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À QUELQUES MOIS<br />
DE LA SORTIE DE SON<br />
DEUXIÈME DISQUE,<br />
SKIP THE USE NOUS<br />
CONFIE SES PREMIÈRES<br />
IMPRESSIONS SUR SA<br />
COLLABORATION AVEC<br />
LA MAJOR POLYDOR.<br />
SI LES MANIÈRES DE<br />
FAIRE SEMBLENT<br />
DIFFÉRENTES, ELLES<br />
NE BRIDENT EN RIEN<br />
L’ÉNERGIE IMMENSE<br />
DE CETTE MACHINE À<br />
TUBES ROCK-ÉLECTRO.<br />
Skip the Use<br />
LA COUR DES GRANDS<br />
2007 : Skip the Use se forme sur <strong>le</strong>s cendres<br />
de la formation skate-punk Carving.<br />
2008 : ils gagnent <strong>le</strong> concours Play Alive<br />
organisé par Sound Tribes, qui <strong>le</strong>ur permet de<br />
participer au festival Optimus de Lisbonne au<br />
côté de Rage Against the Machine et Bob Dylan.<br />
2009 : <strong>le</strong> groupe lillois enregistre son premier<br />
disque. 2010 : un directeur artistique de Polydor<br />
<strong>le</strong>s remarque lors du Printemps de Bourges alors<br />
qu’ils se produisent en tant que “découvertes<br />
rock”. Skip the Use aura mis à peine trois ans<br />
pour se faire un nom alors que <strong>le</strong> précédent projet<br />
de ses membres, Carving, est resté dans l’ombre<br />
durant près de quinze ans. Ce parcours tout à fait<br />
prodigieux fait que la formation rock-é<strong>le</strong>ctro est<br />
largement attendue au tournant avec son prochain<br />
disque, Can be late, à paraître à la rentrée<br />
prochaine. Malgré <strong>le</strong> phénomène qu’ils suscitent,<br />
<strong>le</strong>s membres gardent la tête froide : “Il faut être<br />
très prudent avec ce genre de choses ; être une<br />
nouvel<strong>le</strong> sensation musica<strong>le</strong>, c’est sympa, mais<br />
c’est aussi très éphémère. Notre priorité est de<br />
trouver notre identité sonore, de rendre notre son<br />
identifiab<strong>le</strong> dans la tête des Français”, relativise<br />
Mat Bastard, <strong>le</strong> chanteur du groupe. Leur signature<br />
chez Polydor est arrivée à un moment où <strong>le</strong>ur<br />
avenir paraissait incertain. Ils n’avaient plus de<br />
22<br />
disques à vendre depuis août dernier et pas <strong>le</strong>s<br />
moyens d’en enregistrer un autre. “Avec notre ancien<br />
label, on n’avait même pas la possibilité de<br />
faire un deuxième album. Il fallait bien que l’on<br />
choisisse quelqu’un d’autre. Ce n’était pas la<br />
seu<strong>le</strong> possibilité, mais c’était la plus intéressante”,<br />
affirme <strong>le</strong> guitariste Yan Stefani.<br />
Au départ, il s’agissait pour <strong>le</strong> groupe de réenregistrer<br />
son premier disque avec de plus gros<br />
moyens en <strong>le</strong> complétant avec trois nouveaux titres.<br />
“On en a proposé beaucoup plus car on trouvait<br />
que c’était tromper <strong>le</strong>s personnes qui avaient<br />
acheté <strong>le</strong> premier disque que de ressortir <strong>le</strong>s<br />
mêmes chansons avec une nouvel<strong>le</strong> pochette”,<br />
déclare Yan. C’est exactement l’opposé qui a eu<br />
lieu. Le groupe a enregistré un nouveau disque<br />
en ne conservant que trois morceaux (Bastard<br />
song, Give me et Antislavery) de son précédent<br />
opus. Contraints de tenir des délais serrés, <strong>le</strong>s<br />
Lillois ont dû modifier <strong>le</strong>ur manière de travail<strong>le</strong>r.<br />
“Sur <strong>le</strong> premier album, nous avons eu <strong>le</strong> loisir de<br />
répéter <strong>le</strong>s morceaux et de <strong>le</strong>s arranger tous ensemb<strong>le</strong>,<br />
poursuit Yan. Pour cet enregistrement, <strong>le</strong><br />
temps nous a manqué, si bien que l’on a tout<br />
composé sur ordinateur. En studio, j’ai joué<br />
toutes <strong>le</strong>s basses et <strong>le</strong>s guitares, et nous avons