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Fr-17-06-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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Amine B. / <strong>Algérie</strong> News<br />

Cheick Oumar Diarrah,<br />

ancien ambassadeur du Mali<br />

à Washington<br />

«Les Touaregs<br />

collaborent<br />

avec Al-Qaïda»<br />

Pour l'ancien diplomate, les Touaregs sont<br />

impliqués dans des affaires douteuses, le trafic de<br />

drogue, et plus grave encore, ils entretiennent des<br />

relations suspectes avec l’organisation terroriste<br />

Al-Qaïda au Maghreb. > Lire page 4<br />

Rwanda 0 - <strong>Algérie</strong> 1<br />

Les Verts évitent le guêpier<br />

L’équipe algérienne de football a obtenu,<br />

hier à Kigali, une précieuse victoire aux<br />

dépens du Rwanda , confortant ainsi ses<br />

chances de qualification au dernier tour<br />

des éliminatoires du Mondial 2014<br />

au Brésil. > Pages 2 et 3<br />

Session extraordinaire<br />

du conseil <strong>national</strong> du RND<br />

Un parti à la croisée<br />

des chemins<br />

A 72 heures de la tenue de la session extraordinaire<br />

du conseil <strong>national</strong> du RND, les<br />

positions des deux camps opposés au sein<br />

de la hiérarchie ne semblent pas aller dans<br />

le sens du rapprochement. > Page 5<br />

Marché gazier,<br />

investissement étranger...<br />

Yousfi optimiste<br />

Marché gazier, investissements et présence<br />

étrangère en <strong>Algérie</strong> et potentiel énergétique<br />

du pays, le ministre de l’Energie et des<br />

Mines s’est voulu rassurant hier, sur les<br />

colonnes de nos confrères d’El Moudjahid.<br />

> Page 6<br />

Georges Ibrahim Abdallah<br />

Contre l’oubli<br />

Un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe<br />

de cet homme de conviction et de rare<br />

courage, victime des contradictions françaises.<br />

> Pages 11 à 13<br />

Quotidien <strong>national</strong> - Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong> - N°1541 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-74<strong>06</strong>


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Massinissa Boudaoud<br />

Le souvenir<br />

d’Oum<br />

Dorman<br />

Le peuple aime les héros et<br />

les gagneurs, et il déteste les<br />

lâches les loosers. Certes,<br />

cela fait partie de la nature<br />

humaine, mais jusqu’où peuton<br />

aller pour exprimer sa<br />

satisfaction ou sa<br />

désapprobation de son équipe<br />

favorite. Cet état d’esprit<br />

conjugué à l’amour fou du<br />

ballon rond est une forte dose<br />

de potion pour manipuler les<br />

masses et canaliser les<br />

frustrations d’un peuple, qui<br />

pourrait ignorer<br />

l’augmentation du pain, la<br />

cherté de la vie, la crise de<br />

logements et autres aléas de<br />

la vie pour l’amour d’un cuir<br />

gonflable. L’épisode d’Oum<br />

Dorman est un exemple<br />

édifiant qui illustre l’effet<br />

boomerang que pourrait avoir<br />

une mauvaise gestion des<br />

événements qui ont suivi le<br />

« caillassage » du bus des<br />

verts par les Egyptiens. Pour<br />

éviter l’extérioration de la<br />

colère à l’intérieur des<br />

frontières, des billets d’avions<br />

et des tickets ont été payés<br />

pour des jeunes pour<br />

soutenir les Verts au Soudan.<br />

C’était le rêve de l’Afrique du<br />

Sud. Actuellement un autre<br />

rêve a vu le jour, c’est celui du<br />

Brésil, la terre par excellence<br />

du foot qui a enfanté la<br />

légende Pelé. L’échec est<br />

interdit. Les <strong>Algérie</strong>ns n’ont<br />

d’yeux que pour Rio. La<br />

victoire contre le Bénin a<br />

ouvert l’appétit des<br />

inconditionnels, celui du<br />

Rwanda a confirmé cette soif<br />

de gagner. La sélection<br />

<strong>national</strong>e est sur la bonne<br />

voie, et les pouvoir publics<br />

n’hésiteront pas à mettre les<br />

bouchés doubles, pour<br />

rééditer l’atmosphère de 2010,<br />

qui fera oublier l’instabilité de<br />

2014. Il faut uniquement faire<br />

attention aux effets nocifs de<br />

la religion-foot, car avec tout<br />

l’argent et les inestimables<br />

recrues engagées à coup de<br />

mirobolantes sommes<br />

d’argent, des équipes bien<br />

solides pourtant sur du papier<br />

se sont révélées bien<br />

inférieures et de moindre<br />

calibre face à leurs pairs,<br />

considérés à tort comme étant<br />

très ou nettement inférieurs à<br />

eux ! Autrement dit, le foot<br />

risque de nous faire perdre le<br />

Nord. Il est aussi une<br />

politique.<br />

A quelques heures avant le match<br />

Le rêve brésilien<br />

est permis<br />

La rue algérienne est sur le qui-vive à quelques heures du match opposant<br />

les Verts aux Guêpes comptant pour la cinquième et avant-dernière<br />

journée des qualifications de la Coupe du monde 2014, Groupe H.<br />

Les inconditionnels sont à l’écoute des moindres<br />

bruissements provenant de Kigali. C’est aussi un<br />

sujet phare abordé dans les cafés et les chaumières.<br />

« Je sens une autre victoire aujourd’hui (hier,<br />

Ndlr), nos gars ont le vent en poupe », lâche Lyès, 23 ans,<br />

qui regrette de ne pas être présent avec les Verts. « Si les<br />

Verts gagnent, je ne raterai pas la prochaine rencontre »,<br />

concède son ami Ahcène, qui partage une table de café<br />

dans une terrasse, à la Place Audin. « Lors du dernier<br />

match, nos joueurs ont démontré qu’ils sont capables d’aller<br />

plus loin », rassure-t-il, souhaitant que l’<strong>Algérie</strong> reprendra<br />

son fauteuil du leader africain. Et pourquoi pas ? s’exclame-t-il,<br />

d’autant plus « qu’on a tous les atouts en notre<br />

faveur. Il réplique que son rêve, comme celui de ses protégés,<br />

est de pouvoir fouler le sol de Rio de Janeiro. « Ce pays<br />

m’a toujours fasciné », réplique-t-il à son compagnon.<br />

Il faut dire que la sélection algérienne de football mise<br />

sur une troisième victoire dans ces éliminatoires au Brésil<br />

lorsqu’elle affrontera son homologue rwandaise au stade<br />

Amahoro de Kigali pour rester en tête du groupe H et se<br />

rapprocher davantage des barrages. Auréolés par leur précieux<br />

succès ramené dimanche passé de Porto-Novo face<br />

au Bénin (3-1), les Verts espèrent rééditer le même scénario<br />

face à des « Guêpes » déjà éliminés de la course à la<br />

qualification à la dernière étape des éliminatoires africaines.<br />

Mais cela ne veut nullement dire que les locaux vont<br />

Halilhodzic<br />

« Je suis assez optimiste »<br />

La ligne d'attaque des Verts est la seconde plus prolifique<br />

dans le continent noir (11 buts, à égalité avec l'Egypte),<br />

derrière les Black Stars du Ghana (14 réalisations), en<br />

éliminatoires du Mondial 2014. Mais c'est en Équipe<br />

<strong>national</strong>e qu'évolue le meilleur buteur de la zone Afrique,<br />

Islam Slimani (5 buts). En ancien grand attaquant qu'il a<br />

été, le sélectionneur <strong>national</strong> Vahid Halilhodzic n'est pas<br />

peu fier d'avoir déniché ce buteur tant recherché par les<br />

équipes de football. Interrogé par RFI, le Bosnien a évoqué<br />

«sa» trouvaille. «Vous savez, on peut se tromper sur un<br />

défenseur, mais rarement sur un attaquant, explique<br />

d'emblée l'ancien buteur du FC Nantes. Moi je l’avais<br />

découvert en regardant le championnat d’<strong>Algérie</strong> et je<br />

l’avais tout de suite remarqué. Personne ne m’avait<br />

conseillé, ni demandé de le prendre.» Et le patron des Verts<br />

de détailler les qualités de son poulain : «C’est un joueur<br />

moderne, avec un vrai potentiel, qui demande souvent le<br />

ballon et qui est très mobile. Très costaud, il n’a peur de<br />

rien et a un mental d'acier. En Afrique, c’est très important.<br />

Il a beaucoup travaillé et beaucoup progressé, même s'il<br />

doit encore s'améliorer techniquement et tactiquement. Ce<br />

n’est pas Falcao ou Didier Drogba, mais il a une générosité<br />

que j’apprécie. Lors de notre premier match contre le Mali,<br />

il avait eu énormément d’occasions. Et un joueur qui se<br />

donne beaucoup d’occasions, c’est déjà une très grande<br />

qualité.»<br />

se présenter sur le terrain en victimes expiatoires. Avec un<br />

effectif qui a connu beaucoup de changements depuis sa<br />

défaite à domicile contre le Mali (1-0) lors de la troisième<br />

journée des éliminatoires, la sélection rwandaise a été<br />

remise en confiance grâce au nul imposé aux « Aigles »<br />

maliens à Bamako lors de sa précédente rencontre (1-1).<br />

« On va affronter une équipe en pleine confiance après sa<br />

grosse surprise à Bamako. On aura donc besoin de beaucoup<br />

de sacrifices pour décrocher les trois points de la victoire<br />

», avertit l’entraîneur des Verts, le Bosnien Vahid<br />

Halilhodzic. Il n’a d’ailleurs pas cessé de mettre ses capés<br />

en garde contre tout excès de confiance, après leurs deux<br />

victoires de suite en aller-retour contre les «Ecureuils»<br />

béninois, les incitant à rester concentrés sur cet avant-dernier<br />

rendez-vous de leur poule. Les conditions météorologiques<br />

à Kigali, où il règne moins de chaleur et d’humidité<br />

par rapport à Porto-Novo, devraient faciliter la tâche des<br />

coéquipiers du capitaine Madjid Bougherra, mais la<br />

pelouse du stade Amahoro laisse en revanche à désirer et<br />

risquerait d’empêcher les <strong>Algérie</strong>ns de développer leur jeu<br />

habituel. Avant la 5 e journée des qualifications, l’<strong>Algérie</strong><br />

occupe seule la première place du groupe H avec 9 points,<br />

devançant de deux unités le Mali, qui reçoit le Bénin, troisième<br />

avec 4 points, alors que le Rwanda ferme la marche<br />

avec deux unités au compteur.<br />

Yanis Ramy<br />

DÉCLARATIONS AVANT MATCH<br />

Madjid Bougherra<br />

« Il faut absolument<br />

gagner »<br />

A la sortie de l’entraînement à<br />

l’Amahoro stadium, le<br />

capitaine de l’équipe d’<strong>Algérie</strong>,<br />

Madjid Bougherra, a bien<br />

voulu livrer ses impressions<br />

aux nombreux journalistes qui<br />

l’ont sollicité. Soulignant que<br />

l’EN est sur une belle<br />

dynamique, Madjid précise<br />

qu’il faudra être vigilant<br />

demain et tout faire pour<br />

mettre la pression sur le Mali.<br />

« On est maintenant dans le<br />

match décisif, il faut<br />

absolument gagner », a-t-il<br />

déclaré, tout de go, espérant<br />

que lui et ses coéquipiers<br />

finiront en beauté ce tour. «<br />

Après avoir remporté les<br />

points notamment contre le Bénin, il faut justement finir en<br />

beauté », a-t-il concédé. Le capitaine des Verts a évoqué<br />

l’ambiance qui prévaut au sein du groupe, la qualifiant de<br />

convivial, estimant que tous les joueurs évoluent en<br />

parfaite harmonie dans un climat familial.<br />

ECHOS<br />

DE<br />

KIGALI<br />

Accréditations<br />

Les envoyés spéciaux<br />

de la presse <strong>national</strong>e<br />

ont attendu toute la<br />

matinée d’hier au<br />

siège de la fédération<br />

rwandaise de football<br />

pour récupérer leurs<br />

accréditations pour la<br />

couverture du match<br />

Rwanda-<strong>Algérie</strong>. Le<br />

responsable medias<br />

de la Ferwafa n’a remis<br />

les « fameux » badges<br />

au chargé de<br />

communication de la<br />

FAF qu’à 11h30.<br />

Indifférence<br />

A moins de deux<br />

heures du match<br />

Rwanda-<strong>Algérie</strong>, rien<br />

ne semble indiquer<br />

que la capitale<br />

rwandaise va abriter<br />

un match des «Guêpes<br />

rwandaises» face à<br />

l’<strong>Algérie</strong> pour le<br />

compte des<br />

qualifications pour le<br />

Mondial brésilien.<br />

Les habitants de la<br />

capitale étaient<br />

beaucoup plus<br />

préoccupés par les<br />

difficultés de la vie<br />

<strong>quotidien</strong>ne que par le<br />

match à l’exception<br />

des mordus qui seront<br />

présents au stade pour<br />

encourager leur<br />

équipe.<br />

Balade<br />

Les joueurs de la<br />

sélection algérienne de<br />

football ont effectué ce<br />

matin une balade non<br />

loin de leur lieu de<br />

résidence à l’hôtel<br />

Serena pour une<br />

relaxation, avant<br />

l’entame du match.<br />

Une réunion technique<br />

entre le staff et les<br />

joueurs s’est<br />

également tenue à<br />

10h00 à l’hôtel où le<br />

sélectionneur Vahid<br />

Halilhodzic a annoncé<br />

son onze de départ<br />

contre le Rwanda.<br />

Retour<br />

Le retour de la<br />

délégation algérienne<br />

à Alger est prévu ce<br />

matin à bord d’un vol<br />

spécial de la<br />

compagnie algérienne,<br />

Air <strong>Algérie</strong>. Les joueurs<br />

se rendront ensuite au<br />

centre technique<br />

<strong>national</strong> de la<br />

Fédération algérienne<br />

de football à Sidi<br />

Moussa. Après une<br />

pause, les joueurs<br />

professionnels se<br />

rendront à l’aéroport<br />

inter<strong>national</strong> d’Alger<br />

pour rejoindre leurs<br />

familles pour quelques<br />

jours de vacances<br />

avant la reprise de la<br />

préparation avec leurs<br />

équipes respectives<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


A L A U N E<br />

3<br />

Précieuse victoire (1-0) de l'<strong>Algérie</strong> face au Rwanda<br />

Les verts assurent<br />

l'essentiel<br />

La sélection algérienne de football est parvenue, hier, à revenir avec les trois<br />

points de la victoire (1-0), lors du match disputé face au Rwanda, pour le<br />

compte de la 5 e journée de la première phase éliminatoire de la Coupe du<br />

monde 2014.<br />

Stade Amahoro (Kigali)<br />

Affluence moyenne<br />

Arbitres : Keita Yakhouba, Sidiki<br />

Sidibé, Aboubacar Doumbouya,<br />

Ahmed Touré.<br />

Buts : Ta ï der 51' (<strong>Algérie</strong>)<br />

<strong>Algérie</strong> : Rais Mbolhi, Mehdi<br />

Mostefa, Bougherra Madjid,<br />

Belkalem Essaid, Mesbah Djamel<br />

Eddine, Adlane Guedioura, Medjani<br />

Carl, Sofiane Feghouli (Lahcen 84'),<br />

Islam Slimani (Djebbour 81'), Saphir<br />

Taider, Yacine Brahimi (Kadir 68').<br />

Selectionneur : Vahid Halilhodzic<br />

Un seul but a suffi aux Verts<br />

pour porter leur compteur à<br />

12 points et garder la tête du<br />

groupe H, devant le Mali qui<br />

lui, devait recevoir dans la soirée, le<br />

Bénin. C'est grâce à une jolie talonnade<br />

de Slimani sur le flanc gauche, que<br />

Saphir Taider parvient, à la 51' du jeu, à<br />

inscrire l'unique but de la rencontre<br />

après avoir pénétré dans la surface de<br />

réparation et trompé la vigilance du<br />

gardien rwandais. Malgré un match<br />

tout juste moyen des deux équipes, les<br />

Verts ont montré plus de volonté pour<br />

arriver aux buts de leur adversaire. Ce<br />

dernier étant éliminé de la course pour<br />

la qualification au Mondial du Brésil,<br />

n'a d'ailleurs pas menacé le gardien<br />

Rais M’bolhi.<br />

Pour cette rencontre, le sélectionneur<br />

<strong>national</strong>, Vahid Halilhodzic, a<br />

introduit deux changements dans son<br />

onze rentrant, par rapport au dernier<br />

match disputé face au Bénin (3-1). Le<br />

premier joueur qui a été sacrifié n'est<br />

autre que le milieu de terrain, Madhi<br />

Lacen qui a été remplacé par Adlen<br />

Guedioura, alors qu'en attaque, le<br />

Bosniaque a préféré cette fois-ci, l'attaquant<br />

de Grenade, Yacine Brahimi à<br />

Hilal Soudani mis sur le banc des remplaçants.<br />

Sachant que le match était<br />

beaucoup plus «piège» qu'il ne paraît<br />

facile, Halilhodzic n'a pas cessé de mettre<br />

ses capés en garde contre tout excès<br />

de confiance. Les camardes du capitaine<br />

Madjid Bougherra ont donc mis la<br />

pression dès le coup d'envoi de la rencontre,<br />

allant chercher les bois du gardien<br />

rwandais, et c'est à la 2' du jeu que<br />

Saphir Taider rate la première occasion<br />

de scorer après une tête, déviée par le<br />

gardien.<br />

La sélection algérienne multiplie les<br />

occasions l'une derrière l'autre, comme<br />

celle de Slimani (7') qui n'a pas su frapper<br />

fort après une passe sur plateau de<br />

Guedioura. A la 35' du jeu, c'est Mehdi<br />

Mostefa qui tente de tromper le gardien<br />

adverse par un tir des 35 m, passé audessus<br />

de la transversale. Ni le coup<br />

franc bien botté de Guedioura, ni<br />

encore le tir de Feghouli, respectivement<br />

à la 38' et à la 43' ne changeront<br />

finalement rien au score vierge de la<br />

première mi-temps.<br />

Au retour des vestiaires, les Verts<br />

montreront plus d'audace en attaque,<br />

mais malheureusement, hormis le but<br />

de Taider, ils manqueront de finition<br />

sur toutes les autres occasions créées.<br />

Pourtant, Fouad Kadir, incorporé à la<br />

place de Brahimi, aurait pu doubler la<br />

marque à la 73' d'un tir puissant du<br />

pied gauche sur la ligne de la surface de<br />

réparation. Les deux attaquants Slimani<br />

et Feghouli, n'ont pas su profiter du<br />

ballon qui a rebondi sur le gardien. 10<br />

minutes après, c'est Carl Medjani qui,<br />

d'un puissant tir des 40 mètres, pouvait<br />

tuer le match, n'était la déviation du<br />

gardien. Feghouli à la reprise, mais<br />

Taider ne parvient pas à marquer<br />

devant la ligne des buts.<br />

Les autres changements introduits<br />

par le coach <strong>national</strong> en remplaçant<br />

Slimani par Djebbour et Feghouli par<br />

Lahcen, n'ont contribué qu'à garder le<br />

score tel q'il était, avant que le Guinéen<br />

Keita Yakhouba, arbitre de la rencontre<br />

ne siffle la fin de la partie sur une précieuse<br />

victoire qui rapproche plus les<br />

Fennecs du Mondial au Brésil en 2014.<br />

«J'estime que nous avions bien joué<br />

aujourd'hui (hier, ndlr), face au<br />

Rwanda. Nous avions su maîtriser le<br />

jeu. Notre victoire est amplement méritée<br />

dans la mesure où nous avions<br />

dominé notre vis-à-vis. Nous aurions<br />

pu l'emporter sur un score plus large »,<br />

a déclaré, le technicien bosniaque à la<br />

fin de la rencontre.<br />

Ainsi, en attendant le résultat du<br />

match Mali-Bénin qui devait se jouer<br />

dans la soirée d'hier, même avec une<br />

victoire du Mali, il ne manquerait,<br />

mathématiquement à l'<strong>Algérie</strong>, qu'un<br />

seul point pour aller aux barrages et<br />

jouer la dernière partie qualificative au<br />

rendez-vous du Brésil. C'est d'ailleurs<br />

l'objectif tracé par la Fédération algérienne<br />

de football (FAF) à Vahid<br />

Halilhodzic. L'<strong>Algérie</strong> pourra-t-elle<br />

réaliser l'exploit et se qualifier pour la<br />

deuxième fois consécutive au Mondial ?<br />

Pour les spécialistes de la balle ronde,<br />

elle a les moyens pour le faire.<br />

Aïssa Moussi<br />

EN HAUSSE<br />

Yacine Brahimi<br />

Bien que n’ayant joué que 70 minutes avant de<br />

quitter ses coéquipiers à cause d’une blessure,<br />

le nouveau venu au sein des Verts a fait preuve<br />

d’une très grande aisance technique sur l’aile.<br />

Son classement en tant que l’un des meilleurs<br />

dribleurs en Europe s’est confirmé hier devant le<br />

Rwanda. La nouvelle recrue du club andalou de<br />

Grenade a désormais sa place de titulaire au sein<br />

de l’équipe.<br />

Saphire Taïder<br />

A 21 ans, le jeune milieu de terrain compte à son<br />

actif des statistiques exceptionnelles au sein de<br />

l’équipe <strong>national</strong>e. Quatre sélections et deux buts,<br />

la nouvelle recrue de Halilhodzic révélée au public<br />

algérien le 26 mars dernier face au Bénin contre<br />

lequel il a marqué son premier but sous les<br />

couleurs algérienne a confirmé hier qu’il était prêt<br />

à assumer un poste d’attaquant malgré la<br />

concurrence. Hier, en plus du seul but de la<br />

rencontre, Saphire a récupéré pas moins de trois<br />

balles en défense !<br />

Carl Medjani<br />

Hier, le défenseur a fait preuve de sang-froid.<br />

Aux côtés de Belkalem et de Madjid Bouguerra, le<br />

sélectionneur tient une ébauche de défense. Rien<br />

qu’en deuxième période, il a eu à négocier<br />

28 balles dans son camp. La place de Halliche est<br />

sérieusement hypothéquée. Agé de 28 ans, il a<br />

joué hier son vingt et unième match avec les Verts.<br />

L’âge de la maturité.<br />

EN BAISSE<br />

Islam Slimani<br />

Hormis la passe décisive qui a permis à Taïder de<br />

marquer, l’auteur du doublé face au Bénin était<br />

très attendu hier par les supporteurs des Verts.<br />

Malheureusement, il a été totalement absent en<br />

pointe. Les spécialistes estiment que ce type<br />

d’attaquants doit bénéficier de bons ballons en<br />

pointe.<br />

Sofiane Feghouli<br />

Occasions franches ratées, égoïsme, carton jaune,<br />

le ballon d’or 2012 était complètement à côté de<br />

son sujet hier. Nous avons comptabilisé trois<br />

passes ratées en moins de dix minutes en début<br />

de seconde période. Son compteur de buts<br />

s’arrête à 4 buts après seize matchs en sélection<br />

<strong>national</strong>e.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


4 > A C T U<br />

Cheick Oumar Diarrah, ancien ambassadeur du Mali à Washington<br />

« Les Touaregs collaborent<br />

avec Al-Qaïda »<br />

Abordé à l’occasion de la tenue, à Alger,<br />

d’une Conférence inter<strong>national</strong>e de<br />

solidarité des sociétés civiles des pays du<br />

Sahel avec le peuple malien pour son<br />

intégrité territoriale et l’unité de son<br />

peuple, l’ancien ambassadeur du Mali à<br />

Washington, Cheick Oumar Diarrah, a bien<br />

voulu répondre à nos questions, d’autant<br />

plus que son pays traverse en ce moment<br />

un phase cruciale. L’opportunité justement<br />

a été donnée pour débattre sereinement<br />

des voies et des moyens à mettre en œuvre<br />

par la communauté inter<strong>national</strong>e pour que<br />

son voisin du Sud retrouve sa sérénité.<br />

C’est pour cela que la Conférence a vu la<br />

participation de toutes les composantes du<br />

peuple malien.<br />

<strong>Algérie</strong> News : Que pensez-vous de cette initiative<br />

concoctée par l’<strong>Algérie</strong> ?<br />

Cheick Oumar Diarrah : L’<strong>Algérie</strong> a été toujours un pays<br />

accueillant et soucieux de la situation politique qui prévaut<br />

chez ses voisins du Sud. Elle ne cesse sur ce registre de<br />

déployer des efforts pour rétablir la situation dans notre<br />

pays. Cette conférence en est justement le parfait exemple.<br />

Il faut dire que la société civile malienne n’a pas été ni associée<br />

ni consultée dans cette crise qui perdure. C’est pour<br />

cela que cette initiative prise par les sociétés civiles des différents<br />

pays reste une louable initiative. Il n’y a pas eu de<br />

dialogue <strong>national</strong> au Mali. A l’échelle locale, on ignore<br />

jusqu’à présent, comment le Mali s’est effondré en 2012 au<br />

point qu’actuellement la mobilisation de tout un chacun<br />

devient une nécessité. Quelques grandes lignes commencent<br />

à se dessiner. Et je pense qu’on s’achemine vers une<br />

élection présidentielle jalonnée par un dialogue <strong>national</strong><br />

profond pour déceler les causes, les origines et les conséquences<br />

de la crise qui a débuté en mars 2012.<br />

Ne pensez-vous pas que la marginalisation du Nord-<br />

Mali, soit l’une des raisons principales de l’enlisement de<br />

la situation ?<br />

Non, je ne le pense pas. Les chiffres et statistiques<br />

démontrent qu’il n’y a pas eu une iniquité dans la distribution<br />

de richesses entre les différentes régions du pays. Le<br />

problème réside dans le fait que l’argent ne parvient pas à<br />

qui de droit, car il fait l’objet de détournement orchestré<br />

par les élites du Nord, notamment les Touaregs au point où<br />

les communautés ne bénéficient pas des budgets attribués<br />

par l’Etat central. Toutes les institutions régionales sont<br />

entre les mains des élites touaregs. Quand vous regardez au<br />

Mali, ce sont elles qui ont détourné l’argent que l’Etat a<br />

destiné pour le développement des régions du Nord. Donc,<br />

Amine B. :D. New<br />

ils sont en grande partie, responsables de l’effondrement de<br />

cette situation. Les Touaregs sont impliqués dans des affaires<br />

douteuses, le trafic de drogue, et plus grave que cela, ils<br />

entretiennent des relations suspectes avec l’organisation<br />

terroriste Al-Qaïda au Maghreb. Il y a eu même une fusion<br />

entre les mouvements Touaregs et la nébuleuse terroriste.<br />

Le problème est plus grave qu’on le pense. La question du<br />

développement se pose pour l’ensemble du Mali et pas uniquement<br />

dans la région de Kidal. Moi, je persiste à poser la<br />

question sur le sort de l’argent de 2000 détourné par les<br />

Touaregs.<br />

Quid de l’évolution de la situation au Mali ?<br />

Je suis optimiste pour l’avenir du Mali qui assurément<br />

retrouvera sa stabilité et sa sérénité. En fait les crises que<br />

traverse le pays font partie de l’histoire de notre pays.<br />

L’Histoire des peuples nous apprend que les civilisations<br />

ont connu des moments de gloire et d’autres de décadences.<br />

Des Etats voisins ont connu des situations similaires.<br />

Donc, c’est pour cela que je suis persuadé que le Mali<br />

retrouvera sa stabilité dans un avenir proche.<br />

Un mot sur l’élection présidentielle fixée le 28 juillet ?<br />

Les Maliens sont prêts pour l’élection car ils veulent<br />

mettre en place de nouvelles institutions, qui soient le<br />

reflet de la volonté populaire. Le peuple est prêt, la balle est<br />

maintenant dans le camp de l’administration qui doit<br />

jouer son rôle.<br />

Quel rôle pour les islamistes modérés aujourd’hui dans<br />

la crise malienne et dans la nouvelle configuration?<br />

De prime abord, je préfère le terme « religieux » qu’à<br />

« islamiste ». Et à ce titre les religieux font partie du peuple,<br />

et ils jouent pleinement leur rôle comme tous les<br />

citoyens. Ce qui s’est passé maintenant dans le Nord est<br />

une autre paire de manches. Là-bas, il y a un combat à<br />

mener contre des extrémistes. Les groupes «djihadistes»<br />

qui ont occupé le Nord du Mali, ont donné une mauvaise<br />

image sur l’islam. Cette fausse image doit être rectifiée. Sur<br />

ce point je pense que les religieux ont justement un grand<br />

rôle à jouer dans ce domaine. Le président du Haut conseil<br />

islamique du Mali, compte organiser une Conférence<br />

inter<strong>national</strong>e des Ligues des ulémas et des sages de la<br />

région, en concertation avec l’Organisation de la conférence<br />

islamique, pour qu’on puisse donner une meilleur<br />

image sur l’islam. L’objectif est de monter la tolérance de<br />

cette religion, qui n’est pas l’ennemi de l’Occident, mais<br />

une religion de paix, d’amour et de fraternité.<br />

Qu’en est-il des négociations entre le gouvernement<br />

malien et les représentants des Touaregs Maliens ?<br />

Les négociations sont toujours en cours, mais confrontées<br />

à de nombreuses embuches. La première réponse à<br />

ceux qui demandent l’indépendance de Kidal, c’est le<br />

retour dans les meilleurs délais de l’administration et de<br />

l’armée malienne, car cette région est une partie intégrante<br />

du pays. C’est une question non négociable. Kidal est une<br />

région du Mali, et à ce titre personne n’est en mesure d’interdire<br />

à l’armée de s’investir de ses prérogatives constitutionnelles<br />

et d’assumer une mission sacrée, celle de défendre<br />

l’intégrité territoriale. La deuxième question, c’est le<br />

statut de Kidal. On ne peut pas parler de son statut qui est<br />

une région du Mali.<br />

Et la troisième question, c’est le désarment du mouvement<br />

<strong>national</strong> pour la libération de l'Azawad (MNLA), qui<br />

a été préconisé par la résolution 2100, du Conseil de sécurité<br />

le 25 Avril <strong>2013</strong> qui stipule dans son quatrième paragraphe,<br />

que les groupes doivent être désarmés et s’inscrire<br />

dans une dynamique du dialogue avec le gouvernement.<br />

Donc le MNLA doit être désarmé, il ne peut pas y avoir de<br />

discussions là-dessus, parce que c’est la légalité inter<strong>national</strong>e.<br />

Cependant, la question de son cantonnement et les<br />

modalités peuvent faire l’objet de débats entre le gouvernement<br />

et le Mouvement en concertation avec les Nations<br />

unies.<br />

Entretien réalisé par Yahia Maouchi<br />

Le Cnapest gèle la correction du bac pendant deux heures<br />

Il y a eu tricherie collective<br />

La « triche » collective lors des épreuves<br />

de philosophie est avérée. C'est<br />

du moins le constat des syndicats, au<br />

premier jour du début de l'opération de<br />

correction. A cet effet, le Conseil <strong>national</strong><br />

autonome des professeurs de l'enseignement<br />

secondaire et technique (Cnapest) a<br />

appelé ses adhérents, concernés par les corrections,<br />

à geler aujourd'hui l’opération<br />

pour deux heures en signe de protestation.<br />

Cette décision a été prise à l'issue de la fin<br />

des travaux du Conseil <strong>national</strong> du syndicat.<br />

Joint, hier par téléphone, le coordinateur<br />

du Cnapest, Nouar Larbi, a affirmé<br />

dans une déclaration à <strong>Algérie</strong> News que les<br />

membres du syndicat ont appelé les enseignants,<br />

chargés de la correction, à geler<br />

l'opération en signe de protestation de ce<br />

qu'il qualifie de scandale à grande échelle.<br />

Les enseignants lèveront leurs stylos de 10h<br />

à 12h00. « Cet arrêt de travail est un avertissement<br />

au ministère de l'Education<br />

<strong>national</strong>e. Il est inconcevable que des actes<br />

avérés de tricherie ne soient pas sanctionnés<br />

sous prétexte, qu'officiellement, les<br />

épreuves du bac se sont bien déroulées. Ce<br />

n'est pas vrai et le ministère doit assumer<br />

ses responsabilités pleines et entières ».<br />

Selon lui, si les syndicats ne réagissent<br />

pas pour dénoncer ce genre de dépassements,<br />

l'examen du bac perdra de sa crédibilité.<br />

« Si nous ne faisons rien aujourd'hui,<br />

la porte est grande ouverte à d'autres<br />

dépassements ». Nouar Larbi a indiqué, par<br />

ailleurs, que le bureau <strong>national</strong> du syndicat<br />

a transmis à l'Office <strong>national</strong> des examens<br />

et concours une vingtaine de rapports bien<br />

détaillés sur les cas de fraudes constatées.<br />

« Une autre copie de ces rapports est adressée<br />

officiellement au ministère ». Toujours<br />

selon notre interlocuteur, il s'agit de faire<br />

pression sur la tutelle afin de prendre les<br />

dispositions nécessaires et surtout les sanctions<br />

sévères. « Il faut que les sanctions<br />

soient exemplaires et dissuasives ». Sur un<br />

autre volet, le syndicat tient à rappeler que<br />

la triche n'a pas été le seul phénomène<br />

constaté lors des épreuves de cette année.<br />

Plusieurs enseignants, en charge de la surveillance,<br />

ont été agressés verbalement,<br />

physiquement et même molestés dans les<br />

centres d'examens par certains élèves qui<br />

voulaient les obliger à être leurs complices.<br />

« Des dizaines d'enseignants surveillants<br />

ont été délestés de leurs biens. Alors comment<br />

voulez-vous qu'on se taise ? » s'est-il<br />

interrogé. Sur les rapports transmis, notre<br />

interlocuteur révèle que la majorité des cas<br />

relèvent de la « tricherie collective. Plus<br />

grave encore, certains membres du personnel<br />

administratif ont été complices pour<br />

éviter d’être molestés dans la rue par des<br />

candidats en colère. « C'est le cas de l'un<br />

des centres de la wilaya de Constantine où<br />

les fonctionnaires de la direction de l'éducation<br />

ont incité les élèves à tricher durant<br />

l'épreuve de philosophie. Nous regrettons<br />

vivement ce genre de comportements irresponsables<br />

et indignes de la part d’un personnel<br />

censé faire respecter la loi. A cet<br />

effet, nous interpellons la tutelle afin<br />

qu'elle prenne des mesures dissuasives et<br />

disciplinaires qui s'imposent », a-t-il souligné.<br />

Zohra Chender<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


A C T U<br />

5<br />

Session extraordinaire du conseil <strong>national</strong> du RND<br />

Un parti à la croisée<br />

des chemins<br />

A 72 heures de la tenue de la session extraordinaire du conseil <strong>national</strong> du RND, les positions des deux camps<br />

opposés au sein de la hiérarchie ne semblent pas aller dans le sens du rapprochement.<br />

Et pour cause, Yahia<br />

Guidoum, chef de file des<br />

redresseurs, voit dans la<br />

composante des membres<br />

de la commission de préparation<br />

du 4 e congrès du parti, un<br />

moyen pour Abdelkader Bensalah<br />

d’accaparer la direction. Selon les<br />

redresseurs, qui sont revenus à la<br />

charge la semaine dernière, l'actuel<br />

secrétaire général par intérim du<br />

Rassemblement <strong>national</strong> démocratique<br />

est en passe de remettre le<br />

parti au point zéro, en acceptant<br />

les fidèles à l'ex-secrétaire général<br />

démissionnaire de figurer dans<br />

cette instance qui aura à préparer<br />

le rendez-vous prévu avant la fin<br />

de l'année. De son côté, Bensalah<br />

estime que les élections dans les<br />

wilayas se sont déroulées dans de<br />

bonnes conditions et il n'est interdit<br />

à personne de se porter candidat<br />

pour figurer dans cette commission.<br />

Bensalah a refuté en bloc,<br />

les accusations portées contre lui<br />

par les redresseurs en soulignant<br />

que personne n’a tenté d'imposer<br />

des proches à Ahmed Ouyahia.<br />

Bien que la commission technique<br />

qui assure jusque-là la «transition»<br />

se réunisse périodiquement, les<br />

divergences persistent toujours et<br />

risquent sérieusement de s'exploser<br />

jeudi prochain, à l'ouverture<br />

des travaux de la session extraordinaire<br />

du conseil <strong>national</strong>, prévue<br />

au niveau de la mutuelle générale<br />

des travailleurs de construction de<br />

Zéralda. En effet, « Yahia Guidoum<br />

jure de ne lâcher prise que lorsque<br />

tous les fidèles de Ouyahia seront<br />

mis à l'écart des instances suprêmes<br />

du parti. Un objectif qui semble<br />

difficile à atteindre, dès lors<br />

que les statuts n'interdisent à personne<br />

de se présenter. Ajouter à<br />

cela, le clan de l’ancien secrétaire<br />

général a toujours un poids non<br />

négligeable », explique une source<br />

proche des affaires du RND.<br />

Ce qui est pourtant sûr, c'est<br />

que l'ombre de l'ancien patron du<br />

RND plane sur les évènements qui<br />

secouent actuellement le parti. Ses<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong><br />

partisans et ses détracteurs n'arrivent<br />

toujours pas à s'entendre. Le<br />

fait qu'ils soient arrivés à dépasser<br />

le complexe de désigner un SG par<br />

intérim, cela pourrait ne pas être le<br />

cas pour l'élection d'un SG en<br />

remplacement de Ahmed Ouyahia<br />

et qui aura à gérer les affaires du<br />

parti dans une période difficile,<br />

surtout à l'approche de l'élection<br />

présidentielle de 2014. Le RND,<br />

Crise syrienne<br />

Morsi et Obama jettent de l’huile sur le feu<br />

Le régime Bachar Al-Assad a<br />

accusé hier Le Caire d’acte<br />

«irresponsable», au lendemain<br />

de l’annonce par le président<br />

égyptien, Mohamed Morsi,<br />

d’une rupture définitive des relations<br />

diplomatiques avec Damas.<br />

Damas accuse Morsi de<br />

«rejoindre le coeur de conspiration<br />

orchestrée par les Etats-Unis<br />

et ses alliés dans la région et celà<br />

juste après les éclatantes victoires<br />

de l’armée syrienne contre le terrorisme»,<br />

a indiqué un responsable<br />

syrien cité par l’agence officielle<br />

Sana. Le responsable syrien<br />

a considéré l'appel du président<br />

égyptien à l'intervention étrangère<br />

et à la création d'une zone<br />

d'exclusion aérienne comme<br />

«portant atteinte à la souveraineté<br />

syrienne au profit d'Israël et des<br />

Etats-Unis et d’affirmer qu'il<br />

aurait dû proclamer, avec le même<br />

enthousiasme, la fermeture de<br />

l'ambassade d'Israël qui est en<br />

train de tuer les Palestiniens. Le<br />

président égyptien, issu de la<br />

puissante confrérie des <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans, avait indiqué également<br />

que son pays avait entamé<br />

des contacts avec des Etats arabes<br />

et musulmans afin d’organiser<br />

une réunion d’urgence de soutien<br />

au peuple syrien. Par ailleurs, le<br />

ministre de l'Information, Omran<br />

al-Zoebi, a affirmé « l'exagération<br />

manifestée ces derniers jours sur<br />

l'usage des armes chimique et de<br />

l'armement, la rupture des relations<br />

et les fatwas takfiristes, font<br />

partie d'une scène intégrale qui ne<br />

nous intimidera pas et ne changera<br />

pas nos options dans l'affrontement<br />

des terroristes et le<br />

soutien de la résistance».<br />

Selon lui, «depuis la victoire de<br />

Qusseir, les cris se sont élevés car<br />

les planificateurs du projet sioniste<br />

et ceux qui les soutiennent<br />

ont réalisé que l'armée syrienne a<br />

pris sa décision et la situation a<br />

commencé à changer.<br />

Des armes et des<br />

missiles pour<br />

l’opposition<br />

Depuis l’annonce faite la<br />

semaine dernière par les Etats-<br />

Unis qui souhaitent fournir une<br />

aide militaire aux forces rebelles<br />

syriennes dans leur combat contre<br />

le régime de Bachar al-Assad,<br />

après avoir déclaré avoir les preuves<br />

que celui-ci a franchi la «ligne<br />

rouge» en ayant recours à des<br />

armes chimiques à échelle<br />

réduite, c’est autour de l’Arabie<br />

saoudite qui envisage de fournir à<br />

l’opposition syrienne des missiles<br />

antiaériens pour combattre l’aviation<br />

du président syrien, a rapporté<br />

hier l’hebdomadaire allemand,<br />

Der Spiegel. Selon la publication<br />

qui cite un rapport confidentiel<br />

reçu la semaine dernière<br />

par les services du renseignement<br />

et le gouvernement allemands,<br />

Ryad réfléchit à l’envoi de missiles<br />

sol-air à courte portée Manpads<br />

aux rebelles syriens. Ces missiles,<br />

portables et tirés à l’épaule, peuvent<br />

atteindre des avions et des<br />

hélicoptères volant à basse altitude<br />

et avaient donné aux moudjahidine<br />

afghans un avantage<br />

déterminant face aux troupes<br />

soviétiques dans les années 1980,<br />

explique Der Spiegel.<br />

L’Arabie saoudite est un soutien<br />

essentiel des rebelles syriens<br />

et plaide, depuis longtemps, pour<br />

leur approvisionnement en<br />

armes. L’Union européenne a,<br />

quant à elle, levé l’embargo sur les<br />

armes à destination de l’opposition<br />

syrienne, mis en place le mois<br />

dernier, pavant ainsi la voie à un<br />

plus grand soutien occidental aux<br />

rebelles, dans un conflit qui a déjà<br />

fait 93 000 morts depuis deux ans.<br />

D’autre part, et selon le <strong>quotidien</strong><br />

américain Washington Post,<br />

la CIA livrera des armes légères à<br />

l’opposition syrienne depuis ses<br />

bases secrètes déployées en<br />

Turquie. La Central Intelligence<br />

Agency n’est pas représentée en<br />

Syrie, mais possède des bases en<br />

Turquie voisine, indique la source<br />

ajoutant que le territoire jordanien<br />

pourrait également être utilisé<br />

pour livrer des armes dans les<br />

régions du sud de la Syrie. D’après<br />

le <strong>quotidien</strong>, les Etats-Unis pourraient<br />

en outre donner leur feu<br />

vert à la fourniture d’armes plus<br />

lourdes en Syrie depuis d’autres<br />

pays de la région.<br />

Mohammed Zerrouki<br />

deuxième formation politique<br />

majoritaire aux assemblées élues,<br />

est appelé sans doute, à jouer un<br />

rôle important. Si ce n'est pour<br />

soutenir un candidat commun<br />

avec son frère ennemi le FLN, une<br />

personnalité pesante sur la scène<br />

politique <strong>national</strong>e s'impose alors<br />

pour occuper le poste de SG du<br />

parti, en prévision de cette élection.<br />

Or, à la maison du RND, des<br />

hommes ou des femmes «présidentiables»,<br />

comme Ouyahia,<br />

n'existent pas. Le seul qui pourrait<br />

avoir du «crédit », c'est Abdelkader<br />

Bensalah, actuel président du<br />

Sénat,constitutionnellement<br />

deuxième personnage de l’Etat. En<br />

tout état de cause, le rendez-vous<br />

de jeudi réservera certainement<br />

des surprises puisque les deux<br />

camps seront appelés à s'affronter<br />

à l'intérieur du conseil <strong>national</strong>.<br />

Dans les milieux partisans, on<br />

commence sérieusement à regretter<br />

le départ d'Ahmed Ouyahia.<br />

Près de 280 militants prendront<br />

part à cette session extraordinaire,<br />

a précisé Nassim Sidi-Saïd, membre<br />

de la cellule de communication,<br />

le nombre des participants à<br />

la session extraordinaire<br />

avoisinera 280. Aïssa Moussi<br />

Forum éco-social du cinquantenaire<br />

Pour un consensus sur le<br />

développement<br />

Le Forum économique et social du cinquantenaire de l’indépendance,<br />

prévu demain mardi à Alger, sera l’occasion d’élaborer «une plate-forme<br />

consensuelle » sur le meilleur mode de développement socioéconomique<br />

pour l’<strong>Algérie</strong> à l’horizon 2015, a indiqué le président du<br />

CNES, Mohamed-Seghir Babès. L’objectif du forum est « de construire<br />

une plate-forme consensuelle» pour un mode de développement<br />

durable pour l’<strong>Algérie</strong> post 2015, a déclaré samedi le président du<br />

Conseil <strong>national</strong> économique et social (CNES), lors d’une rencontre avec<br />

la presse. Le forum qui traitera de la problématique du développement<br />

socio-économique de l’<strong>Algérie</strong> de manière « responsable, inclusive et<br />

loin des approches de faux-semblants », est de faire le bilan des 50 ans<br />

d’indépendance et en même temps « se donner une vision pour<br />

l’<strong>Algérie</strong> de demain ». Mohamed B.


6 > A C T U<br />

Les gens<br />

Habib Yousfi<br />

Marché gazier et investissement étranger...<br />

Yousfi optimiste<br />

Marché gazier, investissements et présence étrangère en <strong>Algérie</strong> et potentiel<br />

énergétique du pays, le ministre de l’Energie et des Mines s’est voulu rassurant hier,<br />

sur les colonnes de nos confrères d’El Moudjahid.<br />

Le président de la Confédération générale<br />

des entreprises algériennes (CGEA), a été<br />

réélu à Genève pour un deuxième mandat<br />

de deux ans, à la tête du patronat africain<br />

«Business Afrique», a indiqué le CGEA<br />

dans communiqué. M. Yousfi a été élu à<br />

l’unanimité en marge des travaux de la<br />

102e Conférence inter<strong>national</strong>e du travail<br />

(CIT) qui se tient du 5 au 21 juin <strong>2013</strong>, a-ton<br />

précisé dans ce communiqué. La<br />

Confédération des employeurs africains<br />

regroupe l’ensemble des structures<br />

patronales autour d’un consensus adopté<br />

sur proposition de Yousfi afin que l’Afrique<br />

puisse notamment «accélérer son<br />

développement économique, lutter contre<br />

le chômage, exploiter ses propres<br />

ressources et asseoir un dialogue<br />

constructif avec tous les gouvernements du<br />

continent», souligne la même source.<br />

Toulouse<br />

Sahli inaugure le<br />

nouveau consulat<br />

Le secrétaire d’Etat chargé de la<br />

Communauté <strong>national</strong>e à l’étranger,<br />

Belkacem Sahli, a entamé hier une visite<br />

de travail de deux jours en <strong>Fr</strong>ance en<br />

inaugurant le nouveau siège du consulat<br />

d’<strong>Algérie</strong> à Toulouse. Situé sur le plus<br />

grand boulevard de la ville, l’immeuble<br />

abritant le nouveau consulat a été acquis<br />

en septembre 2009 et a nécessité des<br />

travaux d’aménagement qui ont pris fin en<br />

mars dernier. Destiné à accueillir dans des<br />

conditions idoines la communauté<br />

<strong>national</strong>e établie en Midi-Pyrénées dont le<br />

nombre est estimé à 45 000 personnes<br />

selon les fichiers du consulat, ce nouveau<br />

siège permettra, de l’avis du consul<br />

d’<strong>Algérie</strong> à Toulouse, Abdelkrim Beha, la<br />

facilitation des prestations envers les<br />

ressortissants algériens de sa<br />

circonscription, notamment pour ce qui est<br />

de l’opération biométrique. Mettant à<br />

profit cette inauguration, M. Sahli est allé à<br />

la rencontre de membres de la<br />

communauté <strong>national</strong>e. Lors d’une<br />

rencontre au consulat, il a été notamment<br />

question, à la veille de la saison estivale,<br />

des mesures prises par les pouvoirs<br />

publics pour l’accueil de la communauté,<br />

du lancement du passeport biométrique<br />

dans les 18 postes consulaires en <strong>Fr</strong>ance et<br />

de la facilitation des procédures<br />

administratives et consulaires.<br />

Co-localisation<br />

Un premier débat en<br />

<strong>Algérie</strong><br />

Le Cercle d’action et de réflexion autour de<br />

l’entreprise organise après-demain à Alger<br />

un premier débat autour du thème « colocalisation<br />

et substitution des<br />

importations: réalité algérienne», en<br />

collaboration avec la Fondation <strong>Fr</strong>iedrich<br />

Naumann. Ce nouveau type de partenariat,<br />

en vogue depuis la crise financière de<br />

2008, basé sur un partage de la chaine de<br />

valeurs, peut constituer pour l’<strong>Algérie</strong> «une<br />

piste intéressante» afin de passer du<br />

modèle traditionnel d’échanges de<br />

marchandises par le commerce et<br />

l’importation. Cette première rencontre<br />

verra la présence du professeur E.M.<br />

Mouhoud, professeur d’économie à<br />

l’Université de Paris Dauphine.<br />

porté par<br />

les compagnies<br />

pétrolières inter<strong>national</strong>es<br />

au sec-<br />

L’intérêt<br />

teur énergétique algérien est<br />

«toujours présent», a assuré<br />

hier le ministre de l’Energie et<br />

des Mines, Youcef Yousfi.<br />

«Malgré le terrible événement<br />

de Tiguentourine, l’intérêt<br />

des compagnies inter<strong>national</strong>es<br />

pour l’<strong>Algérie</strong> est toujours<br />

présent et nous croyons<br />

que cela va continuer compte<br />

tenu du potentiel de notre<br />

domaine minier et de la<br />

confiance entretenue au fil des<br />

années avec tous les partenaires»,<br />

a-t-il affirmé dans un<br />

Une bande organisée spécialisée dans<br />

le trafic de produits analgésiques a<br />

été neutralisée, récemment, par la<br />

brigade d’investigations et de recherches de<br />

la police judiciaire de la sûreté de wilaya de<br />

Bilda, a-t-on appris, hier, auprès de la cellule<br />

de communication de ce corps de sécurité.<br />

Selon la même source, les éléments de<br />

cette bande, au nombre de dix, dont six<br />

femmes, obtenaient ces analgésiques par le<br />

biais d’ordonnances délivrées par des hôpitaux<br />

et des cliniques privées et publiques de<br />

la wilaya et d’autres wilayas voisines, au<br />

nom de personnes âgées de plus de 75 ans.<br />

Les trafiquants, dont deux détenus purgent<br />

actuellement leur peine, utilisaient les cartes<br />

Chiffa de ces malades, à leur insu, pour<br />

obtenir gratuitement ce médicament, alors<br />

que d’autres suspects utilisaient les cartes<br />

entretien accordé au <strong>quotidien</strong><br />

El Moudjahid.<br />

Il en veut, pour preuve, la<br />

participation des compagnies<br />

inter<strong>national</strong>es aux côtés de la<br />

compagnie <strong>national</strong>e des<br />

hydrocarbures, Sonatrach, au<br />

développement et à l’exploitation<br />

de nouveaux projets. «Les<br />

compagnies inter<strong>national</strong>es<br />

sont actives avec Sonatrach<br />

dans le développement et l’exploitation<br />

de nouveaux projets»,<br />

a-t-il indiqué, citant les<br />

champs de Menzel Ledjmat et<br />

Analgésiques<br />

Une bande spécialisée<br />

neutralisée à Blida<br />

d’El Merk. Le ministre a<br />

annoncé l’éventuelle venue<br />

d’autres entreprises pétrolières,<br />

notament asiatiques et nordaméricaines.<br />

Contrairement au<br />

P-dg du groupe Sonatrach,<br />

Yousfi s’est voulu optimiste<br />

quant à la position de l’<strong>Algérie</strong><br />

sur le marché gazier européen.<br />

«l’<strong>Algérie</strong> fait face avec sérénité<br />

aux évolutions des marchés<br />

gaziers et notamment son marché<br />

naturel qu’est le marché<br />

européen». Pour mieux consolider<br />

ses positions, a-t-il poursuivi,<br />

sa stratégie «s’appuie sur<br />

le renforcement de ses moyens<br />

(...), avec l’argument maintes<br />

fois prouvé de sa position de<br />

fournisseur fiable sur le marché<br />

gazier durant près d’un demisiècle».<br />

«Sonatrach est un<br />

acteur sérieux et réaliste, qui a<br />

Amine B./D. News<br />

la capacité de s’adapter et la<br />

résilience pour atteindre ses<br />

objectifs majeurs», a-t-il encore<br />

souligné.<br />

Il a également mis l’accent<br />

sur les actions du groupe pour<br />

diversifier ses débouchés de<br />

GNL vers les marchés les plus<br />

prometteurs, comme ceux<br />

d’Asie, faisant remarquer que<br />

Sonatrach cherche aussi à<br />

nouer des partenariats avec<br />

d’autres compagnies aux intérêts<br />

convergents et qui permettent<br />

de développer des synergies<br />

économiquement souhaitables<br />

et mutuellement profitables.<br />

B. Mohammed<br />

Chiffa de leurs parents, selon les investigations<br />

menées par la police judiciaire. La<br />

valeur globale des analgésiques, qu’ils ont<br />

pu se procurer, est estimée à 4,7 millions de<br />

dinars, au moment où chaque comprimé<br />

est écoulé entre 150 et 450 Da, a encore précisé<br />

la même source, ajoutant que quatre<br />

éléments de cette bande ont été placés en<br />

détention préventive et quatre autres sous<br />

contrôle judiciaire. D’autre part, les éléments<br />

de la sûreté de daïra de Boufarik ont<br />

effectué une saisie de 460 comprimés de<br />

psychotropes dans le coffre d’un véhicule<br />

touristique, dont les occupants, au nombre<br />

de 3, et en provenance de Tipaza, ont choisi<br />

la ville de Boufarik pour écouler leurs marchandises.<br />

Les trois mis en cause ont été<br />

placés en détention préventive, a-t-on<br />

signalé de même source.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


Coupures d’électricité<br />

Un sondage dévoile<br />

l’ampleur du phénomène<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

La protection de l’environnement et l’accès à l’énergie sont deux questions essentielles<br />

pour les citoyens du voisinage européen. C’est ce que révèle un sondage mené dans<br />

16 pays partenaires y compris l’<strong>Algérie</strong> et publié par le Baromètre du voisinage européen.<br />

La plupart des citoyens du Sud (86%)<br />

et de l’Est (64%) ont connu au moins<br />

une coupure d’électricité au cours<br />

des six derniers mois.<br />

Concernant la principale source d’énergie<br />

de demain, les citoyens sont nombreux à citer<br />

l’énergie renouvelable (47% des répondants à<br />

l’Est et 41% au Sud). Les énergies fossiles et<br />

l’énergie nucléaire viennent respectivement<br />

en deuxième et troisième position parmi les<br />

énergies les plus prometteuses pour répondre<br />

à l’augmentation de la demande. Les interviews<br />

réalisées dans le cadre de ce sondage<br />

d’opinion ont été menées en face-à-face en<br />

novembre et décembre 2012, auprès du grand<br />

public (personnes de plus de 15 ans) entre<br />

autres en <strong>Algérie</strong>, en Egypte, au Maroc, en<br />

Palestine et en Tunisie.<br />

Interrogées sur l’importance de la protection<br />

de l’environnement, neuf personnes sur<br />

dix la qualifient de très ou d’assez importante.<br />

Une majorité des répondants associent<br />

l’environnement à la « pollution des villes »<br />

(63% dans le Sud et 52% à l’Est) et ensuite à<br />

la « protection de la nature », tant dans le Sud<br />

que dans l’Est du voisinage. Lorsqu’on leur<br />

demande d’indiquer leurs deux préoccupations<br />

principales concernant l’environnement,<br />

les personnes mentionnent le plus souvent<br />

l’«augmentation du nombre de déchets»<br />

(44% à l’Est et 34% au Sud)et<br />

l’«épuisement des ressources naturelles<br />

(respectivement 38% et 34%).<br />

Si les voisins du Sud semblent relativement<br />

bien informés sur l’environnement<br />

(70% s’estiment bien informés), les citoyens<br />

de l’Est ont davantage l’impression d’être mal<br />

informés (49%) que bien informés (44%).<br />

Lorsqu’on leur demande d’identifier les principales<br />

questions sur lesquelles ils ne s’estiment<br />

pas suffisamment informés, les citoyens<br />

de l’Est citent « l’impact sur notre santé des<br />

substances chimiques dans les produits de<br />

tous les jours», «l’utilisation d’organismes<br />

génétiquement modifiés dans l’agriculture»<br />

et « l’épuisement des ressources naturelles ».<br />

Les voisins du Sud évoquent d’abord «l’épuisement<br />

des ressources naturelles» suivi par<br />

«nos habitudes de consommation» et «l’augmentation<br />

du nombre de déchets», qu’ils<br />

Art artisanal<br />

Le coup de pouce de l’UE<br />

La délégation de l'Union<br />

européenne à Alger a organisé<br />

une exposition-débat<br />

autour de la thématique :<br />

«Renforcement des artisanes<br />

d’art algériennes». L'exposition,<br />

installée dans les jardins de la<br />

Délégation de l'UE, a donné l'occasion<br />

à plusieurs artisanes algériennes<br />

de promouvoir leurs<br />

produits et de participer au<br />

débat sur le rôle des femmes<br />

artisanes dans l’économie et les<br />

problématiques liées à la sécurité<br />

sociale des artisans en <strong>Algérie</strong>.<br />

L’événement a été organisé en<br />

partenariat avec l’Association<br />

<strong>national</strong>e Femmes en<br />

Communication (FEC) et son<br />

réseau d’Artisanes d’art algérien<br />

« Res’Art ». Res’Art est un projet<br />

mené par l’association <strong>national</strong>e<br />

« Femmes en communication »,<br />

il s’agit d’un réseau algérien<br />

d’artisanes d’art. Depuis 2008,<br />

entre 215 et 300 artisanes ont pu<br />

sont nettement moins nombreux à mentionner.<br />

En ce qui concerne l’énergie, en particulier<br />

l’accès à l’énergie et son coût, la majorité<br />

des citoyens de la région du voisinage estiment<br />

que l’accès à l’énergie est un grave problème<br />

– une opinion à mettre davantage en<br />

rapport avec le prix de l’énergie que l’accès<br />

proprement dit. Seulement 51% des citoyens<br />

du Sud et 41% des citoyens de l’Est trouvent<br />

le prix de l’énergie abordable dans leur pays,<br />

même si deux tiers des répondants du Sud<br />

(66%) et la moitié à l’Est estiment que leurs<br />

compatriotes n’ont pas de problème d’accès à<br />

l’énergie. Dans le Sud, le coût de l’énergie est<br />

considéré comme particulièrement problématique<br />

pour la cuisine et la conservation<br />

des aliments (30%), l’éclairage (27%) et les<br />

tâches <strong>quotidien</strong>nes (25%). A l’Est, les personnes<br />

interrogées évoquent surtout des problèmes<br />

en ce qui concerne le chauffage/la climatisation<br />

de leurs maisons (39%), l’accès<br />

aux soins de santé (34%), la cuisine et la<br />

conservation des aliments (26%) et les tâches<br />

<strong>quotidien</strong>nes (25%).<br />

Synthèse F.A.A<br />

bénéficier directement du projet<br />

et une vingtaine de formations<br />

ont été organisées dans 14<br />

wilayas sur tout le territoire<br />

<strong>national</strong>.<br />

Les objectifs de Res’Art sont<br />

le renforcement des capacités<br />

des artisanes à travailler en<br />

équipe, la création d’un réseau<br />

soudé et autonome entre les<br />

femmes artisanes et le renforcement<br />

de la commercialisation de<br />

leur produits, avec la mise en<br />

place de partenariats avec associations<br />

et organismes maghrébins<br />

et européens qui promeuvent<br />

le commerce équitable et la<br />

culture algérienne.<br />

Eiffage n'observe pas de<br />

dégradation de l'activité dans le<br />

BTP en <strong>Fr</strong>ance et prévoit toujours<br />

une hausse de ses résultats cette<br />

année, a déclaré le P-DG du groupe<br />

de BTP et de concessions. Eiffage<br />

avait indiqué fin février qu'il tablait<br />

en <strong>2013</strong> sur une légère croissance<br />

de son chiffre d'affaires, ressorti à<br />

14 milliards d'euros l'an dernier, sur<br />

une hausse de son résultat net et<br />

sur une progression de son résultat<br />

opérationnel courant, qui a atteint<br />

en 2012 un record de 1,2 milliard<br />

d'euros. « Nous confirmons pour<br />

l'année <strong>2013</strong> les guidances que<br />

nous avons données », a déclaré<br />

Pierre Berger. « Pour Eiffage, sur la<br />

partie BTP en <strong>Fr</strong>ance, je ne peux pas<br />

dire que ça se dégrade. La situation<br />

reste tendue, difficile, mais<br />

stabilisée, avec tout de même des<br />

signaux positifs sur le business des<br />

travaux publics. »<br />

CRASH<br />

Plus d'une décennie après la crise<br />

financière argentine de 2001-2002,<br />

les investisseurs étrangers se<br />

détournent de nouveau de la<br />

troisième économie d'Amérique<br />

latine, lassés par la politique<br />

économique de plus en plus rigide<br />

de Buenos Aires et effrayés par la<br />

menace d'une nouvelle crise<br />

majeure. La présidente Cristina<br />

Fernandez, qui avait déjà déstabilisé<br />

le secteur privé en 2008 en<br />

ponctionnant des fonds de pension<br />

pour alléger la dette publique, a<br />

instauré un strict contrôle des prix ;<br />

parallèlement, la banque centrale a<br />

mis en œuvre un contrôle des<br />

changes qui a provoqué une ruée<br />

vers le dollar. Sur le marché noir, le<br />

taux de change de la monnaie<br />

argentine est désormais supérieur<br />

de 60% au niveau de 5,3 pesos<br />

pour un dollar officiellement fixé<br />

face à la devise américaine.<br />

CHIFFRE<br />

45 000<br />

Les enquêtes foncières se<br />

poursuivent toujours pour le reste<br />

des terrains attribués à l’ENPI qui<br />

compte réaliser 151 850 logements<br />

dont 45 000 à Alger.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


8 > P U B L I C I T E<br />

Wilaya d’Ain Defla<br />

DaÏra d’Ain Lechiekh<br />

Commune d’Oued Djemaa<br />

NIF : 0984441551238<strong>17</strong><br />

République <strong>Algérie</strong>nne Démocratique et Populaire<br />

Avis d’appel d’offres <strong>national</strong> restreint n°01/13<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>17</strong>-<strong>06</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 527 123<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE<br />

9<br />

En hausse<br />

Arnold<br />

Schwarzenegger<br />

><br />

L’ex-gouverneur de la Californie et<br />

«Monsieur environnement » auprès du<br />

Parti républicain sera à Oran le 25 juin<br />

prochain pour une visite de deux jours.<br />

Gérard Depardieu<br />

« J'ai sept passeports de plusieurs pays<br />

que j'aime. Enfin, j'aimerais en avoir sept,<br />

je vais d'ailleurs demander celui de<br />

l'<strong>Algérie</strong> et d'autres encore. »<br />

Abderrezak<br />

Guessoum<br />

« Nous n’avons signé ni appel ni<br />

communiqué final au Caire. La vérité, c’est<br />

que Youcef Qaradhaoui a voulu nous<br />

embrigader pour le djihad en Syrie. Une<br />

démarche que nous n’avons jamais<br />

cautionnée. »<br />

Rached Ghannouchi<br />

« La fortune de Ben Ali et d’une centaine de<br />

personnes membres de sa famille est<br />

estimée à cinquante milliards de dollars<br />

rien qu’en Tunisie. Les relais de l’ancien<br />

régime sont toujours présents dans la<br />

finance, les médias et l’administration. »<br />

><br />

Ahmed Bousteila<br />

Le monde de l’insolite<br />

Après l’introduction de vingt-quatre<br />

nouvelles spécialités et après avoir revu à<br />

la hausse l’âge pour intégrer le corps de<br />

la Gendarmerie <strong>national</strong>e, c’est le combat<br />

au corps à corps qui est désormais<br />

généralisé à toutes les unités. Ainsi,<br />

l’année <strong>2013</strong> signe un virage dans la<br />

qualité de la formation des gendarmes.<br />

En baisse<br />

Nourdine Bouterfa<br />

Toilettes<br />

chypriotes<br />

Un artiste chypriote a exposé une<br />

vingtaine de toilettes en plâtre devant<br />

la Banque centrale à Nicosie, exprimant<br />

d'une façon inédite son<br />

mécontentement face à la crise<br />

économique et financière qui touche le<br />

pays. « A travers cette installation<br />

artistique, je dénonce visuellement les<br />

mauvaises choses qui sont arrivées à<br />

Chypre », a déclaré l'artiste, Andreas<br />

Efstathiou, à l'agence chypriote CNA.<br />

Ces toilettes représentent une<br />

« manifestation symbolique » mettant<br />

en évidence les souffrances éprouvées<br />

par la population chypriote depuis le<br />

déclenchement du plan de sauvetage<br />

de l'Union européenne, a-t-il expliqué.<br />

Les sculptures en plâtre ont l'aspect de<br />

cabinets lorsque l'on passe devant,<br />

mais vues de derrière, elles<br />

ressemblent à des pierres tombales, a<br />

précisé l'artiste âgé de 49 ans.<br />

Des jupes<br />

pour les cheminots<br />

Les conducteurs de train d'une ligne de<br />

la banlieue de Stockholm, qui avaient<br />

choisi de travailler en jupe, ont<br />

convaincu leur employeur de prévoir un<br />

short dans leur uniforme pour affronter<br />

les fortes chaleurs. Une quinzaine de<br />

machinistes et employés de la ligne<br />

Roslagsbanan, qui relie la capitale à sa<br />

banlieue nord et nord-est, avaient<br />

adopté cette tenue pour mieux<br />

supporter des températures atteignant<br />

jusqu'à 35° sur leur lieu de travail.<br />

La compagnie de transports Arriva a<br />

annoncé avoir entendu leurs<br />

revendications.<br />

La ménopause ?<br />

c’est les hommes<br />

Si les femmes ne peuvent pas procréer<br />

ad vitam aeternam, c'est à cause de<br />

leurs compagnons, selon les résultats<br />

d'une étude publiée par des<br />

chercheurs canadiens cette semaine.<br />

La préférence des hommes pour des<br />

compagnes plus jeunes pourrait être à<br />

l'origine de la ménopause, assure une<br />

étude publiée par un institut de<br />

recherche canadien. « Si les femmes<br />

pouvaient se reproduire tout le temps,<br />

et s'il n'y avait pas de préférence à<br />

l'encontre des femmes âgées, les<br />

femmes pourraient se reproduire<br />

comme les hommes pendant toute<br />

leur vie », affirme un généticien de<br />

l'évolution, Rama Singh, professeur à<br />

l'université canadienne de McMaster.<br />

><br />

L’affaire SNC-Lavalin a fait sa première<br />

victime en <strong>Algérie</strong>. En effet, le P-dg du<br />

groupe Sonelgaz vient d’être placé sous<br />

contrôle judiciaire.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


10 > P U B L I C I T E<br />

Bravo à l’APC d’Alger-Centre<br />

Les membres du bureau de l’association « El Amel» du quartier des <strong>Fr</strong>ères<br />

Benzine et son président, Afir Rachid, saluent l’initiative de l’APC d’Alger-Centre, à sa tête<br />

son président, Bettache Abdelhakim, ainsi que ses collaborateurs ayant participé à<br />

l’opération d’envergure se traduisant par le ramassage de gravats, effets et objets<br />

inutilisables à grande eau des ruelles et désinsectisation, etc.)<br />

Nous tenons aussi à présenter nos vifs remerciements à Touabi Samir et Saïfi,<br />

respectivement délégue-maire de l’annexe Bellili et vice-président , qui ont su réserver les<br />

moyens nécessaires et mettre en place une feuille de route e concertation avec les comités<br />

des quartiers du secteur pour le bon déroulement de cette opération. la présence de ces<br />

responsables s’est avéré un atout majeur dans la réussite de l’opération.<br />

Par ailleurs, les jeunes de ces quartiers ont été très heureux d’avoir appris l’organisation<br />

d’un tournoi de football inter-quartiers par l’APC d’Alger-Centre en collaboration avec les<br />

comités de ces quartiers, qui méritent tous les honneurs et remerciements pour leur<br />

participation à cette noble action.<br />

Nous souhaitons vivement que de telles initiatives se répètent, à l’avenir sur<br />

tout le territoire de la commune et ce, dans l’intérêt général et celle de sa<br />

population, qui ne demande qu’à aspirer à un environnement sain et durable.<br />

Le président de l’association El Amel<br />

Afir Rachid<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

11<br />

Liban-<strong>Fr</strong>ance : Georges<br />

Ibrahim Abdallah<br />

Contre<br />

l’oubli<br />

Par René Naba<br />

Un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe<br />

de cet homme de conviction et de rare courage,<br />

victime des contradictions françaises.<br />

Pleinement libre, mais retenu en otage de<br />

considérations politiques françaises où le<br />

ministère de l’Intérieur fait capoter une remise<br />

en liberté, non au nom de la raison d’Etat, mais<br />

pour des considérations électoralistes, où la<br />

duplicité tient lieu de posture morale en ce que le<br />

principe de la séparation des pouvoirs,<br />

hautement proclamé surtout depuis le scandale<br />

Jérôme Cahuzac, est subrepticement bafoué par<br />

des arguties de basse manœuvres politiques. .<br />

Lire > pages 12 et 13<br />

Chronique du Lundi<br />

La plus grande colonie<br />

pénitentiaire<br />

Par Cheikh El Arabi<br />

Quand en 1967, le philosophe et sociologue<br />

d’outre-Atlantique, Marshall Mac<br />

Luhan, lançait, doctrinaire, son fameux<br />

concept « Global village », ou village planétaire,<br />

pour signifier que le monde n’était<br />

plus désormais qu’un petit village, sous les<br />

effets évidents de la globalisation, des<br />

médias et des nouvelles technologies de<br />

l’information et de la communication,<br />

savait-il que l’<strong>Algérie</strong>n serait l’exclu de ce<br />

village ?<br />

L’audiovisuel, le Net et tous les gadgets<br />

et accessoires rattachés permettent de faire<br />

partie de ce nouveau monde devenu village,<br />

à condition d’en détenir la clef d’accès : le<br />

plurilinguisme. Condition requise, indispensable.<br />

Or, l’<strong>Algérie</strong>n est multi prisonnier dans<br />

son monolinguisme. Ou dans sa surdimutité<br />

aux autres.<br />

Qu’est-ce donc qu’une prison, sinon un<br />

espace clos où l’on enferme les coupables<br />

condamnés à une peine privative de liberté.<br />

La première incarcération qui nous est<br />

infligée, est notre séquestration dans cet<br />

espace clos qu’est la langue unique. Les langues<br />

étrangères, clef d’entrée au villagemonde<br />

et détentrices du savoir de notre<br />

époque, nous sont présentées dès l’école<br />

maternelle comme les restes de l’ancien<br />

colonisateur, l’ennemi, le mécréant, et donc<br />

à haïr avec, à jeter avec. Aucun des livres<br />

scolaires de nos enfants, à tous les paliers,<br />

n’identifie le phénomène social « langue »,<br />

quelle que soit cette langue, comme étant le<br />

don de Dieu à Adam, et donc comme patrimoine<br />

commun à tous les enfants d’Eve,<br />

c'est-à-dire bien de l’humanité entière, et<br />

jamais propreté exclusive du peuple dont<br />

elle est le moyen de communication usuel<br />

le plus répandu (<strong>national</strong> ou officiel).<br />

L’arabe- et que les esprits réduits s’en offusquent<br />

!- n’est jamais la propriété exclusive<br />

des Arabes, tout comme l’anglais ou le<br />

mandarin ne sont la possession des seuls<br />

Anglais ou des Chinois seuls. Idem pour<br />

l’allemand, le néerlandais, l’hébreu, le japonais,<br />

le sanskrit… « Celui qui ne sait<br />

aucune langue étrangère ne sait pas sa propre<br />

langue », disait déjà Goethe, l’Allemand<br />

au 18e siècle.<br />

Une langue est une richesse infinie, à<br />

condition qu’elle s’ouvre aux autres langues.<br />

Pour donner le meilleur d’elle-même,<br />

pour une grande fécondité, elle se doit de<br />

s’accoupler à plus performantes qu’elle.<br />

Sinon, elle s’éteindra faute de postérité.<br />

Aucune recette, aucune source miraculeuse<br />

n’est indiquée contre la stérilité du champ<br />

langagier. Il n’existe pas de langue hermaphrodite,<br />

fusse-t-elle sacrée ! Tel était,<br />

croyons-nous, le message de Goethe à ses<br />

compatriotes.<br />

Parce que nous ne maîtrisons, dans<br />

notre grande majorité, aucune langue<br />

étrangère, il nous est impossible de nous<br />

connecter au village global, savoir ce qui se<br />

passe chez les autres, regarder leurs chaînes<br />

de TV, comparer notre situation à la leur et<br />

de là… évoluer. Les petits écrans arabes, les<br />

seuls que nous comprenons, sont notre<br />

unique fenêtre qui donne… sur l’intérieur<br />

du domicile. Elles ne font, somme toute,<br />

que nous renvoyer notre image, que nous<br />

parler de nous-mêmes. Les pays arabes se<br />

ressemblent comme des gouttes d’eau,<br />

même régime despotique, même discours<br />

obscurantiste, même scène illusionniste,<br />

même arriération. Plus, toutes les radios et<br />

TV des pays du Tiers-monde réunis ne<br />

sont, à bien voir, qu’une seule et unique<br />

chaîne.<br />

Yacine, notre Kateb, considérait que « le<br />

français est un butin de guerre ». Butin<br />

arraché aux prix de plus d’un million de<br />

martyrs. Des apprentis sorciers ont balancé<br />

ce butin, inestimable moyen de transport<br />

vers le développement. Ils ont préféré à<br />

cette langue-machine productrice durable<br />

de biens et services, les villas cossues, biens<br />

éphémères. S’il y avait à choisir, ne fallait-il<br />

pas mieux, au départ des colons, détruire<br />

tout ce qu’ils ont laissé et ne garder que cet<br />

« engin », le français ? Et dire que de nombreux<br />

hadiths exhortent à l’apprentissage<br />

des langues étrangères !<br />

Le doyen des députés, Mohamed Larbi<br />

Ould Khelifa, du haut de ses sept mandats<br />

en chambre basse, est en droit de crier dans<br />

Une langue est une<br />

richesse infinie, à<br />

condition qu’elle s’ouvre<br />

aux autres langues.<br />

cette grande maison d’arrêt, qu’est l’<strong>Algérie</strong><br />

unilingue :« Même dans les grandes démocraties,<br />

il n’existe pas d’élections libres et<br />

transparentes. Les résultats sont toujours<br />

contestés et contestables. »<br />

Qu’il parle seul. Il aura raison, tant que<br />

nous restons déconnectés. Qu’il dit tout ce<br />

qui lui passe par la tête, confiant qu’un peuple<br />

monolingue est aveugle de la langue et<br />

de l’ouïe et ne peut voir le miracle que l’humanité<br />

libre est en train d’accomplir, grâce<br />

au savoir, aux moyens de l’audiovisuel, à<br />

l’information instantanée... Nous en recevons<br />

les miettes, ou moins que ça.<br />

Si l’<strong>Algérie</strong>n était multilingue, au courant<br />

de ce qui se passe ailleurs, grâce à la<br />

parabole, au Net, et aux langues, il aurait<br />

répondu au président de L’APN : « Oui, la<br />

fraude existe dans tous les pays, chez nous<br />

dans 99,99% des cas et dans les démocraties<br />

à 0,00001% seulement. » Faute d’ouverture<br />

sur les langues étrangères, le peuple algérien<br />

n’est guère moins prisonnier dans son<br />

vaste pays que le délinquant dans son pénitencier<br />

exigu. Nous ne sommes tous, les uns<br />

aux autres, que des codétenus, quand ailleurs,<br />

nos semblables sont, entre eux, des<br />

concitoyens depuis plus de deux siècles<br />

déjà. En guise de République, le député<br />

indéboulonnable et ses semblables ont réalisé<br />

la plus vaste colonie pénitentiaire.<br />

cheikh.el.arabi@gmail.com<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


Liban-<strong>Fr</strong>ance : Georges<br />

Contre l’o<br />

12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La Cour d’appel avait ordonné la libération<br />

de Georges Ibrahim Abdallah en subordonnant<br />

sa remise en liberté à un arrêté<br />

d’expulsion du territoire du ministre de<br />

l’Intérieur. Beaucoup y ont vu, dans cette<br />

décision de justice, une double peine déguisée infligée<br />

au prisonnier. Un principe prohibé par le droit<br />

français. D’autres, tout aussi nombreux, ont considéré<br />

que le fait de subordonner, à tout le moins de<br />

conditionner la mise en application d’une décision<br />

de justice, à une décision administrative du ministère<br />

de l’Intérieur, a constitué un cas flagrant d’atteinte<br />

aux principes généraux du droit, un principe<br />

constitutionnel, le principe de la séparation des<br />

pouvoirs.<br />

La Cour de cassation a, elle, rendu un arrêt sans<br />

renvoi à propos de Georges Ibrahim Abdallah. Une<br />

décision qui coupe la voie à tout recours ultérieur<br />

possible devant une juridiction française. Un arrêt à<br />

la Kafka en somme en ce que le doyen des détenus<br />

politiques de <strong>Fr</strong>ance a déjà purgé sa peine et sa libération<br />

ordonnée. La Cour de cassation le renvoie à<br />

sa case départ : La prison sans fin, sans issue.<br />

Une possible saisine de la justice<br />

administrative contre Manuel<br />

Valls<br />

Les positions du ministre de l’Intérieur, M. Manuel<br />

Valls, sur son attachement inaliénable « au peuple<br />

juif et à Israël », en raison de sa matrimonialité<br />

nouvelle, pourrait poser la question du bien-fondé<br />

d’une action en suspicion légitime à son encontre<br />

en ce que son positionnement personnel et affectif,<br />

légitime tant que d’ordre privé, est en contradiction<br />

avec ses responsabilités politiques, dès lors qu’elles<br />

sont affichées publiquement.<br />

Le ministre de l’Intérieur est chargé du maintien<br />

de l’ordre, mais en sa qualité de ministre des Cultes,<br />

il a aussi en charge le maintien de la concorde <strong>national</strong>e.<br />

Sauf à y voir la marque d’un procédé dilatoire,<br />

se pose, d’une manière sous-jacente, la question de<br />

savoir en quoi le refoulement vers son pays d’origine<br />

d’un prisonnier constitue-t-il une atteinte à l’ordre<br />

public français ? Manuel Valls devait entériner<br />

administrativement une décision judiciaire et non se<br />

substituer à la justice d’autant que son arrêté d’expulsion<br />

revenait à expédier hors du territoire <strong>national</strong><br />

un prisonnier sexagénaire jugé dangereux pour<br />

la sécurité <strong>national</strong>e. Sa crédibilité aurait été plus<br />

grande si la politique des pouvoirs français avait été<br />

frappé d’une plus grande cohérence en s’abstenant,<br />

par exemple, de soutenir des djihadistes à la dangerosité<br />

autrement plus grande que le prisonnier libanais,<br />

en soutenant d’abord les dictatures arabes puis<br />

en favorisant la prise de pouvoir par la frange la plus<br />

extrême du djihadisme erratique en Libye, en Syrie<br />

et en Tunise.<br />

Militant pro-palestinien d’origine libanaise,<br />

emprisonné en <strong>Fr</strong>ance depuis 29 ans, Georges<br />

Ibrahim Abdallah est l’objet d’un invraisemblable<br />

déni de droit de la part de la <strong>Fr</strong>ance, dans l’indifférence<br />

générale de l’opinion arabe et inter<strong>national</strong>e,<br />

particulièrement libanaise. Incarcéré depuis 1984, il<br />

a battu le record détenu jusque-là par Nelson<br />

Mandela (24 ans), le chef du combat <strong>national</strong>iste<br />

sud-africain, et revendique désormais le titre de<br />

«Doyen des prisonniers politiques dans le monde»,<br />

au même titre que Moumia Abou Jamal.<br />

L’homme, il est vrai, est atypique en ce que son<br />

parcours transcende les traditionnels clivages ethnico-religieux<br />

qui constituent les habituelles grilles<br />

de lecture du conflit israélo-palestinien. Militant<br />

communiste issue d’une famille chrétienne du<br />

Nord-Liban, ancien élève des congrégations religieuses<br />

chrétiennes françaises au Liban, Georges<br />

Ibrahim Abdallah a été condamné à la peine maximale<br />

prévue par la loi, pour l’exécution d’un responsable<br />

du Mossad israélien et celle d’un attaché<br />

militaire américain à Paris en 1982.<br />

Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la<br />

base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé<br />

sa peine. Libérable depuis 10 ans, il a été maintenu<br />

en détention sur ordre direct des Etats-Unis, aiguillonnées<br />

en sous-main par Israël. Pour l’exemple, au<br />

prétexte qu’un« crime de sang » a été commis à l’encontre<br />

de personnes représentant des autorités<br />

publiques. Au-delà du débat sur la matérialité de ce<br />

crime, en dépit de l’inégalité des rapports de force,<br />

en raison précisément de c<br />

des forces exigeons la dépo<br />

saisine de la Cour eur<br />

l’Homme.<br />

Que la <strong>Fr</strong>ance respecte<br />

volonté générale représent<br />

nale, artisan du Code péna<br />

plie dans sa totalité. Elle<br />

détenu. Une libération qui<br />

par application du princip<br />

des peines. La peine, acco<br />

plaire, c’est-à-dire en con<br />

bonne conduite, ouvrait d<br />

cipée. Cela n’a pas été le ca<br />

compenser pour autant pa<br />

gale, à tout le moins arbitr<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


Ibrahim Abdallah<br />

ubli<br />

Décryptage<br />

13<br />

L’arbitraire dans la «Patrie des droits de l’Homme ».<br />

Quelle infamie ! Quelle forfaiture ! La marque d’un<br />

nanisme politique.<br />

Qu’on se le dise et que cela se sache : Georges<br />

appartient à la race des hommes libres. Pas plus<br />

« Uncle Ben’s » que « Bounty ». Ni un « native<br />

informant » (1) ou un « rented negros » (2) qui<br />

peuplent malheureusement nos lucarnes et polluent<br />

nos esprits.<br />

Qu’on se le dise et que cela se sache : Entre<br />

Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers<br />

politiques à travers le monde, Samir Kantar, ancien<br />

doyen des prisonniers politiques arabes en Israël et<br />

la version moderne de l’opposition arabe, désormais<br />

invariablement off-shore, invariablement dans<br />

les rets de l’ancien pouvoir colonial, il existe une<br />

différence d’échelle : une différence de sature. « Y’a<br />

pas photo ». La même différence de stature entre<br />

Shirine Ebadi, Prix Nobel de la Paix, militante des<br />

droits de l’Homme en Iran-même, sur le territoire<br />

de son propre pays, et les mondaines de l’opposition<br />

cathodique de Syrie et d’ailleurs. « Y’a pas<br />

photo » non plus. C’est parure de diamants contre<br />

peanuts.<br />

Georges Ibrahim Abdallah est le parfait contreexemple<br />

des opposants modernes arabes qui se<br />

déploient offshore, téléguidés depuis les chancelleries<br />

des anciennes puissances coloniales, en costume<br />

cravate et des golden-cartes de crédit alimentées<br />

par les pétrodollars monarchiques.<br />

Le doyen des prisonniers politiques arabes est<br />

l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires,<br />

le remord vivant des militants de tous bords.<br />

Son incarcération prolongée signe une forme de<br />

forfaiture, le propulsant par contrecoup, au rang du<br />

symbole du militantisme intégral. Inclinons-nous<br />

devant Georges Ibrahim Abdallah et Samir Kintar,<br />

son compère dans la captivité et la dignité. Deux<br />

hommes de conviction qui ont transcendé leur clivage<br />

ethnico-confessionnel qui gangrène le monde<br />

arabe pour maintenir vivante la flamme de la<br />

Résistance et l’empêcher de sombrer dans la reptilité.<br />

Longue vie à Georges Ibrahim Abdallah ! Que<br />

son exemple serve de référence à la génération de la<br />

relève ! Que les hommes épris de paix et de justice<br />

dans le monde nous rejoignent dans ce combat<br />

pour le respect de la parole de la <strong>Fr</strong>ance tant il<br />

importe que la <strong>Fr</strong>ance respecte sa parole pour que le<br />

monde puisse continuer à respecter la parole de la<br />

<strong>Fr</strong>ance.<br />

ette inégalité des rapports<br />

rtation de cette affaire et<br />

opéenne des droits de<br />

ses lois, l’expression de la<br />

ée par l’Assemblée natiol.<br />

Une peine a été accomimplique<br />

la libération du<br />

n’est pas une faveur mais<br />

e de la légalité des délits et<br />

mplie de manière exemformité<br />

avec les règles de<br />

roit à une libération antis.<br />

Mais cela ne doit pas se<br />

r une détention sinon illéaire.<br />

L’application d’un droit ne constitue pas une<br />

faveur mais une obligation morale. Le droit applicable<br />

en <strong>Fr</strong>ance par la <strong>Fr</strong>ance pour l’honneur de la<br />

<strong>Fr</strong>ance. Son incarcération prolongée signe une<br />

forme de forfaiture, le propulsant par contrecoup,<br />

au rang du symbole du militantisme intégral.<br />

Pourquoi ne pas concevoir un recours percutant<br />

devant la CEDH, (le Comité des droits de l’Homme<br />

de l’ONU), les rapporteurs spéciaux de l’ONU, ou<br />

mieux, un recours en responsabilité civile pour faute<br />

de l’Etat ? Pourquoi accepter l’impunité de l’Etat ?<br />

Certes, le droit reste majoritairement un instrument<br />

de la domination. Oui, mais pourquoi s’en remettre<br />

à un rebouteux alors qu’une équipe hospitalière<br />

peut le guérir ?<br />

Certes, il existe une part de méconnaissance en ce<br />

que le droit est fort complexe et même incertain.<br />

Soit. Mais il importe de briser la volonté d’utiliser<br />

l’embrouillamini du droit pour bloquer des affaires<br />

où l’action juridique pourrait permettre de belles<br />

avancées. Grave. Penser qu’Israël juge tous les jours<br />

illégalement des Palestiniens, et qu’en soixante ans,<br />

la Palestine n’a conduit aucun procès sérieux contre<br />

Israël, ni en Palestine, ni ailleurs.<br />

Une condamnation de la <strong>Fr</strong>ance par les instances<br />

européennes serait une victoire éclatante de grande<br />

portée stratégique et psychologique en ce qu’elle<br />

aura sanctionné un déni de droit d’un pays se réclamant<br />

abusivement comme étant le « Pays des droits<br />

de l’Homme »… qui se serait rendu coupable d’abus<br />

de droit.<br />

Le parcours atypique d’un homme<br />

de conviction<br />

Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers<br />

politiques arabes, est l’honneur des Arabes, la<br />

conscience des révolutionnaires, le remord vivant<br />

des militants de tous bords.<br />

Né le 2 avril 1951 à Al Qoubaiyat (Nord-Liban),<br />

militant communiste pro-palestinien, il a été blessé<br />

lors de la première invasion israélienne du Sud-<br />

Liban en 1978. Il passe pour avoir été le chef des<br />

Farl (<strong>Fr</strong>actions armées révolutionnaires libanaises)<br />

dont il aurait dirigé, depuis Lyon, les opérations en<br />

<strong>Fr</strong>ance sous les pseudonymes Salih Al Masri et<br />

Abdu Qad.<br />

En 1982, les Farl revendiquent l’assassinat de<br />

Charles R. Ray, attaché militaire américain à Paris,<br />

le 18 janvier 1982, ainsi que Yacov Barsimentov,<br />

diplomate israélien le 3 avril 1982, et blessent gravement<br />

Robert Onan Homme, consul américain à<br />

Strasbourg.<br />

Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, il a été<br />

condamné le 10 juillet 1986 à perpétuité par la Cour<br />

d’assises spéciale, sous les pressions conjuguées des<br />

Etats-Unis et d’Israël pour complicité d’assassinat le<br />

28 février 1987.<br />

Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers<br />

politiques à travers le monde au même titre<br />

que Moumia Abou Jamal, est l’honneur des Arabes,<br />

la conscience des révolutionnaires, le remord vivant<br />

des militants de tous bords. Né libre et demeuré tel.<br />

Fidèle à son engagement. Fidèle à lui-même. Fidèle<br />

à sa liberté, sa compagne de captivité, durant sa<br />

période d’incarcération.<br />

En 30 ans de captivité, l’homme n’a jamais renié<br />

ses convictions, jamais déserté le combat politique,<br />

jamais été intimidé par le comportement dilatoire<br />

de son geôlier, le ministre socialo-néo-conservateur<br />

de l’Intérieur, Manuel Valls, relai fidèle des pressions<br />

américaines et israéliennes. Dans l’adversité, il<br />

a vaincu ses adversaires fielleux qui, au déni de<br />

droit, lui ont superposé un abus de pouvoir.<br />

1 - Native informant : personnes qui accaparent<br />

la parole d’une communauté sans en être représentatif,<br />

dont le discours plaît à son auditoire dominant.<br />

2 - « Rented négros » : Noirs américains qui<br />

monopolisent le paysage médiatique pour donner<br />

un « visage noir pour une opinion de Blancs ».<br />

Pour l’histoire et pour information des lecteurs<br />

ci-joint la notice de Manuel Valls,<br />

Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, a volontairement<br />

retardé la signature du décret d’expulsion<br />

de Georges Ibrahim Abdallah, exigé par la justice<br />

française pour sa sortie de prison, prolongeant ainsi<br />

arbitrairement de deux mois la détention du militant<br />

pro-palestinien qui avait purgé sa peine depuis<br />

dix ans. Dans l’attente d’une décision de la Cour de<br />

cassation.<br />

Retour sur ce personnage « lié d’une manière<br />

éternelle à Israël » cf. à ce propos Daniel<br />

Schneidermann « Arrêt sur images » 09/11/2012.<br />

Dans les trous noirs de Wikipédia où le<br />

Fondateur d’«Arrêt sur images » relate une opération<br />

de gommage dont le ministre socialiste de<br />

l’Intérieur en a été bénéficiaire de la part de<br />

Wikipédia : « En <strong>Fr</strong>ance, ils sont plusieurs<br />

« patrouilleurs », qui consacrent du temps à y<br />

traquer les liens douteux, par exemple vers les sites<br />

pédophiles. Un de ses derniers coups de gomme en<br />

date, dans la page de Manuel Valls, il a supprimé<br />

une citation du ministre à Radio Judaïca à<br />

Strasbourg : « Par ma femme, je suis lié de manière<br />

éternelle à la communauté juive et à Israël ».<br />

« Totalement anecdotique », assure un patrouilleur.<br />

« Quelqu’un comme Valls qui a une grande<br />

envergure, qui a fait des choses, prendre une citation<br />

sur une radio qui en plus n’est pas très connue,<br />

ça n’apporte pas grand-chose à l’article », dit<br />

Wikipédia. Notons bien que le « gendarme » ne dit<br />

pas que la citation est fausse, mais simplement<br />

qu’elle est « anecdotique », alors que Manuel Valls<br />

est ministre de l’Intérieur et des Cultes.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque inter<strong>national</strong><br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

TUNISIE<br />

La justice n’aime pas le rap<br />

Maher Chaabane, Webdo<br />

Recherché par la<br />

police depuis des<br />

semaines, le<br />

rappeur Aladin<br />

Yacoubi, alias Weld<br />

El 15 [en cavale<br />

depuis trois mois],<br />

avait décidé de se<br />

présenter au<br />

tribunal pour son<br />

procès qui s'est<br />

tenu le 13 juin.<br />

Le rappeur a été condamné<br />

à deux ans de prison<br />

ferme pour sa chanson<br />

Boulicia Kleb ("Les policiers<br />

sont des chiens") qui avait<br />

suscité une polémique. Le 21<br />

mars, Weld El 15 avait déjà été<br />

condamné par contumace à deux<br />

ans de prison ferme pour cette<br />

affaire. En marge du verdict, la<br />

confusion a pris le dessus et la<br />

situation a dégénéré. Selon des<br />

témoignages, des échauffourées<br />

ont éclaté entre la police et des<br />

journalistes et d'autres personnes<br />

venues soutenir le rappeur. On<br />

annonce même des arrestations.<br />

[Hend, la fille de l'écrivain<br />

Abdelawahab El-Meddeb, et les<br />

deux rappeurs Mustapha<br />

Fakhfakh et Walid Sghaïer ont été<br />

arrêtés.]<br />

La blogueuse Lina Ben<br />

Mhenni a témoigné sur son<br />

compte Twitter d'une certaine<br />

confusion qui a pris le dessus au<br />

tribunal et fait état de l'agression<br />

des policiers qui auraient utilisé<br />

des gaz lacrymogènes. [Lina Ben<br />

Mhenni a été tabassée et souffre<br />

d'une blessure au nez.]<br />

Par ailleurs, le journaliste<br />

Emine Mtiraoui, du site Nawaat,<br />

aurait été violemment agressé lors<br />

de sa couverture médiatique du<br />

procès, et sa caméra détruite. Des<br />

protestations ont éclaté après la<br />

condamnation, et la police est<br />

intervenue brutalement pour évacuer<br />

des artistes et amis du rappeur.<br />

Certains ont été pourchassés<br />

et tabassés à l'extérieur du tribunal.Rappelons<br />

que le clip [mis<br />

en ligne le 3 mars sur YouTube]<br />

de la chanson Boulicia Kleb avait<br />

provoqué la fureur du ministère<br />

de l'Intérieur. Le procureur de la<br />

République de Ben Arous [au sud<br />

de Tunis] avait été saisi, et il avait<br />

décidé d'engager des poursuites à<br />

l'encontre des auteurs de ce clip.<br />

Ce que reproche le ministère de<br />

l'Intérieur aux auteurs du clip, ce<br />

sont les insultes, diffamations et<br />

menaces envers les forces de l'ordre<br />

et les magistrats. Reste que,<br />

sur les réseaux sociaux, ces arrestations<br />

n'avaient pas plu. Elles<br />

avaient même provoqué de nombreuses<br />

réactions contre ces poursuites<br />

et ces arrestations. Weld El<br />

15, quant à lui, s'était indigné<br />

contre cette liberté d'expression<br />

qui, selon lui, n'existe pas, et il<br />

avait en premier lieu exprimé son<br />

refus de se rendre. Après les deux<br />

ans avec sursis dont ont écopé les<br />

assaillants de l'ambassade des<br />

Etats-Unis à Tunis, par conséquent<br />

laissés en liberté [vingt personnes<br />

ont été jugées le 28 mai<br />

pour l'attaque du 14 septembre<br />

2012, qui avait fait quatre morts<br />

et des dizaines de blessés] ; après<br />

les quatre mois d'emprisonnement<br />

prononcés [le 12 juin]<br />

contre les trois Femen européennes<br />

[arrêtées le 28 mai lors d'une<br />

manifestation seins nus à Tunis<br />

en soutien à leur camarade tunisienne<br />

Amina Sboui, emprisonnée<br />

depuis le 19 mai et qui risque<br />

deux ans de prison] ; aujourd'hui,<br />

avec cette peine de deux ans de<br />

prison ferme contre Weld El 15, la<br />

justice s'illustre d'une manière<br />

qui ne manquera pas d'enflammer<br />

les réseaux sociaux.<br />

Hamdam Mostafavi<br />

et Paul Grisot,<br />

Courrier<br />

Inter<strong>national</strong><br />

Mana<br />

Neyestani et le<br />

L'Iranien<br />

<strong>Fr</strong>ançais Nicolas<br />

Wild exposent tous deux<br />

leurs dessins au Mk2<br />

Bibliothèque, à Paris. Ils<br />

racontent pour Courrier<br />

inter<strong>national</strong> leur vision<br />

de l'Iran.L'exposition<br />

"Perse et fracas", au Mk2<br />

Bibliothèque, à Paris, met<br />

à l'honneur deux dessinateurs<br />

qui ont choisi l'Iran<br />

pour sujet. L'occasion de<br />

découvrir les dessins satiriques<br />

de Mana Neyestani<br />

et les récits de globe-trotteur<br />

de Nicolas<br />

Wild.Mana Neyestani est<br />

un auteur iranien en exil.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong><br />

L'Iran vu par<br />

les dessinateurs :<br />

«Perse et fracas»<br />

Il vient de publier un<br />

recueil de ses dessins<br />

publiés sur les sites d'opposition<br />

iraniens, «Tout va<br />

b ien !», aux Editions<br />

Arte/çà et là. L'an dernier,<br />

son roman graphique<br />

autobiographique "Une<br />

Métamorphose iranienne"<br />

(mêmes éditeurs) avait<br />

connu un vif succès. Il a<br />

dû quitter son pays d'origine<br />

pour un dessin qui lui<br />

a v alu la prison.<br />

Aujourd'hui, il continue<br />

néanmoins à suivre de très<br />

près ce qui se passe en<br />

Iran. Sa hantise est de<br />

devenir un auteur totalement<br />

détaché de son pays<br />

d'origine.<br />

«J'ai toujours l'esprit<br />

en Iran", confie-t-il, «je<br />

pense que lorsqu'on quitte<br />

un pays tardivement,<br />

comme c'est mon cas, il<br />

est toujours difficile de se<br />

détacher».<br />

N icolas Wild, qui<br />

publie "Ainsi se tut<br />

Zarathoustra" (Editions<br />

Arte/La boîte à bulles), est<br />

un auteur français de BD.<br />

Il s'est fait connaitre avec<br />

Kaboul Disco (La boîte à<br />

bulles, 2007), le récit de<br />

son voyage en<br />

Afghanistan. Cette fois,<br />

c'est en Iran qu'il a trouvé<br />

matière à une histoire<br />

mêlant thriller, récit de<br />

voyage et considérations<br />

politiques. Il aborde dans<br />

"Ainsi se tut Zarathoustra"<br />

des aspects relativement<br />

méconnus de l'Iran, tels<br />

que la question des réfugiés<br />

afghans, la consommation<br />

courante d'opium<br />

et surtout le zoroastrisme,<br />

religion ancestrale de<br />

l'Iran.


Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

SNOWDEN, MANNING<br />

Pourquoi sont-ils devenus<br />

des lanceurs d'alerte ?<br />

Timothy B. Lee, The Washington<br />

Post<br />

Le point commun entre<br />

Edward Snowden,<br />

Bradley Manning ou<br />

Julian Assange ? Un<br />

goût immodéré pour les<br />

nouvelles technologies,<br />

un refus de l'autorité et<br />

la défense d'un credo<br />

libertaire.Pour illustrer le<br />

portrait qu'il a consacré<br />

à Edward Snowden [le<br />

lanceur d'alerte à<br />

l'origine de la fuite sur le<br />

programme de<br />

surveillance de la NSA],<br />

le <strong>quotidien</strong> britannique<br />

The Guardian a publié<br />

une photo du consultant<br />

avec son ordinateur<br />

portable.<br />

Sur l'appareil, des autocollants de<br />

l'Electronic <strong>Fr</strong>ontier Foundation<br />

[EFF], un groupe de défense des<br />

libertés numériques, et de Tor, un<br />

logiciel qui permet aux internautes de surfer<br />

anonymement. On voit beaucoup d'ordinateurs<br />

ornés d'autocollants EFF et Tor<br />

lors des conférences sur les nouvelles technologies,<br />

et leurs propriétaires ont souvent<br />

de nombreux points communs : maîtrise<br />

des technologies, refus de l'autorité et tendance<br />

à contester les conventions sociales.<br />

Et comme Edward Snowden, qui a arrêté<br />

ses études alors qu'il était au lycée, ils ont<br />

souvent un parcours atypique. A ce portrait-robot<br />

correspondent, de fait, Bradley<br />

Manning, le jeune militaire accusé d'avoir<br />

transmis des documents secrets à<br />

WikiLeaks, et le fondateur de WikiLeaks<br />

Julian Assange. Et cela n'est probablement<br />

pas un hasard.<br />

Immoral d'enfermer<br />

le savoir<br />

Selon Paul Graham, investisseur dans la<br />

Silicon Valley, les traits de caractère qui<br />

font d'un individu quelqu'un de doué pour<br />

la programmation sont aussi ceux qui le<br />

poussent à défier les représentants de l'autorité<br />

et les conventions sociales. Ces programmeurs,<br />

qui préfèrent souvent se présenter<br />

comme des hackers, sont maîtres<br />

dans l'art d'examiner des systèmes complexes<br />

pour trouver comment améliorer<br />

leur fonctionnement. A leurs yeux, la<br />

société n'est souvent qu'un système complexe<br />

comme les autres, nécessitant des<br />

améliorations, et cela les conduit parfois à<br />

tirer des conclusions aux antipodes de la<br />

sagesse populaire. C'est le cas de Jason<br />

Trigg, un programmeur de Wall Street<br />

arrivé à la conclusion que la morale lui<br />

imposait de faire don de la moitié de son<br />

salaire à des œuvres caritatives. C'est aussi<br />

le cas de Richard Stallman. Dans les années<br />

1980, ce programmeur au Massachusetts<br />

Institute of Technology (MIT), est arrivé à<br />

la conclusion qu'il était immoral de distribuer<br />

et d'utiliser des logiciels propriétaires.<br />

De son idée est né le grand mouvement en<br />

faveur des logiciels libres, très actif<br />

aujourd'hui, trente ans plus tard.<br />

Informaticien, entrepreneur et militant,<br />

Aaron Swartz est, lui, arrivé à la conclusion<br />

qu'il était immoral d'enfermer le savoir<br />

dans des bases de données uniquement<br />

accessibles aux universités les mieux financées.<br />

Il a été mis en examen pour piratage,<br />

après avoir téléchargé et mis à disposition<br />

des milliers de publications universitaires.<br />

Encourant plus de 30 ans de prison, le<br />

jeune homme a mis fin à ses jours en janvier<br />

dernier.<br />

Bradley Manning et Edward Snowden<br />

sont tous deux arrivés à la conclusion<br />

qu'une obligation morale les obligait à rendre<br />

publics des documents révélant les<br />

méfaits de leur gouvernement. Julian<br />

Assange, lui, est arrivé à la conclusion qu'il<br />

devait aider Manning à les diffuser dans le<br />

monde entier. Naturellement, la curiosité<br />

des hackers et leur tendance à l'anticonformisme<br />

peuvent se heurter aux représentants<br />

de l'autorité, qu'ils surnomment par<br />

dérision les "suits" [les "costumes-cravates"].<br />

Ils ont souvent l'image de francstireurs<br />

qui prennent facilement la mouche,<br />

ils n'observent pas toujours ces usages censés<br />

mettre de l'huile dans les rouages de la<br />

vie de bureau. Mais si ces tendances subversives<br />

donnent des aigreurs aux patrons,<br />

les entreprises peuvent difficilement se<br />

passer d'eux : leur curiosité intellectuelle et<br />

leur créativité face aux casse-têtes techniques<br />

les rendent tout bonnement indispensables.<br />

Ennemis jurés des<br />

"costumes-cravates"<br />

Les hackers sont généralement d'ardents<br />

défenseurs des libertés civiles. Depuis<br />

les révélations du Guardian la semaine dernière,<br />

le site Hackers News ne parle plus<br />

que de la NSA, et ses utilisateurs affichent<br />

un soutien écrasant en faveur d'Edward<br />

Snowden. "Une société dans laquelle les<br />

individus peuvent faire et dire ce que bon<br />

leur semble est aussi une société dans<br />

laquelle s'imposent les solutions les plus<br />

efficaces, et non celles prônées par les personnalités<br />

les plus influentes", insiste Paul<br />

Graham.<br />

En d'autres termes, si les hackers sont de<br />

fervents libertaires, c'est parce qu'ils sont<br />

sensibles aux problèmes qui surgissent<br />

quand leurs ennemis jurés, les "costumescravates",<br />

prennent trop de pouvoir. Pour<br />

mieux comprendre pourquoi tant de<br />

hackers décident de révéler des informations<br />

secrètes ou, à tout le moins, soutiennent<br />

avec ferveur ceux qui le font, j'ai<br />

décidé d'appeler Jacob Appelbaum, développeur<br />

sur le projet Tor (il tient toutefois<br />

à préciser que ses propos n'engagent que<br />

lui) et défenseur de longue date de<br />

WikiLeaks. Ma thèse ne le convainc pas.<br />

"C'est une question d'audace, l'enjeu n'est<br />

pas d'apprendre à se servir de Linux, lâchet-il.<br />

Le courage, les enjeux moraux et éthiques,<br />

tout cela est bien plus important que<br />

les technologies."<br />

"Toute personne à la moralité très poussée<br />

aura du mal à se contenter d'obéir aux<br />

ordres, estime Jacob Appelbaum. L'histoire<br />

le montre, se contenter d'obéir n'est pas la<br />

bonne chose à faire. C'est là qu'est l'enjeu,<br />

avant tout." La thèse de Jacob Appelbaum<br />

et la mienne ne sont cependant pas incompatibles.<br />

Richard Stallman, Aaron Swartz et<br />

Jason Trigg ont tous fait la preuve de leur<br />

courage, chacun à sa façon, dans leur<br />

défense acharnée de leurs idéaux. Ils ont<br />

fait ce qu'ils estimaient juste, sans se soucier<br />

du qu'en dira-t-on. Si des hommes de<br />

leur caractère sont prêts à tout risquer<br />

pour imposer un peu plus de transparence<br />

dans le domaine de la sécurité <strong>national</strong>e, ce<br />

n'est donc probablement pas une coïncidence.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les<br />

gens<br />

David Cameron<br />

Le Premier Ministre, David Cameron, a conclu hier avec des territoires d'outre-mer et<br />

dépendances britanniques un accord contre l'évasion fiscale, priorité du sommet du G8 de<br />

lundi et mardi en Ulster avec la question controversée de l'aide militaire aux rebelles<br />

syriens. L'accord a été obtenu lors d'une réunion au 10, Downing Street, en présence des<br />

représentants des Bermudes, des îles Vierges britanniques, des îles Caïman, Anguilla,<br />

Montserrat, des îles Turks et Caïcos, de l'île de Man, de Jersey et Guernesey, considérés à<br />

des degrés divers comme des paradis fiscaux. Il prévoit une série d'actions destinées à<br />

promouvoir la transparence, aux dépens du secret bancaire, et les échanges <strong>d'information</strong>s<br />

entre les différentes administrations fiscales.<br />

Présidentielle iranienne<br />

Rohani suscite l’espoir !<br />

Les pays occidentaux ont formulé l'espoir hier que le nouveau président iranien, Hassan<br />

Rohani, réponde aux attentes de la communauté inter<strong>national</strong>e concernant le dossier<br />

nucléaire et la Syrie, tandis qu'Israël a remis en cause sa réputation de modéré.<br />

Les Etats-Unis ont déclaré qu'ils "restaient<br />

prêts à collaborer directement"<br />

avec Téhéran sur la question<br />

du programme nucléaire iranien<br />

après la victoire de Hassan Rohani, considéré<br />

comme un modéré. La Maison-Blanche a<br />

affirmé qu'un tel engagement aurait "pour<br />

but de trouver une solution diplomatique<br />

qui apaiserait les inquiétudes de la communauté<br />

inter<strong>national</strong>e sur le programme<br />

nucléaire iranien". Israël a toutefois minimisé<br />

le rôle du nouveau président, considéré<br />

comme un modéré, soulignant que c'est le<br />

Guide suprême Ali Khameini qui décide de<br />

la politique nucléaire iranienne. « Le programme<br />

nucléaire de l'Iran a jusqu'à présent<br />

été décidé par Khameini, pas par le président<br />

iranien », a déclaré le ministère israélien des<br />

Affaires étrangères dans un communiqué. «<br />

Après les élections, l'Iran continuera d'être<br />

jugé sur ses actes, dans le domaine nucléaire<br />

comme dans celui du terrorisme. L'Iran doit<br />

se conformer aux demandes de la communauté<br />

inter<strong>national</strong>e d'arrêter son programme<br />

nucléaire et de cesser la propagation<br />

du terrorisme dans le monde », selon le<br />

ministère. La chef de la diplomatie européenne,<br />

Catherine Ashton, s'est dite « fermement<br />

déterminée à travailler avec les nouveaux<br />

dirigeants iraniens en vue d'une solution<br />

diplomatique rapide à la question<br />

nucléaire ». Mme Ashton dirige les négociations<br />

nucléaires avec l'Iran au nom du<br />

groupe des "5+1" (Etats-Unis, Russie, Chine,<br />

<strong>Fr</strong>ance, Grande-Bretagne et Allemagne). Le<br />

secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon «<br />

félicite chaleureusement » le nouveau président<br />

iranien Hassan Rohani et « continuera<br />

d'encourager l'Iran à jouer un rôle constructif<br />

dans les affaires régionales et inter<strong>national</strong>es<br />

», a indiqué son porte-parole Martin<br />

Nesirky. La Grande-Bretagne a appelé<br />

Hassan Rohani "à mettre l'Iran sur un nouveau<br />

chemin", notamment en « s'attelant aux<br />

inquiétudes de la communauté inter<strong>national</strong>e<br />

sur le programme nucléaire iranien, en<br />

faisant avancer une relation constructive<br />

avec la communauté inter<strong>national</strong>e et en<br />

améliorant la situation politique et des droits<br />

de l'homme », dans un communiqué du<br />

ministère des Affaires étrangères. La <strong>Fr</strong>ance<br />

est prête à travailler avec M. Rohani, notamment<br />

sur le dossier nucléaire iranien et sur «<br />

l'engagement de l'Iran en Syrie », selon le<br />

ministre des Affaires étrangères, Laurent<br />

Fabius. « Les attentes de la communauté<br />

inter<strong>national</strong>e à l'égard de l'Iran sont fortes,<br />

notamment sur son programme nucléaire et<br />

son engagement en Syrie. Nous sommes<br />

prêts à y travailler avec le nouveau président<br />

Turquie<br />

Erdogan frappe fort<br />

Les policiers turcs ont évacué avant-hier<br />

soir par la force le parc d'Istanbul qui<br />

abritait le dernier carré des manifestants<br />

qui défient depuis plus de deux semaines<br />

le Premier ministre, Recep Tayyip<br />

Erdogan, entraînant la dispersion de dizaines<br />

de milliers de personnes dans les rues de la<br />

ville. Deux heures après un dernier ultimatum<br />

du chef du gouvernement, les forces de<br />

l'ordre sont passées à l'action dans la soirée<br />

en investissant le parc Gezi qu'elles ont vidé<br />

en quelques minutes de ses milliers d'occupants<br />

en les noyant sous un nuage de gaz<br />

lacrymogènes. Les tentes dans lesquelles les<br />

occupants du parc s'apprêtaient à passer une<br />

nouvelle nuit ont été détruites, leurs banderoles<br />

arrachées et des dizaines de personnes<br />

interpellées. « Ils sont entrés de force, avec<br />

beaucoup de gaz. Ils nous ont frappés, même<br />

les femmes», a raconté un des manifestants,<br />

Ader Tefiq. «J'étais à l'intérieur de la tentehôpital<br />

(...), ils ont lancé des grenades lacrymogènes<br />

et des dizaines de policiers sont<br />

entrés», a rapporté de son côté Elif, une thérapeute<br />

de 45 ans. La police a poursuivi les<br />

manifestants dans toutes les rues environnantes,<br />

y compris dans le hall d'un hôtel<br />

luxueux copieusement arrosé par les canons<br />

», a souligné le chef de la diplomatie française.<br />

Le ministre allemand des Affaires<br />

étrangères Guido Westerwelle a salué « un<br />

vote en Iran pour des réformes et une politique<br />

étrangère constructive ». « Il est à espérer<br />

que la nouvelle direction du pays collabore<br />

en ce sens pour arriver à des solutions sur les<br />

questions inter<strong>national</strong>es et régionales », a-til<br />

ajouté L'Italie "espère qu'il sera possible,<br />

avec le nouveau gouvernement du président<br />

iranien Rohani, de travailler au développement<br />

des relations bilatérales et d'entamer<br />

sans délai une période de compréhension<br />

renouvelée et un dialogue constructif entre<br />

l'Iran et la communauté inter<strong>national</strong>e", a dit<br />

la chef de la diplomatie italienne Emma<br />

Bonino.<br />

R. I.<br />

à eau de véhicules antiémeute et gazé.<br />

Selon la coordination des manifestants,<br />

baptisée Solidarité Taksim, des « centaines »<br />

de personnes ont été blessées lors de l'opération.<br />

Le gouverneur d'Istanbul Huseyin Avni<br />

Mutlu a lui évalué le nombre des blessés à 29.<br />

Le vice-Premier ministre Huseyin Celik s'est<br />

félicité de l'évacuation du parc. «J'espère que<br />

nous pourrons oublier tout ça, comme un<br />

mauvais rêve ou un cauchemar», a-t-il dit.<br />

De son côté, le collectif Solidarité Taksim<br />

a condamné l'opération, qui « a transformé<br />

le parc Gezi, Istanbul et le pays en zone de<br />

guerre». «Cette attaque brutale de la police<br />

doit s'arrêter. Le parti au pouvoir sera tenu<br />

pour responsable des événements », a-t-il<br />

ajouté. A peine connue la nouvelle de l'évacuation<br />

du parc, des dizaines de milliers de<br />

personnes sont descendues dans la rue à<br />

Istanbul, avec l'intention de marcher sur la<br />

place Taksim.<br />

Sur le fil<br />

Rayaume-Uni<br />

Un avion d'Egyptair<br />

assurant la liaison entre Le<br />

Caire et New York a fait un<br />

atterrissage d'urgence hier<br />

sur l'aéroport britannique<br />

de Glasgow Prestwick après<br />

« la découverte à bord d'une<br />

note suspecte », a indiqué<br />

la police, obligeant l'armée<br />

de l'air à escorter l'appareil.<br />

« A environ 14H20 (13H20<br />

GMT) aujourd'hui (samedi),<br />

un appareil d'Egyptair<br />

assurant la liaison Le Caire-<br />

New York a été dérouté sur<br />

l'aéroport de Prestwick<br />

après la découverte à bord<br />

d'une note suspecte », a<br />

indiqué la police écossaise<br />

dans un communiqué. «<br />

Aucune victime n'a été<br />

signalée », a ajouté la même<br />

source. La police écossaise<br />

a annoncé dans la soirée<br />

que les 326 passagers<br />

avaient débarqué de l'avion<br />

et que les enquêteurs<br />

avaient entrepris une fouille<br />

approfondie de l'appareil.<br />

Tous les passagers seront<br />

interrogés par la police dans<br />

la soirée dans les bâtiments<br />

du terminal, selon la même<br />

source.<br />

Grèce<br />

Les remous au sein de la<br />

coalition gouvernementale<br />

tripartite grecque se<br />

poursuivaient samedi sur<br />

fond de fermeture soudaine<br />

de la radiotélévision<br />

publique ERT, contestée,<br />

selon des sondages, par les<br />

deux tiers de la population.<br />

Les résultats des trois<br />

instituts de sondage Metron<br />

analysis, Kapa research et<br />

VPRC publiés sur le site<br />

internet <strong>d'information</strong><br />

Tvxs.gr montrent que<br />

respectivement 68%, 64,4%<br />

et 65% des personnes<br />

interrogées s'opposent à la<br />

fermeture de l'ERT, décidée<br />

unilatéralement par le<br />

Premier ministre<br />

conservateur Antonis<br />

Samaras, à la tête depuis un<br />

an d'un gouvernement dans<br />

lequel sont présents, aux<br />

côtés de son parti (Nouvelle<br />

Démocratie), les socialistes<br />

(Pasok) et la Gauche<br />

démocratique (Dimar) qui<br />

ont exprimé leur désaccord<br />

sur le sujet.<br />

Irak<br />

Au moins vingt personnes<br />

ont péri hier dans une série<br />

d'explosions de voitures<br />

piégées au sud de Bagdad,<br />

selon des responsables des<br />

services médicaux et de<br />

sécurité. Au moins sept<br />

véhicules ont explosé à<br />

Aziziyah et Kout, dans la<br />

province de Wassit, ainsi<br />

qu'à Nassiriyah et Bassora<br />

dans le sud du pays, faisant<br />

également 56 blessés selon<br />

les mêmes sources. Les<br />

attaques les plus<br />

meurtrières ont visé Kout et<br />

Aziziyah. A Kout, chef lieu<br />

de la province de Wassit,<br />

une voiture piégée a explosé<br />

devant un restaurant dans<br />

une zone industrielle,<br />

faisant 7 morts et 15<br />

blessés. Une autre voiture<br />

piégée a explosé près d'un<br />

marché et d'une mosquée<br />

chiite dans la localité<br />

d'Aziziyah, faisant 5 morts<br />

et 10 blessés.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


IRA-Mauritanie prépare cette<br />

révolution qui sera pacifique<br />

conforme aux règles de droit»,<br />

a ajouté Birame. Il s’exprimait<br />

ce samedi à Nouakchott au cours<br />

d’un meeting qui a suivi son<br />

accueil à l’aéroport de Nouakchott.<br />

Il était en provenance de l’Europe<br />

où il a reçu (en Irlande) le prix le<br />

prix <strong>Fr</strong>ont Line Defenders <strong>2013</strong>.<br />

IRA-Mauritanie réclame le droit de<br />

tous les travailleurs qu’ils soient<br />

dockers, mareyeurs, travailleurs<br />

journaliers, ou agents de sécurité et<br />

dénonce «la répression» de leur<br />

manifestation.<br />

Il a réclamé aussi que «les couches<br />

marginalisées : les Harratins,<br />

les négro-mauritaniens les Zénaga,<br />

les Moualem et autres, jouissent<br />

des mêmes droits que leurs compatriotes<br />

beïdanes». «Nous refusions<br />

l’esclavage agraire et la spoliation<br />

des terres des agriculteurs à<br />

Nouakchott, à Nouadhibou et au<br />

chemama (Sud) au profit d’hommes<br />

d’affaires». Birame a exprimé<br />

«la sympathie de IRA envers les<br />

orphelins et les veuves des victimes<br />

des événements des années 89-91»<br />

et a demandé une enquête sur ce<br />

dossier et l'application de la justice.<br />

IRA est aussi sympathique à celles<br />

qu'il a appelé les victimes de<br />

l’enrôlement à l’état civil biométrique.<br />

Il a demandé que les documents<br />

requis se faire enrôler soient<br />

mauritaniens et pas la carte de<br />

séjour du pays d’accueil. Birame a<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

Mauritanie<br />

Birame prépare<br />

sa révolution ouvrière<br />

Birame Ould Dah Ould, président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste<br />

(IRA-Mauritanie), prépare une révolution ouvrière qui aura lieu en Mauritanie.<br />

Les gens<br />

Ziad Lakhdar<br />

Il est considéré comme le<br />

successeur de Chokri Belaïd.<br />

Depuis fin mars <strong>2013</strong>, il est à la<br />

tête du Parti des patriotes,<br />

succédant à Chokri Belaïd,<br />

l'opposant tunisien assassiné le 6<br />

février dernier devant son<br />

domicile à Tunis. Le nouveau<br />

président du Parti des patriotes<br />

démocrates unis est en visite à<br />

Paris. L'occasion pour lui de<br />

rencontrer des représentants du<br />

Parti communiste et du <strong>Fr</strong>ont de<br />

gauche. De tenir aussi un meeting<br />

avec des militants à Saint-Denis<br />

en banlieue parisienne.<br />

L’assassinat de Chokri Belaïd<br />

avait provoqué une onde de choc<br />

en Tunisie.<br />

Au moins six soldats ont péri<br />

vendredi soir et samedi à<br />

Benghazi, dans l'est libyen,<br />

lors de combats entre les Forces<br />

spéciales et un groupe armé, illustrant<br />

la lutte d'influence opposant<br />

milices et troupes régulières pour le<br />

contrôle de la ville. Ces heurts<br />

interviennent une semaine après<br />

des affrontements meurtriers entre<br />

des manifestants anti-milices et une<br />

brigade d'ex-rebelles dans cette<br />

ville, berceau de la contestation qui<br />

a renversé le régime de Mouammar<br />

Kadhafi. Depuis l'aube, des échanges<br />

nourris de coups de feu ainsi<br />

que des explosions étaient entendus<br />

près du QG des Forces spéciales de<br />

l'armée et dans le quartier Al-Lithi<br />

sur la route de l'aéroport, selon un<br />

journaliste. Sur leur page Facebook,<br />

les Forces spéciales ont indiqué que<br />

des affrontements à l'arme légère<br />

les opposaient à un groupe de<br />

«hors-la-loi» faisant également état<br />

de tirs de roquettes. Elles ont dans<br />

un premier temps évoqué la mort<br />

de trois soldats précisant que deux<br />

autres avaient été blessés et que les<br />

victimes avaient défendu "la légitimité<br />

de l'Etat avec courage et honneur".<br />

Plus tard, elles ont annoncé<br />

que deux autres soldats avaient été<br />

par ailleurs appelé les Etats mauritanien<br />

et américain à démanteler<br />

leurs «prisons secrets» et à transférer<br />

les détenus salefsites en<br />

Mauritanie et les deux détenus<br />

mauritaniens à Guantanamo dans<br />

des prisons conventionnelles et de<br />

leur assurer un procès équitable. Il<br />

a enfin estimé à l'endroit du pouvoir<br />

et de l’opposition mauritaniennes<br />

, qu'il a appelés les «prédateurs<br />

des droits de l’homme», que<br />

IRA-Mauritanie est désormais<br />

«une force incontournable avec<br />

laquelle il faudra conjuguer, si l'on<br />

veut accéder ou rester au pouvoir».<br />

L’unité <strong>national</strong>e a beaucoup souffert<br />

du manque de vision et de l’absence<br />

de volonté sérieuse des régimes<br />

successif en Mauritanie, a<br />

regretté Hamdi Ould Brahim,<br />

secrétaire général du parti mauritanien,<br />

Twassoul. Il s’exprimait à<br />

l’ouverture, ce samedi à<br />

Nouakchott, du Forum du parti<br />

Tawassoul sur l’Unité <strong>national</strong>e, en<br />

présence de son président<br />

Mohamed Jamil Mansour, et de ses<br />

militants. Pis encore, a-t-il ajouté,<br />

ces régimes ont contribué à l’aggravation<br />

des tensions ethniques et<br />

communautaires, pour maintenir<br />

leur domination. Ould Brahim a<br />

encore souligné que le forum<br />

reflète la vision de Tawassoul sur la<br />

question de l’unité <strong>national</strong>e qui<br />

Combats avec des milices à Benghazi<br />

Cinq soldats tués<br />

«liquidés», accusant clairement des<br />

islamistes extrémistes. Un officier<br />

dans la ville a précisé que ces deux<br />

soldats étaient tombés dans une<br />

embuscade alors qu'ils se rendaient<br />

à leur travail, avant d'être «égorgés»,<br />

ajoutant que le bilan été porté<br />

à six morts et cinq blessés parmi les<br />

Forces spéciales. Selon ce porteparole<br />

de la Chambre de sécurité<br />

mixte à Benghazi, Mohamed Hijazi,<br />

qui accuse des «bandes inconnues<br />

et masquées», un «calme précaire»<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong><br />

est le premier pas fondement de la<br />

sécurité et la stabilité du pays. Le<br />

président du parti, Mohamed Jamil<br />

Mansour, poursuivant la même<br />

réflexion, a informé que les participants<br />

vont discuter largement sur<br />

le document que le parti a rédigé<br />

sur l’unité <strong>national</strong>e. Il a profité de<br />

l’occasion pour préciser que<br />

Twassoul n’est pas un parti érigé<br />

sur le tribalisme. Il regroupe plutôt<br />

toutes les composantes sociales<br />

mauritaniennes. Les organisateurs<br />

ont aussi noté que le forum est<br />

organisée en application des<br />

recommandations du Conseil de la<br />

choura de Twassoul.<br />

R. M.<br />

régnait à Benghazi dans l'aprèsmidi.<br />

Il n'était pas possible dans<br />

l'immédiat d'établir s'il y avait eu<br />

des victimes côté assaillants.<br />

L'aéroport de la ville a été fermé<br />

durant la matinée pour des raisons<br />

de sécurité avant de rouvrir quelques<br />

heures plus tard, a indiqué<br />

une source aéroportuaire. Le gouvernement<br />

a convoqué une "réunion<br />

de crise" pour "discuter de la<br />

situation à Benghazi et des décisions<br />

à prendre".<br />

<strong>17</strong><br />

Après son<br />

hospitalisation<br />

Mohammed<br />

VI...le retour<br />

au Maroc<br />

Le roi Mohammed VI est<br />

rentré hier au Maroc<br />

après un séjour privé à<br />

l'étranger, selon une<br />

source officielle, alors<br />

que le principal allié des<br />

islamistes au pouvoir a<br />

récemment sollicité son<br />

arbitrage pour mettre fin<br />

à une crise<br />

gouvernementale. Le<br />

souverain chérifien, en<br />

<strong>Fr</strong>ance depuis le 10 mai<br />

selon la presse locale, a<br />

présidé samedi à Rabat<br />

la cérémonie de fin<br />

d'année à l'école royale,<br />

où sont scolarisés le<br />

prince héritier Moulay<br />

Hassan et la princesse<br />

Khadija, a rapporté<br />

l'agence. Ce retour était<br />

scruté par les médias<br />

locaux alors que le<br />

Maroc traverse une crise<br />

gouvernementale depuis<br />

la décision prise le 11 mai<br />

par le parti conservateur<br />

Istiqlal, principal allié<br />

des islamistes, de se<br />

retirer du gouvernement,<br />

une démarche ouvrant la<br />

voie à un remaniement<br />

voire à des élections<br />

anticipées. Après un<br />

échange téléphonique<br />

entre le souverain et le<br />

patron de ce parti, le<br />

maire de Fès (centre)<br />

Hamid Chabat, l'Istiqlal a<br />

toutefois rapidement mis<br />

sa décision en suspens,<br />

précisant attendre un<br />

«arbitrage» définitif du<br />

roi. «Nous attendons<br />

toujours son retour (...)<br />

et nous n'avons pas<br />

changé de position», a<br />

réaffirmé mardi Adil<br />

Tchikitou, député et<br />

membre du Conseil<br />

<strong>national</strong> de l'Istiqlal.<br />

Selon plusieurs journaux,<br />

Mohammed VI,<br />

s'appuyant sur la<br />

nouvelle Constitution<br />

adoptée en 2011 dans le<br />

contexte du Printemps<br />

arabe, pourrait<br />

néanmoins décider de ne<br />

pas intervenir dans ce<br />

conflit «entre acteurs<br />

politiques». Le<br />

gouvernement est<br />

emmené depuis début<br />

2012 par les islamistes<br />

du Parti justice et<br />

développement (PJD). Le<br />

PJD, cantonné des<br />

décennies dans<br />

l'opposition, avait<br />

remporté quelques<br />

semaines plus tôt un<br />

succès historique aux<br />

législatives. Mais, faute<br />

de majorité, son chef<br />

Abdelilah Benkirane avait<br />

dû former une coalition<br />

hétéroclite avec trois<br />

autres formations, dont<br />

l'Istiqlal, le parti de<br />

l'indépendance. Le<br />

blocage actuel fait<br />

craindre un retard dans<br />

la mise en ?uvre de<br />

réformes sociales à haut<br />

risque que le Maroc doit<br />

entreprendre pour<br />

améliorer sa situation<br />

économique et financière<br />

alors que le déficit public<br />

a dépassé les 7% du PIB<br />

l'an dernier.


18<br />

> S P O R T S<br />

Ligue 1<br />

René Girard<br />

place Lille<br />

dans le Top five<br />

René Girard a déclaré qu' «<br />

arriver à Lille, c'est gravir un<br />

échelon » et s'est dit « persuadé<br />

de travailler avec un bel effectif<br />

compétitif", samedi, lors de sa<br />

première conférence de presse<br />

en tant que nouvel entraîneur du<br />

Losc. « C'est un club qui est<br />

dans le Top five, j'ai découvert<br />

les installations, je n'ai jamais<br />

entraîné dans des conditions<br />

pareilles, tout est réuni ici pour<br />

faire quelque chose de super »,<br />

a-t-il précisé. L'ancien entraîneur<br />

de Montpellier a confirmé que la<br />

durée de son contrat était de<br />

trois ans et que son fils Nicolas<br />

serait entraîneur-adjoint.<br />

Interrogé sur la future équipe<br />

qui sera à sa disposition, René<br />

Girard a temporisé, conscient de<br />

devoir composer avec un effectif<br />

qui devrait être amputé de<br />

plusieurs joueurs importants. «<br />

C'est trop tôt pour pouvoir<br />

entrer dans le détail, on va<br />

discuter. Ce que je sais, c'est<br />

qu'on aura une belle équipe la<br />

saison prochaine », a-t-il dit<br />

sans commenter le cas de<br />

joueurs susceptibles de quitter<br />

le club. Seulement sixième de<br />

Ligue 1, le Losc n'est pas<br />

parvenu cette année à se<br />

qualifier pour une compétition<br />

européenne et privé de cette<br />

manne financière, il va être<br />

contraint de vendre plusieurs<br />

joueurs et de faire confiance à<br />

ses jeunes. Le président Michel<br />

Seydoux a affirmé que le visage<br />

du club allait se dessiner dans<br />

les semaines à venir en<br />

réaffirmant notamment que<br />

Florian Thauvin, recruté par Lille<br />

mais courtisé par Marseille,<br />

serait Lillois la saison prochaine.<br />

« Quand je dis non, c'est non,<br />

point barre », a-t-il tranché.<br />

René Girard, 59 ans, était en fin<br />

de contrat à Montpellier après<br />

quatre saisons à la tête de<br />

l'équipe héraultaise qu'il a<br />

conduite à son premier titre de<br />

champion de <strong>Fr</strong>ance en 2012.<br />

Montpellier avait alors succédé<br />

à Lille au palmarès de la Ligue 1.<br />

Uruguay<br />

Forlan forfait<br />

face à l'Espagne<br />

L'attaquant Diego Forlan,<br />

meilleur joueur du Mondial-<br />

2010, devait être remplaçant<br />

pour l'Uruguay dans son entrée<br />

en lice dans la Coupe des<br />

Confédérations dimanche contre<br />

l'Espagne, a annoncé samedi<br />

son sélectionneur Oscar<br />

Tabarez.Comme il le fait<br />

régulièrement, le "Maestro"<br />

Tabarez a donné son onze à la<br />

presse la veille du match:<br />

Muslera - Maxi Pereira, Lugano,<br />

Godin, Caceres - Rodriguez,<br />

Perez, Gargano, Ramirez -<br />

Cavani, Suarez. Interrogé sur sa<br />

décision sur Forlan, le<br />

sélectionneur a dit: "Nous avons<br />

Suarez, nous avons le meilleur<br />

buteur du Championnat d'Italie<br />

(Cavani), et d'autres joueurs,<br />

des jeunes comme Hernandez.<br />

Mais je suis tranquille parce<br />

qu'il a un grand esprit d'équipe.<br />

Ce groupe lui doit beaucoup,<br />

avec ce qu'il a fait en 2010 et<br />

pendant les qualifications qui<br />

avaient précédé. C'est une<br />

décision pas facile, le joueur<br />

n'est évidemment pas content,<br />

mais il est très professionnel".<br />

Brésil-Japon (3-0)<br />

La Seleção<br />

envoie un signal<br />

Le Brésil ouvre « sa » Coupe des Confédérations de la Fifa, avant-hier contre le Japon. La<br />

Seleção n’a d’autres choix que de répondre présent, le peuple brésilien a trop envie de rêver<br />

devant ses idoles.<br />

Nacional de<br />

Brasília est le théâtre<br />

de ce premier test<br />

L'Estádio<br />

grandeur nature<br />

devant 67 483 personnes, qui ont<br />

pu voir peu avant 2 600 figurants<br />

fouler sa scène lors de la cérémonie<br />

d’ouverture. Neymar était en<br />

première ligne des attentes brésiliennes,<br />

il a visiblement tenu à y<br />

répondre. Après trois petites<br />

minutes, à la réception d’une<br />

amortie de la poitrine de <strong>Fr</strong>ed, la<br />

pépite brésilienne nettoie d’un<br />

Retour à la rencontre<br />

«<br />

amour de frappe la lucarne (3',<br />

1:0). Eiji Kawashima en est réduit<br />

au rôle de spectateur devant le<br />

troisième but le plus rapide de<br />

l'histoire de la compétition.<br />

Keisuke Honda ne veut pas rester<br />

passif. L’une des armes les plus<br />

tranchantes des Samouraïs Bleus<br />

réchauffe d’abord les gants de<br />

Julio César sur coup franc, avant<br />

de remettre le couvert par deux<br />

fois à distance. Le Japon parvient<br />

équilibrer les débats, avec la complicité<br />

du pays hôte qui a eu<br />

Osonho comeca agora»,<br />

le rêve commence<br />

maintenant. Tel était le<br />

message de la cérémonie d'ouverture<br />

de la Coupe des<br />

Confédérations de la Fifa <strong>2013</strong>. La<br />

suite des événements a démontré<br />

que le Brésil était dans le droit<br />

chemin, sur le terrain comme en<br />

dehors. Dans un Estádio Nacional<br />

de Brasilia fraîchement rénové, 67<br />

423 spectateurs ont suivi avec<br />

intérêt un spectacle haut en couleurs.<br />

La cérémonie d'ouverture a<br />

été pensée pour souhaiter la bienvenue<br />

aux équipes participantes<br />

mais aussi pour rappeler que le<br />

Brésil est depuis plusieurs siècles<br />

au carrefour de plusieurs cultures.<br />

La magnifique symétrie réalisée<br />

par les quelque 2 600 artistes qui<br />

ont participé à l'événement s'est<br />

retrouvée quelques heures plus<br />

tard dans le match d'ouverture. En<br />

effet, les deux premiers buts du<br />

tournoi ont été inscrits à la troisième<br />

minute de chaque mitemps.<br />

Jo a clos le score à la troisième<br />

minute du temps additionnel.<br />

Le bilan<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong><br />

besoin de 35 minutes pour se<br />

remettre de ses premières émotions.<br />

Avant de retrouver les vestiaires,<br />

Hulk trouve cependant le<br />

petit filet japonais, et <strong>Fr</strong>ed les<br />

mains de son dernier rempart.<br />

Leçon de<br />

maîtrise<br />

Les débuts de mi-temps stimulent<br />

les Brésiliens. Au tour de<br />

Paulinho de briller après trois<br />

minutes. Un centre de Dani Alves<br />

trouve le bijou de Corinthians, qui<br />

enchaîne avec un contrôle et une<br />

frappe en cinquième vitesse (48’,<br />

2:0). Kawashima ne peut qu’effleurer<br />

le Cafusa. C’est dur pour<br />

les Nippons. A l’image du premier<br />

acte, ils repartent de plus belle à la<br />

conquête des cages de Julio Cesar,<br />

sans pour autant l’ennuyer. Les<br />

spectateurs ont doucement le<br />

temps de se refroidir après avoir<br />

vibré d’entrée. La Seleção fait<br />

tourner le cuir, Luiz Felipe Scolari<br />

son effectif. Hernanes, Thiago<br />

Silva et <strong>Fr</strong>ed tentent bien leur<br />

chance. En vain. Jo clôt les débat<br />

en exploitant un caviar d'Oscar<br />

dans le dos de la défense (90’+3,<br />

3:0). On ne pourra pas reprocher<br />

aux Japonais de ne pas avoir<br />

essayé, mais le réalisme et le talent<br />

de la nouvelle génération brésilienne<br />

ont parlé. Les Sud-<br />

Américains prennent le contrôle<br />

du Groupe A, qui verra le Mexique<br />

et l’Italie se livrer un duel ce<br />

dimanche 16 juin. R. M.<br />

Les permiers pas d’un rêve<br />

Après deux ans sans compétition<br />

officielle, le Brésil n'a pas<br />

manqué ses retrouvailles avec le<br />

haut niveau inter<strong>national</strong>. Les<br />

hommes de Scolari ont égalé un<br />

record en alignant une huitième<br />

victoire consécutive en Coupe des<br />

Confédérations de la FIFA et restent<br />

sur une série de neuf matches<br />

sans défaite dans cette compétition.<br />

Le Mexique est la dernière<br />

équipe à avoir battu le Brésil en<br />

Coupe des Confédérations de la<br />

FIFA, en 2005. Ce 19 juin, les deux<br />

formations se retrouveront.<br />

Première équipe qualifiée pour la<br />

Coupe du Monde de la FIFA 2014,<br />

le Japon peut être déçu du résultat<br />

et de sa performance. En effet,<br />

Julio César n'a que rarement été<br />

mis en difficulté dans le but brésilien.<br />

Les Samouraïs Bleus vont<br />

devoir hausser leur niveau de jeu<br />

s'ils veulent aller plus loin.<br />

Buts<br />

Les gens<br />

Dejan Lovren<br />

Le défenseur croate Dejan<br />

Lovren a été transféré de Lyon à<br />

Southampton, annonce<br />

vendredi le club de Ligue 1. Le<br />

montant du transfert s'élève à<br />

huit millions d'euros auxquels<br />

pourraient s'ajouter deux<br />

millions de bonus, ajoute l'OL<br />

dans un communiqué sur son<br />

site internet. Dejan Lovren, 23<br />

ans, avait rejoint Lyon en<br />

janvier 2010 et a porté 102 fois<br />

le maillot des septuples<br />

champions de <strong>Fr</strong>ance avec<br />

lesquels il a remporté la Coupe<br />

de <strong>Fr</strong>ance la saison dernière. Il<br />

a toutefois connu une fin de<br />

saison délicate, sur fond de<br />

critiques mal perçues au sein<br />

du club, et n'a finalement<br />

disputé que 18 matches de<br />

Ligue 1 cette saison. Il est le<br />

deuxième défenseur à quitter<br />

Lyon après Anthony Réveillère,<br />

qui était en fin de contrat en<br />

juin.<br />

Le troisième but le plus rapide<br />

de l'histoire de la Coupe des<br />

Confédérations de la FIFA et le<br />

plus rapide de l'histoire des matches<br />

d'ouverture de la compétition<br />

a été inscrit dès la troisième<br />

minute par le génial attaquant<br />

brésilien.<br />

Bien servi sur un centre de<br />

Marcelo, <strong>Fr</strong>ed dévie le ballon de la<br />

poitrine dans la course de<br />

Neymar. Le néo-Barcelonais laisse<br />

le ballon rebondir, avant de décocher<br />

une superbe reprise du droit<br />

qui ne laisse aucune chance à Eiji<br />

Kawashima. Pleine lucarne.<br />

Luiz Felipe Scolari, sélectionneur du Brésil :<br />

Neymar est exceptionnel<br />

«J'ai toujours dit que Neymar était un joueur exceptionnel. Il lui arrive de<br />

connaître quelques baisses de régime, comme tout le monde, mais je n'ai<br />

jamais douté de sa capacité à faire la différence. Aujourd'hui, il a été<br />

décisif» - Luiz Felipe Scolari, sélectionneur du Brésil<br />

A venir<br />

La première double affiche de la Coupe des Confédérations de la FIFA<br />

<strong>2013</strong> aura lieu ce dimanche 16 juin. Le Mexique affrontera l'Italie au<br />

Maracan de Rio de Janeiro, à 16h00 pour le compte du Groupe A. Trois<br />

heures plus tard, le premier duel du Groupe B mettra aux prises<br />

l'Espagne, championne du monde et d'Europe en titre, et l'Uruguay.<br />

R. M.


M E D I A N E T<br />

Espionnage et projet Prism<br />

Les aveux de Microsoft<br />

Microsoft a révélé avoir reçu au second semestre 2012 entre 6 000 et 7 000 demandes<br />

<strong>d'information</strong> des autorités américaines sur des utilisateurs, tout en regrettant ne pas avoir<br />

le droit de donner plus de précisions au public.<br />

Les gens<br />

19<br />

Keith Alexander<br />

Dans un communiqué<br />

posté tard vendredi<br />

soir sur un de ses blogues,<br />

l'avocat du géant<br />

de l'internet, John <strong>Fr</strong>ank, précise<br />

que ces demandes émanant de<br />

toutes les agences fédérales et<br />

locales américaines concernaient<br />

entre 31 000 et 32 000 comptes<br />

clients, «soit une toute petite fraction<br />

de la clientèle de Microsoft».<br />

«Pour la première fois, nous<br />

sommes autorisés à inclure le<br />

volume total de demandes liées à<br />

la sécurité <strong>national</strong>e, qui pourraient<br />

inclure des demandes sous<br />

Les Echos<br />

Les journalistes<br />

femmes font la<br />

grève des<br />

signatures<br />

Il y a des femmes journalistes<br />

aux Echos, la moitié de<br />

la rédaction même, mais<br />

vous ne verrez plus leurs noms<br />

en bas des articles. Elles ont<br />

décidé la semaine dérniére, de<br />

faire la «grève de la signature»<br />

dans les éditions papier et Web<br />

du <strong>quotidien</strong> économique,<br />

pour dénoncer l’absence totale<br />

de femmes à la rédaction en<br />

chef et à la direction du journal.<br />

Dans un communiqué,<br />

elles expliquent: «Chaque jour,<br />

aux Echos, nous sommes aussi<br />

nombreuses que les hommes à<br />

faire ce journal.<br />

Mais il n'y a de femme ni à<br />

la rédaction en chef ni à la<br />

direction de la rédaction du<br />

<strong>quotidien</strong>.» Parlant de<br />

«malaise» dans la rédaction<br />

avec la «disparition» progressive<br />

des femmes aux postes à<br />

responsabilité, les journalistes<br />

appellent la direction «à prendre<br />

la mesure du problème» et<br />

à réagir rapidement.<br />

Les grands<br />

groupes internet<br />

sont confrontés<br />

à la méfiance de leurs<br />

utilisateurs après<br />

les révélations par<br />

Edward Snowden.<br />

Robert Ménard<br />

RSF prend ses<br />

distances<br />

Les dirigeants de Reporters sans<br />

<strong>Fr</strong>ontières (RSF) ont rappelé la<br />

semaine dérniére que Robert Ménard,<br />

ancien dirigeant de RSF, désormais<br />

engagé en politique avec le soutien de<br />

l'extrême droite, ne faisait plus partie<br />

de l'organisation.«Le président de<br />

Reporters sans <strong>Fr</strong>ontières, M.<br />

Dominique Gerbaud, le président de<br />

RSF Inter<strong>national</strong>, M. Gérald Sapey, et<br />

le secrétaire général, M. Christophe<br />

Deloire, rappellent que M. Robert<br />

Ménard a démissionné de son poste<br />

de secrétaire général en septembre<br />

2008», écrivent dans un communiqué<br />

les responsables de l'organisation de<br />

défense de la liberté de la presse.<br />

«Ses prises de position politique<br />

n'engagent d'aucune manière<br />

l'organisation dont il fut l'un des<br />

fondateurs en 1985 et qu'il dirigea<br />

pendant vingt-trois ans», souligne<br />

RSF. Le <strong>Fr</strong>ont <strong>national</strong> a apporté<br />

officiellement son soutien à Robert<br />

Ménard pour qu'il soit tête de liste<br />

aux élections municipales à Béziers en<br />

mars 2014. Le journaliste et polémiste<br />

a décidé d'affronter le maire UMP<br />

sortant, Raymond Couderc, en place<br />

depuis 1995.<br />

le coup» du programme Prism,<br />

ajoute <strong>Fr</strong>ank. «Nous n'avons toujours<br />

pas le droit de confirmer si<br />

nous avons reçu des demandes<br />

(de ce type) mais si c'était le cas,<br />

elles seraient comprises dans le<br />

volume total». En plein scandale<br />

né des révélations sur l'espionnage<br />

électronique de masse d'internet<br />

par les autorités américaines,<br />

Etats-Unis, Microsoft regrette<br />

de n'avoir le droit de publier que<br />

ces chiffres très vagues. «Nous<br />

apprécions les efforts du gouvernement<br />

pour nous autoriser à<br />

publier plus <strong>d'information</strong>s»,<br />

indique l'avocat du groupe.<br />

«Cependant, nous continuons de<br />

penser que ce que nous avons le<br />

droit de publier est loin d'être suffisant<br />

pour aider le public à comprendre<br />

cette affaire et à en débattre».<br />

«Avec le temps, nous espérons<br />

que (les autorités) iront plus<br />

loin», ajoute-t-il. «La transparence<br />

n'est peut-être pas suffisante<br />

à elle seule pour rétablir la<br />

confiance du public, mais c'est un<br />

bon départ». Les grands groupes<br />

internet sont confrontés à la<br />

méfiance de leurs utilisateurs<br />

après les révélations par Edward<br />

Snowden, ex-consultant de la<br />

toute puissante agence de surveillance<br />

électronique américaine<br />

NSA , selon lesquelles ils lui ont<br />

fourni des données personnelles<br />

dans le cadre de son programme<br />

d'espionnage Prism.<br />

Dans « La guerre secrète », une<br />

incroyable enquête publiée sur le<br />

site américain Wired, le<br />

journaliste et écrivain James<br />

Bamford revient sur quinze ans de<br />

cyberespionnage américain et sur<br />

celui qui l’a porté et incarné : le<br />

général quatre étoiles Keith<br />

Alexander. Il y décrit un homme<br />

de l’ombre aux pouvoirs jamais<br />

égalés dans l’histoire des Etats-<br />

Unis, qui a bâti une force de<br />

frappe et une armée secrète<br />

capable de lancer des attaques<br />

dévastatrices et « libérer l’enfer ».<br />

Le général Alexander est maître<br />

de sa citadelle : un complexe de<br />

50 bâtiments à Fort Meade, dans<br />

le Maryland. L’auteur décrit un<br />

univers kafkaïen : une ville<br />

perdue dans la forêt, qui se<br />

dresse derrière de longues<br />

barrières électrifiées, protégée par<br />

des gardes armés et des<br />

systèmes antitank, équipée de<br />

détecteurs de mouvements et<br />

surveillée en permanence par un<br />

vaste réseau de caméras. Les<br />

murs sont recouverts de cuivre<br />

pour empêcher tout signal<br />

électromagnétique de s’échapper.<br />

Nouveautés<br />

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Après le téléphone,<br />

la montre intelligente<br />

Après le téléphone, c'est au tour de la montre de devenir intelligente.<br />

Connectée à internet, la smartwatch débarque cette année<br />

pour tenter de s'imposer comme le dernier gadget high-tech<br />

incontournable pour téléphoner, surfer, liker, twitter... directement<br />

depuis son poignet. Les rumeurs sur de futures montres made in<br />

Google, Samsung et surtout Apple font rêver les geeks du monde entier.<br />

L'idée d'une montre connectée n'est pas nouvelle. En 2001, IBM lance<br />

la WatchPad, une montre grossière de 6,5 cm sur 4,6 cm. L'austère bloc<br />

gris propose, via un système Linux, d'être averti de ses e-mails ou de<br />

contrôler une présentation PowerPoint depuis un mini-écran en noir et<br />

blanc. Un premier prototype dans la veine de la nouvelle promesse des<br />

géants de la téléphonie. Apple travaillerait ainsi dans le secret sur un<br />

dispositif montre -bracelet disposant d'un écran flexible rechargé par<br />

l'énergie cinétique et capable de passer des appels, se géolocaliser, calculer<br />

le nombre de pas... En somme, une prolongation de l'expérience<br />

iPhone.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


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ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


S E L E C T I O N<br />

<strong>Algérie</strong> 1962<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 3<br />

Machete<br />

Ce soir sur MBC2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES<br />

GENS<br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande<br />

21<br />

L'enquête débute au sein de la famille de la réalisatrice Hélène<br />

Cohen et aborde l'un des épisodes les moins connus de la guerre<br />

d'<strong>Algérie</strong> : la disparition de plusieurs centaines d'Européens<br />

pendant les quinze semaines qui séparèrent le cessez-le-feu de la<br />

proclamation d'indépendance. Lorsqu'en juin 2002, le père<br />

d'Hélène Cohen décède, elle constate la présence de quatre noms<br />

sur la plaque tombale : ceux de sa grand-mère, son grand-père, sa<br />

tante et son oncle. Seule la mention «disparus en <strong>Algérie</strong> en juin<br />

1962» les désigne. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ce silence ? De<br />

Lyon à Cannes, de Paris à Hyères, elle tente d'en savoir plus sur son<br />

histoire familiale. Oncles, tantes, cousins et cousines lui ouvrent<br />

chaleureusement leur porte. Leurs récits permettent, petit à petit,<br />

de renouer les fils d'une histoire complexe.<br />

Ils ont cru qu’il était un simple ouvrier, un bouc émissaire idéal<br />

pour porter le chapeau d’un assassinat politique. Ils ignoraient<br />

qu’il s’agissait de Machete, un ancien agent fédéral hors pair,<br />

une légende…<br />

Laissé pour mort après son affrontement avec le puissant baron<br />

de la drogue mexicain Torrez, Machete s’est réfugié au Texas, où<br />

il cherche à oublier son passé. L’assassinat d’un sénateur et un<br />

coup monté font de lui l’homme le plus recherché du pays. Cette<br />

fois, Machete est bien décidé à se laver de ces accusations et à<br />

dénoncer une corruption rampante et tentaculaire. Mais il va<br />

trouver sur sa route Booth, un homme d’affaires prêt à tout<br />

entouré d’innombrables tueurs à sa solde ; Von, à la tête de sa<br />

petite armée personnelle, et Sartana, une employée des services<br />

d’immigration prise entre le respect de la loi et son désir de faire<br />

ce qui est juste. Pour l’aider, Machete va faire appel à Luz, la<br />

belle au cœur de révolutionnaire, et au Padre, un prêtre aussi<br />

doué pour les bénédictions que dans le maniement des armes à<br />

feu. Se frayant un chemin à coups de rafales, de sang et de<br />

cœurs brisés, Machete cherche à la fois la vengeance et la<br />

rédemption…<br />

Hier, le français été en direct sur le plateau<br />

de Capital (M6). Thème : «La <strong>Fr</strong>ance en<br />

panne, comment faire sauter les verrous?»<br />

Thomas Sotto, le présentateur, décrypte<br />

l'événement de l'intérieur. «C'est une<br />

promesse tenue à mettre à son actif»,<br />

souligne en souriant Thomas Sotto ,<br />

présentateur de Capital , qui reçoit<br />

<strong>Fr</strong>ançois Hollande ce soir pour une édition<br />

spéciale, rappelant les assurances<br />

données par le politique, venu dans cette<br />

même émission en tant que candidat<br />

durant la campagne présidentielle.<br />

L'exercice est-il différent aujourd'hui pour<br />

le journaliste ? « Je ne crois pas, même si<br />

le contexte a changé et que l'on sent une<br />

certaine tension. En préparant cette<br />

émission, on comprend qu'elle est un<br />

rendez-vous important pour lui. Sa prise<br />

de parole dans un tel format est d'ailleurs<br />

inédite. » Le programme de deux heures<br />

contient soixante-dix minutes d'interview,<br />

quatre reportages sur les thèmes clés de<br />

l'économie et plusieurs séquences rapides<br />

de questions-réponses interactives,<br />

sélectionnées en direct via le réseau social<br />

Twitter.<br />

Les experts : Miami<br />

Ce soir sur TF1<br />

Alertés par un<br />

automobiliste qui<br />

a signalé un<br />

cheval harnaché<br />

en fuite, les<br />

experts se<br />

rendent à Old<br />

Palm. Cassidy<br />

Welles, une<br />

cavalière<br />

chevronnée, est<br />

retrouvée morte<br />

par pendaison,<br />

non loin des<br />

écuries de la<br />

famille Toring.<br />

Elle portait un<br />

collier avec un pendentif en lettres grecques,<br />

PhiGammaAlpha, signalant infailliblement une fraternité<br />

étudiante. Joanna Toring, la propriétaire de l'écurie, est<br />

aussitôt interrogée. Elle a indentifié la victime. Cassidy<br />

mettait son cheval en pension dans un de ses boxs.<br />

Cependant, c'est sa fille, Ellie, qui pansait Chesnut, le<br />

cheval de Cassidy, tous les matins...<br />

Sale temps pour la planète<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 5<br />

Aux portes de<br />

l'Europe, le<br />

royaume chérifien<br />

est aujourd'hui<br />

l'antichambre du<br />

désert. Des<br />

sécheresses plus<br />

aiguës et plus<br />

longues, associées<br />

à une<br />

augmentation des<br />

températures,<br />

provoquent de<br />

nouvelles<br />

migrations de<br />

populations vers le<br />

nord du pays. A<br />

93% aride ou semi-aride, le Maroc est confronté à plusieurs<br />

problèmes qui amplifient le manque d'eau : diminution de<br />

la diversité biologique, désertification, érosion côtière et<br />

exode rural. Mais le pays refuse de se laisser envahir par le<br />

sable. Les autorités se sont lancées dans une «marche<br />

verte» pour aider les habitants des villes et des campagnes<br />

à s'adapter au changement climatique.<br />

L'étau<br />

Ce soir sur Arte<br />

En 1962, un haut<br />

fonctionnaire<br />

soviétique et sa<br />

famille passent<br />

clandestinement à<br />

l'Ouest avec l'aide<br />

de Michael<br />

Nordstrom, le<br />

responsable des<br />

services secrets<br />

américains. Le<br />

transfuge divulgue<br />

des informations<br />

d'une importance<br />

capitale. Il révèle<br />

notamment que<br />

Rico Parra, le délégué cubain aux Nations unies<br />

actuellement en résidence à New York, possède un<br />

document concernant la livraison de missiles russes à son<br />

pays. Les Américains veulent à tout prix s'emparer de ces<br />

papiers. Michael Nordstrom contacte alors son ami André<br />

Devereaux, des services spéciaux français, qui, par un<br />

heureux hasard, effectue justement un séjour touristique<br />

avec sa famille à New York...<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />

Edité par EURL Express News au<br />

capital de 100.000 DA<br />

RC : 0962805B03<br />

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du Premier Mai, Alger…<br />

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ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


22<br />

> C U L T U R E<br />

AGENDA<br />

CULTUREL<br />

Institut français<br />

d’Alger<br />

Mercredi 19 juin à 20h00, ciné-concert<br />

«Nuit blanche» de Didier Labbé, Olivier<br />

Brousse, Laurent Rochelle et Eric<br />

Boccalini. En présence des réalisateurs.<br />

Salle El Mouggar<br />

Projection en plein air à l’Institut français d’Alger<br />

«Ciné-concert»<br />

L’été aidant, l’Institut français renoue avec son programme de projection en plein air.<br />

Première partie avec le ciné-concert du mercredi 19 juin, à 20h dans les jardins de<br />

l’ancien CCF, et toujours cette agréable manière de voir du cinéma. Il ne faut pas<br />

tourner autour du pot surtout quand il est assez profond.<br />

Du <strong>17</strong> au 29 juin : Sortie <strong>national</strong>e du<br />

film cinématographique «Harraga<br />

blues» de Moussa Haddad à raison de<br />

4 séances par jour : 14h, 16h, 18h et<br />

20h à l’exception de la journée du 20<br />

juin où une seule séance sera<br />

programmée à 14h.<br />

Salle Ibn Zeydoun<br />

Ce soir à 20h00, concert de musique<br />

andalouse avec l’association Cortoba.<br />

Jeudi 20 juin à 18h00, représentation<br />

théâtrale intitulée « Laylet Rou3b »<br />

(nuit d’angoisse), de la coopérative de<br />

Boudouaou.<br />

Librairie<br />

du Tiers-Monde<br />

Cette aprés-midi à 14h00, Sarah Haidar<br />

signera son livre «Virgules en trombe»,<br />

paru aux éditions Apic.<br />

Libraire générale<br />

Cette aprés-midi à 14h30, Achour<br />

Bououni signera son livre « Appelezmoi<br />

colonel» paru aux éditions Koukou.<br />

Jardin d’Essais<br />

Rencontre et lecture littéraire en plein<br />

air à 14h00.<br />

Esplanade Riadh<br />

El-Feth<br />

Jusqu’au 22 juin, sixième édition du<br />

Feliv. Lundi <strong>17</strong> juin à 16h00, rencontre<br />

intitulée «Résister à la guerre par le<br />

texte», avec la participation de Nils<br />

Andersson, Julien Hage et Nicolas<br />

Hubert.<br />

La compagnie «Messieurs Dames» a<br />

toujours su installer leur dispositif<br />

ancré dans un cinéma assez spécifique,<br />

celui de revenir aux origines,<br />

placarder une image sur un grand écran, de<br />

croire un instant à la puissance du plan tout<br />

en l’accompagnant d’un son, celui de l’orchestre,<br />

voire du piano mythique.<br />

Reprenant ce beau concept, cette compagnie<br />

sollicite le cinéma d’animation, un<br />

«genre à la fois ancien et moderne, traditionnel<br />

et contemporain, raffiné et accessible.<br />

Dans l'ombre du « vrai » cinéma, il est<br />

un espace de liberté méconnu du public, un<br />

monde à part, un territoire de l'illusion et<br />

de la magie. Et ça fonctionne.<br />

Que nous disent les textes de présentation<br />

de cette compagnie ? Que c’est un<br />

«voyage musical et cinématographique,<br />

programme de courts-métrages d'animation<br />

de 1921 à aujourd'hui, où images et<br />

musiques se taquinent, se bruitent, se poursuivent,<br />

se colorent, s'accompagnent dans<br />

une aventure poétique, craquante, délicieuse<br />

et pleine d'humour», ou bien que<br />

«Tout ce qui est inanimé (dessins, marionnettes,<br />

pâte à modeler, sable, objets) prend<br />

vie...<br />

Des fous du crayon, des mordus de la<br />

« cellulo », des accros du pastel, de la pâte à<br />

modeler, du papier découpé, de la gouache<br />

ou de la photo, animent leurs rêves sur pellicule.<br />

Et comme dans le cinéma d'antan, les<br />

musiciens sont là en bas de l'écran en chair<br />

et en os…<br />

Ils mijotent leur musique dans la<br />

pénombre… Dans la nuit, ils préparent<br />

leurs instruments ; en cachette, ils concoctent<br />

des mélodies, préparent la rencontre…<br />

Aller-retour permanent entre la musique et<br />

l'image, souligné, ponctué par tout un univers<br />

d'effets sonores, de bruitages, venant se<br />

coller au rythme des images pour mieux les<br />

illustrer, les distancier, les habiter, les prolonger…<br />

Les musiciens posent une<br />

ambiance : une rumba, une mélodie néoclassique,<br />

une balade… Plus tard, ils se mettent<br />

à valser, à tanguer, à virevolter et d'un<br />

coup créent un décalage, s'emballent,<br />

débordent, oublient le film… reviennent,<br />

jouent avec les couleurs et les matières,<br />

comme par magie, donnant ainsi une force<br />

singulière à l'image qu'ils accompagnent. »<br />

Au programme de cette compagnie composée<br />

de Didier Labbé (saxophone, flûte) ;<br />

Laurent Guitton (tuba) ; Laurent Rochelle<br />

(clarinette basse, sax soprano) ; Eric<br />

Boccalini (batterie) :<br />

« L’Encre invisible » (8'),<br />

Dave and Max Fleisher,<br />

Etats-Unis (1921),<br />

Technique : dessin<br />

Le début du cinéma d'animation. Max<br />

Fleisher dessine ses personnages favoris (qui<br />

prennent vie sous nos yeux) ; ils n'en finissent<br />

pas de lui faire des farces.<br />

«Une Nuit sans sommeil» (10'59),<br />

Charley Bowers, Etats-Unis (1940),<br />

Technique : marionnettes<br />

Un nuit particulière chez des souris un<br />

peu trop coquines…<br />

« Le Rouge et le Noir » (7'),<br />

Witold Giersz, Pologne (1963)<br />

Technique : aquarelle<br />

La lutte d'un taureau et d'un toréador se<br />

transforme en une symphonie de couleurs<br />

et de motifs graphiques.<br />

« Le Château de sable » (13'10),<br />

Co Hoedeman, Canada (1977)<br />

Technique : sable<br />

De sympathiques créatures construisent<br />

un château… dans le désert .<br />

« Amerlock » (1'30),<br />

Jacques Rémy Girerd, <strong>Fr</strong>ance (1988)<br />

Technique : pâte à modeler<br />

Portraits de célébrités du cinéma, de la<br />

politique, de la publicité qui ont marqué ce<br />

siècle.<br />

« Les Grandes puissances » (8'12),<br />

Nouredine Zarrinkelk, Iran (1988)<br />

Technique : formes géométriques<br />

Comme dans un jeu vidéo, des signes se<br />

disputent une frontière, puis un territoire<br />

tout entier.<br />

« Tango » (8’14),<br />

Zbigniew Rybczynski, Pologne (1980)<br />

Technique : pixillation et technique<br />

mixte<br />

Une métaphore du destin humain, qui<br />

montre les activités des hommes, stéréotypées<br />

et sans cesse recommencées, en léger<br />

décalage, et laissant d’invisibles traces…<br />

La suite les 26 juin et 3 juillet avec deux<br />

ciné-mix<br />

Samir Ardjoum<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


Feliv<br />

Cela se passe<br />

aussi à Tizi<br />

Le coup d’envoi de la sixième édition du<br />

festival inter<strong>national</strong> de la littérature et du<br />

livre de la jeunesse «Feliv» a été donné,<br />

samedi à la maison de la culture de Tizi<br />

Ouzou, par le directeur de cet<br />

établissement culturel, en présence d’une<br />

affluence nombreuse. La cérémonie<br />

inaugurale de cette manifestation coorganisée<br />

par le Feliv et la direction locale<br />

de la culture s’est déroulée en présence du<br />

représentant du commissaire de ce festival,<br />

Melle Djaouida Himrane, et de M. Hadj<br />

Nacer, directeur du livre et de la lecture<br />

publique au ministère de la Culture. Au titre<br />

du programme du Feliv concernant la<br />

wilaya de Tizi Ouzou, celui-ci prévoit, tel<br />

que l’a présenté la représentante du<br />

Festival, des ateliers ludiques et<br />

pédagogiques dédiés au conte, au dessin, à<br />

la calligraphie, à la création et à d’autres<br />

passions de chérubins encadrés par des<br />

animateurs chevronnés.<br />

Tunisie<br />

Mobilisation<br />

pour Weld El 15<br />

Plusieurs rappeurs français manifestent<br />

leur soutien à Weld El 15, condamné le 13<br />

juin à 2 ans de prison ferme pour une<br />

chanson, «El Boulissia Kleb», jugée<br />

offensante pour les forces de police. Les<br />

rappeurs français sont, selon Hind Meddeb,<br />

dans une tribune de Libération: Joey Starr,<br />

Ekoué de La Rumeur, Akhenaton, Imhotep<br />

de IAM, Mouloud Mansouri, directeur de<br />

l'association FuJo, qui organise des<br />

concerts de rap en prison, Raashan Ahmed,<br />

rappeur américain de Oakland, Medine,<br />

Yasmine Hamdan, Oxmo Puccino et Djel de<br />

la Funky family. Tous ces rappeurs, selon la<br />

journaliste et réalisatrice franco-tunisienne,<br />

ont témoigné leur soutien au rappeur<br />

tunisien Weld El 15. Hind Meddeb<br />

comparaîtra, elle aussi, devant le tribunal,<br />

avec six autres parmi ceux qui ont soutenu<br />

Weld El 15 , aujourd’hui, pour répondre de<br />

l'accusation d'outrage à l'ordre public.<br />

Les gens<br />

Depeche Mode<br />

Mythique groupe pop, icône de la «newwave»<br />

depuis près de 35 ans, le groupe<br />

britannique Depeche Mode a enthousiasmé<br />

ses fans réunis samedi soir dans un Stade<br />

de <strong>Fr</strong>ance comble, alternant tubes et<br />

nouveautés lors d'une prestation à<br />

l'énergie dynamique. La gigantesque scène<br />

installée sous la coupole elliptique au nord<br />

de Paris a accueilli le charismatique<br />

chanteur Dave Gahan qui a attaqué avec<br />

deux titres issus de leur dernier album,<br />

dansant avec son pied de micro, quand il ne<br />

le brandissait pas à bout de bras comme un<br />

haltère. Le stade se lève aux premiers<br />

accords de «Black Celebration», Dave<br />

Gahan et son complice guitariste Martin<br />

Gore ont tombé la veste et quand ils<br />

entonnent «Policy of Truth», les tribunes se<br />

mettent debout.<br />

Les tubes les plus fameux du groupe sont<br />

revisités avec des accents plus rock,<br />

donnant une chaleur inédite à une newwave<br />

souvent refroidie par l'utilisation de<br />

l'écho et de la réverbération.<br />

R. C<br />

C U L T U R E<br />

Ma Hlow<br />

Le nouvel opus de Gaâda<br />

La troupe «Gaâda diwan de Béchar» a animé un concert samedi soir à la salle Ibn<br />

Zeydoun, présentant «Ma Hlow», son nouvel album, mêlant les sonorités<br />

traditionnelles à des rythmes ternaires, au contenu authentique et à la forme<br />

fusionnée aux conceptions modernes de la musique jazz.<br />

Dans une expression artistique<br />

diversifiée, la formation a livré ses<br />

nouvelles créations à ses fans<br />

venus en nombre, découvrir les<br />

derniers titres qui viennent d’être mis sur<br />

le marché et apprécier encore des chansons<br />

extraites d’anciens albums. Comme à chaque<br />

prestation du groupe, le public a repris<br />

les textes des «grands standards» du<br />

groupe. Pour ce qui est des nouveautés, les<br />

thèmes tournent autour de la réalité sociale<br />

en <strong>Algérie</strong>, l’amour et l’amitié.<br />

«Dib el ghaba», une reprise du célèbre<br />

groupe Jil Djillala ainsi que «Mahboula<br />

denya», «El guemna» ou encore «Trig<br />

delma», constituent les titres phares du<br />

nouvel album.<br />

La grandeur de la femme est aussi évoquée<br />

dans «Selma», une chanson au<br />

lyrisme relevé, rappelant dans la douceur<br />

des mots et la teneur des mélodies le rôle<br />

qu’elle a pu entretenir dans la vie, tant sur<br />

le plan affectif que social, aux côtés de<br />

l’homme, son compagnon de toujours.<br />

Nostalgique des lieux, «Moussanni», véritable<br />

témoin des temps, vient réveiller le souvenir<br />

d’un quartier de Béchar dans lequel,<br />

sans doute, se sont inscrites des tranches de<br />

vie qui ont nourri l’histoire d’un parcours<br />

commun où le rêve romanesque aboutit à<br />

23<br />

la magie de l’aventure. Avec une composition<br />

humaine hétéroclite, représentant<br />

Béchar, Tiaret, Timimoun, la <strong>Fr</strong>ance et<br />

Madagascar, «Gaâda diwan de Béchar» a<br />

réussi une fusion intelligente, forte par la<br />

production d’un répertoire pluriculturel<br />

inépuisable et universel. Abdelatif Laoufi,<br />

Serge Lavalette, Amar Chaoui, Hervé<br />

Lebouche, Pierre Eric Rakotaoarivony,<br />

Aïcha Lebga et Tayeb Laoufi, avec leurs voix<br />

rocailleuses et enivrantes, se sont surpassés<br />

pendant près de 2 heures de temps, donnant<br />

du plaisir à un public enthousiasmé<br />

qui a longtemps applaudi ses idoles.<br />

Y. C.<br />

Festival du film court de Casablanca<br />

Deux films algériens en compétition<br />

Le documentaire «Iaâssassen n tmurt<br />

(Les protecteurs de la terre) (45mn,<br />

2012) du cinéaste algérien Abdelhak<br />

Zaâzaa et le court-métrage «Yidir» de son<br />

compatriote Tahar Houchi, prendront part<br />

à la huitième édition du Festival inter<strong>national</strong><br />

du film court et documentaire de<br />

Casablanca qui se déroule actuellement<br />

jusqu’au19 juin, a-t-on annoncé auprès des<br />

organisateurs. Le premier a été sélectionné<br />

en compétition officielle de cette manifestation<br />

cinématographique qui verra la projection<br />

de <strong>17</strong> films représentant notamment le<br />

Maroc, l’Egypte, les Etats-Unis et l’Iran, tandis<br />

que le second sera projeté hors compétition,<br />

a-t-on précisé de même source. Le film<br />

de Zaâzaa met la lumière sur l’une des traditions<br />

ancestrale des Aurès plus exactement à<br />

T’kout, à savoir le carnaval du Chaïb<br />

Achoura alors que celui de Houchi aborde la<br />

problématique de la langue à l’école chez un<br />

enfant qui parle une autre dans sa famille et<br />

son environnement immédiat. Par ailleurs,<br />

le réalisateur et journaliste Tahar Houchi<br />

fera partie du jury du festival pour l’attribution<br />

du Grand prix du festival. En outre, le<br />

festival qui rendra hommage à l’acteur<br />

égyptien Youssef Chaâbane organisera deux<br />

ateliers de formation sur les «techniques de<br />

montage» et «techniques de réalisation»<br />

ainsi qu’une table-ronde sur le thème «le<br />

Cinéma entre la réforme et la révolution<br />

numérique».<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>17</strong> juin <strong>2013</strong>


Les lettres du mont Koukou<br />

La prison, c’est fait pour les hommes<br />

Par Nadir Bacha<br />

Trois jours exactement après<br />

nous avoir glorifiés d’un somptueux<br />

dîner dans un restaurant<br />

en bord de mer, nous apprenons<br />

qu’il se trouve en prison<br />

depuis la veille, vers midi, chopé au sortir<br />

de la cage d’escalier du bâtiment où il loue<br />

un trois pièces, qu’il meuble petit à petit,<br />

en priant le bon Dieu de dégoter une<br />

épouse qui ne lui dise pas dix fois par jour<br />

où il est. Nous nous sommes dit, que probablement,<br />

ce devait être en relation avec<br />

une affaire de pension alimentaire qu’il a<br />

oubliée d’honorer. Il avait divorcé d’une<br />

femme qui épiait ses pas beaucoup plus<br />

que dans la période où ils vivaient sous le<br />

même toit avec leurs gosses, deux garçons<br />

de huit et dix ans. C’était une période dans<br />

l’histoire judiciaire en <strong>Algérie</strong> où au<br />

deuxième mois de pension non payée, on<br />

embarquait le gars dans le café, au sortir<br />

d’une mosquée ou à l’entrée d’un stade.<br />

Dans la même époque, une drôle d’histoire<br />

nous est parvenue de la part d’un ami<br />

qui ne mélange pas entre les dernières<br />

pour rire et les anecdotes à moralité. Un<br />

couple de cadres d’entreprise en avait plein<br />

la tête de vivre une existence de tiraillement<br />

permanent, ils essayent toutes les<br />

solutions possibles pour le bien des enfants<br />

surtout, en vain, ils se séparent alors, la<br />

progéniture sous la garde de la mère, deux<br />

fillettes et un garçon, obtenus durant une<br />

dizaine d’années d’existence commune.<br />

Le monsieur a le droit de voir les<br />

enfants chaque semaine, pendant qu’il<br />

satisfait au devoir du mandat toutes les<br />

fins de mois pour le besoin de la pension<br />

alimentaire au profit de ses héritiers et cela<br />

durant plus d’une année. Puis arrive un<br />

jour où il vérifie qu’il va percevoir sous<br />

peu une prime importante en même temps<br />

qu’un reliquat à toucher pour un reclassement<br />

dans la catégorie, d’après notre ami,<br />

ça lui faisait un bon magot.<br />

Seulement une idée lui vient en tête<br />

d’aller faire une Omra, sait-on jamais à son<br />

retour, son esprit s’ouvrirait sur un monde<br />

meilleur et pourquoi pas, toute la rahma<br />

de La Mecque et de Médine dans le cœur,<br />

un possible retour vers son ancienne vie<br />

conjugale, il avait entendu des témoignages<br />

de gars complètement transformés dès<br />

la reprise de la vie dans le pays après le<br />

petit pèlerinage. Il profite de sa visite coutumière<br />

chez les gosses, qu’il ne rate<br />

jamais, au demeurant, dans laquelle il les<br />

fait sortir et leur achète des petites bricoles,<br />

les écoute et les conseille, et alors, il fait<br />

une proposition à son ex-femme. Il lui dit<br />

qu’il a trouvé une excellente occasion pour<br />

une formule de Omra pour laquelle il doit<br />

verser immédiatement une somme assez<br />

conséquente et pour cela, il lui serait<br />

impossible de verser le montant de la pension,<br />

qui arrive à échéance, mais au pire<br />

dans moins de quarante-cinq jours, il<br />

encaissera son gros rappel et il y palliera au<br />

manquement. Mais toujours est-il qu’elle a<br />

eu vent qu’il se préparait à s’engager dans<br />

un projet de coopérative pour l’acquisition<br />

d’un appartement avec cave et garage.<br />

L’ex-épouse accepte et lui donne même un<br />

délai pour deux mois complets. Les choses<br />

se passent bien, le bonhomme va à son<br />

pèlerinage, il le passe selon les rituels les<br />

plus stricts en passant beaucoup de temps<br />

à discuter avec les érudits de la dévotion et<br />

des commandements, et déjà les enfants lui<br />

manquent avant la clôture de la première<br />

semaine, leur maman aussi, selon notre<br />

ami qui raconte – je ne cache pas au lecteur<br />

que sa manière de nous narrer cette<br />

histoire était émouvante, chargée, je ne<br />

saurai dire, d’une espèce de tonalité participative,<br />

voire de partie prenante, avec une<br />

Dans la même époque, une<br />

drôle d’histoire nous est<br />

parvenue de la part d’un<br />

ami qui ne mélange pas<br />

entre les dernières pour rire<br />

et les anecdotes à moralité.<br />

portée de timbre grave et mélancolique,<br />

laissant par moment presque trahir de la<br />

vénération pour le pèlerin, comme s’il se<br />

projetait dans le récit, et au fur et à mesure<br />

qu’il raconte, on ressentait un peu qu’il<br />

voulait cacher que la divorcée était de la<br />

famille plus ou moins proche - sachant<br />

évidemment qu’il y aura quelque chose de<br />

malheureux vers la fin – on ne raconte pas<br />

une histoire de pèlerinage à crédit sur la<br />

bouffe de pauvres gamins pour terminer<br />

sur une apothéose qui fera péter de rire<br />

l’auditoire.<br />

Donc, il est dans Alger, allant paisiblement<br />

au boulot, avec pratiquement les<br />

mêmes habitudes, sauf que le vendredi,<br />

maintenant, il met le qamis, se parfume au<br />

musc et va parmi les tout premiers vers la<br />

mosquée afin d’assister à la grande prière<br />

dans les places de bienséance. Il devient<br />

beaucoup plus amène et convivial avec les<br />

amis, plus pardonnant mais très à l’écoute<br />

des problèmes autour de lui. A la maison,<br />

il devient plus entreprenant, va essayer de<br />

jouer le père qu’il a perdu très tôt quand il<br />

est entré au lycée, il va être plus présent<br />

avec la fratrie dont les deux sœurs mariées<br />

installées avec leurs maris, il va leur rendre<br />

visite, parfois il y passe même la nuit. Au<br />

travail, il continue de faire la bise aux collègues<br />

femmes et leur touche la main et il<br />

se rend compte que de plus en plus il est<br />

plus proche d’elles que des hommes dans<br />

les divers services de l’entreprise, il était<br />

responsable dans l’administration générale,<br />

d’après ce que nous dit notre ami. En<br />

somme, il avait l’impression comme s’il<br />

était en train de renaître sur des vertus qui<br />

dormaient en lui. Il se sentait même coupable<br />

de ne pas les avoir utilisées auparavant<br />

pour sauver son mariage et être tout<br />

le temps au plus près de ses enfants et de<br />

son ex-femme qu’il, au fond de lui-même,<br />

n’a jamais cessé d’aimer. Et du coup, la vie<br />

lui paraissait plus facile et plus tendre, plus<br />

positive et projective parce qu’il s’est mis<br />

de toutes ses forces à réfléchir sur le meilleur<br />

moyen de reconquérir la génitrice de<br />

ses chers enfants et se met alors à harceler<br />

les responsables de la coopérative afin<br />

d’accélérer l’ouvrage. Il se dit qu’ils<br />

vivraient dans la nouvelle habitation, plus<br />

spacieuse et plus commode, avec le garage<br />

et la cave, et pourquoi pas, dans l’élan, un<br />

apport pécuniaire supplémentaire considérable<br />

avec la mise en location du logement<br />

dans lequel vivent ses enfants bien à<br />

l’étroit.<br />

Les jours passent et son travail le passionne<br />

plus que jamais, il entre tôt le matin<br />

et en sort tard le soir de son bureau, il y va<br />

même le week-end lorsque les subordonnés<br />

ont bâclé leur tâche. Le patron de l’entreprise<br />

est débordé de bonheur sur les<br />

efforts de son administrateur et pour commencer<br />

à le remercier pour son grand<br />

sérieux, il décide de l’envoyer en mission<br />

en <strong>Fr</strong>ance à la place du directeur-général<br />

adjoint, sur lequel il remarque des signes<br />

de fléchissement. Le bonhomme est aux<br />

anges. Fou de joie, il voulait cacher la nouvelle<br />

à ses enfants et à leur maman pour<br />

leur faire la surprise des beaux cadeaux à<br />

son retour – à cette époque de l’<strong>Algérie</strong><br />

sevrée de toute les bonnes denrées de l’humanité,<br />

un sachet de bananes et de pommes<br />

étiquetées offert était un privilège<br />

tombé du ciel. J’ai vu, au cours d’un reportage<br />

dans les profondeurs de notre cher<br />

pays, des enfants entamer leur dessert par<br />

les épluchures de leur banane et ils collaient<br />

ensuite l’étiquette sur leur cartable<br />

tel un trophée. Il devait passer douze jours<br />

dans cette mission, il en passa vingt, retenu<br />

par des parents et des amis qui se disputaient<br />

pour l’inviter. Bref, il revient bien<br />

requinqué et plein de cadeaux et le boss<br />

ferme les yeux sur la prolongation de la<br />

mission. Mieux, à la deuxième semaine de<br />

sa reprise de travail après la mission, il<br />

reçoit un avis pour le versement du reliquat<br />

que la boîte lui doit. Et là, il était du<br />

profond de lui-même convaincu que le<br />

Bon Dieu est aux petits soins avec lui.<br />

Un vendredi après la prière, il fait<br />

regrouper la famille autour de la vieille<br />

maman et expose carte sur table son projet<br />

de retourner auprès de ses enfants et vivre<br />

avec eux et leur maman le restant de ses<br />

jours tout en expliquant à sa mère, à cheval<br />

sur la tradition et les préceptes de l’islam,<br />

que les trois mots sacrés de la répudiation<br />

n’ont pas été prononcés et que le divorce<br />

n’est « officiel » que sur les papiers. Toute<br />

la famille est ravie et on décide alors pour<br />

une petite délégation qui ira dans une<br />

visite de réconciliation. La date fixée était<br />

pour le premier jeudi à venir, jour férié à<br />

l’époque. Le lendemain - première journée<br />

ouvrable - il fait en sorte de se faire<br />

remplacer par un subalterne sur une petite<br />

réunion de routine afin de disposer de la<br />

matinée et aller au-devant de son oncle<br />

paternel lui faire part de son projet de<br />

« récupération » et, par là même, de le<br />

prier de prendre la tête du groupe qui ira<br />

chez les ex-beaux-parents. Jamais de son<br />

existence, il n’a été aussi prévoyant et méticuleux<br />

dans quelque projet qui soit, il n’a<br />

pas organisé les moments de la préparation<br />

de son mariage comme il le fait maintenant<br />

pour la réparation d’un mariage<br />

saccagé pour pas plus gros qu’un ridicule<br />

problème de communication, nous dit<br />

notre narrateur.<br />

Le mercredi «J-1 », il décide de changer<br />

du réfectoire de la société pour aller régaler<br />

deux de ses collaborateurs dans une<br />

pizzeria à un quart d’heure de marche du<br />

siège. Au moment où il laisse rentrer ses<br />

collègues qui s’enfoncent dans la salle, il<br />

est interpellé par deux hommes qui lui<br />

demandent son nom et ses papiers. Les<br />

quelques secondes d’obtempération écoulées,<br />

il est conduit vers un véhicule pour<br />

ensuite se faire diriger vers le commissariat<br />

le plus proche. Il y passe la nuit et le lendemain<br />

matin, il est présenté devant le procureur<br />

de la République qui lui signifie son<br />

mandat de dépôt avant son embarquement<br />

pour la prison d’El Harrach, dans l’une des<br />

salles de laquelle il va se taper trois mois<br />

fermes en sus des amendes et des frais de<br />

justice pour refus de versement de pension<br />

alimentaire. Le conteur ne dit pas ce qu’il<br />

est advenu du pauvre malheureux après sa<br />

sortie de taule ni de comment il a vécu sa<br />

peine, il a dit qu’il l’avait revu une seule<br />

fois après, deux années plus tard, dans une<br />

autre ville, la barbe jusqu’au nombril, installé<br />

dans un marché forain à une table<br />

exhibant toutes sortes de mixtures, en herbes,<br />

en huiles et en pierres guérisseuses.<br />

Quant à notre ami qui nous avait<br />

emmenés bien manger et bien boire les<br />

pieds dans l’eau, pour fêter une « intéressante<br />

» promotion dans son travail, et dont<br />

nous avons entendu quelques jours plus<br />

tard qu’il s’était fait coffré en bas de son<br />

immeuble, eh bien, après information<br />

auprès de grands maîtres embouteilleurs, il<br />

s’avérait qu’il fût arrêté pour détournement<br />

de deniers publics. Bachelard of<br />

Science de Boston en informatique durant<br />

les premiers envois de Houari Boumediène<br />

pour le rapatriement du savoir depuis les<br />

pays de la technologie, il s’occupait des<br />

réseaux cybernétiques chargés de la gestion<br />

des virements postaux de centaines de<br />

milliers de paies. Mais il a fait le con en<br />

voulant faire le malin de s’attaquer aux<br />

comptes abandonnés. Il raflait tout le<br />

magot délaissé au lieu de laisser quelques<br />

sous pour chaque ancien abonné afin de<br />

ne pas attirer les soupçons.<br />

N.B.

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