Guide d'information sur le recyclage des matÃ©riaux ... - Recyc-QuÃ©bec

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GUIDE D’INFORMATION SUR LE RECYCLAGE DES MATÉRIAUX SECS Page 17 FIGURE F : PRODUCTION ANNUELLE DE DÉBRIS DE CONSTRUCTION et de DÉMOLITION EN EUROPE 70 0,9 T/an (millionS) 60 50 40 30 20 10 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 T/hab/an 0 0 Belgique Allemagne Danemark Écosse France Grande- Bretagne Irlande Pays-Bas Source : CSTC, 1993. Totale Par habitant Ces chiffres ne sont cependant pas infaillibles puisque la quantité de matériaux secs générés pour chaque pays est estimée selon la définition des matériaux secs propre à chacun. Semblables à ceux du Canada, les modes de gestion de ces résidus sont l’enfouissement, l’incinération ou le recyclage. La plus grande partie des résidus se retrouvent dans une décharge quelconque alors qu’une petite quantité est incinérée et le reste réemployé ou recyclé (36 millions de tonnes). FIGURE G : DESTINATION DES DÉBRIS DE CONSTRUCTION ET DE DÉMOLITION EN EUROPE 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Pays-Bas Grande-Bretagne Belgique Allemagne Écosse Danemark France Irlande Décharge Recyclé Incinération Source : CSTB, 1993.
GUIDE D’INFORMATION SUR LE RECYCLAGE DES MATÉRIAUX SECS Page 18 1.3 Profil des matériaux secs Les résidus solides englobent trois types de matières résiduelles : • les résidus résidentiels et municipaux ; • les résidus industriels, commerciaux et institutionnels (ICI) ; • les matériaux secs. Par matériaux secs, on désigne une catégorie particulière de résidus qui, selon le Règlement sur les déchets solides, représente tous les résidus broyés ou déchiquetés qui ne sont pas fermentescibles et qui ne contiennent pas de résidus dangereux : le bois tronçonné, les gravats et plâtras, les pièces de béton et de maçonnerie et les morceaux de pavage. On compte sept catégories de résidus générés par la construction, la démolition, l’excavation et la rénovation. Parmi elles, ce sont les matériaux issus de la construction et de la rénovation des routes et des ponts qui génèrent la plus grande quantité de matériaux secs résiduels puisqu’ils représentent près de la moitié de tous les matériaux secs. Ils sont constitués d’asphalte, de ciment, de béton armé et non armé ainsi que des résidus provenant du nettoyage des terres. Au Québec et pour l’ensemble des régions canadiennes, les matériaux issus de la construction et de la réparation des routes demeurent ceux qui sont le plus réutilisés et recyclés. L’excavation constitue une autre catégorie dans laquelle sont regroupées les activités qui génèrent des résidus tels que la terre contaminée ou non, la terre exempte de gravats, etc. Le présent guide ne tiendra pas compte de cette catégorie de matériau puisqu'au Québec, les sols excavés font l’objet d’une politique de gestion définie par le ME 15 . La troisième catégorie fait référence aux résidus générés lors du défrichage. Les résidus ainsi produits sont principalement constitués de branches et de souches d’arbres. Seules deux provinces canadiennes ont répertorié de tels résidus : la Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest. Les quantités déclarées restent toutefois substantielles. Vient ensuite la construction résidentielle regroupant tous les résidus générés par les maisons unifamiliales, les maisons de ville et les maisons à habitations multiples. Le secteur commercial, quant à lui, regroupe tous les travaux se rapportant aux bâtiments telles que les tours à bureaux et les tours à logements de moyenne et de grande taille. Le secteur industriel englobe surtout des résidus qui proviennent de structures de béton et de métaux. Enfin, mentionnons les activités de rénovation, pour lesquelles il a été estimé que la quantité de résidus générés est quatre fois plus élevée que pour les activités de nouvelles constructions. Les matériaux secs se divisent en deux grandes catégories : les débris de construction et de démolition qui affichent un potentiel de recyclabilité de l’ordre de 70 % et les résidus provenant de la construction de routes et des grands travaux, avec un potentiel de recyclabilité de l’ordre de 90 %. Malgré les 875 000 tm de matériaux secs recyclés en 1996 au Québec, de grandes quantités sont toujours éliminées par enfouissement ou par incinération. En outre, les normes de gestion et de mise en place des lieux de dépôts de matériaux secs ont contribué à augmenter le nombre de DMS et à favoriser l’enfouissement comme moyen de disposition des matériaux secs (voir tableau 4). À l’exception de Montréal, des Laurentides et de la Montérégie, l’enfouissement 15 Ministère de l’Environnement du Québec.
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