L’art plus fort que les mots Codes de l’image

L’art plus fort
que les mots
Symboles
Codes de l’image
Mythes
L18355 - 1 - N : 20/20
Marina CONDEMI
Licence Pro 2013

L’art plus for
qu
COMMUNICATION
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e les mots
La communication
Selon moi, être un bon communicant, c’est savoir analyser les cibles de communication, définir des messages adaptés et
savoir les retranscrire de manière a ce qu’ils soient compris et intégrés facilement par le récepteur.
Comment traduire ma pensée en une seule phrase, en un seul mot ? Comment faire passer tel ou tel message à telle cible ?
Quel outil, quel ton dois-je utiliser pour lui parler ? Comment dois-je faire pour être le plus impactant ?
Ce sont les questions que les communicants se posent fréquemment à l’approche d’une nouvelle campagne par exemple. Les
techniques de communications, s’apprennent, il ne s’agit pas de savoir « bien parler » ou bien écrire. Pour communiquer il
est important d’utiliser des codes et des techniques qui vont impacter le récepteur.
Le cours de sémiologie m’a appris qu’il existe d’autres moyens de toucher la cible que les mots et que l’efficacité d’un message
réside aussi dans ses sens cachés et dans sa capacité à faire appel à l’inconscient du récepteur. Il existe des codes et des symboles
universels qui sont connus et compris de tous qui sont parfois bien plus efficaces pour communiquer un message que des mots. J’ai
appris que les consommateurs pouvaient comprendre un message et être attirés par un produit ou une marque « inconsciemment ».
Etudier l’art et les symboles, m’a permis de m’ouvrir à une nouvelle approche de la communication, à de nouvelles idées
et techniques et m’a convaincu sur le fait que parfois l’art est plus fort que les mots.
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L’art plus for
qu
Coldplay
L’art de transmettre un message
La liberté guidant le peuple - Eugène Delacroix (1830)
Un symbole de démocratie
Réalisée en 1830, cette toile représente le soulèvement populaire
contre Charles X les 27, 28 et 29 juillet 1830 appelés
« les trois glorieuses ».
Le 25 juillet, Charles X remet en cause les acquis de la révolution.
Il publie quatre ordonnances dans le but d’écraser l’opposition
libérale dont la suspension de la liberté de la presse
périodique, la dissolution de la Chambre des députés des
départements, la réforme du suffrage censitaire favorable
à l’aristocratie et convocation des collèges électoraux pour
le mois de septembre. Le peuple de Paris se révolte, et en 3
jours, les bourbons sont renversés, Charles X abdique. C’est
la victoire pour le peuple.
Cette toile est symbole de la démocratie.
Elle représente l’assaut final vers l’hôtel de ville. Le peuple
franchit les barricades et cri sa liberté dans le camp adverse,
piétinant l’oppression et la tyrannie représentées par les
corps gisant des soldats.
Une femme est à la tête de la foule, incarnant la révolte et
la victoire. Elle est coiffée du bonnet phrygien symbole de
la liberté et représentant la révolution de 1789. Elle porte
le drapeau français ondulant comme une flamme qui représente
la lutte qu’est en train de mener le peuple. Son regard
semble fier et déterminé, elle regarde son peuple et les entraine
vers la liberté. Ses seins nus et son fusil montrent que
c’est une femme libre et moderne, avec autant de caractère et
de conviction pour libérer son peuple. Le tableau donne une
impression de mouvement, on voit la femme appuyée sur son
pied gauche, qui montre qu’elle est dans le feu de l’action.
Des hommes la suivent, parmi eux des enfants qui semblent
révoltés par l’injustice qui les entourent. Tous piétinent les
nobles, comme ils piétinent l’injustice et les privilèges.
Une oeuvre qui provoque de l’émotion
Elle est rempli de symboles et de signes qui font appel à notre
histoire, à nos sentiments. Ainsi, un simple bonnet peut traduire
pour nous, la révolution, des seins nus, la liberté, un
drapeau, la révolte… Le peintre fait appel à notre mémoire
collective, pour nous faire passer certaines émotions.
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e les mots
Une inspiration pour Coldplay
Le célèbre groupe Coldplay a repris ce fameux tableau sur la
pochette de leur album intitulé Viva la Vida.
Il est possible d’interpréter cela de différentes manières.
On peut penser que le groupe souhaitait faire comprendre
l’esprit de son album par la peinture. L’œuvre d’Eugène
Delacroix fait appel à la révolution, au changement, l’album
était peut–être perçu par le groupe comme une révolution
de sa musique. Les membres du groupe se sont alors battus
pour trouver leur véritable identité musicale, ils ont souhaité
faire oublier leur style passé pour faire connaitre et aimer
un style nouveau, dans lequel ils se reconnaissent et ainsi
atteindre leur liberté.
Viva la vida – Frida Kahlo (1954)
Viva la vida - Coldplay (2008)
Les symboles influence notre vision
Cet exemple nous montre à quel point les symboles déterminent
notre façon de voir et de penser. Coldplay n’a pas
choisi cette peinture au hasard mais parce qu’elle nous communique
les messages que ces artistes souhaitent communiquer
à leur pubic. Utiliser ce procédé est judicieux, car il
permet d’éviter de s’encombrer de mots, d’explications.
Au simple regard de cette pochette il nous vient tout de suite
des mots tels que liberté, puissance, courage, renouveau,
bataille… et ceci grâce aux symboles qui se cachent derrière
cette peinture.
Cette pochette fait également appel à l’œuvre Viva la
vida de Frida Kahlo
Frida Kahlo, grande artiste mexicaine du 20ème siècle, a vécu
dans la souffrance tout au long de sa vie. Maladies, accidents,
elle a subit beaucoup de douleurs, beaucoup de convalescences
mais également des souffrances du cœur : petite elle
subissait les railleries de ses camarades de classes a cause
de son boitement, plus tard, son mari la trompait avec sa
sœur. C’est une femme qui a du faire face à des moments très
difficiles. Ce tableau peint en 1954 fût sa dernière toile. Frida
Kahlo est alors atteinte d’une pneumonie et décède quelques
mois plus tard.
Malgré les souffrances qu’elle a enduré toute sa vie, elle avait
une réelle joie de vivre, elle aimait la vie. Cette toile est un
hymne à la vie, alors même qu’elle était proche de la mort.
Par cette œuvre, l’artiste souhaitait sans doute dire que la
vie valait d’être vécue même avec de la souffrance, qu’elle
réservait des peines mais qui n’effaçait jamais toute la joie
qu’elle apportait en retour.
Cette toile qui paraît banale à première vue cache en réalité
un message fort. Il s’agit d’une nature morte, composée
de pastèques. Sur l’une d’elles est écrit en rouge vif : « Viva
la Vida ». Connaissant la vie de Frida Kahlo, nous pouvons
penser que les pastèques, natures mortes, représentent son
corps inanimé, mais qu’au fond d’elle, dans son sang, dans
ses tripes, il y avait un réelle amour de la vie. On peut penser
que l’artiste souhaitait dire : « mon corps se meure mais mon
cœur reste et se bat pour la vie ». Selon elle, il fallait aimer
la vie, la mordre à pleines dents, profiter, en surmontant ses
peines et ses souffrances.
En choisissant ce titre, Coldplay a probablement souhaité
dire à son public : « aimez la vie », vivez votre vie et profitez.
Un hymne à la vie, au courage
Ce message, superposé à la peinture de Eugène Delacroix
représente le combat pour vivre sa vie. Cela veut dire qu’il
faut se battre pour vivre comme on le souhaite et ne pas se
laisser piétiner par nos souffrances ou par les autres. C’est
un message fort qui appelle à la volonté et au courage.
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L’art plus for
qu
Eminence,
Une référence à Magritte qui frappe fort
"
Le conquérant - René Magritte (1926)
Je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision
et l’enchantement nécessaire à la vie des idées (René Magritte)
"
Magritte était un peintre au style non conventionnel. Ses
peintures n’étaient jamais des représentations d’objets réels,
mais l’action de sa pensée sur ces objet. Ses peintures sont
des représentations de l’image mentale. Il ne peignait pas
les choses telles que ses yeux les voyaient, mais comme il les
imaginait et les ressentait.
Dans cette œuvre, une planche de bois remplace la tête d’un
personnage. Sur cette planche, on peut voir une image dessinée
qui peut représenter un visage. On peut penser qu’il
s’agit d’un visage figé, avec toujours la même expression,
comme si l’homme gardait constamment le même sentiment
et le même état d’esprit. En liant cette image avec le titre « Le
conquérant », on peut penser que Magritte a donné sa propre
représentation d’un conquérant à savoir, une personne
imperturbable, qui n’a qu’une idée en tête et que rien ne peut
faire fléchir. Cette planche de bois avec un visage ou une expression
dessinée, fait partie de la personne, elle représente
son état d’esprit : dur, droit, froid, qui ne change pas.
L’image du personnage nous fait oublier les couleurs sombres,
le fond lugubre, les éléments étranges qui forment le
fond. Cependant, cela peut laisser supposer que l’image du
conquérant dans l’esprit de Magritte n’est pas très positive
mais plutôt sombre.
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e les mots
Publicité « Eminence » (1975)
Eminence et Magritte, une association « frappante »
En 1975, la marque d’eau de toilette « Eminence » fait référence
à la peinture de Magritte « Le conquérant » en remplaçant
la tête d’un homme par le flacon de parfum « Eminence
».
On constate que la publicité a voulu souligner le fait que Eminence
« frappe fort », on le voit tout d’abord avec le slogan :
« Eminence : l’eau de toilette qui frappe fort ». Puis, le flacon
a la forme d’un marteau. Enfin, le flacon qui remplace la tête
de l’homme surprend et « frappe » la personne qui regarde
la publicité, d’une part car c’est une image que l’on n’est pas
habitué à voir (une tête remplacée par un objet), d’autre part
parce qu’elle fait écho à un célèbre peintre du 20ème siècle.
L’objectif est probablement de montrer qu’Eminence est une
eau de toilette qui ne laisse pas indifférent, qui interpelle les
personnes qui la sentent.
La référence à la peinture de Magritte cache un autre sens :
le parfum qui remplace la tête de l’homme représente autre
chose : Eminence n’est pas qu’une eau de toilette mais un
état d’esprit. Eminence, ne fait pas que l’odeur, mais la personne
tout entière.
En mettant Eminence, c’est l’homme qui « frappera » les personnes
autour de lui, qui les surprendra et ne les laissera pas
indifférents.
Enfin, la publicité veut surement faire appel à la notion de «
conquérant » et faire comprendre que Eminence est pour les
hommes « conquérants », courageux, forts…
Une eau de toilette réservée aux hommes
charismatiques
Cela crée tout un univers autour de la marque et donne le
sentiment que cette eau de toilette est réservée qu’à un
cercle restreint d’hommes qui ont un état d’esprit bien particulier,
qui sont différents des autres hommes, qui ont un
charisme qui émane de leur personne et qui atteint ceux qui
les entourent.
La marque a été judicieuse car elle incite les hommes à vouloir
rentrer dans ce cercle d’hommes « exceptionnels » et
incite à l’achat.
La référence à Magritte crée un univers autour du produit.
Eminence vend une eau de toilette mais également une personnalité.
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L’art plus for
qu
Quand la publicité fait appel
à des références universelles : les mythes
La Louve capitoline XIIè - XIIIè siècle
Rome et la légende de Romulus et Rémus
La fondation de Rome repose sur deux légendes : l’aventure
d’Énée et celle des jumeaux, Romulus et Rémus.
La légende de la fondation de Rome par Romulus raconte
que le dernier des rois, Amulius, est un usurpateur qui s’est
emparé du trône de son frère Numitor, l’a banni, a tué ses fils
et obligé sa fille, Rhea Silvia, à devenir vestale (les vestales
devaient rester vierge), pour empêcher Numitor d’avoir une
descendance. Mais le dieu Mars tombe amoureux de Rhea
Silvia endormie au bord d’un cours d’eau. Il la féconde et elle
accouche de jumeaux, Romulus et Rémus.
À leur naissance, Amulius les découvre et ordonne de les
noyer ; ils sont alors abandonnés dans un panier sur le Tibre.
Leur berceau finit par s’échouer sur les rives du Palatin. Là,
une louve les recueille et les nourris. (Une autre version
dit qu’ils sont sauvés par le berger Faustulus qui les remet
à une femme, Acca Larentia, dont le surnom était « Lupa »
(la louve), parce qu’elle se prostituait). Les jumeaux devenus
adultes, renversent Amulius, rendent le trône à Numitor, et
décident de fonder leur propre cité. Mais, après avoir consulté
les auspices, ils se querellent et Romulus tue Rémus. Cela
aurait eu lieu le 21 avril 753 avant J.C.
La louve romaine, une légende universelle
Cette statue symbolise la création de Rome, pour beaucoup,
et particulièrement les européens qui connaissent la légende.
Le mythe de Romulus et Rémus est célèbre, et la louve
et les deux jumeaux sont associés à la fondation de Rome.
C’est un symbole fort pour les italiens comme pour ceux qui
connaissent la légende.
La louve est un symbole de fécondité. Ses mamelles remplies,
elle représente aussi la protection, l’instinct maternel,
la louve nourricière qui nourrit ses bébés. C’est également
un animal « chtonien » qui se rapporte à la terre.
Quand aux jumeaux, ils ont une image symbolique dans la
création. Ils symbolisent les oppositions internes (il ne peut
y avoir deux maîtres) et le sacrifice nécessaire pour les surmonter,
puis le triomphe obligatoire de l’un sur l’autre.
L’œuvre symbolise le mythe mais est peut-être là aussi pour
rappeler que la construction de Rome est due à plusieurs
facteurs : la protection et l’aide maternelle, le combat et le
sacrifice pour régner.
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e les mots
Ce mythe a été repris dans une publicité de la célèbre marque de café « Lavazza ».
L’esprit de la marque
Publicité Lavazza (2009)
Lavazza est une marque ambassadrice de « l’art italien ». Elle
cherche souvent à traduire son authenticité et son savoir faire
italien mais également sa modernité. Ces deux tendances
pourraient paraitre contradictoires mais la marque arrive
tout à fait à les associer dans des publicités assez étonnantes.
La publicité
C’est ce qu’elle cherche à faire passer dans la publicité ci-dessus.
En effet, la référence au mythe de Romulus et Rémus,
ainsi que le colisée en décor renvoient à la tradition italienne.
Les traits physiques de la femme rappelle aussi l’Italie (teint
halé, yeux clairs, regard profond, brune).
La marque veut montrer sa modernité, tout d’abord en prouvant
qu’elle n’a pas peur de « choquer ». Elle prend le risque
que les consommateurs ne perçoivent pas tous les sens de
la publicité et ne retiennent que le sexisme et la sexualité
qui s’en dégagent. C’est un risque que seule une marque moderne
et avant-gardiste peut prendre. La modernité se perçoit
aussi dans le fait que la publicité n’est pas concentrée
sur le produit. En effet, la tasse de café Lavazza est petite, elle
ne se voit pas au premier coup d’œil. La marque insiste sur
son origine plutôt que son produit.
On voit qu’elle cherche à attirer aussi une cible jeune et moderne
en insérant une forme de sensualité et de sexualité
avec la femme dénudée, qui lance un regard suggestif aux
consommateurs.
Quel message ?
Lavazza est une marque internationale. Elle cherche donc
à utiliser un langage simple et compréhensible par tous : le
mythe de Romulus et Rémus parle à ceux qui connaissent
la légende, pour les autres, Lavazza a choisi de faire figurer
dans le fond un élément que le monde entier associe à l’Italie:
le colisée.
On peut penser qu’en s’intégrant dans le mythe de la fondation
de Rome, Lavazza veut montrer qu’elle est au cœur de
l’Italie, traversant les époques et faisant partie de son histoire.
Elle témoigne de son ancienneté et de son savoir faire,
tout en démontrant sa modernité et sa capacité d’adaptation
aux différentes époques.
La cible
La cible est sans doute assez jeune pour apprécier la coté
moderne de la publicité, la sensualité qui s’en dégage, cultivée
pour comprendre le message et faire référence au mythe
de Romulus et Rémus et ouverte d’esprit ; pour accepter de
voir plus loin et de ne pas voir que le coté « choquant de la
publicité ».
Une stratégie publicitaire originale
Cette publicité est performante, elle mêle authenticité et modernité,
en promettant au consommateur du savoir faire, le
véritable goût de l’Italie tout en apportant de la nouveauté.
Cette affiche peut choquer au premier abord, mais quand on
s’y intéresse on découvre qu’elle cache plusieurs symboles
et sens.
Selon moi, c’est une stratégie intéressante, car elle attire l’œil
du consommateur par son caractère choquant, et l’invite à
s’arrêter et à la regarder pour ensuite faire appelle à son inconscient,
à ses connaissances et lui offrir une autre interprétation.
Cette affiche fait partie d’une série de visuels créés pour être
diffusés un par un mais également pour constituer un calendrier
Lavazza.
Les autres visuels font également référence à des symboles
italiens célèbres pour bien ancrer dans l’esprit des consommateur
que Lavazza est au coeur de la tradition italienne.
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L’art plus for
qu
Place st Marc
Masque du carnaval
de Venise
Cliché italien :
les spaghettis
On constate que pour toute la campagne et tous les visuels, Lavazza à voulu convaincre les consommate
Sur tous les visuels, nous pouvons trouver des symboles, images, clichés italiens qui conduisent autom
tradition italienne.
Mode Italienne
Décor : vétements
Dolce Gabbana
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e les mots
L’homme de Vitruve
Léonard de Vinci (1492)
urs qu’elle est une marque à la fois moderne et qui traduit tout le savoir faire et le goût de l’Italie.
atiquement notre esprit à penser que le produit est qualitatif, au goût unique car réalisé dans la pure
Scène culte du film
« la dolce Vita »
Federico Fellini (1960)
Séduction à l’italienne
Décor :
Tibre + St Pierre de Rome
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L’art plus for
qu
Un même symbole
Deux interprétations contradictoires
Une icône peut générer plusieurs interprétations.
Dans cette partie, je vous présente une œuvre et une publicité qui ne sont pas associées. Elles utilisent le même
symbole : l’araignée. Cependant, l’œuvre choisie présente le coté positif de ce symbole et la publicité présentée, fait
ressortir son coté négatif.
Il s’agit d’une sculpture d’une araignée d’environ 10m de
hauteur réalisée par Louise Bourgeois. Sous son corps, on
peut voir un sac contenant 26 œufs en marbre.
Ici l’araignée est associée à la maman, la maternité. Elle représente
le soin, la protection. L’araignée capture les nuisibles et
protège son foyer. Elle est symbole de travail, d’habileté.
La mère de Louise Bourgeois, Joséphine Bourgeois, réparait
des tapisseries dans l’atelier de restauration textile de son
mari à Paris. Elle était tisserande comme l’araignée.
L’artiste à décidé de mettre en valeur toutes les qualités de
l’araignée pour rendre un hommage à sa mère disparue.
Maman - Louise Bourgeois (1999)
On porte alors un regard doux, apaisé et positif sur cette araignée
géante.
Cette campagne AIDS utilise également le symbole de
l’araignée mais cette fois dans son coté sombre et négatif.
En effet, ici, il ne s’agit pas de représenter la protection,
l’habileté, le soin de l’araignée, mais son coté «
tueuse » et son aspect répugnant. Cette campagne fait
appel à la terreur que provoque l’araignée. Elle associe
le Sida avec le venin d’une araignée qui peut être
très nocif ou tuer.
Dans l’œuvre précédente, l’artiste souhaite susciter
de l’émotion de la part des visiteurs, elle fait appel à
leur souvenir d’enfance, au lien qu’ils ont avec leur
mère. Tandis que la campagne AIDS renvoie à la peur
du public, à leur phobie. L’objectif est de les effrayer
et de faire en sorte qu’ils se protègent pour rester le
plus loin possible du Sida, comme ils se tiennent loin
des araignées.
Cette étude prouve qu’une mise en scène, qu’un décor,
peut tout changer quant à l’interprétation d’un symbole.
Cela montre qu’un symbole universel peut être
utilisé et compris de différentes manières.
La mise en scène et le contexte qui entourent un symbole
est aussi important que le symbole lui-même.
Campagne AIDS – TBWA Paris (2004)
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e les mots
Le logo
Un symbole qui peut traduire toute une identité
Les marques choisissent souvent des images, des symboles pour traduire leur identité. Les logos représentent parfois
à eux seuls, la personnalité de la marque. Leur signification est peu perceptible à première vue mais touche
probablement l’inconscient du public.
C’est le cas du logo Amazon.
La flèche jaune représente un sourire, on suppose que cela représente le sourire que souhaite provoquer Amazon à ses
clients. Cela montre que la marque réserve une attention particulière à la satisfaction de ses clients. On peut penser également
qu’il s’agit d’une garantie : la garantie qu’en choisissant Amazon, vous ne pourrez qu’être satisfait.
On peut voir que la flèche relie le A et le Z. L’expression « de A à Z » signifie « la totalité », cela veut donc dire qu’Amazon propose
« tout » ce que les consommateurs recherchent.
Le logo des Galerie Lafayette cache un symbole connu de tous : la tour Eiffel. En effet, les deux « t » du mot Lafayette forme
une tour Eiffel et l’objectif est d’associer le nom de l’enseigne à Paris. Comme Paris est connue dans le monde entier pour
être « la ville de la mode », c’est un avantage pour la marque d’associer son nom à cette ville. Ainsi dans l’inconscient des
personnes et notamment des touristes, le magasin les Galeries Lafayette est une référence de la mode parisienne. Cela attire
les consommateurs.
Cette analyse montre qu’il est possible de faire passer plusieurs messages importants et de représenter une identité de
marque avec des symboles. Pas forcement visibles à première vue, ils pénètrent notre inconscient pour nous faire adhérer à
la marque. C’est un travail important pour retraduire une identité et des messages clés en une seule image et obtenir l’adhésion
du public.
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L’art plus for
qu
Le Pop Art
Un mouvement artistique dans la publicité
Un mouvement populaire
Le Pop Art est un mouvement artistique lancé en Grande-
Bretagne au milieu des années 1950, par Richard Hamilton
et Eduardo Paolozzi.
C’est un mouvement du 20ème siècle anti-conventionnel qui
enlève le matériel de son contexte et isole l'objet, ou le combine
avec d'autres objets. Le concept du Pop Art se présente
plus dans l'attitude donnée à l'œuvre que par l'œuvre ellemême.
Caractérisé par des thèmes et des techniques tirés de la
culture de masse populaire : la publicité, les bandes dessinées
et les objets culturels mondains, le Pop Art est interprété
comme une réaction aux idées dominantes de l'expressionnisme
abstrait (considéré comme prétentieux et trop
rigide).
Le Pop Art, comme la musique pop, vise à utiliser des images
populaires par opposition à la culture élitiste dans l'art.
Ce qui caractérise profondément ce mouvement est la représentation
de la société de consommation. C'est le principe,
que les artistes vont mettre en évidence, de l'influence que
peuvent avoir la publicité, les magazines, les bandes dessinées
et la télévision sur nos décisions de consommateurs.
Par la suite, le mouvement va s'étendre et toucher d'autres
domaines tel que la mode, l'architecture, le dessin, etc.
À la fin des années 1950, le Pop Art américain émerge avec
Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg, Jasper Johns, James
Rosenquist et le célèbre Andy Warhol.
Une critique contre la société de consommation
On peut constater que cette œuvre reflète effectivement la
société de consommation. On peut voir deux personnages
au corps parfait. L’artiste à certainement voulu traduire
l’importance que l’on donne à l’apparence, à la jeunesse et à
la beauté dans la société contemporaine. Autour de ces personnages,
on peut voir une accumulation d’objets modernes
et parfois « gadgets » : un appareil permettant d’écouter la
musique, un téléphone (sur l’écran de la télévision), une télévision.
L’image contient également le visuel d’une femme
qui passe l’aspirateur. Sur le mur, est affichée une page d’un
magazine ou d’une bande dessinée. Un journal est posé sur
le bureau en premier plan. A travers la fenêtre, on aperçoit la
façade d’un cinéma.
Cette image est composée d’une multitude de symboles sur
la société de consommation et la culture populaire industrielle.
Son œuvre est certainement une critique contre la société
qui consomme trop et devient trop matérialiste.
Un style différent au sein du même mouvement
Analyse d’une œuvre du mouvement Pop Art
Marylin Monroe - Andy Warhol (1967)
Just What Is It that Makes Today’s Homes So
Different, So Appealing – Richard Hamilton
(1956)
Andy Warhol a réalisé une série de portraits à l’effigie de
l’actrice Marilyn Monroe. Ces tableaux basés sur une photo
publicitaire du film «Niagara», ont été réalisés en utilisant la
sérigraphie, qui permet d’imprimer un sujet de façon répétitive.
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t
e les mots
L’objectif d’Andy Warhol à travers cette série de portraits,
est de prouver que l’on peut faire de l’art un produit de
consommation courant et jetable. Un portrait est habituellement
réalisé dans le but de capter les traits précis d’un
visage, le regard, le caractère pour être une œuvre « unique
». Or dans cette œuvre, Marilyn Monroe devient un produit,
un visage vide, pur, parfois effacé, reproduit indéfiniment.
L’artiste nous révèle la mort de l’image en parallèle à la mort
de Marylin Monroe. Les visages de Marylin Monroe sont alignés
comme des produits dans un supermarché. L’actrice est
dépersonnalisée et associée à un produit de consommation
de masse qui ne reflète que le désir des consommateurs et
non sa vraie personnalité.
Le Pop Art au service d’Apple
Certaines marques ont intégré ce mouvement artistique
dans leur campagne publicitaire. C’est le cas de la marque
Apple avec son iPod Nano.
Publicité iPod Nano
La marque réutilise les codes du mouvement Pop Art : couleurs
vives, images en série. En réutilisant ces codes, la
marque souhaite populariser l’iPod et le faire entrer dans
le quotidien des consommateurs. L’objectif est de le rendre
universel et accessible à tous. La marque veut probablement
s’associer au Pop Art pour montrer que son produit est moderne,
innovant et populaire.
On peut voir que Monoprix reprend les codes du Pop Art
avec ses couleurs vives, le fait que les produits soient simplement
nommés, sans visuel, sans caractéristiques particulières
(comme c’était le cas dans les portraits de Marylin
Monroe d’Andy Warhol). On peut supposer que la référence
à ce mouvement avait plusieurs objectifs : Créer la surprise
en revisitant tous les packagings des produits, intéresser les
consommateurs en s’associant à un mouvement moderne
et populaire. Peut-être que la marque souhaitait également
faire passer un message aux consommateurs, en leur montrant
qu’elle offre des produits de qualité et accessibles à
tous. Elle souhaitait probablement s’éloigner de cette image
de produits « chers », de magasin élitiste pour montrer
qu’elle s’adressait à tous les consommateurs.
La référence à un mouvement artistique pour traduire
une idée
En reprenant les codes du mouvement Pop Art dans les publicités,
les marques cherchent à ce que les consommateurs
les associent aux artistes représentant ce mouvement et surtout
à leur manière de penser. Elles essayent de transmettre
leur message en s’associant à ce mouvement.
Pop Art, pour beaucoup, évoque la modernité, un mouvement
populaire et accessible, qui ne cherchent pas à toucher
seulement une catégorie « élite » de la population mais
s’adresse à tous.
L’objectif pour les marques est d’attirer la sympathie des
consommateurs et de les fidéliser en s’associant au Pop Art
qui est moderne et populaire.
De plus, les codes de ce mouvement attirent le regard et l’envie
avec un graphisme simple et des couleurs vives.
Monoprix a redéfini les packagings de ses différents
produits selon les codes du Pop Art
Packaging Monoprix (2011) Ohhh...Alright - Roy Lichtenstein (1964)
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L’art plus for
qu
Mon parcours en communication
Evolution de mes idées et de mes aspirations
2010
Mon entourage me conseille de poursuivre mes études dans « la communication ». La communication ? C’est
quoi ? Toutes les personnes communiquent chaque jour et pourtant ça n’est pas leur métier. Les métiers de communicant
me paraissent flous. Pourtant, je décide de suivre les conseils de mes proches et d’aller voir ce qu’il se
cache derrière ce mot. Je parcours pour la énième fois mon magazine de l’Etudiant, lorsque je tombe sur la page
: BTS Communication. Ca a l’air sympa ! Beaucoup de matières, variées, intéressantes... et dans la rubrique futurs
métiers je lis « événementiel ». Evénementiel = organisation de soirée = fête = travail sympathique. Je dépose un
dossier.
2011
Cela fait 1 an que j’ai commencé mes études dans la communication et mon esprit commence à s’ouvrir. Je me
rends compte que la communication ne se résume pas qu’à l’événementiel. Il existe plusieurs sortes de communication,
plusieurs sortes de métiers. La communication ça se travaille et ne se fait pas « au feeling », il faut analyser
le contexte qui entoure une communication, savoir pourquoi, pour qui diffuser tel ou tel message. Un plan de
communication se construit autour d’une mécanique déterminée. Il ne suffit pas d’être créative et sociable, mais
il faut être cohérente, réfléchie, organisée. La communication c’est bien plus compliqué que ce que je pensais et
aussi bien plus intéressant. L’événementiel ? Pourquoi ne pas faire autre chose… à voir…
2012
Je passe mon BTS. Bilan de l’année : j’ai appris énormément de choses. Comment créer une stratégie de communication,
les différents moyens média/hors média, j’ai analysé plusieurs campagnes de marques célèbres et
j’ai compris la cohérence de leur choix de publicité. Je me rends compte que j’apprécie beaucoup de travailler
sur l’ensemble d’un projet, en commençant par définir la stratégie puis en la mettant en application. Mes projets
futurs ont évolué, je ne souhaite plus faire uniquement de l’événementiel mais participer à la communication
d’une entreprise dans son ensemble. Je ne sais pas encore dans quel entreprise ou agence je veux travailler, ni
si je souhaite travailler en communication interne ou externe. Cependant je sais que je veux être chef de projet
pour jouer un rôle dans la stratégie comme dans l’opérationnel.
2013
Fin de ma licence de communication à Paris Descartes. Une année riche, au cours de laquelle j’ai appris à m’organiser
dans mon travail de manière professionnelle. Si avant je connaissais les différentes étapes d’une stratégie
de communication, aujourd’hui je sais comment aborder un brief, comment travailler pour avoir une réflexion
logique, cohérente, adaptée.
Certains cours m’ont ouvert l’esprit, en me faisant comprendre qu’il est important de s’intéresser aux choses
dans leur globalité et ne pas s’arrêter au premier regard et à la première interprétation. Mon BTS m’a permis
d’acquérir les bases pour communiquer, mais la licence m’a enseigné une autre vision et une autre manière de
réfléchir en me permettant d’être plus cohérente et plus impactante dans ma communication, faisant de moi une
communicante prête à entrer dans le monde professionnel.
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t
e les mots
Bilan du cours
de sémiologie
Ce cours m’a appris à regarder et analyser les images différemment, à aller au-delà du « j’aime / j’aime pas » pour interpréter
les images et comprendre les messages qu’elles communiquent. Il m’a permis de comprendre qu’il ne fallait pas s’arrêter à
ce qu’on voit au premier regard, mais essayer de comprendre pourquoi tel ou tel élément a été utilisé, pourquoi dans cette
position etc.
Ce cours m’a donné d’autres outils et d’autres possibilités pour communiquer. Il m’a montré que parfois, utiliser un symbole
ou une icône peut être plus intéressant et efficace que des mots. Il arrive que l’on trouve une publicité absurde car elle utilise
des images a priori en totale incohérence avec le produit présenté, je comprends maintenant que ces images ne sont pas là
au hasard et qu’elles traduisent en réalité l’esprit du produit ou de la marque.
Cet enseignement m’a donné une réelle envie de découvrir plus profondément les symboles et icones, pour avoir les cartes
en main pour pénétrer l’inconscient des consommateurs et être efficace dans ma communication.
Mes qualités
en communication
Grace à mon enseignement et à mes expérience en entreprise, je pense être organisée et méticuleuse. Je suis capable d’analyser
une problématique et de définir une stratégie cohérente et adaptée. J’aime créer des messages visuels (Posters, logos,
plaquettes…) mais également textes (articles, slogans…) dans le but d’impacter une cible particulière.
Ma formation et mes expériences m’ont permis de travailler pour des cibles de communication différentes : internes, externes,
grand public, professionnels, de savoir analyser leurs attentes et de définir des messages adaptés et efficaces tout en
restant cohérents avec l’identité de l’entreprise. J’ai pu comprendre l’importance de la notion du travail en équipe, tout en
sachant faire preuve d’initiatives en prenant, quand les nécessités l’exigeaient, des décisions seule.
Et après ?
Je souhaite m’orienter vers la communication publicitaire (spots radio, télé, affichage). Créer des slogans, visuels, images
selon une cible particulière étudiée, tout en veillant au respect de l’identité de la marque m’intéresse particulièrement. Je
m’intéresse beaucoup aux messages inconscients que cachent les différentes publicités et je trouve que c’est un réel défi de
trouver comment générer de l’attention puis de l’adhésion en 1 affiche ou en 30 secondes de spots radio ou télévision.
Après être passée par la communication externe puis interne, je sais que je souhaite travailler en communication externe et
créer des messages dans un but commercial. Participer à l’augmentation des ventes d’un produit est un défi que j’aimerais
relever. Mon objectif est donc de trouver un emploi dans un service de communication externe ou dans une agence de communication
spécialisée dans la publicité, ou de continuer mes études en master communication avec une option publicité.
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