10 > P U B L I C I T E Bravo à l’APC d’Alger-Centre Les membres du bureau de l’association « El Amel» du quartier des <strong>Fr</strong>ères Benzine et son président, Afir Rachid, saluent l’initiative de l’APC d’Alger-Centre, à sa tête son président, Bettache Abdelhakim, ainsi que ses collaborateurs ayant participé à l’opération d’envergure se traduisant par le ramassage de gravats, effets et objets inutilisables à grande eau des ruelles et désinsectisation, etc.) Nous tenons aussi à présenter nos vifs remerciements à Touabi Samir et Saïfi, respectivement délégue-maire de l’annexe Bellili et vice-président , qui ont su réserver les moyens nécessaires et mettre en place une feuille de route e concertation avec les comités des quartiers du secteur pour le bon déroulement de cette opération. la présence de ces responsables s’est avéré un atout majeur dans la réussite de l’opération. Par ailleurs, les jeunes de ces quartiers ont été très heureux d’avoir appris l’organisation d’un tournoi de football inter-quartiers par l’APC d’Alger-Centre en collaboration avec les comités de ces quartiers, qui méritent tous les honneurs et remerciements pour leur participation à cette noble action. Nous souhaitons vivement que de telles initiatives se répètent, à l’avenir sur tout le territoire de la commune et ce, dans l’intérêt général et celle de sa population, qui ne demande qu’à aspirer à un environnement sain et durable. Le président de l’association El Amel Afir Rachid ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>
dclg é a a e Analyses & Décryptages La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au décryptage de l'actualité qui nous concerne et qui nous entoure. Nous lançons un appel à tous ceux et toutes celles qui veulent y contribuer à travers des articles ou des propositions. Vos contributions seront les bienvenues. Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr 11 Liban-<strong>Fr</strong>ance : Georges Ibrahim Abdallah Contre l’oubli Par René Naba Un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe de cet homme de conviction et de rare courage, victime des contradictions françaises. Pleinement libre, mais retenu en otage de considérations politiques françaises où le ministère de l’Intérieur fait capoter une remise en liberté, non au nom de la raison d’Etat, mais pour des considérations électoralistes, où la duplicité tient lieu de posture morale en ce que le principe de la séparation des pouvoirs, hautement proclamé surtout depuis le scandale Jérôme Cahuzac, est subrepticement bafoué par des arguties de basse manœuvres politiques. . Lire > pages 12 et 13 Chronique du Lundi La plus grande colonie pénitentiaire Par Cheikh El Arabi Quand en 1967, le philosophe et sociologue d’outre-Atlantique, Marshall Mac Luhan, lançait, doctrinaire, son fameux concept « Global village », ou village planétaire, pour signifier que le monde n’était plus désormais qu’un petit village, sous les effets évidents de la globalisation, des médias et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, savait-il que l’<strong>Algérie</strong>n serait l’exclu de ce village ? L’audiovisuel, le Net et tous les gadgets et accessoires rattachés permettent de faire partie de ce nouveau monde devenu village, à condition d’en détenir la clef d’accès : le plurilinguisme. Condition requise, indispensable. Or, l’<strong>Algérie</strong>n est multi prisonnier dans son monolinguisme. Ou dans sa surdimutité aux autres. Qu’est-ce donc qu’une prison, sinon un espace clos où l’on enferme les coupables condamnés à une peine privative de liberté. La première incarcération qui nous est infligée, est notre séquestration dans cet espace clos qu’est la langue unique. Les langues étrangères, clef d’entrée au villagemonde et détentrices du savoir de notre époque, nous sont présentées dès l’école maternelle comme les restes de l’ancien colonisateur, l’ennemi, le mécréant, et donc à haïr avec, à jeter avec. Aucun des livres scolaires de nos enfants, à tous les paliers, n’identifie le phénomène social « langue », quelle que soit cette langue, comme étant le don de Dieu à Adam, et donc comme patrimoine commun à tous les enfants d’Eve, c'est-à-dire bien de l’humanité entière, et jamais propreté exclusive du peuple dont elle est le moyen de communication usuel le plus répandu (<strong>national</strong> ou officiel). L’arabe- et que les esprits réduits s’en offusquent !- n’est jamais la propriété exclusive des Arabes, tout comme l’anglais ou le mandarin ne sont la possession des seuls Anglais ou des Chinois seuls. Idem pour l’allemand, le néerlandais, l’hébreu, le japonais, le sanskrit… « Celui qui ne sait aucune langue étrangère ne sait pas sa propre langue », disait déjà Goethe, l’Allemand au 18e siècle. Une langue est une richesse infinie, à condition qu’elle s’ouvre aux autres langues. Pour donner le meilleur d’elle-même, pour une grande fécondité, elle se doit de s’accoupler à plus performantes qu’elle. Sinon, elle s’éteindra faute de postérité. Aucune recette, aucune source miraculeuse n’est indiquée contre la stérilité du champ langagier. Il n’existe pas de langue hermaphrodite, fusse-t-elle sacrée ! Tel était, croyons-nous, le message de Goethe à ses compatriotes. Parce que nous ne maîtrisons, dans notre grande majorité, aucune langue étrangère, il nous est impossible de nous connecter au village global, savoir ce qui se passe chez les autres, regarder leurs chaînes de TV, comparer notre situation à la leur et de là… évoluer. Les petits écrans arabes, les seuls que nous comprenons, sont notre unique fenêtre qui donne… sur l’intérieur du domicile. Elles ne font, somme toute, que nous renvoyer notre image, que nous parler de nous-mêmes. Les pays arabes se ressemblent comme des gouttes d’eau, même régime despotique, même discours obscurantiste, même scène illusionniste, même arriération. Plus, toutes les radios et TV des pays du Tiers-monde réunis ne sont, à bien voir, qu’une seule et unique chaîne. Yacine, notre Kateb, considérait que « le français est un butin de guerre ». Butin arraché aux prix de plus d’un million de martyrs. Des apprentis sorciers ont balancé ce butin, inestimable moyen de transport vers le développement. Ils ont préféré à cette langue-machine productrice durable de biens et services, les villas cossues, biens éphémères. S’il y avait à choisir, ne fallait-il pas mieux, au départ des colons, détruire tout ce qu’ils ont laissé et ne garder que cet « engin », le français ? Et dire que de nombreux hadiths exhortent à l’apprentissage des langues étrangères ! Le doyen des députés, Mohamed Larbi Ould Khelifa, du haut de ses sept mandats en chambre basse, est en droit de crier dans Une langue est une richesse infinie, à condition qu’elle s’ouvre aux autres langues. cette grande maison d’arrêt, qu’est l’<strong>Algérie</strong> unilingue :« Même dans les grandes démocraties, il n’existe pas d’élections libres et transparentes. Les résultats sont toujours contestés et contestables. » Qu’il parle seul. Il aura raison, tant que nous restons déconnectés. Qu’il dit tout ce qui lui passe par la tête, confiant qu’un peuple monolingue est aveugle de la langue et de l’ouïe et ne peut voir le miracle que l’humanité libre est en train d’accomplir, grâce au savoir, aux moyens de l’audiovisuel, à l’information instantanée... Nous en recevons les miettes, ou moins que ça. Si l’<strong>Algérie</strong>n était multilingue, au courant de ce qui se passe ailleurs, grâce à la parabole, au Net, et aux langues, il aurait répondu au président de L’APN : « Oui, la fraude existe dans tous les pays, chez nous dans 99,99% des cas et dans les démocraties à 0,00001% seulement. » Faute d’ouverture sur les langues étrangères, le peuple algérien n’est guère moins prisonnier dans son vaste pays que le délinquant dans son pénitencier exigu. Nous ne sommes tous, les uns aux autres, que des codétenus, quand ailleurs, nos semblables sont, entre eux, des concitoyens depuis plus de deux siècles déjà. En guise de République, le député indéboulonnable et ses semblables ont réalisé la plus vaste colonie pénitentiaire. cheikh.el.arabi@gmail.com ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>