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parm i I'ensem b <strong>le</strong> des c ham ps de contrai ntes licitesautorisés par u ne discrétisation en éléments f inistriangulaires sur <strong>le</strong>squels la forme du tenseur contrainte:orj:ait*biix*Ciiy(2)permet d'exprimer linéairement I'ensemb<strong>le</strong> des conditionsd'admissibilité statique suivant <strong>le</strong>s composantesnoda<strong>le</strong>s des tenseurs contraintes ({o}" pour un triang<strong>le</strong>(e)). Pour éviter la non-linéarité introduite par <strong>le</strong>sconditions d'admissibilité plastique f(o,t) < 0, <strong>le</strong> critèrede TRESCA est remplacé par un critère linéarisé parI'intérieur tSl.Des discontinuités en contraintes sontautorisées au passage d'un élément à un autre afind'élargir la classe des champs u que la méthodepermet d'explorer. Enfin des conditions de prolongementdes champs de contraintes détaillées dans l7lsont imposées dans certaines directions (fig . 2b) afinde garantir la validité mécanique des solutionsobtenues, au-delà des frontières du modè<strong>le</strong>.Le vecteur {r} désignant I'ensemb<strong>le</strong> des composantesdes tenseuis contraintes {o}" nodaux du modè<strong>le</strong>, laborne statique de 9e: F/B s'obtient en résolvant <strong>le</strong>problème d'optimisation linéaire :(a )Fig. 2 Modè<strong>le</strong> éléments finisde prolongement de o (b)(a)w7[: !-3-vil'-r ^NA\*(b)\rstatique (a) DirectionsA et {"}provenant des conditions d'admissibilitéstatique et plastique imposées à q.2.3 Approche cinématique de Ia pression limiteLa méthode cinématique consiste à chercher <strong>le</strong>minimum de la fonctionnel<strong>le</strong> :P(ê):à .,J=,tilE*ds, +Ë col[u,]l-(o (4)dans laquel<strong>le</strong> e représente un champ de vitesses dedéformation licite dérivant, au sens des petitesdéformations, d'un champ de vitesses de déplacementà variation linéaire :Ui : âi * b,x * c,y (5)défini sur chacun des N éléments triangulaires et des Ddiscontinuités cinématiques d'un modè<strong>le</strong> élémentsfinis tel que celui de la figure 3.L'expression du théorème des puissances virtuel<strong>le</strong>sP(è) :F"Vo*r,.ô.,avec :ô^,: u"-ds, -g(6),i l=conduit à un majorant de la force F d'enfoncementvertical à la vitesse Vo t101.L'ensemb<strong>le</strong> des conditions d'admissibilité cinématiqueset plastiques 9'e-xpriment linéairement suivant <strong>le</strong>svitesses noda<strong>le</strong>s (tUl" pour un élément (e)). Pour seramener globa<strong>le</strong>ment à un problème d'optimisationlinéaire on utilise un critère de TRESCA linéarisé parI'extérieur [8], ce qui conduit à un problème cinématiqueglobal :Min P(\,u) :, ,à(.,r,,i ^,,)E{^}:o- tuJMaxF- f o"dVJan'n{'} = {"}*à ltu,llro (3)avec ' \ij : coêfficients issus de la dérivation du critèrede TRESCA linéarisé;(r)ItlFig. 3 Modè<strong>le</strong> éléments finistinu ités cinématiques (b)(b)(a)(c)(d)cinématique (a)- Discon-Fig. 4 Cinématiques optima<strong>le</strong>s pour h/B : 0,25ttu3l= 1::o u3bo.,R EVUE F RANÇA|SE DE GEOTECH NTOUE N UME RO 19


m : degré de linéarisation du critère;tUJ : discontinuité cinématique tangentiel<strong>le</strong> moyennesur <strong>le</strong> segment (.2.4 Modè<strong>le</strong>s étudiésNous avons sé<strong>le</strong>ctionné 5 épaisseurs relatives globa<strong>le</strong>svariant de 0,25 à 2 afin de mettre en évidenceI'influence du substratum indéformab<strong>le</strong> sur la capacitéportante.2.4.1 Étude détaillée du2.4.1 .1 Approche cinématiqueLes champs de vitesses présentés sur la figu re 4correspondent aux solutions optima<strong>le</strong>s des problèmes(71 pour <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> cinématique correspondant àh0,25. lls sont obtenus à partir de la solution duË:problème en milieu homogène selon un processusdéveloppé en tll.a) Le cas homogène présente une cinématiqued'ensemb<strong>le</strong> régulière utilisant largement <strong>le</strong>s discontinuitéscinématiques autorisées sous la fondation et auvoisinage de la singularité que constitue <strong>le</strong> bord A'. llconduit à une va<strong>le</strong>ur de N" éga<strong>le</strong> à 6,75, la solutionexacte [5] valant 6,22.b) Quand la couche supérieure durcit, il se produit un" effet de plaque )> sous la fondation, accompagné d'unélargissement de la zone de rupture dans la coucheinférieu re.c) Quand la couche la plus mol<strong>le</strong> occupe la partiesupérieure, la déformation est concentrée au voisinagedu point A; la couche inférieure est moins sollicitéejusqu'à ne plus l'être du tout quand on atteint <strong>le</strong>C.'rapport #:(a)!-t20,20 (d).casl: 0,25CrCzo.5(b)f -T----T---T-----J :|2.4.1 .2 Approche statiqueL'approche statique de ce cas a été effectuée paroptimisations successives du problème (4). Sur cemodè<strong>le</strong> où l'interface sol-fondation est assez biendiscrétisé, nous avons comparé <strong>le</strong>s répartitions decontraintes suivant :fsur la figure 5. On observe unYt2affaiblissement de la contrainte norma<strong>le</strong> au bord A' dela fondation quand la cohésion de la couchesupérieure diminue (a) et un accroissement très net decette contrainte ainsi qu'une inversion du sens de lacontrainte tangentiel<strong>le</strong> quand Cr devient très supérieurà Cz (d). Le champ q optimum en milieu homogèneconduit à N" :5,74, va<strong>le</strong>ur pratiquement symétrique dela borne cinématique 6,75 par rapport à la solutionexacte ainsi approchée à 8o/o près. L'analyse deschamps optimaux obtenus à partir de ce modè<strong>le</strong>entièrement discontinu confirme que la saturation ducritère est observée essentiel<strong>le</strong>ment là où la cohésionest la plus faib<strong>le</strong> (fig. 6 a et c) ou sous la base de lafondation (fig. 6 b), chaque secteur angulaire noirindiquant que q vérifie f(o,i) - 0 en ce sommet detriang<strong>le</strong>.2.4.1 .3 Comparaison des approches statique etcinématiqueSi I'on représente la forcs p(s) obtenue à partir de (3) etla force F(c) obtenue à partir de (6) et (7) suivant 3 onlwt2obtient la fourchette des va<strong>le</strong>urs encadrant Pz exPrimésous la forme :c1r-2Pe: Ct x(a)*"(l'T'l)tc)cb)10Cc)Fig. 5 Répartition de contraintes sous la fondationFig. 6 Zones plastiques suivant Cr/CzREVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19


Ns12ce rc <strong>le</strong> degf issement ( tUæ )vafeur exacte6IItfito.1o.'.....=o.205 10(a)aCz5(b)ECz!t=o.so(c)CrCzFig. 8 Approches de N pour h/B : 0,50"REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19


<strong>le</strong>s résultats sont obtenus à partir de la mêmediscrétisation (fi g. 2 et 3) et que la solution correspondantau milieu homogène sert de base de départ à larecherche de solutions de cas hétérogènes [1]. D'autrepart <strong>le</strong>s intercouches sont systématiquement deslignes de discontinuités en contraintes ou en vitesse.3.3 Inclusion du reNous avons encadré la va<strong>le</strong>ur de ps dans <strong>le</strong> casl= t,soit une inclusion dured'épaisseur relativei "nafea]pu is15et de position h- variab<strong>le</strong>.Fig. | 6 Fondation sur couche homogène d'épaisseurh-Bavecinclusion3.3.1 Épaisseu r relative;:*('=*='o)La représentation graphique des résultats des approcheseffectuées à I'aide des modè<strong>le</strong>s des figures 2 et 3est indiquée sur la figure 17. Les fourchettes encadrantfes va<strong>le</strong>urs <strong>le</strong>s plus probab<strong>le</strong>s de pe, interpolées en-./''êt--:,P" (niYcau I: rl )p"( If,.. ).pointillés, suivant la positlon relative moyenn" I O"nI'inclusion sont regroupées sur ta figure 1g pourc"_2 (a),5 (b) et 10 (c).On peut noter sur la figure 17c1que <strong>le</strong>s deux approches témoignent d'un comportementsimilaire. La présence de I'inclusion se fait sentirde façon croissante quand el<strong>le</strong> se rapproche de lafondation sauf pour <strong>le</strong>s faib<strong>le</strong>s hétérogénéités mécaniquespou r <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s sa position inf lue peu su r p(fig. 18 a). Pou r u ne position autre que la positionFig. | 7 lnclusion dure mince : approche de pt (C2/Cr)C2Ctsuperficiel<strong>le</strong>, il existe une hétérogénéité mécaniqu" 3 l.r 1au-delà de laquel<strong>le</strong> p ne varie plus. Cette limite estvoisine de 8 quand'h P vaut o,zset voisine de 1,9 pourhmr^:0,42. La figure 17 montre que I'approche statiquenconduit plus rapidement à cette raideur limite queI'approche cinématique, confirmant ainsi la tendancevue en 2.4.1 .S#(e)3,=2(b)3=se1h33.3.2 Épaisseu r relative (,=*=ro)Les figures 19 et 20 regroupent <strong>le</strong>s résuttats deFig. 18 lnclusion dure mince : approche de pt hm)/(h)position de I'inclusion sur <strong>le</strong>s bornes de pr êt d'autrepart étudier <strong>le</strong> rapport 3 critique à partir duquel <strong>le</strong>\t2comportement du milieu reste insensib<strong>le</strong> à I'augmentationde I'hétérogénéité mécanique.3.2 Modè<strong>le</strong>s étudiésL'approche statique consiste à résoudre <strong>le</strong> problème(3) vu en 2.2 pour la fondation de la figure 16 surI'ensemb<strong>le</strong> des champs de contraintes linéaires licitesdécrits en 2.2 (voir fig. 2). L'approche cinématiquerevient à résoudre <strong>le</strong> problème (7) comme en 2.9. llconvient de souligner que pour chaque approche tousl'évolution des approches de p suivant <strong>le</strong> rapport *trz 1 "ala position relative de I'inclusion. on peut soulignerI'analogie de comportement avec <strong>le</strong>s résultats concernantl'épaisseur relatir r" " :6 excepté l'évolution de p1nqui varie fortement suivan,T à partir deff: U.3.4 Inclusion mol<strong>le</strong>Nous avons étudié suivant <strong>le</strong>s données de la figure 16<strong>le</strong> cas complémentaire du précédent correspondant àla présence d'une inclusion mol<strong>le</strong> d'épaisseur relativee11-:-haf6vs3REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19


IIs.4.1 Épaisseur retative;: * (t = 3= to)La figure 21 montre l'évolution de pt=r et de p(") suivantC1 ,,dans <strong>le</strong> cas d'une inclusion mol<strong>le</strong> de positionU2=variab<strong>le</strong> et d'épaisseu r relative : : I La chute denbportance du sol est d'autant plus marquée, par rapportau milieu homogène, que I'inclusion est plus proche dela surface. Pour <strong>le</strong>s deux approches, la relatir /Cr\ cn p\c/est pratiquement linéaire quand I'inclusion est au fond;par contre, la nres;ion limite reste pratiquementconstante au-detà de=-2 dans <strong>le</strong> cas d'une inclusionfczII coHesoru |L UttirAlRE Jtt t tp"(nivceur:- p"( r[:ur) .. )CrCzFig. 21 lnclusion mol<strong>le</strong> mince : approches de pt rcr/C2)__lCzC1Fig. 'l 9 lnclusion dure épaisse : approches de pt (Cz/Cr)51015abc:Q-;a}-=-----,,tt//3: - 2(a) ,5 (u),1O (c)Fig. 20 lnclusion dure épaisse : approches de pt hm/h)REVUE FRANÇA|SE DË GEOTECHNTOUE NUMERO 19 13


ftf+iii+ti*+lîfiii'ifliit+ilïïiii'.*iii,a.(ait:îll-'?...i,ti Irr'iTi.......r i!:.:;rÈ-1.":lriii i.r!i:,:i{ r',i{};l;1**:::.';i:tjllli?ii'4ffili$#iât[trriîr;ffi ii'fii +'ï30,:'.it'.jiri,n -;i*.IIIt:;iii;'gFig. 22 lnclusion mol<strong>le</strong> épaisse : approches de pt (hm/h)de surface. La convergence ponctuel<strong>le</strong> observée entre<strong>le</strong>s solutions statique et cinématique pour une positionmédiane de l'inclusion dans <strong>le</strong>s cas2ets (fi g. 22aet b), provient probab<strong>le</strong>ment d'u =: ne cinématiqueparticulièrement adaptée à ces cas d'hétérogénéité.Au-delà de cette position, la solution statique varie trèspeu alors que la solution cinématique continue dei* * * croître.l,-l 2'czl t-lI coHESloNlL UNITAIRE Jp"(niveaul:*)al* I3.4.2 Inclusion mol<strong>le</strong>;:1(r=rQ=to)Les résultats des deux approches de p, sont indiquéssur la figure 23 sur laquel<strong>le</strong> on note que l'évolution descourbes O(s) êt p(cr est très comparab<strong>le</strong> et qu'el<strong>le</strong>s sontpratiquement linéaires suivant <strong>le</strong> rapport d'hétérogénéitémécanique. Cette tendance se retrouve sur lafigure 24 qui présente l'évolution des bornes statiqueet cinématique suivant la position de I'inclusion. Lacourbe intermédiaire en pointillés représente la va<strong>le</strong>urde p, interpolée entrê p(sr êt p(cr dans <strong>le</strong> même rapportque dans <strong>le</strong> cas homogène.10CrC23.5 Interprétation des cinématiques optima<strong>le</strong>s3.5.1 Inclusion dure (< mince "Fig. 23 lnclusion mol<strong>le</strong> épaisse : approches 6s ptrc r/C2)Pour une position de I'inclusion voisine de I'interfaceREVUE FRANçAISE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 1914


Fig. 24 lnclusion mol<strong>le</strong> épaisse : approches 6s pt (hd/h),,,ta...,....L.......'f,.-'.-.-.:.:.:.:.:.:.:.:.:-:.:.:.:.:.:.:.i:::::::":::::::::*::::i l:' ::.':':"U:".':' :' :'.i :' :' :' :..,.,-l'.-, ;:;:;:;:!;:;:;:;:;:;:;:;:;:;:;'.!;.':':':':'.'.'.'.:.:.1.: .:.:.:.:.:. ............-:......J.......t.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:-:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.,.:.':':':': ......t:.:.:.:.:.:.:.:.:.:.'./i:i:;:!:;::::.'/:.:.:.:.:.: ::::i::l:::::::::î::::::::::::::::::::i::::::::::::::::::i::i:::::::: :..':/.'.'.'+'. .:.:-:.ï.:.:-:.:.:.:.:.:.:.:.ï.:-:.:.:.:.:.:.:.t.t.t.t.t.,.t...t.t.t: '.'/\\\,,CzE3=B(b)Fig. 25 Cinématiques optima<strong>le</strong>sREVUE FRANÇA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 1915


\ -*)-4/ / ,+\-''-*-+,Fig.26 Cinématique optima<strong>le</strong>: inclusion mince niveau ttt, C2/C1 : IIrll\'{iiiir:riii::::i:::::i:l:':i:i:::::::i:i:i:i:::l::::::i::Ï::.::::4uF,7--,t1,7- --t..... .t?... f,.. 'tr, .r....,,f,'...,.,. '!,,, ......t........ l.r-,.r.'.r.r-'.r.r.t./.:.:.:.:.: .:.:.::.:.:.::.:.:.:,ttt,-t'.1Fig. 27 Cinématique optima<strong>le</strong> : inclusion épaise niveau ll, C2/C, - 2sol/fondation et des vafeurs modérées d e - c2 ,c,<strong>le</strong>sdiscontinuités cinématiques ne sont utilisées gu'auvoisinage de la fondation (fig . 2sa), I'interface semel<strong>le</strong>sofrestant pratiquement collé.Quand on atteintfr:t, r'inclusion demeure rigide(fig.25b), seu<strong>le</strong> la couche superficiel<strong>le</strong> présente unmouvement très localisé au voisinage de la fondation :50 o/" de la puissance est dissipée sur I'interfacesol-fondation et f intercouche supérieure. pour uneposition de f inclusion voisine du milieu de la couche(fig. 26) on observe fe même phénomène, I'inclusiondevenant rigide pour une va<strong>le</strong>ur de * proche de 2.tr-r 13.5.2 lnclusion dure " épaisse >Le champ de vitesses est peu différent (fig . 2T) de celuidu milieu homogène (fig. 10) jusqu'àfr:t, vateurpour faquel<strong>le</strong> on retrouve <strong>le</strong> comportement d'inclusionrigide de la figure 25 b.3.5.3 fnclusion mol<strong>le</strong> (( mince "De globa<strong>le</strong>ment circulaire pout 3 - 2<strong>le</strong> mouvementV2évolue vers une translation horizonta<strong>le</strong> de I'inclusiondès que l'on atteint 3: U quand cette dernière estÇ2REVUE FRANçAIsE DE GEorEcHNrouE NUMERo 19 16


Références bibliographiquest1l A. Bottero (1981), " Contribution à l'étude dutassement et de la force portante des fondationssuperficiel<strong>le</strong>s reposant sur un sol multicouche limitépar un substratum indéformab<strong>le</strong> ". Thèse soutenue <strong>le</strong>16 décembre 1981 pour obtenir <strong>le</strong> grade de Docteurès-Sciences, Université de Grenob<strong>le</strong>.t21A. Bottero, J. Pastor, S. Turgeman (1g80), .. Calculsà la rupture par optimisation linéaire dans des modè<strong>le</strong>séléments finis tridimensionnels." 2" Congrès Internationaldes Méthodes Numériques pour l'lngénieur.Tome ll, pp. 707-718.t3l A. bottéro, R. Nègre, J. Pastor et S. Turgeman(1980), o Finite e<strong>le</strong>ment method and limit analysistheory for soil mechanics prob<strong>le</strong>ms ), computerMethods in Applied Mechanics and Engineeringno 22 North Holland Publishing Cie pp. 191-149.t4l A. Mahe, Y. Riou (1980), .. Mise au point d,unmodè<strong>le</strong> pour l'étude des milieux purement cohérents. oJournées Géotechniques l. N. S.A. Lyon 22-29 octobre1 980.tsl J. Mandel et J. Sa<strong>le</strong>nçon (1972), " Force portanted'un sol sur assise rigide (étude théorique). " Géotechnique22 no 1, pp. 79-93.t6l J. Obin (19721, " Force portante en déformationplane d'un sol vertica<strong>le</strong>ment non homogène." Thèseprésentee à I'Université de Grenob<strong>le</strong>, soutenue enfévrier 1972 pour obtenir <strong>le</strong> grade de Docteur deSpécialité.Ï4 J. Pastor (1978), "Analyse limite : déterminationnumérique de solutions statiques complètes. Applicationau talus vertical". Journal de Mécanique Appliquée,vol. 2 pp. 167-196.t8l J. Pastor, S. Turgeman (1976), ..Mise en æuvrenumérique des Méthodes de I'Analyse limite pour <strong>le</strong>smatériaux de Von Mises et de Coulomb standard endéformation plane ". Mechanic Research Communication,oo 3, pp. 469-474.tgl J. Pastor, S. Turgeman (1979), (( Formulationlinéaire des méthodes de I'Analyse limite en symétrieaxia<strong>le</strong>. " Communication au 4" Congrès Français deMécanique, Nancy.t10l J. Sa<strong>le</strong>hÇon (1974), Théorie de la plasticité pour <strong>le</strong>sapplications à la mécanique des sols, Eyrol<strong>le</strong>s, paris.REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19


évolution de I'adhérencemétalliques endes argi<strong>le</strong>s sur des su rlacesfonction du tempsJ.parJ. Y. BoissonetP. Longuemard1 lntroductionL'activité de I'homme au fond des mers s'intensifie ets'oriente notamment vers <strong>le</strong>s domaines de I'exploitationde ressources minières présentes sur certainsgrands fonds océaniques. En conséquence, I'obligationde sou<strong>le</strong>ver, déplacer ou faire circu<strong>le</strong>r des objetsou des véhicu<strong>le</strong>s en contact direct avec <strong>le</strong>s argi<strong>le</strong>smarines nécessite de mieux connaître <strong>le</strong>s modalités derésistance par phénomène d'adhérence qu i prendnaissance entre un sédiment cohésif faib<strong>le</strong>mentconsolidé et une surface métallique.Le travail présenté ici prend place dans <strong>le</strong> cadre d'unvaste projet d'étude de chantier sous-marin destiné auramassage des nodu <strong>le</strong>s polymétalliques. L'exploitationde ces nodu<strong>le</strong>s sera effectuée par navettes autonomespropulsées par vis d'Archimède en appui sur dessédiments argi<strong>le</strong>ux.Nous nous proposons d'étudier spécia<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> dutemps de contact sur l'évolution du phénomèned'adhérence à I'origine d'éventuel<strong>le</strong>s pertes de rendementdans <strong>le</strong> fonctionnement des navettes, en particutierlors d'une remise en mouvement après un arrêtplus ou moins prolongé.Les temps de collage maximum retenus pour cesessais sont de I'ordre de 24 heures. En effet, un enginimmobilisé sur un fond argi<strong>le</strong>ux pendant une duréesupérieure à cette limite a subi une avarie defonctionnement tel<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> n'autorise plus I'espoir dela remettre en mouvement.Les travaux ont été condu its en laboratoire pou rapprécier <strong>le</strong> phénomène. Une campagne d'essais insitu, êt milieu marin, permet de vérifier nos conclusionset de proposer un modè<strong>le</strong> mathématique.2 Généralités sur I'adhérenceL'adhérence est la résistance au cisail<strong>le</strong>ment nécessairepour rompre <strong>le</strong> collage qui lie la surface d'unobjet à un sédiment cohérent.Le phénomène de I'adhérence se rencontre fréquemmentpour de nombreux problèmes de mécanique dessols. Les principaux domaines où I'on doit prendre encompte ce paramètre sont la pénétrométrie, <strong>le</strong>smodélisations de calculs" de pieux notamment àI'arrachage, l'étude de tenue de différents systèmesd'ancrage sous-mari ns.Le frottement latéral unitaire que I'on rencontre dans <strong>le</strong>cas de sol cohérent représente en fait I'adhérence decette argi<strong>le</strong> ou, âu maximum, sa cohésion (Tomlinsont14l).Le principal point étudié par <strong>le</strong>s auteurs (Tomlinson[13, 141, Caquot et Kerisel t2]) est <strong>le</strong> paramètre cr oufacteur d'adhérence qui est <strong>le</strong> rapport entre I'adhérence(ou frottement latéral unitaire en milieucohérent) et la cohésion non drainée du sol. Lasynthèse de nombreuses mesures effectuées sur desessais d'arrachement de pieux constitués par différentsmatériaux fait apparaître que la cohésion nondrainée du sol considérê est un facteur significatif. Onobserve une nette diminution du facteur d'adhérenCê ctpou r <strong>le</strong>s cohésions croissantes de 500 à 3 000 gl cm2.La figure 1 permet d'apprécier <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> relatif du tempsde collage préalab<strong>le</strong> t Sur I'adhérêîCê t" dans <strong>le</strong> casd'une plaque testée sur une vase naturel<strong>le</strong> d'originemarine provenant de la baie de Banyuls (forénées-Orienta<strong>le</strong>s) dont <strong>le</strong>s caractéristiques géotechniques aumoment des essais sont résumées en annexe.A temps de collage nul (t - 0) I'adhérence en fonctionde la contrainte o,., suit une loi quasi linéaire de type :Ta:â*o,rtgôoù ô (ang<strong>le</strong> de f rottement sédiment-plaque) estpratiquement nul et ra (adhérence à I'origine descontraintes) est de très faib<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur.L'accrOissement de I'adhérence ra en fonction dutemps suit une loi similaire pour chaque contrainteutilisée. Au-delà d'un temps de collage supérieur à unedizaine d'heures (fig . 21, I'adhérence tend vers unelimite qui augmente avec la contrainte o,.,. El<strong>le</strong> atteintREVUE FRANÇAIsE DE GEorEcHNrouE NUMERo 19 21


Àq,-t/-L-t'Jt500./,P-o'2../- ,-1,,//-,/Is--O--.


Erchul et Smith (1969) tsl ont estimé la va<strong>le</strong>ur del'adhérence à 25 "/" de la cohésion-Plus récemment, toujourS en étudiant la résistance àI'extraction de systèmes d'ancrage enfouis dans dessédiments marins, Wang-Demars et Nacci (1977\ t16lchiffrent <strong>le</strong> rapport adhérence/cohésion de 67 o/" à75 o/".ll ressort donc nettement de ces études que I'adhérenced'un sédiment sur une surface quelconque estfonction de la cohésion. Cette notion ne peut sedévelopper dans <strong>le</strong> cas de sab<strong>le</strong>s où <strong>le</strong> frottementintervient seu l.De la même manière Chari, Guha et Mutukrishaian(1979) [4] ont montré que I'adhérence était éga<strong>le</strong>mentfonction de l'état de surface de I'objet considéré et dela cohésion du sédiment sans qu'il y ait dans tous <strong>le</strong>scas une relation proportionnel<strong>le</strong> directe-Notons que, pour ces essais en laboratoire, <strong>le</strong>s plusgrandes cohésions sont atteintes après un temps derepos de I'argi<strong>le</strong> d'environ 72h, donc un temps decollage équiva<strong>le</strong>nt pour <strong>le</strong>s objets testés. Les va<strong>le</strong>ursd'adhérence <strong>le</strong>s plus faib<strong>le</strong>s sont mesurées à un tempsde collage plaque-sédiment de I'ordre de deux heures.Cela laisse Supposer que <strong>le</strong> temps de contact influenceaussi l'évolution des va<strong>le</strong>urs d'adhérence mesurées.Vesic (1971) t15l énonce I'hypothèse que I'adhérencepeut être éga<strong>le</strong> à la cohésion au-delà d'une périodeallant de quelques iours à plusieurs mois-En fait, tout sédiment cohérent se compose departicu<strong>le</strong>s argi<strong>le</strong>uses dont l'.. âCtivité' développe unprocessus d'adhérence au contact avec une surfacequel<strong>le</strong> qu'en soit la nature. Ce processus physicochimiquese développe avec <strong>le</strong> temps. L'accroissementde I'adhérence serait lié au phénomène de régénérationde la cohésion détruite ou modifiée par <strong>le</strong> contactobjet-sédiment.3 Analyse expérimenta<strong>le</strong>Les mesures en nature ont t'avantase de dépendr.e de3.1 Essais en laboratoireL'étude expérimenta<strong>le</strong> a été menée à I'aide de plaquesd'acier posées sur quatre types d'argi<strong>le</strong>s de natureminéralogique aussi différentes que possib<strong>le</strong>. Cependant,l'état physique de ces sédiments reconstitués(mesuré au moment des essais, cf. Annexe 1) estrelativement proche de celui d'une argi<strong>le</strong> marine enplace : faib<strong>le</strong> cohésion, faib<strong>le</strong> consolidation.L'état de surface retenu pour la plaque testée est celuid'un acier brut d'usinage rouillé.ll correspond à l'éventualité la plus pessimiste en cequi concerne <strong>le</strong> matériau qui pourrait constituer <strong>le</strong>s visdestinées à la propulsion des engins de ramassage denodu <strong>le</strong>s polymétalliques.L'adhérence entre la surface métallique et <strong>le</strong> sédiment,fonction de la contrainte imposée par la plaque,dépend pro-parté du temps de collage.L'évolution des adhérences mesurées en fonction dutemps de collage préalab<strong>le</strong> suit une loi identique à cel<strong>le</strong>proposée précédemment pour chacun des sédimentstestés.L'ensemb<strong>le</strong> des résultats obtenus à partir de ces essaisde laboratoire est résumé dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au no 1. Lesva<strong>le</strong>urs caractérisant la fonction t": f(t) (tabl. 1) sontextraites d'un nombre important de mesures d'effort detraction. Chacune d'entre el<strong>le</strong>s est obtenue enmoyennant <strong>le</strong>s résultats provenant d'une dizained'essais. Les va<strong>le</strong>urs des différents paramètres de la loir": f(t) sont ainsi comparées, pour deux contraintescrn: 1717 Pa et (rn:2845 Pa, entre <strong>le</strong>s quatre sédimentstestés. Les paramètres géotechniques retenuspour caractériser chacun de ces quatre sédiments sontla cohésion cu mesurée au Fall Cône Test, la teneur eneau et I'indice de liquidité lL.Ces va<strong>le</strong>urs précisent <strong>le</strong> comportement spécifique deI'adhérence en fonction du temps pour chacune desargi<strong>le</strong>s vis-à-vis de la plaque :t:l!?jen,"paramèrres nous;;ttii"i:,::rt"itirtla résultante de tous <strong>le</strong>s facteurs susc.eptib<strong>le</strong>s constatons que l'évolution de I'adhérence de ced'intervenir loca<strong>le</strong>ment. El<strong>le</strong>s sont donc utilisab<strong>le</strong>s sédiment est assez semblab<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong> du sédiment de ladans des calculs de modélisation d'engins en.contact baie de Banyuls;avec des fonds marins. Cependant, <strong>le</strong>s aléas des . pour la plus forte contrainte o. testée, la somme demanipulations et des conditions atmosphériq.yï el t*+At"= 1O0O Pa au bout d'une vingtaine d'heuresmer rendent ces essais comp<strong>le</strong>xes et longs. lls limitent dË collage est pratiquement éga<strong>le</strong> à là cohésion c".de ce fait <strong>le</strong> nombre et <strong>le</strong> choix des sites' ll nous a paruplus logique d'aborder la présente étude par des eésais -, kaolinite Pureen laboratoire sur des sédiments reconstituè". o"" o <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs d'adhérence mesurées' même à fortecontrainte et long temps de collage, sont proportion-nel<strong>le</strong>ment faib<strong>le</strong>s par rapport aux va<strong>le</strong>urs moyennes deàiperi*""., effectuées in situ, ont ensuite permis devérifier <strong>le</strong>s conclusions des données acquises enfaboratoire'Tabreau n" lComparaison entre <strong>le</strong>s paramètres de la loi t": f(t)pour quatre argi<strong>le</strong>s testées en laboratoireo^: 1717 PaÇn=2845 PaSédiment testéwlcu(Pa)lPlLTa0(Pa)a"o(Pa)to(min)À(min)Ta0€l:-cuTa0(Pa)At"(Pa)to(min)À(min)Ta0cu,,T"o + At"cl:-cuc:-ct:-T^o+ Ar"cuBaie deBanyulsÉtang deSalses-Leucate48,4 1 200 8,7 2,3 50 350 20 65 0,04 0,42 100 900 5 100 0,06 0,8377,5 1 000 13 3,1 60 300 15 -62 0,04 0,34 100 820 10 -60 0,18 1Kaolinite 42 5 000 19 0,8 100 250 -0 -75 0,02 0,07 250 550 -0 -35 0,05 0,16Mélange75 o/" Banyuls25 o/" bentonite68 700 8,9 4,4 50 450 30 - 173 0,07 0,7'l 100 900 25 -100 0,14 >1(1,43)REVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19 23


cohésion apparentes de ce sédiment;o il n'y a pratiquement pas de temps de collage topendant <strong>le</strong>quel I'adhérence r" garde une va<strong>le</strong>ur minimaconstante;o si l'évolution de cette adhérence en fonction dutemps peut encore s'assimi<strong>le</strong>r à une loi de la formera: r"o * Ar"(1 - exp - t/À) (Nb : te-0) il y a augmentationrelativement faib<strong>le</strong> de ra par rapport à r"o lpoul


On notera éga<strong>le</strong>ment, sans tenir compte de laminéralogie, que <strong>le</strong>s remarques précédentes peuventêtre formulées de manière identique si I'on se réfèreuniquement à l'état physique du sédiment.En effet, la kaolinite est I'argi<strong>le</strong> qui présentait la plusfaibfe teneur en eau (W % - 42 "/") et <strong>le</strong> plus faib<strong>le</strong>indice de liquidité (lu: 0,78).A f inverse, <strong>le</strong> mélange 75 "/" sédiment de la baie deBanyuls -25 o/" bentonite possède Une teneur en eauW % de 68 Y" et un indice de liquidité lL de 3,4.3.2 Essais in situUne étude de I'adhérence ra sur fonds marins a étéentreprise à I'aide de plaques métalliques enfoncéesdans <strong>le</strong> sédiment par gravité puis retirées aprèsdifférents temps de contact.Le principe de ces manipulations et la description dudispositif expérimental utilisé sont présentés dansI'Annexe 2.Les résultats de cette campagne d'essais permettentde confirmer la modélisation mathématique surl'évolution de r. en fonction du temps proposé à partirdes essais en laboratoire. lls permettent éga<strong>le</strong>ment depréciser <strong>le</strong>s différences constatées pour un sédimentde même origine entre essais in vitro et essais ennatu re.Deux sites marins ont été retenus pour ces manipulations:un sédiment peu profond (-4 mètres) dans l'étangde Salses-Leucate (Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s) au pointnoté ES 5;un fond argi<strong>le</strong>ux (-30 mètres) dans la baie deBanyuls (Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s) aux points notésB 15 et B 21.Les caractéristiques sédimentologiques et géotechniquesde ces deux formations ont été déterminées aprèsprélèvement d'échantillons (cf. Annexe 2).Pou r chaque essai on détermine <strong>le</strong>s paramètressu ivants :une adhérence initia<strong>le</strong> r.o correspondant à la forcede collage unitaire due au sédiment. El<strong>le</strong> est définiecomme la force s'opposant à l'enfoncement de laplaque au bout de quelques instants après la miseen place;u ne adhérence ra mesu rée après u n temps decollage préalab<strong>le</strong> t. El<strong>le</strong> est définie comme la forcede collage unitaire s'opposant à I'arrachage de lapartie de la plaque enfouie dans <strong>le</strong> sédiment.L'évolution de I'adhérence ra en fonction du tempspour <strong>le</strong>s essais effectués à l'étang de Salses-Leucate(point ES 5) est fournie sur la figure 4.Malg ré u ne différence parfois sensib<strong>le</strong> quant auxva<strong>le</strong>urs de ra trouvées pour chacune des quatresurfaces de plaques différences qui peuvent êtreimputées aux difficultés de manipulations inhérentesaux essais en mer et aux erreurs qu'el<strong>le</strong>s entraînent-,I'ensemb<strong>le</strong> des va<strong>le</strong>urs d'adhérence en fonction dutemps de collage montre une évolution caractéristiquetout à fait comparab<strong>le</strong> aux lois déterminées enlaboratoire sur différentes argi<strong>le</strong>s.Les don nées acqu ises concernent des plaques desurfaces comprises entre 0,25 et 2 m3. El<strong>le</strong>s confirmentI'indépendance tota<strong>le</strong> de r" êî fonction de la surface decontact.t" -l$alseattempstooo (min)Fig. 4 Loi Te _ f (t) pour essar's in situ sur sédimentsde l'étang deSalses- Leucate et de la baie de BanyulsRappelons que cette loi r" - f(t) s'exprime comme suit :etoIra: ""o* Ar"(1 - exp t(t - to)/\l) pour t ) tora : r.o pOUf t ( toC'est fina<strong>le</strong>ment la va<strong>le</strong>ur de chacun des paramètres t",4"", to et À, qui caractérise <strong>le</strong> collage d'un sédimentdonné sur un type de surface donné.Les va<strong>le</strong>urs expérimenta<strong>le</strong>s moyennes de ces différentsparamètres concernant <strong>le</strong>s essais réalisés sur la vasede l'étang de Salses-Leucate peuvent être déterrninéescomme suit :I'adhérence à temps de collage nul r.o 900 Pa(soit 0,45 c,)<strong>le</strong> temps minimu m to avant augmentation deI'adhérence : to : 10 minla constante de temps \ : el<strong>le</strong> est évaluée à 30 min.A la différence des essais en laboratoire, la va<strong>le</strong>ur de lasomme (r.o: Ar") est pratiquement éga<strong>le</strong> à la cohésionmoyenne cu du sédiment.L'accroissement de I'adhérence ra: f(temps) dans <strong>le</strong>cas du sédiment de l'étanE de Salses-Leucate s'écritsous la forme :ra:900 + 1 100[1 - exp - (t - 10)/30]Les variations de r" - f(t) pour <strong>le</strong>s sédiments de la baiede Banyuls sont similaires à cel<strong>le</strong>s obtenues sur <strong>le</strong> sitede Salses-Leucate (fig . 4). Cependant la cornparaisonentre ces deux études montre que :<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs mesurées, et en particulier cel<strong>le</strong>s de r.,sont nettement plus importantes .r.o (adhérence à temps de collage nul) : 1 250 Pa.La cohésion moyenne cu sur <strong>le</strong>s sédimentsprovenant de ce site est plus é<strong>le</strong>vée que pour <strong>le</strong>sargi<strong>le</strong>s de l'étang de Salses I c, - 3500 Pa. Cependantr"o 0,35 cr;l'adhérence augmente dès <strong>le</strong>s premières minutesde collage : va<strong>le</strong>ur très faib<strong>le</strong> de to (< 1 min);la constante de temps À, est évaluée à 10 minutes.Ainsi la modélisation des variations de I'adhérencê r"en fonction du temps dans <strong>le</strong>s conditions d'expérienceen baie de Banyuls s'écrit :ra : 1 250 + 2250 t1 - exp - (t/ 10)lLe tab<strong>le</strong>au no ll permet de résumer la comparaisonentre <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>u rs des paramètres déterminés pou rchacun des deux sites et pou r plusieu rs stationsexpérimenta<strong>le</strong>s en précisant <strong>le</strong>urs principa<strong>le</strong>s caractéristiquesgéotechniques.Les variations de r"o correspondent aux accroissementsde la cohésion du sédiment et corrélativementREVUE FRANÇA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 25


aux différences de teneurs en eaux. La constante detemps )t qui traduit la rapidité d'augmentation de ramontre que I'influence de t est nettement plusimportante dans <strong>le</strong> cas des sédiments de la baie deBanyuls.3.3 Comparaison entre <strong>le</strong>s essais en laboratoireet <strong>le</strong>s essais in situLa différence essentiel<strong>le</strong> existant entre <strong>le</strong>s essais enlaboratoire et <strong>le</strong>s essais en nature réside dans <strong>le</strong> faitque <strong>le</strong>s sédiments utilisés dans <strong>le</strong> premier cas sonttota<strong>le</strong>ment remaniés pour une granulométrie donnée.lls ont perdu une partie de <strong>le</strong>urs caractéristiquesgéotechniques propres et présentent des cohésionsplus faib<strong>le</strong>s que dans la nature.Cependant, <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> proposé d'évolution de I'adhérenced'un sédiment sur une surface métallique enfonction du temps est identique dans <strong>le</strong>s deux cas.Si I'on considère <strong>le</strong>s paramètres obtenus pour <strong>le</strong>s plusfortes contraintes o,, pour <strong>le</strong>s essais en laboratoire, <strong>le</strong>tab<strong>le</strong>au comparatif no lll met en évidence à la fois <strong>le</strong>rô<strong>le</strong> des paramètres physiques (cohésion et teneur eneau) et I'influence du remaniement.La va<strong>le</strong>ur de la somme r.o * A"" (adhérence à longterme sous forte contrainte) est pratiquement éga<strong>le</strong> à lacohésion c,, mais la va<strong>le</strong>ur du rapport cr - r^o/c, varienettement suivant qu'il s'agisse d'essais en laboratoireou d'essais in situ pour tous <strong>le</strong>s essais'(fig. 5).Fig.5 comparaison de a - f (c,) et ot'- r(cJ pour essarben laboratoire et essais in situGuPal4 ConclusionLe temps est un facteur important de I'augmentationdes forces d'adhérence d'un sédiment argi<strong>le</strong>ux aucontact d'une surface métallique. Son influencesemb<strong>le</strong> prédominante dans <strong>le</strong>s premières heures quisuivent ce contact. L'accroissement de I'adhérencê r"est surtout sensib<strong>le</strong> au début du collage. t. tend par lasuite vers une limite proche de la va<strong>le</strong>ur de cohésion c,du sédiment au-delà d'une période comprise entre 1Set 24heures. Son influence est concrétisée par uneéquation de la forme :ra: * Ar" t1 ".o- exp - (t - to) À]Le temps n'est qu'u n facteu r générateu r de cetteévolution. La nature minéralogique et <strong>le</strong>s caractéristiquesgéotechniques du sédiment interviennent éga<strong>le</strong>mentpour définir <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de I'adhérence.La connaissance de l'évolution de r": f(t), primordia<strong>le</strong>pour la modélisation de vis d'Archimède destinées àpropulser un véhicu<strong>le</strong> sous-marin, intervient dans <strong>le</strong>calcul de coup<strong>le</strong> mécanique nécessaire au démarraged'un engin et dans l'évaluation du rendement dusystème.AnnexesAnnexe llo 1 - Mise en (Euvre des essais enlaboratoire :Le principe des manipulations consiste à mesurer laforce nécessaire à la traction d'une plaque poséehorizonta<strong>le</strong>ment à la surface d'un sédiment reconstitué(fig. 6).La force de traction est mesurée à partir d'un capteurde force et enregistrée avec une précision de I 2 %.Les plaques utilisées pour ces essais sont construitesen tô<strong>le</strong> d'acier et permettent de choisir différents étatsde su rface.La section d'appui de ces plaques sur <strong>le</strong> sédiment estde:0,193 m x 0,093 m soit une surface de 0,018 m2.La plaque posée sur de I'argi<strong>le</strong> est tractée horizonta<strong>le</strong>mentpar un système de tige-guide qui lui laisse undegré de liberté vertical lors de la transmission dumouvement.alimentationsé<strong>le</strong>ction des vitessescab<strong>le</strong> de traction.capteur de forcetige guided isposit if de f ixationplaque testeieargilYers enregitrementFig. 6 Dispositif expérimental en laboratoireTTEVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 26


Le moteur de I'appareillage d'une boîte à cisail<strong>le</strong>mentimpose la vitesse de traction :v traction - 1,2'1192. 10-3 m/mn.Les sédiments utilisés sont contenus dans des bacs de0,70 m de long, 0,25 m de large et 0,15 m deprofondeu r.Les argi<strong>le</strong>s préalab<strong>le</strong>ment malaxées dans I'eau sontréparties dans <strong>le</strong>s bacs. ll est alors nécessaire derespecter un temps de repos des sédiments deplusieurs jours pour obtenir une compaction et unecohésion compatib<strong>le</strong>s avec <strong>le</strong>s charges utilisées sansqu'il y ait un enfoncement notab<strong>le</strong> des plaques.Caractéristiques des sédiments testés en coursde manipulationVase grise de la baie de Banyuls :Minéralogie : lllite dominante associée à la chlorite.o Granulométrie : moyennement fin I dso-de 20 à30 pm.o Teneur en eau : W "/" de 120 % (surface) à 50 "/"(-1 cm).o Densité humide apparente In: de 1,42 (surface) à1,71 (- 1 cm).o Cohésion cu (FALL CONE) : de 500 Pa (su rface) à1200 Pa (-1 cm).o Limite de liquidité Wr: 37,5.o Limite de plasticité Wp: 28,6.o f ndice de plasticité lp : 8,7.Mélange : 75 % vase grise25 "/" bentonite ("/" en poidsTeneur en eau W %: de(- 1 cm).Densité humidê apparente "y6 - de 1 ,40 (su rface) à 1 ,60(-1 cm).Cohésion c, (FALL CONE) : 300(-1 cm).Limite de liquidité Wr:37,7.Limite de plasticité Wp :28,8.Indice de plasticité lp: 8,9.Kaolinite :Teneu r en eau W o/" : de 106 "/"(-1 cm).Granufométrie : 0,7 "/" de refus àDensité humide apparente Tn - de(-1 cm).Cohésion cu (FALL CONE) : de6000 Pa (-1 cm).Limite de liquidité Wr-: 46.Limite de plasticité Wp :27.Indice de plasticité lp: 19.Vase de l'étang de Sa/ses -Leucatede la baie de Banyulssec )130 "/" (su rface) à 68 %Pa (su rface) à 700 Pa(su rface) à 42 %40 pm.1 ,43 (su rface) à 1 ,755 000 Pa (su rface) àMinéralogie : lllite prédominante avec kaolinite.Granulométrie I dso.- 30 pm.Teneur en eau W "/": 61 o/o à 77 %.Densité humide apparente Tn ; 1,57 à 1,62.Cohésion cu (FALL CONE) : 1 000 Pa.Limite de liquidité Wr-: 50.Limite de plasticité Wp : 37.Indice de plasticité lp: 13.Annexe no 2 - Mise en (tuvre des essais in situLe principe de ces manipulations consiste à mesurer<strong>le</strong>s efforts nécessaires à I'enfoncement et à I'arrachementde plaques en tô<strong>le</strong> de très faib<strong>le</strong> épaisseur dansfes vases marines (fig.7\.Une structure de protection sur <strong>le</strong> fond marin permetde guider vertica<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s plaques et de <strong>le</strong>s garantirdes mouvements hydrodynamiques en cou rs deman ipu lation.Les plaques utilisées en tô<strong>le</strong> mince de 0,003 md'épaisseur, ont quatre sections différentes :hauteur:1,10 m; longueur:0,40 mhauteur : 1,00 m; largeur : 0,60 mhauteur : 1,00 m; largeur : 0,80 mhauteur : 1,00 m; largeur : 1,00 mU ne plaque posée vertica<strong>le</strong>ment su r <strong>le</strong> fond marins'enfonce rapidement sous I'effet de son propre poidsj usqu'à stabilisation.La résistance à I'enfoncement est pratiquement dueaux seuls frottements exercés par <strong>le</strong> sédiment sur <strong>le</strong>ssurfaces en contact de la plaque : en effet, comptetenu des caractéristiques du sédiment (faib<strong>le</strong> cohésion)de la très faib<strong>le</strong> épaisseur de la tô<strong>le</strong>, la résistancepar effet de pointe sous la plaque peut raisonnab<strong>le</strong>mentêtre négligée.Nous déduisons ainsi une va<strong>le</strong>ur initia<strong>le</strong> de frottementunitaire immédiatement après enfoncement.La force de collage " G " à l'arrachement au bout d'untempS .. t', S'eXprime ainSiG-Fr-P oùP est <strong>le</strong> poids déjaugé de la plaque etFr la force de traction mesurée au dynamomètre.L'adhérence est la force TF par u nité de su rfaceexercée sur <strong>le</strong>s deux faces de la plaque.dynamomètpalan de lractloncadre guldeplaque testéeFig. 7 Dispositif expérimental in situaddltlonnelsCaractéristiques des sédiments marinsmesuro d'enfoncemen<strong>le</strong>ffectuée par pfongdeVase de l'étang de Salses -Leucate/ Station de mesureES-5Minéralogie : lllite dominante avec kaolinite.Granulométrie:sédiment fin moyennement classémédiane duo - de 4 à 60 pm,Sorting index So:3,3 à 10,REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 1927


Teneur en eau W o/o : 80 o/".Cohésion (FALL CONE TEST) c.,:2000 Pa.Indice de compression Co : 0,37.Vase de la baie de BanyulsMinéralogie : lllite dominante associée à la chlorite.Granulométrie : médiane d5e: d€ 20 à 30 pm.Sorting index So : 1,3 à 4(avec nombreux débris coqu illiers)Teneur en eau W "/": station 815 W o/o:37 7o, stationB21 W o/o:39 "/".Cohésion (FALL CONE TEST) : station 815 c,, :34 000 Pa; station B.21 c,, : 3 000 Pa.Indice de compression C" : station 815 C" : 0,33;station B.21 C" : 0,17.Bibliographiet1l J.-Y. Boisson (1981 ). Étude de I'adhérence desédimenfs argi<strong>le</strong>ux à des surfaces métalliques. Thèseprésentée à l'Université de Toulouse, soutenue <strong>le</strong>7 tévrier 1 981 pou r obten ir <strong>le</strong> g rade de Docteu r de3" cyc<strong>le</strong>.t2l A. Caquot et J. Kerisel (1966) . Traité de mécaniquedes so/s. Gauthiers Villars, Paris.t3] J. Costet et G. Sang<strong>le</strong>rat (1975). Cours pratique demécanique des so/s. Dunod, Paris, tomes 1 et 2.t4l T.R. Chari, S.N. Guha, K. Muthukrishnaiah (1978).Adhesive resistance of under consolidated sediments.Faculty of Engineering and Applied Science, MemorialUniversity of Newfoundland, St John's Canada.t5l R.A. Erchul et R.J. Smith (1969) . Lubricant andpolymer reduction of sediment adhesion, décembre1969. Proceeding ASCE Conference, Civil Engineeringin the Oceans ll, pages 621-640.t6] J.l. Ful<strong>le</strong>r (1975). Behavior of Mechanical e<strong>le</strong>menfsin submerged clays of low shear strengh. KennecottExploration Inc. Paper Number OTC 2242.ln J. Lee Mona (1973). Breakout of partiatty embeddedobjects f rom cohesive sea f loor soi/s. OffshoreTechnology Conference. Paper Number OTC 1904.t8l G.G. Meyerhof (1961). Some prob<strong>le</strong>ms in the desingof rigid retaining walls. Proceedings, 1sth Canadian.Soils mechanics, Conference Ottawa, p. 59-79.tgl G.G. Meyerhof and J.l. Adams (1968). The ultimateuplift capacity of foundations. Canadian geotechnicalJournal, vol. V, no 4, nov., pp. 225-244.t10l Dirk Neuhaus (1973) . Étude expérimenta<strong>le</strong> d'unmodè<strong>le</strong> de pieu dans un sol cohérent Thèse 3" cyc<strong>le</strong>,Université de Grenob<strong>le</strong>.t1 1l J.G. Potyondy (1961). Skin f riction betweencohesive granular soi/s and construction material.Géotechnique, Tome ll, no 4, pp. 339-353.112) G. Sang<strong>le</strong>rat (1977). Le pénétromètre statiquedynamiqueet ses diverses applications pratiques.Conférence.t13l J.M. Tomlinson (1957). The adhesion of pi<strong>le</strong>s inclay soi/s. Proceedings 4th Int. Conf Soil Mechanic 2,pp. 66-71, London.t14l J.M.' Tomlinson (1969) . Fondation design andconstruction.2" édition, 765 pages, l. Pitman and SonLtd London.t15l S.A. (1971). Breakout resistance of objects embeddedin ocean bottom. Journal of Soil mechanics andfondations division. Proceeding of the AmericanSociety of Civil Engineers. Septembre 1971, pp. 1 183-1205.t16l M.C. Wang, K"R. Demars, V.A. Nacci (1977).Breakout capacity of model succion anchors in soi/.Canadian geotechnic journal no 14, pp.246-257.REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 28


clouage des sols : règ<strong>le</strong>s de dimensionnementet <strong>le</strong>ur vérification expéri menta<strong>le</strong>,*,parG. GudehusProfesseur de Mécanique des Sols et Fondationsl. B. F. Universitât KarlsruheIntroductionPar clouage (cloutage) on entend <strong>le</strong> renforcement dusol in-situ à I'aide de barres raides (Louis, 1981). Leschéma d'exécution typique est montré sur la figure 1.On commence par une excavation, d'environ 1 à 1,5 mde profondeur (a).Le sol doit avoir une certainecohésioD, soit-el<strong>le</strong> seu<strong>le</strong>ment capillaire, pour êtresutfisamment stab<strong>le</strong> lors de cette étape. La nouvel<strong>le</strong>surface est couverte par un revêtement (b).Celaconsiste, dans la plupart des cas, en une coque debéton projeté, renforcée par un réseau d'acier. Unerangée d'armatures est alors montée (c). Norma<strong>le</strong>mentdes barres en acier sont placées dans des trous forés etscellées avec du ciment. Leur longueur est de 3 à 8 rn,<strong>le</strong> diamètre externe allant de7,5 à 15 m, et la distancehorizonta<strong>le</strong> pouvant varier entre 1 et 2 m.Une étape suivante plus profonde est exécutée de lamême manière. Pendant I'excavation <strong>le</strong> sol est déjàstabilisé par <strong>le</strong>s armatures supérieures (fig. 1d). Si lacohésion du sol est trop faib<strong>le</strong> on peut réduire lahauteur du pas. Le revêtement est appliqué commeauparavant (e). Puis, <strong>le</strong>s armatures sont placées, <strong>le</strong>urlongueur croissant norma<strong>le</strong>ment avec la profondeur(f). Dans <strong>le</strong> cas de murs presque verticaux, on peutatteindre une profondeur tota<strong>le</strong> de 15 à 20 m, selon <strong>le</strong>scaractéristiques du sol (voir paragraphe 3.3)"Si la su rface du sol a u ne forme différente,f 'arrangement des armatures doit être changé (fi g. 2).Dans un terrain en pente faib<strong>le</strong> on peut instal<strong>le</strong>r desbarres vertica<strong>le</strong>s traversant <strong>le</strong>s surfaces de gtissementpotentiel<strong>le</strong>s (a). La capacité portante d'un sol mou peutêtre augmentée par des armatures inclinées (b). Lem7--_-ls\STo)d)Fig. 'l Phases d'exécution :a) |ère excavation - b) | er revêtement - c)renforcement(*) D'après une conférence donnée au Comité Français de Mécaniquedes sols, Paris, <strong>le</strong> 18 mai 1981.e)f)I er renforcement - d)nième excavation - e) nième revêtement -f) nièmeREVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNTQUE NUMERO 19


ïIgranulairesa) <strong>le</strong> long d'un talusLes buts du dimensionnement sont d'assurer, dansI'ordre d'importance suivant, la stabilité globa<strong>le</strong> etloca<strong>le</strong>, et la petitesse des déformations. On expliquerad'abord <strong>le</strong>s méthodes théoriques développées pourcela à Karlsruhe, et ensuite <strong>le</strong>ur vérification expérimenta<strong>le</strong>.L'exposé suivant se restreindra au système de lafigure 1.2.1 Études théoriques+ +t t tb) dans un sol mou///'s.,//rs.,///\//N//N.// s.///\. // .,//N.//N//N.La stabilité globa<strong>le</strong> se perd par <strong>le</strong> glissement deprismes de terre. Diverses surfaces de glissement sontcinématiquement possib<strong>le</strong>s (fig. 3). Dans <strong>le</strong> cas d'unesurface de Coulomb (plane ou faib<strong>le</strong>ment courbée) onaura un seul prisme, et <strong>le</strong>s armatures inférieures sontarrachées (a). Un cerc<strong>le</strong> de glissement profond peutentourer tous <strong>le</strong>s barres et sortir devant <strong>le</strong> pied (b). Unprisme de terre peut pousser latéra<strong>le</strong>ment un autreprisme sur un plan de glissement moins incliné que lapente du prisme.supérieur. Lors d'un tel mécanismecomposé on aura une troisième surface de glissementséparant deux corps rigides (Gudehus,. 1gT2). Les deux,corps peuvent aussi être formés par des su rfacesicylindriques (d). Dans <strong>le</strong> cas d'un tel mécanisme delrotation <strong>le</strong>s trois centres des cerc<strong>le</strong>s doivent être surune droite.1.otIiIc) autour d'un tunnelFig. 2 Arrangements des armaturesmassif de terre autour d'un tunnel peut être stabilisépar des ancrages sans précontrainte (c). Le derniersystème est bien connu en relation avec la méthodenouvel<strong>le</strong> autrichienne.Un projet de recherche et développement su r <strong>le</strong>clouage a été effectué durant <strong>le</strong>s années 1975 à 1980en Al<strong>le</strong>magne. Pour augmenter et vérifier <strong>le</strong> savoirtechnologique, I'entrepreneur K. Bauer (<strong>le</strong> même quecelui qui a développé des techniques d'ancrage dans<strong>le</strong>s sols depuis presque 30 ans) a effectué neuf essais àgrande échel<strong>le</strong>. Le IBF Karlsruhe a développé desrèg<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong> dimensionnement et <strong>le</strong>s a vérifiées pardes mesures in situ aussi bien qu'en laboratoire. Ceprojet était partiel<strong>le</strong>ment financé par <strong>le</strong> MinistèreFédéral de la Recherche et de la Technologie (BMFT).Entre-temps la Société Bauer a réalisé plus de vingtprojets réels avec <strong>le</strong> même procédé.Le présent rapport est principa<strong>le</strong>ment consacré auxméthodes de dimensionnement et à <strong>le</strong>ur vérification.Dans <strong>le</strong> parag raphe 2, on traitera du cas des solsgranulaires. Les sols argi<strong>le</strong>ux seront I'objet duparagraphe 3. Un projet réel dans un sol mixte seradécrit dans ce contexte. Fina<strong>le</strong>ment quelques développementspratiques et théoriques récents serontbrièvement traités (paragraphe 4).Fig. 3 Mécanismes de ruine d'un massif clouté :a) prisme de Coulombb) cerc<strong>le</strong> de glissement profondc) translation composéed) rotation composéeL'analyse statique suit <strong>le</strong>s principes bien établis de laMécanique des Sols. Les forces agissantes par unité delongueu r su r u n prisme de Cou lomb sont, à titred'exemp<strong>le</strong> (fig. 4a) :W, poids;P, su rcharge résu ltante;Q, résultante de la force norma<strong>le</strong> et de ta force defrottement associée, inclinée à 9 par rapport à ranorma<strong>le</strong>;A, force axia<strong>le</strong> résultante des parties arrachées desarmatu res.La force A est calculée parA - T-Il;"'(1)REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIQUE NUMEBO 1930


T- étant la force d'arrachement par unité de longueurd'une armature, et Il," la longueur cumulée dessections arrachées (relativement à I'unité de longueurperpendiculairement au plan de représentation).L'équilibre d'état limite peut être atteint par des causesdiverses. Par exemp<strong>le</strong>, la surcharge P peut croître sanschangement des autres variab<strong>le</strong>s (fig. 4b). Ou bien, laforce A peut décroître sans variation de P, ou bienI'ang<strong>le</strong> de frottement peut être réduit. Pour obtenir unseul facteur de sécurité on peut introduire une forcefictive Tr agissante <strong>le</strong> long de la surface de glissement(Goldscheider et Kolymbas, 1980). T, doit remplacer <strong>le</strong>sdiverses causes de ru ine (réduction de I ou T-,augmentation de P etc.). Le facteur global de sécuritéest défini parTRr1: -T"Tp symbolise <strong>le</strong> travail virtuel des forces résistantes Qet A calculées avec la force fictive T, (fig.4c), tandisque Ta représente <strong>le</strong> travail des forces motrices W et P.Le déplacement virtuel est un glissement du prisme.W, P, A et q sont fonctions de la pente e du prisme.Généralisant <strong>le</strong> principe de Coulomb, on doit fairevarier 0 pour obtenir <strong>le</strong> minimum de r1.On peut appe<strong>le</strong>r0" la position du minimum; sa va<strong>le</strong>ur est simp<strong>le</strong>mentappelée rt parce que cet rg sêul est déterminant pour <strong>le</strong>dimension nement.(2)b) que <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> profond peut être déterminant dans <strong>le</strong>cas exceptionnel d'une charge très forte etéloignée du bord;c) que la translation composée est la plus probab<strong>le</strong>(i.e. r est minimal) dans la plupart des cas réels(environ p< th/2, a> hl4\;d) que la rotation composée donnant <strong>le</strong> minimum de 11est très proche de la translation, de sorte que ce casne vaut pas la peine d'une analyse.La stabilité loca<strong>le</strong> ne peut encore être estimée avec lamême précision. Dans <strong>le</strong> cas de conditions extrêmes i<strong>le</strong>st possib<strong>le</strong> que la coque ou <strong>le</strong>s armatures soientdéchirées. La distribution des efforts <strong>le</strong> long desparties de la structure dépend de <strong>le</strong>ur déformationrelative par rapport au sol d'une manière trèscompliquée. De même une prédiction exacte desdéplacements est encore impossib<strong>le</strong>.Cependant, <strong>le</strong>s lois de similitude pour des modè<strong>le</strong>s ensab<strong>le</strong> permettent d'établir une approximation grossière.Pour des contraintes modérées (environ o (1 MPa) <strong>le</strong> sab<strong>le</strong> est complètement décrit par descaractéristiques sans dimensions (Gudeh us, 1980 a).C'est pourquoi on peut transférer toute quantité sansdimension mesurée dans un modè<strong>le</strong> (Gudehus,1980 b). Pour <strong>le</strong> çlouage d'un déblai dans l'état enservice <strong>le</strong>s quantités su ivantes sont importantes(fig. 5) :o).TJ'VFig. 4 Analyæ statique d'un prisme clouté :a) système et forcesb) équilibre limite avec surcharge augmentéec) équilibre limite avec effort tranchant fictifb)c)Fig. 5 Ouelques quantitésde service1h5I+[IohUdéterminantes dans l'étatLe même principe de la sécurité minima<strong>le</strong> (Gudehus,1981) s'applique aussi pour <strong>le</strong>s autres mécanismes dela f igure 3. on a besoin de plusieu rs variab<strong>le</strong>scinématiques pour décrire <strong>le</strong> mécanismea) 2 pour <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> à travers <strong>le</strong> pied du mur,b) 3 pour <strong>le</strong> cerc<strong>le</strong> profond,c) 3 pour la translation composée,d) 5 pour la rotation composée.En introduisant une force fictive T, on peut satisfaire<strong>le</strong>s conditions d'équilibre limite. Comme dans <strong>le</strong> cas def a figure 4,T, doit remplacer un changement défavorab<strong>le</strong>des paramètres de charge et de résistance. C'estpourquoi <strong>le</strong> facteur de sécurité rt et la position de sonminimum dépendent du choix de T, (voir parag r. 4.2\.Pour un certain ensemb<strong>le</strong> de paramètres (de géométrie,matériaux et charge) on peut déterminer <strong>le</strong>mécanisme <strong>le</strong> plus défavorab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cadre de lafigure 3. Par une série de calculs comparatifs on peutdémontrer :a) que <strong>le</strong> mécanisme de Coulomb n'est déterminantque si la charge est forte (environ p > g/2\ etproche du bord (environ a < h/4\;a) u/h, u étant <strong>le</strong> déplacement moyen du mur. Selon ladensité on au raulh - 0,001 à 0,003.b) K, coefficient de pression des terres, défini(} rn" + ph) x,(3)parE étant la pression de terre et F la su rchargemoyenne sur <strong>le</strong> prisme de Coulomb. On aura(4)K - 0,5K" à 0,6 K", (5)K" étant <strong>le</strong> coefficient de poussée des terres. (onnéglige ici la cohésion capillaire.)c) hE/h, h= étant la hauteur du point d'application dela résu ltante E. On au rahElh - 0,4 à 0,5 (6)selon que la surcharge est faib<strong>le</strong> (environ p < fi/2)ou non.Ces indications suffisent pour estimer <strong>le</strong>s efforts dansla coque et <strong>le</strong>s armatures. On doit <strong>le</strong>s,augmenter pardes facteurs de sécurité purement empiriques pour <strong>le</strong>d i mension nement.REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19


::iij:r'È2.2 Vérification expérimenta<strong>le</strong>Par plusieurs essais à échel<strong>le</strong> réduite on a vérifiéprincipa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s mécanismes de ruine. On a faitvarier I'arrangement des armatures et la position de lasurcharge. La force portante T- par unité de longueurdes barres était réduite de sorte queT-l"yh2: co'nst.(7)avec la même constante dans <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> et <strong>le</strong> prototype.(La dépendance de T- de la profondeur était faib<strong>le</strong> etnégligeab<strong>le</strong> par cette raison). Le sab<strong>le</strong> était mis enplace par pluie en chute libre de façon à obtenirdiverses densités.La figu re 6 montre trois mécan ismes de ru inefréquemment observés. Avec une surcharge atteignant<strong>le</strong> bord on obtient <strong>le</strong> mécanisme de Coulomb (a). Lesdétails de cet essai sont décrits par Stocker et al.(1979). Dans <strong>le</strong> cas d'une surcharge plus éloignée dubord on obtient une translation composée (b). Lemême mécanisme est aussi provoqué par un déplacementdu mur sans surcharge du sol (c). Pour plus dedétails voir Gâss<strong>le</strong>r (1982).Quatre essais à grande échel<strong>le</strong> ont été exécutés dansune formation de sab<strong>le</strong> fin de densité moyenne. Ledispositif de deux essais est montré sur la figureT.Pour obtenir une déformation plane dans une sectionde 7 m de longueur, deux couches de glissement ontété arrangées jusqu'à une profondeur suffisante. Grâceà ces couches, constituées par 4 cm de bentonite, <strong>le</strong>sdéplacements furent en effet limités à I'espace comprisentre el<strong>le</strong>s. Les charges ont été appliquées par despoutres et des presses hydrauliques qui s'appuyaientsur des ancrages très profonds. A deux emplacementsditférents on a augmenté la surcharge jusqu'à l'étatlimite. Une vue tota<strong>le</strong> de I'essai no 2 est montrée sur lafigure 8.a) avec la surcharge jusqu'au bord\t\[j-6miI.jt'i..:$rili{!t:::iill.E;;!ï;:::$iiiiI::..:,r-ii.'ii::il$::: Iit:: ,.,ii:i ir::'::^i\{ur, j..\ t'ilFig. 7 Dispositifmation planec0uBENJclMl:lijiil:::ii:i'l$to:r'.l iJi:i:î :1..: i: ::it\,'i.,i.\i,ilt ;rI::ides essar.s â grande échel<strong>le</strong> en déforc)sans su rcharge6 Méeanismes de ruine observés à échel<strong>le</strong> réduiteFig. 8 Essai à grande échel<strong>le</strong> dans un sab<strong>le</strong> finREVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19


Les déplacements ont été mesurés à la surface et dansI'intérieur du sol, ces dernières à I'aide d'inclinomètresdans 5 trous forés" Les mécanismes de ruine observéssont montrés sur la figure 9. Lors du premier essai onn'a pu rédiser la ruine qu'après avoir éliminé la rangéeinférieure des clous et approfondi I'excavation (a). Ceciest clairement <strong>le</strong> mécanisme de la figure 3c.'Lemécanisme de la figure 3a a été réalisé par u nesurcharge plus proche au bord (b). Par une déformationcontinue selon <strong>le</strong> même mécanisme <strong>le</strong> sol a atteintl'état critique dans <strong>le</strong>s surfaces de glissement. Lesconditions d'équilibre sont satisfaites avec I'ang<strong>le</strong> defrottement résiduel et <strong>le</strong>s forces des armatures selonl'équation 1 .Les efforts axiaux dans <strong>le</strong>s armatures pour <strong>le</strong> cas de lafigure 9b sont montrés sur la figure 10. En gros ilscroissent linéairement dans <strong>le</strong>s sections fina<strong>le</strong>mentarrachées. La pente moyenne des courbes à droite estéga<strong>le</strong> à la force T-. La même pente environ a ététrouvée lors,d'un essai d'arrachement avec un clouisolé (Gâss<strong>le</strong>r et Gudehus, 1981). Les efforts axiauxdécroissent vers <strong>le</strong> revêtement.rIIII6,0I+- 3,0 -+260 k N /m2tI6,0I0,75#150 kN /m2Le troisième essai à grande échel<strong>le</strong> a été exécuté avecune surcharge partiel<strong>le</strong>ment cyclique. Des sollicitationséqu iva<strong>le</strong>ntes à cel<strong>le</strong>s exercées par de lourdscamions ont été appliquées par un pulsateur hydraulique.Le sol cloué a montré une adaptation marquéeindiquant que <strong>le</strong>s charges cycliques réel<strong>le</strong>s ne mettentpas en danger la structure. Les détails sont décrits parGâss<strong>le</strong>r (1978).Lors d'un autre essai à grande échel<strong>le</strong> on a chargé uncoin convexe. Dans ce cas tridimensionnel la densité etla longueur des armatures étaient <strong>le</strong>s mêmes que dansfes essais .. plans " (selon la fig. 7).Lafigure 12 montre<strong>le</strong> système après I'application de la charge maxima<strong>le</strong>.Quoique la coque soit fendue, il n'y a pas eud'effondrement gén éraL Pou r <strong>le</strong>s détails voir Stocker etGâss<strong>le</strong>r (1979).t(1 1a)0 2 L6lt


3.1 Argi<strong>le</strong>s non surconsolidésLe but du clouage d'un sol mou est-d'après la fi g. 2bd'augmenter la capacité portante et d'égaliser <strong>le</strong>stassements inévitab<strong>le</strong>s. Un mécanisme possib<strong>le</strong> deruine est une rotation avec un cerc<strong>le</strong> de glissementprofond (fig. 13). Évidemment la sécurité esl augmentéepar <strong>le</strong>s efforts tranchants (appelés T) des armaturescisaillées. Les barres fonctionnant comme des goujons,on peut par<strong>le</strong>r aussi d'un goujonnage. L'arrangementdu type de la tig.2b résulte du calcul de cescerc<strong>le</strong>s de glissement qui donnent une sécuritéinsuffisante sans des forces T. A partir de la théoried'écou<strong>le</strong>ment autour d'un pieu on peut s'attendre à ceque T croisse avec l'épaisseur de la barre, la cohésionnon drainée du sol et la vitesse de déformation (Winter1e80).On a étudié divers arrangements des armatures par desessais à échel<strong>le</strong> réduite et des essais de cisail<strong>le</strong>ment.Deux essais à grande échel<strong>le</strong> ont été exécutés, l'undans u ne arg i<strong>le</strong> lacustre et I'autre dans u ne arg i<strong>le</strong>organique avec des couches minces de sab<strong>le</strong> fin. Lesarmatures consistaient en des palplanches légèresenfoncées par pression et ébran<strong>le</strong>ments (fig. 14). Desremblais de 5 m ou de 3 m de hauteur avaient étédisposés sur <strong>le</strong>s zones armées, et sur <strong>le</strong> sol voisin nonarmé. On a observé des tassements réduits et plusuniformes grâce aux armatures (Gudehus 1979). Ceclouage est assez coûteux.3.2 Argi<strong>le</strong>s surconsolidéson a attendu de nouveau <strong>le</strong>s mécanismes de ruine dela figure 3 lors du clouage des sols argi<strong>le</strong>ux. Bienentendu, la cohésion doit apparaître dans <strong>le</strong> calcul destabilité. A la différence du sab<strong>le</strong>, la viscosité du solpeut être importante. De plus, des efforts tranchantsdans <strong>le</strong>s armatures (cf. fig. 13) peuvent jouer un rô<strong>le</strong>.Par manque d'une théorie consistante, tous <strong>le</strong>s effetsont été étudiés par des expériences.On a exécuté trois essais à grande échel<strong>le</strong>. ll fut assezdiffici<strong>le</strong> de trouver des couches uniformes suffisammentépaisses; lors de I'un des trois essais seu<strong>le</strong>mentce fut exactement <strong>le</strong> cas. Le dispositif était à nouveaucelui de la figure 7, la surcharge d'un essai s'étendantjusqu'au bord du revêtement. La figure 15 donne uneimpression globa<strong>le</strong>; on voit aussi que <strong>le</strong>s déblaislatéraux non renforcés ne sont pas stab<strong>le</strong>s. PendantI'exécution on a eu quelques problèmes, ce qui n'estpas surprenant, avec la pluie et <strong>le</strong> froid. Pour étudier <strong>le</strong>fluage du sol, la surcharge fut maintenue constantedans diverses périodes de temps.Fig, 13 Goujonnage d'un cerc<strong>le</strong> de glissement profondFig. 15argi<strong>le</strong>Vue tota<strong>le</strong> d'un essai à grande échel<strong>le</strong> dans uneIII6mIL5 crnFig. 14 Chantier d'essai avec armatures enfoncéesà travers une couche superficiel<strong>le</strong>Fig. 16 Déplacements mesurés dans un massif argi<strong>le</strong>uxrenforcé en état de service -REVUE F RANçA|SE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19


La figure 16 montre un champ de déplacement mesurédans un état sûr (Schwarz 1980). La déformationmoyenne est plus forte que cel<strong>le</strong> du sab<strong>le</strong> et se produità volume constant. De tel<strong>le</strong>s conditions " non drainées"furent maintenues pendant tout I'essai. Lesdéformations croissent sous charges constantes aucours du temps comme <strong>le</strong> montre la figure 17.L'abaque de fluage est linéaire dans un diagrammebi-logarithmique, sa pente provenant seu<strong>le</strong>ment descaractéristiques du sol.Dans <strong>le</strong> cas d'une surcharge jusqu'au bord, l'état limiteest celui de Coulomb. On peut calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s forcesagissant sur <strong>le</strong> prisme glissant (fig. 18), à savoir : poidsW, surcharge résultante P, force de cohésion C(calculée avec la cohésion non drainée), force A selonl'équation 1. Ces forces sont en équilibre avec la forcenorma<strong>le</strong> à la surface de glissement N, si I'on ajoute unepetite force tranchante T (fig. 18b). La dernière forcedoit être portée par <strong>le</strong>s armatures. Sans doute, I'effetde goujonnage est faib<strong>le</strong> ici et peut être négligé pour <strong>le</strong>dimensionnement.Les distributions des efforts axiaux mesurées <strong>le</strong> longdes armatures étaient analogues à cel<strong>le</strong>s de lafigure 10, la pente maxima<strong>le</strong> cependant étant plusfaib<strong>le</strong> que pour <strong>le</strong> sab<strong>le</strong>. Les pressions des terresavaient une distribution analogue à cel<strong>le</strong>s de lafigure 11. Le rô<strong>le</strong> de la cohésion pour ces dernières n'apas encore pu être clarifié.Fig. 17 Déplacements horizontaux au bord du revêtementsoumis à différentes charges constantesI'lI+DEPLACEMENT Icm ]0,10,1 0,3P = 50 kN/m23.3 Argi<strong>le</strong>s fissuréesQuelques projets de clouage ont été réalisés par laSociété Bauer dans des sols argi<strong>le</strong>ux avec des fissures.A titre d'exemp<strong>le</strong> un cas est traité ici brièvement. Le solétait une marne rouge de la formation Keuper. Lescaractéristiques sont bien connues par des essaistriaxiaux avec échantillons de 0,6 m de diamètre(Wichter 1980). Dans un terrain faib<strong>le</strong>ment incliné uneparoi presque vertica<strong>le</strong> de 16 m de profondeurmaxima<strong>le</strong> et d'environ 100 m de longueur devait êtrestabilisée à long terme. Les armatures de I m delongueur maxima<strong>le</strong> étaient scellées avec des injectionset protégées contre la corrosion.L'arrangement des clous avait été préalab<strong>le</strong>mentdimensionné par des calculs simp<strong>le</strong>s de stabilité(correspondant aux fig. 4 et 18). Les forces d'arrachement,<strong>le</strong>s pressions des terres et <strong>le</strong>s déformationsavaient été estimées à l'aide.des essais à grandeéchel<strong>le</strong>. Dans trois profils des installations avaient étéplacées pour mesurer <strong>le</strong>s déformations du sol et <strong>le</strong>sforces axia<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s armatures. Après ces travauxpréalab<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> gouvernement a donné son autorisation.Le clouage a été exécuté sans problème; la figure 19donne une impression des travaux. Les déformationsfurent très petites (u < 0,001 5h) avec une faib<strong>le</strong>composante de fluage. Les forces d'arrachement desclous furent plus grandes que prévues. Le clouage étaitnettement plus économique dans ce cas que <strong>le</strong>s autresméthodes de soutènement (mur ancré, rangée depieux, etc.).4 Développements récents4.1 Nouvel<strong>le</strong>s variantes du clouageLe clouage peut être utilisé pour la reprise ensous-æuvre directement à côté de bâtiments déjàexistants. C'est possib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cas des solsFig. '18 Etat limite atteint lors d'un essai à grande échel<strong>le</strong>dans de l'argi<strong>le</strong>Fig. 'l 9 Cloutage à long terme d'une marne rougegranulaires ou argi<strong>le</strong>ux cimentés parce qu'ils cèdenttrès peu jusqu'à ce qu'une mobilisation suffisânte desefforts dans <strong>le</strong>s armatures soit atteinte. Bien entendu,on doit excaver avec beaucou p de prudence. Lacohésion doit être partiel<strong>le</strong>ment augmentée parinjection. ll est adéquat que <strong>le</strong> revêtement s'étendetoujours plus profondément que I'excavation.Le clouage du type de la figure 2a peut être réalisé pardes pieux (ou mieux des gou jons) de sectionsdifférentes. A présent, trois types d'armatures secomposant d'acier et de ciment avec des diamètres de'12 cm à 60 cm sont installéô dans des talus d'argi<strong>le</strong>. Onmesure <strong>le</strong>s déformations du sous-sol et <strong>le</strong>s efforts dansquelques pieux.REVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 1935


4.2 Méthodes théoriques nouvel<strong>le</strong>sPour simplifier <strong>le</strong> dimensionnement du clouage d'undéblai on a développé des abaques (Gâss<strong>le</strong>r etGudehus 1981). Les paramètres du système peuventêtre variab<strong>le</strong>s selon la f igu re 20 (b est la distancehorizonta<strong>le</strong> des clous). On a fait varier <strong>le</strong> mécanismecomposé pour trouver <strong>le</strong> facteur de sécurité minima<strong>le</strong>{Nmin q. Pour chaque ensemb<strong>le</strong> de variabk )S n:h(longueur relative des clous),a,8, e et p on obtient uneabaque donnant min 11 et la pente 0 du plan deg lissement inférieu r. Un exemp<strong>le</strong> se trouve su r lafigu re 21, et d'autres seront donnés par Gâss<strong>le</strong>r (1982).Le paramètre décisif est la résistance spécifique desclous, définie parp: T-l1ab.Le calcul de "tn'est pas complètement objectif parceque <strong>le</strong> choix de la force fictive Tr est partiel<strong>le</strong>mentarbitraire (voir paragraphe 2.1). Ce défaut peut êtresurmonté par <strong>le</strong> calcul statistique de la sécurité donnépar I'Eurocode l. C'est <strong>le</strong> but d'un projet de recherche àKarlsruhe que d'unifier cette méthode nouvel<strong>le</strong> et laméthode bien connue des facteurs partiels de sécurité.D'autres méthodes ont été développées pou r <strong>le</strong>clouage du type des figures 2a et b. On peut calcu<strong>le</strong>rI'interaction du sol avec <strong>le</strong>s armatu res en tenantcompte du fluage et du durcissement du sol (Winter1e80).h+olo1ot4g'IoJc It


G. Gudehus (1980). Vernagelung von Bôschungen undim Dammuntergrund. Schriftenreihe Erd- und Grundbau,Heft 3, Forschungsges. StraBenwesen, Kôln.G. Gudehus (1980 a ). Materialverhalten von Sand :neuere Erkennfnisse. Bauingenieur 55, pp. 57-67.G. Gudehus (1980 ô ). Materialverhalten von Sand :Anwendung neuerer Erkennfnisse im Grundbau.Bauingenieur 55, pp. 351-359.G. Gudehus (1981). Bodenmechanik. Enke, Stuttgart.Louis C. (1981). Nouvel<strong>le</strong> méthode de soutènement desso/s en déblais. Travaux No. 553, Mars 1981 , pp- 67-75-W. Schwarz (1980). Rapport de recherche su r tecloutage des so/s argi<strong>le</strong>ux.M. Stocker et G. Gâss<strong>le</strong>r (1979) . Ergeônisse vonGrossversuchen ûber eine neuartige Baug ru benwand -Vernagelung. Der Tiefbau, Sept. 1979, pp. 677-686.M. Stocker, G.W. Kôrber, G. Gâss<strong>le</strong>r et G. Gudehus(1979) . Soil Nailing. Comptes Rendus, ColloqueInternational su r <strong>le</strong> renforcement des sols, Paris,pp. 469-474.L. Wichter (1980). Festigkeitsuntersuchungen anGrossô oh rkernen von Keu permergel and Anwen du ngauf eine Bôschungsrutschung. Verôffentl. Institut fûrBodenmechanik und Felsmechanik, Karlsruhe, Heft 84.H. Winter (1980). Bemessung von Pfahlgrtindungenund Hangverdûbelungen auf Flieïdruck. Vortrâge derBaugrundtagung Mainz, Deutsche Gesellschaft f. Erdund G ru ndbau.REVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19 37


consolidation d'un sol élastoplastiqueparJ.-P. Magnan et A. BelkeztzLaboratoire Central des Ponts et Chaussées, Paris1 lntroductionDepuis <strong>le</strong>s travaux de Sandhu et Wilson (1969), Sandhu(1972, 1976), Christian et Boehmer (1970), Christian etàf. FgZz), Hwang et al. (1971, 1972\ et Yokoo et al.(1971 a, b, c), la méthode des éléments finis estdevenue un outil courant pour t'analyse (théorique) desproblèmes de consolidation. Certains auteurs (Soulié,igZA) ont même trouvé un accord raisonnab<strong>le</strong> entre de.. vrâiêg 'prévisions du comportement d'un remblai sursol compressib<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s résultats des mesures.Le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées s'estintéressé très tôt à cette technique de calculnumérique et Richard (1975) et Humbert ont introduitdans <strong>le</strong> programme de calcul par éléments finisROSALIE un algorithme de traitement des problèmesde consolidation tridimensionnel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cas d'un solau sque<strong>le</strong>tte élastique linéaire (Guel<strong>le</strong>c et al., 1976)'ROSALIE a été ultérieurement complété par I'introductionde l'élastoplasticité avec ou Sans écrou issage(Bef keziz et Mag nan , 1 982) dans <strong>le</strong> mod u <strong>le</strong> detraitement de la consolidation (ROSALIE-Groupe 9)'L'étude présentée dans cet artic<strong>le</strong> a été effectuée enutilisant ce programme. El<strong>le</strong> porte sur la consolidationdu sol de fondation du remblai B du site expérimentalde remblais Sur sols compressib<strong>le</strong>s des Laboratoiresdes Ponts et Chaussées à Cubzac-<strong>le</strong>s-Ponts (Magnanet al., 1978). La consolidation a été calculée pou rdifférentes hypothèses sur la loi de comportement dusque<strong>le</strong>tte du sol :élasticité linéaire isotroPe,élasticité linéaire anisotrope,élastoplasticité avec écrouissage (modè<strong>le</strong> Camclaymodifié).Les résultats des calculs ont été ensuite confrontés auxmesu res.2 Le programme de calcul : Rosalie-Groupe 9Le programme ROSALIE de calcul par éléments finiscomprend 16 Sous-ensernb<strong>le</strong> appelés " Groupes ", plustrois modu <strong>le</strong>s de maillage, et procède su ivant <strong>le</strong>schéma de la figure 1. Le neuvième groupe,GROUPE 9, traite des problèmes de consolidation etde diffusion de la cha<strong>le</strong>ur. Les éléments utilisés sont dutype " déplacements,,. Avec <strong>le</strong>s notations habituel<strong>le</strong>spour ce genre de Problème:e - tenseur des déformations (on fait I'hypothèse despetites déformations),g vecteu r des dérivées premières partiel<strong>le</strong>s de lacharge hydrau lique,E tenseu r d'élasticité,K tenseur des coefficients de perméabilité,H - charge hydraulique, comptée à partir de l'état initial(en supposant H : 0, initia<strong>le</strong>ment),Iw poids volumique de I'eau,0:êrt*êzz*ê"",ô dérivée de o par rapPort au temPs,1r tenseur transposé du tenseur X,F forces volu miques,U déplacements,T - forces appliquées à la su rface du domaine étudié,h débits imposés à la surface du domaine.étudié,O domaine étudié,So partie de la surface du domaine f) où <strong>le</strong>scontraintes sont imPosées,Sv - partie de la surface du domaine f) où <strong>le</strong> débit h estimposé,la résolution du problème de la consolidation d'un solélastique linéaire passe par la recherche simultanéed'un champ de déplacement U et d'une distribution decharge hydraulique H qui vérifient :u": FTôU df)Le'Eôe on -[ ^y*Hôo on -[-[. Trôu ds- - o (1)etrôJ : -t îwsrKôs do - I,ôaHon * J",hôH ds,, - 0 (2)RËVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 1939


l.IAILLEPréparation du mail lageMAPLANmodu<strong>le</strong> planHATRID I uncAPomodu<strong>le</strong> tridi..mensionnel II modu<strong>le</strong> structure/ rrsT i \vérifi cation\ du maillageImauvais maillageI Dessins des résultatsI A. TEST, impression, II perforationIGROUPE ical cu] dugroupe iI Rêsultats imprimés,/ pe"forés ou sur' support magnêtiqueITRACE ireprésentationgraphiqueI Rêsul tats sous forme tf sraphique IFig. 1 Structure du programme ROSALTEpour tout champ de déplacements virtuels admissib<strong>le</strong>(c'est-à-dire vérifiant <strong>le</strong>s conditions de déplacementimposées) ôU, avec <strong>le</strong>s champs de déformations ôe etô0 associés, et pour toute distribution d'incrément decharge ôH admissib<strong>le</strong> (c'est-à-dire vérifiant <strong>le</strong>s conditionsaux limites imposées à la charge hydraulique H),avec <strong>le</strong> champ de dérivées partiel<strong>le</strong>s ôg associé.Après discrétisation de I'espace et du temps (par laméthode de Ga<strong>le</strong>rkin), I'analyse du problème débouchesur une procédure de résolution itérative sur labase de l'équation matriciel<strong>le</strong>Go,'Vr*at : Lo, * Gi.. V,avec <strong>le</strong>s notations suivantes :R-CGar:-6rr - 2at KLat :.r*lJ^t :-v -T1-; Rz_6r)cî^12 tF(t) +2F(t+At)l+ ta(t) + 2e(t+ at)lv,*a, : till i îlil,V, : riltil(3)R matrice de rigidité du sque<strong>le</strong>tte du sol,C matrice de couplage entre l'écou<strong>le</strong>ment et <strong>le</strong>sdéformations du sque<strong>le</strong>tte,At incrément de temps,F matrice-colonne des forces noda<strong>le</strong>s imposées(forces volumiques et forces de surface confondues),O matrice-colonne des débits nodaux imposés.Cette équation matriciel<strong>le</strong> se résout .. faci<strong>le</strong>ment,,, à lacondition d'inverser la matrice Go,, qui est symétriqueet tridiagonalisab<strong>le</strong> par blocs. Dans <strong>le</strong> programmeRosALlE-Groupe 9, I'inversion est réalisée par laméthode directe de Cho<strong>le</strong>ski par bande. La résolutiondonne <strong>le</strong>s déplacements U et <strong>le</strong>s charges H au tempst + at, qui permettent de calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s autres inconnues,et en particulier <strong>le</strong>s contraintes (<strong>le</strong>s conventions designe du calcul sont cel<strong>le</strong>s de la mécanique des milieuxcontinus et non cel<strong>le</strong>s de la mécanique des sols).ll faut noter que I'inversion de la matrice Go., qu iconditionne pour une grande part <strong>le</strong> coût total ducalcul, doit être effectuée chaque fois que I'on modifieI'incrément de tennps at. En pratique, <strong>le</strong>s calculsdoivent pour cette raison n'utiliser qu'un nombre limitéde va<strong>le</strong>urs de At dans chaque cas traité.L'introduction de l'élastoplasticité dans la procédurede calcul de la consolidation a été effectuée sousforme incrémenta<strong>le</strong>, ên su pposant que la fonctionF(o', k) : 0 est à la fois <strong>le</strong> critère de plasticité et <strong>le</strong>potentiel plastique (c'est-à-dire qu'on lui applique <strong>le</strong>principe de normalité), o' désignant l'état des contrainteseffectives et k un paramètre d'écrouissage.REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 40


L'analyse du problème de la consolidation dans un solélastoplastique conduit à l'établissement de deuxéquations déduites du principe des travaux virtuets etanalogues à cel<strong>le</strong>s établies dans <strong>le</strong> cas du sque<strong>le</strong>tteélastique linéaire. L'équation (1) relative au sque<strong>le</strong>ttedu sol est remplacée par l'équation suivante, écritedans <strong>le</strong> cas où la plasticité est traitée par la méthode dela contrainte initia<strong>le</strong> :u": LerEôe on -[ Aoe(t)ôe do - I,rwHô0 dOJrr-0 (4)avec <strong>le</strong>s mêmes notations que pour l'équation (1), lacorrection de contrainte Aoe étant obtenue par cumuldes corrections introduites à chaque incrément decharge pour caractériser l'état de contrainte réel du solélastoplastique par rapport à l'état de contrainte fictifcalculé en élasticité linéaire :t Frôu dcl - f Trôu ds-J"-Aoe(t, t + At) : Ao(t, t + At) - E de(t, t + At),Aoo: |.'Ooo( r, r+ Ar) dr.JgL'équation relative à l'écou<strong>le</strong>ment est identique àl'équation (2) établie dans <strong>le</strong> cas du sque<strong>le</strong>tte élastiquelinéai re.Après discrétisation de I'espace et du temps, on obtientfina<strong>le</strong>ment une équation de récurrence de la formeavec <strong>le</strong>s notations suivantes :^ulat :r\ **lJatR -C-çr - 3at K3o)c:oî^Go,. Vl, : Li. + Gii . V3, (5)qu'un processus itératif annexe, inclus dans <strong>le</strong>processus itératif général relatif au temps, cumu<strong>le</strong>jusqu'à ramener en tout point du maillage l'état descontraintes effectives sur <strong>le</strong> critère de plasticité.La figu re 2 explique <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment des calculs deconsolidation dans <strong>le</strong> cas des sols élastoplastiques.Dans son état actuel, <strong>le</strong> programme ROSALIE-Groupe I permet de traiter la consolidation de solsdont <strong>le</strong> critère de plasticité du sque<strong>le</strong>tte est I'un descritères de Tresca, Von Misès ou Mohr-Coulomb ou,depuis <strong>le</strong>s travaux de Dang et Magnan (19771, te critèred'élastoplasticité avec écrouissage du modè<strong>le</strong> Camclaymodifié.3 Le cas traité : remblai B du site expérimentalde Cubzac-<strong>le</strong>s-PontsL'étude a été réalisée sur <strong>le</strong> cas d'un remblai réel, édifiéen 1975 par <strong>le</strong>s Laboratoires des Ponts et Chausséessur la rive nord de la Dordogne, à Cubzac-<strong>le</strong>s-Ponts(Gironde). Ce remblai a fait I'objet de nombreusesétudes théoriques et expérimenta<strong>le</strong>s et a été décritdans plusieurs publications antérieures (Dang etMagnan, 1977; Magnan et al., 1978; Shahanguian,1980; Baghery, 1980). Nous nous contenterons derappe<strong>le</strong>r ici la géométrie du remblai et du sol defondation (fig. 3) et de reproduire la coupe géotechniquedu sol de fondation, tel<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> résulte de lareconnaissance effectuée avant la construction duremblai (Tab<strong>le</strong>au l).Colcul 'étol initiolLi.: LtF(t) + 2F(t + at) + 2F o_"(t)l-îto(t)+2e(t+at)lElol ô t'Vi': [ill'* o.,]'Vô: [1,,,]'Faoo matrice-colonne des forces noda<strong>le</strong>s dues auxcorrections de contraintes,autres notations, comme pour l'équation (3).Cette équation qui permet, par un processus itératif,d'obtenir la solution des problèmes de consolidationdans <strong>le</strong>s sols élastoplastiques, appel<strong>le</strong> deux commentaires:d'une part, comme pour l'équation (3), la résolutionde l'équation matriciel<strong>le</strong> (a) passe par-l'inversion dela matrice symétrique Go., qui dépend de I'incrémentde temps at : on a tout intérêt à inverser cettematrice <strong>le</strong> moins souvent possib<strong>le</strong>, si I'on veutgarder <strong>le</strong> bénéfice du traitement de la plasticité parla méthode des contraintes initia<strong>le</strong>s;d'autre part, si l'on regarde la composition de lamatrice des inconnues, Vir, on constate qu'el<strong>le</strong> necomporte qu'une fonction définie au temps t + At :la charge hydraulique H. Les déplacements u sontdéfinis au temps t et I'on pourrait craindre qu'ils nerestent constants. En réalité, ils varient, parI'intermédiaire des corrections de contraintes-+ètQog)o aolJ-Fig. 2Résolution deGV=L+GV'Colcu I de as'est de plcsficitéRésultofs ô l+at( o, u,H )oo-:-too Joo-oo o)


Tab<strong>le</strong>au 1Caractéristiques de compressibilité des so/s de fondation du remblai Bdu sife expérimental de Cu bzac-<strong>le</strong>s-PontsDrainage verticalDrainage horizontalo': oJo48,3o': oiro* ,o': orlo + 48,3ot : orlopourCouches eo o'lo(kPa)o('(kPa)c8 cc A, Bvk,,(cm/s)cv1cm2/s;k"(cm/s)cv(cm2ls)k,,(cm/s)cv(cm2ls1AhBhkh(cmls)ot : orlokh/k,,0à1m1à2m2à3m3à4m4à5m5à6m6à7m7à8m8à9m12,63,153,32,422,072,132,52,28,42024283236æ45487868363638,541Æ57680,040,050,210,180,120,100,080,100,110,281,221,75',,701,281,181,111,301,202,28,2413,410,58,957,Æ7,018,427,520,170,811,391,030,930,780,700,840,7591,254,319,71,21,198,210-810-71o-810*71o-810-71o-71o-810-88,6. 10-'4,2.10-34,7 .10-41,6. 10-32 .10-33,2. 10-33,9. 10-33,3. 10-32,6. 10-36,5. 10-61,2. 1o-72,5. 10-85,4. 10-85,6. 10-86,8. 10-86,4. 10-86,6 . 1o-87 .10-82,4.10-38,7. 10-36,6. 10-s1,5. 10-41,8. 10-42,3.10-42,5. 10-42,7 .10-43 .10-45,7 .10-81,15.10-71 ,7 . 10-82,9. 1o-83,4. 10-84,1 . 1o-83,9. 1o-84,1 . 10-84,4. 10-83,6. 10-31,3. 1o-25,7. 10-51,1 .10-41,5. 10-41 ,8 . 10-42 .10-42,2.10-42,4.10-411122,3106,2387,40,191 ,131,24'1,070,650,840.744,6. 10-61 ,4. 10-73,6. 10-71 .10-71,9. 10-71,1 . 10-71,5. 10-70,513,263,603,092,4211,67M ossiF h o moqèn e583 poinlr ol c mon ls--Coupe CCMcrssit hétenoqeneI-CouchesFis. 33.1 Liste et hypothèses des calculs effectuésTrois séries de calculs ont été réalisées sur <strong>le</strong> remblai Bde Cubzac-<strong>le</strong>s-Ponts :deux calculs de consolidation dans I'hypothèsed'u n sol au sque<strong>le</strong>tte élastique isotrope (sol defondation homogène et sol de fondation divisé encinq couches horizonta<strong>le</strong>s);deux calculs de consolidation dans I'hypothèsed'un sol au sque<strong>le</strong>tte élastique anisotrope ou plusprécisément orthotrope à symétrie de révolution(sol de fondation homogène et sol de fondationdivisé en cinq couches horizonta<strong>le</strong>s);un calcul de consolidatiôn dans I'hypothèse où <strong>le</strong>comportement élastoplastique du sol est régi par <strong>le</strong>modè<strong>le</strong> Cam-clay modifié (sol de fondation diviséen cinq couches horizonta<strong>le</strong>s).Dans tous <strong>le</strong>s cas, <strong>le</strong> remblai a été remplacé par unedistribution trapézoida<strong>le</strong> de pressions à la surface dumassif de sol.Maillages et discrétisation du tempsLes calculs ont tous été effectués sur deux maillagescorrespondant respectivement au cas du massif defondation homogène et au cas du massif de fondationdivisé en cinq couches (fig . 4). Ces maillages sontcomposés d'éléments rectangulaires à huit næuds, àI'intérieur desquels <strong>le</strong>s fonctions d'interpolation desdéplacements et de la charge hydraulique sont despolynômes du second degré.Fis. 4Pou r la discrétisation du temps, on a cherchésimultanément à :représenter aussi fidè<strong>le</strong>ment que possib<strong>le</strong> la vitessede construction du remblai,couvrir une période de temps suffisammentétendue (20 ans),l'imiter au strict minimum <strong>le</strong>s modifications deI'incrément de temps At au cours du calcul, pourlimiter <strong>le</strong> nombre d'inversions de la matrice Gor.Ceci a conduit au choix des incréments de tempssuivants (fig. 5) :six incréments de 1 jour,suivis de quatre incréments de 10 jours,suivis de dix incréments de 100 jours,suivis de cinq incréments de 1 000 jours.L'utilisation de quatre va<strong>le</strong>urs de At permet de n'avoirque quatre inversions de la matrice Go, à effectuer.Propriétés du sol (élasticité linéaire isotrope)Chaque couche de sol est caractérisée par cinqparamètres :<strong>le</strong> coefficient de pression des terres au repos, Ks,<strong>le</strong> modu<strong>le</strong> d'Young E et <strong>le</strong> coefficient de Poissoh v,<strong>le</strong>s coeff icients de perméabilité vertica<strong>le</strong> k,, ethorizonta<strong>le</strong> kh.Faute de résultats expérimentaux, on a attribué aucoefficient de Poisson la va<strong>le</strong>ur arbitrai rê v: 0,35 et aucoefficient Ko la va<strong>le</strong>ur éga<strong>le</strong>ment arbitraire Ko: 0,43.REVUE FRANÇA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 1942


39'e kPo18,3 kPo6 fois1 joun2chonge conslon<strong>le</strong> 4q3 kFo1 fois10 jouns3chonge conslon<strong>le</strong> 48,3 kPot"10 fois 100 jo., ns1chonge conslon <strong>le</strong> 18,3 k fu5 fois 100O jo u nsFig. 5Tab<strong>le</strong>au 2Hypothèses du calcul (sol homogène élastique isotrope)Couche v E(kPa) kn(m/s) k"(m/s) Ko0m-9m 0,35 300 1 ,62 - 10-s 0,96 . 10-e 0,43Tab<strong>le</strong>au 3Hypothèses du calcul (sol hétérogène élastique isotrope)Couche v E(kPa) kn(m/s) k"(m/s) Ko0m-1m1m-2m2m-4m4m-6m6m-9m0,350,350,350,350.351 81437482222463820,46 . 10-s1 ,25. 10-s2,50 - 10-e2,95. 10-s1 ,30 - 10-s0,90 . 10-e1 ,25. 10-s0,72. 10-s1 ,08 . 10-s0.94 . 10-s0,430,430,430,430,43Le modu<strong>le</strong> d'Young a été déduit du modu<strong>le</strong> ædométriqueE*o moyen entre l'état initial du sol et son état finalsous <strong>le</strong> poids du remblai, êh utilisant la va<strong>le</strong>ur choisiepour u. Les coefficients de perméabilité du sol ont étéchoisis d'après <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs indiquées dans la coupegéotechnique (tab<strong>le</strong>au 1).Les tab<strong>le</strong>aux 2 et 3 rassemb<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>u rs desparamètres adoptées pour <strong>le</strong>s calculs dans <strong>le</strong>s cas dusol homogène et du sol hétérogène.Propriétés du sol (élasticité linéaire anisotrope)Chaque couche de sol est caractérisée par h u itparamètres :<strong>le</strong> coefficient de pression des terres au repos, Ke,<strong>le</strong>s cinq paramètres de l'élasticité linéaire orthotropeà symétrie de révolution r E,, En, un, u., et G.,,<strong>le</strong>s coefficients de perméabilité vertica<strong>le</strong> k., ethorizonta<strong>le</strong> kh.Les va<strong>le</strong>urs du coefficient Ko et des coefficients deperméabilité k" et k., sont identiques à cel<strong>le</strong>s adoptéespour <strong>le</strong> calcul en élasticité isotrope. Pour <strong>le</strong>sparamètres d'élasticité, pour <strong>le</strong>squels on ne disposaitpas de va<strong>le</strong>u rs expérimenta<strong>le</strong>s, on a fait <strong>le</strong>s choixsu ivants :<strong>le</strong> modu<strong>le</strong> d'élasticité vertica<strong>le</strong> E, est égal aumodu<strong>le</strong> d'Young de l'élasticité isotrope,<strong>le</strong> rapport EhlE,, est égal à 2, va<strong>le</strong>ur médiane deI'interval<strong>le</strong> de variation indiqué pour <strong>le</strong>s argi<strong>le</strong>sdans la synthèse bibliog raph ique de Garn ier (1 973),<strong>le</strong> rapport G"/E, est égal à 0,5, d'après une synthèsedes publications concernant ce sujet,<strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs de u6 et vv ont été choisies après uneétude paramétrique, de façon à assurer que <strong>le</strong>sdéplacements horizontaux continuent vers I'extérieuraprès la fin du chargement, que <strong>le</strong> rapport dudéplacement latéral maximal au tassement sousI'axe du remblai reste de I'ordre de 0,2 et que <strong>le</strong>rapport du tassement final au tassement initial soitvoisin de 10.Les tab<strong>le</strong>aux 4 etparamètres utiliséesPropriétés du solsage)5 présentent <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>u rs despour <strong>le</strong>s calculs.(élastoplasticité avec écrou is-REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 1943


Tab<strong>le</strong>au 4Hypothèses du calcul (élasticité linéaire anisotrope, sol homogène)Couche En(kPa) E"(kPa) G"(kPa) uh vY kn(m/s) k"(m/s) Ko0m-9m 600 300 150 0,9 0,1 1 ,62. 10-e 0,96 . 10-s 0,43Tab<strong>le</strong>au 5Hypothèses du calcul (élasticité linéaire anisotrope, sot hétérogène)Couche En(kPa) E"(kPa) G"(kPa) uh vY kn(m/s) k"(m/s) Ko0m-1m1m-2m2m-4m4m-6m6m-9m3 6287 4964454927641 814374822224638290718741111231910,80,80,8750,8750,8500,10,10,10,10.11,80 . 10-e1,25. 10-s2,50. 10-e2,95. 10-s2,95. 10-s1 ,80 . 10-s1 ,21 . 10-s0,72. 10-e1 ,08 . 10-s1 .gg . 10-s0,430,430,430,430.43Tab<strong>le</strong>au 6Hypothèses du calcul (élastoplasticité avec écrouissage)CouchesParamètresd'élasticitéParamètres de plasticitéEcou <strong>le</strong>ment0m-1m1m-2m2m-4m4m-6m6m-9mE(kPa) v À x M ês ê\o eE kn(m/s) k"(m/s)6 0007 6001 2201 8302 9900,350,350,350,350,350,120,530,750,530.520,0170,0220,0850,0480,0421,2'1,21,21,21.21,002,603,232,252.281,474,725,784,114.291,032,663,482,342.241 ,80 . 10-e1 ,25 - 10-s2,50 - 10-e2,95. 10-e2.95. 10-s1 ,80 . 10-e1 ,21 . 10-e0,72. 10-s1 ,08 . 10-e1 ,88 . 10-eChaque couche de sol est caractérisée par onzeparamètres :<strong>le</strong> coefficient de pression des terres au repos, Ks,<strong>le</strong>s huit paramètres qui décrivent la surface d'étatlimite du modè<strong>le</strong> Cam-clay modifié(\, ,, M, ê^o, eE), <strong>le</strong> comportement élastique isotropedu sque<strong>le</strong>tte à I'intérieur de la surface d'étatlimite (E, ,) et l'état initial du sol (eo),<strong>le</strong>s deux coefficients de perméabilité vertica<strong>le</strong> k,, ethorizonta<strong>le</strong> kh.rPour ce calcul, on a pris un coefficient de pression desterres au repos Ko : 0,5. Les coefficients de perméabilitésont identiques à ceux des calculs précédents. Lavafeur du coefficient de Poisson v a été fixée cette foisencore à 0,35. Le modu<strong>le</strong> d'Young E a été obtenu parlinéarisation des cou rbes de déchargementrecharEementisotrope (cou rbe de pente )( su r lafigure 6).La va<strong>le</strong>ur des paramètres de la courbe d'état limite aété déduite des résultats des essais ædométriques,sauf pour M, calculé à I'aide de la formu<strong>le</strong> de BurlandM- 6sinÔ'3 - sin ô'(ô'- ang<strong>le</strong> de frottement interne du sque<strong>le</strong>tte du sol).Le tab<strong>le</strong>au 6 présente <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>u rs des paramètresutilisées pour <strong>le</strong>s calculs.3.2 Résultats des calculsSque<strong>le</strong>tte élastique isotropeFig. 6La f igu re 7 reg rou pe <strong>le</strong>s résu ltats des deux calcu lseffectués avec un massif de sol homogène et un massifde sol hétérogène.On observe sur cette figure que <strong>le</strong> tassement initial dela su rface du sol sous I'axe du remblai est plusimportant dans <strong>le</strong> cas dir sol homogène, maisqu'ultérieurement <strong>le</strong> tassement se poursuit à la mêmevitesse dans <strong>le</strong>s deux cas.REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 1944


t ( jour: )t (, jounr )o - Tortemcnl roui I'qxc du ncmbloio - loscemenl soug |toxl du nrrnblor01234567I9z(m)b - Déplocemenls honizontqux è010203040r j'i234Moss I f homogèneMossi f hélénogènelo50oj1040 j4o4O jy(mlverlico<strong>le</strong> du pied du nembloi4040 1rolojoro jtro i10 jojAu ( kPo )0'l234567I9z0123tt567I9b- Déplocemenfs honizontoux010203010-\-- \'--al=:--\\--\ --.. \'140i,640 j1040j6040jy (cm)ô lo vcrlico<strong>le</strong> du pied du nembloi50\ -'J y:*i\-\\ ---. i\\lMcsstfAu (kPo)hom ogè nehéténogèneFig. 7c- Sunpnessions inrenslitiel<strong>le</strong>s sous l'oxe du'nembloiLe déplacement horizontal du sol à la vertica<strong>le</strong> du pieddu remblai est beaucoup plus important dans <strong>le</strong> cas dumassif de sol homogène, ce qu i s'explique par larigidité plus grande des deux couches de surface dans<strong>le</strong> cas du massif hétérogène. Comme dans tous <strong>le</strong>scalculs de consolidation des sols élastiques isotropes,on obtient une déformée latéra<strong>le</strong> qu i revient versI'intérieur du remblai au cours de la consolidation, cequi n'est jamais observé sur <strong>le</strong>s remblais réels.Les isochrones de surpression interstitiel<strong>le</strong> sous I'axedu remblai sont peu différentes lorsque I'on passe dusol homogène au sol hétérogène. On h'â, pour cetteraison, représenté qu'un seul réseau d'isochrones surla figure 7. On note sur I'isochrone correspondant à lafin du chargement (t: Oj) des ondulations provoquéespar <strong>le</strong>s oscillations de la solution numérique lors despremières itérations du calcul.Sque<strong>le</strong>tte élastique an isotropeLa figure 8 regroupe <strong>le</strong>s résultats des deux calculseffectués dans I'hypothèse du sque<strong>le</strong>tte élastiqueanisotrope (sol homogène et sol hétérogène).Le tassement du milieu du remblai est <strong>le</strong> même dans<strong>le</strong>s deux cas.Les déplacements horizontaux sont plus importantsdans <strong>le</strong> cas du sol homogène, toujours parce que <strong>le</strong>scouches supérieures du sol hétérogène sont plusrigides. Les résultats des calculs sont conformes à cezFis. Ic - Sunpnessrons tnter.stlltel<strong>le</strong>s 3ous I'oxe du nembloique I'on attendait, compte tenu de la façon dont on achoisi la va<strong>le</strong>u r des paramètres vv et u6 : <strong>le</strong>sdéplacements horizontaux augmentent au cours de laconsolidation.Cette fois encore <strong>le</strong>s isochrones de su rpressioninterstitiel<strong>le</strong> diffèrent peu d'un calcul à I'autre et cesont <strong>le</strong>s isochrones pour <strong>le</strong> sol homogène qul sontreprésentées sur la figure 8.Sque<strong>le</strong>tte élastoplastique avec écrouissageL'évolution des zones plastiques (au sens du modè<strong>le</strong>Cam-clay modifié) au cou rè de la construction duremblai puis de la consolidation est représentée sur lafigure 9. On note que <strong>le</strong> sol devient progressivementplastique en commençant par la partie inférieure de lacouche. Initia<strong>le</strong>ment, l'état limite est atteint dans lapartie de la surface d'état limite où <strong>le</strong>s déformationsplastiques entraînent un écrouissage du sol. Au coursde la consolidation (pour t - 1040 j et t:6040 j), deszones plastiques avec anti-écrouissage se développentdans <strong>le</strong>s deux couches plus rigides qui constituent lapartie supérieure du sol.Les résultats du calcul sont représentés sur la figure 10sous la même forme que pour <strong>le</strong>s calculs précédents.On note sur cette figure que <strong>le</strong>s déplacementshorizontaux sous <strong>le</strong> pied du remblai se développentvers I'extérieu r dans la partie inférieu re du sol defondation et vers I'intérieur dans sa partie supérieureREVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19


I ( jouns )Fig. 9@ zone ploslifiéer((\\\\\ zone plost if i ê e sous H" =19 m/dIIIffn zone Plostifi ée sous H" =2,3 mr=10401é..rl9uissoqeffi}. { onlrec nou tssogesous Hn : Or7 m9 i- t=6o1oi { ec r\cu lssogeonr I ec nou rssog e0I234567o-02TosscmGnt obtcnvô tout lroxe du rembbi4 6 E 10 1211 t6 18 20oj167 i667 i1100 jy(cm)E9zb- DéPloccmcnlr honizontoux ob<strong>le</strong>rvâ ô b vrnlicolc du picd du rcrnbbi001020il)1050Au (kPo)I ( jouns)1231567ô9z10j167 j667 i1100 jc- Surpresionr intcnrtitidllr obrrnvlrr rour rtoxc du nrmHoiTossemGnl soùs Itoxcdu rcmbloiFig. 1 10y (cm)1234567I9z01234567I9zb - D6plocemenls horizonloux à lo01020304{_504O1O i1040 j640 j140 iojvcnlico<strong>le</strong> du pied du nembloiAu (kPo)Mo:sif n6r6ro9ê neoj,l40i640j1040jc - Surpncssions intrnst i tiel<strong>le</strong>s sous t'o xe du nem blo iFig. 10plus rigide. D'autre part, la dissipation des surpresplusrapide dans la partiesions interstitiel<strong>le</strong>s estsupérieure de la couche.3.3 Comportement observé du remblai B deCu bzac-<strong>le</strong>s-PontsPour faciliter la comparaison des résultats des mesuresavec ceux des calculs, nous avons représenté sur lafigure 11 <strong>le</strong>s déplacements et surpressions interstitiel<strong>le</strong>sobservés sous <strong>le</strong> remblai, sous une forme analogueà cel<strong>le</strong> des figures 7, I et 10.La partie supérieure des isochrones de surpressioninterstitiel<strong>le</strong> n'a pas été représentée sur cette figure car<strong>le</strong> toit de la nappe oscil<strong>le</strong> chaque année entre <strong>le</strong> niveaudu terrain naturel et une profondeur de 1,5 m.3.4 Comparaison des calculs et des mesuresLa figure 12 compare une sé<strong>le</strong>ction des courbes detassement et de déplacements horizontaux et desisochrones de surpression interstitiel<strong>le</strong> calculées avec<strong>le</strong>s mesures correspondantes.Pour <strong>le</strong>s tassements sous I'axe du remblai, <strong>le</strong>s mesuressont plus proches des calculs effectués en élasticitélinéaire isotrope (sol homogène et sol hétérogène) eten élasticité linéaire anisotrope dans <strong>le</strong> cas du solhomogène.REVUE FRANÇA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 1946


20æ 3000 1000 5000t (louns)élostoplostrcrtêêlos t ic i ré iso t nope ( hété nogêne )élost icité onisotnope ( homôgëne )-100sélosticita--or'iso lrope ( honrogène)élosr icité onisolnope ( hété -r' nogè ne )(cm)o -Tossemenl sous I'oxe du nembloir.{o-!1231567I9z(m)\\1-b - Déplocemenls hontzonloux\.. \ /IE=,/ y'-ç 35cmy (cm)-r17 cmmesu.nesâlosl. ito.E*"t élosl. héténogènersg. homogëne-- :.-,: êlosl, ontso. hélénogènef.ît; élost.oniso. homogènef-.T.- élosloplos t ic i ra01231567I9zc -t{20 30 10$/-:4/'*,60l=10jAu (kpolSunpr.essions intenstiriet<strong>le</strong>s sous Itoxe du nernbloiFig. 1247


Du point de vue des déplacements horizontaux, lasituation est toute différente : <strong>le</strong>s deux calcu ls enélasticité linéaire isotrope sont à rejeter parce qu'ilsprédisent des déplacements d'amplitude exagérée etdont l'évolution est en contradiction avec cel<strong>le</strong> desmesures. Les déplacements immédiats des calculsélastiques anisotropes sont trop importants mais <strong>le</strong>urva<strong>le</strong>uràt:1040 iest prochedes mesures. Le calcu<strong>le</strong>nélastoplasticité donne des résultats un peu meil<strong>le</strong>urs.La comparaison des isochrones de su rpressioninterstitiel<strong>le</strong> montre que <strong>le</strong> calcul élastoplastiquedonne des résultats plus satisfaisants que tes autres,notamment dans la moitié supérieure de la couche.3.5 CommentairesS'if existe dans chacune des parties de la figure 12 unou plusieurs calculs en bon accord avec <strong>le</strong>s mesures,aucune des hypothèses n'est vraiment satisfaisantevis-à-vis de I'ensemb<strong>le</strong> des résultats analysés :l'élasticité linéaire isotrope conduit à des va<strong>le</strong>ursaberrantes des déplacements horizontaux,l'élasticité linéai re anisotrope est meil<strong>le</strong>u re vis-à-visdes déplacements horizontaux mais moins bonnepour <strong>le</strong>s tassements,l'élastoplasticité type Cam-clay modifié est lameil<strong>le</strong>ure pour <strong>le</strong>s déplacements horizontaux et <strong>le</strong>ssurpressions interstitiel<strong>le</strong>s, mais la pire pour <strong>le</strong>tassement sous I'axe du remblai.Même si l'élastoplasticité semb<strong>le</strong> avoir un légeravantage sur <strong>le</strong>s autres modè<strong>le</strong>s de calcul, il est évidentque <strong>le</strong>s recherches doivent se poursuivre si I'on veutobtenir un jour des prédictions numériques fiab<strong>le</strong>s desdéplacements, contraintes et pressions interstitiel<strong>le</strong>sdans tout <strong>le</strong> sol de fondation.On pou rrait tenter d'améliorer <strong>le</strong>s prévisions descalculs en jouant sur <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs des paramètresmécaniques du sol de fondation. A part l'élasticitéisotrope, qui donne des résultats qualitativementinexacts, <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s de calcul utilisés conduisent eneffet à des erreurs quantitatives que I'on peut espérercorriger en modifiant la va<strong>le</strong>ur des nombreux paramètres:8 paramètres seu<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> cas de l'élasticitéanisotrope (sol homogène), mais40 paramètres pour l'élasticité anisotrope dans <strong>le</strong>cas du sol hétérogène divisé en 5 couches et55 paramètres dans <strong>le</strong> cas des calculs élastoplastiquesavec écrouissage.Dans <strong>le</strong> cadre de l'étude rapportée ici, on a refuséd'entrer dans <strong>le</strong> jeu arbitraire. des études paramétriques.Ce choix s'explique par trois raisons :d'une part, on ne disposait pas de va<strong>le</strong>urs mesuréesdes paramètres qui puissent garder <strong>le</strong>urs modificationsultérieures à I'intérieur de limites raisonnab<strong>le</strong>s,d'autre part, <strong>le</strong> coût important des calculs élastoplastiquesinterdisait en pratique <strong>le</strong>ur multiplication,et enfin, il a été jugé préférab<strong>le</strong> de continuer deperfectionner <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> de calcul dans <strong>le</strong> sensd'une élastoplasticité anisotrope avec écrouissage,plutôt que de rester au niveau du modè<strong>le</strong> Cam-claymodifié (ce travail est en cours au L. C. P.C.).ll peut être uti<strong>le</strong> de faire un dernier commentaire sur <strong>le</strong>scalculs présentés dans cet artic<strong>le</strong>: I'utilisation desméthodes numériques est rarement exempte deproblèmes de convergence, d'oscillations des résul-tats, etc. qui font que <strong>le</strong>s résultats publiés ont souventété précédés de calculs préliminaires variés, destinés àaméliorer <strong>le</strong> maillage ou à tester <strong>le</strong> choix desincréments de temps. Les calculs effectués dans <strong>le</strong>cadre de la présente étude ont comporté un certainnombre d'étapes préliminaires de ce genre, destinées àtester <strong>le</strong> maillage mais non <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs des paramètresmécaniques du sol.4 ConclusionLa comparaison su r <strong>le</strong> cas du remblai B du siteexpérimental de Cubzac-<strong>le</strong>s-Ponts des possibilités desmodè<strong>le</strong>s élastique isotrope, élastique orthotrope derévolution et élastoplastique isotrope avec écrouissage(Cam-clay modifié) pour I'analyse numérique desproblèmes de consolidation des sols de fondationcompressib<strong>le</strong>s a mis en évidence <strong>le</strong>s défauts qualitatifsde l'élasticité isotrope et <strong>le</strong>s possibilités offertes parl'élasticité an isotrope et l'élastoplasticité. Pou r laprédiction des déplacements horizontaux du sol defondation sous <strong>le</strong>s remblais, en particulier, <strong>le</strong> progrèsréalisé par abandon de l'élasticité isotrope dans <strong>le</strong>scalculs de consolidation est très sensib<strong>le</strong> puisque I'ona pu obtenir pour la première fois des déplacementshorizontaux évoluant vers I'extérieur au cours de laconsolidation.Toutefois, des études complémentaires, utilisant desva<strong>le</strong>urs des paramètres déterminées en laboratoire surdes échantillons de sol intact, seront encore nécessairessi I'on veut démontrer la validité de I'une ou I'autrede ces deux méthodes, qu'il n'est pour l'instant pasquestion d'utiliser au niveau de l'élaboration desprojets.RemerciementsLa mise au point de la version du programmeRoSALIE-Groupe 9 utilisée pour cette étude a étébeaucou p facilitée par <strong>le</strong>s conseils de MM. Franck,Guel<strong>le</strong>c et Humbert, auxquels <strong>le</strong>s auteurs expriment<strong>le</strong>ur gratitude.Références bibliog raph iquesBaghery s. (1980). Probabilités et statistiques enmécanique des sols: analyse probabiliste de lastabilité et des tassements de remblais su r solscompressib<strong>le</strong>s (site expérimental de Cubzac-<strong>le</strong>s-Ponts). Thèse de docteur-ingénieur. Éco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong>des Ponts et Chaussées, Paris, déc. 1980 ,27T pages.Bef keziz A., Magnan J. P. (1982). Analyse numérique dela consolidation bidimensionnel<strong>le</strong> des sols élastoplastiques.Traitement par la méthode des éléments finis etapplication au remblai expérimental B de Cubzac-<strong>le</strong>s-Ponts. Laboratoire central des Ponts et Chaussées.Rapport de Recherche à paraître.Christian J.T., Boehmer J.w. (1970). plane strainconsolidation by finite e<strong>le</strong>ments. Proc. ASCE, Journalof S. M. F. 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fi ssu ration longitudina<strong>le</strong> des chausséesparAffonso Rico RodriguezDans plusieurs pays d'Amérique latine, d'Afrique etd'Asie, il est fréquent d'observer une rupture caractéristiquedes nouvel<strong>le</strong>s routes ou des routes reconstruites,élargies ou aménagées pour <strong>le</strong>s exigencescroissantes du trafic routier. Cette rupture est mise enévidence par la formation de fissures, très rapprochées<strong>le</strong>s unes des autres, qui se développent systématiquementà 1 ou 2 mètres des bords du remblai près de lasurface de rou<strong>le</strong>ment. Ces fissures s'étendent longitudina<strong>le</strong>mentsur des centaines de mètres, voire sur deskilomètres, suivant une direction régulière généra<strong>le</strong>mentdes deux côtés de la route.Si I'on ne prend pas des mesu res préventives, lalargeur et la profondeur de ces fissures augmentent etd'autres fissures peuvent apparaître parallè<strong>le</strong>ment auxpremières. L'effet de I'eau de pluie qui remplit cesfissures est probab<strong>le</strong>ment la cause principa<strong>le</strong> de <strong>le</strong>urdéveloppement qui a pour résultat la rupture des taluspar la pression hydrostatique de I'eau. Un effetsecondaire d'importance est la destruction de I'uniformitéde la surface du remblai par désintégration deslèvres des fissures. ll a été observé éga<strong>le</strong>ment que cesfissures ont une tendance à se propager vers <strong>le</strong> centrede la chaussée, détru isant ainsi la su rface derou<strong>le</strong>ment. En résumé, <strong>le</strong>s fissures longitudina<strong>le</strong>speuvent détruire une route si des mesures correctivesne sont pas prises à temps.ll a déjà été dit que cette détérioration peut êtreobservée aussi bien sur <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s routes que surcel<strong>le</strong>s qui oht été reconstruites, renforcées ou élargies.Dans ce dernier cas, la fissuration est due à l'influencedu compactage.En ce qui concerne I'Amérique latine, et dans la limitede I'expérience personnel<strong>le</strong> de l'auteur, <strong>le</strong> compactagea été très peu ou pas du tout employé dans laconstruction routière. Au Mexique, par exemp<strong>le</strong>, lapremière route compactée a été réalisée en 1950. De cefait, une grande proportion des anciennes routes,modern isées ou élarg ies de n os jou rs, ont étécompactées d'une façon très insuffisante. ll est bienconnu que <strong>le</strong> compactage augmente la tendance dessols fins (ou des sols ayant une grande proportion departicu<strong>le</strong>s fines) à la fissuration. En conséquence onpeut observer actuel<strong>le</strong>ment des f issu res su r <strong>le</strong>schemins aménagés ou modernisés et qui ont été mis enservice depuis plus de 25 ans sans avoir jamais montréde fissuration longitudina<strong>le</strong> apparente. ll est évidentque l'élargissement et <strong>le</strong> renforcement sont faits avecdes techniques modernes de construction qu'onconsidère comme adéquates. De tels accidentsengendrent évidemment des inconvénients structurels,mais, et c'est peut-être plus important, ils remettent enquestion <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s technologies et <strong>le</strong>s techniciens,car des chemins modestes avec des niveaux de serviceacceptab<strong>le</strong>s sont ruinés lorsqu'on essaie de <strong>le</strong>s réparerou de <strong>le</strong>s remplacer par d'autres de meil<strong>le</strong>ureapparence ou plus larges et qu i sont détru itsrapidement.Pour mieux comprendre <strong>le</strong>s causes fondamenta<strong>le</strong>s duproblème de fissuration longitudina<strong>le</strong>, il est nécessairede faire u n aperçu de l'évolution des politiques decompactage des sols en Amérique latine et fairequelques remarques sur <strong>le</strong>s matériaux utilisés pour laconstruction routière.ll y a à peine 30 ou 35 ans, <strong>le</strong>s ingénieurs pensaient que<strong>le</strong> compactage des remblais n'était pas nécessaire.Quelques-uns d'entre eux considéraient <strong>le</strong> compactagecomme une technique à la mode dont <strong>le</strong> coût necorrespondait en aucun cas au profit qu'on en tirait. Enfait cette technique a été considérée comme exotiqueet soumise à I'opposition naturel<strong>le</strong> aux nouveautés. l<strong>le</strong>st clair que cette attitude ne pouvait pas du rerlongtemps et <strong>le</strong> compactage a été rapidement acceptéà tous <strong>le</strong>s stades en devenant une méthode essentiel<strong>le</strong>pour la construction des routes. La définition initia<strong>le</strong>du compactage comme une méthode d'améliorationde la densité des sols, ajoutée à la méconnaissance desdiverses méthodes de compactage, ce qu i est trèscourant spécia<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong>s personnes qui travail<strong>le</strong>ntsur chantier, ont fait évoluer <strong>le</strong>s façons de penserREVUE FRANÇAIsE DE cEorEcHNrouE NUMERo r9 51


et on a atteint ce qu'on peut appe<strong>le</strong>r r l'âge ducompactage à tout prix ". On avait l'idée que plus unmatériau est compacté, meil<strong>le</strong>ures sont <strong>le</strong>s propriétésque I'on peut en tirer, indépendamment de toute autreconsidération. Le compactage n'était pas utilisécomme une des méthodes pour améliorer <strong>le</strong> comportementmécanique d'un sol, mais très souvent il était,malheureusement, la seu<strong>le</strong> qui soit prise en compte.On doit citer une autre condition importante pourdéfinir I'environnement de la construction routière enAmérique latine. Les réseaux nationaux supportaienttraditionnel<strong>le</strong>ment dês niveaux de trafic très bas; denos jours la situation a changé et au Mexique, parexemp<strong>le</strong>, il y a des autoroutes représentant moins de25 "/" du réseau total, avec un trafic journalier de plusde 20000, 50000 et même 150000véhicu<strong>le</strong>s. Dansd'autres pays d'Amérique latine <strong>le</strong> trafic est encore pluspetit et il est fréquent de faire <strong>le</strong>s projets de routes pourun trafic estimé à 500 à 1 000 véhicu<strong>le</strong>s par jour.D'autre part, on est très conscient du rô<strong>le</strong> social etpolitique joué par <strong>le</strong>s transports dans <strong>le</strong>s pays en voiede développement. Cette prise de conscience oblige àrechercher essentiel<strong>le</strong>ment la minimisation du prixinitial des travaux, car on sait bien qu'il y a beaucoup àfaire pour soulager toutes <strong>le</strong>s déficiences ancestra<strong>le</strong>sde l'état social. On peut penser que ce critère vise troploin avec des conséquences sévères car, malgré <strong>le</strong>grand soin apporté au coût initial des autoroutes, onnéglige d'autres aspects importants tels que I'entretienet I'exploitation. Dans des pays comme <strong>le</strong> Mexique,avec un développement extrêmement croissant, cecritère a conduit à un réseau routier non souhaitab<strong>le</strong>dans <strong>le</strong>s conditions actuel<strong>le</strong>s et qui sera une source deproblèmes dans I'avenir où l'on prévoit des trafics etdes charges importants. En conclusion, on voit quedivers aspects n'ont pas été suffisamment considérésdans <strong>le</strong> projet et la construction des réseaux nationauxde transport, car on a considéré que <strong>le</strong> point <strong>le</strong> plusimportant était de minimiser <strong>le</strong> prix initial de chaqueroute.Le résultat de cette façon de penser est I'emploi dematériaux de mauvaise qualité, qui ne conviennent paspour la construction des routes. L'utilisation de solstrès plastigues avec des particu<strong>le</strong>s fines est couranteet, d'autre part, la pratique du drainage visant àprotéger <strong>le</strong>s massifs de sols des terrassements, ainsique <strong>le</strong> revêtement, n'est pas très courante. Fina<strong>le</strong>ment,I'emploi de sols stabilisés dans <strong>le</strong>s routes est très rare.Considérons <strong>le</strong>s conséquences de la coexistence deces deux critères.L'emploi fréquent de matériaux de qualité douteuse etI'idée que <strong>le</strong> compactage est meil<strong>le</strong>ur lorsque <strong>le</strong>sniveaux d'énergie appliquée sont plus grands conduisentà des problèmes d'instabilité volumique sousI'effet de I'eau dans <strong>le</strong>s terrassements, et naturel<strong>le</strong>mentà des problèmes de fatigue qui concernent 25 o/o duréseau routier.C'est dans ce panorama que <strong>le</strong> problème de lafissuration longitudina<strong>le</strong> des remblais en Amériquelatine doit être examiné.Le mécanisme de fissuration a été conçu comme suit.a) En chaque point du sol, préalab<strong>le</strong>ment à laconstruction d'une route, il existe un équilibrehydraulique entre l'évaporation superficiel<strong>le</strong> et l'écou<strong>le</strong>mentd'eau des couches inférieures, soit parcapillarité, soit par remontée de la nappe phréatiquependant la saison des pluies. La précipitation pluvia<strong>le</strong>dans la région est un élément qui participe ainsi à cetéquilibre global.b) Le régime hydraulique est modifié lorsque <strong>le</strong>remblai est construit, empêchant l'évaporation du soljuste sous I'ouvrage. De ce fait la teneur en eau du soldans <strong>le</strong>s zones imperméab<strong>le</strong>s tend à augmenter si <strong>le</strong>climat comporte une action solaire intense.c) Si <strong>le</strong> remblai possède une grande proportion departicu<strong>le</strong>s fines, la teneur en eau augmentera parinfiltration de I'eau en provenance des couchesinférieures, spécia<strong>le</strong>ment pendant <strong>le</strong>s saisons depluies. D'autre part, et surtout pendant la saison sèche,I'eau du remblai s'évapore sous I'effet de I'intenseaction solaire. Ces phénomènes ne sont cependant pasuniformes dans tout <strong>le</strong> corps du remblai; <strong>le</strong>s talus sont<strong>le</strong>s zones <strong>le</strong>s plus sensib<strong>le</strong>s puisqu'ils sont <strong>le</strong>s plusexposés à I'air, contrairement aux parties centra<strong>le</strong>splus protégées, surtout lorsqu'il y a un tapis, d'où uneffet différentiel d'évaporation entre <strong>le</strong>s matériaqx quise trouvent sur <strong>le</strong>s côtés et ceux du centre du remblai.ll est courant d'observer pendant la période sèche quela teneur en eau des talus est réduite considérab<strong>le</strong>ment,tandis que dans la partie centra<strong>le</strong> el<strong>le</strong> restepratiquement constante à toute époque; dans certainscas, on a même pu rapporter des augmentations de lateneur en eau des zones centra<strong>le</strong>s en période sèche.d) Lorsqu'un sol ayant beaucoup de particu<strong>le</strong>s finesperd son eau par évaporation, il en résulte unprocessus de contraction volumique; l'évaporationdifférentiel<strong>le</strong> est donc accompagnée par son équiva<strong>le</strong>ntde retrait différentiel. Ce retrait est plus importantdans <strong>le</strong>s talus que dans la partie centra<strong>le</strong> du remblai, cequi produit des fissures d'autant plus grandes que <strong>le</strong>ssols utilisés sont plus sensib<strong>le</strong>s aux variationsvolumiques par séchage. Si I'on considère une sectiondroite quelconque du remblai, la zone fissuréeapparaîtra quelque part entre <strong>le</strong> centre et <strong>le</strong>sépau<strong>le</strong>ments de la route; puisque toutes <strong>le</strong>s sectionsdroites voisines sont dans des conditions similaires, <strong>le</strong>szones de fissuration seront pratiquement en colncidence.Dans la chaussée, considérée globa<strong>le</strong>ment,deux zones fissurées longitudina<strong>le</strong>ment apparaîtrontde chaque côté du remblai et dans la même direction.e) Lorsque <strong>le</strong> dernier mécanisme est raisonnab<strong>le</strong>, <strong>le</strong>sfissures apparaissent au début de la saison sèched'une façon relativement bruta<strong>le</strong>.f) ll est bien connu que jusqu'à un certain niveauau-dessus de la nappe'phréatique, <strong>le</strong> sol contient del'eau qui remplit pratiquement complètement <strong>le</strong>s videset à partir de ce niveau <strong>le</strong> degré de saturation décroîtlorsqu'on s'éloigne de la nappe. Toute cette eauinterstitiel<strong>le</strong> est dans un état de traction décroissanteavec <strong>le</strong> degré de saturation. En outre, dans la zonepartiel<strong>le</strong>ment saturée, il y a de la vapeur d'eau dont lapression peut être réduite par l'évaporation superficiel<strong>le</strong>ou par une chute de la température.Dans la partie basse de cette zone, près de la limite où<strong>le</strong> phénomène capillaire engendre une saturationpresque complète, il y a toujours continuité dans I'eaumais, puisque cette eau ne remplit pas tous <strong>le</strong>s vides,<strong>le</strong>s contraintes effectives ne seront plus éga<strong>le</strong>s à ladifférence entre <strong>le</strong>s contraintes tota<strong>le</strong>s et la pressioninterstitiel<strong>le</strong>. Dans la partie haute de la zone partiel<strong>le</strong>mentsaturée, I'eau ne présente pas de continuité et <strong>le</strong>degré de saturation décroît rapidement vers la surfacedu sol. Les mouvements de la vapeur d'eau dépendrontdu gradient de pression de vapeur qui peut exister. Sila pression de vapeur augmente, par exemp<strong>le</strong> à caused'une montée de la température ambiante, l'eau atendance à remonter, ce qui réduit la couche de solpartiel<strong>le</strong>ment saturé. Cependant, en fonction deI'environnement extérieur et du type de sol. du fait queREVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 1952


dans la frontière supérieure en contact avec I'air latension capillaire et <strong>le</strong>s conditions sont <strong>le</strong>s mêmes quedans <strong>le</strong>s zones voisines, la distribution de la pressiondans I'eau est plus grande que cel<strong>le</strong> qui correspondaità une loi linéaire et est seu<strong>le</strong>ment équilibrée par unéréduction du rayon des'.rtrénisques d'eau entre <strong>le</strong>sgrains. Un écou<strong>le</strong>ment continu vers la surface d'établitainsi, comme par exemp<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s zones désertiquespendant <strong>le</strong>s périodes sèches sous une action solaireintense.Si I'on considère <strong>le</strong>s conditions et <strong>le</strong> mécanisme derupture cités ci-dessus, il apparaît que la fissurationlongitudina<strong>le</strong> se produit lorsque I'on a :a) une alternance des saisons sèches et pluvieuses,avec une forte action solaire pendant <strong>le</strong>s périodessèches;b) une action capillaire intense, dans <strong>le</strong> sol natureld'assise et dans <strong>le</strong> remblai lui-même. La nappe doitêtre proche de la surface du sol naturel commec'est <strong>le</strong> cas des zones plates ou des dépressions;c) une utilisation de sols susceptib<strong>le</strong>s d'avoir d'importantschangements volu miques lorsque la teneu r eneau varie.Ces conditions sont très fréquentes au Mexique. Si enplus el<strong>le</strong>s sont accompagnées de I'utilisation dans <strong>le</strong>souvrages en terre de sols ayant une proportionconsidérab<strong>le</strong> de particu<strong>le</strong>s fines et par I'emploisystématique du compactage, on comprend pourquoila fissuration longitudina<strong>le</strong> est un sérieux problèmepour <strong>le</strong>s routes mexicaines. Ceci explique en mêmetemps I'intérêt des ingénieurs mexicains pour ce sujet,qui a été étudié depuis plus de dix ans par " ElSecretaria de Asentamientos Humanos y ObrasPûblicas > et par " l'lnstituto de Ingenierfa " del'Université Nationa<strong>le</strong>.Trois objectifs ont guidé <strong>le</strong>s travaux de recherche deces deux organismes :a) connaître <strong>le</strong>s conditions de chantier qui mènent à lafissuration, savoir comment la fissuration évolue etproposer des mesures pour la corriger lorsqu'el<strong>le</strong>est déjà visib<strong>le</strong>, ou pour la prévenir, ou pourl'éliminer dans <strong>le</strong>s nouveaux projets;b) déterminer expérimenta<strong>le</strong>ment quels sont <strong>le</strong>s sols<strong>le</strong>s plus cou ramment associés au problème defissuration et établir des critères pour <strong>le</strong>s dépisteren développant des méthodes de classification dessols en fonction de <strong>le</strong>ur sensibilité à ce phénomène;c) confirmer expérimenta<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s mécanismes quiengendrent ce problème et déterminer <strong>le</strong>u rscorrélations quantitatives avec <strong>le</strong>s conditions surchantier et <strong>le</strong>ur évolution.1 Recherche sur chantierCompte tenu des brusques changements de climatentre <strong>le</strong>s saisons sèches et <strong>le</strong>s saisons fortementpluvieuses, couramment observés au Mexique, on s'estintéressé à la réponse des sols et des remblais auxchangements volumiques. Considérons <strong>le</strong>s dilatationsd'une route tvbique construite sur rrn sol argi<strong>le</strong>ux,présentées sur la figure 1; il s'agit d'un remblai de1,5 m de hauteur constitué par un sol ayant une grandeproportion de particu<strong>le</strong>s fines. Le sol naturel a subi desgonf<strong>le</strong>ments assez notab<strong>le</strong>s à la fin de la période despluies (ligne en pointillé) par rapport à la positioninitia<strong>le</strong> rencontrée à la fin de la période sèche (ligne entrait continu). On remarquera que la tranchée latéra<strong>le</strong>est trop près de la structure et qu'el<strong>le</strong> a été inondée. Onremarquera aussi que <strong>le</strong> corps du remblai n'a pasbougé par rapport aux talus et au sol naturel d'assise.Ce schéma est en bon accord avec <strong>le</strong>s hypothèsesi ndiquées précédemment.Plusieurs études in situ ont porté sur <strong>le</strong>s variations dela teneur en eau des remblais et des sols d'assise, avecdes carottages et des essais de laboratoire.La figure 2a correspond à un remblai de 4 m de hautconstruit avec un sab<strong>le</strong> argi<strong>le</strong>ux, issu de la décompositionet de la désintégration partiel<strong>le</strong> d'un schiste. Lapartie centra<strong>le</strong> du remblai est constituée par une argi<strong>le</strong>,produit de décomposition tota<strong>le</strong> de la même roche; <strong>le</strong>sol d'assise est composé de cette même argi<strong>le</strong>. Ceci estun cas de modernisation et d'élargissement et <strong>le</strong>remblai argi<strong>le</strong>ux initial est couvert et protégé par unsab<strong>le</strong> argi<strong>le</strong>ux. Les chiffres entre parenthèses indiquent<strong>le</strong>s teneurs en eau à la fin de la construction,correspondant dans ce cas à la fin de la saison desplu ies.A cette première étape, la surface du remblai n'a pasété protégée. Le sab<strong>le</strong> argi<strong>le</strong>ux a été compacté à 95 %de la densité sèche maxima<strong>le</strong> Proctor Standard, avec17,5 o/o de teneur en eau optima<strong>le</strong> et I'argi<strong>le</strong> inférieure aété compactée à 90 "/" du Proctor Standard et avec uneteneur en eau optima<strong>le</strong> de 37,5 o/".La figure 2 b montre <strong>le</strong> même remblai Ron protégé à lafin de la période sèche. Les chiffres entre parenthèsesreprésentent toujours <strong>le</strong>s teneurs en eau mesurées et<strong>le</strong>s chiff res sans parenthèses correspondent auxvariations volumiques en pourcentage observées dans<strong>le</strong> remblai. On notera que <strong>le</strong> remblai argi<strong>le</strong>ux initial n'apas eu de changements sensib<strong>le</strong>s, comparés à ceux dusol d'assise et du sab<strong>le</strong> argi<strong>le</strong>ux.rl|{qulH1l{ulEcr=Ets23l-,'ffiuclfE/ L l,5+ +\+f6gzlozo$f, ECHE ttE 1:200ECHE LtE 1..2nnolrt27 27 28ft+ / :'-t \r\29 30 31t++\-------DGTT ERATEITFPTACE }I ETTSFig. 1 Déplacements du sol dans une section naturel<strong>le</strong>REVUE FRANÇA|SE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19 53


A( eo"o) [f1ao.o) G(ro"o)zone sàchr\\ c;t(glTr rtETAPE T :REMBLAI- i,s -.f x6 z. s) -A(2 ol Btzo I c]2!t----- .- - ;=L e ê'[imi -J- te:dc_ gchr gr AETAPE II : REMBTAI ]tIOtUrz.sl (r z. s ) (r z. s)(t zr.5)%or'J,-f;i:l- roroffiÈD (4c.0 )tu0N4et ( e,(gl (sl-2 "5 - 2.5'2.5 - 2.5.'Sab [r: r gi I eg Lqgmp a c t ô&ncur on oeuà Lopti rnuA (a s.o; l1s'0" z ) C(s g.o ( /, r.O+t7ïo f'tgTo +tO.Soh + 2.5ToETAPE Itr : REMBTAI LEGEREMENT\,6tËINPE Ir:REMBIAI AVECfug"i lr-l nature Ur--IPROTEGE- FI [T OErrl rgî".T{g z.s)(20)lilh rneturallrP)RRI0'lTEGE . FItUinIlérri du rrIîp1ae.s)+>loi1r s. o)t (rzàS6co"o1 H(ao.o1 J(ro.o) |((ro"o)LA_SArSoil DES PtUIESzonr ràchrtzoolDE [A SAtS0 rlTenrur on oru su pcn curEà lbptimuS1er.0t H({,3.0) l(ao.s) J(ra.z)", K(aa.o}+ O.Soh + 2'/o + Loh + 7 ao +tl.SêhIPROTEG E - FIN DE LA SAISOil DES PTUIESIç f.Tenour on oau supériourrà | 'optimum--t%.-s ECHEns -Bn-contraction_ (3$)2- x g.o) (g Y rg g"o) | 1r s.o)1rz.+0.5 t05 o )(sr. o ) E (5 o. o)t( I o,"o ) J (t.t 1- [1r s" o')f4 /*2 | +05-\ G(as^.s) 66as slr \ tt +2 -84 -10 -)l'(r r.r 1 (s.s0 Z7o2t.t | (22.t)t' (t o .s ) (ro.z;. (e.i) (tz.al"h -rÆa.sy Y(18_5.t 'æ0.5'/oIzttna".0n _expianstonzono Bn contraction| (r I z.g (r z.s)'.+1 lt19. /.) qZt.t)-., h(tO.i).-- G r-.- .-,-EIIm-i E:AE-so-c5'ags-utI REc0uvBEMrnr ohspHAtrË-Fttu DE tA sAtsorrt sEcHE012 3 t 5 mffiECHEttEFig, 2 Séguence des changements de volume d'un remblai routierA la fin de cette saison sèche la surface de rou<strong>le</strong>ment aété protégée et <strong>le</strong>s conditions montrées sur la figure 2ccorrespondent à la fin de la saison des pluies suivante,avec la même interprétation pou r <strong>le</strong>s chiff res entreparenthèses. Les chiffres sans parenthèses indiquent<strong>le</strong>s variations volu miques qu i sont maintenant desdilatations, dont <strong>le</strong>s plus importantes ont eu lieu dans<strong>le</strong>s talus et dans <strong>le</strong> sol d'assise, surtout aux endroits oùil n'y a pas de protection. On observe éga<strong>le</strong>ment que lateneur en eau à I'intérieur du remblai reste inférieure àla teneur optima<strong>le</strong> tandis que dans <strong>le</strong> talus el<strong>le</strong> estconsidérab<strong>le</strong>ment plus grande. Le potentiel capillairepeut expliquer la faib<strong>le</strong> augmentation de la teneur eneau initia<strong>le</strong> du remblai argi<strong>le</strong>ux par rapport à la teneuren eau naturel<strong>le</strong> d'origine. lmmédiatement après, <strong>le</strong>remblai a été recouvert par une couche d'asphalte et lafigure 2d montre <strong>le</strong>s mesures effectuées à la fin de lasaison sèche suivante. On a conservé la présentationdes iésultats par des chiffres entre parenthèses, mais<strong>le</strong>s chiffres sans parenthèses correspondent à unretrait lorsque <strong>le</strong> signe est négatif et à un gonf<strong>le</strong>mentdans <strong>le</strong> cas contraire. ll est évident qu'à la fin de lasaison sèche la teneur en eau de ce remblai protégépar une couche d'asphalte est restée la même ou aREVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19


oooO POIilT DEMESUREooootilrrr DE rA sAts0il stGHEooooozOo%.oooo@ P


SoIEchant i [ [onLL LP I- LR CoLtoicies S%7,%%7"%P -sfl . O.COrNa, C0rHNa CLNa% 7" % %PotentieI degonf tement d'aprèsHottz et GibbsSab<strong>le</strong>angi Ieux.areman].e 31 ?o 11 18 7 2174 2 70 o 17 0106 nodéné à moyenArgi 1enat ure l<strong>le</strong>intact94 37 57 13 59111 38 73 3 7411? 34 78 10 372 r392 1362 r38?2191?o r7 o,o7o 14 o,0gO;7 0106é<strong>le</strong>vé à très érevétnès êIevêtnès é<strong>le</strong>véArgi 1ecompact ée./reman].e88 36 52 56103 37 56 66't?5 41 g4 6495 34 61 2,4998 29 69 ?,45122 26 96 2,39'115 2g g7 ?,36116 31 g5 2,4oéIevé à tnès éIevétrès é<strong>le</strong>vétrès é<strong>le</strong>véétevé à tnès étevééIevé à tnès étevétrès é<strong>le</strong>vétnès é<strong>le</strong>vétrès é<strong>le</strong>vé-è-\^\.E7\--t-teEcllFig. 4 Propriétés des sols étudiésLL limite de liquiditéLP limite de plasticitéI p indice de plasticitéLR limite de retraitSs densitéMO teneur en matière organique00='F cn G o l-CJC)Eo.1^^_=vtlvz--cnlrl-{utGull!trlG-80C9FCJo-\ \ \Sab<strong>le</strong> arlgifeurou S i lteur>\\Arl i 1o nalul llr-)+K20 /,0 60Tensur on oau (y;Fig. 5 Trajets (compactage- teneur en eau)Argi t Gornp a c t6e\\\\Àv-çAVU;| - GiGlw-w|Equatisns du changomontdo yofumB=CfC'Différents échantillons de sab<strong>le</strong> et d'argi<strong>le</strong> ont étécompactés du .. côté sec ,, êt placés dans <strong>le</strong> dilatomètreHveem, êr <strong>le</strong>s laissant se dilater librement jusqu'à ceque la condition fina<strong>le</strong> appelée saturation soit atteinte.Dans tous <strong>le</strong>s cas l'évolution volumique a été observéeen fonction des variations de la teneur en eau et cetteévolution, qui est obtenue pour chaque échantillonessayé, est appelée ,, traiet u.Un exemp<strong>le</strong> représentatif de trajet pour ces sols estmontré sur la figure 5. ll est clair que plus la courbe estaplatie, moins <strong>le</strong> sol est sensib<strong>le</strong> aux variationsvolumiques. ll faut observer que la plupart des courbesexpérimenta<strong>le</strong>s sont assez proches de cel<strong>le</strong>s qui sontprésentées ici comme des courbes typiques. pour <strong>le</strong>sab<strong>le</strong> et I'argi<strong>le</strong> compacte, <strong>le</strong>s trajefs obtenus sont desdroites et ceux de I'argi<strong>le</strong> naturel<strong>le</strong> sont légèrementcourbés, dans <strong>le</strong>s trajets représentatifs de la figure 5,on a volontairement omis cette courbure.La formu<strong>le</strong> 1 ci-dessous exprime <strong>le</strong>s variations volumiquesdu sol en fonction des degrés de compactage(initial et final) de chaque échantillon de sol. Le degréde compactage final est exprimé par rapport à ladensité sèche maxima<strong>le</strong> Proctor :aV_. Gi\4:1-Gr(1)REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 56


L'application de cette formu<strong>le</strong> à un cas réel est faite àpartir d'un trajet faisant intervenir <strong>le</strong>s conditions decompactage initial et la teneur en eau du sol. Dans untel cas <strong>le</strong>s trajefs fournissent un critère pour évaluer tepourcentage de variation volumique du sol en fonctionde la teneur en eau. Ces trajets ont ainsi été utilisésavec succès à divers projets pour estimer <strong>le</strong> comportementfutur de I'ouvrage"A partir de I'expression (1) on obtient faci<strong>le</strong>ment laformu<strong>le</strong> (2) où w est la teneur en eau maxima<strong>le</strong> prévuepour <strong>le</strong> remblai étudié, et w; la teneur en eau initia<strong>le</strong> dumême matériau; w; sera en général la teneur en eauoptima<strong>le</strong> de compactage in situ; K est un paramètreadimensionnel qui dépend de la pente du trajetenvisagé et du degré de compactage initial du sol.AV1V,K ' 1r-:w-wiL'intérêt de cette expression est qu'el<strong>le</strong> permet dedonner un critère de projet pour déterminer <strong>le</strong> degré decompactage et la teneur en eau pour qu'un sol devantêtre placé dans un remblai minimise sa sensibilité auxchangements volumiques. Pour illustrer cela, lafigure 6 montre <strong>le</strong>s courbes de K en fonction de lateneur en eau initia<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> sab<strong>le</strong> argi<strong>le</strong>ux ou silteuxcité précédemment" Les courbes ont été obtenues aulaboratoire avec un dilatomètre qui mesure <strong>le</strong>svariations volumiques du sol en fonction des variationsde la teneur en eau à partir d'une vaieur initia<strong>le</strong>donnée, jusqu'à la va<strong>le</strong>ur fina<strong>le</strong>, c'est-à-dire desaturation dans <strong>le</strong> dilatomètre.Si la teneu r en earl optima<strong>le</strong> de compactage dumatériau sur <strong>le</strong> chantier est par exemp<strong>le</strong> de 17,5 o/o, lafigure montre qu'à 96 o/o du compactage initial la va<strong>le</strong>urde K est de 6,5, mais que pour 100 o/o êl<strong>le</strong> est réduite à3,5. Avec ces deux va<strong>le</strong>urs de K et avec une estimationde la teneur en eau que <strong>le</strong> sol peut atteindre dans <strong>le</strong>remblai, la formu<strong>le</strong> 2 permet de calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s variationsvolumiques correspondant à ces deux degrés decompactage : dans ce cas particulier <strong>le</strong> compactage à96 "/" est meil<strong>le</strong>ur que celui à 100 %.KII\,1 v\ï-TENEUR EN EAU IIIIITIATEIIEIIIS ITESECHEFig. 6 Va<strong>le</strong>urc de K pour des teneurs en eau et des degrésde compactage différents(2)J^.-OU\_\' 30\.-r?ul=g 20I :lra ct-3hl--a .IÊl^- \-\-Jlrlrt--tg=qataa-Iez,ctIIl-FrlIItrtVu la forme compliquée des courbes donnant la va<strong>le</strong>urde K, on peut dire qu'il n'y a pas de relation apparentesous forme d'expression simp<strong>le</strong> entre <strong>le</strong> degré ducompactage donné au sol du remblai et <strong>le</strong>s variationsvolumiques pour chaque sol et pour chaque conditionparticulière" Ce fait, qui confirme I'expérience despraticiens, indique qu'il est nécessaire de faire pourchaque projet l'étude détaillée qui vient d'être décriteici.2.1 Travail de M. AlberroLe but de ce travail était de déterminer la sensibilitéaux déformations volumiques des sols utilisés courammentpour la construction des remblais en fonction de<strong>le</strong>u r teneu r en eau initia<strong>le</strong> et de <strong>le</strong>u r poids volu mique.Deux matériaux ont été considérés, ils sont dénommésCH dans la classification de Casag rande, avecLL: 85 "/" et 79 7" respectivement, lP: 55 o/o et 47 o/o êtLR de 13,7 o/o dans <strong>le</strong>s deux cas.La recherche a été réalisée en laboratoire su r deséprouvettes compactées avec une énergie spécifiquede 7,5 kg.cm/cm3 pour <strong>le</strong> premier matériau et de 1;3,3; 7,5 et 30,1 kg.cm/cm3 pour <strong>le</strong> deuxième. Desessais de dilatation volumique ont été effectués enmême temps que des essais triaxiaux su r ceséprouvettes en faisant diverses combinaisons desparamètres suivants : énergie de compactage, teneuren eau initia<strong>le</strong>, pression de confinement et aussicontrepression interstitiel<strong>le</strong>"La f igu re 7 présente <strong>le</strong>s dilatations volu miques dudeuxième matériau compacté à trois niveaux différentsd'énergie en fonction de la teneur en eau initia<strong>le</strong>, et lafigure 8 présente la dilatation volumique des mêmeséchantillons en fonction de la pression effective deconfinement employée dans I'essai triaxial.10tlrl10 20TETIEUR ET EAUFig. 7 Gonf<strong>le</strong>ment en fonctioninitia<strong>le</strong>,rk\+E=30,1 kg r cmlcm3E= Z5kg x cmrcm 3E= 3,3kgx cmlcm3E=I,ne rglar dr compectrgieÊr7,5 kg cm/cm3 "E= 3,3 kgxun /cmttll. 30 LOfto)de la teneur en eauEncrgios do compactagrA Ec =30,1 koxcm,/cm3I E:: i3[UsH/BHi0 0, 5 1,0 1,5 2,OPREsslOtu tlE c0tu Fl tu EMEIUT EFFEcrlvE$g/rrt)Fig. 8 Gonf<strong>le</strong>ment en fonction de la pression effectiveREVUE FRANÇA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 1957


Les essais de dilatation ont été complétés par desessais de retrait par un séchage <strong>le</strong>nt.Les résultats importants de cette recherche sont <strong>le</strong>ssuivants :al lnfluence du poids volumique initialPour une même teneur en eau de compactage, <strong>le</strong>séchantillons <strong>le</strong>s plus denses ont montré un plus grandgonf<strong>le</strong>ment, ce qui est corroboré par d'autres résultatsrapportés dans la littérature (fig. 7). Les courbes dedilatance ont une enveloppe commune, ce quiimplique que <strong>le</strong> gonf<strong>le</strong>ment de tous <strong>le</strong>s échantillonsavec une teneur en eau supérieure à I'optimum dépendessentiel<strong>le</strong>ment de la teneur en eau de compactage.b) lntluence de la teneur en eau de compactageLa dilatation volumique augmente lorsque la teneur eneau de l'échantillon décroît. Ce résultat a déjà étéobtenu par d'autres chercheurs.cl lnfluence de la structure de l'échantillonll est connu que <strong>le</strong>s sols naturels pré<strong>le</strong>vés de façon àrester intacts sont moins dilatants que <strong>le</strong>s solscompactés à la même teneur en eau. ll est connu,aussi, que la structure d'un sol compacté est liée à laposition du sol sur la courbe de compactage. Ce fait aété traité largement dans la littérature, par exemp<strong>le</strong>Maranha das Neves à Lisbonne ou Lambe au M. l. T. ontsuggéré qu'il se forme une structure floculée dans <strong>le</strong>ssols compactés avec une teneur en eau inférieure àI'optimum et que cette structure devient de plus enplus orientée lorsque la teneur en eau dépasse <strong>le</strong> pointoptimal. La recherche faite au Mexique pour étudier <strong>le</strong>comportement des sols fins compactés suggère que ladescription de la structure de ce type de sols enfonction de la position et des relations entre <strong>le</strong>sparticu<strong>le</strong>s, prises individuel<strong>le</strong>ment, n'est pas possib<strong>le</strong>et que la structure des sols fins compactés estprincipa<strong>le</strong>ment une question d'assemblage et de liensentre des mottes, des groupes de particu<strong>le</strong>s et non desparticu<strong>le</strong>s isolées. Actuel<strong>le</strong>ment des travaux sonteffectués au Mexique pour déterminer <strong>le</strong>s structuresqui constituent <strong>le</strong>s groupes floculés de particu<strong>le</strong>s. llsemb<strong>le</strong> que pour des teneurs en eau supérieures àI'optimum, tous <strong>le</strong>s sols fins ont pratiquement la mêmestructure, indépendamment de l'énergie de compactage;au contraire, pour <strong>le</strong>s échantillons compactés àdes teneurs en eau inférieures à I'optimum, la structuredes floculats dépend fortement de l'énergie decompactage. On peut dire alors que <strong>le</strong>s grandesénergies induisent de fortes pressions interstitiel<strong>le</strong>spar osmose, ce qui du même coup engendre de grandsgonf<strong>le</strong>ments lorsque <strong>le</strong>s pressions sont dissipées parhumidification.dl lnfluence de la pression de confinementLa dilatation d'un sol compacté à une teneur en eau etune densité données est réduite notab<strong>le</strong>ment lorsquela pression effective de confinement augmente (fig. 8),ce qui réduit l'équilibre de la teneur en eau. ll en résulteque lorsque <strong>le</strong> sol est mis en contact avec de l'eau libre<strong>le</strong> degré de saturation de l'échantillon augmente sanschangement de volume.el lnfluence du temps de reposLorsque <strong>le</strong> temps entre la préparation de l'échantillon àla teneur en eau de compactage et <strong>le</strong> compactageproprement dit augmente, <strong>le</strong> potentiel de gonf<strong>le</strong>mentdécroît. Ce phénomène doit être relié aux propriétés dethixotropie des argi<strong>le</strong>s. . Puisque la résistance aucisail<strong>le</strong>ment des sols augmente avec <strong>le</strong> compactage,I'efficacité de l'énergie décroît et I'on obtient des poidsvolumiques moins grands; <strong>le</strong> potentiel de gonf<strong>le</strong>mentcorrespondant se trouve donc diminué.#("410bservéeFig. 9 Variations volumiques calculéæ et obærvéesLe résu ltat final du travail de M. Alberro est unensemb<strong>le</strong> d'expressions reliant <strong>le</strong>s variations volumiquesdes sols de gonf <strong>le</strong>ment ou de retrait à desparamètres simp<strong>le</strong>s de comportement tels que I'indicede plasticité, la teneu r en eau initia<strong>le</strong>, <strong>le</strong> poidsvolumique initial, la limite de retrait, etc. Pour illustrerI'intérêt de ces expressions, la figure 9 montre <strong>le</strong>srésultats obtenus pour la prévision des gonf<strong>le</strong>mentsdes sols utilisés dans la construction routière auMexique et la comparaison avec <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs mesuréesen laboratoire. Les expressions de M. Alberro ont étépubliées dans <strong>le</strong>s comptes rendus de la ConférencePanaméricaine de Mécanique des Sols et des Fondationsqui a eu lieu récemment à Lima.Développement d'un modè<strong>le</strong> mathématiquepour <strong>le</strong> phénomène de fissuration longitudina<strong>le</strong>A partir des recherches financées par <strong>le</strong> Secretarta deAsentamientos Humanos y Obras Publicas pour êtreeffectuées par l'lnstituto de Ingen ierta de I'U n iversitéNationa<strong>le</strong>, ces deux organismes ont mis au point etdéveloppé ensemb<strong>le</strong> u n modè<strong>le</strong> physicomathématiquede la fissuration longitudina<strong>le</strong> des remblais.Pour cela il était nécessaire d'étudier :a) la distribution des contraintes et des déplacementsinduits dans un remblai lorsque I'on impose desdéformations de dilatation ou de contraction auremblai ou au sol d'assise,b)c)30# ("/ùGalculôs<strong>le</strong>s déformations volumiques des sols en fonctionde <strong>le</strong>ur teneur en eau et de <strong>le</strong>ur densité initia<strong>le</strong>s,la distribution et la variation de la teneur en eau dessols constituant <strong>le</strong> remblai et <strong>le</strong> terrain de fondationlorsque des variations saisonnières ont lieu.Pour cette étude on a utilisé la méthode des élémentsfinis.pour déterminer <strong>le</strong>s déplacements, <strong>le</strong>s contrainteseffectives et <strong>le</strong>s pressions interstitiel<strong>le</strong>s produites par<strong>le</strong>s variations volumiques dans <strong>le</strong> sol. Le maillage étaitconstitué par des triang<strong>le</strong>s. La formulation matriciel<strong>le</strong>du problème comprenait :une matrice de rigidité pour I'ensemb<strong>le</strong> deséléments, en terme de contraintes effectives,REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19


-- -une relation matriciel<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>s déformationsvolumiques des triang<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s déplacements desnæuds,une relation matriciel<strong>le</strong> entre <strong>le</strong> volume de chaquetriang<strong>le</strong> et la pression interstitiel<strong>le</strong>,la matrice du poids propre et des surcharges,la matrice des déformations volumétriques imposéesaux éléments.Un programme de calcul pouvait alors être rédigé; enlui donnant <strong>le</strong>s gonf<strong>le</strong>ments et <strong>le</strong>s retraits desmatériaux du remblai et du sol d'assise, on peutcalcu<strong>le</strong>r la distribution des contraintes de tractionengendrées.Ce modè<strong>le</strong> a bien évidemment une doub<strong>le</strong> utilité,comme c'est souvent <strong>le</strong> cas dans ce genre desimulation des phénomènes physiques : d'une part i<strong>le</strong>st possib<strong>le</strong> de calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s variations volumiques àpartir de données réel<strong>le</strong>s et avoir u_ne idée descontraintes de traction et de <strong>le</strong>ur distribution dansI'ouvrage; d'autre part, daôs <strong>le</strong> cas d'un projetlorsqu'on connaît <strong>le</strong>s propriétés des matériaux, il estpossib<strong>le</strong> de faire une estimation des variationsvolumétriques à partir des critères indiqués, et <strong>le</strong>modè<strong>le</strong> permet"de se faire une idée des contraintes detraction qui risquent de se produire et de <strong>le</strong>urdistribution. Au-delà de ces applications évidentes, <strong>le</strong>modè<strong>le</strong> en a d'autres qui ne sont pas moins uti<strong>le</strong>s :grâce aux facilités de calculs des ordinateurs et endonnant des va<strong>le</strong>urs arbitraires aux paramètres, onpeut se rendre compte du poids de chacun desparamètres et <strong>le</strong>urs relations. Grâce à cela <strong>le</strong>s critèresdu projet gagnent en finesse et en précision.En termes généraux, <strong>le</strong>s gonf<strong>le</strong>ments et retraitsmaximaux qui peuvent être atteints dans un problèmeréel Sbnt de I'ordre de 2Oo/" et <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs minima<strong>le</strong>ssont nul<strong>le</strong>s. Curieusement pour des calculs réalisésavec des données réel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> conduit à descontraintes effectives maxima<strong>le</strong>s de traction qui vontjusqu'à 7,5 MPa, ce gui explique largement <strong>le</strong>sphénomènes de fissuration observés.Les figures 10 à 12 représentent <strong>le</strong>s contraintes detraction (en MPa) données par <strong>le</strong> modè<strong>le</strong>, en supposantune zone de gonf<strong>le</strong>ment au centre et au-dessous duremblai et une zone de retrait dans <strong>le</strong>s talus et dans <strong>le</strong>sol d'assise non protégé par <strong>le</strong> remblai lui-même. Surchaque figure on peut voir I'amplitude des gonf<strong>le</strong>mentset des retraits.4 Solutions proposées aufissurationlf y a évidemment deux types detants :a) <strong>le</strong>s remèdes à apporter à desfissu rés,problème de laproblèmes imporremblaisexistantsb) <strong>le</strong>s projets de nouveaux remblais pour <strong>le</strong>squels <strong>le</strong>phénomène de fissuration n'aura pas lieu ou pourque ces remblais soient protégés contre sondéveloppement.Dans <strong>le</strong> premier cas on a retenu deux solutions. Lapremière consiste à élargir la section du remblai de 2 à3 m de chaque côté, ce qui n'empêche pas la formationde fissures, mais qui change <strong>le</strong>ur position et <strong>le</strong>s placeen un lieu où el<strong>le</strong>s ne risquent pas d'induire de plusgrands dommages; une autre solution consiste àprotéger <strong>le</strong> remblai en superposant des talus sur ceuxqui existent, mais avec une plus grande pente (de 3 : 1à 5 : 1). Cette deuxième solution s'est révélée pluséconomique et donne de meil<strong>le</strong>urs résultats que lapremière; la fissuration se produit alors sur <strong>le</strong>s talusrecouverts où <strong>le</strong> dommage produit est minimal,spécia<strong>le</strong>nient lorsqu'il y a de la végétation, ce qu iélimine la nécessité de I'entretien. La végétation offreainsi plusieurs avantages et peut même résoudre <strong>le</strong>spetits problèmes.Pour <strong>le</strong>s nouveaux remblais une solution immédiateconsiste à <strong>le</strong>s protéger avec des matériaux nonsensib<strong>le</strong>s aux dilatations volumiques, cependant cetteC0ilTRACTl0t mAXltAtE =2OlooloDf tATATtot MAxttAtE = zoFig. 10 Contraintes principa<strong>le</strong>s de tractioncoilTnAcnot rf,AxtnA w =zo /oDf tATATf0t ilAXltAtË = S %D'après <strong>le</strong> modè<strong>le</strong>, il apparaît que :1) <strong>le</strong> maximum du retrait a plus d'influence que <strong>le</strong>maximum du gonf<strong>le</strong>ment pour <strong>le</strong> développement dela fissuration,2) <strong>le</strong>s variations volumiques différentiel<strong>le</strong>s sont plussignificatives dans <strong>le</strong> corps du remblai que dans <strong>le</strong>sol d'assise.Fig.(u1.")1 1 Contraintes principa<strong>le</strong>s de tractiôncotrnAcnoil nAxttAte = s%DtIATATfor mAxltlAtc =zoofoCes deux conclusions ont été corroborées par <strong>le</strong>sobservations sur chantier. Les fissures apparues dans<strong>le</strong>s remblais constitués de sols fins posés sur desroches, ce qui représente des cas tout à faitexceptionnels, sont toujours très fines car il n'y a pasde mouvement d'eau en provenance du sol d'assise, cequi est à I'origine des plus fortes variations volumiques.Fig. 12 Contraintes principa<strong>le</strong>s de tractionRÊVUE FRANçAISE DE GËOTECHNIOUE NUMERO 1959


solution n'est pas toujours en bon voisinage avec lanécessité de minorer <strong>le</strong> prix de la construction desroutes à faib<strong>le</strong> trafic. La mise en place d'une couchetrès poreuse de 20 à 25 m d'épaisseur pour ( couper la_capillarité " s'est toujours montrée comme une solutionsûre et assez fiab<strong>le</strong>, mais éga<strong>le</strong>ment coûteuse etmalheureusement injustifiée pour <strong>le</strong>s routes modestes.L'emploi de nappes en f ilms plastiques se trouveactuel<strong>le</strong>ment dans sa première phase expérimenta<strong>le</strong> auMexique. Quelques nouveaux remblais ont été construitsen observant ces règ<strong>le</strong>s de protection pou rcorriger la fissuration des remblais existants.Un dernier commentaire en ce qui concerne lastabilisation des sols au moyen d'additions en faib<strong>le</strong>spourcentages de divers types de sols. Les résultats decette excel<strong>le</strong>nte et économique méthode sont trèsbons et il est recommandé que <strong>le</strong> projeteur <strong>le</strong>s garde entête comme une solution éventuel<strong>le</strong>.Les diverses autoroutes et sections expérimenta<strong>le</strong>s quiexistent actuel<strong>le</strong>ment au Mexique permettront decomparer la va<strong>le</strong>u r de ces différentes solutions auproblème de la fissuration.REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 60


utilisation des tirants précontrai ntsen ChineparLi Shi-ZhongIngénieur, Bureau d'étude et de prospection hydro-é<strong>le</strong>ctrique du Nord-Est,Chang-Chun, re<strong>le</strong>vant du Ministère de l'lndustrie de l'Énergiede la République Populaire de Chine.Le tirant précontraint est une pièce tendue d'un typenouveau. Les tirants scellés à une extrémité dans <strong>le</strong>massif rocheux profond peuvent profiter des effortsd'ancrage du terrain pour maintenir la stabilitéd'ouvrages ou de massifs rocheux.Depuis <strong>le</strong>s années 60, on sait scel<strong>le</strong>r des tirants dansn'importe quel terrain, non seu<strong>le</strong>ment rocher maisencore sab<strong>le</strong> et gravier ou argi<strong>le</strong>. L'expérience pratiqued'un grand nombre de travaux a prouvé que latechnologie du confortement des ouvrages ou desmassifs rocheux par tirants précontraints est unetechnologie avancée.En Chine, on a utilisé, en 1964, des tirants précontraintsde 324 t (scel<strong>le</strong>ment injecté sous pression) pourconsolider la fondation du barrage de Méchan et debons résultats ont été obtenus. En 1965, on a utilisé destirants précontraints de 300 t dans <strong>le</strong>s zones d'appuides vannes-segments de la sortie de la ga<strong>le</strong>ried'amenée d'eau d'Erlonchan. En 1974, on a réussi àrenforcer une cavité de 40 m de portée par des tirantsprécontraints de 60 t (scel<strong>le</strong>ment mécanique). En 19T5,dans la centra<strong>le</strong> de no 310 (1), on a utilisé des tirantsprécontraints de 110 t (scel<strong>le</strong>ment mécanique, raccordementsous pression par explosion) pour renforcer <strong>le</strong>massif rocheux instab<strong>le</strong> de I'entrée de la ga<strong>le</strong>ried'amenée d'eauActuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> tirant précontraint est utilisé de plus enplus largement dans <strong>le</strong>s travaux publics en Chine.1 Aperçu de I'utilisation des tirants précontraintsUn tirant peut pénétrer dans un massif rocheux stab<strong>le</strong>sur une profondeur de 10 à 40 m, en traversant <strong>le</strong> plande glissement (ou la zone instab<strong>le</strong>). On profite de larésistance à la traction é<strong>le</strong>vée des fils d'acier pouraugmenter I'effort normal et la résistance au cisail<strong>le</strong>mentdu massif rocheux (particulièrement dans <strong>le</strong> plande structure faib<strong>le</strong>) dans <strong>le</strong> but d'améliorer <strong>le</strong>comportement mécanique du rocher et d'assu rereffectivement <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de renforcement.L'utilisation des tirants est conditionnée par lagéologie, la nature du massif rocheux, la méthoded'exécution, etc. Depuis <strong>le</strong>s dernières années, lathéorie du calcul des structures souterraines aprogressé de nouveau à cause de développement de lamécanique des roches, des techniques de calcul, destechniques de mesure expérimenta<strong>le</strong>. L'expériencepratique d'un grand nombre de soutènements et detraitements de protection par boulonnage et g'unite anotamment permis l'évolution des tirants précontraints.1.1 utilisation des tirants dans des barragesDes tirants précontraints peuvent être utilisés dans <strong>le</strong>renforcement des barrages déjà construits, pouraugmenter <strong>le</strong>ur stabilité et effectuer <strong>le</strong>ur surélévation.on peut éga<strong>le</strong>ment construire des barrages précontraintspour réduire la dimension du profil.Au mois de novembre 1962, alors que <strong>le</strong> niveau duréservoir atteignait la cote 124,89 m, une fuiteimportante est brusquement apparue dans la fondationde la rive droite du barrage de Maichan (2). Lafondation du barrage en rive s'est inclinée et s'esté<strong>le</strong>vée vers la gauche et vers I'aval, des diaclases sesont ouvertes et une fracture continue s'est formée sur101 m de long, avec une largeur maxima<strong>le</strong> de 17 mm.La fondation du barrage s'est désorganisée jusqu'àune profondeur de 15 à 25 m au-dessous de la surfacede base. Après comparaison avec d'autres solutions,on a adopté la solution de renforcement par des tirantsprécontraints dont la longueur varie de 30 à 47 m. Lestirants précontraints, composés respectivement de 123et 165 fils d'acier à haute résistance de 5 mm dediamètre, sont mis en place dans des forages de 1 10 met 130 mm de diamètre respectivement (fig. 1). Laprécontrainte de montage d'un tirant est de 240 t et324t respectivement. L'effort total de précontrainte,pour 102 forages permanents, est de 24200 t, ce qui aaugmenté la stabilité du plan de glissement deI'accident et du plan de glissement profond, etempêché la déformation de la fondation du versant. EnREVUE FRANÇAIsE DE GEorEcHNrouE NuMERo 19 61


IIo$! .50 oA .Al cf<strong>le</strong> .(o .59.X tfl .(l o(Jl .rt c/! olf.5, o(l o(1t .rti .rt oll c{l.n oll ,J, .Jri .r, .rt .r,'tll.ltl.À.4Fig.'l Constitution des tirants précontraints utilisésdans la fondation du barrage de Maichan'l forage d'injection2 . tubage en acier3 tête d'ancrage en béton armé4 plaque d'acier5 bloc d'appui6 plan pris en compression7 distance des gril<strong>le</strong>s 1 m8 partie diffusante9 forage élargi sur une longueur de 4 m'10 zone de scel<strong>le</strong>ment sur une longueur de 4 à 5 m'l 1 fils d'acier à haute résistance12 tubage en acier13 tubage de retour du mortier1969, la cote 133,33 m a été atteinte par la retenue, etaucun phénomène anormal n'est apparu.1.2 Utilisation des tirants dans une cavité degrande portéeOn peut utiliser des tirants précontraints pou r <strong>le</strong>soutènement et la protection de la voûte et des paroisd'une cavité. On peut éga<strong>le</strong>ment utiliser simultanément,pour <strong>le</strong> renforcement d'une cavité, des tirantsprécontraints, <strong>le</strong> boulonnage, la gunite, Ie béton arméet I'injection sous pression.On a ainsi renforcé une cavité de 40 m de portée,creusée dans un calcaire ordovicien à pendage douxavec des couches minces de calcaire marneux et deschiste argi<strong>le</strong>ux. Malgré <strong>le</strong>s mesures prises pour <strong>le</strong>creusement par la ga<strong>le</strong>rie de faîte, et la conservation decolonnes de rocher, il s'est pourtant produit descassures du revêtement. Pour remédier à cela, on a misen place quatre rangs de 60 tirants précontraints,composés de 6 torons de 7 fils de 4 mm, d'unecapacité de 60 t et d'une longueur de 10 à 15 m,disposés suivant une direction radia<strong>le</strong> dans la zonesupérieure de la voûte (fig.2).Fig. 2 Disposition des tirants et va<strong>le</strong>urs (en t) de laprécontrainteUn calcul par la méthode des éléments finis a montréqu'il existe une zone de contraintes de traction dans lavoûte et <strong>le</strong> radier. Avant la mise en tension des tirants,la plus grande contrainte de traction sur la paroi de lacavité est 0,4 MPa en haut et 0,9 MPa en bas. La plusgrande contrainte de compression apparaît dans <strong>le</strong>svoussoirs et est environ 10,4 MPa. Après la mise enprécontrainte, la zone de contraintes de traction de lavoûte s'est déplacée au-delà de I'extrémité des tirants.Une zone de contraintes de compression uniformeapparaît dans la zone renforcée. ll n'existe plus qu'unepetite zone de contraintes de traction sur la paroi de lacavité (fig. 3).A cause de I'augmentation de la compression entre <strong>le</strong>scouches rocheuses produite par <strong>le</strong>s tirants précontraints,un anneau de rocher portant s'est formé surune certaine profondeur, ce qui augmente la stabilité etla continuité du massif rocheux et sa capacité portante.Le contact entre la couche rocheuse et <strong>le</strong> revêtementest devenu plus serré, ce qui améliore la condition decontrainte du revêtement. Les résultats d'observationsont prouvé que la voûte a été stabilisée.1.3 Utilisation des tirants dans un massifrocheuxLa prise d'eau de la centra<strong>le</strong> no 310 (1) est à 25 mau-dessous du niveau normal de la retenue. L'assiserocheuse est principa<strong>le</strong>ment constituée de diorite. Lerocher est altéré sur 3 à 3,5 m d'épaisseur. Desdiaclases et des fail<strong>le</strong>s se développent dans <strong>le</strong> versant.La direction d'une famil<strong>le</strong> de discontinuités est à peuprès 'perpendiculaire au bord du réservoir (un lacnaturel), parallè<strong>le</strong> à I'axe de la.prise d'eau. La directiond'une autre famil<strong>le</strong> est parallèie au bord du lac. C'estpourquoi de nombreux dièdres instab<strong>le</strong>s se sontformés dans <strong>le</strong> massif rocheux, après l'explosion dubouchon rocheux de la prise d'eau. Le plus importantREVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 1962


Fig.1233 Effet de renforcement par tiranb précontraints, calculé par la méthode des éléments finiscaverne non mise en précontraintecaverne mise en préc,ontraintezone hachurée : contraintes de tractionest un massif de glissement formé par un filon degranite et des fail<strong>le</strong>s (F5), soumis à une force tota<strong>le</strong> duglissement de 726 t environ (fig. 6 et 71.Pour empêcher <strong>le</strong> glissement du massif rocheuxsuivant la fail<strong>le</strong> (F5) et la fermeture de la prise d'eaupendant I'explosion du bouchon rocheux ou I'exploitationde la centra<strong>le</strong>, il a fallu réaliser un renforcement dumassif. Plusieurs solutions de renforcement ont étécomparées : poutres en béton armé coulées en'ga<strong>le</strong>riedans <strong>le</strong> versant pour résister au cisait<strong>le</strong>ment; poutresen acier enfoncées dans des forages pour accroître larésistance au cisail<strong>le</strong>ment, etc. La solution derenforcement par des tirants précontraints présente <strong>le</strong>savantages suivants : il est possib<strong>le</strong> de supprimer touteexcavation et I'usage d'explosif dans <strong>le</strong> versant près dubouchon rocheux; I'exécution n'est pas influencée par<strong>le</strong> niveau d'eau du lac; <strong>le</strong> domaine de renforcement estplus étendu (la plus grande distance atteinte dans <strong>le</strong>massif rocheux est de 22 m, jusqu'au toit du bouchonrocheux). On peut utiliser <strong>le</strong>s forages des tirants pourune injection de consolidation. La solution par tirantsprécontrants est notamment une méthode de renforcementactif du massif rocheux. La mise en tensionpermet d'améliorer la résistance du plan faib<strong>le</strong> durocher et d'augmenter la capacité portante du massifrocheux. La solution de renforcement par tirantsprécontraints a été fina<strong>le</strong>ment adoptée. La constitutiondes tirants de la centra<strong>le</strong> no 310 (1) est présentée dansla figure 4.Les résultats de I'observation de I'explosion dubouchon rocheux et de I'exploitation depuis 4 ans ontprouvé que <strong>le</strong>s tirants précontraints mis en placeassurent efficacement <strong>le</strong> renforcement du massifrocheux de la prise d'eau de la centra<strong>le</strong>.1.4 Utilisation des tirants dans la zone d'appuide vannes-segmentsDans la centra<strong>le</strong> no 330 (3), par exemp<strong>le</strong>, la poussée def 'axe des vannes-segments est de 2800 à 4200 t. Si onadopte une structure en béton armé, il faut disposer enéventail 1120 cm' d'armatures dans la zone d'appuid'une pi<strong>le</strong> de vanne, et il est diffici<strong>le</strong> de satisfaire <strong>le</strong>critère de la résistance à la fissuration du béton. Par lasolution utilisant du béton armé avec des tirantsprécontraints, on peut économiser environ 1/3 d'acieret, éviter la fissuration.D'après <strong>le</strong>s résultats d'essais et de calculs faits surordinateur é<strong>le</strong>ctronique, oî a détermlné que la force detraction de mise en place d'un tirant précontrâint est de300 t. Un tirant est composé de 162 fils de 5 mm dediamètre ou de 84 fils de 7 mm de diamètre. Deuxrangs des tirants dont chacun est composé de 10 fils(la longueurest respectivement de 20 m et 16,5 m) sontdisposés en forme de secteur dans <strong>le</strong>s pi<strong>le</strong>s de vannede 3 m d'épaisseur. La force composée et la pousséed'axe sont superposées (photos 1, 2 et 3).1.5 Utilisation des tirants pou r <strong>le</strong> traitementd'ébou<strong>le</strong>ments dans une cavitéLa portée de la cavité est de 30 m, Ie piédroit a 17,7 mde haut. La cavité se trouve dans une couche dephyllite. Des fail<strong>le</strong>s se développent dans <strong>le</strong> massifrocheux avec un remplissage en matériaux argi<strong>le</strong>ux,devenant plus marneux au contact de I'eau. La va<strong>le</strong>urd'expansion libre est de 20 mm/m. La résistance à lacompression simp<strong>le</strong> est de 0,3 à 0,4 MPa pour <strong>le</strong>matériau hors d'eau et 0,1 à 0,2 MPa après imbibition.En mars et avril 1975, deux ébou<strong>le</strong>ments de rochers de4 et 7 m se sont produits malgré la protection parboulonnage, gunite et gril<strong>le</strong> d'acier. On a stabilisé cesébou<strong>le</strong>ments en utilisant des câb<strong>le</strong>s de toronscomposés chacun de 7 fils d'acier de 4 mm dediamètre, d'une longueur de 14 et 18 m, précontraintsà 15 t et 36 t et injectés en deux fois (fig. 5).2 Conception des tirants précontraints2.1 Disposition des tirantsDans la zone de la prise d'eau de la centra<strong>le</strong> no 310 (1),par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> domaine à renforcer par des tirantsprécontraints est principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> massif f rontalau-dessus de la prise d'eau. On a disposé en f<strong>le</strong>ur deprunier deux rangs de tirants, distants de 1,5 m environen tête de forage et de 5 à 7 m à I'extrémité du forage;on a disposé éga<strong>le</strong>ment 6 tirants sur <strong>le</strong>s deux côtéspour augmenter la compression latéra<strong>le</strong> du massifrocheux. Les forages ont de 14 à 22 m de longueur(fig. 6).La disposition des tirants est déterminée d'après lacondition d'équilibre des forces (fig.7').REVUE FRANÇAIsE DE GEorEcHNrouE NUMERo 19 63


Photo'l Fils d'acier à haute résistance derrière la têted'ancrage:Photo 3 Tirants dansITye.N'5-2"2 Analyse de Ia va<strong>le</strong>ur de la précontrainte destirantsPhoto 2 Tête d'ancrage extérieure et gerbe des fils àhaute résista.nceP - f . Q . sin (e - CI.) + Q. cos (0 - o)ouP - force tota<strong>le</strong> de glissement suivant <strong>le</strong> plan deglissement probab<strong>le</strong> (déjà diminuée de la résistance aucisail<strong>le</strong>ment du massif rocheux).Q - force résultante des tirants dans <strong>le</strong> massif frontaldu rocher au-dessus de la prise d'eau de la ga<strong>le</strong>rie.cr_ inclinaison des tirants dans <strong>le</strong> massif frontal durocher au-dessus de la prise d'eau de la ga<strong>le</strong>rie.0 - ahg<strong>le</strong> de pendage du plan de glissement.f : coêfficient de frottement.Pour obtenir la force maxima<strong>le</strong> de résistance auglissement, il faut avoir :soitdP*: -f "Q"cos(0-ar)+Q.sin(e-cr) -0f-tg(0-.o) c'est-à-dire 0,-0_-ct.(1)Pour obtenir un résultat optimum, I'ang<strong>le</strong> entre ladirection de la force résultante des tirants et <strong>le</strong> plan deglissement probab<strong>le</strong> doit être <strong>le</strong> plus proche possib<strong>le</strong>de I'ang<strong>le</strong> de frottement interne. La disposition destirants est alors déterminée en fonction de la positionde la ga<strong>le</strong>rie de travail.Dans <strong>le</strong> cas de la prise d'eau de !a centra<strong>le</strong> no 310,d'après l'équilibre des forces (fig.7), on a :oùla zone d'appu i des vannes-seg-i:-l: (F, + F") + (Fr+ Fo).f (2)N\-Fr:F.cOS(O-or)Fz: F'sin (0 - ar)Fs : F' cos (0 -Fa: o")F. sin (e - az).Les définitions de P, 0 et f sont <strong>le</strong>s mêmes que dans laformu<strong>le</strong> 1.N - nombre de groupes des tirants (N:7 pour <strong>le</strong>cas du massif frontal du rocher au-dessus de la prised'eau de la ga<strong>le</strong>rie).K: coefficient de sécurité (coefficient dynamiquepour explosion de 1,5 et coefficient de perte deprécontrainte de 10 "/" d'où K - 1,65).cr1, c2 - inclinaison des tirants supérieurs et inférieurs.F: puissance unitaire d'un tirant (précontraintede mise en place)d'où F : K. P/{N fcos (0 - ar) * cos (0 - o")2.3 Constitution d'un tirant+ f ' sin (0 - cr1) + f . sin (e - "")]): 89 t.Le tirant d'ancrage est constitué de trois partiesprincipa<strong>le</strong>s : partie passive (zone d'ancrage au terrain),partie libre, partie active (tête du tirant).REVUE FRANÇA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 64


Ii/2-/0/l/42.3.1Partie passiveLa partie passive est à I'extrémité du forage. Le rô<strong>le</strong> decette partie est de fournir la force d'ancrage lors demise en tension. Le type d'ancrage au <strong>le</strong>rrain peut êtresoit un scel<strong>le</strong>ment au mortier d'injection, soit unscel<strong>le</strong>ment mécanique.Le scel<strong>le</strong>ment au mortier d'injection, adopté dans lafondation du barrage de Méchan, consiste à scel<strong>le</strong>r desfils d'acier par du ciment pur dans la partie élargie enbout de forage. ll taut non seu<strong>le</strong>ment assurerl'adhérence entre <strong>le</strong> mortier et <strong>le</strong> piédroit du rocher,mais encore <strong>le</strong> mortier en prise ne doit pas être abîméaprès la mise en tension.Le mortier doit remplir tout I'espace entre <strong>le</strong>s filsd'acier pour assurer la résistance à I'arrachement et laprotection des fils contre la corrosion.Dans <strong>le</strong> cas d'un tirant de 110 t de la centra<strong>le</strong> n" 310. si<strong>le</strong> scel<strong>le</strong>ment d'injection était adopté, il faudrait unelongueur de scel<strong>le</strong>ment de 1,5 à 2 m, et I'opération demise en tension ne pourrait avoir lieu qu'un mois aprèsI'injection du scel<strong>le</strong>ment. Pour acoélérer l'exécution etaugmenter <strong>le</strong> plus possib<strong>le</strong> l'étendue de ienforcement,on a adopté <strong>le</strong> scel<strong>le</strong>ment mécanique du type coquil<strong>le</strong> àexpansion. La liaison entre un obturateur intérieur et <strong>le</strong>rocher est obtenue par trois plaques de serrageextérieures. Pour <strong>le</strong> scel<strong>le</strong>ment mécanique, <strong>le</strong>s conditionstechniques requises pour la réalisation de la têted'ancrage et du diamètre du forage sont sévères, sinonil est diffici<strong>le</strong> d'obtenir la force de scel<strong>le</strong>ment prévue.2.3.2 Partie libre-- I /6/Eæ, é/30t'e--Fi.,e. 4 Constitution des tirants utilisés dans la centra<strong>le</strong>n- 3101 plaque de serrage extérieure2 obturateur interne3 manchon de tubage intérieur4 cerc<strong>le</strong> d'appui5 resort6 manchon de tubage pour ressort7 cerc<strong>le</strong> de soutien8 forage9 manchon de tubage intermédiaire10 fils d'acier du tirant1 | manchon du tubage intérieur12 appui en béton13 manchon de tubage à l'extrémité du forage| 4 plaque d'ancrage15 tubulure de retour du mortier16 boulonî 7 bouchon d'ancrage extérieur18 plaque d'appui à l'extrémité du forageII/7C'est la partie principa<strong>le</strong> du tirant. Dans <strong>le</strong> cas de lacentrafe n" 310 chaque tirant est composé de 22tilsd'acier de 7 mm de diamètre. La contrainte limite detraction est de 1740 MPa. La qualité des foragesd'ancrage permanent pour <strong>le</strong> barrage de Méchan estexcel<strong>le</strong>nte, et il n'y a pas de phénomène de fissuration.Mais il est possib<strong>le</strong> de voir apparaître la corrosion souscontrainte et la fissuration (poursuivie jusqu'à larupture dans un forage d'essai), si <strong>le</strong>s mesures prisescontre la corrosion à long terme des tirants à hauterésistance sous contraintes é<strong>le</strong>vées ne sont pasconvenab<strong>le</strong>s. C'est pourguoi, nous admettons engénéral que la contrainte de projet utilisée doit être65 o/" de la contrainte limite de traction. Dans <strong>le</strong> cas dela centra<strong>le</strong> n" 310, compte tenu de I'influence de lavibration due à I'explosion et de la variation decontrainte, on a retenu une contrainte de projet éga<strong>le</strong> à60 % de la contrainte limite de traction, soit 1 045 MPa,c'est-à-dire une mise en tension de 90 t oar tirant,I'effort limite de traction étant de 147 t.2.3.9Partie active (tête extérieure du tirant)Son rô<strong>le</strong> consiste à maintenir la précontrainte destirants après <strong>le</strong>ur mise en tension et à rég<strong>le</strong>r laprécontrainte si nécessaire. C'est pourquoi <strong>le</strong>s conditionsrequises pour cette partie active sont un ancrageassurant un réglage faci<strong>le</strong> et une perte de précontrainteminima<strong>le</strong>.La tête extérieure des tirants utilisée pour <strong>le</strong>renforcement d'une cavité à grande portée, mentionnéeprécédemment (fabriquée par l'lnstitut de géniecivil du Bâtiment de Pékin), porte un anneau d'ancragehexagonal et un bouchon d'ancrage cylindrique, tendupar un vérin creux du type y" - 60. La tête d'ancrageextérieure dans la fondation du barrage de Méchan estREVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19 65


Fig. 5 Constitution de tirant utilisé pour <strong>le</strong> traitement d'un ébou<strong>le</strong>ment dans une cavité1 tige de fixation de position2 tuyau d'évacuation d'air3 tête d'ancrage du tirant4 tuyau d'évacuation du coulis5 anneau6 anneau d'arrêt du coulis7 bouchon pour fixer <strong>le</strong>s fils8 tubaç9 tubage d'injection10 fils d'acier11 plaque d'appui fixée12 plaque d'appui mobi<strong>le</strong>13 cerc<strong>le</strong> d'ancrage extérieurl4 massif de bétonl5 bouchon d'ancrage extérieuren béton armé (diamètre de 0,8 à 1 m, hauteur de 0,g à1 m résistance admissib<strong>le</strong> de s0 Mpa). La têted'ancrage extérieure dans la centra<strong>le</strong> n'310 est unboulon en acier (A3), <strong>le</strong> raccordement entre la têted'ancrage extérieure et <strong>le</strong>s fils d'acier étant réalisésuivant la technologie du raccordement sous pressionpar explosion (4).La partie active comprend encore <strong>le</strong> ca<strong>le</strong> en béton et laplaque d'appu i dont <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> est de permettre laperpendicularité entre <strong>le</strong> plan de I'orifice de forage et <strong>le</strong>tirant. Afin d'éviter la rupture de la roche à cause de laconcentration des contraintes, on scel<strong>le</strong> la tête dutirant à Ia plaque d'appui après la mise en tension, puisla plaque d'appui transmet uniformément la précontrainteau rocher.3 Essai des tirants précontraints3.1 Essai de traction des fils d'acier à hauterésistanceLes fils d'acier adoptés dans la fondation du barrage deMéchan, de 5 mm de diamètre, fabriqués par I'usined'acier de Tiensin, sont des fils d'acier étirés à froid.Les normes de fabrication de I'usine sont : résistancelimite de traction 1600 MPa, nombre de courbage de180' à froid > 4, pourcentage d'alongement 3 o/o. Lesrésultats de contrô<strong>le</strong> d'exécution ont montré que larésistance limite de traction est supérieure à 1 700 MPapour 94,6 o/" des mesures et inférieure à 1 600 MPaseufement pour 0,37 o/" des mesures.De nombreux essais et mesures in situ ont montré que<strong>le</strong>s tirants sont mis en surtension 2 à 3 fois pendantune demi-heure à 75 % de la résistance limite detraction. La contrainte correspondant à la limited'écou<strong>le</strong>ment (contrainte produisant une déformationpermanente de 0,2 o/o àprès <strong>le</strong> déchargement) satisfaitfe critère de projet (inférieure ou éga<strong>le</strong> à B0 "/" de lacontrainte limite de traction). Le modu<strong>le</strong> d'élasticité estaugmenté à 2,.,105 MPa environ, mais la plasticité estbaissée.Les fils d'acier à haute résistance utilisés dans lacentra<strong>le</strong> n" 310, de 7 mm de diamètre, sont defabrication japonaise. La résistance limite de tractionmesu rée est de 1740 à 1 750 MPa, sans grandedispersion. Le modu<strong>le</strong> d'élasticité est de 2,2s - 10s Mpapour une contrainte inférieure à 1300 MPa, ce quimontre que la qualité est excel<strong>le</strong>nte.3.2 Essai du mortier d'injection3.2.1 EssaiDans <strong>le</strong> cas du réservoir du Shuanpai, on a utilisé unciment à base de silicate de la classe 000, avecmalaxage artificiel ou mécanique (vitesse de rotation2.,10 trlmn). La résistance à la compression du mortierdu ciment peut atteindre 50 MPa pour un rapporteau-ciment inférieur à 0,43. Dans <strong>le</strong> cas du réservoir deMéchan, la vitesse de rotation du mélangeur est de460 tr/mn. Le temps de mélange est de 5 minutes. pourun rapport eau/ciment de 0,4 à 0,4S et un dosage à0,20 o/" de plastifiant, la résistance à la compressionsimp<strong>le</strong> à 28 iours est de 60 MPa, la va<strong>le</strong>ur maxima<strong>le</strong>pouvant atteindre 86 MPa. On n'a observé aucunefissure du mortier du ciment de prise dans <strong>le</strong>s foragesde tirants. Tous <strong>le</strong>s espaces annulaires entre <strong>le</strong>s fils destirants sont remplis par <strong>le</strong> mortier. De plus il n'y a pasde buf <strong>le</strong>s de g az dans <strong>le</strong>s forages. L'adhérence entre laparoi et <strong>le</strong> mortier est excel<strong>le</strong>nte.REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 66


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Fig. 7 Schéma du calcul du tirant précontraint1 pu its2 ga<strong>le</strong>rie de travail3 tirants précontraints4 fail<strong>le</strong>5 pendage de la roche6 ga<strong>le</strong>rie d'amenée d'eau7 fosse d'accumulation des pierres8 bouchon rocheux9 lac naturel3.2.2lmperméabilité du mortier de priseSi la couche de protection des fils est très mince, el<strong>le</strong>ne satisfait pas la condition requise d'imperméabilité,ce qui influence la durabilité de la précontrainte. Si lacouche de protection est surépaissie de 5 mm, on peutpar exemp<strong>le</strong> diminuer <strong>le</strong>s 52 fils du rang extérieur dutirant utilisé dans la fondation du barrage de Méchan,soit 42"/" des 123 fils du tirant. C'est pourquoi il estnécessaire de contrô<strong>le</strong>r que l'épaisseur de la couchede protection est convenab<strong>le</strong>. Les résultats des essaiset I'expérience pratique de travaux ont montré quel'épaisseur minima<strong>le</strong> de la couche de proteetion doitêtre entre '14 et 16 mm pour satisfaire <strong>le</strong> critèred'imperméabilité sous 1 MPa.3.2.3 Scel<strong>le</strong>mentLe rocher des forages d'essai du réservoir deShuangpai est constitué de grès rouge violacé et deschiste. Pour un rapport eau/ciment de 0,38 à 0,40 etune longueur de la zone d'ancrage de 3,58 m, la forced'ancrage d'un tirant à 123 fils de 5 mm de diamètredépasse 280 t (force d'ancrage de projet de 270 t\. Lava<strong>le</strong>ur maxima<strong>le</strong> atteinte est 390 t. On a fait des essaisanalogues dans <strong>le</strong> cas du réservoir de Méchan. Laforce d'ancrage peut dépasser 240 t pour une longueurde la zone d'ancrage de 2 m. La zone de scel<strong>le</strong>ment parinjection peut donc fournir une résistance suffisante àI'arrachement.3.3 Essai de raccordement sous pression parexplosionEn ce qui concerne <strong>le</strong>s tirants de la centra<strong>le</strong> no 310, ona adopté la technologie du raccordement souspression par explosion (4) pour <strong>le</strong> raccordement entrela tête d'ancrage extérieure ou intérieure et <strong>le</strong>s fils àhaute résistance. La longueu r de su perposition estrespectivement de 20 et 23 cm. On peut estimer laquantité d'explosif d'après <strong>le</strong>s formu<strong>le</strong>s suivantes :Q:K".S.ô (3)Q-Iq.1 (4)avec :Oquantité tota<strong>le</strong> d'explosif (gramme).q - quantité d'explosif utilisée par unitéde longueur du manchon tubulaire (g/cm).( - longueur du manchon tubulaire chargéd'explosif (18 cm).K" : co€fficient de quantité d'explosif, obtenuREVUE FRANÇAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19 68


expérimenta<strong>le</strong>ment pour un seul fil d'acier(K" : 3,32 g/cms pour un explosifau nitrate d'ammoniaque).S - périmètre du manchon tubulaireextérieur (cm).ô - épaisseur de la paroi du tube (1 ,4 cm).introduisant <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs mentionnées dans la formu<strong>le</strong>(a) ci-dessus on obtient Q - 2310 grammes, mais dansla pratique on prend Q - 2550 grammes. Après <strong>le</strong>raccordement des tirants sous pression par explosion,des essais de traction ont été faits à l'lnstitut duBâtiment re<strong>le</strong>vant du Ministère de la Métallurgie: àI'exception d'un tirant rompu pour une traction de110 t à cause de I'influence d'une reprise de soudureé<strong>le</strong>ctrigue, <strong>le</strong>s cinq autres ont résisté à une traction de132 t, et deux d'entre eux ne se sont rompus à uneextrémité du manchon que pour une traction de '147 tet 150 t. La raison principa<strong>le</strong> de la liaison solide duraccordement sous pression par explosion est laformation d'un cône de métal au racgordement. Lemanchon tubulaire se déforme brusquement sous lapression de I'explosion, êî produisant un " écou<strong>le</strong>ment',remplissant tout I'espace entre <strong>le</strong>s fils d'acier,ce qui permet <strong>le</strong> raccordement entre <strong>le</strong>s fils et <strong>le</strong>manchon (photo 4).Ph.oto 4 Analyse de la section après <strong>le</strong> raccordementsous pression par explosion4 Exécution des tirants précontraintsLe processus technologique d'exécution des tirants précontraints dansvvForageInjection de consolidationvNettoyage des foragesCoulage du béton du soc<strong>le</strong> en tête de foragela centra<strong>le</strong> n'310 est <strong>le</strong> suivant :Confection des tirantsvTransport des tirantsvMise en place dans <strong>le</strong>s foragesScel<strong>le</strong>ment des tirants au terrainMise en tension en plusieurs phasesMise en tension de compensation à la va<strong>le</strong>ur de proietvlnjection de remplissage des foragesLe processus de confection des tirants est <strong>le</strong> suivant :vCoupe des fils d'aciersuivant la profondeur des foragesÉta<strong>le</strong>ment et dérouillage des fils d'acierMontage du manchon tubulaire intérieur etliaison des fils en gerbesConfection des têtes d'ancragei ntérieu res et extérieu resRaccordement sous pression par explosiondes têtes d'ancrage intérieures et extérieures\7Traitement de la forme extérieure de la tête d'ancrageintérieure et choix des plaques de serrage extérieures convenab<strong>le</strong>sREVUE FRANçAIsE DE GEorEcHNrouE NUMERo 19 69


Le processus de confection des autres types de tirantsest analogue à celui des tirants utilisés dans la centra<strong>le</strong>no 310. Pour <strong>le</strong>s tirants utilisés dans la fondation dubarrage de Méchan, par exerlp<strong>le</strong>, it faut encore, après<strong>le</strong> scel<strong>le</strong>ment des tirants au terrain, effectuer <strong>le</strong>bétonnage de la tête d'ancrage extérieure et <strong>le</strong>traitement de protection provisoire contre la corrosion,puis faire la mise en tension.4.1 ForageLa qualité des forages a une influence directe sur I'effetd'ancrage. On imposê généra<strong>le</strong>ment que la déviationq9 tout <strong>le</strong> forage soit inférieure à 2 à 4 degrés, et <strong>le</strong>débit d'imprégnation inférieur à 0,2 à 0,4 7/mn. Lesforages doivent être nettoyés du fluide de perforationet des sédiments.4.2 Coulage du soc<strong>le</strong> en bétonLa plaque d'appui en acier en tête de forage doit êtreperpendiculaire à I'axe du forage. Dans la centra<strong>le</strong>n" 310, on a utilisé un béton de la classe 2S0, aveccomme additif 0,04"/" de tricthanomine. La résistanceest supérieure à 15 MPaaprès 7 à 10 jours et la mise entension peut être alors effectuée.Photo 5 Tête d'ancrage intérieure après <strong>le</strong> raccordementsous pression par explosion4.3 Confection des gerbes de fils d'acierCette phase comprend <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment, la coupure, <strong>le</strong>dérouillage, la protection contre I'oxydation et laconfection des gerbes de fits d'acier.4.4 Technique du raccordement sous pressionpar explosion (4) des tirants de la centra<strong>le</strong>n" 310Les gerbes des fils d'acier préparées sont disposéessur-une plate-forme horizonta<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> dressage.Après <strong>le</strong> raccordement sous pression par explosùnavec <strong>le</strong>s têtes d'ancrage intérieures et extérieures, eltesconstituent des tirants prêts à I'emploi (photo S).Les paramètres considérés pour <strong>le</strong> raccordement souspression par explosion sont la longueur de recouvrement,<strong>le</strong> diamètre et la forme du tube rempli d'explosifet la quantité d'explosif. Le remplissage d,explosif esteffectué symétriquement en réalisant une densitécompactée uniforme (photo 6). pour éviter que lacompression due à l'explosion ne réduise trop <strong>le</strong>s trousd'injection dans <strong>le</strong>s têtes d'ancrage, on dispose un sacrempli d'eau dans <strong>le</strong> manchon tubulaire, ce qui produitI'effet escompté.4.5 Transport et mise en place des tirants dans<strong>le</strong> forage et scel<strong>le</strong>ment de la tête d'ancrageintérieure4.6 Mise en précontrainteLa mise en précontrainte des tirants utitisés pour <strong>le</strong>sbarrages de Méchan et de Shuanpai a été réalisé en3 phases successives- afin d'augmenter la limited'écou<strong>le</strong>ment des fils d'acier et de réduire <strong>le</strong>urrelaxation, de réduire la perte par frottement des tirantscontre la paroi des forages, et la perte de précontrainte,et de permettre la correction de I'hétérogénéitédu chargement des tirants due aux erreurs de longueurdes fils d'acier. En dernière phase, une surtension estmaintenue pendant une heure pour augmenter la limited'écou<strong>le</strong>ment du fil, puis on effectue un déchargementPhoto 6 Raccordement sous pression par explosionde la tête d'ancrage intérieureet on fixe <strong>le</strong> précontrainte à ra va<strong>le</strong>ur de projet.Après la mise en tension des tirants, à cause de laShuangpai des fils d'acier, du fluage du massif rocheuxet du soc<strong>le</strong> d'appui en béton armé, et de I'influenceréciproque de la déformation du rocher encaissant aumoment de la mise en tension des tirants voisins, il fauteffectuer une nouvel<strong>le</strong> mise en tension jusqu'à lava<strong>le</strong>ur de projet après I'arrêt des pertes de pÉcontrain-1". on I'appel<strong>le</strong> la mise en tension de compensation.D'après l'expérience des barrages de Mécnan etshuangpai, la majeure partie de la perte de précontrainteapparaît pendant <strong>le</strong> premier mois suivant lamise en précontrainte, c'est pourquoi il est acceptab<strong>le</strong>d'effectuer la mise en tension de compensation unmois après la fin de la mise en tension initia<strong>le</strong>.4-7 Injection de remplissage des foragesL'injection de ;'emplissage des forages contenant destirants a pour but de réduire la perte de précontraintedes tirants, de protéger et d'assurer <strong>le</strong> renforcement detout <strong>le</strong> massif rocheux <strong>le</strong> long de toute la longueur destirants.REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19 70


Le cimeht utilisé dans la centra<strong>le</strong> n" 310 est de lacfasse 7O, <strong>le</strong> rapport eau/ciment étant de 0,5 poursatisfaire <strong>le</strong>s conditions imposées d'exécution destravaux en hiver, de prise rapide et de résistanceinitia<strong>le</strong> é<strong>le</strong>vée. On a ajouté 0,03 % de tricthanomine,0,3 o/o de chlorure de sodium et 0,03 o/o de nitrate desodium dans <strong>le</strong> but de diminuer I'effet d'érosion destirants. La résistance à 11 jours atteint dejà 29 MPa, aumoment de I'explosion. Pendant I'injection, il fautinsérer <strong>le</strong> tuyau d'injection au bout du forage. Si <strong>le</strong>tuyau d'injection est plus bas que <strong>le</strong> niveau du mortier,on injecte du mortier de ciment en arrachant <strong>le</strong> tuyaud'injection. On arrête I'injection quand la densité demortier de retour est <strong>le</strong> même que cel<strong>le</strong> du mortier àI'entrée du forage.5 Analyse sommaire et orientation du développement5.1 Efficacité du renforcement et domaineétendu d'utilisationL'expérience pratique de nombreux travaux à montréque <strong>le</strong> renforcement par tirants précontraints présente<strong>le</strong>s avantages d'une technologie avancée : garantie desécurité, coût raisonnab<strong>le</strong>, exécution rapide, utilisationdes matériaux et d'i nstru ments ordi nai res. L' uti I isationde tirants précontraints, en même temps que cel<strong>le</strong> duboulonnage et de la gunite, représente une mesureefficace pour résoudre <strong>le</strong>s problèmes de soutènementet de protection de cavité à grande portée. On peutéga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s utiliser pour consolider un versantglissant, la fondation d'un bâtiment de grande hauteur,une pi<strong>le</strong> de pont, un massif de butée de conduite forcéed'une centra<strong>le</strong> hydro-é<strong>le</strong>ctrique, etc. L'utilisation destirants s'est étendue de plus en plus largement aucours des dernières années.5.2 Matériaux des tirants précontraintsLes tirants sont constitués de matériaux à hauterésistance à la traction. Les matériaux utilisés <strong>le</strong> plussouvent sont : fils d'acier parallè<strong>le</strong>s à haute résistance(diamètre de 5 à 9 mm), toron (diamètre de 2,5 à 4 mm),câb<strong>le</strong> (diamètre de 5 à 9 mm) et barre (diamètre de 25 à40 mm). Les fils parallè<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s plus économiques.Les fils d'acier dans <strong>le</strong>s câb<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s torons sontsoumis à des contraintes de f<strong>le</strong>xion, ce qui conduit àune plus grande perte de précontrainte et à une duréeplus longue pour atteindre l'équilibre de contrainteinterne des câb<strong>le</strong>s. Du point de vue de la protectioncontre l'oxydation, il est préférab<strong>le</strong> d'augmenter <strong>le</strong>diamètre des fils d'acier, mais la résistance limite à latraction des barres utilisées n'est souvent équiva<strong>le</strong>ntequ'à 'll2 à 1/3 de cel<strong>le</strong> de la gerbe de fils à hauterésistance.Dans certains pays, on a commencé à utiliser des tô<strong>le</strong>sd'acier.à haute résistance ou des plaques plates deressort de mise en précontrainte et des études sontfaites sur des tirants en nylon et en fibres de verre.5.3 Tête d'ancrage intérieureLe scel<strong>le</strong>ment mécanique a <strong>le</strong>s avantages suivants :longueur de scel<strong>le</strong>ment courte, domaine d'ancrageétendu, rythme d'exécution rapide, pas de problème dûà I'injection en plusieurs phases, mise en tension toutde suite après <strong>le</strong> montage. Ses inconvénients sont :travail de confection mécanique important, prix é<strong>le</strong>vé,force d'ancrage instab<strong>le</strong>.Dans la centra<strong>le</strong> no 310, par exemp<strong>le</strong>, on n'a scellé que20 tirants en 19 jours et la précontrainte de 1/3 destirants n'a pas atteint la va<strong>le</strong>ur de projet de 90 t. Ce typede tête d'ancrage demande un scel<strong>le</strong>ment serré entrela tête d'ancrage et la paroi de forage et il faut éviter de<strong>le</strong>s disposer dans une couche de rocher faib<strong>le</strong>.La tête d'ancrage intérieure réalisée par injection demortier est plus longue. Le domaine de consolidationpar <strong>le</strong>s tirants est relativement petit. La mise en tensiondes tirants est effectuée un certain temps aprèsI'injection du scel<strong>le</strong>ment. Les avantages de ce type descel<strong>le</strong>ment sont : coût bas, force d'ancrage é<strong>le</strong>vée etadaptation à des couches de rocher faib<strong>le</strong>s. Danscertains pays, pour réduire la longueur de scel<strong>le</strong>ment,on a parfois adapté un obturateur à expansion dans <strong>le</strong>but d'augmenter la pression d'injection et la force descel<strong>le</strong>ment. On a éga<strong>le</strong>ment employé la technique de"scel<strong>le</strong>ment de la racine', qui .a I'avantage d'unecapacité d'ancrage forte et stab<strong>le</strong>. Un fluage de la têted'ancrage f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong> apparaît pendant la première phasede la mise en tension, ce qui peut aider à uniformiser laprécontrainte des fils d'acier.5.4 Perte de précontrainte des tirantsL'effet d'ancrage des tirants sur <strong>le</strong> massif rocheuxdépend de la stabilité de la précontrainte. La perte deprécontrainte comporte deux parties : la première estla perte pendant <strong>le</strong> début de la mise en tension, quidépend de la technologie, de la déformation deséquipements d'ancrage, du frottement sur la paroi desforages, de la friction des appareils utilisés pour lamise en tension, etc. La deuxième est la perte qui estentraînée par <strong>le</strong> fluage dans <strong>le</strong> temps du béton et dumassif du rocher, la relaxation de la précontrainte destirants, <strong>le</strong>s vibrations dues aux explosions, etc.Dans <strong>le</strong> cas des tirants utilisés dans la fondation dubarrage de Méchan, d'après <strong>le</strong>s observations de 1965 à1972, la charge des gerbes de fils est uniforme, aprèstrois phases de mise en surtension et la mise entension de compensation. On a noté que la précontraintea tendance à se stabiliser dans <strong>le</strong>s 2 à 3 anssuivant la mise en précontrainte. La perte tota<strong>le</strong> a étéde 1O o/o environ.Dans <strong>le</strong> cas de la centra<strong>le</strong> n" 310, on a noté que lapremière perte de précontrainte est généra<strong>le</strong>ment de20 à 50 "/" de la perte tota<strong>le</strong> à cause de la plaqued'appui rugueuse. En cas d'utilisation d'une plaqued'appui épaisse sans rugosité, la perte de précontraintepeut être limitée à 5 o/o au moment duscel<strong>le</strong>ment. La perte de la précontrainte après <strong>le</strong>scel<strong>le</strong>ment dépend de la qualité du rocher encaissantautour de la tête d'ancrage intérieure et du type demise en tension: plus de 5"/" pour un rocher demauvaise qualité, 10 o/o environ pour un rocher debonne qualité. L'observation de I'explosion du bouchonrocheux a montré que <strong>le</strong>s tirants scellés pariniection de ciment ont une meil<strong>le</strong>ure résistance à lavibration, et une plus faib<strong>le</strong> perte de précontrainte.Les dispositions adoptées pendant <strong>le</strong>s travaux deMéchan et de Shuangpai pour diminuer la perte deREVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19


précontrainte ont été efficaces, mais il a fallu trois moisentre <strong>le</strong> début du montage à la fin du scel<strong>le</strong>ment. Pour<strong>le</strong>s travaux futurs, il semb<strong>le</strong> que, pour la tête d'ancrageextérieure, on puisse adopter un ancrage en forme derivet, ou en forme d'étoi<strong>le</strong>. En ce qui concerne la têted'anêrage intérieure, on peut utiliser un mortier deciment à haute résistance et à prise rapide, qui permetune mise en tension dans <strong>le</strong>s 7 à 10 jours.Après une surtension (jusqu'à 2 fois) maintenuependant 1 à 1,5 heures, on peut faire aussitôt <strong>le</strong>scel<strong>le</strong>ment à la tension de projet et I'injection derempfissage des forages. ll convient de majorer de 5 "/"environ la précontrainte par rapport à la va<strong>le</strong>ur deprojet pour compenser la perte de précontrainte. Celapermet d'accomplir <strong>le</strong> travail de montage d'un tirant endeux semaines environ et de simplifier <strong>le</strong>s mesures deprotection contre I'oxydation.5.5 Technique du raccordement sous pressionpar explosionLa technique du raccordement sous pression parexplosion pour <strong>le</strong> scel<strong>le</strong>ment de la gerbe de fils et latête d'ancrage est une nouvel<strong>le</strong> technologie qui serévè<strong>le</strong> prometteuse : I'exécution est simp<strong>le</strong>, la forced'ancrage est é<strong>le</strong>vée, la qualité est excel<strong>le</strong>nte.nécessaire à I'exécution des tirants, accélérer I'exécutionet baisser <strong>le</strong> prix de revientL'utilisation des vérins de petit volume et de grandecapacité va favoriser <strong>le</strong> développement des tirants. Lava<strong>le</strong>ur de tension de précontrainte la plus é<strong>le</strong>véeatteinte actuel<strong>le</strong>ment est supérieure à 1 s00 t. En Chineon peut fabriquer des machines permettant des misesen tension de 400 à 500 t.Dans <strong>le</strong>s dernières années, on a réussi à utiliser destêtes d'ancrage de type " rivet " de 120 t, pour <strong>le</strong>support en béton armé précontraint de la pressehydraulique de 5000 t de Changhai. Le volume de latête d'ancrage est petit. L'effet d'ancrage est efficace.Dans la centra<strong>le</strong> hydro-é<strong>le</strong>ctrique de Gezhouba sur <strong>le</strong>Yangzi, on a réalisé une tête d'ancrage de type .. rivet,,de 300 t avec un diamètre maximum de z2o mm et unehauteur de 95 mm.RemerciementsCet artic<strong>le</strong> a été traduit, du chinois en français, parf ingénieur wang Chen g-za et revisé par MonsieurPierre Londe. Je <strong>le</strong>s remercie profondément ici.5.6 Protection des tirants contre I'oxydationActuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s moyens utilisés pour la protection destirants contre I'oxydation sont <strong>le</strong>s suivants.5.6.1 Produits noirs plastiquesA titre expérimental, <strong>le</strong>s forages des tirants de lafondation du barrage de Méchan ont été remplis de< gomme isolée "(5). Les fils du rang extérieur ont étéenrobés par une toi<strong>le</strong> de jute goudronnée. Quelquesannées après, on a observé que la protection étaitinsuffisante pour empêcher la rouil<strong>le</strong>.5.6.2 Mortier de cimentPour une cduche de protection constituée de mortierde ciment de 15 à 20 mm d'épaisseur, on a un bon effetde protection contre I'oxydation, mais il faut bienrépartir <strong>le</strong>s fils de tirants pour avoir un enrobageuniforme par <strong>le</strong> mortier du ciment.ll faut éviter éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> phénomène de corrosionvoltaïque produite par I'utilisation des tuyaux et degril<strong>le</strong>s. Nous recommandons que la précontrainte deprojet soit éga<strong>le</strong> à 65 o/o de la résistance limite.5.6.3 Résine synthétiqueOn a utilisé un vernis à base de résine synthétique, parexemp<strong>le</strong> un vernis époxyque, et on a obtenu une bonneefficacité à court terme contre l'érosion. Mais lafragilité à I'hydrogène peut apparaître sous <strong>le</strong>scontraintes é<strong>le</strong>vées auxquel<strong>le</strong>s sont soumis <strong>le</strong>s tirants.L'oxydation se produit alors rapidement. ll convientdonc d'imbiber <strong>le</strong>s fils des tirants par une solution deciment ayant un pH supérieur à 12.5.7 Augmentation de la tension d'un tirantL'augmentation de la tension nomina<strong>le</strong> des tirants peutdiminuer <strong>le</strong> nombre des forages et la quantité du travailNotes( 1 ) La centra<strong>le</strong> n" 31 0 est la centra<strong>le</strong> souterraine du lacnaturel de Jinpohu, sur <strong>le</strong> f<strong>le</strong>uve Mudanziang, dans laprovince de Heilon ziang. El<strong>le</strong> a une capacité de productionde 60 Mw, et la cavité de I'usine principa<strong>le</strong> a 62 m defongueur, 18 m de largeur et 2T m de hauteur.On a utilisé I'explosif sous I'eau pour faire sauter <strong>le</strong> bouchonrocheux (8 m x 8 m x 9 m, en forme d'arc) à I'extrémité de laga<strong>le</strong>rie de prise d'eau (6 à 8 m de diamètre, 3000 m delongueur).(2) Ce barrage renforcé par précontrainte est celu i deMéchan, barrage en béton à voûtes muftip<strong>le</strong>s d'une hauteurde 88 m, situé sur <strong>le</strong> f<strong>le</strong>uve Shi, dans la province de Anhui. Lacapacité du réservoir est de 22,15.106 m3. Le remplissage acommencé en 1958. Une forte fuite s'est produite brusquementen novembre 1962 dans la fondation en rive droite.(3) La centra<strong>le</strong> n" 330 est la centra<strong>le</strong> de Gezhouba, sur <strong>le</strong>f<strong>le</strong>uve Yangzé, dans la province de Hupei(4) Le procédé de raccordement sous pression par explosiona d'abord été utilisé en chine pour raccorder des câb<strong>le</strong>sé<strong>le</strong>ctriques à haute tension. Au moment de I'explosion, latempérature maxima<strong>le</strong> instantanée est de 1 000 à 3000 "c et lapression maxima<strong>le</strong> atteinte est de I'ordre de 103 à 104 Mpa. Ladurée d'action est de l'ordre de la microseconde. SousI'action de I'onde instantanée de direction radia<strong>le</strong>, produitepar la pression due à I'explosion, il se produ it unedéformation plastique et un écou<strong>le</strong>ment du manchon tubulairede raccordement, ce qui permet une liaison solide avec <strong>le</strong>s filsd'acier. Ce procédé est utilisé pour raccorder <strong>le</strong>s fils d'acier àhaute résistance à la tête d'ancrage. Les avantages en sontune. meil<strong>le</strong>ure qualité du raccordement, la rapidité et lasimplicité d'exécution, et <strong>le</strong> prix peu é<strong>le</strong>vé.(5) La .. gomme isolée,,, produit de la raffinerie de pétro<strong>le</strong> deWuxi, dans la province de Jian Shu, est consitutée de bitumeadditionné de 15 o/" de poudre de tatc.REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 1972


5. Une troupe de I'Armée populaire de libération deChine, *Tirants précontraints et <strong>le</strong>ur utilisation dansdes travaux,'. Juin 1978.2. Institut de Science hydrauliqueB. E. P. N. E., " Effet d'ancrage destraints ,. Août 1 978.dépendant dutirants précon -6. Bureau d'Étude et de prospection hydro-é<strong>le</strong>ctriquedu Nord-Est, o Principe de l'explosion avec surtacef'sse et du boulonnage-gunitage et choix des paramèfresde conception o. Mars 1979.Références bibliographiques1. Bureau d'Étude et de Prospection hydro-é<strong>le</strong>ctriquedu Nord-Est, * Utilisation de la techniqlte d'explosionavec surtace /isse et du boulonnage-gunitage dans /acentra<strong>le</strong> n" 310,. Janvier 1980.3. Bureau d'Etude et de Prospection hydro-é<strong>le</strong>ctriquede la province de Anhui, * Rupture et protection destirants précontraints,. Juil<strong>le</strong>t 1976.4. Société. de construction hydro-é<strong>le</strong>ctrique de laprovince de Hongnan, * Bul<strong>le</strong>tin d'essai concernantl'ancrage précontraint de la fondation du barrage deEhuangpai ,. Octobre 1977.REVUE FRANçAISE DE GEOTECHNIOUE NUMERO 19 73


INFORMATIONSPrix de la Fondation des lndustries Minéra<strong>le</strong>s,M i nières et Métal I urgiques Fra nçaises(Prix de Mécanique Jean Mandel)Ce prix, d'un montant annuel de vingt mil<strong>le</strong> francs, estdestiné à encourager la recherche scientif ique d ans <strong>le</strong>domaine de la mécanique des solides ou de la mécaniqueet rhéologie des matériaux.ll sera attribué à un jeune chercheur ou une équipe dejeunes chercheurs auteurs d'un travail original de caractèrethéorique ou expÉrimental du niveau du doctoratd'Etat ou d'une application origina<strong>le</strong> de résultats connusà | 'Art de | '| ngén ieu r.ll sera décerné par un jury de cinq personnes dont troismembres des personnels enseignants des Eco<strong>le</strong>s d'lngénieurs,un professeur d'Université et une personnalitéappartenant aux laboratoires de recherche de l'industrie.Le Directeur de l'Eco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong> Supérieure des Minesde Paris est chargé par la Fondation des Industries Minéra<strong>le</strong>s,Minières et Métallurgiques Françaises de la constitutiondu jury et de son renouvel<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> respectdes intentions initia<strong>le</strong>s de Jean Mandel, fondateur duprix. ll organise <strong>le</strong> concours entre chercheurs ou équipesde chercheurs pour l'obtention du prix, convoque <strong>le</strong> juryet transmet à la Fondation <strong>le</strong>s résultats de ses délibérations.Les candidats à ce prix doivent remettre <strong>le</strong>urs documentsen six exemplaires avant <strong>le</strong> <strong>le</strong>r octobre de l'annéeen cours à Monsieur <strong>le</strong> Directeur de I'Eco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong>Supérieure des Mines de Paris.Livres reçusTectonophysique et géodynamique :une synthèse -géologie structura<strong>le</strong> -géophysique interneL. LLiboutryEditeur : MassonCet ouvrage reprend en I'amplifiant et avec des complémentsun cours professé à l'Université Scientifique etMédica<strong>le</strong> de Grenob<strong>le</strong>. ll s'adresse aux géologues etgéophysiciens internes. Ces derniers y trouveront,présentées de manière simp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s notions indispensab<strong>le</strong>spour aborder la modélisation des phénomènesgéodynamiques. Les geologues y verront développées<strong>le</strong>s idées actuel<strong>le</strong>s sur I'intérieur du Globe et <strong>le</strong>s processusgéodynamiques.Cours pratiquede nÉcanique des solsVolume 1 :Plasticité et calcul des tassementsJ. Costet et G. Sang<strong>le</strong>ratTroisième éditionEditeur : DunodREVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 75


consignes de rédaction des artic<strong>le</strong>sSeuls <strong>le</strong>s manuscrits n'ayant jamais été publiés, n'étantpas en cours de publication, n'ayant pas été présentés ail<strong>le</strong>urs,peuvent être soumis au Comité de Lecture de laRevue Française de Géotechnique.La présentation d'un manuscrit engage l'auteur à déléguerà la R.F.G. et au service chargé de la publication, dès quel'artic<strong>le</strong> a été accepté, <strong>le</strong> copyright correspondant y compristous droits de reproduction photographique ou parmicrofilm, de traduction et de tirage à part.Le ma.nuscrit ne doit présenter aucun aspect commercial.cependant, l'auteur ne doit pas hésiter à citer <strong>le</strong>s nomspropres nécessaires à la compréhension du sujet.Tous <strong>le</strong>s manuscrits sont examinés par <strong>le</strong> Comité de Lecturede la Revue. Ceux dont la publication a été refusée,comme ceux dont la rédaction ou spécia<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s figuresne respectent pas <strong>le</strong>s recommandations faites-ci-dessous,seront retou rnés à l'a uteu r.Les manuscrits doivent être adressés en trip<strong>le</strong> exemplairepour examen au Comité de Lecture de la Revue Francaisede Géotechnique, clo E.N.P.C.-D.F.C.-B. MANDAGARAN,28, rue des Saint Pères-75OO7 PARIS.L'auteur recevra gratuitement vingt tirés à part. Des exemplairessupplémentaires pourront lui être adressés sur sademande, à titre payant par <strong>le</strong> Service chargé de lapublication.Présentation du manuscrit1 Le manuscrit original rédigé en français doit être écrità la machine avec un doub<strong>le</strong> interligne (y compris <strong>le</strong>s résumés,<strong>le</strong>s appendices, la bibliographie, <strong>le</strong>s notes en bas depage, <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>aux et <strong>le</strong>s légendes des illustrations), sur dupapier 21 x 29,7 et doit comprendre <strong>le</strong>s illustrationsorigina <strong>le</strong>s.Les trois exemplaires requis peuvent se composer de l'origina<strong>le</strong>t de deux photocopies à conditions que cel<strong>le</strong>s-cisoient parfaitement nettes et lisib<strong>le</strong>s.L'ensemb<strong>le</strong> doit pouvoir être expédié dans une enveloppede format ordinaire.La longueur tota<strong>le</strong> du manuscrit (texte à doub<strong>le</strong> interval<strong>le</strong>,tab<strong>le</strong>s, figures et annexes) ne doit pas dépasser trentepages (recto uniquement, verso blanc).On indiquera clairement <strong>le</strong> découpage retenu pour l'artic<strong>le</strong>,et l'information relative à un paragraphe donné ne figureraque dans ce paragraphe. On évitera <strong>le</strong>s répétitions et <strong>le</strong>snotes en bas de page ou en fin d'artic<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s explicationsnécessaires à la compréhension de l'artic<strong>le</strong>.2 Le titre doit être composé de mots qui décrivent suffisamment<strong>le</strong> contenu de l'artic<strong>le</strong> et doit contenir des motsclés principaux pour pouvoir être faci<strong>le</strong>ment indexé par <strong>le</strong>sdivers centres de docu'mentation.Le nom de l'auteur sera donné en première page après <strong>le</strong>titre et sera suivi de la position actuel<strong>le</strong> (fonction, êffiploi,lieu) décrite avec précision et concision.Un résumé bilingue, en français et en anglais, ne dépassantpas une centaine de mots dans chaque langue (enplus du titre et du nom de l'auteur), doit accompagner <strong>le</strong>manuscrit. ll décrira <strong>le</strong>s objectifs, <strong>le</strong>s résultats et <strong>le</strong>s conclusionsde l'artic<strong>le</strong> de manière aussi précise que possib<strong>le</strong>.Toute information origina<strong>le</strong>, nouvel<strong>le</strong> ou importante doitêtre mise en évidence dans <strong>le</strong>s premières ohrases durésumé. Le résumé ne doit contenir aucune rnformationqui n'est pas présentée dans l'artic<strong>le</strong>.L'auteur utilisera dans <strong>le</strong> texte l'expression impersonnel<strong>le</strong>.ll soUlignera <strong>le</strong>s mots qu'il faut faire ressortir par uneimpression en italique, particulièrement <strong>le</strong>s noms de personnes,d'organismes ou de lieux.La numérotation des chapitres et paragraphes sera décima<strong>le</strong>et utilisera exclusivement <strong>le</strong>s chiffres arabes: el<strong>le</strong>sera limitée à trois caractères : X, x, x.La conclusion tentera de dégager <strong>le</strong>s efforts fondamentauxdu travail présenté et <strong>le</strong>s conséquences importantes sur<strong>le</strong>s travaux futurs. Eventuel<strong>le</strong>ment, el<strong>le</strong> pourra être consacréeà une discussion brève de I'interprétation des travauxprésentés.Les appendices et encarts sont uti<strong>le</strong>s pour présenter desinformations complémentaires dont I'inclusion dans <strong>le</strong>corps de l'artic<strong>le</strong> briserait l'écou<strong>le</strong>ment logique du texte,aussi bien que des données ou des analyses trop longuesdont <strong>le</strong>s détails ne sont pas indépendants pour la bonnecompréhension du texte. lls sont pris en compte dans <strong>le</strong>nombre de pages.3 Les unités et symbo<strong>le</strong>s à utiliser sont dans tous <strong>le</strong>s casceux du Système International.Dans <strong>le</strong> cas où <strong>le</strong>s symbo<strong>le</strong>s utilisés dans <strong>le</strong> corps de l'artic<strong>le</strong>sont particuliers, on <strong>le</strong>s regroupera en début d'artic<strong>le</strong>.Si un petit nombre seu<strong>le</strong>ment de symbo<strong>le</strong>s non standardiséssont utilisés, il est nécessaire de <strong>le</strong>s définir parfaitement<strong>le</strong> plus tôt possib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> corps de I'artic<strong>le</strong>.4 Les illustrations seront aussi dépouillées que possib<strong>le</strong> ;sur <strong>le</strong>s graphiques, <strong>le</strong>s écritures seront réduites au minimumet remplacées par des repères explicités enlégendes. On évitera, par exemp<strong>le</strong>, de mettre plus de troiscourbes sur <strong>le</strong> même graphique; on pourra, au besoin,décomposer une figure en plusieurs graphiques illustrantchacun un aspect de ce que l'on veut montrer.La tail<strong>le</strong> des figures sera tout au plus cel<strong>le</strong> d'une page(21O x 297 mm).Les photographies ne seront acceptées que si el<strong>le</strong>s présententun intérêt particulier et sont réel<strong>le</strong>ment indispensab<strong>le</strong>sà la compréhension du texte. Les photographies(exemplaire original bien contrasté, sur papier brillant)seront fournies en trois exemplaires. El<strong>le</strong>s seront numérotéessuivant l'ordre < chronologique > d'apparition desfigures et photographies et <strong>le</strong>ur légende sera donnée dans- <strong>le</strong> texte. Les photographies présentées seront prises encompte avec toutes <strong>le</strong>s figures pour l'évaluation de la longueurtota<strong>le</strong> du manuscrit.Les figures seront dessinées à l'encre de Chine et surcalque. On fournira ce calque et deux tirages (sur fondblanc). La dimension des figures (et photographies) seratel<strong>le</strong> qu'une réduction conduira à une largeur ( publiée >dans la R.F.G. de 75 à 85 mm. Les <strong>le</strong>ttres devront êtrebien lisib<strong>le</strong>s après réduction. On utilisera sur I'original des<strong>le</strong>ttres (Letraset, par exemp<strong>le</strong>) ayant au moins 5 mm dehaut et 4 mm de large avec une épaisseur de 1,5 mm et sipossib<strong>le</strong> 2 mm. Les explications et descriptions serontdonnées dans <strong>le</strong> texte en rappelant entre parenthèses <strong>le</strong>numéro (défini ci-dessus) de la figure considérée. Les indicationsportées sur <strong>le</strong>s figures devront se borner à dessymbo<strong>le</strong>s et dimensions avec un seul titre très concis.REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 1977


Figures sur 2 colonnes :largeur : 174 mmhauteur maximu m : 250 mmll est demandé aux auteurs d'envoyer à la revuedes figures origina<strong>le</strong>s présentant <strong>le</strong>s caractéristiquesci-dessus (une variation de + 1 cm sur lalargeur est tolérée pou r <strong>le</strong>s f igures présentées surune colonne et de + 2 cm sur la largeur desfigures présentées sur deux colonnes, car laréduction ou la dilatation au moment de laphotogravure permet d'effectuer la correction ).Figures sur 1 colonne :f argeu r :82 mmhauteur maximu m : 25O mmREVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 78


5 Les tab<strong>le</strong>aux seront dactylographiés séparément etfournis en trip<strong>le</strong> exemplaire (format 21O x 297 ffiffi,recto). Des exemp<strong>le</strong>s et une explication pour chaquetab<strong>le</strong>au doivent figurer dans <strong>le</strong> texte. Les tab<strong>le</strong>aux ferontl'objet d'une numérotation particulière en séquence suivant<strong>le</strong>ur ordre d'apparition. Ne pas utiliser d'abréviationsautres que <strong>le</strong>s unités ou symbo<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>aux. Eventuel<strong>le</strong>ment,ruméroter <strong>le</strong>s diverses colonnes des tab<strong>le</strong>auxafin d'en faciliter l'explication et l'illustration dans <strong>le</strong> texte.6 Toutes <strong>le</strong>s formu<strong>le</strong>s, équations et expressions mathématiquesdevront de préférence être dactylographiées, et<strong>le</strong>s symbo<strong>le</strong>s clairement identifiés.Dans tous <strong>le</strong>s cas où une ambiguité est à craindre, il estsouhaitab<strong>le</strong> d'écrire à la main <strong>le</strong>s formu<strong>le</strong>s mathématiquesdu texte.Les <strong>le</strong>ttres utilisées comme symbo<strong>le</strong>s doivent être définieslorsqu'el<strong>le</strong>s apparaîssent pour la première fois dans <strong>le</strong>texte, <strong>le</strong>s figures ou <strong>le</strong>s tab<strong>le</strong>aux. El<strong>le</strong>s devront faire I'objetd'une liste alphabétique (dénommée ( NOTATIONS D)donnée en annexe.Tout symbo<strong>le</strong> manuscrit ou pouvant faire l'objet de confusionsdoit être identifié en marge (par exemp<strong>le</strong> : prime etuh, o et zéro, Zed et deux, el<strong>le</strong> et uh, etc.). Les <strong>le</strong>ttresgrecques doivent être éga<strong>le</strong>ment identifiées dès <strong>le</strong>ur premièreapparition. Toutes ces identifications seront faitesen marge au crayon.Chaque équation ou groupe d'équations doit être centrépour faciliter la <strong>le</strong>cture.Généra<strong>le</strong>ment, la plupart des expressions mathématiquessont composées en italique. Cependant, <strong>le</strong>s abréviationsde fonctions trigonométriques (sin, cos, tg, etc.) et deslogarithmes naturel ou vulgaire (Ln et log) sont impriméesen caractères romains. Les vecteurs et matrices <strong>le</strong> sont encaractères gras.Les fractions simp<strong>le</strong>s apparaissant dans <strong>le</strong> texte s'écriventsur une seu<strong>le</strong> ligne avec des parenthèses, par exemp<strong>le</strong>11/(a + b) et non sous la forme 1/a + b ou a + b.onportera un soin particulier à I'emploi des accolades, crochetset parenthèses en respectant la hiérarchie suivante :{ttlt }. On utilisera I'exposant 112 de préférence au signe{rt I'exposant-1 de préférence au signe /. Exemp<strong>le</strong> :écrire (a x-t tg y) plutôt que (alxl tg y. Pour I'emploi d'exponentiel<strong>le</strong>savec exposants compliqués, écrire :exp 12 x'l (t2x2y)21 plutôt que e il-:-'F.L'auteur devra éga<strong>le</strong>ment surveil<strong>le</strong>r l'emploi de ', ", desindices supérieurs et inférieurs et penser à <strong>le</strong>s faire bienapparaître dans la liste des notations.Les références citées dans <strong>le</strong> texte doivent être rassembléesen ordre alphabétique dans une < tiste de références> donnée en annexe à la fin du manuscrit. Toutes<strong>le</strong>s références données doivent être accessib<strong>le</strong>s et il fautproscrire d'une manière généra<strong>le</strong> <strong>le</strong>s informations nonpubliées.Le classement se fait suivant <strong>le</strong> nom de l'auteur suivi de!'année de publication (ex: DUPONT A. - 1975). S'il y aau plus trois auteurs, citer <strong>le</strong>s noms de chacun d'eux. S'il ya quatre auteurs ou plus, citer <strong>le</strong> premier et <strong>le</strong> faire suivrede la mention < et al >. Ouand deux ou plusieurs réfé.rencesconcernent un même auteur, <strong>le</strong>s classer par ordre chronologiqueà la suite <strong>le</strong>s unes des autres. Toute référence faitedans <strong>le</strong> texte à un auteur donné, devra comporter <strong>le</strong> nomdu premier auteur et l'année de publication entre crochets.D'une manière généra<strong>le</strong>, toutes <strong>le</strong>s références données enannexe doivent être citées dans <strong>le</strong> texte, sauf si la listeconstitue une bibliographie. Dans ce cas, l'annexe correspondantesera appelée ( BIBLIOGRAPHIE D.Artic<strong>le</strong>s de revuesFaire suivre la référence (auteur, année, titre de l'artic<strong>le</strong>entre guil<strong>le</strong>mets) du nom comp<strong>le</strong>t de la revue en italique, dunuméro du voluffi€, du numéro de la revue, du lieu depublication du mois et de I'année, des numéros de la premièreet dernière page (cf. exemp<strong>le</strong> ci-dessous).WOODS R.D. (t968) ç Screening of Surface Waves inSoil r -Journal of the Soil Mechanics and FoundationsDivision- Proceedings of the A.S"C.E. -Vol .94 no SM4AN N AR BOR Mich. U.S.A. - Juil<strong>le</strong>t 968 1 - pages951 -954.L ivresFaire suivre <strong>le</strong> nom de l'auteur de celui du chapitre entreguil<strong>le</strong>mets, de celui du livre en italique, du numéro del'édition, du numéro du volume, du nom comp<strong>le</strong>t de l'éditeur,du lieu d'édition, de l'année, éventuel<strong>le</strong>ment dunuméro des pages concernées (cf. exemp<strong>le</strong> ci-dessous).TERZAGHI K. (19431 rChap. tX Stabitity of Stopest-Theoretical Soil Mechanics - 4e édition John WILEYand SONS Inc. 1947 -pages 144-152.ThèsesFaire suivre <strong>le</strong> nom de l'auteur du titre entre guil<strong>le</strong>metspuis donner obligatoirement <strong>le</strong>s indications suivantes:thèse présentée à'l'Université de (nom) soutenue <strong>le</strong> (date)pour obtenir <strong>le</strong> grade de Docteur (ès-Sciences, d'Université,ingénieur) (cf. Exemp<strong>le</strong> ci-dessous).ROCO PLAN J.A. ( 1 964) c Contribution à I'Etude desApparèits de Mesure de Densité au Moyen de RayonsGamma ))-Thèse présentée à l'Université de Paris, soutenue<strong>le</strong> 16 Juin 1964, pour obtenir <strong>le</strong> grade deDocteùr- Ingénieu r.Communication à un Congrès(ou Conférence)Faire suivre <strong>le</strong> nom des auteurs du titre entre guil<strong>le</strong>mets,puis indiquer <strong>le</strong> mois et I'année et donner <strong>le</strong> nom comp<strong>le</strong>tdu Congrès ainsl que <strong>le</strong> lieu du Congrès ou Conférence (cf.exemp<strong>le</strong> ci-dessous).DANTU P. (1961l' c Etude Mécanique d'un milieu Pulvéru<strong>le</strong>ntFormé de Sphères éga<strong>le</strong>s de Compacité Maxima D,Juil<strong>le</strong>t 1961, Proceedings of the 5 th International Conferenceon Soil Mechanics and Foundation Engineering- Paris.REVUE FRANçA|SE DE GEOTECHNTOUE NUMERO 19 79


lmprimerie Couil<strong>le</strong>aux Le Mans- Directeur de lapublication P. Habib-Commission paritaire n"60855

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