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dossier <strong>de</strong> presse<br />

exposition <strong>de</strong> <strong>costumes</strong><br />

du 12 décembre 2009<br />

au 16 mai 2010<br />

RELATIONS AVEC LA PRESSE :<br />

HEYMANN, RENOULT ASSOCIÉES<br />

Tél. 00 33 (0)1 44 61 76 76<br />

Fax 00 33 (0)1 44 61 74 40<br />

m.bauer@heymann-renoult.com<br />

www.heymann-renoult.com<br />

(documents et visuels téléchargeables)


CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE EXPOSITION OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE DES BALLETS RUSSES<br />

SOMMAIRE<br />

PAGE<br />

L’exposition « Opéras russes, à l’aube <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes ».<br />

À propos <strong>de</strong> Diaghilev (1872-1929).<br />

Les <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> l’exposition.<br />

Les œuvres et les costumiers.<br />

Quelques repères chronologiques.<br />

Commissariat et scénographie <strong>de</strong> l’exposition.<br />

Catalogue <strong>de</strong> l’exposition.<br />

Les partenaires <strong>de</strong> l’exposition.<br />

Autour <strong>de</strong> l’exposition.<br />

Le Centre national du costume <strong>de</strong> scène et <strong>de</strong> la scénographie.<br />

Présentation du CNCS par Delphine Pinasa, directrice déléguée.<br />

Informations pratiques.<br />

Visuels disponibles pour la presse.<br />

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DU 12 DÉCEMBRE 2009 AU 16 MAI 2010 DOSSIER DE PRESSE PAGE 3<br />

EXPOSITION AU CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE,<br />

12 DÉCEMBRE 2009 - 16 MAI 2010.<br />

« OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE<br />

DES BALLETS RUSSES. 1901 - 1913. »<br />

À l’occasion du centenaire <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes (1909-1929), le Centre<br />

national du costume <strong>de</strong> scène a choisi <strong>de</strong> participer aux commémorations<br />

en présentant une exposition <strong>de</strong> <strong>costumes</strong> d’œuvres lyriques<br />

<strong>de</strong> compositeurs russes, montées par Diaghilev ou par <strong><strong>de</strong>s</strong> théâtres<br />

parisiens dans le premier quart du XX e siècle.<br />

Parallèlement, à Paris (BNF, Bibliothèque-Musée <strong>de</strong> l’Opéra), à<br />

Monte-Carlo (Nouveau Musée National <strong>de</strong> Monaco), à Stockholm<br />

(Dansmuseet), à Munich (Theater Museum) et bientôt à Londres<br />

(Victoria and Albert Museum)… <strong>de</strong> nombreuses expositions commémorent<br />

ce centenaire et rappellent l’action <strong>de</strong> Serge Diaghilev dans<br />

tous les champs <strong>de</strong> la création artistique.<br />

En 1908, l’année qui précéda l’arrivée à Paris <strong>de</strong> Nijinski et <strong>de</strong><br />

Pavlova, l’opéra russe, grâce à Diaghilev, avait déjà conquis le public<br />

avec au Palais Garnier Boris Godounov, opéra <strong>de</strong> Moussorgski, avec<br />

Chaliapine dans le rôle titre, dans <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> Bilibine.<br />

Albert Carré, directeur <strong>de</strong> l’Opéra-Comique, avait donné dans son<br />

théâtre Snégourotchka, opéra <strong>de</strong> Rimski-Korsakov, dans une somptueuse<br />

production inspirée <strong><strong>de</strong>s</strong> illustrations <strong>de</strong> Bilibine et réalisée<br />

sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Princesse Tenichev.<br />

Sibéria, opéra <strong>de</strong> Giordano, était créé en 1911 au Palais Garnier, avec<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> venus du Théâtre Bolchoï, <strong><strong>de</strong>s</strong>sinés par Golovine sur<br />

les conseils <strong>de</strong> l’archéologue V. Sizov pour la création en 1901 <strong>de</strong><br />

La Pskovitaine (Ivan le Terrible) <strong>de</strong> Rimski-Korsakov à Moscou.<br />

Enfin, c’est en 1913, l’année du Sacre du printemps, que Diaghilev récidivait,<br />

cette fois avec une nouvelle production <strong>de</strong> Boris Godounov et<br />

la création <strong>de</strong> Khovantchina, autre opéra <strong>de</strong> Moussorgski, autre opéra<br />

historique russe, dans <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> Fédorovsky.<br />

Les péripéties <strong>de</strong> l’histoire du spectacle ont fait que <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> <strong>de</strong><br />

ces quatre productions se trouvent aujourd’hui dans les collections du<br />

CNCS, via le fonds patrimonial <strong>de</strong> l’Opéra national <strong>de</strong> Paris.<br />

L’esthétique somptueuse, brillante, dorée et brodée <strong>de</strong> Bilibine et <strong>de</strong><br />

Bakst pour Snégourotchka et Boris Godounov, contraste avec celle,<br />

très mo<strong>de</strong>rne, <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> peints <strong>de</strong> couleurs vives et <strong>de</strong> motifs<br />

géométriques <strong>de</strong> Fédorovsky pour Khovantchina, ou encore avec les<br />

<strong>costumes</strong> quasi ethnographiques d’Ivan le Terrible.<br />

Cette exposition rassemble quelque cent trente <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> ces<br />

quatre productions, dans la gran<strong>de</strong> majorité présentés pour la première<br />

fois, avec à l’appui maquettes, <strong><strong>de</strong>s</strong>sins, documents <strong>de</strong> travail<br />

et d’inspiration, et en complément une programmation <strong>de</strong> films dans<br />

l’auditorium du CNCS.<br />

LES BALLETS RUSSES.<br />

Serge Diaghilev (1872-1929) fon<strong>de</strong> les Ballets Russes en 1909. Leur<br />

première saison a lieu en France, au Théâtre du Châtelet. La troupe<br />

donnera, jusqu’à la mort <strong>de</strong> son fondateur, <strong>de</strong> brillantes représentations<br />

en Europe occi<strong>de</strong>ntale, d’abord avec <strong><strong>de</strong>s</strong> artistes russes, dont les étoiles<br />

Anna Pavlova, Tamara Karsavina et Vaslav Nijinski. En 1913, Igor<br />

Stravinski et Nijinski font scandale au Théâtre <strong><strong>de</strong>s</strong> Champs-Élysées<br />

avec Le Sacre du printemps.<br />

Passionné par la création, Diaghilev fait confiance à <strong><strong>de</strong>s</strong> chorégraphes<br />

comme Bronislava Nijinska, Léoni<strong>de</strong> Massine, George Balanchine…<br />

à <strong><strong>de</strong>s</strong> compositeurs comme Stravinski, Ravel, Poulenc, Milhaud…<br />

à <strong><strong>de</strong>s</strong> peintres comme Picasso, Matisse, Derain, Miró…<br />

L’influence <strong>de</strong> Diaghilev sur l’art mo<strong>de</strong>rne, dans tous les domaines,<br />

fut immense.


CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE EXPOSITION OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE DES BALLETS RUSSES<br />

L’exposition « Opéras russes, à l’aube <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes » présente<br />

environ 130 <strong>costumes</strong> exécutés pour <strong><strong>de</strong>s</strong> productions lyriques <strong>de</strong> chefs<br />

d’œuvre du patrimoine musical russe (Boris Godounov, Khovantchina,<br />

Ivan le Terrible, Snégourotchka), présentées à Paris entre 1908 et<br />

1913, le plus souvent par Diaghilev, puis réemployées jusqu’au milieu<br />

du XX e siècle à l’Opéra <strong>de</strong> Paris.<br />

Maquettes <strong>de</strong> <strong>costumes</strong>, documents <strong>de</strong> travail et d’inspiration sur<br />

les sources iconographiques et sur les productions, photographies…<br />

compléteront cette présentation.<br />

Ces <strong>costumes</strong>, tour à tour d’une magnificence ou d’une mo<strong>de</strong>rnité<br />

sans pareille, proviennent tous du patrimoine <strong>de</strong> l’Opéra national <strong>de</strong><br />

Paris où ils sont arrivés par les hasards <strong>de</strong> l’histoire, les triomphes<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> spectacles et les faillites <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises, grâce à <strong><strong>de</strong>s</strong> achats<br />

faits à <strong><strong>de</strong>s</strong> théâtres (comme le Bolchoï) ou à <strong><strong>de</strong>s</strong> compagnies (comme<br />

celles <strong>de</strong> Serge Diaghilev et <strong>de</strong> Sir Thomas Beecham). Ils sont<br />

aujourd’hui conservés soit dans les collections <strong>de</strong> la Bibliothèque-<br />

Musée <strong>de</strong> l’Opéra et du Département <strong><strong>de</strong>s</strong> Arts du Spectacle, BNF, soit<br />

dans celles du CNCS, ou encore du Nouveau Musée National <strong>de</strong> Monaco.<br />

Toute la gamme <strong><strong>de</strong>s</strong> personnages <strong><strong>de</strong>s</strong> opéras à sujet historique ou légendaire<br />

<strong>de</strong> Moussorgski et <strong>de</strong> Rimski-Korsakov est représentée dans<br />

ces collections: tsars, boyards, gar<strong><strong>de</strong>s</strong>, et surtout hommes et femmes<br />

du peuple, le peuple ce grand protagoniste <strong>de</strong> l’opéra russe.<br />

La passion <strong>de</strong> Diaghilev pour la musique « qui saturait son être », née<br />

dans son enfance, se retrouve dans toutes ses entreprises, que ce soit<br />

dans sa première aventure, avortée, au service <strong><strong>de</strong>s</strong> Théâtres Impériaux<br />

ou dans l’étendue du champ rédactionnel <strong>de</strong> la revue d’art qu’il<br />

lança ensuite Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art (Mir Iskusstva).<br />

Cette action se cristallise à partir <strong>de</strong> 1907 avec les séries <strong>de</strong> concerts<br />

historiques russes, puis avec la somptueuse production <strong>de</strong> Boris<br />

Godounov, les premières saisons d’opéras et <strong>de</strong> ballets russes.<br />

Dans son projet initial, Diaghilev voulait présenter principalement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

spectacles lyriques, les soirées entières <strong>de</strong> ballet, réputées comme<br />

peu attirantes pour le public parisien, ne venant qu’en appoint.<br />

Au fil du temps, les évènements l’obligèrent à réduire la place <strong><strong>de</strong>s</strong> opéras<br />

dans sa programmation. Les péripéties <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la petite<br />

histoire, les difficultés financières, la perte du soutien <strong><strong>de</strong>s</strong> théâtres<br />

impériaux, les fermetures <strong><strong>de</strong>s</strong> frontières pendant la Première guerre<br />

mondiale, les évènements historiques qui menèrent à la révolution<br />

russe l’amenèrent à se concentrer sur les ballets, qui furent l’essentiel<br />

<strong>de</strong> son activité jusqu’à sa mort en 1929. Sa célébrité, toujours vivace<br />

aujourd’hui, est reliée le plus souvent à ce seul domaine <strong>de</strong> la danse.<br />

Mais les partitions qu’il commanda pendant ces vingt années tiennent<br />

une place majeure dans l’histoire <strong>de</strong> la musique au XX e siècle.<br />

Il serait injuste et incomplet <strong>de</strong> réduire à la seule action <strong>de</strong> Diaghilev<br />

l’extraordinaire développement <strong>de</strong> la musique lyrique russe en Europe<br />

<strong>de</strong> l’Ouest dans ce premier quart du XX e siècle. À l’aube <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets<br />

Russes, à côté <strong>de</strong> Diaghilev, bien d’autres, imprésarios, directeurs <strong>de</strong><br />

théâtre, artistes lyriques jouèrent un grand rôle.<br />

La politique y a sa part, avec le développement <strong><strong>de</strong>s</strong> relations entre la<br />

France et la Russie, au beau fixe, qui trouve son apothéose avec les<br />

voyages triomphaux du tsar Nicolas II à Paris.<br />

Cet aspect du travail et <strong>de</strong> l’influence <strong>de</strong> Diaghilev dans le seul champ<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> productions lyriques n’a jamais été traité à fond, au moins sous<br />

l’aspect qui nous intéresse ici, celui <strong>de</strong> l’esthétique théâtrale.<br />

L’exposition présentée au CNCS permet <strong>de</strong> jeter les bases <strong>de</strong> cette<br />

recherche, aucun <strong>de</strong> ces <strong>costumes</strong> (ou presque) n’ayant jamais été<br />

exposé auparavant.<br />

Cette première exploration montre à quel point la musique russe, l’esthétique<br />

russe, révélées par Diaghilev, furent vivaces sur les scènes<br />

parisiennes dans les premières années du XX e siècle, débordant largement<br />

le domaine du seul ballet auquel on le contient souvent.<br />

Quelques exemples <strong>de</strong> motifs sur les <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> Fédorovsky pour<br />

Khovantchina, 1913. Coll. CNCS / ONP.


DU 12 DÉCEMBRE 2009 AU 16 MAI 2010 DOSSIER DE PRESSE PAGE 5<br />

À PROPOS DE DIAGHILEV<br />

« LA MUSIQUE SATURAIT SON ÊTRE … »<br />

(1872-1929)<br />

La musique fut d’abord pour Serge Diaghilev une histoire <strong>de</strong> famille, famille<br />

ouverte où se mêlaient générations et parentèles autour du piano.<br />

Tout naturellement, l’enfant apprend le piano, il grandit dans la musique,<br />

trouve bientôt le groupe d’adolescents qui resteront ses amis<br />

et ses collaborateurs pour la vie. Autour du cousin Dima (Dimitri Filosofov),<br />

il y a Shura (Alexandre Benois), Valetchka (Walter Nouvel),<br />

Levushka (Léon Bakst). Tous sont passionnés par les beaux-arts et par<br />

la musique, celle du Groupe <strong><strong>de</strong>s</strong> Cinq bien sûr (Balakirev, Rimski-Korsakov,<br />

Borodine, Moussorgski, Cui) qui traite <strong>de</strong> thèmes traditionnels<br />

populaires russes et fait écho aux idées du mouvement slavophile<br />

comme à l’esthétique <strong>de</strong> l’école picturale <strong><strong>de</strong>s</strong> Peredvijnicki, ou Ambulants.<br />

Comme tous les jeunes gens bien nés, Serge Diaghilev voyage en Europe,<br />

c’est le grand tour, Berlin, Paris, Venise, Rome, Florence, Vienne.<br />

Il est curieux <strong>de</strong> tout, absorbe avec une étonnante facilité les musées,<br />

les concerts, les spectacles, sait tout <strong>de</strong> ce qu’il faut voir et entendre<br />

et <strong>de</strong> ceux qu’il faut fréquenter, il se forge une culture et un goût.<br />

Bientôt, le petit provincial <strong>de</strong> Perm dépasse ses élégants camara<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

pétersbourgeois et prend la tête <strong>de</strong> leur phalange.<br />

En même temps que ses étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> droit, qui doivent le mener à une<br />

carrière <strong>de</strong> haut fonctionnaire, il étudie sérieusement la musique,<br />

prend <strong><strong>de</strong>s</strong> cours <strong>de</strong> composition auprès <strong>de</strong> Rimski-Korsakov, <strong><strong>de</strong>s</strong> leçons<br />

<strong>de</strong> chant auprès du baryton Cotogni.<br />

Le jeune Diaghilev a <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> ambitions et sa nomination comme<br />

conseiller spécial auprès du directeur <strong><strong>de</strong>s</strong> Théâtres Impériaux le<br />

remplit <strong>de</strong> joie et d’orgueil. Des luttes d’influence font avorter cette<br />

brillante carrière. Ne pouvant plus compter que sur ses seules forces,<br />

sa fierté mise à l’épreuve, Diaghilev entame une aventure au service<br />

<strong>de</strong> la création artistique qui lui vaudra une gloire éclatante dont son<br />

nom est toujours aujourd’hui, un siècle plus tard, auréolé.<br />

De 1898 à 1904, il lance et fait paraître la revue Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art (Mir<br />

Iskusstva), qui traite <strong>de</strong> toutes les tendances artistiques en Russie<br />

comme en Europe <strong>de</strong> l’Ouest, et défend bientôt les positions les plus<br />

avancées, au grand dam <strong><strong>de</strong>s</strong> traditionalistes. Deux grands mécènes<br />

l’accompagnent dans cette aventure, Savva Mamontov et la Princesse<br />

Tenichev.<br />

De 1897 à 1906, il organise une série d’expositions à Saint-Pétersbourg,<br />

puis à Paris. Il y fait ainsi connaître les artistes <strong>de</strong> son groupe<br />

du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art.<br />

A partir <strong>de</strong> 1906, Diaghilev monte et réalise ses projets exclusivement<br />

en Europe <strong>de</strong> l’Ouest, et d’abord à Paris.<br />

En 1907, les cinq concerts <strong>de</strong> musique russe qu’il y présente rencontrent<br />

un public enthousiaste. L’année suivante, les représentations <strong>de</strong><br />

Boris Godounov à l’Opéra, en russe avec Chaliapine, sont une découverte<br />

: « Ce ne fut pas seulement un succès, ce fut un triomphe… ».<br />

En 1909, la première saison <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes mêle œuvres lyriques<br />

et chorégraphiques. La gloire soudaine et fulgurante <strong><strong>de</strong>s</strong> danseurs, <strong>de</strong><br />

Nijinski, <strong>de</strong> Pavlova, <strong>de</strong> Karsavina enflamme Paris, c’en est fait, les<br />

Ballets Russes sont à la mo<strong>de</strong>.<br />

Les péripéties <strong>de</strong> l’histoire font que Diaghilev ne pourra plus jamais<br />

faire venir <strong>de</strong> Russie orchestre, chœurs et solistes à la fois. C’est alors<br />

qu’il fait du ballet son œuvre et son arme.<br />

Mais jamais Diaghilev n’abandonnera totalement sa première passion.<br />

Passant comman<strong>de</strong> à Stravinski, Prokofiev, Ravel, Poulenc,<br />

Satie, Milhaud…, il écrit une nouvelle page <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> la musique.<br />

Faisant entrer la mo<strong>de</strong>rnité dans le domaine <strong>de</strong> la danse, il<br />

exerce une influence primordiale sur tous les aspects du spectacle,<br />

renouvelant le ballet jusqu’à en faire un art majeur par la somme <strong>de</strong><br />

ces éléments, musique, chorégraphie, décors et <strong>costumes</strong>.<br />

Cartes imprimées, <strong><strong>de</strong>s</strong>sins <strong>de</strong> <strong>costumes</strong> d’Ivan Bilibine pour Boris<br />

Godounov, opéra <strong>de</strong> Moussorgski, 1908. BNF/BMO.


CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE EXPOSITION OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE DES BALLETS RUSSES<br />

LES COSTUMES DE L’EXPOSITION.<br />

Costumes <strong><strong>de</strong>s</strong>sinés par Félix Fournery, d’après <strong><strong>de</strong>s</strong> planches <strong>de</strong><br />

Bilibine, exécutés sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la princesse Tenichev, pour la<br />

création en France <strong>de</strong> Snégourotchka, opéra <strong>de</strong> Rimski-Korsakov,<br />

à l’Opéra-Comique en 1908, puis réutilisés pour diverses productions<br />

dans ce théâtre ou au Palais Garnier.<br />

Costumes <strong><strong>de</strong>s</strong>sinés par Alexandre Golovine, sur les conseils <strong>de</strong><br />

l’archéologue V. Sizov, pour la production <strong>de</strong> création à Moscou,<br />

au Bolchoï en 1901, <strong>de</strong> La Pskovitaine, ou Ivan le Terrible, opéra <strong>de</strong><br />

Rimski-Korsakov.<br />

Ces <strong>costumes</strong>, vraisemblablement rachetés par l’Opéra <strong>de</strong> Paris,<br />

furent réutilisés au Palais Garnier pour la production <strong>de</strong> Sibéria,<br />

opéra <strong>de</strong> Giordano, en 1911, puis pour celle <strong>de</strong> Boris Godounov en<br />

1923 et jusqu’au milieu <strong>de</strong> XX e siècle.


DU 12 DÉCEMBRE 2009 AU 16 MAI 2010 DOSSIER DE PRESSE PAGE 7<br />

Costumes <strong><strong>de</strong>s</strong>sinés par Fédor Fédorovsky pour la production <strong>de</strong><br />

Khovantchina, opéra <strong>de</strong> Moussorgski, présentée par Diaghilev à Paris<br />

au Théâtre <strong><strong>de</strong>s</strong> Champs-Élysées, puis à Londres au Drury Lane Theatre<br />

en 1913. Ces <strong>costumes</strong>, appartenant à la Compagnie d’Opéra <strong>de</strong><br />

Thomas Beecham, furent vendus en 1920 à Jacques Rouché, directeur<br />

<strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> Paris. Ils furent réutilisés dans ce théâtre, notamment<br />

pour <strong><strong>de</strong>s</strong> productions <strong>de</strong> Boris Godounov et <strong>de</strong> Khovantchina jusqu’au<br />

milieu du XX e siècle.<br />

Costumes <strong><strong>de</strong>s</strong>sinés par Ivan Bilibine et par Léon Bakst pour les<br />

productions <strong>de</strong> Boris Godounov, opéra <strong>de</strong> Moussorgski, présentées<br />

par Diaghilev à l’Opéra <strong>de</strong> Paris en 1908, puis au Théâtre<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Champs-Élysées et au Drury Lane Theater à Londres en 1913.<br />

Ces <strong>costumes</strong>, rachetés par l’Opéra <strong>de</strong> Paris, furent réutilisés pour les<br />

productions <strong>de</strong> Boris Godounov et <strong>de</strong> Khovantchina, au Palais Garnier<br />

jusqu’au milieu du XX e siècle.<br />

Tous ces <strong>costumes</strong> sont remarquables, par leur histoire, par les artistes<br />

qui les ont signés, par leurs textiles, leurs factures, leurs décors,<br />

et aussi leur inspiration.<br />

Les formes sont simples, kaftans, sarafanes, chemises à la russe, tout<br />

est dans le décor et la couleur. Leurs esthétiques résument celles qui<br />

animeront toute l’aventure <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes.<br />

Comme toujours au théâtre, tout est vrai mais tout est faux ! Si la<br />

vérité historique et ethnographique règne grâce aux étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> la<br />

princesse Tenichev, <strong>de</strong> l’archéologue Sizov, <strong>de</strong> Bakst ou <strong>de</strong> Roerich,<br />

sur les <strong>costumes</strong> aux riches textiles et aux lourds ornements <strong>de</strong> Boris<br />

Godounov par exemple, l’interprétation du costume paysan, mo<strong>de</strong>rne,<br />

joyeuse et colorée <strong>de</strong> Fédorovsky pour Khovantchina, donne une importance<br />

primordiale aux motifs et aux couleurs.<br />

L’histoire <strong>de</strong> ces <strong>costumes</strong>, raisonnée par les archives et les documents<br />

graphiques (maquettes, illustrations, programmes, photographies…)<br />

se lit aussi grâce aux tampons qui ont été apposés sur les<br />

doublures au fur et à mesure <strong><strong>de</strong>s</strong> spectacles et <strong><strong>de</strong>s</strong> réemplois, et grâce<br />

aux noms d’artistes qui y sont brodés ou écrits.<br />

Le réemploi est, à cette époque comme aujourd’hui, un <strong><strong>de</strong>s</strong> impératifs<br />

<strong>de</strong> l’économie du spectacle.


CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE EXPOSITION OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE DES BALLETS RUSSES<br />

LES ŒUVRES ET LES COSTUMIERS.<br />

LA PSKOVITAINE OU IVAN LE TERRIBLE, OPÉRA DE RIMSKI-KORSAKOV / SIBÉRIA, OPÉRA DE GIORDANO.<br />

Ces <strong>costumes</strong>, robes <strong>de</strong> femmes du peuple, portent un tampon en<br />

russe indiquant : « La Pskovitaine. Vestiaire femmes, 1901 », et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

noms d’artistes, en russe, portés à l’encre.<br />

Opéra <strong>de</strong> Rimski-Korsakov, rebaptisé Ivan le Terrible, créé au Théâtre<br />

Mariinski à Saint-Pétersbourg, La Pskovitaine fut montée pour la première<br />

fois à Moscou, au Bolchoï en 1901.<br />

Treize <strong>costumes</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sinés par Alexandre Golovine sur les conseils<br />

<strong>de</strong> l’archéologue V. Sizov proviennent <strong>de</strong> cette production. Vendus à<br />

l’Opéra <strong>de</strong> Paris, ils furent utilisés pour Sibéria, opéra <strong>de</strong> Giordano,<br />

représenté au Palais Garnier en 1911 et 1912 (dans <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong><br />

<strong>de</strong> Joseph Porphyre Pinchon pour les solistes), pour seulement sept<br />

représentations avant <strong>de</strong> quitter définitivement le répertoire. Les <strong>costumes</strong><br />

furent conservés et fondus dans le vestiaire <strong>de</strong> la production <strong>de</strong><br />

Boris Godounov à l’Opéra <strong>de</strong> Paris en 1923, mélangés à ceux signés<br />

par Bakst et Fédorovski. Cet ajout accrédite davantage encore, s’il en<br />

était besoin, la thèse du réemploi et du mélange <strong>de</strong> productions <strong>de</strong><br />

même type pour les opéras russes.<br />

Alexandre Golovine, 1863 – 1930.<br />

Artiste aux multiples talents, formé à l’architecture, décorateur, <strong><strong>de</strong>s</strong>sinateur<br />

<strong>de</strong> meubles, illustrateur, Golovine fut le décorateur et le costumier<br />

<strong>de</strong> spectacles montés par Diaghilev, Meyerhold et Stanislavsky.<br />

SNÉGOUROTCHKA (LA FILLE DE NEIGE), OPÉRA DE RIMSKI-KORSAKOV.<br />

Le sujet <strong>de</strong> cet opéra est tiré d’un conte russe. Snégourotchka, la fille<br />

<strong>de</strong> neige est l’enfant <strong>de</strong> l’hiver. Tombée amoureuse, elle réclame un<br />

cœur <strong>de</strong> femme, et fond alors aux rayons du soleil, le dieu Yarilo.<br />

Les <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> Snégourotchka, inspirés <strong>de</strong> planches <strong>de</strong> Bilibine pour<br />

l’illustration <strong>de</strong> contes, <strong><strong>de</strong>s</strong>sinés par Félix Fournery et fabriqués sous<br />

l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la princesse Tenichev, sont richement décorés et reprennent<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> motifs typiques du style vieux russe.<br />

La princesse Tenichev fut un <strong><strong>de</strong>s</strong> premiers mécènes <strong>de</strong> Diaghilev, pour<br />

la revue du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art notamment. Elle fut l’initiatrice <strong><strong>de</strong>s</strong> ateliers<br />

<strong>de</strong> Talachkino, foyer <strong>de</strong> création où travaillèrent nombre d’artistes collaborateurs<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes. Stravinski et Roerich y conçurent leurs<br />

premières esquisses du Sacre du printemps.<br />

À l’aube <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes, la création <strong>de</strong> Snégourotchka à l’Opéra-<br />

Comique (22 mai 1908) suit <strong>de</strong> quelques jours la première <strong>de</strong> Boris<br />

Godounov organisée par Diaghilev au Palais Garnier (19 mai 1908), et<br />

précè<strong>de</strong> d’une année la première saison <strong>de</strong> ballets.<br />

Cette production témoigne <strong>de</strong> la vitalité <strong><strong>de</strong>s</strong> liens tissés entre la Russie<br />

et la France dans le domaine musical et <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges artistiques<br />

qui en découlent.


DU 12 DÉCEMBRE 2009 AU 16 MAI 2010 DOSSIER DE PRESSE PAGE 9<br />

Ivan Bilibine, 1876 – 1942.<br />

Peintre, décorateur <strong>de</strong> théâtre, historien <strong>de</strong> l’art, spécialiste d’art<br />

populaire, Bilibine travaille avec Diaghilev dès les premiers numéros<br />

du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art . Il est un membre actif <strong><strong>de</strong>s</strong> cercles d’avant-gar<strong>de</strong><br />

qui participent au lancement <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes. Il illustre le programme<br />

et <strong><strong>de</strong>s</strong>sine les <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> Boris Godounov en 1908, du spectacle<br />

<strong>de</strong> ballet Le Festin en 1909. Mais c’est dans les illustrations pour les<br />

contes populaires russes, les vignettes et les bordures, que son style<br />

est le plus représentatif. Après la révolution il émigre en Egypte, au<br />

Caire, puis s‘installe à Paris et y travaille pour la compagnie d’Opéra<br />

privé russe. Il retourne alors à Léningrad où il mourra <strong>de</strong> faim pendant<br />

le siège <strong>de</strong> la ville par les armées nazies.<br />

Félix Fournery, 1865 – 1938.<br />

Peintre et illustrateur français, Félix Fournery est aussi affichiste et<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong>sinateur <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>. Il travaille comme costumier pour l’Opéra-Comique<br />

dans les premières années du XX e siècle.<br />

Maquettes <strong>de</strong> Félix Fournery, d’après les collections <strong>de</strong> la princesse<br />

Tenichev et les planches <strong>de</strong> Bilibine, <strong>costumes</strong> et détails pour Snégourotchka,<br />

Opéra-Comique, 1908. Coll. BNF / BMO.


CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE EXPOSITION OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE DES BALLETS RUSSES<br />

BORIS GODOUNOV, OPÉRA DE MOUSSORGSKI.<br />

Cette gran<strong>de</strong> fresque historique conte la prise du pouvoir par Boris<br />

Godounov qui, pour monter sur le trône, a fait assassiner le tsarévitch<br />

Dimitri. Bientôt apparaît un faux Dimitri qui rallie à lui les boyards<br />

mécontents et les Polonais. Alors que le faux Dimitri envahit la Russie<br />

à la tête <strong><strong>de</strong>s</strong> troupes polonaises, Boris, torturé par le remords, pris<br />

d’hallucinations, meurt tragiquement.<br />

Première œuvre lyrique montée par Diaghilev, en 1908 au Palais<br />

Garnier, Boris Godounov est l’archétype <strong>de</strong> l’opéra historique russe.<br />

Présenté <strong>de</strong> façon grandiose, dans <strong><strong>de</strong>s</strong> décors <strong>de</strong> Golovine et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong><br />

<strong>de</strong> Bilibine, chanté par les solistes et les chœurs <strong><strong>de</strong>s</strong> Théâtres<br />

Impériaux, le spectacle enthousiasma le public et consacra la gloire<br />

<strong>de</strong> Chaliapine.<br />

Cette première production resta inégalée : […] « Nul <strong>de</strong> ceux qui ont<br />

vu le premier Boris n’a perdu le souvenir <strong>de</strong> certains <strong><strong>de</strong>s</strong> décors qui<br />

nous furent alors montrés. Un entre autres, le tableau du couronnement,<br />

reste fixé dans les mémoires : l’énorme mur <strong>de</strong> l’église, montant<br />

du sol jusqu’aux frises du théâtre ; le bariolage violent <strong><strong>de</strong>s</strong> vêtements<br />

du peuple, massé à l’arrière-plan ; et sur cette toile <strong>de</strong> fond, le lent<br />

défilé du cortège, les <strong>costumes</strong> somptueusement harmonieux, le déploiement<br />

<strong>de</strong> splen<strong>de</strong>ur et d’opulence orientale <strong>de</strong> la vieille Russie ;<br />

tout cela formait un spectacle d’un style superbe, d’une gran<strong>de</strong>ur<br />

simple et ru<strong>de</strong>, à la fois barbare et magnifique, dont rien <strong>de</strong> ce que<br />

nous connaissions jusqu’alors ne pouvait donner une idée. Les Ballets<br />

Russes qui <strong>de</strong>puis ce temps nous ont apporté tant <strong>de</strong> décorations curieusement<br />

raffinées, n’ont jamais fait mieux qu’ils ne firent ce jour là :<br />

du premier coup, ils avaient produit leur chef d’œuvre […] ». (Pierre<br />

Lalo, in Le Temps, 5 avril 1922).<br />

En 1913, Diaghilev remonta Boris, au Théâtre <strong><strong>de</strong>s</strong> Champs-Élysées et<br />

au Drury Lane Theater, dans une production proche <strong>de</strong> la première,<br />

moins brillante, toujours avec Chaliapine, dans <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> Bilibine<br />

et <strong>de</strong> Bakst pour l’acte polonais.<br />

Léon Bakst, 1866 – 1924.<br />

Léon Bakst fut un <strong><strong>de</strong>s</strong> créateurs <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes. Membre du premier<br />

cercle <strong><strong>de</strong>s</strong> amis <strong>de</strong> jeunesse <strong>de</strong> Diaghilev, il exerça une influence<br />

prépondérante sur l’esthétique <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes, surtout pendant<br />

la première pério<strong>de</strong>, avant la guerre <strong>de</strong> 1914. Shéhéraza<strong>de</strong>, L’Oiseau<br />

<strong>de</strong> feu, Jeux, Daphnis et Chloé, Le Spectre <strong>de</strong> la rose, L’Après midi<br />

d’un faune… Son style joyeux et coloré, orientalisant ou antiquisant,<br />

inspira la mo<strong>de</strong> et le décor <strong>de</strong> la vie. Comme bien d’autres, Bakst se<br />

brouilla avec Diaghilev et travailla alors pour <strong>de</strong> nombreuses scènes<br />

et compagnies, celle d’Ida Rubinstein entre autres. Bakst fut aussi un<br />

portraitiste <strong>de</strong> grand talent, on lui doit une sorte <strong>de</strong> galerie <strong>de</strong> portraits<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> principaux collaborateurs <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes.<br />

Maquettes <strong>de</strong> Léon Bakst pour les <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> l’acte polonais <strong>de</strong> Boris<br />

Godounov, publiées dans la revue Comoedia, et <strong>costumes</strong> exécutés d’après ces<br />

maquettes. Coll. CNCS / ONP.


DU 12 DÉCEMBRE 2009 AU 16 MAI 2010 DOSSIER DE PRESSE PAGE 11<br />

KHOVANTCHINA, OPÉRA DE MOUSSORGSKI.<br />

Comme Boris Godounov, cet opéra traite d’un épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’histoire<br />

<strong>de</strong> la Russie. La famille Khovanski, appuyée sur la force militaire <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Strelsy a pris le pouvoir à Moscou. Les Vieux Croyants s’opposent aux<br />

mesures <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’église que veut le patriarche. Tous périront<br />

<strong>de</strong> mort violente.<br />

En 1910, Diaghilev s’entend avec Joseph Beecham, richissime propriétaire<br />

<strong>de</strong> laboratoires pharmaceutiques, pour organiser <strong><strong>de</strong>s</strong> tournées<br />

<strong>de</strong> ses Ballets à Londres. Beecham a un intérêt premier dans<br />

ce contrat, le chef d’orchestre sera son fils Thomas, qui <strong>de</strong>viendra un<br />

célèbre maestro. L’année suivante a lieu la première londonienne <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Ballets Russes, au Drury Lane Theatre, une révolution esthétique et<br />

un triomphe public. Dorénavant, chaque année alterneront à Londres<br />

saisons <strong>de</strong> ballets et saisons d’opéras organisées par Beecham et<br />

Diaghilev. La saison <strong>de</strong> 1913 programme Boris Godounov,<br />

Khovantchina et Ivan le Terrible.<br />

L’année suivante seront ajoutés au répertoire Le Prince Igor, La Nuit <strong>de</strong><br />

mai, Rossignol et Le Coq d’or.<br />

Interrompues pendant la Première guerre mondiale, les saisons d’opéra<br />

russe reprennent en 1919.<br />

En 1920, les difficultés financières ont raison <strong>de</strong> la Compagnie d’Opéra<br />

<strong>de</strong> Sir Thomas Beecham, qui se sabor<strong>de</strong>.<br />

Une partie <strong><strong>de</strong>s</strong> décors et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> productions russes est<br />

achetée par Jacques Rouché, directeur <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> Paris, dont ceux<br />

<strong>de</strong> Boris Godounov par Bakst et Bilibine et ceux <strong>de</strong> Khovantchina par<br />

Fédorovsky pour la saison <strong>de</strong> 1913.<br />

Le fonds <strong>de</strong> <strong>costumes</strong> pour Khovantchina conservé au CNCS est important,<br />

plus <strong>de</strong> cent pièces - robes <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes, chemises et pantalons<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> hommes. Ces pièces sont d’une surprenante mo<strong>de</strong>rnité.<br />

Fédor Fédorovsky, 1883 – 1955.<br />

Formé aux arts décoratifs à l’Ecole d’Art Stroganov <strong>de</strong> Moscou,<br />

Fédorovsky entame en 1907 une brillante carrière <strong>de</strong> décorateur<br />

<strong>de</strong> théâtre. Diaghilev, toujours à la recherche <strong>de</strong> nouveaux<br />

talents, lui passe comman<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> décors et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux productions d’opéras programmées à Paris et Londres :<br />

Khovantchina et La Nuit <strong>de</strong> mai.<br />

Fédorovsky retourne ensuite en Russie et y <strong>de</strong>vient, <strong>de</strong> 1921 à 1955,<br />

un <strong><strong>de</strong>s</strong> grands décorateurs du Théâtre Bolchoï à Moscou, traitant surtout<br />

le répertoire <strong><strong>de</strong>s</strong> opéras historiques russes. Son travail est toujours<br />

très apprécié. En 2009, le spectacle d’ouverture <strong>de</strong> la saison du<br />

Mariinsky était une reprise <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> 1952 d’Ivan le Terrible<br />

(La Pskovitaine), avec une reconstitution <strong><strong>de</strong>s</strong> décors et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong><br />

<strong>de</strong> Fédorovsky.<br />

Costumes <strong>de</strong> Fédorovsky pour Khovantchina, Paris et Londres, 1913.<br />

Coll. CNCS / ONP.


CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE EXPOSITION OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE DES BALLETS RUSSES<br />

QUELQUES REPÈRES<br />

CHRONOLOGIQUES.<br />

1874, 8 février, Saint-Pétersbourg, Théâtre Mariinsky.<br />

Première représentation intégrale <strong>de</strong> Boris Godounov, opéra <strong>de</strong><br />

Moussorgski (version originale).<br />

1913, 22, 24, 27, 31 mai, 3, 14 juin, Théâtre <strong><strong>de</strong>s</strong> Champs-Élysées,<br />

8 e saison <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes <strong>de</strong> Diaghilev. Boris Godounov, opéra<br />

<strong>de</strong> Moussorgski. En russe, avec Chaliapine, direction Emil Cooper.<br />

1894, 20 octobre, Mort d’Alexandre II, son successeur est son<br />

fils Nicolas II, le <strong>de</strong>rnier tsar.<br />

1901. Visite <strong><strong>de</strong>s</strong> souverains russes en France.<br />

1905. Emeutes révolutionnaires en Russie, puis Première Douma.<br />

1906. Paris, Salon d’Automne. <strong>Exposition</strong> d’art russe organisée par<br />

Diaghilev.<br />

1913, 5, 7, 9, 16, 18, 20 juin 1913, Théâtre <strong><strong>de</strong>s</strong> Champs-Élysées,<br />

8 e saison <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes <strong>de</strong> Diaghilev. Khovantchina, opéra<br />

<strong>de</strong> Moussorgski. En russe, avec Chaliapine. Révision Igor Stravinski et<br />

Maurice Ravel. Mise en scène Alexandre Sanine, décors et <strong>costumes</strong><br />

Fédorovsky, direction Emil Cooper.<br />

1913, 7 novembre, Théâtre <strong><strong>de</strong>s</strong> Champs-Élysées, Boris<br />

Godounov. Traduction française Michel Delines, mise en scène Durec,<br />

direction Inghelbrecht, Giraldoni (Boris). 1 seule représentation.<br />

1907, 10 mai, Paris, Théâtre Sarah Bernhardt. Première audition<br />

en France <strong>de</strong> Snégourotchka, opéra <strong>de</strong> Rimski-Korsakov,<br />

Concerts Lamoureux, direction Camille Chevillard.<br />

1907, 16, 19, 23, 26, 30 mai, Paris, Opéra. « Cinq concerts historiques<br />

russes, donnés sous le patronage <strong>de</strong> la Société <strong><strong>de</strong>s</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> auditions<br />

musicales <strong>de</strong> France ». Orchestre et Choeurs <strong>de</strong> l’Association <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Concerts Lamoureux, dirigés par Arthur Nikisch et Camille Chevillard.<br />

Avec notamment au programme <strong><strong>de</strong>s</strong> extraits <strong>de</strong> Boris Godounov avec<br />

Chaliapine, direction Félix Blumenfeld.<br />

1908, 19 mai - 4 juin, Opéra. Représentations <strong>de</strong> gala, 19, 21, 24,<br />

26, 31 mai, 2, 4 juin. Boris Godounov, opéra en 3 actes et 7 tableaux<br />

<strong>de</strong> Mo<strong><strong>de</strong>s</strong>te Moussorgsky.<br />

Chœurs du Grand Théâtre Impérial <strong>de</strong> Moscou, direction Félix<br />

Blumenfeld, mise en scène Alexandre Sanine, décors Alexandre Golovine<br />

et Alexandre Benois, <strong>costumes</strong> et accessoires Bilibine.<br />

1908, 22 mai, Opéra-Comique, Snégourotchka, opéra <strong>de</strong><br />

Rimski-Korsakov. Mise en scène Albert Carré, décors Lucien Jusseaume,<br />

<strong>costumes</strong> Félix Fournery d’après Bilibine, avec la participation <strong>de</strong> la<br />

princesse Tenichev, direction François Ruhlmann.<br />

1909, 26, 28 mai, 3, 5, 8, 11, 16, 18 juin, Paris, Théâtre du Châtelet,<br />

Première saison <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes <strong>de</strong> Diaghilev. Avec pour les productions<br />

lyriques : Ivan le Terrible, opéra <strong>de</strong> Rimski-Korsakov, en russe,<br />

avec Chaliapine ; Le Prince Igor, opéra <strong>de</strong> Borodine, acte III ; Rousslan et<br />

Ludmilla, opéra <strong>de</strong> Glinka, acte I.<br />

1914, 18 juillet. L’ordre <strong>de</strong> mobilisation générale est publié en Russie.<br />

1917. Défaites militaires et émeutes en Russie ; 28 février,<br />

gouvernement provisoire en Russie ; 2 mars, abdication <strong>de</strong> Nicolas II.<br />

25 octobre, prise du pouvoir par Lénine.<br />

1918, 16 juillet. Le tsar et sa famille sont massacrés à Ekaterinenbourg.<br />

1920. Faillite <strong>de</strong> la compagnie d’opéra <strong>de</strong> Sir Thomas Beecham.<br />

Les <strong>de</strong>ux productions <strong>de</strong> Boris Godounov et <strong>de</strong> Khovantchina (entre<br />

autres) sont achetées par Jacques Rouché. Elles furent utilisées au<br />

Palais Garnier jusqu’au milieu du XX e siècle.<br />

1922, 8 mars, Opéra, Boris Godounov. En français, traduction<br />

Michel Delines revue par Louis Laloy, Vanni-Marcoux (Boris), direction<br />

Serge Koussevitsky. L’œuvre sera donnée dans cette production jusqu’en 1949.<br />

1923, 13 avril, Opéra, Khovantchina. En français, traduction Raoul<br />

et Marguerite d’Harcourt, direction Serge Koussevitsky. Reprise l’année<br />

suivante, avec Chaliapine, direction Henry Defosse.<br />

1949, 8 août, Opéra, Boris Godounov. Nouvelle production.<br />

Mise en scène Vanni Marcoux, décors et <strong>costumes</strong> Yves Bonnat,<br />

direction Albert Wolff. Un certain nombre <strong>de</strong> <strong>costumes</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> productions<br />

russes antérieures <strong>de</strong> Boris et <strong>de</strong> Khovantchina sera encore réutilisé dans<br />

ce spectacle représenté jusqu’en 1962.


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COMMISSARIAT ET SCÉNOGRAPHIE<br />

DE L’EXPOSITION.<br />

MARTINE KAHANE, directrice du CNCS et commissaire <strong>de</strong> l’exposition.<br />

Conservateur général <strong><strong>de</strong>s</strong> bibliothèques, Martine Kahane<br />

s’est attachée pendant trente cinq ans à participer à la constitution <strong>de</strong><br />

la mémoire <strong>de</strong> l’Opéra <strong>de</strong> Paris. Elle a d’abord dirigé la Bibliothèque-<br />

Musée <strong>de</strong> l’Opéra (qui dépend <strong>de</strong> la BNF), avant <strong>de</strong> créer et <strong>de</strong> diriger<br />

le Service Culturel, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’Hugues Gall, alors directeur <strong>de</strong><br />

l’Opéra national <strong>de</strong> Paris. Le Palais Garnier est sa terre d’élection, le<br />

XIX e siècle sa pério<strong>de</strong> favorite, “la Petite danseuse <strong>de</strong> quatorze ans”<br />

<strong>de</strong> Degas son œuvre préférée, d’où une vingtaine d’expositions et<br />

autant <strong>de</strong> publications sur l’architecture <strong>de</strong> Charles Garnier, les ateliers<br />

<strong>de</strong> <strong>costumes</strong> et la compagnie du Ballet <strong>de</strong> l’Opéra, les Ballets<br />

Russes <strong>de</strong> Diaghilev ou encore le modèle du sculpteur.<br />

DELPHINE PINASA, directrice déléguée du CNCS. Historienne <strong>de</strong><br />

l’art, Delphine Pinasa complète sa formation universitaire, spécialisée<br />

dans le costume et le textile, par <strong><strong>de</strong>s</strong> expériences professionnelles<br />

au Musée <strong>de</strong> la Mo<strong>de</strong> et du Textile à Paris, au Victoria and Albert<br />

Museum à Londres, puis à l’Opéra national <strong>de</strong> Paris, comme responsable<br />

du fonds muséographique <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> à partir <strong>de</strong> 1993, puis du<br />

Service Patrimoine Costumes à partir <strong>de</strong> 2001.<br />

Depuis 2005, elle travaille pour le CNCS dont elle est nommée directrice<br />

déléguée en 2006. Commissaire <strong>de</strong> plusieurs expositions en<br />

France et au Japon, elle a publié plusieurs articles et ouvrages en<br />

relation avec l’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> ateliers <strong>de</strong> couture <strong>de</strong><br />

l’Opéra <strong>de</strong> Paris.<br />

GIULIANO SPINELLI, scénographe <strong>de</strong> l’exposition. Né à Bologne<br />

en 1970, Giuliano Spinelli, après <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> artistiques complète<br />

sa formation à l’Académie <strong>de</strong> La Brera à Milan, où ses travaux sont<br />

régulièrement sélectionnés pour <strong><strong>de</strong>s</strong> expositions et primés, comme<br />

par exemple le Mozart Laboratorium au Théâtre lyrique <strong>de</strong> Milan. Il<br />

sort <strong>de</strong> l’Académie en 1994, commence à travailler sur <strong><strong>de</strong>s</strong> expositions<br />

et <strong><strong>de</strong>s</strong> tournages pour la télévision, puis se consacre <strong>de</strong> plus en plus<br />

à la scénographie.<br />

Il acquiert <strong>de</strong> l’expérience comme assistant à la mise en scène dans<br />

diverses productions d’opéra dans <strong><strong>de</strong>s</strong> théâtres italiens dont l’Opéra<br />

<strong>de</strong> Rome, le Théâtre Massimo à Palerme et le nouveau théâtre <strong>de</strong><br />

La Mirandola à Modène. Il a signé la scénographie <strong>de</strong> quinze autres<br />

spectacles. Depuis 1998, il a collaboré avec Ezio Frigerio, pour la scénographie<br />

<strong>de</strong> 25 autres spectacles pour les plus prestigieux théâtres<br />

internationaux. Sous la direction <strong>de</strong> Roman Calleja, en plus <strong>de</strong> La voce<br />

humana, il a réalisé la scénographie <strong>de</strong> Copenhagen <strong>de</strong> Michel Frayn.<br />

CATALOGUE DE L’EXPOSITION.<br />

Introduction <strong>de</strong> Martine Kahane. Textes <strong>de</strong> Martine Kahane, Mathias<br />

Auclair, conservateur à la Bibliothèque-musée <strong>de</strong> l’Opéra (BNF) et<br />

Aurélien Poi<strong>de</strong>vin, Ater, Université Paris 8, Marie Vacher, historienne<br />

<strong>de</strong> l’art et Clau<strong>de</strong> Fauque, historienne du textile, consultante culturelle.<br />

Coédition CNCS / Les Éditions du Mécène, novembre 2009.<br />

160 pages quadri R°/V° avec environ 100 photographies couleur et 50<br />

photographies noir et blanc. Texte bilingue français/anglais.<br />

Format 24 cm x 29,7 cm à la française.<br />

Couverture souple en couleur et pelliculée. Reliure cousue collée.<br />

N° ISBN : 978 2 358960 052. Prix Public : 35 D TTC<br />

En vente au CNCS sur son site internet (www.cncs.fr) et dans toutes<br />

les librairies, Fnac… Site internet : www.leseditionsdumecene.com<br />

LES PARTENAIRES.<br />

<strong>Exposition</strong> organisée par le CNCS, dans le cadre <strong><strong>de</strong>s</strong> manifestations<br />

du centenaire <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes <strong>de</strong> Diaghilev (1909-1929) et <strong>de</strong><br />

l’année France-Russie, 2010.<br />

En partenariat avec :<br />

CulturesFrance<br />

Le musée du Louvre (exposition « Sainte Russie » du 5 mars au 24 mai<br />

2010 ; à l’auditorium : colloque les 26 et 27 mars 2010 ; concerts classiques<br />

et contemporains du 6 janvier au 16 avril 2010 ; musique filmée :<br />

une Saison au Bolchoï et au Mariinsky du 5 décembre 2009 au 13 juin<br />

2010 ; films sur l’art et cycle cinéma-Tarkovski du 7 mai au 9 mai 2010,<br />

journée-débat le 7 avril 2010).<br />

LES PRÊTEURS.<br />

Avec les prêts exceptionnels <strong>de</strong> la Bibliothèque nationale <strong>de</strong> France,<br />

et du Nouveau Musée National <strong>de</strong> Monaco.<br />

Avec l’aimable participation <strong>de</strong><br />

la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.


CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE EXPOSITION OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE DES BALLETS RUSSES<br />

AUTOUR DE L’EXPOSITION.<br />

VISITES.<br />

VISITE LIBRE.<br />

Tous les jours <strong>de</strong> 10h à 18h. Fermeture exceptionnelle les 25 décembre<br />

2009, 1 er janvier et 1 er mai 2010.<br />

Les 24 et 31 décembre 2009, le CNCS fermera ses portes à 16h.<br />

VISITE COMMENTÉE, PAR UN GUIDE CONFÉRENCIER.<br />

VISITE DE L’EXPOSITION.<br />

Tous les samedis et dimanches et tous les jours pendant les vacances<br />

scolaires à 14h30 et à 16h.<br />

VISITE PATRIMONIALE DU CNCS.<br />

Histoires et architecture du quartier Villars, visite commentée et<br />

diaporama. Chaque premier dimanche du mois à 10h30.<br />

VISITE DECOUVERTE DE L’EXPOSITION POUR LES<br />

ENFANTS.<br />

Réservée et adaptée aux enfants à partir <strong>de</strong> 6 ans.<br />

Pendant les vacances scolaires tous les mardis et samedis à 14h30.<br />

VISITE POUR LES GROUPES.<br />

Par un gui<strong>de</strong> conférencier. Pour les groupes (10 personnes minimum),<br />

sur réservation. Visite langues étrangères (anglais, italien…) sur<br />

réservation et suivant disponibilité.<br />

Renseignements : groupe@cncs.fr<br />

LE CENTRE DE DOCUMENTATION DU CNCS.<br />

Situé au <strong>de</strong>uxième étage du CNCS, le Centre <strong>de</strong> documentation est<br />

consacré à l’histoire générale <strong><strong>de</strong>s</strong> arts et métiers du spectacle, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>costumes</strong> <strong>de</strong> scène et <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>. C’est un précieux instrument et un<br />

pôle <strong>de</strong> compétences pour l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> scène dans leurs<br />

aspects historiques et artistiques.<br />

C’est aussi un lieu <strong>de</strong> plaisir et <strong>de</strong> détente pour tous les amateurs <strong>de</strong><br />

théâtre, d’opéra et <strong>de</strong> ballet, <strong>de</strong> <strong>costumes</strong> et <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>.<br />

Renseignements : documentation@cncs.fr<br />

ATELIERS.<br />

ADULTES, ADOLESCENTS, ENFANTS.<br />

Animés par <strong><strong>de</strong>s</strong> intervenants professionnels. Pour découvrir la diversité<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> pratiques artistiques liées à la scène : bro<strong>de</strong>rie, danse, décoration<br />

textile, musique, peinture, <strong><strong>de</strong>s</strong>sin, théâtre, vidéo…<br />

Des stages permettent aussi sur une ou plusieurs journées d’approfondir<br />

une technique artistique et culturelle ou la rencontre avec un<br />

professionnel. Les ateliers sont proposés tous les samedis et pendant<br />

les vacances scolaires (tous les jours pendant les petites vacances et<br />

du mercredi au samedi pour les vacances d’été). Les stages ont lieu<br />

les lundis pendant les vacances scolaires et certains week-ends.<br />

ANIMATIONS GROUPES en direction du public scolaire <strong>de</strong> la<br />

maternelle au lycée, <strong><strong>de</strong>s</strong> centres d’accueil <strong>de</strong> loisirs, <strong><strong>de</strong>s</strong> groupes spécifiques,<br />

<strong>de</strong> l’enseignement supérieur.<br />

Sur réservation tous les jours pendant les horaires d’ouverture.<br />

Vi<strong>sites</strong> commentées par un gui<strong>de</strong> conférencier et adaptées selon<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, les thématiques, les projets, l’âge ou les connaissances<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> participants.<br />

Ateliers <strong>de</strong> pratique artistique et culturelle pour découvrir les démarches<br />

<strong>de</strong> création <strong><strong>de</strong>s</strong> artistes et <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans liés à la scène (peinture,<br />

textile, musique, <strong><strong>de</strong>s</strong>sin, composition en volume et littérature<br />

jeunesse), encadrés par les animateurs spécialisés du CNCS.<br />

Un dossier pédagogique est disponible pour les enseignants, les<br />

éducateurs et les animateurs afin d’organiser, conduire et exploiter<br />

toute visite <strong>de</strong> groupes au CNCS. Des projets d’actions culturelles et<br />

artistiques peuvent être élaborés à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> avec les enseignants<br />

et les responsables pédagogiques. Le personnel du service pédagogique<br />

s’applique à répondre au plus près à toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> particulière<br />

formulée pour l’accueil <strong>de</strong> groupes.<br />

Renseignements et réservations : pedagogie@cncs.fr<br />

LE MUSÉE EN HERBE.<br />

Depuis trente ans, le Musée en Herbe initie les enfants au mon<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’art. Niché au cœur <strong>de</strong> Paris, il aime mettre sa pédagogie fondée<br />

sur le jeu et l’humour au service <strong>de</strong> ses grands frères, les « vrais musées<br />

». Il est aujourd’hui l’invité du CNCS. Dans <strong>de</strong>ux salles qui leur<br />

sont consacrées, les enfants découvriront tous les secrets <strong>de</strong> l’univers<br />

merveilleux <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> l’opéra russe : pigments, couleurs, motifs…<br />

Dans la foulée <strong>de</strong> Bilibine ou d’Alexandre Golovine, ils pourront<br />

s’imaginer costumier en imaginant leur propre création, en habillant<br />

un mannequin ou en tressant <strong><strong>de</strong>s</strong> bran<strong>de</strong>bourgs, mais également chanteur<br />

ou chanteuse d’opéra pour en revêtant <strong><strong>de</strong>s</strong> habits semblables à<br />

ceux <strong>de</strong> leurs prestigieux prédécesseurs.<br />

LE SERVICE PEDAGOGIQUE.<br />

Propositions en direction du public scolaire et <strong><strong>de</strong>s</strong> groupes spécifiques.<br />

Le CNCS souhaite tisser <strong><strong>de</strong>s</strong> liens privilégiés avec le mon<strong>de</strong> éducatif<br />

et favoriser les partenariats avec tous les acteurs concernés par la<br />

proposition d’une éducation artistique et culturelle pour les jeunes.<br />

Un ensemble d’actions et <strong>de</strong> ressources pédagogiques est proposé<br />

toute l’année dans et hors le temps scolaire. Des projets d’actions<br />

culturelles et artistiques peuvent être élaborés à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> avec les<br />

enseignants et les responsables pédagogiques.<br />

Renseignements et réservations : pedagogie@cncs.fr


DU 12 DÉCEMBRE 2009 AU 16 MAI 2010 DOSSIER DE PRESSE PAGE 15<br />

LE CENTRE NATIONAL DU COSTUME<br />

DE SCÈNE ET DE LA SCÉNOGRAPHIE.<br />

UN ÉTABLISSEMENT UNIQUE…<br />

Le Centre national du costume <strong>de</strong> scène est la première structure<br />

<strong>de</strong> conservation, en France comme à l’étranger, à être entièrement<br />

consacrée au patrimoine matériel du spectacle vivant (théâtre, opéra,<br />

danse…) et plus précisément aux <strong>costumes</strong> et aux décors.<br />

Il a pour mission la conservation, l’étu<strong>de</strong> et la valorisation d’un ensemble<br />

patrimonial <strong>de</strong> 9000 <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> théâtre, d’opéra et <strong>de</strong> ballet<br />

ainsi que <strong>de</strong> toiles <strong>de</strong> décors peints, dépôts <strong><strong>de</strong>s</strong> trois institutions fondatrices<br />

du Centre, la Bibliothèque nationale <strong>de</strong> France, la Comédie-<br />

Française et l’Opéra national <strong>de</strong> Paris, auxquels sont venus s’ajouter<br />

<strong>de</strong> nombreux dons. Situé à Moulins dans l’Allier, le CNCS occupe le<br />

Quartier Villars, caserne <strong>de</strong> cavalerie bâtie pendant le règne <strong>de</strong> Louis<br />

XV, qui porte le nom du Maréchal <strong>de</strong> Villars, grand homme <strong>de</strong> guerre,<br />

né à Moulins. Bien <strong><strong>de</strong>s</strong> cavaliers illustres fréquentèrent ce beau bâtiment<br />

à la noble architecture, aujourd’hui classé Monument historique,<br />

tout comme les fêtes moulinoises et le Grand Café, ainsi cet Étienne<br />

Balsan qui, à la Belle Epoque, aida une toute jeune couturière à se<br />

faire un nom, celui <strong>de</strong> Coco Chanel. La restauration du bâtiment s’est<br />

accompagnée <strong>de</strong> la construction d’un nouveau bâtiment pour les réserves<br />

<strong>de</strong> <strong>costumes</strong>, <strong><strong>de</strong>s</strong>siné par l’architecte Jean-Michel Wilmotte.<br />

LE CNCS EST OUVERT AU GRAND PUBLIC ET<br />

AUX PROFESSIONNELS.<br />

Outil muséographique et scientifique, le CNCS est également un lieu<br />

ressource à la disposition <strong><strong>de</strong>s</strong> professionnels du spectacle, <strong><strong>de</strong>s</strong> secteurs<br />

<strong>de</strong> la recherche, <strong>de</strong> l’Education Nationale et du grand public.<br />

Lieu d’histoire et lieu <strong>de</strong> vie, le CNCS illustre dans tous les domaines,<br />

les fastes du spectacle et ceux qui patiemment, dans l’ombre, les tissent,<br />

décorateurs, couturiers, costumiers et ateliers.<br />

Parmi les équipements à la disposition du public : <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux d’accueil,<br />

billetterie, boutique, vestiaire, café-brasserie et auditorium <strong>de</strong> 100<br />

places. Une galerie d’expositions temporaires (1500 m²), avec huit<br />

salles vitrines conçues comme <strong>de</strong> petites scènes, et une gran<strong>de</strong> salle<br />

équipée d’un cintre <strong>de</strong> machinerie théâtrale, permet <strong>de</strong> replacer les<br />

<strong>costumes</strong> dans un contexte scénographique. Des espaces pédagogiques<br />

<strong>de</strong> 300 m², organisés en quatre salles <strong><strong>de</strong>s</strong>tinées au jeune public<br />

comme au tout public (ateliers <strong>de</strong> pratiques artistiques, formation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

futurs professionnels…), ainsi qu’un centre <strong>de</strong> documentation <strong>de</strong> 150<br />

m² accessible à tous les publics complètent les espaces. Le bâtiment<br />

<strong>de</strong> réserves (1730 m²), équipé d’un mobilier <strong>de</strong> type compactus, est<br />

conforme aux prescriptions les plus poussées en termes <strong>de</strong> sécurité sanitaire<br />

et physique <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres. Des ateliers et locaux techniques permettent<br />

d’assurer les missions <strong>de</strong> conservation préventive du Centre.<br />

LE CNCS CONNAÎT UN IMPORTANT SUCCÈS AUPRÈS<br />

DU PUBLIC EN FRANCE COMME À L’INTERNATIONAL.<br />

Avec plus <strong>de</strong> 220 000 visiteurs <strong>de</strong>puis son ouverture, le 1 er juillet 2006,<br />

huit expositions ont été organisées, accompagnées <strong>de</strong> la publication<br />

<strong>de</strong> catalogues : “Bêtes <strong>de</strong> scène”, “Théodore <strong>de</strong> Banville et le théâtre”,<br />

“J’aime les militaires”, “Christian Lacroix, costumier”, “Jean<br />

Paul Gaultier – Régine Chopinot : le Défilé”, “Costumes <strong><strong>de</strong>s</strong> Mille et<br />

une Nuits”, “Au fil <strong><strong>de</strong>s</strong> fleurs, scènes <strong>de</strong> jardins”. En 2009, le CNCS<br />

a rendu hommage à Rudolf Noureev, icône <strong>de</strong> la danse, en attendant<br />

d’ouvrir <strong><strong>de</strong>s</strong> salles permanentes qui lui seront dédiées, grâce au don<br />

consenti par la Rudolf Nureyev ® Foundation.<br />

Les expositions présentées au CNCS parcourent la France et le mon<strong>de</strong> :<br />

Musée <strong>de</strong> l’Armée à Paris, Ville <strong>de</strong> Saint-Raphaël, Musée National <strong>de</strong><br />

Singapour, Fondation Armando Alvares Penteado à Sao Paulo (Brésil),<br />

Théâtre <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Madrid…<br />

LE CNCS, ÉTABLISSEMENT PUBLIC DE COOPÉRATION<br />

CULTURELLE.<br />

Opération exemplaire <strong>de</strong> décentralisation culturelle, le Centre national<br />

du costume <strong>de</strong> scène et <strong>de</strong> la scénographie est <strong>de</strong>venu, <strong>de</strong>puis le<br />

1 er janvier 2009, un Établissement Public <strong>de</strong> Coopération Culturelle<br />

(EPCC), statut adapté à la gestion d’un équipement qui associe État,<br />

collectivités locales et établissements publics nationaux.<br />

Le CNCS bénéficie, dans la conduite <strong>de</strong> ses missions et actions, du<br />

soutien du Ministère <strong>de</strong> la culture et <strong>de</strong> la communication, <strong>de</strong> la Ville<br />

<strong>de</strong> Moulins, du Conseil général <strong>de</strong> l’Allier, <strong>de</strong> la Région Auvergne et<br />

<strong>de</strong> ses institutions fondatrices : la Bibliothèque nationale <strong>de</strong> France,<br />

la Comédie-Française et l’Opéra national <strong>de</strong> Paris.<br />

Le conseil d’administration du CNCS est présidé par Thierry Le Roy, Conseiller d’État. Prési<strong>de</strong>nt d’honneur : Christian Lacroix.<br />

Martine Kahane, directrice ; Delphine Pinasa, directrice déléguée ; Vincent Foray, administrateur.


CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE EXPOSITION OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE DES BALLETS RUSSES<br />

PRÉSENTATION DU CNCS PAR DELPHINE PINASA, DIRECTRICE DÉLÉGUÉE.<br />

LE CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE<br />

A OUVERT EN 2006, D’OÙ VIENT CE PROJET <br />

Le Centre a été inauguré le 1 er juillet 2006 par le Ministre <strong>de</strong> la culture<br />

et <strong>de</strong> la communication, et par son Prési<strong>de</strong>nt, Christian Lacroix.<br />

Cependant le projet est bien antérieur : le Quartier Villars, ensemble<br />

<strong>de</strong> bâtiments dans lesquels est installé le CNCS, est classé<br />

Monument historique <strong>de</strong>puis 1984. Le Ministère <strong>de</strong> la culture et <strong>de</strong><br />

la communication a décidé en 1994 d’installer dans ce lieu un établissement<br />

<strong>de</strong> conservation, d’étu<strong>de</strong> et d’exposition pour les <strong>costumes</strong><br />

<strong>de</strong> scène provenant <strong>de</strong> l’Opéra national <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong> la Comédie-<br />

Française et <strong>de</strong> la Bibliothèque nationale <strong>de</strong> France.<br />

EXISTE-T-IL À L’ÉTRANGER UNE INSTITUTION<br />

ÉQUIVALENTE AU CENTRE NATIONAL<br />

DU COSTUME DE SCÈNE <br />

Non, aucune. Il existe d’une manière générale, en Europe et dans<br />

le mon<strong>de</strong>, <strong><strong>de</strong>s</strong> bibliothèques musées conservant en priorité <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

documents papier, tels que <strong><strong>de</strong>s</strong> archives, correspondances, cahiers<br />

<strong>de</strong> mise en scène, partitions musicales, photographies <strong>de</strong> scènes<br />

ou d’artistes, maquettes <strong>de</strong> décors et <strong>de</strong> <strong>costumes</strong>, programmes,<br />

presse, etc.<br />

Des <strong>costumes</strong> y sont parfois conservés, mais ils représentent généralement<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> éléments épars, en petite quantité, ne formant pas <strong>de</strong><br />

collections constituées. Il en est <strong>de</strong> même pour les musées du costume<br />

et <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong> qui, à travers le mon<strong>de</strong>, conservent d’importantes<br />

collections <strong>de</strong> <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> ville et quelques tenues <strong>de</strong> scène.<br />

Mais aucun lieu n’est consacré au patrimoine matériel théâtral, c’està-dire<br />

aux <strong>costumes</strong> et aux décors <strong>de</strong> scène.<br />

Le CNCS est donc le premier établissement au mon<strong>de</strong>, le premier musée<br />

et le seul, à être entièrement consacré au patrimoine matériel <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

théâtres et plus particulièrement aux <strong>costumes</strong>, puisque ses réserves<br />

comportent environ 9 000 <strong>costumes</strong>, les plus anciens datant <strong>de</strong> la fin<br />

du XIX e siècle. Mais, comme l’indique l’appellation “Centre national<br />

du costume <strong>de</strong> scène et <strong>de</strong> la scénographie”, il conserve également<br />

une quarantaine <strong>de</strong> toiles peintes pour la scène, déposées par l’Opéra<br />

<strong>de</strong> Paris. Ce type <strong>de</strong> collection <strong>de</strong>vrait s’accroître dans un futur proche,<br />

car les coulisses <strong><strong>de</strong>s</strong> théâtres regorgent <strong>de</strong> toiles ou d’éléments <strong>de</strong><br />

décor qui méritent, pour certains, d’être préservés.


DU 12 DÉCEMBRE 2009 AU 16 MAI 2010 DOSSIER DE PRESSE PAGE 17<br />

UN COSTUME QUI FAIT PARTIE DE VOTRE CENTRE<br />

EST UN COSTUME QUI NE REMONTERA JAMAIS<br />

SUR SCÈNE <br />

Les <strong>costumes</strong> conservés ici ont, en majorité, été déposés par les<br />

institutions fondatrices du CNCS que sont la Bibliothèque nationale<br />

<strong>de</strong> France, la Comédie-Française et l’Opéra national Paris, qui en ont<br />

délégué au Centre la conservation et la valorisation. En intégrant le<br />

Centre, les <strong>costumes</strong> acquièrent le statut d’objet patrimonial et ne<br />

peuvent être portés à nouveau.<br />

C’EST DONC UN LIEU DE DÉPÔT EN FRANCE<br />

DES COSTUMES DE SCÈNE <br />

Pas seulement. Les conventions passées avec ces institutions fondatrices<br />

sont effectivement <strong><strong>de</strong>s</strong> conventions <strong>de</strong> dépôt, mais le Centre a<br />

également reçu en don <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> décors qui proviennent<br />

<strong>de</strong> compagnies <strong>de</strong> danse contemporaine, <strong>de</strong> théâtres, <strong>de</strong> conservatoires,<br />

d’artistes ou <strong>de</strong> légataires. Le CNCS a cette particularité <strong>de</strong> ne<br />

pas présenter <strong>de</strong> collection permanente au public. Le textile est trop<br />

fragile pour être montré <strong>de</strong> manière continue et, à ce titre, comme les<br />

autres musées <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong> ou du textile, le CNCS ne présente que <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

expositions temporaires. Notre programmation d’expositions temporaires<br />

est “permanente” : elles se succè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> façon quasi continue<br />

avec une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> fermeture d’environ trois semaines entre <strong>de</strong>ux,<br />

correspondant au temps <strong>de</strong> démontage et montage. Le Centre est<br />

ainsi quasiment tout le temps ouvert au public, avec une rotation <strong>de</strong><br />

trois expositions par an. La dénomination <strong>de</strong> “Centre” a été adoptée<br />

dès l’origine du projet. Le terme <strong>de</strong> musée ne correspondait pas à la<br />

volonté <strong><strong>de</strong>s</strong> porteurs du projet qui souhaitaient faire <strong>de</strong> ce lieu un<br />

espace autre et différent d’un établissement exclusivement muséal.<br />

Cependant, nous assurons avant tout les missions d’un musée à travers<br />

la conservation et la valorisation <strong><strong>de</strong>s</strong> collections, leur étu<strong>de</strong> et<br />

leur documentation.<br />

LES COSTUMES SONT-ILS DES TEXTILES TRÈS<br />

DIFFICILES À CONSERVER <br />

Le textile peut être relativement stable dans le temps selon son environnement.<br />

Mais l’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> théâtres, et principalement <strong>de</strong> l’Opéra,<br />

a été marquée par plusieurs incendies qui ont détruit salles et productions.<br />

Les magasins <strong>de</strong> décors et <strong>de</strong> <strong>costumes</strong> <strong>de</strong> la rue Richer (à<br />

Paris, dans le IX e arrondissement) ont brûlé à la fin du XIX e siècle et cet<br />

incendie emporta en fumée décors et <strong>costumes</strong> du répertoire. D’autre<br />

part, jusqu’à une pério<strong>de</strong> récente, les spectacles étaient présentés<br />

pendant plusieurs années, parfois trente ans, dans les mêmes mises<br />

en scènes, décors et <strong>costumes</strong>. Ces <strong>de</strong>rniers étaient, après dix ou vingt<br />

ans <strong>de</strong> scène, particulièrement usés. La fin du XX e siècle connait une<br />

“consommation” excessive du visuel, qui se répercute évi<strong>de</strong>mment sur<br />

le spectacle vivant. Les nouvelles productions se succè<strong>de</strong>nt malgré le<br />

peu <strong>de</strong> représentations. A peine créés, les <strong>costumes</strong> sont déclassés.<br />

COMMENT CONSERVE-T-ON DES COSTUMES <br />

Le bâtiment <strong><strong>de</strong>s</strong> réserves est spécifiquement adapté à la conservation<br />

et à la manipulation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong>. Il est construit comme un bloc <strong>de</strong><br />

béton, sans fenêtre, hormis quelques ouvertures au rez-<strong>de</strong>-chaussée<br />

pour les espaces <strong>de</strong> travail, car la lumière naturelle, celle du soleil<br />

ou <strong>de</strong> la lune, est très néfaste au textile. Un système <strong>de</strong> climatisation<br />

régule la température et l’humidité, car pour la conservation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

textiles il est préconisé <strong>de</strong> maintenir la température à 18 <strong>de</strong>grés avec<br />

55% d’humidité. Des filtres d’air font barrage à la poussière et aux<br />

insectes. Cette climatisation fonctionne par géothermie c’est-à-dire<br />

avec une thermo-frigopompe. L’eau pompée dans les nappes phréatiques<br />

est à température constante. Cette pompe utilise les calories<br />

<strong>de</strong> l’eau pour les besoins <strong>de</strong> chaud et/ou <strong>de</strong> froid, donc avec une économie<br />

d’énergie importante tout en limitant les rejets <strong>de</strong> CO 2 . Dans<br />

les trois étages, un mobilier spécifique, appelé “compactus”, offre un<br />

rangement optimal en terme d’espace, <strong>de</strong> conservation et <strong>de</strong> sécurité<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres. Ce type <strong>de</strong> meuble existe pour tous types d’objets,<br />

dans toutes les structures <strong>de</strong> conservation (archives, bibliothèques,<br />

musées…), mais il a ici été adapté par un restaurateur consultant<br />

pour la collection du CNCS. Il est composé d’armoires assemblées entre<br />

elles, disposées sur un faux plancher équipé <strong>de</strong> rails, permettant<br />

leur déplacement. Dans leur configuration fermée, les meubles sont<br />

“compactés”, sans espace entre eux. Les <strong>costumes</strong> sont conservés<br />

sur cintres ou, pour les plus fragiles, à plat dans <strong><strong>de</strong>s</strong> tiroirs. Au rez<strong>de</strong>-chaussée<br />

se trouvent les ateliers <strong>de</strong> travail où les <strong>costumes</strong> sont<br />

manipulés et traités pour leur conservation ou pour leur préparation<br />

aux expositions. Les espaces sont équipés <strong>de</strong> lampes <strong>de</strong> conservation<br />

spécifiques qui reproduisent une lumière très proche <strong>de</strong> la lumière<br />

naturelle, beaucoup plus confortable pour <strong><strong>de</strong>s</strong> yeux fixés sur un travail<br />

délicat et minutieux.<br />

Dans ces prestigieuses collections <strong>de</strong> <strong>costumes</strong> et décors, les grands<br />

noms <strong><strong>de</strong>s</strong> arts plastiques (Cocteau, Derain, Utrillo…), du théâtre<br />

(Bakst, Chapelain-Midy, Erté…) et <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong> (Christian Lacroix,<br />

Jean-Paul Gaultier, Franck Sorbier...) entre autres, sont représentés.


CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE EXPOSITION OPÉRAS RUSSES, À L’AUBE DES BALLETS RUSSES<br />

INFORMATIONS PRATIQUES.<br />

LOCATION D’ESPACES.<br />

Le Centre abrite, outre les espaces d’exposition, un auditorium <strong>de</strong> 100<br />

places, une salle <strong>de</strong> restaurant avec prestation traiteur et <strong>de</strong> nombreuses<br />

salles <strong>de</strong> réunion équipées pour les séminaires.<br />

Informations : Philippe Jaud, pjaud@cncs.fr<br />

CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE.<br />

Quartier Villars, Route <strong>de</strong> Montilly, 03 000 Moulins.<br />

Tél. 00 33 (0) 4 70 20 76 20<br />

Fax 00 33 (0) 4 70 34 23 04<br />

info@cncs.fr<br />

www.cncs.fr<br />

HORAIRES DE L’EXPOSITION.<br />

« Opéras russes, à l’aube <strong><strong>de</strong>s</strong> Ballets Russes »<br />

12 décembre 2009 - 16 mai 2010<br />

Le CNCS est ouvert tous les jours <strong>de</strong> 10h à 18h.<br />

Fermeture exceptionnelle les 25 décembre 2009, 1 er janvier et<br />

1 er mai 2010.<br />

Les 24 et 31 décembre, le CNCS fermera ses portes à 16h.<br />

TARIFS ENTRÉE.<br />

Plein tarif : 5 D<br />

Tarif réduit : 2,50 D (12-25 ans, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi, groupes à<br />

partir <strong>de</strong> 10 personnes)<br />

Gratuit : enfants - <strong>de</strong> 12 ans, accompagnés, sauf groupes.<br />

ABONNEMENT ANNUEL donnant un accès permanent aux<br />

expositions.<br />

Plein tarif : 15 D. Tarif réduit : 7,50 D<br />

LE CENTRE DE DOCUMENTATION.<br />

Informations communiquées en p.14. Entrée libre.<br />

Tout public : du mardi au vendredi, <strong>de</strong> 10 h à 13 h et <strong>de</strong> 14 h à 18 h<br />

Chercheurs, étudiants : l’après-midi, sans ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

Groupes : le matin, sur ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

documentation@cncs.fr<br />

BOUTIQUE.<br />

Catalogues <strong><strong>de</strong>s</strong> expositions du CNCS, livres, jeux éducatifs, DVD / CD,<br />

souvenirs, affiches, cartes postales... retrouvez l’esprit du CNCS à la<br />

boutique.<br />

CAFÉ BRASSERIE « LE RESTAURANT ».<br />

Ouvert tous les jours pour déjeuner ou pour une pause pendant la journée.<br />

Accueil <strong>de</strong> groupes. Terrasse.<br />

Information, réservation : 04 70 35 04 21.<br />

RÉSERVATIONS.<br />

Vi<strong>sites</strong> tous publics, groupes : groupes@cncs.fr<br />

Activités jeune public et action pédagogique : pedagogie@cncs.fr<br />

ACCÈS.<br />

Accès pour visiteurs à mobilité réduite. Parking pour voitures et autocars<br />

sur le site, facilités <strong>de</strong> stationnement.<br />

Plan d’accès disponible sur www.cncs.fr<br />

INFORMATIONS TOURISTIQUES.<br />

OFFICE DE TOURISME DE MOULINS.<br />

Tourisme à Moulins et en Pays Bourbon : week-ends découverte avec<br />

visite du CNCS proposés par l’Office <strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> Moulins.<br />

www.pays-bourbon.com Tél. 00 33 (0)4 70 44 14 14.<br />

COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU TOURISME DE L’ALLIER.<br />

www.allier-tourisme.com Tél. 00 33 (0)4 70 46 81 50.<br />

COMITÉ RÉGIONAL DE DÉVELOPPEMENT.<br />

TOURISTIQUE D’AUVERGNE.<br />

www.auvergne-tourisme.info Tél. 00 33 (0)4 73 29 49 46.<br />

CRÉDITS.<br />

Les photographies <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>costumes</strong> sont <strong>de</strong> Pascal François / CNCS<br />

et Pascaline Noak / CNCS. Les photographies <strong><strong>de</strong>s</strong> maquettes et <strong>de</strong><br />

l’atelier sont <strong>de</strong> Pascaline Noak / CNCS. Page 16, photographie <strong>de</strong><br />

Jean-Marc Tessonnier / Ville <strong>de</strong> Moulins.


DU 12 DÉCEMBRE 2009 AU 16 MAI 2010 DOSSIER DE PRESSE PAGE 19<br />

VISUELS DISPONIBLES POUR<br />

LA PRESSE.<br />

DOCUMENTS ET VISUELS TÉLÉCHARGEABLES SUR LE SITE : www.heymann-renoult.com<br />

Snégourotchka<br />

Détail Snégourotchka<br />

Boris Godounov<br />

Khovantchina<br />

Boris Godounov 2<br />

Boris Godounov 3<br />

Snégourotchka 2<br />

Détail Snégourotchka 2<br />

Snégourotchka 3<br />

Khovantchina<br />

Khovantchina 2<br />

Khovantchina 3<br />

Khovantchina 4<br />

Détail Snégourotchka 3<br />

Détail Ivan le Terrible<br />

Motif Khovantchina (aigle bicéphale)<br />

Motif Khovantchina (arbre <strong>de</strong> vie)<br />

CNCS, réserves<br />

CNCS escalier<br />

Réserves <strong>costumes</strong><br />

CNCS, réserves<br />

CNCS Quartier Villars


Quartier Villars,<br />

Route <strong>de</strong> Montilly,<br />

03 000 Moulins.<br />

Tél. 00 33 (0) 4 70 20 76 20<br />

Fax 00 33 (0) 4 70 34 23 04<br />

info@cncs.fr<br />

www.cncs.fr<br />

Logo du CNCS, titrage et création du visuel <strong>de</strong> la couverture, Atalante. Conception graphique du dossier <strong>de</strong> presse : Valérie Jelger.<br />

RELATIONS AVEC LA PRESSE :<br />

HEYMANN, RENOULT ASSOCIÉES<br />

Tél. 00 33 (0)1 44 61 76 76<br />

Fax 00 33 (0)1 44 61 74 40<br />

m.bauer@heymann-renoult.com<br />

www.heymann-renoult.com<br />

(documents et visuels téléchargeables)<br />

Manifestation organisée dans le cadre<br />

<strong>de</strong> l’Année France-Russie 2010<br />

www.france-russie2010.com

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