multiphonies

eRikm
Draugalimur/Membre fantôme
2014 - 17’50
Création, commande de l’Etat
Musique concrète
Soutenu par le Groupe de Recherches Musicales de L’Ina
Photo : ©m&m
Depuis 1992, eRikm étend son terrain d’expérimentation
artistique sur les scènes internationales.
Attentif au maintien de la fusion entre pensée,
instinct et sensibilité, il ose la simultanéité des
pratiques et la mise en tension de différents
modes de composition, dans et avec tous les langages.
Textes :
Móðir mín, í kví, kví / Ma mère dans le parc, parc
Contes et légendes du folklore islandais
transmis oralement
Auteur inconnu, source: Jón Árnaso
Svofðu unga ástín mín / Mon tout petit
Poème de Jóhann Sigurjónsson
Dominique Poulain : conteuse
Haraldur Jónsson : conteur
Natacha Muslera : voix et souffles
Merci à Dominique Poulain, Natacha Muslera,
Arnlín Óladóttir, Haraldur Jónsson, Magnús Rafnsson,
Jean Cristofol
Depuis son expérience première de guitariste,
jusque dans ses recherches plastiques
et visuelles, ce « virtuose des platines » prend
le risque d’échapper à toute tentative
de catégorisation hâtive.
Il développe une approche ouvertement prospective
du médium technologique, à la fois comme
outil de développement d’un modèle économique
et comme instrument de création, de production,
de diffusion.
L’attraction qu’exerçait la science-fiction et le cinéma
de genre sur moi dès l’enfance, a refait surface
à l’annonce du prequel (1) d’Alien par son réalisateur,
Ridley Scott.
Lors de la projection de Prometheus, je fus complètement
absorbé par les images du prologue,
filmées dans un décor naturel du nom de Dettifoss.
Depuis les années 90, il multiplie les rencontres
et les collaborations : Luc Ferrari, Christian Marclay,
Akosh S, Mathilde Monnier, Bernard Stiegler,
Fm Einheit…
eRikm est basé à Marseille, Friche La Belle de Mai.
www.erikm.com
Dettifoss est la chute.
Elle plonge dans le canyon de la Jökulsá á Fjöllum
en plein milieu d’un désert de roche volcanique.
Cette chute d’eau, de plus de quarante
quatre mètres de hauteur, sera le point de départ
de mon périple en Islande.
La puissance des éléments naturels,
voire surnaturels, constituée par les «Pays’ages»
monumentaux de cette île monde, fait écho
à une décennie de voyages que j’ai réalisés au dessus
de 60° latitude nord et 30° sud .
Draugalimur est une traversée allant de l’intime
aux grands espaces, à travers les éléments
en mouvement. Les glaces, l’air, les gaz et le feu sont
en perpétuelles activités dans ces lointains
chaotiques et primitifs. Cela ressemble à la surface
de la terre, il y a plus de cinq cent millions d’années.
À Reykjavik, je fis la connaissance de Haraldur
Jónsson (2) , il me narra un conte islandais,
lequel me troubla profondément « Ma mère dans
le parc, parc » . Je ne savais pas encore
à quel point ce texte allait jouer un rôle prépondérant
pour la composition de cette pièce et créer
une résonance symbolique dans ma propre vie.
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