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Venus in<br />

the Dust<br />

s/t - Autoproduit<br />

myspace.com/venusinthedust<br />

Vêtue d’une “longue robe blanche qui ressemb<strong>le</strong><br />

à une chemise”, Stéphanie Maon,<br />

ancien mannequin, impose un charismenaturel.<br />

Ses textes par<strong>le</strong>nt d’enfance, d’amour,<br />

de vio<strong>le</strong>nce, d’une manière toujours extrême.<br />

El<strong>le</strong> s’appuie sur des films cultes (Troub<strong>le</strong><br />

every day) et des références littéraires françaises<br />

(Verlaine, Baudelaire…) : “La musique<br />

me soigne, c’est une thérapie. El<strong>le</strong> me<br />

permet d’exprimer tout ce qui est en moi et<br />

d’apprivoiser mes démons.” Dans The spill<br />

oil, un meurtre est décrit, ce qui donne l’occasion<br />

de très bel<strong>le</strong>s images. Dans <strong>le</strong>s clips,<br />

une atmosphère sanguino<strong>le</strong>nte s’affirme. On<br />

croirait presque une séquence de Shining, <strong>le</strong><br />

film de Stan<strong>le</strong>y Kubrick. Bingo ! Hanted est<br />

justement une chanson sur ce film. Ces ambiances<br />

possédées se retrouvent dans la musique<br />

écrite par Fabian Pilar, qui chante aussi.<br />

Ses mélodies col<strong>le</strong>nt parfaitement aux émotions<br />

de Stéphanie. Le résultat met en évidence<br />

une bel<strong>le</strong> complicité et rapidement <strong>le</strong>s<br />

choses se cristallisent. Des musiciens professionnels,<br />

Pat ‘Gonzo’ Hue et Stef Glanois, se<br />

joignent au coup<strong>le</strong>. Entre mai et décembre<br />

2010, une dizaine de morceaux sont enregistrés<br />

dans <strong>le</strong> studio géré par Fabian. Au fil<br />

des mois, de nouveaux titres en remplacent<br />

d’autres. Une troisième voix, cel<strong>le</strong> de la violoniste<br />

Anne-Sophie Rémy, amène depuis<br />

peu un timbre plus blues. Un aboutissement<br />

se fera à la rentrée : “L’album actuel n’est<br />

pas définitif, confirme Fabian. Nous irons à<br />

Poitiers en octobre pour enregistrer une vraie<br />

track-list. Certains titres sont sans <strong>le</strong>s musiciens.<br />

Or, je reste dans <strong>le</strong> fantasme du<br />

groupe, avec un vrai échange.” Atypique sur<br />

la scène française, Venus in the Dust - un<br />

nom inspiré par <strong>le</strong> groupe belge Venus - , possède<br />

tous <strong>le</strong>s atouts pour déverser sur <strong>le</strong> long<br />

terme son rock joliment torturé.<br />

Patrick Auffret<br />

Anakronic<br />

E<strong>le</strong>ctro Orkestra<br />

“Speak with ghosts” - JuMu<br />

myspace.com/anakronice<strong>le</strong>ctroorkestra<br />

On a découvert Anakronic E<strong>le</strong>ctro Orkestra sur une compilation de nouvel<strong>le</strong>s<br />

musiques juives, sans savoir qu’on tenait là <strong>le</strong>ur premier enregistrement,<br />

un remix lumineux et désinvolte d’un morceau de David Krakauer<br />

intitulé Why is it funny ?. “J’avais participé à une master class de musique<br />

k<strong>le</strong>zmer avec lui et Socal<strong>le</strong>d, raconte aujourd’hui Mikaël Charry, fondateur<br />

et compositeur de l’AEO. “Ce morceau a plu à Socal<strong>le</strong>d et il s’est retrouvé<br />

sur la compi<strong>le</strong> JuMu. Ça été <strong>le</strong> point de départ du groupe, mais c’est avant<br />

tout un concours de circonstances, j’ai choisi <strong>le</strong> k<strong>le</strong>zmer, comme j’aurais<br />

pu choisir la musique indienne.” Ce qu’il faut en effet imaginer avec Anakronic<br />

E<strong>le</strong>ctro Orchestra, c’est que <strong>le</strong>s racines n’y sont pour rien : on peut<br />

avoir grandi à Toulouse, ne pas être juif, et s’approprier l’identité k<strong>le</strong>zmer.<br />

L’idée est alors d’al<strong>le</strong>r voir ail<strong>le</strong>urs, quitte à imposer une vision iconoclaste<br />

des choses. “C’est vrai que j’ai tendance à ne garder que <strong>le</strong>s parties nostalgiques,<br />

en mode mineur, et à délaisser <strong>le</strong> côté festif, quand tout s’illumine”,<br />

confirme Mikaël Charry. Le premier album d’AEO, Speak with<br />

ghosts, est donc assez éloigné des pères du renouveau k<strong>le</strong>zmer new-yorkais<br />

; sombre, clinique, <strong>le</strong>ur son est proche d’EZ3kiel et de ceux qui ont<br />

fait du dub une musique de festivals rock. À quoi cela est-il dû ? Sans<br />

doute au parcours singulier de Mikaël Charry, multi-instrumentiste toucheà-tout,<br />

explorateur de studio bercé par <strong>le</strong> rock, passé par <strong>le</strong> monde des<br />

free-party, et tombé de manière impromptue dans la marmite des musiques<br />

du monde. Mais aussi à la construction d’un groupe de cinq musiciens entre<br />

débuts très prometteurs, accompagnés de concerts parisiens avec l’immense<br />

David Krakauer ou des membres de K<strong>le</strong>zmatics, et paires de baffes<br />

- AEO a “ramé” cinq ans pour sortir son premier disque ! Bastien Brun<br />

5<br />

D.R.<br />

JR Loquillard<br />

Roch Armando<br />

oN y CroiT<br />

Alb<br />

“I beg for a summer” - Rouge et Or / Idol<br />

myspace.com/wearealb<br />

Il est dingue de synthés, mais ne lui dites surtout pas<br />

qu’il fait de l’é<strong>le</strong>ctro. “Je considère <strong>le</strong>s claviers avant<br />

tout comme des boîtes à émotion, explique Clément<br />

Daquin, aka Alb. Ils me rappel<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> générique des<br />

dessins animés que je regardais enfant et la pop que<br />

j’écoutais ado. Les souvenirs qu’ils éveil<strong>le</strong>nt sont la<br />

matière que j’utilise pour créer mes morceaux.”<br />

Et quel<strong>le</strong> matière ! Cet EP, prélude à la sortie de son<br />

second album fin 2011, pioche en effet tout aussi<br />

joyeusement dans <strong>le</strong> brit rock, la pop californienne sixties,<br />

l’é<strong>le</strong>ctro sautillante (tout de même) mais aussi<br />

<strong>le</strong> 8 bit - revival Super NES. “Toute une génération se<br />

reconnaît d’une façon ou d’une autre dans <strong>le</strong> son de<br />

cette conso<strong>le</strong> : il donne <strong>le</strong> sourire”, commente <strong>le</strong> Rémois.<br />

C’est peu dire : ces quatre premiers titres rudement<br />

bien menés fi<strong>le</strong>nt une banane à cramper <strong>le</strong>s<br />

zygomatiques, ça sent <strong>le</strong> so<strong>le</strong>il et <strong>le</strong> frais. Derrière ce<br />

“self made band”, un seul homme au manettes, donc.<br />

Les mélodies lui viennent la nuit, souvent. Les paro<strong>le</strong>s<br />

avec, en anglais. “Cette langue offre plus de liberté :<br />

je peux plaquer des textes mélancoliques sur un accompagnement<br />

joyeux sans que <strong>le</strong> contraste ne soit<br />

trop vio<strong>le</strong>nt”, éclaire-t-il. La trame en tête, il s’enferme<br />

ensuite dans son studio maison et peaufine <strong>le</strong>s arrangements<br />

jusqu’à n’en plus pouvoir : synthés, guitares,<br />

chœurs… “J’en fais <strong>le</strong> maximum tout seul, je suis<br />

un maniaque.” Mais pas un autiste : tout au long du<br />

processus, il consulte régulièrement sa bande : <strong>le</strong>s prolixes<br />

et éga<strong>le</strong>ment Rémois musiciens de Yuksek, Brodinski,<br />

John Grape (duo qui l’accompagne sur scène)<br />

ou encore The Shoes (avec qui il “partage” son batteur<br />

live). C’est d’ail<strong>le</strong>urs sur <strong>le</strong> tout nouveau label de<br />

ces derniers, Rouge et Or, qu’Alb sort son disque. C’est<br />

beau, c’est pop et ça vient de Reims.<br />

Aena Léo

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