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Utilisation des Microorganismes - Institut de biologie physico-chimique

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Biotechnologie : Terminologie introduite en 1913 Karl Ereky (Ingénieur agricole Hongrois)<br />

Il voulait développer la production agricole pour en faire une matière première pour la<br />

production industrielle <strong>de</strong> molécules par les méthodologies BIOCHIMIQUES naissantes<br />

Mise en œuvre <strong>de</strong> matériel biologique pour la production <strong>de</strong> biens et ou <strong>de</strong> services<br />

Avantages <strong><strong>de</strong>s</strong> microorganismes :<br />

Multiplication rapi<strong>de</strong> -> bonne rentabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> infrastructures<br />

Se développent sur <strong><strong>de</strong>s</strong> nutriments renouvelables<br />

Gran<strong>de</strong> diversité métabolique : peuvent être utilisées pour produire beaucoup <strong>de</strong> molécules<br />

Peuvent être adaptés à <strong><strong>de</strong>s</strong> objectifs productivistes : sélection, génie génétique, transgènèse<br />

Peuvent produire <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules étrangères (clonage)<br />

Facile à cultiver, croissance rapi<strong>de</strong> -> peu <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> contamination<br />

Facilité <strong>de</strong> purification <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules produites<br />

Production à température modérées (énergétiquement économe)


Historique<br />

Métho<strong><strong>de</strong>s</strong> ancestrale utilisées <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’humanité pour la fabrication <strong>de</strong> fromages, <strong>de</strong> pain et <strong>de</strong><br />

boissons alcoolisées.<br />

Pratiques empiriques « magiques » qui permettaient <strong>de</strong> conserver les aliments (fermentation, vinification…)<br />

Des microorganismes alors complètement méconnus étaient à l’œuvre<br />

Cette phase <strong>de</strong> proto-biotechnologie (empirique) a duré jusqu’au XIX siècle<br />

C’est à dire, l’époque « pastorienne » <strong>de</strong> la découverte <strong><strong>de</strong>s</strong> microorganismes et <strong>de</strong> leur caractérisation<br />

Quelques points <strong>de</strong> repères :<br />

Sélection <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces végétales et animales pratiquées <strong><strong>de</strong>s</strong> l’antiquité<br />

Distillation XV ème siècle<br />

Culture <strong><strong>de</strong>s</strong> champignons XVII Siècle<br />

Préparation industrielle du sucre <strong>de</strong> betterave (XVIIéme siécle)<br />

Préparation <strong>de</strong> molécules à capacités pharmacologiques (XVII éme siécle)<br />

XVIII siècle essor <strong>de</strong> la chimie : Lavoisier (respiration, photosynthèse fermentations) Chaptal (vinification)<br />

Berzelius (la catalyse), purification <strong>de</strong> la première « diastase » (amylase)<br />

Pasteur : nature biologique <strong>de</strong> la fermentation et rôle <strong><strong>de</strong>s</strong> microorganismes; pasteurisation<br />

1876; définition d’un enzyme : « ferment isolé d’un organisme vivant »<br />

1883; Hause société Carlsberg : développement <strong><strong>de</strong>s</strong> cultures pures <strong>de</strong> levure<br />

1888; création <strong>de</strong> l’<strong>Institut</strong> Pasteur<br />

1912 découverte <strong><strong>de</strong>s</strong> vitamines -> production industrielle par <strong><strong>de</strong>s</strong> microorganismes<br />

1913 Première préparation d’enzymes pour la lessive<br />

1915 production <strong>de</strong> solvants par fermentation anaérobie (explosifs)


1940-45 purification <strong><strong>de</strong>s</strong> antibiotiques (Fleming 1929, penicillium utilisés comme agent antibactérien <strong><strong>de</strong>s</strong> 1870)<br />

1963 commercialisation <strong><strong>de</strong>s</strong> premières lessives aux enzymes<br />

1972-74 les premiers OGM (clonage d’exogènes dans E. coli, vecteurs bactériens : virus et plasmi<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

1980 Premiers OGM d’intérêt industriel (production insuline, hormones <strong>de</strong> croissance, interféron)<br />

1980-81 Transgénèse végétale (Plasmi<strong>de</strong> Ti d’Agrobacterium)<br />

1987 Maïs transgénique<br />

1994 Tomates transgéniques<br />

etc…


<strong>Microorganismes</strong><br />

Organismes microscopiques souvent unicellulaires<br />

Procaryotes (anuclées) : les bactéries et les archées (archae)<br />

Exemple <strong>de</strong> procaryote : une bactérie fréquente du<br />

tube digestif <strong>de</strong> l’Homme : Escherichia coli vue en<br />

microscopie électronique,<br />

(Photo F. Sauvager / Université Rennes).<br />

Exemple <strong>de</strong> procaryote :<br />

archéobactérie thermoacidophile<br />

(milieu chaud et fortement aci<strong>de</strong>)<br />

Acidianus ambivalens<br />

Les microorganismes utilisés en biotechnologies sont principalement <strong><strong>de</strong>s</strong> champignons et <strong><strong>de</strong>s</strong> bactéries


Eucaryotes (nuclées) : Champignons, algues, protozoaires<br />

Exemple <strong>de</strong> protozoaire cilié : la paramécie utilise<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> cils pour se déplacer et se nourrir<br />

Exemple <strong>de</strong> levure : Saccharomyces cerevisae<br />

Elle est utilisée dans la fabrication du pain, du vin<br />

et <strong>de</strong> la bière<br />

Exemple d’algues : l’euglène


Les bactéries sont classées selon :


Les bactéries peuvent aussi être classées selon :<br />

G+C% : varie <strong>de</strong> 25 à 75%<br />

Hybridation <strong><strong>de</strong>s</strong> aci<strong><strong>de</strong>s</strong> nucléiques : Cinétique <strong>de</strong> réassociation <strong><strong>de</strong>s</strong> ADN dénaturés<br />

provenant <strong>de</strong> 2 génomes(avant séquençage systématique <strong><strong>de</strong>s</strong> génomes complets)<br />

donne une idée <strong>de</strong> % d’homologies entre génomes.


Analyse phylogénétique : établir une parenté entre les organismes et estimer leur temps <strong>de</strong> divergence<br />

Arbres phylogénétiques : représentation shématique <strong>de</strong> la phylogénèse (Haekel 1866)


Séquençage <strong><strong>de</strong>s</strong> génomes


Etablissement d’arbre phylogénétiques basé sur <strong><strong>de</strong>s</strong> données <strong>de</strong> séquences.<br />

Principe : L’apparition <strong>de</strong> mutations étant aléatoire et spontanée le nombre <strong>de</strong> mutations (différences<br />

<strong>de</strong> séquence) qui séparent <strong>de</strong>ux espèces mesure le temps qui s’est écoulé <strong>de</strong>puis leur apparition à partir<br />

d’une espèce pré-existante unique.<br />

Cette hypothèse revient à postuler l’existence d’une cellule vivante originale unique qu’on appelle LUCA<br />

pour : Last Universal Common Ancestor)<br />

On raisonne en « distance évolutive » : nombre <strong>de</strong> substitutions survenues dans les <strong>de</strong>ux lignées <strong>de</strong>puis leur<br />

divergence. Elle est, bien sur, fonction du temps.<br />

Il faut choisir un gène universellement conservé : Système <strong>de</strong> transcription, <strong>de</strong> traduction<br />

L’ARN 16S a été choisi<br />

Ses avantages : Présent dans tous les organismes<br />

Structure très conservée<br />

Abondant et facile à purifier à partir <strong>de</strong> ribosomes


Principes <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong><br />

Aligner plusieurs séquences du 16S ayant la même origine et dénombrer les différences.<br />

1 CGUAGACCUGAC (12 mer)<br />

X X X 3 différences entre les séquences; soit une distance évolutive <strong>de</strong> 3/12 = 0,25<br />

2 CCUAGACGUGUC<br />

Si on analyse plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux séquences (4 : A, B, C et D) on compare les séquences 2 à 2<br />

A-B = 0,3; A-C = 0,44; A-D = 0,61<br />

B-C = 0,31; B-D = 0,46<br />

C-D = 0,43<br />

Puis on tente <strong>de</strong> construire l’arbre le plus vraissemblable.<br />

Par exemple<br />

Ancètre commun<br />

noeud<br />

0,08<br />

0,01<br />

0,23<br />

0,08 B<br />

0,13<br />

C<br />

A<br />

Branche<br />

Feuille<br />

0,29<br />

D


Mitochondries<br />

Chloroplastes<br />

Last Universal Common Ancestor (LUCA) (3,5-4 milliards d’années)


(ascomycota)


Diversité du métabolisme bactérien<br />

Les bactéries ont besoin d’ENERGIE pour se multiplier<br />

Elles tirent leur énergie <strong>de</strong> l’environnement<br />

Elles utilisent soit le potentiel <strong>chimique</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules disponibles (chimiotrophes)<br />

soit l’énergie lumineuse (phototrophes)<br />

Elles se sont adaptées à <strong><strong>de</strong>s</strong> environnements très divers<br />

Le potentiel <strong>chimique</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules <strong>de</strong> l’environnement (SH2) est transféré à la cellule<br />

grâce à <strong><strong>de</strong>s</strong> couples oxydo-réducteurs (exemple : A-AH2)<br />

SH2 + A (oxydé) -> S (oxydé) + AH2 (réduit) + énergie<br />

Chaque couple a un potentiel d’oxydo-)réduction qui détermine le sens <strong>de</strong> la réaction<br />

Le couple qui a le potentiel le plus élevé est oxydant ; il sera réduit lors <strong>de</strong> la réaction.<br />

red ox<br />

Succinate / fumarate pot redox = +0,02 V<br />

H2O / 1/2 O2 pot redox = 0,82 V<br />

FADH2 / FAD pot redox = -0,20 V<br />

H2 / H+ pot redox = 0<br />

red ox red ox red ox red ox<br />

FADH2 + Fumarate -> succinate + FAD succinate + 1/2 O2 -> H2O + fumarate


Les chaines d’oxydo réductions (transfert d’électrons) permettent à la cellule <strong>de</strong> récupérer l’énergie<br />

S<br />

AH2<br />

B<br />

CH2<br />

N<br />

Accepteur réduit<br />

SH2<br />

A<br />

Récupération <strong>de</strong> l’énergie<br />

BH2<br />

Accepteur final<br />

C NH2<br />

(donneur d’électrons)<br />

Couplage avec la machinerie <strong>de</strong> synthèse d’ATP<br />

Le potentiel <strong>chimique</strong> diminue progressivement<br />

Les bactéries utilisent l’énergie <strong>chimique</strong> d’un grand nombre <strong>de</strong> molécules minérales ou organiques<br />

Le shéma ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus montre que les bactéries ont également besoin d’un ACCEPTEUR final qui peut être<br />

l’oxygène ou une molécule minérale (lithotrophe) ou organiques (organotrophe).<br />

L’accepteur peut être intracellulaire (fermentation) ou extracellulaire (respiration). La respiration peut être<br />

anaérobie si l’accepteur n’est pas l’oxygène (NO3 - /NO2 - ; SO4 2- /H2S; etc…)<br />

Les bactéries ont également besoin <strong>de</strong> MATIÈRE pour se multiplier (synthèse <strong>de</strong> biomasse)<br />

qu’elles peuvent puiser dans <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules organiques (hétérotrophe) ou minérale (autotrophe)<br />

La source d’énergie peut également être utilisée comme source <strong>de</strong> matière. C’est le cas <strong><strong>de</strong>s</strong> bactéries<br />

Hétérotrophes qui oxy<strong>de</strong>nt <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules organiques qui leur fournissent également carbone et azote.<br />

Les bactéries chimiotrophes ont besoin <strong>de</strong> sources <strong>de</strong> carbone distinctes <strong>de</strong> leur source d’énergie (H2, H2S,<br />

NH3 etc;…)<br />

Les bactéries qui utilisent <strong><strong>de</strong>s</strong> sources d’énergie minérales à faible potentiel <strong>chimique</strong> ont en général un<br />

métabolisme énergétique <strong>de</strong> type aérobie (rentabilité maximum <strong>de</strong> l’énergie interne)


Quelques exemples <strong>de</strong> sources d’énergie et d’accepteurs finaux <strong><strong>de</strong>s</strong> chaînes<br />

d’oxydo-réduction<br />

Bactéries chimiotrophes utilisant une source d’énergie « minérale » (non organique)<br />

Bactéries utilisatrice hydrogène<br />

H2 est donneur d’énergie, l’accepteur d’H est l’Oxygène, la source <strong>de</strong> carbone est le CO 2<br />

H 2 + 2O 2 + CO 2 -> molécules organiques (biomasse) + H 2 O<br />

Aquifex, Hydrogenobaculum…<br />

Bactéries sulfureuses<br />

Donneurs d’énergie : H 2 S, S, S 2 O 3- , l’accepteur <strong>de</strong> proton est O 2, elle libèrent <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong><br />

sulfurique (SO 4<br />

2-<br />

), elle utilisent CO 2 comme source <strong>de</strong> carbone.<br />

Beggiatoa, Thiotrix, Thiobacilles (très corrosives : maladie <strong>de</strong> la pierre)<br />

Bactéries utilisant le Fer et le Manganèse<br />

Fe 2+ + O 2 + H+ -> Fe 3+ + H 2 O<br />

Sphaerotilus, Leptothrix, Thiobacillus<br />

Sphaerotilus est utilisé pour épurer l’eau (elle est présente dans les boues actives <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

épurateurs)<br />

Gallionela prolifère dans les canalisations d’eau potable qu’elle peut boucher<br />

Bactéries nitrifiantes utilisant les nitrates<br />

Elle utilisent NH 3 ou les nitrites NO 2<br />

-<br />

commes source d’énergie et forment <strong><strong>de</strong>s</strong> nitrates<br />

(NO 2<br />

-3<br />

) . L’accepteur d’hydrogène est toujours O 2 et la source <strong>de</strong> carbone est le CO 2 .<br />

Certaines transforment NH 3 en NO 2<br />

-<br />

(nitrites)


Bactéries lithotrophes anaérobies (l’accepteur final d’H est extracellulaire et n’est pas l’O 2 :<br />

respiration anaérobie)<br />

Sources d’énergie : H 2 S, sulfures, thiosulfates…<br />

Les accepteurs d’H sont principalement : les nitrates, les sulfates te les carbonates.<br />

Nitrates : NO 3<br />

-<br />

-> NO 2<br />

-<br />

NO ou N 2<br />

E. coli, Bacilli, Pseudomonas, peuvent avoir ce genre <strong>de</strong> métabolisme en anaérobie<br />

Mais les vraies « bactéries dénitrifiantes » assurant la dénitrification complète sont peu nombreuses<br />

: Thiobacillus <strong>de</strong>nitrificans<br />

Sulfates : Desulfovibrio réduit SO 4<br />

2-<br />

(accepteur d’H) en sulfures (S 2- ) puis en hydrogène sulfuré (H 2 S)<br />

Source d’énergie : Carbone organique et aussi H 2 .<br />

Carbonates : Bactéries méthanogènes. Methanobactérium, Methanobacillus, Methanococcus,<br />

Methanosarcina…<br />

Bactéries utilisant les molécules organiques comme sources d’énergie et <strong>de</strong> carbone et l’O 2<br />

comme accepteur d’H 2 . Elles libèrent du CO 2 (Organotrophes aérobies)<br />

Certaines comme Pseudomonas peuvent utiliser juqu’à 80 molécules différentes comme source<br />

d’énergie alors que Diplococcus glycinophilus n’en utilise qu’une : le glycocolle.<br />

Certaines bactéries (Acetomonas, Acetobactère…) n’oxy<strong>de</strong>nt pas complètement la molécule utilisée<br />

comme source d’énergie. Elles libèrent <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> acétique et aussi <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> fumarique, <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong><br />

citrique etc…


Un grand nombre <strong>de</strong> bactéries peuvent changer <strong>de</strong> métabolisme suivant leur environnement :<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> lithotrophes anaérobies peuvent <strong>de</strong>venir organotrophes anaérobies en présence <strong>de</strong> certaines<br />

molécules organiques<br />

Certaines bactéries utilisent <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules organiques intracellulaires comme accepteur d’H 2<br />

Ce type <strong>de</strong> métabolisme anaérobie s’appelle fermentation.<br />

Il y a plusieurs types <strong>de</strong> fermentation dans differents types <strong>de</strong> cellules : fermentation alcoolique ( Ethanol),<br />

homolactique, mixte, hétérolactique, butyrique, acétobutyrique, propionique…


Toutes ces voies nécessitent<br />

l’intervention d’un accepteur <strong>de</strong><br />

protons (NAD + /NADH+H + ) qui<br />

réduit l’accepteur organique<br />

final.


Métabolites Primaires et Secondaires<br />

Métabolites primaires<br />

Métabolites secondaires<br />

Biomasse


Un exemple <strong>de</strong> métabolite primaire l’éthanol<br />

L’alcool est produit par Saccharomyces cerevisiae, S. carlsbergiensis à partir <strong>de</strong> sucres<br />

assimilables : le glucose, le fructose, le saccharose (Glu (alpha 1-4) Fru), le maltose (Glu<br />

(alpha 1-4) Glu), le maltotriose (Glu (alpha 1-4) Glu (alpha 1-4) Glu).<br />

S. c. produit 0,51 g d’éthanol à partir <strong>de</strong> 1g <strong>de</strong> glucose dans <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions anaérobies.<br />

90% du glucose est transformé en éthanol et 10% sert à faire <strong>de</strong> la biomasse.<br />

L’alcool industriel : les biocarburants (voir cours Mme Buffard)<br />

Alcool alimentaire : boissons alcoolisées<br />

C’est une métho<strong>de</strong> très ancienne déjà pratiquée plusieurs siècles avant notre ère pour<br />

conserver les aliments.<br />

De nombreuses boissons sont fabriquées à partir <strong>de</strong> différents produits naturels<br />

(essentiellement <strong><strong>de</strong>s</strong> produits agricoles) contenant <strong><strong>de</strong>s</strong> sucres ou <strong><strong>de</strong>s</strong> polysacchari<strong><strong>de</strong>s</strong>.


Le vin<br />

La quasi totalité <strong><strong>de</strong>s</strong> vins sont obtenus à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> raisins produits par les nombreuses variétés <strong>de</strong><br />

Vitis vitifera; on parle <strong>de</strong> cépages, il y en a environ 5000.<br />

La nature d’un vin est fonction du cépage, <strong>de</strong> la nature du sol, <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions climatiques et du mo<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> vinification<br />

La fermentation <strong><strong>de</strong>s</strong> fruits est un phénomène spontané du à la présence <strong>de</strong> levure « indigènes » à leur<br />

surface<br />

Le jus <strong>de</strong> raisin qui a une teneur très forte en sucre est un <strong>de</strong> ceux qui fermentent le plus facilement<br />

La vinification consiste à contrôler le phénomène naturel. Les premiers exemples <strong>de</strong> domestication <strong>de</strong> la<br />

vigne datent du IVème siècle avant JC en Grèce, Egypte, Rome et en Gaule. Elle s’est ensuite développée<br />

dans les régions tempérées<br />

Origine étymologique : le sanscrit Vêna qui désignait un liqui<strong>de</strong> sucré en In<strong>de</strong>. La racine a été conservée<br />

dans <strong>de</strong> nombreuses langues. Le vin a ses divinités : Bacchus (Rome), Dionysos (Grèce).<br />

La religion catholique a beaucoup oeuvrée au maintien <strong>de</strong> la culture <strong>de</strong> la vigne dans les monastères.<br />

XIX siècle; le philloxera (insecte qui s’attaque au racines <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes) a décimé les vignes européennes.<br />

Les vignes actuelles sont <strong><strong>de</strong>s</strong> cépages européens gréffés sur <strong><strong>de</strong>s</strong> portes greffes américains (vitis ripana et<br />

vitis rupestris).


Un <strong><strong>de</strong>s</strong> aspects <strong>de</strong> la vinification consiste à préparer un moût contenant les éléments nécessaires à la confection<br />

du vin tout en évitant d’extraire les molécules à l’origine <strong>de</strong> qualités organoleptiques indésirables<br />

Les différentes structures du grains <strong>de</strong> raisin (pellicules, pulpe, pépins) contiennent <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments différents<br />

Pépins : éléments phénoliques qui participent à la vinification <strong><strong>de</strong>s</strong> vins rouges et substances huileuses<br />

indésirables<br />

Pellicule : anthocyanes et composés volatiles responsables <strong>de</strong> la couleur et <strong>de</strong> l’o<strong>de</strong>ur <strong><strong>de</strong>s</strong> raisins qui peuvent<br />

être plus ou moins extraits lors <strong>de</strong> la préparation <strong><strong>de</strong>s</strong> moûts<br />

La pulpe est composée <strong>de</strong> grosses cellules végétales entourées <strong>de</strong> parois cellulosiques qui constituent<br />

75 à 85% du grain <strong>de</strong> raisin.<br />

Le grain <strong>de</strong> raisin contient entre 150 et 250 g/l <strong>de</strong> sucres. Jusqu’à 300 g/l dans certains cépages tels que le<br />

muscat. Les baies « concentrées par la croissance <strong>de</strong> moisissures (« pourritures ») peuvent dépasser cette<br />

concentration<br />

Le glucose et le fructose sont en quantité à peu prés équivalentes. Ils sont très largement majoritaires; on<br />

trouve aussi un peu <strong>de</strong> saccharose <strong>de</strong> xylose, <strong>de</strong> rhamnose <strong>de</strong> maltose et <strong>de</strong> raffinose<br />

La répartition <strong><strong>de</strong>s</strong> sucres dans la grain n’est pas homogène; ils sont plus abondants à proximité <strong><strong>de</strong>s</strong> pépins<br />

Les principaux aci<strong><strong>de</strong>s</strong> organiques du grain sont les aci<strong><strong>de</strong>s</strong> tartrique, malique et citrique. Leur concentration<br />

est plus importante vers la surface.


Azote et substances azotées : NH 4 , protéines et pepti<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

L’azote ammoniacal (NH 4 ) facilite beaucoup la croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> levures lors <strong>de</strong> la fermentation<br />

Substances odorantes. Principalement localisées dans la pellicules elles varient avec les cépages<br />

qu’elles caractérisent<br />

Certaines sont présentes dans le raisin (terpènes) alors que d’autres vont acquérir leur caractère odorant<br />

à la suite <strong>de</strong> transformations qui se font au cours <strong>de</strong> la vinification<br />

La vinification<br />

Préparation du substrat<br />

Le raisin est égrappé et écrasé (foulé). On peut gar<strong>de</strong>r qqs rafles qui fournissent <strong><strong>de</strong>s</strong> tanins. Il ne faut pas<br />

écraser les pépins<br />

Vins blancs / vins rouges<br />

Le vin blanc est en général préparé à partir <strong>de</strong> raisin blanc mais on peut obtenir du vin blanc avec du raisin<br />

Noir. Le vin rouge est toujours obtenu à partir <strong>de</strong> raisin noir.<br />

Vins rouges : le raisin écrasé contenant encore <strong><strong>de</strong>s</strong> rafles, les pellicules et les pépins est incorporé directement<br />

dans la cuve <strong>de</strong> fermentation<br />

Vin blanc : le raisin est égrappé, foulé et légèrement pressé. Les rafles et les pépins sont enlevés et les grains<br />

restant sont à nouveau pressés. Les pellicules et les pépins sont finalement séparés du moût par soutirage ou<br />

centrifugation avant la fermentation.


La fermentation<br />

La fermentation « en rouge » dure <strong>de</strong> 3 à 21 jours et se fait <strong>de</strong> 25 à 30°C. Il ne faut pas dépasser cette<br />

température au <strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> laquelle on risque d’extraire <strong><strong>de</strong>s</strong> quantités excessives <strong>de</strong> tanins ou autres<br />

molécules <strong><strong>de</strong>s</strong> pellicules et <strong><strong>de</strong>s</strong> pépins<br />

La fermentation « en blanc » peut se faire jusqu’à 36 à 38°C (pas <strong>de</strong> risque d’extraction <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules qui<br />

pourraient développer <strong>de</strong> mauvaises o<strong>de</strong>urs)<br />

Les moûts contiennent <strong><strong>de</strong>s</strong> bactéries dont il faut restreindre la croissance. Ceci est réalisé en ajoutant<br />

du SO 2 qui a également l’avantage d’empêcher l’oxydation.<br />

Les levures indigènes présentes à la surface du raison ne permettent pas d’obtenir plus <strong>de</strong> 4 à 5 <strong>de</strong>grés<br />

d’alcool<br />

Pratiquement la fermentation est déclenchée par l’addition <strong>de</strong> levures commerciales sélectionnées à raison<br />

<strong>de</strong> 1 à 5 10 6 par ml. Ceci à plusieurs avantages : le premier est le contrôle et la reproductibilité <strong>de</strong> la<br />

vinification. De plus, elle permet un démarrage rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fermentation qui limite la croissance bactérienne<br />

et l’oxydation grâce à un dégagement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> CO 2<br />

Un peu d’oxygène est nécessaire au développement <strong><strong>de</strong>s</strong> levures (moût légèrement aéré lorsqu’il est<br />

transféré dans la cuve <strong>de</strong> fermentation).<br />

La forte concentration <strong><strong>de</strong>s</strong> moûts en aci<strong>de</strong> (pH 3 à 3,9) les protège également contre le développement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

bactéries<br />

La croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> levures est également facilitée par l’addition <strong>de</strong> molécules telles que l’aci<strong>de</strong> oléïque,<br />

linoléique nécessaires à la synthèse <strong><strong>de</strong>s</strong> aci<strong><strong>de</strong>s</strong> gras et <strong><strong>de</strong>s</strong> stérols <strong>de</strong> la membrane


Les levures ajoutées sont très caractérisées. Elles sont commercialisées sous forme <strong>de</strong> levures sèches<br />

actives (LSA) par <strong><strong>de</strong>s</strong> « levuristes ». Des souches <strong>de</strong> levure différentes sont utilisées pour faire <strong><strong>de</strong>s</strong> vins<br />

différents.<br />

En plus <strong>de</strong> l’alcool et le CO 2 la fermentation <strong><strong>de</strong>s</strong> hexoses par la levure produit <strong>de</strong> nombreuses autres<br />

molécules; par exemple : le glycérol, l’aci<strong>de</strong> lactique, l’acétaldéhy<strong>de</strong>, l’aci<strong>de</strong> succinique, et quelques<br />

autres alcools. Le bilan global est:<br />

180 g <strong>de</strong> glucose -> 83,6 g <strong>de</strong> CO 2 + 87,4 g d’éthanol + 8,1 g <strong>de</strong> molécules diverses + 1 g <strong>de</strong> levure<br />

Le <strong>de</strong>gré final d’alcool est fonction <strong>de</strong> la teneur en sucre : 1<strong>de</strong>gré = 18g/l (vin rouge) et 17 g/l (blanc)<br />

Les levures classiques ne tolèrent pas plus <strong>de</strong> 12 à 14 <strong>de</strong>grés d’alcool; elles ne se développent plus et<br />

ne fermentent plus. On ne dépasse habituellement pas 14 à 15 <strong>de</strong>grés. Certaines levures sélectionnées<br />

peuvent supporter 18 à 20° d’alcool.<br />

Les aci<strong><strong>de</strong>s</strong> aminés et les protéines du jus <strong>de</strong> raisin sont indispensables à la croissance <strong>de</strong> la levure<br />

Certains vins sont le siège d’une <strong>de</strong>uxième fermentation malolactique qui transforme le diaci<strong>de</strong><br />

aci<strong>de</strong> malique (COOH- CH 2 -HCOH-COOH) en aci<strong>de</strong> lactique (CH 3 - CH 2 -HCOH-COOH) monoaci<strong>de</strong>.<br />

Elle a lieu dans <strong><strong>de</strong>s</strong> vins aci<strong><strong>de</strong>s</strong> vendangés précocement quand le raisin n’est pas complètement mur<br />

(pH 3 à 3,5). Elle est en général amorcée par Leuconostoc oenos. Les bactéries lactiques dégra<strong>de</strong>nt<br />

également l’aci<strong>de</strong> citrique les vins rouges doivent en général subir une fermentation lactique<br />

Quelques variantes.<br />

Les Sauternes : On utilise <strong><strong>de</strong>s</strong> levures particulières qui utilisent préférentiellement le fructose. Les sucres<br />

restant confère le goût spécifique à ces vins.<br />

Vins rosés : Comme les vins rouges mais macération plus courte : 1 à 2 jours au lieu <strong>de</strong> 4 à 5 jours pour les<br />

vins rouges. La macération peut durer jusqu’à 15 jours pour les vins colorés très taniques.


Champagne<br />

Il était fabriqué dans <strong><strong>de</strong>s</strong> régions septentrionales ou le raisin est peu sucré et la fermentation lente<br />

Le raisin est ramassé tôt et le pressage est léger : éclatement <strong>de</strong> façon à récupérer préférentiellement la pulpe la<br />

plus riche en sucre (température lente)<br />

Fermentation déclenchée par levures commerciales, pas <strong>de</strong> fermentation malolactique<br />

Le vin est mis en bouteille, on rajoute du sucre et <strong><strong>de</strong>s</strong> levures et la fermentation se poursuit à 10°C pendant<br />

4 mois en bouteilles<br />

Il faut ensuite éliminer les levures : les bouteilles renversées, le goulot congelés et le bouchon retiré.<br />

Les levures accumulées dans le goulot sont extraites, le volume est réajusté et les bouteilles rebouchées.<br />

L’opération est réalisée au froid afin que le gaz carbonique produit au cours <strong>de</strong> la fermentation secondaire<br />

ne s’échappe pas ; il reste soluble.<br />

Dans la métho<strong>de</strong> originale on n’ajoutait pas <strong>de</strong> levure. Le vin était seulement mis en bouteille avant la fin <strong>de</strong> la<br />

première fermentation<br />

Les <strong>de</strong>rnières étapes<br />

Après fermentation le fin est filtré. Cette étape est précédée <strong>de</strong> la clarification afin <strong>de</strong> limiter les troubles et<br />

dépôts qui sont un inconvénient commercial. Les troubles sont dus à la formation d’agrégats dus à l’oxydation<br />

du fer la modification <strong><strong>de</strong>s</strong> protéines par les tanins à température élevée au cours <strong>de</strong> la fermentation<br />

On peut décanter et transvaser le vin. On peut ai<strong>de</strong>r la floculation en ajoutant <strong><strong>de</strong>s</strong> « colles » chargées<br />

positivement : sang <strong>de</strong> bœuf, caséine, gélatine, blanc d’œuf.<br />

On rajoute parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> enzymes (enzymes pectinolytiques, glucanases qui facilitent la filtration


On ajoute parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> enzymes protéolytiques au début <strong>de</strong> la fermentation pour libérer <strong><strong>de</strong>s</strong> aci<strong><strong>de</strong>s</strong> aminés qui<br />

facilitent la croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> levures<br />

Le vieillissement<br />

Les esters (réaction <strong><strong>de</strong>s</strong> aci<strong><strong>de</strong>s</strong> avec les alcools) vont se former au cours du temps<br />

Certains <strong>de</strong> ces esters, très odorants (et volatiles) sont indésirables<br />

Les vins peuvent être conservés en bouteille ou en fût (toujours en chêne). Le bois cè<strong>de</strong> ses tanins au vin,<br />

la conservation en fût permet l’oxydation. Les grands vins sont vieillis en fûts ou ils acquièrent un fumet<br />

« boisé »<br />

L’oxydation est arrêtée lors <strong>de</strong> la mise en bouteille. Le goût <strong><strong>de</strong>s</strong> vins rouges évolue lentement en bouteille<br />

probablement à cause <strong>de</strong> processus <strong>de</strong> réduction<br />

Les vins blancs ne doivent pas s’oxy<strong>de</strong>r : ils sont vieillis en bouteille.<br />

Tentatives d’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> procédés industriels <strong>de</strong> fabrique du vin<br />

Sélection <strong><strong>de</strong>s</strong> souches pures <strong>de</strong> levure. Il est cependant parfois impossible <strong>de</strong> reproduire avec une levure<br />

les propriétés <strong><strong>de</strong>s</strong> levures indigènes utilisées pour la vinification <strong>de</strong> certains vins<br />

Tentatives d’amélioration génétiques; TRES règlementé (ne peuvent être utilisées comme donneur que <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

gènes d’organismes normalement utilisés dans la fabrication du vin)<br />

On essaye <strong>de</strong> modifier les levures afin <strong>de</strong> mieux contrôler l’acidité, d’améliorer le ren<strong>de</strong>ment alcoolique,<br />

la floculation (production d’enzymes extracellulaires) ou les propriétés organoleptiques.<br />

Exemples : levures capables <strong>de</strong> faire la fermentation malolactique (clonage d’enzymes bactériens), construction<br />

<strong>de</strong> levure surproduisant du glycérol (auto clonage <strong><strong>de</strong>s</strong> génes <strong>de</strong> levure en multicopies)


La bière<br />

Les matériaux végétaux utilisés ne sont pas directement utilisables par la levure. Ils contiennent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

polysacchari<strong><strong>de</strong>s</strong> qui doivent être transformés en sucres fermentescibles<br />

Il s’agit essentiellement <strong>de</strong> l’amidon (polyglucose) contenu dans les graines <strong>de</strong> céréales : orge, seigne,<br />

Millet, Sorgo mais aussi <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terres et <strong>de</strong> betteraves.<br />

La bière est essentiellement faite à partir d’orge. Mais elle peut également contenir d’autres céréales<br />

(voir ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous)<br />

Le première étape consiste à dégra<strong>de</strong>r l’amidon d’orge ou d’autres céréales à l’ai<strong>de</strong> d’amylases. Les<br />

amylases sont obtenues en faisant germer les graines<br />

Le maltage<br />

Le malt est <strong>de</strong> l’orge dont la germination a été arrêtée à un sta<strong>de</strong> précoce. Il est préparé par un « malteur »<br />

Après la récolte l’orge est conservé 2 mois en dormance avant d’être malté. La première étape est le<br />

trempage : pério<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> trempages <strong>de</strong> 10 heures entrecoupées d’étapes <strong>de</strong> passage à l’air libre. Elle est<br />

réalisée à 10°C et dure 2 à 3 jours.<br />

Les graines humidifiées (d° d’humidité passe <strong>de</strong> 10-12% à 44-50%) sont étalées dans <strong><strong>de</strong>s</strong> germoirs ; la<br />

température est <strong>de</strong> 15°C. Il y a apparition d’une plantule et <strong>de</strong> radicelles (petite plante). Les graines sont<br />

régulièrement remuées afin <strong>de</strong> favoriser l’oxygénation et d’empêcher l’entremêlement <strong><strong>de</strong>s</strong> radicelles.<br />

La germination est arrêtée après environ une semaine pendant laquelle il y a eu synthèse d’!- et <strong>de</strong><br />

"-amylases ainsi que <strong>de</strong> glucanases, xylanases, peptidases, pectases… capables <strong>de</strong> dégra<strong>de</strong>r la parroi <strong>de</strong><br />

la graine qui sera ainsi fragilisée.<br />

C’est le « malt vert ». A ce sta<strong>de</strong> la graine a perdu environ 5% <strong>de</strong> son amidon utilisé comme énergie et<br />

source <strong>de</strong> nutriments pour le développement <strong>de</strong> la graine. Elle contient un excès d’amylase capable <strong>de</strong><br />

dégra<strong>de</strong>r 2 fois la quantité d’amidon contenue dans la graine.<br />

Le « touraillage » à pour but <strong>de</strong> stopper la germination. Le malte vert est déshydraté (<strong><strong>de</strong>s</strong>siccation) dans<br />

un four ventilé à 45° pendant une trentaine d’heures. Le d° d’humidité est ramené à environ 4%. Dans<br />

ces conditions, les enzymes sont inactifs mais n’ont pas été dénaturés


Trempage


Germination


Tourraillage, coup <strong>de</strong> feu


Le malteur procè<strong>de</strong> alors à un « coup <strong>de</strong> feu » (chauffage à 85°C-10°C) <strong>de</strong> 1 à 4 heures qui détermine l’état<br />

final du malte; le malt pâle (coup <strong>de</strong> feu court) est utilisé pour les bières les plus courantes, le malt ambré<br />

(coup <strong>de</strong> feu plus long et chaud) qui apporte couleur et arôme, et enfin le « malt torréfié » utilisé pour les bières<br />

irlandaises.<br />

Le malt est ensuite commercialisable (les radicelles sont utilisées pour l’alimentation <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux). C’est un<br />

produit inerte qui peut être stocké et transporté.<br />

Le brassage<br />

La première étape est la saccharification qui consiste à dégra<strong>de</strong>r l’amidon du malt avec les enzymes<br />

synthétisées au cours du maltage.<br />

Les grains <strong>de</strong> malt sont concassés en présence d’eau chau<strong>de</strong>; on obtient la « maîche » à laquelle on peut<br />

ajouter d’autres céréales non maltées (maïs, riz, blé*). Un <strong><strong>de</strong>s</strong> objectifs est <strong>de</strong> réduire les coûts.<br />

Un exemple : une bière blanche contenant du blé (Hoegaar<strong>de</strong>en, Louvain, B). Elle contient 50 à 60<br />

% d’orge malté, 25/50% <strong>de</strong> malt <strong>de</strong> froment, 10 à 50% <strong>de</strong> froment non malté et 0,1 à 5% d’avoine<br />

ou <strong>de</strong> sarrasin.<br />

En France, l’appellation bière implique que la maîche contient au moins 50% <strong>de</strong> malt d’orge.<br />

Il y a plusieurs procédés d‘infusion (monopaliers, multipaliers, chauffage direct…) qui ont tous pour objectifs <strong>de</strong><br />

favoriser l’activité <strong><strong>de</strong>s</strong> différents enzymes contenu dans le malt.<br />

L’infusion multipaliers décrites ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous est très utilisée dans le nord <strong>de</strong> la France.<br />

La maîche (malt concassé mélangé à <strong>de</strong> l’eau et porté à 45°C) est porté à <strong><strong>de</strong>s</strong> paliers successifs <strong>de</strong> 64°C puis<br />

72°C par addition d’eau bouillante. Le volume d’origine est le plus faible possible afin que la maîche finale (le<br />

brassin) ne soit pas trop diluée après ces opérations.<br />

D’autres métho<strong><strong>de</strong>s</strong> consistent à prélever une partie <strong>de</strong> la maîche qui est à 45°C, à la porter à ébullition et à la<br />

rajouter au reste <strong>de</strong> la maîche afin d’obtenir une température <strong>de</strong> 64°C. On peut procé<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la même manière<br />

pour atteindre le palier <strong>de</strong> température suivant. L’ébullition à l’avantage <strong>de</strong> gélatiner l’amidon qui n’est pas très<br />

soluble : le brassin est un mélange très visqueux qu’il faut « brasser » pour l’homogénéiser.<br />

Les différents paliers correspon<strong>de</strong>nt aux températures optimales <strong>de</strong> différents d’enzymes. Ie temps<br />

d’incubation à ces températures laisse aux enzymes le temps d’agir sur les composants <strong>de</strong> la maîche avant<br />

qu’une élévation <strong>de</strong> température ne les inactive.


Les différents paliers<br />

Empâtage : 45-55°C, pH 3,8 à 5,9 pendant 10-30 minutes. Les protéases agissent, elle éliminent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

protéines indésirables et insolubles et fournissent <strong><strong>de</strong>s</strong> aci<strong><strong>de</strong>s</strong> aminés. Une gran<strong>de</strong> partie <strong><strong>de</strong>s</strong> protéines<br />

responsable du trouble <strong>de</strong> la bière sont éliminées à cette étape<br />

Saccharification : 55°C-65°C pH 5 à 5,5 pendant 30 à 60 minutes. Les !-amylases dégra<strong>de</strong>nt l’amidon.<br />

L’amidon est un polymère linéaire (amylose) à structure branchée.<br />

liaisons "1-6<br />

liaisons "1-4<br />

"-amylases<br />

!-amylases<br />

Les !-amylases attaquent les extrémités <strong>de</strong> l’amylose, elles libèrent <strong><strong>de</strong>s</strong> molécules <strong>de</strong> maltose<br />

assimilables. Les "-amylases libèrent <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>xtrines<br />

Le palier <strong>de</strong> saccharification favorise l’activité <strong><strong>de</strong>s</strong> !-amylases<br />

Le palier suivant : 68-72°C pH 5,3, 5,7 pendant 30 à 90 minutes seule l’#"-amylase est encore active elle<br />

libère <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>xtrines non fermentescibles. Cette étape favorise le corps <strong>de</strong> la bière.<br />

Le <strong>de</strong>rnier palier 80°C pendant 10 à 15 minutes inactive complètement les enzymes.<br />

Le moût est ensuite filtré (percolation = filtration lente sous pression) : les déchets « dresches » sont<br />

récupérés comme aliments pour le bétail<br />

L’aromatisation par le houblon (inflorescences femelles) est faite à cette étape (2heures). Le houblon<br />

donne une saveur amère due à la lupuline. Il était à l’origine ajouté pour ses propriétés antibiotiques<br />

favorisant la conservation <strong>de</strong> la bière


Dresches


La fermentation<br />

Le moût est ensemensé avec <strong><strong>de</strong>s</strong> levures (10 7 cellules/ml) qui proviennent en général d’une fermentation<br />

précé<strong>de</strong>nte. Il y a plusieurs types <strong>de</strong> fermentations qui dépen<strong>de</strong>nt <strong><strong>de</strong>s</strong> levures utilisées<br />

Fermentation basses. Elles sont réalisées à 5-14°C par saccharomyces uvarum (anciennement<br />

carlsbergensis). La fermentation dure une dizaine <strong>de</strong> jours. Les levures sédimentent au fond <strong>de</strong> la cuve ou<br />

elles peuvent être récupérées. Types <strong>de</strong> bières : lager (<strong>de</strong> lagern : stocker en allemand). Elles sont<br />

conservées<br />

Les fermentations hautes. Sont réalisées à 15-25°C par saccharomyces cerevisiae. Elles durent <strong>de</strong> 4 à 8<br />

jours. Types <strong>de</strong> bière ale, stout (UK). Les levures remontent à la surface du moût pendant la fermentation.<br />

Les <strong>de</strong>grès d’alcool sont supérieurs à ceux obtenus par la fermentation basse.<br />

Fermentation spontanées : Brettanomyces bruxellencis, ou B. lambic. Ensemencement naturel du moût<br />

par les levures indigènes. Procédé limité à une région <strong>de</strong> Belgique qui produit la bière Lambic.<br />

A la fin <strong>de</strong> la fermentation 70% <strong>de</strong> l’amidon a été transformé en sucres fermentescibles qui ont été<br />

complètement utilisés par la levure. Le reste est sous forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>xtrines.<br />

La bière est finalement clarifiée (filtration) sur Kiesellgurh (diatomées fossiles) et mises en bouteilles. Elle<br />

doit être conservée à l’abri <strong>de</strong> l’oxygène et <strong><strong>de</strong>s</strong> contaminations bactériennes. Quelques bières <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

consommation sont pasteurisés pour faciliter la conservation<br />

Certaines bières subissent <strong><strong>de</strong>s</strong> fermentations secondaires: bières <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> du nord <strong>de</strong> la France. Ce sont<br />

le plus souvent <strong><strong>de</strong>s</strong> fermentations hautes (d° alcool élevé : 7-8) qui ne sont pas filtrées. La fermentation<br />

continue en bouteille fermées (gar<strong>de</strong>).


Gar<strong>de</strong> (0°C)<br />

Filtration


Amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> procédés<br />

Levures surproductrices <strong>de</strong> !-glucanases (fabriquée mais non autorisée)<br />

Levures produisant <strong><strong>de</strong>s</strong> amylases<br />

-clonage <strong>de</strong> la glucoamylase <strong>de</strong> Saccharomyces dicistaticus (libère du glucose et coupe les<br />

liaisons "1-6) dans S. uvarum<br />

-clonage <strong><strong>de</strong>s</strong> gènes <strong>de</strong> la glucoamylase, <strong>de</strong> l’#"-amylase et <strong>de</strong> la pullulanase (glucanase<br />

spécifique <strong><strong>de</strong>s</strong> liaisons "1-6; le pullulane est un polymère <strong>de</strong> glucoses reliés par <strong><strong>de</strong>s</strong> liaisons<br />

"1-6)<br />

Elimination se produits secondaires indésirables; le diacétyl ralenti le murissement <strong>de</strong> la<br />

bière. Ceci est réalisé en faisant exprimer l’acétolactate carboxylase qui élimine<br />

l’acétolactate utilisé pour former le diacétyl<br />

- une protéine <strong>de</strong> blé la puro-indoline est ajoutée (10µg/ml) pour stabiliser la mousse. A<br />

l’inverse les lipi<strong><strong>de</strong>s</strong> déstabilisent la mousse.<br />

Un autre exemple impliquant une distillation : le Whisky<br />

La fabrication du whisky utilise également du malt comme source d’amidon et d’enzymes<br />

Le procédé <strong>de</strong> préparation du malt est très proche <strong>de</strong> celui décrit pour la bière<br />

Germination : humidification, graines étalées sur une épaisseur <strong>de</strong> 20-30cms et retournées<br />

régulièrement pendant une semaine à 12 jours.<br />

Touraillage : chauffage dans un four qui peut être chauffé à la tourbe (Ecosse Irelan<strong>de</strong>). La présence <strong>de</strong><br />

tourbe dans le combustible modifie la saveur du malt<br />

Le malt livré à la distillerie est dans un premier temps broyé sous forme <strong>de</strong> farine grossière appelée<br />

Grist<br />

Le Grist est ensuite réhydraté (1 volume <strong>de</strong> grist + 4 volume d’H 2 O). L’origine <strong>de</strong> l’eau est très<br />

importante.


Comme pour la bière, la conversion <strong>de</strong> l’amidon en sucres fermentescibles est réalisée par paliers (3) entre 65<br />

et 95°C. Les cuves font 25000 litres.<br />

Le moût est ensuite séparé en drafts (déchets) recyclés pour l’alimentation du bétail. Cette opération est<br />

appelée brassage car le mélange très visqueux doit être brassé pour l’homogénéiser et faciliter l’écoulement<br />

du moût<br />

Le moût est ensuite mis en cuve d’inox (autrefois en bois (pin ou mélèze) et la levure est ajoutée<br />

On obtient un « bier » à 8 <strong>de</strong>grés d’alcool.<br />

Le bier sera utilisé tel quel pour être distillé<br />

Les distilleurs apportent une gran<strong>de</strong> importance à la forme <strong>de</strong> l’alambic et au cuivre dont il est fait<br />

Le whisky peut être distillé 2 à 3 fois<br />

Le whisky est ensuite vieilli dans <strong><strong>de</strong>s</strong> futs <strong>de</strong> chêne, le plus souvent usagés, pendant au moins 3 ans. C’est le<br />

temps minimum pour mériter l’appellation whisky.<br />

Les fûts usagés peuvent conférer au whisky un goût particulier qui dépend <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> l’alcool qui y avait<br />

été préparé. Par exemple du Sherry (Xeres). Ces grands futs (420-520 litres) parmi les plus chers sont d’abord<br />

utilisés (loués) pour élever du Xeres avant d’être utilisés pour faire vieillir du Whisky. Les distilleries utilisent<br />

également <strong><strong>de</strong>s</strong> fûts ayant contenu du madère, du porto, du sauterne, du bor<strong>de</strong>aux, du calvados du rhum…<br />

pour enrichir la palette gustative <strong><strong>de</strong>s</strong> whiskys. Le vieillissement peut commencer dans <strong><strong>de</strong>s</strong> fûts ayant contenu<br />

du Bourbon américain avant d’être transféré dans les fûts mentionnées plus haut.<br />

Le vieillissement cause une évaporation (le chêne est poreux). La teneur en alcool à la sortie <strong>de</strong> l’alambic est<br />

<strong>de</strong> 70%. Elle diminue avec le temps c’est la « part <strong><strong>de</strong>s</strong> anges »<br />

Le whisky est ensuite embouteillé. Le whisky est stable en bouteille. Le titre est ajusté à 40% en alcool avec <strong>de</strong><br />

l’eau. Certains whisky titrent 43° ou 46° pour <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes <strong>de</strong> législation.<br />

D’autres céréales sont employées pour faire du whisky : Pure malt = 100% malt d’orge; Le bourbon américain<br />

contient du malt d’orge et du seigle. On peut y ajouter <strong><strong>de</strong>s</strong> pommes <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong> la betterave ou <strong>de</strong> l’avoine.<br />

Les whisky écossais et irlandais peuvent contenir du blé


Beaucoup d’aci<strong><strong>de</strong>s</strong> aminés sont produits par voie fermentaire<br />

Le glutamate (agent <strong>de</strong> sapidité), qqs aci<strong><strong>de</strong>s</strong> aminés doivent être ajoutés aux aliments d’origine végétale<br />

(lysine) ils sont essentiels pour l’homme<br />

Préparation du glutamate.<br />

Bactérie : Corynébactérium glutamicum<br />

Milieu <strong>de</strong> culture (amidon ou extraits <strong>de</strong> betterave : on utilise la mélasse qui est un résidu <strong><strong>de</strong>s</strong> sucreries). Il<br />

faut ajouter <strong><strong>de</strong>s</strong> sels d’ammonium car les aci<strong><strong>de</strong>s</strong> aminés contiennent <strong>de</strong> l’azote. L’Urée peut être utilisée<br />

Le pH est maintenu à 7-8 en ajoutant du NH 3 gazeux.<br />

L’aci<strong>de</strong> glutamique est secrété dans le milieu, l’étape limitante est la sécrétion. L’apport d’aci<strong><strong>de</strong>s</strong> gras<br />

favorise la production <strong>de</strong> Glu; peut être en modifiant les propriétés <strong>de</strong> la membrane. L’addition <strong>de</strong><br />

pénicilline (en quantité sublétale) qui perturbe la synthèse <strong><strong>de</strong>s</strong> enveloppes bactériennes favorise la<br />

production <strong>de</strong> Glu; peut être en augmentant la porosité <strong><strong>de</strong>s</strong> membranes.<br />

La souche industrielle est mutée dans le cycle <strong>de</strong> Krebs (ceto-glutarate <strong><strong>de</strong>s</strong>hydrogénase). Le cycle du<br />

glyoxylate shunte le cycle. Cette mutation favorise la transformation <strong>de</strong> l’isocitrate en"cetoglutarate puis la<br />

synthèse <strong>de</strong> glutamate.<br />

Préparation <strong>de</strong> la lysine<br />

C’est la même bactérie qui est utilisée mais elle est modifiée dans a voie métabolique qui aboutit à la<br />

synthèse <strong>de</strong> lysine, methionine, thréonine et isoleucine.<br />

La lysine est sécrétée on obtient jusqu’à 40g/l <strong>de</strong> lysine.


Les antibiotiques<br />

On connaît environ 8000 antibiotiques et on en découvre plusieurs chaque année. Une cinquantaine sont<br />

utilisés à <strong><strong>de</strong>s</strong> fins thérapeutiques<br />

Les antibiotiques sont <strong><strong>de</strong>s</strong> métabolites secondaires dont la synthèse dérive <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> métabolites<br />

primaires (voir diapo)<br />

La plupart sont synthétisés à partir <strong>de</strong> champignons (penicillium) ou <strong>de</strong> bactéries (bacilli, actynomycétes)<br />

(voir tableau)<br />

Les antibiotiques se répartissent en plusieurs catégories dépendantes <strong>de</strong> leur nature chimlque<br />

Les plus populaires sont les !-lactams qui sont <strong><strong>de</strong>s</strong> dérivés d’aci<strong><strong>de</strong>s</strong> aminé. La valine donne le cycle !-<br />

lactam<br />

Les principaux (pénicillines (la cystéine donne le cycle thiazolidine), céphalosporines, céphalines)<br />

Ils agissent en inhibant la synthèse du peptidiglycane (ils empèchent la transpeptidation qui forme le<br />

réseau du peptidoglycane)<br />

Penicilline G (la première isolée) active contre la gram+. Nouvelles pénicillines actives contre le gram -<br />

Le penicillium produit plusieurs penicillines naturelles (G, F, K, X) parmi lesquelles seule la penicilline G<br />

est utilisable en thérapeutique. On peut influencer la synthèse <strong><strong>de</strong>s</strong> pénicillines en ajoutant dans le milieu<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> molécules qui seront incorporées comme chaîne latérale (penicilllines G, V et 0 byosynthétiques voir<br />

tableau). Les trois sont utilisables.<br />

On produit également <strong><strong>de</strong>s</strong> penicillines semi-synthétiques à partir <strong>de</strong> l’aci<strong>de</strong> 6-aminopenicillanique sur<br />

lequel on greffe <strong><strong>de</strong>s</strong> radicaux (voir tableau)<br />

Ils existe <strong>de</strong> nombreux autres !-lactams (tableau) et on en crée <strong><strong>de</strong>s</strong> nouveaux par voie <strong>chimique</strong><br />

(tableau)


Production <strong>de</strong> penicilline<br />

La découverte 1929 Alexan<strong>de</strong>r Fleming : colonie <strong>de</strong> Staphylococcus aureus lysées par un moisissure<br />

contaminant la boite d’agar. La penicilline est toujours l’antibiotique le plus facile à utiliser.<br />

La souche originale est Pénicillium notatum. Elle produisait 1,2 mg/l (2 IU) <strong>de</strong> pénicilline. La recherche<br />

d’autres souches à conduit la l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> Penicillium chrysogenum NRRL-1951 qui était plus<br />

appropriée pour les cultures submergées. Elle produisait 120 IU/ml.<br />

La recherche <strong>de</strong> variants a permis d’isoler la souche B25 produisant 3 fois plus. Une première<br />

mutagénèse aux UV a donné une souche X1612 (500 IU/ml). Elle a été suivie par une mutagènése<br />

<strong>chimique</strong> qui a permis d’isoler la souche Wisconsin Wis Q176 qui produisait 900 IU/ml.<br />

L’amélioration <strong>de</strong> la souche industrielle a pu être encore améliorée à la suite <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> la<br />

voie <strong>de</strong> biosynthèse qui a permis d’imaginer <strong><strong>de</strong>s</strong> métho<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> sélections différentes<br />

L’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> connaissance du cycle <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> Penicillium c. et <strong>de</strong> son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

reproduction a permis d’améliorer les croisements par les métho<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> fusion d’hyphes haploï<strong><strong>de</strong>s</strong>,<br />

recombinaison mitotique, et fusions <strong>de</strong> protoplastes.<br />

Ces techniques <strong>de</strong> plus en plus sophistiquées ont abouti à l’obtention d’une souche produisant<br />

85000 IU/ml; soit plus <strong>de</strong> 700 fois plus que la souche <strong>de</strong> P. c. d’origine. Environ 40 000 fois plus que la<br />

Souche P. n. <strong>de</strong> Fleming.<br />

L’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong> souches industrielle déjà performantes est difficile. Il est en effet compliqué <strong>de</strong><br />

différencier une souche qui produirait 1000 IU (soit un peu plus <strong>de</strong> 1%) <strong>de</strong> plus que la souche<br />

actuellement utilisée.


Haploï<strong>de</strong>


Production Industrielle <strong>de</strong> penicilline<br />

La pénicilline est synthétisée à partir <strong>de</strong> la valine et <strong>de</strong> la cystéine. L’efficacité <strong>de</strong> la synthèse dépend <strong>de</strong><br />

l’apport <strong>de</strong> val et <strong>de</strong> souffre. La lysine rétroinhibe la synthèse <strong>de</strong> pénicilline. Il y a également un effet <strong>de</strong><br />

répression catabolique par le glucose<br />

La production se fait sur un extrait <strong>de</strong> blé ou <strong>de</strong> maïs (riche en protéines), enrichi en ammoniaque et en sels.<br />

La source <strong>de</strong> carbone est le glucose, le lactose ou la mélasse (sous produit <strong>de</strong> sucreries).<br />

La production se fait dans un réacteur (batch) agité <strong>de</strong> 2,5 10 5 litres à partir d’une ampoule <strong>de</strong> spores<br />

Le réacteur est stérilisé à la vapeur. Il est alimenté avec un milieu stérile et en oxygène stérilisé par filtration<br />

Il faut développer un inoculum <strong>de</strong> taille suffisante qui puisse se développer dans un très grand volume. Cela<br />

est réalisé en effectuant <strong><strong>de</strong>s</strong> cultures successives dans les fermenteurs <strong>de</strong> tailles croissantes. La première<br />

préculture est faite dans un erlen <strong>de</strong> 1 litre. Les bactéries en phase exponentielles sont transférées dans un<br />

fermenteur plus grand <strong>de</strong> 10 L où la culture continue jusqu’à être transférée dans un récipient <strong>de</strong> 10 3 L puis<br />

10 4 L puis enfin le fermenteur final.<br />

La fermentation est étroitement surveillée : le glucose est ajouté en continu, le pH est contrôlé; elle dure 6 à 8<br />

jours. La température peut varier au cours <strong>de</strong> la fermentation pour favoriser le développement du mycélium<br />

(30°C) ou la production d’antibiotique (25°C)<br />

L’arrêt <strong>de</strong> la fermentation et la récupération <strong><strong>de</strong>s</strong> produits est basée sur quatre critères<br />

mesure <strong>de</strong> la concentration <strong>de</strong> pénicilline<br />

réduction <strong>de</strong> la consommation <strong>de</strong> glucose<br />

réduction <strong>de</strong> 0 2 dissout<br />

tendance forte à un changement <strong>de</strong> pH


Autres antibiotiques<br />

Aminoglucosi<strong><strong>de</strong>s</strong> : streptomycines, kanamycine, gentamycine, neomycine<br />

Actives contre les bactéries à gram-<br />

A permis <strong>de</strong> lutter efficacement contre la tuberculose (avancée majeur)<br />

Inconvénients : beaucoup <strong>de</strong> résistantes dues à <strong><strong>de</strong>s</strong> mutations <strong><strong>de</strong>s</strong> protéines ribosomales<br />

Supplanté par pénicillines actives sir gram-<br />

Macroli<strong><strong>de</strong>s</strong> : Erythromycine, oléandomycine, tétracyclines…<br />

Très utilisées, large spectres sur gram+ et -<br />

Problème <strong><strong>de</strong>s</strong> spectres d’action (voir tableau)


Pseudomonas aeruginosa<br />

Haemophilus influenzae<br />

Bor<strong>de</strong>tella pertussis<br />

Staphylococcus aureus<br />

Mycobacterium tuberculosis


Amylose (linéaire)<br />

Amylopectine (branché)<br />

~ 40000 résidus glucose<br />

gluco-amylases<br />

liaisons "1-6<br />

liaisons "1-4<br />

"-amylases<br />

!-amylases


Préparée à partir <strong>de</strong> Bacillus subtilis,<br />

Bacillus licheniformis ou Aspergillus oryzae.<br />

L’enzyme thermostable à 110°C <strong>de</strong><br />

B. Licheniformis permet <strong>de</strong> réaliser en une<br />

étape la liquéfaction (à haute température<br />

= 110°C) et la dégradation <strong>de</strong> l’amidon.<br />

La gluco-amylase qui coupe les<br />

liaisons "1-6 est isolée <strong>de</strong><br />

champignons filamenteux :<br />

Aspergillus niger ou orizae


L’amidon est dégradé jusqu’à différents sta<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Hydrolyse partielle faible -> malto <strong>de</strong>xtrines (aliments pour bébés)<br />

Hydrolyse partielle -> Sirop <strong>de</strong> glucose + maltose (Confiserie biscuiterie)<br />

-> Sirop <strong>de</strong> glucose (Confiserie, brasserie, confiturerie, boissons<br />

Hydrolyse totale -> Sirop <strong>de</strong> glucose à 90-99%<br />

Concentration et cristallisation (Alimentation, Fermentation, Pharmacie : excipients)<br />

Isomérisation sous forme <strong>de</strong> fructose (Boisson, pâtisserie, biscuiterie, confiserie, confitures<br />

hydrogénation -> sorbitol (plastifiants, textile, papeterie, diététique, vitamine C)<br />

L’hydrolyse <strong>de</strong> glucose modifie plusieurs propriétés <strong>de</strong> l’amidon<br />

pouvoir sucrant<br />

fermentescibilité<br />

viscosité<br />

pouvoir liant<br />

L’isomérisation du glucose en fructose augmente le pouvoir sucrant


Le pouvoir sucrant du glucose est faible par rapport à celui du saccharose (canne à sucre et betterave)<br />

et du fructose (saccharose = glucose + fructose)<br />

pouvoir édulcorant relatif<br />

glucose 68<br />

saccharose 100<br />

fructose 120 à 150<br />

Saccharose<br />

Le glucose est incubé en présence <strong>de</strong> glucose isomérase isolée <strong>de</strong> Bacillus coagulens ou <strong>de</strong> Streptomyces<br />

murinus.<br />

Dans la cellule cet enzyme est une xylose-isomérase dont l’activité est dévoyée en remplaçant le Mn 2+ par<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> ions Co 2+ . Elle est fixée sur une résine et introduite dans <strong><strong>de</strong>s</strong> colonnes (réacteurs) sur lequelles ont fait<br />

passer le glucose. .<br />

La réaction s’arrère quand 55% du glucose est transformé en fructose. C’est ce mélange : HFCS 55<br />

(High Fructose Corn Syrup) préparé à partir <strong>de</strong> Maïs (mais aussi à partir <strong>de</strong> blé) qui est utilisé pour préparer<br />

les soft drinks (Coca, Pepsi).<br />

Le fructose peut être purifié par chromatographie (HFCS 90) pour être utilisé en patisserie

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