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Essais cycliques aux pressiomètres Ménard et autoforeur

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Journées Nationales de Géotechnique <strong>et</strong> de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012 -Borde<strong>aux</strong> 4-6 juill<strong>et</strong> 2012<br />

ESSAIS CYCLIQUES AUX PRESSIOMETRES MENARD ET<br />

AUTOFOREUR<br />

CYCLIC TESTS USING MÉNARD AND SELFBORING PRESSUREMETERS<br />

Philippe REIFFSTECK 1 , Jean-Claude DUPLA 2 , Gilles DESANNEAUX 3 , Jean-Louis<br />

TACITA 1 , Sonia FANELLI 1<br />

1 Université Paris Est, IFSTTAR-LCPC, Paris, France<br />

2 CETE de l’Ouest, MEEDDTL, Saint-Brieuc, France<br />

3 Université Paris Est, Navier Géotechnique, Marne-la-Vallée, France<br />

RÉSUMÉ — Dans le cadre du proj<strong>et</strong> national Solcyp, des essais d’expansion<br />

<strong>cycliques</strong> ont été réalisés avec un pressiomètre de type Ménard <strong>et</strong> au pressiomètre<br />

<strong>autoforeur</strong>. Trois sites ont été étudiés perm<strong>et</strong>tant d’observer le comportement de<br />

matéri<strong>aux</strong> sableux <strong>et</strong> argileux normalement consolidé <strong>et</strong> surconsolidé. C<strong>et</strong>te<br />

communication expose le matériel utilisé ainsi que les procédures suivies. Une<br />

synthèse des résultats des essais obtenus sur ces trois sites est présentée.<br />

ABSTRACT — Cyclic expansion tests have been performed in the Solcyp French<br />

national project using Ménard pressurem<strong>et</strong>er and self boring pressurem<strong>et</strong>er. Three<br />

sites have been investigated allowing comparison of tests done in sandy and<br />

normally and over consolidated clayey soils. This paper presents the apparatus<br />

tested and the procedure applied. A summary of the results collected during<br />

experimental campaign is presented.<br />

1. Introduction<br />

Avec le matériel d’essai pressiométrique Ménard, il est possible de réaliser des<br />

essais d’expansion par palier (norme NF P94-110-1) <strong>et</strong> des essais <strong>cycliques</strong> (norme<br />

NF P94-110-2) (AFNOR, 1999 <strong>et</strong> 2000). Ces derniers essais comportent un cycle<br />

réalisé par paliers, dans les mêmes conditions que l’essai pressiométrique Ménard<br />

obj<strong>et</strong> de la norme NF P 94-110-1. L’essai d’expansion classique, dans les conditions<br />

de forages préconisées par la norme NF P 94-110-1 <strong>et</strong> avec le protocole de<br />

chargement proposé, ne donne pas de résultats utilisables directement dans une<br />

étude de la déformabilité des ouvrages notamment lorsque la connaissance des<br />

modules en p<strong>et</strong>ite déformation est nécessaire (Combarieu <strong>et</strong> Canépa, 2001).<br />

Les essais avec boucle de déchargement-rechargement perm<strong>et</strong>tent de déterminer<br />

un module cyclique de déformation. Les valeurs obtenues sont intermédiaires entre<br />

les modules en p<strong>et</strong>ites déformations obtenus au laboratoire, ou avec des essais de<br />

propagation d’ondes in situ, <strong>et</strong> les modules Ménard usuels. Elles sont souvent<br />

utilisées pour calculer la déformation des ouvrages en adoptant un comportement<br />

élastique linéaire pour modéliser le sol.<br />

- 149 -


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Toutefois, un seul cycle est insuffisant pour cerner l’évolution des caractéristiques du<br />

sol. L’étude présentée comporte des essais réalisés avec la technique de la sonde<br />

mise en place dans un trou pré-foré ou foré à l’avancement. Elle apporte quelques<br />

éléments de réponse pour le choix du protocole <strong>et</strong> de la méthode de forage.<br />

2. Dispositif expérimental<br />

Le principe de l’essai consiste à mesurer l’évolution du volume injecté lors de<br />

l’application de cycles de pression.<br />

2.1. Matériel<br />

La mesure de la variation de volume en fonction des cycles se faisant soit par<br />

mesure du volume d’eau injecté, soit par mesure du déplacement d’un palpeur<br />

(Figure 1). L’idée étant de pouvoir réaliser des essais avec une sonde<br />

pressiométrique mise en œuvre par autoforage ou dans un pré-forage de type<br />

Ménard (AFNOR, 2000).<br />

PC<br />

acquisition<br />

PC<br />

eau<br />

gaz<br />

gaz<br />

cellule de garde<br />

cellule de garde<br />

cellule de mesure<br />

cellule de mesure<br />

a)<br />

cellule de garde<br />

b)<br />

cellule de garde<br />

Figure 1 . Architecture de l’essai cyclique (a) au pressiomètre Ménard, (b) au<br />

pressiomètre <strong>autoforeur</strong><br />

Lors de la mise au point du cahier des charges dans le cadre du proj<strong>et</strong> national<br />

SOLCYP (proj<strong>et</strong> de recherche sur le comportement des pieux soumis à des<br />

sollicitations <strong>cycliques</strong>, voir le site www.pnsolcyp.org pour plus d’information), il fut<br />

décidé de demander à différents fournisseurs de matériels des propositions pour un<br />

CPV cyclique. Quatre fournisseurs furent sollicités <strong>et</strong> la proposition par l’entreprise<br />

Jean Lutz SA d’un contrôleur pression volume (CPV) (de type PREVO), capable de<br />

piloter des électrovannes via un ordinateur de type PC fut r<strong>et</strong>enue. Après réception<br />

du matériel, les premiers essais ont permis de tester l’asservissement qui a été jugé<br />

de bonne qualité.<br />

- 150 -


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Le programme fourni par le fabriquant est dérivé du programme de test <strong>et</strong><br />

d’étalonnage du PREVO. Ce programme comporte quatre écrans :<br />

- écran STOP perm<strong>et</strong>tant de piloter le CPV en un mode quasi manuel ;<br />

- écran PREVO réalisant le pilotage du CPV par palier selon un mode opératoire<br />

Ménard ;<br />

- écran Etalonnage perm<strong>et</strong>tant de faire les mises à l’échelle ;<br />

- écran Pilotage perm<strong>et</strong>tant le pilotage à partir d’un fichier de consigne.<br />

C’est ce dernier écran qui est utilisé de manière privilégiée pour le pilotage en<br />

cyclique. Après les différentes opérations manuelles réalisées soit directement sur le<br />

CPV, soit à l’aide des premiers écrans, on peut passer au mode pilotage. On ouvre à<br />

l’aide du programme le fichier d’essai, puis l’essai peut être lancé. Le suivi se fait sur<br />

un ongl<strong>et</strong> graphique.<br />

3. Méthode d’essai<br />

Durant les années 70, l’Association pour la Recherche en Géotechnique Marine<br />

rassemblant différentes entreprises, bure<strong>aux</strong> d’étude <strong>et</strong> établissements de recherche<br />

dans le domaine a mené une campagne sur plusieurs sites d’essais <strong>cycliques</strong> au<br />

pressiomètre. Les détails des expérimentations sont rassemblés dans plusieurs<br />

rapports <strong>et</strong> articles du Symposium sur la pressiométrie <strong>et</strong> ses applications en mer<br />

tenu en 1982 à Paris (Jézéquel <strong>et</strong> le Méhauté, 1982 ; Puech <strong>et</strong> al., 1982). Trois types<br />

d’essais furent réalisés :<br />

-des essais de chargement cyclique entre deux bornes de pression p M <strong>et</strong> p m<br />

(Figure 2 a),<br />

-des essais de chargement entre deux bornes de pression pM1 <strong>et</strong> pM2,<br />

supérieure à la pression naturelle des terres au repos <strong>et</strong> estimée à partir de la<br />

pression de rupture (40 <strong>et</strong> 60 % par exemple) (Figure 2 c), -des essais de<br />

chargement entre deux bornes de pression variables, dont la moyenne est<br />

cependant constante (ces essais sont dits de type tempête) (Figure 2 d).<br />

pression<br />

pression<br />

G p,N<br />

p M<br />

p m<br />

temps<br />

V/Vo<br />

pression<br />

a<br />

pression<br />

b<br />

p M2<br />

p M3<br />

p M2<br />

p M1<br />

p M1<br />

p m<br />

p m1<br />

temps<br />

p m2<br />

p 0 <strong>et</strong> p m3<br />

temps<br />

c d<br />

Figure 2 . Différents types d’essais <strong>cycliques</strong><br />

- 151 -


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Pour tous ces essais, la pression moyenne dans la cellule pressiométrique est égale<br />

à la pression obtenue pour une dilatation volumique monotone de 0,5%. La vitesse<br />

de déformation volumétrique est de 2% par minute. Le mode d’interprétation était<br />

basé sur l’évolution de l’aire caractéristique des boucles de chargement<br />

déchargement ainsi que du module sécant des boucles d’hystérésis (Figure 2b). La<br />

méthode proposée par Dupla <strong>et</strong> Canou (2003) est de tracer uniquement les courbes<br />

d’accumulation, en prenant en compte les états résiduels à chaque fin de cycle. Les<br />

courbes ainsi obtenues rendent compte de l’accumulation de la déformation<br />

irréversible au cours de l’essai. Les paramètres r<strong>et</strong>enus pour les essais découlent de<br />

la méthode proposée (cf. ci avant):<br />

- Essai cyclique ;<br />

- Essai à pression contrôlée ;<br />

- Essai drainé (adaptation de la<br />

fréquence au type de sol) ;<br />

- Essai non alterné ;<br />

- Niveau de sollicitation : 0,8 ( Rc =<br />

∆p cyc /p (‘) 0) ;<br />

- Fréquence : 0,01 à 0,05 Hz ;<br />

- Nombre de cycles : 50.<br />

La pression initiale p m utilisée pour démarrer l’essai est définie comme la contrainte<br />

horizontale en place (pression des terres de repos) (effective de préférence) <strong>et</strong> la<br />

pression maximale p M est égale à (1+0,8)p m (Dupla <strong>et</strong> Canou, 2003). La pression p m ,<br />

qui a été prise égale à p o , a été définie à partir des résultats d’essais d’expansion de<br />

type Ménard antérieurs par la méthode proposée par Briaud (1992).<br />

4. <strong>Essais</strong> de validation<br />

Des tests de validation ont été effectués sur trois sites : Gosier, Cran <strong>et</strong> Merville. Les<br />

deux derniers sites ont fait l’obj<strong>et</strong> de nombreuses études dans le cadre de<br />

recherches programmées par les Laboratoires des Ponts <strong>et</strong> Chaussées. Les<br />

caractéristiques qui ont présidé au choix ont été une relative homogénéité<br />

d’ensemble sur une profondeur minimale de 5 à 10 m. Nous ne présentons ici que<br />

les essais de chargement cyclique entre deux bornes de pression p M <strong>et</strong> p m (type a<br />

sur la Figure 2).<br />

4.1. Site de Gosier<br />

L’opportunité de tester le matériel sur un site fortement instrumenté <strong>et</strong> bien<br />

documenté s’est présentée dans le cadre du proj<strong>et</strong> ANR Belle Plaine. Ce proj<strong>et</strong> a<br />

utilisé le site de Gosier en Guadeloupe pour installer un ensemble d’instrumentation<br />

sur une zone potentiellement liquéfiable.<br />

Des essais pressiométriques Ménard (par paliers) ont été réalisés pour compléter les<br />

profils obtenus au pénétromètre statique à pointe électrique <strong>et</strong> définir les pressions<br />

p’ 0 à utiliser puis deux sondages pressiométriques <strong>cycliques</strong> ont été réalisés. Pour<br />

tous les essais, les forages ont été réalisés à la tarière à main avec pompe à<br />

bentonite sur toute la hauteur. On a été confronté à un percement des membranes<br />

très fines (dites carat) par les coquillages. Les gaines toilées utilisées en<br />

remplacement ont également été percées.<br />

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3<br />

2.5<br />

3m<br />

5m<br />

7m<br />

9m<br />

600<br />

500<br />

pression (bars)<br />

2<br />

1.5<br />

1<br />

volume (ml)<br />

400<br />

300<br />

200<br />

3m<br />

5m<br />

7m<br />

9m<br />

0.5<br />

100<br />

a<br />

0<br />

0 1000000 2000000 3000000<br />

temps (s)<br />

b<br />

0<br />

0 1000000 2000000 3000000 4000000<br />

temps (s)<br />

Figure 3 . Courbe (a) de chargement en pression <strong>et</strong> (b) d’accumulation volumique<br />

des essais d’expansion <strong>cycliques</strong> pré-forés site de Gosier<br />

Finalement, une gaine avec lamelles métalliques a été utilisée. La figure 3a présente<br />

les courbes de chargement en pression pour quatre essais de la série MC2, on note<br />

la première partie qui correspond à la montée à la charge moyenne en monotone,<br />

puis la phase cyclique entre p M <strong>et</strong> p m . La figure 3b montre, la tendance à la<br />

stabilisation de quasiment tous les essais, même si celle-ci n’a jamais été atteinte.<br />

Apparemment, l’essai à la profondeur 7,5 m (essai à 8,5 m recalé car la tête de<br />

forage est environ 1 m sous le niveau du sol pris pour référence lors des essais au<br />

piézocone) montre une accumulation importante de déformation volumique (couche<br />

d’argile molle). Les résultats semblent « valider » la méthode d’essai <strong>et</strong> le choix du<br />

dispositif de mesure (tableau 2 : couche à 8,5 m). La Figure 4 présente un graphique<br />

plus classique représentant en abscisse la variation volumique obtenue <strong>et</strong> en<br />

ordonnée la pression imposée.<br />

Figure 4 . <strong>Essais</strong> d’expansion <strong>cycliques</strong> pré-forés site de Gosier<br />

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Tableau 1 . Caractéristiques du site de Gosier<br />

z (m) V/V 0 (%) z (m) V/V 0 (%)<br />

4,5 3 7,5 5<br />

5,5 1 8,5 56<br />

6,5 1 9,5 23<br />

Le signal obtenu représenté sur la Figure 4 est plus bruité que celui donné dans les<br />

articles de Jézéquel <strong>et</strong> Le Méhauté (1982) car :<br />

● les courbes étaient tracées par un dessinateur <strong>et</strong> tous les points n’étaient pas<br />

représentés,<br />

● l’asservissement par contrôleur pression volume à vis à bille était sans doute<br />

beaucoup plus lent.<br />

Un forage complémentaire a montré la bonne répétabilité de l’essai, ce qui a permis<br />

de conclure à la validation de la méthode d’essai <strong>et</strong> du matériel pour le pressiomètre<br />

Ménard.<br />

5<br />

4,5<br />

4<br />

3,5<br />

1m<br />

2m<br />

3m<br />

4m<br />

presure (bars)<br />

3<br />

2,5<br />

2<br />

1,5<br />

1<br />

0,5<br />

0<br />

0 200 400 600 800 1000<br />

volume (cm3)<br />

4.2. Site de Cran<br />

Figure 5 . <strong>Essais</strong> d’expansion <strong>cycliques</strong> autoforés site de Cran<br />

La plaine alluviale de la Vilaine en aval de Redon est une vallée sédimentaire de<br />

près de 2 km de large. On y rencontre un dépôt d’argile sur une épaisseur de 10 à<br />

20 m, reposant sur une couche de sable <strong>et</strong> de gal<strong>et</strong>s qui recouvre le substratum<br />

rocheux. À Cran, la rive droite est constituée par un dépôt d’argile molle marine de<br />

17 m d’épaisseur reposant sur un substratum rocheux (schiste <strong>et</strong> phtanites). À la<br />

profondeur 2 m, la courbe de test présentée sur la Figure 5 montre une accumulation<br />

de volume élevée (de l’ordre de 900 cm 3 ) conduisant à la conclusion que le test a été<br />

effectué dans la couche molle <strong>et</strong> que la pression initiale déduite des études<br />

précédentes (tableau 2) a été surestimée. Le signal obtenu représenté sur la Figure<br />

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5 est assez bruité car l’amplitude de la plage de pression est faible, <strong>et</strong> une interaction<br />

entre l’asservissement de l’eau <strong>et</strong> l’air n’a pu être corrigée à temps dans le pilotage.<br />

Tableau 2 . Caractéristiques du site de Cran selon les études antérieures<br />

Z (m) p l (bars) p o brut (bars) p o corrigé (bars)<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

2,46<br />

1,37<br />

1,17<br />

1,29<br />

2,5<br />

2,0<br />

0,8<br />

0,8<br />

1,9<br />

1,4<br />

0,2<br />

0,2<br />

4.3. Site de Merville<br />

Sur le site expérimental de Merville (Nord), on rencontre de 0 à 1,5 m environ, une<br />

couverture de limons peu plastiques, affectée par le battement de la nappe <strong>et</strong> de 1,5<br />

à 42 m de profondeur, l’argile (surconsolidée) des Flandres de l’Yprésien. Un<br />

sondage au pressiomètre <strong>autoforeur</strong> avec des essais <strong>cycliques</strong> à 6, 8 <strong>et</strong> 12 m en<br />

alternance avec expansion monotone croissante à 5, 7 <strong>et</strong> 11 m a été réalisé (Figure<br />

6 <strong>et</strong> Figure 7). Les trois premiers essais <strong>cycliques</strong> ont été réalisés avec la même<br />

amplitude fixée à partir des essais d’expansion réalisés en 2000 lors de la recherche<br />

menée sur la caractérisation de la déformabilité des sols (Borel <strong>et</strong> Reiffsteck, 2006).<br />

Le dernier essai a été réalisé avec une amplitude basée sur l’essai à 11 m. À<br />

proximité immédiate un sondage au pressiomètre Ménard avec un perforage d’un<br />

mètre à la tarière hélicoïdale avec des essais <strong>cycliques</strong> à 5, 7 <strong>et</strong> 11 m perm<strong>et</strong> de<br />

disposer de résultats comparables.<br />

a.<br />

pression (bar)<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

6<br />

m<br />

8<br />

m<br />

10<br />

m<br />

0 20 40 60 80 100 120<br />

volume (ml)<br />

b.<br />

pression (bars)<br />

10<br />

9<br />

8<br />

Profondeur 11 m<br />

Profondeur 9 m<br />

7<br />

Profondeur 7 m<br />

Profondeur 5 m<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90<br />

volume (ml)<br />

Figure 6 . <strong>Essais</strong> d’expansion <strong>cycliques</strong> (a) autoforés <strong>et</strong> (b) pré-forés site de Merville<br />

5. Discussion<br />

Même si les différences de protocole dues à la mise au point de ces matériels <strong>et</strong><br />

essais ne perm<strong>et</strong>tent pas une comparaison détaillée, les accumulations volumiques<br />

constatées sont du même ordre de grandeur avec les différents modes de mise en<br />

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œuvre. La qualité du pré-forage est essentielle pour perm<strong>et</strong>tre un essai avec un<br />

volume injecté initialement minimal. Sur deux sites (Gosier <strong>et</strong> Cran)<br />

indépendamment du mode de mise en œuvre, l’accumulation importante de<br />

déformation à certains nive<strong>aux</strong> a permis de localiser les couches susceptibles d’une<br />

chute de caractéristiques importante lors de l’application de sollicitations <strong>cycliques</strong>.<br />

6. Conclusions<br />

La technique d’un contrôleur pression volume adapté <strong>aux</strong> essais d’expansion<br />

cyclique a été développée <strong>et</strong> validée. On a pu observer la réponse du comportement<br />

des sols lors de l’application d’expansions <strong>cycliques</strong>. L’influence du mode de mise en<br />

place a pu être mise en évidence. La mise en place de la sonde par autoforage<br />

perm<strong>et</strong> d’acquérir des résultats de qualité avec un collage immédiat de la membrane<br />

à la paroi du forage, résultat qui n’est obtenu qu’avec le pré-forage à la tarière à<br />

main avec injection de bentonite. La tarière hélicoïdale continue à sec, même avec<br />

de grandes précautions conduit à des résultats caractéristiques d’un collage plus<br />

tardif <strong>et</strong> d’un remaniement de la paroi.<br />

Remerciements<br />

Les auteurs désirent remercier le ministère de l’Environnement de l’Énergie, du<br />

Développement Durable <strong>et</strong> de la Mer pour le financement de c<strong>et</strong>te action de<br />

recherche ainsi que leurs collègues O. Malassingne <strong>et</strong> F. Dudouyt.<br />

Références bibliographiques<br />

AFNOR (1999). Essai pressiométrique Ménard – partie 2 Essai avec cycle, NF P94‐110‐2,<br />

Reconnaissance <strong>et</strong> essais, pp. 43.<br />

AFNOR (2000). Essai pressiométrique Ménard – partie 1 Essai sans cycle, NF P94‐110‐1,<br />

Reconnaissance <strong>et</strong> essais, pp. 43.<br />

Borel S., Reiffsteck Ph. (2006) Caractérisation de la déformabilité des sols au moyen d’essais en place.<br />

LCPC Paris, pp. 132.<br />

Briaud, J.L., (1992). The Pressurem<strong>et</strong>er, A. A. Balkema, Rotterdam, N<strong>et</strong>herlands.<br />

Combarieu O., Canépa Y. (2001). L’essai cyclique au pressiomètre, BLPC, 233, 37‐65.<br />

Dupla, J.C., Canou J. 2003. Cyclic pressurem<strong>et</strong>er loading and liquefaction properties of sands, Soils<br />

and Foundations, Vol. 43(2), 17‐31.<br />

Jézéquel J.F., Le Méhauté A. (1982). <strong>Essais</strong> <strong>cycliques</strong> au pressiomètre <strong>autoforeur</strong>, Symposium sur la<br />

pressiométrie <strong>et</strong> ses applications en mer, Paris, Éditions Technip, 221‐233.<br />

Puech A., Brucy F., Ma E. (1982). Calcul de la capacité axiale des pieux de fondations marines à partir<br />

du pressiomètre <strong>autoforeur</strong>, Symposium sur la pressiométrie <strong>et</strong> ses applications en mer, Paris,<br />

Éditions Technip, 373‐388.<br />

156

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