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Clôture du 7 e Salon de l’agriculture<br />

Le stand marocain sauve l’honneur<br />

La 7 e édition du Salon international de l’agriculture a clôturé ses portes jeudi après quatre jours<br />

d’exposition à la Safex d’<strong>Alger</strong>. > PP. 2 et 3<br />

La famille dépêche une expertise balistique française !<br />

L’affaire Matoub<br />

rebondit<br />

Une équipe d’experts mandatée par la sœur du défunt a séjourné en<br />

Algérie avec des visas touristiques. Ses premières conclusions<br />

indiquent que Matoub a été tué à l’extérieur de sa voiture, avant<br />

d’être remis sur son siège et criblé de balles. > Lire page 5<br />

3 e Festival international<br />

d’art contemporain<br />

La tendance<br />

du retour<br />

Le Musée d’art moderne et<br />

contemporain d’<strong>Alger</strong> accueillera du<br />

3 décembre au 3 février 2012, la<br />

troisième édition du Festival<br />

international d’art contemporain (FIAC),<br />

qui sera placé cette année sous le signe<br />

du “retour”. > P. 11<br />

Réformes politiques<br />

Itinéraire<br />

d'un processus<br />

controversé<br />

C'est sur fond de révolutions arabes,<br />

que l'Algérie poursuit le processus de<br />

“réformes politiques” et de “consolidation<br />

des institutions”. > P. 4<br />

Maroc<br />

Les islamistes<br />

du PJD revendiquent<br />

la victoire<br />

Les résultats officiels des élections législatives,<br />

qui se sont tenues vendredi au Maroc, seront<br />

connus aujourd'hui. > P. 17<br />

Quotidien national -Dimanche 27 novembre 2011 - N°1070 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Yacine Chabi<br />

Des vertes et<br />

des pas mûres<br />

La septième édition du Salon<br />

International de l'agriculture<br />

d'<strong>Alger</strong> fut une occasion en or<br />

pour les responsables et<br />

professionnels algériens, de<br />

comparer le secteur agricole<br />

algérien à celui d'un pays<br />

voisin.<br />

Entre “renouveau agricole” et<br />

“renouveau vert”, les deux<br />

pays aspirent pourtant à un<br />

seul objectif, celui de réussir le<br />

défi de l'autosuffisance pour<br />

garantir la sécurité alimentaire<br />

dont dépend la sécurité des<br />

pays. Cela dit, les deux pays<br />

ont choisi deux voies<br />

totalement différentes.<br />

L'Algérie, profitant de son<br />

aisance financière, a lancé ces<br />

deux dernières décennies de<br />

grands programmes à coups de<br />

milliards de dollars pour<br />

développer un secteur laissé à<br />

l'abandon et au diktat de<br />

“l'assistanat” étatique. Il aura<br />

fallu plus de vingt-cinq ans<br />

pour régler l'épineux problème<br />

du foncier agricole. Entretemps,<br />

aucun bilan n'a été<br />

établi sur le fameux<br />

programme “PNDRA”. Les<br />

performances quantitatives<br />

enregistrées en 2010 dans le<br />

domaine des céréales se sont<br />

vite estompées et furent<br />

réduites à néant par les<br />

chiffres des importations<br />

massives de blés enregistrées<br />

cette année. L'Algérie a tenté<br />

de redynamiser un secteur par<br />

l'argent et les gros moyens. De<br />

l'autre côté de nos frontières<br />

ouest, l'agriculture n'a pas eu<br />

autant de chance que chez<br />

nous. Les agriculteurs<br />

marocains bénéficiaient d'un<br />

centième de l'aide octroyée à<br />

leurs homologues algériens. Et<br />

pourtant, les résultats sont là,<br />

bien visibles aux Pins<br />

maritimes. Avec des ressources<br />

financières limitées, les<br />

Marocains ont misé sur la<br />

recherche, la technicité, la<br />

diversification et l'ouverture<br />

aux investissements étrangers.<br />

Avec moins de superficies, ils<br />

ont privilégié le rendement.<br />

Pourtant, il ne faut pas croire<br />

que cet essor agricole a pu<br />

profiter aux petits agriculteurs.<br />

Dans un pays où la mentalité<br />

“féodale” résiste encore, les<br />

disparités sociales se<br />

manifestent au grand jour dans<br />

le milieu agricole. D'un côté,<br />

les riches propriétaires<br />

terriens, souvent associés à<br />

des étrangers, qui arrivent<br />

même à exporter leurs surplus<br />

vers l'Europe et de l’autre, les<br />

“ouvriers agricoles”, salariés<br />

misérables, qui ne peuvent<br />

prétendre à la croissance de<br />

leur agriculture.<br />

Voilà donc deux modèles<br />

agricoles qui se sont côtoyés<br />

pendant quatre jours, le temps<br />

d'un salon. Entre les deux, un<br />

modèle espagnol qui risque<br />

l'asphyxie, et qui n'a d'autre<br />

choix que de se tourner vers<br />

d'autres marchés, plus au Sud.<br />

Clôture du 7 e Salon de l’agriculture<br />

Le stand marocain<br />

sauve l’honneur<br />

La 7 e édition du Salon international de l’agriculture a clôturé ses portes jeudi après quatre<br />

jours d’exposition à la Safex d’<strong>Alger</strong>.<br />

Cette année, la manifestation<br />

a été dédiée au Maroc<br />

qui était l’invité d’honneur.<br />

Pour tous ceux qui<br />

ont eu l’occasion de se déplacer à la<br />

Safex et de visiter ce Salon, le Maroc<br />

a vraiment illuminé le lieu flattant<br />

plus d’un. Environ une trentaine<br />

d’entreprises du secteur regroupées<br />

dans un seul endroit, c'est-à-dire<br />

dans un très grand stand qui leur a<br />

été réservé. Mais quel stand. Toute<br />

personne qui entre dans le pavillon,<br />

se dirige automatiquement vers le<br />

Maroc. D’abord, le plus attirant, ce<br />

sont les hôtesses d’accueil, non pas<br />

parce qu’elles sont belles et jeunes,<br />

mais surtout parce qu’elles étaient<br />

toutes habillées de tenues traditionnelles.<br />

Ensuite, c’est le bistrot réalisé<br />

au niveau du stand qui servait du<br />

thé et des amuses gueules gratuitement<br />

aux visiteurs qui sortait de<br />

l’ordinaire. Les serveurs, vêtus aussi<br />

de tenues traditionnelles, tous souriant,<br />

ne se laçaient pas de servir,<br />

encore et encore, du thé aux<br />

Algériens. Des petites tables et chaises<br />

dressées sur le stand étaient à la<br />

disposition de ces personnes. Une<br />

manière d’attirer l’attention des<br />

visiteurs sur les entreprises exposantes<br />

qui étaient juste derrière ce<br />

beau décor. Des entreprises agroalimentaires<br />

et celles spécialisées dans<br />

les équipements agricoles étaient là<br />

pour présenter leur produits aux<br />

Algériens. «Du jamais vu», lance un<br />

visiteur en poursuivant «ils ont réellement<br />

la culture du tourisme». Un<br />

autre s’interroge «vous êtes sûr que<br />

c’est un Salon de l’agriculture et pas<br />

du tourisme ?». Une question légitime<br />

puisque le stand marocain<br />

était très bien organisé sur tous les<br />

plans. Il était plutôt le meilleur dans<br />

cette édition. Alliant authenticité et<br />

modernité, le pavillon du Maroc<br />

comporte les stands du ministère de<br />

l'Agriculture et de la Pêche maritime,<br />

de l'Agence pour le développement<br />

agricole, de coopératives et<br />

d'une trentaine d'entreprises spécialisées<br />

dans les conserves, huilerie,<br />

produits laitiers, la fabrication de<br />

jus, laproduction d'agrumes et des<br />

olives, ainsi que d'autres domaines<br />

de la filière agricole et agroalimentaire.<br />

Quelque 150 professionnels<br />

marocains dans la filière agricole<br />

ont fait le déplacement à <strong>Alger</strong> à<br />

l'occasion de ce Salon qui sera<br />

rehaussé par la signature de conventions<br />

inter-professions entre opérateurs<br />

marocains et algériens du secteur.<br />

Et le plus étonnant c’est que l’organisateur,<br />

Mahdi, est un jeune ne<br />

dépassant pas les 28 ans.<br />

Dynamique, Dejean, basket, teeshirt<br />

et gilet simple, il ne s’absentait pas<br />

une minute du stand. Il va vers les<br />

exposants, ensuite vers les visiteurs<br />

pour voir s’ils ne manquent de rien,<br />

un vrai gentleman et businessman.<br />

«M’rahba khouya, Ahla Kheïti,<br />

Djouzi», lanc-t-il pour chaque visiteur.<br />

Et la cerise sur le gâteau, c’est la<br />

Même les représentants des stands des autres<br />

pays comme l’Espagne, l’Italie et la France ne<br />

manquaient pas d’occasion pour faire un tour<br />

au stand marocain.<br />

musique marocaine qui donnait au<br />

Salon un air de fête. «Quelle<br />

ambiance, c’est sublime !», lance<br />

l’un des exposants. En fait, même<br />

les représentants des stands des<br />

autres pays comme l’Espagne,<br />

l’Italie et la France ne manquaient<br />

pas d’occasion pour faire un tour au<br />

stand marocain. En parlant de la<br />

France, cette année, la participation<br />

est très timide à en croire les représentants<br />

d’Ubifrance, la mission<br />

économique française en Algérie.<br />

«Nous avons invité dix entreprises<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />

du domaine agricole, seules cinq<br />

sont venues», nous a déclaré une<br />

représentante. Pourquoi ? Lui a-ton<br />

posé la question. Elle répond :<br />

«ça il faut voir du côté des entreprises<br />

qui ont refusé de venir ou bien<br />

du côté de l’ambassade de France en<br />

Algérie». Bref, en tous les cas, personne<br />

n’a dû remarquer ce fait, sauf<br />

peut être les hommes d’affaires les<br />

plus habitués du Salon. Placée sous<br />

le signe «la continuité de la consolidation<br />

de l'économie agricole et<br />

rurale», cette 7e édition du Salon a<br />

accueilli plus de 180 exposants sur<br />

une superficie de 9 880 m 2 .<br />

Plus de 1 500 visiteurs professionnels<br />

du secteur venus du<br />

Maghreb, d'Europe et d'autres pays<br />

participent à ce Salon qui verra la<br />

participation de 18 pays étrangers.<br />

Au menu de cette édition, figuraient<br />

notamment des forums<br />

interprofessionnels sur l'oléiculture,<br />

la santé et la nutrition végétale, l'eau<br />

et l'agriculture et les fruits et légumes.<br />

Le Salon a connu en fait du<br />

succès auprès des visiteurs entre<br />

universitaires, hommes d’affaires,<br />

agriculteurs et curieux qui étaient<br />

très nombreux à se déplacer sur le<br />

lieu.<br />

Reportage réalisé par<br />

Fatiha Amalou-Aïd


A L A U N E<br />

3<br />

Pedro Rojo Olalla, directeur de l’entreprise espagnole «Rafia industrial»<br />

«Des produits algériens intéressent les Espagnols, mais...»<br />

Les entreprises espagnoles<br />

spécialisées ont tenu à être<br />

présentes en force pour le Salon de<br />

l’agriculture d’<strong>Alger</strong>. Un pays<br />

considéré comme la «serre de<br />

l’Europe» et qui fait face à une<br />

crise économique sans précédent.<br />

Le marché et l’investissement dans<br />

l’agriculture algérienne intéresse<br />

les opérateurs espagnols, mais<br />

oseront-ils dépasser l’aspect<br />

commercial et franchir le cap de<br />

l’investissement direct ?<br />

Algérie News : D’abord, comment vous<br />

évaluez votre participation à cette édition?<br />

M. Olalla : C’est notre première participation<br />

à ce Salon et c’est une occasion pour<br />

nous de connaître le marché algérien et ses<br />

besoins, d’avoir également plus de renseignement<br />

sur le climat des affaires dans<br />

votre pays.<br />

Algérie News : On sait que cette année le<br />

Maroc est l’invité d’honneur de la 7 e édition<br />

du Salon international de l’agriculture,<br />

comment évaluez-vous cette expérience ?<br />

M. Bouzelmat : C’est une expérience très<br />

riche où il y a beaucoup d’exposants; les<br />

meilleures boîtes au Maroc dans le domaine<br />

agricole, c’est une participation de qualité.<br />

Pouvez-vous nous dresser en quelques<br />

mots et chiffres la situation du secteur au<br />

Maroc ?<br />

Je vais essayer de vous donner quelques<br />

chiffres clés. Au Maroc, il y a un effectif de 1,5<br />

million d’exploitations, pour une superficie<br />

agricole utile de 8,7 millions d’hectares, soit<br />

Nous ne connaissons l’Algérie qu’à travers<br />

nos clients qui sont basés à Oran.<br />

Qu’est-ce que vous produisez ?<br />

Notre société produit l’emballage. Des<br />

sacs pour emballer la semoule, la farine,<br />

l’engrais et des produits chimiques et on<br />

fait aussi des plastiques pour les serres. Le<br />

plastique des serres marche très bien puisque<br />

nous le vendons au Maroc et en<br />

Tunisie.<br />

On fait aussi des ficelles agricoles pour<br />

les pailles. C’est notre produit que nous<br />

avons présenté pour la première fois dans<br />

ce Salon.<br />

L’Algérie est près de l’Espagne et notre<br />

usine se trouve à Valence et valence est très<br />

proche de l’Algérie. Il y a des bateaux qui<br />

viennent chaque semaine, à destination<br />

d’Arzew et d’Oran, donc les délais de transport,<br />

ce n’est pas un problème.<br />

C’est facile d’arriver chez vous alors que<br />

pour d’autres pays on passe des fois quatre<br />

à cinq semaines pour acheminer nos produits<br />

et c’est très long pour nous.<br />

pratiquement 12% de la superficie globale. Il<br />

y a 1,6 million d’hectares qui sont irrigués,<br />

pour ce qui est des assolements, les céréales<br />

occupent une place prépondérante avec un<br />

pourcentage d’environ 60% de la superficie<br />

suivie de la jachère qui constitue 13%,<br />

ensuite l’olivier qui occupe 150 000 hectares,<br />

soit 08% de la superficie ensuite les forages<br />

8%, le maraîchage 4%, l’arboriculture fruitière<br />

3%, les agrumes 1% et autres cultures<br />

2%. Par rapport au cheptel, nous avons 17<br />

millions de bovins 5,3 millions de caprins.<br />

Pour ce qui est de l’infrastructure, nous<br />

avons 18 barrages avec une capacité de 17<br />

milliards des m 3 , 13 milliards de m 3 destinés<br />

à l’agriculture.<br />

Quels sont les produits que vous exportez<br />

en Algérie ?<br />

Nous avons des relations commerciales<br />

avec une entreprise espagnole installée à<br />

Oran avec laquelle nous traitons et nous<br />

vendons des sacs en plastique pour les<br />

engrais. C’est l’unique produit que nous<br />

exportons pour l’instant en Algérie. Nous<br />

vendons également et sans problème au<br />

Maroc, en Tunisie en Egypte en Libye et on<br />

verra si la situation change mais pour<br />

l’Algérie, notre proposition pour le futur<br />

est de voir si on peut commencer à vendre<br />

ici.<br />

Y a-t-il des produits qui intéressent les<br />

Espagnols ?<br />

Certainement. On sait que votre pays<br />

produit des dattes de haute qualité, ces derniers<br />

temps certains légumes comme l’oignon<br />

sont très demandés, donc les<br />

Espagnols commencent à apprécier les produits<br />

algériens. Par contre, Je ne suis pas au<br />

courant s’il y a des importations dans ce<br />

sens.<br />

Les céréales occupent la plus importante<br />

superficie. Justement, quelle a été leur production<br />

cette année ?<br />

En termes de production, nous avons<br />

réalisé 80 millions de quintaux. Nous avons<br />

pratiquement une moyenne de 60 millions<br />

de quintaux par an.<br />

Vers quels pays vous exportez vos produits<br />

agricoles ?<br />

Essentiellement vers l’Union européenne,<br />

et ce sont les fruits et légumes qui<br />

sont exportés, un peu d’huile d’olive et des<br />

produits du terroir comme le safran.<br />

Et en ce qui concerne l’Algérie, y a-t-il des<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />

Comment vous vous positionnez par rapport<br />

à la crise financière en Europe ?<br />

La situation en Espagne en ce moment<br />

n’est pas la meilleure, donc pour nous, et<br />

comme notre société a plus de 25 ans<br />

d’exercice, on travaille beaucoup pour le<br />

marché des exports et notre situation n’est<br />

pas mal.<br />

C’est une situation correcte parce que<br />

nous vendons 55% à l’extérieur. On verra si<br />

les choses changent à partir de décembre.<br />

La semaine passée, il y a eu des élections<br />

générales en Espagne. Un nouveau gouvernement<br />

a été installé, donc on verra.<br />

Et concernant l’investissement en Algérie<br />

comment vous le voyez avec les nouvelles<br />

lois ?<br />

Je ne suis pas vraiment au courant, je<br />

sais seulement que pour envoyer de la marchandise,<br />

ici il y a des taxes d’importation<br />

pour dédouaner certains produits entre<br />

10% et 30% plus la TVA, et pour nous c’est<br />

beaucoup.<br />

Entretien réalisé par F.A.A.<br />

Ahmed Bouzelmat, représentant de l’agence marocaine pour le développement agricole<br />

«L’ouverture des frontières boostera les échanges commerciaux»<br />

produits agricoles marocains qui sont<br />

exportés vers notre pays ?<br />

A ma connaissance non. Il y avait auparavant<br />

de petites quantités d’oranges qui<br />

étaient exportées vers l’Algérie mais ce n’est<br />

pas significatif.<br />

Et justement l’objectif de notre présence<br />

dans ce Salon est de promouvoir les échanges<br />

commerciaux dans ce domaine entre les<br />

deux pays.<br />

Et je pense même qu’avec l’ouverture des<br />

frontières, les choses seraient encore plus<br />

faciles. Ça va booster les échanges commerciaux.<br />

La fermeture décourage les exportateurs<br />

des deux côtés.<br />

Entretien réalisé par F.A.A.


4 > A C T U<br />

Réformes politiques<br />

Itinéraire d'un processus<br />

controversé<br />

C'est sur fond de révolutions arabes, que l'Algérie poursuit le processus de “réformes politiques”<br />

et de “consolidation des institutions”.<br />

Sortie à moindres frais des émeutes<br />

dites “de l'huile et du sucre” de début<br />

janvier dernier, qui d'ailleurs, n'ont<br />

pas livré tous leurs secrets, l'Algérie<br />

est désormais confrontée à une autre problématique<br />

: celle de la crédibilité des projets de<br />

textes et des institutions auxquelles ils ont<br />

été soumis.<br />

Pis encore, l'Algérien lambda s'interroge,<br />

au moment où les avant-projets de lois sur<br />

les partis politiques et la loi électorale sont<br />

soumis au Parlement, sur le sort réservé aux<br />

conclusions des consultations politiques<br />

menées par la commission Bensalah avec les<br />

partis politiques, le mouvement associatif et<br />

les personnalités nationales. Des rencontresmarathon<br />

censées être matière à débat, et<br />

dont on ne saura rien. N'est-ce pas, en effet,<br />

partant de ces conclusions que les projets en<br />

question devaient être établis et les réformes<br />

politiques menées ? Pourquoi avoir<br />

annoncé les moutures des projets de lois en<br />

question au moment même où les consultations<br />

se poursuivaient ? Enfin, pourquoi le<br />

président de ladite commission de consultations<br />

politiques s'est éclipsé avec la fin de sa<br />

mission, sans rendre publique la moindre<br />

conclusion ? Autant de questions et d'autres<br />

qui continuent de hanter les esprits; ce qui<br />

ne fera que discréditer encore davantage les<br />

textes de lois soumis au Parlement. Sur un<br />

autre registre, comment ose-t-on soumettre<br />

des projets d'une telle sensibilité à des institutions<br />

législatives mal élue et dont les<br />

membres ne cessent d'exiger la dissolution?<br />

Ce qui est d'autant préoccupant, ce sont les<br />

accusations lancées ici et là, concernant les<br />

entreprises de certains forces politiques de<br />

dénaturer les réformes annoncées par le chef<br />

de l'Etat. Et là au moins trois dossiers sont<br />

mis en avant. Il s'agit du taux de représentation<br />

des femmes aux assemblées élues, du<br />

retour à la vie politique des éléments de l'ex-<br />

FIS et enfin la sempiternelle problématique<br />

du nomadisme politiques. Or, avec l'adoption<br />

du projet de loi électorale et celui sur les<br />

partis politiques, on se rend compte qu’aussi<br />

bien l'interdiction du nomadisme politique<br />

que le taux de représentation féminine sont<br />

remis en cause. Par qui ? bien entendu par le<br />

parti majoritaire, qui a pesé de tout son<br />

poids pour faire valoir ses thèses. Membre<br />

du tiers présidentiel, Zohra Drif-Bitat s'est<br />

insurgée contre la remise en cause du quota<br />

de représentation féminine dans les assemblées<br />

élues. Elle est allée jusqu'à saisir le chef<br />

de l'Etat lui demandant d'ordonner une<br />

seconde lecture du projet de loi organique<br />

inhérent à la représentativité de la femme<br />

dans les assemblées élues. Mme Drif-Bitat a<br />

appelé le président de la République à user<br />

des prérogatives que lui confère la<br />

Constitution pour corriger ce texte adopté<br />

par l'Assemblée populaire nationale (APN)<br />

et qu'elle estime “inéquitable et contraire<br />

aux engagements du Président”. La sénatrice<br />

du tiers présidentiel a argué que “le président<br />

de la République s'était engagé le 15<br />

D. News<br />

avril 2011 à opérer des réformes profondes<br />

et radicales en vue d'approfondir et d'ancrer<br />

définitivement la démocratie en Algérie”<br />

avant de déplorer le fait que “le texte de loi<br />

envoyé au Sénat est un texte déstructuré et<br />

amputé de l'esprit des réformes politiques”.<br />

Le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz lui<br />

emboitera le pas, en affirmant lors d'une<br />

séance au Conseil de la Nation, que “la faible<br />

présence des femmes au sein de<br />

l'Exécutif n'est pas de la responsabilité de<br />

l'État”. Le ministre de la Justice ajoute que “si<br />

la femme n'est pas présente au niveau des<br />

partis politiques, comment voulez-vous<br />

qu'elle soit représentée au Parlement puis au<br />

sein du gouvernement ?” Autre point et non<br />

des moindres qui attise la polémique, c'est<br />

l'éventuel retour à la vie politique de repentis<br />

et de membres de l'ex-Fis dissous. Et là,<br />

après un niet catégorique opposé par le<br />

ministre de l'Intérieur, ce dernier semble<br />

s'être ravisé, en affirmant qu'“il y a également<br />

des repentis qui ont des choses à se<br />

reprocher. Ils ne peuvent pas créer de partis,<br />

mais s'ils veulent adhérer à un parti, la question<br />

sera examinée au cas par cas”. Une<br />

avancée majeure, qui laisse supposer que des<br />

repentis, ainsi que d'anciens militants de<br />

l'ex-Fis peuvent se structurer dans d'autres<br />

formations politiques. Dans le même ordre<br />

d'idées, le MSP a fait le forcing autour de cet<br />

article 4 en demandant “d'en finir avec la<br />

politique de l'exclusion” et en appelant le<br />

président de la République à “protéger les<br />

réformes politiques”. Ainsi, et à quelques<br />

encablures des élections législatives et à<br />

deux années de l'élection présidentielle, les<br />

calculs politiciens commencent au sein des<br />

états-majors, qui comptent à tout prix tirer<br />

leur épingle du jeu, quitte à s'allier avec le<br />

diable.<br />

A. Louni<br />

Des sénateurs rejettent<br />

la mouture de l'APN<br />

Contrairement aux coutumes<br />

instaurées depuis la création<br />

de l'Alliance présidentielle,<br />

des sénateurs votent contre les<br />

amendements introduits par les<br />

députés aux projets de lois qui s'inscrivent<br />

dans le cadre des réformes<br />

politiques annoncées par le président<br />

de la République, le mois<br />

d'avril dernier. Tout a commencé<br />

par le vote du projet de loi relatif au<br />

code électoral, où deux députés du<br />

tiers présidentiel ont voté contre<br />

ledit projet de loi. Pour motif : les<br />

députés ont selon ces sénateurs,<br />

porté atteinte à ce projet-loi, par<br />

leurs modifications qui ont vidé ce<br />

projet de loi de son sens, notamment<br />

sur le chapitre lié à la démission<br />

des ministres de leurs postes<br />

avant les élections. Ces sénateurs<br />

estiment que la réduction à 15 jours<br />

de cette durée est insuffisante pour<br />

assurer la transparence et la crédibilité<br />

du scrutin. Un autre député s'est<br />

abstenu pour les mêmes raisons.<br />

Notons que lors des débats, les<br />

sénateurs ont tiré à boulets rouges<br />

sur les modifications introduites<br />

par les locataires de la chambre<br />

basse du Parlement au projet de loi.<br />

La même ambiance a régné lors de<br />

la présentation du projet de loi sur<br />

la représentation de la femme dans<br />

les assemblées élues jeudi dernier.<br />

Les sénateurs ont contesté les modifications<br />

apportées par les députés.<br />

Une sénatrice du tiers présidentiel<br />

en l'occurrence Zohra Drif-Bitat est<br />

allée jusqu'à demander une<br />

deuxième lecture de ce projet de loi.<br />

Sa demande a été adressée au président<br />

de la République. Elle a protesté<br />

sévèrement contre l'attitude<br />

des députés à l'égard de ce projet de<br />

loi. Cette position a été partagée par<br />

d'autres sénateurs qui protestent<br />

contre la réduction du quota<br />

réservé à la femme dans les listes<br />

électorales par les partis politiques.<br />

En effet, quatre sénateurs dont<br />

Zohra Drif-Bitat ont voté contre<br />

l'adoption de ce projet de loi en<br />

l'état. Nous avons appris dans les<br />

couloirs du palais Zighout-Youcef<br />

que des instructions ont été données<br />

aux sénateurs pour valider ces<br />

deux projets de lois, pour accélérer<br />

le processus qui doit être finalisé<br />

avant la fin de l'année. Du coup,<br />

tout rejet de la part des sénateurs<br />

déstabilisera le projet de réformes et<br />

causera un problème de timing<br />

pour opérer une deuxième lecture,<br />

notamment que nous sommes à<br />

l'approche des élections législatives<br />

qui seront annoncées avant la fin du<br />

deuxième mois de l'année prochaine.<br />

Les pouvoirs publics veulent<br />

en finir avec ces projets de loi pour<br />

se consa-crer à la préparation des<br />

élections. Le cas contraire sera<br />

fatal pour la crédibilité des réformes,<br />

déjà fragilisées par le boycott<br />

décidé par des hommes politiques<br />

comme Hocine Aït Ahmed,<br />

Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi,<br />

Mustapha Bouchachi, Ahmed<br />

Benbitour et autres… Il ya lieu de<br />

retenir que cette divergence de<br />

vision entre les députés et les sénateurs<br />

illustre voire annonce le début<br />

de la fin de l'Alliance présidentielle.<br />

Younès Saâdi<br />

Législatives<br />

Ouyahia mobilise ses<br />

troupes à Relizane<br />

Le secrétaire général du<br />

Rassemblement national<br />

démocratique, M. Ahmed<br />

Ouyahia multiplie ces dérniers<br />

jours les meetings de proximité.<br />

Il a invité hier à Relizane,<br />

les élus et les cadres de sa formation<br />

politique à se mobiliser<br />

pour les prochaines échéances<br />

électorales afin "d'atteindre les<br />

objectifs escomptés dans les<br />

prochaines assemblées élues".<br />

Selon le porte-parole du<br />

RND, M.Miloud Chorfi, le SG<br />

du RND a, par ailleurs, longuement<br />

abordé, lors de cette<br />

rencontre à huis-clos, les réformes<br />

politiques initiées par le<br />

président de la République,<br />

M. Abdelaziz Bouteflika, rappelant<br />

que son parti "a fermement<br />

soutenu" ces réformes et<br />

que ses députés "ont adopté"<br />

les différents projets de loi y<br />

afférents. M. Chorfi a précisé,<br />

dans une déclaration à l'APS,<br />

que les objectifs escomptés par<br />

ce soutien sont la "consolidation<br />

du processus démocratique,<br />

la plus grande transparence<br />

et crédibilité des consultations<br />

électorales par la mise<br />

en place de mécanismes d’encadrement<br />

et de contrôle et<br />

l’ouverture des médias aux<br />

partis pour qu’ils puissent s’exprimer<br />

en toute transparence".<br />

Le porte-parole du RND a,<br />

par ailleurs, fait observer que<br />

les interventions des militants<br />

ont porté sur de nombreux<br />

sujets touchant notamment<br />

l’actualité nationale et la vie du<br />

parti, le développement local et<br />

national. Ils ont également<br />

insisté sur la nécessité de redynamiser<br />

la base militante et<br />

d’encourager l’adhésion des<br />

jeunes et des femmes. Dans ce<br />

contexte, la même source a<br />

indiqué que M. Ouyahia a rappelé<br />

que la place des femmes et<br />

des jeunes est garantie au sein<br />

du RND du fait des convictions<br />

de ce dernier et de ses<br />

programmes.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011


A C T U<br />

5<br />

Selon une étude balistique faite par une équipe française à Thala Bounane<br />

«Matoub a été tué à bout portant<br />

à l'extérieur de sa voiture»<br />

Nouveaux rebondissements dans l'affaire Matoub Lounès, chantre et militant de la cause berbère, assassiné le 25<br />

juin 1998 à Thala Bounane.<br />

Elle a tenu un sit-in et une grève de la faim<br />

Nassima, seule contre l’injustice et le mépris<br />

Mlle<br />

Nassima Guettal, une jeune fille de 28 ans,<br />

ingénieur en informatique, a décidé de militer<br />

seule contre les arrestations arbitraires et<br />

le déni de droit en Algérie. Convaincue qu’une simple<br />

action militante individuelle pourrait faire boulle de<br />

neige et provoquer un mouvement de protestation de<br />

grande envergure dans le pays. En effet, la nuit du 24<br />

novembre, elle décide de faire de sa journée de repos le<br />

jeudi 25 novembre, une journée de protestation.<br />

Effectivement, le jeudi matin, elle s’est dirigée vers la<br />

Place du 1er Mai avec une pancarte sur est écrit : “En<br />

solidarité avec toutes ces victimes d'injustice, et de<br />

condamnations arbitraires : Mohammed Baba Nedjar,<br />

Karim Siaghi, Bachir Belharchaoui, et les cadres du<br />

port d'<strong>Alger</strong>”. elle a décidé de faire une grève de la faim<br />

d’une journée. Avant de partir sur la Place du 1er Mai,<br />

Nassima a posté le message suivant sur Facebook :<br />

«J'envisage une journée de grève de la faim, pour<br />

demain, en solidarité avec toutes ces victimes d'injustice,<br />

et de condamnations arbitraires : Mohammed<br />

Baba Nedjar, Karim Siaghi, Bachir Belharchaoui, et les<br />

cadres du port d'<strong>Alger</strong>...et, et, et la liste est trop longue...RDV<br />

à la Place du 1er Mai.»<br />

Une équipe française d'experts a<br />

effectué une étude balistique<br />

extérieure, il y a dix jours à Béni<br />

Douala, selon une source très au<br />

fait du dossier. Munis de visas touristiques,<br />

ces experts se sont dirigés sur les lieux du<br />

crime pour la reconstitution des faits. Ils<br />

ont fait également une étude balistique<br />

extérieure sur la voiture. Cette étude élaborée<br />

à la demande de la famille Matoub a<br />

conclu que “Lounès a été assassiné à l'extérieur<br />

de la voiture et non à l'intérieur”,<br />

comme cela a été rapporté dans les différents<br />

témoignages. L'auteur aurait tiré à<br />

bout portant avant de ramener le corps à<br />

l'intérieur du véhicule. Cette thèse qui<br />

contredit toutes les versions et les témoignages<br />

rapportés jusque-là dans les différents<br />

procès est basée sur le fait qu'“aucune<br />

personne ou être vivant fut-il une mouche<br />

n'aurait survécu aux rafales des kalachnikovs,<br />

si il était à l'intérieur de la voiture au<br />

moment de l'arrosage”. Les 78 impacts de<br />

balles relevés sur la tôle ont formé ce que<br />

les experts ont qualifié “une toile d'araignée”<br />

dans le croquis balistique. Le scénario<br />

avancé par cette étude suggère que le<br />

défunt et son épouse Nadia ainsi que ses<br />

sœurs Ouardia et Farida ont été sommés<br />

de sortir de la voiture. Le défunt, selon toujours<br />

l'étude, a reçu une balle tiré à bout<br />

portant au niveau du front, précisant que<br />

ce premier coup de feu fut fatal. La balle l'a<br />

atteint à la tête en pénétrant par l'arrièredroit<br />

du crâne avant de ressortir au niveau<br />

de la tempe droite. C'est elle aussi qui a<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />

provoqué la mort directe, avant qu'on lui<br />

assène un tir nourri avec d'autres armes<br />

semi-automatiques, après avoir remis le<br />

corps à l'intérieur du véhicule. L'impact de<br />

la balle fatale détectée au niveau de la tête<br />

n'a pas été relevé sur la voiture, ont estimé<br />

les experts français. Aucune trace d'un<br />

mouvement de projectile ne concorde avec<br />

la balle qui a touché Matoub au niveau de<br />

la tête”, indique notre source. Autrement<br />

dit, le mouvement des projectiles a révélé<br />

que l'arme ayant été utilisée en premier<br />

lieu pour le meurtre de Matoub n'est pas la<br />

même. Une autre révélation de taille, c'est<br />

que les autres personnes qui étaient à bord<br />

de la Mercédès, en l'occurrence son époux<br />

et les belles-sœurs de Lounès n'auraient pas<br />

eu la vie sauve si elles avaient été à l'intérieur<br />

de la voiture au moment des tirs. Ce<br />

qui a poussé la sœur du chanteur engagé, le<br />

plus populaire en Kabylie, Malika Matoub<br />

de constituer un autre dossier judiciaire,<br />

dans lequel elle demanderait, selon notre<br />

source, à sa belle-sœur Nadia de rapporter<br />

la version authentique de ce qui s'est passé<br />

le 25 juin 1998 à Thala Bounane. Une<br />

demande fondée sur les fameuses lettres<br />

qu'auraient écrites Nadia Matoub. Dans ces<br />

missives, Nadia aurait “prédit un malheur<br />

qui s'abattra sur la famille Matoub”, exhortant<br />

sa grande sœur de prendre en charge<br />

ses petites sœurs. Au départ, l'épouse de<br />

Lounès avait nié d'être la rédactrice de ses<br />

lettres, avant de se rétracter publiquement,<br />

en déclarant qu'il s'agissait uniquement<br />

d'une “farce”. Une expertise calligraphique<br />

étrangère avait conclu qu'il s'agit bien de sa<br />

transcription.<br />

Une affaire qui<br />

s'internationalise<br />

L'affaire Matoub risque cette fois-ci de<br />

s'internationaliser. La famille constitue un<br />

autre dossier judicaire ou de nouvelles donnes<br />

ont été rapportées. Elle envisage d'introduire<br />

une autre action en justice au<br />

niveau du tribunal criminel près la cour de<br />

Tizi Ouzou. Dans le cas où l'affaire n'est pas<br />

prise en considération, la famille envisage<br />

de porter le dossier Matoub devant les instances<br />

internationales, d'autant plus que<br />

l'organisation Amnesty International s'est<br />

impliquée dans cette affaire. Avant la tenue<br />

du procès de Malik Medjnoun, le 18 juillet<br />

dernier, Amnesty International a demandé<br />

aux autorités algériennes de le libérer de la<br />

peine de 12 années de prison pour complicité<br />

dans l'assassinat du chanteur kabyle.<br />

L'autre argument avancé, c'est que la<br />

famille Matoub cherche les commanditaires,<br />

en considérant que Medjnoun n'est<br />

qu'un complice dans l'entreprise d'assassinat<br />

et qui sera relâché en mai prochain. La<br />

sœur du chanteur à maintes fois brandi la<br />

menace de porter l'affaire devant le<br />

Tribunal pénal international. Mais ce qui<br />

est sûr, c'est que le dossier n'est pas clos.<br />

Massinissa Boudaoud<br />

Une fois sur les lieux, des policiers l’interpellent et<br />

la conduisent au commissariat de police.<br />

Pendant son arrestation qui a duré deux heures, les<br />

policiers d’après son témoignage lui ont posé des<br />

questions sur les motivations de son action, sur sa vie<br />

privée et familiale aussi on lui a demandé de ne plus<br />

refaire cette action. Etonnée par la réaction des policiers,<br />

Nassima nous dira : «Au moment où on parle de<br />

l’ouverture démocratique et on adopte des projets de<br />

loi sur les réformes, on interdit aux citoyens d’exprimer<br />

leurs opinions.<br />

Il ne s’agit pas d’un rassemblement public pour<br />

demander une autorisation c’est une action individuelle.»<br />

Concernant les motivations de son actions,<br />

elle affirme : «Je suis scandalisée de voir des gens<br />

condamnés ou détenus arbitrairement. Je ne peux pas<br />

me taire face à ces injustices.» Notons que l’audace et<br />

le courage de la jeune militante avaient créé un élan de<br />

solidarité sur Facebook et dans les milieux militants<br />

étrangers. Des communiqués ont été rendus publics<br />

par des ONG de défense des droits de l’homme qui<br />

dénoncent son arrestation.<br />

Younès Saadi


6 > C A P I T A L<br />

Les importations se stabilisent au mois d’octobre<br />

L’Algérie importe<br />

plus d’aliments<br />

et moins de biens<br />

d’équipement<br />

Les importations algériennes sont restées stables à 3,49 milliards de dollars<br />

en octobre dernier, après une année de tendance haussière. Cela n’empêche<br />

pas la hausse persistante de la facture alimentaire (54,8%) et des biens de<br />

consommation non alimentaires (14,72%), indique un bilan des Douanes<br />

algériennes.<br />

BOOM<br />

Les cours du pétrole<br />

ont terminé en<br />

hausse vendredi à<br />

New York, après une<br />

séance volatile, les<br />

opérateurs hésitant<br />

entre l'aggravation<br />

continue de la crise<br />

européenne et les<br />

tensions sur le<br />

dossier nucléaire<br />

iranien. Sur le New<br />

York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet<br />

crude" pour livraison en janvier a fini à 96,77 dollars, en<br />

progression de 60 cents par rapport à mercredi. Le<br />

marché new-yorkais était resté fermé jeudi en raison de<br />

la fête de Thanksgiving aux Etats-Unis. Le volume des<br />

échanges est resté faible lors de la séance de vendredi,<br />

écourtée d'une heure. "La journée a été très calme,<br />

quasiment fériée aux Etats-Unis", a confirmé John<br />

Kilduff, d'Again Capital. "Le marché continue de<br />

s'orienter en fonction de ce qui se passe dans la zone<br />

euro. Ce qui compense pour le marché pétrolier, c'est la<br />

situation en Iran. Chaque jour, l'actualité montre que la<br />

tension monte", a-t-il poursuivi. L'Iran, deuxième<br />

producteur au sein de l'Organisation des pays<br />

exportateurs de pétrole, contrôle le détroit d'Ormuz,<br />

passe stratégique par laquelle transite près de 40% du<br />

trafic maritime pétrolier mondial. La journée de<br />

vendredi a été marquée par de nouvelles tensions sur le<br />

marché de la dette dans le zone euro, notamment après<br />

une émission de dette jugée décevante en Italie. Rome<br />

a dû offrir des rendements record pour emprunter 10<br />

milliards d'euros, à des niveaux jugés insoutenables<br />

pour la troisième économie de la zone euro.<br />

CRASH<br />

C<br />

ette stabilité des<br />

importations est<br />

due essentiellement<br />

à la baisse<br />

des biens d'équipements<br />

(-20,4%) pour totaliser<br />

1,11 md USD et des biens<br />

destinés à l'outil de production<br />

(-6,10%) pour un<br />

montant de 954 millions de<br />

dollars, précise le Centre<br />

national de l'informatique<br />

et des statistiques des<br />

Douanes.<br />

Les importations algériennes<br />

ont accusé une stabilité<br />

pour la première fois<br />

durant le mois d'octobre<br />

dernier, alors que pendant<br />

les dix premiers mois 2011,<br />

les importations avaient<br />

augmenté de 17,54% pour<br />

s'établir à 39,16 mds USD<br />

contre 33,31 mds usd au<br />

cours de la même période<br />

en 2010. Après des baisses<br />

enregistrées dès janvier<br />

Les produits alimentaires<br />

poursuivaient leur tendance haussière<br />

au mois d'octobre 2011 (+54,83) tirée<br />

essentiellement par les importations<br />

des céréales.<br />

2010, les importations ont<br />

entamé leur tendance haussière<br />

dès le mois d'octobre<br />

de la même année, terminant<br />

avec une hausse<br />

(2,34%) contre une légère<br />

diminution de 0,95% en<br />

2009.<br />

Les produits alimentaires<br />

poursuivaient leur tendance<br />

haussière au mois d'octobre<br />

2011 (+54,83) tirée essentiellement<br />

par les importations<br />

des céréales, semoules<br />

et farines dont les achats ont<br />

augmenté de 181,90% passant<br />

de 130,31 millions USD<br />

en octobre 2010 à 367,35<br />

millions USD. A l'exception<br />

des baisses des importations<br />

des viandes (-23,79%) et des<br />

sucres et sucreries (-8,90%),<br />

les autres produits du<br />

groupe ont connu des hausses<br />

importantes. Il s'agit<br />

notamment des légumes<br />

secs (+79,03%), totalisant<br />

39,10 millions USD, café et<br />

thé (42,46%-29,93 millions<br />

USD) et les laits et produits<br />

laitiers (+15,14% à 98,54<br />

millions USD). Le groupe<br />

des biens de consommation<br />

non alimentaires, avec une<br />

facture de 678 millions<br />

USD, a connu également<br />

une hausse de 14,72 %. En<br />

octobre 2011, l'excédent<br />

commercial a poursuivi sa<br />

tendance haussière, passant<br />

à 2,29 mds USD contre 1<br />

md USD à la même période<br />

en 2010. Cette situation<br />

s'explique, selon le CNIS,<br />

par l'amélioration des<br />

exportations des hydrocarbures<br />

durant cette période,<br />

avec une hausse de plus de<br />

28% et la stabilité des<br />

importations autour de 3,49<br />

mds usd. Les hydrocarbures,<br />

qui représentent 97,39% des<br />

exportations algériennes,<br />

passent de 4,39 mds USD en<br />

octobre 2010 à 5,63 mds<br />

USDle même mois en 2011,<br />

soit une augmentation de<br />

28,21%. La même tendance<br />

à la hausse (49,5%) est affichée<br />

par les exportations<br />

hors hydrocarbures avec<br />

2,61% du vo-lume global<br />

des exportations, soit 151<br />

millions de dollars., préciset-on.<br />

L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé<br />

d'un cran vendredi la note de la Belgique, ramenée de<br />

"AA+" à "AA", en raison de son endettement<br />

conséquent et de la crise politique qui paralyse<br />

actuellement les discussions sur la formation du<br />

prochain budget. L'agence craint que les "difficultés du<br />

secteur financier" nécessite un soutien plus important<br />

des pouvoirs publics qui alourdirait la dette déjà élevée<br />

du pays, dans un contexte d'"incertitude politique" qui<br />

continue de peser sur la crédibilité de la Belgique en<br />

tant qu'emprunteur. La note "AA" de la Belgique, qui<br />

appartient à la catégorie des émetteurs de "haute<br />

qualité", est assortie d'une perspective négative. Si la<br />

Belgique devait de nouveau voler au secours de son<br />

secteur bancaire, comme en 2008, sa dette, qui devrait<br />

atteindre 97% du PIB à la fin de l'année, pourrait<br />

dépasser les 100%, estime l'agence. Cela ne manquerait<br />

pas d'alourdir le déficit budgétaire d'un pays dont<br />

l'économie, "parmi les plus ouvertes de la zone euro",<br />

est par ailleurs "vulnérable à tout affaiblissement de la<br />

demande extérieure", ajoute l'agence.<br />

S&P souligne enfin que le gouvernement belge, s'il a<br />

pris des mesures efficaces en 2011 pour diminuer le<br />

déficit primaire, n'a pas les coudées franches pour<br />

mettre en oeuvre des réformes structurelles<br />

d'envergure.<br />

CHIFFRE<br />

600,40<br />

Le sucre a accéléré sa chute sur le Liffe de Londres, la<br />

tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait<br />

600,40 dollars vendredi contre 627,40 dollars le<br />

vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre<br />

de sucre brut pour livraison en mars cotait 22,86 cents<br />

contre 24,23 cents une semaine plus tôt. Les cours du<br />

café, comme la semaine précédente, tentaient de<br />

résister à la morosité des marchés financiers, profitant<br />

des inquiétudes sur les récoltes au Brésil (4e<br />

exportateur mondial) et surtout en Colombie (3e<br />

exportateur mondial) où des précipitations trop<br />

abondantes ont affecté les plantations. Sur le Liffe de<br />

Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier<br />

valait 1.882 dollars vendredi vers contre 1.846 dollars le<br />

vendredi précédent.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011


A C T U<br />

7<br />

Aviation civile<br />

Tal obtient le label international<br />

de qualité de l'IATA<br />

La compagnie aérienne nationale Tassili Airlines a obtenu le label international de qualité IOSA (IATA Operational<br />

Safety Audit), délivré par l'Association internationale du transport aérien (IATA), a-t-on annoncé hier.<br />

La norme IOSA est un programme<br />

d'audit des compagnies aériennes<br />

mis en place par l'IATA pour<br />

contrôler les normes de sécurité<br />

dans le transport aérien. Avec cette labellisation,<br />

"TAL est désormais inscrite sur la liste<br />

verte des compagnies aériennes membres de<br />

cette organisation, satisfaisant ainsi toutes<br />

les exigences requises (plus de 900) en<br />

matière de sécurité opérationnelle de transport<br />

aérien'', a indiqué à l'APS un responsable<br />

de cette compagnie. Selon la même<br />

source, cette certification constitue "un gage<br />

de garantie" pour les clients de la compagnie,<br />

ce qui lui permettrait, a-t-il dit, de<br />

"conclure des partenariats stratégiques et<br />

autres alliances avec d'autres compagnies<br />

aériennes de grande envergure, une réduction<br />

de primes d'assurance sur ses aéronefs<br />

ainsi que la possibilité de fréter ses avions<br />

sur des lignes internationales". Initié en septembre<br />

2008 par Tal et financé par le groupe<br />

Sonatrach, ce projet a mobilisé à plein<br />

temps, a-t-il poursuivi, une équipe d'une<br />

vingtaine d'ingénieurs de la compagnie sur<br />

l'ensemble des volets examinés, notamment<br />

la maintenance, l'organisation, les opérations<br />

aériennes et au sol, la formation des<br />

équipages, la sécurité aérienne et le système<br />

de gestion de la sécurité des vols.En septembre<br />

2010 un audit fut mené à Dar El Beida<br />

par l'IATA et dont le processus a finalement<br />

abouti à la clôture de tous les écarts puis à la<br />

validation définitive du plan d'action correctif<br />

présenté par TAL le 28 septembre<br />

2011, a-t-il encore ajouté. Il a fait remarquer,<br />

à ce titre, que ce jour coïncide avec l'octroi<br />

de TAL d'un permis d'exploitation aérienne<br />

(AOC) accordé par la Direction de l'aviation<br />

civile algérienne, lui permettant de desservir<br />

l'ensemble du territoire national sur les<br />

lignes ouvertes du grand public. Cette distinction<br />

est "une étape importante" dans<br />

l'évolution de la compagnie et vient dans le<br />

sillage de la réception entre avril et septembre<br />

derniers de 4 Boeing 737-800 NG en<br />

renfort d'une flotte de 27 appareils et l'ouverture<br />

de la première agence commerciale à<br />

l'aéroport d'<strong>Alger</strong> le 4 octobre dernier, en<br />

appui au réseau existant, notamment à Hassi<br />

Messaoud et Oran, précise t-on de même<br />

source. Filiale à 100% de la compagnie<br />

nationale d'hydrocarbures Sonatrach,<br />

"Tassili Airlines'' affiche, selon ses managers,<br />

une dimension internationale dans sa<br />

conquête commerciale dans le cadre du respect<br />

d'une saine complémentarité au niveau<br />

national en vue de contribuer à une meilleure<br />

couverture et satisfaction du passager<br />

national". B. M.<br />

Paiement de rançon pour le MV Blida<br />

Belani répond<br />

à Algérie News via<br />

Facebook!<br />

«<br />

<strong>Alger</strong>ie News et, moins étonnant,<br />

l'agence de presse marocaine,<br />

rapportent les propos attribués a<br />

un marin du MV Blida qui aurait indiqué<br />

qu'une rançon a été payée aux pirates somaliens<br />

pour leur libération". C'est à travers sa<br />

page Facebook que le porte parole du<br />

ministère des affaires étrangères, M Amar<br />

Belani, a choisi de démentir l'information<br />

rapportée par notre journal dans son édition<br />

de jeudi en publiant le carnet de bord<br />

d'un des 17 marins du MV Blida. Il est à<br />

noter qu’Algérie News n’a fait que reprendre<br />

les propos de l’ex-otage sous forme d’entretien<br />

enregistré. Si l'usage du réseau social<br />

qu'est Facebook est une bonne initiative à<br />

inscrire au compte de l'auteur, il n'en<br />

demeure pas moins que cette façon de faire,<br />

pour évoquer des dossiers ausi sensibles, ne<br />

doit pas constituer la voie officielle du<br />

ministère des Affaires étrangères et ne<br />

devrait être qu'une mesure supplémentaire<br />

destinée à faciliter la communication. Ainsi,<br />

M Bellani trouve "étonnant" que notre journal<br />

rapporte des propos "attribués" à l'un<br />

des marins libérés qui affirme qu'une rançon<br />

a été payée pour leur libération. M<br />

Belani veut-il insinuer que "les propos attribués<br />

à un marin du MV Blida" sont une<br />

"invention" du journal, alors que le dossier<br />

était pourtant illustrés par plusieurs photos<br />

du marin? Pourtant, dans notre édition du<br />

jeudi, la rédaction, a, à juste titre, accompagné<br />

le dossier réalisé de un lien qui soulève<br />

toutes les questions qui se posent autour de<br />

cette question, en rappelant même les<br />

déclarations et démentis du MAE. Pour<br />

notre part, nous trouvons étonnant que M<br />

Bellani, réagit de cette façon semi-officielle<br />

à une ce problème aussi sensible que le<br />

payement d'une rançon. Une question qui<br />

contraste, effectivement, avec la position de<br />

l'Algérie qui est aux avant-postes dans la<br />

lutte contre ce phénomène au niveau régional<br />

et international. Il aurait été souhaitable,<br />

dans pareil cas, et devant la gravité et la<br />

sensibilité de la question soulevée, de voir le<br />

communicateur du MAE organiser un<br />

point de presse pour éclairer l'opinion ou<br />

d'adresser une mise au point au journal.<br />

Une adresse que nous aurions publié sans se<br />

déjuger, tout en apportant les éléments de<br />

réponse nécessaires en notre possession.<br />

Karim I.<br />

Inflation<br />

Le rythme annuel a atteint<br />

4,2% en octobre 2011<br />

Le rythme d'inflation annuel poursuivait sa tendance haussière en octobre dernier<br />

enregistrant 4,2% contre 4% en septembre, 3,8% en août et 3,6% en juillet, a-t-on<br />

appris samedi auprès de l'Office national des statistiques (ONS). L'indice des prix à la<br />

consommation a enregistré en octobre dernier une hausse de 0,9% par rapport au mois<br />

de septembre, soit un taux supérieur à celui relevé le même mois (octobre) de l'année<br />

écoulée 0,5%, précise l'Office. Cette hausse de l'indice des prix en octobre est<br />

essentiellement le fait des produits alimentaires dont les prix ont augmenté de 1,5%<br />

contre une baisse de 2,1% en septembre, résultat d'une hausse de 3,13% des prix des<br />

produits agricoles frais, selon l'Office. L'augmentation qui a connu les produits agricoles<br />

frais est le résultat des hausses relativement importantes des fruits dont les prix ont<br />

augmenté de plus de 18,8% et la pomme de terre avec près de 9,6%. D'autres produits<br />

ont également connu des hausses, mais de moindre degré, il s'agit essentiellement des<br />

œufs (5,5%), la viande de poulet (4,8%), ainsi que la viande de mouton avec 1,1%. La<br />

hausse de 0,25 % qui a connu les produits alimentaires industriels est due à une<br />

augmentation de l'ensemble des produits du groupe. Il s'agit notamment des café-thé et<br />

infusion (+2,59%), les sucres et produits sucrés (+2,1%) et les huiles et graisses<br />

(+0,4%).<br />

R. N.<br />

Douanes<br />

Solidarité avec les grévistes de la faim<br />

Le mouvement des cadres des douanes grévistes de la faim depuis une semaine,<br />

commence à sensibiliser la corporation. Pour preuve, des dizaines de douaniers étaient<br />

présents hier au siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à <strong>Alger</strong> pour<br />

assister à un rassemblement de soutien à leurs collègues en grève de la faim depuis<br />

dimanche dernier. Ils sont venus de plusieurs wilayas du pays, malgré les consignes de<br />

l'administration leur recommandant de ne pas assister au rassemblement annoncé<br />

quelques jours plus tôt. Après avoir remercié leurs camarades venus les soutenir, les<br />

grévistes de la faim ont lancé plusieurs messages. Le plus important est celui de briser<br />

le mur du silence et de ne plus avoir peur. Ils ont eu également l'occasion de condamner<br />

encore une fois le silence de l'administration des douanes quant à leur situation. A noter<br />

qu'un groupe de douaniers, dont douze officiers supérieurs, sont en grève de la faim<br />

pour dénoncer « des dépassements de leur hiérarchie ».<br />

R. A.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011


Assises régionales sur le développement local<br />

Clôture demain à <strong>Alger</strong><br />

La deuxième étape de la Concertation nationale sur le développement local et les<br />

attentes des populations, lancée en septembre dernier, s’achèvera demain à <strong>Alger</strong> à<br />

l’occasion des septièmes Assises régionales, destinées aux wilayas du centre du pays.<br />

Cette seconde phase, entamée le 13<br />

novembre dernier, a vu l’organisation<br />

d’une série d’assises régionales<br />

qui ont regroupé les chefs de l’exécutif,<br />

des élus locaux et des représentants de<br />

la société civile des wilayas du Sud, des<br />

Hauts plateaux, de l’est et de l’ouest du<br />

pays.Placées sous l’égide du Conseil national<br />

économique et social (Cnes), l’institution<br />

publique chargée d’animer la Concertation<br />

nationale sur le développement local, les six<br />

assises régionales organisées successivement<br />

à Ouargla, Béchar, Laghouat, Oran, Annaba<br />

et à Bordj-Bou-Arréridj, avaient enregistré<br />

une grande adhésion autour du thème du<br />

Oran<br />

Le Méridien ouvrira le 1 er decembre<br />

commerciale de l'hôtel<br />

''Le Meridien'' relevant du groupe<br />

L’ouverture<br />

pétrolier Sonatrach situé au<br />

Centre des conventions Mohamed ben<br />

Ahmed à l’est d’Oran, est prévue pour le 1 er<br />

décembre prochain, a-t-on appris vendredi<br />

auprès de la direction de cet établissement.<br />

Classé cinq étoiles et géré dans le cadre d’un<br />

contrat avec le groupe mondial de gestion<br />

hôtelière et complexes touristiques<br />

''Starwood'', l'hôtel dispose de 28 suites,<br />

dont deux suites présidentielles et 296<br />

chambres.<br />

Il est également doté de structures de<br />

services de luxe, notamment un restaurant<br />

développement local et les attentes des<br />

populations. Les Assises régionales, qui se<br />

veulent une continuité des rencontres locales<br />

animées par le Cnes du 5 septembre au<br />

10 novembre dernier en présence des représentants<br />

de l’ensemble des wilayas du pays,<br />

ambitionnent d’élaborer une plateforme de<br />

recommandations susceptibles de produire<br />

un saut qualitatif dans la prise en charge des<br />

préoccupations et des attentes des citoyens<br />

en matière de développement local.<br />

Cette plateforme de recommandations<br />

sera ensuite débattue et validée par les participants<br />

aux Assises nationales, prévues fin<br />

décembre à <strong>Alger</strong> au titre de la troisième et<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />

> P R O X I M I T E<br />

dernière étape de la Concertation nationale.<br />

Marquées par une forte participation des<br />

jeunes et des femmes, les six Assises régionales<br />

tenues jusque-là ont dégagé une série de<br />

recommandations portant notamment sur<br />

l’impératif de changer les modes de gestion<br />

et de construire une économie diversifiée et<br />

productive.<br />

Les walis, les élus et les délégués de la<br />

société civile qui ont pris part à ces assises<br />

insistaient sur la nécessité de revoir et<br />

d’améliorer la gouvernance à différents<br />

niveaux, et de relancer le développement et<br />

renforcer les mécanismes d'une croissance<br />

durable hors hydrocarbures.<br />

des clubs de sport et de loisirs, une piscine<br />

et un parking d’une capacité de 500 véhicules.<br />

L'hôtel, qui surplombe la Méditerranée,<br />

donne une vue panoramique sur une des<br />

plus belle fresque réalisée sur une superficie<br />

de 2600 mètres carrés par l'artiste algérien<br />

Mahmoud Bomahdi et dont les pièces en<br />

céramique (plus de 50 mille pièces), symbolisent<br />

des formes d'art arabo-andalous ainsi<br />

que des graphiques reflétant le patrimoine<br />

du sud de la Méditerranée. Occupant un<br />

emplacement stratégique sur une étendue<br />

allant vers l’est de la façade maritime<br />

d'Oran, hôtel a pour mission de promouvoir<br />

le tourisme en général et le tourisme<br />

d'affaires en particulier dans la mesure où il<br />

constitue une des trois infrastructures que<br />

compte le centre des conventions.<br />

En plus du ''Méridien'' le centre dispose<br />

d'une grande salle de conférence d'une<br />

capacité de 3 000 places, d'un espace d'exposition<br />

s’étendant sur une superficie d'environ<br />

14 mille mètres carrés et de dizaines<br />

de salles de conférences et restaurants et<br />

autres annexes, a indiqué M. Abdel El Haq<br />

Kazi, second directeur de la division de gestion<br />

de ce centre et relevant du groupe de la<br />

Sonatrach.<br />

BALDATI<br />

9<br />

Météo<br />

Le retour<br />

des averses<br />

Des pluies assez marquées, parfois sous<br />

forme d'averses orageuses, affectent<br />

depuis hier après-midi plusieurs wilayas<br />

à l'ouest, au centre et à l'est du pays, a<br />

annoncé hier l'Office national de la<br />

météorologie dans un bulletin<br />

spécial.Les pluies toucheront dans un<br />

premier temps les wilayas de Naama, El-<br />

Bayadh, Laghouat, Djelfa, M'sila, Batna<br />

et le nord de Biskra avec des cumuls<br />

estimés à 50 mm de samedi à 15h au<br />

dimanche à 18h.Quant aux wilayas de<br />

Tlemcen, Ain Temouchent, Oran et<br />

Mostaganem, elles seront affectées par<br />

des averses plus importantes avec des<br />

cumuls estimés à 70 mm et pouvant<br />

atteindre 100 mm sur la bande côtière<br />

durant la validité de ce BMS, du<br />

dimanche à 15h au lundi à 21h. Pour<br />

rappel, les pluies ont enregistrés la<br />

semaine dernière des cumuls record sur<br />

les wilayas du centre du pays,<br />

atteingnant jusqu’à 88 mm en moins de<br />

24 heures à <strong>Alger</strong>. Plusieurs personnes<br />

ont trouvés la morts, notamment à<br />

Hussein Dey, ou une personne emportée<br />

par Oued El Harrach est toujours portée<br />

disparue.<br />

Bouira<br />

446 actes de<br />

concession agricole<br />

établis<br />

Un total de 446 actes de concession de<br />

terres agricoles ont été publiés à Bouira,<br />

durant l’année 2011, dans le cadre de la<br />

mise en œuvre de la nouvelle loi sur le<br />

foncier agricole, a-t-on appris du<br />

directeur de l’Office national des terres<br />

agricoles. Ce nombre représente "30 %<br />

des dossiers traités, depuis juin dernier,<br />

sur un total de 1 450 dossiers déposés<br />

au niveau des services des domaines qui<br />

planchent, actuellement, sur le<br />

traitement de 588 autres", a indiqué<br />

M. Bellili Abdelkader. Il a précisé que<br />

308 dossiers sont enregistrés au niveau<br />

des services de l’Enregistrement de<br />

l’administration fiscale, 93 autres le sont<br />

au niveau de la Conservation foncière, et<br />

le reste, soit 53 dossiers, renvoyés pour<br />

complément d’informations à l’ONTA.<br />

Energie et<br />

développement durable<br />

Séminaire<br />

international<br />

à Adrar<br />

Un séminaire international dédié à<br />

"L'Energie et le développement<br />

durable" sera organisé mardi prochain à<br />

l'université "Ahmed Draia" de Bechar, a<br />

indiqué son recteur M. Amar Abassi.<br />

Au cours de cette rencontre, de deux<br />

jours, plusieurs chercheurs et<br />

universitaires s'attèleront à l'examen, à<br />

travers des communications, de diverses<br />

questions liées à l’Energie et à son<br />

rapport avec le développement durable.<br />

Les travaux de ce séminaire se<br />

dérouleront en ateliers, alors que des<br />

rencontres sont prévues avec des<br />

opérateurs économiques en vue<br />

d'asseoir un plan de développement de<br />

l’énergie et son utilisation au service du<br />

développement durable, ainsi que<br />

l’examen des spécialités énergétiques<br />

sollicités par le marché de l’emploi, a<br />

précisé M. Abassi.<br />

Les énergies renouvelables et propres,<br />

l’économie et l’énergie ainsi que les<br />

énergies renouvelables en Algérie et<br />

dans le monde, font partie des thèmes<br />

génériques qui seront également<br />

abordés par les participants lors de<br />

cette rencontre scientifique.


C U L T U R E<br />

11<br />

3 e Festival international d’art contemporain<br />

La tendance du retour<br />

Le Musée d’art moderne et contemporain d’<strong>Alger</strong> accueillera du 3 décembre au 3 février 2012, la troisième édition du<br />

Festival international d’art contemporain (FIAC), qui sera placé cette année sous le signe du “retour”.<br />

Plus d’une vingtaine de pays participeront<br />

à cette 3e édition du Fiac<br />

d’<strong>Alger</strong>, qui consistera en une<br />

méga-exposition axée sur le<br />

thème du retour, une série de conférences<br />

et de tables rondes ainsi que des concerts de<br />

musique classique et contemporaine.<br />

La thématique choisie pour cette année<br />

pourrait, à première vue, constituer un oxymore<br />

avec le concept même d’art contemporain.<br />

Le retour est en effet, un concept jugé<br />

régressif quand il est mis en rapport avec la<br />

création artistique moderne. Néanmoins, les<br />

organisateurs avancent une série d’arguments<br />

qui tentent de réconcilier le passé avec<br />

l’actuel dans une démarche désormais très<br />

connue sous le nom générique de «modernité<br />

et originalité». Dans un communiqué<br />

parvenu hier, à notre rédaction, les responsables<br />

du MAMA affirment: «Le temps et le<br />

retour sur ses effets ont toujours obsédé<br />

l’art : travail de mémoire, des retours du<br />

passé dans le présent, de la présence de l’avenir<br />

dans le passé, affects et réminiscences<br />

d’un vécu, besoin de comprendre et de<br />

savoir ce qui fut... Mais le retour, comme<br />

négation du départ, dans son sens progressiste,<br />

est aussi réorientation, réactivation<br />

d’expériences, de volontés : il agit vers le présent<br />

ou vers le passé comme vers un espace<br />

connu et où tout se refait». Ils mettent également,<br />

l’accent sur la tendance que connaît<br />

aujourd’hui l’art contemporain, en relation<br />

avec cette notion du retour, en l’occurrence<br />

« le lien entre le visible “ce qui est là’’ et l’invisible<br />

“ce qui fut’’ : retour du spirituel, des<br />

exilés, de la diaspora, du patrimoine perdu<br />

ou spolié, de l’histoire, il se retrouve dans<br />

tous les aspects de la vie sociale, la mode, la<br />

culture, l’idéologie comme un besoin de se<br />

ressourcer et un ressac éternel nécessaire à la<br />

vie».<br />

Il s’agira donc d’une exposition et d’une<br />

série de rencontres intellectuelles centrées<br />

PÉRIPHRASE<br />

sur l’idée de retour vers soi. Des artistes<br />

venus de Palestine, d’Irak, de Turquie,<br />

d’Allemagne, de Roumanie, du Pakistan, etc<br />

participeront à cette 3e édition. Plusieurs<br />

tendances dans les arts visuels, issues des<br />

cinq continents, seront donc représentées<br />

dans cette grande exposition qu’abritera le<br />

MAMA jusqu’au 3 février 2012.<br />

Aussi, des commissaires d’expositions et<br />

des critiques d’art internationaux prendront<br />

part au volet théorique à travers des conférences<br />

et des tables rondes qui rythmeront<br />

les deux journées suivant l’inauguration du<br />

Festival.<br />

En marge de cet événement, un programme<br />

musical a été fignolé par les organisateurs,<br />

qui comprendra un concert de<br />

piano à quatre mains des artistes français<br />

Anne-Marie Ghiradelli et Joël Rigard, qui<br />

aura lieu le 10 décembre au MAMA. Le 17<br />

du même mois, le public du musée découvrira<br />

le Quatuor d’Aix-en-Provence avec le<br />

clarinettiste Daniel Paloyan, le pianiste<br />

Olivier Lechardeur, le violoncelliste François<br />

Baduel et la violoniste Sophie Baduel. Enfin,<br />

le 14 janvier, le Musée accueillera un récital<br />

lyrique pour voix et piano avec la soprano<br />

Elizabeth Grard et la pianiste Nathalie<br />

Negro, venues de Marseille.<br />

S. H.<br />

L’Histoire dit qu’au IX e siècle, le<br />

calife abbasside Al Maâmoun<br />

s’était entouré de philosophes<br />

et de libres penseurs pour qui il<br />

avait même bâti la magnifique<br />

résidence “Dar El Hikma” (La<br />

maison de la sagesse) qui<br />

devint le plus grand centre<br />

d’études et d’archivage du<br />

monde. Ces érudits étaient, en<br />

premier lieu, chargés de<br />

traduire et de commenter la<br />

pensée grecque antique,<br />

d’Aristote aux néo-platoniciens.<br />

Mais très vite une pensée<br />

philosophique musulmane a vu<br />

le jour, au grand dam des<br />

oulémas et des conservateurs<br />

de tout bord gravitant autour de<br />

la Cour califale et sévissant<br />

dans la société. Perses, Arabes,<br />

chrétiens et juifs ont donc édifié<br />

un imposant corpus rationaliste<br />

et scientifique, considéré<br />

comme l’un des plus importants<br />

Quand islamique rimait<br />

avec philosophique<br />

Sarah Haidar<br />

de toute l’Histoire de<br />

l’humanité, et qui allait secourir<br />

la pensée européenne à l’orée<br />

de la Renaissance. Aujourd’hui,<br />

tous les fervents musulmans,<br />

plus ou moins rigoristes,<br />

brandissent à tout bout de<br />

champ les grands services<br />

rendus par la civilisation et la<br />

culture islamiques au monde<br />

occidental. Le fait est<br />

indéniable en soi mais ce sont<br />

les motifs de fierté de ces<br />

personnes qui posent<br />

problème.<br />

En effet, la majorité de ces fiersà-bras<br />

oublient ou ignorent que<br />

cette période bénie de<br />

rayonnement culturel et<br />

scientifique résultait d’une<br />

clairvoyance sans pareille des<br />

dirigeants musulmans qui<br />

avaient, déjà à l’époque, pris<br />

conscience des périls du<br />

fanatisme religieux. Pour le<br />

contrecarrer mais aussi pour<br />

laisser la trace d’une vraie<br />

civilisation, ils ont donc<br />

encouragé, protégé et financé<br />

les philosophes à produire une<br />

pensée autre que celle qui<br />

réduit la vie des humains à la<br />

seule perspective d’un au-delà<br />

enchanteur! L’effort consenti<br />

par le calife Maâmoun est tout<br />

simplement titanesque car d’un<br />

côté, il avait apprêté un climat<br />

de rêve pour l’avènement de la<br />

plus grande concentration de<br />

savoir humain qui ait jamais<br />

existé, et de l’autre il a imposé<br />

une dynamique culturelle et<br />

philosophique qui ne cesse<br />

d’irriguer le monde entier<br />

jusqu’à aujourd’hui.<br />

Au-delà des écrits grecs sauvés<br />

de l’oubli grâce à la traduction<br />

et mis à la portée du commun<br />

des mortels grâce au<br />

commentaire simplifié, il y a<br />

tout une stratégie de<br />

rationalisation de la pensée<br />

musulmane qui constitue la<br />

principale qualité de ce travail<br />

gigantesque. Les fidèles<br />

venaient en effet de découvrir<br />

que la raison pure de chacun<br />

d’entre eux pouvait le mener à<br />

la Vérité et que la religion ne<br />

peut en aucun cas freiner<br />

l’épanouissement de l’esprit<br />

humain. Ainsi se révéla au<br />

monde une réconciliation<br />

insoupçonnée entre le spirituel<br />

et le rationnel où le culte est<br />

réduit à une pratique<br />

individuelle tandis que la vie<br />

quotidienne peut être<br />

sereinement régulée par le seul<br />

pouvoir de la logique. C’est à<br />

cette époque dorée que<br />

cohabitèrent miraculeusement<br />

les sceptiques, athées et<br />

épicuriens grecs avec les Textes<br />

sacrés, les mystiques et les<br />

rationalistes musulmans. Il<br />

faudra simplement se rappeler<br />

qu’après la mort d’El Maâmoun,<br />

une campagne sans précédent a<br />

été menée contre la philosophie<br />

par ses successeurs sous<br />

l’impulsion des oulémas. Certes<br />

la destruction de “Dar El<br />

Hikma” par les Mongols a<br />

complètement anéanti<br />

l’héritage précieux rassemblé<br />

jusque-là mais le travail de<br />

dénigrement et d’acculturation<br />

a bel et bien été poursuivi par<br />

des dirigeants rétrogrades et<br />

des dignitaires religieux<br />

fanatiques ; la persécution a<br />

même atteint les philosophes<br />

dans leur chair : le cas d’El<br />

Hallaj est hautement<br />

emblématique de cette “chasse<br />

aux sorcières”. Il est donc<br />

urgent de repenser cette fierté<br />

que nous inspire l’apogée de<br />

l’Empire abbasside afin de<br />

comprendre que sans<br />

l’ouverture, la tolérance et<br />

l’amour de la connaissance,<br />

indépendamment de toute<br />

restriction religieuse, cette<br />

époque en or n’aurait sans<br />

doute jamais vu le jour !<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011


12<br />

> C U L T U R E<br />

Projection de «Safia, Histoire de femme» de Habiba Djahnine<br />

Un combat contre<br />

l’Omerta sociale<br />

et juridique<br />

C’est dans une violence muette qu’une femme nommée Safia continue de vivre<br />

pour garder la tête haute. A travers ce documentaire signé Habiba Djahnine, le<br />

réseau Wassila revient sur la question de la violence contre les femmes.<br />

AGENDA<br />

CULTUREL<br />

Cinémathèque<br />

d’<strong>Alger</strong><br />

Clôture aujourd’hui du cycle du<br />

cinéma latino-américain avec la<br />

projection de «La Novia errante»<br />

(La fiancée errante) du<br />

réalisateur argentin Ana Kantz à<br />

partir de 17h.<br />

Théâtre<br />

régional<br />

d’Oran<br />

Aujourd’hui à 16h : Concert du<br />

groupe Carthena en faveur des<br />

malades du Sida. Prix du ticket :<br />

200 DA.<br />

Radio nationale<br />

Mardi 29 novembre à 19h30 au<br />

Centre culturel Aïssa-Messaoudi<br />

: concert du guitariste espagnol<br />

Josep Henriquez. (Entrée sur<br />

invitation)<br />

De toutes les violences du<br />

monde, rien ne peut se comparer<br />

à la violence conjugale,<br />

avait dit Mandela un jour. Ce<br />

fléau qui détruit bien des individus<br />

voire des familles entières, s’adapte<br />

plus ou moins au contexte général de<br />

chaque société. Et dans le contexte algérien,<br />

la violence est une histoire racontée<br />

en bribes de mots, au forceps. Voilà<br />

ce que donne à voir le nouveau documentaire<br />

de la cinéaste Habiba<br />

Djahnine, qui a proposé ce travail dans<br />

le cadre de la Journée mondiale contre<br />

la violence faite aux femmes, lors d’une<br />

projection débat organisée à la filmathèque<br />

Mohamed- Zinet par le réseau<br />

Wassila (réseau de réflexion et d’action<br />

en faveur des femmes et des enfants victimes<br />

de violence).<br />

“Un phénomène qui prend des proportions<br />

alarmantes dans la société”,<br />

constate Fatma-Zohra Oussedik, présidente<br />

du réseau. Et de poursuivre :<br />

“C’est un drame car beaucoup de femmes<br />

qui ont subi ces violences conjugales<br />

vivent dans le silence et la souffrance,<br />

une situation qui cause dans la<br />

plupart des cas des maladies dangereuses<br />

tel le cancer”. Tel est le constat de<br />

ce réseau qui accompagne depuis quelques<br />

années, des femmes victimes de<br />

violence, en leur apportant de l’aide sur<br />

le plan psychologique et juridique<br />

grâce au centre d’écoute mis en place.<br />

C’est à partir de ce constat alarmant<br />

que la réalisatrice a suivi et rencontré<br />

plusieurs cas avant de découvrir Safia,<br />

une femme qui lui a inspiré tout une<br />

histoire à mettre en images et donner<br />

enfin à cette violence, réduite en chiffres<br />

et en caricatures de victimes, son<br />

vrai visage.<br />

Dans le film Safia Histoire de femme,<br />

la violence c’est d’abord des enfants en<br />

manque d’amour ; une femme dont on<br />

«Un phénomène qui prend<br />

des proportions alarmantes dans<br />

la société», constate Fatma-Zohra<br />

Oussedik, présidente du réseau.<br />

ne voit pas le visage et des confidences ;<br />

des mots qui échouent contre les murs<br />

d’une maison inachevée et se dissipent<br />

dans les bruits extérieurs assourdissants.<br />

Car à travers les fenêtres cassées,<br />

on n’entend que la voix d’un pays<br />

occupé par ses chantiers et une société<br />

qui peine, dans son désordre, à rétablir<br />

le calme. La société n’a pas le temps<br />

d’écouter Safia, cette jeune maman de<br />

quatre enfants qui ne retrouvera pas la<br />

tranquillité tant que justice ne lui sera<br />

pas rendue : “J’ai perdu mes biens, mes<br />

droits et surtout ma santé, mais je renais<br />

de mes cendres car je cherche cette justice<br />

qui ne m’a pas été rendue. Qui va<br />

compenser ces longues années de souffrance<br />

et de violence ?”, se demande-telle.<br />

Ces longues années dont elle nous<br />

parle avec une voix déterminée, elle<br />

nous les raconte en l’espace d’un film.<br />

Tout n’est pas révélé, certes, mais cette<br />

œuvre en dit long sur le combat honorable<br />

d’une femme qui a refusé le statut<br />

de victime. Livrée à elle-même pendant<br />

les années du terrorisme, après la perte<br />

d’un frère porté disparu, après le décès<br />

de ses parents, Safia qui cherchait la<br />

protection face à une société traditionnaliste<br />

qui ne croit pas en l’autonomie<br />

des femmes mais à leur soumission, est<br />

forcée à sacrifier ses études, ses biens et<br />

même le toit du foyer qu’elle espérait<br />

construire avec celui qui va devenir son<br />

bourreau. Mais devant l’échec de ce<br />

projet, elle décide de se séparer de lui en<br />

réclamant le divorce. Elle se rend<br />

compte que son calvaire commence à<br />

partir de ce moment-là, puisque avec<br />

une vingtaine de plaintes<br />

contre cet homme qui dans<br />

ses humiliations ira jusqu’à la<br />

déshonorer alors que religieusement<br />

séparés, n’obtiendra<br />

pas gain de cause, ni auprès<br />

du tribunal, ni au commissariat<br />

ni même auprès du P/APC désintéressé<br />

de son cas. La conscience de Safia<br />

de sa situation et son témoignage poignant,<br />

nous renseignent sur la gravité<br />

d’une démission générale. D’abord la<br />

société : “Aucun des voisins n’a voulu<br />

m’accompagner pour témoigner que cet<br />

homme m’a répudiée religieusement !”.<br />

Mais surtout celle de l’administration<br />

qui patauge dans un vide juridique,<br />

alors qu’elle est censée protéger les individus<br />

vulnérables, comme le souligne<br />

Habiba Djahnine. “J’ai refusé de quitter<br />

la maison que j’ai construite pour partir<br />

à Diar Errahma sur proposition des<br />

policiers”, témoigne encore Safia. Mais<br />

elle ne désespère pas et revient à la<br />

charge, elle obtient le divorce en 2011,<br />

continue d’élever ses enfants et lutte<br />

contre un cancer provoqué durant toutes<br />

ces années vécues dans la tourmente.<br />

Elle espère aussi obtenir justice un jour<br />

en déclenchant plusieurs plaintes contre<br />

l’homme qui l’a violentée au nom de<br />

l’honneur. “Dans la juridiction, une<br />

femme ne peut pas porter plainte contre<br />

un mari violent sauf après le divorce”,<br />

martèle la réalisatrice en relevant ce<br />

vide juridique lié à la protection des<br />

femmes.<br />

Un débat autour de la sensibilisation<br />

sur la violence conjugale s’impose.<br />

Cependant dans l’immensité du silence,<br />

des milliers de “Safia” sont chaque<br />

jour bafouées et malgré les luttes engagées<br />

dans ce sens dans leur dignité de<br />

femmes. Ce n’est plus une question de<br />

chiffres.<br />

Fatma Baroudi<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />

CCF<br />

d’<strong>Alger</strong><br />

- Lundi 28<br />

novembre à 19h :<br />

pièce de théâtre<br />

«The Island» par la<br />

Compagnie 2T3M<br />

avec Habib<br />

Dembelé et<br />

Hassane Kassi<br />

Kouyaté :<br />

comédiens Hassane<br />

Kassi Kouyaté :<br />

metteur en scène.<br />

La célèbre pièce du<br />

Sud-Africain Athol<br />

Fugard qui met en<br />

scène la puissance<br />

de l’imaginaire<br />

contre<br />

l’asservissement.<br />

- Mardi 29 novembre à 17h : conférence du<br />

journaliste et critique littéraire Mohammed<br />

Aïssaoui autour du thème : «L’affaire de<br />

l’esclave Furcy» ou l’histoire du procès le plus<br />

long jamais intenté par un esclave à son maître.<br />

- Mercredi 30 novembre à 15h : projection du<br />

film «Et Après» de Gilles Bourdos (France,<br />

Canada, 107 mn, 2009).<br />

Art 4 You<br />

Exposition du jeune artiste peintre Aghilès<br />

Issiakhem intitulée : «Expressions urbaines»<br />

jusqu’au 30 novembre.<br />

CLS<br />

Exposition du plasticien Hacen Drici intitulée :<br />

«Archi-peinture» jusqu’au 20 décembre au<br />

Centre des loisirs scientifiques de Didouche-<br />

Mourad.<br />

Centre d’études<br />

Diocésain<br />

Mercredi 30 novembre à 18h : conférence de<br />

l’archéologue et historienne Nacera Benseddik<br />

autour du thème : «Le culte aux dieux<br />

guérisseurs dans le Maghreb antique».


C U L T U R E<br />

13<br />

Festival international du malouf<br />

de Constantine<br />

Cheikh Larbi<br />

Benelbedjaoui<br />

honoré<br />

Cheikh Larbi Benelbedjaoui, l’un des maîtres<br />

constantinois de la musique andalouse, âgé<br />

aujourd’hui de 91 ans, a été honoré à l’ouverture de<br />

la 5 e édition du Festival international du malouf,<br />

vendredi soir au Théâtre régional de Constantine.<br />

A<br />

u cours de la cérémonie d’ouverture,<br />

qui s’est déroulée en<br />

présence d'une représentante<br />

de la ministre de la Culture, le<br />

wali a saisi l’occasion pour annoncer<br />

que les salles de spectacles de<br />

Constantine seront désormais tenues de<br />

réserver une programmation régulière,<br />

chaque week-end, aux groupes de<br />

malouf de la ville. Le chef de l’Exécutif<br />

de la wilaya a également, annoncé l’élaboration<br />

d’un programme<br />

culturel spécial pour l’année<br />

2012, destiné à faire<br />

jouer un "rôle culturel de<br />

premier plan" à la ville du<br />

Vieux Rocher dans les festivités<br />

marquant la célébration<br />

du 50 e anniversaire de<br />

la Fête de l’indépendance et de la jeunesse.<br />

La troupe de malouf tunisien<br />

"Chouyoukh el malouf " de Bizerte et le<br />

groupe du chanteur de malouf de<br />

Constantine Ahmed Aouabdia, se sont<br />

ensuite relayés sur scène pour animer la<br />

soirée d’ouverture du festival qui s’est<br />

déroulée devant un public nombreux et<br />

dans une ambiance des grands jours. Le<br />

Théâtre régional de Constantine devrait<br />

vivre une même ambiance, samedi soir,<br />

avec le tour de chant de la célèbre cantatrice<br />

libanaise Ghada. La cinquième édition<br />

du festival durera jusqu’au 30<br />

novembre en cours. Organisée par le<br />

commissariat du festival, sous l'égide du<br />

wali, cette manifestation verra un panel<br />

de grands artistes se produire chaque<br />

soir à partir de 19h, au TRC. Seront présentes,<br />

entre autres, les troupes<br />

"Chouyoukh El malouf " de Tunisie, "El<br />

Andaloussiate" du Maroc, "Maqâm" de<br />

Constantine, et "Al maqâm (avec la<br />

Le Théâtre régional de<br />

Constantine devrait vivre une<br />

même ambiance, samedi soir,<br />

avec le tour de chant de la célèbre<br />

cantatrice libanaise Ghada.<br />

célèbre diva Farida)" d'Irak. D'autres<br />

artistes prestigieux, à l'exemple de<br />

Ghada Chabir, du Liban, Salim Fergani,<br />

d'Ahmed Aouabdia et Samir<br />

Boukridira, de Constantine, seront également<br />

présents. Des conférences autour<br />

du malouf seront régulièrement animées<br />

par des connaisseurs de ce genre<br />

musical, à 14 h, (avant les spectacles), à<br />

la Maison de la culture, Mohamed-<br />

Laïd-Al-Khalifa.<br />

R. C.<br />

5 e édition du Festival Annaba-Cinéma<br />

Une quinzaine de films<br />

projetés<br />

Le septième art sera à l’honneur à<br />

Annaba mardi et mercredi prochains<br />

avec l’ouverture de la cinquième<br />

édition du Festival “Annaba-<br />

Cinéma” où une quinzaine de films et<br />

de documentaires traitant de divers thèmes<br />

en rapport avec la société, les aspirations<br />

de la jeunesse et l’environnement<br />

sera projetée, ont indiqué ses<br />

organisateurs. Parmi ces films figurent<br />

en bonne place "Ourouk Nahlam" de<br />

Benziane<br />

Moussa, d’Oran, "Li kouli Chai’in<br />

tamane" de Azzoun Lotfi de Annaba et<br />

"Akhar El Madaafan" de Mahdaoui<br />

Karibi de Chlef, en plus de documentaires<br />

ayant pour titres "Le Phénomène de<br />

la remontée des eaux" de Taleb Ali de<br />

Tindouf et "Tourath Bladi" de Fethi<br />

Barrid de Ouargla. Organisée par la<br />

direction de la culture, cette manifestation<br />

cinématographique sera marquée<br />

par des débats autour des films projetés<br />

en présence des réalisateurs qui auront<br />

aussi, l’opportunité d’évoquer la situation<br />

du cinéma en Algérie et les<br />

contraintes liées à l’exercice de leur profession,<br />

selon les organisateurs. Des<br />

spectacles de marionnettes ont été également,<br />

programmés à l’attention des<br />

enfants en marge de cette manifestation<br />

culturelle au cours de laquelle un hommage<br />

sera rendu à des artistes reconnus<br />

comme Salah Ougrout, Hakim Dekkar<br />

et Abdenour Zahzah, en reconnaissance<br />

à leur contribution à la promotion de la<br />

culture.<br />

Concours du Jeune cinéaste<br />

De jeunes lycéennes<br />

récompensées à Tlemcen<br />

Les deux sœurs lycéennes, Triqui Sara et<br />

Chahinez, ont décroché le premier prix<br />

du concours du Jeune cinéaste, initié<br />

par le département "Cinéma" relevant du<br />

comité exécutif de la manifestation<br />

"Tlemcen, capitale de la culture islamique,<br />

2011".<br />

Les deux lauréates ont reçu cette distinction<br />

pour leur reportage consacré au<br />

"Haoufi", un genre musical typiquement<br />

féminin à Tlemcen, à la faveur d'une cérémonie<br />

organisée vendredi soir à la maison de la<br />

culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen. Les<br />

deuxième et troisième prix sont revenus respectivement<br />

aux jeunes Houmat Mohamed<br />

et Hassaine Hichem, pour leur mini-film sur<br />

la mosquée de Sidi Boumediène, alors que le<br />

duo Berrazeg Khaled et Medjahed Abdelkrim<br />

a été classé en troisième position pour son<br />

travail intitulé "La grande mosquée de<br />

Nedroma".<br />

Au total, huit documentaires ont été proposés<br />

pour ce concours. Les participants ont<br />

été départagés par un jury composé de<br />

cinéastes confirmés à l’instar de Larbi Lakhal,<br />

Khaled Benaïssa et Lamine Merbah. Les huit<br />

œuvres ont été projetées lors de cette cérémonie<br />

de remise de prix. L’atelier de formation<br />

en cinéma, auquel ont pris part les jeunes<br />

cinéastes en herbe, a été organisé dès le début<br />

de la manifestation "Tlemcen, capitale de la<br />

culture islamique, 2011". Il vise à encourager<br />

les jeunes à s’intéresser davantage au septième<br />

art pour contribuer à la redynamisation<br />

de ce secteur en leur permettant d’acquérir<br />

une somme de connaissances dans<br />

l’audiovisuel qu’ils pourront développer à<br />

l’avenir, selon ses initiateurs.<br />

R. C.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011


14 > V U D ’ A I L L E U R S<br />

8 e Festival du théâtre populaire maghrébin<br />

Casablanca rend<br />

hommage à<br />

Meskini Sghir<br />

Le coup d’envoi de la huitième édition du Festival du théâtre<br />

populaire maghrébin sera donné mardi 29 à Casablanca. Cinq<br />

jours durant, la ville blanche se transformera en capitale<br />

régionale d’un événement de plus en plus apprécié, qui verra la<br />

participation de plusieurs dramaturges et artistes venus des<br />

quatre coins du Maghreb.<br />

Parmi les artistes attendus<br />

à ce rendez-vous<br />

dédié au théâtre<br />

populaire, figurent<br />

l'acteur et le dramaturge<br />

Abdelhak Zerouali (Maroc), le<br />

metteur en scène et dramaturge<br />

Fawzia Aït El Haj (Algérie),<br />

l'auteur Kamal Al Allawi<br />

(Tunisie) et le dramaturge<br />

Mustapha El Misrati (Libye).<br />

Des grands noms dont la seule<br />

présence à cette manifestation<br />

confirme la notoriété de cette<br />

Après Patrice Chéreau, le Louvre a donné<br />

carte blanche à J.M.G. Le Clézio pour<br />

orchestrer expos, projections, performances.<br />

Un vrai voyage et l’occasion de...<br />

- passer d’un monde à l’autre, du Mexique<br />

aux îles du Vanuatu, d’Haïti à l’Afrique, dans<br />

une expo où le Nobel de littérature 2008 entremêle<br />

tableaux naïfs de peintres haïtiens et œuvre<br />

de Frida Kahlo, sculptures totems en durite de<br />

voiture de Camille Henrot et masque ancien du<br />

Mali, maquettes de voitures peintes de la<br />

Mexicaine Betsabeé Romero et vieilles Ford customisées<br />

par les Chicanos de Los Angeles dans<br />

les années 1950... L’abolition du temps et des<br />

frontières.<br />

-faire un saut dans les années 1920 avec les<br />

mini-films muets Pathé Baby, à l’origine de la<br />

cinéphilie de l’écrivain. Saynètes comiques avec<br />

Harold Lloyd, voyage chez les Peaux-Rouges,<br />

fables de La Fontaine en dessin animé... la poésie<br />

est partout !<br />

-déambuler cour Marly une nuit de décembre<br />

et voir danser au milieu des sculptures des<br />

êtres étranges, habillés de costumes sonores tout<br />

en paillettes, poils ou boutons multicolores. Une<br />

création 100% insolite du génial plasticien et<br />

chorégraphe afro-américain Nick Cave.<br />

dernière et l’importance qu’accordent<br />

les acteurs de la région<br />

à tout espace mettant en<br />

lumière un art qui, malgré certaines<br />

difficultés inhérentes à<br />

son émancipation, fait son<br />

bonhomme de chemin.<br />

Pour sa huitième édition,<br />

l'Association «Atelier Waha<br />

théâtre», organisatrice de cette<br />

manifestation, prévoit de rendre<br />

un vibrant hommage au<br />

dramaturge marocain Meskini<br />

Sghir. Une occasion idoine de<br />

saluer à sa juste valeur, le parcours<br />

exemplaire du fondateur<br />

de la troupe «Le théâtre de<br />

l'Atelier» et d’apprécier le<br />

talent de ce grand homme du<br />

théâtre marocain.<br />

Plusieurs activités figurent<br />

au programme de cet événement<br />

culturel, organisé avec le<br />

soutien de la ville de<br />

Casablanca et le ministère de la<br />

Culture ainsi que le Théâtre<br />

national Mohammed V. En<br />

effet, outre l’organisation de<br />

conférences et colloques sur le<br />

théâtre populaire maghrébin,<br />

les organisateurs annoncent<br />

une série de représentations<br />

dans différents sites du festival<br />

(complexes culturels Sidi<br />

Belyout, Hassan Skalli et<br />

Moulay Rachid) qui devaient<br />

animer comme il se doit la ville<br />

de Casablanca. Une occasion<br />

pour les amateurs et professionnels<br />

d’apprécier les expériences<br />

théâtrales issues de différents<br />

pays de la région et de se<br />

faire une idée quant à leur évolution.<br />

Mais aussi de dénicher<br />

des talents parmi les nombreux<br />

jeunes artistes pour lesquels la<br />

manifestation constitue un<br />

tremplin.<br />

Musée du Louvre<br />

Carte blanche à Le Clézio<br />

Dakar<br />

Pari réussi<br />

pour le 1 er<br />

Festival<br />

du rire<br />

La première édition du<br />

Festival du rire de Dakar a<br />

réussi son pari de faire<br />

éclater le public. Durant<br />

deux heures, Yass et les<br />

Doff du rire ont véhiculé<br />

d’une manière burlesque<br />

des messages sur le<br />

quotidien des gens. La<br />

politique, la discrimination<br />

raciale, la vie en couple,<br />

l’infidélité, l’éducation ont<br />

été revues par Yass et les<br />

Doff du rire durant leur<br />

spectacle. Usant de leur<br />

talent d’humoriste, les<br />

comédiens ont craché la<br />

vérité sur l’égoïsme qui<br />

caractérise les êtres<br />

humains. Le public s’est<br />

tordu de rire pendant deux<br />

heures, le temps du<br />

spectacle. Sur la scène,<br />

chaque “One an Show” est<br />

une véritable machine à se<br />

tordre les tripes. Rien que<br />

l’apparition de Yass, le<br />

premier des Doff, a plongé<br />

le public dans un délire<br />

profond. Difficile de se<br />

retenir, quand ce natif de<br />

Dakar se met à raconter le<br />

séjour de son père à Paris. A<br />

travers l’histoire de son<br />

géniteur, l’humoriste<br />

évoque l’autorité dont font<br />

preuve les parents africains.<br />

Selon lui, ils n’hésitent pas<br />

à insulter publiquement,<br />

leurs enfants quand l’envie<br />

les enchante. “Détenteur”<br />

des proverbes africains, le<br />

Franco-Camerounais Saïdou<br />

Abatcha a ébloui les<br />

spectacles dans son rôle<br />

d’émissaire de l’ONU pour<br />

l’adaptation d’une nouvelle<br />

loi sur la vie de couple.<br />

Tantôt favorable à la<br />

position des femmes dans<br />

leur ménage, tantôt,<br />

défenseur des hommes, “le<br />

colonel” Saïdou Abatcha a<br />

su donner mieux que<br />

quiconque “des idées pour<br />

rire et pour réfléchir”. Le<br />

Français Christophe Guybet<br />

transforme les situations de<br />

la vie quotidienne en<br />

aventures épiques comme<br />

la préservation de l’hygiène<br />

dans les lieux publics, sous<br />

forme de show ponctué<br />

d’apartés et<br />

d’improvisations. Pour la<br />

première édition de son<br />

Festival du rire de Dakar,<br />

Yass a rassemblé ses amis<br />

du Club point virgule et du<br />

Jamel comedy club. Une<br />

façon aussi de diversifier<br />

pour avoir tous les goûts. Le<br />

public a pu découvrir D’jal,<br />

Jalel de son vrai nom, un<br />

humoriste français qui vient<br />

du Maroc. Créateur du “One<br />

man groove”, il danse et<br />

épingle tout ce qui bouge :<br />

famille, amis, amours,<br />

emmerdes. Et le show du<br />

Camerounais Donel<br />

Jacks’man a aussi accroché<br />

les ondes sensibles. Le<br />

Festival prend fin demain à<br />

l’Institut français de Dakar.<br />

Les Doff du Rire promettent<br />

les spectacles inédits lors<br />

de chaque soirée, en vue de<br />

faire disparaître<br />

momentanément le stress<br />

des spectateurs.<br />

Les gens<br />

Jeff Jospeh<br />

Le chanteur d'origine dominicaine Jeff<br />

Joseph est décédé mercredi après-midi au<br />

CHU de Fort-de-France (Martinique), a-t-on<br />

appris auprès de la famille de l'artiste. Très<br />

reconnu dans l'ensemble du bassin<br />

caribéen et par la communauté antillaise de<br />

métropole notamment, Jeff Joseph est mort<br />

à l'âge de 58 ans des suites d'un accident<br />

vasculaire cérébral. Durant ses quarante<br />

années de carrière, le chanteur a fusionné<br />

les rythmes, du calypso au reggae en<br />

passant par le funk. Il fonda le groupe<br />

dominicain Grammacks dont il fut le<br />

chanteur emblématique, puis le groupe<br />

guadeloupéen Volt Face. Jeff Joseph a su<br />

traverser les modes et les tendances, se<br />

positionnant en chantre de la musique<br />

créole.<br />

Tunisie<br />

41 projets<br />

de films<br />

bénéficiero<br />

nt d’aide<br />

ministérielle<br />

La Commission a accordé une aide à<br />

41 projets de films, toutes catégories<br />

confondues. C’est un chiffre record.<br />

Le nombre de films ayant obtenu une aide<br />

à la finition (7) a aussi augmenté. «Cela<br />

dénote de la conviction de certains producteurs<br />

de l’importance de prendre l’initiative<br />

et de commencer le tournage sans une aide<br />

préalable», relève la Commission, qui a<br />

donné, par ailleurs, une chance à beaucoup<br />

de jeunes pour réaliser leur premier film.<br />

La Commission a proposé un certain<br />

nombre de réformes, qui ont été agréées<br />

par le ministre de la Culture. Elle a ainsi<br />

recommandé d’augmenter le nombre de<br />

films subventionnés et d’accorder au producteur<br />

un délai de 20 mois pour parachever<br />

le plan du financement et entamer la<br />

réalisation du film. Si le porteur du projet<br />

du film échoue, il perd son droit à la<br />

demande d’aide. La Commission recommande<br />

aussi la possibilité d’augmenter<br />

l’aide si le producteur fournit un effort<br />

exceptionnel pour obtenir d’autres contributions<br />

et dépasser le plan initialement<br />

présenté, à condition que la contribution<br />

du ministère de la Culture ne dépasse pas<br />

35% du coût global du film.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011


S E L E C T I O N<br />

Le guépard<br />

Ce soir sur Arte<br />

1860. Garibaldi<br />

débarque en Sicile<br />

pour renverser les<br />

Bourbons. Tancrède,<br />

neveu du prince<br />

Salina et jeune<br />

homme ambitieux, se<br />

bat aux côtés des<br />

républicains, décidés<br />

à frayer le chemin au<br />

régime<br />

constitutionnel de<br />

Victor-Emmanuel, le<br />

roi de Piémont-<br />

Sardaigne. Salina,<br />

comprenant que les événements révolutionnaires sonnent le glas<br />

de la monarchie, soutient Tancrède. Au début de l'été, le prince<br />

quitte Palerme avec sa famille et se retire dans sa propriété de<br />

Donnafugata. Tancrède fait la connaissance d'Angelica, la fille du<br />

maire, dont il s'éprend. Bientôt, les échos du rattachement de la<br />

Sicile à l'Italie unifiée leur parviennent. La grande Histoire<br />

s'immisce dans le quotidien des petites gens et des notables...<br />

Ladder 49<br />

Ce soir sur MBC 2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES<br />

GENS<br />

Cyril Lignac<br />

15<br />

Casino Royale<br />

Ce soir sur France 2<br />

Son permis de tuer en<br />

poche, James Bond débute<br />

sa carrière d'agent secret à<br />

Madagascar, où il se lance à<br />

la poursuite d'un terroriste<br />

du nom de Mollaka. La<br />

mission tourne court et M lui<br />

ordonne de prendre des<br />

vacances. Mais Bond<br />

poursuit l'enquête, qui le<br />

conduit aux Bahamas. Sur<br />

place, il découvre l'identité<br />

du banquier secret des<br />

terroristes, Le Chiffre. Ce<br />

dernier, qui a perdu une<br />

importante somme d'argent<br />

dans une spéculation<br />

boursière malheureuse, a<br />

prévu de se refaire lors<br />

d'une gigantesque partie de<br />

poker au «Casino Royale», un établissement haut de gamme situé<br />

au Monténégro. M charge Bond de jouer contre lui. Pour le<br />

surveiller, elle lui assigne la très séduisante Vesper Lynd, agent du<br />

Trésor, auquel 007 n'est pas insensible...<br />

Les temples oubliés de<br />

l’Himalaya<br />

Cette après-midi sur France 5<br />

Le Mustang est un royaume resté<br />

longtemps isolé du reste du<br />

monde, caché dans l'Himalaya. Les<br />

profonds sillons du Kali Gandaki<br />

creusent un passage à travers la<br />

gigantesque barrière montagneuse.<br />

C'est un lieu vital entre l'Inde et le<br />

Tibet. Des peintures sacrées ornent<br />

les parois des grottes creusées par<br />

l'homme. Aujourd'hui, l'érosion<br />

menace ces temples. Pour la<br />

première fois, deux alpinistes de<br />

haut niveau ont obtenu les<br />

autorisations pour les explorer avec<br />

l'assistance d'un archéologue et<br />

d'un conservateur. Ils inventorient<br />

leur contenu avant qu'il ne<br />

disparaisse à jamais. Les grottes<br />

abritent des textes sur l'histoire<br />

ancienne de l'Himalaya. Cependant,<br />

certains habitants de la région<br />

refusent la présence des grimpeurs<br />

en raison du caractère sacré des<br />

lieux.<br />

En cherchant à sauver des flammes un inconnu, Jack, sapeur<br />

pompier expérimenté, fait une chute de plusieurs mètres et se<br />

retrouve, seul, au 10ème étage d'un entrepôt vétuste qui menace<br />

à tout moment de s'effondrer sur lui.<br />

Piégé par le feu, aveuglé par une épaisse et âcre fumée noire, le<br />

corps recouvert de lourds débris, Jack ne peut compter que sur<br />

son ami et mentor, le chef Mike Kennedy qui coordonne les<br />

secours au dehors. A bout de forces, Jack se remémore ses dix<br />

années de carrière...<br />

Le chef Cyril Lignac est de retour à<br />

l'antenne. Il sera aux commandes d'une<br />

nouvelle émission consacrée à la cuisine<br />

intitulée "Le chef en France" et qui sera<br />

diffusée sur M6. Le but de ce nouveau<br />

programme est de découvrir les<br />

producteurs de talent implantés dans<br />

différentes régions en France. Lors du<br />

premier épisode - qui devrait être diffusé<br />

en début d'année - Cyril Lignac se rendra<br />

en Bretagne où il devra notamment<br />

améliorer sa technique pour faire des<br />

crêpes.A l'occasion d'une conférence de<br />

presse, le chef vedette de M6 s'est<br />

montré très enthousiaste sur le concept<br />

de l'émission : " Je reviens aux sources<br />

de ma vocation. Quand on aime les beaux<br />

produits, on a envie d'aller à la rencontre<br />

de leurs producteurs.<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, <strong>Alger</strong> centre<br />

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ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Le statu quo se maintient en Egypte<br />

La place Tahrir<br />

compte ses morts<br />

LES GENS<br />

Mohammed Amir<br />

Qasab<br />

La situation se complique en Egypte, à deux jours du début officiel<br />

des élections législatives.<br />

En effet, une personne<br />

est morte, hier au Caire<br />

après des heurts, qui<br />

ont opposé des manifestants<br />

demandant la fin du<br />

pouvoir militaire à des policiers<br />

devant le Parlement, à deux<br />

jours du début des élections<br />

législatives égyptiennes. Les protestataires<br />

ont dit qu'un jeune<br />

homme de 21 avait été tué après<br />

avoir été percuté par un véhicule<br />

des forces de sécurité. Le ministère<br />

de l'Intérieur dit qu'il s'agit<br />

d'un accident. Des centaines de<br />

protestataires ont campé durant<br />

la nuit de vendredi à samedi sur<br />

la place Tahrir, symbole de la<br />

contestation égyptienne.<br />

Certains d'entre eux se sont dirigés<br />

samedi matin vers le bâtiment<br />

abritant le Parlement situé<br />

non loin de là, pour protester<br />

contre la nomination de Kamal<br />

Ganzouri au poste de Premier<br />

ministre. Ils estiment que la<br />

désignation de ce septuagénaire<br />

ne rompt pas avec l'ère<br />

Moubarak, car il a exercé les<br />

fonctions de chef du gouvernement<br />

de 1996 à 1999. La police a<br />

dispersé la foule à l'aide de gaz<br />

lacrymogènes et quatre manifestants<br />

ont été également, blessés<br />

lors des heurts, selon des<br />

témoins. Il s'agit du premier<br />

regain de violences depuis une<br />

trêve conclue jeudi entre la<br />

police antiémeute et les manifestants<br />

après une semaine marquée<br />

par la mort de 41 personnes<br />

lors d'affrontements.<br />

Vendredi, des dizaines de milliers<br />

d'Egyptiens réclamant un<br />

régime civil avaient envahi la<br />

place Tahrir au Caire pour une<br />

journée "de la dernière chance".<br />

La manifestation a coïncidé avec<br />

la nomination de Ganzouri à la<br />

tête d'un gouvernement de<br />

"salut national". Dans le même<br />

Sur le FIL<br />

Pakistan<br />

28 soldats tués par<br />

l'Otan<br />

Une autre bavure de l'Alliance atlantique. 28<br />

soldats pakistanais ont été tués hier matin, par<br />

une attaque d'hélicoptères de l'Otan sur un<br />

poste militaire à la frontière avec l'Afghanistan,<br />

ont annoncé des responsables militaires<br />

pakistanais, qui avaient d'abord fait état de huit<br />

morts. Cette attaque, aux allures de bavure car le<br />

Pakistan est un allié de l'Otan dans la région, est<br />

la plus meurtrière de la sorte depuis que les<br />

Occidentaux ont envahi l'Afghanistan voisin il y a<br />

dix ans. 28 morts seraient à déplorer, selon un<br />

bilan provisoire, ainsi que 11 blessés. Des<br />

responsables locaux du district de Mohmand ont<br />

eux indiqué que le bilan pourrait s'alourdir. A la<br />

suite de cet assaut mené avant l'aube,<br />

Islamabad a décidé en représailles de bloquer<br />

l'approvisionnement de l'Otan en Afghanistan<br />

transitant par son territoire.<br />

Des centaines de protestataires ont<br />

campé durant la nuit de vendredi à samedi<br />

sur la place Tahrir.<br />

temps, 5 000 personnes agitant<br />

des drapeaux égyptiens ont<br />

manifesté en soutien au conseil<br />

militaire dans le quartier caïrote<br />

d'Abbassiya. "L'Egypte ne sera<br />

pas gouvernée depuis la place<br />

Tahrir", pouvait-on lire sur une<br />

banderole. Après la démission<br />

lundi de Essam Charaf, le maréchal<br />

Tantaoui, président du<br />

CSFA au pouvoir depuis la chute<br />

d'Hosni Moubarak en février, a<br />

chargé Ganzouri de former un<br />

gouvernement de "salut national",<br />

doté des "pleins pouvoirs".<br />

Il a précisé que le gouvernement<br />

ne serait pas annoncé avant<br />

demain lundi, jour du début de<br />

la première phase des élections<br />

législatives. Répondant à la principale<br />

revendication des contestataires,<br />

les militaires ont en<br />

outre promis d'accélérer le<br />

transfert du pouvoir aux civils<br />

Mali<br />

Trois Européens enlevés, un<br />

autre tué<br />

Cinq hélicoptères de l'armée française et des soldats ont atterri,<br />

hier matin à Gao, dans le nord du Mali, pour participer aux<br />

recherches des deux ressortissants français enlevés jeudi dans la<br />

localité de Hombori. Vendredi, des hommes armés ont tué un<br />

étranger et enlevé trois autres à Tombouctou (nord du Mali) au<br />

lendemain du rapt de deux Français dans une autre localité<br />

malienne par des ravisseurs soupçonnés de liens avec Al-Qaïda.<br />

Selon des sources des services maliens de sécurité à l'AFP, les<br />

enlèvements et le meurtre de vendredi se sont produits sur la place<br />

centrale de Tombouctou, haut lieu du tourisme au Mali. Les quatre<br />

hommes dont les nationalités n'ont pas été précisées se trouvaient<br />

dans un hôtel-restaurant, et celui qui a été tué l'a été en tentant de<br />

résister aux ravisseurs. Le gouvernement malien a dénoncé une<br />

«action terroriste» considérée comme «une attaque perpétrée<br />

contre la sécurité et la stabilité de notre pays». L'enlèvement des<br />

deux Français porte à six le nombre des Français prisonniers au<br />

Sahel, s'ajoutant aux quatre enlevés en septembre 2010 à Arlit<br />

(Niger), sur un site d'extraction d'uranium du groupe français Areva.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />

en annonçant que l'élection présidentielle,<br />

qui parachèvera la<br />

transition, aura lieu en juin, six<br />

mois plus tôt que le calendrier<br />

initialement prévu. Les généraux<br />

ont par ailleurs, présenté leurs<br />

excuses pour la mort des manifestants<br />

et promis des indemnités<br />

aux familles des victimes. Au<br />

terme d'une semaine ou presque<br />

de tension, le retour de ce climat<br />

de violence fait craindre à nombre<br />

d'Egyptiens que l'économie<br />

du pays, où le tourisme joue une<br />

part importante, n'ait encore<br />

plus de mal à se relever.<br />

R. I.<br />

L'Inde a célébré, hier, le troisième<br />

anniversaire de l'assaut meurtrier lancé<br />

sur Bombay par des combattants<br />

pakistanais. L'occasion de se recueillir,<br />

mais aussi de faire les comptes. C'est à<br />

prix d'or que l'Inde incarcère l'homme<br />

qui symbolise un chapitre noir de son<br />

histoire récente. Mohammed Amir Qasab<br />

est le seul assaillant survivant des<br />

attaques à Bombay survenues les 26, 27<br />

et 28 novembre 2008. Il y a exactement<br />

trois ans, 166 Indiens et touristes<br />

occidentaux allaient tomber sous les feux<br />

de cette opération terroriste sans<br />

précédent. A l'époque, l'image de Qasab,<br />

enregistrée sur une caméra de<br />

surveillance de la gare centrale de<br />

Chhatrapati Shivaji, avait glacé l'Inde<br />

entière. L'homme, armé d'un fusil<br />

d'assaut AK-47 et épaulé d'un complice,<br />

était en train de perpétrer dans une gare<br />

bondée une tuerie à l'aveugle, tuant 59<br />

passants. Avec neuf autres combattants,<br />

Qasab venait de débarquer en bateau<br />

dans la baie de Bombay, en provenance<br />

du Pakistan. Déployés dans différents<br />

sites de la capitale économique,<br />

notamment hôtels de luxe, restaurant,<br />

gare et centre juif, les assaillants avaient<br />

été éliminés un à un, au cours de 60<br />

heures de laborieux affrontements avec<br />

les forces de police et les commandos<br />

d'élite indiens.<br />

Los Angeles<br />

Les Indignés sommés<br />

d'évacuer leur campement<br />

La municipalité de Los Angeles a décidé l'évacuation<br />

demain des centaines de militants anti-Wall Street qui<br />

campent depuis près de deux mois devant l'Hôtel de ville.<br />

Les centaines de militants anti-Wall Street, qui campent<br />

depuis près de deux mois devant l'Hôtel de ville de Los<br />

Angeles seront évacués demain ont annoncé vendredi les<br />

autorités de la ville californienne. Le camp du mouvement<br />

Occupy Los Angeles est l'un des plus anciens encore en<br />

place sur la Côte Ouest des Etats-Unis. "Nous demandons<br />

aux participants du camp Occupy LA de rassembler leurs<br />

affaires et de partir dans l'ordre", a dit le maire de la ville,<br />

Antonio Villaraigosa, lors d'une conférence de presse avec<br />

le chef de la police de Los Angeles, Charlie Beck. "Il est<br />

temps de fermer le parc et d'en réparer les installations de<br />

sorte que nous puissions rétablir un accès public", a<br />

poursuivi le maire. Les Indignés de Los Angeles, qui<br />

occupent les lieux depuis le 1er octobre, sont au nombre<br />

de 700 à 800. Ils ont planté 400 tentes environ.


17<br />

LES GENS<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

Maroc<br />

Les islamistes du PJD<br />

revendiquent la victoire<br />

Les résultats officiels des élections législatives, qui se sont tenues vendredi au Maroc,<br />

seront connus aujourd'hui.<br />

Baghdadi<br />

Mahmoudi<br />

C<br />

ependant, le Parti islamiste<br />

Justice et développement (PJD),<br />

formation modérée d'Abdellah<br />

Benkirane, revendique la victoire<br />

avec une centaine de sièges sur les 395 que<br />

compte le parlement marocain. «Les données<br />

chiffrées dont nous disposons nous<br />

permettent de dire que nous aurons plus de<br />

100 sièges», a estimé hier Lahcen Daoudi,<br />

chef du groupe parlementaire du PJD, déjà<br />

premier parti d'opposition dans l'assemblée<br />

sortante avec 47 députés. «Nous avons déjà<br />

gagné plus de 80 sièges et je peux vous dire<br />

que nous aurons facilement plus de 100 sièges.<br />

C'est un tournant historique», indique<br />

également Mustapha El Khelfi, directeur de<br />

la publication d'Attajdid, le journal du<br />

parti. Si le PJD devient le premier parti de la<br />

chambre des députés, c'est dans ses rangs<br />

que le roi Mohamed VI devra désigner le<br />

prochain Premier ministre. «Le PJD peut<br />

prétendre à la première place. Mais même<br />

s'il dirige le gouvernement, l'exécutif se fera<br />

autour d'une coalition», analyse le juriste<br />

Omar Bendourou. «Le parti le plus puissant<br />

«Les données<br />

chiffrées dont nous<br />

disposons nous permettent<br />

de dire que nous aurons<br />

plus de 100 sièges», a<br />

estimé hier Lahcen Daoudi,<br />

chef du groupe<br />

parlementaire du PJD.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />

ne dépassera sans doute pas les 16 à 18%<br />

des votes», avait affirmé Khalid Naciri,<br />

ministre de la Communication. Le PJD<br />

pourrait devancer l'Istiqlal (Indépendance)<br />

de l'actuel Premier ministre Abbas El Fassi,<br />

parti le plus ancien du Maroc, qui a combattu<br />

pour l'indépendance, bien implanté<br />

sur tout le territoire national mais qui<br />

pourrait faire les frais de l'usure du pouvoir.<br />

La formation islamiste devancerait un autre<br />

membre de la coalition gouvernementale, le<br />

Rassemblement national des indépendants<br />

(RNI), parti jeune et composée notamment<br />

de technocrates, dirigée par Salaheddine<br />

Mezouar, ministre de l'Economie, que certains<br />

voient diriger le prochain gouvernement.<br />

Les 13,5 millions d'électeurs, sur une<br />

population de 35 millions d'habitants,<br />

avaient à choisir parmi quelque 7 100 candidats<br />

de 31 partis en lice. Estimée à 45 % à<br />

la fermeture des bureaux de vote, la participation<br />

était en hausse par rapport au scrutin<br />

précédent (37% en 2007). Le ministre de<br />

l'Intérieur, Taib Cherkaoui, s'est félicité que<br />

le vote se soit déroulé «dans un contexte<br />

normal et un climat de mobilisation et de<br />

responsabilité». Les Marocains étaient<br />

appelés à désigner leurs députés cinq mois<br />

après la réforme constitutionnelle voulue<br />

par le roi . Visant à démocratiser le système<br />

politique, cette réforme est une réponse du<br />

pouvoir au mouvement de contestation<br />

lancé par la jeunesse dans la foulée du printemps<br />

arabe. Les contestataires du<br />

Mouvement du 20 février avaient appelé au<br />

boycott du scrutin. Le vote était supervisé<br />

par 4 000 observateurs marocains et étrangers<br />

dont une délégation du Conseil de<br />

l'Europe.<br />

R.M.<br />

Libye<br />

Le nouveau gouvernement déjà contesté<br />

Apeine formé, le nouveau gouvernement<br />

d'Abdel Rahim Al-Kib est déjà<br />

contesté. Des tribus libyennes ont<br />

affiché, mercredi 23 novembre, leur intention<br />

de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement,<br />

ce qui pourrait aviver les rivalités<br />

régionales et menacer la stabilité du<br />

pays. La tribu berbère des Amazighs, minorité<br />

persécutée sous Kadhafi, vivant dans<br />

l'ouest du pays, s'estime lésée. Dans un<br />

communiqué, les Amazighs ont dénoncé<br />

leur "marginalisation", se jugeant exclus<br />

des ministères importants. Leur représentativité<br />

dans le gouvernement "ne correspond<br />

pas à leur présence" et à leur contribution<br />

à la révolution. Ils demandent une<br />

plus grande reconnaissance de leur culture<br />

et de leur langue au sein de la nouvelle<br />

Libye. A Benghazi, des dizaines de manifestants<br />

menés par des membres des tribus<br />

Aouagi et Maghariba ont exprimé leur rejet<br />

du gouvernement d'Abdel Rahim Al-Kib,<br />

dénonçant, eux aussi, la mauvaise représentativité<br />

au sein du pouvoir éxécutif des<br />

ressortissants de la ville, fer de lance de la<br />

contestation contre Mouammar Kadhafi.<br />

En signe de contestation, ils ont déployé<br />

une affiche "Non à un gouvernement<br />

d'étrangers !" devant l'hôtel qui abrite les<br />

bureaux du Conseil national de transition<br />

(CNT). Les manifestants ont par ailleurs<br />

appelé les Libyens, et les Amazighs en particulier,<br />

à geler provisoirement leur coopération<br />

avec le Conseil national de transition<br />

(CNT) ainsi qu'avec le gouvernement<br />

"tant que le CNT ne prêtera pas attention<br />

aux revendications des Libyens amazighs".<br />

Il n'y a, en revanche, aucun signe de dissidence<br />

de la part des islamistes, qui n'ont<br />

reçu aucun poste de première importance<br />

dans le cabinet appelé à gouverner le pays<br />

dans l'attente d'élections prévues dans un<br />

délai de huit mois.<br />

Ce choix du nouveau Premier ministre,<br />

Abdel Rahim Al-Kib, risque cependant de<br />

lui attirer leurs foudres. "Je peux rassurer<br />

tout le monde. Toute la Libye est (représentée)<br />

dans le gouvernement", avait pourtant<br />

déclaré M. Kib à la presse, à Tripoli, à l'issue<br />

de l'annonce de son gouvernement,<br />

arguant que deux importants ministères<br />

ont été réservés aux ex-rebelles. Ainsi,<br />

Oussama Jouili, un commandant de la<br />

rébellion de la ville de Zenten, a été<br />

La Chambre de mise en accusation de la<br />

Cour d'appel de Tunis s'est prononcée<br />

vendredi soir pour l'extradition de<br />

l'ancien Premier ministre libyen de<br />

Kadhafi, Baghdadi Mahmoudi, donnant<br />

une suite favorable à une demande<br />

adressée en ce sens par Tripoli, a-t-on<br />

annoncé, hier de source judiciaire. La<br />

décision judiciaire qui ne peut légalement<br />

faire l'objet de recours judiciaire, devra<br />

cependant avoir le feu vert du<br />

gouvernement et du président tunisiens<br />

pour devenir effective, selon le Code de<br />

procédure pénale de la Tunisie. M.<br />

Mahmoudi ne s'était pas présenté à son<br />

jugement, arguant de "menaces de mort<br />

écrites proférées par des Libyens", selon<br />

le coordinateur de son comité de défense,<br />

Mabrouk Korchid. Le conseil a fait état<br />

d'une requête adressée par son client au<br />

Haut commissariat de l'ONU pour les<br />

réfugiés (HCR), sollicitant le statut de<br />

réfugié politique. Arrêté en septembre<br />

dernier dans le Sud tunisien alors qu'il<br />

s'apprêtait à se rendre en Algérie, l'exdirigeant<br />

libyen a été condamné en<br />

première instance à six mois de prison<br />

pour "entrée illégale en territoire<br />

tunisien". Il a bénéficié d'un non-lieu en<br />

appel, mais maintenu en détention suite<br />

à un mandat d'amener émis par Interpol<br />

Tripoli.<br />

nommé à la Défense, tandis que le ministère<br />

de l'Intérieur a été confié à Faouzi<br />

Abdelal, de la ville de Misrata. Le chef du<br />

CNT, Moustafa Abdeljalil, a de nouveau<br />

insisté sur cette volonté d'ouverture,<br />

exhortant les manifestants à mettre de côté<br />

les intérêts les plus étroits. "Nous n'avons<br />

ni exclu ni marginalisé intentionnellement<br />

telle entité, telle région ou telle communauté<br />

ethnique. La Libye, bien au<br />

contraire, est à tout le monde", a-t-il dit<br />

lors d'une conférence de presse. "Nous<br />

devons nous rassembler de façon ordonnée<br />

derrière cette révolution qui est protégée et<br />

préservée par Allah. Par conséquent, nous<br />

leur demandons seulement d'être patients<br />

et de tourner le dos à l'envie et à la rancune."


18 > S P O R T S<br />

EN U20<br />

Présélection de<br />

46 joueurs à<br />

Sidi Moussa<br />

La Direction technique<br />

nationale organise du 27 au<br />

30 novembre 2011, au Centre<br />

national technique de la FAF à<br />

Sidi Moussa, un stage de<br />

présélection pour les joueurs<br />

nés en 1993, afin de<br />

reconstituer l'équipe nationale<br />

U20. Quarante six (46) joueurs<br />

ont été sélectionnés par la<br />

DTN pour prendre part à ce<br />

regroupement qui verra la<br />

participation des<br />

sélectionneurs de zones ainsi<br />

que les différents Directeurs<br />

techniques régionaux. Lors de<br />

ce stage, la DTN organisera<br />

également une réunion avec<br />

les DTR pour mettre en<br />

application les critères de<br />

sélection chez les différentes<br />

équipes nationales de jeunes<br />

catégories. Il est à rappeler<br />

que l'équipe nationale U20<br />

prépare la Coupe d'Afrique<br />

des nations 2013 de la<br />

catégorie, prévue à <strong>Alger</strong>.<br />

Championnat<br />

saoudien<br />

Bouguèche<br />

marque et perd !<br />

Abdelhakim Serrar<br />

«Djabou ira en Arabie<br />

Saoudite»<br />

L'international algérien, Abdelmoumen Djabou (ES Sétif/Ligue 1, Algérie), devraIT entamer<br />

une expérience professionnelle dès la saison prochaine, «au sein d'une formation de football<br />

de Djeddah (Arabie Saoudite), et non en Europe»<br />

ce qu'a indiqué<br />

avant hier le président<br />

de la SSPA/ESS,<br />

C’est<br />

Abdelhakim Serrar.<br />

Le jeune milieu de terrain des Verts<br />

était annoncé ces derniers jours,<br />

proche de Monaco (Ligue 2,<br />

France). Un émissaire de la formation<br />

de la principauté française l'a<br />

même supervisé lors des deux derniers<br />

matches de son club en championnat<br />

de Ligue 1. «C'est moi qui<br />

gère le dossier du transfert de<br />

Djabou (23 ans) et personne d'autre,<br />

et je peux affirmer qu'il ne<br />

jouera ni à Monaco, ni dans un<br />

autre club européen. Son intérêt et<br />

celui de l'ESS me pousse à accepter<br />

Premier League émiratie<br />

But sur coup-franc et<br />

passe pour K. Kerkar<br />

l'offre du club saoudien en question,<br />

avec qui j'ai pratiquement tout<br />

conclu», a-t-il ajouté. Le premier<br />

responsable de la formation phare<br />

des Hauts-Plateaux a refusé, toutefois,<br />

de dévoiler le nom de ce club.<br />

«Il s'agit d'une équipe implantée<br />

dans la ville de Djeddah. C'est tout<br />

ce que je peux dire pour l'instant, je<br />

préfère annoncer son nom, ainsi<br />

que le montant de la transaction, au<br />

moment opportun», a-t-il précisé.<br />

A Djeddah, ils sont deux clubs phares<br />

à évoluer dans la division d'excellence,<br />

à savoir, Al-Ittihad et Al-<br />

Ahly, ce qui suppose que Djabou<br />

pourrait atterrir dans l'une des<br />

deux formations en question.<br />

Les gens<br />

Vahid Halilhodzic<br />

Hadj Bouguèche a inscrit<br />

l'unique but de son équipe, Al-<br />

Qadisiya, défaite à Djeddah<br />

par Al-Ahli local (1-2). Malgré<br />

un penalty obtenu et<br />

transformé par l'attaquant<br />

algérien, auteur du but<br />

égalisateur pour son équipe<br />

(40'), le club de Khobar cèdera<br />

en fin de match sur une<br />

réalisation de Marcelo<br />

Camacho (84'). Ahmed<br />

Darwesh Faraj ayant<br />

auparavant ouvert le score<br />

(11'). Défait une cinquième fois<br />

d'affilée en Saudi Premier<br />

League, Al-Qadisiya flirte<br />

désormais avec la zone rouge<br />

(12e, 7 points). Al-Qadisiya<br />

peut tout de même se targuer<br />

de posséder l'un des meilleurs<br />

buteurs de l'élite saoudienne<br />

en la personne de Hadj<br />

Bouguèche, auteur pour<br />

l'occasion de son 8e but.<br />

Malgré trois buts de<br />

son duo très performant<br />

Karim Kerkar-<br />

Ibrahim Touré, Ajman a cédé<br />

les trois points sur son terrain<br />

au profit d'Al-Jazira. Ajman<br />

menait pourtant (3-1) peu<br />

avant l'heure de jeu. Deux<br />

minutes après l'ouverture du<br />

score de Touré, l'ancien international<br />

permettait à son<br />

équipe de faire le break, d'un<br />

superbe coup-franc (45'). Il<br />

servira d'une belle ouverture<br />

en seconde période le même<br />

Touré pour son doublé (58').<br />

Ajman concédera trois buts<br />

durant la dernière demi-finale<br />

et s'inclinera finalement (3-4)<br />

face à Al-Jazira, le leader de la<br />

Premier League émiratie (13<br />

points) après 5 journées.<br />

Ajman occupe pour sa part le<br />

9e rang (3 points).<br />

Le sélectionneur national Vahid<br />

Halilhodzic, qui avait déjà supervisé les<br />

Espoirs lors du récent tournoi UNAF du<br />

Maroc, renouvellera l'expé-rience à<br />

l'occasion du Championnat d'Afrique<br />

U23 (programmé du 26 novembre au 10<br />

décembre au Maroc). C'est Azzedine Aït<br />

Djoudi, son homologue de l'EN U23, qui<br />

a révélé l'information : «Il (Halilhodzic)<br />

devait être parmi nous dès le début, mais<br />

en raison de son programme de travail, il<br />

ne sera avec nous à Tanger que le 28 de<br />

ce mois, pour assister à la suite de la<br />

compétition». Les Verts U23 sont entrés<br />

en lice hier face au Sénégal (21h30),<br />

avant d'affronter le pays organisateur le<br />

Maroc, mardi prochain, avec la présence<br />

de Vahid Halilhodzic.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011


S P O R T S<br />

19<br />

Johan Cruijff<br />

« Je connais le<br />

successeur idéal<br />

de Pep Guardiola »<br />

"<br />

Je connais le successeur idéal de Pep Guardiola à la tête du Barça et je l'ai déjà<br />

annoncé à mes proches". Voilà la mystérieuse déclaration du Hollandais Johan<br />

Cruijff sur les ondes de la radio espagnole COM Radio. L'ancien entraîneur<br />

blaugrana n'a pas voulu révéler l'identité de l'heureux élu mais il a assuré avec<br />

humour que ce n'était pas José Mourinho, l'actuel coach du Real Madrid... Johan Cruijff<br />

a ensuite avoué qu'il attendait avec impatience le clasico entre le Real Madrid et le FC<br />

Barcelone prévu le 10 décembre prochain dans le stade Santiago Bernabeu: "J'ai vraiment<br />

hâte de voir cette rencontre ! Je dois reconnaître qu'il est très difficile de prédire le<br />

résultat de ce clasico car il va opposer les deux meilleures équipes d'Europe", a indiqué<br />

l'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam. Enfin, le Hollandais de 64 ans a rendu hommage à<br />

la belle prestation des hommes de Pep Guardiola lors de la victoire du Barça à San Siro<br />

face au Milan AC (3-2). Johan Cruijff a également mis en avant le rôle prépondérant de<br />

l'attaquant David Villa: "Je pense que David Villa réalise une très belle saison. Villa,<br />

Alexis Sanchez et Pedro sont des footballeurs vraiment très importants pour l'équipe du<br />

Barça car ils sont très rapides et apportent de la profondeur à notre jeu", a conclu l'ancien<br />

buteur du Washington Dips.<br />

Selon José Mourinho<br />

Benzema et Higuain, les<br />

"deux meilleurs<br />

attaquants au monde"<br />

du Real<br />

Madrid José<br />

L'entraîneur<br />

Mourinho a évoqué<br />

ses deux attaquants en conférence<br />

de presse. Et le moins<br />

que l'on puisse, c'est que le<br />

technicien est très satisfait de<br />

leurs performances.<br />

L'épo q ue où José<br />

Mourinho allait au clash avec<br />

Jorge Valdano (ancien directeur<br />

sportif du Real) pour<br />

obtenir le prêt d'un troisième<br />

attaquant est loin. En janvier<br />

2010, le Togolais Emmanuel<br />

Adebayor rejoint la Maison<br />

Blanche en prêt, afin de palier<br />

l'absence de l'Argentin (hernie<br />

discale), et devient immédiatement<br />

titulaire.<br />

Le Français, lui, n'a pas la<br />

confiance du "Special One".<br />

Moins d'un an plus tard,<br />

Benzema a changé de statut et<br />

Mourinho considère qu'il est<br />

très chanceux de pouvoir aligner<br />

alternativement l'ancien<br />

Lyonnais et son homologue<br />

argentin, à la pointe de son<br />

équipe : "J'ai les deux meilleurs<br />

attaquants au monde,<br />

s'est enthousiasmé le technicien<br />

madrilène. C'est vrai que<br />

quand ils sont tous les deux au<br />

top comme maintenant, il y a<br />

un petit doute, mais c'est tant<br />

mieux.<br />

Je suis content d'avoir ce<br />

doute entre Benzema et<br />

Higuain. J'espère avoir ce problème<br />

jusqu'à la fin de la saison."<br />

Depuis le début de la<br />

saison, les deux attaquants ont<br />

inscrit 18 des 42 buts du Real<br />

en Liga. Le reste du magot<br />

appartient presque entièrement<br />

à l'incomparable<br />

Cristiano Ronaldo, qui<br />

compte 14 réalisations en<br />

championnat espagnol.<br />

PSG : Leonardo<br />

« Quel que soit le résultat contre<br />

l'OM, Kombouaré restera… »<br />

de la 15<br />

L'affiche e journée de Ligue 1 est<br />

connue de tous: OM-PSG. Dimanche<br />

soir, le leader parisien ira défier au Stade<br />

Vélodrome un club phocéen mal en point pour<br />

la rencontre la plus médiatique de l'année. Ce<br />

match relève une double importance pour les<br />

deux coaches, Antoine Kombouaré et Didier<br />

Deschamps. Menacés pour des raisons bien différentes,<br />

il se pourrait qu'un mauvais résultat<br />

contre l'ennemi juré scelle le sort de l'un ou de<br />

l'autre. Mais du côté parisien, le directeur sportif<br />

Leonardo en tête, on continue de nier un<br />

quelconque licenciement d'AK, et ce peu<br />

importe le résultat obtenu en terre olympienne:<br />

"J'ai déjà tout dit sur le sujet. Quel que soit le<br />

résultat contre l'OM, Antoine Kombouaré restera<br />

l'entraîneur du PSG", indique le Brésilien<br />

dans les colonnes de Direct Matin à paraitre vendredi.<br />

Lui qui a connu l'ivresse de ces rencontres<br />

lors de la saison 1996-1997, sait que ce match à<br />

une saveur particulière pour les supporteurs: "Il<br />

se dégage quelque chose de différent de ce genre<br />

de rendez-vous. C'est un match à part. On l'attend<br />

avec beaucoup d'impatience", lâche-t-il<br />

avant d'indiquer avec un poil de mauvaise<br />

foi que la victoire "n'est pas déterminante".<br />

"Nous avons enchaîné les victoires depuis<br />

le début de la saison. Nous n'avons disputé<br />

que 14 journées. Il peut se passer encore<br />

tant de choses", explique l'ancien coach<br />

de l'Inter.<br />

Manchester City<br />

Carlos Tevez<br />

pourrait débarquer<br />

en Série A<br />

L'agent de Carlos Tevez, Kia Joorabchian,<br />

vient de confirmer que l'international<br />

argentin pourrait rejoindre très<br />

prochainement le championnat italien.<br />

On sait depuis plusieurs semaines que le<br />

buteur Carlos Tevez va quitter la Premier<br />

League lors du prochain mercato<br />

hivernal. En effet, le joueur argentin est<br />

en conflit avec son coach Roberto<br />

Mancini et il ne devrait plus porter le<br />

maillot des Citizens cette saison. L'agent<br />

Kia Joorabchian vient d'avouer sur<br />

SkySports que l'ancien Red Devil serait<br />

intéressé par un nouveau challenge en<br />

Italie: "Le football Italien est très fort et<br />

en progression. En plus, ce championnat<br />

a de grandes équipes alors pourquoi pas<br />

?", a indiqué le représentant de Carlos<br />

Tevez. Plusieurs clubs transalpins comme<br />

la Juventus Turin, l'Inter Milan et le Milan<br />

AC tentent d'obtenir la signature de El<br />

Apache en janvier prochain. Toutefois, il<br />

semble que les Rossoneri seraient les<br />

mieux placés pour garantir l'arrivée du<br />

talentueux attaquant: "Le Milan AC est<br />

une grande équipe, avec une très grande<br />

histoire. Je pense que ce club serait<br />

parfait pour Carlos Tevez", a conclu Kia<br />

Joorabchian. Sur un autre chapitre,<br />

l'entraîneur de Manchester City, Roberto<br />

Mancini, estime que son équipe n'a pas<br />

encore assez d'expérience pour<br />

remporter la Ligue des Champions. Après<br />

la victoire de son équipe face à Newcastle<br />

(3-1), le coach italien des Citizens,<br />

Roberto Mancini, avait eu une déclaration<br />

surprenante: "Mon équipe est du même<br />

niveau que le Real Madrid, le FC<br />

Barcelone ou Manchester United".<br />

Toutefois, le technicien transalpin a été<br />

profondément déçu par la<br />

défaite de son équipe à<br />

Naples en Ligue des<br />

Champions (1-2): "Mon<br />

équipe ne peut pas gagner<br />

la Ligue des<br />

Champions", a<br />

avoué Roberto<br />

Mancini<br />

dans les<br />

pages du<br />

journal As.<br />

Les gens<br />

Antonio<br />

Di Natale<br />

Chose peu courante en Serie A, le<br />

match Udinese-AS Rome avait<br />

lieu ce vendredi soir. Une<br />

rencontre plutôt terne, mais qui a<br />

malgré tout vu s'imposer le club<br />

du Frioul grâce notamment à son<br />

vétéran, Antonio Di Natale (2-0). Il<br />

aura tout de même fallu attendre<br />

la 79e minute pour assister au<br />

premier but, le 9e de l'attaquant<br />

de 34 ans, meilleur buteur de<br />

Serie A actuellement. Puis à une<br />

minute de la fin du temps<br />

règlementaire, Isla va<br />

définitivement assurer la victoire<br />

aux siens. Un succès qui permet à<br />

l'Udinese de prendre<br />

provisoirement la tête du<br />

championnat à deux points de ses<br />

principaux poursuivants la<br />

Juventus Turin et la Lazio Rome<br />

qui s'affronteront ce samedi soir.<br />

L'AS Rome elle, rate le premier de<br />

ses quatre matches décisifs, qui<br />

l'opposeront à la Fiorentina, la<br />

Juventus Turin puis enfin Naples<br />

lors des prochaines journées de<br />

Serie A. Le club de la Louve est<br />

actuellement 5e du championnat.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011


Les gens<br />

Michèle<br />

Bachmann<br />

> A C T U / P O S T - R E S T A N T E<br />

21<br />

Michele Bachmann a vertement<br />

critiqué le réseau NBC,<br />

mercredi, au lendemain de sa<br />

participation à l'émission de<br />

Jimmy Fallon, où elle a été<br />

accueillie par une chanson<br />

jugée «inappropriée,<br />

scandaleuse et<br />

irrespectueuse».<br />

La candidate à l'investiture<br />

républicaine reproche au<br />

réseau télévisé de ne pas lui<br />

avoir présenté d'excuses à la<br />

suite de son passage à<br />

l'émission de fin de soirée. Elle<br />

estime que NBC aurait dû réagir<br />

au choix de la chanson<br />

d'introduction, qu'elle a<br />

notamment qualifiée de<br />

sexiste. Lorsque la politicienne<br />

a fait son entrée sur le plateau<br />

de Late Night with Jimmy<br />

Fallon, le groupe musical de<br />

l'émission, The Roots, a joué un<br />

extrait d'une chanson du<br />

groupe Fishbone intitulée Lyin'<br />

Ass Bitch.<br />

«Il s'agit clairement d'un parti<br />

pris de l'élite artistique<br />

hollywoodienne», s'est<br />

insurgée Michele Bachmann<br />

sur les ondes de Fox News.<br />

«Cela ne serait pas toléré s'il<br />

s'agissait de Michelle Obama.<br />

Cela ne devrait pas être toléré<br />

pour une femme<br />

conservatrice.»<br />

L'animateur Jimmy Fallon a<br />

pour sa part présenté ses<br />

excuses publiques à Michele<br />

Bachmann. Sur son compte<br />

Twitter, il a dit être «vraiment<br />

désolé pour le fiasco de<br />

l'introduction».<br />

Àquelle température gèle<br />

l'eau? Pas toujours à 0°C,<br />

pas même forcément à -<br />

40°C: il faut parvenir à moins<br />

48°C pour être sûr de transformer<br />

l'eau en glace. Une étude publiée<br />

mercredi clarifie ce phénomène<br />

étrange dont témoignent de nombreuses<br />

vidéos amateur sur internet.<br />

Emily Moore et Valeria<br />

Molinero du département de chimie<br />

de l'université américaine de<br />

l'Utah expliquent dans la revue<br />

scientifique britannique Nature<br />

pourquoi l'eau n'est pas obligée<br />

de geler tant que la température<br />

Pêche<br />

Le plus vieil<br />

hameçon<br />

du monde<br />

découvert<br />

au Timor<br />

oriental<br />

Des archéologues<br />

australiens ont découvert<br />

au Timor oriental le plus<br />

vieil hameçon connu au<br />

monde, ainsi que des<br />

fossiles prouvant que les<br />

hommes préhistoriques<br />

maîtrisaient la pêche en<br />

eau profonde, révèle une<br />

étude parue vendredi<br />

dans la revue Science.<br />

Taillé dans un coquillage<br />

il y a entre 16 000 et 23<br />

000 ans, l'hameçon<br />

«atteste que nos<br />

ancêtres étaient de bons<br />

artisans et de bons<br />

pêcheurs», selon le<br />

professeur Sue<br />

O'Connor, de l'Australian<br />

National University. Il ne<br />

semble cependant pas<br />

conçu pour la pêche<br />

pélagique, et les<br />

méthodes employées au<br />

paléolithique pour<br />

capturer des poissons en<br />

eau profonde demeurent<br />

inconnues. Outre le<br />

recours au filet, «il est<br />

possible que des<br />

hameçons d'un autre<br />

type aient été fabriqués à<br />

la même époque», a<br />

expliqué Sue O'Connor.<br />

L'hameçon a été mis au<br />

jour dans la grotte de<br />

Jerimalai, au Timor<br />

oriental, en même temps<br />

que plus de 38 000<br />

arêtes appartenant à 2<br />

843 poissons issus de la<br />

pêche, et vieux de 42<br />

000 ans. Parmi les<br />

poissons découverts<br />

figurent des espèces<br />

vivant en eau profonde.<br />

Pour Sue O'Connor, «le<br />

site nous enseigne que<br />

les premiers hommes<br />

modernes sur cette île<br />

d'Asie du Sud-Est avaient<br />

des compétences<br />

maritimes très<br />

avancées».<br />

n'est pas descendue à -48°C. Ce<br />

n'est pas seulement une question<br />

de froid extrême, cela dépend<br />

aussi de la façon dont s'organisent<br />

les molécules d'eau, relèvent les<br />

chercheuses. L'eau en surfusion,<br />

c'est-à-dire toujours liquide en<br />

dessous de 0°C, se transforme en<br />

glace quand les molécules d'eau<br />

s'associent entre elles pour former<br />

des tétraèdres (pyramides à quatre<br />

faces).<br />

«Le changement de structure<br />

de l'eau contrôle le taux de formation<br />

de la glace», précise Valeria<br />

Molinera dans un communiqué.<br />

Environnement<br />

La banquise<br />

arctique fond<br />

à la vitesse grand V<br />

La banquise arctique est à son plus bas niveau depuis 1450 ans, selon<br />

une étude internationale à laquelle participe une micropaléontologue<br />

montréalaise. L'ampleur de la fonte de la glace est aussi sans<br />

précédent.<br />

«<br />

Il y a eu une diminution de<br />

plus de deux millions de<br />

kilomètres carrés en 40<br />

ans, explique Anne de<br />

Vernal, de l'UQAM. Ça renforce<br />

l'idée que les changements climatiques<br />

causés par les émissions de gaz<br />

à effet de serre produites par<br />

l'homme ont déjà des conséquences<br />

énormes. C'est un changement très<br />

rapide pour les organismes vivants<br />

de la région.»<br />

Les chercheurs du Chili, de<br />

Norvège, des États-Unis et de<br />

Montréal ont rassemblé des sources<br />

d'information jusqu'à maintenant<br />

Phénomène<br />

Quand l'eau gèle à -48°C<br />

Il se créé d'abord une «glace intermédiaire»,<br />

dont la structure se<br />

situe entre celle de la glace et celle<br />

du liquide. L'eau liquide est un<br />

réseau de molécules d'eau faiblement<br />

associées entre elles par ce<br />

qu'on appelle des liaisons hydrogène.<br />

Quand elle gèle, elle peut<br />

former 16 différents types de cristaux<br />

de glace.<br />

Les scientifiques étudiant l'atmosphère<br />

ont besoin de savoir à<br />

quelle température et à quel<br />

rythme l'eau gèle et se transforme<br />

en glace.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />

utilisées séparément: les carottes<br />

prises au fond de l'Arctique et dans<br />

les glaciers entourant l'océan, les<br />

mesures par satellite et les données<br />

tirées des anneaux de croissance de<br />

la région. «C'est la première fois<br />

qu'on peut utiliser toutes ces données<br />

ensemble, dit Mme de Vernal.<br />

Il y a des efforts importants en statistiques.»<br />

L'étude indique que le<br />

taux de fonte de la banquise, en<br />

kilomètres carrés par année, n'est<br />

par contre pas unique dans la<br />

période étudiée. La fonte après des<br />

maximums glaciaires à la fin du<br />

Moyen Âge (quand les Vikings ont<br />

dû abandonner leurs colonies nordaméricaines<br />

et au Groenland) et à la<br />

fin du XIX e siècle (phénomène lié<br />

au naufrage du Titanic) a été plus<br />

rapide, quoique moins importante<br />

au final. «Je suis moyennement en<br />

accord avec ce qui est écrit, dit Mme<br />

de Vernal. Le taux est à mon avis<br />

supérieur. Je crois que l'étude<br />

donne lieu à des conclusions rigoureuses<br />

et prudentes, sans extrapolation.<br />

Il est toujours tentant de<br />

pousser les conclusions plus loin,<br />

mais ce n'est pas la pratique courante<br />

dans la communauté scientifique.»


Les gens<br />

John Pike<br />

> M É D I A S N E T<br />

Rachat partiel de Yahoo !<br />

Microsoft manifeste<br />

son intérêt<br />

23<br />

Peut-être vaut-il mieux en rire?<br />

L'un des policiers qui a aspergé<br />

de gaz poivré des étudiants de<br />

l'université de la Californie à<br />

Davis, la semaine dernière, est en<br />

voie de devenir un personnage<br />

culte sur le web.Les images de<br />

l'homme aspergeant des<br />

étudiants qui manifestaient<br />

pacifiquement ont fait le tour du<br />

monde la semaine dernière. Le<br />

web s'est rapidement emparé de<br />

son image, transposant le policier<br />

dans toutes les situations<br />

possibles et inimaginables. Le<br />

lieutenant John Pike est sans<br />

contredit en voie de devenir un<br />

personnage culte du web.<br />

Le géant américain des logiciels Microsoft a manifesté son intérêt pour racheter des activités<br />

du groupe Yahoo!, trois ans après avoir été éconduit une première fois par le portail internet,<br />

rapportait mercredi le New York Times.<br />

Microsoft a signé un<br />

accord de confidentialité<br />

lui permettant<br />

d'accéder aux<br />

documents financiers de Yahoo!,<br />

qui a ouvert des discussions pour<br />

une cession partielle de ses activités,<br />

plutôt qu'une mise en vente<br />

totale, selon le quotidien. Le<br />

groupe de Redmond préparerait,<br />

en collaboration avec plusieurs<br />

investisseurs privés, une offre de<br />

plusieurs milliards de dollars. En<br />

2008, Yahoo!, un des pionniers<br />

d'internet, avait refusé une offre<br />

de rachat de Microsoft de 47,5<br />

milliards de dollars. Les deux<br />

groupes sont depuis devenus<br />

partenaires dans la recherche sur<br />

internet afin de contrer l'hégémonie<br />

de Google sur le secteur.<br />

Selon les analystes, une offre de<br />

Microsoft, géant des logiciels<br />

(Windows, Word...), lui permettrait<br />

de protéger ses intérêts en<br />

Une étude révèle<br />

Les gens mentent davantage par courriel<br />

Les gens ont davantage de propension à mentir lorsqu'ils envoient des courriels<br />

ou des messages instantanés, révèle une récente étude.<br />

Menée par un professeur de psychologie de la University of Massachusetts<br />

Amherst, l'étude s'est basée sur les conversations de 15 minutes de 100 paires<br />

d'étudiants. Certains discutaient par courriel, d'autres par messagerie instantanée,<br />

d'autres encore en personne.<br />

Les chercheurs ont ensuite examiné les conversations pour trouver des<br />

incongruités.<br />

Ce sont dans les courriels qu'on retrouvait le plus de mensonges, suivi de la<br />

messagerie instantanée. Les gens avaient une tendance accrue à l'honnêteté<br />

lorsqu'ils communiquaient en personne. «Les résultats indiquent que l'internet<br />

permet aux gens de se sentir plus libres, psychologiquement parlant, d'utiliser la<br />

tromperie, du moins lorsqu'ils rencontrent des nouvelles personnes», écrivent les<br />

chercheurs.<br />

C'est le professeur de psychologie Robert S. Feldman qui a mené l'étude. Il<br />

s'intéresse particulièrement aux mensonges dans le cadre de ses recherches et est<br />

l'auteur du livre The Liar in Your Life.<br />

évitant que le portail ne tombe<br />

aux mains de la concurrence.<br />

Outre Microsoft, au moins neuf<br />

sociétés d'investissement seraient<br />

intéressées par Yahoo! et les quelque<br />

700 millions d'internautes<br />

qui visitent tous les mois les différentes<br />

sites du portail, comme<br />

Yahoo! News, Yahoo! Finance ou<br />

Yahoo! Sports. Le groupe internet<br />

chinois Alibaba et le japonais<br />

Softbank chercheraient ainsi à<br />

recruter des fonds d'investissement<br />

pour les aider à faire une<br />

offre d'achat hostile sur l'ensemble<br />

du portail, indiquait début<br />

novembre l'agence Bloomberg.<br />

Yahoo! possède actuellement<br />

40% d'Alibaba. En cas de succès,<br />

l'offre de Microsoft pourrait<br />

entraîner une séparation des<br />

activités asiatiques de Yahoo!, y<br />

compris de sa participation dans<br />

le groupe Alibaba.<br />

la fin de l'année<br />

2012, Apple pourrait<br />

devenir leader D'ici<br />

du marché des PC (ensemble<br />

regroupant aussi bien les<br />

ordinateurs que les tablettes),<br />

selon une étude du<br />

cabinet d'analyse Canalys,<br />

publiée le lundi 21 novembre.<br />

La part de marché<br />

Cybercriminalité en France<br />

1,7 milliard<br />

d’euros de<br />

perte en 2010<br />

Ventes d’ordinateurs<br />

Apple pourrait devenir<br />

le n°1 mondial<br />

En 2010, il y a eu en France plus de 33.000 infractions<br />

par internet dont 80% d'escroqueries,<br />

selon une étude officielle sur la cybercriminalité<br />

détaillant l'ampleur d'un fléau évalué à 1,7 milliard<br />

d'euros. L'Observatoire national de la délinquance<br />

et des réponses pénales (ONDRP) a publié mardi son<br />

rapport annuel sur la délinquance et livre notamment<br />

une étude poussée sur la cybercriminalité, allant des fraudes<br />

aux cartes bancaires jusqu'à l'implication du «crime<br />

organisé».<br />

Cette cybercriminalité «regroupe des infractions très<br />

diverses», relève l'ONDRP: des infractions en lien avec les<br />

nouvelles technologies de l'information et de la communication<br />

(NTIC), comme d'autres liées aux systèmes d'information<br />

et de traitement automatisé des données<br />

(STAD). Ces infractions, relève l'Observatoire sur la foi de<br />

rapports d'experts, sont parfois difficiles à comptabiliser<br />

car il y a peu de plaintes et compliquées à cerner car les<br />

statistiques proviennent souvent des administrations.<br />

ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />

d'Apple dans ce secteur est<br />

passée en un an de 9% à<br />

15%.<br />

Avec la dynamique de<br />

vente de l'iPad, Apple se<br />

situe d'ores et déjà au second<br />

rang des plus grands vendeurs<br />

de PC au monde au 3e<br />

trimestre de cette année.<br />

Toutefois, sa mainmise sur le<br />

marché des tablettes, aux<br />

États-Unis du moins, pourrait<br />

être mise à mal par l'arrivée<br />

de la Kindle Fire<br />

d'Amazon.<br />

Les analystes de Canalys<br />

s'attendent également à ce<br />

que les ultrabooks (ces PC<br />

portables de nouvelle génération,<br />

légers et très performants)<br />

dopent les ventes<br />

d'ordinateurs portable ces<br />

cinq prochaines années.<br />

Toutefois, la première moitié<br />

de 2012 pourrait être plutôt<br />

critique avec une pénurie<br />

annoncée de disques durs,<br />

due aux inondations en<br />

Thaïlande.<br />

Canalys estime qu'il va se<br />

vendre en 2011 quelques 415<br />

millions d'ordinateurs et de<br />

tablettes dans le monde, soit<br />

15% de plus qu'en 2010,<br />

essentiellement grâce au<br />

marché émergeant des<br />

tablettes.


Chronique des deux rives<br />

La caricature d’une<br />

Par Abdelmadjid<br />

Kaouah<br />

aversion<br />

Les savants de<br />

Baghdad furent les<br />

précurseurs lointains<br />

de Copernic et de<br />

Kepler. C'est sous le<br />

règne du calife al-<br />

Ma'mûn, (813/833)<br />

que de remarquables<br />

institutions<br />

scientifiques ont vu le<br />

jour, telles que la<br />

«Maison de la<br />

Sagesse» (Bayt al-<br />

Hikma), des hôpitaux,<br />

des observatoires<br />

nécessaires à la<br />

recherche scientifique.<br />

Bayt al-Hikma, c'était à la fois<br />

une bibliothèque, une sorte<br />

d'académie et un centre de<br />

recherche. Elle devint rapidement<br />

le centre international des traductions<br />

en arabe. Les théories antiques<br />

furent révisées, plusieurs erreurs<br />

de Ptolémée furent relevées et les tables<br />

grecques corrigées. L'Ecole de Baghdad<br />

procéda à l'estimation très précise de la<br />

durée de l'année. En un mot, les études<br />

astronomiques ne furent pas en reste en<br />

Andalousie, favorisées par l'intérêt particulier<br />

de l'émir de Cordoue, Abd ar-<br />

Rahman- et attestées par les observatoires<br />

de Cordoue et de Tolède qui<br />

jouissaient à l'époque d'une grande<br />

renommée. Les noms de plusieurs<br />

savants de l'Andalousie sont passés à la<br />

postérité : Ibn Khaldoun que l'on<br />

considère comme le père de la sociologie<br />

et le savant et philosophe Abû al-<br />

Walìd ibn Rûchd, plus connu sous le<br />

nom d'Averroès (1126-1198), qui s'employa<br />

à concilier foi et raison - et dont<br />

l'influence posthume fut rendue possible<br />

par les lettrés juifs et chrétiens qui<br />

conservèrent et traduisirent son œuvre.<br />

Ce bref tableau donne la mesure des<br />

apports scientifiques, techniques et<br />

philosophiques du monde arabomusulman.<br />

On remarquera qu'il tire sa<br />

vitalité et son ampleur de la diversité<br />

qu'il a su accueillir et faire épanouir.<br />

Ainsi dans un premier temps, c'est dans<br />

leur langue maternelle que les savants<br />

ont fait leurs recherches. La langue<br />

arabe comme vecteur de base s'est enrichie<br />

d'un nouveau vocabulaire scientifique<br />

élaboré, notamment, grâce au<br />

mouvement de la traduction encouragé<br />

par les califes surtout à l'ère abbasside.<br />

Grâce à la traduction de chefs-d'œuvre<br />

grecs, dans diverses disciplines scientifiques,<br />

les savants arabes ont pu développer<br />

tout d'abord leurs connaissances<br />

avant de passer à l'étape de la<br />

recherche et de l'invention dans la langue<br />

de la Révélation coranique. En raccourci,<br />

disons que les Arabes, avec l'invention<br />

du zéro, ont non seulement<br />

débloqué l'arithmétique mais également<br />

frayé la voie à la modernité à<br />

venir. C'est vers l'étude de la langue<br />

arabe que s'orientera la Renaissance<br />

française, tournée vers la philologie<br />

biblique. La capitale du royaume de<br />

France au début du XVIe siècle frémira<br />

pour la connaissance de la «langue arabique».<br />

C'est un familier du philosophe<br />

et humaniste italien, Pic de la<br />

Mirandole (1463-1494), Agostino<br />

Giustiniani (1470-1536), auquel fit<br />

appel François-1er, pour assurer la<br />

transmission de ses connaissances linguistiques<br />

en la matière aux cénacles<br />

parisiens. On considère donc que ce<br />

dernier est à l'origine du lancement des<br />

premières études arabes en France.<br />

Mais cet intérêt linguistique - adossé à<br />

l'humanisme français en plein essor -<br />

reste fragile. François-1er fondera ainsi<br />

en 1530 le Collège des lecteurs royaux<br />

sur la Montagne Sainte-Geneviève à<br />

Paris. En 1538, il accordera à Guillaume<br />

Postel le titre de «lecteur», notamment<br />

d'arabe, dénommée alors «langue arabique».<br />

Postel publie alors entre 1538 et<br />

1543 un alphabet de la langue arabe<br />

ainsi que la première grammaire arabe<br />

en Occident. Il assurera en 1543 la traduction<br />

de la première sourate destinée<br />

à l'édition d'un Coran à Bâle. Il eut également<br />

le dessein d'un christianisme<br />

ouvert aux apports des autres religions<br />

et fit le rêve d'une concorde religieuse.<br />

On peut dire qu'il a été l'un des tout<br />

premiers à souligner les apports grecs<br />

et arabes en médecine, en astronomie<br />

et en astrologie… Par la suite, l'intérêt<br />

pour l'Orient se focalisera sur l'Empire<br />

ottoman par le biais d'ambassades.<br />

Diverses missions permirent aux<br />

humanistes de s'enquérir de la<br />

«Connaissance des choses turquesques»<br />

en collectant des manuscrits.<br />

Parmi la première (1535-1537) se<br />

trouvait Jean de la Forest. Des voyageurs<br />

français livrent des relations et<br />

des tableaux de l'Empire ottoman :<br />

Christophe Richier, Bertrand de la<br />

Borderie et Antoine Geoffroy dans les<br />

années 1540. A titre d'exemple,<br />

Catherine de Médicis était personnellement<br />

en possession de neuf manuscrits<br />

orientaux. Le monde ottoman sera en<br />

France au cœur de la Renaissance ; il est<br />

à la fois un objet de connaissance et un<br />

thème culturel bien en cours. Le lectorat<br />

français se montre friand des descriptions<br />

de la cour du Grand Turc<br />

d'Istanbul. On ne compte plus les<br />

divertissements français à bases d'engouements<br />

et de fantaisies turcs. Ils<br />

préfigurent les «Turqueries» de la<br />

période classique de la Renaissance.<br />

Guy Le Thiec dans son étude : La<br />

Renaissance et l'Orientalisme « turquesque»,<br />

indique qu'en ««1541, c'est<br />

François-1er qui apparut peut-être<br />

sous un masque à la turque parmi les<br />

danseurs du bal de noces de Jeanne<br />

d'Albret à Châtellerault…(…) En 1548<br />

encore, lors des noces de François le<br />

Balafré d'Aumale, avec Anne d'Este, ce<br />

fut un nouvel hommage (euphémisé,<br />

car là aussi dansé) qui fut rendu à la<br />

puissance ottomane». Et notre auteur<br />

de conclure : «Quand le souverain<br />

Henri II prit part le 20 janvier 1558 à<br />

une course de dague à cheval rue Saint-<br />

Antoine à Paris, déguisé en guerrier<br />

turc n'était-ce pas une reconnaissance<br />

indirecte (…)?». Selon «l'histoire écoutée<br />

à la porte de la légende» (V.Hugo),<br />

il arrive qu'on évoque encore<br />

aujourd'hui avec respect la figure de<br />

Salâh-Dîn Al-Ayoubi, «Saladin le<br />

Magnanime».<br />

L'historien Jean Mouttapa dans<br />

«Saladin, mythe positif» écrit : «En<br />

Occident, c'est surtout l'attitude chevaleresque<br />

de celui que les chrétiens nomment<br />

Saladin qui a marqué les esprits.<br />

Après la bataille de Hattin, il a rendu sa<br />

liberté au roi de Jérusalem, Guy de<br />

Lusignan; et après la prise de<br />

Jérusalem, il a fait libérer des milliers de<br />

prisonniers chrétiens, en payant même<br />

leur rachat, pour certains, sur ses propres<br />

deniers. Cette générosité et son<br />

respect des chrétiens orientaux lui<br />

valent d'être comparé par Dante à l'empereur<br />

Alexandre et au roi de Castille,<br />

Alphonse X le Sage, et surtout d'être le<br />

seul musulman à échapper, dans la<br />

Divine Comédie, au châtiment éternel:<br />

il a le privilège, bien qu'ayant vécu à<br />

l'ère chrétienne, de demeurer dans les<br />

limbes, aux côtés des héros de<br />

l'Antiquité qui ne pouvaient connaître<br />

le Christ…». On voit que Dante-dont<br />

«La divine comédie» doit irrécusablement<br />

beaucoup à Risiàlat al-ghûfràn<br />

d'Abul Alà al-Ma'ari et à l'eschatologie<br />

musulmane en général- est d'une magnanimité<br />

très restrictive sinon sectaire<br />

et peu charitable selon les canons de<br />

son époque. Il partageait sans nuance le<br />

dogme de «l'hérésie sarrasine». D'où le<br />

recours à la caricature de la prétendue<br />

«hérésie sarrasine» et du Prophète de<br />

l'Islam - rencontré par Dante dans son<br />

parcours des différents cercles de son<br />

Enfer fantasmatique qui donnera lieu à<br />

une miniature caricaturale au XIVe siècle<br />

! Suivie plus tard par Botticelli,<br />

W.Blake et plus proche de nous,<br />

Salvador Dali …<br />

«Face à la menace que semblent<br />

faire peser les Sarrasins (tout comme<br />

les vaudois, les cathares, les juifs et les<br />

autres) maints auteurs du XIIe siècle<br />

répondent par la calomnie haineuse,<br />

choisissant non pas de réfuter leurs<br />

adversaires, mais de les salir, de les<br />

dénigrer afin que leurs lecteurs ne puissent<br />

les prendre au sérieux», observe<br />

John Tolan dans «Récits de vie de<br />

Mahomet ( In Histoire de<br />

l'islam…Albin Michel, 2006, sous la<br />

direction de Mohammed Arkoun) De<br />

telles arrière-pensées sont décelables<br />

dans la première traduction en latin<br />

du Coran (1142-1143) commandée<br />

par Pierre le Vénérable à Robert<br />

Ketton. A la traduction proprement<br />

dite furent adjoints d'autres textes (des<br />

Fables des Sarrasins) formant ledit<br />

«Corpus toletanum», composé à<br />

Tolède. En résonance avec les temps<br />

présents, on peut signaler qu'elle comporte<br />

en marge une «caricature de<br />

Mahomet»… L'architecture romane<br />

portera dans la pierre l'expression de<br />

l'esprit d'aversion entretenu à l'égard<br />

de l'Islam. L'image du sarrasin abhorré<br />

est sculptée sur les édifices religieux.<br />

A l'exemple de la cathédrale<br />

d'Angoulême du XIIe siècle et du<br />

vitrail de la cathédrale de Chartres du<br />

XIIIe siècle… On a l'impression, ajoute<br />

John Tolan que «les mêmes informations<br />

(ou déformations) circulent en<br />

France sur la vie de Mahomet depuis le<br />

XIIe siècle : les mêmes ragots sur la vie<br />

de Mahomet, la même présentation<br />

hostile des rites et des doctrines des<br />

musulmans». John Tolan évoque en fait<br />

le discours en vogue encore au XVe siècle<br />

en vue de galvaniser une improbable<br />

nouvelle croisade qui fit long<br />

feu…Or, au XXIe siècle, récemment, le<br />

Pape en titre surprit de Ratisbonne<br />

urbi et orbi, en donnant l'impression<br />

que l'horloge de la théologie chrétienne<br />

s'était arrêtée au XIVe siècle en reprenant<br />

à son actif un souverain byzantin<br />

de cette époque, Manuel II Paléologue,<br />

qui, s'adressant à un «Persan cultivé»<br />

accusait le Prophète de l'Islam d'avoir<br />

semé le mal et l'inhumanité pour avoir<br />

prôné la diffusion de son enseignement<br />

par les armes. On sait ce que cette citation<br />

«malencontreuse» a suscité<br />

comme indignation et réprobation<br />

dans le monde musulman et ailleurs.<br />

Ce Pape apprenait son métier, tâche si<br />

lourde en succédant au charismatique<br />

Jean-Paul II. Lui avait pourfendi le<br />

communisme. Ce dernier écroulé, il<br />

fallait peut-être au nouveau Vicaire de<br />

Dieu un autre spectre avec lequel ferrailler<br />

en philosophant sur «la foi et la<br />

raison» selon une règle, somme toute<br />

byzantine. Les contempteurs contemporains<br />

de l'Islam, à lire leur littérature<br />

haineuse et grotesque, ne s'embarrassent<br />

pas de philosophie. Ils ont assurément<br />

moins de finesse et de subtilité<br />

eschatologique sur Internet. On a parfois<br />

l'impression d'entendre surtout le<br />

bruit de leurs godasses que le travail de<br />

leur raison. Il faut avouer qu'ils ont<br />

bien aidé en retour par les scories et les<br />

outrances d'exégèses intégristes qui ont<br />

fait le lit des dérives mortifères qui ont<br />

meurtri en premier lieu les musulmans<br />

eux-mêmes. Aux antipodes de cet Islam<br />

de tolérance et d'ouverture scandé par<br />

un Ibn Arabî : «Celui qui voit l'éclair<br />

surgir à l'Orient qu'il admire l'Orient,<br />

celui qui voit surgir l'éclair à l'Occident<br />

qu'il admire l'Occident. Quant à moi,<br />

j'admire l'éclair dans sa fulgurance et<br />

non dans les lieux où il se trouve».<br />

A.K.

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