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CHAPITRE I: Identité personnelle et appartenance au ... - Tvcablenet

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<strong>CHAPITRE</strong> I: <strong>Identité</strong> <strong>personnelle</strong><strong>et</strong> <strong>appartenance</strong> <strong>au</strong> groupeD'après Henri Wallon, psychologue de l'enfant (1946), « L'individu estessentiellement social. Il l'est génétiquement ». A l'époque, vives critiques. Maisactuellement, nombreuses études sont venues étayer son point de vue.Un hypothétique Robinson Crusoë qui n'<strong>au</strong>rait pas connu de semblables serait bienéloigné de l'espèce humaine.Tout <strong>au</strong> long de notre vie, nous entr<strong>et</strong>enons des relations avec notre entourage:parents, amis, collègues, ... L'attachement ainsi que la recherche <strong>et</strong> le besoind'interactions (affiliation) sont précoces. Ce double processus d'influence de lasociété sur nous <strong>et</strong> de nous-mêmes sur la société s 'appelle la socialisation.C<strong>et</strong>te socialisation est un processus d'apprentissage. Nous apprenons – <strong>au</strong> contact des<strong>au</strong>tres, mais surtout <strong>au</strong> contact des différents groupes soci<strong>au</strong>x <strong>au</strong>xquels nousappartenons – comment il convient de nous comporter, réagir, penser <strong>et</strong> ressentir. Lasocialisation est donc « le mécanisme par lequel une société transm<strong>et</strong> son système devaleurs, de normes, de rôle soci<strong>au</strong>x <strong>et</strong> de sanctions » (Albouy, 1976)A. Importance d'<strong>au</strong>trui chez le nourrisson.Génétiquement social? En tout cas extrême précocité de la sensibilité de l'enfant à<strong>au</strong>trui.Ex 1 : Un nourrisson de 34h à qui on fait entendre des pleurs d'<strong>au</strong>tres nourrissons <strong>et</strong>des pleurs de synthétiseurs réagit plus fort <strong>au</strong>x pleurs d'enfants réels (enregistreursplacés sous le berce<strong>au</strong>) => dès les premiers mois de la vie: les pleurs = systèmecommunication- si réaction efficace → enfant <strong>au</strong>ra vite d'<strong>au</strong>tres manifestations: rires,mimiques, gestes, ...- réaction inadéquate de la mère: enfant créera plus <strong>et</strong> ne développera pas <strong>au</strong>treforme de communicationEx 2: Quand carence de relation avec <strong>au</strong>trui ( ex: orphelinat <strong>au</strong> lendemain deguerres), enfants présentent le syndrome d'hospitalisme (Spitz 1945)Pourtant suffisamment nourris mais manque de soins personnalisés → r<strong>et</strong>ard decroissance physique <strong>et</strong>/ou de développement intellectuel (r<strong>et</strong>ard de vocalisation, de lacapacité d'abstraction, débilité)2 catégories de réactions d'enfants souffrant de carence affective:- éternels affamés d'affection7


- apathiques ... finalement insensibles à la présence d'<strong>au</strong>truiSelon Bowlby, 3 stades dans le comportement d'enfants qu'on r<strong>et</strong>ire du milieufamilial: désespoir puis irritation <strong>et</strong> ensuite indifférenceEx 3 tiré de la ψ animale (la ψ animale intéressante pour l'étude du comportementhumain, dans la mesure où elle perm<strong>et</strong> d'isoler des variables. Plusieurs manipulations≠ sont permises)Jeune singe rhésus privé dès la naissance de tout contact physique avec d'<strong>au</strong>tressinges mais il ne peut les voir <strong>et</strong> les entendre.Dans sa cage, 2 substituts maternels: 1 mère-fer <strong>et</strong> 1 mère-laine.Dès que le singe est capable de se déplacer, il passe son temps près de la mère-laine.Dans le cas où la mère-fer est nourricière (dispensatrice de lait) <strong>et</strong> la mère-laine estsèche, il passe le même temps avec la mère-laine découverte primordiale qui rem<strong>et</strong> en question certaines explications –psychanalytiques surtout – pour qui le sein maternel est décisif de tout attachementultérieur l'attachement d'un enfant à l'entourage n'est pas le résultat d'un apprentissage maisl'eff<strong>et</strong> d'un besoin primaireEx 3bis: lorsqu'on introduit un obj<strong>et</strong> étranger dans la cage:- panique chez les singes élevés sans mère-laine– les singes élevés avec mère-laine, après la 1ère panique (se j<strong>et</strong>tent dans les bras dela mère-laine), vont « explorer le nouvel obj<strong>et</strong> ».Ainsi il établit un contact avec son envirronement. C'est une condition de lasocialisation: seul l'attachement perm<strong>et</strong> l'indépendance. Besoin de sécurité pour allerexplorerB. Importance d'<strong>au</strong>trui chez l'adolescent <strong>et</strong> l'adulteNous ne pouvons nous passer de la présence d'<strong>au</strong>trui.a) Besoin d'<strong>au</strong>trui <strong>et</strong> recherche activeEx 1 – Même ermites, même Robinson Crusoë (qui vit comme s'il y avait deshabitants <strong>et</strong> qui s'empresse d'écrire une constitution = essentiellement fait social)Dans certaines <strong>et</strong>hnies, la punition la + grave= rej<strong>et</strong>er qqn du clan, comme s'il n'avaitjamais vécu.8


Ex 2 – XIXè S: promiscuité <strong>et</strong> récidive dans les prisons– idée que l'une est la c<strong>au</strong>se de l'<strong>au</strong>tre– on va séparer les détenus– naissance de maladies psychosomatiques, stress dû à l'isolement <strong>et</strong>communications clandestines entre détenusEx 3 – Incidents tr<strong>au</strong>matiques dans groupes isolés de l'Articque <strong>et</strong> de l'Antarticque, àc<strong>au</strong>se des conditions météorologiques (alcoolisme – divorces – enfants seuls)b) Mais besoin de préserver une identité <strong>personnelle</strong>Nous aimons les gens qui nous sont semblables, mais nous gardons une touched'originalité. Ex: artistes pr à leur « maîtres », mais essaient d'avoir une productionoriginaleEtre social, c'est avoir une identité <strong>personnelle</strong> <strong>au</strong> travers d'une <strong>appartenance</strong> à ungroupe de référenceC. Anxiété, application <strong>et</strong> comparaison sociale.Ex: 2 groupes d'étudiants volontaires pr expérience. Au 1er groupe, docteur annonceque expérience sera très douloureuse (décharge électrique) → forte anxiété. Au 2èmegroupe, docteur rassure <strong>et</strong> dit que l'expérience bénigne → faible anxiétéPuis Docteur dit qu'elles devront attendre qu'on prépare la salle. Préfèrent-ellesattendre isolées, en groupe ou indifférentes?63% des suj<strong>et</strong>s à h<strong>au</strong>te anxiété choisissent le groupe33% des « faible « « « « anxiété entraîne recherche de la grégarité (action de vivre en groupe, de serassembler)Pourquoi? Le comportement d'affiliation n'est pas indiscriminé. Les suj<strong>et</strong>schoisissent la solution du groupe à condition que tous les membres partagent le mêmesort. L'anxiété diminue avec le temps, diminution identique qu'on attende isoléméntou en groupe.Alors, pourquoi s'affilier?Peut-être pour comparer avec d'<strong>au</strong>tres, placés dans la même situation, les émotionséprouvées. Besoin chez tout homme d'évaluer ses opinions, ses aptitudes pr à des« référents soci<strong>au</strong>x »9


Ex: quands les suj<strong>et</strong>s sont informés de leur nive<strong>au</strong> d'émotivité, <strong>et</strong> de celui des <strong>au</strong>tresparticipants , ils ressentent moins le besoin de s'affilier que quand ils ne reçoivent<strong>au</strong>cune information.Bien sûr, les référents soci<strong>au</strong>x doivent présenter une similitude avec suj<strong>et</strong> qui chercheà évaluer ses émotions.La comparaison sociale va perm<strong>et</strong>tre la balance <strong>personnelle</strong> <strong>et</strong> culturelle entrel'identité <strong>et</strong> l'<strong>appartenance</strong>Etudions les diverses formes d'influence que la commun<strong>au</strong>té exerce sur ses membres:facilitation, imitation, formation <strong>au</strong>x normes, conformisme, innovation10

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