Bibliothèque Jobez - Librairie historique Clavreuil

Rare. Le général Hulin (1758-1841), un des « vainqueurs de la Bastille », avait été désigné pour présider la commission
militaire réunie pour décider du sort du Duc d’Enghien.
VII. Procès-verbal de l’exhumation du corps de Monseigneur le Duc d’Enghien, qui a eu lieu le 20 mars 1816, en
exécution des ordres du Roi. Paris, Imprimerie royale, 1816, 18 pp.
Très rare.
VIII. [LOUIS XVIII :] Relation d’un voyage à Bruxelles et à Coblentz (1791). Paris, Baudouin frères, 1823, [4]-
120 pp.
Sans rapport immédiat avec les autres pièces, il s’agit de la première édition de cette relation, qui devait en connaître
six la même année.
7.
[AFFAIRES RELIGIEUSES] - Affaires du clergé. Paris, 1808-1826, 14 pièces en 2 vol. in-8. Demi-basane cerise, dos lisses
ornés de filets dorés, tranches marbrées (reliure de l’époque). Bel exemplaire. (B355). 1.500 €
Remarquable recueil qui regroupe pas mal de pièces fort peu communes émanant des voix discordantes ou refoulées
du catholicisme de la Restauration : anciens constitutionnels persévérants (le Coz, Grégoire), jansénistes (Silvy), librespenseurs
(Lebrun-Tossa). La plupart de ces textes ont été rédigées à l’occasion de la discussion du Concordat avorté
de 1817, mais elles dépassent vite ce prétexte canonique, pour aborder les questions qui alors fâchaient : rapports
de l’Eglise et de l’État, intervention des ministres dans les affaires publiques, ultramontanisme et ecclésiologies
« dissidentes », etc.
I. [LE COZ (Claude) :] Lettre de M. l’Archevêque de Besançon, officier de la Légion d’Honneur, aux citoyens
acatholiques de son diocèse, ou Réflexions sur la réponse faite à sa lettre à M. de Beaufort. Besançon, Claude-François
Mourgeon, 1808, VIII-[2]-216 pp.
L’intérêt réel et non seulement apologétique pour les confessions chrétiennes non catholiques fut l’un des traits encore
aujourd’hui les plus méconnus du clergé constitutionnel : parvenu au siège concordataire de Besançon, Le Coz (1740-
1815), ancien évêque de Quimper, n’abandonna pas cette orientation également illustrée par son ami Grégoire, et cet
ouvrage fait partie d’une série de « mains tendues » en direction des Protestants de Franche-Comté.
II. [DU ROURE (Auguste-Louis-François-Scipion de Grimoard) :] Réflexions soumises à la minorité restante de
1816, sur la nouvelle paix de l’Eglise. Paris, Le Normant, octobre 1817, 44 pp.
Sur le Concordat de 1817.
III. TALON-BRUSSE [LEBRUN-TOSSA (Jean-Antoine)] : L’Evangile et le budget, ou Les Réductions faciles.
Paris, Plancher, Delaunay, 1817, 88 pp.
Comme les autres pièces occasionnelles du voltairien Lebrun-Tossa (1760-1837), auteur dramatique et polémiste
anticlérical, c’est une satire assez lourde.
IV. De l’État actuel de l’Eglise. Traduit de l’allemand. Genève-P., J.J. Paschoud, 1818, 56-16 pp.
Point de vue protestant sur la situation religieuse générale dans l’Europe de la Sainte-Alliance.
V. BLANQUI (Adolphe) : Réponse d’un Français catholique, au terrible adversaire de M. le comte Lanjuinais. Paris,
Foulon, Delaunay, mai 1818, [4]-48 pp.
Sur le Concordat de 1817 : si l’attribution est exacte, c’est le tout premier texte du futur économiste (il est né en 1798,
et n’avait donc que 20 ans).
VI. [GREGOIRE (Henri-Baptiste) :] Homélie du citoyen cardinal Chiaramonti, évêque d’Imola, actuellement
Souverain Pontife Pie VII, adressée au peuple de son diocèse, dans la République Cisalpine, le jour de la naissance de
Jésus-Christ, l’an 1797, traduite de l’Italien, par M. Grégoire, ancien évêque de Blois. Conforme à l’édition originale
d’Imola. Paris, Baudouin frères, 1818, 30 pp.
Il fallait, en pleine Restauration, un fort culot à l’abbé Grégoire, déjà en odeur d’exécration dans le clergé, pour
exhumer de l’oubli cette homélie de circonstance où l’évêque d’Imola manifestait son acceptation de la situation
nouvelle créée par l’invasion française en Italie et l’installation de républiques-sœurs....
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