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Madagascar - Asmae

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<strong>Madagascar</strong><br />

Capitale<br />

Antanarivo (ou Tananarive) 1,5 millions d’habitants<br />

Autres grandes villes Toamasina (200 000), Mahajanga (130 000), Fianarantsoa (140 000)<br />

Langues officielles<br />

Autres langues<br />

Malgache, français, anglais<br />

Dialectes régionaux<br />

Religions Culte des ancêtres (50%), catholiques (45 %), musulmans (5 %)<br />

Unité monétaire L’Ariary a officiellement remplacé le Franc Malgache en 2005 (2 938<br />

ariary pour 1 €, en décembre 2012, Banque de France)<br />

• Un peu d’histoire …<br />

Le peuplement originel de la Grande Île, issu de migrations d’Asie et d’Afrique, serait<br />

d’origine relativement récente (VIII e -XIII e s. ap. J.-C.). L’histoire des différents groupes ethniques<br />

Fiche Pays – <strong>Madagascar</strong> (janvier 2013) Page 1


malgaches installés dans l’île reste mal connue dans les détails. On estime que ces groupes,<br />

sédentarisés, ont, à la suite de nombreuses migrations intérieures, occupé définitivement leur<br />

« territoire géographique » actuel dès la fin du XV e siècle. À cette date, la carte géopolitique de<br />

<strong>Madagascar</strong> serait pour l’essentiel établie.<br />

Les Européens, quant à eux, n’ont abordé cette contrée, bien après les navigateurs asiatiques et<br />

arabes, qu’au XVI e siècle. À la suite des Portugais et Hollandais, qui laissent peu d’impact,<br />

viendront les Anglais et les Français dans le cadre de la compétition coloniale pour la maîtrise<br />

des îles du sud-ouest de l’Océan Indien. Mais s’ils avaient été bien accueillis au départ, les colons<br />

français s’étaient fait des adversaires en raison de leur comportement esclavagiste. C’est<br />

pourquoi les derniers colons français quittent le comptoir de Fort-Dauphin en 1674 pour la<br />

Réunion.<br />

Dès 1820, <strong>Madagascar</strong>, qui doit son début d’unité politique au règne du roi<br />

Andrianampoinimerina (1787-1810), se présente en État internationalement reconnu, alors qu’en<br />

Afrique voisine la plupart des pays ne sont, du point de vue européen, que des « territoires sans<br />

maître ». Rendue célèbre par ses reines successives, la monarchie merina, qui s’est ouverte au<br />

monde occidental et au christianisme (malgré la résistance de la reine Ranavalona I ère , 1828-<br />

1861), cède finalement à la conquête coloniale française en 1896.<br />

Colonie sous la III ème République, puis territoire d’outre-mer sous la IV ème République,<br />

<strong>Madagascar</strong> devient État autonome dans le cadre de la Communauté créée par la V ème<br />

République française en 1958, et obtient finalement l’indépendance en 1960.<br />

La I ère République malgache est dirigée jusqu’en 1972 par le président Philibert Tsiranana, tenant<br />

d’un socialisme modéré, qui ne cache pas sa fidélité aux démocraties occidentales. À la suite<br />

d’une période transitoire (Directoire Militaire), qui se poursuit dans la confusion jusqu’à la fin de<br />

l’année 1975, surgit une deuxième république qui se réclame, elle, de l’idéologie socialiste<br />

révolutionnaire. Animée par le président Didier Ratsiraka, cette République démocratique de<br />

<strong>Madagascar</strong> (R.D.M.) s’enlise progressivement dans le désordre économique et politique.<br />

De 1991 à 1992, une nouvelle période transitoire (Haute Autorité de l’État) conduit à<br />

l’avènement d’une III ème République, présidée par le professeur Albert Zafy. En 1997, c’est le<br />

retour au pouvoir de Didier Ratsiraka, avec la République Humaniste Écologique.<br />

Mais l’élection présidentielle de décembre 2001 ouvre une période d’incertitude. Le maire<br />

d'Antananarivo, Marc Ravalomanana, exige la reconnaissance de sa victoire face au président<br />

sortant, Didier Ratsiraka, dès le premier tour, avec 52,15% des voix (alors que les résultats<br />

officiels le créditent de 46,21% des voix, contre 40,89% à Didier Ratsiraka). Les manifestations de<br />

soutien à Marc Ravalomanana réunissent des centaines de milliers de personnes, notamment<br />

dans la capitale, tandis que la grève générale est décrétée. Au terme d’un face-à-face de deux<br />

mois, Marc Ravalomanana s’autoproclame président le 22 février 2002. Face à lui, le président en<br />

titre, Didier Ratsiraka, décrète l’état d’urgence.<br />

La Haute Cour constitutionnelle de <strong>Madagascar</strong> proclame, lundi 29 avril, la victoire de Marc<br />

Ravalomanana à l'élection présidentielle de décembre après recomptage des bulletins de vote.<br />

Ces chiffres annulent les résultats officiels proclamés en décembre.<br />

Fiche Pays – <strong>Madagascar</strong> (janvier 2013) Page 2


En mars 2009, nouvelle crise politique à <strong>Madagascar</strong>. Une série de manifestations, d’émeutes<br />

violentes secouent le pays et opposent les partisans du président de la république : Marc<br />

Ravalomanana à ceux du maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina. La prise du pouvoir par ce<br />

dernier place le pays dans un état de crise et il semble que depuis, les tentatives d’améliorer la<br />

situation restent sans résultat. 50 ans après l’Indépendance du pays, le nouveau chef d’Etat<br />

décide de mettre en place une nouvelle forme de gouvernement : la Haute Autorité de la<br />

Transition (HTA). Depuis, la violence se serait atténuée mais les solutions tardent à se mettre en<br />

place et les enjeux politiques et économiques divisent toujours les partis malgaches,<br />

particulièrement ceux des trois anciens présidents et celui du nouveau, maintenant le pays dans<br />

une instabilité qui pourrait s’avérer dangereuse pour l’avenir.<br />

• Situation géographique<br />

Située dans l'Océan Indien, l'île se trouve à 400 km à l'est de l'Afrique, dont elle est séparée<br />

par le Canal de Mozambique. S'étendant du 10°S au 30°S, elle est traversée par le tropique du<br />

Capricorne. Avec 1600 km du nord au sud, 600 km d'est en ouest et une superficie de 590 000<br />

km 2 , soit la France et le Bénélux réunis, <strong>Madagascar</strong> est une des cinq plus grandes îles du globe.<br />

Pour comprendre la géographie de <strong>Madagascar</strong>, il faut découper le pays en trois dans le sens de<br />

la largeur : au centre, les Hautes Terres, ou Hauts Plateaux, qui s'inclinent en pente douce à<br />

l'ouest vers une plaine sédimentaire et surplombent, à l'est, une étroite plaine côtière.<br />

Les Hauts Plateaux sont une pénéplaine latéritique élevée (800-1200m) avec, au nord et au<br />

centre, des massifs volcaniques. Le climat tropical y est tempéré par l'altitude. Pendant la saison<br />

sèche (avril-octobre), comprenant l'hiver austral, la température moyenne de 18°-22° dans la<br />

journée baisse sensiblement dans la soirée pour atteindre environ 10° ; la saison des pluies est<br />

plus chaude (28°-30°), avec des averses violentes mais de courte durée.<br />

La plaine sédimentaire de l'ouest, plus sèche et ensoleillée, présente des paysages de forêt<br />

claire, de savane, de brousse.<br />

L'étroite plaine côtière de l'est (25-100 km de large) jouit d'un climat tropical d'alizés, très<br />

humide. Il pleut toute l'année, surtout de décembre à mars. On y trouve une forêt tropicale<br />

humide, de la mangrove, des marécages, mais aussi de la savane. Les lagunes sont reliées sur<br />

400 km par le canal de Pangalana, de Toamasima à Manakara.<br />

L'extrème-sud, au relief peu accidenté, est la région la plus désertique du pays, avec une<br />

pluviométrie annuelle de 500mm/an et une végétation de savane semi-désertique et de bush, ou<br />

fourré épineux.<br />

Fiche Pays – <strong>Madagascar</strong> (janvier 2013) Page 3


• Climat<br />

<strong>Madagascar</strong> est découpée en cinq zones climatiques :<br />

1. Au nord et nord-ouest, la région reçoit des pluies annuelles abondantes pendant la<br />

mousson, période qui dure de décembre à avril. Le climat est de type équatorial et<br />

les températures varient de 15 à 37 °C.<br />

2. Sur la côte est, du nord-est au sud-est, règne un climat équatorial très humide et la<br />

côte rectiligne est exposée annuellement aux alizés et aux cyclones dévastateurs,<br />

entre les mois de janvier et mars.<br />

3. La grande région de l’ouest de <strong>Madagascar</strong> est moins pluvieuse que la précédente et<br />

se caractérise par des savanes. Les températures y varient de 10 à 37 °C.<br />

4. Au centre de l’île, les Hautes Terres se trouvent à une altitude qui varie de 1 200 à<br />

1 500 m. Le climat peut être assimilé à un climat de type subtropical à pluies estivales<br />

dominantes, avec des températures annuelles moyennes de l’ordre de 20 °C.<br />

5. L’extrême sud de la Grande Île est très sec et les pluies sont rares. L’amplitude<br />

thermique est très élevée allant de -6 °C à 40 °C. Le climat est de type subdésertique.<br />

L’île subit l’influence des alizés et de la mousson. Il existe deux saisons : la saison des pluies<br />

(saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre.<br />

• Contexte politique<br />

Nature du régime Gouvernement de transition depuis mars 2009<br />

Président<br />

Indépendance<br />

Droit de vote<br />

Constitution en vigueur<br />

Andry Rajoelina (président de la Haute Autorité de Transition<br />

depuis mars 2009)<br />

26 juin 1960<br />

1959<br />

Constitution du 18 septembre 1992, modifiée en 1995 et 1998,<br />

révisée en 2007, référendum constitutionnel le 17 novembre 2010<br />

et entrée en vigueur de la IV° république le 11 décembre 2010<br />

• Contexte économique<br />

Fiche Pays – <strong>Madagascar</strong> (janvier 2013) Page 4


En 2011 :<br />

Niveau du salaire annuel moyen: 504 euros<br />

PIB: 9,94 milliards de dollars, PIB/hab : 467$, taux de croissance : 1%<br />

Incidence de la pauvreté (% de la population vivant en deçà du seuil national de pauvreté) :<br />

76,5<br />

Taux d’inflation : 9,48 %<br />

<strong>Madagascar</strong> est longtemps apparue comme une île riche en ressources au large de l'Afrique.<br />

Malheureusement, elle est encore aujourd'hui dans un état de grande pauvreté. Au cours des 3<br />

dernières décennies du XXe siècle, le revenu par habitant de <strong>Madagascar</strong> n’a cessé de décliner<br />

(environ 40%), la croissance annuelle ne parvenant pas à compenser la croissance démographique.<br />

<strong>Madagascar</strong> fait partie des 34 pays les plus pauvres de la planète.<br />

• Démographie<br />

Nombre d’habitants : 21,3 millions (pays le plus peuplé de l’océan indien)<br />

Densité : 36 hab/km²<br />

Population de moins de 20 ans : + de 50%<br />

Taux de fécondité : 5,02<br />

Taux de natalité : 37,51/1000<br />

Taux de mortalité : 7,79/1000<br />

Population urbaine : 30%<br />

Taux d’alphabétisation : 66%<br />

Le pays compte 21,3 millions d'habitants, avec une croissance démographique importante<br />

(2,9%). L’espérance de vie est de 67 ans.<br />

La densité de population est de 36 hab/km 2 , concentrée surtout au centre et sur la côte est.<br />

La capitale, Antananarivo, compte 1,5 millions d'habitant.<br />

Depuis la scolarisation obligatoire, 76% des enfants vont à l’école primaire, mais seuls 19%<br />

d’entre eux suivent un enseignement secondaire.<br />

<strong>Madagascar</strong> continue de figurer parmi les pays les plus pauvres du monde, en 151ème<br />

position sur 187 pays selon l’Indicateur de développement humain (PNUD 2011). D’après les<br />

chiffres du PAM, près de 50% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition et<br />

76% de la population vit sous le seuil de pauvreté.<br />

Fiche Pays – <strong>Madagascar</strong> (janvier 2013) Page 5


BIBLIOGRAPHIE SUR MADAGASCAR<br />

BARRIER Marie-France : Ranavalo, dernière Reine de <strong>Madagascar</strong>, Paris : Balland, 1996<br />

CLIGNET Rémi : L’Ecole à <strong>Madagascar</strong> : évaluation de la qualité de l’enseignement primaire public, Paris :<br />

Karthala, 1995<br />

ESOAVELOMANDROSO, M. et FELTZ, G. : Démocratie et développement : mirage ou espoir raisonnable ,<br />

Paris : Karthala, 1995<br />

ESTRADE Jean-Marie : Aïna = La vie : mission, culture et développement à <strong>Madagascar</strong>, Paris :<br />

L’Harmattan, 1996<br />

GOEDEFROIT Sophie : A l’ouest de <strong>Madagascar</strong> : les Sakalava du Menabe, Paris : Karthala/ORSTOM, 1998<br />

HOMBURGER Marie : Mamré : histoire de la communauté de 1973 à 1988, La forêt Fouesnant, 1996<br />

JAOVELO-DZAO Robert : Mythes, rites et transes à <strong>Madagascar</strong> : angano, joro et tromba sakalava,<br />

Antnanarivo/Paris : Ambozontany/Karthala, 1996<br />

HUBSCH Bruno : <strong>Madagascar</strong> et le christianisme : histoire œcuménique, Paris : ACCT/Karthala, 1993<br />

MAURO Didier et RAHOLIARISOA Emeline : <strong>Madagascar</strong>, l’île essentielle, Anako<br />

RABEMANANJARA Raymond William : Un fils de la lumière : biographie d’Albert Rakoto Ratsimamanga,<br />

Paris : L’Harmattan, 1997<br />

RAMAROSOA Liliane : Anthologie de la littérature malgache d’expression française des années 80 Paris,<br />

L’Harmattan, 1994<br />

RANDRIAMARO Jean-Roland : PADESM et luttes politiques à <strong>Madagascar</strong> : de la fin de la Deuxième Guerre<br />

Mondiale à la naissance du PSD Paris, Karthala, 1997<br />

TIERSONNIER Jacques : Au cœur de l’île rouge : 50 ans de vie à <strong>Madagascar</strong> : mémoires, Paris :<br />

Beauchesne, 1991<br />

VERIN P.: <strong>Madagascar</strong>, Paris : Karthala, 1990<br />

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