Le Choix d'un Langage de Modélisation des Imperfections de l ...
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Par ailleurs, on a parfois recours à <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> croyance pour quantifier la crédibilité<br />
attribuée à <strong>de</strong>s faits (c’est-à-dire la confiance attribuée à ces faits), dont on ne connaît pas la<br />
probabilité d’occurrence. <strong>Le</strong>s fonctions <strong>de</strong> croyance, tout comme les fonctions <strong>de</strong> plausibilité, sont<br />
issues <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> l’évi<strong>de</strong>nce (Shafer, 1976) qui a été développée ensuite par Smets (1988) pour<br />
donner lieu au modèle <strong>de</strong>s croyances transférables ("Transferable Belief Mo<strong>de</strong>l"). Ces fonctions ne<br />
sont pas additives contrairement à la fonction <strong>de</strong> probabilité. Par ailleurs, pour un événement<br />
quelconque A, l’intervalle [Bel(A),Pl(A)] peut être considéré comme encadrant la probabilité mal<br />
connue Pr(A). La théorie <strong>de</strong> l'évi<strong>de</strong>nce se veut plus générale que celle <strong>de</strong>s probabilités ou celle <strong>de</strong>s<br />
possibilités. Rappelons que cette théorie procè<strong>de</strong> à partir <strong>de</strong> l'attribution <strong>de</strong> masses <strong>de</strong> croyance à ce<br />
que l'on désigne par <strong>de</strong>s éléments focaux. Un élément focal est toute partie non vi<strong>de</strong> F du cadre du<br />
discernement Ω (espace sur lequel on établit les croyances qui est l'analogue <strong>de</strong> l'ensemble<br />
fondamental en théorie <strong>de</strong>s probabilités) pour laquelle la masse <strong>de</strong> croyance est différente <strong>de</strong> 0 (m(F) ≠<br />
0). La théorie <strong>de</strong> l'évi<strong>de</strong>nce accepte toutes les répartitions possibles <strong>de</strong> la masse initiale <strong>de</strong> croyance<br />
entre les divers événements. Cependant elles sont plus ou moins cohérentes et montrent plus ou moins<br />
d'indétermination dans les occurrences possibles <strong>de</strong>s événements. Deux situations particulières ont<br />
d'ailleurs été mises en évi<strong>de</strong>nce puisqu'elles conduisent aux théories <strong>de</strong>s possibilités et <strong>de</strong>s probabilités<br />
comme cas particuliers <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> l'évi<strong>de</strong>nce. Dans la première, les événements ne sont affectés<br />
<strong>de</strong> masses <strong>de</strong> croyance non nulles que s'ils sont concordants, les éléments focaux sont alors emboîtés.<br />
La fonction <strong>de</strong> plausibilité a les propriétés <strong>d'un</strong>e mesure <strong>de</strong> possibilité, et la fonction <strong>de</strong> croyance<br />
celles <strong>d'un</strong>e mesure <strong>de</strong> nécessité. Dans la <strong>de</strong>uxième, les croyances émises concernent <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong><br />
Ω pris individuellement, les éléments focaux sont donc <strong>de</strong>s singletons <strong>de</strong> Ω. La fonction <strong>de</strong> plausibilité<br />
et la fonction <strong>de</strong> croyance sont i<strong>de</strong>ntiques et ont les propriétés <strong>d'un</strong>e mesure <strong>de</strong> probabilité. La figure 1<br />
représente une tentative <strong>de</strong> classification <strong>de</strong>s langages <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong>s imperfections retenus, à<br />
savoir, les probabilités, les possibilités, l'évi<strong>de</strong>nce et l'ambiguïté.<br />
Face à la multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> langages <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong>s imperfections <strong>de</strong> l'information, c'est la<br />
question du choix <strong>d'un</strong> langage en particulier qui s'impose dans toute tentative <strong>de</strong> modélisation. <strong>Le</strong><br />
choix entre tous ces langages <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong>s imperfections <strong>de</strong> l'information n'est pas trivial. Il<br />
nécessite un effort <strong>de</strong> compréhension <strong>de</strong> toutes les théories en concurrence et un examen minutieux <strong>de</strong><br />
la situation décisionnelle à modéliser.<br />
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