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16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Le statu quo se maintient en Egypte<br />
La place Tahrir<br />
compte ses morts<br />
LES GENS<br />
Mohammed Amir<br />
Qasab<br />
La situation se complique en Egypte, à deux jours du début officiel<br />
des élections législatives.<br />
En effet, une personne<br />
est morte, hier au Caire<br />
après des heurts, qui<br />
ont opposé des manifestants<br />
demandant la fin du<br />
pouvoir militaire à des policiers<br />
devant le Parlement, à deux<br />
jours du début des élections<br />
législatives égyptiennes. Les protestataires<br />
ont dit qu'un jeune<br />
homme de 21 avait été tué après<br />
avoir été percuté par un véhicule<br />
des forces de sécurité. Le ministère<br />
de l'Intérieur dit qu'il s'agit<br />
d'un accident. Des centaines de<br />
protestataires ont campé durant<br />
la nuit de vendredi à samedi sur<br />
la place Tahrir, symbole de la<br />
contestation égyptienne.<br />
Certains d'entre eux se sont dirigés<br />
samedi matin vers le bâtiment<br />
abritant le Parlement situé<br />
non loin de là, pour protester<br />
contre la nomination de Kamal<br />
Ganzouri au poste de Premier<br />
ministre. Ils estiment que la<br />
désignation de ce septuagénaire<br />
ne rompt pas avec l'ère<br />
Moubarak, car il a exercé les<br />
fonctions de chef du gouvernement<br />
de 1996 à 1999. La police a<br />
dispersé la foule à l'aide de gaz<br />
lacrymogènes et quatre manifestants<br />
ont été également, blessés<br />
lors des heurts, selon des<br />
témoins. Il s'agit du premier<br />
regain de violences depuis une<br />
trêve conclue jeudi entre la<br />
police antiémeute et les manifestants<br />
après une semaine marquée<br />
par la mort de 41 personnes<br />
lors d'affrontements.<br />
Vendredi, des dizaines de milliers<br />
d'Egyptiens réclamant un<br />
régime civil avaient envahi la<br />
place Tahrir au Caire pour une<br />
journée "de la dernière chance".<br />
La manifestation a coïncidé avec<br />
la nomination de Ganzouri à la<br />
tête d'un gouvernement de<br />
"salut national". Dans le même<br />
Sur le FIL<br />
Pakistan<br />
28 soldats tués par<br />
l'Otan<br />
Une autre bavure de l'Alliance atlantique. 28<br />
soldats pakistanais ont été tués hier matin, par<br />
une attaque d'hélicoptères de l'Otan sur un<br />
poste militaire à la frontière avec l'Afghanistan,<br />
ont annoncé des responsables militaires<br />
pakistanais, qui avaient d'abord fait état de huit<br />
morts. Cette attaque, aux allures de bavure car le<br />
Pakistan est un allié de l'Otan dans la région, est<br />
la plus meurtrière de la sorte depuis que les<br />
Occidentaux ont envahi l'Afghanistan voisin il y a<br />
dix ans. 28 morts seraient à déplorer, selon un<br />
bilan provisoire, ainsi que 11 blessés. Des<br />
responsables locaux du district de Mohmand ont<br />
eux indiqué que le bilan pourrait s'alourdir. A la<br />
suite de cet assaut mené avant l'aube,<br />
Islamabad a décidé en représailles de bloquer<br />
l'approvisionnement de l'Otan en Afghanistan<br />
transitant par son territoire.<br />
Des centaines de protestataires ont<br />
campé durant la nuit de vendredi à samedi<br />
sur la place Tahrir.<br />
temps, 5 000 personnes agitant<br />
des drapeaux égyptiens ont<br />
manifesté en soutien au conseil<br />
militaire dans le quartier caïrote<br />
d'Abbassiya. "L'Egypte ne sera<br />
pas gouvernée depuis la place<br />
Tahrir", pouvait-on lire sur une<br />
banderole. Après la démission<br />
lundi de Essam Charaf, le maréchal<br />
Tantaoui, président du<br />
CSFA au pouvoir depuis la chute<br />
d'Hosni Moubarak en février, a<br />
chargé Ganzouri de former un<br />
gouvernement de "salut national",<br />
doté des "pleins pouvoirs".<br />
Il a précisé que le gouvernement<br />
ne serait pas annoncé avant<br />
demain lundi, jour du début de<br />
la première phase des élections<br />
législatives. Répondant à la principale<br />
revendication des contestataires,<br />
les militaires ont en<br />
outre promis d'accélérer le<br />
transfert du pouvoir aux civils<br />
Mali<br />
Trois Européens enlevés, un<br />
autre tué<br />
Cinq hélicoptères de l'armée française et des soldats ont atterri,<br />
hier matin à Gao, dans le nord du Mali, pour participer aux<br />
recherches des deux ressortissants français enlevés jeudi dans la<br />
localité de Hombori. Vendredi, des hommes armés ont tué un<br />
étranger et enlevé trois autres à Tombouctou (nord du Mali) au<br />
lendemain du rapt de deux Français dans une autre localité<br />
malienne par des ravisseurs soupçonnés de liens avec Al-Qaïda.<br />
Selon des sources des services maliens de sécurité à l'AFP, les<br />
enlèvements et le meurtre de vendredi se sont produits sur la place<br />
centrale de Tombouctou, haut lieu du tourisme au Mali. Les quatre<br />
hommes dont les nationalités n'ont pas été précisées se trouvaient<br />
dans un hôtel-restaurant, et celui qui a été tué l'a été en tentant de<br />
résister aux ravisseurs. Le gouvernement malien a dénoncé une<br />
«action terroriste» considérée comme «une attaque perpétrée<br />
contre la sécurité et la stabilité de notre pays». L'enlèvement des<br />
deux Français porte à six le nombre des Français prisonniers au<br />
Sahel, s'ajoutant aux quatre enlevés en septembre 2010 à Arlit<br />
(Niger), sur un site d'extraction d'uranium du groupe français Areva.<br />
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011<br />
en annonçant que l'élection présidentielle,<br />
qui parachèvera la<br />
transition, aura lieu en juin, six<br />
mois plus tôt que le calendrier<br />
initialement prévu. Les généraux<br />
ont par ailleurs, présenté leurs<br />
excuses pour la mort des manifestants<br />
et promis des indemnités<br />
aux familles des victimes. Au<br />
terme d'une semaine ou presque<br />
de tension, le retour de ce climat<br />
de violence fait craindre à nombre<br />
d'Egyptiens que l'économie<br />
du pays, où le tourisme joue une<br />
part importante, n'ait encore<br />
plus de mal à se relever.<br />
R. I.<br />
L'Inde a célébré, hier, le troisième<br />
anniversaire de l'assaut meurtrier lancé<br />
sur Bombay par des combattants<br />
pakistanais. L'occasion de se recueillir,<br />
mais aussi de faire les comptes. C'est à<br />
prix d'or que l'Inde incarcère l'homme<br />
qui symbolise un chapitre noir de son<br />
histoire récente. Mohammed Amir Qasab<br />
est le seul assaillant survivant des<br />
attaques à Bombay survenues les 26, 27<br />
et 28 novembre 2008. Il y a exactement<br />
trois ans, 166 Indiens et touristes<br />
occidentaux allaient tomber sous les feux<br />
de cette opération terroriste sans<br />
précédent. A l'époque, l'image de Qasab,<br />
enregistrée sur une caméra de<br />
surveillance de la gare centrale de<br />
Chhatrapati Shivaji, avait glacé l'Inde<br />
entière. L'homme, armé d'un fusil<br />
d'assaut AK-47 et épaulé d'un complice,<br />
était en train de perpétrer dans une gare<br />
bondée une tuerie à l'aveugle, tuant 59<br />
passants. Avec neuf autres combattants,<br />
Qasab venait de débarquer en bateau<br />
dans la baie de Bombay, en provenance<br />
du Pakistan. Déployés dans différents<br />
sites de la capitale économique,<br />
notamment hôtels de luxe, restaurant,<br />
gare et centre juif, les assaillants avaient<br />
été éliminés un à un, au cours de 60<br />
heures de laborieux affrontements avec<br />
les forces de police et les commandos<br />
d'élite indiens.<br />
Los Angeles<br />
Les Indignés sommés<br />
d'évacuer leur campement<br />
La municipalité de Los Angeles a décidé l'évacuation<br />
demain des centaines de militants anti-Wall Street qui<br />
campent depuis près de deux mois devant l'Hôtel de ville.<br />
Les centaines de militants anti-Wall Street, qui campent<br />
depuis près de deux mois devant l'Hôtel de ville de Los<br />
Angeles seront évacués demain ont annoncé vendredi les<br />
autorités de la ville californienne. Le camp du mouvement<br />
Occupy Los Angeles est l'un des plus anciens encore en<br />
place sur la Côte Ouest des Etats-Unis. "Nous demandons<br />
aux participants du camp Occupy LA de rassembler leurs<br />
affaires et de partir dans l'ordre", a dit le maire de la ville,<br />
Antonio Villaraigosa, lors d'une conférence de presse avec<br />
le chef de la police de Los Angeles, Charlie Beck. "Il est<br />
temps de fermer le parc et d'en réparer les installations de<br />
sorte que nous puissions rétablir un accès public", a<br />
poursuivi le maire. Les Indignés de Los Angeles, qui<br />
occupent les lieux depuis le 1er octobre, sont au nombre<br />
de 700 à 800. Ils ont planté 400 tentes environ.