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Dr Depuydt Baillon Oncogeriatrie - PIRG

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ONCOGERIATRIE<br />

MG <strong>Depuydt</strong>-<strong>Baillon</strong><br />

Capacité de gériatrie, 19/01/2012


Qu’est-ce que l’oncogériatrie <br />

« L’oncologie gériatrique commence lorsque l’état de<br />

santé du patient interfère, à cause de son âge et<br />

des modifications associées, avec des processus<br />

décisionnels tels qu’ils auraient été appliqués dans<br />

la population générale »<br />

Professeur Aapro


Qu’est-ce que l’onco-gériatrie <br />

Prise en charge globale de la personne âgée atteinte<br />

de cancer<br />

Deux approches simultanées égales et interactives,<br />

l’une oncologique et l’autre gériatrique<br />

Pr <strong>Dr</strong>oz et col Courrier du Grasspho octobre 2007<br />

Ce n’est pas une nouvelle discipline médicale mais une<br />

mise en commun des compétences de chaque discipline<br />

pour optimiser la PEC des personnes âgées


Qu’est-ce que l’onco-gériatrie <br />

<br />

<br />

<br />

connaître les caractéristiques du cancer<br />

Nature<br />

Stade<br />

extension<br />

et de son hôte<br />

Etat de santé<br />

Etat fonctionnel<br />

Le poids des comorbidités, nombre, degré, risque de décompensation<br />

Stade 1 CCR , H, 67 ans, EDV 19,1 ans si comorbidité =0, 12,4 ans si 1ou 2, 7,6 ans si≥3<br />

F, 81 ans, comorbidité = 0, EVD 13,8 ans<br />

Polymédication, iatrogénie, interactions<br />

Syndromes gériatriques : chutes, incontinence, démence …..<br />

Environnement familial<br />

Conditions de vie :<br />

habitat, situation géographique, accessibilité aux soins ….<br />

Motivations<br />

Définir un projet de soins individualisé


Justification<br />

Démographique<br />

Allongement de l’espérance de vie<br />

Augmentation de l’incidence des cancers avec l’âge<br />

Hétérogénéité de la population gériatrique :<br />

fragilité<br />

Pas de référentiel :<br />

Personnes âgées sous-représentées dans les essais thérapeutiques<br />

Les personnes âgées incluses ne sont pas représentatives de la<br />

population gériatrique


Démographie<br />

Le nombre des personnes<br />

âgées augmente (en millions)<br />

Les plus de 65 ans<br />

2005 : 16,4%<br />

2010 : 16,8%<br />

2030 : 23,5%<br />

2050 : 26,2%


Allongement de l’espérance de vie<br />

A la naissance en 2002 :<br />

82,2 ans pour les femmes<br />

74,6 ans pour les hommes<br />

A la naissance en 2025 :<br />

96 ans pour les femmes<br />

88 ans pour les hommes<br />

A 65 ans :<br />

20 ans pour les femmes<br />

EVSI : 12 ans<br />

17,7 ans pour les hommes<br />

EVSI : 10 ans<br />

A 75 ans :<br />

13 ans pour les femmes<br />

10 ans pour les hommes<br />

A 80 ans :<br />

9 ans pour les femmes<br />

7 ans pour les hommes<br />

A 85 ans :<br />

6,2 ans Femmes<br />

5 ans Hommes


L’incidence des cancers augmente avec l’âge


Incidence<br />

<br />

<br />

<br />

même répartition des types de cancers chez les 75-84 ans que dans la<br />

population tous âges confondus.<br />

Les cancers les plus fréquents sont,<br />

chez les hommes,<br />

Le cancer de la prostate (18 000),<br />

le cancer colorectal (6 300) et le cancer du poumon (5 575)<br />

chez les femmes,<br />

le cancer du sein (7 550),<br />

le cancer colorectal (5 990)<br />

le cancer du poumon (2 230).<br />

Tous sexes confondus, le cancer de la prostate et le cancer colorectal<br />

sont les deux cancers les plus fréquents et représentent respectivement<br />

21,6 % et 14,7 % de l’ensemble des cancers affectant les personnes<br />

âgées de 75-84 ans<br />

Source INCa dec 2012


Survie<br />

Le risque de décès liés au cancer est plus élevé chez les sujets de plus<br />

de 75 ans.<br />

la survie relative à 5 ans pour les patients de plus de 75 ans<br />

diagnostiqués entre 1989 et 1997 :<br />

45% chez les femmes (alors qu’elle est de 63% tous âges confondus) et<br />

31% chez les hommes (vs 44% tous âges confondus)<br />

Raisons :<br />

une prise en charge plus tardive,<br />

un plus mauvais état général les rendant plus vulnérables à la maladie<br />

cancéreuse,<br />

la présence de comorbidités,<br />

niveau de la prise en charge,<br />

une prise en charge inadaptée (trop ou pas assez agressive).


La population âgée est hétérogène<br />

Vieillissement réussi<br />

Vieillissement normal<br />

Vieillissement<br />

pathologique<br />

VIGOUREUX<br />

FRAGILES<br />

VIGOUREUX<br />

DEPENDANTS<br />

INTERMEDIAIRES<br />

FRAGILES<br />

Cible des gériatres


Population hétérogène<br />

Catégories de personnes âgées (Pr R Gonthier)<br />

Après 75 ans :<br />

1 ) Les vigoureux : 55% des PA<br />

En bon état de santé<br />

Indépendants : autonome du point de vue décisionnel et fonctionnel<br />

Intégrés socialement<br />

Comme les adultes plus jeunes : monopathologie<br />

TRAITEMENT COMME LES PLUS JEUNES<br />

2 ) Les fragiles : 35% des PA<br />

Etat de santé intermédiaire qui risque de basculer<br />

NÉCESSITENT UNE ÉVALUATION GÉRIATRIQUE APPROFONDIE<br />

3 ) Les dépendants malades : 10 % des PA<br />

Dépendants<br />

En mauvais état de santé<br />

Polypathologies chroniques évoluées avec handicap<br />

TRAITEMENTS PALLIATIFS


La fragilité<br />

« État de réduction des réserves fonctionnelles liée au<br />

vieillissement et aux maladies chroniques exposant l’individu<br />

âgé à la décompensation fonctionnelle et notamment aux<br />

pathologies en « cascade » sous l’influence d’un stress même<br />

minime. »<br />

Définition : (Pr Michel)<br />

Corpus de gériatrie 2004<br />

Etat de transition dans un processus de vie entre 2 états :<br />

Robustesse<br />

Dépendance<br />

Dépend :<br />

Age – sexe – style de vie – comorbidités - statut économique et social<br />

Fragilité = état réversible


Les Concepts : fragilité : « frailty » « frail<br />

elderly »


Les Concepts : fragilité « frailty »<br />

« frail elderly »


La fragilité<br />

2/3 des fragiles : maladies<br />

1/3 de fragiles : âge


Les questions à se poser<br />

Le patient va-t-il mourir de son cancer ou avec son<br />

cancer <br />

Le traitement va-t-il apporter plus de bénéfices que de<br />

souffrance <br />

Qu’est-il nécessaire de savoir du cancer du patient pour<br />

le traiter <br />

Qu’est-il nécessaire de savoir sur le patient pour pouvoir<br />

traiter son cancer <br />

L Balducci and M Exterman: Management of cancer in the older persons. The Oncologist<br />

2000;5:224-37.<br />

L Repetto and L Balducci : A case for geriatric oncology. Lancet Oncol 2002;3:289-97.


Evaluation de l’état de santé de la<br />

personne âgée<br />

L’EGA : Objectif<br />

Maintenir au domicile des personnes âgées dépendantes ou à risque<br />

d’entrer en dépendance avec la meilleure qualité de vie possible en<br />

abordant et en gérant la compléxité de leurs problèmes<br />

National Institutes of Health<br />

ConsensusConference on Geriatric Assessment Methods for Clinical Decision, 1987


Evaluation de l’état de santé de la<br />

personne âgée<br />

<br />

L’EGA : LE PROGRAMME MEDICO-SOCIAL<br />

Hiérarchiser les problèmes du malade âgé<br />

Hiérarchiser les co-morbidités<br />

Mettre en place un programme de prise en charge individualisé<br />

Médicament<br />

Rééducation<br />

Conseil : nutrition …..<br />

Aides professionnelles<br />

Aides techniques<br />

Aides administratives, économiques<br />

Organiser une surveillance de l'état de santé<br />

Clinique, fonctionnelle<br />

Biologique, iconographique, etc<br />

Préventive


Evaluation de l’état de santé :<br />

Les outils<br />

Dépendance :<br />

ADL – IADL<br />

Cognition<br />

MMS<br />

Humeur :<br />

GDS<br />

Nutrition :<br />

MNA<br />

Marche et équilibre :<br />

Get up and go<br />

Appui monopodal<br />

Les comorbidités<br />

Sévérité<br />

Polymédication<br />

Social :<br />

Ressources<br />

SS , mutuelle<br />

Environnement :<br />

ANP, état de santé<br />

Habitat(confort, accessibilité)<br />

Situation géographique


Echelle de comorbidité :<br />

CIRS-G<br />

1 Coeur 0 1 2 3 4 <br />

2 Vasculaire <br />

3 Hématologique <br />

4 Respiratoire <br />

5 Yeux, oreilles, nez, thorax et <br />

larynx <br />

6 Haut appareil digesDf <br />

(oesophage, estomac, duodénum) <br />

7 Bas appareil digesDf (intesDns, <br />

hernies) <br />

8 Foie, pancréas et voies biliaires <br />

9 Rein <br />

10 Tractus urogénital (uretère, <br />

vessie, urètre prostate, organes <br />

génitaux, utérus, ovaires <br />

11 Système ostéoarDculaire et <br />

peau <br />

12 Système neurologique (cerveau, <br />

moelle épinière, nerfs) <br />

13 Système endocrinien/<br />

métabolique / sein <br />

14 Pathologie psychiatrique <br />

Cotation et interprétation<br />

La cotation de la sévérité des comorbidités<br />

sera effectuée selon les critères suivants :<br />

0- Aucun problème<br />

1- Problème actuel mais mineur ou<br />

problème significatif mais ancien<br />

2- Handicap ou comorbidité modéré<br />

nécessitant un traitement de première ligne<br />

3- Handicap ou comorbidité sévère/<br />

constant incontrôlable / problèmes<br />

chroniques<br />

4- Extrêmement sévère/traitement immédiat<br />

nécessaire/insuffisance organique<br />

terminale/dégradation significative de la<br />

fonction.<br />

REFERENCE<br />

- Extermann M. Measurement and impact of<br />

comorbidity in older cancer patients.<br />

Crit Rev Oncol Hematol. 2000 Sep 1; 35 (3) :<br />

181-200.


Echelle comorbidité<br />

index de Charlon<br />

Nombre de point<br />

attribué aux<br />

morbidités<br />

compétitives<br />

prises en compte<br />

dans le calcul du<br />

score de<br />

Charlson.<br />

Nombre de points attribués <br />

1 point <br />

Conditions <br />

50-60 ans <br />

Infarctus myocardique <br />

Insuffisance cardiaque <br />

Insuffisance vasculaire périphérique <br />

Maladie cérébrovasculaire <br />

Démence <br />

Maladie pulmonaire chronique <br />

Maladie du tissu conjonctif <br />

Maladie ulcéreuse <br />

Hépatopathies <br />

Diabète <br />

2 points 61-70 ans <br />

Hémiplégie <br />

Maladie rénale modérée à sévère <br />

Diabète avec lésions organiques <br />

Tumeurs de toutes origines <br />

3 points 71-80 ans <br />

Hépatopathie modérée à sévère <br />

4 points 81-90 ans <br />

5 points Plus de 90 ans <br />

6 points Tumeurs solides métastatiques <br />

SIDA <br />

Mesure<br />

de la<br />

survie à<br />

long<br />

terme<br />

Charlson ME et al. J Chron Dis 1987; 40:373-83


Echelle comorbidité<br />

index de Charlon<br />

Charlson :<br />

Points forts : le plus utilisé, utilisable avec les données administratives, bonne<br />

fiabilité inter-juges et bonne reproductibilité au test-retest<br />

Point faible : limité pour relever la totalité des pathologies du sujet âgés (aucun<br />

point pour l’HTA et 6 points pour le SIDA)<br />

<br />

L’impact de l’âge dépend de la durée du suivi<br />

<br />

pour les suivis > 5 ans, il faudrait prendre en compte l’association âge + comorbidité<br />

<br />

Charlson et al. ont ajouté secondairement une pondération selon l’âge qui<br />

varie de 1 [50-59 ans] à 5 [90-99 ans])


Echelle comorbidité<br />

index de Charlon<br />

Index pondéré en fonction du RR de décès à 1 an<br />

(modèle de Cox)<br />

Score 1 : RR [1.2 –1.5[<br />

Score 2 : RR [1.5 – 2.5[<br />

Score 3 : RR [2.5 – 3.5[<br />

Score 6 : RR 6 ou plus


Le « poids » des comorbidités


La synthèse de la consultation<br />

Apporter une « photo » plus précise du patient<br />

Adapter les traitements à l’état réel du patient et non à son âge<br />

Mettre en évidence les fragilités dépistées pour :<br />

Diagnostiquer et traiter et équilibrer les comorbidités<br />

Anticiper les problèmes à venir<br />

Éviter que leur méconnaissance ne complique le traitement du cancer (ex<br />

confusion démence et chirurgie)<br />

Éviter que les comorbidités ne se décompensent sous l’effet du traitement<br />

Dépister une précarité socio-environnementale<br />

Dépister l’épuisement des aidants<br />

Évaluer le « bénéfice-risque » du traitement proposé :<br />

Prioriser la « qualité de vie »<br />

PPS : corriger ce qui est réversible, accompagner le projet ttt par<br />

un suivi en collaboration


L’élaboration du plan de soins<br />

Fixer des objectifs «précis» en fonction des<br />

altérations constatées et des particularités du<br />

traitement envisagé<br />

Proposer des actions de prévention et d’éducation<br />

adaptées<br />

Planifier les examens para cliniques<br />

Proposer l’instauration d’aides professionnelles<br />

Proposer le suivi du patient


L’élaboration du plan de soins<br />

La qualité du résultat final dépend de l'application<br />

du programme de soins :<br />

Seulement 50 à 70 % des recommandations sont<br />

appliquées par les acteurs (patient, famille,<br />

médecin traitant, aidant professionnel ...)<br />

Epstein et al. Consultative geriatric assessment of ambulatory patients. JAMA 1990;263:538-44.<br />

<br />

<br />

Cefalu et al. Follow-up of comprehensive geriatric assessment in a family medicine residency clinic. J Am Board<br />

Fam Pract 1995;8:263-9.<br />

Shah et al. Managing geriatric syndromes: What geriatric assessment teams recommend, what primary care<br />

physicians implement, what patients adhere to. J Am Geriatrics Soc 1997;45:413-9.


Intervention gériatrique


Evaluation Gériatrique et Oncologie<br />

Les recommandations de la SIOG :<br />

Les variables biologiques : albumine, hémoglobine et créatinine doivent<br />

être incluses dans l’évaluation d’un sujet âgé cancéreux car elles donnent<br />

des informations en terme de pronostic et de tolérance aux traitements .<br />

Le statut fonctionnel du patient doit être évalué<br />

Le suivi des patients apparaît être une des clefs de l’efficacité de<br />

l’évaluation gériatrique.<br />

Néanmoins, les experts s’accordent pour dire que l’évaluation<br />

gériatrique la plus pertinente pour les patients cancéreux reste<br />

à déterminer.<br />

Extermann M, Aapro M, Bernabei R, Cohen HJ, et al. Task Force on CGA of the International Society of Geriatric Oncology. Use of<br />

comprehensive geriatric assessment in older cancer patients: recommendations from the task force on CGA of the International Society of<br />

Geriatric Oncology (SIOG). Crit Rev Oncol Hematol. 2005 ;55(3):241-5


COLLABORATION<br />

ONCOLOGUE ET GÉRIATRE


M.G. DEPUYDT<br />

Oncogériatrie<br />

2012


Evaluation gériatrique d’un patient âgé de<br />

74 ans avant chirurgie d’un cancer de la<br />

vessie<br />

(cystoprostatectomie , Bricker)


Se présente à la consultation avec sa compagne<br />

Démence de type Alzheimer<br />

Valide


Situation familiale :<br />

Divorcé<br />

4 enfants<br />

Aidant naturel principal :<br />

Sa compagne , en bonne santé mais qui parait<br />

épuisée par l’existence de trouble du comportement à<br />

type d’agressivité du patient


Habitat :<br />

Maison de courée<br />

Deux pièces<br />

Pas de confort (pas d’eau chaude, pas de salle de<br />

bains ….)<br />

Activités et occupations :<br />

Bricole, TV , jardine


Source d’aides professionnelles :<br />

Aucune


Protection juridique<br />

Aucune<br />

Niveau éducatif et profession exercée :<br />

Pas de CE<br />

Mécanicien


Antécédents personnels<br />

Chirurgicaux:<br />

Pathologies en cours :<br />

maladie d’Alzheimer diagnostiquée et traitée depuis<br />

2004, stade modéré<br />

hypertension artérielle traitée et équilibrée<br />

hypercholestérolémie traitée<br />

une insuffisance cardiaque <br />

la pathologie néoplasique : un carcinome urothélial


Habitudes toxiques :<br />

tabagisme encore actif<br />

alcool : deux verres de vin par jour<br />

Allergie :<br />

Aucune connue


Traitement actuel:<br />

KARDEGIC 75 mg/j<br />

CARDENTIEL 5 mg/j<br />

PRAVASTATINE 40 mg/j<br />

MICARDIS 40 mg/j<br />

ARICEPT 10 mg/j<br />

EBIXA 20 mg/j


Evaluation gériatrique<br />

Autonomie<br />

Indépendant pour ses soins d’hygiène et<br />

d’habillage (mais tout doit être préparé),<br />

l’utilisation des WC,<br />

Est continent,<br />

Se déplace sans aide à la marche<br />

S’alimente seul<br />

ADL : 6/6 ,GIR : 4/6


Evaluation nutritionnelle<br />

Poids de forme : 72 kg<br />

65 kg à la consultation (-10%)<br />

MNA : 21/30<br />

Albumine : 45 g/l ;pré-albumine 0.25 g/l


Etat bucco-dentaire : RAS<br />

<br />

Marche et équilibre<br />

Marche sans aide<br />

Station unipodale tenue<br />

Le chaussage est correct<br />

Pas de chute les six derniers mois


Organes des sens<br />

Audition correcte sans appareillage<br />

Vision correcte avec lunettes<br />

Douleurs<br />

Aucune dépistée<br />

Sommeil<br />

Jugé correct<br />

Asthénie: aucune retrouvée


Evaluation psychique<br />

Besoin de faire valider les information qu’il donne, ,<br />

réponses imprécises<br />

Mémoire<br />

MMS: 21/30 :<br />

Humeur<br />

GDS: 2/4<br />

Information sur la maladie : Le patient est capable<br />

de restituer l’information donnée par l’urologue, se<br />

déclare inquiet, pose la question des alternatives


Examen clinique<br />

Complet<br />

Dépister les comorbidités non diagnostiquées


Biologie<br />

Glycémie à 1g/l<br />

Clairance rénale correcte<br />

(entre 57 ml/min à la Cockcroft et 102 ml/min à la<br />

MDRD)<br />

Cholestérol ++ 5,9mmol/l<br />

PSA 7,5µg/l<br />

CRP inf à1 mg/l<br />

Hb 16,7<br />

Lymphopénie à 993 éléments<br />

Albumine, préalbumine, TSH, 25 OHD


Taux de GB normal<br />

<br />

Bilan hépatique correct<br />

<br />

Bilan thyroïdien en cours


Histoire de la maladie :<br />

<br />

Découverte dans un contexte d’hématurie d’un<br />

polype vésical.<br />

La résection transurétrale a été effectuée le 19<br />

février 2009.<br />

<br />

Il s’agit d’un carcinome urothélial, stadification<br />

pT2G3.<br />

Bilan d’extension : négatif


Il s’agit d’un patient dont l’état général est conservé.<br />

Le patient est partiellement autonome pour tous les actes de la<br />

vie quotidienne (besoin d’un environnement adapté),<br />

Il a perdu du poids<br />

Ses principales comorbidités sont de type cardio-vasculaire et<br />

une maladie d’Alzheimer à un stade modéré avec troubles du<br />

comportement à type d’agressivité. Il a fait une confusion lors<br />

de l’intervention<br />

Social :<br />

il vit en couple mais l’ANP est épuisée<br />

Il réside dans un logement sans confort.


Il est difficile de prévoir quel sera le<br />

comportement du patient en période périopératoire.<br />

Le risque est la confusion avec état d’agitation<br />

et une difficulté au niveau de l’appareillage.<br />

Cependant, on note que le patient a encore des<br />

capacités de raisonnement préservées. Il se<br />

montre irritable parfois avec sa compagne mais<br />

n’a pas d’autre trouble du comportement, pas<br />

de délire, pas d’hallucination. Sa maladie<br />

d’Alzheimer semble relativement stable dans le<br />

temps


En cas de chirurgie, le patient est à haut risque de<br />

confusion<br />

Prévention :<br />

Orienter : donner des repères,<br />

Rassurer<br />

évaluation des douleurs ,vérifier rétention urine et<br />

fécalome<br />

En cas d’agitation, éviter contention, recours aux BZD de<br />

demi-vie courte<br />

Lever précoce<br />

Favoriser la présence de la famille dès que possible<br />

…..


Décision de la RCP<br />

Résection partielle de vessie<br />

Radiothérapie et BCG thérapie


ONCOGERIATRIE<br />

Le dispositif


Mesure 38 du Plan Cancer : oncogériatrie<br />

Mieux adapter les modes de prise en charge et les traitements<br />

aux spécificités des personnes âgées.<br />

Identification au sein de l'Institut National du Cancer d’une mission<br />

d'oncogériatrie chargée de la promotion et de la coordination de<br />

travaux en épidémiologie, prévention, adaptation des traitements et<br />

essais cliniques sur la population âgée.<br />

La spécificité des problèmes posés par la prise en charge des personnes<br />

âgées fera l'objet de référentiels particuliers.


Plan cancer 2009-2013<br />

Le Plan cancer 2009-2013 prévoit d’améliorer la prise en<br />

charge des personnes âgées atteintes de cancer (action 23.4).<br />

Dans ce cadre, un appel à projets a été lancé par l’INCa en<br />

2011 pour soutenir le déploiement national d’unités de<br />

coordination en oncogériatrie.<br />

De plus, le développement d’essais cliniques dédiés<br />

spécifiquement à ces patients (action 4.2) doit permettre de<br />

leur faciliter l’accès aux traitements innovants, et de mieux<br />

connaître la tolérance des traitements anticancéreux, afin de<br />

pouvoir élaborer des recommandations nationales de prises en<br />

charge


1 er Appel à projet<br />

INCa 2005-2006<br />

1) Faire émerger des<br />

Unités Pilotes de Coordination en Oncogériatrie (UPCOG)<br />

Objectifs :<br />

définir programmes opérationnels de prise en charge de sujets âgés et<br />

développer les expériences pilotes<br />

Mieux connaître les pratiques<br />

Recenser, définir et capitaliser outils / démarches innovantes<br />

Mutualiser / partager information entre acteurs<br />

Améliorer qualité des programmes et actions mis en place en<br />

développant les compétences des professionnels impliqués


Missions des UPCOG<br />

améliorer la prise en charge,<br />

information<br />

formation des médecins et des personnels soignants<br />

développer la recherche<br />

diffuser les bonnes pratiques<br />

valider des référentiels spécifiques à la prise en<br />

charge des personnes âgées atteintes de cancer


UPCOG<br />

9 UPCOG en janvier 2006<br />

Senlis Rouen Strasbourg Dijon Lyon Marseille Clermont<br />

Ivry Limoges<br />

5 en janvier 2007<br />

Lille Bordeaux Toulouse Paris Créteil


INCa<br />

2 ème appel à projet 2007<br />

Validation d’un outil de dépistage gériatrique en<br />

oncologie<br />

Outil :utilisé par l’oncologue<br />

But : dépister les personnes âgées relevant d’une évaluation<br />

gériatrique approfondie<br />

Projet ONCODAGE<br />

Participation des UPCOG<br />

Etude de l’outil versus EGA sur 1500 personnes de plus de<br />

70 ans<br />

Résultats dans 2 ans


L’outil de dépistage G8<br />

L’outil de dépistage G8<br />

A<br />

B<br />

C<br />

E<br />

F<br />

H<br />

P<br />

Items<br />

Le patient présente-t-il une perte d’appétit A-t-il<br />

mangé moins ces 3 derniers mois par manque<br />

d’appétit, problèmes digestifs, difficultés de<br />

mastication ou de déglutition<br />

Perte récente de poids (< 3 mois).<br />

Motricité.<br />

Problèmes neuro-psychologiques<br />

Indice de masse corporelle<br />

Prend plus de 3 médicaments<br />

Le patient se sent-il en meilleur ou moins bonne<br />

santé que la plupart des personnes de son âge<br />

Age 0 : >85<br />

1 : 80-85<br />

2 : 3 kg<br />

1 : ne sait pas<br />

2 : perte de poids entre 1 et 3 kgs<br />

3 : pas de perte de poids (3)<br />

0 : Du lit au fauteuil<br />

1 : Autonome à l’intérieur<br />

2 : sort du domicile<br />

0 : démence ou dépression sévère<br />

1 : démence ou dépression modérée<br />

2 : pas de problème psychologique<br />

0 : IMC < 18,5<br />

1 : IMC = 18,5 à IMC < 21<br />

2 : IMC = 21 à IMC < 23 c<br />

3 : IMC = 23 et > 23<br />

0 : oui<br />

1 : non<br />

0 : moins bonne<br />

1 : ne sait pas<br />

2 : aussi bonne<br />

3 : meilleure


Les unités de coordination en oncogériatrie<br />

UCOG<br />

l’INCa a lancé en mars 2011 un appel à projets<br />

mettant fin à cette phase pilote et visant à soutenir le<br />

déploiement national d’unités de coordination en<br />

oncogératrie ,le territoire, défini en concordance avec<br />

les agences régionales de santé, étant le plus souvent<br />

régional, y compris dans les départements et territoires<br />

d’outre-mer.<br />

15 UCOG, couvrant 10 régions ont été soutenues :<br />

Alsace, Aquitaine, Bourgogne, Ile-de-France, Languedoc-<br />

Roussillon, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Poitou-<br />

Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse, Rhône-Alpes.


Oncogériatrie : congrès et sociétés savantes<br />

SIOG:<br />

Société Internationale d’Onco gériatrie<br />

<br />

EPOG:<br />

Journées nationales d’Échange des Pratiques en Onco<br />

gériatrie<br />

GEPOG : groupe d’Échange des Pratiques en Onco<br />

gériatrie France


Oncogériatrie : enseignement<br />

La formation des personnels médicaux et<br />

paramédicaux :<br />

<br />

2 DIU:<br />

Lyon 1: 2001 Université Claude Bernard<br />

Paris 5 : Université René Descartes<br />

EFEC (École de Formation Européenne en Cancérologie):<br />

programme pour les médecins<br />

formation pour les personnels soignants en cancérologie


Oncogériatrie : la recherche<br />

<br />

GERICO: crée par la Fédération des Centres de Lutte contre<br />

le Cancer:<br />

Programme d’Actions Concertées<br />

Études cliniques/Essais thérapeutiques<br />

mieux adapter les différents moyens thérapeutiques à la<br />

personne âgée atteinte de cancer<br />

assurer ainsi une prise en charge individualisée de qualité.<br />

1,5 % de la population âgée de 75 à 85 ans est incluse dans<br />

des essais cliniques en cancérologie.<br />

Le Plan cancer 2009-2013 prévoit un objectif de taux<br />

d’inclusion de 5% à l’horizon 2013.


Réflexion<br />

Aujourd’hui :<br />

Evaluation gériatrique , mise en évidence de la complexité<br />

des situations<br />

RCP d’organe<br />

Demain :<br />

Dépistage par l’oncologue des personnes âgées fragiles<br />

relevant d’une évaluation approfondie<br />

Expertise gériatrique<br />

Expertise oncologique<br />

RCP onco-gériatrique


Conclusion<br />

L’oncogériatrie est en devenir<br />

La spécificité des compétences de chacun est garante<br />

d’une prise en charge optimale pour le patient<br />

La collaboration oncologue-gériatre doit être<br />

développée<br />

Le problème :<br />

La lourdeur en temps de l’évaluation gériatrique<br />

Disponibilité des gériatres <br />

Nombre de gériatres

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