MaVille92_Mise en page 1 - Montauban.com
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maville<br />
La laïcité, qu’est-ce que c’est <br />
Un concept né sous la révolution...<br />
Le mot laïcité provi<strong>en</strong>t du grec “Laikos”<br />
qui signifie “peuple”. On retrouve les<br />
prémices de ce concept dès la période<br />
révolutionnaire. D’une part, l’article 10 de<br />
la Déclaration des Droits de l’Homme et<br />
du Citoy<strong>en</strong> de 1789, précise que “nul ne<br />
doit être inquiété pour ses opinions,<br />
même religieuses” ; d’autre part, la<br />
constitution instaure la liberté des cultes<br />
<strong>en</strong> 1791.<br />
Il faut att<strong>en</strong>dre le XIX ème siècle, pour que ce<br />
terme <strong>en</strong>tre dans le langage courant. En<br />
1881, Jules Ferry lui donne une première<br />
application avec la création de “l’école<br />
publique gratuite, laïque et obligatoire.”<br />
... Et établi par la loi de 1905<br />
Le 9 décembre 1905, la loi de séparation<br />
de l’Eglise et de l’Etat est adoptée à<br />
l’initiative d’Aristide Briand. La laïcité est<br />
reconnue <strong>com</strong>me un principe républicain,<br />
qui garantit une parfaite indép<strong>en</strong>dance<br />
réciproque <strong>en</strong>tre l’Etat et les Eglises. La<br />
constitution <strong>en</strong>térinera définitivem<strong>en</strong>t ce<br />
concept avec <strong>en</strong> préambule : “La France<br />
est une république… laïque.”<br />
Une condition nécessaire pour la liberté<br />
individuelle<br />
La laïcité doit donc être <strong>en</strong>visagée <strong>com</strong>me<br />
synonyme de liberté pour tous et de<br />
respect de chacun. Elle n’est pas<br />
antinomique de culte, bi<strong>en</strong> au contraire !<br />
Elle est avant tout une condition<br />
ess<strong>en</strong>tielle pour permettre une<br />
cohabitation de tous les citoy<strong>en</strong>s, de<br />
manière harmonieuse et pacifique, dans<br />
le respect de leurs p<strong>en</strong>sées et de leurs<br />
croyances.<br />
• 1881 : Jules Ferry crée<br />
“l’école publique gratuite,<br />
laïque et obligatoire.”<br />
• 1905 : la loi de séparation<br />
de l’Eglise et de l’Etat est<br />
adoptée à l’initiative<br />
d’Aristide Briand.<br />
• 2011 : le 9 décembre, une<br />
première Journée de la<br />
Laïcité est fêtée dans de<br />
nombreuses villes de France,<br />
dont <strong>Montauban</strong>.<br />
La laïcité inscrite dans le service public<br />
Des <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces pour garantir la laïcité<br />
Créées à la Révolution, les <strong>com</strong>munes ont<br />
des <strong>com</strong>pét<strong>en</strong>ces id<strong>en</strong>tiques quelle que<br />
soit leur taille. Elles ont une vocation<br />
générale instituée par la loi du 5 avril<br />
1884. Dans leurs fonctions principales,<br />
elles ont remplacé les paroisses pour tout<br />
ce qui concerne l’Etat civil, la gestion des<br />
cimetières, les mariages et célèbr<strong>en</strong>t des<br />
baptêmes civils. Ainsi, les officiers de<br />
l'Etat civil sont des autorités désignées par<br />
la loi, pour recevoir et conserver les actes<br />
d'Etat civil auxquels elles confèr<strong>en</strong>t<br />
l'auth<strong>en</strong>ticité. Le respect de la laïcité<br />
s’exprime de plusieurs manières. Tout<br />
d’abord, si un couple souhaite s’unir par<br />
un mariage religieux, celui-ci doit<br />
impérativem<strong>en</strong>t être précédé d’un<br />
mariage civil pour être valable. D’autre<br />
part, si les carrés confessionnels sont<br />
tolérés, les cimetières ne dispos<strong>en</strong>t<br />
d’aucun symbole religieux dans les parties<br />
<strong>com</strong>munes et donc publiques.<br />
Pourquoi certains édifices religieux<br />
apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t-ils à la <strong>com</strong>mune <br />
En <strong>en</strong>térinant la séparation de l’Eglise de<br />
l’Etat, la loi de 1905 impliquait le<br />
regroupem<strong>en</strong>t des ordres religieux <strong>en</strong><br />
association, condition nécessaire pour<br />
La salle des mariages de la mairie de <strong>Montauban</strong>.<br />
jouir de la propriété des lieux de culte. La<br />
religion catholique, sous l’autorité du<br />
Pape refusa cette condition. Ce n’est qu’<strong>en</strong><br />
1924, que la solution des associations<br />
diocésaines fut adoptée. Il fut alors<br />
conv<strong>en</strong>u que tous les édifices religieux<br />
construits avant 1905 devi<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t<br />
propriétés publiques et serai<strong>en</strong>t transférés<br />
aux <strong>com</strong>munes et les cathédrales à l’Etat.<br />
Ainsi, les édifices cultuels et les meubles<br />
les garnissant <strong>en</strong> 1905, sont propriété de<br />
la <strong>com</strong>mune qui les met à disposition des<br />
fidèles et des ministres du culte pour la<br />
pratique de leur religion.<br />
<strong>Montauban</strong> est donc propriétaire de 17<br />
édifices religieux (15 églises et 2 temples),<br />
exploités par des associations cultuelles.<br />
Chaque année, un budget est voté par le<br />
conseil municipal pour financer l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong><br />
des bâtim<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong> plus des travaux réalisés<br />
par les services municipaux. Les bâtim<strong>en</strong>ts<br />
protégés ou <strong>en</strong> secteur sauvegardé<br />
bénéfici<strong>en</strong>t du concours de l’architecte des<br />
bâtim<strong>en</strong>ts de France et d’aides des<br />
collectivités territoriales et de l’Etat.<br />
12 ma ville · le magazine d’information de la ville de <strong>Montauban</strong>