dossier de presse - French Lines

Dans le cadre de Septembre en Mer
Exposition réalisée par l'Association French Lines
en partenariat avec la SNCM
DOSSIER DE PRESSE

C'est à l'époque même de la création de la Compagnie Générale Maritime, en 1855
(qui deviendra la Compagnie Générale Transatlantique en 1861), que l'on relève les
premières références à Marseille. Il s'agit d'abord d'envisager des traversées
transatlantiques au départ de Marseille, lignes mises en place dès 1878.
Mais les frères Pereire, fondateurs de la compagnie, ont également les yeux tournés
vers l'Algérie, pays qu'ils connaissent bien et dont ils souhaitent participer au
développement.
En 1879, c'est seul qu'Isaac Pereire (Émile a disparu en 1875) décide de faire son
entrée sur la scène méditerranéenne. Après avoir obtenu la concession du service
postal d'Algérie, la Transat s'installe à Marseille pour desservir l'Algérie, en 1880,
puis la Tunisie, mais également le Maroc, l'Italie, Malte et la Corse.
Pour se distinguer des célèbres lignes transatlantiques de la maison-mère, le réseau
méditerranéen se surnomme la Transat du Midi, se donnant ainsi une identité plus
méridionale. L'intégration des équipages de la compagnie Valery, dont la Transat
acquiert plusieurs navires, d'origine marseillaise, provençale et corse, donneront
également une couleur locale plus marquée.
La Corse ne représente encore qu'une escale sur les lignes d'Algérie ou sur des lignes
commerciales vers l'Italie. Il faut attendre 1948 et une décision gouvernementale pour
voir la compagnie s'installer sur les lignes de Corse. Au départ subie, cette décision
va profondément modifier la compagnie et sa flotte, plaçant progressivement la Corse
au premier plan et les lignes du Maghreb au second.
Héritière de la Transat du Midi, la SNCM est devenue depuis 1976 le symbole de la
continuité territoriale entre la Corse et le continent en provenance et en direction des
ports de Marseille, Toulon et Nice.
Illustration de Leduc, paquebot du type Ville de Saint-Nazaire (1871-1897),
il assure des liaisons entre Ajaccio et Alger en 1880 et 1881
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Le cargo Dragut, affecté aux lignes commerciales
vers la Corse et l'Italie, 1882-1885
Des années d'hésitations
1880-1948
Avec la mise en place des lignes sur l'Algérie en 1880, la Compagnie Générale
Transatlantique intègre une escale à Ajaccio sur la ligne Marseille – Bône.
En 1882 elle renonce au service postal vers la Corse mais entend bien être présente
malgré tout, par des lignes commerciales. Elle crée ainsi en août 1883 une ligne
hebdomadaire Marseille – Bastia – Livourne – Naples puis en décembre deux autres
lignes, Marseille – Nice – Ajaccio – Propriano et Marseille – Bastia – Livourne.
A partir de 1886, la Transat du Midi et la compagnie Fraissinet se rapprochent et
envisagent la création d'une nouvelle compagnie pour la desserte de la Corse. La
Transat conserve son escale en Corse sur les lignes d'Afrique du Nord et s'engage à
ne pas concurrencer Fraissinet pour l'obtention du service postal, ni pour l'achat de la
flotte Morelli qui détenait la desserte de l'île mais avait fait faillite. Et surtout, lors du
renouvellement de la concession du service postal, les deux compagnies doivent
s'entendre pour obtenir la soumission de ce service en commun.
En 1895, l'adjudication est accordée conjointement, mais dans la pratique, la nouvelle
société a du mal à être créée. Finalement, Fraissinet restera seule sur les lignes
postales de Corse jusqu'en 1948, date à laquelle la Transat prendra sa place.
Pendant cette période, il n'existe pas de flotte spécifique aux liaisons vers la Corse.
Ce sont des unités qui parcourent la Méditerranée occidentale qui desservent l'île. On
retrouve plus particulièrement les paquebots Ville de Saint-Nazaire, Vénézuela,
Charles Quint, Saint-Augustin, Ville de Madrid, Ajaccio, Insulaire, Saint-Domingue
et les cargos Dragut, La Valette, Frédéric-Franck.
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Une installation en Corse inattendue
1948-1976
L'année 1948 est celle des grands bouleversements qui vont donner à la compagnie
une première esquisse de son visage actuel. L'État lui attribue le service maritime
entre le continent et la Corse, au détriment de Fraissinet. Elle ne l'a pas sollicité mais
la direction estime que les bénéfices de la haute saison et la subvention doivent
permettre d'arriver à l'équilibre. La convention est signée le 23 décembre et
s'accompagne de la remise des navires Fraissinet Ville d'Ajaccio, Fred Scamaroni,
Cyrnos et Commandant Quéré.
Son entrée en Corse sera marquée par une nouvelle orientation donnée à sa flotte par
des navires de conception innovante, les car-ferries et les cargos rouliers, qui
permettent un embarquement direct des véhicules. Le premier ferry, le Napoléon, est
mis en service en janvier 1960 et le premier cargo roulier, l'Estérel, entre en flotte en
1967.
La Transat reste cependant sur ses lignes historiques du Maghreb. Mais les
indépendances du Maroc, de la Tunisie et enfin de l'Algérie sonnent la fin d'une
époque. Devant la gravité de la situation, les deux armements desservant le Maghreb,
déjà partenaires, décident de fusionner. La Compagnie de Navigation Mixte et la
Transat du Midi disparaissent au profit d'une nouvelle entreprise, la Compagnie
Générale Transméditerranéenne (CGTM).
La compagnie se tourne davantage encore vers la Corse et s'attache à moderniser sa
flotte qui voit disparaître tous les paquebots et cargos classiques. Le Sampiero Corso,
dernier paquebot à desservir régulièrement l'île, quitte la flotte dès 1966. Le Ville de
Marseille, très rare sur les côtes corses, sera le dernier paquebot classique d'origine
Transat à naviguer sur les lignes de Méditerranée ; il est démoli en 1973.
Débarquement du Napoléon 1960
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Le Napoléon Bonaparte et le Danielle Casanova 1989
Une nouvelle identité tournée vers la Corse
1976-2006
Malgré la fusion, les lignes d'Afrique du Nord continuent leur régression quand le
trafic sur la Corse lui, s'envole. Après 7 années seulement d'existence, la compagnie
doit se transformer en profondeur afin d'acquérir une identité plus conforme aux
réalités du moment. Le 16 mars 1976, l'Assemblée Générale de la CGTM enterrine la
création de la SNCM, Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée dont le capital
est détenu à 75 % par la CGM (société résultant de la fusion de la Transat et des
Messageries Maritimes) et à 25 % par la SNCF.
Les liaisons sur l'Algérie et la Tunisie, bien que maintenues, ne sont plus
subventionnées et celles sur la Corse sont marquées par les principes de service
public et de continuité territoriale, le service maritime devant placer les insulaires
dans les mêmes conditions de transport que les habitants du continent, d'où la
présence de la SNCF au capital. La présence institutionnelle de la Corse est
également renforcée par les lois de 1982 et la création de l'Office des Transports de la
Région Corse (ORTC) qui signe en 1987, avec la SNCM, la première convention
particulière d'Exploitation des lignes Continent/Corse pour la période 1986-1990.
La rénovation de la flotte se poursuit et la SNCM se dote de ferries de plus en plus
performants et de cargos rouliers pouvant accepter de nombreux passagers, auxquels
s'ajoutent à la fin des années 1990 des NGV, navires à grande vitesse, plaçant la
Corse à seulement 2h30 de Nice.
La dernière transformation de la compagnie intervient en 2006, par la privatisation
de l'entreprise. Ses missions restent cependant inchangées et ce depuis son
installation à Marseille en 1880, à savoir armer et exploiter des paquebots, devenus
ferries et des cargos, devenus rouliers, sur les lignes régulières de la Méditerranée
occidentale.
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FICHE TECHNIQUE
L'exposition propose différentes présentations de la desserte de la Corse par la Transat et ses
héritières par le biais de nombreux visuels (photographies, affiches et tableaux), des
documents d'archives et des objets tels maquettes, arts de la table...
Cette exposition se veut itinérante et s'amarre, entre 2012 et 2014, dans les principaux ports
des liaisons continent-Corse : Marseille, Toulon, Nice, Ajaccio, Bastia.
Naturellement, en parallèle, elle embarque à bord de plusieurs navires de la SNCM, durant
la saison 2013 (d'avril à septembre), les Jean Nicoli, Corse et Pascal Paoli.
Partenaires de la manifestation
Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM)
Maison de la Corse de Marseille
Ville de Marseille – Mairie des 2ème et 3ème arrondissements
Office de la Mer
Ville de Toulon
Port de Nice / CCI des Alpes Maritimes
Région PACA
Ville de Bastia
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INFORMATIONS PRATIQUES
Dans le cadre de Septembre en Mer
Du 19 au 28 septembre 2012
Mairie du 2ème secteur
Salle du Conseil
2 place de la Major
13 002 MARSEILLE
Tél. : 04-91-14-57-80
www.marseille.fr
ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 11h45 et de 12h45 à 16h30
Entrée libre
Inauguration de l'exposition le mercredi 19 septembre à 18h00, avec une conférence
présentée par M. Alain Lepigeon :
La flotte corse, de la Transat à la SNCM, 1948-2006
En 1948, l'Etat confie la desserte de la Corse à la Compagnie Générale Transatlantique.
Le trafic s'élevait alors à 134 000 passagers par an. En 1965, il est déjà de 470 000. La
flotte héritée de la Compagnie Fraissinet et composée de vieux paquebots des années
1930 n'est plus adaptée. La Transat se lance alors dans un renouvellement complet de la
flotte par un matériel moderne, transformant en profondeur la compagnie qui s'appelle
bientôt Compagnie Générale Transméditerranéenne puis SNCM.
Des images en haute définition sont disponibles à l'adresse suivante :
www.frenchlines.com/presse
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L'ASSOCIATION FRENCH LINES
L'association French Lines est l'héritière des collections et des archives de la Compagnie
Générale Transatlantique et des Messageries Maritimes.
Créée en 1995, reconnue d'intérêt général, elle a pour mission la mise en valeur du
patrimoine des compagnies maritimes françaises, notamment celui provenant de la CGM et
de la SNCM hérité de la Compagnie Générale Transatlantique (avec les paquebots célèbres
Paris, Ile de France, Normandie, France, Ville de Marseille, Ville d'Alger) et des
Messageries Maritimes. Ce patrimoine qui couvre un siècle et demi d'histoire maritime
française, se compose d'un fonds d'archives papier (6 kml), d'un fonds photographique (80
000 clichés), d'un fonds films (300), de milliers d'objets (maquettes, tableaux, argenterie...).
En tant qu'héritière morale des anciennes compagnies, elle possède aussi les marques
déposées Compagnie Générale Transatlantique, Messageries Maritimes, Ile de France,
Normandie, France... Pour conserver et valoriser ce patrimoine national, l'Association se
compose d'une équipe de 8 salariés au Havre répartis suivant les fonds, et de 2 salariés à
Marseille. Elle a entrepris une politique d'expositions, près d'une trentaine à ce jour.
Le président de l'Association French Lines est Eric GIUILY.
Les dernières expositions organisées dans la région
La Transat se construit à Marseille et Port-de-Bouc. Les Chantiers et Ateliers de Provence
(1899-1966), du 15 au 20 septembre 2011 à la Maison des associations de l'Estaque,
Marseille.
Visages outre-mer. Thérèse le Prat, une photographe exploratrice des années 30, du 3 mai
au 13 juillet 2011 aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille.
Les Peintres de la Transatlantique, du 3 au 23 décembre 2010 à la Ciotat, et du 22 janvier
au 20 mars 2011 à Villefranche-sur-Mer.
Les valises sur le pont – 1962, ils ont quitté l'Algérie, du 18 janvier au 14 février 2010 à
Perpignan, du 17 au 28 mai 2010 à Marseille, du 9 au 27 novembre 2010 à Miramas, du 28
janvier au 27 février 2011 à Frontignan, du 23 juin au 2 septembre 2012 à Toulon.
Le naufrage du Lamoricière, du 16 au 25 septembre 2009 au CRDP, Marseille.
Cap sur Madagascar, la Réunion et l'île Maurice, du 22 mai au 30 septembre 2007 à Saint-
Denis de la Réunion aux Archives départementales de la Réunion, et du 10 novembre au 22
décembre 2007 aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille.
Escales dans les ports du monde, du 19 mai au 24 juin 2006, aux Docks de la Joliette de
Marseille, et du 6 au 26 avril à l'espace municipal et culturel de Port Fréjus.
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CONTACTS
Christelle HARRIR
Responsable des expositions
Association French Lines / Délégation Méditerranéeenne
61 bd des Dames
13 002 Marseille
tél. : 04-91-56-33-55 / 06-71-91-98-60
fax : 04-91-56-35-11
mail : expositions.frenchlines@wanadoo.fr
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