Bibliothèque Jobez - Librairie historique Clavreuil

80.
BOSCOWICH (Ruggiero Giuseppe). Journal d’un voyage de Constantinople en
Pologne, fait à la suite de Son Excellence Mr. Jaq. Porter, ambassadeur d’Angleterre (...), en
MDCCLXII. Lausanne, François Grasset, 1772, in-12, [2]-323 pp., manquent les VIII pp.
d’introduction, demi-basane, dos lisse orné de filets dorés, tranches marbrées (reliure un peu
post.). Bon exemplaire. (B596). 1.500 €
Première traduction française, donnée par Hennin, et désavouée par l’auteur en
raison de ses inexactitudes. L’originale italienne était parue en 1772 également.
Le Ragusain Boscowich (1711-1787), entré dans la Compagnie de Jésus en 1725,
employa la majeure partie de sa vie à des travaux scientifiques et mathématiques,
pour lesquels il devint une autorité européenne. En 1762, il accompagna
l’ambassadeur vénitien à Constantinople, mais il ne put s’habituer au climat, et
c’est pour cela qu’il passa en Pologne avec James Porter. Il ne rejoignit d’ailleurs
l’Italie qu’une fois acquise la suppression des Jésuites.
Absent de Blackmer comme de Hage Chahine. Backer & Sommervogel I, 1844.
81.
BOTTA (Carlo). Histoire de la guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique ; traduite de l’Italien, et précédée d’une
introduction par L. de Sevelinges. Ouvrage orné de plans et cartes géographiques. Paris, J.G. Dentu, 1812-1813, 4 vol. in-8,
[6]-XC-409, [4]-593, [4]-603 et [4]-550 pp., avec un portrait-frontispice de George Washington, sous serpente, et 12 cartes
et plans en dépliant, demi-veau havane, dos à larges nerfs ornés de guirlandes dorées et de fleurons à froid, tranches marbrées
(reliure de la Restauration). (Bur 13). 1.800 €
Première traduction française (l’originale italienne était parue dès 1809),
avec les cartes reprises à l’édition française de la Vie de Washington par
Marshall, qui n’avait pas été un grand succès de librairie. En dépit de son
importance - c’est la première synthèse sur la Guerre d’Indépendance -,
l’ouvrage ne connut sa première traduction anglaise qu’en 1820.
Carlo Botta né en 1766 à St-Georges en Piémont, mort à Paris en 1837, fut
d’abord médecin (il travailla notamment en tant que médecin militaire dans
l’armée italienne), puis mena une carrière politique en France (il faisait partie
du Corps législatif pendant les Cent jours) avant de se voir décerner le poste
de recteur de l’Académie de Nancy. Il remplit les mêmes fonctions à Rouen
jusqu’en 1822. C’est parce que son approche de l’histoire était influencée par
son expérience d’homme politique et la connaissance des enjeux de son temps
que l’on a pu le comparer à son illustre prédécesseur, Guichardin pour lequel
écrire l’histoire revenait à comprendre les enjeux du présent.
Sabin, 6819.
Bel exemplaire.
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