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Cas d'étude du plateau de Millevaches en Limousin - Agence de l ...

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Commanditaire – Titre <strong>du</strong> docum<strong>en</strong>t<br />

AGENCE DE L’EAU ADOUR-GARONNE – ÉVALUATION ÉCONOMIQUE DES ZONES HUMIDES<br />

VOLUME 2 ÉTUDES DE CAS<br />

fice particulier est i<strong>de</strong>ntifié, celui <strong>de</strong>s subv<strong>en</strong>tions MAE (Mesures agro-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales) pour<br />

les zones humi<strong>de</strong>s.<br />

Cette subv<strong>en</strong>tion spécifiquem<strong>en</strong>t allouée aux surfaces humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> type tourbières permet à<br />

l’exploitation d’obt<strong>en</strong>ir 214 €/ha/an, soit 5 350 €.<br />

De même pour les coûts, les charges affichées peuv<strong>en</strong>t se retrouver au sein <strong>de</strong> n’importe quelle<br />

exploitation <strong>du</strong> même type n’intégrant pas les zones humi<strong>de</strong>s, hormis un surcoût pour<br />

l’installation et l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>de</strong>s clôtures. Une charge supplém<strong>en</strong>taire évaluée <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne à 4000<br />

€ pour l’exploitation.<br />

Notons par ailleurs que l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s MAE<br />

1806 C dédiées aux tourbières et prairies<br />

tourbeuses sur la partie Creuse <strong>du</strong> PNR <strong>Millevaches</strong><br />

<strong>en</strong> <strong>Limousin</strong> (seules données que nous<br />

avons pu récolter auprès <strong>de</strong> la DDAF Creuse)<br />

couvr<strong>en</strong>t près <strong>de</strong> 490,5 hectares, ce qui représ<strong>en</strong>te<br />

<strong>en</strong>viron 104 967 Euros.<br />

Cette somme, issue <strong>de</strong>s finances publiques,<br />

peut être considérée comme la part que la<br />

société accepte <strong>de</strong> payer pour que<br />

l’agriculture participe à la conservation <strong>de</strong>s<br />

bénéfices <strong>de</strong>s zones humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ce territoire.<br />

Il ressort <strong>de</strong> cette analyse <strong>de</strong>ux valeurs attribuables aux<br />

zones humi<strong>de</strong>s :<br />

La MAE qui est une mesure <strong>de</strong> gestion spécifique fixée<br />

par l’Union Europé<strong>en</strong>ne dans le cadre <strong>de</strong> la PAC (Politique<br />

Agricole Commune). Les MAE vis<strong>en</strong>t à protéger<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (faune, flore, milieux s<strong>en</strong>sibles et caractéristiques)<br />

et les paysages. Elles ne peuv<strong>en</strong>t être<br />

attribuées que sur certains milieux et par certains porteurs<br />

<strong>de</strong> projets. Aujourd’hui, sur le <strong>plateau</strong> <strong>de</strong> <strong>Millevaches</strong>,<br />

seules les zones Natura 2000 sont éligibles<br />

pour les MAE. Le PNR constitue actuellem<strong>en</strong>t un dossier<br />

pour <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir un territoire éligible.<br />

La MAE r<strong>en</strong>contrée sur le site et liée aux zones humi<strong>de</strong>s<br />

est la MAE 1806 pour « la gestion contraignante d’un<br />

milieu remarquable » et plus particulièrem<strong>en</strong>t la MAE<br />

1806 C pour les tourbières et prairies tourbeuses.<br />

L’agriculteur volontaire pour la MAE 1806 C est t<strong>en</strong>u <strong>de</strong><br />

respecter un cahier <strong>de</strong>s charges sur le milieu humi<strong>de</strong>,<br />

<strong>en</strong> contre partie il touchera une comp<strong>en</strong>sation financière<br />

<strong>de</strong> 214 €/ha/an.<br />

Le surcoût lié aux clôtures est une charge importante<br />

pour l’exploitation. Il est <strong>en</strong> effet préférable d’utiliser<br />

<strong>de</strong>s clôtures mobiles sur les zones humi<strong>de</strong>s, ce qui <strong>en</strong>traîne<br />

plus <strong>de</strong> main d’œuvre pour l’installation et<br />

l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>de</strong> celles-ci. Il faudra égalem<strong>en</strong>t utiliser davantage<br />

<strong>de</strong> clôtures que sur une prairie classique pour<br />

protéger les animaux <strong>de</strong> certains dangers (trous d’eau,<br />

fossés), ou protéger certains milieux <strong>du</strong> piétinem<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong>s animaux.<br />

ACTeon<br />

Innovation, policy, <strong>en</strong>vironm<strong>en</strong>t<br />

RAPPORT– JUIN /09 – PAGE 53

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