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35 route de Strasbourg - 67270 Hochfelden<strong>Comptoir</strong> Agrico<strong>le</strong> ra pport d’activité 2006/07rapport d’activité 2006/07


SOMMAIRELa conjoncture économique p.2Les orientations agrico<strong>le</strong>s p.4Les conditions climatiques p.8Le chiffre d’affaires p.10L’activité “ céréa<strong>le</strong>s ” p.11L’activité “ approvisionnement ” p.14Bilan et résultats p.17


LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUEL’exercice 2006/07 court sur la période située entre <strong>le</strong> 1er juil<strong>le</strong>t 2006 et<strong>le</strong> 30 juin 2007. L’appréciation des résultats de la Coopérative demande doncun rappel du contexte général de l’époque ; retour en arrière sur la conjonctureéconomique, <strong>le</strong>s orientations agrico<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s conditions climatiques.2006 timide repriseLa conjoncture française s’éclaircit quelque peu en 2006. Avec une progression du produitintérieur brut (PIB) de 2.1%, la France améliore son résultat de l’année précédente. La croissancereste toutefois inférieure à cel<strong>le</strong> de la zone euro. Certes, la baisse continue du chômage et lahausse du pouvoir d’achat des ménages soutiennent la demande intérieure, mais <strong>le</strong>s comptesextérieurs français s’enfoncent dans <strong>le</strong> rouge. En quelques années, l’excédent dégagé parl’ensemb<strong>le</strong> des échanges s’est transformé en un déficit d’un montant équivalant à 2% de PIB. Tout<strong>le</strong> contraire de nos voisins d’outre Rhin dont la politique économique fondée sur la maîtrise dela dépense publique et la compétitivité commence à porter ses fruits. Après une décennie defaib<strong>le</strong> croissance, l’Al<strong>le</strong>magne retrouve en 2006 un taux de croissance proche de 3%.Si la consommation des ménages français est solidement ancrée, <strong>le</strong> climat international engagecependant <strong>le</strong>s entreprises à la prudence. La demande étrangère s’effrite et son évolution estsuspendue aux réponses des économies américaines et al<strong>le</strong>mandes. Aux Etats-Unis, la croissanceest freinée par la chute du marché immobilier, et en Al<strong>le</strong>magne, la hausse de 3 points de TVAprogrammée pour janvier 2007, laisse présager une chute de la consommation interne. Autrefacteur d’inquiétude, <strong>le</strong> renforcement de l’euro ; il alimente <strong>le</strong>s doutes sur la rentabilité desinvestissements et hypothèque lui aussi <strong>le</strong>s perspectives de croissance pour 2007.2007 à contre-courantL’économie française bénéficie toujours d’une demande interne solide. La consommation desménages est portée par la progression du pouvoir d’achat du fait d’un marché du travaildynamique, des baisses d’impôt et d’une modération de l’inflation en ligne avec <strong>le</strong> recul desproduits énergétiques. Mais <strong>le</strong> handicap de compétitivité reste <strong>le</strong> principal frein à une franchereprise de l’activité ; en ligne de mire : l’érosion des parts de marché, à l’exportation commesur <strong>le</strong> marché intérieur.Les candidats à l’é<strong>le</strong>ction présidentiel<strong>le</strong> ont fait du pouvoir d’achat des salariés un des piliers de<strong>le</strong>ur programme économique. Les propositions faites par Nicolas Sarkozy (exonération des droitsde succession, détaxation des heures supplémentaires, déductibilité des intérêts d’empruntsimmobiliers et réduction du bouclier fiscal) vont dans ce sens. Ségolène Royal, qui mise plutôtsur la redistribution pour réduire <strong>le</strong>s charges qui pèsent sur <strong>le</strong> travail, veut aussi limiter <strong>le</strong> recoursaux contrats précaires et propose de re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> SMIC à 1 500 euros d’ici la fin de la législature.Le choix de la majorité des Français se portera fina<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong> candidat de la droite. En votantdans la foulée <strong>le</strong> paquet fiscal promis, <strong>le</strong> gouvernement français s’iso<strong>le</strong> toutefois en allantà contre-courant des politiques menées ail<strong>le</strong>urs dans la zone euro. Cette « relance isolée » devraitsoutenir l’activité dans l’Hexagone, mais el<strong>le</strong> creusera éga<strong>le</strong>ment son déficit public devenupermanent depuis 1980.Sources : www.insee.fr ; Coe-Rexecode.fr ; Alternatives économiques5


LES ORIENTATIONS AGRICOLESFlash back sur des événements marquants et des décisions majeures pour l’agriculture.Le plan végétal pour l’environnement (PVE)L’arrêté interministériel sur <strong>le</strong> plan végétal pour l’environnement paraît en septembre 2006.L’objectif de ce nouveau plan, précise <strong>le</strong> Ministère de l’agriculture, « est d’apporter une aidefinancière à la réalisation d’investissements spécifiques, permettant aux exploitations agrico<strong>le</strong>sdu secteur végétal de mieux répondre aux exigences environnementa<strong>le</strong>s ». L’enjeu principal estla reconquête de la qualité des eaux. Les axes d’intervention du dispositif sont : la réduction despollutions par <strong>le</strong>s produits phytosanitaires et <strong>le</strong>s fertilisants, la réduction de la pression desprélèvements de la ressource en eau, la lutte contre <strong>le</strong>s phénomènes érosifs. Le plan estprincipa<strong>le</strong>ment financé par l’Etat et l’Union européenne. Les agences de l’eau et <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivitésterritoria<strong>le</strong>s peuvent compléter ce fonds. Le taux de subvention maximal pour l’ensemb<strong>le</strong> desfinanceurs est fixé à 40% et <strong>le</strong>s jeunes agriculteurs bénéficient d’une majoration de 10% pour<strong>le</strong>s investissements réalisés au cours des 5 ans qui suivent la date d’installation. Le financementdu PVE est assuré jusqu’en 2013.Accès à l’interventionLa Commission européenne durcit <strong>le</strong>s conditions d’accès à l’intervention pour <strong>le</strong> maïs à compterdu 1er novembre 2006. El<strong>le</strong> limite ainsi la teneur maxima<strong>le</strong> en humidité à 13% au lieu de 14.5%,<strong>le</strong>s grains brisés à 5% contre 10% et <strong>le</strong>s grains échaudés par séchage à 0.5% au lieu de 3%.La mesure est destinée à éviter des achats publics trop importants dans <strong>le</strong>s nouveaux Etats membres.Dans cette optique, la Commission évoque même la possibilité de supprimer <strong>le</strong>s achats publics,considérant qu’en Europe Centra<strong>le</strong> – principa<strong>le</strong>ment en Hongrie – l’intervention ne joue plus sonrô<strong>le</strong> de fi<strong>le</strong>t de sécurité mais est devenue un véritab<strong>le</strong> débouché commercial. De plus, l’adhésionà l’Union au 1er janvier 2007 de la Roumanie et de la Bulgarie constitue pour laCommission une raison supplémentaire d’abandon de ces types d’achat. Les conditionsclimatiques et structurel<strong>le</strong>s de ces deux pays se prêtent en effet idéa<strong>le</strong>ment à la production demaïs et <strong>le</strong> prix d’intervention pourrait y être très attractif.Une PAC amincie et simplifiéeEn décembre 2006, Mme Fischer Boel, commissaire européenne, rappel<strong>le</strong> à la Commission <strong>le</strong>sprochaines grandes échéances, à savoir <strong>le</strong> « bilan de santé » des dernières réformes de la PAC etla révision du budget communautaire prévue pour 2008-09. Lors du premier rendez-vous, endehors des rapports sur la conditionnalité des aides et la mise en œuvre du régime de paiementunique, d’autres questions devront, selon el<strong>le</strong>, être abordées. Mme Boel évoque notamment <strong>le</strong>plafonnement éventuel des aides par exploitation, <strong>le</strong> niveau de la modulation obligatoire, <strong>le</strong>glissement vers un découplage total généralisé, la simplification des règ<strong>le</strong>s de gel des terres.Concernant la révision des finances communautaires, <strong>le</strong> budget a été figé par <strong>le</strong> sommeteuropéen de 2002 jusqu’à 2013. La commissaire fait part de ses doutes quant au maintien duniveau de soutien au-delà de 2013. Selon el<strong>le</strong>, il y aura besoin d’une PAC forte, mais quipourrait vraisemblab<strong>le</strong>ment être « amincie ».A la mi 2007, <strong>le</strong>s ministres de l’agriculture de l’UE parviennent à un accord sur la création en 2008d’une organisation commune unique des marchés agrico<strong>le</strong>s (OCM) qui se substitueraaux 21 organisations sectoriel<strong>le</strong>s existantes. L’OCM unique comptera quelques 200 artic<strong>le</strong>s contreplus de 650 dans <strong>le</strong>s textes actuels. Selon la Commission, l’OCM unique pourra éga<strong>le</strong>mentservir de base à une future simplification politique de la PAC.OGM au Grenel<strong>le</strong>En mars 2007 <strong>le</strong> gouvernement français transpose par décrets, avec 5 années de retard, ladirective européenne relative aux essais en champs et aux cultures commercia<strong>le</strong>s d’organismesgénétiquement modifiés. Grâce à cette transposition, la France pourra connaître précisément<strong>le</strong>s surfaces OGM cultivées sur son sol. Les agriculteurs qui sèmeront des OGM en 2007 seronttenus de <strong>le</strong> déclarer à l’administration. Mais rien n’est précisé en ce qui concerne la coexistenceentre cultures OGM et non OGM. Faute d’avoir fait adopter un cadre légal, <strong>le</strong> Ministère del’agriculture en appel<strong>le</strong> au sens des responsabilités des agriculteurs. Il préconise une distanced’iso<strong>le</strong>ment de 50 mètres entre productions de maïs OGM et non OGM et conseil<strong>le</strong> d’informertout maïsiculteur dont la culture de maïs serait limitrophe à la parcel<strong>le</strong> de maïs OGM. Ces deuxrecommandations viennent compléter <strong>le</strong> guide des bonnes pratiques pour la culture du maïsOGM élaboré par la profession et destiné à assurer la coexistence et la traçabilité des culturesOGM et non OGM dans <strong>le</strong> respect du seuil rég<strong>le</strong>mentaire de 0.9%.Environ 20 000 ha de maïs OGM seront semés en 2007, majoritairement dans <strong>le</strong> Sud-Ouest.Le Grenel<strong>le</strong> de l’environnement, placé à l’automne 2007 sous la tutel<strong>le</strong> du Ministre Jean-Louis Borloo,pourrait permettre de préparer une loi rég<strong>le</strong>mentant <strong>le</strong>s OGM. Le dossier est à ce point sensib<strong>le</strong>qu’un « Atelier de travail intergroupe » lui a été consacré.Source : agra-presse78


LES ORIENTATIONS AGRICOLESLa PAC 2006Pierre angulaire de la réforme de 2003 de la PAC, <strong>le</strong> découplage des aides directes dans <strong>le</strong> secteurdes grandes cultures et de l’é<strong>le</strong>vage visait à transférer <strong>le</strong> soutien au produit vers un soutien auxproducteurs. Début 2004, la France désignait 2006 comme année d’application et décidait unrecouplage partiel de 25% des aides pour éviter une trop forte déprise des terres agrico<strong>le</strong>s.A compter de 2006, <strong>le</strong>s droits à paiement unique (DPU) se substituent donc aux habituel<strong>le</strong>sprimes PAC. Les obligations relatives à la conditionnalité des aides s’étoffent ; el<strong>le</strong>s visent dans <strong>le</strong>domaine végétal la bonne utilisation des produits phytosanitaires et la sécurité sanitaire des aliments.Les chiffres clés de la PAC 2006 dans <strong>le</strong> Bas-Rhin2006 2005 EvolutionENSEMBLE DES PRODUCTEURSNombre d'exploitations 4 704 4 782 -1.6%SCOP aidée et gel (ha) 126 389 127 188 -0.6%Céréa<strong>le</strong>s à pail<strong>le</strong> 29 831 28 193 +5.8%Maïs (grain et fourrage) 81 898 84 528 -3.1%Oléagineux 1 397 620 +125.3%Surfaces fourragères 51 197 49 590 +3.2%Surface agrico<strong>le</strong> uti<strong>le</strong> 190 873 189 778 +0.6%Nombre d'exploitations sans gel 2 001 2 079 -3.8%Nombre d'exploitations avec gel 2 703 2 703 -Gel (ha) 13 230 13 777 -4.0%dont gel industriel 1 295 1 223 +5.9%MONTANTS DES AIDES * (partie couplée) en €/ha 2006Maïs sec (non irrigué) 118.53Maïs irrigué 126.34Céréa<strong>le</strong> à pail<strong>le</strong> 81.46Oléagineux 81.46Gel céréa<strong>le</strong>s & oléagineux 98.84Gel maïs 101.7* après application des coefficients d'abattement et de modulationSource : SRISE-DRAF Alsace / PAC 2006Concernant <strong>le</strong>s aides :■ La modulation des aides (autre mesure de la réforme de Luxembourg destinée à financer <strong>le</strong>développement rural) est de 4% en 2006 contre 3% en 2005 ; <strong>le</strong>s aides couplées et découpléessont amputées d’autant.■ Une seu<strong>le</strong> des 4 bases nationa<strong>le</strong>s n’a pas respecté la superficie de référence : la base « céréa<strong>le</strong>sà pail<strong>le</strong> sèches » pour 2.9%. Ce dépassement entraîne un abattement similaire des aides couplées.■ Le non-respect par la France du plafond budgétaire conduit à un prélèvement de 0.62%des aides.9


LES CONDITIONS CLIMATIQUESTempératuresc°mm24221401202018100161480121060864402020010 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Moyenne sur 50 ansT° moyennes 2005/06T° inférieures à la moyenne saisonnièreT° supérieures à la moyenne saisonnièrePrécipitationsMoyenne sur 50 ansPrécipitations moyennes 2005/06Précipitations inférieures à la moyenne saisonnièrePrécipitations supérieures à la moyenne saisonnièreEn 2006, <strong>le</strong>s conditions météorologiques ont été hors normes, tant au niveau des températures quedes précipitations, passant d’un extrême à l’autre quel<strong>le</strong> que soit la saison. A un hiver froid et secsuccède un printemps humide au début puis sec et très chaud en juin, tandis que <strong>le</strong> début d’étécaniculaire contraste avec un mois d’août très humide et frais. L’automne reste dans lacontinuité de cette fin d’été : humide et doux.■ Malgré <strong>le</strong> manque d’eau qui s’est fait ressentir tout au long du cyc<strong>le</strong> du blé, <strong>le</strong> potentiel à lafloraison est é<strong>le</strong>vé. Mais <strong>le</strong>s fortes températures du mois de juin cumulées au déficit hydriquecompromettent <strong>le</strong> remplissage des épis et conduisent à une col<strong>le</strong>cte très hétérogène au niveaudes rendements. L’absence de pluie au mois de juil<strong>le</strong>t permet toutefois de préserver la qualité desblés ; poids spécifique, temps de chute et taux de protéines sont satisfaisants.■ Le maïs a, lui aussi, beaucoup souffert de ces aléas climatiques ; la phase végétative estperturbée par <strong>le</strong>s variations incessantes de températures, la croissance est ra<strong>le</strong>ntie, et l’initiation de l’épiest diffici<strong>le</strong>. Les vio<strong>le</strong>nts orages de fin juinoccasionnent des pertes de pieds dans certainssecteurs, et <strong>le</strong>s températures caniculaires de juil<strong>le</strong>tperturbent la floraison. Le nombre de grains parmètre carré et <strong>le</strong>urs gabarits en sont affectés.Heureusement, <strong>le</strong>s pluies salvatrices du mois d’aoûtoffrent un bon remplissage du grain, etpermettent d’obtenir des « Poids de Mil<strong>le</strong> Grains »meil<strong>le</strong>urs que l’année précédente. Malgré cela, <strong>le</strong>srendements sont en net recul, la moyennedépartementa<strong>le</strong> baissant de 20% par rapport à lacol<strong>le</strong>cte 2005.11


LE CHIFFRE D’AFFAIRESL’ACTIVITÉ “CÉRÉALES”Les produits d’exploitation de la Coopérative s’élèvent à 112.4 millions d’euros, contre110.5 millions en 2005/06. La contribution des différentes activités à ce résultatse répartit comme suit :Pommes de terre 3,2 M€ Prestations et transferts de charges 9,9 M€Les tonnages col<strong>le</strong>ctés, <strong>le</strong> chiffre d’affaires et <strong>le</strong>s prix payés par la Coopérative sonttrois indicateurs significatifs de l’activité.Indicateur physique : <strong>le</strong>s tonnages col<strong>le</strong>ctésLe tonnage global col<strong>le</strong>cté sur l’exercice est en net recul par rapport à l’an passé. Après avoirfrôlé <strong>le</strong> record de 500 000 tonnes au cours des deux derniers exercices, la coopérative affiche une« petite » col<strong>le</strong>cte d’environ 423 000 tonnes.Approvisionnement 36,3 M€Céréa<strong>le</strong>s et Oléagineux 63 M€Col<strong>le</strong>cte 06/07 Part en % Col<strong>le</strong>cte 05/06 Part en %en tonnesen tonnesMaïs 324 918 76.82 403 627 81.63Blé 89 728 21.22 83 726 16.93Orge 2 338 0.55 2 470 0.50Avoine 206 0.05 293 0.06Seig<strong>le</strong> 29 0.01 77 0.02Tritica<strong>le</strong> 519 0.12 762 0.15Colza 4 534 1.07 3 361 0.68Tournesol 695 0.16 122 0.03TOTAL 422 967 100 494 438 100C’est <strong>le</strong> maïs qui est à l’origine de la baisse constatée (-20%). La production de maïs grain a pâtià la fois d’une baisse des superficies (- 4 000 ha) et d’un rendement moyen fortement pénalisépar <strong>le</strong>s conditions climatiques. Avec 86 qtx/ha, soit 16 quintaux de moins qu’en 2005,<strong>le</strong> rendement moyen départemental est au plancher des résultats des dix dernières années.La diminution de la so<strong>le</strong> de maïs a en partie été compensée par l’augmentation des emblavementsde blé. En matière de rendement, avec 73 qtx/ha, <strong>le</strong> résultat, proche de celui de 2005, est dansla moyenne haute de la dernière décennie.La progression de la col<strong>le</strong>cte d’oléagineux, colza et tournesol oléique, est liée de la même façonque pour <strong>le</strong> blé, à la hausse des superficies cultivées combinée à une bonne productivité.1314


L’ACTIVITÉ “CÉRÉALESIndicateur économique : <strong>le</strong> chiffre d’affairesIndicateur commercial : <strong>le</strong>s prix payésEvolution des prix nets de taxes pour un produit « rendu silo de col<strong>le</strong>cte » payés lors des deuxderniers exercices - en €/T :Il s’agit des prix payés au mode « acompte + compléments » pour des livraisons en période derécolte et hors éléments financiers additionnels (primes éta<strong>le</strong>ment/volume/fidélité/rendu port).Blé : 8,4 M€Autres: 1,8 M€ Maïs : 52,8 M€Céréa<strong>le</strong>s 06/07 05/06 écart écart(1) (2) (1-2) (1-2)/2Maïs 135.79 106.79 +29 +27.2%Blé 116.29 97.29 +19 +19.5%Orge 83.79 78.79 +5 +6.3%Avoine 68.79 68.79 - -Tritica<strong>le</strong> 68.79 78.79 -10 -12.7%Seig<strong>le</strong> 68.79 68.79 - -Tournesol 215.99 200.99 +15 +7.5%Tournesol jachère 195.99Colza 00 234.23 181.23 +53 +29.2%Colza 00 "jachère" 230.23 178.23 +52 +29.2%NB: Les prix pour la récolte 2005 (05/06) n'intègrent pas <strong>le</strong> complément de 1 €/tonne versé aux adhérents sur l'intégralité de<strong>le</strong>urs apports dans <strong>le</strong> cadre de la distribution du résultat approuvée par l'assemblée généra<strong>le</strong> en décembre 2006.Les prix payés par la Coopérative, pour la col<strong>le</strong>cte de l’exercice rémunérée au mode « acompte +compléments », affichent une progression de quasiment 20 €/t pour <strong>le</strong> blé et 30 €/t pour <strong>le</strong> maïs.Cette augmentation est à mettre en relation avec cel<strong>le</strong> observée sur <strong>le</strong>s marchés des céréa<strong>le</strong>s.Le chiffre d’affaires arrêté au 30 juin 2007 est de 63 millions d’euros, contre 62.9 millionsau 30 juin 2006.Un tiers du chiffre d’affaires réalisé provient de la vente du stock de report détenu par laCoopérative au 1er juil<strong>le</strong>t 2006. Les deux tiers restant résultent de la vente partiel<strong>le</strong> de la col<strong>le</strong>ctede l’exercice. La stabilité du chiffre d’affaires entre <strong>le</strong>s deux exercices s’observe pour ces deuxorigines. Cependant la structure des ventes de la col<strong>le</strong>cte n’est pas la même en 2006/07.En termes de quantité, logiquement, <strong>le</strong>s tonnages vendus sont à la baisse, de l’ordre de 20% ;en matière de prix de vente, <strong>le</strong> mouvement est à l’inverse, d’un peu moins de 25%, toutescéréa<strong>le</strong>s confondues.L’évolution des cours du maïs et du blé de la récolte 2006 présente un profil proche de celui de larécolte 2003, resté dans <strong>le</strong>s anna<strong>le</strong>s en raison des sommets atteints. Les niveaux de prix sontcependant restés inférieurs, de l’ordre de 15 à 20 €/tonne.Une fois de plus, <strong>le</strong>s caprices de la météo auront sensib<strong>le</strong>ment affecté <strong>le</strong>s perspectives d’avantmoisson. La canicu<strong>le</strong> de juil<strong>le</strong>t 2006 et <strong>le</strong>s pluies à répétition d’août ont affecté la récolte de bléeuropéenne. Le marché du maïs s’est enflammé dans <strong>le</strong> sillage du blé, d’autant que la canicu<strong>le</strong> estintervenue au moment crucial de la floraison. Les plus hauts niveaux de l’exercice sont atteintsau mois d’octobre. Les acheteurs de blé anticipent une diminution substantiel<strong>le</strong> des stocksmondiaux et sont très présents sur <strong>le</strong>s marchés. Les cours du maïs, dans un contexte d’incertitudeconcernant <strong>le</strong>s résultats de la récolte, restent « accrochés » au blé. Le marché finira par se détendre etse replier, compte tenu de la couverture des utilisateurs et suite à la revente de stocks d’interventionde la part de Bruxel<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> marché communautaire. Par ail<strong>le</strong>urs la progression de l’euro face au dollarpénalise <strong>le</strong>s exportations vers <strong>le</strong>s pays tiers, réduisant ainsi <strong>le</strong> volume d’affaires.Toute information sur la prochaine campagne a un impact majeur sur la tendance. Ainsi, l’hiverdoux et <strong>le</strong> début de printemps exceptionnel<strong>le</strong>ment chaud, faisant prendre de l’avance aux cultures,inquiètent <strong>le</strong> marché qui continue d’intégrer dans ses prix une prime « d’adversité climatique ».Les prix prennent éga<strong>le</strong>ment en compte <strong>le</strong>s besoins croissants avec notamment <strong>le</strong> débouchébioéthanol aux Etats-Unis. Dans un contexte de bilans tendus, au niveau mondial commeeuropéen, <strong>le</strong>s marchés en cette fin de campagne de commercialisation sont nerveux et <strong>le</strong>s coursde la récolte 2006 comme 2007 extrêmement réactifs et volatils.Sources : Eurépi – « Grandes cultures »1516


Le chiffre d’affairesIl s’établit à 36.3 millions d’euros contre 34.9 millions en 2005/06. Il se répartit ainsi :Aliments du bétail : 0,6 M€Autres produits : 2,6 M€Semences : 8 M€Engrais : 15,9 M€Phytosanitaires : 9,2 M€Les résultats de l'activité « approvisionnement » sont en partie liés au taux de gel obligatoire etaux choix d'asso<strong>le</strong>ment des agriculteurs.Pour la récolte 2007, <strong>le</strong> taux de gel rég<strong>le</strong>mentaire demeure fixé à 10%.Les surfaces de maïs sont évaluées à la baisse d’environ 3% alors que cel<strong>le</strong>s de blé sont jugées àla hausse de l’ordre de 7 à 8%. On note éga<strong>le</strong>ment une légère progression des cultures de colza.En termes de logistique, l’activité « approvisionnement » a été marquée par des difficultés liéesà la disponibilité et à la livraison des produits, essentiel<strong>le</strong>ment des engrais et semences.Source : panels internes17


BILAN ET RÉSULTATSAnalyse sectoriel<strong>le</strong> :Engrais : 15.9 M€ (44% du CA) • hausse du chiffre d’affaires de 2%La grimpée des prix se poursuit sur <strong>le</strong> marché des fertilisants. Ce mouvement de hausse concerne aupremier chef l’azote et dans une moindre mesure la potasse et <strong>le</strong> phosphore. Les facteurs dehausse sont toujours <strong>le</strong>s mêmes : coût des matières premières, cherté du fret et raréfaction de l’offre.On relève par ail<strong>le</strong>urs des difficultés croissantes d’approvisionnement en marchandise, avec desorigines éloignées et une réduction de la gamme de formu<strong>le</strong>s proposées.En matière de consommation d’unités fertilisantes, la tendance à la baisse des apports enphosphore et potasse se confirme.Phytosanitaires : 9.2 M€ (25% du CA) • hausse du chiffre d’affaires de 8%La forte progression de ce secteur n’est que très partiel<strong>le</strong>ment liée à l’augmentation des prix devente. Ces derniers ont connu une inflation de l’ordre de 1 à 2%.Le secteur des désherbants affiche la plus forte hausse de chiffre d’affaires. Les produits dedésherbage de post-<strong>le</strong>vée sur maïs ont été très demandés compte tenu de la faib<strong>le</strong> efficacitévoire de la « non application » des produits de pré-<strong>le</strong>vée. Les ventes de produits de lutte contre<strong>le</strong>s mauvaises herbes de la betterave ont augmenté de l’ordre de 20%, suite à l’augmentation dessurfaces emblavées et du nombre de traitements. La même progression est constatée sur cetteculture pour <strong>le</strong>s produits destinés à prévenir ou combattre <strong>le</strong>s maladies. Dans ce secteur de lutte,sur <strong>le</strong> marché des céréa<strong>le</strong>s à pail<strong>le</strong>, on a pu constater un report du premier traitement (sortiedernière feuil<strong>le</strong>) au stade épiaison visant une protection ciblée contre la fusariose et <strong>le</strong>s mycotoxines.Au niveau des parasites, la recrudescence des taupins explique la progression de 15% dumarché des insecticides du sol en maïs.On relève en cette fin de campagne des stocks importants de produits, en culture comme à laCoopérative.Semences : 8 M€ (22% du CA) • baisse du chiffre d’affaires de 1%Le recul du chiffre d’affaires est fortement lié à la réduction des emblavements de maïs. En effet,<strong>le</strong>s trois-quarts du chiffre d’affaires proviennent des ventes de doses de maïs dont la quantitécommercialisée a diminué de l’ordre de 3 à 4% en 2007.Les volumes vendus en plants de pomme de terre ont éga<strong>le</strong>ment diminué, aussi bien sur <strong>le</strong>marché professionnel que sur celui des « amateurs ».L’augmentation des surfaces de blé et de colza ont conduit à une progression similaire des ventesde semences certifiées.Autres produits : 2.6 M€ (7% du CA) • hausse du chiffre d’affaires de 19%Le bond du chiffre d’affaires de ce secteur est à mettre quasi exclusivement sur <strong>le</strong> compte desventes de locaux de stockage pour <strong>le</strong>s produits phytosanitaires. Les ventes des autres produitsde ce secteur affichent une relative stabilité.Bilan au 30 juin 2007 en milliers d’eurosACTIFMontantsImmobilisations corporel<strong>le</strong>s 84 116(-) amortissements 57 720Immobilisations corporel<strong>le</strong>s nettes 26 396Immobilisations corporel<strong>le</strong>s en cours 944Immobilisations financières 10 638(-) provisions 600Immobilisations financières nettes 10 038Stocks 26 378Clients Céréa<strong>le</strong>s & Approvisionnement 13 767Débiteurs divers 4 656Créances sur tiers 18 423Va<strong>le</strong>urs disponib<strong>le</strong>s 7 764Comptes de régularisation 203TOTAL ACTIF 90 146PASSIFMontantsCapital social 2 223Réserves 69 819Résultat 2 194Capitaux propres 74 236Dettes financières 274Le chiffre d’affaires de l'activité « pommes de terre » progresse de 34%, s’établissant à3.2 millions d’euros contre 2.4 l’an passé. La diminution des tonnages vendus – de l’ordre de 20% -a été contrebalancée par une augmentation conséquente du prix moyen de vente. La quote-part demarchandise vendue en « primeurs » a été doublée par rapport à la campagne précédente.Fournisseurs et Apporteurs 10 483Dettes fisca<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s 2 796Autres dettes 2 357Dettes d’exploitation 15 636TOTAL PASSIF 90 1461920


BILAN ET RÉSULTATSCommentairesLes investissements réalisésLes montants investis en 2006/2007 s’élèvent à 4.58 millions d’euros contre 2.25 millions en 2005/2006.■ Plus de la moitié de cette enveloppe correspond à des immobilisations financières : 2 millionsd’euros ont été consacrés à la prise de participation dans <strong>le</strong> capital de la société Syral, et700 milliers d’euros ont été investis dans l’unité de bioéthanol de la société Roquette à Beinheim.■ La deuxième tranche du rachat du silo Somes a coûté 515 milliers d’euros ; 30 000 tonnes decapacité de stockage peuvent désormais être ajoutées aux 60 000 tonnes déjà disponib<strong>le</strong>s.185 milliers d’euros ont éga<strong>le</strong>ment été investis sur ce site pour la réhabilitation d’un hall.■ 200 milliers d’euros ont été consacrés à nos autres installations situées à Strasbourg ;129 milliers d’euros pour <strong>le</strong> remplacement d’une ancienne thermométrie et la mise en place d’unsystème d’hygrométrie, et 71 milliers d’euros pour des installations de sécurité et de manutention.■ Pour améliorer la sécurité de nos stations d’engrais vrac, 185 milliers d’euros ont servi à la miseen place de panneaux pour la retenue de la marchandise. La réhabilitation et l’agrandissementde la station de Soultz-Sous-Forêts a coûté 86 milliers d’euros, et un projet de nouvel<strong>le</strong> stationvrac à Erstein a démarré.■ 282 milliers d’euros ont été dépensés pour l’acquisition de divers matériels d’exploitation,dont deux tiers correspondent à l’achat de chariots élévateurs et engins de manutention.■ L’acquisition de matériel de transport, l’aménagement des terrains (notamment de nos sitesde Mar<strong>le</strong>nheim et Vendenheim), la rénovation du hall d’accueil et la mise en place d’unenouvel<strong>le</strong> téléphonie au siège à Hochfelden, la peinture du silo de Benfeld ainsi que diverstravaux ou acquisitions de matériels constituent <strong>le</strong> solde des dépenses d’investissement.Les stocksLe montant global des stocks détenu au 30 juin 2007 est de 26.4 millions d’euros contre23.2 millions d’euros l’exercice passé. Les céréa<strong>le</strong>s dans nos silos à cette date représentent 82%de la va<strong>le</strong>ur des stocks.Les va<strong>le</strong>urs réalisab<strong>le</strong>sLes créances d’exploitation, 18.4 millions d’euros, concernent principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s ventes auxagriculteurs, à hauteur de 9.1 millions d’euros, et cel<strong>le</strong>s à Eurépi, pour 4.7 millions d’euros.Les fonds propresLes fonds propres s’élèvent à 74.2 millions d’euros.Constituant 82% du passif, ils témoignent de l’indépendance financière de la Coopérative.Les dettes d’exploitationLes dettes d’exploitation, se montant à 15.6 millions d’euros, regroupent essentiel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>ssommes dues aux fournisseurs (5.6 millions d’euros), cel<strong>le</strong>s engagées auprès des apporteurs decéréa<strong>le</strong>s (4.9 millions d’euros) et <strong>le</strong>s dettes fisca<strong>le</strong>s et socia<strong>le</strong>s (2.8 millions d’euros).21

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