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Destination TOULON PROVeNCE Méditerranée<br />
L’entre deux-guerres<br />
Cette période oscille entre modernités et néorégionalismes.<br />
On y rencontre un ensemble varié<br />
de démarches architecturales, avant-gardistes<br />
telle que la villa Noailles à Hyères-les-Palmiers.<br />
La villa Noailles<br />
(Hyères-les-Palmiers)<br />
Patrimoine classé du 20 ème siècle<br />
On assiste à la réalisation de formes les plus<br />
diverses, les plus originales du néo-régionalisme<br />
provençal. Première maison de l’architecte<br />
Mallet Stevens pour Charles et Marie-Laure de<br />
Noailles dont la construction débuta en 1924 et<br />
s’échelonna jusqu’en 1939.<br />
Projet d’origine moderne plutôt modeste « d’une<br />
petite maison dans le Midi » se transforme peu<br />
à peu en un complexe culturel et sportif privé<br />
de 1800 mètres carrés de surface habitable<br />
comprenant 42 chambres au total et entretenu<br />
par une vingtaine de domestiques.<br />
épris de modernité, Charles de Noailles<br />
fera appel à de nombreux artistes pour son<br />
aménagement : les décorateurs-ensembliers<br />
Pierre Chareau, Eileen Gray et Francis Jourdain,<br />
le maître-verrier Louis Barillet, les architectes<br />
Georges Dio-Bourgeois et Gabriel Guévrékian<br />
(auteur du jardin triangulaire et de la piscine),<br />
le peintre et architecte Théo van Doesburg et le<br />
sculpteur Jacques Lipchitz. Des visites guidées<br />
de la villa sont organisées (renseignements<br />
auprès de l’Office de Tourisme).<br />
Le début des années 20 est marqué par<br />
l’avènement du tourisme estival.<br />
Au pied de la villa au look très design et très inspiré, un<br />
jardin crée par Gabriel Guévrékian (1910-1970) répond<br />
aux normes esthétiques cubistes. Les surfaces végétales<br />
et minérales traitées en carré y alternent sous la<br />
forme d’un damier.<br />
La villa Sylvacane<br />
(Quartier Tamaris - La Seyne-sur-Mer)<br />
Patrimoine classé du 20 ème siècle<br />
Sur le site de la baie du Lazaret, dans le quartier<br />
Tamaris, s’élève la villa de Robert Rougeul,<br />
ingénieur des arts et manufactures et directeur<br />
du chantier de construction navale de Port-de-<br />
Bouc. Robert Rougeul la construit en 1939, selon<br />
ses propres plans, sur la base des principes<br />
constructifs et décoratifs qui lui sont chers :<br />
l’ensemble sera <strong>Mo</strong>derne.<br />
Le tout est construit en ciment armé. La<br />
fonctionnalité et l’esthétique peuvent rappeler le<br />
paquebot, image emblématique du <strong>Mo</strong>uvement<br />
<strong>Mo</strong>derne.<br />
Cette villa est aussi un bel exemple de maison<br />
paquebot en béton, aux volumes simples, aux<br />
percements influencés par l’art déco soulignés<br />
par des menuiseries en teck. Propriété privée,<br />
elle ne peut pas se visiter, elle est facilement<br />
repérable par sa géométrie et la tour éolienne<br />
qui la domine.<br />
L’après-guerre<br />
Inscrite dans une période de reconstruction<br />
avec de nouvelles formes urbaines relevant d’un<br />
véritable défi technologique, avec une opération<br />
phare, celle du port de Toulon. La Frontale de<br />
Toulon est représentative avec la transition dite de<br />
l’îlot à la barre. Les bombardements de l’été 44 ont<br />
été aussi l’une des causes les plus importantes du<br />
renouvellement du paysage balnéaire.<br />
La Frontale<br />
(Toulon)<br />
Patrimoine classé du 20 ème siècle<br />
Construite dans l’urgence entre 1948 et 1953<br />
suite aux bombardements de la 2 ème guerre<br />
mondiale par l’architecte Jean de Mailly, Grand<br />
Prix de Rome, la frontale se veut une architecture<br />
ouverte aux expérimentations. D’inspiration plutôt<br />
moderne avec des modules en béton préfabriqué,<br />
l’acier et le verre on voit apparaître des éléments<br />
nouveaux : toitures en terrasse, poteaux-poutres<br />
pour l’organisation des logements, la prise en<br />
compte de la lumière, le fleurissement des<br />
parties communes. Si la Nostalgie du temps<br />
passé demeure pour certains, on peut néanmoins<br />
observer que les immeubles de quatre à six étages<br />
qui obstruaient la visibilité sur la mer avant la<br />
guerre ont été remplacés par des bâtiments<br />
d’avant-garde, plus aérés et dotés de trémies<br />
(passages) faisant communiquer la promenade du<br />
quai avec l’Avenue de la République. La Frontale<br />
offre aujourd’hui une très belle promenade<br />
littorale, protégée de la pollution visuelle et<br />
olfactive des voitures et offre un accès direct à la<br />
vieille ville et en particulier au célèbre marché<br />
du cours Lafayette. C’est aussi un passage obligé<br />
pour admirer des paquebots de croisière toujours<br />
plus imposants.<br />
Le Hameau des Sablettes<br />
(La Seyne-sur-Mer)<br />
Patrimoine classé du 20 ème siècle<br />
Dès les années 1860 jusqu’à la 2 ème guerre mondiale<br />
la corniche de Tamaris devient un lieu de<br />
villégiature très apprécié.<br />
Ce village de pêcheurs le restera malheureusement<br />
jusqu’à sa destruction par les allemands.<br />
Heureusement, en 1950 Fernand Pouillon prend<br />
en charge la construction du Hameau des<br />
Sablettes et en fait un lieu convivial accueillant<br />
placettes, maisons de pêcheurs, cabanons, hôtels,<br />
commerces, résidences de vacances, et surtout<br />
un charmant petit port.<br />
Fernand Pouillon lance alors des programmes<br />
dans le respect de l’antériorité tout en utilisant de<br />
nouveaux matériaux dans l’esprit néo-provençal.<br />
Il fait appel à la pierre, mais aussi au béton armé<br />
et aux briques creuses qui viennent se substituer<br />
aux charpentes traditionnelles. Ce site devient<br />
alors un lieu de promenade agréable composé<br />
d’une esplanade piétonne longeant la plage,<br />
de patios, de passages couverts sous voûtes de<br />
briques, de murets en claustras de terre cuite ou<br />
en pierre, de fontaines et de statues.<br />
Le tout est agrémenté d’essences méditerranéennes<br />
et exotiques. Des éléments décoratifs<br />
viennent enrichir le tableau : calades en galets,<br />
dalles de calcaire polychrome, menuiseries aux<br />
motifs variés, décors de céramique émaillée.<br />
Jean Amado réalise alors la fontaine en<br />
céramique d’une placette ; Philippe Sourdive<br />
crée des céramiques décoratives ; Carlos<br />
Fernandez incruste des plats en céramique sur<br />
le mur de l’hôtel. Il parviendra ainsi à faire de ce<br />
lieu un endroit plein de charme et typiquement<br />
méditerranéen.<br />
La Piscine de Port-Marchand<br />
(Toulon)<br />
Patrimoine classé du 20 ème siècle<br />
Construite entre 1970 et 1972 par l’architecte<br />
Alfred Henry de Port-Marchand, la piscine<br />
séduit aussitôt grâce à ses formes épurées et<br />
ses lignes sobres. L’ensemble s’organise autour<br />
d’un bassin olympique à ciel ouvert. à l’ouest,<br />
la piscine couverte et chauffée déroule un<br />
panorama sur la rade et ce à l’abri d’une toiture<br />
en forme d’ailes d’oiseau. Les façades de vitrage<br />
large, de béton clair et de faïence (réalisation par<br />
Jean-Gérard Mattio), les architectures légères<br />
et élancées invitent autant à la détente sportive<br />
qu’au voyage de l’âme.<br />
La Piscine Tournesol<br />
(Six-Fours-les-Plages)<br />
La piscine municipale, dite « piscine Tournesol »<br />
est l’une des nombreuses réalisations d’un vaste<br />
plan national lancé durant les années 1970, dit des<br />
« 1000 piscines », et qui s’est poursuivi jusqu’au<br />
début des années 1980. Telle une fleur renversée<br />
aux pétales blanche cette piscine couverte a la<br />
possibilité de s’ouvrir en été sur un angle de 120°.<br />
Un arc sur deux est percé de 7 hublots, contribuant<br />
à l’apparence futuriste de l’ouvrage. Cette piscine<br />
en forme de soucoupe volante aura ainsi marqué<br />
des milliers d’écoliers français.<br />
48 Envie de patrimoine culturel<br />
Envie de patrimoine culturel 49