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Rapport Sao Tome et Principe

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Développement d’une stratégie de financement du secteur de<br />

l’eau en Afrique centrale<br />

Etude nationale sur le financement du secteur de l’eau<br />

Juin 2010<br />

1


Sommaire<br />

Sigles <strong>et</strong> Abréviations 3<br />

Liste de Tableaux 4<br />

Liste de Figures 5<br />

Résumé exécutif 6<br />

Introduction générale 17<br />

Brève présentation du pays 17<br />

Contexte de l’étude 18<br />

Objectifs de l’étude 21<br />

Méthodologie détaillée 22<br />

Partie I : Etat des lieux général du secteur de l’eau 24<br />

Chapitre 1 : Les politiques de développement du pays <strong>et</strong> la problématique de l’eau 24<br />

1.1 – Présentation générale du pays 24<br />

1.2 - Les politiques de développement menées <strong>et</strong> leurs incidences sur le secteur de l’eau 25<br />

1.3 - La gouvernance du secteur de l’eau <strong>et</strong> l’état de mise en œuvre de la GIRE dans le pays 30<br />

1.4 - Efforts <strong>et</strong> état de mise en œuvre des engagements internationaux 34<br />

1.5 – Les forces <strong>et</strong> faiblesses du cadre institutionnel de gestion de l’eau 36<br />

Chapitre 2 : Les enjeux majeurs dans le secteur de l'eau 39<br />

2.1 – Les ressources en eau 39<br />

2.2 – Les apports de l’eau à la vie nationale : Importance économique du secteur de l’eau 43<br />

2.3 – L’équilibre entre l’offre <strong>et</strong> la demande 44<br />

2.4 - Les nuisances <strong>et</strong> risques liés à l’eau 45<br />

2.6 – Performances financières du secteur 46<br />

Partie II : Diagnostic du financement du secteur de l’eau 50<br />

Chapitre 3 : Analyse des ressources <strong>et</strong> besoins en financement des sous secteurs 50<br />

3.1 – L’eau domestique 50<br />

3.2 – L’hydraulique agricole (irrigation) 53<br />

3.4 – L’eau pour les activités industrielles 55<br />

3.5 - L’hydroélectricité (production énergétique) 57<br />

3.8 – Les activités des sociétés d’exploitation de l’eau 58<br />

3.9 – L’eau pour l’écosystème (l’environnement) 60<br />

Chapitre 4 : Données globales sur le financement du secteur de l’eau 62<br />

4.1 – Donnés sur le financement de l’eau 62<br />

4.2 – Analyse de la contribution du budg<strong>et</strong> de l’Etat 68<br />

4.3 - Forces, faiblesses, opportunités <strong>et</strong> menaces du financement de l’eau 73<br />

4.4 – Propositions en vue d’améliorer le financement du secteur de l’eau 73<br />

Partie III : Etude prospective sur le financement du secteur de l’eau 78<br />

Chapitre 5 : Besoins de financement prévisionnels du secteur de l’eau 78<br />

5.1 – Les besoins des prochaines années (2010-2015) 78<br />

5.2 – Les objectifs stratégiques <strong>et</strong> les programmes prioritaires (2010 – 2015) 78<br />

2


5.3 – Les financements acquis <strong>et</strong> mobilisables (2010 – 2015) 80<br />

5.4 – Conditions d’efficacité du financement du secteur de l’eau 81<br />

Chapitre 6 : Financement régional du secteur de l’eau 82<br />

6.1 – Eléments d’une stratégie régionale de financement du secteur de l’eau dans la région 82<br />

6.2 – La faisabilité technique du FORSEAU 82<br />

6.3 – L’acceptabilité politique <strong>et</strong> administrative du FORSEAU 82<br />

6.4 – La faisabilité juridique du FORSEAU 82<br />

6.5 – L’organisation <strong>et</strong> fonctionnement du FORSEAU 82<br />

Conclusions générales 84<br />

Annexes 93<br />

3


Sigles <strong>et</strong> Abréviations<br />

AEP Approvisionnement En Eau Potable<br />

AGER Agence Générale De Règlement<br />

AS-GT Groupe De Travaille En Eau Potable<br />

BADEA Banque Arabe De Développement Economique De L’Afrique<br />

DA Direction De L’Agriculture<br />

DR Journal Officiel<br />

DRNE Direction Des Ressources Naturelles Et Environnement<br />

DSRP Stratégie De La Réduction De La Pauvr<strong>et</strong>é<br />

EMAE Entreprise De L’eau Et Electricité<br />

FORSEAU Fond Régional De Solidarité Pour L’eau<br />

GIRE Gestion Intégrée Des Ressources En Eau<br />

GWP Partenariat Mondial De L’eau<br />

MICS Enquête Multiple<br />

ODM Objectifs Du Développement Du Millénaire<br />

ONG Organisations Non Gouvernementales<br />

PAPAFPA Programme D’appui Participatif A L’agriculture Familiale Et Pêche Artisanal<br />

PIB Produit Intérieur Brut<br />

QUIBB Enquête De Bien Etre<br />

RAP Région Autonome Du <strong>Principe</strong><br />

RGPH Recensement Général De La Population Et Habitat<br />

UE Union Européenne<br />

5


Liste de tableaux<br />

Tableau Nº 1 - Liste des proj<strong>et</strong>s en cours<br />

Tableau Nº 2 - Volume total annuel des écoulements à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

Tableau 3. Caractéristiques des principaux bassins fluviaux de São Tomé: superficie, inclination moyenne,<br />

élévation moyenne.<br />

Tableau Nº 4 – Écoulement de l’eau superficielle<br />

Tableau Nº 5 - Pourcentage de la population desservie par un système d’approvisionnement de l’EMAE par<br />

districts<br />

Tableau Nº6 - Résumé du Pourcentage de la population desservie par un système d’approvisionnement de<br />

l’EMAE<br />

Tableau Nº 7 - Estimation de la demande d’eau par district en 2040<br />

Tableau Nº 8 - Besoin en eau pour l’irrigation<br />

Tableau Nº 9 - Besoin en eau pour l’irrigation par zone<br />

Tableau Nº 10 - Situation des sources thermo -minérales <strong>et</strong> les valeurs ºC, ph <strong>et</strong> µs/cm<br />

Tableau Nº 11 - Caractéristiques <strong>et</strong> localisations des stations hydroélectriques à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

Tableau Nº 12 – Production totale d’énergie entre les années 2004-2007.<br />

Tableau Nº 13 – Distribution d’eau par m 3<br />

Tableau Nº 14 – Tarifs d’eau appliquée par EMAE (Dobras/m 3 )<br />

Tableau Nº 15- Programmation/Exécution du Budg<strong>et</strong> de l’État (Mil Dbs)<br />

Tableau Nº 16- Les besoins des prochaines années<br />

Tableau Nº 17- Les financements acquis <strong>et</strong> mobilisables<br />

6


Liste de Figures<br />

Fig. Nº - 1 – Les Rivières de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

Fig. Nº 2 : Distribution de la population selon les sources d'approvisionnement d'eau pour la consommation,<br />

São Tomé e <strong>Principe</strong>, 2006<br />

Fig. N 3 - Distribution des ressources en eau a STP, 2007<br />

Fig. Nº 4 - Localisation des systèmes d´approvisionnement d´eau sous la juridiction de l´ EMAE<br />

Fig. Nº 5- Distribution des principales zones de plantation à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

Figure Nº 6– Localisation de 4 stations hydrauliques à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

Fig. Nº 7 - Evolution des Dépenses de capital<br />

Fig. Nº 8 - Évolution des Dépenses de Fonctionnement<br />

Fig. Nº 9 - % Dépenses de Fonctionnement/Capital<br />

Fig Nº 10 - Programmation - Comparaison entre les Fonds Propres <strong>et</strong> Financement externe<br />

Fig. Nº 11 - Évolution des Dépenses de capital<br />

Fig. Nº 12 - Évolution des Dépenses de fonctionnement<br />

Fig. Nº 13 - % des dépenses du Fonctionnement/Capital<br />

Fig. Nº 14 - Niveau d'exécution des dépenses de capital<br />

Fig. Nº 15 - Niveau d'exécution des dépenses de fonctionnement<br />

Fig. Nº 16 - Niveau d'exécution des dépenses totales<br />

Fig. Nº 17 - Exécution - Comparaison Fonds Propres <strong>et</strong> Financement externe<br />

Fig. Nº 18 - % d'exécution du Budg<strong>et</strong><br />

Fig. Nº 19 - % programmation eau/Budg<strong>et</strong><br />

Fig. Nº 20 - % exécution eau/Budg<strong>et</strong><br />

Fig. Nº 21 - % programmation eau/PIB<br />

Fig. Nº 22 - % exécution eau/PIB<br />

Fig. Nº 23 - Comparaison de la programmation<br />

Fig. Nº 24 - Comparaison de l'exécution<br />

Résumé exécutif<br />

7


1 - Présentation générale du pays<br />

<strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> Príncipe est un archipel constitué par deux îles, situé à l’ouest de la côte<br />

africaine, dans le Golfe de Guinée, à environ 300 Km de la côte ouest du Gabon.<br />

L’archipel couvre une superficie totale de 1001 km 2 . L’île de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> ses îlots font 859<br />

km 2 de superficie <strong>et</strong> celle de Príncipe <strong>et</strong> ses îlots, couvre une superficie de 142 km 2 .<br />

L’île de <strong>Sao</strong> Tomé est structurée en six districts alors que l’île de Príncipe constitue une<br />

région autonome.<br />

São Tomé <strong>et</strong> Príncipe, ancienne colonie portugaise, est devenu indépendant en 1975.<br />

Actuellement, São Tomé <strong>et</strong> Príncipe dispose depuis janvier 2003 d’une troisième<br />

Constitution.<br />

Avec un produit intérieur brut par habitant de 1149 US$ en 2008, la République de São<br />

Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est un pays encore pauvre. Selon l’étude sur le profil de la pauvr<strong>et</strong>é<br />

réalisée en 2001, 54% de la population vit en dessous du seuil de pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> 15% sont<br />

classés dans l’extrême pauvr<strong>et</strong>é.<br />

São Tomé <strong>et</strong> Príncipe pourrait être à la veille de connaître un changement majeur dans son<br />

économie avec la production de pétrole offshore qui devra commencer en 2013.<br />

En Juill<strong>et</strong> 2009, le gouvernement a signé un accord avec le Portugal pour soutenir la parité<br />

entre le Dobras à l'euro depuis Janvier 2010. Selon l'accord, le Portugal est prêt à fournir un<br />

appui avec une ligne de crédit, dans le cadre d'un programme commun accord des politiques<br />

macro-économiques durables pour São Tomé <strong>et</strong> Príncipe.<br />

La population de São Tomé <strong>et</strong> Príncipe est estimée à 137.599 habitants selon le 3 ème<br />

Recensement Général de la Population <strong>et</strong> de l’Habitat, réalisé en 2001. 95,7% de la<br />

population totale se trouve dans l’île de São Tomé <strong>et</strong> 4,3 % dans l’île de Príncipe qui compte<br />

environ 5966 habitants. En 2015, la population de São Tomé <strong>et</strong> Príncipe atteindrait 200.000<br />

habitants;<br />

Les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes, elles constituent 51% de la<br />

population. Le tissu social de São Tomé <strong>et</strong> Príncipe est caractérisé par une grande<br />

hétérogénéité.<br />

La société saotoméenne est multiculturelle. C’est une société biologiquement créole,<br />

stratifiée autour de plusieurs groupes <strong>et</strong>hniques d’ascendance diverse qui cohabitent sur les<br />

îles, surtout les forros, les minuié <strong>et</strong> angolares. La situation de la femme, du point de vue de<br />

sa fonction, de ses rôles <strong>et</strong> dans ses rapports à l’homme, n’est pas différente d’une<br />

communauté à l’autre.<br />

A travers un PIB d’environ 2.664.802 million de Dobras en 2008, les contributions des<br />

secteurs sont les suivants :a) Commerce (23%); b) Transport <strong>et</strong> Communication (13%); c)<br />

Agriculture, Production animale (12%); d) Activités financières (10%)<br />

2 - Contexte de l’étude<br />

La mission du Partenariat mondial de l’eau (GWP) est d’assister les pays pour une meilleure<br />

gestion de leurs ressources en eau. Le principal objectif consistait à promouvoir la Gestion<br />

Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) à travers les campagnes de sensibilisation, le renforcement<br />

de nouvelles capacités, la conception ou la modification des lois <strong>et</strong> politiques sur l’eau, le<br />

renforcement ou la création de nouvelles institutions en charge de la gestion de l’eau. Le<br />

Partenariat s’assure également qu’il existe des mécanismes de bonne gestion de l’eau qui<br />

garantissent l’équité, la gestion durable des ressources en eau <strong>et</strong> la préservation de l’environnement<br />

au – delà de toute chose. Les exigences financières de la nouvelle approche de gestion des<br />

8


essources en eau ne sont plus à démontrées. C’est la raison pour laquelle le GWP-CAf se propose<br />

de créer un fond régional de solidarité pour l’eau (FORSEAU) dans le cadre de sa stratégie<br />

régionale. S’il fonctionne, il perm<strong>et</strong>tra aux pays de c<strong>et</strong>te région de faire face aux nombreuses<br />

difficultés qu’ils rencontrent dans le secteur de l’eau.<br />

Le GWP est conscient du rôle clé que l’eau peut jouer dans la réalisation des 8 (huit) objectifs<br />

de développement du millénaire. De nombreuses activités doivent être menées dès maintenant au<br />

cas où les pays de c<strong>et</strong>te région doivent atteindre ces objectifs d’ici 2015 comme prévu. Ces<br />

activités sont :<br />

l’amélioration de la gestion de l’eau,<br />

l’investissement dans le domaine des infrastructures (barrages, systèmes d’irrigation,<br />

équipements sanitaires, <strong>et</strong>c.),<br />

Toutes les couches sociales <strong>et</strong> en particulier les plus défavorisées devraient avoir accès<br />

à l’eau potable,<br />

La création <strong>et</strong> l’installation des équipements sanitaires doit faire l’obj<strong>et</strong> d’une<br />

attention particulière,<br />

renforcer la coopération entre les donateurs <strong>et</strong> les partenaires de développement,<br />

La création <strong>et</strong> le développement d’un réseau pour échanger <strong>et</strong> partager les<br />

connaissances <strong>et</strong> les expériences.<br />

De ce qui précède, il est clair que beaucoup reste encore à faire pour redorer l’état du secteur de<br />

l’eau dans la région. Mais la difficulté majeure dans la réalisation des points cités ci – dessus<br />

demeure la disponibilité des fonds pour perm<strong>et</strong>tre de surmonter les autres écueils. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, Le<br />

Partenariat mondial de l’eau joue un rôle capital <strong>et</strong> sa représentation en Afrique centrale se<br />

propose de créer un Fond régional de solidarité pour l’eau (FORSEAU) afin d’ aider les<br />

gouvernements à résoudre les multiples problèmes liés à l’eau.<br />

Ce fond n’entend pas résoudre tous les problèmes liés à l’eau. Il perm<strong>et</strong>tra de créer un véritable<br />

cadre de travail, une bonne planification <strong>et</strong> une bonne démarche en matière de la gestion du secteur<br />

de l’eau. C’est maintenant que ce fond doit être mis en place si les engagements pris par les<br />

ministres <strong>et</strong> les présidents en 2008 sont toujours d’actualités. Les principales déclarations <strong>et</strong><br />

engagements liés à la présente étude sont les suivants :<br />

Déclaration de la conférence des Ministres sur l’eau d’irrigation <strong>et</strong> l’énergie en<br />

Afrique : les défis des changements climatiques ; Sirte/Libye ;<br />

Déclaration des Ministres à Tunis sur le renforcement de la qualité de l’eau pour le<br />

développement socio économique de l’Afrique<br />

La Déclaration d’Ethekwini <strong>et</strong> le plan d’action africain<br />

Engagements des Chefs d’Etat visant à accélérer la réalisation des objectifs dans le<br />

secteur de l’eau <strong>et</strong> d’hygiène au Somm<strong>et</strong> de l’Union africaine à Sharm El Sheikh<br />

3 - Objectif général de l’étude<br />

9


Réaliser un état des lieux du secteur de l’eau <strong>et</strong> un diagnostic de son financement, dans la<br />

perspective de rendre disponibles des matériaux servant d’intrants à l’élaboration d’une stratégie <strong>et</strong><br />

d’un plan de financement régional du secteur de l’eau <strong>et</strong> à l’étude de faisabilité du FORSEAU.<br />

4- Contexte politique <strong>et</strong> institutionnel du secteur de l'eau du pays<br />

a) Politiques<br />

b) Lois <strong>et</strong> réglementation<br />

En ce que concernent les Politiques, Il n’y a pas une politique nationale pour<br />

l'eau <strong>et</strong> l'assainissement ou à gérer les ressources en eau en général, qui est une<br />

des faiblesses structurelles majeures du<br />

secteur ;<br />

Au niveau de documents de politiques liées aux secteurs de l'eau <strong>et</strong><br />

l'assainissement:<br />

o III Constitution de la République- section 2, article 4, «territoire<br />

national»: Indique que L´état santoméen exerce sa souverain<strong>et</strong>é sur<br />

l'ensemble du territoire national, l'espace souterrain du territoire sous la<br />

mer, le fonds <strong>et</strong> les eaux souterraines formées sur le territoire sous la mer<br />

<strong>et</strong> les eaux archipélagiques, ainsi que sur les ressources naturelles<br />

vivantes <strong>et</strong> non vivantes qui sont dans tous les places ci-dessus.<br />

o Stratégie pour la Réduction de la pauvr<strong>et</strong>é, en établissant des objectifs<br />

nationaux au niveau de l'accès à l'eau potable <strong>et</strong> l'assainissement, ainsi<br />

que le développement des systèmes d'irrigation.<br />

o Déclaration de Politique nationale de population (DPNP)<br />

o Programme du Gouvernement<br />

o Grands Options du Plan<br />

o Carte actualisée de la politique agricole, Développement Rurale <strong>et</strong> Pêche<br />

o Stratégie pour l’Éducation <strong>et</strong> Formation<br />

o Stratégie Nationale pour l’Egalité <strong>et</strong> l’Equité de Genre à São Tomé <strong>et</strong><br />

Príncipe (SNEEG)<br />

o Programme d’actions prioritaires<br />

o Plan National de Développement Sanitaire (PNDS)<br />

o Plan National de l’Environnement <strong>et</strong> développement Durable (PNADD)<br />

o Plan Directeur des systèmes de l’eau <strong>et</strong> assainissement<br />

Il ya seulement un ensemble limité de la législation dispersée avec un impact dans le<br />

domaine :<br />

o Décr<strong>et</strong>-loi 59/80 du 18/12/1980 - Crée le Code de la santé <strong>et</strong> établit<br />

les paramètres <strong>et</strong> les limites de qualité <strong>et</strong> de quantité d'eau <strong>et</strong> d'hygiène ainsi<br />

que<br />

les attributions du ministère de la Santé ;<br />

o La Loi-cadre 10/92 - (DR) n ° 19, 9/09/92 - Définit l'organisation <strong>et</strong> les<br />

pouvoirs des districts, en particulier en matière d'eau <strong>et</strong> d'assainissement ;<br />

10


o La Loi n ° 10/99 - (DR) n ° 15, 31/12/1999 – Loi de base sur l'environnement<br />

<strong>et</strong> le décr<strong>et</strong> n° 37/99, (DR) n ° 12, 3/08/99 sur l'évaluation des impacts<br />

environnementaux ;<br />

o Décr<strong>et</strong>-loi 09/00 - (DR) n ° 9, 28/12/00 - Définit les objectifs, les tâches<br />

<strong>et</strong> l'organisation du Ministère des Ressources naturelles, l'énergie <strong>et</strong><br />

environnement, ainsi que ses directions, y compris la DRNE ;<br />

o Décr<strong>et</strong>-loi n ° 14/2005 - (DR) n ° 22, 24/08/2005 - Définit les objectifs <strong>et</strong><br />

attributions de l'Autorité générale de règlement (AGER), qui inclut des<br />

compétences également dans le secteur de l'eau ;<br />

o Décr<strong>et</strong>-loi 40/08 - (DR) n ° 74, 01/12/08- Définit la création <strong>et</strong> le<br />

fonctionnement de l’Enterprise de l’Eau <strong>et</strong> Énergie (EMAE) ;<br />

c) Organes <strong>et</strong> organismes, institutions, <strong>et</strong>c.<br />

Le Ministère des Ressources naturelles, l'énergie <strong>et</strong> l'environnement (MRNEA)<br />

L´Enterprise de l’Eau <strong>et</strong> Electricité (EMAE) est chargée de garantir l’approvisionnement<br />

d’eau (collecte des eaux, transport, traitement <strong>et</strong> distribution) <strong>et</strong> de l'énergie ;<br />

La Direction des Ressources Naturelles <strong>et</strong> de l'Energie (DRNE) est responsable<br />

de contribuer à la définition <strong>et</strong> la mise en œuvre d'une politique de l’eau, ressources<br />

géologiques <strong>et</strong> d'énergie ;<br />

La Direction Générale de l'Environnement (DGE) est l'entité responsable de la politique<br />

de l'environnement ;<br />

La Direction de la Conservation de la Nature, de l'Assainissement <strong>et</strong> de la qualité de<br />

l’Environnement, responsable de la mise en œuvre des mesures visant à promouvoir<br />

l'assainissement;<br />

Les Ministères de la Santé, Industrie, du Commerce <strong>et</strong> du Tourisme, co -responsables<br />

pour la gestion des déch<strong>et</strong>s (décr<strong>et</strong> n o 36/1999) ;<br />

La Direction des Soins de Santé (DSS) est chargée de contrôler la qualité<br />

microbiologique de l'eau ;<br />

Le Ministère des Travaux Publics, de l'Infrastructure <strong>et</strong> des<br />

Télécommunications (MOPIT), est chargé de la construction <strong>et</strong> la réhabilitation d'eau<br />

résiduelle <strong>et</strong> de drainage.<br />

La Direction de l'Agriculture (DA) est chargée de définir la politique de l’Agriculture /<br />

irrigation, assurer une irrigation adéquate <strong>et</strong> le contrôle des<br />

produits chimiques ;<br />

L'Autorité Générale du Règlement (AGER), est chargée de réglementer les activités de<br />

divers secteurs, y compris l'eau ;<br />

Les Mairies au niveau des districts <strong>et</strong> régions sont responsables de la construction de<br />

p<strong>et</strong>its systèmes d'approvisionnement en eau <strong>et</strong> la gestion des p<strong>et</strong>ites infrastructures<br />

(fontaines, lavoirs, la protection des sources. Techniques);<br />

Les Organisations Non Gouvernementales (ONGs) impliquées dans l'amélioration des<br />

p<strong>et</strong>its systèmes d'approvisionnement en eau <strong>et</strong> l'assainissement en milieu rural <strong>et</strong> semiurbain<br />

<strong>et</strong> de sensibiliser les communautés à la bonne utilisation de l'eau.<br />

5 - Connaissances <strong>et</strong> utilisations des ressources en eau (RE) du pays<br />

11


a) L’eau domestique<br />

La population de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, principalement la population urbaine, est en<br />

grand partie alimentée par de l’eau provenant des systèmes organisés de captage<br />

(sources ou rivière), d’un réseau d’adduction, d’un réservoir, un réseau de<br />

distribution, avec ses composantes; distribution par branchements privés <strong>et</strong>/ou<br />

fontaines publiques. Il y a des systèmes y compris les stations de traitement des eaux<br />

de surface <strong>et</strong> de points de désinfection des sources d'eau. La population rurale ou<br />

semi rurale, qui se trouve au long des routes asphaltées ou qui se trouve un peu<br />

éloignée est desservie par des bornes fontaines. La plus part sont des réseaux ruraux<br />

autonomes <strong>et</strong> des p<strong>et</strong>ites sources protégées. Certaines ont un p<strong>et</strong>it réservoir.<br />

Au pays, il existe 16 systèmes urbains, 15 à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> 1 à <strong>Principe</strong>, gérés par<br />

l’Entreprise d’Eau <strong>et</strong> Energie « EMAE », où seulement deux fonctionnent 24<br />

heures/jour. Ces systèmes approvisionnent environ 83.513 personnes<br />

Il faut noter que les analyses de la qualité de l'eau sont réalisées ponctuellement <strong>et</strong><br />

des 16 systèmes d'approvisionnement, seuls 8 ont un système de traitement d’eau. La<br />

situation des approvisionnements est aggravée par la capacité limitée de l'EMAE,<br />

(responsable de la gestion de 16 systèmes) qui présente des difficultés évidentes dans<br />

la gestion <strong>et</strong> l'entr<strong>et</strong>ien des infrastructures en raison du manque de capacités<br />

techniques, financier <strong>et</strong> aggravée par l'état avancé de dégradation de ces stations en<br />

général <strong>et</strong> des systèmes en particulier. Au niveau rural, la politique de privatisation<br />

des terres n’a pas apporter de solutions pour l´exploitation <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ien des<br />

infrastructures collectives, l’Etat continue comme propriétaire qui ne dispose pas de<br />

moyens de les entr<strong>et</strong>enir. L’eau est gratuite <strong>et</strong> les initiatives communautaires sont<br />

limitées.<br />

La cause majeure de l'insuffisance de la quantité <strong>et</strong> de la qualité de l'eau est liée à la<br />

dégradation des systèmes d'approvisionnement en eau <strong>et</strong> son inadéquation à la<br />

demande.<br />

Le principe de la subvention des consommations pour des plus pauvres est maintenu<br />

à travers une tranche sociale pour ceux quiont un branchement. Il est gratuit dans les<br />

bornes fontaines.<br />

Le recouvrement des coûts est assuré par deux systèmes tarifaires : les cotisations<br />

forfaitaires mensuelles <strong>et</strong> la vente de l’eau par m 3 au branchement particulier.<br />

Le plan directeur d’eau estime la demande d’eau domestique pour l’horizon 2040 de<br />

37,510 m 3 /jour pour une population total de 243.412 habitants.<br />

Pour le District d’ Água Grande, la prévision d´ approvisionnement de 100% de la<br />

population (97. 365), la demande sera de 21,421 m 3 /jour. Pour les autres villes <strong>et</strong><br />

villages, pour 84.132 habitants la demande sera de 13,460 m 3 /jour. La population de<br />

la zone rurale (26.284) aura une demande de 2,630 m 3 /jour<br />

La dotation par jour pour la zone urbaine dans le district d´Agua Grande est estimé<br />

en 220 l/p/j, <strong>et</strong> pour les autres cités 160l/p/j <strong>et</strong> pour la zone rural 100l/p/j.<br />

12


Pour les activités industrielle <strong>et</strong> commerciale on estime 5,630 m 3 /jour, environ 15%<br />

de l’eau domestique.<br />

b) L’hydraulique agricole (irrigation)<br />

A l’époque coloniale l’irrigation des plantations a été faite par des canaux<br />

d’irrigation ou réservoirs de mise en charge des canalisations qu’était approvisionné<br />

par l’eau des rivières. Une manutention permanente été garantie, principalement dans<br />

la zona semi-aride.<br />

Aujourd’hui, la majorité de ces caniveaux sont détruits <strong>et</strong> son utilisation reste<br />

désorganisée. Situation constatée dans la décade des années 80 <strong>et</strong> 90, même après la<br />

construction de nouveaux systèmes.<br />

Au milieu des années 80 <strong>et</strong> 90, le pays a connu une énorme expansion des cultures<br />

alimentaires. Il a été construit à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> deux systèmes d’irrigation: Mesquita / Uba<br />

Cabra <strong>et</strong> Amparo II, avec l'appui financier du PNUD, le FIDA <strong>et</strong> la France.<br />

Le Pays s’organise pour la sécurité alimentaire <strong>et</strong> des actions ont été prises , pour la<br />

réhabilitation des systèmes d’irrigation à :<br />

Pinheira I phase avec le financement de Taiwan<br />

Bom Sucesso, Quinta das Flores, Saudade II phase avec le financement du<br />

Gouvernement<br />

Pinheira II phase, Mesquita, Blu Blu, Praia Nazaré, Changra <strong>et</strong> Amparo II<br />

avec le financement de EU<br />

Saudade I phase avec le financement du Nigeria<br />

Quinta das Palmeiras, Rio Lima, Filipina, S. José avec le financement de<br />

FIDA;<br />

Pinheira II, Água Sampaio, Monte Carmo avec le financement de UE en 2010<br />

De l’autre côté, il ya des terres ayant un potentiel énorme pour le développement de<br />

l'agriculture, mais la rar<strong>et</strong>é ou l'absence d'eau a freiné ce développement. Exemple<br />

concr<strong>et</strong> de Canavial, Fernão Dias, Praia das Conchas, entre autres localités. Il faut<br />

concevoir des études pour la création de nouveaux périmètres d’irrigation.<br />

c) L’eau pour les activités industrielles<br />

L’industrie à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est peu développée. Il s’agit des p<strong>et</strong>ites usines ;<br />

boulangeries, brasseries, savonneries, distilleries, usines de glaçon, abattoirs, usines de<br />

briques, qui normalement utilisent l’eau des réseaux publiques. La demande actuelle est<br />

limitée <strong>et</strong> la prévision pour le futur est de 15% de demande d’eau domestique.<br />

d) L’hydroélectricité (production énergétique)<br />

Il y a 4 stations hydroélectriques à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, 3 à S.Tomé, Contador,<br />

Guegue <strong>et</strong> Agostinho N<strong>et</strong>o <strong>et</strong> 1 à <strong>Principe</strong>, Papagaio. Agostinho N<strong>et</strong>o est la seule<br />

station privée. Les autres sont propriétés de l’Etat sous la juridiction de l’EMAE.<br />

13


La production de l’énergie hydroélectrique a augmenté légèrement pendant les<br />

années passées.<br />

Actuellement, selon les données de l’entreprise EMAE, le ratio entre l’énergie<br />

hydraulique par rapport à thermique est de 20%. Le plan Directeur des ressources en<br />

eau considère que ce ratio aura une variation dans les années 2014 <strong>et</strong> 2019, de 25% à<br />

40%. Donc, la demande pour ces années sera de 17, 6 MW à 28,2 MW en 2014 <strong>et</strong><br />

25,3 MW à 40,57 MW en 2019.<br />

e) Les activités des sociétés d’exploitation de l’eau<br />

A <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, il existe une seule Enterprise dans le domaine de l’eau. EMAE<br />

est une entreprise publique responsable pour la gestion des ressources hydriques au pays.<br />

Par rapport aux tarifs d´eau appliqué par l’EMAE, on constat que pendant les années, il y<br />

a toujours la tendance d’augmentation dans toutes les catégories.<br />

6- L’équilibre entre l’offre <strong>et</strong> la demande<br />

La totalité des ressources en eau existant au pays, 91,64% sont non utilisés. Seulement 8,36% sont<br />

utilisés, répartis à l’agriculture (4,93%), énergie hydroélectrique (2,98%) <strong>et</strong> approvisionnement<br />

publique (0.45%).<br />

7 - Situation du financement du secteur de l'eau<br />

a) Sources de financement<br />

Les financements externes sont garantis pour les principaux bailleurs Bilatéraux <strong>et</strong><br />

Multilatéraux suivants : Taiwan, Portugal, BADEA, <strong>et</strong> UE.<br />

b) L’état de mise en œuvre de la GIRE dans le pays<br />

Malgré l’état embryonnaire de la GIRE à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, quelques actions on<br />

été déjà réalisées telles que :<br />

Création du partenariat national de l’eau,<br />

Réalisation d’un atelier de lancement du dialogue sur la GIRE. C<strong>et</strong> atelier a eu<br />

comme objectif d’informer <strong>et</strong> de disséminer la gestion intégrée des ressources<br />

hydriques.<br />

c) Qualité de l’information sur le secteur<br />

<br />

Par rapport à la qualité de l’information sur le secteur, il faut souligner que la plus part<br />

de données fiables remontent à l’époque coloniale. Malgré la disponibilité des données<br />

sur plusieurs études déjà réalisés, le secteur ne dispose pas encore d’un système<br />

d’information pour la gestion du secteur de l’eau.<br />

d) Ressources humaines : qualité <strong>et</strong> quantité d´experts nationaux du secteur<br />

14


Tenant compte des institutions sus-mentionnées qui travaillent directement dans la<br />

gestion du secteur de l’eau, le pays disposent de :<br />

i. 32 techniciens de formation supérieure (Ingénieurs hydrauliques, Ingénieurs<br />

civil, géologues, comptables, économistes <strong>et</strong> informaticiens)<br />

ii. 6 techniciens de formation moyenne<br />

8 - Performances financières du secteur<br />

L’état de mise en œuvre de la GIRE est encore embryonnaire, notant que que l’Etat n’est<br />

pas capable de financer avec des fonds propres des nombreux proj<strong>et</strong>s déjà identifiés. Il<br />

est obligé de chercher les financements chez les bailleurs, ce qui entraîne une forte<br />

dépendance de l’extérieur.<br />

Le pays dispose d’importantes ressources en eau ; mais dans la plupart des cas, ces eaux<br />

sont sous utilisées <strong>et</strong> malgré les montants alloués au secteur, il ya une grande partie de la<br />

population qui n’a pas encore accès à l’eau potable<br />

Les performances financières du secteur de l’eau ne sont pas bonne du fait que la seule<br />

Enterprise de gestion de l’eau, EMAE, a des problèmes financiers, matériels <strong>et</strong> humains.<br />

C<strong>et</strong>te faiblesse est encore liée à la pauvr<strong>et</strong>é de plus de 53% de la population qui évite de<br />

payer les tarifs mensuels d’eau ou bien utilise le vol d’eau dans le système de<br />

canalisation comme moyen d’avoir accès à c<strong>et</strong>te précieuse ressource.<br />

S’agissant du financement du secteur de l’eau à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, le manque de<br />

coordination entre les actions du gouvernement <strong>et</strong> les bailleurs fait que parfois les<br />

ressources ne sont pas allouées dans les actions susceptibles d’avoir une valeur ajoutée<br />

plus considérable.<br />

9 - Les Gaps dans le financement du secteur de l’eau par rapport aux engagements des<br />

gouvernements africains<br />

Selon la Déclaration d’Ethekwini <strong>et</strong> le plan d’action africain, les Ministres en charge<br />

d’hygiène <strong>et</strong> salubrité devraient allouer des budg<strong>et</strong>s spécifiques aux programmes<br />

d’hygiène <strong>et</strong> salubrité. Ces dotations devraient représenter au moins 0.5 % <strong>et</strong> 1 % du<br />

PIB respectivement pour l’hygiène <strong>et</strong> la salubrité, <strong>et</strong> l’eau.<br />

Dans le cadre de programmation, on peut constater que seulement pendant les années<br />

2005 <strong>et</strong> 2006, le pourcentage du budg<strong>et</strong> alloué au secteur de l’eau était moins de 0,5% du<br />

PIB, soit 0,34% <strong>et</strong> 0,38% respectivement. Ce ratio a même dépassé 1% du PIB <strong>et</strong> en<br />

2007 était plus de 2,4%.<br />

15


A l’ égard de l’exécution, on p<strong>et</strong> constater que a partir de 2004, le pourcentage du budg<strong>et</strong><br />

exécuté au niveau de ce secteur a connu une baisse dans la période de 2004 à 2005 de<br />

2,13% à 0,4% respectivement. A partir de ce moment, ce ratio est en dessous de 0,5%<br />

comme accordé dans les engagements des gouvernements africains.<br />

10 - Comparaison du budg<strong>et</strong> du secteur de l’eau avec les autres secteurs sociaux<br />

Les pourcentages du budg<strong>et</strong> alloué aux autres secteurs sociaux, comme Santé <strong>et</strong><br />

éducation sont supérieurs à ceux du secteur de l’eau pendant toute la période. Le secteur<br />

de l’éducation a une budgétisation qui varie de 4,2% en 2003 à 8% en 2005 <strong>et</strong> 2006,<br />

respectivement. Par rapport au secteur de la santé, c<strong>et</strong>te proportion varie de 3,3% en<br />

2005 <strong>et</strong> 2006 à 3,9% en 2003 respectivement.<br />

Les pourcentages du budg<strong>et</strong> exécuté au niveau des secteurs de la santé <strong>et</strong> de l’éducation<br />

sont aussi supérieurs à ceux du secteur de l’eau pendant toute la période. Le secteur de<br />

l’éducation a une exécution qui varie de 5,6% en 2003 à 17,7% en 2005, respectivement.<br />

Par rapport au secteur de la santé, c<strong>et</strong>te proportion varie de 3,3% en 2003 à 7,6% en<br />

2006 respectivement.<br />

11 - Forces <strong>et</strong> faiblesses dans le financement du secteur de l’eau<br />

a) Forces<br />

o Existence du Plan Directeur de l’eau avec un programme d’investissement<br />

o Existence de la volonté politique<br />

b) Faiblesses<br />

o La non prise en compte sur le plan politique de l’eau comme secteur stratégique du<br />

point de vue du développement économique <strong>et</strong> social ;<br />

o Le faible taux de réalisation du budg<strong>et</strong> d’investissement ;<br />

o Le non respect des engagements souscrits,<br />

o L’absence d’un mécanisme de coordination des interventions des partenaires au<br />

développement dans le secteur de l’eau.<br />

o la forte dépendance vis-à-vis des financements extérieurs ;<br />

o Insuffisances dans la mise en œuvre des procédures des bailleurs<br />

o Le manque de la planification des couts récurrents dans les budg<strong>et</strong>s annuels<br />

12 - Les objectifs stratégiques du secteur de l’eau <strong>et</strong> les programmes prioritaires (2010 – 2015)<br />

La stratégie participative pour l’eau <strong>et</strong> assainissement de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> pour l’Horizon 2030<br />

est organisé en 4 grands axes :<br />

Politiques <strong>et</strong> institutions<br />

o Objective 1 - Doter le pays des instruments juridiques <strong>et</strong> légaux pour le secteur de<br />

l'eau <strong>et</strong> de l'assainissement.<br />

16


o Objective 2 – Restructurer <strong>et</strong> renforcer le cadre institutionnel existant<br />

Gestion Intégré des ressources hydriques<br />

o Objective 1 - Caractériser les ressources hydriques du pays<br />

o Objective 2 - Allouer <strong>et</strong> garantir l’eau de façon durable à tous les secteurs<br />

o Objective 3 - Veiller à l'équité <strong>et</strong> l'égalité entre les femmes <strong>et</strong> hommes à la gestion<br />

intégrée des ressources hydriques<br />

Infrastructures<br />

o Objective 1 – Garantir l’accès d’eau pour tous les besoins<br />

o Objective 2 – Améliorer la qualité d’eau visant la réduction des maladies d’origine<br />

hydrique<br />

o Objective 3 – Augmenter l’accès à l’assainissement de base<br />

Éducation, capacitation <strong>et</strong> sensibilisation<br />

o Objective 1 – Garantir l’existence des capacités pour gérer les RH<br />

o Objective 2 – Garantir le changement de comportements de la population<br />

relativement à la gestion d’eau <strong>et</strong> assainissement<br />

13 - Les besoins des prochaines années (2010-2015)<br />

Selon le plan général de développement des ressources en eau, à court terme, le pays a<br />

besoin de mobiliser environ 26.6 millions d’Euro. En ce qui concerne l’investissement á<br />

moyen terme, il faut un montant supérieur à 45 millions d’Euro pour réaliser les activités<br />

prévues dans ce document de politique.<br />

14 - Opportunités de financement du secteur de l’eau<br />

• L’intérêt des partenaires financiers extérieurs pour l’amélioration de l’accès à l’eau <strong>et</strong> à<br />

l’assainissement ;<br />

• Contexte mondial (Objectifs du Millenium pour le Développement - OMD, agenda 21,<br />

Convention Cadre des Nations Unis pour les Changements Climatiques - CCNUCC)<br />

15 - Propositions en vue d’améliorer le financement du secteur de l’eau<br />

améliorer la capacité d’absorption des financements alloués au secteur par la mise en<br />

cohérence des cycles techniques <strong>et</strong> budgétaire dans la mise en œuvre des programmes ;<br />

L’implication des acteurs compétents pour la mise en œuvre des programmes,<br />

Renforcement des capacités des acteurs publics en matière des marchés d’ingénierie <strong>et</strong> de<br />

la gestion des contrats<br />

Développer des mécanismes de financement endogènes <strong>et</strong> accroître l’enveloppe<br />

budgétaire allouée au secteur ;<br />

Développer un mécanisme de financement endogène à la région pour soutenir le secteur<br />

de l’eau<br />

17


Créer des institutions suivantes pour perm<strong>et</strong>tre une bonne gestion dans le secteur :<br />

o comités du bassin hydrographique, responsable de la gestion des bassins,<br />

contrôle de la quantité, le n<strong>et</strong>toyage des berges des rivières <strong>et</strong> la protection des<br />

sources.<br />

o Direction Générale de l’eau, chargée d'exécuter la politique nationale d’eau.<br />

o Cabin<strong>et</strong> de contrôle <strong>et</strong> de surveillance, responsable pour la création d’un système<br />

de contrôle <strong>et</strong> fiscalisation.<br />

o Cabin<strong>et</strong>s techniques de l’eau au niveau de la mairie au niveau des<br />

districts/régional capacités pour la mise en œuvre les responsabilités définis dans<br />

la législation en vigueur<br />

Inclure dans la stratégie participative pour l’eau <strong>et</strong> assainissement, des proj<strong>et</strong>s du secteur<br />

de l’eau identifiés dans le plan d’action aux changements climatiques pour <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong><br />

<strong>Principe</strong><br />

16 - Conditions d’efficacité du financement du secteur de l’eau<br />

Pour atteindre l’efficacité du financement du secteur de l´eau, il faut :<br />

Bien connaître les procédures d’appel d’offres <strong>et</strong> de décaissement des bailleurs<br />

Une bonne coordination entre les bailleurs à travers le cabin<strong>et</strong> de gestion des aides<br />

Que les bailleurs aient une confiance au gouvernement en faisant les dépôts de fonds au<br />

trésor public, pour éviter des dépenses <strong>et</strong> duplication des interventions<br />

Respecter les politiques <strong>et</strong> programmes du secteur<br />

Introduction générale<br />

Brève présentation du pays<br />

Sur le plan géographique<br />

<strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> Príncipe est un archipel constitué par deux îles, situé à l’ouest de la côte<br />

africaine, dans le Golfe de Guinée, à environ 300 Km de la côte ouest du Gabon.<br />

L’archipel couvre une superficie totale de 1001 km 2 . L’île de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> ses îlots<br />

font 859 km 2 de superficie <strong>et</strong> celle de Príncipe <strong>et</strong> ses îlots, couvre une superficie de<br />

142 km 2 .<br />

Ces îles sont d’origine volcanique, avec un relief très accidenté, dont les pointes les<br />

plus élevées sont le Pic de <strong>Sao</strong> Tomé (2024 m) <strong>et</strong> le Pic de Príncipe (948 m). Le<br />

climat est tropical humide, caractérisé par deux saisons sèches <strong>et</strong> deux saisons de<br />

pluies. La nature montagneuse des îles est à l’origine d’une grande diversité<br />

climatique dans le pays.<br />

Sur le plan administratif<br />

l’île de <strong>Sao</strong> Tomé est structurée en six districts alors que l’île de Príncipe constitue<br />

une région autonome. <strong>Sao</strong> Tomé est subdivisé en six districts : Água Grande, Mé-<br />

Zóchi, Cantagalo, Caué, Lobata <strong>et</strong> Lembá. L’île de <strong>Principe</strong> constitue une Région<br />

Autonome (RAP). A <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong>, Chaque district est placé sous l’autorité d’un maire.<br />

Au <strong>Principe</strong>, il y a un Gouvernent Régional.<br />

18


Sur le plan politique<br />

São Tomé <strong>et</strong> Príncipe, ancienne colonie portugaise, est devenu indépendant en 1975.<br />

Dans les premières années de son indépendance, le pays a opté pour une voie de<br />

développement sous-tendue par une révolution culturelle <strong>et</strong> sociale <strong>et</strong> basée sur<br />

l’économie centralisée avec un régime de parti unique.<br />

En 1990, le pays s’est doté d’une nouvelle Constitution fondée sur la démocratie <strong>et</strong> le<br />

multipartisme. Le pouvoir est ainsi réparti entre quatre institutions : le Président de la<br />

République, l’Assemblée Nationale, le Gouvernement <strong>et</strong> les Tribunaux.<br />

Actuellement, São Tomé <strong>et</strong> Príncipe dispose depuis janvier 2003 d’une troisième<br />

Constitution. Le principe d’égalité des hommes <strong>et</strong> des femmes en termes de droits<br />

humains, sociaux, économiques, culturels, civiques <strong>et</strong> politiques est garantit<br />

explicitement dans les deux dernières Constitutions.<br />

Contexte de l’étude<br />

La mission du Partenariat mondial de l’eau (GWP) est d’assister les pays pour une meilleure<br />

gestion de leurs ressources en eau. Le principal objectif consistait à promouvoir la Gestion<br />

Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) à travers les campagnes de sensibilisation, le renforcement<br />

de nouvelles capacités, la conception ou la modification des lois <strong>et</strong> politiques sur l’eau, le<br />

renforcement ou la création de nouvelles institutions en charge de la gestion de l’eau. Le<br />

Partenariat s’assure également qu’il existe des mécanismes de bonne gestion de l’eau qui<br />

garantissent l’équité, la gestion durable des ressources en eau <strong>et</strong> la préservation de l’environnement<br />

au – delà de toute chose. Les exigences financières de la nouvelle approche de gestion des<br />

ressources en eau ne sont plus à démontrées. C’est la raison pour laquelle le GWP-CAf se propose<br />

de créer un fond régional de solidarité pour l’eau (FORSEAU) dans le cadre de sa stratégie<br />

régionale. S’il fonctionne, il perm<strong>et</strong>tra aux pays de c<strong>et</strong>te région de faire face aux nombreuses<br />

difficultés qu’ils rencontrent dans le secteur de l’eau.<br />

• Réalités Régionales <strong>et</strong> actuelles<br />

Voici une présentation sommaire de l’état du secteur de l’eau en Afrique centrale :<br />

1) L’Afrique centrale est dotée de nombreuses ressources en eau ;<br />

2) Paradoxalement, dans nombre de localités de c<strong>et</strong>te région, les populations n’ont pas<br />

accès à l’eau potable <strong>et</strong> aux installations sanitaires de base ;<br />

3) L’eau n’est pas distribuée dans toutes les localités à temps,<br />

4) Les cas de maladies hydriques se sont accrus ;<br />

5) Il n’existe ni une politique de gestion des ressources en eau, ni de directives au plan<br />

régional ;<br />

6) La gestion du secteur de l’eau n’est pas conforme à l’utilisation <strong>et</strong> à la disponibilité de<br />

l’eau ;<br />

19


7) Les risques liés à l’eau sont nombreux dans la région (inondation, sécheresse, conflits,<br />

maladies hydriques, <strong>et</strong>c.) ;<br />

8) Les potentialités en eau de la région sont particulièrement sous-exploitées<br />

(potentialités hydroélectriques, l’eau pour l’irrigation, écotourisme, <strong>et</strong>c.) ;<br />

9) Les budg<strong>et</strong>s nationaux alloués au secteur de l’eau sont quelque peu dérisoires ;<br />

10) La gestion concrète des ressources en eau n’existe pas.<br />

• Quelques conclusions<br />

Le GWP est conscient du rôle clé que l’eau peut jouer dans la réalisation des 8 (huit) objectifs<br />

de développement du millénaire. De nombreuses activités doivent être menées dès maintenant au<br />

cas où les pays de c<strong>et</strong>te région doivent atteindre ces objectifs d’ici 2015 comme prévu. Ces<br />

activités sont :<br />

l’amélioration de la gestion de l’eau,<br />

l’investissement dans le domaine des infrastructures (barrages, systèmes d’irrigation,<br />

équipements sanitaires, <strong>et</strong>c.),<br />

Toutes les couches sociales <strong>et</strong> en particulier les plus défavorisées devraient avoir accès<br />

à l’eau potable,<br />

La création <strong>et</strong> l’installation des équipements sanitaires doit faire l’obj<strong>et</strong> d’une<br />

attention particulière,<br />

renforcer la coopération entre les donateurs <strong>et</strong> les partenaires de développement,<br />

La création <strong>et</strong> le développement d’un réseau pour échanger <strong>et</strong> partager les<br />

connaissances <strong>et</strong> les expériences.<br />

De ce qui précède, il est clair que beaucoup reste encore à faire pour redorer l’état du secteur de<br />

l’eau dans la région. Mais la difficulté majeure dans la réalisation des points cités ci – dessus<br />

demeure la disponibilité des fonds pour perm<strong>et</strong>tre de surmonter les autres écueils. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, Le<br />

Partenariat mondial de l’eau joue un rôle capital <strong>et</strong> sa représentation en Afrique centrale se<br />

propose de créer un Fond régional de solidarité pour l’eau (FORSEAU) afin d’ aider les<br />

gouvernements à résoudre les multiples problèmes liés à l’eau.<br />

Ce fond n’entend pas résoudre tous les problèmes liés à l’eau. Il perm<strong>et</strong>tra de créer un véritable<br />

cadre de travail, une bonne planification <strong>et</strong> une bonne démarche en matière de la gestion du secteur<br />

de l’eau. C’est maintenant que ce fond doit être mis en place si les engagements pris par les<br />

Ministres <strong>et</strong> les Présidents en 2008 sont toujours d’actualités. Les principales déclarations <strong>et</strong><br />

engagements liés à la présente étude sont les suivants :<br />

Déclaration de la conférence des Ministres sur l’eau d’irrigation <strong>et</strong> l’énergie en<br />

Afrique : les défis des changements climatiques ; Sirte/Libye ; (Annexe Nº)<br />

Déclaration des Ministres à Tunis sur le renforcement de la qualité de l’eau pour le<br />

développement socio économique de l’Afrique (Annexe Nº)<br />

La Déclaration d’Ethekwini <strong>et</strong> le plan d’action africain (Annexe Nº)<br />

20


Engagements des Chefs d’Etat visant à accélérer la réalisation des objectifs dans le<br />

secteur de l’eau <strong>et</strong> d’hygiène au Somm<strong>et</strong> de l’Union africaine à Sharm El Sheikh<br />

(Annexe Nº)<br />

Lors du 5ème forum mondial sur l’eau, un document indiquant la position de l’Afrique commis<br />

grâce à l’aide de la Banque africaine de développement a été présenté au cours de la session<br />

africaine. Les besoins primordiaux suivants ont été relevés :<br />

Un déblocage immédiat de fonds pour la réalisation de p<strong>et</strong>its proj<strong>et</strong>s de gestion des<br />

ressources en eau déférant au surcoût des denrées alimentaires en Afrique ;<br />

L’identification des appuis par secteur dans chaque pays, des plans d’investissements<br />

nationaux dans l’optique des objectifs de développement du millénaire ainsi que les<br />

stratégies de financement nationales ;<br />

La mise sur pied d’un groupe d’étude provisoire sur les financements du secteur de<br />

l’eau en Afrique pour faire un bilan financier, <strong>et</strong> évaluer les eff<strong>et</strong>s de la crise actuelle<br />

sur les investissements dans le secteur de l’eau en Afrique.<br />

Des engagements <strong>et</strong> conclusions qui précèdent, la volonté politique en Afrique à répondre<br />

positivement aux directives internationales telles que la réalisation des objectifs de développement<br />

du millénaire <strong>et</strong> l’élaboration des plans de GIRE d’après les recommandations du Deuxième<br />

somm<strong>et</strong> sur le développement durable est indéniable. Les Chefs d’états <strong>et</strong> les Ministres ont<br />

manifesté leur désir de voir le quotidien de leurs populations s’amélioré à travers l’accessibilité à<br />

l’eau, l’existence des équipements sanitaires de base <strong>et</strong> la sécurité alimentaire. Ils ont également<br />

exprimé l’immense besoin financier des pays africains pour satisfaire ce désir. Pour cela, ils ont<br />

appelé à l’aide les partenaires au développement locaux <strong>et</strong> étrangers, <strong>et</strong> les opérateurs<br />

économiques privés.<br />

En Afrique centrale, la volonté politique est manifeste. La Déclaration des Chefs d’Etat de la<br />

région à Brazzaville en 2007 sur la GIRE en est la preuve. La validation de la politique régionale<br />

sur l’eau par les experts <strong>et</strong> les ministres en charge de l’eau, comme on l’a relevé plus haut, <strong>et</strong><br />

dont l’application par les Chefs d’Etat est prévue en 2009 constitue également un autre point<br />

encourageant. Un cadre institutionnel pour la mise en application de c<strong>et</strong>te politique est en train<br />

d’être analysé. Il sera finalisé bientôt <strong>et</strong> validé dans son ensemble.<br />

Le GWP-CAf intervient pour faciliter la mise sur pied d’un mécanisme de collecte de fonds<br />

(une nouvelle approche – FORSEAU), pour aider les gouvernements de la région à traduire leurs<br />

engagements en des actes concr<strong>et</strong>s. Dans le cadre du FORSEAU, une procédure d’apport<br />

cohérente <strong>et</strong> coordonnée traduira mieux les engagements en de véritables actions sur le terrain au<br />

moyen d’un cadre bien structuré <strong>et</strong> accepté par tous. Comme nous l’avons dit précédemment,<br />

nous n’entendons pas résoudre tous les problèmes liés à l’eau dans la région. Nous comptons<br />

simplement accompagner d’autres bonnes initiatives ayant les mêmes intérêts que nous.<br />

Pour atteindre c<strong>et</strong> objectif, le GWP-CAf a identifié quelques étapes cruciales. Ce sont :<br />

L’identification <strong>et</strong> le recrutement d’un consultant national dans chacun des quatre<br />

pays r<strong>et</strong>enus en Afrique centrale pour faire c<strong>et</strong>te étude ;<br />

L’identification <strong>et</strong> le recrutement d’un consultant régional qui devra se servir des<br />

études menées dans les pays pour élaborer un plan financier régional ;<br />

21


L’organisation des réunions avec les consultants pour adopter une méthodologie ;<br />

L’organisation des ateliers nationaux sur les financements ;<br />

L’élaboration d’un plan de financement régional du secteur de l’eau ;<br />

L’organisation des ateliers régionaux sur les financements ;<br />

Edition <strong>et</strong> diffusion du rapport final ;<br />

Le lancement <strong>et</strong> l’ouverture du FORSEAU.<br />

Compte tenu de la situation concernant l'eau <strong>et</strong> l'assainissement dans le but de réduire la pauvr<strong>et</strong>é<br />

dans le monde, la communauté internationale a reconnu la nécessité de soutenir les pays pauvres<br />

dans le développement d'actions coordonnées visant à une meilleure gestion <strong>et</strong> utilisation des<br />

ressources en eau constituant de c<strong>et</strong>te façon une nécessité vitale pour l'humanité.<br />

Dans le « Somm<strong>et</strong> Mondial sur le Développement Durable » de Rio de janvier en 1992, S. Tomé <strong>et</strong><br />

Príncipe a aussi reconnu l’importance du secteur dans développement durable du pays. Des actions<br />

ont été engagées pour la relance de la croissance réductrice de la pauvr<strong>et</strong>é, le processus<br />

d’élaboration du document de stratégie nationale de développement à long terme basée sur les<br />

OMD a été lancé avec l’appui du Système des Nations Unies (SNU).<br />

Pour atteindre les OMD <strong>et</strong> les objectifs fixés dans le DSRP (qui stipule que d’ici 2015 la proportion<br />

des personnes n’ayant pas accès à l’eau soit diminuée de moitié), l’implication directe des différents<br />

acteurs dans un cadre juridique <strong>et</strong> institutionnel réglementé s’avère indispensable. Entre ces raisons<br />

<strong>et</strong> autres un processus pour le développement de la gestion intégrée des ressources en eau est en<br />

cours pour perm<strong>et</strong>tre la dissémination <strong>et</strong> divulgation des actions dans ce domaine. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, des<br />

ateliers pour le lancement des dialogues ont été mises en place à partir de juin 2008. Un Partenariat<br />

National a été créé, des proj<strong>et</strong>s pour l’amélioration de la gouvernance du secteur <strong>et</strong> pour la<br />

réhabilitation des infrastructures sont en cours.<br />

Cependant, des obstacles juridiques <strong>et</strong> institutionnels <strong>et</strong> des contraintes d’ordre économique <strong>et</strong><br />

sociale ne perm<strong>et</strong>tent pas la mise en ouvre avec efficacité des ces actions.<br />

C’est dans ce cadre, que le présent rapport que comprend essentiellement le diagnostic du secteur de<br />

l’eau à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> <strong>et</strong> le cadre sectoriel de financement va aider le pays a mieux<br />

comprendre les problèmes <strong>et</strong> trouver des financements pour perm<strong>et</strong>tre une meilleur gestion des<br />

ressources en eau.<br />

Objectifs de l’étude<br />

• Objectif général<br />

Réaliser un état des lieux du secteur de l’eau <strong>et</strong> un diagnostic de son financement, dans la<br />

perspective de rendre disponibles des matériaux servant d’intrants à l’élaboration d’une stratégie <strong>et</strong><br />

d’un plan de financement régional du secteur de l’eau <strong>et</strong> à l’étude de faisabilité du FORSEAU.<br />

Objectifs spécifiques<br />

Présenter les politiques de développement du pays ;<br />

Présenter les documents d’orientation <strong>et</strong> de planification de développement<br />

du pays ;<br />

22


Méthodologie détaillée<br />

Présenter les documents de programmes de développement en cours ou à<br />

venir ;<br />

Présenter le contexte institutionnel du secteur de l’eau ainsi que les grandes<br />

réformes institutionnelles en cours ou en proj<strong>et</strong> qui ont un impact sur le<br />

secteur de l’eau ;<br />

Faire un état des lieux des ressources <strong>et</strong> emplois de l’eau. Ressortir un<br />

inventaire de grandes utilisations <strong>et</strong> grands utilisateurs d’eau. Une attention<br />

particulière devrait être accordée aux activités génératrices de revenus<br />

utilisant l’eau ; M<strong>et</strong>tre en évidence les ressources d’eau non exploitées ;<br />

Répertorier les structures, organisations, institutions <strong>et</strong> organismes qui<br />

allouent des ressources pour le développement socio-économique <strong>et</strong> la<br />

protection de l’environnement. Présenter les conditions d’accès à ces fonds ;<br />

Faire un inventaire des sources de financement alloués au développement<br />

du secteur de l’eau des cinq dernières années (ces sources incluent<br />

notamment les budg<strong>et</strong>s du gouvernement, les organisations bilatérales <strong>et</strong><br />

multilatérales, les partenaires au développement au plan national <strong>et</strong><br />

international, les opérateurs du secteur privé, les contributions individuelles,<br />

<strong>et</strong>c) ;<br />

Comparer les budg<strong>et</strong>s de l’Etat alloués au secteur de l’eau à ceux alloués aux<br />

autres secteurs sociaux (la santé, l’éducation, …) ;<br />

Comparer l’évolution des budg<strong>et</strong>s alloués au secteur de l’eau par rapport aux<br />

déclarations des Chefs d’Etat <strong>et</strong> des ministres (pour apprécier la volonté de<br />

traduire les engagements politiques en des actions concrètes) ;<br />

Identifier les forces <strong>et</strong> les faiblesses dans le financement du secteur de l’eau ;<br />

Proposer des solutions optimales aux difficultés de financement du secteur<br />

de l’eau ;<br />

Estimer les besoins <strong>et</strong> les financements potentiels pour les années à venir<br />

(2010 – 2015)<br />

Présenter les objectifs stratégiques du secteur de l’eau <strong>et</strong> les programmes<br />

prioritaires (2010 – 2015)<br />

Proposer un mécanisme visant à améliorer le financement du secteur de l’eau<br />

dans son pays pour le développement socio-économique durable <strong>et</strong> la<br />

préservation de l’environnement ;<br />

Produire un rapport.<br />

Inventaire des documents <strong>et</strong> donnés existants<br />

Visite de terrain inclus la Région Autonome du <strong>Principe</strong><br />

Rencontres avec le secteur de l’eau à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, ainsi qu’avec<br />

tous les ministères impliqués<br />

Analyse des résultats<br />

Production du rapport<br />

23


Partie I : Etat des lieux général du secteur de l’eau<br />

Chapitre 1 : Les politiques de développement du pays <strong>et</strong> la problématique de l’eau<br />

1.1 – Présentation générale du pays<br />

Les indicateurs macroéconomiques<br />

Avec un produit intérieur brut par habitant de 1149 US$ en 2008, la République de<br />

São Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est un pays encore pauvre. Selon l’étude sur le profil de la<br />

pauvr<strong>et</strong>é réalisée en 2001, 54% de la population vit en dessous du seuil de pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong><br />

15% sont classés dans l’extrême pauvr<strong>et</strong>é. La pauvr<strong>et</strong>é reste un phénomène largement<br />

rural avec 65% de la population rurale qui vit en dessous du seuil de pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> 22%<br />

dans l’extrême pauvr<strong>et</strong>é.<br />

Selon DSRP, l’incidence de la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> de la pauvr<strong>et</strong>é extrême est plus accentuée<br />

dans les ménages dirigés par les femmes, 55,7% <strong>et</strong> 15,6%, contre 53% <strong>et</strong> 14,9% dans<br />

les ménages ayant un homme pour chef<br />

São Tomé <strong>et</strong> Príncipe pourrait être à la veille de connaître un changement majeur<br />

dans son économie avec la production de pétrole offshore qui devra commencer en<br />

2013.<br />

Le pays se trouve avec une augmentation d’inflation <strong>et</strong> mauvaise distribution de<br />

ressources ; Augmentation des prix de biens <strong>et</strong> services de base ;<br />

L'activité économique s'est ralentie en 2009. Comparativement à 5,5 pour cent<br />

initialement prévus dans le cadre du programme, la croissance réelle du PIB est<br />

désormais estimée à environ 4 pour cent en 2009.<br />

L'inflation est sur une trajectoire descendante, reflétant la baisse du niveau<br />

alimentaire mondiale <strong>et</strong> les prix du carburant <strong>et</strong> à un resserrement des politiques<br />

budgétaire <strong>et</strong> monétaire. L'inflation cumulée au cours des neuf premiers mois de<br />

l'année était de 11,6 pour cent. D'une année sur l'autre, l'inflation a baissé à 14,8 pour<br />

cent en Octobre 2009 comparée avec 37 pour cent en Juill<strong>et</strong> 2008<br />

L'impact de la crise mondiale sur la balance des paiements en 2009 a été limité. La<br />

baisse des prix pétroliers <strong>et</strong> alimentaires ont réduit la valeur des importations, tandis<br />

que les exportations de biens <strong>et</strong> services ont été renforcés par l´augmentation des<br />

arrivées de touristes.<br />

En Juill<strong>et</strong> 2009, le gouvernement a signé un accord avec le Portugal pour soutenir la<br />

parité entre le Dobras à l'euro depuis Janvier 2010. Selon l'accord, le Portugal est<br />

prêt à fournir un appui avec une ligne de crédit, dans le cadre d'un programme<br />

commun accord des politiques macro-économiques durables pour São Tomé <strong>et</strong><br />

Príncipe.<br />

Sur le plan démographique <strong>et</strong> social<br />

La population de São Tomé <strong>et</strong> Príncipe est estimée à 137.599 habitants selon le 3ème<br />

<br />

Recensement Général de la Population <strong>et</strong> de l’Habitat, réalisé en 2001. 95,7% de la<br />

population totale se trouve dans l’île de São Tomé <strong>et</strong> 4,3 % dans l’île de Príncipe qui<br />

compte environ 5966 habitants. En 2015, la population de São Tomé <strong>et</strong> Príncipe<br />

atteindrait 200.000 habitants ;<br />

Les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes, elles constituent 51% de<br />

la population. Le tissu social de São Tomé <strong>et</strong> Príncipe est caractérisé par une grande<br />

hétérogénéité ;<br />

<strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> se trouve dans une phase initiale de transition démographique<br />

caractérisée par un rythme de croissance démographique modéré de 1.6% <strong>et</strong> une grande<br />

24


proportion de population jeune de moins de 15 ans (42% ). On trouve aussi une<br />

augmentation du nombre d’enfants de la rue ;<br />

On constate aussi, la dégradation des indicateurs économiques <strong>et</strong> de qualité de vie de la<br />

population, en particulier des groupes plus vulnérables (pêcheurs, personnes âgées <strong>et</strong><br />

femmes chefs de ménages) ;<br />

Manque d’une politique d’emploi <strong>et</strong> formation professionnelle au niveau national ;<br />

Manque de statistiques fiables sur l’emploi ;<br />

Manque de capacité technique au niveau du secteur de l’emploi pour faire l’ajustement<br />

entre l’offre <strong>et</strong> la Demande d’emploi ;<br />

L’indice de dépendance est très élevé. Plus de 90% du total de la population dépend de<br />

ceux qui travaillent ;<br />

Manque d’étude <strong>et</strong> de données sur l’alimentation (la famine) ;<br />

70% des femmes enceintes souffrent d’anémie ;<br />

Le taux de couverture en infrastructures d’assainissement est de 30% (2006) ;<br />

Le taux d’accès à l’eau potable est de 38% (2006) ;<br />

Seulement à Agua Grande, environ 30% des ménages ont au moins les trois chambres à<br />

coucher, tandis que à <strong>Principe</strong>, le taux est d'environ 12%. A Cantagalo <strong>et</strong> Lembá, il est<br />

d’environ 13%, alors que Caué atteint seulement 13% ;<br />

À <strong>Sao</strong> Tomé-<strong>et</strong>-<strong>Principe</strong>, la population cuisine principalement avec du bois <strong>et</strong> du<br />

charbon dans les zones rurales, où seulement environ 28% des ménages à Caué, 29% à<br />

Cantagalo <strong>et</strong> un peu plus de 31% à Lembá utilisent le gaz, l'électricité ou du pétrole<br />

pour cuisiner ;<br />

La société saotoméenne est multiculturelle. C’est une société biologiquement créole,<br />

stratifiée autour de plusieurs groupes <strong>et</strong>hniques d’ascendance diverse qui cohabitent sur<br />

les îles, surtout les forros, les minuié <strong>et</strong> angolares. La situation de la femme, du point de<br />

vue de sa fonction, de ses rôles <strong>et</strong> dans ses rapports à l’homme, n’est pas différente<br />

d’une communauté à l’autre.<br />

Les principaux secteurs d’activité<br />

A travers un PIB d’environ 2.664.802 million de Dobras en 2008, les contributions<br />

des secteurs sont les suivants :<br />

• Commerce (23%)<br />

• Transport <strong>et</strong> Communication (13%)<br />

• Agriculture, Production animale (12%)<br />

• Activités financières (10%)<br />

1.2 - Les politiques de développement menées <strong>et</strong> leurs incidences sur le secteur de l’eau<br />

En absence d’un plan national de développement, le DSRP est considéré comme un instrument<br />

fondamental de développement à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>. Le Gouvernement est en train d’élaborer le<br />

Plan stratégique de Développement <strong>et</strong> Réduction de la Pauvr<strong>et</strong>é<br />

En dehors des politiques sectoriels, ci-dessous sont les principales actions de documents de<br />

politiques à São Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> :<br />

1996 - Plan Directeur des systèmes de l’eau <strong>et</strong> assainissement<br />

L´étude du Plan Directeur des systèmes de l’eau <strong>et</strong> assainissement de 1996 est partiellement mis en<br />

œuvre, malgré qu´elle n’a pas été institutionnellement transformée en loi par les autorités nationales.<br />

C<strong>et</strong>te étude est en train d’être actualisée avec les phases suivantes :<br />

25


Une première phase d’analyse sectorielle visant à formuler un bilan diagnostic de la<br />

situation actuelle, sur les aspects physiques, institutionnels, organisationnels <strong>et</strong> financiers ;<br />

Une deuxième phase concernant la formulation du Plan Directeur <strong>et</strong> contenant l’ensemble<br />

des propositions (Proj<strong>et</strong>s d’investissements <strong>et</strong> mesures d’accompagnement) ;<br />

Une troisième phase visant à la préparation d’études techniques détaillées <strong>et</strong> dossier<br />

d’appel d’offres pour une première tranche de travaux.<br />

1996 - Plan National de l’Environnement <strong>et</strong> développement Durable (PNADD)<br />

Nécessité pour le captage d'eau potable de qualité <strong>et</strong> la quantité à la communauté;<br />

Construction de latrines ou des douches publiques, une fois que les résidents des<br />

communautés défèquent en plein air, contribuant ainsi à la pollution de l'environnement;<br />

Élimination des zones humides comme sources de reproduction des moustiques <strong>et</strong> autres<br />

vecteurs de maladie ou d'un traitement approprié;<br />

Construction de fontaines dans des lieux qui n'en ont pas déjà, <strong>et</strong> réhabilitation pour les<br />

cas qui existent déjà, mais en dégradation;<br />

Le drainage des eaux de pluie;<br />

Besoin de construire des blanchisseries dans les communautés, puisque la population<br />

parcourt de longues distances en quête d'eau pour le lavage <strong>et</strong> / ou pour la consommation<br />

domestique;<br />

Isolement causé par le mauvais état des voies d'accès (routes) ainsi que le manque<br />

d'électricité, empêchant les gens d'obtenir des renseignements soit par radio, soit par<br />

télévision.<br />

1999 - Plan National de Développement Sanitaire (PNDS)<br />

Objectifs généraux du sous- programme de transformation/Contrôle des<br />

conditionnements liés à l’environnement <strong>et</strong> à la qualité de vie est de contribuer à<br />

garantir une amélioration continue des niveaux de santé <strong>et</strong> de la qualité de vie de la<br />

population par le biais d’actions qui visent la transformation des conditions liées à<br />

l’environnement <strong>et</strong> la qualité de vie, notamment en ce qui concerne la promotion, la<br />

prévention <strong>et</strong> la protection de l’individu, de la famille <strong>et</strong> des communautés quant à<br />

l’hygiène, l’accès à l’eau potable <strong>et</strong> l’assainissement de base.<br />

2002 - STRATEGIE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE A L’HORIZON DE 2015<br />

Compte tenu des principaux déterminants de la pauvr<strong>et</strong>é, <strong>et</strong> en se basant sur un scénario<br />

optimiste issu des études nationales de perspectives à long terme, il apparaît que la<br />

stratégie vise une réduction considérable de la pauvr<strong>et</strong>é d’ici 2015, moyennant une mise<br />

à profit des potentiels humains, des ressources naturelles <strong>et</strong> des biens d’équipement, dont<br />

dispose le pays, ainsi que de la coopération bilatérale <strong>et</strong> multilatérale.<br />

La stratégie, pour la mise en œuvre des actions inscrites dans ses différents axes, devra<br />

accomplir à moyen <strong>et</strong> long termes, les objectifs suivants :<br />

i. Réduire de moitié le pourcentage de la population (53,8%) qui vit en dessous du<br />

seuil de pauvr<strong>et</strong>é jusqu’en 2010 <strong>et</strong> de moins d’un tiers pour les années 2015 ;<br />

ii. Arriver en 2015, à ce que toute la population ait accès aux services sociaux<br />

basiques <strong>et</strong> promouvoir l’amélioration des conditions de vie ;<br />

iii. Réduire de manière significative les différences sociales <strong>et</strong> de genre entre les<br />

Districts <strong>et</strong> entre ces derniers <strong>et</strong> la Région Autonome de <strong>Principe</strong>.<br />

Par ailleurs, les actions inscrites au niveau des différents axes stratégiques prennent en<br />

compte le besoin d’atteindre les buts fixés dans le cadre de l’accomplissement des<br />

26


Objectifs de Développement du Millénaire (ODM), d’autant que le gouvernement s’est<br />

engagé dans un processus d’aboutissement des dits objectifs.<br />

La stratégie pour la réduction de la pauvr<strong>et</strong>é à São Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> se développe à partir<br />

de cinq axes suivants :<br />

i. La reforme des institutions publiques, renforcement des capacités <strong>et</strong> promotion<br />

d’une bonne gouvernance ;<br />

ii. La croissance accélérée <strong>et</strong> distributive ;<br />

iii. La création des opportunités d’augmentation <strong>et</strong> de diversification des revenus ;<br />

iv. Le développement des ressources humaines <strong>et</strong> accès aux services sociaux de base ;<br />

v. Les Mécanismes de suivi, d’évaluation <strong>et</strong> de mise à jour de la stratégie.<br />

L’une des grandes potentialités de São Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> en ressources naturelles est<br />

l’abondance d’eau. Il existe vraisemblablement 12 sources d’eau minérale dans différents<br />

coins du pays, selon un recensement effectué en 1990/91.<br />

Les objectifs/stratégies dans le secteur de l’eau sont : augmenter le taux d’accès de la<br />

population aux systèmes d’approvisionnement collectifs d’eau potable (AEP) à travers des<br />

raccordements privés <strong>et</strong> des bornes-fontaines ; améliorer la qualité de l’eau, notamment au<br />

niveau du réseau de l’EMAE ; développer les infrastructures <strong>et</strong> choisir des mesures<br />

destinées à l’assainissement de l’environnement, notamment en ce qui concerne la gestion<br />

des mares, compte tenu de leur incidence néfaste sur des maladies telles que le<br />

paludisme ; développer les systèmes urbains existant d’adduction d’eau potable ;<br />

renforcer les capacités de protection des fontaines , <strong>et</strong> le contrôle de la qualité de l’eau ;<br />

définir une politique d’entr<strong>et</strong>ien des systèmes de AEP ( EMAE, municipalités,<br />

populations ) ; développer les infrastructures d’écoulement des résidus <strong>et</strong> des eaux<br />

polluées dans les principaux centres urbains ; favoriser les installations sanitaires<br />

autonomes (latrines) <strong>et</strong> les mesures d’hygiène dans les zones rurales ;<br />

Une grande partie de la population, essentiellement celle des zones rurales,<br />

continue à ne pas avoir accès à l’eau potable <strong>et</strong> utilise l’eau de la rivière ou a recours à des<br />

sources non protégées <strong>et</strong> non contrôlées ;<br />

Dans ce domaine, la stratégie vise à augmenter le taux d’accès aux systèmes collectifs<br />

d’approvisionnement d’eau, <strong>et</strong> à améliorer la qualité d’eau distribuée, aussi bien dans les<br />

zones urbaines que dans les zones rurales.<br />

2005 - Programme d’actions prioritaires 2006-2008<br />

Ce programme est le résultat de l’actualisation de la Stratégie pour la réduction de la<br />

pauvr<strong>et</strong>é<br />

2005 - Stratégie Nationale pour l’Egalité <strong>et</strong> l’Equité de Genre à São Tomé <strong>et</strong> Príncipe<br />

(SNEEG)<br />

<br />

La SNEEG construit ainsi son champ d’intervention sur la base des cinq axes<br />

stratégiques suivants :<br />

i. la promotion économique des femmes en milieux rural <strong>et</strong> urbain ;<br />

ii. la promotion de l’égalité <strong>et</strong> de l’équité au niveau de l’éducation <strong>et</strong> de la<br />

formation ;<br />

iii. l’amélioration de l’état de santé <strong>et</strong> de la santé de la reproduction des<br />

adolescentes <strong>et</strong> des femmes ;<br />

iv. le renforcement de l’application des droits <strong>et</strong> de la participation de la femme à<br />

la prise de décision ;<br />

v. le renforcement des mécanismes institutionnels en faveur de l’égalité <strong>et</strong> de<br />

l’égalité de genre.<br />

27


2006 - Stratégie pour l’Éducation <strong>et</strong> Formation<br />

Par rapport à la santé scolaire:<br />

i. Définir une politique de santé scolaire selon les normes nationales ;<br />

ii. Construire des installations sanitaires salubres (eau courante potable,<br />

assainissement, latrines séparées pour les filles <strong>et</strong> garçons);<br />

iii. Développement du programme national en matière de santé de base, principes<br />

d’hygiène <strong>et</strong> nutrition<br />

iv. Offrir les services intégrés de nutrition <strong>et</strong> de santé.<br />

Développer des programmes de communication pour les changements du<br />

comportement.<br />

2006 – Charte actualisée de la politique agricole, Développement Rural <strong>et</strong> Pêche<br />

L'analyse <strong>et</strong> les propositions élaborées au cours du processus d'actualisation de la Charte<br />

a une large couverture en termes de type de producteurs analysés (de subsistance <strong>et</strong><br />

commerciale), les chaînes d'approvisionnement considérée (produits pour la<br />

consommation domestique <strong>et</strong> exportation), des zones agro-écologiques existantes<br />

( altitude, pluviométrie, la disponibilité en eau pour l'irrigation), les politiques affectant la<br />

compétitivité (macro-économiques <strong>et</strong> sectorielles), la disponibilité des infrastructures<br />

physiques <strong>et</strong> des services de production (routes <strong>et</strong> l'accès, de l'agro-transformation des<br />

produits, la disponibilité des intrants <strong>et</strong> des ressources humaines formées pour vulgariser<br />

les nouvelles technologies) <strong>et</strong> possibilités de financement (les organisations<br />

internationales, bilatérales <strong>et</strong> multilatérales) des propositions incluses dans les documents<br />

techniques.<br />

Grands Options du Plan (2006 à 2009)<br />

Option de politique:<br />

i. Renforcement de la Direction des Ressources naturelles <strong>et</strong> de l'énergie ;<br />

ii. Stratégie, coordination <strong>et</strong> programmation dans le secteur de l'eau <strong>et</strong><br />

l'assainissement à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>.<br />

Mesures:<br />

i. Préparation du cadre législatif <strong>et</strong> réglementaire pour l'eau <strong>et</strong> l'hydrologie ;<br />

ii. Formation du personnel administratif <strong>et</strong> technique ;<br />

iii. Réorganisation de l'eau <strong>et</strong> l'hydrologie ;<br />

iv. La conscience publique des bonnes pratiques d'hygiène <strong>et</strong> de gestion des<br />

ressources en eau ;<br />

v. Élaborer une stratégie participative pour le secteur ;<br />

vi. Actualiser le plan directeur du secteur ;<br />

vii. Renforcer les capacités en ressources humaines des institutions du secteur ;<br />

viii. Augmentation d'une façon coordonnée des infrastructures de l'eau <strong>et</strong><br />

l'assainissement ;<br />

ix. Captation de l'eau en plus grande quantité <strong>et</strong> de meilleure qualité ;<br />

x. Transporter de l'eau en quantité <strong>et</strong> dans les meilleures conditions ;<br />

xi. Augmenter la puissance de stockage de l'eau ;<br />

xii. Assurer la distribution d'eau de qualité ;<br />

xiii. Augmenter le nombre de population avec l’accès à l’eau potable.<br />

Programme du Gouvernement (2006 à 2009)<br />

28


L'eau a été <strong>et</strong> sera évidemment un facteur important dans le développement économique <strong>et</strong><br />

les besoins essentiels de la population. Il existe une interdépendance considérable afin que<br />

l'évaluation de son potentiel <strong>et</strong> de la complexité de leur rôle social dans le pays, ainsi que<br />

son utilisation rationnelles, soient des priorités du gouvernement. Grâce à ces fins, le<br />

Gouvernement s'engage à:<br />

i. Consolider les études de bassins hydrographiques, ainsi que le potentiel de <strong>Sao</strong><br />

Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> en eau, tant pour la consommation domestique ,que pour la<br />

production agricole, industrielle <strong>et</strong> énergétique;<br />

ii. M<strong>et</strong>tre en place un système de coordination dans la planification <strong>et</strong> la<br />

programmation de l'eau utilisée à des fins différentes au niveau national;<br />

iii. Accroître l'étendue, la qualité <strong>et</strong> l'efficacité dans l'utilisation des ressources en eau<br />

potable;<br />

iv. Étudier <strong>et</strong> adopter de politiques cohérentes en ce qui concerne les impacts de<br />

l'utilisation des cours multiformes des cours <strong>et</strong> sources d’eau dans la qualité de<br />

vie ;<br />

v. Renouveler <strong>et</strong> élargir l'approvisionnement en eau afin de satisfaire la demande<br />

croissante ;<br />

vi. Améliorer l'appareil institutionnel du secteur ;<br />

vii. VII. Adopter une législation de l'eau.<br />

2008 - Déclaration de Politique nationale de population (DPNP)<br />

La finalité de c<strong>et</strong>te déclaration a pour objectif d’améliorer le niveau de vie <strong>et</strong> le bien<br />

être de la population saotoméenne.<br />

L’eau est un des principaux facteurs de développement économique <strong>et</strong> de qualité de vie des populations.<br />

Pour ça, pour combattre la pauvr<strong>et</strong>é, il faut que la problématique de l’approvisionnement de l’eau aux<br />

populations soit placée dans le centre de la planification. Dans le cas concr<strong>et</strong> de notre pays, le<br />

gouvernement est en train de donner une attention particulière à c<strong>et</strong>te problématique aux populations du<br />

milieu rural.<br />

1.3 - La gouvernance du secteur de l’eau <strong>et</strong> l’état de mise en œuvre de la GIRE dans le pays<br />

En ce que concernent les Politiques :<br />

Il n’y a pas une politique nationale pour l'eau <strong>et</strong> l'assainissement ou à gérer les<br />

ressources en eau en général, qui est une des faiblesses structurelles majeures du<br />

secteur ;<br />

Il ya seulement un ensemble limité de la législation dispersée avec un impact dans le<br />

domaine ;<br />

Le Groupe de travail sur l'eau <strong>et</strong> l'assainissement (AS-GT) de la Société nationale de<br />

l'eau a dentifié les documents juridiques pertinents pour le secteur. Ce sont:<br />

• Décr<strong>et</strong>-loi 59/80 du 18/12/1980 - Crée le Code de la santé <strong>et</strong> établit<br />

les paramètres <strong>et</strong> les limites de qualité <strong>et</strong> de quantité d'eau <strong>et</strong> d'hygiène ainsi que<br />

les attributions du ministère de la Santé ;<br />

• La Loi-cadre 10/92 - (DR) n ° 19, 9/09/92 - Définit l'organisation <strong>et</strong> les pouvoirs<br />

des districts, en particulier en matière d'eau <strong>et</strong> d'assainissement ;<br />

29


• La Loi n ° 10/99 - (DR) n ° 15, 31/12/1999 – Loi de base sur l'environnement <strong>et</strong><br />

le décr<strong>et</strong> n° 37/99, (DR) n ° 12, 3/08/99 sur l'évaluation des impacts<br />

environnementaux ;<br />

• Décr<strong>et</strong>-loi 09/00 - (DR) n ° 9, 28/12/00 - Définit les objectifs, les tâches<br />

<strong>et</strong> l'organisation du Ministère des Ressources naturelles, l'énergie <strong>et</strong><br />

environnement, ainsi que ses directions, y compris la DRNE ;<br />

• Décr<strong>et</strong>-loi n ° 14/2005 - (DR) n ° 22, 24/08/2005 - Définit les objectifs <strong>et</strong><br />

attributions de l'Autorité générale de règlement (AGER), qui inclut des<br />

compétences également dans le secteur de l'eau ;<br />

• Décr<strong>et</strong>-loi 40/08 - (DR) n ° 74, 01/12/08- Définit la création <strong>et</strong> le<br />

fonctionnement de l’Enterprise de l’Eau <strong>et</strong> Énergie (EMAE) ;<br />

• Au niveau de documents de politiques liées aux secteurs de l'eau <strong>et</strong><br />

l'assainissement:<br />

• III Constitution de la République- section 2, article 4, «territoire<br />

national»: Indique que L´état santoméen exerce sa souverain<strong>et</strong>é sur<br />

l'ensemble du territoire national, l'espace souterrain du territoire sous la<br />

mer, le fonds <strong>et</strong> les eaux souterraines formées sur le territoire sous la mer<br />

<strong>et</strong> les eaux archipélagiques, ainsi que sur les ressources naturelles<br />

vivantes <strong>et</strong> non vivantes qui sont dans tous les places ci-dessus.<br />

• Stratégie pour la Réduction de la pauvr<strong>et</strong>é, en établissant des objectifs<br />

nationaux au niveau de l'accès à l'eau potable <strong>et</strong> l'assainissement, ainsi<br />

que le développement des systèmes d'irrigation.<br />

• Déclaration de Politique nationale de population (DPNP)<br />

• Programme du Gouvernement<br />

• Grands Options du Plan<br />

• Carte actualisée de la politique agricole, Développement Rurale <strong>et</strong> Pêche<br />

• Stratégie pour l’Éducation <strong>et</strong> Formation<br />

• Stratégie Nationale pour l’Egalité <strong>et</strong> l’Equité de Genre à São Tomé <strong>et</strong><br />

Príncipe (SNEEG)<br />

• Programme d’actions prioritaires<br />

• Plan National de Développement Sanitaire (PNDS)<br />

• Plan National de l’Environnement <strong>et</strong> développement Durable (PNADD)<br />

• Plan Directeur des systèmes de l’eau <strong>et</strong> assainissement<br />

Institutions :<br />

Le Ministère des Ressources naturelles, l'énergie <strong>et</strong> l'environnement (MRNEA)<br />

L´Enterprise de l’Eau <strong>et</strong> Electricité (EMAE) est chargée de garantir l’approvisionnement<br />

d’eau (collecte des eaux, transport, traitement <strong>et</strong> distribution) <strong>et</strong> de l'énergie ;<br />

La Direction des Ressources Naturelles <strong>et</strong> de l'Energie (DRNE) est responsable<br />

de contribuer à la définition <strong>et</strong> la mise en œuvre d'une politique de l’eau, ressources<br />

géologiques <strong>et</strong> d'énergie ;<br />

La Direction Générale de l'Environnement (DGE) est l'entité responsable de la politique<br />

de l'environnement ;<br />

30


La Direction de la Conservation de la Nature, de l'Assainissement <strong>et</strong> de la qualité de<br />

l’Environnement, responsable de la mise en œuvre des mesures visant à promouvoir<br />

l'assainissement;<br />

Les Ministères de la Santé, Industrie, du Commerce <strong>et</strong> du Tourisme, co -responsables<br />

pour la gestion des déch<strong>et</strong>s (décr<strong>et</strong> n o 36/1999) ;<br />

La Direction des Soins de Santé (DSS) est chargée de contrôler la qualité<br />

microbiologique de l'eau ;<br />

Le Ministère des Travaux Publics, de l'Infrastructure <strong>et</strong> des<br />

Télécommunications (MOPIT), est chargé de la construction <strong>et</strong> la réhabilitation d'eau<br />

résiduelle <strong>et</strong> de drainage.<br />

La Direction de l'Agriculture (DA) est chargée de définir la politique de l’Agriculture /<br />

irrigation, assurer une irrigation adéquate <strong>et</strong> le contrôle des<br />

produits chimiques ;<br />

L'Autorité Générale du Règlement (AGER), est chargée de réglementer les activités de<br />

divers secteurs, y compris l'eau ;<br />

Les Mairies au niveau des districts <strong>et</strong> régions sont responsables de la construction de<br />

p<strong>et</strong>its systèmes d'approvisionnement en eau <strong>et</strong> la gestion des p<strong>et</strong>ites infrastructures<br />

(fontaines, lavoirs, la protection des sources. Techniques);<br />

Les Organisations Non Gouvernementales (ONGs) impliquées dans l'amélioration des<br />

p<strong>et</strong>its systèmes d'approvisionnement en eau <strong>et</strong> l'assainissement en milieu rural <strong>et</strong> semiurbain<br />

<strong>et</strong> de sensibiliser les communautés à la bonne utilisation de l'eau.<br />

Les résultats attendus à travers l’actualisation du plan directeur sont les suivants :<br />

1. Caractérisation <strong>et</strong> situation actuelle du pays effectué ;<br />

2. Ressources hydriques du pays évaluées en termes de quantité <strong>et</strong> qualité ;<br />

3. Définition des besoins de renforcement des capacités des ressources humaines du secteur ;<br />

4. Définition la Proposition de la reformulation du modèle institutionnel, gestion <strong>et</strong> tarifs pour<br />

le secteur de l’eau <strong>et</strong> assainissement ;<br />

5. Définition l’allocation des ressources hydriques du pays para différents types d’utilisation<br />

(Consommation humaine, agriculture, énergie, environnement, industrie, services <strong>et</strong> loisirs.<br />

6. Études préliminaires pour les proj<strong>et</strong>s d´approvisionnement d’eau <strong>et</strong> assainissement à court,<br />

moyen <strong>et</strong> long termes – composante technique, viabilité, impact environnemental <strong>et</strong> socialélaborées<br />

de façon à perm<strong>et</strong>tre la comparaison <strong>et</strong> la prise de décisions sur les meilleurs<br />

alternatives ;<br />

7. Etudes techniques d’exécution d’appel d’offres élaborées pour les interventions<br />

d’approvisionnement d’eau <strong>et</strong> assainissement sélectionnées selon le résultat antérieur ;<br />

8. Plan de Suivi <strong>et</strong> évaluation des ressources hydriques élaboré.<br />

Le but de c<strong>et</strong>te actualisation est d’améliorer la quantité <strong>et</strong> la qualité d’eau à la population <strong>et</strong><br />

augmenter l’accès de la population à ces ressources.<br />

31


La liste des Proj<strong>et</strong>s en cours<br />

Tableau Nº 1 - Liste des proj<strong>et</strong>s en cours<br />

Source : Stratégie participative de l’eau <strong>et</strong> assainissement a <strong>Sao</strong> tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, 2009<br />

Titre Début/Fin Bailleurs Coût<br />

Réhabilitation des systèmes d’approvisionnement<br />

d’eau à Cantagalo<br />

Approvisionnement d’eau à Ponta Figo, Paria , école <strong>et</strong><br />

maison social<br />

Stratégie de coordination <strong>et</strong> programmation du secteur<br />

de l’eau <strong>et</strong> assainissement<br />

Octobre a Décembre 2009 Câmara Municipal de Cascais 250.000 Euros<br />

Mai à Août de 2009<br />

Août 2008 a Juill<strong>et</strong> 2010<br />

Cruz vermelha Espanhola<br />

EU <strong>et</strong> Gouv.<br />

EU - 1.000.000 €<br />

Gov. STP - 300.000 €<br />

Base de Donnés d’eau <strong>et</strong> assainissement 2007- 2009 UNICEF 15.000 USD<br />

Échange <strong>et</strong> renforcement des capacités dans le<br />

domaine d’assainissement <strong>et</strong> ressources hydriques<br />

Réhabilitation des systèmes d’approvisionnement<br />

d’eau à Obô-Longo<br />

Réhabilitation des systèmes d’approvisionnement<br />

d’eau à Água Clara 1 e 2<br />

Água Clara I e II Jan2009/Aoû 2010<br />

Approvisionnement d’eau à Cangá , Cruzeiro; obô<br />

Longo, Pau sabão; e Folha Fede<br />

Mars 2009 a Mars 2010 Pró-África 269.913,60 USD<br />

2009 Gouv. Dbs:26.464.568.384,00<br />

Janvier 2009 a Août 2010 BADEA 5.765.850 USD<br />

BADEA OPEC FUND <strong>et</strong><br />

Gouv.<br />

USD 5 765 550,71<br />

Juin 2009/ Mars 2010 Gouv. DBS: 27 385 750 714,90<br />

Approvisionnement d’eau à Communauté de Soledade 2009-2010 IPAD-5600 Euros<br />

Implémentation de la gestion intégré des ressources en<br />

eau <strong>et</strong> eau résiduelle(IWRM/WUE<br />

Fév.-10<br />

GEF/outres bailleurs<br />

L’état de mise en œuvre de la GIRE dans le pays<br />

<br />

<br />

<br />

Malgré l’état embryonnaire de la GIRE à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, quelques actions on été<br />

déjà réalisées telles que :<br />

Création du partenariat national de l’eau,<br />

Réalisation d’un atelier de lancement du dialogue sur la GIRE. C<strong>et</strong> atelier a eu comme<br />

objectif d’informer <strong>et</strong> de disséminer la gestion intégrée des ressources hydriques.<br />

32


Qualité de l’information sur le secteur<br />

<br />

Par rapport à la qualité de l’information sur le secteur, il faut souligner que la plus part<br />

de données fiables remontent à l’époque coloniale. Malgré la disponibilité des données<br />

sur plusieurs études déjà réalisés, le secteur ne dispose pas encore d’un système<br />

d’information pour la gestion du secteur de l’eau.<br />

Ressources humaines : qualité <strong>et</strong> quantité d´experts nationaux du secteur<br />

<br />

Tenant compte des institutions sus-mentionnées qui travaillent directement dans la<br />

gestion du secteur de l’eau, le pays disposent de :<br />

• 32 techniciens de formation supérieure (Ingénieurs hydrauliques, Ingénieurs<br />

civil, géologues, comptables, économistes <strong>et</strong> informaticiens)<br />

• 6 techniciens de formation moyenne<br />

• 35 techniciens non qualifiés dans la Direction de l’Eau à EMAE<br />

1.4 - Efforts <strong>et</strong> état de mise en œuvre des engagements internationaux<br />

Pour la mise en œuvre des engagements internationaux (Agenda 21, Convention Cadre des<br />

Nations Unies pour les Changements Climatiques, Convention des Nations Unies sur la<br />

Diversité Biologique, Convention Ramsar, Engagements des chefs d’ État <strong>et</strong> de Gouvernements,<br />

le gouvernement à travers l’actualisation du plan directeur de l’eau s’est accordé à réaliser les<br />

activités liées suivantes :<br />

Pour atteindre le résultat nº 1<br />

• La Démographie: situation actuelle <strong>et</strong> prévisions ;<br />

• La Topographie, la cartographie <strong>et</strong> l'imagerie aérienne / satellite ;<br />

• Les Institutions, les responsabilités <strong>et</strong> les pouvoirs ;<br />

• Le cadre législatif qui a une incidence sur l'eau <strong>et</strong> l'assainissement ;<br />

• Les Caractéristiques socio-économiques à l'échelle locale ;<br />

• Les ressources en eau ;<br />

• Emplacement de l'utilisation globale des ressources en eau ;<br />

• La Situation au suj<strong>et</strong> de l'accès à l'eau <strong>et</strong> l'assainissement, y compris les eaux<br />

domestiques <strong>et</strong> industrielles <strong>et</strong> de drainage des eaux pluviales ;<br />

• Les Caractéristiques des principaux systèmes d'approvisionnement en eau ;<br />

• Les Etudes <strong>et</strong> plans élaborés pour le secteur ;<br />

• Connaissances <strong>et</strong> pratiques de la population sur l'eau <strong>et</strong> l'assainissement.<br />

33


Pour atteindre le résultat nº 2<br />

• La collecte des données pour la quantification des ressources en eau à travers le<br />

pays.<br />

b. Collecte de données pour déterminer la qualité des ressources en eau à travers<br />

le pays.<br />

• Développement d’un plan de surveillance des ressources en eau au niveau<br />

national.<br />

d. Collecte de nouvelles données sur toute la période de service pour la validation<br />

de la quantification / qualification des ressources en eau du pays, tenant compte<br />

des variations saisonnières. Et d'évaluer les eff<strong>et</strong>s des changements climatiques<br />

sur les ressources en eau.<br />

• Collecte de données sur la qualité des eaux souterraines<br />

• Mise à jour la carte hydrologique du pays.<br />

Pour atteindre le résultat nº 3<br />

• Étude visant à identifier <strong>et</strong> quantifier les principales lacunes dans la formation<br />

des intervenants du secteur, y compris les agences du gouvernement central (<strong>et</strong><br />

ses directions), les Mairies <strong>et</strong> organisations locales.<br />

Pour atteindre le résultat nº 4<br />

• Etude du secteur afin de déterminer si les institutions nécessaires au bon<br />

fonctionnement sont en place avec l'ensemble des tâches définies correctement ;<br />

• Étude des capacités <strong>et</strong> des limitations d'intervention des institutions selon leurs<br />

attributions ;<br />

• Capacité <strong>et</strong> volonté de payer l'approvisionnement en eau <strong>et</strong> l'assainissement ;<br />

• Etude comparative des options pour le modèle institutionnel, la gestion <strong>et</strong> de<br />

tarification pour le secteur ;<br />

• Proposition de la restructuration institutionnelle du secteur ;<br />

• Proposition d'un cadre législatif applicable au secteur de l'eau <strong>et</strong> l'assainissement.<br />

Pour atteindre le résultat nº 5<br />

• Définition des critères <strong>et</strong> facteurs de pondération pour l'allocation des<br />

ressources ;<br />

Définir la répartition des ressources fondées sur leur disponibilité <strong>et</strong> leur qualité,<br />

par des bassins fluviaux.<br />

Pour atteindre le résultat nº 6<br />

• Définition des solutions techniques en termes d'équipement de série, de<br />

matériaux <strong>et</strong> de travaux pour l'approvisionnement en eau <strong>et</strong> l'assainissement (y<br />

compris le drainage des eaux pluviales) ;<br />

34


• Des études préliminaires pour les proj<strong>et</strong>s de construction <strong>et</strong> la réhabilitation des<br />

systèmes d'approvisionnement en eau <strong>et</strong> l'assainissement - à court, moyen <strong>et</strong> long<br />

terme - y compris les répercussions de la faisabilité technique, environnementale<br />

<strong>et</strong> sociale, <strong>et</strong> des estimations de coûts.<br />

Pour atteindre le résultat nº 7<br />

• Inclure des calculs détaillés des coûts <strong>et</strong> des spécifications.<br />

L’élaboration du Project de législation sur l’eau tenant les résultats suivants :<br />

Proposition de la loi nationale de l’eau élaborée ;<br />

Programme de justice environnemental pour les eaux élaboré ;<br />

<br />

<br />

Ressources humaines capacités pour la mise en œuvre du Plan d’action Nationale pour<br />

l’adaptation aux changements climatiques de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> (NAPA) ;<br />

Système de suivi <strong>et</strong> évaluation du proj<strong>et</strong> élaboré.<br />

Selon le 2éme rapport sur les OMD, réalisé en 2008, il y a la possibilité de réduire à moitié jusqu’<br />

en 2015 la proportion de la population qui n´a pas accès de façon durable à l’eau potable <strong>et</strong> à<br />

l’assainissement.<br />

A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, le gouvernement, avec l’appui de l’Union Européenne a élaboré une stratégie<br />

Participative de l’eau <strong>et</strong> assainissement de <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> pour 2030, qui a pour objectif,<br />

améliorer la gouvernance du secteur de l’eau.<br />

1.5 – Les forces <strong>et</strong> faiblesses du cadre institutionnel de gestion de l’eau<br />

Forces<br />

Existence des institutions liées à la gestion de l’eau<br />

Existence du Plan Directeur de l’eau<br />

Existence d’une stratégie Participative de l’eau <strong>et</strong> assainissement de <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong><br />

<strong>Principe</strong> pour 2030 ;<br />

Existence de techniciens qualifiés dans le domaine de l’eau.<br />

Faiblesses<br />

La principale lacune identifiée en termes de législation dans le secteur est le manque<br />

d’une politique nationale de l'eau <strong>et</strong> la réglementation, couvrant toute la gamme de<br />

gestion des ressources en eau, ainsi que les questions liées à l'assainissement. Avec<br />

l'absence de ce document:<br />

o Définition peu transparente des intervenants du secteur, de leurs rôles <strong>et</strong><br />

qualifications. C<strong>et</strong>te imprécision conduit à des sobres positions de tâches /<br />

fonctions en conséquence un gaspillage de ressources financières, humaines <strong>et</strong><br />

matérielles;<br />

o Pas de définition des cotisations <strong>et</strong> des amendes. La principale conséquence est le<br />

non-recouvrement de coût de l'investissement;<br />

35


Aucune définition dans le détail du modèle de gestion des ressources hydriques. Cela se<br />

traduit par manque de coordination <strong>et</strong> désorganisation <strong>et</strong><br />

en conséquence un gaspillage de ressources <strong>et</strong> d'inefficacité dans la prestation de<br />

services de l'approvisionnement en eau <strong>et</strong> d'assainissement aux bénéficiaires,<br />

Nombre de cadres limité,<br />

Manque de personnel qualifié,<br />

Manque de modernisation du secteur,<br />

Absence de législation,<br />

Manque de ressources financières <strong>et</strong> la capacité de gestion,<br />

Systèmes anciens <strong>et</strong> en mauvais état,<br />

Manque de connaissances techniques,<br />

Manque d’un laboratoire de contrôle de qualité d'eau au niveau de district conformément<br />

à la loi,<br />

Faible participation des citoyens dans les travaux d'entr<strong>et</strong>ien,<br />

Faiblesse de l’EMAE dans la gestion de l’eau,<br />

Les ressources en eau ont été toujours gérées par des approches sectorielles, ce qui<br />

amène à une exploitation désorganisée <strong>et</strong> individualiste, par des institutions limitées en<br />

ressources humaines <strong>et</strong> technologiques.<br />

Conclusions<br />

1. Avec un produit intérieur brut par habitant de 1149 US$ en 2008, la République de São<br />

Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est un pays encore pauvre.<br />

2. São Tomé <strong>et</strong> Príncipe pourrait être à la veille de connaître un changement majeur dans son<br />

économie avec la production de pétrole offshore qui devra commencer en 2013.<br />

3. L’accord avec Portugal pour soutenir la parité entre le Dobras à l'euro peut relancer<br />

l’économie saotoméenne<br />

4. Les principaux secteurs d’activité sont : Commerce (23%), Transport <strong>et</strong> Communication<br />

(13%), Agriculture, Production animale (12%) <strong>et</strong> Activités financières (10%)<br />

5. En absence d’un plan national de développement, le DSRP est considéré comme un<br />

instrument fondamental de développement à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>.<br />

6. Plusieurs de documents de politiques à São Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> prennent en compte la<br />

problématique de l’eau<br />

7. Il n’y a pas une politique nationale pour l'eau <strong>et</strong> l'assainissement ou à gérer les ressources en<br />

eau en<br />

8. général, qui est une des faiblesses structurelles majeures du secteur ;<br />

9. Il ya seulement un ensemble limité de la législation dispersée avec un impact dans le<br />

domaine ;<br />

10. L’actualisation du Plan directeur perm<strong>et</strong>tra l’améliorer la quantité <strong>et</strong> la qualité d’eau à la<br />

population <strong>et</strong> augmenter l’accès de la population à ces ressources.<br />

11. Malgré l’état embryonnaire de la GIRE à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, quelques actions on été déjà<br />

réalisées telles que : a) Création du partenariat national de l’eau ; b) Réalisation d’un atelier<br />

de lancement du dialogue sur la GIRE.<br />

36


12. Malgré la disponibilité des données sur plusieurs études déjà réalisés, le secteur ne dispose<br />

pas encore d’un système d’information pour la gestion du secteur de l’eau.<br />

13. Le pays dispose de ressources humaines insuffisants en termes de quantité <strong>et</strong> qualité pour<br />

répondre a tous les défis du secteur<br />

14. Le gouvernement à travers l’actualisation <strong>et</strong> la mise en œuvre du plan directeur de l’eau peut<br />

atteindre les recommandations des engagements internationaux,<br />

15. Selon le 2éme rapport sur les OMD, réalisé en 2008, il y a la possibilité de réduire à moitié<br />

jusqu’ en 2015 la proportion de la population qui n´a pas accès de façon durable à l’eau<br />

potable <strong>et</strong> à l’assainissement.<br />

16. Les principales Forces du cadre institutionnel de gestion de l’eau sont : a) Existence des<br />

institutions liées à la gestion de l’eau ; b) Existence du Plan Directeur de l’eau ; c) Existence<br />

d’une stratégie Participative de l’eau <strong>et</strong> assainissement de <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> pour 2030 ;<br />

d) Existence de techniciens qualifiés dans le domaine de l’eau.<br />

17. Les principales Faiblesses du cadre institutionnel de gestion de l’eau sont : a) Manque d’une<br />

politique nationale de l'eau <strong>et</strong> la réglementation, couvrant toute la gamme de gestion des<br />

ressources en eau, ainsi que les questions liées à l'assainissement ; b) Aucune définition dans<br />

le détail du modèle de gestion des ressources hydriques ; c) Nombre de cadres limité ; d)<br />

Manque de personnel qualifié ; e) Manque de modernisation du secteur ; f) Absence de<br />

législation ; g) Manque de ressources financières <strong>et</strong> la capacité de gestion ; g) Systèmes<br />

anciens <strong>et</strong> en mauvais état ; h) Manque de connaissances techniques ; i) Manque d’un<br />

laboratoire de contrôle de qualité d'eau au niveau de district conformément à la loi ; j) Faible<br />

participation des citoyens dans les travaux d'entr<strong>et</strong>ien ; k) Faiblesse de l’EMAE dans la<br />

gestion de l’eau ; l) Les ressources en eau ont été toujours gérées par des approches<br />

sectorielles, ce qui amène à une exploitation désorganisée <strong>et</strong> individualiste, par des<br />

institutions limitées en ressources humaines <strong>et</strong> technologiques.<br />

37


Chapitre 2 - Les enjeux majeurs dans le secteur de l’eau<br />

2.1 – Les ressources en eau<br />

Actuellement, il n’existe aucune évaluation quantitative du potentiel hydrique du pays. Cependant,<br />

quelques données existantes sur les eaux de surfaces ont permis de procéder à une estimation du<br />

volume annuel des écoulements (Rap. PNUD nov. 1989 Mme Viol<strong>et</strong>a Gaymon).<br />

Le volume total annuel des écoulements à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est estimé à 2,1 millions de m 3<br />

d'eau par km 2 , soit l'équivalent de 13.057m 3 , montant annuel par habitant, quantité supérieure à la<br />

moyenne dans les autres régions du monde (Tableau Nº - 2).<br />

Tableau Nº 2 - Volume total annuel des écoulements à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

Superficie<br />

Population<br />

Débit<br />

Ressources Hydrauliques pour<br />

Km 2<br />

2001<br />

d’écoulement m 3<br />

1 Km 2 1 hab.<br />

Ile de <strong>Sao</strong><br />

Tomé<br />

859 131.633 1.800.000.000 2.153.110 13.674<br />

Ile<br />

<strong>Principe</strong><br />

de<br />

142 5.966 300.000.000 2.343.700 50.284<br />

Total 1.001 160.821 2.100.000.000 13.057<br />

Source : DRNE 2010<br />

Le pays dispose d’un important potentiel en ressources hydriques qui est toutefois mal connu <strong>et</strong><br />

peut utilisé. On estime que seulement 8,36% du volume total de l’eau existant sont utilisés. La<br />

pluviométrie varie de 1.000 à 5.000 mm de pluie par an <strong>et</strong> le volume total de l’eau est estimé à 2<br />

mille millions de m³ par an dans les quels seulement 800 millions sont directement exploitables.<br />

La distribution spatiale des rivières est cependant inégale. Qu'il suffise de dire que plus de 60% de<br />

la rivière est située dans le sud-ouest <strong>et</strong> au sud des îles. La raison est l'accroissement des<br />

précipitations dans ces Zones. Les principales rivières(Fig. Nº - 1) sont:<br />

IO Grande - le plus grand fleuve du pays. Né dans le versant sud du Pic Calvario<br />

(1595m) à une distance de 2,5 km, au sud-ouest du lac Amelia. Son bassin s'étend vers le<br />

sud. Les affluents principaux sont: Ravière Ana Chaves, Joâo <strong>et</strong> la rivière Rio Umbugo.<br />

Do Ouro - Né sur la rive nord du lac Amelia à une altitude de 1412 mètres. Le bassin a<br />

un symétrique <strong>et</strong> s'étend au nord-est de la source jusqu'à l'embouchure.<br />

Dans son cours moyen <strong>et</strong> inférieure, une partie est détournée pour l'irrigation <strong>et</strong><br />

l'approvisionnement en eau aux communautés. Pendant la saison sèche, l’écoulement de<br />

la rivière diminue de façon significative.<br />

Manuel Jorge <strong>et</strong> Abade - Comme auparavant, ces deux rivières nées sur les pentes du<br />

lac Amelia. Dans son parcours le fleuve en direction est, presque parallèle à l'autre. Sur<br />

la moyenne <strong>et</strong> supérieure de Rio Manuel Jorge, prédomine sur la rive droite, un certain<br />

nombre d'affluents <strong>et</strong> les plus bas sur la gauche <strong>et</strong> trouve un seul affluent, le Rio<br />

38


Carambola. Près du village de Saint-Nicolau (18,7 km de la bouche) est une chute de 40<br />

mètres de hauteur, la cascade de S. Nicholau. Pour le Rio Abade, les plus grands<br />

affluents sont les fleuves Bomba e Tomé.<br />

Quija <strong>et</strong> Xufexufe - Située dans la partie ouest de S. Tomé, né sur les versants ouest du<br />

Pic Cabumbé (1.403m). Leurs bassins sont contigus <strong>et</strong> se prolongent vers le sudouest.<br />

Les deux rivières se croisent (400 mètres de la bouche), formant les marais au<br />

moment des inondations.<br />

Il ya de nombreuses cascades <strong>et</strong> ses affluents dans la partie supérieure <strong>et</strong> moyenne de<br />

deux rivières. L'une des cataractes les plus grandes (50 mètres) se trouve dans le fleuve<br />

Diogo Plena - affluent à gauche de la Rivière Quija, près des ruines de village la Bacelar.<br />

Lembá - est situé dans la partie occidentale de l'île <strong>et</strong> se lève à l'ouest, les zones<br />

montagneuses de la base de Pico Queijo. Le relief du bassin est montagneux, couvert<br />

d'arbres dans sa partie milieu <strong>et</strong> bas. Les terres sont occupées par des plantations de<br />

cacao, il ya des zones humides avec une largeur de 50-100 mètres.<br />

Contador <strong>et</strong> Cantador - sont nés respectivement en côtes sud <strong>et</strong> est du Pico de <strong>Sao</strong><br />

Tomé .Le bassin du fleuve Contador s'étend vers la direction septentrionale <strong>et</strong> Cantador<br />

bordant la rivière Lembá. Les vallées des deux rivières ont une forme de V <strong>et</strong> sont<br />

profondes. Les lits sont rocheux <strong>et</strong> forme parfois de gros blocs.<br />

Papagaio - Il s'agit du plus long fleuve du Prince, il est né dans la partie sud de l'île dans le<br />

versant nord des montagnes situées entre les Pics de Príncipe (948 m) <strong>et</strong> Pic Mencorne (937<br />

m).Son bassin est asymétrique, à prédominance de plusieurs affluents sur sa rive gauche <strong>et</strong><br />

le plus grand est le fleuve Buanga. La vallée est profonde <strong>et</strong> entre à la source <strong>et</strong> le cours<br />

moyen dispose d'un forma "V". Le lit est le plus souvent rocheux <strong>et</strong> les chutes. Dans son<br />

cours inférieur, le lit est formé de rochers. Le bassin est couvert par les arbres <strong>et</strong> dans son<br />

cours inférieur, une grande partie est occupée par les cultures agricoles.<br />

Fig. Nº - 1 – Les Rivières de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

39


Source: Plan Directeur des Ressources Hydriques de la République Démocratique de <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, 2009<br />

Le pays n'a pas la capacité interne d'assurer une utilisation <strong>et</strong> une gestion efficace <strong>et</strong> durable de ces<br />

ressources. Les données hydrométriques disponibles remontent à l'époque coloniale <strong>et</strong> de 1988 à<br />

1991, période où un réseau hydrométrique composé de 13 stations a été installé, ensuite faisant<br />

l'obj<strong>et</strong> d'actes de vandalisme. Cependant en 2008 ont été installées deux stations hydrométriques qui<br />

constituent une première étape pour recréer la capacité permanente de surveillance des<br />

ressources. La répartition des ressources est encore déficitaire en particulier en ce qui concerne<br />

l´approvisionnement à domicile.<br />

Malgré l’inexistence d’une surveillance continue de la qualité des ressources hydriques, des<br />

données ponctuelles démontrent des focus de contamination de l'eau des rivières <strong>et</strong> des sources<br />

d'approvisionnement de la population, résultant du manque d'infrastructures d'assainissement <strong>et</strong><br />

l'utilisation de produits chimiques agricoles.<br />

Les principales causes de la mauvaise qualité de l'eau en ordre d'importance:<br />

l'inadéquation des systèmes, systèmes dégradés, le vandalisme, le manque de sensibilisation, le<br />

manque de l'appui du gouvernement <strong>et</strong> des investissements insuffisants.<br />

Les principales causes de l'insuffisance de la quantité d'eau ont été identifiées par ordre de priorité:<br />

système d’approvisionnement inadéquat, manque de volonté politique, le système<br />

d’approvisionnement dégradé, le vandalisme, manque de financement, de mauvais entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong><br />

communautés non mobilisées.<br />

Les aquifères de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> sont notamment vulnérables à la pollution due à leur<br />

constitution, basaltiques très fissurés, les eaux de ruissellement s’infiltrent <strong>et</strong> circulent rapidement.<br />

Aussi la très forte pente du terrain perm<strong>et</strong> la rapide circulation des eaux souterraines.<br />

Les risques au niveau de la contamination chimique qu’on peut dire au niveau industriell sont<br />

limités ; mais il existe un risque réel de pollution par les pesticides agricoles.<br />

Le risque majeur pour l’eau à boire est la contamination bactériologique. Ce risque de<br />

contamination existe au niveau des captages <strong>et</strong> réseaux qui fonctionnent à une pression faible, voire<br />

nulle à certaines périodes. Le tableau Nº 3 montre les principaux bassins hidrographiques de São<br />

Tomé.<br />

40


Tableau 3. Caractéristiques des principaux bassins fluviaux de São Tomé: superficie, inclination moyenne, élévation<br />

moyenne.<br />

No sous<br />

bassins<br />

superfici<br />

e (ha)<br />

Inclinatio<br />

n<br />

moyenne<br />

%<br />

Elevatio<br />

n<br />

moyenn<br />

e<br />

Pourcentag<br />

e<br />

Source : Plan National de l’ordonnément Ecologique du Territoire de São Tomé <strong>et</strong> Príncipe, 2009<br />

Superficie<br />

Cum.<br />

%<br />

Superficie<br />

totale<br />

Represas costeiras 161 8,023.5 9.1 135.4 9.3 8,023.5 9.3<br />

Rio Io Grande 28 10,705.4 34.5 428.9 12.5 18,728.9 21.8<br />

Rio Abade 16 6,432.5 29.9 487.5 7.5 25,161.5 29.3<br />

Rio Lemba 13 4,595.9 41.4 445.8 5.3 29,757.3 34.6<br />

Manual Jorge 11 2,859.5 18.6 542.1 3.3 32,616.8 38.0<br />

Rio Contador 9 2,549.0 48.7 790.0 3.0 35,165.8 40.9<br />

Ribeira Afonso 8 2,038.5 34.0 310.5 2.4 37,204.3 43.3<br />

Rio do Ouro 8 4,254.2 14.6 338.0 5.0 41,458.4 48.3<br />

Rio Provaz 6 1,128.5 52.4 571.3 1.3 42,586.9 49.6<br />

Água Sebastião 5 1,064.5 13.0 468.0 1.2 43,651.4 50.8<br />

Caue 5 1,635.9 18.9 192.9 1.9 45,287.3 52.7<br />

Malgré que la forêt à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> a une absorption annuelle trois fois plus que la<br />

production de E-CO2, comme un pays insulaire est aussi vulnérable aux impacts des altérations<br />

climatiques, résultant de l’augmentation au niveau mondial de CO 2 dans l’atmosphère.<br />

Selon le programme nationale d’action pour l’adaptation aux changements climatiques à <strong>Sao</strong> Tomé<br />

<strong>et</strong> <strong>Principe</strong> (NAPA), l’augmentation de la température <strong>et</strong> la diminution de la pluie, constituent une<br />

grande préoccupation pour le pays, car ces phénomènes pourrons avoir comme conséquence la<br />

diminution du caudal des rivières <strong>et</strong> de la quantité des eaux souterraines.<br />

Du point de vue économique, les impacts négatifs seront notés essentiellement dans la production<br />

énergétique, dans l’agriculture <strong>et</strong> dans la pêche. Par rapport à la santé les eff<strong>et</strong>s des changements<br />

climatiques peuvent provoquer plusieurs maladies.<br />

2.2 – Les apports de l’eau à la vie nationale : Importance économique du secteur de l’eau<br />

Selon QUIBB réalisé en 2005, 96,8% de la population ont accès à l’eau. 88,7% des ménages ont<br />

accès à l'eau canalisée <strong>et</strong> il y avait de grandes différences entre les différentes strates.<br />

Toutefois, l’accès à l’eau potable est encore très bas. Dans c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, la couverture en 2001 était de<br />

19%, ayant passé à 38% en 2006. Il existe des disparités entre les milieux urbains <strong>et</strong> ruraux: dans le<br />

milieu rural <strong>et</strong> le semi-urbain, le taux d’accès à l’eau potable est passé de 6,4% à 12,6% entre 2001<br />

<strong>et</strong> 2006 ; tandis qu’en milieu urbain, la couverture a varié en moyenne de 29% en 2001 à 57,2% en<br />

2006.<br />

Selon la source d'eau potable, 60,1% des ménages utilisent des fontaines publiques, 19,1% dans la<br />

cour, seulement 4,0% utilisent des canalisations dans les maisons <strong>et</strong> 0,3% utilise de l'eau<br />

embouteillée.<br />

41


Les ménages qui utilisent la canalisation à l’intérieur de la maison <strong>et</strong> dans la cour comme une<br />

source d'eau potable sont principalement concentrés dans les zones urbaines (Agua Grande).<br />

L'eau embouteillée a peu d'expression dans le pays (seulement 0,3% de l'eau totale consommée<br />

pour boire).<br />

Toutefois, l'accès à la source d'eau la plus proche semble n’y avoir aucun problème, puisque 88,5%<br />

des ménages prennent moins de 15 minutes pour y arriver. Seulement 0,4% des ménages prennent<br />

plus de 60 minutes pour atteindre une source d'eau le plus proche.<br />

Selon MICS III réalisé en 2006, au total, 86% de la population a l’accès à l'eau canalisée, soit<br />

88% dans les zones urbaines <strong>et</strong> 83% dans les zones rurales. La situation sur les changements est de<br />

manière significative au niveau des districts, a Lobata, il ya un taux plus élevé de l'accès à l'eau<br />

potable, 97%, suivi par les districts de Agua Grande <strong>et</strong> Lembá avec 90% <strong>et</strong> 89% respectivement. En<br />

contrepartie, le district de Caué, Région Autonome du <strong>Principe</strong> ont un taux d'accès plus bas,<br />

seulement 72% <strong>et</strong> 56% respectivement.<br />

Parmi les différentes sources d'eau potable, la fontaine publique est la plus utilisée, 61%, suivie par<br />

l'eau courante dans la cour (22%) <strong>et</strong>, finalement, l'eau courante dans l’habitation (3,5%) (Fig Nº<br />

2). Le type de source d'eau de la population varie beaucoup, selon les régions. Dans les districts de<br />

Caué <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, 5% de la population à l’accès à l'eau courante potable dans leurs<br />

logements. Toutefois, c'est dans le district de Cantagalo que l'accès est moins fréquent. Selon<br />

l'alimentation de la fontaine publique, il est à noter que 77% de la population utilise c<strong>et</strong>te source<br />

dans le district de Lembá.<br />

Source : MICS III, 2006<br />

En dehors de la consommation humaine <strong>et</strong> environnementale, les ressources en eau sont<br />

particulièrement pertinentes pour l'agriculture <strong>et</strong> la production d'électricité - la capacité<br />

hydroélectrique du pays est en train d’augmenter ces dernières années.<br />

Actuellement, il y a 4 Centrales hydroélectriques avec une production totale de 7 GWh, soit 17,5%<br />

du total de l'énergie produite à l'échelle nationale.<br />

42


C<strong>et</strong>te production est n<strong>et</strong>tement insuffisante pour veiller aux besoins énergétiques fondamentaux du<br />

pays. Seulement 48,5% des familles saotoméennes ont accès à l'énergie électrique, même si elle est<br />

limitée à quelques heures par jour.<br />

La plupart d’infrastructures d'approvisionnement en eau pour les activités<br />

agricoles sont dans un état avancé de dégradation. Récemment des interventions<br />

des institutions telles que PAPAFPA,UE, FIDA, Coopération Taïwanaise, entre autres,<br />

ont permis la réhabilitation des réservoirs <strong>et</strong> des canaux d'irrigation pour les cultures alimentaires.<br />

2.3 – L’équilibre entre l’offre <strong>et</strong> la demande<br />

Le Tableau Nº 4 <strong>et</strong> la Fig. Nº - 3 démontrent que de la totalité des ressources en eau existant au<br />

pays, 91,64% sont non utilisés. Seulement 8,36% sont utilisés, répartis a l’agriculture (4,93%),<br />

énergie hydroélectrique´(2,98%) <strong>et</strong> approvisionnement publique (0.45%).<br />

Tableau Nº 4 - Écoulement de L’eau superficielle<br />

Eau non usée 91,64%<br />

Eau usée Eau pour l’irrigation 4,93%<br />

Eau pour l’énergie hydroélectrique 2,98%<br />

Eau pour l’approvisionnement publique 0,45%<br />

Total 100%<br />

Source : Plan Directeur des ressources hydriques, 2007<br />

Fig. N 3 - Distribution des ressources en eau a STP, 2007<br />

43


Source : Plan Directeur des ressources hydriques, 2007<br />

2.4 - Les nuisances <strong>et</strong> risques liés à l’eau<br />

L'eau potable est un besoin fondamental pour assurer une bonne santé. L'eau non potable est une<br />

source importante de maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde <strong>et</strong> sistosomíase. L'eau potable<br />

peut également être polluée par des produits chimiques, les matières physiques <strong>et</strong> radiologiques qui<br />

sont nocifs pour la santé humaine.<br />

Notre pays a connu une épidémie de Choléra en 2005/2006, pendant 4 mois <strong>et</strong> a touché 2738<br />

personnes parmi lesquelles 38 sont mortes, surtout en milieu rural <strong>et</strong> périurbain à cause des<br />

problèmes d’assainissement <strong>et</strong> approvisionnement en eau.<br />

Le nombre de décès attribués au paludisme a diminué de plus de 98% passant de 116 pour 100.000<br />

habitants par an en 2004 à 2 en 2007. Le taux de mortalité du paludisme chez les moins de cinq ans<br />

<strong>et</strong> tous les groupes d'âge a diminué de plus de 70% respectivement entre 2004 <strong>et</strong> 2006.<br />

En plus des aspects de la santé, l'accès à l'eau potable est également une cause de préoccupation, car<br />

il peut être particulièrement important pour les femmes <strong>et</strong> les enfants, notamment dans les zones<br />

rurales où ces groupes de population sont obligées, dans la plupart des cas, à faire de longues<br />

distances en quête d'eau.<br />

Les problèmes de l’eau à <strong>Sao</strong> Tomé sont liés aussi à la sécheresse, aux inondations, au bas niveau<br />

phréatique : manque de système d’évacuation de l’eau pluviale <strong>et</strong> le traitement des eaux usées.<br />

44


Par rapport à l’assainissement, le principal problème identifié par les communautés a été des<br />

comportements insuffisants d'hygiène de la part de la population. Les principales causes qui<br />

conduisent à ces comportements, par ordre de priorité sont: la faible sensibilisation de la<br />

communauté, l'absence <strong>et</strong> le manque d'infrastructures d'assainissement, les faibles ressources<br />

financières, une faible disponibilité en eau, les structures à domicile ne perm<strong>et</strong>tent pas l'installation<br />

de latrines <strong>et</strong> le manque d'entr<strong>et</strong>ien.<br />

2.6 – Performances financières du secteur<br />

L’état de mise en œuvre de la GIRE est encore embryonnaire, notant que l’Etat n’est pas<br />

capable de financer avec des fonds propres des nombreux proj<strong>et</strong>s déjà identifiés. Il est<br />

obligé de chercher les financements chez les bailleurs, ce qui entraîne une forte<br />

dépendance de l’extérieur.<br />

Le pays dispose d’importantes ressources en eau ; mais dans la plupart des cas, ces eaux<br />

sont sous utilisées <strong>et</strong> malgré les montants alloués au secteur, il ya une grande partie de la<br />

population qui n’a pas encore accès à l’eau potable<br />

Les performances financières du secteur de l’eau ne sont pas bonnes du fait que la seule<br />

Enterprise de gestion de l’eau, EMAE, a des problèmes financiers, matériels <strong>et</strong> humains.<br />

C<strong>et</strong>te faiblesse est encore liée à la pauvr<strong>et</strong>é de plus de 53% de la population qui évite de<br />

payer les tarifs mensuels d’eau ou bien utilise le vol d’eau dans le système de<br />

canalisation comme moyen d’avoir accès à c<strong>et</strong>te précieuse ressource.<br />

S’agissant du financement du secteur de l’eau à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, le manque de<br />

coordination entre les actions du gouvernement <strong>et</strong> les bailleurs fait que parfois les<br />

ressources ne sont pas allouées dans les actions susceptibles d’avoir une valeur ajoutée<br />

plus considérable.<br />

Conclusions<br />

1. Le volume total annuel des écoulements à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est estimé à 2,1 millions de<br />

m 3 d'eau par km 2 , soit l'équivalent de 13.057m 3 , montant annuel par habitant, quantité<br />

supérieure à la moyenne dans les autres régions du monde<br />

2. Le pays dispose d’un important potentiel en ressources hydriques qui est toutefois mal<br />

connu <strong>et</strong> peut utilisé. On estime que seulement 8,36% du volume total de l’eau existant sont<br />

utilisés.<br />

3. La distribution spatiale des rivières est cependant inégale. Qu'il suffise de dire que plus de<br />

60% de la rivière est située dans le sud-ouest <strong>et</strong> au sud des îles. La raison est l'accroissement<br />

des précipitations dans ces Zones.<br />

45


4. Le pays n'a pas la capacité interne d'assurer une utilisation <strong>et</strong> une gestion efficace <strong>et</strong> durable<br />

des ressources en eau.<br />

5. La répartition des ressources est encore déficitaire en particulier en ce qui concerne<br />

l´approvisionnement à domicile.<br />

6. Malgré l’inexistence d’une surveillance continue de la qualité des ressources hydriques, des<br />

données ponctuelles démontrent des focus de contamination de l'eau des rivières <strong>et</strong> des<br />

sources d'approvisionnement de la population, résultant du manque d'infrastructures<br />

d'assainissement <strong>et</strong> l'utilisation de produits chimiques agricoles.<br />

7. Les principales causes de la mauvaise qualité de l'eau en ordre d'importance:<br />

l'inadéquation des systèmes, systèmes dégradés, le vandalisme, le manque de sensibilisation,<br />

le manque de l'appui du gouvernement <strong>et</strong> des investissements insuffisants.<br />

8. Les principales causes de l'insuffisance de la quantité d'eau ont été identifiées par ordre de<br />

priorité: système d’approvisionnement inadéquat, manque de volonté politique, le système<br />

d’approvisionnement dégradé, le vandalisme, manque de financement, de mauvais entr<strong>et</strong>ien<br />

<strong>et</strong> communautés non mobilisées.<br />

9. Les aquifères de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> sont notamment vulnérables à la pollution due à leur<br />

constitution, basaltiques très fissurés, les eaux de ruissellement s’infiltrent <strong>et</strong> circulent<br />

rapidement. Aussi la très forte pente du terrain perm<strong>et</strong> la rapide circulation des eaux<br />

souterraines.<br />

10. Les risques au niveau de la contamination chimique qu’on peut dire au niveau industriel sont<br />

limités ; mais il existe un risque réel de pollution par les pesticides agricoles.<br />

11. Le risque majeur pour l’eau à boire est la contamination bactériologique.<br />

12. Malgré que la forêt à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> ait une absorption annuelle trois fois plus que la<br />

production de E-CO2, comme un pays insulaire est aussi vulnérable aux impacts des<br />

altérations climatiques, résultant de l’augmentation au niveau mondial de CO 2 dans<br />

l’atmosphère.<br />

13. Du point de vue économique, les impacts négatifs du aux changements climatiques seront<br />

notés essentiellement dans la production énergétique, dans l’agriculture <strong>et</strong> dans la pêche. Par<br />

rapport à la santé les eff<strong>et</strong>s des changements climatiques peuvent provoquer plusieurs<br />

maladies.<br />

14. L’accès à l’eau potable est encore très bas.<br />

15. Plus de 86% de la population a l’accès à l'eau canalisée, soit 88% dans les zones urbaines <strong>et</strong><br />

83% dans les zones rurales<br />

16. Parmi les différentes sources d'eau potable, la fontaine publique est la plus utilisée, 61%,<br />

suivie par l'eau courante dans la cour (22%) <strong>et</strong>, finalement, l'eau courante dans l’habitation<br />

(3,5%)<br />

En dehors de la consommation humaine <strong>et</strong> environnementale, les ressources en eau sont<br />

particulièrement pertinentes pour l'agriculture <strong>et</strong> la production d'électricité<br />

17. La plupart d’infrastructures d'approvisionnement en eau pour les activités<br />

agricoles sont dans un état avancé de dégradation.<br />

46


18. De la totalité des ressources en eau existant au pays, 91,64% sont non utilisés. Seulement<br />

8,36% sont utilisés, répartis a l’agriculture (4,93%), énergie hydroélectrique (2,98%) <strong>et</strong><br />

approvisionnement publique (0.45%).<br />

19. L'eau potable est un besoin fondamental pour assurer une bonne santé. L'eau non potable est<br />

une source importante de maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde <strong>et</strong><br />

sistosomíase. L'eau potable peut également être polluée par des produits chimiques, les<br />

matières physiques <strong>et</strong> radiologiques qui sont nocifs pour la santé humaine.<br />

20. En plus des aspects de la santé, l'accès à l'eau potable est également une cause de<br />

préoccupation, car il peut être particulièrement important pour les femmes <strong>et</strong> les enfants,<br />

notamment dans les zones rurales où ces groupes de population sont obligées, dans la<br />

plupart des cas, à faire de longues distances en quête d'eau.<br />

21. Les problèmes de l’eau à <strong>Sao</strong> Tomé sont liés aussi à la sécheresse, aux inondations, au bas<br />

niveau phréatique : manque de système d’évacuation de l’eau pluviale <strong>et</strong> le traitement des<br />

eaux usées.<br />

22. L’état de mise en œuvre de la GIRE est encore embryonnaire, notant que l’Etat n’est pas<br />

capable de financer avec des fonds propres des nombreux proj<strong>et</strong>s déjà identifiés. Il est obligé<br />

de chercher les financements chez les bailleurs, ce qui entraîne une forte dépendance de<br />

l’extérieur.<br />

23. Le pays dispose d’importantes ressources en eau ; mais dans la plupart des cas, ces eaux sont<br />

sous utilisées <strong>et</strong> malgré les montants alloués au secteur, il ya une grande partie de la<br />

population qui n’a pas encore accès à l’eau potable<br />

24. Les performances financières du secteur de l’eau ne sont pas bonnes du fait que la seule<br />

Enterprise de gestion de l’eau, EMAE, a des problèmes financiers, matériels <strong>et</strong> humains.<br />

C<strong>et</strong>te faiblesse est encore liée à la pauvr<strong>et</strong>é de plus de 53% de la population qui évite de<br />

payer les tarifs mensuels d’eau ou bien utilise le vol d’eau dans le système de canalisation<br />

comme moyen d’avoir accès à c<strong>et</strong>te précieuse ressource.<br />

47


Partie II : Diagnostic du financement du secteur de l’eau<br />

Chapitre 3 : Analyse des ressources <strong>et</strong> besoins en financement des sous secteurs<br />

3.1 – L’eau domestique<br />

La population de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, principalement la population urbaine, est en grand partie<br />

alimentée par de l’eau provenant des systèmes organisés de captage (sources ou rivière), d’un<br />

réseau d’adduction, d’un réservoir, un réseau de distribution, avec ses composantes; distribution par<br />

branchements privés <strong>et</strong>/ou fontaines publiques. Il y a des systèmes y compris les stations de<br />

traitement des eaux de surface <strong>et</strong> de points de désinfection des sources d'eau. La population rurale<br />

ou semi rurale, qui se trouve au long des routes asphaltées ou qui se trouve un peu éloignée est<br />

desservie par des bornes fontaines. La plus part sont des réseaux ruraux autonomes <strong>et</strong> des p<strong>et</strong>ites<br />

sources protégées. Certaines ont un p<strong>et</strong>it réservoir.<br />

---<br />

Les systèmes d'adduction d'eau dans le milieu rural sont nombreux à cause de l’existence de<br />

plusieurs localités <strong>et</strong> roças dispersées.<br />

L'âge des systèmes d'eau dans le milieu rural dépasse en général les 50 ans. II s'agit donc de<br />

systèmes très âgés dont 1'eff<strong>et</strong> du temps est très visible. Il est en cours un programme de<br />

réhabilitations menées par des ONGs.<br />

L'alimentation en eau au milieu rural est assez élémentaire, comprenant le minimum nécessaire<br />

pour fournir de 1'eau potable aux habitations. La plupart des systèmes est d'un modèle standard qui<br />

consiste en : (a) un captage ; (b) une conduite d'adduction ; (c) un réservoir <strong>et</strong> (d) un réseau de<br />

distribution avec quelques homes fontaines, quelques lavabos <strong>et</strong> des branchements particuliers aux<br />

maisons. Ici, l'eau n'est pas soumise à aucun traitement<br />

La qualité de 1'eau fournie aux consommateurs du milieu rural est liée directement au type de<br />

captage <strong>et</strong> d'adduction. Où il existe des sources souterraines <strong>et</strong> des canalisations fermées, l’eau est<br />

très limpide. Par contre, les systèmes qui captent de 1'eau de surface 1'amènent aux habitations dans<br />

des canalisations ouvertes, la qualité n’ est pas bonne.<br />

En quantité aussi bien qu'en qualité, il y a des défaillances dans les systèmes d'alimentation dans le<br />

milieu rural. La saison sèche, les gaspillages aux bornes fontaines, <strong>et</strong> les fuites sont les raisons<br />

principales.<br />

Il ya des forages avec des pompes électriques, construit il y a quatre ans qui sont souvent hors<br />

service pour des problèmes, <strong>et</strong> de l’autre coté, a cause de la qualité de l'eau. Dans le milieu rural, il<br />

existe une gestion communautaire des ressources en eau.<br />

Une partie de la population rurale est également alimentée par les systèmes urbains lorsqu'ils<br />

traversent les localités. D’ici 2024, plus de 50% de la population rurale sera inclus dans les<br />

systèmes urbaines <strong>et</strong> une autre partie sera alimenté par des p<strong>et</strong>its systèmes d’ approvisionnement d’<br />

eau.<br />

Au pays, il existe 16 systèmes urbains, 15 à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> 1 à <strong>Principe</strong>, gérés par l’Entreprise d’Eau<br />

<strong>et</strong> Energie « EMAE », où seulement deux fonctionnent 24 heures/jour. Ces systèmes<br />

approvisionnent environ 83.513 personnes (voir tableaux N os 5 <strong>et</strong> 6 <strong>et</strong> Fig. Nº 4)<br />

Tableau Nº 5 - Pourcentage de la population desservis par système d’approvisionnement de l’EMAE par districts<br />

48


Districts<br />

Population<br />

par<br />

Districts<br />

(personnes)<br />

Population<br />

servis par<br />

EMAE<br />

Pourcentag<br />

e de<br />

population<br />

servis<br />

Avec traitement EMAE<br />

Population<br />

(personnes)<br />

Pourcentage de<br />

la population<br />

servis<br />

Sans Traitement EMAE<br />

Population<br />

(personnes)<br />

Pourcentage la<br />

population servis<br />

Água<br />

Grande<br />

51,886 51,545 99.3% 44,248 85.28% 7,297 14.06%<br />

Mézoxi 35,105 11,061 31.5% 4,035 11.49% 7,026 20.01%<br />

Cantagalo 13,258 6,542 49.3% 0 0% 6,542 49.34%<br />

Lobata 15,187 6,351 41.6% 6,315 41.58% 0 0%<br />

Lembá 10,696 3,965 37.1% 0 0% 3,965 37.07%<br />

Cauê 5,501 1,87 34.0% 1,87 33.99% 0 0%<br />

Pagué 5,966 2,215 37.1% 2,215 37.13% 0 0%<br />

Total pour<br />

137,599 83,513 60.7% 58,683 42.65% 24,83 18.05%<br />

le Pays<br />

Sources « EMAE , 2008<br />

Tableau Nº6 - Résumé du Pourcentage de la population desservis par système d’approvisionnement de l’EMAE<br />

Item Population servis (personnes) Pourcentage de la population servis<br />

Pourcentage de la population<br />

servis par EMAE<br />

Pourcentage par rapport a la<br />

population nationale<br />

population servis par l’EMAE 58,683 70.27% 42.65%<br />

- avec Traitement<br />

population servis par l’EMAE 24,83 29.73% 18.05%<br />

- sans Traitement<br />

Total de la population servis 83,513 100% 60.70%<br />

par l’EMAE<br />

Sources « EMAE, 2008 »<br />

Fig. Nº 4 - Localisation de systèmes d´approvisionnement d´eau sous la juridiction de l´ EMAE<br />

Source : Plan Directeur des ressources hydriques, 2007<br />

Il faut noter que les analyses de la qualité de l'eau sont réalisées ponctuellement <strong>et</strong> des 16 systèmes<br />

d'approvisionnement, seuls 8 ont un système de traitement d’eau. La situation des<br />

approvisionnements est aggravée par la capacité limitée de l'EMAE, (responsable de la gestion de<br />

16 systèmes) qui présente des difficultés évidentes dans la gestion <strong>et</strong> l'entr<strong>et</strong>ien des infrastructures<br />

en raison du manque de capacités techniques, financier <strong>et</strong> aggravée par l'état avancé de dégradation<br />

de ces stations en général <strong>et</strong> des systèmes en particulier. Au niveau rural, la politique de<br />

privatisation des terres n’a pas apporté de solutions pour l´exploitation <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ien des<br />

49


infrastructures collectives, l’Etat continue comme propriétaire qui ne dispose pas de moyens de les<br />

entr<strong>et</strong>enir. L’eau est gratuite <strong>et</strong> les initiatives communautaires sont limitées.<br />

La cause majeure de l'insuffisance de la quantité <strong>et</strong> de la qualité de l'eau est liée à la dégradation des<br />

systèmes d'approvisionnement en eau <strong>et</strong> son inadéquation à la demande.<br />

Le principe de la subvention des consommations pour des plus pauvres est maintenu à travers une<br />

tranche sociale pour ceux qui ont un branchement. Il est gratuit dans les bornes fontaines.<br />

Le recouvrement des coûts est assuré par deux systèmes tarifaires : les cotisations forfaitaires<br />

mensuelles <strong>et</strong> la vente de l’eau par m 3 au branchement particulier.<br />

Le plan directeur d’eau estime la demande d’eau domestique pour l’horizon 2040 de 37,510<br />

m 3 /jour pour une population totale de 243.412 habitants.<br />

Pour le District d’ Água Grande, la prévision d´ approvisionnement de 100% de la population (97.<br />

365), la demande sera de 21,421 m 3 /jour. Pour les autres villes <strong>et</strong> villages, pour 84.132 habitants la<br />

demande sera de 13,460 m 3 /jour. La population de la zone rurale (26.284) aura une demande de<br />

2,630 m 3 /jour<br />

La dotation par jour pour la zone urbaine dans le district d´Agua Grande est estimé en 220 l/p/j, <strong>et</strong><br />

pour les autres cités 160l/p/j <strong>et</strong> pour la zone rural 100l/p/j.<br />

Pour les activités industrielle <strong>et</strong> commerciale on estime 5,630 m 3 /jour, environ 15% de l’eau<br />

domestique (Tab. Nº 7).<br />

Tableau Nº 7 - Estimation de la demande d’eau par district en 2040<br />

District<br />

Population<br />

en 2040<br />

(habitant)<br />

Estimation<br />

population<br />

desserve<br />

(habitant)<br />

Demande Eau<br />

Domestique<br />

(m 3 /jour)<br />

Eau pour<br />

Industriel,<br />

commerciale <strong>et</strong><br />

autres demande<br />

(m 3 /jour)<br />

Eau pour la future<br />

zone de<br />

développement<br />

(m 3 /jour)<br />

Eau<br />

Sans<br />

utilisation<br />

spécifique<br />

(m 3 / jour)<br />

Total<br />

moyenne de<br />

la demande<br />

(m 3 / jour)<br />

Água 97,365 97,365 21,421 3,213 200 6,208 31,041<br />

Grande<br />

Lobata 26,775 20,669 3,250 488 1,800 1,385 6,923<br />

50


Mé Zóxi 68,155 52,616 7,738 1,163 - 2,228 11,141<br />

Cantagalo 19,473 14,415 1,920 288 - 552 2,760<br />

Lembá 17,039 12,200 1,834 275 4,000 1,526 7,631<br />

Caué 7,059 5,083 683 102 - 196 978<br />

Pagué 7,546 5,433 663 99 - 190 949<br />

Total 243,412 37,509 5,630 6,000 12,290 61,430<br />

Source- Plan Directeur des Ressources en eau- 2009<br />

3.2 – L’hydraulique agricole (irrigation)<br />

A l’époque coloniale l’irrigation des plantations a été faite par des canaux d’irrigation ou réservoirs<br />

de mise en charge des canalisations qu’était approvisionné par l’eau des rivières. Une manutention<br />

permanente été garantie, principalement dans la zona semi-aride.<br />

Aujourd’hui, la majorité de ces caniveaux sont détruits <strong>et</strong> son utilisation reste désorganisée.<br />

Situation constatée dans la décade des années 80 <strong>et</strong> 90, même après la construction de nouveaux<br />

systèmes.<br />

Au milieu des années 80 <strong>et</strong> 90, le pays a connu une énorme expansion des cultures alimentaires<br />

(Fig. Nº 5 <strong>et</strong> Tab. 8 <strong>et</strong> 9). Il at été construit à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> deux systèmes d’irrigation: Mesquita / Uba<br />

Cabra <strong>et</strong> Amparo II, avec l'appui financier du PNUD, le FIDA <strong>et</strong> la France.<br />

Le Pays s’organise pour la sécurité alimentaire <strong>et</strong> des actions ont été prises , pour la réhabilitation<br />

des systèmes d’irrigation à :<br />

• Pinheira I phase avec le financement de Taiwan<br />

• Bom Sucesso, Quinta das Flores, Saudade II phase avec le financement du Gouvernement<br />

• Pinheira II phase, Mesquita, Blu Blu, Praia Nazaré, Changra <strong>et</strong> Amparo II avec le<br />

financement de EU<br />

• Saudade I phase avec le financement du Nigeria<br />

• Quinta das Palmeiras, Rio Lima, Filipina, S. José avec le financement de FIDA;<br />

• Pinheira II, Água Sampaio, Monte Carmo avec le financement de UE en 2010<br />

De l’autre côté, il ya des terres ayant un potentiel énorme pour le développement de l'agriculture,<br />

mais la rar<strong>et</strong>é ou l'absence d'eau a freiné ce développement. Exemple concr<strong>et</strong> de Canavial, Fernão<br />

Dias, Praia das Conchas, entre autres localités. Il faut concevoir des études pour la création de<br />

nouveaux périmètres d’irrigation.<br />

Fig. Nº 5- Distribution des principales zones de plantation a <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

51


Source : Source- Plan Directeur des Ressources en eau- 2007<br />

Tableau Nº 8 - Besoin en eau pour l’irrigation<br />

Terres <strong>et</strong><br />

localisation<br />

Superficie<br />

(ha)<br />

Besoin d’’eau<br />

pour<br />

l’Irrigation<br />

Île de São<br />

Tomé<br />

l’intervalle de<br />

l’Irrigation<br />

(jour))<br />

(x10 m³/an)<br />

39,111 18.81 Huile de palme<br />

31<br />

Cacao 7<br />

Café 13<br />

Fruit & Végétal<br />

10<br />

Île de Príncipe 7,163 3.26 Fruit & Végétale<br />

7<br />

l’intervalle de<br />

l’Irrigation<br />

(mois)<br />

Jun.-Sep.<br />

Jun.-Sep.<br />

Jun.-Sep.<br />

Jun.-Sep.<br />

Jun.-Sep.<br />

Cacao 6 Jun.-Août.<br />

Total 46,274 22.07 _ _<br />

Source: Plan Directeur des Ressources en eau- 2007<br />

52


Tableau Nº 9 - Besoin en eau pour l’irrigation par zone<br />

Terres <strong>et</strong> localisation<br />

Île de São Tomé<br />

Île de Príncipe<br />

Superficie<br />

(ha)<br />

Besoin<br />

d’’eau pour<br />

l’Irrigation<br />

l’intervalle<br />

de<br />

l’Irrigation<br />

(jour))<br />

Duration<br />

d’arrosage<br />

(hr)<br />

(1) Área Sudoeste 7,362 3.76 7-31 36-153<br />

(2) Área este 11,536 5.68 7-31 36-153<br />

(3) Área Norte a 15,23 7.50 7-31 36-153<br />

(4) Área oeste 4,713 1.87 7 153<br />

(1) Área sud 302 0.14 7 117<br />

(2) Área nort 6,861 3.12 7 117-180<br />

Total area 46,274 22.07 6-31 36-180<br />

Source: Plan Directeur des Ressources en eau- 2007<br />

3.4 – L’eau pour les activités industrielles<br />

L’industrie à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est peu développée. Il s’agit des p<strong>et</strong>ites usines ; boulangeries,<br />

brasseries, savonneries, distilleries, usines de glaçon, abattoirs, usines de briques, qui normalement<br />

utilisent l’eau des réseaux publiques. La demande actuelle est limitée <strong>et</strong> la prévision pour le futur<br />

est de 15% de demande d’eau domestique.<br />

A <strong>Sao</strong> tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, il ya des grandes potentialités en eau souterraines <strong>et</strong> parfois, selon la région,<br />

elles présentent un grand indice de minéralisation <strong>et</strong> dans plus part de cas sont avec la présence de<br />

gaz constituant ce qu’on appelle l’eau minéral. Il existe probablement environ 12 sources d’eaux<br />

minérales en plusieurs localités du pays, selon un sondage réalisé en 1990/91. A la période<br />

coloniale, deux de ces sources on été utilisés pour embouteillage de l’eau minérale. Les usines<br />

FLÊBÊ a <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> TÉLÉLÉ a <strong>Principe</strong> on fonctionné même après l’indépendance en 1975,<br />

Il faut souligner qu’il existe l’intention de plusieurs entrepreneurs pour l’exploitation d’eau<br />

minérale a <strong>Sao</strong> Tomé, mais que ne sont pas encore concrétisés.<br />

Le tableau Nº 10 indique la situation des sources thermo -minérales <strong>et</strong> les valeurs ºC, ph <strong>et</strong> µs/cm<br />

mesurés a la place.<br />

Tableau Nº 10- Situation des sources thermo -minérales <strong>et</strong> les valeurs ºC, ph <strong>et</strong> µs/cm<br />

Échantillon Localités Gaz T. ºC ph µs/cm<br />

53


ST/F-1 Ville S.T'ome - eau m<strong>et</strong>h. non 23.1 6,81 67,7<br />

ST/F-2 Mesquila I intense 26.1 5.10 267<br />

ST/F-3 Mesquita II oui 27 5,45 218<br />

ST/F-4 Boa Entrada non 25.5 5.65 503<br />

ST/F-5 Pedra Maria intense 25,5 5,97 2410<br />

ST7F-6 Poto (prox. Pedra Maria) intense 24,4 4.77 155<br />

ST/F-7 Queluz intense 25.1 4.25 71.3<br />

ST/F-8 Nascente R. Manuel Jorge non 19,8 6,87 47.3<br />

ST7F-9 Caixao Grande - M. Male non 26,5 4,59 170,2<br />

ST/F-10 Palha I non 26.4 5,05 245<br />

ST/F-11 PalhaII non 26.5 5,25 183.5<br />

ST/F-12 Palha III non 26.9 5,46 163.6<br />

ST7F-13 Madre de Deus non 26.5 4,63 200<br />

ST/F-14 Milagrosa I intense 25.4 4.42 121<br />

ST/F-15 Milagrosa II léger 23,3 4,5 126<br />

Source: Note explicative de la carte géologique de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> a l’escale 1/25000, 2007<br />

Les entreprises industrielles a STP sont tous alimentés par la connexion au réseau d’adduction<br />

d´eau. Ainsi, la quantité <strong>et</strong> la qualité soient égales à celles d’approvisionnement à la population.<br />

En ce qui concerne l'eau minérale, qui a été déjà décrit, une fois que sa production a eu lieu<br />

seulement dans la période coloniale, il n'ya pas de statistiques sur sa production <strong>et</strong> sa<br />

consommation.<br />

Une demande d'autorisation a été sollicitée au gouvernement pour exploiter toutes les sources d'eau<br />

minérale déjà examinées à S. Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, environ 16.<br />

La captation d'eau serait faite à partir de forages dans chacun des sources, <strong>et</strong> devrait d'abord<br />

l’embouteillage de l'eau gaz- carbonique pour une production de 2.400 bouteilles par heure de 0,33<br />

<strong>et</strong> 1,50 LTS <strong>et</strong> dans l’avenir, une production de 7.500 bouteilles / heure, 0,50 de 1,50 litres. Devrait<br />

perm<strong>et</strong>tre d'atteindre une consommation par habitant à moyen terme de 40 litres/personne.<br />

3.5 - L’hydroélectricité (production énergétique)<br />

Comme c´était déjà décrit, il y a 4 stations hydroélectriques à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, 3 à S.Tomé,<br />

Contador, Guegue <strong>et</strong> Agostinho N<strong>et</strong>o <strong>et</strong> 1 à <strong>Principe</strong>, Papagaio. Agostinho N<strong>et</strong>o est la seule station<br />

privée. Les autres sont propriétés de l’Etat sous la juridiction de l’EMAE.<br />

54


Ces caractéristiques <strong>et</strong> localisations (tab. Nº 11 <strong>et</strong> Fig. Nº 6).<br />

Tableau Nº 11 - Caractéristiques <strong>et</strong> localisations des stations hydroélectriques à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

Ile <strong>et</strong> Nom de la station Rivier Localisation Capacité installée (KW)<br />

S. Tomé<br />

Contador Contador Ponta Figo 1,000×2<br />

Guégué Manuel Jorge Pinheira 320×1<br />

Agostinho N<strong>et</strong>o Do Ouro Agostinho N<strong>et</strong>o 37×1<br />

Príncipe<br />

Papagaio Papagaio Bela Vista 160×1<br />

Source : EMAE, 2009<br />

Figure Nº 6– Localisation des 4 stations hydraulique a <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

Source : Plan Directeur des Ressources en eau- 2009<br />

La production de l’énergie hydroélectrique a augmenté légèrement pendant les années passées. Le<br />

tableau Nº 12 présente c<strong>et</strong>te tendance <strong>et</strong> montre les données de la production totale d’énergie entre<br />

les années 2004-2007.<br />

Tableau Nº 12 – Production totale d’énergie entre les années 2004-2007.<br />

Itens/Annés 2004 2005 2006 2007<br />

Production en GWh 37,3 41,5 46,3 46,8<br />

Production 31,1 37,2 41 39,2<br />

Thermique en GWh<br />

55


Production<br />

Hydrique en GWh<br />

6,2 4,3 5,3 7,6<br />

Source : EMAE, 2008<br />

Actuellement, selon les données de l’entreprise EMAE, le ratio entre l’énergie hydraulique par<br />

rapport à thermique est de 20%. Le plan Directeur des ressources en eau considère que ce ratio aura<br />

une variation dans les années 2014 <strong>et</strong> 2019, de 25% à 40%. Donc, la demande pour ces années sera<br />

de 17, 6 MW à 28,2 MW en 2014 <strong>et</strong> 25,3 MW à 40,57 MW en 2019.<br />

3.8 – Les activités des sociétés d’exploitation de l’eau<br />

A <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, il existe une seule Enterprise dans le domaine de l’eau. EMAE est une<br />

entreprise publique responsable pour la gestion des ressources hydriques au pays. Le tableau Nº 13<br />

montre la distribution d´eau par m 3 pendant les années 2007 à 2009 <strong>et</strong> la variation en pourcentage<br />

entre les années 2008 <strong>et</strong> 2009.<br />

Tableau Nº 13 – Distribution d’eau par m 3 2007 2008 2009 08/09 (%)<br />

Production d’eau<br />

8.605.421 9.543.592 9.479.595 -0,67<br />

Source<br />

1.576.709 1.658.097 1.561.050 -5,85<br />

Superficie<br />

Total de la production (m 3 ) 10.182.130 11.201.689 11.040.644 -1,44<br />

Pertes (m 3 ) 3.878.335 5.016.128 5.211.908 3,90<br />

Distribution facturé 6.303.795 6.185.561 5.828.736 -5,77<br />

recouvrement 5.557.923 5.876.283 4.833.188 -17,75<br />

Ratios<br />

Distribution/Production<br />

Efficacité Technique (%)<br />

recouvrement /Facturation<br />

Efficacité Commercial(%)<br />

recouvrement /Production<br />

Efficacité combinée(%)<br />

Source: EMAE, 2009<br />

62 55 53 -4,39<br />

88 95 83 -12,72<br />

55 52 44 -16,55<br />

Par rapport aux tarifs d´eau appliqué par l’EMAE, on constat que pendant les années, il y a toujours<br />

la tendance d’augmentation dans toutes les catégories (Tab Nº 14)<br />

Tableau Nº 14 – Tarifs d’eau appliquée par EMAE (Dobras/m 3 )<br />

Tarif Tarifa Variation<br />

Catégorie de clients<br />

Août-06 Août-07<br />

Secteur domestique (Particulaire):<br />

56<br />

Tarif<br />

Oct.-07<br />

Variation<br />

% Montant<br />

1 er Groupe < = 10 m3/mois 2.598,31 3.897,47 50,00 3.897,47 0,00 0,00<br />

2 éme groupe > 10 m3/mois 2.925,00 4.387,50 50,00 4.387,50 0,00 0,00<br />

Secteur d’entreprises<br />

3.380,00 5.070,00 50,00 5.070,00 0,00 0,00<br />

(Industrie, Commerce, Services)<br />

Secteur de l’ Etat 4.095,00 5.070,00 23,81 6.830,00 34,71 1.760,00<br />

Ambassades <strong>et</strong> organisations<br />

internationaux<br />

Source: EMAE, 2009<br />

3.380,00 5.070,00 50,00 5.070,00 0,00 0,00


Les Arriérés de paiement entre le Trésor, EMAE <strong>et</strong> ENCO (Entreprise de Carburants <strong>et</strong> Oïl, le<br />

distributeur de carburant) ont été partiellement liquidés entre Janvier <strong>et</strong> Août 2009, lorsque le Trésor a<br />

réglé ses d<strong>et</strong>tes en cours avec EMAE. Un acompte sur la d<strong>et</strong>te a été faite vers la fin de 2008, lorsque<br />

le Trésor a versé Dbs. 85 milliards à EMAE. En Juin 2009, les agences gouvernementales avaient<br />

accumulé DBs. 20 milliards en nouveaux arriérés avec EMAE dans le cadre du système décentralisé<br />

de paiements pour l'énergie par les organismes gouvernementaux. Dans le même temps, ENCO doit<br />

Dbs. 37.5 milliards au Trésor, résultat des taxes sur les produits pétroliers. En Août, le Trésor a réglé<br />

ses arriérés avec EMAE, tandis qu’ENCO a versé un acompte mais ils devaient encore Dbs. 24.8<br />

milliards au Trésor.<br />

EMAE est maintenaient une entreprise déficitaire. Malgré les actualisations effectuées dans le cadre<br />

des tarifs d’eau <strong>et</strong> énergie, EMAE n’est pas en mesure de procéder la récupération des coûts.<br />

Plus de 35% de production de l’EMAE sont perdus à cause de la fragilité des réseaux de distribution,<br />

vol e gaspillage d’énergie. Les coûts journaliers liés á l’énergie sont plus de deux fois supérieurs au<br />

paiement des factures.<br />

Une partie des fonds provenant de rec<strong>et</strong>tes propres de l’EMAE va aux frais de fonctionnement <strong>et</strong><br />

une autre partie pour couvrir certains coûts d'investissement. Cependant, la plupart des coûts<br />

d'investissement de l’EMAE est pris en charge par l'Etat en particulier avec le soutien de l'aide<br />

extérieure sous forme de dons ou de prêts.<br />

Souvent, l'Etat doit à EMAE pour la consommation d'eau <strong>et</strong> d'énergie. En revanche, EMAE doit a<br />

ENCO, l'entreprise qui fournit le carburant, ce qui fait que plusieurs fois ENCO est obligée a<br />

suspendre la fourniture de carburant a EMAE. Parfois, EMAE a besoin de souscrire à des prêts<br />

bancaires à surmonter leurs difficultés. Par conséquent, à long terme, EMAE n'est pas rentable. Il ya<br />

donc une perspective en vue de sa privatisation.<br />

Avec la production d'énergie hydroélectrique, il aura la diminution des coûts de l’EMAE avec<br />

l'achat de carburant, de pièces que sont toujours en pagne, nouveau groupes électrogènes <strong>et</strong> la<br />

réduction de la pollution atmosphérique.<br />

3.9 – L’eau pour l’écosystème (l’environnement)<br />

Le rapport préliminaire de Plan National de l’aménagement Écologique du Territoire de <strong>Sao</strong> Tomé<br />

<strong>et</strong> <strong>Principe</strong> pense utiliser les bassins hydrographiques pour représenter les unités de planification. La<br />

carte hydrologique de <strong>Principe</strong> indique que tous les bassins avec une significative superficie<br />

forestière (supérieure a 40%) sont situés au sud de l'île.<br />

La sélection des bassins hydrographiques, tels que les zones de conservation primaires (OBO) <strong>et</strong> les<br />

bassins adjacents à ces zones comme tampon, démontre que le même principe peut être appliqué à<br />

l’ ile de <strong>Principe</strong>, mais basée sur le simple critère de la couverture forestière <strong>et</strong> de l'exclusion des<br />

critères de la pente <strong>et</strong> fertilité des sols, comme a <strong>Sao</strong> Tomé.<br />

Conclusions<br />

57


1. Les analyses de la qualité de l'eau sont réalisées ponctuellement <strong>et</strong> des 16 systèmes<br />

d'approvisionnement, seuls 8 ont un système de traitement d’eau.<br />

2. Au niveau rural, la politique de privatisation des terres n’a pas apporté de solutions pour<br />

l´exploitation <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ien des infrastructures collectives, l’Etat continue comme propriétaire<br />

qui ne dispose pas de moyens de les entr<strong>et</strong>enir. L’eau est gratuite <strong>et</strong> les initiatives<br />

communautaires sont limitées.<br />

3. La cause majeure de l'insuffisance de la quantité <strong>et</strong> de la qualité de l'eau est liée à la<br />

dégradation des systèmes d'approvisionnement en eau <strong>et</strong> son inadéquation à la demande.<br />

4. Le plan directeur d’eau estime la demande d’eau domestique pour l’horizon 2040 de 37,510<br />

m 3 /jour pour une population totale de 243.412 habitants.<br />

5. Pour le District d’ Água Grande, la prévision d´ approvisionnement de 100% de la<br />

population (97. 365), la demande sera de 21,421 m 3 /jour. Pour les autres villes <strong>et</strong> villages,<br />

pour 84.132 habitants la demande sera de 13,460 m 3 /jour. La population de la zone rurale<br />

(26.284) aura une demande de 2,630 m 3 /jour<br />

6. La dotation par jour pour la zone urbaine dans le district d´Agua Grande est estimé en 220<br />

l/p/j, <strong>et</strong> pour les autres cités 160l/p/j <strong>et</strong> pour la zone rural 100l/p/j.<br />

7. Pour les activités industrielle <strong>et</strong> commerciale on estime 5,630 m 3 /jour, environ 15% de l’eau<br />

domestique.<br />

8. Le Pays s’organise pour la sécurité alimentaire <strong>et</strong> des actions ont été prises <strong>et</strong> sont en<br />

cours, pour la réhabilitation des systèmes d’irrigation à plusieurs communautés.<br />

9. Il ya des terres ayant un potentiel énorme pour le développement de l'agriculture, mais la<br />

rar<strong>et</strong>é ou l'absence d'eau a freiné ce développement.<br />

10. L’industrie à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est peu développée.<br />

11. La demande actuelle de L’eau pour les activités industrielles est limitée <strong>et</strong> la prévision pour<br />

le futur est de 15% de demande d’eau domestique.<br />

12. La production de l’énergie hydroélectrique a augmenté légèrement pendant les années<br />

passées.<br />

13. Actuellement, le ratio entre l’énergie hydraulique par rapport à thermique est de 20%. Le<br />

plan Directeur des ressources en eau considère que ce ratio aura une variation dans les<br />

années 2014 <strong>et</strong> 2019, de 25% à 40%. Donc, la demande pour ces années sera de 17, 6 MW à<br />

28,2 MW en 2014 <strong>et</strong> 25,3 MW à 40,57 MW en 2019.<br />

14. A <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, il existe une seule Enterprise dans le domaine de l’eau. EMAE est<br />

une entreprise publique responsable pour la gestion des ressources hydriques au pays.<br />

15. Par rapport aux tarifs d´eau appliqué par l’EMAE, on constat que pendant les années, il y a<br />

toujours la tendance d’augmentation dans toutes les catégories de clients<br />

58


Chapitre 4 : Données globales sur le financement du secteur de l’eau<br />

4.1 – Donnés sur le financement de l’eau<br />

Le financement public du secteur de l’eau est très important, car on analyse son volume <strong>et</strong> son<br />

poids dans l’ensemble des ressources publiques, son importance par rapport aux allocations<br />

budgétaires des secteurs sociaux <strong>et</strong> la mise en œuvre des conventions internationales <strong>et</strong> les<br />

engagements régionaux <strong>et</strong> sous-régionaux des Chefs d’Etats <strong>et</strong> de Gouvernements africains.<br />

Pour l’analyse du financement du secteur de l’eau à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, on a utilisé les taux de<br />

change moyens suivants :<br />

2003 – 1 USD = 9.400 Dobras<br />

2004 – 1 USD = 9.400 Dobras<br />

2005 – 1 USD = 10.700 Dobras<br />

2006 – 1 USD = 11.800 Dobras<br />

2007 – 1 USD = 12.300 Dobras<br />

2008 – 1 USD = 12.500 Dobras<br />

Par rapport à la Programmation du Budg<strong>et</strong><br />

Entre 2003 e 2006, la programmation des dépenses de capital n´ont pas dépassé 17.236 millions de<br />

Dobras. En 2007, on constate une grande augmentation d’allocation des fonds, plus de 48.897<br />

million de Dobras (Fig. Nº 7).<br />

Source : OGE 2003 – 2009<br />

Dans le cadre des dépense de fonctionnement il y a eu toujours une augmentation de 150.648<br />

millions de Dobras en 2004 a 348.141 millions de Dobras (Fig. Nº 8).<br />

59


Source : OGE 2003 – 2009<br />

Pendant toute la période, les dépenses de fonctionnement représentent moins de 6% des dépenses de<br />

capital, ce qui démontre une grande préoccupation du gouvernement par rapport à la construction<br />

des infrastructures liées à l’eau (Fig. Nº 9)<br />

Source : OGE 2003 – 2009<br />

La Fig. Nº 10 démontre une forte dépendance du pays par rapport au financement externe.<br />

Seulement en 2006 les fonds propres ont représenté au moins 35%. En 2003, le gouvernement a<br />

programmé seulement 2,3% des dépenses totales.<br />

60


Source : OGE 2003 – 2009<br />

Par rapport à l´exécution du Budg<strong>et</strong><br />

De 2003 à 2004, il a eu une augmentation des dépenses de capital de 13.060 millions de Dobras à<br />

23.413 millions de Dobras. A partir de 2004, on constate une forte diminution d’exécution des<br />

dépenses du capital jusqu’a 2.853 millions de Dobras en 2006. C<strong>et</strong>te situation est le résultat de non<br />

accomplissement des promesses de la part de certains bailleurs (Fig. Nº 11).<br />

Source : OGE 2003 – 2009<br />

L’exécution des dépenses de fonctionnement a le même comportement par rapport à la<br />

programmation. Elle est passée de 101.263 millions de Dobras en 2003 à 225.532 millions de<br />

Dobras en 2008(Fig. Nº 12).<br />

61


Source : OGE 2003 – 2009<br />

Pendant toute la période, l’exécution des dépenses de fonctionnement représentent aussi moins de<br />

6% des dépenses de capital. En 2003 ces dépenses représentaient moins de 1% des dépenses de<br />

capital (Fig. Nº 13)<br />

Source : OGE 2003 – 2009<br />

De 2003 à 2005 le gouvernement a dépensé plus d’argent au secteur de l’eau par rapport aux<br />

montants programmés (de 136% en 2004 a 205% en 2003). A partir de 2006, on constate une<br />

baisse du taux d’exécution des proj<strong>et</strong>s d’investissements liés au secteur de l’eau (de 11% en 2007 a<br />

48% en 2006), (Fig. Nº 14).<br />

62


Source : OGE 2003 – 2009<br />

Pendant toute la période, l’exécution des dépenses de fonctionnement est inférieure à ceux<br />

programmés (environ 60%) (Fig. Nº 15). La faible collecte des rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> l’approbation tardive du<br />

budg<strong>et</strong> sont les principales causes de c<strong>et</strong>te baisse niveau d’exécution<br />

Source : OGE 2003 – 2009<br />

Par rapport aux dépenses totales, on trouve le même scenario des dépenses de capital.<br />

De 2003 à 2005 l’exécution a dépassé la programmation (de 133% en 2004 a 202% en 2003). A<br />

partir de 2006, on constate une baisse du taux d’exécution des proj<strong>et</strong>s d’investissements liés au<br />

secteur de l’eau (de 11% en 2007 a 46% en 2006), (Fig. Nº 16)<br />

63


Source : OGE 2003 – 2009<br />

La Fig. Nº 17 démontre une fois encore une forte dépendance du pays par rapport au financement<br />

externe (94% en 2005). A partir de 2007, on constate une amélioration de contribution du<br />

Gouvernement (48% en 2008). Les financements externes sont garantis pour les principaux<br />

bailleurs suivants :<br />

• Bilatéraux<br />

o Taiwan dans les domaines d’irrigation <strong>et</strong> Plan Directeur,<br />

o Portugal dans la réhabilitation des systèmes ruraux<br />

• Multilatéraux<br />

o BADEA dans la réhabilitation d’Agua Clara I e II, Neves <strong>et</strong> Amélioration du système<br />

de traitement avec la construction d’un laboratoire d’eau pour l’EMAE<br />

o UE dans la réhabilitation des systèmes de Vage Sun Pinho ; Réorganisation du<br />

secteur de l’eau <strong>et</strong> actualisation du Plan Directeur<br />

64


Source : OGE 2003 – 2009<br />

4.2 – Analyse de la contribution du budg<strong>et</strong> de l’Etat<br />

Pendant la période 2003 à 2005, l’exécution du budg<strong>et</strong> de l´état a rencontré une baisse de 2003<br />

(79,45%) à 2005 (43,24%). A partir de 2005 on constate une augmentation jusqu'à une exécution de<br />

77,35% en 2008 (Tableau Nº 15 <strong>et</strong> Fig. Nº 18).<br />

Ce niveau d’exécution se vérifie pour des situations suivantes :<br />

• Approbation tardive du Budg<strong>et</strong> d’état<br />

• Faible absorption des ressources au niveau nationale<br />

• Lenteur de certains bailleurs par rapport aux procédures d´appel d´offres <strong>et</strong> décaissement<br />

Tableau Nº 15- Programmation/Exécution du Budg<strong>et</strong> de l’État (Mil Dbs)<br />

Années 2003 2004 2005 2006 2007 2008<br />

Programmation 524.031.470 616.751.958 975.713.823 1.086.606.018 1.390.803.169 1.346.933.591<br />

Exécution 416.350.264 405.772.858 421.952.049 529.895.494 820.705.109 1.041.883.077<br />

Source : OGE 2003 – 2009<br />

65


Source : OGE 2003 – 2009<br />

Sur la période 2003 – 2008, le pourcentage du budg<strong>et</strong> programmé au niveau du secteur de l’eau par<br />

rapport à l’ensemble du budg<strong>et</strong> de l’état a varié de 0,46% en 2005 à 3,54% en 2007 (Fig. Nº 19).<br />

Source : OGE 2003 – 2009<br />

Sur la même période, le pourcentage du budg<strong>et</strong> exécuté au niveau du secteur de l’eau par rapport à<br />

l’ensemble du budg<strong>et</strong> de l’état a varié de 0,44% en 2008 à 5,79% en 2004 (Fig. Nº 20).<br />

66


Source : OGE 2003 – 2009<br />

Les Gaps dans le financement du secteur de l’eau par rapport aux engagements des<br />

gouvernements africains<br />

Selon la Déclaration d’Ethekwini <strong>et</strong> le plan d’action africain, les Ministres en charge d’hygiène <strong>et</strong><br />

salubrité devraient allouer des budg<strong>et</strong>s spécifiques aux programmes d’hygiène <strong>et</strong> salubrité. Ces<br />

dotations devraient représenter au moins 0.5 % <strong>et</strong> 1 % du PIB respectivement pour l’hygiène <strong>et</strong> la<br />

salubrité, <strong>et</strong> l’eau.<br />

Dans le cadre de programmation, on peut constater que seulement pendant les années 2005<br />

<strong>et</strong> 2006, le pourcentage du budg<strong>et</strong> alloué au secteur de l’eau était moins de 0,5% du PIB, soit 0,34%<br />

<strong>et</strong> 0,38% respectivement. Ce ratio a même dépassé 1% du PIB <strong>et</strong> en 2007 était plus de 2,4%(Fig. Nº<br />

21).<br />

67


Source : OGE 2003– 2009, INE, 2009<br />

A l’ égard de l’exécution, on p<strong>et</strong> constater que a partir de 2004, le pourcentage du budg<strong>et</strong> exécuté au<br />

niveau de ce secteur a connu une baisse dans la période de 2004 à 2005 de 2,13% à 0,4%<br />

respectivement. A partir de ce moment, ce ratio est en dessous de 0,5% comme accordé dans les<br />

engagements des gouvernements africains (Fig. 22).<br />

Source : OGE 2003 – 2009, INE-2009<br />

Comparaison avec les autres secteurs sociaux<br />

La Fig. Nº 23 démontre que les pourcentages du budg<strong>et</strong> alloué aux autres secteurs sociaux, comme<br />

Santé <strong>et</strong> éducation sont supérieurs à ceux du secteur de l’eau pendant toute la période. Le secteur de<br />

68


l’éducation a une budgétisation qui varie de 4,2% en 2003 à 8% en 2005 <strong>et</strong> 2006, respectivement.<br />

Par rapport au secteur de la santé, c<strong>et</strong>te proportion varie de 3,3% en 2005 <strong>et</strong> 2006 à 3,9% en 2003<br />

respectivement.<br />

Source : OGE 2003– 2009<br />

La Fig. Nº 24 démontre que les pourcentages du budg<strong>et</strong> exécuté au niveau des secteurs de la santé <strong>et</strong><br />

de l’éducation sont aussi supérieurs à ceux du secteur de l’eau pendant toute la période. Le secteur<br />

de l’éducation a une exécution qui varie de 5,6% en 2003 à 17,7% en 2005, respectivement. Par<br />

rapport au secteur de la santé, c<strong>et</strong>te proportion varie de 3,3% en 2003 à 7,6% en 2006<br />

respectivement.<br />

Source : OGE 2003– 2009<br />

Contribution des ONG’s<br />

69


A <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, il existe quelques ONG’s qui travaillent dans le domaine de l’eau <strong>et</strong><br />

assainissement, comme par exemple la Croix Rouge, Valle Flor, PAPAFPA, d’entre autres.<br />

A cause des difficultés, il a été possible d’avoir les données relatives à la programmation <strong>et</strong><br />

l’exécution d´approvisionnement de l’eau pendant les années 2007 à 2009 respectivement.<br />

En 2007, avec une programmation de 1.324 millions de Dobras, l’exécution est arrivée à 100%.<br />

Par rapport à 2008, avec une programmation de 1.828 millions de Dobras, l’exécution est arrivée<br />

seulement à 74,7%.<br />

Par rapport à 2009, avec une programmation de 2.550 millions de Dobras, l’exécution est arrivée<br />

seulement à 88,2%.<br />

Par rapport à l’irrigation, PAPAFPA a dépensé plus de 6.750 millions de Dobras pendant les années<br />

2008 à 2009, à travers le financement d’UE, FIDA, Taiwan <strong>et</strong> le Gouvernement.<br />

4.3 - Forces, faiblesses, opportunités <strong>et</strong> menaces du financement de l’eau<br />

Forces<br />

o Existence du Plan Directeur de l’eau avec un programme d’investissement<br />

o Existence de la volonté politique<br />

Faiblesses<br />

o La non prise en compte sur le plan politique de l’eau comme secteur stratégique du<br />

point de vue du développement économique <strong>et</strong> social ;<br />

o Le faible taux de réalisation du budg<strong>et</strong> d’investissement ;<br />

o Le non respect des engagements souscrits,<br />

o L’absence d’un mécanisme de coordination des interventions des partenaires au<br />

développement dans le secteur de l’eau.<br />

o la forte dépendance vis-à-vis des financements extérieurs ;<br />

o Insuffisances dans la mise en œuvre des procédures des bailleurs<br />

o Le Manque de planification des couts récurrents dans les budg<strong>et</strong>s annuels<br />

• Opportunités<br />

o L’intérêt des partenaires financiers extérieurs pour l’amélioration de l’accès à l’eau <strong>et</strong><br />

à l’assainissement ;<br />

o Contexte mondial (Objectifs du Millenium pour le Développement - OMD, agenda<br />

21, Convention Cadre des Nations Unis pour les Changements Climatiques -<br />

CCNUCC)<br />

• Menaces<br />

o Possibilité d’exploitation du pétrole<br />

o Les eff<strong>et</strong>s de la crise économique internationale<br />

4.4 – Propositions en vue d’améliorer le financement du secteur de l’eau<br />

70


améliorer la capacité d’absorption des financements alloués au secteur par la mise en<br />

cohérence des cycles techniques <strong>et</strong> budgétaire dans la mise en œuvre des programmes ;<br />

L’implication des acteurs compétents pour la mise en œuvre des programmes,<br />

Renforcement des capacités des acteurs publics en matière des marchés d’ingénierie <strong>et</strong> de<br />

la gestion des contrats<br />

Développer des mécanismes de financement endogènes <strong>et</strong> accroître l’enveloppe<br />

budgétaire allouée au secteur ;<br />

Développer un mécanisme de financement endogène à la région pour soutenir le secteur<br />

de l’eau<br />

Créer des institutions suivantes pour perm<strong>et</strong>tre une bonne gestion dans le secteur :<br />

o comités du bassin hydrographique, responsable de la gestion des bassins,<br />

contrôle de la quantité, le n<strong>et</strong>toyage des berges des rivières <strong>et</strong> la protection des<br />

sources.<br />

o Direction Générale de l’eau, chargée d'exécuter la politique nationale d’eau.<br />

o Cabin<strong>et</strong> de contrôle <strong>et</strong> de surveillance, responsable pour la création d’un système<br />

de contrôle <strong>et</strong> fiscalisation.<br />

o Cabin<strong>et</strong>s techniques de l’eau au niveau de la mairie au niveau des<br />

districts/régional capacités pour la mise en œuvre les responsabilités définies dans<br />

la législation en vigueur<br />

Inclure dans la stratégie participative pour l’eau <strong>et</strong> assainissement, des proj<strong>et</strong>s du secteur<br />

de l’eau identifiés dans le plan d’action aux changements climatiques pour <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong><br />

<strong>Principe</strong><br />

Conclusions<br />

1. Entre 2003 e 2006, la programmation des dépenses de capital n´ont pas dépassé 17.236<br />

millions de Dobras. En 2007, on constate une grande augmentation d’allocation des fonds,<br />

plus de 48.897 million de Dobras<br />

2. Dans le cadre des dépenses de fonctionnement il y a eu toujours une augmentation de<br />

150.648 millions de Dobras en 2004 à 348.141 millions de Dobras en 2007.<br />

3. Pendant toute la période, les dépenses de fonctionnement représentent moins de 6% des<br />

dépenses de capital, ce qui démontre une grande préoccupation du gouvernement par rapport<br />

à la construction des infrastructures liées à l’eau<br />

4. Il existe une forte dépendance du pays par rapport au financement externe. Seulement en<br />

2006 les fonds propres ont représenté au moins 35%. En 2003, le gouvernement a<br />

programmé seulement 2,3% des dépenses totales.<br />

5. De 2003 à 2004, il a eu une augmentation des dépenses de capital de 13.060 millions de<br />

Dobras à 23.413 millions de Dobras. A partir de 2004, on constate une forte diminution<br />

d’exécution des dépenses du capital jusqu’a 2.853 millions de Dobras en 2006. C<strong>et</strong>te<br />

71


situation est le résultat de non accomplissement des promesses de la part de certains<br />

bailleurs.<br />

6. L’exécution des dépenses de fonctionnement a le même comportement par rapport à la<br />

programmation. Elle est passée de 101.263 millions de Dobras en 2003 à 225.532 millions<br />

de Dobras en 2008.<br />

7. Pendant toute la période, l’exécution des dépenses de fonctionnement représentent aussi<br />

moins de 6% des dépenses de capital. En 2003 ces dépenses représentaient moins de 1% des<br />

dépenses de capital<br />

8. De 2003 à 2005 le gouvernement a dépensé plus d’argent au secteur de l’eau par rapport aux<br />

montants programmés (de 136% en 2004 a 205% en 2003). A partir de 2006, on constate<br />

une baisse du taux d’exécution des proj<strong>et</strong>s d’investissements liés au secteur de l’eau (de<br />

11% en 2007 a 48% en 2006).<br />

9. Pendant toute la période, l’exécution des dépenses de fonctionnement est inférieure à ceux<br />

programmés (environ 60%) . La faible collecte des rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> l’approbation tardive du<br />

budg<strong>et</strong> sont les principales causes de c<strong>et</strong>te baisse niveau d’exécution<br />

10. Par rapport aux dépenses totales, on trouve le même scenario des dépenses de capital.De<br />

2003 à 2005 l’exécution a dépassé la programmation (de 133% en 2004 a 202% en 2003). A<br />

partir de 2006, on constate une baisse du taux d’exécution des proj<strong>et</strong>s d’investissements liés<br />

au secteur de l’eau (de 11% en 2007 a 46% en 2006).<br />

11. Les financements externes sont garantis pour les principaux bailleurs Bilatéraux <strong>et</strong><br />

Multilatéraux suivants : Taiwan, Portugal, BADEA, <strong>et</strong> .UE.<br />

12. Pendant la période 2003 à 2007, l’exécution du budg<strong>et</strong> de l´état a rencontré une baisse de<br />

2003 (79,45%) à 2005 (43,24%). A partir de 2005 on constate une augmentation jusqu'à une<br />

exécution de 77,35% en 2008 (Fig. Nº 17).<br />

13. Le bas niveau d’exécution se vérifie pour des situations suivantes :a) Approbation tardive du<br />

Budg<strong>et</strong> d’état ; b) Faible absorption des ressources au niveau nationale ; c) Lenteur de<br />

certains bailleurs par rapport aux procédures d´appel d´offres <strong>et</strong> décaissement<br />

14. Sur la période 2003 – 2008, le pourcentage du budg<strong>et</strong> programmé au niveau du secteur de<br />

l’eau par rapport à l’ensemble du budg<strong>et</strong> de l’état a varié de 0,46% en 2005 à 3,53% en 2007<br />

15. Sur la même période, le pourcentage du budg<strong>et</strong> exécuté au niveau du secteur de l’eau par<br />

rapport à l’ensemble du budg<strong>et</strong> de l’état a varié de 0,44% en 2008 à 5,79% en 2004<br />

16. Dans le cadre de programmation, on peut constater que seulement pendant les années 2005<br />

<strong>et</strong> 2006, le pourcentage du budg<strong>et</strong> alloué au secteur de l’eau était moins de 0,5% du PIB, soit<br />

0,34% <strong>et</strong> 0,38% respectivement. Ce ratio a même dépassé 1% du PIB <strong>et</strong> en 2007 était plus<br />

de 2,4%.<br />

17. A l’ égard de l’exécution, on p<strong>et</strong> constater que a partir de 2004, le pourcentage du budg<strong>et</strong><br />

exécuté au niveau de ce secteur a connu une baisse dans la période de 2004 à 2005 de 2,13%<br />

à 0,4% respectivement. A partir de ce moment, ce ratio est en dessous de 0,5% comme<br />

accordé dans les engagements des gouvernements africains (Fig. 21).<br />

72


18. Les pourcentages du budg<strong>et</strong> alloué aux autres secteurs sociaux, comme Santé <strong>et</strong> éducation<br />

sont supérieurs à ceux du secteur de l’eau pendant toute la période. Le secteur de l’éducation<br />

a une budgétisation qui varie de 4,2% en 2003 à 8% en 2005 <strong>et</strong> 2006, respectivement. Par<br />

rapport au secteur de la santé, c<strong>et</strong>te proportion varie de 3,3% en 2005 <strong>et</strong> 2006 à 3,9% en<br />

2003 respectivement.<br />

19. Les pourcentages du budg<strong>et</strong> exécuté au niveau des secteurs de la santé <strong>et</strong> de l’éducation sont<br />

aussi supérieurs à ceux du secteur de l’eau pendant toute la période. Le secteur de<br />

l’éducation a une exécution qui varie de 5,6% en 2003 à 17,7% en 2005, respectivement. Par<br />

rapport au secteur de la santé, c<strong>et</strong>te proportion varie de 3,3% en 2003 à 7,6% en 2006<br />

respectivement.<br />

20. A <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, il existe quelques ONG’s qui travaillent dans le domaine de l’eau <strong>et</strong><br />

assainissement, comme par exemple la Croix Rouge, Valle Flor, PAPAFPA, d’entre autres.<br />

21. Les principales forces du secteur de l’eau a STP sont : a) Existence du Plan Directeur de<br />

l’eau avec un programme d’investissement ; b) Existence de la volonté politique<br />

22. Les principales faiblesses du secteur de l’eau a STP sont : a) La non prise en compte sur le<br />

plan politique de l’eau comme secteur stratégique du point de vue du développement<br />

économique <strong>et</strong> social ; b) Le faible taux de réalisation du budg<strong>et</strong> d’investissement ; c) Le<br />

non respect des engagements souscrits ; d) L’absence d’un mécanisme de coordination des<br />

interventions des partenaires au développement dans le secteur de l’eau ; e) la forte<br />

dépendance vis-à-vis des financements extérieurs ; f) Insuffisances dans la mise en œuvre<br />

des procédures des bailleurs ; g) Le Manque de planification des couts récurrents dans les<br />

budg<strong>et</strong>s annuels<br />

23. Les principales opportunités du secteur de l’eau a STP sont : a) L’intérêt des partenaires<br />

financiers extérieurs pour l’amélioration de l’accès à l’eau <strong>et</strong> à l’assainissement ; b)<br />

Contexte mondial (Objectifs du Millenium pour le Développement - OMD, agenda 21,<br />

Convention Cadre des Nations Unis pour les Changements Climatiques - CCNUCC)<br />

24. Les principales menaces du secteur de l’eau a STP sont : a) Possibilité d’exploitation du<br />

pétrole ; b) Les eff<strong>et</strong>s de la crise économique internationale<br />

25. Les principales Propositions en vue d’améliorer le financement du secteur de l’eau sont : a)<br />

améliorer la capacité d’absorption des financements alloués au secteur par la mise en<br />

cohérence des cycles techniques <strong>et</strong> budgétaire dans la mise en œuvre des programmes ; b)<br />

L’implication des acteurs compétents pour la mise en œuvre des programmes ; c)<br />

Renforcement des capacités des acteurs publics en matière des marchés d’ingénierie <strong>et</strong> de la<br />

gestion des contrats ; d) Développer des mécanismes de financement endogènes <strong>et</strong> accroître<br />

l’enveloppe budgétaire allouée au secteur ; e) Développer un mécanisme de financement<br />

endogène à la région pour soutenir le secteur de l’eau ; f) Créer des institutions pour<br />

perm<strong>et</strong>tre une bonne gestion dans le secteur :g) Inclure dans la stratégie participative pour<br />

73


l’eau <strong>et</strong> assainissement, des proj<strong>et</strong>s du secteur de l’eau identifiés dans le plan d’action aux<br />

changements climatiques pour <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

74


Partie III : Etude prospective sur le financement du secteur de l’eau<br />

Chapitre 5 : Besoins de financement prévisionnels du secteur de l’eau<br />

5.1 – Les besoins des prochaines années (2010-2015)<br />

Selon le plan général de développement des ressources en eau de la République Démocratique de<br />

<strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, au niveau d’approvisionnement en eau, à court terme, le pays a besoin de<br />

mobiliser environ 6.8 millions d’Euro. En ce qui concerne l’investissement á moyen terme, il faut<br />

un montant supérieur à 14.8 millions d’Euro pour réaliser les activités prévues dans ce document de<br />

politique (tableau Nº15).<br />

Concernant l’eau pour l’irrigation, à court terme, le pays a besoin de mobiliser environ 15.6<br />

millions d’Euro. En ce qui concerne l’investissement á moyen terme, il faut un montant supérieur à<br />

23,4 millions d’Euro pour réaliser les activités prévues dans ce document de politique (tableau<br />

Nº15)<br />

Par rapport a L’hydroélectricité (production énergétique), à court terme, le pays a besoin de mobiliser<br />

environ 4.2 millions d’Euro. En ce qui concerne l’investissement á moyen terme, il faut un montant<br />

supérieur à 6.8 millions d’Euro pour réaliser les activités prévues dans ce document de politique<br />

(tableau Nº16)<br />

Tableau Nº 16- Les besoins des prochaines années<br />

Années<br />

2010 2011 2012 2013 2014 2015 Total<br />

Approvisionnement en eau<br />

Court 1.880.000 2.200.000 1.750.000 970.000 - . 6.800.000<br />

terme Moyen 1.880.000 2.200.000 1.750.000 970.000 5.000.000 3.000.000 14.800.000<br />

terme Eau pour l’irrigation<br />

Court 3.900.000 3.900.000 3.900.000 3.900.000 - - 15.600.000<br />

terme Moyen 3.900.000 3.900.000 3.900.000 3.900.000 3.900.000 3.900.000 23.400.000<br />

terme L’hydroélectricité (production énergétique)<br />

Court 998.900 1.272.520 1.063.090 886.750 - - 4.221.260<br />

terme Moyen 998.900 1.272.520 1.063.090 886.750 886.750 1.712.000 6.820.010<br />

terme Source: Plan Directeur des Ressources en eau- 2009<br />

5.2 – Les objectifs stratégiques <strong>et</strong> les programmes prioritaires (2010 – 2015)<br />

La stratégie participative pour l’eau <strong>et</strong> assainissement de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> pour l’Horizon 2030<br />

est organisé en 4 grands axes :<br />

Politiques <strong>et</strong> institutions<br />

o Objective 1 - Doter le pays des instruments juridiques <strong>et</strong> légaux pour le secteur de<br />

l'eau <strong>et</strong> de l'assainissement.<br />

Stratégie 1 Définition <strong>et</strong> mise en œuvre de la politique nationale de l'eau <strong>et</strong><br />

l'assainissement, l'établissement de leurs instruments légaux <strong>et</strong> réglementaires<br />

afin d’assurer une gestion économiques, sociaux <strong>et</strong> écologiquement durable<br />

75


Stratégie 2 - Promotion de la décentralisation en définissant les fonctions du<br />

district dans le domaine de l’eau <strong>et</strong> assainissement, ainsi qu'un modèle de<br />

financement <strong>et</strong> de faisabilité<br />

o Objective 2 – Restructurer <strong>et</strong> renforcer le cadre institutionnel existant<br />

Stratégie 1 - Création <strong>et</strong> le renforcement des entités nécessaires pour la mise<br />

en œuvre de la politique du secteur, en leur offrant des ressources humaines,<br />

matérielles <strong>et</strong> financières essentielles<br />

Gestion Intégré des ressources hydriques<br />

o Objective 1 - Caractériser les ressources hydriques du pays<br />

Stratégie 1- Mise à jour du plan directeur du secteur <strong>et</strong> de créer des capacités<br />

au niveau national pour surveiller régulièrement les ressources hydriques<br />

o Objective 2 - Allouer <strong>et</strong> garantir l’eau de façon durable à tous les secteurs<br />

Stratégie 1 - Établir un modèle de gestion intégrée des ressources hydriques<br />

perm<strong>et</strong>tant assurer l’allocation d’eau en quantité <strong>et</strong> qualité nécessaires<br />

pour tous les besoins<br />

o Objective 3 - Veiller à l'équité <strong>et</strong> l'égalité entre les femmes <strong>et</strong> hommes à la gestion<br />

intégrée des ressources hydriques<br />

Stratégie 1 – Incorporation des questions de genre dans la gestion intégré des<br />

ressources hydriques<br />

Infrastructures<br />

o Objective 1 – Garantir l’accès d’eau pour tous les besoins<br />

Stratégie 1- Amélioration des infrastructures d'approvisionnement d’eau,<br />

selon les options techniques du plan directeur<br />

o Stratégie 2- Promotion du modèle de gestion de l'approvisionnement, conformément<br />

aux options définies par le plan directeur, en vue de leur rigoureuse implémentation<br />

o Objective 2 – Améliorer la qualité d’eau visant la réduction des maladies d’origine<br />

hydrique<br />

Stratégie 1- Introduction de systèmes de traitement de l'eau potable dans tous<br />

les systèmes d'approvisionnement, selon des options techniques du plan<br />

directeur.<br />

Stratégie 2 - Surveillance de la qualité d’eau pour la consommation, avec la<br />

participation de tous les intervenants (EMAE, Comités des districts <strong>et</strong> les<br />

ONG’s)<br />

o Objective 3 – Augmenter l’accès à l’assainissement de base<br />

Stratégie 1 – Construction <strong>et</strong>/ou réhabilitation des infrastructures<br />

d’assainissement de base, selon les options techniques du plan directeur<br />

Stratégie 2 – Coordination <strong>et</strong> surveillance des interventions des partenaires du<br />

secteur<br />

Stratégie 3 – Sensibilisation de la population pour les bonnes pratiques<br />

d’hygiène <strong>et</strong> assainissement <strong>et</strong> son impact sur la santé<br />

Éducation, capacitation <strong>et</strong> sensibilisation<br />

o Objective 1 – Garantir l’existence des capacités pour gérer les RH<br />

Stratégie 1 – Promotion de l’enseignement des thématiques de l’eau <strong>et</strong><br />

assainissement dans les écoles primaires <strong>et</strong> secondaires de façon à créer des<br />

connaissances de base <strong>et</strong> l’intérêt des jeunes pour l’importance du thème<br />

76


Stratégie 2- création des capacités au niveau national pour former <strong>et</strong> éduquer<br />

les cadres de façon à réduire la dépendance de l’extérieur <strong>et</strong> des proj<strong>et</strong>s<br />

occasionnels <strong>et</strong> non cordonnés<br />

Stratégie 3 – Renforcer des opportunités d’éducation <strong>et</strong> formation continue à<br />

l’extérieur de façon à perm<strong>et</strong>tre le contact avec les nouvelles techniques <strong>et</strong><br />

modèles.<br />

o Objective 2 – Garantir le changement de comportements de la population<br />

relativement à la gestion d’eau <strong>et</strong> assainissement<br />

Stratégie 1 – Promotion de la coordination au niveau nationale des initiatives<br />

d’information, communication <strong>et</strong> de sensibilisation de façon à améliorer la<br />

qualité des interventions <strong>et</strong> augmenter leur impact<br />

5.3 - Les financements acquis <strong>et</strong> mobilisables (2010 – 2015)<br />

Tableau Nº 17- Les financements acquis <strong>et</strong> mobilisables<br />

Titre Début/Fin Bailleurs Coût<br />

Réhabilitation des systèmes d’approvisionnement<br />

d’eau a Neves<br />

Approvisionnement d’eau a plusieurs localités 2010 - 2011<br />

Réhabilitation des systèmes d’approvisionnement<br />

d’eau a Vage Sun Pinho<br />

Construction <strong>et</strong> réhabilitation des systèmes d’irrigation<br />

aux plusieurs communautés<br />

2010 BADEA 5.000.000 USD<br />

Japon<br />

IPAD<br />

2.000.000.000 Dbs<br />

128.447 Euros<br />

2010 FED 2.000.000 Euros<br />

2010<br />

UE, Taiwan, Fida<br />

Gouv.<br />

Unicef<br />

850.000 Euros<br />

1.170.000.000 Dbs<br />

214.412.000 Dbs<br />

Formation en eau <strong>et</strong> assainissement 2010 Partenaire Régional de l´eau 9.000 Usd<br />

Renforcement de capacités dans la gestion de l’ eau a<br />

<strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

2010 Gouv. STP /Gouv. Baia (Ingá) 436.900 USD<br />

Unicef - 6.000 USD<br />

Gov. STP -75 000000 de<br />

Dbs<br />

2010 Unicef 214.412.000 Dbs<br />

Politique de l’eau (A Définir) UNICEF <strong>et</strong> Gouv.<br />

Traitement d’eau dans les systèmes de Malanza <strong>et</strong><br />

Porto Alegre<br />

Programme d’adaptation aux changements climatiques 2010-2015<br />

PNUD<br />

BM/GEF<br />

Outres<br />

PNUD- 2.750.000 euros;<br />

BM/GEF- 3.250.000 Euros;<br />

Outres - 2.635.000 Euros<br />

Promotion de l’assainissement <strong>et</strong> qualité d’ eau en tous<br />

2010-2011 AECID 238.000 Euros<br />

les districts<br />

Source : Stratégie participative de l’eau <strong>et</strong> assainissement a <strong>Sao</strong> tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, 2009<br />

5.4 – Conditions d’efficacité du financement du secteur de l’eau<br />

Pour atteindre l’efficacité du financement du secteur de l´eau, il faut :<br />

Bien connaître les procédures d’appel d’offres <strong>et</strong> de décaissement des bailleurs<br />

Une bonne coordination entre les bailleurs à travers le cabin<strong>et</strong> de gestion des aides<br />

Que les bailleurs aient une confiance au gouvernement en faisant les dépôts de fonds au<br />

trésor public, pour éviter des dépenses <strong>et</strong> duplication des interventions<br />

Respecter les politiques <strong>et</strong> programmes du secteur<br />

77


Conclusions<br />

1. Selon le plan général de développement des ressources en eau de la République<br />

Démocratique de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, au niveau d’approvisionnement en eau, à court<br />

terme, le pays a besoin de mobiliser environ 6.8 millions d’Euro. En ce qui concerne<br />

l’investissement á moyen terme, il faut un montant supérieur à 14.8 millions d’Euro pour<br />

réaliser les activités prévues dans ce document de politique .<br />

2. Concernant l’eau pour l’irrigation, à court terme, le pays a besoin de mobiliser environ 15.6<br />

millions d’Euro. En ce qui concerne l’investissement á moyen terme, il faut un montant<br />

supérieur à 23,4 millions d’Euro pour réaliser les activités prévues dans ce document de<br />

politique.<br />

3. Par rapport a L’hydroélectricité (production énergétique), à court terme, le pays a besoin de<br />

mobiliser environ 4.2 millions d’Euro. En ce qui concerne l’investissement á moyen terme,<br />

il faut un montant supérieur à 6.8 millions d’Euro pour réaliser les activités prévues dans ce<br />

document de politique.<br />

4. La stratégie participative pour l’eau <strong>et</strong> assainissement de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> pour<br />

l’Horizon 2030 est organisé en 4 grands axes (Politiques <strong>et</strong> institutions, Gestion Intégré des<br />

ressources hydriques, Infrastructures <strong>et</strong> Éducation, capacitation <strong>et</strong> sensibilisation) suivi des<br />

objectives, stratégies <strong>et</strong> actions.<br />

5. Pour atteindre l’efficacité du financement du secteur de l´eau, il faut : a) Bien connaître les<br />

procédures d’appel d’offres <strong>et</strong> de décaissement des bailleurs ; b) Une bonne coordination<br />

entre les bailleurs à travers le cabin<strong>et</strong> de gestion des aides ; c) Que les bailleurs aient une<br />

confiance au gouvernement en faisant les dépôts de fonds au trésor public, pour éviter des<br />

dépenses <strong>et</strong> duplication des interventions ; d) Respecter les politiques <strong>et</strong> programmes du<br />

secteur<br />

78


Chapitre 6 : Financement régional du secteur de l’eau<br />

6.1 – Eléments d’une stratégie régionale de financement du secteur de l’eau dans la région<br />

Comme toutes les autres stratégies, les éléments de la stratégie régionale de financement du<br />

secteur de l’eau dans la région doit suivre les politiques des pays membres <strong>et</strong> doit respecter<br />

les aspects suivants :<br />

Analyse de la situation du secteur<br />

Évaluation des besoins<br />

Identification des problèmes essentiels<br />

Sélection des priorités<br />

Formulation des solutions possibles<br />

Allocation budgétaire<br />

Élaboration du système de Suivi <strong>et</strong> Evaluation<br />

6.2 – La faisabilité technique du FORSEAU<br />

Le FORSEAU devra avoir un comité technique très fort avec une structure de coordination<br />

de la gestion des ressources en eau au sein de l’organisation régionale liée à la<br />

problématique de l’eau.<br />

Ce comité sera composé par les représentants des pays membres <strong>et</strong> les principaux<br />

contributeurs<br />

6.3 – L’acceptabilité politique <strong>et</strong> administrative du FORSEAU<br />

Le FORSEAU est le résultat de plusieurs conventions, accords, <strong>et</strong> engagements des chefs<br />

d’Etat <strong>et</strong> de Gouvernement au niveau régional <strong>et</strong> international<br />

Dans ce cadre, il sera lié aux politiques <strong>et</strong> procédures des pays membres. C<strong>et</strong>te coordination<br />

se pose aussi au niveau des bailleurs<br />

6.4 – La faisabilité juridique du FORSEAU<br />

Du point de vue juridique, il faut que le principe de la création du FORSEAU respecte la<br />

législation des pays membres pour faciliter la mise en œuvre des activités liées à la GIRE<br />

6.5 – L’organisation <strong>et</strong> fonctionnement du FORSEAU<br />

Conclusions<br />

L’Administration du FORSEAU sera composée par différents organes de gestion pour<br />

faciliter la mise en œuvre de ces activités (Conseil d´administration, conseil de directions,<br />

directions <strong>et</strong> départements divers)<br />

Ces organes seront dotés de termes de références bien spécifiques <strong>et</strong> adoptés par les pays<br />

membres.<br />

79


Comme toutes les autres stratégies, les éléments de la stratégie régionale de financement du<br />

secteur de l’eau dans la région doit suivre les politiques des pays membres <strong>et</strong> doit respecter<br />

les aspects liés dés l’analyse de la situation du secteur jusqu’ a l’élaboration du système de<br />

Suivi <strong>et</strong> Evaluation<br />

Le FORSEAU devra avoir un comité technique très fort avec une structure de coordination<br />

de la gestion des ressources en eau au sein de l’organisation régionale liée à la<br />

problématique de l’eau.<br />

Le FORSEAU sera lié aux politiques <strong>et</strong> procédures des pays membres. C<strong>et</strong>te coordination se<br />

pose aussi au niveau des bailleurs<br />

Du point de vue juridique, il faut que le principe de la création du FORSEAU respecte la<br />

législation des pays membres pour faciliter la mise en œuvre des activités liées à la GIRE<br />

L’Administration du FORSEAU sera composée par différents organes de gestion pour<br />

faciliter la mise en œuvre de ces activités (Conseil d´administration, conseil de directions,<br />

directions <strong>et</strong> départements divers)<br />

80


Conclusions générales<br />

Chapitre 1 : Les politiques de développement du pays <strong>et</strong> la problématique de l’eau<br />

1. Avec un produit intérieur brut par habitant de 1149 US$ en 2008, la République de São<br />

Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est un pays encore pauvre.<br />

2. São Tomé <strong>et</strong> Príncipe pourrait être à la veille de connaître un changement majeur dans<br />

son économie avec la production de pétrole offshore qui devra commencer en 2013.<br />

3. L’accord avec Portugal pour soutenir la parité entre le Dobras à l'euro peut relancer<br />

l’économie saotoméenne<br />

4. Les principaux secteurs d’activité sont : Commerce (23%), Transport <strong>et</strong> Communication<br />

(13%), Agriculture, Production animale (12%) <strong>et</strong> Activités financières (10%)<br />

5. En absence d’un plan national de développement, le DSRP est considéré comme un<br />

instrument fondamental de développement à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>.<br />

6. Plusieurs de documents de politiques à São Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> prennent en compte la<br />

problématique de l’eau<br />

7. Il n’y a pas une politique nationale pour l'eau <strong>et</strong> l'assainissement ou à gérer les<br />

ressources en eau en<br />

8. général, qui est une des faiblesses structurelles majeures du secteur ;<br />

9. Il ya seulement un ensemble limité de la législation dispersée avec un impact dans le<br />

domaine ;<br />

10. L’actualisation du Plan directeur perm<strong>et</strong>tra l’améliorer la quantité <strong>et</strong> la qualité d’eau à la<br />

population <strong>et</strong> augmenter l’accès de la population à ces ressources.<br />

11. Malgré l’état embryonnaire de la GIRE à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, quelques actions on été<br />

déjà réalisées telles que : a) Création du partenariat national de l’eau ; b) Réalisation<br />

d’un atelier de lancement du dialogue sur la GIRE.<br />

12. Malgré la disponibilité des données sur plusieurs études déjà réalisés, le secteur ne<br />

dispose pas encore d’un système d’information pour la gestion du secteur de l’eau.<br />

13. Le pays dispose de ressources humaines insuffisants en termes de quantité <strong>et</strong> qualité<br />

pour répondre a tous les défis du secteur<br />

14. Le gouvernement à travers l’actualisation <strong>et</strong> la mise en œuvre du plan directeur de l’eau<br />

peut atteindre les recommandations des engagements internationaux,<br />

15. Selon le 2éme rapport sur les OMD, réalisé en 2008, il y a la possibilité de réduire à<br />

moitié jusqu’ en 2015 la proportion de la population qui n´a pas accès de façon durable à<br />

l’eau potable <strong>et</strong> à l’assainissement.<br />

16. Les principales Forces du cadre institutionnel de gestion de l’eau sont : a) Existence des<br />

institutions liées à la gestion de l’eau ; b) Existence du Plan Directeur de l’eau ; c)<br />

Existence d’une stratégie Participative de l’eau <strong>et</strong> assainissement de <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong><br />

<strong>Principe</strong> pour 2030 ; d) Existence de techniciens qualifiés dans le domaine de l’eau.<br />

17. Les principales Faiblesses du cadre institutionnel de gestion de l’eau sont : a) Manque<br />

d’une politique nationale de l'eau <strong>et</strong> la réglementation, couvrant toute la gamme de<br />

81


gestion des ressources en eau, ainsi que les questions liées à l'assainissement ; b) Aucune<br />

définition dans le détail du modèle de gestion des ressources hydriques ; c) Nombre de<br />

cadres limité ; d) Manque de personnel qualifié ; e) Manque de modernisation du<br />

secteur ; f) Absence de législation ; g) Manque de ressources financières <strong>et</strong> la capacité de<br />

gestion ; g) Systèmes anciens <strong>et</strong> en mauvais état ; h) Manque de connaissances<br />

techniques ; i) Manque d’un laboratoire de contrôle de qualité d'eau au niveau de district<br />

conformément à la loi ; j) Faible participation des citoyens dans les travaux d'entr<strong>et</strong>ien ;<br />

k) Faiblesse de l’EMAE dans la gestion de l’eau ; l) Les ressources en eau ont été<br />

toujours gérées par des approches sectorielles, ce qui amène à une exploitation<br />

désorganisée <strong>et</strong> individualiste, par des institutions limitées en ressources humaines <strong>et</strong><br />

technologiques.<br />

Chapitre 2 - Les enjeux majeurs dans le secteur de l’eau<br />

1. Le volume total annuel des écoulements à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est estimé à 2,1 millions de<br />

m 3 d'eau par km 2 , soit l'équivalent de 13.057m 3 , montant annuel par habitant, quantité<br />

supérieure à la moyenne dans les autres régions du monde<br />

2. Le pays dispose d’un important potentiel en ressources hydriques qui est toutefois mal<br />

connu <strong>et</strong> peut utilisé. On estime que seulement 8,36% du volume total de l’eau existant sont<br />

utilisés.<br />

3. La distribution spatiale des rivières est cependant inégale. Qu'il suffise de dire que plus de<br />

60% de la rivière est située dans le sud-ouest <strong>et</strong> au sud des îles. La raison est l'accroissement<br />

des précipitations dans ces Zones.<br />

4. Le pays n'a pas la capacité interne d'assurer une utilisation <strong>et</strong> une gestion efficace <strong>et</strong> durable<br />

des ressources en eau.<br />

5. La répartition des ressources est encore déficitaire en particulier en ce qui concerne<br />

l´approvisionnement à domicile.<br />

6. Malgré l’inexistence d’une surveillance continue de la qualité des ressources hydriques, des<br />

données ponctuelles démontrent des focus de contamination de l'eau des rivières <strong>et</strong> des<br />

sources d'approvisionnement de la population, résultant du manque d'infrastructures<br />

d'assainissement <strong>et</strong> l'utilisation de produits chimiques agricoles.<br />

7. Les principales causes de la mauvaise qualité de l'eau en ordre d'importance:<br />

l'inadéquation des systèmes, systèmes dégradés, le vandalisme, le manque de sensibilisation,<br />

le manque de l'appui du gouvernement <strong>et</strong> des investissements insuffisants.<br />

8. Les principales causes de l'insuffisance de la quantité d'eau ont été identifiées par ordre de<br />

priorité: système d’approvisionnement inadéquat, manque de volonté politique, le système<br />

d’approvisionnement dégradé, le vandalisme, manque de financement, de mauvais entr<strong>et</strong>ien<br />

<strong>et</strong> communautés non mobilisées.<br />

9. Les aquifères de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> sont notamment vulnérables à la pollution due à leur<br />

constitution, basaltiques très fissurés, les eaux de ruissellement s’infiltrent <strong>et</strong> circulent<br />

rapidement. Aussi la très forte pente du terrain perm<strong>et</strong> la rapide circulation des eaux<br />

souterraines.<br />

82


10. Les risques au niveau de la contamination chimique qu’on peut dire au niveau industriel sont<br />

limités ; mais il existe un risque réel de pollution par les pesticides agricoles.<br />

11. Le risque majeur pour l’eau à boire est la contamination bactériologique.<br />

12. Malgré que la forêt à <strong>Sao</strong> <strong>Tome</strong> <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> ait une absorption annuelle trois fois plus que la<br />

production de E-CO2, comme un pays insulaire est aussi vulnérable aux impacts des<br />

altérations climatiques, résultant de l’augmentation au niveau mondial de CO 2 dans<br />

l’atmosphère.<br />

13. Du point de vue économique, les impacts négatifs du aux changements climatiques seront<br />

notés essentiellement dans la production énergétique, dans l’agriculture <strong>et</strong> dans la pêche. Par<br />

rapport à la santé les eff<strong>et</strong>s des changements climatiques peuvent provoquer plusieurs<br />

maladies.<br />

14. L’accès à l’eau potable est encore très bas.<br />

15. Plus de 86% de la population a l’accès à l'eau canalisée, soit 88% dans les zones urbaines <strong>et</strong><br />

83% dans les zones rurales<br />

a. Parmi les différentes sources d'eau potable, la fontaine publique est la plus utilisée,<br />

61%, suivie par l'eau courante dans la cour (22%) <strong>et</strong>, finalement, l'eau courante dans<br />

l’habitation (3,5%)<br />

En dehors de la consommation humaine <strong>et</strong> environnementale, les ressources en eau<br />

sont<br />

particulièrement pertinentes pour l'agriculture <strong>et</strong> la production d'électricité<br />

16. La plupart d’infrastructures d'approvisionnement en eau pour les activités<br />

agricoles sont dans un état avancé de dégradation.<br />

17. De la totalité des ressources en eau existant au pays, 91,64% sont non utilisés. Seulement<br />

8,36% sont utilisés, répartis a l’agriculture (4,93%), énergie hydroélectrique´(2,98%) <strong>et</strong><br />

approvisionnement publique (0.45%).<br />

18. L'eau potable est un besoin fondamental pour assurer une bonne santé. L'eau non potable est<br />

une source importante de maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde <strong>et</strong><br />

sistosomíase. L'eau potable peut également être polluée par des produits chimiques, les<br />

matières physiques <strong>et</strong> radiologiques qui sont nocifs pour la santé humaine.<br />

19. En plus des aspects de la santé, l'accès à l'eau potable est également une cause de<br />

préoccupation, car il peut être particulièrement important pour les femmes <strong>et</strong> les enfants,<br />

notamment dans les zones rurales où ces groupes de population sont obligées, dans la<br />

plupart des cas, à faire de longues distances en quête d'eau.<br />

20. Les problèmes de l’eau à <strong>Sao</strong> Tomé sont liés aussi à la sécheresse, aux inondations, au bas<br />

niveau phréatique : manque de système d’évacuation de l’eau pluviale <strong>et</strong> le traitement des<br />

eaux usées.<br />

21. L’état de mise en œuvre de la GIRE est encore embryonnaire, notant que que l’Etat n’est pas<br />

capable de financer avec des fonds propres des nombreux proj<strong>et</strong>s déjà identifiés. Il est obligé<br />

83


de chercher les financements chez les bailleurs, ce qui entraîne une forte dépendance de<br />

l’extérieur.<br />

22. Le pays dispose d’importantes ressources en eau ; mais dans la plupart des cas, ces eaux sont<br />

sous utilisées <strong>et</strong> malgré les montants alloués au secteur, il ya une grande partie de la<br />

population qui n’a pas encore accès à l’eau potable<br />

23. Les performances financières du secteur de l’eau ne sont pas bonnes du fait que la seule<br />

Enterprise de gestion de l’eau, EMAE, a des problèmes financiers, matériels <strong>et</strong> humains.<br />

C<strong>et</strong>te faiblesse est encore liée à la pauvr<strong>et</strong>é de plus de 53% de la population qui évite de<br />

payer les tarifs mensuels d’eau ou bien utilise le vol d’eau dans le système de canalisation<br />

comme moyen d’avoir accès à c<strong>et</strong>te précieuse ressource.<br />

Chapitre 3 : Analyse des ressources <strong>et</strong> besoins en financement des sous secteurs<br />

1. Les analyses de la qualité de l'eau sont réalisées ponctuellement <strong>et</strong> des 16 systèmes<br />

d'approvisionnement, seuls 8 ont un système de traitement d’eau.<br />

2. Au niveau rural, la politique de privatisation des terres n’a pas apporté de solutions pour<br />

l´exploitation <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ien des infrastructures collectives, l’Etat continue comme propriétaire<br />

qui ne dispose pas de moyens de les entr<strong>et</strong>enir. L’eau est gratuite <strong>et</strong> les initiatives<br />

communautaires sont limitées.<br />

3. La cause majeure de l'insuffisance de la quantité <strong>et</strong> de la qualité de l'eau est liée à la<br />

dégradation des systèmes d'approvisionnement en eau <strong>et</strong> son inadéquation à la demande.<br />

4. Le plan directeur d’eau estime la demande d’eau domestique pour l’horizon 2040 de 37,510<br />

m 3 /jour pour une population totale de 243.412 habitants.<br />

5. Pour le District d’ Água Grande, la prévision d´ approvisionnement de 100% de la<br />

population (97. 365), la demande sera de 21,421 m 3 /jour. Pour les autres villes <strong>et</strong> villages,<br />

pour 84.132 habitants la demande sera de 13,460 m 3 /jour. La population de la zone rurale<br />

(26.284) aura une demande de 2,630 m 3 /jour<br />

6. La dotation par jour pour la zone urbaine dans le district d´Agua Grande est estimé en 220<br />

l/p/j, <strong>et</strong> pour les autres cités 160l/p/j <strong>et</strong> pour la zone rural 100l/p/j.<br />

7. Pour les activités industrielle <strong>et</strong> commerciale on estime 5,630 m 3 /jour, environ 15% de l’eau<br />

domestique.<br />

8. Le Pays s’organise pour la sécurité alimentaire <strong>et</strong> des actions ont été prises <strong>et</strong> sont en<br />

cours, pour la réhabilitation des systèmes d’irrigation à plusieurs communautés.<br />

9. Il ya des terres ayant un potentiel énorme pour le développement de l'agriculture, mais la<br />

rar<strong>et</strong>é ou l'absence d'eau a freiné ce développement.<br />

10. L’industrie à <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> est peu développée.<br />

11. La demande actuelle de L’eau pour les activités industrielles est limitée <strong>et</strong> la prévision<br />

pour le futur est de 15% de demande d’eau domestique.<br />

12. La production de l’énergie hydroélectrique a augmenté légèrement pendant les années<br />

passées.<br />

84


13. Actuellement, le ratio entre l’énergie hydraulique par rapport à thermique est de 20%. Le<br />

plan Directeur des ressources en eau considère que ce ratio aura une variation dans les<br />

années 2014 <strong>et</strong> 2019, de 25% à 40%. Donc, la demande pour ces années sera de 17, 6 MW à<br />

28,2 MW en 2014 <strong>et</strong> 25,3 MW à 40,57 MW en 2019.<br />

14. A <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, il existe une seule Enterprise dans le domaine de l’eau. EMAE est<br />

une entreprise publique responsable pour la gestion des ressources hydriques au pays.<br />

15. Par rapport aux tarifs d´eau appliqué par l’EMAE, on constat que pendant les années, il y a<br />

toujours la tendance d’augmentation dans toutes les catégories de clients<br />

Chapitre 4 : Données globales sur le financement du secteur de l’eau<br />

1. Entre 2003 e 2006, la programmation des dépenses de capital n´ont pas dépassé 17.236<br />

millions de Dobras. En 2007, on constate une grande augmentation d’allocation des fonds,<br />

plus de 48.897 million de Dobras<br />

2. Dans le cadre des dépenses de fonctionnement il y a eu toujours une augmentation de<br />

150.648 millions de Dobras en 2004 à 348.141 millions de Dobras en 2007.<br />

3. Pendant toute la période, les dépenses de fonctionnement représentent moins de 6% des<br />

dépenses de capital, ce qui démontre une grande préoccupation du gouvernement par rapport<br />

à la construction des infrastructures liées à l’eau<br />

4. Il existe une forte dépendance du pays par rapport au financement externe. Seulement en<br />

2006 les fonds propres ont représenté au moins 35%. En 2003, le gouvernement a<br />

programmé seulement 2,3% des dépenses totales.<br />

5. De 2003 à 2004, il a eu une augmentation des dépenses de capital de 13.060 millions de<br />

Dobras à 23.413 millions de Dobras. A partir de 2004, on constate une forte diminution<br />

d’exécution des dépenses du capital jusqu’a 2.853 millions de Dobras en 2006. C<strong>et</strong>te<br />

situation est le résultat de non accomplissement des promesses de la part de certains<br />

bailleurs.<br />

6. L’exécution des dépenses de fonctionnement a le même comportement par rapport à la<br />

programmation. Elle est passée de 101.263 millions de Dobras en 2003 à 225.532 millions<br />

de Dobras en 2008.<br />

7. Pendant toute la période, l’exécution des dépenses de fonctionnement représentent aussi<br />

moins de 6% des dépenses de capital. En 2003 ces dépenses représentaient moins de 1% des<br />

dépenses de capital<br />

8. De 2003 à 2005 le gouvernement a dépensé plus d’argent au secteur de l’eau par rapport aux<br />

montants programmés (de 136% en 2004 a 205% en 2003). A partir de 2006, on constate<br />

une baisse du taux d’exécution des proj<strong>et</strong>s d’investissements liés au secteur de l’eau (de<br />

11% en 2007 a 48% en 2006).<br />

9. Pendant toute la période, l’exécution des dépenses de fonctionnement est inférieure à ceux<br />

programmés (environ 60%) . La faible collecte des rec<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> l’approbation tardive du<br />

budg<strong>et</strong> sont les principales causes de c<strong>et</strong>te baisse niveau d’exécution<br />

10. Par rapport aux dépenses totales, on trouve le même scenario des dépenses de capital.De<br />

2003 à 2005 l’exécution a dépassé la programmation (de 133% en 2004 a 202% en 2003). A<br />

85


partir de 2006, on constate une baisse du taux d’exécution des proj<strong>et</strong>s d’investissements liés<br />

au secteur de l’eau (de 11% en 2007 a 46% en 2006).<br />

11. Les financements externes sont garantis pour les principaux bailleurs Bilatéraux <strong>et</strong><br />

Multilatéraux suivants : Taiwan, Portugal, BADEA, <strong>et</strong> .UE.<br />

12. Pendant la période 2003 à 2005, l’exécution du budg<strong>et</strong> de l´état a rencontré une baisse de<br />

2003 (79,45%) à 2005 (43,24%). A partir de 2005 on constate une augmentation jusqu'à une<br />

exécution de 77,35% en 2008).<br />

13. Le bas niveau d’exécution se vérifie pour des situations suivantes :a) Approbation tardive du<br />

Budg<strong>et</strong> d’état ; b) Faible absorption des ressources au niveau nationale ; c) Lenteur de<br />

certains bailleurs par rapport aux procédures d´appel d´offres <strong>et</strong> décaissement<br />

14. Sur la période 2003 – 2008, le pourcentage du budg<strong>et</strong> programmé au niveau du secteur de<br />

l’eau par rapport à l’ensemble du budg<strong>et</strong> de l’état a varié de 0,46% en 2005 à 3,54% en 2007<br />

15. Sur la même période, le pourcentage du budg<strong>et</strong> exécuté au niveau du secteur de l’eau par<br />

rapport à l’ensemble du budg<strong>et</strong> de l’état a varié de 0,44% en 2008 à 5,79% en 2004<br />

16. Dans le cadre de programmation, on peut constater que seulement pendant les années 2005<br />

<strong>et</strong> 2006, le pourcentage du budg<strong>et</strong> alloué au secteur de l’eau était moins de 0,5% du PIB, soit<br />

0,34% <strong>et</strong> 0,38% respectivement. Ce ratio a même dépassé 1% du PIB <strong>et</strong> en 2007 était plus<br />

de 2,4%.<br />

17. A l’ égard de l’exécution, on p<strong>et</strong> constater que a partir de 2004, le pourcentage du budg<strong>et</strong><br />

exécuté au niveau de ce secteur a connu une baisse dans la période de 2004 à 2005 de 2,13%<br />

à 0,4% respectivement. A partir de ce moment, ce ratio est en dessous de 0,5% comme<br />

accordé dans les engagements des gouvernements africains (Fig. 21).<br />

18. Les pourcentages du budg<strong>et</strong> alloué aux autres secteurs sociaux, comme Santé <strong>et</strong> éducation<br />

sont supérieurs à ceux du secteur de l’eau pendant toute la période. Le secteur de l’éducation<br />

a une budgétisation qui varie de 4,2% en 2003 à 8% en 2005 <strong>et</strong> 2006, respectivement. Par<br />

rapport au secteur de la santé, c<strong>et</strong>te proportion varie de 3,3% en 2005 <strong>et</strong> 2006 à 3,9% en<br />

2003 respectivement.<br />

19. Les pourcentages du budg<strong>et</strong> exécuté au niveau des secteurs de la santé <strong>et</strong> de l’éducation sont<br />

aussi supérieurs à ceux du secteur de l’eau pendant toute la période. Le secteur de<br />

l’éducation a une exécution qui varie de 5,6% en 2003 à 17,7% en 2005, respectivement. Par<br />

rapport au secteur de la santé, c<strong>et</strong>te proportion varie de 3,3% en 2003 à 7,6% en 2006<br />

respectivement.<br />

20. A <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, il existe quelques ONG’s qui travaillent dans le domaine de l’eau <strong>et</strong><br />

assainissement, comme par exemple la Croix Rouge, Valle Flor, PAPAFPA, d’entre autres.<br />

21. Les principales forces du secteur de l’eau a STP sont : a) Existence du Plan Directeur de<br />

l’eau avec un programme d’investissement ; b) Existence de la volonté politique<br />

86


22. Les principales faiblesses du secteur de l’eau a STP sont : a) La non prise en compte sur le<br />

plan politique de l’eau comme secteur stratégique du point de vue du développement<br />

économique <strong>et</strong> social ; b) Le faible taux de réalisation du budg<strong>et</strong> d’investissement ; c) Le<br />

non respect des engagements souscrits ; d) L’absence d’un mécanisme de coordination des<br />

interventions des partenaires au développement dans le secteur de l’eau ; e) la forte<br />

dépendance vis-à-vis des financements extérieurs ; f) Insuffisances dans la mise en œuvre<br />

des procédures des bailleurs ; g) Le Manque de planification des couts récurrents dans les<br />

budg<strong>et</strong>s annuels<br />

23. Les principales opportunités du secteur de l’eau a STP sont : a) L’intérêt des partenaires<br />

financiers extérieurs pour l’amélioration de l’accès à l’eau <strong>et</strong> à l’assainissement ; b)<br />

Contexte mondial (Objectifs du Millenium pour le Développement - OMD, agenda 21,<br />

Convention Cadre des Nations Unis pour les Changements Climatiques - CCNUCC)<br />

24. Les principales menaces du secteur de l’eau a STP sont : a) Possibilité d’exploitation du<br />

pétrole ; b) Les eff<strong>et</strong>s de la crise économique internationale<br />

25. Les principales Propositions en vue d’améliorer le financement du secteur de l’eau sont : a)<br />

améliorer la capacité d’absorption des financements alloués au secteur par la mise en<br />

cohérence des cycles techniques <strong>et</strong> budgétaire dans la mise en œuvre des programmes ; b)<br />

L’implication des acteurs compétents pour la mise en œuvre des programmes ; c)<br />

Renforcement des capacités des acteurs publics en matière des marchés d’ingénierie <strong>et</strong> de la<br />

gestion des contrats ; d) Développer des mécanismes de financement endogènes <strong>et</strong> accroître<br />

l’enveloppe budgétaire allouée au secteur ; e) Développer un mécanisme de financement<br />

endogène à la région pour soutenir le secteur de l’eau ; f) Créer des institutions pour<br />

perm<strong>et</strong>tre une bonne gestion dans le secteur :g) Inclure dans la stratégie participative pour<br />

l’eau <strong>et</strong> assainissement, des proj<strong>et</strong>s du secteur de l’eau identifiés dans le plan d’action aux<br />

changements climatiques pour <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong><br />

Chapitre 5 : Besoins de financement prévisionnels du secteur de l’eau<br />

1. Selon le plan général de développement des ressources en eau de la République<br />

Démocratique de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong>, au niveau d’approvisionnement en eau, à court<br />

terme, le pays a besoin de mobiliser environ 6.8 millions d’Euro. En ce qui concerne<br />

l’investissement á moyen terme, il faut un montant supérieur à 14.8 millions d’Euro pour<br />

réaliser les activités prévues dans ce document de politique.<br />

2. Concernant l’eau pour l’irrigation, à court terme, le pays a besoin de mobiliser environ<br />

15.6 millions d’Euro. En ce qui concerne l’investissement á moyen terme, il faut un<br />

montant supérieur à 23,4 millions d’Euro pour réaliser les activités prévues dans ce<br />

document de politique.<br />

87


3. Par rapport a L’hydroélectricité (production énergétique), à court terme, le pays a besoin de<br />

mobiliser environ 4.2 millions d’Euro. En ce qui concerne l’investissement á moyen<br />

terme, il faut un montant supérieur à 6.8 millions d’Euro pour réaliser les activités<br />

prévues dans ce document de politique.<br />

4. La stratégie participative pour l’eau <strong>et</strong> assainissement de <strong>Sao</strong> Tomé <strong>et</strong> <strong>Principe</strong> pour<br />

l’Horizon 2030 est organisé en 4 grands axes (Politiques <strong>et</strong> institutions, Gestion Intégré<br />

des ressources hydriques, Infrastructures <strong>et</strong> Éducation, capacitation <strong>et</strong> sensibilisation)<br />

suivi des objectives, stratégies <strong>et</strong> actions.<br />

5. Pour atteindre l’efficacité du financement du secteur de l´eau, il faut : a) Bien connaître<br />

les procédures d’appel d’offres <strong>et</strong> de décaissement des bailleurs ; b) Une bonne<br />

coordination entre les bailleurs à travers le cabin<strong>et</strong> de gestion des aides ; c) Que les<br />

bailleurs aient une confiance au gouvernement en faisant les dépôts de fonds au trésor<br />

public, pour éviter des dépenses <strong>et</strong> duplication des interventions ; d) Respecter les<br />

politiques <strong>et</strong> programmes du secteur<br />

Chapitre 6 : Financement régional du secteur de l’eau<br />

1. Comme toutes les autres stratégies, les éléments de la stratégie régionale de financement du<br />

secteur de l’eau dans la région doit suivre les politiques des pays membres <strong>et</strong> doit respecter<br />

les aspects liés dés l’analyse de la situation du secteur jusqu’ a l’élaboration du système de<br />

Suivi <strong>et</strong> Evaluation<br />

2. Le FORSEAU devra avoir un comité technique très fort avec une structure de coordination<br />

de la gestion des ressources en eau au sein de l’organisation régionale liée à la<br />

problématique de l’eau.<br />

3. Le FORSEAU sera lié aux politiques <strong>et</strong> procédures des pays membres. C<strong>et</strong>te coordination se<br />

pose aussi au niveau des bailleurs<br />

4. Du point de vue juridique, il faut que le principe de la création du FORSEAU respecte la<br />

législation des pays membres pour faciliter la mise en œuvre des activités liées à la GIRE<br />

5. L’Administration du FORSEAU sera composée par différents organes de gestion pour<br />

faciliter la mise en œuvre de ces activités (Conseil d´administration, conseil de directions,<br />

directions <strong>et</strong> départements divers)<br />

88


Annexes<br />

90


1.Réferences<br />

1 DRNE, 2009, Estratégia participativa para a água e saneamento de São Tomé e <strong>Principe</strong> para<br />

2030<br />

2 DRNE,2009, Plano Geral de Desenvolvimento de recurso de água da República<br />

Democrática de São Tomé e Príncipe<br />

3 José Munhã, Rita Caldeira, José Madeira, João Mota, Rui Afonso, Carta geológica de São<br />

Tomé e príncipe na escala 1/25000, Lisboa,2007<br />

4 José Munhã, Rita Caldeira, José Madeira, João Mota, Rui Afonso, Nota explicativa da carta<br />

geológica de São Tomé e príncipe na escala 1/25000, Lisboa,2007<br />

5 MADRP, 2006, Carta actualizada de política agrícola, desenvolvimento rural e pescas<br />

6 MEC, 2006, Estratégia para educação e formação<br />

7 MIRNA, 1996, Plano Nacional de desenvolvimento durável<br />

8 MIRNA, 2007, Plan national d’adaptation aux changements climatiques<br />

9 MIRNA, 2009, Plano Nacional de ordenamento Ecológico do Território de São Tomé <strong>et</strong><br />

Príncipe<br />

10 Mott MacDonald International, BCEOM e SOGREAH,1992, Avaliação Hidrológica do Sub-<br />

Saara Africano Países da África Ocidental<br />

11 MPF, 2002, Estratégia Nacional para a redução da pobreza<br />

12 MPF, 2003 a 2009, Orçamento Geral do Estado<br />

13 MPF, 2005, Programa de acções prioritárias<br />

14 MPF, 2005, QUIBB<br />

15 MPF, 2006 a 2009, Grandes Opções do Plano<br />

16 MPF, 2006 a 2009, Programa do Governo<br />

17 MPF, 2006, MICS III<br />

18 MPF, Estudo Nacional de Perspectiva ao Longo Prazo,1999<br />

19 MS, 1999, Plan national de développement sanitaire<br />

20 PNUD, 2008, 2º Relatório dos Objectivos do Desenvolvimento do Milénio<br />

91


2. Liste de personnes rencontrées<br />

Arl<strong>et</strong>e Rosa<br />

Elísio Vaz<br />

Genésio da Mata<br />

Genoveva Costa<br />

Hilário Garrido<br />

João Lima<br />

José Cardoso Cassandra<br />

José Menezes<br />

Laura Valverde<br />

Ligia Barros<br />

Manuel Filipe Moniz<br />

Paulo Neves<br />

Rodrigo Cassandra<br />

Tiago Ângelo Rosamonte<br />

Timóteo Costa<br />

Wagner Fernandes<br />

Direction de l’élevage du Ministère de l’Agriculture<br />

PAPAFPA<br />

Directeur du Budg<strong>et</strong><br />

Administration de l’EMAE<br />

Project Santé pour tous<br />

Direction du Plan a EMAE<br />

Président du RAP<br />

Direction du Plan du Ministère de l’Agriculture<br />

Croix Rouge<br />

Directrice de DRNE<br />

Directeur du Plan<br />

Secrétaire générale de la Croix Rouge<br />

Directeur de l’EMAE à RAP<br />

Secrétaire régional des infrastructures a RAP<br />

Directeur de l’eau a EMAE<br />

Direction du Budg<strong>et</strong><br />

92


3 - Engagements des Chefs d’Etat visant à accélérer la réalisation des objectifs dans le<br />

secteur de l’eau <strong>et</strong> d’hygiène au Somm<strong>et</strong> de l’Union africaine à Sharm El Sheikh<br />

Les Chefs d’Etat reconnaissent ce qui suit :<br />

La nécessité d’accroître le financement des infrastructures dans le secteur de l’eau <strong>et</strong><br />

équipements sanitaires, de renforcer la conservation des ressources en eau <strong>et</strong> sa<br />

distribution équitable, de palier l’absence d’installations sanitaires, de rompre le silence<br />

sur l’hygiène <strong>et</strong> la salubrité, de s’adapter aux changements climatiques, d’intégrer la<br />

gestion des eaux de surfaces <strong>et</strong> des nappes phréatiques nationales <strong>et</strong> transfrontalières,<br />

d’investir dans la communication, le partage des connaissances, le contrôle, la mise sur<br />

pied des institutions ainsi que le renforcement des capacités ;<br />

La nécessité impérieuse de renforcer les infrastructures dans le secteur de l’eau <strong>et</strong> les<br />

installations sanitaires, de créer des structures afin de fournir quantitativement <strong>et</strong><br />

qualitativement tout type de service de manière suffisante <strong>et</strong> durable, d’assurer un<br />

niveau de protection acceptable contre les risques de maladies hydriques <strong>et</strong> l’impact<br />

des changements climatiques considérés comme éléments fondamentaux pour le<br />

développement socio économique <strong>et</strong> la santé publique en Afrique ;<br />

Le travail fait par le Conseil africain des ministres en charge de l’eau à travers ses<br />

actions pour la gestion durable <strong>et</strong> intégrée des ressources en eau, sa politique<br />

d’orientation pour la coordination de la gestion des ressources en eau, ses initiatives<br />

sur l’approvisionnement en eau potable <strong>et</strong> l’aménagement des structures sanitaires, ainsi<br />

que les mécanismes de financement mis en place pour ces initiatives ;<br />

Engagements<br />

Les Chefs d’Etat s’engagent à :<br />

M<strong>et</strong>tre sur pied <strong>et</strong>/ou actualiser les politiques de gestion des ressources en eau, des<br />

cadres réglementaires, des programmes <strong>et</strong> préparer des plans d’actions <strong>et</strong> stratégies<br />

nationaux pour atteindre les objectifs de développement du millénaire en matière<br />

d’eau <strong>et</strong> d’ hygiène au cours des sept (07) prochaines années ;<br />

Créer un cadre propre à faciliter la concrétisation des engagements des autorités<br />

locales <strong>et</strong> du secteur privé ;<br />

Assurer une utilisation équitable <strong>et</strong> durable des ressources en eau, promouvoir la<br />

notion de gestion intégrée <strong>et</strong> l’exploration des ressources en eau nationales <strong>et</strong><br />

partagées en Afrique ;<br />

Accroître de manière significative les ressources financières internes consacrées<br />

à l’organisation des activités visant à renforcer la gestion des ressources en eau<br />

<strong>et</strong> l’installation des équipements sanitaires au plan national <strong>et</strong> régional, <strong>et</strong>, inviter<br />

les ministres en charge de l’eau <strong>et</strong> les ministres des finances à m<strong>et</strong>tre sur pied des<br />

plans d’investissement adaptés ;<br />

Elaborer des plans financiers au niveau local, explorer des marchés pour les<br />

investissements dans les secteurs de l’eau <strong>et</strong> les équipements sanitaires ;<br />

Pousser davantage les donateurs à renforcer leur appui <strong>et</strong> faire appel à d’autres<br />

sources de financement concernant les initiatives sur l’eau <strong>et</strong> les installations<br />

sanitaires, notamment les proj<strong>et</strong>s au plan national <strong>et</strong> les initiatives rurales sur l’eau<br />

<strong>et</strong> l’hygiène, le Programme eau <strong>et</strong> villes africaines <strong>et</strong> le mécanisme de préparation<br />

des proj<strong>et</strong>s d’infrastructure du NEPAD comme convenu dans le cadre des Initiatives<br />

du G8 sur l’eau <strong>et</strong> l’hygiène ;<br />

93


Promouvoir des programmes qui prennent en considération le rôle <strong>et</strong> les intérêts<br />

des jeunes <strong>et</strong> des femmes surtout que ce sont les segments les plus exposées à la<br />

mauvaise qualité de l’eau <strong>et</strong> des équipements sanitaires ;<br />

Inviter les ministres africains en charge de l’eau <strong>et</strong> des finances en collaboration<br />

avec la Banque africaine de développement <strong>et</strong> les partenaires de développement à<br />

organiser une réunion des ministres en charge de l’eau <strong>et</strong> des finances dans<br />

l’optique d’adopter des politiques de financement qui conviennent.<br />

94


4 - La Déclaration d’Ethekwini <strong>et</strong> le plan d’action africain<br />

Les Ministres en charge d’hygiène <strong>et</strong> salubrité reconnaissent ce qui suit :<br />

Environ 1 million d’Africains meurent chaque année de maladies liées à l’hygiène, à la<br />

salubrité, <strong>et</strong> à l’eau. Par conséquent, l’amélioration de l’hygiène réduit les cas de<br />

maladies <strong>et</strong> renforce le développement familial <strong>et</strong> économique au plan national ;<br />

L’accès permanent aux installations sanitaires constitue l’un des objectifs de<br />

développement du millénaire, <strong>et</strong> nombre de gouvernements se sont fixé leurs propres<br />

objectifs pour l’hygiène <strong>et</strong> la salubrité.<br />

ENGAGEMENTS<br />

Ils prennent donc l’engagement :<br />

D’allouer des budg<strong>et</strong>s spécifiques aux programmes d’hygiène <strong>et</strong> salubrité. Ils estiment<br />

que ces dotations devraient représenter au moins 0.5 % du PIB pour l’hygiène <strong>et</strong> la<br />

salubrité ;<br />

Que les acteurs régionaux <strong>et</strong> nationaux devraient tirer partie des opportunités qu’offre<br />

2008, l’Année internationale d’hygiène décrétée par les Nations unies afin d’évaluer<br />

les efforts entrepris dans ce domaine ;<br />

D’inviter davantage les banques de développement, les organismes d’aide extérieurs <strong>et</strong><br />

le secteur privé à renforcer leur appui <strong>et</strong> leurs efforts de manière à fournir une aide<br />

financière <strong>et</strong> une assistance technique pour la promotion de l’hygiène <strong>et</strong> salubrité, <strong>et</strong><br />

partant, améliorer la coordination de l’aide en Afrique.<br />

95


5 - Déclaration des Ministres à Tunis sur le renforcement de la qualité de l’eau pour le<br />

développement socio économique de l’Afrique<br />

Au cours de c<strong>et</strong>te réunion, les Ministres en charge de l’eau ont accueilli avec beaucoup d’intérêt<br />

l’aide <strong>et</strong> la solidarité internationale, sans oublier le Conseil africain des ministres en charge de<br />

l’eau <strong>et</strong> L’Afrique, à faire face aux difficultés rencontrées dans le secteur de l’eau <strong>et</strong> d’hygiène.<br />

Ils ont également invité les gouvernements, les organisations nationales <strong>et</strong> régionales, la<br />

communauté internationale <strong>et</strong> les partenaires au développement à étendre leur contribution<br />

matérielle considérable <strong>et</strong> tangible sur les actions énumérées ci – dessous ayant un eff<strong>et</strong> immédiat<br />

sur la satisfaction des besoins vitaux de l’Afrique. Ce sont :<br />

a) La plateforme infrastructurelle pour la sécurité de l’eau<br />

(1) réunir des fonds pour réaliser les infrastructures nécessaires dans le secteur de l’eau<br />

afin de lutter contre la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> atteindre la croissance économique requise <strong>et</strong> le<br />

bien être social ;<br />

(2) faciliter la construction des infrastructures transfrontalières ;<br />

(3) élaborer des plans <strong>et</strong> stratégies au plan national pour la sécurité de l’eau ;<br />

(4) Enrichir la base de données des informations <strong>et</strong> des connaissances <strong>et</strong> la capacité<br />

de contrôle<br />

b) Réalisation des objectifs de développement du millénaire dans le secteur de l’eau <strong>et</strong><br />

l’hygiène<br />

(1) faire bon usage des ressources existantes <strong>et</strong> mobiliser les ressources financières<br />

<strong>et</strong> techniques à partir des secteurs public <strong>et</strong> privé, des utilisateurs, pour<br />

l’aménagement des infrastructures dans le secteur de l’eau <strong>et</strong> l’hygiène <strong>et</strong> le<br />

renforcement des capacités institutionnelles, techniques <strong>et</strong> managériales à tous<br />

les niveaux ;<br />

(2) Accorder la priorité <strong>et</strong> augmenter les dépenses relatives à l’eau <strong>et</strong> à<br />

l’hygiène dans les budg<strong>et</strong>s nationaux ;<br />

(3) Accroître systématiquement les ressources allouées aux autorités locales<br />

pour la réalisation des proj<strong>et</strong>s sur l’eau <strong>et</strong> l’hygiène ;<br />

(4) Concevoir des méthodes de contrôle <strong>et</strong> d’évaluation appropriées pour<br />

l’approvisionnement en eau <strong>et</strong> l’accès aux installations sanitaires au niveau<br />

local, national, régional <strong>et</strong> au niveau du bassin.<br />

c) Financement des infrastructures pour avoir une eau saine<br />

(1) placer les r<strong>et</strong>ombées des équipements d’utilisation de l’eau <strong>et</strong> les installations<br />

sanitaires au centre des plans de financement des ministères ;<br />

(2) dynamiser l’utilisation d’eau <strong>et</strong> des équipements sanitaires dans les plans de<br />

développement nationaux <strong>et</strong> les dépenses publiques ; <strong>et</strong> consacrer une plus grande<br />

partie de l’aide multilatérale aux infrastructures ;<br />

(3) Que les rapports des ministres en charge de l’eau sur les financements<br />

correspondent aux impacts socio économiques escomptés ;<br />

96


(4) Répertorier les financements pour s’assurer de la circulation plus crédible <strong>et</strong> plus<br />

soutenue des fonds <strong>et</strong> appuyer les stratégies <strong>et</strong> actions sectorielles dans le<br />

domaine des eaux destinées à l’agriculture ;<br />

(5) Renforcer les capacités institutionnelles <strong>et</strong> humaines à tous les niveaux dans tous les<br />

domaines du secteur de l’eau <strong>et</strong> d’hygiène ;<br />

(6) Appuyer la responsabilisation des autorités locales <strong>et</strong> renforcer leurs capacités dans<br />

la mise en œuvre <strong>et</strong> la gestion de programmes décentralisés.<br />

97


6 - Déclaration de la conférence des Ministres sur l’eau d’irrigation <strong>et</strong> l’énergie en Afrique :<br />

les défis des changements climatiques ; Sirte/Libye<br />

Les Ministres fondent leurs engagements sur les points suivants :<br />

1. La vision de l’eau africaine en 2025, la réalisation des objectifs de développement<br />

du millénaire, surtout ceux qui s’inscrivent dans le cadre de la gestion de l’eau, de<br />

l’éradication de la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> de la faim ;<br />

2. Les difficultés que rencontre le continent dans les domaines de sécurité alimentaire,<br />

la réalisation des objectifs de développement du millénaire, la demande sans cesse<br />

croissante de l’énergie, <strong>et</strong> la lutte contre les eff<strong>et</strong>s des changements climatiques sont<br />

plus nombreuses que les ressources disponibles dans chaque pays. C’est la raison<br />

pour laquelle il est important que les pays mènent des actions concertées au<br />

plan sous – régional, régional <strong>et</strong> continental pour les surmonter ;<br />

3. La sous exploitation des ressources en eau <strong>et</strong> du patrimoine foncier en Afrique ;<br />

4. Le fait que le traitement des eaux destinées à l’agriculture nécessite des<br />

financements urgents afin d’assurer le développement de l’agriculture, l’éradication<br />

de la faim <strong>et</strong> de la pauvr<strong>et</strong>é, <strong>et</strong> partant, accélérer le développement socio –<br />

économique <strong>et</strong> créer des emplois ;<br />

5. La nécessité d’accorder la priorité à la mise en place des programmes de gestion<br />

intégrée de l’eau, des programmes agricoles <strong>et</strong> des programmes d’électrification<br />

afin d’accélérer le développement durable en Afrique.<br />

ENGAGEMENTS<br />

Ils prennent donc l’engagement :<br />

D’adopter des politiques bien conçues <strong>et</strong> des reformes institutionnelles connexes pour<br />

soutenir les actions de gestions de l’eau aux plans national, sous – régional, régional <strong>et</strong><br />

continental afin d’exploiter pleinement les potentialités des secteurs de l’agriculture <strong>et</strong><br />

de l’énergie ;<br />

D’inviter les états à tenir au plus vite leur engagement pris à Maputo en 2003 relatif à<br />

l’allocation de 10 % de leur budg<strong>et</strong> national aux actions visant à stimuler la<br />

production agricole ;<br />

De sensibiliser les donateurs <strong>et</strong> les partenaires au développement à soutenir<br />

l’Afrique dans la mise en place des mécanismes de gestion durable dans les<br />

domaines de l’eau, l’agriculture <strong>et</strong> l’énergie ;<br />

D’inviter les partenaires au développement <strong>et</strong> les institutions, telles que la FAO, la<br />

Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement <strong>et</strong> bien<br />

d’autres à renforcer les capacités des pays à monter des proj<strong>et</strong>s afin d’accélérer les<br />

investissements dans les domaines des eaux d’irrigation <strong>et</strong> de l’énergie<br />

De faire visite à la Banque africaine de développement, à la banque islamique de<br />

développement, à la Banque mondiale ainsi que les banques régionales de<br />

développement pour garantir les financements, entre autres, des proj<strong>et</strong>s de<br />

développement dans le domaine des eaux destinées à l’agriculture <strong>et</strong> celui de l’énergie ;<br />

Définir un plan directeur cohérent pour les partenariats public – privé qui vont<br />

attirer plus de capitaux privés dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau <strong>et</strong> de<br />

l’énergie ;<br />

Inviter les communautés économiques régionales africaines à élaborer <strong>et</strong> renforcer<br />

des textes régionaux adéquats sur la gestion intégrée des ressources en eau <strong>et</strong><br />

promouvoir le développement des Centres d’excellence régionaux <strong>et</strong> des réseaux pour<br />

98


l’agriculture, la production de l’énergie hydroélectrique, la gestion de l’eau, les<br />

changements climatiques, la désertification, la sécheresse, les inondations, <strong>et</strong> la<br />

protection de l’environnement ;<br />

Créer un organisme exécutif suprême pour s’occuper de l’intégration des ressources<br />

au niveau national <strong>et</strong> régional en Afrique.<br />

99

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