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La socialisation : l'homme est un être social - Tvcablenet

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<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> : <strong>l'homme</strong> <strong>est</strong> <strong>un</strong> <strong>être</strong> <strong>social</strong><br />

<strong>La</strong> quasi-totalité des comportements humains sont déterminés par l'environnement<br />

<strong>social</strong>, même ceux qui satisfont <strong>un</strong> besoin physiologique comme manger. <strong>La</strong> façon<br />

d'<strong>être</strong> des individus <strong>est</strong> déterminée par ses relations avec les autres. L'homme se<br />

révèle comme le résultat d'<strong>un</strong>e nature biologique (l'inné) et d'<strong>un</strong> contexte <strong>social</strong><br />

(l'acquis).<br />

L'inné<br />

L'acquis<br />

I - Qu'<strong>est</strong>-ce que la <strong><strong>social</strong>isation</strong> <br />

A - L'homme ne naît pas <strong>social</strong>, il le devient<br />

<strong>La</strong> société impose des règles aux individus : dire bonjour, se conformer à <strong>un</strong> emploi<br />

du temps... L'homme ne naît pas <strong>social</strong>, il le devient.<br />

B - <strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong><br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong><br />

C'<strong>est</strong> le processus d'intériorisation par chac<strong>un</strong> des et des du groupe<br />

et de la société dont il <strong>est</strong> membre.<br />

C'<strong>est</strong> le processus d'acquisition des connaissances, des modèles, des valeurs, des<br />

symboles, bref les "manières de faire, de penser et de sentir" propres aux groupes et à<br />

la société où l'individu <strong>est</strong> appelé à vivre.<br />

C - Quand se fait la <strong><strong>social</strong>isation</strong> <br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> débute dès la naissance, se poursuit toute la vie et ne connaît son<br />

terme qu'avec la mort. Sans auc<strong>un</strong> doute, la petite enfance <strong>est</strong>-elle la période la plus<br />

intense de <strong><strong>social</strong>isation</strong> qui se prolonge jusqu'à l'adolescence. Une fois passée cette<br />

période intense de <strong><strong>social</strong>isation</strong>, l'adulte poursuit encore sa <strong><strong>social</strong>isation</strong> tout le r<strong>est</strong>e<br />

de sa vie : premier emploi, mariage, naissance du premier enfant, changement<br />

d'emploi, promotion, déménagement...<br />

D- Deux mécanismes de <strong><strong>social</strong>isation</strong>:<br />

a) L'apprentissage (thèse de Piaget): apprendre n'<strong>est</strong> pas ajouter des informations,<br />

mais transformer des connaissances -> <strong>l'homme</strong> confronte des informations nouvelles<br />

à des connaissances antérieures et après avoir déconstruit les anciennes<br />

connaissances, iul en élabore de nouvelles -> l'individu a <strong>un</strong> rôle actif<br />

b) L'intériorisation des modèles (G.H Mead): les enfants développent leur<br />

personnalité en s'identifiant à autrui (parents, amis, héros de BD, ...). Ceux-ci sont<br />

alors choisis comme modèles et sont confrontés, de façon imaginaire, aux<br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> 1


expériences vécues par l'enfant -> celui-ci va s'identifier à travers le jeu. Ceci <strong>est</strong><br />

appelé « la prise de rôle ». Grâce au jeu, il fait l'expérience des rôles sociaux et des<br />

règles et intériorise des normes et des valeurs<br />

II - Ce que l'on acquiert par le processus de <strong><strong>social</strong>isation</strong><br />

A - On acquiert des valeurs<br />

Une valeur<br />

Exemples :<br />

Liberté - Egalité - Fraternité<br />

Travail - Famille – Patrie<br />

Fidélité - Respect - Tolérance<br />

Dans toute société, il existe des valeurs mais certaines ne sont pas acceptées par<br />

toute la société (racisme, violence, mépris...).<br />

<strong>La</strong> société offre aux acteurs plusieurs systèmes hiérarchisés et ± cohérents d'idéaux -><br />

le comportement d'<strong>un</strong> individu peut <strong>être</strong> ≠ en fonction d'<strong>un</strong>e même problématique.<br />

Ex: pauvreté -> charité (val. Catholicisme) ou solidarité collective (action politique)<br />

mais les choix offerts par la société <strong>est</strong> généralement limité: 1 ou 2 modèles<br />

privilégiés et <strong>un</strong> ou deux « acceptés ».<br />

Hors de ces pratiques -> déviance et l'individu s'expose aux sanctions de la<br />

collectivité<br />

Les choix individuels sont donc des choix contraints!<br />

Les valeurs sont abstraites et il faut les traduire par des normes qui elles, sont<br />

concrètes<br />

B - On acquiert des normes<br />

Les normes<br />

Exemples :<br />

Civisme [Valeur] Voter [Norme]<br />

Patrie [Valeur] Défendre son pays en cas de guerre [Norme]<br />

Les normes existent sous forme de règles<br />

– explicites:<br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> 2


– implicites:<br />

<strong>La</strong> collectivité exige ou souhaite leur respect et juge de la conformité des<br />

comportements d'<strong>un</strong> individu: sanction (silence, mise à l'écart,...) ou gratification<br />

(sourire)<br />

C - On acquiert des rôles<br />

Un rôle<br />

Le statut <strong>social</strong><br />

A chaque statut <strong>est</strong> associé <strong>un</strong> certain nombre de rôles. Exemple : soit Mr X : chef<br />

d'entreprise, marié, père de famille, gardien de buts le week-end.<br />

Un individu <strong>est</strong> ainsi défini horizontalement par rapport à ses égaux (collègues, ...) et<br />

verticalement par la place qu'il occupe dans la hiérarchie (prof, politique, ...). A<br />

chac<strong>un</strong> de ces statuts correspond des droits et des devoirs spécifiques.<br />

Les rôles se transforment aussi avec le temps : les rôles professionnels et politiques<br />

(civiques) sont accrus alors que les rôles dom<strong>est</strong>iques et familiaux perdent de leur<br />

importance. Ceci <strong>est</strong> dû à plusieurs facteurs : égalité des droits (sociaux, vote), la<br />

révolution industrielle et technique, les progrès médicaux (maîtrise de la fécondité),<br />

l'urbanisation, l'instruction. A cause du taux d'activité des femmes, il y a diminution<br />

du travail dom<strong>est</strong>ique ainsi que moins d'enfants. Notons également le partage des<br />

tâches dom<strong>est</strong>iques.<br />

D - On acquiert le langage<br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> <strong>est</strong> nécessaire à la société dans son ensemble car elle en permet le<br />

bon fonctionnement et assure le consensus <strong>social</strong> : lorsqu'<strong>un</strong> groupe adhère dans son<br />

ensemble à <strong>un</strong>e idéologie, à <strong>un</strong> système de valeur, à <strong>un</strong>e façon de voir ou d'agir.<br />

E- Remarques<br />

L'action <strong>social</strong>e <strong>est</strong> guidée par les normes et les valeurs. Ces valeurs et ces normes<br />

sont généralement intériorisées par les individus. Elles évoluent aussi dans le temps.<br />

Le monde <strong>social</strong> <strong>est</strong> fait d'<strong>un</strong>e multitude de conduites stéréotypées (rites) qui font<br />

appel à des symboles.<br />

Le rite<br />

Le rite s'apparente toujours à <strong>un</strong>e cérémonie. Chac<strong>un</strong> des participants à <strong>un</strong>e place qui<br />

<strong>est</strong> le reflet de son statut et doit respecter le rôle qui lui <strong>est</strong> assigné.<br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> 3


Si individu ne joue pas son rôle -> sanction voire exclusion du groupe<br />

=> les rites permettent à la société de se reproduire et aux individus de s'y intégrer<br />

Le symboles:<br />

a) Les rites font appel à des symboles<br />

b) le symbole <strong>est</strong> <strong>un</strong> concept qui <strong>est</strong> utilisé pour en représenter <strong>un</strong> autre (ex:<br />

Marianne= symbol. République, la croix = symbol. Christ, ...)<br />

c)<br />

Les rites et symboles ne sont pas immuables<br />

a) dans les sociétés traditionnelles: valeurs, normes, rites et symboles acceptés et<br />

partagés par tous. On peut cont<strong>est</strong>er individu qui représente mais pas le pouvoir en<br />

lui-même -> la société <strong>est</strong> stable et les symboles et rites ont <strong>un</strong>e certaine permanence.<br />

b) dans la société moderne: auc<strong>un</strong> aspect de l'organisation <strong>social</strong>e n'<strong>est</strong> à l'abri de la<br />

cont<strong>est</strong>ation -> rites et symboles peuvent <strong>être</strong> cont<strong>est</strong>és, rejetés, tombés en désuétude<br />

-> besoin d'<strong>être</strong> copnstamment légitimés, réaffirmés (ex: rôle police, enseignant, pv<br />

politique, ...)<br />

III - Ou se fait la <strong><strong>social</strong>isation</strong> <br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> <strong>est</strong> assurée par des agents de <strong><strong>social</strong>isation</strong> qui sont des acteurs<br />

sociaux ayant <strong>un</strong>e influence essentielle sur la formation de l'individu durant toute son<br />

existence.<br />

A - Les agents de <strong><strong>social</strong>isation</strong> primaires<br />

<strong>est</strong> l'institution fondamentale en matière de <strong><strong>social</strong>isation</strong>. Pour<br />

éclairer plus globalement cette empreinte familiale que les individus reçoivent lors de<br />

leur <strong><strong>social</strong>isation</strong>, Pierre Bourdieu (1930-1999) parle "d'habitus".<br />

L'habitus correspond<br />

Ce rôle <strong>social</strong>isateur de la famille s'accentue en période de chômage (entraide morale<br />

et financière des grands-parents par exemple). <strong>La</strong> multiplication des familles monoparentales,<br />

des divorces, l'importance du travail féminin sont des facteurs importants<br />

de mutation de la <strong><strong>social</strong>isation</strong> par la famille. Il n'<strong>est</strong> pas rare dans les familles<br />

émigrées de voir les enfants <strong>social</strong>iser leurs parents à la culture du pays d'accueil.<br />

<strong>est</strong> aussi <strong>un</strong> agent de <strong><strong>social</strong>isation</strong>. Elle éduque, transmet des règles<br />

de conduite et enseigne des connaissances et des savoirs-faire. Pour les enfants de<br />

catégorie <strong>social</strong>e dominante, l'école renforce la culture familiale. Des inégalités<br />

existent en fonction des catégories sociaux-professionnelles (C. S. P.).<br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> 4


B - Les agents de <strong><strong>social</strong>isation</strong> secondaires<br />

N'ont pour fonction que d'adapter <strong>un</strong> <strong>être</strong> "déjà <strong>social</strong>" à <strong>un</strong>e situation bien<br />

particulière :<br />

<br />

<br />

l'entreprise <strong>est</strong> <strong>un</strong> agent de <strong><strong>social</strong>isation</strong> secondaire (promotion,<br />

licenciement...).<br />

le groupe des pairs (plongée, équipe de basket). L'adhésion à <strong>un</strong> club suppose<br />

l'apprentissage de règles de conduite.<br />

C - Les autres agents de <strong><strong>social</strong>isation</strong><br />

L'Eglise a perdu de son importance en tant qu'agent de <strong><strong>social</strong>isation</strong>. Ce rôle<br />

<strong>social</strong>isateur avait <strong>un</strong>e fonction d'intégration (comm<strong>un</strong>ions, fêtes religieuses).<br />

Les médias (presse, radio, télévision) : leur rôle ne fait que s'amplifier. Face à la<br />

télévision, les familles n'ont pas toutes la même attitude. Il y a parfois <strong>un</strong>e utilisation<br />

sélective et contrôlée.<br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> peut donc se faire de manière avouée (<strong><strong>social</strong>isation</strong> dure, exemple : la<br />

morale à l'école) ou de manière diffuse (<strong><strong>social</strong>isation</strong> douce, exemple : respecter les<br />

règles du jeu par les livres, par la vision quotidienne du comportement des parents).<br />

Plus la <strong><strong>social</strong>isation</strong> <strong>est</strong> diffuse, plus elle <strong>est</strong> inconsciente et plus elle <strong>est</strong> efficace :<br />

cela devient naturel.<br />

IV - Comment se fait la <strong><strong>social</strong>isation</strong> <br />

A - L'individualisme et le holisme<br />

Faut-il partir de l'individu pour comprendre la société ou faut-il partir de la société<br />

pour expliquer les actions individuelles L'individu <strong>est</strong>-il <strong>un</strong> <strong>être</strong> actif ou passif Ce<br />

débat oppose donc l'individualisme (théorie sociologique et psychologique) au<br />

holisme (déterminisme <strong>social</strong>).<br />

1 - Modèle de l'individualisme<br />

L'auteur représentatif de ce modèle <strong>est</strong> Max Weber (1864-1920) :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Conséquences : l'individu <strong>est</strong> ici <strong>un</strong> acteur <strong>social</strong>. Il va donc assimiler les<br />

événements en fonction de son intérêt personnel. Au besoin, il modifie les valeurs<br />

et les normes.<br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> 5


2 - Modèle holiste ou déterminisme <strong>social</strong><br />

L'auteur représentatif de ce modèle <strong>est</strong> Emile Durkheim (1858-1917) :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Conséquences : le résultat sur la production d'individus normaux conformistes, i. e.<br />

respectant les normes et agissant conformément aux rôles qui leur ont été attribués.<br />

Remarque : il existe quelques ratés (délinquance, déviance).<br />

B - Les différentes formes d'apprentissage<br />

1 - l'apprentissage par renforcement<br />

2 - l'apprentissage par conditionnement<br />

3 - l'apprentissage par observation<br />

4 - l'apprentissage par interaction avec autrui<br />

C - Un modèle essentiel de <strong><strong>social</strong>isation</strong> : la <strong><strong>social</strong>isation</strong> meadienne<br />

Le processus de <strong><strong>social</strong>isation</strong> selon George Herbert Mead (1863-1931) se fait en 3<br />

étapes :<br />

1ère étape : Prise en charge par l'enfant des rôles joués par ses proches, ceux que<br />

Mead appelle ses "autrui significatifs" : l'enfant s'invente <strong>un</strong> "double", <strong>un</strong><br />

"personnage".<br />

2ème étape : L'enfant va faire partie d'<strong>un</strong> groupe des pairs. Il va devoir respecter les<br />

règles du jeu. Cependant, son imagination recrée encore les règles du jeu.<br />

3ème étape : Il remplit <strong>un</strong> rôle utile et reconnu. Il a <strong>un</strong>e identité particulière reconnue<br />

par autrui. Il devient "moi".<br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> va donc de paire avec l'individualisation : plus on <strong>est</strong> soi-même,<br />

mieux on <strong>est</strong> intégré au groupe.<br />

<strong>La</strong> <strong><strong>social</strong>isation</strong> 6

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