Bibliothèque Jobez - Librairie historique Clavreuil

60.
BÉRENGER (Alphonse). De la Justice criminelle en France, d’après les lois permanentes, les lois d’exception, et les doctrines
des tribunaux. Paris, L’Huillier (de l’Imprimerie de C.-F. Patris), 1818, in-8, [4]-VI-616 pp., broché sous couverture d’attente.
(Bur 12). 120 €
Édition originale de l’ouvrage le plus célèbre d’Alphonse-Marie-Marcellin Bérenger dit Bérenger de la Drôme
(1785-1866), avocat libéral et bonapartiste qui avait signé la protestation de Lanjuinais après Waterloo : il y dénonçait
l’arbitraire résultant dans les lois pénales par l’intrusion permanente du pouvoir politique, ce qui est loin d’être
un débat dépassé... Il recommença en 1828 une brillante carrière politique qui le mena à la vice-présidence de la
Chambre des Députés, puis à un siège de la Chambre des Pairs sous la Monarchie de Juillet.
Dupin (1832), 2297.
61.
BERGASSE (M.). Discours et fragments. Paris, Gueffier, Desenne et Ve Dufresne, 1808, in-8, VI-244 pp., broché, couv. muette
d’attente de papier bleu. (B595). 120 €
62.
BERGASSE (Nicolas). Essai sur la propriété, ou Considérations morales et politiques sur la question de savoir s’il faut restituer
aux émigrés les héritages dont ils ont été dépouillés durant le cours de la Révolution ; ouvrage où il est parlé de quelques-unes
des causes qui préparent la chute des États, et surtout des États monarchiques. Paris, Adrien Egron, mars 1821, in-8, XVI-154-
[4] pp., broché sous couverture d’attente de papier moutarde. 150 €
L’ouvrage est important : en cohérence avec la position qu’il avait prise dès 1790 au sujet des propriétés du clergé,
Nicolas Bergasse (1750-1832) considère comme nulles de plein droit les ventes des biens des émigrés faites en
application de la législation révolutionnaire, et demande conséquemment la restitution aux propriétaires précédents.
Comme l’on sait, la question des biens nationaux empoisonna la vie politique française jusqu’à la Monarchie de
Juillet, en dépit d’une législation en partie réparatrice votée sous la Restauration.
63.
[BERNARDI DE VALERNES (Joseph-Dominique-Elzéar De)]. De l’Influence de la philosophie, sur les forfaits de la
Révolution. Par un officier de cavalerie. Paris, André-Augustin Lottin, s.d., (1800), in-8, XLIII-256 pp., basane écaille, dos lisse
cloisonné et orné de lampes dorées, encadrement de dent-de-rat et de guirlande dorées sur les plats, tranches citron mouchetées
de rouge (reliure de l’époque). Qqs épidermures et travail de ver sur le premier plat mais bon exemplaire. (Bur 14). 200 €
Unique édition, peu commune, de cet essai qui ressortit à un genre au grand devenir (celui des recherches des
causalités de la Révolution dans l’ « esprit philosophique ») : Bernardi de Valernes (1751-1824), jurisconsulte contadin
peu favorable à la Révolution, fit cependant une carrière de magistrat dans le Vaucluse, puis occupa divers postes
politiques.
64.
BERNARDI DE VALERNES (Joseph-Dominique-Elzéar De). De l’Origine et des progrès de la législation française,
ou Histoire du droit public et privé de la France, depuis la fondation de la monarchie jusques et compris la Révolution. Paris,
Béchet, 1816, in-8, XXIV-610 pp., demi-basane marine, dos lisse orné en long, tranches mouchetées (reliure de l’époque). Des
rousseurs, mais bon exemplaire. (B588). 350 €
C’est la refonte intégrale de l’Essai sur les révolutions du droit français, paru dès 1782, mais l’auteur ne le signale
pas : Bernardi (1751-1824), jurisconsulte originaire de Carpentras, peu favorable à la Révolution, entama une carrière
politique sous le Directoire.
Dupin (1832), 903.
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