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Violence en milieu scolaire : - acelf

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<strong>Viol<strong>en</strong>ce</strong> <strong>en</strong> <strong>milieu</strong> <strong>scolaire</strong> : une problématique qui concerne l’école, la famille et la communauté, voire la société<br />

La viol<strong>en</strong>ce à l’école sous l’angle des contextes <strong>scolaire</strong><br />

et familial<br />

Dans l’interaction des contextes <strong>scolaire</strong> et familial, deux textes s’intéress<strong>en</strong>t<br />

plus particulièrem<strong>en</strong>t à la collaboration <strong>en</strong>tre ces deux <strong>milieu</strong>x.<br />

Le premier article de Rollande Deslandes et Marie Jacques, intitulé : « Relations<br />

famille-école et l’ajustem<strong>en</strong>t du comportem<strong>en</strong>t socio<strong>scolaire</strong> de l’<strong>en</strong>fant à l’éducation<br />

pré<strong>scolaire</strong> », porte sur la dynamique de l’ajustem<strong>en</strong>t socio<strong>scolaire</strong> de l’<strong>en</strong>fant et<br />

des relations famille-école lors de la transition du <strong>milieu</strong> familial à celui de l’éducation<br />

pré<strong>scolaire</strong>. Les résultats de leur étude montr<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> général, que les élèves<br />

inscrits à la maternelle amélior<strong>en</strong>t leur comportem<strong>en</strong>t socio<strong>scolaire</strong> tout au long de<br />

l’année. Ils montr<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> début d’année, que l’ajustem<strong>en</strong>t socio<strong>scolaire</strong> de<br />

l’<strong>en</strong>fant est prédit par la fréqu<strong>en</strong>ce des occasions de r<strong>en</strong>contres et d’échanges <strong>en</strong>tre<br />

les par<strong>en</strong>ts et les <strong>en</strong>seignants. Par ailleurs, à la fin de l’année, comme facteurs prédicteurs<br />

d’un tel ajustem<strong>en</strong>t, s’ajout<strong>en</strong>t la relation de confiance avec les <strong>en</strong>seignants<br />

et la connaissance de leurs pratiques éducatives. Ces observations suggèr<strong>en</strong>t que la<br />

qualité des relations famille-école se fonde sur la qualité des relations avec les<br />

<strong>en</strong>seignants, ce qui comporte de grandes implications tant pour la profession <strong>en</strong>seignante<br />

que pour le métier de par<strong>en</strong>t.<br />

Pour ce qui est du deuxième texte, de Maryse Paquin et Marie Drolet, intitulé :<br />

« Comportem<strong>en</strong>ts viol<strong>en</strong>ts chez l’<strong>en</strong>fant <strong>en</strong> Ontario : problématique de la susp<strong>en</strong>sion<br />

<strong>scolaire</strong> externe, perception des par<strong>en</strong>ts et alternative possible », il traite des mesures<br />

disciplinaires coercitives dorénavant appliquées par les écoles francophones de<br />

l’Ontario, dans le contexte de l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> vigueur de la nouvelle Loi sur la sécurité<br />

dans les écoles et du Code de conduite provincial. À ce titre, les auteures se sont<br />

interrogées à savoir si la susp<strong>en</strong>sion <strong>scolaire</strong> externe est une mesure disciplinaire<br />

appropriée à l’<strong>en</strong>fant de 3 à 9 ans, <strong>en</strong> permettant de contrer précocem<strong>en</strong>t ses comportem<strong>en</strong>ts<br />

viol<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>vers les pairs à l’école ou, si au contraire, elle risque d’aggraver<br />

sa situation-problème <strong>en</strong> <strong>en</strong>travant son processus de scolarisation et de socialisation.<br />

Afin de connaître la perception des par<strong>en</strong>ts sur cette question, des <strong>en</strong>trevues<br />

ont été réalisées auprès de soixante familles dont l’<strong>en</strong>fant faisait face à une susp<strong>en</strong>sion<br />

ou à une possibilité de susp<strong>en</strong>sion externe <strong>en</strong> réponse à ses comportem<strong>en</strong>ts viol<strong>en</strong>ts<br />

<strong>en</strong>vers ses pairs, dans des écoles élém<strong>en</strong>taires de langue française de la région<br />

d’Ottawa. Les résultats de leur étude révèl<strong>en</strong>t que les par<strong>en</strong>ts désapprouv<strong>en</strong>t majoritairem<strong>en</strong>t<br />

la susp<strong>en</strong>sion externe, lui préférant de beaucoup la susp<strong>en</strong>sion interne.<br />

Toutefois, selon eux, cette mesure ne devrait pas être appliquée seule afin de se révéler<br />

efficace mais accompagnée d’activités de rattrapage <strong>scolaire</strong> et de consci<strong>en</strong>tisation.<br />

De plus, ils estim<strong>en</strong>t que l’école aurait avantage à appliquer des mesures disciplinaires<br />

non coercitives. Dans ce contexte, les auteures avanc<strong>en</strong>t que l’application<br />

de mesures disciplinaires adaptées à la situation-problème de l’<strong>en</strong>fant commande<br />

davantage d’ouverture et de souplesse que ne le permet le cadre légal actuel dans<br />

cette province.<br />

volume XXXII:1, printemps 2004<br />

8<br />

www.<strong>acelf</strong>.ca

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