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Clôture du 7 e Salon de l’agriculture<br />
Le stand marocain sauve l’honneur<br />
La 7 e édition du Salon international de l’agriculture a clôturé ses portes jeudi après quatre jours<br />
d’exposition à la Safex d’<strong>Alger</strong>. > PP. 2 et 3<br />
La famille dépêche une expertise balistique française !<br />
L’affaire Matoub<br />
rebondit<br />
Une équipe d’experts mandatée par la sœur du défunt a séjourné en<br />
Algérie avec des visas touristiques. Ses premières conclusions<br />
indiquent que Matoub a été tué à l’extérieur de sa voiture, avant<br />
d’être remis sur son siège et criblé de balles. > Lire page 5<br />
3 e Festival international<br />
d’art contemporain<br />
La tendance<br />
du retour<br />
Le Musée d’art moderne et<br />
contemporain d’<strong>Alger</strong> accueillera du<br />
3 décembre au 3 février 2012, la<br />
troisième édition du Festival<br />
international d’art contemporain (FIAC),<br />
qui sera placé cette année sous le signe<br />
du “retour”. > P. 11<br />
Réformes politiques<br />
Itinéraire<br />
d'un processus<br />
controversé<br />
C'est sur fond de révolutions arabes,<br />
que l'Algérie poursuit le processus de<br />
“réformes politiques” et de “consolidation<br />
des institutions”. > P. 4<br />
Maroc<br />
Les islamistes<br />
du PJD revendiquent<br />
la victoire<br />
Les résultats officiels des élections législatives,<br />
qui se sont tenues vendredi au Maroc, seront<br />
connus aujourd'hui. > P. 17<br />
Quotidien national -Dimanche 27 novembre 2011 - N°1070 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
LE LIEN<br />
Yacine Chabi<br />
Des vertes et<br />
des pas mûres<br />
La septième édition du Salon<br />
International de l'agriculture<br />
d'<strong>Alger</strong> fut une occasion en or<br />
pour les responsables et<br />
professionnels algériens, de<br />
comparer le secteur agricole<br />
algérien à celui d'un pays<br />
voisin.<br />
Entre “renouveau agricole” et<br />
“renouveau vert”, les deux<br />
pays aspirent pourtant à un<br />
seul objectif, celui de réussir le<br />
défi de l'autosuffisance pour<br />
garantir la sécurité alimentaire<br />
dont dépend la sécurité des<br />
pays. Cela dit, les deux pays<br />
ont choisi deux voies<br />
totalement différentes.<br />
L'Algérie, profitant de son<br />
aisance financière, a lancé ces<br />
deux dernières décennies de<br />
grands programmes à coups de<br />
milliards de dollars pour<br />
développer un secteur laissé à<br />
l'abandon et au diktat de<br />
“l'assistanat” étatique. Il aura<br />
fallu plus de vingt-cinq ans<br />
pour régler l'épineux problème<br />
du foncier agricole. Entretemps,<br />
aucun bilan n'a été<br />
établi sur le fameux<br />
programme “PNDRA”. Les<br />
performances quantitatives<br />
enregistrées en 2010 dans le<br />
domaine des céréales se sont<br />
vite estompées et furent<br />
réduites à néant par les<br />
chiffres des importations<br />
massives de blés enregistrées<br />
cette année. L'Algérie a tenté<br />
de redynamiser un secteur par<br />
l'argent et les gros moyens. De<br />
l'autre côté de nos frontières<br />
ouest, l'agriculture n'a pas eu<br />
autant de chance que chez<br />
nous. Les agriculteurs<br />
marocains bénéficiaient d'un<br />
centième de l'aide octroyée à<br />
leurs homologues algériens. Et<br />
pourtant, les résultats sont là,<br />
bien visibles aux Pins<br />
maritimes. Avec des ressources<br />
financières limitées, les<br />
Marocains ont misé sur la<br />
recherche, la technicité, la<br />
diversification et l'ouverture<br />
aux investissements étrangers.<br />
Avec moins de superficies, ils<br />
ont privilégié le rendement.<br />
Pourtant, il ne faut pas croire<br />
que cet essor agricole a pu<br />
profiter aux petits agriculteurs.<br />
Dans un pays où la mentalité<br />
“féodale” résiste encore, les<br />
disparités sociales se<br />
manifestent au grand jour dans<br />
le milieu agricole. D'un côté,<br />
les riches propriétaires<br />
terriens, souvent associés à<br />
des étrangers, qui arrivent<br />
même à exporter leurs surplus<br />
vers l'Europe et de l’autre, les<br />
“ouvriers agricoles”, salariés<br />
misérables, qui ne peuvent<br />
prétendre à la croissance de<br />
leur agriculture.<br />
Voilà donc deux modèles<br />
agricoles qui se sont côtoyés<br />
pendant quatre jours, le temps<br />
d'un salon. Entre les deux, un<br />
modèle espagnol qui risque<br />
l'asphyxie, et qui n'a d'autre<br />
choix que de se tourner vers<br />
d'autres marchés, plus au Sud.<br />
Clôture du 7 e Salon de l’agriculture<br />
Le stand marocain<br />
sauve l’honneur<br />
La 7 e édition du Salon international de l’agriculture a clôturé ses portes jeudi après quatre<br />
jours d’exposition à la Safex d’<strong>Alger</strong>.<br />
Cette année, la manifestation<br />
a été dédiée au Maroc<br />
qui était l’invité d’honneur.<br />
Pour tous ceux qui<br />
ont eu l’occasion de se déplacer à la<br />
Safex et de visiter ce Salon, le Maroc<br />
a vraiment illuminé le lieu flattant<br />
plus d’un. Environ une trentaine<br />
d’entreprises du secteur regroupées<br />
dans un seul endroit, c'est-à-dire<br />
dans un très grand stand qui leur a<br />
été réservé. Mais quel stand. Toute<br />
personne qui entre dans le pavillon,<br />
se dirige automatiquement vers le<br />
Maroc. D’abord, le plus attirant, ce<br />
sont les hôtesses d’accueil, non pas<br />
parce qu’elles sont belles et jeunes,<br />
mais surtout parce qu’elles étaient<br />
toutes habillées de tenues traditionnelles.<br />
Ensuite, c’est le bistrot réalisé<br />
au niveau du stand qui servait du<br />
thé et des amuses gueules gratuitement<br />
aux visiteurs qui sortait de<br />
l’ordinaire. Les serveurs, vêtus aussi<br />
de tenues traditionnelles, tous souriant,<br />
ne se laçaient pas de servir,<br />
encore et encore, du thé aux<br />
Algériens. Des petites tables et chaises<br />
dressées sur le stand étaient à la<br />
disposition de ces personnes. Une<br />
manière d’attirer l’attention des<br />
visiteurs sur les entreprises exposantes<br />
qui étaient juste derrière ce<br />
beau décor. Des entreprises agroalimentaires<br />
et celles spécialisées dans<br />
les équipements agricoles étaient là<br />
pour présenter leur produits aux<br />
Algériens. «Du jamais vu», lance un<br />
visiteur en poursuivant «ils ont réellement<br />
la culture du tourisme». Un<br />
autre s’interroge «vous êtes sûr que<br />
c’est un Salon de l’agriculture et pas<br />
du tourisme ?». Une question légitime<br />
puisque le stand marocain<br />
était très bien organisé sur tous les<br />
plans. Il était plutôt le meilleur dans<br />
cette édition. Alliant authenticité et<br />
modernité, le pavillon du Maroc<br />
comporte les stands du ministère de<br />
l'Agriculture et de la Pêche maritime,<br />
de l'Agence pour le développement<br />
agricole, de coopératives et<br />
d'une trentaine d'entreprises spécialisées<br />
dans les conserves, huilerie,<br />
produits laitiers, la fabrication de<br />
jus, laproduction d'agrumes et des<br />
olives, ainsi que d'autres domaines<br />
de la filière agricole et agroalimentaire.<br />
Quelque 150 professionnels<br />
marocains dans la filière agricole<br />
ont fait le déplacement à <strong>Alger</strong> à<br />
l'occasion de ce Salon qui sera<br />
rehaussé par la signature de conventions<br />
inter-professions entre opérateurs<br />
marocains et algériens du secteur.<br />
Et le plus étonnant c’est que l’organisateur,<br />
Mahdi, est un jeune ne<br />
dépassant pas les 28 ans.<br />
Dynamique, Dejean, basket, teeshirt<br />
et gilet simple, il ne s’absentait pas<br />
une minute du stand. Il va vers les<br />
exposants, ensuite vers les visiteurs<br />
pour voir s’ils ne manquent de rien,<br />
un vrai gentleman et businessman.<br />
«M’rahba khouya, Ahla Kheïti,<br />
Djouzi», lanc-t-il pour chaque visiteur.<br />
Et la cerise sur le gâteau, c’est la<br />
Même les représentants des stands des autres<br />
pays comme l’Espagne, l’Italie et la France ne<br />
manquaient pas d’occasion pour faire un tour<br />
au stand marocain.<br />
musique marocaine qui donnait au<br />
Salon un air de fête. «Quelle<br />
ambiance, c’est sublime !», lance<br />
l’un des exposants. En fait, même<br />
les représentants des stands des<br />
autres pays comme l’Espagne,<br />
l’Italie et la France ne manquaient<br />
pas d’occasion pour faire un tour au<br />
stand marocain. En parlant de la<br />
France, cette année, la participation<br />
est très timide à en croire les représentants<br />
d’Ubifrance, la mission<br />
économique française en Algérie.<br />
«Nous avons invité dix entreprises<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
du domaine agricole, seules cinq<br />
sont venues», nous a déclaré une<br />
représentante. Pourquoi ? Lui a-ton<br />
posé la question. Elle répond :<br />
«ça il faut voir du côté des entreprises<br />
qui ont refusé de venir ou bien<br />
du côté de l’ambassade de France en<br />
Algérie». Bref, en tous les cas, personne<br />
n’a dû remarquer ce fait, sauf<br />
peut être les hommes d’affaires les<br />
plus habitués du Salon. Placée sous<br />
le signe «la continuité de la consolidation<br />
de l'économie agricole et<br />
rurale», cette 7e édition du Salon a<br />
accueilli plus de 180 exposants sur<br />
une superficie de 9 880 m 2 .<br />
Plus de 1 500 visiteurs professionnels<br />
du secteur venus du<br />
Maghreb, d'Europe et d'autres pays<br />
participent à ce Salon qui verra la<br />
participation de 18 pays étrangers.<br />
Au menu de cette édition, figuraient<br />
notamment des forums<br />
interprofessionnels sur l'oléiculture,<br />
la santé et la nutrition végétale, l'eau<br />
et l'agriculture et les fruits et légumes.<br />
Le Salon a connu en fait du<br />
succès auprès des visiteurs entre<br />
universitaires, hommes d’affaires,<br />
agriculteurs et curieux qui étaient<br />
très nombreux à se déplacer sur le<br />
lieu.<br />
Reportage réalisé par<br />
Fatiha Amalou-Aïd
A L A U N E<br />
3<br />
Pedro Rojo Olalla, directeur de l’entreprise espagnole «Rafia industrial»<br />
«Des produits algériens intéressent les Espagnols, mais...»<br />
Les entreprises espagnoles<br />
spécialisées ont tenu à être<br />
présentes en force pour le Salon de<br />
l’agriculture d’<strong>Alger</strong>. Un pays<br />
considéré comme la «serre de<br />
l’Europe» et qui fait face à une<br />
crise économique sans précédent.<br />
Le marché et l’investissement dans<br />
l’agriculture algérienne intéresse<br />
les opérateurs espagnols, mais<br />
oseront-ils dépasser l’aspect<br />
commercial et franchir le cap de<br />
l’investissement direct ?<br />
Algérie News : D’abord, comment vous<br />
évaluez votre participation à cette édition?<br />
M. Olalla : C’est notre première participation<br />
à ce Salon et c’est une occasion pour<br />
nous de connaître le marché algérien et ses<br />
besoins, d’avoir également plus de renseignement<br />
sur le climat des affaires dans<br />
votre pays.<br />
Algérie News : On sait que cette année le<br />
Maroc est l’invité d’honneur de la 7 e édition<br />
du Salon international de l’agriculture,<br />
comment évaluez-vous cette expérience ?<br />
M. Bouzelmat : C’est une expérience très<br />
riche où il y a beaucoup d’exposants; les<br />
meilleures boîtes au Maroc dans le domaine<br />
agricole, c’est une participation de qualité.<br />
Pouvez-vous nous dresser en quelques<br />
mots et chiffres la situation du secteur au<br />
Maroc ?<br />
Je vais essayer de vous donner quelques<br />
chiffres clés. Au Maroc, il y a un effectif de 1,5<br />
million d’exploitations, pour une superficie<br />
agricole utile de 8,7 millions d’hectares, soit<br />
Nous ne connaissons l’Algérie qu’à travers<br />
nos clients qui sont basés à Oran.<br />
Qu’est-ce que vous produisez ?<br />
Notre société produit l’emballage. Des<br />
sacs pour emballer la semoule, la farine,<br />
l’engrais et des produits chimiques et on<br />
fait aussi des plastiques pour les serres. Le<br />
plastique des serres marche très bien puisque<br />
nous le vendons au Maroc et en<br />
Tunisie.<br />
On fait aussi des ficelles agricoles pour<br />
les pailles. C’est notre produit que nous<br />
avons présenté pour la première fois dans<br />
ce Salon.<br />
L’Algérie est près de l’Espagne et notre<br />
usine se trouve à Valence et valence est très<br />
proche de l’Algérie. Il y a des bateaux qui<br />
viennent chaque semaine, à destination<br />
d’Arzew et d’Oran, donc les délais de transport,<br />
ce n’est pas un problème.<br />
C’est facile d’arriver chez vous alors que<br />
pour d’autres pays on passe des fois quatre<br />
à cinq semaines pour acheminer nos produits<br />
et c’est très long pour nous.<br />
pratiquement 12% de la superficie globale. Il<br />
y a 1,6 million d’hectares qui sont irrigués,<br />
pour ce qui est des assolements, les céréales<br />
occupent une place prépondérante avec un<br />
pourcentage d’environ 60% de la superficie<br />
suivie de la jachère qui constitue 13%,<br />
ensuite l’olivier qui occupe 150 000 hectares,<br />
soit 08% de la superficie ensuite les forages<br />
8%, le maraîchage 4%, l’arboriculture fruitière<br />
3%, les agrumes 1% et autres cultures<br />
2%. Par rapport au cheptel, nous avons 17<br />
millions de bovins 5,3 millions de caprins.<br />
Pour ce qui est de l’infrastructure, nous<br />
avons 18 barrages avec une capacité de 17<br />
milliards des m 3 , 13 milliards de m 3 destinés<br />
à l’agriculture.<br />
Quels sont les produits que vous exportez<br />
en Algérie ?<br />
Nous avons des relations commerciales<br />
avec une entreprise espagnole installée à<br />
Oran avec laquelle nous traitons et nous<br />
vendons des sacs en plastique pour les<br />
engrais. C’est l’unique produit que nous<br />
exportons pour l’instant en Algérie. Nous<br />
vendons également et sans problème au<br />
Maroc, en Tunisie en Egypte en Libye et on<br />
verra si la situation change mais pour<br />
l’Algérie, notre proposition pour le futur<br />
est de voir si on peut commencer à vendre<br />
ici.<br />
Y a-t-il des produits qui intéressent les<br />
Espagnols ?<br />
Certainement. On sait que votre pays<br />
produit des dattes de haute qualité, ces derniers<br />
temps certains légumes comme l’oignon<br />
sont très demandés, donc les<br />
Espagnols commencent à apprécier les produits<br />
algériens. Par contre, Je ne suis pas au<br />
courant s’il y a des importations dans ce<br />
sens.<br />
Les céréales occupent la plus importante<br />
superficie. Justement, quelle a été leur production<br />
cette année ?<br />
En termes de production, nous avons<br />
réalisé 80 millions de quintaux. Nous avons<br />
pratiquement une moyenne de 60 millions<br />
de quintaux par an.<br />
Vers quels pays vous exportez vos produits<br />
agricoles ?<br />
Essentiellement vers l’Union européenne,<br />
et ce sont les fruits et légumes qui<br />
sont exportés, un peu d’huile d’olive et des<br />
produits du terroir comme le safran.<br />
Et en ce qui concerne l’Algérie, y a-t-il des<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
Comment vous vous positionnez par rapport<br />
à la crise financière en Europe ?<br />
La situation en Espagne en ce moment<br />
n’est pas la meilleure, donc pour nous, et<br />
comme notre société a plus de 25 ans<br />
d’exercice, on travaille beaucoup pour le<br />
marché des exports et notre situation n’est<br />
pas mal.<br />
C’est une situation correcte parce que<br />
nous vendons 55% à l’extérieur. On verra si<br />
les choses changent à partir de décembre.<br />
La semaine passée, il y a eu des élections<br />
générales en Espagne. Un nouveau gouvernement<br />
a été installé, donc on verra.<br />
Et concernant l’investissement en Algérie<br />
comment vous le voyez avec les nouvelles<br />
lois ?<br />
Je ne suis pas vraiment au courant, je<br />
sais seulement que pour envoyer de la marchandise,<br />
ici il y a des taxes d’importation<br />
pour dédouaner certains produits entre<br />
10% et 30% plus la TVA, et pour nous c’est<br />
beaucoup.<br />
Entretien réalisé par F.A.A.<br />
Ahmed Bouzelmat, représentant de l’agence marocaine pour le développement agricole<br />
«L’ouverture des frontières boostera les échanges commerciaux»<br />
produits agricoles marocains qui sont<br />
exportés vers notre pays ?<br />
A ma connaissance non. Il y avait auparavant<br />
de petites quantités d’oranges qui<br />
étaient exportées vers l’Algérie mais ce n’est<br />
pas significatif.<br />
Et justement l’objectif de notre présence<br />
dans ce Salon est de promouvoir les échanges<br />
commerciaux dans ce domaine entre les<br />
deux pays.<br />
Et je pense même qu’avec l’ouverture des<br />
frontières, les choses seraient encore plus<br />
faciles. Ça va booster les échanges commerciaux.<br />
La fermeture décourage les exportateurs<br />
des deux côtés.<br />
Entretien réalisé par F.A.A.
4 > A C T U<br />
Réformes politiques<br />
Itinéraire d'un processus<br />
controversé<br />
C'est sur fond de révolutions arabes, que l'Algérie poursuit le processus de “réformes politiques”<br />
et de “consolidation des institutions”.<br />
Sortie à moindres frais des émeutes<br />
dites “de l'huile et du sucre” de début<br />
janvier dernier, qui d'ailleurs, n'ont<br />
pas livré tous leurs secrets, l'Algérie<br />
est désormais confrontée à une autre problématique<br />
: celle de la crédibilité des projets de<br />
textes et des institutions auxquelles ils ont<br />
été soumis.<br />
Pis encore, l'Algérien lambda s'interroge,<br />
au moment où les avant-projets de lois sur<br />
les partis politiques et la loi électorale sont<br />
soumis au Parlement, sur le sort réservé aux<br />
conclusions des consultations politiques<br />
menées par la commission Bensalah avec les<br />
partis politiques, le mouvement associatif et<br />
les personnalités nationales. Des rencontresmarathon<br />
censées être matière à débat, et<br />
dont on ne saura rien. N'est-ce pas, en effet,<br />
partant de ces conclusions que les projets en<br />
question devaient être établis et les réformes<br />
politiques menées ? Pourquoi avoir<br />
annoncé les moutures des projets de lois en<br />
question au moment même où les consultations<br />
se poursuivaient ? Enfin, pourquoi le<br />
président de ladite commission de consultations<br />
politiques s'est éclipsé avec la fin de sa<br />
mission, sans rendre publique la moindre<br />
conclusion ? Autant de questions et d'autres<br />
qui continuent de hanter les esprits; ce qui<br />
ne fera que discréditer encore davantage les<br />
textes de lois soumis au Parlement. Sur un<br />
autre registre, comment ose-t-on soumettre<br />
des projets d'une telle sensibilité à des institutions<br />
législatives mal élue et dont les<br />
membres ne cessent d'exiger la dissolution?<br />
Ce qui est d'autant préoccupant, ce sont les<br />
accusations lancées ici et là, concernant les<br />
entreprises de certains forces politiques de<br />
dénaturer les réformes annoncées par le chef<br />
de l'Etat. Et là au moins trois dossiers sont<br />
mis en avant. Il s'agit du taux de représentation<br />
des femmes aux assemblées élues, du<br />
retour à la vie politique des éléments de l'ex-<br />
FIS et enfin la sempiternelle problématique<br />
du nomadisme politiques. Or, avec l'adoption<br />
du projet de loi électorale et celui sur les<br />
partis politiques, on se rend compte qu’aussi<br />
bien l'interdiction du nomadisme politique<br />
que le taux de représentation féminine sont<br />
remis en cause. Par qui ? bien entendu par le<br />
parti majoritaire, qui a pesé de tout son<br />
poids pour faire valoir ses thèses. Membre<br />
du tiers présidentiel, Zohra Drif-Bitat s'est<br />
insurgée contre la remise en cause du quota<br />
de représentation féminine dans les assemblées<br />
élues. Elle est allée jusqu'à saisir le chef<br />
de l'Etat lui demandant d'ordonner une<br />
seconde lecture du projet de loi organique<br />
inhérent à la représentativité de la femme<br />
dans les assemblées élues. Mme Drif-Bitat a<br />
appelé le président de la République à user<br />
des prérogatives que lui confère la<br />
Constitution pour corriger ce texte adopté<br />
par l'Assemblée populaire nationale (APN)<br />
et qu'elle estime “inéquitable et contraire<br />
aux engagements du Président”. La sénatrice<br />
du tiers présidentiel a argué que “le président<br />
de la République s'était engagé le 15<br />
D. News<br />
avril 2011 à opérer des réformes profondes<br />
et radicales en vue d'approfondir et d'ancrer<br />
définitivement la démocratie en Algérie”<br />
avant de déplorer le fait que “le texte de loi<br />
envoyé au Sénat est un texte déstructuré et<br />
amputé de l'esprit des réformes politiques”.<br />
Le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz lui<br />
emboitera le pas, en affirmant lors d'une<br />
séance au Conseil de la Nation, que “la faible<br />
présence des femmes au sein de<br />
l'Exécutif n'est pas de la responsabilité de<br />
l'État”. Le ministre de la Justice ajoute que “si<br />
la femme n'est pas présente au niveau des<br />
partis politiques, comment voulez-vous<br />
qu'elle soit représentée au Parlement puis au<br />
sein du gouvernement ?” Autre point et non<br />
des moindres qui attise la polémique, c'est<br />
l'éventuel retour à la vie politique de repentis<br />
et de membres de l'ex-Fis dissous. Et là,<br />
après un niet catégorique opposé par le<br />
ministre de l'Intérieur, ce dernier semble<br />
s'être ravisé, en affirmant qu'“il y a également<br />
des repentis qui ont des choses à se<br />
reprocher. Ils ne peuvent pas créer de partis,<br />
mais s'ils veulent adhérer à un parti, la question<br />
sera examinée au cas par cas”. Une<br />
avancée majeure, qui laisse supposer que des<br />
repentis, ainsi que d'anciens militants de<br />
l'ex-Fis peuvent se structurer dans d'autres<br />
formations politiques. Dans le même ordre<br />
d'idées, le MSP a fait le forcing autour de cet<br />
article 4 en demandant “d'en finir avec la<br />
politique de l'exclusion” et en appelant le<br />
président de la République à “protéger les<br />
réformes politiques”. Ainsi, et à quelques<br />
encablures des élections législatives et à<br />
deux années de l'élection présidentielle, les<br />
calculs politiciens commencent au sein des<br />
états-majors, qui comptent à tout prix tirer<br />
leur épingle du jeu, quitte à s'allier avec le<br />
diable.<br />
A. Louni<br />
Des sénateurs rejettent<br />
la mouture de l'APN<br />
Contrairement aux coutumes<br />
instaurées depuis la création<br />
de l'Alliance présidentielle,<br />
des sénateurs votent contre les<br />
amendements introduits par les<br />
députés aux projets de lois qui s'inscrivent<br />
dans le cadre des réformes<br />
politiques annoncées par le président<br />
de la République, le mois<br />
d'avril dernier. Tout a commencé<br />
par le vote du projet de loi relatif au<br />
code électoral, où deux députés du<br />
tiers présidentiel ont voté contre<br />
ledit projet de loi. Pour motif : les<br />
députés ont selon ces sénateurs,<br />
porté atteinte à ce projet-loi, par<br />
leurs modifications qui ont vidé ce<br />
projet de loi de son sens, notamment<br />
sur le chapitre lié à la démission<br />
des ministres de leurs postes<br />
avant les élections. Ces sénateurs<br />
estiment que la réduction à 15 jours<br />
de cette durée est insuffisante pour<br />
assurer la transparence et la crédibilité<br />
du scrutin. Un autre député s'est<br />
abstenu pour les mêmes raisons.<br />
Notons que lors des débats, les<br />
sénateurs ont tiré à boulets rouges<br />
sur les modifications introduites<br />
par les locataires de la chambre<br />
basse du Parlement au projet de loi.<br />
La même ambiance a régné lors de<br />
la présentation du projet de loi sur<br />
la représentation de la femme dans<br />
les assemblées élues jeudi dernier.<br />
Les sénateurs ont contesté les modifications<br />
apportées par les députés.<br />
Une sénatrice du tiers présidentiel<br />
en l'occurrence Zohra Drif-Bitat est<br />
allée jusqu'à demander une<br />
deuxième lecture de ce projet de loi.<br />
Sa demande a été adressée au président<br />
de la République. Elle a protesté<br />
sévèrement contre l'attitude<br />
des députés à l'égard de ce projet de<br />
loi. Cette position a été partagée par<br />
d'autres sénateurs qui protestent<br />
contre la réduction du quota<br />
réservé à la femme dans les listes<br />
électorales par les partis politiques.<br />
En effet, quatre sénateurs dont<br />
Zohra Drif-Bitat ont voté contre<br />
l'adoption de ce projet de loi en<br />
l'état. Nous avons appris dans les<br />
couloirs du palais Zighout-Youcef<br />
que des instructions ont été données<br />
aux sénateurs pour valider ces<br />
deux projets de lois, pour accélérer<br />
le processus qui doit être finalisé<br />
avant la fin de l'année. Du coup,<br />
tout rejet de la part des sénateurs<br />
déstabilisera le projet de réformes et<br />
causera un problème de timing<br />
pour opérer une deuxième lecture,<br />
notamment que nous sommes à<br />
l'approche des élections législatives<br />
qui seront annoncées avant la fin du<br />
deuxième mois de l'année prochaine.<br />
Les pouvoirs publics veulent<br />
en finir avec ces projets de loi pour<br />
se consa-crer à la préparation des<br />
élections. Le cas contraire sera<br />
fatal pour la crédibilité des réformes,<br />
déjà fragilisées par le boycott<br />
décidé par des hommes politiques<br />
comme Hocine Aït Ahmed,<br />
Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi,<br />
Mustapha Bouchachi, Ahmed<br />
Benbitour et autres… Il ya lieu de<br />
retenir que cette divergence de<br />
vision entre les députés et les sénateurs<br />
illustre voire annonce le début<br />
de la fin de l'Alliance présidentielle.<br />
Younès Saâdi<br />
Législatives<br />
Ouyahia mobilise ses<br />
troupes à Relizane<br />
Le secrétaire général du<br />
Rassemblement national<br />
démocratique, M. Ahmed<br />
Ouyahia multiplie ces dérniers<br />
jours les meetings de proximité.<br />
Il a invité hier à Relizane,<br />
les élus et les cadres de sa formation<br />
politique à se mobiliser<br />
pour les prochaines échéances<br />
électorales afin "d'atteindre les<br />
objectifs escomptés dans les<br />
prochaines assemblées élues".<br />
Selon le porte-parole du<br />
RND, M.Miloud Chorfi, le SG<br />
du RND a, par ailleurs, longuement<br />
abordé, lors de cette<br />
rencontre à huis-clos, les réformes<br />
politiques initiées par le<br />
président de la République,<br />
M. Abdelaziz Bouteflika, rappelant<br />
que son parti "a fermement<br />
soutenu" ces réformes et<br />
que ses députés "ont adopté"<br />
les différents projets de loi y<br />
afférents. M. Chorfi a précisé,<br />
dans une déclaration à l'APS,<br />
que les objectifs escomptés par<br />
ce soutien sont la "consolidation<br />
du processus démocratique,<br />
la plus grande transparence<br />
et crédibilité des consultations<br />
électorales par la mise<br />
en place de mécanismes d’encadrement<br />
et de contrôle et<br />
l’ouverture des médias aux<br />
partis pour qu’ils puissent s’exprimer<br />
en toute transparence".<br />
Le porte-parole du RND a,<br />
par ailleurs, fait observer que<br />
les interventions des militants<br />
ont porté sur de nombreux<br />
sujets touchant notamment<br />
l’actualité nationale et la vie du<br />
parti, le développement local et<br />
national. Ils ont également<br />
insisté sur la nécessité de redynamiser<br />
la base militante et<br />
d’encourager l’adhésion des<br />
jeunes et des femmes. Dans ce<br />
contexte, la même source a<br />
indiqué que M. Ouyahia a rappelé<br />
que la place des femmes et<br />
des jeunes est garantie au sein<br />
du RND du fait des convictions<br />
de ce dernier et de ses<br />
programmes.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
A C T U<br />
5<br />
Selon une étude balistique faite par une équipe française à Thala Bounane<br />
«Matoub a été tué à bout portant<br />
à l'extérieur de sa voiture»<br />
Nouveaux rebondissements dans l'affaire Matoub Lounès, chantre et militant de la cause berbère, assassiné le 25<br />
juin 1998 à Thala Bounane.<br />
Elle a tenu un sit-in et une grève de la faim<br />
Nassima, seule contre l’injustice et le mépris<br />
Mlle<br />
Nassima Guettal, une jeune fille de 28 ans,<br />
ingénieur en informatique, a décidé de militer<br />
seule contre les arrestations arbitraires et<br />
le déni de droit en Algérie. Convaincue qu’une simple<br />
action militante individuelle pourrait faire boulle de<br />
neige et provoquer un mouvement de protestation de<br />
grande envergure dans le pays. En effet, la nuit du 24<br />
novembre, elle décide de faire de sa journée de repos le<br />
jeudi 25 novembre, une journée de protestation.<br />
Effectivement, le jeudi matin, elle s’est dirigée vers la<br />
Place du 1er Mai avec une pancarte sur est écrit : “En<br />
solidarité avec toutes ces victimes d'injustice, et de<br />
condamnations arbitraires : Mohammed Baba Nedjar,<br />
Karim Siaghi, Bachir Belharchaoui, et les cadres du<br />
port d'<strong>Alger</strong>”. elle a décidé de faire une grève de la faim<br />
d’une journée. Avant de partir sur la Place du 1er Mai,<br />
Nassima a posté le message suivant sur Facebook :<br />
«J'envisage une journée de grève de la faim, pour<br />
demain, en solidarité avec toutes ces victimes d'injustice,<br />
et de condamnations arbitraires : Mohammed<br />
Baba Nedjar, Karim Siaghi, Bachir Belharchaoui, et les<br />
cadres du port d'<strong>Alger</strong>...et, et, et la liste est trop longue...RDV<br />
à la Place du 1er Mai.»<br />
Une équipe française d'experts a<br />
effectué une étude balistique<br />
extérieure, il y a dix jours à Béni<br />
Douala, selon une source très au<br />
fait du dossier. Munis de visas touristiques,<br />
ces experts se sont dirigés sur les lieux du<br />
crime pour la reconstitution des faits. Ils<br />
ont fait également une étude balistique<br />
extérieure sur la voiture. Cette étude élaborée<br />
à la demande de la famille Matoub a<br />
conclu que “Lounès a été assassiné à l'extérieur<br />
de la voiture et non à l'intérieur”,<br />
comme cela a été rapporté dans les différents<br />
témoignages. L'auteur aurait tiré à<br />
bout portant avant de ramener le corps à<br />
l'intérieur du véhicule. Cette thèse qui<br />
contredit toutes les versions et les témoignages<br />
rapportés jusque-là dans les différents<br />
procès est basée sur le fait qu'“aucune<br />
personne ou être vivant fut-il une mouche<br />
n'aurait survécu aux rafales des kalachnikovs,<br />
si il était à l'intérieur de la voiture au<br />
moment de l'arrosage”. Les 78 impacts de<br />
balles relevés sur la tôle ont formé ce que<br />
les experts ont qualifié “une toile d'araignée”<br />
dans le croquis balistique. Le scénario<br />
avancé par cette étude suggère que le<br />
défunt et son épouse Nadia ainsi que ses<br />
sœurs Ouardia et Farida ont été sommés<br />
de sortir de la voiture. Le défunt, selon toujours<br />
l'étude, a reçu une balle tiré à bout<br />
portant au niveau du front, précisant que<br />
ce premier coup de feu fut fatal. La balle l'a<br />
atteint à la tête en pénétrant par l'arrièredroit<br />
du crâne avant de ressortir au niveau<br />
de la tempe droite. C'est elle aussi qui a<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
provoqué la mort directe, avant qu'on lui<br />
assène un tir nourri avec d'autres armes<br />
semi-automatiques, après avoir remis le<br />
corps à l'intérieur du véhicule. L'impact de<br />
la balle fatale détectée au niveau de la tête<br />
n'a pas été relevé sur la voiture, ont estimé<br />
les experts français. Aucune trace d'un<br />
mouvement de projectile ne concorde avec<br />
la balle qui a touché Matoub au niveau de<br />
la tête”, indique notre source. Autrement<br />
dit, le mouvement des projectiles a révélé<br />
que l'arme ayant été utilisée en premier<br />
lieu pour le meurtre de Matoub n'est pas la<br />
même. Une autre révélation de taille, c'est<br />
que les autres personnes qui étaient à bord<br />
de la Mercédès, en l'occurrence son époux<br />
et les belles-sœurs de Lounès n'auraient pas<br />
eu la vie sauve si elles avaient été à l'intérieur<br />
de la voiture au moment des tirs. Ce<br />
qui a poussé la sœur du chanteur engagé, le<br />
plus populaire en Kabylie, Malika Matoub<br />
de constituer un autre dossier judiciaire,<br />
dans lequel elle demanderait, selon notre<br />
source, à sa belle-sœur Nadia de rapporter<br />
la version authentique de ce qui s'est passé<br />
le 25 juin 1998 à Thala Bounane. Une<br />
demande fondée sur les fameuses lettres<br />
qu'auraient écrites Nadia Matoub. Dans ces<br />
missives, Nadia aurait “prédit un malheur<br />
qui s'abattra sur la famille Matoub”, exhortant<br />
sa grande sœur de prendre en charge<br />
ses petites sœurs. Au départ, l'épouse de<br />
Lounès avait nié d'être la rédactrice de ses<br />
lettres, avant de se rétracter publiquement,<br />
en déclarant qu'il s'agissait uniquement<br />
d'une “farce”. Une expertise calligraphique<br />
étrangère avait conclu qu'il s'agit bien de sa<br />
transcription.<br />
Une affaire qui<br />
s'internationalise<br />
L'affaire Matoub risque cette fois-ci de<br />
s'internationaliser. La famille constitue un<br />
autre dossier judicaire ou de nouvelles donnes<br />
ont été rapportées. Elle envisage d'introduire<br />
une autre action en justice au<br />
niveau du tribunal criminel près la cour de<br />
Tizi Ouzou. Dans le cas où l'affaire n'est pas<br />
prise en considération, la famille envisage<br />
de porter le dossier Matoub devant les instances<br />
internationales, d'autant plus que<br />
l'organisation Amnesty International s'est<br />
impliquée dans cette affaire. Avant la tenue<br />
du procès de Malik Medjnoun, le 18 juillet<br />
dernier, Amnesty International a demandé<br />
aux autorités algériennes de le libérer de la<br />
peine de 12 années de prison pour complicité<br />
dans l'assassinat du chanteur kabyle.<br />
L'autre argument avancé, c'est que la<br />
famille Matoub cherche les commanditaires,<br />
en considérant que Medjnoun n'est<br />
qu'un complice dans l'entreprise d'assassinat<br />
et qui sera relâché en mai prochain. La<br />
sœur du chanteur à maintes fois brandi la<br />
menace de porter l'affaire devant le<br />
Tribunal pénal international. Mais ce qui<br />
est sûr, c'est que le dossier n'est pas clos.<br />
Massinissa Boudaoud<br />
Une fois sur les lieux, des policiers l’interpellent et<br />
la conduisent au commissariat de police.<br />
Pendant son arrestation qui a duré deux heures, les<br />
policiers d’après son témoignage lui ont posé des<br />
questions sur les motivations de son action, sur sa vie<br />
privée et familiale aussi on lui a demandé de ne plus<br />
refaire cette action. Etonnée par la réaction des policiers,<br />
Nassima nous dira : «Au moment où on parle de<br />
l’ouverture démocratique et on adopte des projets de<br />
loi sur les réformes, on interdit aux citoyens d’exprimer<br />
leurs opinions.<br />
Il ne s’agit pas d’un rassemblement public pour<br />
demander une autorisation c’est une action individuelle.»<br />
Concernant les motivations de son actions,<br />
elle affirme : «Je suis scandalisée de voir des gens<br />
condamnés ou détenus arbitrairement. Je ne peux pas<br />
me taire face à ces injustices.» Notons que l’audace et<br />
le courage de la jeune militante avaient créé un élan de<br />
solidarité sur Facebook et dans les milieux militants<br />
étrangers. Des communiqués ont été rendus publics<br />
par des ONG de défense des droits de l’homme qui<br />
dénoncent son arrestation.<br />
Younès Saadi
6 > C A P I T A L<br />
Les importations se stabilisent au mois d’octobre<br />
L’Algérie importe<br />
plus d’aliments<br />
et moins de biens<br />
d’équipement<br />
Les importations algériennes sont restées stables à 3,49 milliards de dollars<br />
en octobre dernier, après une année de tendance haussière. Cela n’empêche<br />
pas la hausse persistante de la facture alimentaire (54,8%) et des biens de<br />
consommation non alimentaires (14,72%), indique un bilan des Douanes<br />
algériennes.<br />
BOOM<br />
Les cours du pétrole<br />
ont terminé en<br />
hausse vendredi à<br />
New York, après une<br />
séance volatile, les<br />
opérateurs hésitant<br />
entre l'aggravation<br />
continue de la crise<br />
européenne et les<br />
tensions sur le<br />
dossier nucléaire<br />
iranien. Sur le New<br />
York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet<br />
crude" pour livraison en janvier a fini à 96,77 dollars, en<br />
progression de 60 cents par rapport à mercredi. Le<br />
marché new-yorkais était resté fermé jeudi en raison de<br />
la fête de Thanksgiving aux Etats-Unis. Le volume des<br />
échanges est resté faible lors de la séance de vendredi,<br />
écourtée d'une heure. "La journée a été très calme,<br />
quasiment fériée aux Etats-Unis", a confirmé John<br />
Kilduff, d'Again Capital. "Le marché continue de<br />
s'orienter en fonction de ce qui se passe dans la zone<br />
euro. Ce qui compense pour le marché pétrolier, c'est la<br />
situation en Iran. Chaque jour, l'actualité montre que la<br />
tension monte", a-t-il poursuivi. L'Iran, deuxième<br />
producteur au sein de l'Organisation des pays<br />
exportateurs de pétrole, contrôle le détroit d'Ormuz,<br />
passe stratégique par laquelle transite près de 40% du<br />
trafic maritime pétrolier mondial. La journée de<br />
vendredi a été marquée par de nouvelles tensions sur le<br />
marché de la dette dans le zone euro, notamment après<br />
une émission de dette jugée décevante en Italie. Rome<br />
a dû offrir des rendements record pour emprunter 10<br />
milliards d'euros, à des niveaux jugés insoutenables<br />
pour la troisième économie de la zone euro.<br />
CRASH<br />
C<br />
ette stabilité des<br />
importations est<br />
due essentiellement<br />
à la baisse<br />
des biens d'équipements<br />
(-20,4%) pour totaliser<br />
1,11 md USD et des biens<br />
destinés à l'outil de production<br />
(-6,10%) pour un<br />
montant de 954 millions de<br />
dollars, précise le Centre<br />
national de l'informatique<br />
et des statistiques des<br />
Douanes.<br />
Les importations algériennes<br />
ont accusé une stabilité<br />
pour la première fois<br />
durant le mois d'octobre<br />
dernier, alors que pendant<br />
les dix premiers mois 2011,<br />
les importations avaient<br />
augmenté de 17,54% pour<br />
s'établir à 39,16 mds USD<br />
contre 33,31 mds usd au<br />
cours de la même période<br />
en 2010. Après des baisses<br />
enregistrées dès janvier<br />
Les produits alimentaires<br />
poursuivaient leur tendance haussière<br />
au mois d'octobre 2011 (+54,83) tirée<br />
essentiellement par les importations<br />
des céréales.<br />
2010, les importations ont<br />
entamé leur tendance haussière<br />
dès le mois d'octobre<br />
de la même année, terminant<br />
avec une hausse<br />
(2,34%) contre une légère<br />
diminution de 0,95% en<br />
2009.<br />
Les produits alimentaires<br />
poursuivaient leur tendance<br />
haussière au mois d'octobre<br />
2011 (+54,83) tirée essentiellement<br />
par les importations<br />
des céréales, semoules<br />
et farines dont les achats ont<br />
augmenté de 181,90% passant<br />
de 130,31 millions USD<br />
en octobre 2010 à 367,35<br />
millions USD. A l'exception<br />
des baisses des importations<br />
des viandes (-23,79%) et des<br />
sucres et sucreries (-8,90%),<br />
les autres produits du<br />
groupe ont connu des hausses<br />
importantes. Il s'agit<br />
notamment des légumes<br />
secs (+79,03%), totalisant<br />
39,10 millions USD, café et<br />
thé (42,46%-29,93 millions<br />
USD) et les laits et produits<br />
laitiers (+15,14% à 98,54<br />
millions USD). Le groupe<br />
des biens de consommation<br />
non alimentaires, avec une<br />
facture de 678 millions<br />
USD, a connu également<br />
une hausse de 14,72 %. En<br />
octobre 2011, l'excédent<br />
commercial a poursuivi sa<br />
tendance haussière, passant<br />
à 2,29 mds USD contre 1<br />
md USD à la même période<br />
en 2010. Cette situation<br />
s'explique, selon le CNIS,<br />
par l'amélioration des<br />
exportations des hydrocarbures<br />
durant cette période,<br />
avec une hausse de plus de<br />
28% et la stabilité des<br />
importations autour de 3,49<br />
mds usd. Les hydrocarbures,<br />
qui représentent 97,39% des<br />
exportations algériennes,<br />
passent de 4,39 mds USD en<br />
octobre 2010 à 5,63 mds<br />
USDle même mois en 2011,<br />
soit une augmentation de<br />
28,21%. La même tendance<br />
à la hausse (49,5%) est affichée<br />
par les exportations<br />
hors hydrocarbures avec<br />
2,61% du vo-lume global<br />
des exportations, soit 151<br />
millions de dollars., préciset-on.<br />
L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé<br />
d'un cran vendredi la note de la Belgique, ramenée de<br />
"AA+" à "AA", en raison de son endettement<br />
conséquent et de la crise politique qui paralyse<br />
actuellement les discussions sur la formation du<br />
prochain budget. L'agence craint que les "difficultés du<br />
secteur financier" nécessite un soutien plus important<br />
des pouvoirs publics qui alourdirait la dette déjà élevée<br />
du pays, dans un contexte d'"incertitude politique" qui<br />
continue de peser sur la crédibilité de la Belgique en<br />
tant qu'emprunteur. La note "AA" de la Belgique, qui<br />
appartient à la catégorie des émetteurs de "haute<br />
qualité", est assortie d'une perspective négative. Si la<br />
Belgique devait de nouveau voler au secours de son<br />
secteur bancaire, comme en 2008, sa dette, qui devrait<br />
atteindre 97% du PIB à la fin de l'année, pourrait<br />
dépasser les 100%, estime l'agence. Cela ne manquerait<br />
pas d'alourdir le déficit budgétaire d'un pays dont<br />
l'économie, "parmi les plus ouvertes de la zone euro",<br />
est par ailleurs "vulnérable à tout affaiblissement de la<br />
demande extérieure", ajoute l'agence.<br />
S&P souligne enfin que le gouvernement belge, s'il a<br />
pris des mesures efficaces en 2011 pour diminuer le<br />
déficit primaire, n'a pas les coudées franches pour<br />
mettre en oeuvre des réformes structurelles<br />
d'envergure.<br />
CHIFFRE<br />
600,40<br />
Le sucre a accéléré sa chute sur le Liffe de Londres, la<br />
tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait<br />
600,40 dollars vendredi contre 627,40 dollars le<br />
vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre<br />
de sucre brut pour livraison en mars cotait 22,86 cents<br />
contre 24,23 cents une semaine plus tôt. Les cours du<br />
café, comme la semaine précédente, tentaient de<br />
résister à la morosité des marchés financiers, profitant<br />
des inquiétudes sur les récoltes au Brésil (4e<br />
exportateur mondial) et surtout en Colombie (3e<br />
exportateur mondial) où des précipitations trop<br />
abondantes ont affecté les plantations. Sur le Liffe de<br />
Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier<br />
valait 1.882 dollars vendredi vers contre 1.846 dollars le<br />
vendredi précédent.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
A C T U<br />
7<br />
Aviation civile<br />
Tal obtient le label international<br />
de qualité de l'IATA<br />
La compagnie aérienne nationale Tassili Airlines a obtenu le label international de qualité IOSA (IATA Operational<br />
Safety Audit), délivré par l'Association internationale du transport aérien (IATA), a-t-on annoncé hier.<br />
La norme IOSA est un programme<br />
d'audit des compagnies aériennes<br />
mis en place par l'IATA pour<br />
contrôler les normes de sécurité<br />
dans le transport aérien. Avec cette labellisation,<br />
"TAL est désormais inscrite sur la liste<br />
verte des compagnies aériennes membres de<br />
cette organisation, satisfaisant ainsi toutes<br />
les exigences requises (plus de 900) en<br />
matière de sécurité opérationnelle de transport<br />
aérien'', a indiqué à l'APS un responsable<br />
de cette compagnie. Selon la même<br />
source, cette certification constitue "un gage<br />
de garantie" pour les clients de la compagnie,<br />
ce qui lui permettrait, a-t-il dit, de<br />
"conclure des partenariats stratégiques et<br />
autres alliances avec d'autres compagnies<br />
aériennes de grande envergure, une réduction<br />
de primes d'assurance sur ses aéronefs<br />
ainsi que la possibilité de fréter ses avions<br />
sur des lignes internationales". Initié en septembre<br />
2008 par Tal et financé par le groupe<br />
Sonatrach, ce projet a mobilisé à plein<br />
temps, a-t-il poursuivi, une équipe d'une<br />
vingtaine d'ingénieurs de la compagnie sur<br />
l'ensemble des volets examinés, notamment<br />
la maintenance, l'organisation, les opérations<br />
aériennes et au sol, la formation des<br />
équipages, la sécurité aérienne et le système<br />
de gestion de la sécurité des vols.En septembre<br />
2010 un audit fut mené à Dar El Beida<br />
par l'IATA et dont le processus a finalement<br />
abouti à la clôture de tous les écarts puis à la<br />
validation définitive du plan d'action correctif<br />
présenté par TAL le 28 septembre<br />
2011, a-t-il encore ajouté. Il a fait remarquer,<br />
à ce titre, que ce jour coïncide avec l'octroi<br />
de TAL d'un permis d'exploitation aérienne<br />
(AOC) accordé par la Direction de l'aviation<br />
civile algérienne, lui permettant de desservir<br />
l'ensemble du territoire national sur les<br />
lignes ouvertes du grand public. Cette distinction<br />
est "une étape importante" dans<br />
l'évolution de la compagnie et vient dans le<br />
sillage de la réception entre avril et septembre<br />
derniers de 4 Boeing 737-800 NG en<br />
renfort d'une flotte de 27 appareils et l'ouverture<br />
de la première agence commerciale à<br />
l'aéroport d'<strong>Alger</strong> le 4 octobre dernier, en<br />
appui au réseau existant, notamment à Hassi<br />
Messaoud et Oran, précise t-on de même<br />
source. Filiale à 100% de la compagnie<br />
nationale d'hydrocarbures Sonatrach,<br />
"Tassili Airlines'' affiche, selon ses managers,<br />
une dimension internationale dans sa<br />
conquête commerciale dans le cadre du respect<br />
d'une saine complémentarité au niveau<br />
national en vue de contribuer à une meilleure<br />
couverture et satisfaction du passager<br />
national". B. M.<br />
Paiement de rançon pour le MV Blida<br />
Belani répond<br />
à Algérie News via<br />
Facebook!<br />
«<br />
<strong>Alger</strong>ie News et, moins étonnant,<br />
l'agence de presse marocaine,<br />
rapportent les propos attribués a<br />
un marin du MV Blida qui aurait indiqué<br />
qu'une rançon a été payée aux pirates somaliens<br />
pour leur libération". C'est à travers sa<br />
page Facebook que le porte parole du<br />
ministère des affaires étrangères, M Amar<br />
Belani, a choisi de démentir l'information<br />
rapportée par notre journal dans son édition<br />
de jeudi en publiant le carnet de bord<br />
d'un des 17 marins du MV Blida. Il est à<br />
noter qu’Algérie News n’a fait que reprendre<br />
les propos de l’ex-otage sous forme d’entretien<br />
enregistré. Si l'usage du réseau social<br />
qu'est Facebook est une bonne initiative à<br />
inscrire au compte de l'auteur, il n'en<br />
demeure pas moins que cette façon de faire,<br />
pour évoquer des dossiers ausi sensibles, ne<br />
doit pas constituer la voie officielle du<br />
ministère des Affaires étrangères et ne<br />
devrait être qu'une mesure supplémentaire<br />
destinée à faciliter la communication. Ainsi,<br />
M Bellani trouve "étonnant" que notre journal<br />
rapporte des propos "attribués" à l'un<br />
des marins libérés qui affirme qu'une rançon<br />
a été payée pour leur libération. M<br />
Belani veut-il insinuer que "les propos attribués<br />
à un marin du MV Blida" sont une<br />
"invention" du journal, alors que le dossier<br />
était pourtant illustrés par plusieurs photos<br />
du marin? Pourtant, dans notre édition du<br />
jeudi, la rédaction, a, à juste titre, accompagné<br />
le dossier réalisé de un lien qui soulève<br />
toutes les questions qui se posent autour de<br />
cette question, en rappelant même les<br />
déclarations et démentis du MAE. Pour<br />
notre part, nous trouvons étonnant que M<br />
Bellani, réagit de cette façon semi-officielle<br />
à une ce problème aussi sensible que le<br />
payement d'une rançon. Une question qui<br />
contraste, effectivement, avec la position de<br />
l'Algérie qui est aux avant-postes dans la<br />
lutte contre ce phénomène au niveau régional<br />
et international. Il aurait été souhaitable,<br />
dans pareil cas, et devant la gravité et la<br />
sensibilité de la question soulevée, de voir le<br />
communicateur du MAE organiser un<br />
point de presse pour éclairer l'opinion ou<br />
d'adresser une mise au point au journal.<br />
Une adresse que nous aurions publié sans se<br />
déjuger, tout en apportant les éléments de<br />
réponse nécessaires en notre possession.<br />
Karim I.<br />
Inflation<br />
Le rythme annuel a atteint<br />
4,2% en octobre 2011<br />
Le rythme d'inflation annuel poursuivait sa tendance haussière en octobre dernier<br />
enregistrant 4,2% contre 4% en septembre, 3,8% en août et 3,6% en juillet, a-t-on<br />
appris samedi auprès de l'Office national des statistiques (ONS). L'indice des prix à la<br />
consommation a enregistré en octobre dernier une hausse de 0,9% par rapport au mois<br />
de septembre, soit un taux supérieur à celui relevé le même mois (octobre) de l'année<br />
écoulée 0,5%, précise l'Office. Cette hausse de l'indice des prix en octobre est<br />
essentiellement le fait des produits alimentaires dont les prix ont augmenté de 1,5%<br />
contre une baisse de 2,1% en septembre, résultat d'une hausse de 3,13% des prix des<br />
produits agricoles frais, selon l'Office. L'augmentation qui a connu les produits agricoles<br />
frais est le résultat des hausses relativement importantes des fruits dont les prix ont<br />
augmenté de plus de 18,8% et la pomme de terre avec près de 9,6%. D'autres produits<br />
ont également connu des hausses, mais de moindre degré, il s'agit essentiellement des<br />
œufs (5,5%), la viande de poulet (4,8%), ainsi que la viande de mouton avec 1,1%. La<br />
hausse de 0,25 % qui a connu les produits alimentaires industriels est due à une<br />
augmentation de l'ensemble des produits du groupe. Il s'agit notamment des café-thé et<br />
infusion (+2,59%), les sucres et produits sucrés (+2,1%) et les huiles et graisses<br />
(+0,4%).<br />
R. N.<br />
Douanes<br />
Solidarité avec les grévistes de la faim<br />
Le mouvement des cadres des douanes grévistes de la faim depuis une semaine,<br />
commence à sensibiliser la corporation. Pour preuve, des dizaines de douaniers étaient<br />
présents hier au siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à <strong>Alger</strong> pour<br />
assister à un rassemblement de soutien à leurs collègues en grève de la faim depuis<br />
dimanche dernier. Ils sont venus de plusieurs wilayas du pays, malgré les consignes de<br />
l'administration leur recommandant de ne pas assister au rassemblement annoncé<br />
quelques jours plus tôt. Après avoir remercié leurs camarades venus les soutenir, les<br />
grévistes de la faim ont lancé plusieurs messages. Le plus important est celui de briser<br />
le mur du silence et de ne plus avoir peur. Ils ont eu également l'occasion de condamner<br />
encore une fois le silence de l'administration des douanes quant à leur situation. A noter<br />
qu'un groupe de douaniers, dont douze officiers supérieurs, sont en grève de la faim<br />
pour dénoncer « des dépassements de leur hiérarchie ».<br />
R. A.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
Assises régionales sur le développement local<br />
Clôture demain à <strong>Alger</strong><br />
La deuxième étape de la Concertation nationale sur le développement local et les<br />
attentes des populations, lancée en septembre dernier, s’achèvera demain à <strong>Alger</strong> à<br />
l’occasion des septièmes Assises régionales, destinées aux wilayas du centre du pays.<br />
Cette seconde phase, entamée le 13<br />
novembre dernier, a vu l’organisation<br />
d’une série d’assises régionales<br />
qui ont regroupé les chefs de l’exécutif,<br />
des élus locaux et des représentants de<br />
la société civile des wilayas du Sud, des<br />
Hauts plateaux, de l’est et de l’ouest du<br />
pays.Placées sous l’égide du Conseil national<br />
économique et social (Cnes), l’institution<br />
publique chargée d’animer la Concertation<br />
nationale sur le développement local, les six<br />
assises régionales organisées successivement<br />
à Ouargla, Béchar, Laghouat, Oran, Annaba<br />
et à Bordj-Bou-Arréridj, avaient enregistré<br />
une grande adhésion autour du thème du<br />
Oran<br />
Le Méridien ouvrira le 1 er decembre<br />
commerciale de l'hôtel<br />
''Le Meridien'' relevant du groupe<br />
L’ouverture<br />
pétrolier Sonatrach situé au<br />
Centre des conventions Mohamed ben<br />
Ahmed à l’est d’Oran, est prévue pour le 1 er<br />
décembre prochain, a-t-on appris vendredi<br />
auprès de la direction de cet établissement.<br />
Classé cinq étoiles et géré dans le cadre d’un<br />
contrat avec le groupe mondial de gestion<br />
hôtelière et complexes touristiques<br />
''Starwood'', l'hôtel dispose de 28 suites,<br />
dont deux suites présidentielles et 296<br />
chambres.<br />
Il est également doté de structures de<br />
services de luxe, notamment un restaurant<br />
développement local et les attentes des<br />
populations. Les Assises régionales, qui se<br />
veulent une continuité des rencontres locales<br />
animées par le Cnes du 5 septembre au<br />
10 novembre dernier en présence des représentants<br />
de l’ensemble des wilayas du pays,<br />
ambitionnent d’élaborer une plateforme de<br />
recommandations susceptibles de produire<br />
un saut qualitatif dans la prise en charge des<br />
préoccupations et des attentes des citoyens<br />
en matière de développement local.<br />
Cette plateforme de recommandations<br />
sera ensuite débattue et validée par les participants<br />
aux Assises nationales, prévues fin<br />
décembre à <strong>Alger</strong> au titre de la troisième et<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
> P R O X I M I T E<br />
dernière étape de la Concertation nationale.<br />
Marquées par une forte participation des<br />
jeunes et des femmes, les six Assises régionales<br />
tenues jusque-là ont dégagé une série de<br />
recommandations portant notamment sur<br />
l’impératif de changer les modes de gestion<br />
et de construire une économie diversifiée et<br />
productive.<br />
Les walis, les élus et les délégués de la<br />
société civile qui ont pris part à ces assises<br />
insistaient sur la nécessité de revoir et<br />
d’améliorer la gouvernance à différents<br />
niveaux, et de relancer le développement et<br />
renforcer les mécanismes d'une croissance<br />
durable hors hydrocarbures.<br />
des clubs de sport et de loisirs, une piscine<br />
et un parking d’une capacité de 500 véhicules.<br />
L'hôtel, qui surplombe la Méditerranée,<br />
donne une vue panoramique sur une des<br />
plus belle fresque réalisée sur une superficie<br />
de 2600 mètres carrés par l'artiste algérien<br />
Mahmoud Bomahdi et dont les pièces en<br />
céramique (plus de 50 mille pièces), symbolisent<br />
des formes d'art arabo-andalous ainsi<br />
que des graphiques reflétant le patrimoine<br />
du sud de la Méditerranée. Occupant un<br />
emplacement stratégique sur une étendue<br />
allant vers l’est de la façade maritime<br />
d'Oran, hôtel a pour mission de promouvoir<br />
le tourisme en général et le tourisme<br />
d'affaires en particulier dans la mesure où il<br />
constitue une des trois infrastructures que<br />
compte le centre des conventions.<br />
En plus du ''Méridien'' le centre dispose<br />
d'une grande salle de conférence d'une<br />
capacité de 3 000 places, d'un espace d'exposition<br />
s’étendant sur une superficie d'environ<br />
14 mille mètres carrés et de dizaines<br />
de salles de conférences et restaurants et<br />
autres annexes, a indiqué M. Abdel El Haq<br />
Kazi, second directeur de la division de gestion<br />
de ce centre et relevant du groupe de la<br />
Sonatrach.<br />
BALDATI<br />
9<br />
Météo<br />
Le retour<br />
des averses<br />
Des pluies assez marquées, parfois sous<br />
forme d'averses orageuses, affectent<br />
depuis hier après-midi plusieurs wilayas<br />
à l'ouest, au centre et à l'est du pays, a<br />
annoncé hier l'Office national de la<br />
météorologie dans un bulletin<br />
spécial.Les pluies toucheront dans un<br />
premier temps les wilayas de Naama, El-<br />
Bayadh, Laghouat, Djelfa, M'sila, Batna<br />
et le nord de Biskra avec des cumuls<br />
estimés à 50 mm de samedi à 15h au<br />
dimanche à 18h.Quant aux wilayas de<br />
Tlemcen, Ain Temouchent, Oran et<br />
Mostaganem, elles seront affectées par<br />
des averses plus importantes avec des<br />
cumuls estimés à 70 mm et pouvant<br />
atteindre 100 mm sur la bande côtière<br />
durant la validité de ce BMS, du<br />
dimanche à 15h au lundi à 21h. Pour<br />
rappel, les pluies ont enregistrés la<br />
semaine dernière des cumuls record sur<br />
les wilayas du centre du pays,<br />
atteingnant jusqu’à 88 mm en moins de<br />
24 heures à <strong>Alger</strong>. Plusieurs personnes<br />
ont trouvés la morts, notamment à<br />
Hussein Dey, ou une personne emportée<br />
par Oued El Harrach est toujours portée<br />
disparue.<br />
Bouira<br />
446 actes de<br />
concession agricole<br />
établis<br />
Un total de 446 actes de concession de<br />
terres agricoles ont été publiés à Bouira,<br />
durant l’année 2011, dans le cadre de la<br />
mise en œuvre de la nouvelle loi sur le<br />
foncier agricole, a-t-on appris du<br />
directeur de l’Office national des terres<br />
agricoles. Ce nombre représente "30 %<br />
des dossiers traités, depuis juin dernier,<br />
sur un total de 1 450 dossiers déposés<br />
au niveau des services des domaines qui<br />
planchent, actuellement, sur le<br />
traitement de 588 autres", a indiqué<br />
M. Bellili Abdelkader. Il a précisé que<br />
308 dossiers sont enregistrés au niveau<br />
des services de l’Enregistrement de<br />
l’administration fiscale, 93 autres le sont<br />
au niveau de la Conservation foncière, et<br />
le reste, soit 53 dossiers, renvoyés pour<br />
complément d’informations à l’ONTA.<br />
Energie et<br />
développement durable<br />
Séminaire<br />
international<br />
à Adrar<br />
Un séminaire international dédié à<br />
"L'Energie et le développement<br />
durable" sera organisé mardi prochain à<br />
l'université "Ahmed Draia" de Bechar, a<br />
indiqué son recteur M. Amar Abassi.<br />
Au cours de cette rencontre, de deux<br />
jours, plusieurs chercheurs et<br />
universitaires s'attèleront à l'examen, à<br />
travers des communications, de diverses<br />
questions liées à l’Energie et à son<br />
rapport avec le développement durable.<br />
Les travaux de ce séminaire se<br />
dérouleront en ateliers, alors que des<br />
rencontres sont prévues avec des<br />
opérateurs économiques en vue<br />
d'asseoir un plan de développement de<br />
l’énergie et son utilisation au service du<br />
développement durable, ainsi que<br />
l’examen des spécialités énergétiques<br />
sollicités par le marché de l’emploi, a<br />
précisé M. Abassi.<br />
Les énergies renouvelables et propres,<br />
l’économie et l’énergie ainsi que les<br />
énergies renouvelables en Algérie et<br />
dans le monde, font partie des thèmes<br />
génériques qui seront également<br />
abordés par les participants lors de<br />
cette rencontre scientifique.
C U L T U R E<br />
11<br />
3 e Festival international d’art contemporain<br />
La tendance du retour<br />
Le Musée d’art moderne et contemporain d’<strong>Alger</strong> accueillera du 3 décembre au 3 février 2012, la troisième édition du<br />
Festival international d’art contemporain (FIAC), qui sera placé cette année sous le signe du “retour”.<br />
Plus d’une vingtaine de pays participeront<br />
à cette 3e édition du Fiac<br />
d’<strong>Alger</strong>, qui consistera en une<br />
méga-exposition axée sur le<br />
thème du retour, une série de conférences<br />
et de tables rondes ainsi que des concerts de<br />
musique classique et contemporaine.<br />
La thématique choisie pour cette année<br />
pourrait, à première vue, constituer un oxymore<br />
avec le concept même d’art contemporain.<br />
Le retour est en effet, un concept jugé<br />
régressif quand il est mis en rapport avec la<br />
création artistique moderne. Néanmoins, les<br />
organisateurs avancent une série d’arguments<br />
qui tentent de réconcilier le passé avec<br />
l’actuel dans une démarche désormais très<br />
connue sous le nom générique de «modernité<br />
et originalité». Dans un communiqué<br />
parvenu hier, à notre rédaction, les responsables<br />
du MAMA affirment: «Le temps et le<br />
retour sur ses effets ont toujours obsédé<br />
l’art : travail de mémoire, des retours du<br />
passé dans le présent, de la présence de l’avenir<br />
dans le passé, affects et réminiscences<br />
d’un vécu, besoin de comprendre et de<br />
savoir ce qui fut... Mais le retour, comme<br />
négation du départ, dans son sens progressiste,<br />
est aussi réorientation, réactivation<br />
d’expériences, de volontés : il agit vers le présent<br />
ou vers le passé comme vers un espace<br />
connu et où tout se refait». Ils mettent également,<br />
l’accent sur la tendance que connaît<br />
aujourd’hui l’art contemporain, en relation<br />
avec cette notion du retour, en l’occurrence<br />
« le lien entre le visible “ce qui est là’’ et l’invisible<br />
“ce qui fut’’ : retour du spirituel, des<br />
exilés, de la diaspora, du patrimoine perdu<br />
ou spolié, de l’histoire, il se retrouve dans<br />
tous les aspects de la vie sociale, la mode, la<br />
culture, l’idéologie comme un besoin de se<br />
ressourcer et un ressac éternel nécessaire à la<br />
vie».<br />
Il s’agira donc d’une exposition et d’une<br />
série de rencontres intellectuelles centrées<br />
PÉRIPHRASE<br />
sur l’idée de retour vers soi. Des artistes<br />
venus de Palestine, d’Irak, de Turquie,<br />
d’Allemagne, de Roumanie, du Pakistan, etc<br />
participeront à cette 3e édition. Plusieurs<br />
tendances dans les arts visuels, issues des<br />
cinq continents, seront donc représentées<br />
dans cette grande exposition qu’abritera le<br />
MAMA jusqu’au 3 février 2012.<br />
Aussi, des commissaires d’expositions et<br />
des critiques d’art internationaux prendront<br />
part au volet théorique à travers des conférences<br />
et des tables rondes qui rythmeront<br />
les deux journées suivant l’inauguration du<br />
Festival.<br />
En marge de cet événement, un programme<br />
musical a été fignolé par les organisateurs,<br />
qui comprendra un concert de<br />
piano à quatre mains des artistes français<br />
Anne-Marie Ghiradelli et Joël Rigard, qui<br />
aura lieu le 10 décembre au MAMA. Le 17<br />
du même mois, le public du musée découvrira<br />
le Quatuor d’Aix-en-Provence avec le<br />
clarinettiste Daniel Paloyan, le pianiste<br />
Olivier Lechardeur, le violoncelliste François<br />
Baduel et la violoniste Sophie Baduel. Enfin,<br />
le 14 janvier, le Musée accueillera un récital<br />
lyrique pour voix et piano avec la soprano<br />
Elizabeth Grard et la pianiste Nathalie<br />
Negro, venues de Marseille.<br />
S. H.<br />
L’Histoire dit qu’au IX e siècle, le<br />
calife abbasside Al Maâmoun<br />
s’était entouré de philosophes<br />
et de libres penseurs pour qui il<br />
avait même bâti la magnifique<br />
résidence “Dar El Hikma” (La<br />
maison de la sagesse) qui<br />
devint le plus grand centre<br />
d’études et d’archivage du<br />
monde. Ces érudits étaient, en<br />
premier lieu, chargés de<br />
traduire et de commenter la<br />
pensée grecque antique,<br />
d’Aristote aux néo-platoniciens.<br />
Mais très vite une pensée<br />
philosophique musulmane a vu<br />
le jour, au grand dam des<br />
oulémas et des conservateurs<br />
de tout bord gravitant autour de<br />
la Cour califale et sévissant<br />
dans la société. Perses, Arabes,<br />
chrétiens et juifs ont donc édifié<br />
un imposant corpus rationaliste<br />
et scientifique, considéré<br />
comme l’un des plus importants<br />
Quand islamique rimait<br />
avec philosophique<br />
Sarah Haidar<br />
de toute l’Histoire de<br />
l’humanité, et qui allait secourir<br />
la pensée européenne à l’orée<br />
de la Renaissance. Aujourd’hui,<br />
tous les fervents musulmans,<br />
plus ou moins rigoristes,<br />
brandissent à tout bout de<br />
champ les grands services<br />
rendus par la civilisation et la<br />
culture islamiques au monde<br />
occidental. Le fait est<br />
indéniable en soi mais ce sont<br />
les motifs de fierté de ces<br />
personnes qui posent<br />
problème.<br />
En effet, la majorité de ces fiersà-bras<br />
oublient ou ignorent que<br />
cette période bénie de<br />
rayonnement culturel et<br />
scientifique résultait d’une<br />
clairvoyance sans pareille des<br />
dirigeants musulmans qui<br />
avaient, déjà à l’époque, pris<br />
conscience des périls du<br />
fanatisme religieux. Pour le<br />
contrecarrer mais aussi pour<br />
laisser la trace d’une vraie<br />
civilisation, ils ont donc<br />
encouragé, protégé et financé<br />
les philosophes à produire une<br />
pensée autre que celle qui<br />
réduit la vie des humains à la<br />
seule perspective d’un au-delà<br />
enchanteur! L’effort consenti<br />
par le calife Maâmoun est tout<br />
simplement titanesque car d’un<br />
côté, il avait apprêté un climat<br />
de rêve pour l’avènement de la<br />
plus grande concentration de<br />
savoir humain qui ait jamais<br />
existé, et de l’autre il a imposé<br />
une dynamique culturelle et<br />
philosophique qui ne cesse<br />
d’irriguer le monde entier<br />
jusqu’à aujourd’hui.<br />
Au-delà des écrits grecs sauvés<br />
de l’oubli grâce à la traduction<br />
et mis à la portée du commun<br />
des mortels grâce au<br />
commentaire simplifié, il y a<br />
tout une stratégie de<br />
rationalisation de la pensée<br />
musulmane qui constitue la<br />
principale qualité de ce travail<br />
gigantesque. Les fidèles<br />
venaient en effet de découvrir<br />
que la raison pure de chacun<br />
d’entre eux pouvait le mener à<br />
la Vérité et que la religion ne<br />
peut en aucun cas freiner<br />
l’épanouissement de l’esprit<br />
humain. Ainsi se révéla au<br />
monde une réconciliation<br />
insoupçonnée entre le spirituel<br />
et le rationnel où le culte est<br />
réduit à une pratique<br />
individuelle tandis que la vie<br />
quotidienne peut être<br />
sereinement régulée par le seul<br />
pouvoir de la logique. C’est à<br />
cette époque dorée que<br />
cohabitèrent miraculeusement<br />
les sceptiques, athées et<br />
épicuriens grecs avec les Textes<br />
sacrés, les mystiques et les<br />
rationalistes musulmans. Il<br />
faudra simplement se rappeler<br />
qu’après la mort d’El Maâmoun,<br />
une campagne sans précédent a<br />
été menée contre la philosophie<br />
par ses successeurs sous<br />
l’impulsion des oulémas. Certes<br />
la destruction de “Dar El<br />
Hikma” par les Mongols a<br />
complètement anéanti<br />
l’héritage précieux rassemblé<br />
jusque-là mais le travail de<br />
dénigrement et d’acculturation<br />
a bel et bien été poursuivi par<br />
des dirigeants rétrogrades et<br />
des dignitaires religieux<br />
fanatiques ; la persécution a<br />
même atteint les philosophes<br />
dans leur chair : le cas d’El<br />
Hallaj est hautement<br />
emblématique de cette “chasse<br />
aux sorcières”. Il est donc<br />
urgent de repenser cette fierté<br />
que nous inspire l’apogée de<br />
l’Empire abbasside afin de<br />
comprendre que sans<br />
l’ouverture, la tolérance et<br />
l’amour de la connaissance,<br />
indépendamment de toute<br />
restriction religieuse, cette<br />
époque en or n’aurait sans<br />
doute jamais vu le jour !<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
12<br />
> C U L T U R E<br />
Projection de «Safia, Histoire de femme» de Habiba Djahnine<br />
Un combat contre<br />
l’Omerta sociale<br />
et juridique<br />
C’est dans une violence muette qu’une femme nommée Safia continue de vivre<br />
pour garder la tête haute. A travers ce documentaire signé Habiba Djahnine, le<br />
réseau Wassila revient sur la question de la violence contre les femmes.<br />
AGENDA<br />
CULTUREL<br />
Cinémathèque<br />
d’<strong>Alger</strong><br />
Clôture aujourd’hui du cycle du<br />
cinéma latino-américain avec la<br />
projection de «La Novia errante»<br />
(La fiancée errante) du<br />
réalisateur argentin Ana Kantz à<br />
partir de 17h.<br />
Théâtre<br />
régional<br />
d’Oran<br />
Aujourd’hui à 16h : Concert du<br />
groupe Carthena en faveur des<br />
malades du Sida. Prix du ticket :<br />
200 DA.<br />
Radio nationale<br />
Mardi 29 novembre à 19h30 au<br />
Centre culturel Aïssa-Messaoudi<br />
: concert du guitariste espagnol<br />
Josep Henriquez. (Entrée sur<br />
invitation)<br />
De toutes les violences du<br />
monde, rien ne peut se comparer<br />
à la violence conjugale,<br />
avait dit Mandela un jour. Ce<br />
fléau qui détruit bien des individus<br />
voire des familles entières, s’adapte<br />
plus ou moins au contexte général de<br />
chaque société. Et dans le contexte algérien,<br />
la violence est une histoire racontée<br />
en bribes de mots, au forceps. Voilà<br />
ce que donne à voir le nouveau documentaire<br />
de la cinéaste Habiba<br />
Djahnine, qui a proposé ce travail dans<br />
le cadre de la Journée mondiale contre<br />
la violence faite aux femmes, lors d’une<br />
projection débat organisée à la filmathèque<br />
Mohamed- Zinet par le réseau<br />
Wassila (réseau de réflexion et d’action<br />
en faveur des femmes et des enfants victimes<br />
de violence).<br />
“Un phénomène qui prend des proportions<br />
alarmantes dans la société”,<br />
constate Fatma-Zohra Oussedik, présidente<br />
du réseau. Et de poursuivre :<br />
“C’est un drame car beaucoup de femmes<br />
qui ont subi ces violences conjugales<br />
vivent dans le silence et la souffrance,<br />
une situation qui cause dans la<br />
plupart des cas des maladies dangereuses<br />
tel le cancer”. Tel est le constat de<br />
ce réseau qui accompagne depuis quelques<br />
années, des femmes victimes de<br />
violence, en leur apportant de l’aide sur<br />
le plan psychologique et juridique<br />
grâce au centre d’écoute mis en place.<br />
C’est à partir de ce constat alarmant<br />
que la réalisatrice a suivi et rencontré<br />
plusieurs cas avant de découvrir Safia,<br />
une femme qui lui a inspiré tout une<br />
histoire à mettre en images et donner<br />
enfin à cette violence, réduite en chiffres<br />
et en caricatures de victimes, son<br />
vrai visage.<br />
Dans le film Safia Histoire de femme,<br />
la violence c’est d’abord des enfants en<br />
manque d’amour ; une femme dont on<br />
«Un phénomène qui prend<br />
des proportions alarmantes dans<br />
la société», constate Fatma-Zohra<br />
Oussedik, présidente du réseau.<br />
ne voit pas le visage et des confidences ;<br />
des mots qui échouent contre les murs<br />
d’une maison inachevée et se dissipent<br />
dans les bruits extérieurs assourdissants.<br />
Car à travers les fenêtres cassées,<br />
on n’entend que la voix d’un pays<br />
occupé par ses chantiers et une société<br />
qui peine, dans son désordre, à rétablir<br />
le calme. La société n’a pas le temps<br />
d’écouter Safia, cette jeune maman de<br />
quatre enfants qui ne retrouvera pas la<br />
tranquillité tant que justice ne lui sera<br />
pas rendue : “J’ai perdu mes biens, mes<br />
droits et surtout ma santé, mais je renais<br />
de mes cendres car je cherche cette justice<br />
qui ne m’a pas été rendue. Qui va<br />
compenser ces longues années de souffrance<br />
et de violence ?”, se demande-telle.<br />
Ces longues années dont elle nous<br />
parle avec une voix déterminée, elle<br />
nous les raconte en l’espace d’un film.<br />
Tout n’est pas révélé, certes, mais cette<br />
œuvre en dit long sur le combat honorable<br />
d’une femme qui a refusé le statut<br />
de victime. Livrée à elle-même pendant<br />
les années du terrorisme, après la perte<br />
d’un frère porté disparu, après le décès<br />
de ses parents, Safia qui cherchait la<br />
protection face à une société traditionnaliste<br />
qui ne croit pas en l’autonomie<br />
des femmes mais à leur soumission, est<br />
forcée à sacrifier ses études, ses biens et<br />
même le toit du foyer qu’elle espérait<br />
construire avec celui qui va devenir son<br />
bourreau. Mais devant l’échec de ce<br />
projet, elle décide de se séparer de lui en<br />
réclamant le divorce. Elle se rend<br />
compte que son calvaire commence à<br />
partir de ce moment-là, puisque avec<br />
une vingtaine de plaintes<br />
contre cet homme qui dans<br />
ses humiliations ira jusqu’à la<br />
déshonorer alors que religieusement<br />
séparés, n’obtiendra<br />
pas gain de cause, ni auprès<br />
du tribunal, ni au commissariat<br />
ni même auprès du P/APC désintéressé<br />
de son cas. La conscience de Safia<br />
de sa situation et son témoignage poignant,<br />
nous renseignent sur la gravité<br />
d’une démission générale. D’abord la<br />
société : “Aucun des voisins n’a voulu<br />
m’accompagner pour témoigner que cet<br />
homme m’a répudiée religieusement !”.<br />
Mais surtout celle de l’administration<br />
qui patauge dans un vide juridique,<br />
alors qu’elle est censée protéger les individus<br />
vulnérables, comme le souligne<br />
Habiba Djahnine. “J’ai refusé de quitter<br />
la maison que j’ai construite pour partir<br />
à Diar Errahma sur proposition des<br />
policiers”, témoigne encore Safia. Mais<br />
elle ne désespère pas et revient à la<br />
charge, elle obtient le divorce en 2011,<br />
continue d’élever ses enfants et lutte<br />
contre un cancer provoqué durant toutes<br />
ces années vécues dans la tourmente.<br />
Elle espère aussi obtenir justice un jour<br />
en déclenchant plusieurs plaintes contre<br />
l’homme qui l’a violentée au nom de<br />
l’honneur. “Dans la juridiction, une<br />
femme ne peut pas porter plainte contre<br />
un mari violent sauf après le divorce”,<br />
martèle la réalisatrice en relevant ce<br />
vide juridique lié à la protection des<br />
femmes.<br />
Un débat autour de la sensibilisation<br />
sur la violence conjugale s’impose.<br />
Cependant dans l’immensité du silence,<br />
des milliers de “Safia” sont chaque<br />
jour bafouées et malgré les luttes engagées<br />
dans ce sens dans leur dignité de<br />
femmes. Ce n’est plus une question de<br />
chiffres.<br />
Fatma Baroudi<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
CCF<br />
d’<strong>Alger</strong><br />
- Lundi 28<br />
novembre à 19h :<br />
pièce de théâtre<br />
«The Island» par la<br />
Compagnie 2T3M<br />
avec Habib<br />
Dembelé et<br />
Hassane Kassi<br />
Kouyaté :<br />
comédiens Hassane<br />
Kassi Kouyaté :<br />
metteur en scène.<br />
La célèbre pièce du<br />
Sud-Africain Athol<br />
Fugard qui met en<br />
scène la puissance<br />
de l’imaginaire<br />
contre<br />
l’asservissement.<br />
- Mardi 29 novembre à 17h : conférence du<br />
journaliste et critique littéraire Mohammed<br />
Aïssaoui autour du thème : «L’affaire de<br />
l’esclave Furcy» ou l’histoire du procès le plus<br />
long jamais intenté par un esclave à son maître.<br />
- Mercredi 30 novembre à 15h : projection du<br />
film «Et Après» de Gilles Bourdos (France,<br />
Canada, 107 mn, 2009).<br />
Art 4 You<br />
Exposition du jeune artiste peintre Aghilès<br />
Issiakhem intitulée : «Expressions urbaines»<br />
jusqu’au 30 novembre.<br />
CLS<br />
Exposition du plasticien Hacen Drici intitulée :<br />
«Archi-peinture» jusqu’au 20 décembre au<br />
Centre des loisirs scientifiques de Didouche-<br />
Mourad.<br />
Centre d’études<br />
Diocésain<br />
Mercredi 30 novembre à 18h : conférence de<br />
l’archéologue et historienne Nacera Benseddik<br />
autour du thème : «Le culte aux dieux<br />
guérisseurs dans le Maghreb antique».
C U L T U R E<br />
13<br />
Festival international du malouf<br />
de Constantine<br />
Cheikh Larbi<br />
Benelbedjaoui<br />
honoré<br />
Cheikh Larbi Benelbedjaoui, l’un des maîtres<br />
constantinois de la musique andalouse, âgé<br />
aujourd’hui de 91 ans, a été honoré à l’ouverture de<br />
la 5 e édition du Festival international du malouf,<br />
vendredi soir au Théâtre régional de Constantine.<br />
A<br />
u cours de la cérémonie d’ouverture,<br />
qui s’est déroulée en<br />
présence d'une représentante<br />
de la ministre de la Culture, le<br />
wali a saisi l’occasion pour annoncer<br />
que les salles de spectacles de<br />
Constantine seront désormais tenues de<br />
réserver une programmation régulière,<br />
chaque week-end, aux groupes de<br />
malouf de la ville. Le chef de l’Exécutif<br />
de la wilaya a également, annoncé l’élaboration<br />
d’un programme<br />
culturel spécial pour l’année<br />
2012, destiné à faire<br />
jouer un "rôle culturel de<br />
premier plan" à la ville du<br />
Vieux Rocher dans les festivités<br />
marquant la célébration<br />
du 50 e anniversaire de<br />
la Fête de l’indépendance et de la jeunesse.<br />
La troupe de malouf tunisien<br />
"Chouyoukh el malouf " de Bizerte et le<br />
groupe du chanteur de malouf de<br />
Constantine Ahmed Aouabdia, se sont<br />
ensuite relayés sur scène pour animer la<br />
soirée d’ouverture du festival qui s’est<br />
déroulée devant un public nombreux et<br />
dans une ambiance des grands jours. Le<br />
Théâtre régional de Constantine devrait<br />
vivre une même ambiance, samedi soir,<br />
avec le tour de chant de la célèbre cantatrice<br />
libanaise Ghada. La cinquième édition<br />
du festival durera jusqu’au 30<br />
novembre en cours. Organisée par le<br />
commissariat du festival, sous l'égide du<br />
wali, cette manifestation verra un panel<br />
de grands artistes se produire chaque<br />
soir à partir de 19h, au TRC. Seront présentes,<br />
entre autres, les troupes<br />
"Chouyoukh El malouf " de Tunisie, "El<br />
Andaloussiate" du Maroc, "Maqâm" de<br />
Constantine, et "Al maqâm (avec la<br />
Le Théâtre régional de<br />
Constantine devrait vivre une<br />
même ambiance, samedi soir,<br />
avec le tour de chant de la célèbre<br />
cantatrice libanaise Ghada.<br />
célèbre diva Farida)" d'Irak. D'autres<br />
artistes prestigieux, à l'exemple de<br />
Ghada Chabir, du Liban, Salim Fergani,<br />
d'Ahmed Aouabdia et Samir<br />
Boukridira, de Constantine, seront également<br />
présents. Des conférences autour<br />
du malouf seront régulièrement animées<br />
par des connaisseurs de ce genre<br />
musical, à 14 h, (avant les spectacles), à<br />
la Maison de la culture, Mohamed-<br />
Laïd-Al-Khalifa.<br />
R. C.<br />
5 e édition du Festival Annaba-Cinéma<br />
Une quinzaine de films<br />
projetés<br />
Le septième art sera à l’honneur à<br />
Annaba mardi et mercredi prochains<br />
avec l’ouverture de la cinquième<br />
édition du Festival “Annaba-<br />
Cinéma” où une quinzaine de films et<br />
de documentaires traitant de divers thèmes<br />
en rapport avec la société, les aspirations<br />
de la jeunesse et l’environnement<br />
sera projetée, ont indiqué ses<br />
organisateurs. Parmi ces films figurent<br />
en bonne place "Ourouk Nahlam" de<br />
Benziane<br />
Moussa, d’Oran, "Li kouli Chai’in<br />
tamane" de Azzoun Lotfi de Annaba et<br />
"Akhar El Madaafan" de Mahdaoui<br />
Karibi de Chlef, en plus de documentaires<br />
ayant pour titres "Le Phénomène de<br />
la remontée des eaux" de Taleb Ali de<br />
Tindouf et "Tourath Bladi" de Fethi<br />
Barrid de Ouargla. Organisée par la<br />
direction de la culture, cette manifestation<br />
cinématographique sera marquée<br />
par des débats autour des films projetés<br />
en présence des réalisateurs qui auront<br />
aussi, l’opportunité d’évoquer la situation<br />
du cinéma en Algérie et les<br />
contraintes liées à l’exercice de leur profession,<br />
selon les organisateurs. Des<br />
spectacles de marionnettes ont été également,<br />
programmés à l’attention des<br />
enfants en marge de cette manifestation<br />
culturelle au cours de laquelle un hommage<br />
sera rendu à des artistes reconnus<br />
comme Salah Ougrout, Hakim Dekkar<br />
et Abdenour Zahzah, en reconnaissance<br />
à leur contribution à la promotion de la<br />
culture.<br />
Concours du Jeune cinéaste<br />
De jeunes lycéennes<br />
récompensées à Tlemcen<br />
Les deux sœurs lycéennes, Triqui Sara et<br />
Chahinez, ont décroché le premier prix<br />
du concours du Jeune cinéaste, initié<br />
par le département "Cinéma" relevant du<br />
comité exécutif de la manifestation<br />
"Tlemcen, capitale de la culture islamique,<br />
2011".<br />
Les deux lauréates ont reçu cette distinction<br />
pour leur reportage consacré au<br />
"Haoufi", un genre musical typiquement<br />
féminin à Tlemcen, à la faveur d'une cérémonie<br />
organisée vendredi soir à la maison de la<br />
culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen. Les<br />
deuxième et troisième prix sont revenus respectivement<br />
aux jeunes Houmat Mohamed<br />
et Hassaine Hichem, pour leur mini-film sur<br />
la mosquée de Sidi Boumediène, alors que le<br />
duo Berrazeg Khaled et Medjahed Abdelkrim<br />
a été classé en troisième position pour son<br />
travail intitulé "La grande mosquée de<br />
Nedroma".<br />
Au total, huit documentaires ont été proposés<br />
pour ce concours. Les participants ont<br />
été départagés par un jury composé de<br />
cinéastes confirmés à l’instar de Larbi Lakhal,<br />
Khaled Benaïssa et Lamine Merbah. Les huit<br />
œuvres ont été projetées lors de cette cérémonie<br />
de remise de prix. L’atelier de formation<br />
en cinéma, auquel ont pris part les jeunes<br />
cinéastes en herbe, a été organisé dès le début<br />
de la manifestation "Tlemcen, capitale de la<br />
culture islamique, 2011". Il vise à encourager<br />
les jeunes à s’intéresser davantage au septième<br />
art pour contribuer à la redynamisation<br />
de ce secteur en leur permettant d’acquérir<br />
une somme de connaissances dans<br />
l’audiovisuel qu’ils pourront développer à<br />
l’avenir, selon ses initiateurs.<br />
R. C.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
14 > V U D ’ A I L L E U R S<br />
8 e Festival du théâtre populaire maghrébin<br />
Casablanca rend<br />
hommage à<br />
Meskini Sghir<br />
Le coup d’envoi de la huitième édition du Festival du théâtre<br />
populaire maghrébin sera donné mardi 29 à Casablanca. Cinq<br />
jours durant, la ville blanche se transformera en capitale<br />
régionale d’un événement de plus en plus apprécié, qui verra la<br />
participation de plusieurs dramaturges et artistes venus des<br />
quatre coins du Maghreb.<br />
Parmi les artistes attendus<br />
à ce rendez-vous<br />
dédié au théâtre<br />
populaire, figurent<br />
l'acteur et le dramaturge<br />
Abdelhak Zerouali (Maroc), le<br />
metteur en scène et dramaturge<br />
Fawzia Aït El Haj (Algérie),<br />
l'auteur Kamal Al Allawi<br />
(Tunisie) et le dramaturge<br />
Mustapha El Misrati (Libye).<br />
Des grands noms dont la seule<br />
présence à cette manifestation<br />
confirme la notoriété de cette<br />
Après Patrice Chéreau, le Louvre a donné<br />
carte blanche à J.M.G. Le Clézio pour<br />
orchestrer expos, projections, performances.<br />
Un vrai voyage et l’occasion de...<br />
- passer d’un monde à l’autre, du Mexique<br />
aux îles du Vanuatu, d’Haïti à l’Afrique, dans<br />
une expo où le Nobel de littérature 2008 entremêle<br />
tableaux naïfs de peintres haïtiens et œuvre<br />
de Frida Kahlo, sculptures totems en durite de<br />
voiture de Camille Henrot et masque ancien du<br />
Mali, maquettes de voitures peintes de la<br />
Mexicaine Betsabeé Romero et vieilles Ford customisées<br />
par les Chicanos de Los Angeles dans<br />
les années 1950... L’abolition du temps et des<br />
frontières.<br />
-faire un saut dans les années 1920 avec les<br />
mini-films muets Pathé Baby, à l’origine de la<br />
cinéphilie de l’écrivain. Saynètes comiques avec<br />
Harold Lloyd, voyage chez les Peaux-Rouges,<br />
fables de La Fontaine en dessin animé... la poésie<br />
est partout !<br />
-déambuler cour Marly une nuit de décembre<br />
et voir danser au milieu des sculptures des<br />
êtres étranges, habillés de costumes sonores tout<br />
en paillettes, poils ou boutons multicolores. Une<br />
création 100% insolite du génial plasticien et<br />
chorégraphe afro-américain Nick Cave.<br />
dernière et l’importance qu’accordent<br />
les acteurs de la région<br />
à tout espace mettant en<br />
lumière un art qui, malgré certaines<br />
difficultés inhérentes à<br />
son émancipation, fait son<br />
bonhomme de chemin.<br />
Pour sa huitième édition,<br />
l'Association «Atelier Waha<br />
théâtre», organisatrice de cette<br />
manifestation, prévoit de rendre<br />
un vibrant hommage au<br />
dramaturge marocain Meskini<br />
Sghir. Une occasion idoine de<br />
saluer à sa juste valeur, le parcours<br />
exemplaire du fondateur<br />
de la troupe «Le théâtre de<br />
l'Atelier» et d’apprécier le<br />
talent de ce grand homme du<br />
théâtre marocain.<br />
Plusieurs activités figurent<br />
au programme de cet événement<br />
culturel, organisé avec le<br />
soutien de la ville de<br />
Casablanca et le ministère de la<br />
Culture ainsi que le Théâtre<br />
national Mohammed V. En<br />
effet, outre l’organisation de<br />
conférences et colloques sur le<br />
théâtre populaire maghrébin,<br />
les organisateurs annoncent<br />
une série de représentations<br />
dans différents sites du festival<br />
(complexes culturels Sidi<br />
Belyout, Hassan Skalli et<br />
Moulay Rachid) qui devaient<br />
animer comme il se doit la ville<br />
de Casablanca. Une occasion<br />
pour les amateurs et professionnels<br />
d’apprécier les expériences<br />
théâtrales issues de différents<br />
pays de la région et de se<br />
faire une idée quant à leur évolution.<br />
Mais aussi de dénicher<br />
des talents parmi les nombreux<br />
jeunes artistes pour lesquels la<br />
manifestation constitue un<br />
tremplin.<br />
Musée du Louvre<br />
Carte blanche à Le Clézio<br />
Dakar<br />
Pari réussi<br />
pour le 1 er<br />
Festival<br />
du rire<br />
La première édition du<br />
Festival du rire de Dakar a<br />
réussi son pari de faire<br />
éclater le public. Durant<br />
deux heures, Yass et les<br />
Doff du rire ont véhiculé<br />
d’une manière burlesque<br />
des messages sur le<br />
quotidien des gens. La<br />
politique, la discrimination<br />
raciale, la vie en couple,<br />
l’infidélité, l’éducation ont<br />
été revues par Yass et les<br />
Doff du rire durant leur<br />
spectacle. Usant de leur<br />
talent d’humoriste, les<br />
comédiens ont craché la<br />
vérité sur l’égoïsme qui<br />
caractérise les êtres<br />
humains. Le public s’est<br />
tordu de rire pendant deux<br />
heures, le temps du<br />
spectacle. Sur la scène,<br />
chaque “One an Show” est<br />
une véritable machine à se<br />
tordre les tripes. Rien que<br />
l’apparition de Yass, le<br />
premier des Doff, a plongé<br />
le public dans un délire<br />
profond. Difficile de se<br />
retenir, quand ce natif de<br />
Dakar se met à raconter le<br />
séjour de son père à Paris. A<br />
travers l’histoire de son<br />
géniteur, l’humoriste<br />
évoque l’autorité dont font<br />
preuve les parents africains.<br />
Selon lui, ils n’hésitent pas<br />
à insulter publiquement,<br />
leurs enfants quand l’envie<br />
les enchante. “Détenteur”<br />
des proverbes africains, le<br />
Franco-Camerounais Saïdou<br />
Abatcha a ébloui les<br />
spectacles dans son rôle<br />
d’émissaire de l’ONU pour<br />
l’adaptation d’une nouvelle<br />
loi sur la vie de couple.<br />
Tantôt favorable à la<br />
position des femmes dans<br />
leur ménage, tantôt,<br />
défenseur des hommes, “le<br />
colonel” Saïdou Abatcha a<br />
su donner mieux que<br />
quiconque “des idées pour<br />
rire et pour réfléchir”. Le<br />
Français Christophe Guybet<br />
transforme les situations de<br />
la vie quotidienne en<br />
aventures épiques comme<br />
la préservation de l’hygiène<br />
dans les lieux publics, sous<br />
forme de show ponctué<br />
d’apartés et<br />
d’improvisations. Pour la<br />
première édition de son<br />
Festival du rire de Dakar,<br />
Yass a rassemblé ses amis<br />
du Club point virgule et du<br />
Jamel comedy club. Une<br />
façon aussi de diversifier<br />
pour avoir tous les goûts. Le<br />
public a pu découvrir D’jal,<br />
Jalel de son vrai nom, un<br />
humoriste français qui vient<br />
du Maroc. Créateur du “One<br />
man groove”, il danse et<br />
épingle tout ce qui bouge :<br />
famille, amis, amours,<br />
emmerdes. Et le show du<br />
Camerounais Donel<br />
Jacks’man a aussi accroché<br />
les ondes sensibles. Le<br />
Festival prend fin demain à<br />
l’Institut français de Dakar.<br />
Les Doff du Rire promettent<br />
les spectacles inédits lors<br />
de chaque soirée, en vue de<br />
faire disparaître<br />
momentanément le stress<br />
des spectateurs.<br />
Les gens<br />
Jeff Jospeh<br />
Le chanteur d'origine dominicaine Jeff<br />
Joseph est décédé mercredi après-midi au<br />
CHU de Fort-de-France (Martinique), a-t-on<br />
appris auprès de la famille de l'artiste. Très<br />
reconnu dans l'ensemble du bassin<br />
caribéen et par la communauté antillaise de<br />
métropole notamment, Jeff Joseph est mort<br />
à l'âge de 58 ans des suites d'un accident<br />
vasculaire cérébral. Durant ses quarante<br />
années de carrière, le chanteur a fusionné<br />
les rythmes, du calypso au reggae en<br />
passant par le funk. Il fonda le groupe<br />
dominicain Grammacks dont il fut le<br />
chanteur emblématique, puis le groupe<br />
guadeloupéen Volt Face. Jeff Joseph a su<br />
traverser les modes et les tendances, se<br />
positionnant en chantre de la musique<br />
créole.<br />
Tunisie<br />
41 projets<br />
de films<br />
bénéficiero<br />
nt d’aide<br />
ministérielle<br />
La Commission a accordé une aide à<br />
41 projets de films, toutes catégories<br />
confondues. C’est un chiffre record.<br />
Le nombre de films ayant obtenu une aide<br />
à la finition (7) a aussi augmenté. «Cela<br />
dénote de la conviction de certains producteurs<br />
de l’importance de prendre l’initiative<br />
et de commencer le tournage sans une aide<br />
préalable», relève la Commission, qui a<br />
donné, par ailleurs, une chance à beaucoup<br />
de jeunes pour réaliser leur premier film.<br />
La Commission a proposé un certain<br />
nombre de réformes, qui ont été agréées<br />
par le ministre de la Culture. Elle a ainsi<br />
recommandé d’augmenter le nombre de<br />
films subventionnés et d’accorder au producteur<br />
un délai de 20 mois pour parachever<br />
le plan du financement et entamer la<br />
réalisation du film. Si le porteur du projet<br />
du film échoue, il perd son droit à la<br />
demande d’aide. La Commission recommande<br />
aussi la possibilité d’augmenter<br />
l’aide si le producteur fournit un effort<br />
exceptionnel pour obtenir d’autres contributions<br />
et dépasser le plan initialement<br />
présenté, à condition que la contribution<br />
du ministère de la Culture ne dépasse pas<br />
35% du coût global du film.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
S E L E C T I O N<br />
Le guépard<br />
Ce soir sur Arte<br />
1860. Garibaldi<br />
débarque en Sicile<br />
pour renverser les<br />
Bourbons. Tancrède,<br />
neveu du prince<br />
Salina et jeune<br />
homme ambitieux, se<br />
bat aux côtés des<br />
républicains, décidés<br />
à frayer le chemin au<br />
régime<br />
constitutionnel de<br />
Victor-Emmanuel, le<br />
roi de Piémont-<br />
Sardaigne. Salina,<br />
comprenant que les événements révolutionnaires sonnent le glas<br />
de la monarchie, soutient Tancrède. Au début de l'été, le prince<br />
quitte Palerme avec sa famille et se retire dans sa propriété de<br />
Donnafugata. Tancrède fait la connaissance d'Angelica, la fille du<br />
maire, dont il s'éprend. Bientôt, les échos du rattachement de la<br />
Sicile à l'Italie unifiée leur parviennent. La grande Histoire<br />
s'immisce dans le quotidien des petites gens et des notables...<br />
Ladder 49<br />
Ce soir sur MBC 2<br />
> T É L É V I S I O N<br />
LES<br />
GENS<br />
Cyril Lignac<br />
15<br />
Casino Royale<br />
Ce soir sur France 2<br />
Son permis de tuer en<br />
poche, James Bond débute<br />
sa carrière d'agent secret à<br />
Madagascar, où il se lance à<br />
la poursuite d'un terroriste<br />
du nom de Mollaka. La<br />
mission tourne court et M lui<br />
ordonne de prendre des<br />
vacances. Mais Bond<br />
poursuit l'enquête, qui le<br />
conduit aux Bahamas. Sur<br />
place, il découvre l'identité<br />
du banquier secret des<br />
terroristes, Le Chiffre. Ce<br />
dernier, qui a perdu une<br />
importante somme d'argent<br />
dans une spéculation<br />
boursière malheureuse, a<br />
prévu de se refaire lors<br />
d'une gigantesque partie de<br />
poker au «Casino Royale», un établissement haut de gamme situé<br />
au Monténégro. M charge Bond de jouer contre lui. Pour le<br />
surveiller, elle lui assigne la très séduisante Vesper Lynd, agent du<br />
Trésor, auquel 007 n'est pas insensible...<br />
Les temples oubliés de<br />
l’Himalaya<br />
Cette après-midi sur France 5<br />
Le Mustang est un royaume resté<br />
longtemps isolé du reste du<br />
monde, caché dans l'Himalaya. Les<br />
profonds sillons du Kali Gandaki<br />
creusent un passage à travers la<br />
gigantesque barrière montagneuse.<br />
C'est un lieu vital entre l'Inde et le<br />
Tibet. Des peintures sacrées ornent<br />
les parois des grottes creusées par<br />
l'homme. Aujourd'hui, l'érosion<br />
menace ces temples. Pour la<br />
première fois, deux alpinistes de<br />
haut niveau ont obtenu les<br />
autorisations pour les explorer avec<br />
l'assistance d'un archéologue et<br />
d'un conservateur. Ils inventorient<br />
leur contenu avant qu'il ne<br />
disparaisse à jamais. Les grottes<br />
abritent des textes sur l'histoire<br />
ancienne de l'Himalaya. Cependant,<br />
certains habitants de la région<br />
refusent la présence des grimpeurs<br />
en raison du caractère sacré des<br />
lieux.<br />
En cherchant à sauver des flammes un inconnu, Jack, sapeur<br />
pompier expérimenté, fait une chute de plusieurs mètres et se<br />
retrouve, seul, au 10ème étage d'un entrepôt vétuste qui menace<br />
à tout moment de s'effondrer sur lui.<br />
Piégé par le feu, aveuglé par une épaisse et âcre fumée noire, le<br />
corps recouvert de lourds débris, Jack ne peut compter que sur<br />
son ami et mentor, le chef Mike Kennedy qui coordonne les<br />
secours au dehors. A bout de forces, Jack se remémore ses dix<br />
années de carrière...<br />
Le chef Cyril Lignac est de retour à<br />
l'antenne. Il sera aux commandes d'une<br />
nouvelle émission consacrée à la cuisine<br />
intitulée "Le chef en France" et qui sera<br />
diffusée sur M6. Le but de ce nouveau<br />
programme est de découvrir les<br />
producteurs de talent implantés dans<br />
différentes régions en France. Lors du<br />
premier épisode - qui devrait être diffusé<br />
en début d'année - Cyril Lignac se rendra<br />
en Bretagne où il devra notamment<br />
améliorer sa technique pour faire des<br />
crêpes.A l'occasion d'une conférence de<br />
presse, le chef vedette de M6 s'est<br />
montré très enthousiaste sur le concept<br />
de l'émission : " Je reviens aux sources<br />
de ma vocation. Quand on aime les beaux<br />
produits, on a envie d'aller à la rencontre<br />
de leurs producteurs.<br />
28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />
ex-Burdeau, <strong>Alger</strong> centre<br />
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ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Le statu quo se maintient en Egypte<br />
La place Tahrir<br />
compte ses morts<br />
LES GENS<br />
Mohammed Amir<br />
Qasab<br />
La situation se complique en Egypte, à deux jours du début officiel<br />
des élections législatives.<br />
En effet, une personne<br />
est morte, hier au Caire<br />
après des heurts, qui<br />
ont opposé des manifestants<br />
demandant la fin du<br />
pouvoir militaire à des policiers<br />
devant le Parlement, à deux<br />
jours du début des élections<br />
législatives égyptiennes. Les protestataires<br />
ont dit qu'un jeune<br />
homme de 21 avait été tué après<br />
avoir été percuté par un véhicule<br />
des forces de sécurité. Le ministère<br />
de l'Intérieur dit qu'il s'agit<br />
d'un accident. Des centaines de<br />
protestataires ont campé durant<br />
la nuit de vendredi à samedi sur<br />
la place Tahrir, symbole de la<br />
contestation égyptienne.<br />
Certains d'entre eux se sont dirigés<br />
samedi matin vers le bâtiment<br />
abritant le Parlement situé<br />
non loin de là, pour protester<br />
contre la nomination de Kamal<br />
Ganzouri au poste de Premier<br />
ministre. Ils estiment que la<br />
désignation de ce septuagénaire<br />
ne rompt pas avec l'ère<br />
Moubarak, car il a exercé les<br />
fonctions de chef du gouvernement<br />
de 1996 à 1999. La police a<br />
dispersé la foule à l'aide de gaz<br />
lacrymogènes et quatre manifestants<br />
ont été également, blessés<br />
lors des heurts, selon des<br />
témoins. Il s'agit du premier<br />
regain de violences depuis une<br />
trêve conclue jeudi entre la<br />
police antiémeute et les manifestants<br />
après une semaine marquée<br />
par la mort de 41 personnes<br />
lors d'affrontements.<br />
Vendredi, des dizaines de milliers<br />
d'Egyptiens réclamant un<br />
régime civil avaient envahi la<br />
place Tahrir au Caire pour une<br />
journée "de la dernière chance".<br />
La manifestation a coïncidé avec<br />
la nomination de Ganzouri à la<br />
tête d'un gouvernement de<br />
"salut national". Dans le même<br />
Sur le FIL<br />
Pakistan<br />
28 soldats tués par<br />
l'Otan<br />
Une autre bavure de l'Alliance atlantique. 28<br />
soldats pakistanais ont été tués hier matin, par<br />
une attaque d'hélicoptères de l'Otan sur un<br />
poste militaire à la frontière avec l'Afghanistan,<br />
ont annoncé des responsables militaires<br />
pakistanais, qui avaient d'abord fait état de huit<br />
morts. Cette attaque, aux allures de bavure car le<br />
Pakistan est un allié de l'Otan dans la région, est<br />
la plus meurtrière de la sorte depuis que les<br />
Occidentaux ont envahi l'Afghanistan voisin il y a<br />
dix ans. 28 morts seraient à déplorer, selon un<br />
bilan provisoire, ainsi que 11 blessés. Des<br />
responsables locaux du district de Mohmand ont<br />
eux indiqué que le bilan pourrait s'alourdir. A la<br />
suite de cet assaut mené avant l'aube,<br />
Islamabad a décidé en représailles de bloquer<br />
l'approvisionnement de l'Otan en Afghanistan<br />
transitant par son territoire.<br />
Des centaines de protestataires ont<br />
campé durant la nuit de vendredi à samedi<br />
sur la place Tahrir.<br />
temps, 5 000 personnes agitant<br />
des drapeaux égyptiens ont<br />
manifesté en soutien au conseil<br />
militaire dans le quartier caïrote<br />
d'Abbassiya. "L'Egypte ne sera<br />
pas gouvernée depuis la place<br />
Tahrir", pouvait-on lire sur une<br />
banderole. Après la démission<br />
lundi de Essam Charaf, le maréchal<br />
Tantaoui, président du<br />
CSFA au pouvoir depuis la chute<br />
d'Hosni Moubarak en février, a<br />
chargé Ganzouri de former un<br />
gouvernement de "salut national",<br />
doté des "pleins pouvoirs".<br />
Il a précisé que le gouvernement<br />
ne serait pas annoncé avant<br />
demain lundi, jour du début de<br />
la première phase des élections<br />
législatives. Répondant à la principale<br />
revendication des contestataires,<br />
les militaires ont en<br />
outre promis d'accélérer le<br />
transfert du pouvoir aux civils<br />
Mali<br />
Trois Européens enlevés, un<br />
autre tué<br />
Cinq hélicoptères de l'armée française et des soldats ont atterri,<br />
hier matin à Gao, dans le nord du Mali, pour participer aux<br />
recherches des deux ressortissants français enlevés jeudi dans la<br />
localité de Hombori. Vendredi, des hommes armés ont tué un<br />
étranger et enlevé trois autres à Tombouctou (nord du Mali) au<br />
lendemain du rapt de deux Français dans une autre localité<br />
malienne par des ravisseurs soupçonnés de liens avec Al-Qaïda.<br />
Selon des sources des services maliens de sécurité à l'AFP, les<br />
enlèvements et le meurtre de vendredi se sont produits sur la place<br />
centrale de Tombouctou, haut lieu du tourisme au Mali. Les quatre<br />
hommes dont les nationalités n'ont pas été précisées se trouvaient<br />
dans un hôtel-restaurant, et celui qui a été tué l'a été en tentant de<br />
résister aux ravisseurs. Le gouvernement malien a dénoncé une<br />
«action terroriste» considérée comme «une attaque perpétrée<br />
contre la sécurité et la stabilité de notre pays». L'enlèvement des<br />
deux Français porte à six le nombre des Français prisonniers au<br />
Sahel, s'ajoutant aux quatre enlevés en septembre 2010 à Arlit<br />
(Niger), sur un site d'extraction d'uranium du groupe français Areva.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
en annonçant que l'élection présidentielle,<br />
qui parachèvera la<br />
transition, aura lieu en juin, six<br />
mois plus tôt que le calendrier<br />
initialement prévu. Les généraux<br />
ont par ailleurs, présenté leurs<br />
excuses pour la mort des manifestants<br />
et promis des indemnités<br />
aux familles des victimes. Au<br />
terme d'une semaine ou presque<br />
de tension, le retour de ce climat<br />
de violence fait craindre à nombre<br />
d'Egyptiens que l'économie<br />
du pays, où le tourisme joue une<br />
part importante, n'ait encore<br />
plus de mal à se relever.<br />
R. I.<br />
L'Inde a célébré, hier, le troisième<br />
anniversaire de l'assaut meurtrier lancé<br />
sur Bombay par des combattants<br />
pakistanais. L'occasion de se recueillir,<br />
mais aussi de faire les comptes. C'est à<br />
prix d'or que l'Inde incarcère l'homme<br />
qui symbolise un chapitre noir de son<br />
histoire récente. Mohammed Amir Qasab<br />
est le seul assaillant survivant des<br />
attaques à Bombay survenues les 26, 27<br />
et 28 novembre 2008. Il y a exactement<br />
trois ans, 166 Indiens et touristes<br />
occidentaux allaient tomber sous les feux<br />
de cette opération terroriste sans<br />
précédent. A l'époque, l'image de Qasab,<br />
enregistrée sur une caméra de<br />
surveillance de la gare centrale de<br />
Chhatrapati Shivaji, avait glacé l'Inde<br />
entière. L'homme, armé d'un fusil<br />
d'assaut AK-47 et épaulé d'un complice,<br />
était en train de perpétrer dans une gare<br />
bondée une tuerie à l'aveugle, tuant 59<br />
passants. Avec neuf autres combattants,<br />
Qasab venait de débarquer en bateau<br />
dans la baie de Bombay, en provenance<br />
du Pakistan. Déployés dans différents<br />
sites de la capitale économique,<br />
notamment hôtels de luxe, restaurant,<br />
gare et centre juif, les assaillants avaient<br />
été éliminés un à un, au cours de 60<br />
heures de laborieux affrontements avec<br />
les forces de police et les commandos<br />
d'élite indiens.<br />
Los Angeles<br />
Les Indignés sommés<br />
d'évacuer leur campement<br />
La municipalité de Los Angeles a décidé l'évacuation<br />
demain des centaines de militants anti-Wall Street qui<br />
campent depuis près de deux mois devant l'Hôtel de ville.<br />
Les centaines de militants anti-Wall Street, qui campent<br />
depuis près de deux mois devant l'Hôtel de ville de Los<br />
Angeles seront évacués demain ont annoncé vendredi les<br />
autorités de la ville californienne. Le camp du mouvement<br />
Occupy Los Angeles est l'un des plus anciens encore en<br />
place sur la Côte Ouest des Etats-Unis. "Nous demandons<br />
aux participants du camp Occupy LA de rassembler leurs<br />
affaires et de partir dans l'ordre", a dit le maire de la ville,<br />
Antonio Villaraigosa, lors d'une conférence de presse avec<br />
le chef de la police de Los Angeles, Charlie Beck. "Il est<br />
temps de fermer le parc et d'en réparer les installations de<br />
sorte que nous puissions rétablir un accès public", a<br />
poursuivi le maire. Les Indignés de Los Angeles, qui<br />
occupent les lieux depuis le 1er octobre, sont au nombre<br />
de 700 à 800. Ils ont planté 400 tentes environ.
17<br />
LES GENS<br />
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
Maroc<br />
Les islamistes du PJD<br />
revendiquent la victoire<br />
Les résultats officiels des élections législatives, qui se sont tenues vendredi au Maroc,<br />
seront connus aujourd'hui.<br />
Baghdadi<br />
Mahmoudi<br />
C<br />
ependant, le Parti islamiste<br />
Justice et développement (PJD),<br />
formation modérée d'Abdellah<br />
Benkirane, revendique la victoire<br />
avec une centaine de sièges sur les 395 que<br />
compte le parlement marocain. «Les données<br />
chiffrées dont nous disposons nous<br />
permettent de dire que nous aurons plus de<br />
100 sièges», a estimé hier Lahcen Daoudi,<br />
chef du groupe parlementaire du PJD, déjà<br />
premier parti d'opposition dans l'assemblée<br />
sortante avec 47 députés. «Nous avons déjà<br />
gagné plus de 80 sièges et je peux vous dire<br />
que nous aurons facilement plus de 100 sièges.<br />
C'est un tournant historique», indique<br />
également Mustapha El Khelfi, directeur de<br />
la publication d'Attajdid, le journal du<br />
parti. Si le PJD devient le premier parti de la<br />
chambre des députés, c'est dans ses rangs<br />
que le roi Mohamed VI devra désigner le<br />
prochain Premier ministre. «Le PJD peut<br />
prétendre à la première place. Mais même<br />
s'il dirige le gouvernement, l'exécutif se fera<br />
autour d'une coalition», analyse le juriste<br />
Omar Bendourou. «Le parti le plus puissant<br />
«Les données<br />
chiffrées dont nous<br />
disposons nous permettent<br />
de dire que nous aurons<br />
plus de 100 sièges», a<br />
estimé hier Lahcen Daoudi,<br />
chef du groupe<br />
parlementaire du PJD.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
ne dépassera sans doute pas les 16 à 18%<br />
des votes», avait affirmé Khalid Naciri,<br />
ministre de la Communication. Le PJD<br />
pourrait devancer l'Istiqlal (Indépendance)<br />
de l'actuel Premier ministre Abbas El Fassi,<br />
parti le plus ancien du Maroc, qui a combattu<br />
pour l'indépendance, bien implanté<br />
sur tout le territoire national mais qui<br />
pourrait faire les frais de l'usure du pouvoir.<br />
La formation islamiste devancerait un autre<br />
membre de la coalition gouvernementale, le<br />
Rassemblement national des indépendants<br />
(RNI), parti jeune et composée notamment<br />
de technocrates, dirigée par Salaheddine<br />
Mezouar, ministre de l'Economie, que certains<br />
voient diriger le prochain gouvernement.<br />
Les 13,5 millions d'électeurs, sur une<br />
population de 35 millions d'habitants,<br />
avaient à choisir parmi quelque 7 100 candidats<br />
de 31 partis en lice. Estimée à 45 % à<br />
la fermeture des bureaux de vote, la participation<br />
était en hausse par rapport au scrutin<br />
précédent (37% en 2007). Le ministre de<br />
l'Intérieur, Taib Cherkaoui, s'est félicité que<br />
le vote se soit déroulé «dans un contexte<br />
normal et un climat de mobilisation et de<br />
responsabilité». Les Marocains étaient<br />
appelés à désigner leurs députés cinq mois<br />
après la réforme constitutionnelle voulue<br />
par le roi . Visant à démocratiser le système<br />
politique, cette réforme est une réponse du<br />
pouvoir au mouvement de contestation<br />
lancé par la jeunesse dans la foulée du printemps<br />
arabe. Les contestataires du<br />
Mouvement du 20 février avaient appelé au<br />
boycott du scrutin. Le vote était supervisé<br />
par 4 000 observateurs marocains et étrangers<br />
dont une délégation du Conseil de<br />
l'Europe.<br />
R.M.<br />
Libye<br />
Le nouveau gouvernement déjà contesté<br />
Apeine formé, le nouveau gouvernement<br />
d'Abdel Rahim Al-Kib est déjà<br />
contesté. Des tribus libyennes ont<br />
affiché, mercredi 23 novembre, leur intention<br />
de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement,<br />
ce qui pourrait aviver les rivalités<br />
régionales et menacer la stabilité du<br />
pays. La tribu berbère des Amazighs, minorité<br />
persécutée sous Kadhafi, vivant dans<br />
l'ouest du pays, s'estime lésée. Dans un<br />
communiqué, les Amazighs ont dénoncé<br />
leur "marginalisation", se jugeant exclus<br />
des ministères importants. Leur représentativité<br />
dans le gouvernement "ne correspond<br />
pas à leur présence" et à leur contribution<br />
à la révolution. Ils demandent une<br />
plus grande reconnaissance de leur culture<br />
et de leur langue au sein de la nouvelle<br />
Libye. A Benghazi, des dizaines de manifestants<br />
menés par des membres des tribus<br />
Aouagi et Maghariba ont exprimé leur rejet<br />
du gouvernement d'Abdel Rahim Al-Kib,<br />
dénonçant, eux aussi, la mauvaise représentativité<br />
au sein du pouvoir éxécutif des<br />
ressortissants de la ville, fer de lance de la<br />
contestation contre Mouammar Kadhafi.<br />
En signe de contestation, ils ont déployé<br />
une affiche "Non à un gouvernement<br />
d'étrangers !" devant l'hôtel qui abrite les<br />
bureaux du Conseil national de transition<br />
(CNT). Les manifestants ont par ailleurs<br />
appelé les Libyens, et les Amazighs en particulier,<br />
à geler provisoirement leur coopération<br />
avec le Conseil national de transition<br />
(CNT) ainsi qu'avec le gouvernement<br />
"tant que le CNT ne prêtera pas attention<br />
aux revendications des Libyens amazighs".<br />
Il n'y a, en revanche, aucun signe de dissidence<br />
de la part des islamistes, qui n'ont<br />
reçu aucun poste de première importance<br />
dans le cabinet appelé à gouverner le pays<br />
dans l'attente d'élections prévues dans un<br />
délai de huit mois.<br />
Ce choix du nouveau Premier ministre,<br />
Abdel Rahim Al-Kib, risque cependant de<br />
lui attirer leurs foudres. "Je peux rassurer<br />
tout le monde. Toute la Libye est (représentée)<br />
dans le gouvernement", avait pourtant<br />
déclaré M. Kib à la presse, à Tripoli, à l'issue<br />
de l'annonce de son gouvernement,<br />
arguant que deux importants ministères<br />
ont été réservés aux ex-rebelles. Ainsi,<br />
Oussama Jouili, un commandant de la<br />
rébellion de la ville de Zenten, a été<br />
La Chambre de mise en accusation de la<br />
Cour d'appel de Tunis s'est prononcée<br />
vendredi soir pour l'extradition de<br />
l'ancien Premier ministre libyen de<br />
Kadhafi, Baghdadi Mahmoudi, donnant<br />
une suite favorable à une demande<br />
adressée en ce sens par Tripoli, a-t-on<br />
annoncé, hier de source judiciaire. La<br />
décision judiciaire qui ne peut légalement<br />
faire l'objet de recours judiciaire, devra<br />
cependant avoir le feu vert du<br />
gouvernement et du président tunisiens<br />
pour devenir effective, selon le Code de<br />
procédure pénale de la Tunisie. M.<br />
Mahmoudi ne s'était pas présenté à son<br />
jugement, arguant de "menaces de mort<br />
écrites proférées par des Libyens", selon<br />
le coordinateur de son comité de défense,<br />
Mabrouk Korchid. Le conseil a fait état<br />
d'une requête adressée par son client au<br />
Haut commissariat de l'ONU pour les<br />
réfugiés (HCR), sollicitant le statut de<br />
réfugié politique. Arrêté en septembre<br />
dernier dans le Sud tunisien alors qu'il<br />
s'apprêtait à se rendre en Algérie, l'exdirigeant<br />
libyen a été condamné en<br />
première instance à six mois de prison<br />
pour "entrée illégale en territoire<br />
tunisien". Il a bénéficié d'un non-lieu en<br />
appel, mais maintenu en détention suite<br />
à un mandat d'amener émis par Interpol<br />
Tripoli.<br />
nommé à la Défense, tandis que le ministère<br />
de l'Intérieur a été confié à Faouzi<br />
Abdelal, de la ville de Misrata. Le chef du<br />
CNT, Moustafa Abdeljalil, a de nouveau<br />
insisté sur cette volonté d'ouverture,<br />
exhortant les manifestants à mettre de côté<br />
les intérêts les plus étroits. "Nous n'avons<br />
ni exclu ni marginalisé intentionnellement<br />
telle entité, telle région ou telle communauté<br />
ethnique. La Libye, bien au<br />
contraire, est à tout le monde", a-t-il dit<br />
lors d'une conférence de presse. "Nous<br />
devons nous rassembler de façon ordonnée<br />
derrière cette révolution qui est protégée et<br />
préservée par Allah. Par conséquent, nous<br />
leur demandons seulement d'être patients<br />
et de tourner le dos à l'envie et à la rancune."
18 > S P O R T S<br />
EN U20<br />
Présélection de<br />
46 joueurs à<br />
Sidi Moussa<br />
La Direction technique<br />
nationale organise du 27 au<br />
30 novembre 2011, au Centre<br />
national technique de la FAF à<br />
Sidi Moussa, un stage de<br />
présélection pour les joueurs<br />
nés en 1993, afin de<br />
reconstituer l'équipe nationale<br />
U20. Quarante six (46) joueurs<br />
ont été sélectionnés par la<br />
DTN pour prendre part à ce<br />
regroupement qui verra la<br />
participation des<br />
sélectionneurs de zones ainsi<br />
que les différents Directeurs<br />
techniques régionaux. Lors de<br />
ce stage, la DTN organisera<br />
également une réunion avec<br />
les DTR pour mettre en<br />
application les critères de<br />
sélection chez les différentes<br />
équipes nationales de jeunes<br />
catégories. Il est à rappeler<br />
que l'équipe nationale U20<br />
prépare la Coupe d'Afrique<br />
des nations 2013 de la<br />
catégorie, prévue à <strong>Alger</strong>.<br />
Championnat<br />
saoudien<br />
Bouguèche<br />
marque et perd !<br />
Abdelhakim Serrar<br />
«Djabou ira en Arabie<br />
Saoudite»<br />
L'international algérien, Abdelmoumen Djabou (ES Sétif/Ligue 1, Algérie), devraIT entamer<br />
une expérience professionnelle dès la saison prochaine, «au sein d'une formation de football<br />
de Djeddah (Arabie Saoudite), et non en Europe»<br />
ce qu'a indiqué<br />
avant hier le président<br />
de la SSPA/ESS,<br />
C’est<br />
Abdelhakim Serrar.<br />
Le jeune milieu de terrain des Verts<br />
était annoncé ces derniers jours,<br />
proche de Monaco (Ligue 2,<br />
France). Un émissaire de la formation<br />
de la principauté française l'a<br />
même supervisé lors des deux derniers<br />
matches de son club en championnat<br />
de Ligue 1. «C'est moi qui<br />
gère le dossier du transfert de<br />
Djabou (23 ans) et personne d'autre,<br />
et je peux affirmer qu'il ne<br />
jouera ni à Monaco, ni dans un<br />
autre club européen. Son intérêt et<br />
celui de l'ESS me pousse à accepter<br />
Premier League émiratie<br />
But sur coup-franc et<br />
passe pour K. Kerkar<br />
l'offre du club saoudien en question,<br />
avec qui j'ai pratiquement tout<br />
conclu», a-t-il ajouté. Le premier<br />
responsable de la formation phare<br />
des Hauts-Plateaux a refusé, toutefois,<br />
de dévoiler le nom de ce club.<br />
«Il s'agit d'une équipe implantée<br />
dans la ville de Djeddah. C'est tout<br />
ce que je peux dire pour l'instant, je<br />
préfère annoncer son nom, ainsi<br />
que le montant de la transaction, au<br />
moment opportun», a-t-il précisé.<br />
A Djeddah, ils sont deux clubs phares<br />
à évoluer dans la division d'excellence,<br />
à savoir, Al-Ittihad et Al-<br />
Ahly, ce qui suppose que Djabou<br />
pourrait atterrir dans l'une des<br />
deux formations en question.<br />
Les gens<br />
Vahid Halilhodzic<br />
Hadj Bouguèche a inscrit<br />
l'unique but de son équipe, Al-<br />
Qadisiya, défaite à Djeddah<br />
par Al-Ahli local (1-2). Malgré<br />
un penalty obtenu et<br />
transformé par l'attaquant<br />
algérien, auteur du but<br />
égalisateur pour son équipe<br />
(40'), le club de Khobar cèdera<br />
en fin de match sur une<br />
réalisation de Marcelo<br />
Camacho (84'). Ahmed<br />
Darwesh Faraj ayant<br />
auparavant ouvert le score<br />
(11'). Défait une cinquième fois<br />
d'affilée en Saudi Premier<br />
League, Al-Qadisiya flirte<br />
désormais avec la zone rouge<br />
(12e, 7 points). Al-Qadisiya<br />
peut tout de même se targuer<br />
de posséder l'un des meilleurs<br />
buteurs de l'élite saoudienne<br />
en la personne de Hadj<br />
Bouguèche, auteur pour<br />
l'occasion de son 8e but.<br />
Malgré trois buts de<br />
son duo très performant<br />
Karim Kerkar-<br />
Ibrahim Touré, Ajman a cédé<br />
les trois points sur son terrain<br />
au profit d'Al-Jazira. Ajman<br />
menait pourtant (3-1) peu<br />
avant l'heure de jeu. Deux<br />
minutes après l'ouverture du<br />
score de Touré, l'ancien international<br />
permettait à son<br />
équipe de faire le break, d'un<br />
superbe coup-franc (45'). Il<br />
servira d'une belle ouverture<br />
en seconde période le même<br />
Touré pour son doublé (58').<br />
Ajman concédera trois buts<br />
durant la dernière demi-finale<br />
et s'inclinera finalement (3-4)<br />
face à Al-Jazira, le leader de la<br />
Premier League émiratie (13<br />
points) après 5 journées.<br />
Ajman occupe pour sa part le<br />
9e rang (3 points).<br />
Le sélectionneur national Vahid<br />
Halilhodzic, qui avait déjà supervisé les<br />
Espoirs lors du récent tournoi UNAF du<br />
Maroc, renouvellera l'expé-rience à<br />
l'occasion du Championnat d'Afrique<br />
U23 (programmé du 26 novembre au 10<br />
décembre au Maroc). C'est Azzedine Aït<br />
Djoudi, son homologue de l'EN U23, qui<br />
a révélé l'information : «Il (Halilhodzic)<br />
devait être parmi nous dès le début, mais<br />
en raison de son programme de travail, il<br />
ne sera avec nous à Tanger que le 28 de<br />
ce mois, pour assister à la suite de la<br />
compétition». Les Verts U23 sont entrés<br />
en lice hier face au Sénégal (21h30),<br />
avant d'affronter le pays organisateur le<br />
Maroc, mardi prochain, avec la présence<br />
de Vahid Halilhodzic.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
S P O R T S<br />
19<br />
Johan Cruijff<br />
« Je connais le<br />
successeur idéal<br />
de Pep Guardiola »<br />
"<br />
Je connais le successeur idéal de Pep Guardiola à la tête du Barça et je l'ai déjà<br />
annoncé à mes proches". Voilà la mystérieuse déclaration du Hollandais Johan<br />
Cruijff sur les ondes de la radio espagnole COM Radio. L'ancien entraîneur<br />
blaugrana n'a pas voulu révéler l'identité de l'heureux élu mais il a assuré avec<br />
humour que ce n'était pas José Mourinho, l'actuel coach du Real Madrid... Johan Cruijff<br />
a ensuite avoué qu'il attendait avec impatience le clasico entre le Real Madrid et le FC<br />
Barcelone prévu le 10 décembre prochain dans le stade Santiago Bernabeu: "J'ai vraiment<br />
hâte de voir cette rencontre ! Je dois reconnaître qu'il est très difficile de prédire le<br />
résultat de ce clasico car il va opposer les deux meilleures équipes d'Europe", a indiqué<br />
l'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam. Enfin, le Hollandais de 64 ans a rendu hommage à<br />
la belle prestation des hommes de Pep Guardiola lors de la victoire du Barça à San Siro<br />
face au Milan AC (3-2). Johan Cruijff a également mis en avant le rôle prépondérant de<br />
l'attaquant David Villa: "Je pense que David Villa réalise une très belle saison. Villa,<br />
Alexis Sanchez et Pedro sont des footballeurs vraiment très importants pour l'équipe du<br />
Barça car ils sont très rapides et apportent de la profondeur à notre jeu", a conclu l'ancien<br />
buteur du Washington Dips.<br />
Selon José Mourinho<br />
Benzema et Higuain, les<br />
"deux meilleurs<br />
attaquants au monde"<br />
du Real<br />
Madrid José<br />
L'entraîneur<br />
Mourinho a évoqué<br />
ses deux attaquants en conférence<br />
de presse. Et le moins<br />
que l'on puisse, c'est que le<br />
technicien est très satisfait de<br />
leurs performances.<br />
L'épo q ue où José<br />
Mourinho allait au clash avec<br />
Jorge Valdano (ancien directeur<br />
sportif du Real) pour<br />
obtenir le prêt d'un troisième<br />
attaquant est loin. En janvier<br />
2010, le Togolais Emmanuel<br />
Adebayor rejoint la Maison<br />
Blanche en prêt, afin de palier<br />
l'absence de l'Argentin (hernie<br />
discale), et devient immédiatement<br />
titulaire.<br />
Le Français, lui, n'a pas la<br />
confiance du "Special One".<br />
Moins d'un an plus tard,<br />
Benzema a changé de statut et<br />
Mourinho considère qu'il est<br />
très chanceux de pouvoir aligner<br />
alternativement l'ancien<br />
Lyonnais et son homologue<br />
argentin, à la pointe de son<br />
équipe : "J'ai les deux meilleurs<br />
attaquants au monde,<br />
s'est enthousiasmé le technicien<br />
madrilène. C'est vrai que<br />
quand ils sont tous les deux au<br />
top comme maintenant, il y a<br />
un petit doute, mais c'est tant<br />
mieux.<br />
Je suis content d'avoir ce<br />
doute entre Benzema et<br />
Higuain. J'espère avoir ce problème<br />
jusqu'à la fin de la saison."<br />
Depuis le début de la<br />
saison, les deux attaquants ont<br />
inscrit 18 des 42 buts du Real<br />
en Liga. Le reste du magot<br />
appartient presque entièrement<br />
à l'incomparable<br />
Cristiano Ronaldo, qui<br />
compte 14 réalisations en<br />
championnat espagnol.<br />
PSG : Leonardo<br />
« Quel que soit le résultat contre<br />
l'OM, Kombouaré restera… »<br />
de la 15<br />
L'affiche e journée de Ligue 1 est<br />
connue de tous: OM-PSG. Dimanche<br />
soir, le leader parisien ira défier au Stade<br />
Vélodrome un club phocéen mal en point pour<br />
la rencontre la plus médiatique de l'année. Ce<br />
match relève une double importance pour les<br />
deux coaches, Antoine Kombouaré et Didier<br />
Deschamps. Menacés pour des raisons bien différentes,<br />
il se pourrait qu'un mauvais résultat<br />
contre l'ennemi juré scelle le sort de l'un ou de<br />
l'autre. Mais du côté parisien, le directeur sportif<br />
Leonardo en tête, on continue de nier un<br />
quelconque licenciement d'AK, et ce peu<br />
importe le résultat obtenu en terre olympienne:<br />
"J'ai déjà tout dit sur le sujet. Quel que soit le<br />
résultat contre l'OM, Antoine Kombouaré restera<br />
l'entraîneur du PSG", indique le Brésilien<br />
dans les colonnes de Direct Matin à paraitre vendredi.<br />
Lui qui a connu l'ivresse de ces rencontres<br />
lors de la saison 1996-1997, sait que ce match à<br />
une saveur particulière pour les supporteurs: "Il<br />
se dégage quelque chose de différent de ce genre<br />
de rendez-vous. C'est un match à part. On l'attend<br />
avec beaucoup d'impatience", lâche-t-il<br />
avant d'indiquer avec un poil de mauvaise<br />
foi que la victoire "n'est pas déterminante".<br />
"Nous avons enchaîné les victoires depuis<br />
le début de la saison. Nous n'avons disputé<br />
que 14 journées. Il peut se passer encore<br />
tant de choses", explique l'ancien coach<br />
de l'Inter.<br />
Manchester City<br />
Carlos Tevez<br />
pourrait débarquer<br />
en Série A<br />
L'agent de Carlos Tevez, Kia Joorabchian,<br />
vient de confirmer que l'international<br />
argentin pourrait rejoindre très<br />
prochainement le championnat italien.<br />
On sait depuis plusieurs semaines que le<br />
buteur Carlos Tevez va quitter la Premier<br />
League lors du prochain mercato<br />
hivernal. En effet, le joueur argentin est<br />
en conflit avec son coach Roberto<br />
Mancini et il ne devrait plus porter le<br />
maillot des Citizens cette saison. L'agent<br />
Kia Joorabchian vient d'avouer sur<br />
SkySports que l'ancien Red Devil serait<br />
intéressé par un nouveau challenge en<br />
Italie: "Le football Italien est très fort et<br />
en progression. En plus, ce championnat<br />
a de grandes équipes alors pourquoi pas<br />
?", a indiqué le représentant de Carlos<br />
Tevez. Plusieurs clubs transalpins comme<br />
la Juventus Turin, l'Inter Milan et le Milan<br />
AC tentent d'obtenir la signature de El<br />
Apache en janvier prochain. Toutefois, il<br />
semble que les Rossoneri seraient les<br />
mieux placés pour garantir l'arrivée du<br />
talentueux attaquant: "Le Milan AC est<br />
une grande équipe, avec une très grande<br />
histoire. Je pense que ce club serait<br />
parfait pour Carlos Tevez", a conclu Kia<br />
Joorabchian. Sur un autre chapitre,<br />
l'entraîneur de Manchester City, Roberto<br />
Mancini, estime que son équipe n'a pas<br />
encore assez d'expérience pour<br />
remporter la Ligue des Champions. Après<br />
la victoire de son équipe face à Newcastle<br />
(3-1), le coach italien des Citizens,<br />
Roberto Mancini, avait eu une déclaration<br />
surprenante: "Mon équipe est du même<br />
niveau que le Real Madrid, le FC<br />
Barcelone ou Manchester United".<br />
Toutefois, le technicien transalpin a été<br />
profondément déçu par la<br />
défaite de son équipe à<br />
Naples en Ligue des<br />
Champions (1-2): "Mon<br />
équipe ne peut pas gagner<br />
la Ligue des<br />
Champions", a<br />
avoué Roberto<br />
Mancini<br />
dans les<br />
pages du<br />
journal As.<br />
Les gens<br />
Antonio<br />
Di Natale<br />
Chose peu courante en Serie A, le<br />
match Udinese-AS Rome avait<br />
lieu ce vendredi soir. Une<br />
rencontre plutôt terne, mais qui a<br />
malgré tout vu s'imposer le club<br />
du Frioul grâce notamment à son<br />
vétéran, Antonio Di Natale (2-0). Il<br />
aura tout de même fallu attendre<br />
la 79e minute pour assister au<br />
premier but, le 9e de l'attaquant<br />
de 34 ans, meilleur buteur de<br />
Serie A actuellement. Puis à une<br />
minute de la fin du temps<br />
règlementaire, Isla va<br />
définitivement assurer la victoire<br />
aux siens. Un succès qui permet à<br />
l'Udinese de prendre<br />
provisoirement la tête du<br />
championnat à deux points de ses<br />
principaux poursuivants la<br />
Juventus Turin et la Lazio Rome<br />
qui s'affronteront ce samedi soir.<br />
L'AS Rome elle, rate le premier de<br />
ses quatre matches décisifs, qui<br />
l'opposeront à la Fiorentina, la<br />
Juventus Turin puis enfin Naples<br />
lors des prochaines journées de<br />
Serie A. Le club de la Louve est<br />
actuellement 5e du championnat.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
Les gens<br />
Michèle<br />
Bachmann<br />
> A C T U / P O S T - R E S T A N T E<br />
21<br />
Michele Bachmann a vertement<br />
critiqué le réseau NBC,<br />
mercredi, au lendemain de sa<br />
participation à l'émission de<br />
Jimmy Fallon, où elle a été<br />
accueillie par une chanson<br />
jugée «inappropriée,<br />
scandaleuse et<br />
irrespectueuse».<br />
La candidate à l'investiture<br />
républicaine reproche au<br />
réseau télévisé de ne pas lui<br />
avoir présenté d'excuses à la<br />
suite de son passage à<br />
l'émission de fin de soirée. Elle<br />
estime que NBC aurait dû réagir<br />
au choix de la chanson<br />
d'introduction, qu'elle a<br />
notamment qualifiée de<br />
sexiste. Lorsque la politicienne<br />
a fait son entrée sur le plateau<br />
de Late Night with Jimmy<br />
Fallon, le groupe musical de<br />
l'émission, The Roots, a joué un<br />
extrait d'une chanson du<br />
groupe Fishbone intitulée Lyin'<br />
Ass Bitch.<br />
«Il s'agit clairement d'un parti<br />
pris de l'élite artistique<br />
hollywoodienne», s'est<br />
insurgée Michele Bachmann<br />
sur les ondes de Fox News.<br />
«Cela ne serait pas toléré s'il<br />
s'agissait de Michelle Obama.<br />
Cela ne devrait pas être toléré<br />
pour une femme<br />
conservatrice.»<br />
L'animateur Jimmy Fallon a<br />
pour sa part présenté ses<br />
excuses publiques à Michele<br />
Bachmann. Sur son compte<br />
Twitter, il a dit être «vraiment<br />
désolé pour le fiasco de<br />
l'introduction».<br />
Àquelle température gèle<br />
l'eau? Pas toujours à 0°C,<br />
pas même forcément à -<br />
40°C: il faut parvenir à moins<br />
48°C pour être sûr de transformer<br />
l'eau en glace. Une étude publiée<br />
mercredi clarifie ce phénomène<br />
étrange dont témoignent de nombreuses<br />
vidéos amateur sur internet.<br />
Emily Moore et Valeria<br />
Molinero du département de chimie<br />
de l'université américaine de<br />
l'Utah expliquent dans la revue<br />
scientifique britannique Nature<br />
pourquoi l'eau n'est pas obligée<br />
de geler tant que la température<br />
Pêche<br />
Le plus vieil<br />
hameçon<br />
du monde<br />
découvert<br />
au Timor<br />
oriental<br />
Des archéologues<br />
australiens ont découvert<br />
au Timor oriental le plus<br />
vieil hameçon connu au<br />
monde, ainsi que des<br />
fossiles prouvant que les<br />
hommes préhistoriques<br />
maîtrisaient la pêche en<br />
eau profonde, révèle une<br />
étude parue vendredi<br />
dans la revue Science.<br />
Taillé dans un coquillage<br />
il y a entre 16 000 et 23<br />
000 ans, l'hameçon<br />
«atteste que nos<br />
ancêtres étaient de bons<br />
artisans et de bons<br />
pêcheurs», selon le<br />
professeur Sue<br />
O'Connor, de l'Australian<br />
National University. Il ne<br />
semble cependant pas<br />
conçu pour la pêche<br />
pélagique, et les<br />
méthodes employées au<br />
paléolithique pour<br />
capturer des poissons en<br />
eau profonde demeurent<br />
inconnues. Outre le<br />
recours au filet, «il est<br />
possible que des<br />
hameçons d'un autre<br />
type aient été fabriqués à<br />
la même époque», a<br />
expliqué Sue O'Connor.<br />
L'hameçon a été mis au<br />
jour dans la grotte de<br />
Jerimalai, au Timor<br />
oriental, en même temps<br />
que plus de 38 000<br />
arêtes appartenant à 2<br />
843 poissons issus de la<br />
pêche, et vieux de 42<br />
000 ans. Parmi les<br />
poissons découverts<br />
figurent des espèces<br />
vivant en eau profonde.<br />
Pour Sue O'Connor, «le<br />
site nous enseigne que<br />
les premiers hommes<br />
modernes sur cette île<br />
d'Asie du Sud-Est avaient<br />
des compétences<br />
maritimes très<br />
avancées».<br />
n'est pas descendue à -48°C. Ce<br />
n'est pas seulement une question<br />
de froid extrême, cela dépend<br />
aussi de la façon dont s'organisent<br />
les molécules d'eau, relèvent les<br />
chercheuses. L'eau en surfusion,<br />
c'est-à-dire toujours liquide en<br />
dessous de 0°C, se transforme en<br />
glace quand les molécules d'eau<br />
s'associent entre elles pour former<br />
des tétraèdres (pyramides à quatre<br />
faces).<br />
«Le changement de structure<br />
de l'eau contrôle le taux de formation<br />
de la glace», précise Valeria<br />
Molinera dans un communiqué.<br />
Environnement<br />
La banquise<br />
arctique fond<br />
à la vitesse grand V<br />
La banquise arctique est à son plus bas niveau depuis 1450 ans, selon<br />
une étude internationale à laquelle participe une micropaléontologue<br />
montréalaise. L'ampleur de la fonte de la glace est aussi sans<br />
précédent.<br />
«<br />
Il y a eu une diminution de<br />
plus de deux millions de<br />
kilomètres carrés en 40<br />
ans, explique Anne de<br />
Vernal, de l'UQAM. Ça renforce<br />
l'idée que les changements climatiques<br />
causés par les émissions de gaz<br />
à effet de serre produites par<br />
l'homme ont déjà des conséquences<br />
énormes. C'est un changement très<br />
rapide pour les organismes vivants<br />
de la région.»<br />
Les chercheurs du Chili, de<br />
Norvège, des États-Unis et de<br />
Montréal ont rassemblé des sources<br />
d'information jusqu'à maintenant<br />
Phénomène<br />
Quand l'eau gèle à -48°C<br />
Il se créé d'abord une «glace intermédiaire»,<br />
dont la structure se<br />
situe entre celle de la glace et celle<br />
du liquide. L'eau liquide est un<br />
réseau de molécules d'eau faiblement<br />
associées entre elles par ce<br />
qu'on appelle des liaisons hydrogène.<br />
Quand elle gèle, elle peut<br />
former 16 différents types de cristaux<br />
de glace.<br />
Les scientifiques étudiant l'atmosphère<br />
ont besoin de savoir à<br />
quelle température et à quel<br />
rythme l'eau gèle et se transforme<br />
en glace.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
utilisées séparément: les carottes<br />
prises au fond de l'Arctique et dans<br />
les glaciers entourant l'océan, les<br />
mesures par satellite et les données<br />
tirées des anneaux de croissance de<br />
la région. «C'est la première fois<br />
qu'on peut utiliser toutes ces données<br />
ensemble, dit Mme de Vernal.<br />
Il y a des efforts importants en statistiques.»<br />
L'étude indique que le<br />
taux de fonte de la banquise, en<br />
kilomètres carrés par année, n'est<br />
par contre pas unique dans la<br />
période étudiée. La fonte après des<br />
maximums glaciaires à la fin du<br />
Moyen Âge (quand les Vikings ont<br />
dû abandonner leurs colonies nordaméricaines<br />
et au Groenland) et à la<br />
fin du XIX e siècle (phénomène lié<br />
au naufrage du Titanic) a été plus<br />
rapide, quoique moins importante<br />
au final. «Je suis moyennement en<br />
accord avec ce qui est écrit, dit Mme<br />
de Vernal. Le taux est à mon avis<br />
supérieur. Je crois que l'étude<br />
donne lieu à des conclusions rigoureuses<br />
et prudentes, sans extrapolation.<br />
Il est toujours tentant de<br />
pousser les conclusions plus loin,<br />
mais ce n'est pas la pratique courante<br />
dans la communauté scientifique.»
Les gens<br />
John Pike<br />
> M É D I A S N E T<br />
Rachat partiel de Yahoo !<br />
Microsoft manifeste<br />
son intérêt<br />
23<br />
Peut-être vaut-il mieux en rire?<br />
L'un des policiers qui a aspergé<br />
de gaz poivré des étudiants de<br />
l'université de la Californie à<br />
Davis, la semaine dernière, est en<br />
voie de devenir un personnage<br />
culte sur le web.Les images de<br />
l'homme aspergeant des<br />
étudiants qui manifestaient<br />
pacifiquement ont fait le tour du<br />
monde la semaine dernière. Le<br />
web s'est rapidement emparé de<br />
son image, transposant le policier<br />
dans toutes les situations<br />
possibles et inimaginables. Le<br />
lieutenant John Pike est sans<br />
contredit en voie de devenir un<br />
personnage culte du web.<br />
Le géant américain des logiciels Microsoft a manifesté son intérêt pour racheter des activités<br />
du groupe Yahoo!, trois ans après avoir été éconduit une première fois par le portail internet,<br />
rapportait mercredi le New York Times.<br />
Microsoft a signé un<br />
accord de confidentialité<br />
lui permettant<br />
d'accéder aux<br />
documents financiers de Yahoo!,<br />
qui a ouvert des discussions pour<br />
une cession partielle de ses activités,<br />
plutôt qu'une mise en vente<br />
totale, selon le quotidien. Le<br />
groupe de Redmond préparerait,<br />
en collaboration avec plusieurs<br />
investisseurs privés, une offre de<br />
plusieurs milliards de dollars. En<br />
2008, Yahoo!, un des pionniers<br />
d'internet, avait refusé une offre<br />
de rachat de Microsoft de 47,5<br />
milliards de dollars. Les deux<br />
groupes sont depuis devenus<br />
partenaires dans la recherche sur<br />
internet afin de contrer l'hégémonie<br />
de Google sur le secteur.<br />
Selon les analystes, une offre de<br />
Microsoft, géant des logiciels<br />
(Windows, Word...), lui permettrait<br />
de protéger ses intérêts en<br />
Une étude révèle<br />
Les gens mentent davantage par courriel<br />
Les gens ont davantage de propension à mentir lorsqu'ils envoient des courriels<br />
ou des messages instantanés, révèle une récente étude.<br />
Menée par un professeur de psychologie de la University of Massachusetts<br />
Amherst, l'étude s'est basée sur les conversations de 15 minutes de 100 paires<br />
d'étudiants. Certains discutaient par courriel, d'autres par messagerie instantanée,<br />
d'autres encore en personne.<br />
Les chercheurs ont ensuite examiné les conversations pour trouver des<br />
incongruités.<br />
Ce sont dans les courriels qu'on retrouvait le plus de mensonges, suivi de la<br />
messagerie instantanée. Les gens avaient une tendance accrue à l'honnêteté<br />
lorsqu'ils communiquaient en personne. «Les résultats indiquent que l'internet<br />
permet aux gens de se sentir plus libres, psychologiquement parlant, d'utiliser la<br />
tromperie, du moins lorsqu'ils rencontrent des nouvelles personnes», écrivent les<br />
chercheurs.<br />
C'est le professeur de psychologie Robert S. Feldman qui a mené l'étude. Il<br />
s'intéresse particulièrement aux mensonges dans le cadre de ses recherches et est<br />
l'auteur du livre The Liar in Your Life.<br />
évitant que le portail ne tombe<br />
aux mains de la concurrence.<br />
Outre Microsoft, au moins neuf<br />
sociétés d'investissement seraient<br />
intéressées par Yahoo! et les quelque<br />
700 millions d'internautes<br />
qui visitent tous les mois les différentes<br />
sites du portail, comme<br />
Yahoo! News, Yahoo! Finance ou<br />
Yahoo! Sports. Le groupe internet<br />
chinois Alibaba et le japonais<br />
Softbank chercheraient ainsi à<br />
recruter des fonds d'investissement<br />
pour les aider à faire une<br />
offre d'achat hostile sur l'ensemble<br />
du portail, indiquait début<br />
novembre l'agence Bloomberg.<br />
Yahoo! possède actuellement<br />
40% d'Alibaba. En cas de succès,<br />
l'offre de Microsoft pourrait<br />
entraîner une séparation des<br />
activités asiatiques de Yahoo!, y<br />
compris de sa participation dans<br />
le groupe Alibaba.<br />
la fin de l'année<br />
2012, Apple pourrait<br />
devenir leader D'ici<br />
du marché des PC (ensemble<br />
regroupant aussi bien les<br />
ordinateurs que les tablettes),<br />
selon une étude du<br />
cabinet d'analyse Canalys,<br />
publiée le lundi 21 novembre.<br />
La part de marché<br />
Cybercriminalité en France<br />
1,7 milliard<br />
d’euros de<br />
perte en 2010<br />
Ventes d’ordinateurs<br />
Apple pourrait devenir<br />
le n°1 mondial<br />
En 2010, il y a eu en France plus de 33.000 infractions<br />
par internet dont 80% d'escroqueries,<br />
selon une étude officielle sur la cybercriminalité<br />
détaillant l'ampleur d'un fléau évalué à 1,7 milliard<br />
d'euros. L'Observatoire national de la délinquance<br />
et des réponses pénales (ONDRP) a publié mardi son<br />
rapport annuel sur la délinquance et livre notamment<br />
une étude poussée sur la cybercriminalité, allant des fraudes<br />
aux cartes bancaires jusqu'à l'implication du «crime<br />
organisé».<br />
Cette cybercriminalité «regroupe des infractions très<br />
diverses», relève l'ONDRP: des infractions en lien avec les<br />
nouvelles technologies de l'information et de la communication<br />
(NTIC), comme d'autres liées aux systèmes d'information<br />
et de traitement automatisé des données<br />
(STAD). Ces infractions, relève l'Observatoire sur la foi de<br />
rapports d'experts, sont parfois difficiles à comptabiliser<br />
car il y a peu de plaintes et compliquées à cerner car les<br />
statistiques proviennent souvent des administrations.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
d'Apple dans ce secteur est<br />
passée en un an de 9% à<br />
15%.<br />
Avec la dynamique de<br />
vente de l'iPad, Apple se<br />
situe d'ores et déjà au second<br />
rang des plus grands vendeurs<br />
de PC au monde au 3e<br />
trimestre de cette année.<br />
Toutefois, sa mainmise sur le<br />
marché des tablettes, aux<br />
États-Unis du moins, pourrait<br />
être mise à mal par l'arrivée<br />
de la Kindle Fire<br />
d'Amazon.<br />
Les analystes de Canalys<br />
s'attendent également à ce<br />
que les ultrabooks (ces PC<br />
portables de nouvelle génération,<br />
légers et très performants)<br />
dopent les ventes<br />
d'ordinateurs portable ces<br />
cinq prochaines années.<br />
Toutefois, la première moitié<br />
de 2012 pourrait être plutôt<br />
critique avec une pénurie<br />
annoncée de disques durs,<br />
due aux inondations en<br />
Thaïlande.<br />
Canalys estime qu'il va se<br />
vendre en 2011 quelques 415<br />
millions d'ordinateurs et de<br />
tablettes dans le monde, soit<br />
15% de plus qu'en 2010,<br />
essentiellement grâce au<br />
marché émergeant des<br />
tablettes.
Chronique des deux rives<br />
La caricature d’une<br />
Par Abdelmadjid<br />
Kaouah<br />
aversion<br />
Les savants de<br />
Baghdad furent les<br />
précurseurs lointains<br />
de Copernic et de<br />
Kepler. C'est sous le<br />
règne du calife al-<br />
Ma'mûn, (813/833)<br />
que de remarquables<br />
institutions<br />
scientifiques ont vu le<br />
jour, telles que la<br />
«Maison de la<br />
Sagesse» (Bayt al-<br />
Hikma), des hôpitaux,<br />
des observatoires<br />
nécessaires à la<br />
recherche scientifique.<br />
Bayt al-Hikma, c'était à la fois<br />
une bibliothèque, une sorte<br />
d'académie et un centre de<br />
recherche. Elle devint rapidement<br />
le centre international des traductions<br />
en arabe. Les théories antiques<br />
furent révisées, plusieurs erreurs<br />
de Ptolémée furent relevées et les tables<br />
grecques corrigées. L'Ecole de Baghdad<br />
procéda à l'estimation très précise de la<br />
durée de l'année. En un mot, les études<br />
astronomiques ne furent pas en reste en<br />
Andalousie, favorisées par l'intérêt particulier<br />
de l'émir de Cordoue, Abd ar-<br />
Rahman- et attestées par les observatoires<br />
de Cordoue et de Tolède qui<br />
jouissaient à l'époque d'une grande<br />
renommée. Les noms de plusieurs<br />
savants de l'Andalousie sont passés à la<br />
postérité : Ibn Khaldoun que l'on<br />
considère comme le père de la sociologie<br />
et le savant et philosophe Abû al-<br />
Walìd ibn Rûchd, plus connu sous le<br />
nom d'Averroès (1126-1198), qui s'employa<br />
à concilier foi et raison - et dont<br />
l'influence posthume fut rendue possible<br />
par les lettrés juifs et chrétiens qui<br />
conservèrent et traduisirent son œuvre.<br />
Ce bref tableau donne la mesure des<br />
apports scientifiques, techniques et<br />
philosophiques du monde arabomusulman.<br />
On remarquera qu'il tire sa<br />
vitalité et son ampleur de la diversité<br />
qu'il a su accueillir et faire épanouir.<br />
Ainsi dans un premier temps, c'est dans<br />
leur langue maternelle que les savants<br />
ont fait leurs recherches. La langue<br />
arabe comme vecteur de base s'est enrichie<br />
d'un nouveau vocabulaire scientifique<br />
élaboré, notamment, grâce au<br />
mouvement de la traduction encouragé<br />
par les califes surtout à l'ère abbasside.<br />
Grâce à la traduction de chefs-d'œuvre<br />
grecs, dans diverses disciplines scientifiques,<br />
les savants arabes ont pu développer<br />
tout d'abord leurs connaissances<br />
avant de passer à l'étape de la<br />
recherche et de l'invention dans la langue<br />
de la Révélation coranique. En raccourci,<br />
disons que les Arabes, avec l'invention<br />
du zéro, ont non seulement<br />
débloqué l'arithmétique mais également<br />
frayé la voie à la modernité à<br />
venir. C'est vers l'étude de la langue<br />
arabe que s'orientera la Renaissance<br />
française, tournée vers la philologie<br />
biblique. La capitale du royaume de<br />
France au début du XVIe siècle frémira<br />
pour la connaissance de la «langue arabique».<br />
C'est un familier du philosophe<br />
et humaniste italien, Pic de la<br />
Mirandole (1463-1494), Agostino<br />
Giustiniani (1470-1536), auquel fit<br />
appel François-1er, pour assurer la<br />
transmission de ses connaissances linguistiques<br />
en la matière aux cénacles<br />
parisiens. On considère donc que ce<br />
dernier est à l'origine du lancement des<br />
premières études arabes en France.<br />
Mais cet intérêt linguistique - adossé à<br />
l'humanisme français en plein essor -<br />
reste fragile. François-1er fondera ainsi<br />
en 1530 le Collège des lecteurs royaux<br />
sur la Montagne Sainte-Geneviève à<br />
Paris. En 1538, il accordera à Guillaume<br />
Postel le titre de «lecteur», notamment<br />
d'arabe, dénommée alors «langue arabique».<br />
Postel publie alors entre 1538 et<br />
1543 un alphabet de la langue arabe<br />
ainsi que la première grammaire arabe<br />
en Occident. Il assurera en 1543 la traduction<br />
de la première sourate destinée<br />
à l'édition d'un Coran à Bâle. Il eut également<br />
le dessein d'un christianisme<br />
ouvert aux apports des autres religions<br />
et fit le rêve d'une concorde religieuse.<br />
On peut dire qu'il a été l'un des tout<br />
premiers à souligner les apports grecs<br />
et arabes en médecine, en astronomie<br />
et en astrologie… Par la suite, l'intérêt<br />
pour l'Orient se focalisera sur l'Empire<br />
ottoman par le biais d'ambassades.<br />
Diverses missions permirent aux<br />
humanistes de s'enquérir de la<br />
«Connaissance des choses turquesques»<br />
en collectant des manuscrits.<br />
Parmi la première (1535-1537) se<br />
trouvait Jean de la Forest. Des voyageurs<br />
français livrent des relations et<br />
des tableaux de l'Empire ottoman :<br />
Christophe Richier, Bertrand de la<br />
Borderie et Antoine Geoffroy dans les<br />
années 1540. A titre d'exemple,<br />
Catherine de Médicis était personnellement<br />
en possession de neuf manuscrits<br />
orientaux. Le monde ottoman sera en<br />
France au cœur de la Renaissance ; il est<br />
à la fois un objet de connaissance et un<br />
thème culturel bien en cours. Le lectorat<br />
français se montre friand des descriptions<br />
de la cour du Grand Turc<br />
d'Istanbul. On ne compte plus les<br />
divertissements français à bases d'engouements<br />
et de fantaisies turcs. Ils<br />
préfigurent les «Turqueries» de la<br />
période classique de la Renaissance.<br />
Guy Le Thiec dans son étude : La<br />
Renaissance et l'Orientalisme « turquesque»,<br />
indique qu'en ««1541, c'est<br />
François-1er qui apparut peut-être<br />
sous un masque à la turque parmi les<br />
danseurs du bal de noces de Jeanne<br />
d'Albret à Châtellerault…(…) En 1548<br />
encore, lors des noces de François le<br />
Balafré d'Aumale, avec Anne d'Este, ce<br />
fut un nouvel hommage (euphémisé,<br />
car là aussi dansé) qui fut rendu à la<br />
puissance ottomane». Et notre auteur<br />
de conclure : «Quand le souverain<br />
Henri II prit part le 20 janvier 1558 à<br />
une course de dague à cheval rue Saint-<br />
Antoine à Paris, déguisé en guerrier<br />
turc n'était-ce pas une reconnaissance<br />
indirecte (…)?». Selon «l'histoire écoutée<br />
à la porte de la légende» (V.Hugo),<br />
il arrive qu'on évoque encore<br />
aujourd'hui avec respect la figure de<br />
Salâh-Dîn Al-Ayoubi, «Saladin le<br />
Magnanime».<br />
L'historien Jean Mouttapa dans<br />
«Saladin, mythe positif» écrit : «En<br />
Occident, c'est surtout l'attitude chevaleresque<br />
de celui que les chrétiens nomment<br />
Saladin qui a marqué les esprits.<br />
Après la bataille de Hattin, il a rendu sa<br />
liberté au roi de Jérusalem, Guy de<br />
Lusignan; et après la prise de<br />
Jérusalem, il a fait libérer des milliers de<br />
prisonniers chrétiens, en payant même<br />
leur rachat, pour certains, sur ses propres<br />
deniers. Cette générosité et son<br />
respect des chrétiens orientaux lui<br />
valent d'être comparé par Dante à l'empereur<br />
Alexandre et au roi de Castille,<br />
Alphonse X le Sage, et surtout d'être le<br />
seul musulman à échapper, dans la<br />
Divine Comédie, au châtiment éternel:<br />
il a le privilège, bien qu'ayant vécu à<br />
l'ère chrétienne, de demeurer dans les<br />
limbes, aux côtés des héros de<br />
l'Antiquité qui ne pouvaient connaître<br />
le Christ…». On voit que Dante-dont<br />
«La divine comédie» doit irrécusablement<br />
beaucoup à Risiàlat al-ghûfràn<br />
d'Abul Alà al-Ma'ari et à l'eschatologie<br />
musulmane en général- est d'une magnanimité<br />
très restrictive sinon sectaire<br />
et peu charitable selon les canons de<br />
son époque. Il partageait sans nuance le<br />
dogme de «l'hérésie sarrasine». D'où le<br />
recours à la caricature de la prétendue<br />
«hérésie sarrasine» et du Prophète de<br />
l'Islam - rencontré par Dante dans son<br />
parcours des différents cercles de son<br />
Enfer fantasmatique qui donnera lieu à<br />
une miniature caricaturale au XIVe siècle<br />
! Suivie plus tard par Botticelli,<br />
W.Blake et plus proche de nous,<br />
Salvador Dali …<br />
«Face à la menace que semblent<br />
faire peser les Sarrasins (tout comme<br />
les vaudois, les cathares, les juifs et les<br />
autres) maints auteurs du XIIe siècle<br />
répondent par la calomnie haineuse,<br />
choisissant non pas de réfuter leurs<br />
adversaires, mais de les salir, de les<br />
dénigrer afin que leurs lecteurs ne puissent<br />
les prendre au sérieux», observe<br />
John Tolan dans «Récits de vie de<br />
Mahomet ( In Histoire de<br />
l'islam…Albin Michel, 2006, sous la<br />
direction de Mohammed Arkoun) De<br />
telles arrière-pensées sont décelables<br />
dans la première traduction en latin<br />
du Coran (1142-1143) commandée<br />
par Pierre le Vénérable à Robert<br />
Ketton. A la traduction proprement<br />
dite furent adjoints d'autres textes (des<br />
Fables des Sarrasins) formant ledit<br />
«Corpus toletanum», composé à<br />
Tolède. En résonance avec les temps<br />
présents, on peut signaler qu'elle comporte<br />
en marge une «caricature de<br />
Mahomet»… L'architecture romane<br />
portera dans la pierre l'expression de<br />
l'esprit d'aversion entretenu à l'égard<br />
de l'Islam. L'image du sarrasin abhorré<br />
est sculptée sur les édifices religieux.<br />
A l'exemple de la cathédrale<br />
d'Angoulême du XIIe siècle et du<br />
vitrail de la cathédrale de Chartres du<br />
XIIIe siècle… On a l'impression, ajoute<br />
John Tolan que «les mêmes informations<br />
(ou déformations) circulent en<br />
France sur la vie de Mahomet depuis le<br />
XIIe siècle : les mêmes ragots sur la vie<br />
de Mahomet, la même présentation<br />
hostile des rites et des doctrines des<br />
musulmans». John Tolan évoque en fait<br />
le discours en vogue encore au XVe siècle<br />
en vue de galvaniser une improbable<br />
nouvelle croisade qui fit long<br />
feu…Or, au XXIe siècle, récemment, le<br />
Pape en titre surprit de Ratisbonne<br />
urbi et orbi, en donnant l'impression<br />
que l'horloge de la théologie chrétienne<br />
s'était arrêtée au XIVe siècle en reprenant<br />
à son actif un souverain byzantin<br />
de cette époque, Manuel II Paléologue,<br />
qui, s'adressant à un «Persan cultivé»<br />
accusait le Prophète de l'Islam d'avoir<br />
semé le mal et l'inhumanité pour avoir<br />
prôné la diffusion de son enseignement<br />
par les armes. On sait ce que cette citation<br />
«malencontreuse» a suscité<br />
comme indignation et réprobation<br />
dans le monde musulman et ailleurs.<br />
Ce Pape apprenait son métier, tâche si<br />
lourde en succédant au charismatique<br />
Jean-Paul II. Lui avait pourfendi le<br />
communisme. Ce dernier écroulé, il<br />
fallait peut-être au nouveau Vicaire de<br />
Dieu un autre spectre avec lequel ferrailler<br />
en philosophant sur «la foi et la<br />
raison» selon une règle, somme toute<br />
byzantine. Les contempteurs contemporains<br />
de l'Islam, à lire leur littérature<br />
haineuse et grotesque, ne s'embarrassent<br />
pas de philosophie. Ils ont assurément<br />
moins de finesse et de subtilité<br />
eschatologique sur Internet. On a parfois<br />
l'impression d'entendre surtout le<br />
bruit de leurs godasses que le travail de<br />
leur raison. Il faut avouer qu'ils ont<br />
bien aidé en retour par les scories et les<br />
outrances d'exégèses intégristes qui ont<br />
fait le lit des dérives mortifères qui ont<br />
meurtri en premier lieu les musulmans<br />
eux-mêmes. Aux antipodes de cet Islam<br />
de tolérance et d'ouverture scandé par<br />
un Ibn Arabî : «Celui qui voit l'éclair<br />
surgir à l'Orient qu'il admire l'Orient,<br />
celui qui voit surgir l'éclair à l'Occident<br />
qu'il admire l'Occident. Quant à moi,<br />
j'admire l'éclair dans sa fulgurance et<br />
non dans les lieux où il se trouve».<br />
A.K.