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Parution 7 - L'Intérêt

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WWW.AEHEC.COM<br />

31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 VOLUME 52, NUMÉRO 07<br />

LA COOP HEC :<br />

est-ce bien géré?<br />

Dossier<br />

spécial<br />

pP. 8 à 11<br />

Les États-Unis sont-ils en récession? P.3<br />

Avantage démocrate? Pas si évident! P.14<br />

Esteban : Séduction 101 P.23


Qui êtes-vous<br />

cher inconnu ?<br />

Mirzet Kadric, 22 ans, président de l’AEHEC, étudiant en<br />

troisième année, spécialisé en marketing et déjà pro de la communication!<br />

Alexandra Coudray<br />

alexandra.coudray@hec.ca<br />

Mirzet Kadric<br />

Président de l’AEHEC<br />

Difficile pour Mirzet de faire<br />

50 mètres à HEC sans s’arrêter<br />

pour saluer 4 personnes et<br />

faire des clins d’œil à 9 autres<br />

étudiant(e)s. Le président de<br />

l’AEHEC, qui s’occupe de<br />

la gestion des associations<br />

étudiantes, entretient son solide<br />

réseau. Depuis son entrée à<br />

HEC, son intense participation<br />

au développement de la vie<br />

étudiante lui a permis de<br />

rencontrer une multitude<br />

de personnes. Il fut tour à<br />

tour président de sa classe,<br />

représentant au conseil<br />

d’administration, membre du CSL, créateur et président<br />

de l’association d’aide communautaire ABC, et il occupe<br />

aujourd’hui le rôle de président de l’AEHEC. Sa drogue : son<br />

implication dans la vie étudiante.<br />

Né en Bosnie, il déménage en Slovénie à 6 ans, émigre à Québec à 10<br />

ans, apprend le français en 3 mois, et après son cégép, arrive à Montréal.<br />

Des déménagements successifs qui lui ont appris à être flexible et qui<br />

lui ont donné la capacité de se sentir bien partout. Et surtout à HEC. « Je<br />

pourrais avoir HEC tatoué sur mon corps », blague-t-il.<br />

En vérité, Mirzet consacre la majeure partie de son temps<br />

libre à la réalisation des projets de l’AEHEC. Son investissement<br />

total dans l’asso lui permet aujourd’hui de se targuer d’exploser<br />

le record de commandite (dont un contrat avec le brasseur Labatt<br />

qui « approche des 6 chiffres »), et surtout d’avoir redynamisé une<br />

asso majeure qui avait fait scandale pour sa mauvaise gestion.<br />

En mars 2007, quand il est élu à la tête de l’AE, alors que des<br />

étudiants refusent d’intégrer l’équipe qu’il présente aux élections<br />

(« Tu comprends, je vais gâcher ma réputation», lui dit-on), il a pour<br />

objectif de recréer des liens de confiance avec la direction et de<br />

renforcer la collaboration avec les étudiants. Mission réussie : qui<br />

doute aujourd’hui de l’efficacité de l’AE?<br />

Certainement pas lui, qui pourrait vous expliquer, raconter,<br />

persuader pendant des heures le fonctionnement de l’asso, ses<br />

contributions et ses réalisations. Lorsque Mirzet parle, les mots<br />

s’enchaînent pour encenser HEC et toutes les opportunités offertes<br />

aux étudiants. Mirzet y croit, vraiment. Son parcours d’immigré<br />

0 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07<br />

« Je pourrais avoir HEC tatoué<br />

sur mon corps .»<br />

semble lui laisser une infinie reconnaissance. Envers ses parents<br />

: « Ils sont venus pour nous permettre d’étudier ». Et envers HEC,<br />

dont il parait l’ambassadeur le plus convaincu.<br />

Ta devise? Tout est éphémère.<br />

Un pays? Les pays où il existe des chameaux, le désert.<br />

Un livre? Je n’ai jamais lu de livre au complet.<br />

Un métier? Consultation. Et pourquoi pas la direction de HEC?<br />

L’asso la plus étonnante? C’est très difficile. Mais le comité<br />

CMA a innové cette année en offrant un cocktail rassemblant les<br />

trois ordres comptables.<br />

Une réalisation de l’AEHEC? La journée de Noël avec les<br />

100 enfants de l’école la plus défavorisée de Côte-des-Neiges.<br />

On pouvait voir les étincelles dans les yeux des enfants,<br />

c’était magique.<br />

Un mot? Équipe.<br />

Une matière? Communication marketing intégrée avec René Gendreau.<br />

Une soirée? Les partys de fin de session de Decelles.<br />

Un alcool? Rhum and coke. Le bon vieux classique.<br />

Combien de contacts Facebook? Dans les 300, 400.<br />

Sucré ou salé? Toujours sucré. La vie est sucrée.<br />

Dans 10 ans? Père de famille dynamique, proche de<br />

ses enfants et travaillant.<br />

Une confidence pour les lecteurs? Je suis célibataire…<br />

5002 QUEEN MARY<br />

514•343•0•343<br />

10% SUR $ 50 ET PLUS<br />

SPÉCIAUX POUR ÉTUDIANTS<br />

LIVRAISON GRATUITE<br />

TOUJOURS<br />

2 POUR<br />

1<br />

SOMMAIRE<br />

AFFAIRES<br />

-La Silicon Valley de plus en plus verdoyante p.03<br />

-Les États-Unis sont-ils en récession ? p.03<br />

-Et la récession fut p.04<br />

-Entrevue avec Edward Speal p.05<br />

-Portrait des entrepreneurs de HEC p.06<br />

-SGC – Le chant des sirènes p.07<br />

DOSSIER COOP HEC<br />

-La Coop HEC : est-ce rentable ? p.08<br />

-Entrevue avec Jean-François St-Pierre p.08<br />

-La Coop HEC : est-ce trop cher ? p.09<br />

-Historique de la Coop HEC p.09<br />

-Entrevue avec Claude Simard p.10<br />

-Les coopératives : pour une égalité sociale p.11<br />

INTERNATIONAL<br />

-Avantage démocrate ? Pas si évident ! p.14<br />

-México y Chile : iguales pero diferentes p.14<br />

-Inexperienced ? p.15<br />

CHRONIQUES<br />

-Discours du fan p.21<br />

-La chronique mode p.22<br />

-La chronique séries télé p.22<br />

-Esteban : Séduction 101 p.23<br />

-Le soap HEC p.23<br />

CRÉDITS<br />

Journal L’Intérêt<br />

HEC Montréal, 3000, chemin de la Côte-Ste-Catherine<br />

Montréal (Québec) H3T 2A7<br />

Local : RJ-718 Tél. : 514 340-6105<br />

Directeur : Mark Lafrance-Fugère<br />

Rédacteur en chef : Bruno Asseo<br />

Chef de pupitre -Vie étudiante : Caroline Pailliez<br />

Chef de pupitre -Affaire : Margaux Delattre<br />

VP logistique : Sébastien Tremblay<br />

VP externe : Julien Perronneau<br />

VP Promotion : Grégoire Massy<br />

Trésorier : Marc-Antoine Dumais-Lampron<br />

Correcteurs : Mark Lafrance-Fugère, Marylie Loiselle<br />

Caricaturiste : Étienne Jensen-Fontaine<br />

Journalistes : Dominique Carrié, Vicki Marcoux, Alexandra Coudray,<br />

Antoine Nivard, Julien Dubout, Anne-Sophie Pratte<br />

Chroniqueurs : Philippe Lang, Abraham Alvarez, Jean Trudel, Camille Nantois<br />

Collaborateurs : Edward Speal, Mirzet Kadric, Karine Moquin, Claude<br />

Simard et Jean-François St-Pierre (Coop HEC), Victor de Boysson, Centre<br />

d’entrepreneurship HEC-Poly-UdeM Service de gestion de carrière, FPHEC, Esteban<br />

Graphiste : Jonathan Poirier jolabine@gmail.com<br />

Imprimeur : Hebdo Litho<br />

Distributeur : RC Graphic<br />

Agent publicitaire : Accès Média<br />

Rédaction : redaction.interet@hec.ca<br />

L’Intérêt est le journal des étudiants de HEC Montréal et il est publié par<br />

l’AEHEC. 5002 Il est QUEEN membre MARY des Presses universitaires canadiennes et du<br />

University-Wire.<br />

514•343•0•343<br />

Le contenu de ce journal est indépendant de la direction de HEC Montréal<br />

et des associations étudiantes. Les textes n’engagent que l’auteur et<br />

ne<br />

10%<br />

reflètent<br />

SUR<br />

en aucun<br />

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cas<br />

ET<br />

l’opinion<br />

PLUS<br />

de l’École, de l’AEHEC ou des autres<br />

collaborateurs du Journal. Le matériel contenu dans L’Intérêt peut être<br />

reproduit SPÉCIAUX avec POUR mention ÉTUDIANTS<br />

de la source.<br />

LIVRAISON GRATUITE<br />

TOUJOURS


Antoine Nivard<br />

antoine.nivard@hec.ca<br />

AFFAIRES//<br />

La Silicon Valley est aujourd’hui un pôle de développement majeur des technologies propres. Cet engouement<br />

rappelle par bien des aspects l’engouement des années 90 pour Internet. Solaire, biocarburants, voitures à hydrogène ou<br />

encore efficacité énergétique sont à la base d’un business qui représente plusieurs milliers de milliards de dollars.<br />

La Californie, depuis plusieurs<br />

années la Mecque du High-tech,<br />

est en passe de devenir celle<br />

du Clean-tech (énergies propres) et du Green-tech (technologies<br />

propres). L’innovation fait son œuvre en consommant le<br />

carburant de la créativité dont la Silicon Valley possède les<br />

plus importants gisements : la matière grise.<br />

Le premier défenseur de cette nouvelle économie propre est,<br />

sans hésitation, Arnold Schwarzeneger : le Terminator de l’énergie<br />

polluante qui a cette fois pour ambition de sauver le monde<br />

en faisant de la neuvième puissance mondiale un État vert. La<br />

Californie a adopté de nombreuses lois; la plus ambitieuse prévoit<br />

de réduire ses émissions pour retrouver en 2020 le niveau de 1990.<br />

Autre objectif ambitieux : il veut que l’État limite ses émissions au<br />

niveau de 2000 dès 2010 et les ramène en 2050 à 80 % de celui<br />

de 1990. Le parlement de l’État de Californie serait également en<br />

phase d’adopter une législation visant à interdire les ampoules<br />

électriques, qui deviendraient illégales aux États-Unis, pour les<br />

remplacer par des ampoules fluorescentes à consommation basse.<br />

En termes d’émissions de gaz à effet de serre, si les Californiens<br />

optaient tous pour ces ampoules, cela équivaudrait à fermer une<br />

ou deux centrales électriques au charbon ou à retirer 400 000<br />

La Silicon Valley<br />

de plus en plus verdoyante<br />

voitures des routes, selon le ministre de l’Énergie de Californie,<br />

Arthur Rosenfeld. La législation verte est de mise sous l’impulsion<br />

de nombreuses initiatives du gouverneur. D’une part, la Californie<br />

sait avoir les ambitions mais, d’autre part, elle se donne surtout les<br />

moyens de les assumer.<br />

Les startups fleurissent sous l’œil de Governor Schwarzie.<br />

Nanosolar : Start-up de Palo Alto, appuyée financièrement par les<br />

fondateurs de Google et lancée en 2001, a développé un procédé<br />

innovant de cellules photovoltaïques imprimées sur des films très<br />

minces par le même procédé que l’impression des journaux. Elles<br />

pourront être utilisées sur des panneaux flexibles, comme un film<br />

plastique aux usages infinis. La compagnie a annoncé son intention<br />

de construire la plus grande usine de production de cellules solaires<br />

au monde en Californie près de San Jose. L’objectif est de produire<br />

200 millions de cellules solaires par an soit la puissance d’une<br />

centrale nucléaire. Elle représente aujourd’hui 100 milliards de<br />

dollars de capitalisation. Solazyme : Lancée en 2003 avec 100 000<br />

dollars, Solazyme est le résultat de l’alliance d’un généticien et<br />

d’un financier. Leur trouvaille : un biocarburant nouvelle génération.<br />

L’entreprise cherche actuellement à développer le produit à grande<br />

échelle et à le rentabiliser rapidement. « On est certain d’arriver<br />

à un prix qui pourra rivaliser avec celui de l’essence classique »,<br />

jure Jonathan, le très ambitieux financier des deux. Même les plus<br />

grands emboitent le pas, alors que les toits des locaux de Google à<br />

Mountain View commencent à se recouvrir de panneaux solaires et<br />

qu’on ne compte déjà plus les Toyota Prius dans le parking, General<br />

Electric n’a jamais vendu autant de turbines pour éoliennes et le<br />

géant de la chimie Du Pont multiplie les recherches sur l’éthanol.<br />

Quant au pétrolier BP, il vient d’offrir 500 millions de dollars à<br />

l’Université de Berkeley pour créer un Energy Bioscience Institute<br />

consacré au développement de tous les biocarburants.<br />

Même Wall Street est séduite et le billet vert soutient<br />

l’engouement, tout aussi vert, de la Silicon Valley. Si l’argent coule<br />

à flots, ce n’est pas seulement parce que « Green is Good ». Selon<br />

les prévisions, la demande devrait exploser dans la prochaine<br />

décennie puisque de 55,4 milliards de dollars en 2006, le marché<br />

global des énergies propres pourrait quadrupler et représenter 220<br />

milliards de dollars en 2016, d’après le rapport de Clean Technology<br />

Trends. Selon le Wall Street Journal, le capital risque afflue dans<br />

les entreprises qui développent des technologies vertes. Elles ont<br />

englouti près d’un milliard de dollars au cours des deux dernières<br />

années. Malheureusement, les dangers d’emballement n’ont pas<br />

résisté à la crise financière de janvier 2008 qui aurait fait éclater la<br />

«bulle verte» comme on l’appelle déjà en Californie.<br />

Anne-Sophie Pratte<br />

Anne-sophie.pratte@hec.ca<br />

Les États-Unis sont-ils en récession ?<br />

Ce titre vous fait-il peur ? Vous reconnaissez-vous dans les investisseurs du monde entier qui<br />

tremblent devant cette éventualité, créant une onde de choc sur les marchés boursiers mondiaux ? On se rappellera<br />

certainement la journée du lundi 21 janvier : -4,6 % à Toronto; -6,83 % à Paris; -10,85 % à Bombay…<br />

Un mot pour qualifier les soubresauts boursiers : volatilité.<br />

En effet, le spectre d’une récession américaine agite les<br />

marchés mondiaux, allant même jusqu’à provoquer le séisme<br />

dont on a été témoin le 21 janvier. Selon les analystes, le<br />

monde de la finance n’est pas prêt de retrouver la quiétude<br />

avant plusieurs mois, au-delà d’un an, estiment certains.<br />

Pour expliquer les évènements, je vous invite à reculer jusqu’en<br />

août 2007. La crise des subprimes (prêts hypothécaires à risque).<br />

Ce mot apparait sur toutes les tribunes, et signe la fin de cinq ans<br />

de croissance boursière soutenue frôlant les 20 % . Toutefois, en<br />

août dernier, bien que quelques analystes prédisent une récession,<br />

plusieurs faits portent à croire que le pire est passé et qu’une reprise<br />

s’amorce. Erreur ! Nous constatons aujourd’hui que nous n’avons<br />

pas terminé de subir les relents de cette crise, qui nous apparait<br />

maintenant comme la pointe d’un iceberg dont on a peine à mesurer<br />

l’ampleur. Cette ampleur pourrait porter un nom : récession.<br />

En réalité, on ne peut être certain de connaitre une récession<br />

sans se projeter cette fois dans le futur. Juillet 2008 : les résultats<br />

du 2 e trimestre paraissent. Croissance positive ou négative ?<br />

Cette donnée déterminera la nature de la crise : récession ou<br />

ralentissement. Mentionnons qu’on peut se dire en récession<br />

lorsqu’on traverse deux trimestres consécutifs de croissance<br />

économique négative.<br />

Actuellement, aux États-Unis, on tente de redresser la<br />

tendance : le vendredi 18 janvier, Bush met sur pied un plan<br />

d’urgence, allégeant les Américains de 145 milliards de dollars en<br />

impôts. Toutefois, ce plan jugé vite fait par les analystes a eu peu<br />

d’impact, sinon celui d’alimenter la nervosité des investisseurs.<br />

En effet, le marché considère cette mesure comme étant de très<br />

mauvais augure quant à la situation de l’économie américaine.<br />

Des mesures plus significatives sont entreprises mardi matin,<br />

22 janvier 2008. Ben Bernanke, président de la Fed, annonce une<br />

baisse des taux d’intérêt de 75 points, une mesure sans précédent.<br />

Ce coup de barre permet aux marchés de respirer un peu, mais ne<br />

suffira certainement pas à dissiper le spectre de la récession. Il n’en<br />

reste pas moins que si cette décision envoie un message au monde<br />

entier, c’est le suivant : l’heure est grave au pays de M. Bush.<br />

Je terminerai cet éditorial sur une note positive, en soulignant<br />

que pour une fois, le Canada n’a rien à envier aux États-Unis. En<br />

effet, un marché de l’immobilier vigoureux, un taux de chômage à<br />

un creux historique et une industrie pétrolière lucrative assurent les<br />

arrières du Canada.<br />

Finalement, je m’adresse aux investisseurs de HEC Montréal :<br />

tout ce qui descend remonte, et chaque crise apporte son lot<br />

d’aubaines; il suffit de les dénicher !<br />

VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 0


AFFAIRES//<br />

Vincent Gendreau<br />

Chef de secteur conjoncture<br />

www.fphec.com<br />

Et la récession fut…<br />

J’y étais quand tout s’est mis à dégringoler. J’y étais quand le marché a<br />

commencé à réagir comme il était réellement supposé de le faire. Avec un S&P 500 perdant de plus en<br />

plus de points à chaque jour, les États-Unis s’en allaient à coup sûr en récession. Bonjour, je me nomme<br />

John Lombardi, broker à Wall Street. J’ai vécu la récession américaine de 2008.<br />

Le jour d’avant<br />

Il ne fallait pas s’en<br />

surprendre quand tout<br />

cela a commencé. Les<br />

indicateurs économiques montraient clairement dans quel<br />

sens se dirigeait l’économie : la balance commerciale<br />

était négative depuis plusieurs années , la croissance des<br />

emplois diminuait , le rêve immobilier s’atténuait, l’inflation<br />

était à son plus haut niveau en 17 ans et la confiance des<br />

consommateurs et des investisseurs se dégradait . Pour<br />

y être allé, je me souviens très bien des deux premières<br />

semaines de l’année 2008.<br />

Goldman Sachs et Merrill Lynch sont sortis dans la rue en<br />

annonçant une récession prochaine. Quelques jours plus tard, de<br />

grandes banques ont annoncé de lourdes pertes. Comment voulezvous<br />

que la confiance n’ait pas été ébranlée ? Que le gouvernement<br />

ait injecté 140 milliards dans l’économie n’a pas changé grandchose…<br />

les fondamentaux ne mentaient pas. Ce n’est pas pour rien<br />

que les indices américains ont réagi négativement à cette annonce.<br />

Le bouleversement chez les investisseurs, dernier stage avant<br />

une décroissance, avait commencé. Monsieur Bush a eu beau<br />

répéter aux Américains qu’ils devaient acheter et investir, mais le<br />

mal était déjà fait. Avec une chute de la valeur de leurs maisons, les<br />

Américains n’avaient plus la même latitude qu’en 2008. Le système<br />

bancaire à cette période permettait aux gens de dépenser plus que<br />

ce qu’ils pouvaient se permettre grâce à la valeur de leur maison.<br />

Quand l’éclatement de cette bulle est arrivé, cela a fait mal, très<br />

mal. Les prêteurs ont eu peur et ont voulu se faire rembourser…<br />

Le Jour R<br />

Dans les mois qui ont suivi, les mauvaises nouvelles se sont<br />

accumulées et la confiance des Américains en leur économie s’est<br />

estompée. Les mises en chantier étaient à leur plus faible niveau<br />

depuis la récession de 1991, le taux de chômage était en hausse et<br />

l’instabilité politique s’était installée. De même qu’au Canada, le<br />

marché a subi des répercussions. Les secteurs exportateurs ont été<br />

grandement touchés; c’est d’ailleurs à ces endroits qu’on a connu<br />

la grande partie de mises à pied.<br />

Curieusement, la récession a eu lieu dans une période<br />

d’élections, amenant chaque parti à se questionner à savoir<br />

comment relancer l’économie. Après l’endettement connu au<br />

cours de la période précédente, cela posait un problème de taille<br />

1 -Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques<br />

2 -BMO Capital Markets<br />

3 -Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques<br />

4 -Idem<br />

5 -La Presse, Lundi noir pour les Bourses mondiales, le 21 janvier 2008<br />

pour les États-Unis. La marge de manœuvre du pays pour relancer<br />

son économie était très mince. Le gouvernement a commencé à<br />

instaurer des mesures protectionnistes et a rehaussé le sentiment<br />

de patriotisme qui semblait s’effacer depuis l’arrivée de politiques<br />

étrangères impopulaires. Évidemment, cela a causé des pertes aux<br />

pays dépendants de l’importation américaine tel le Canada.<br />

Par leur nature, les Américains se sont mobilisés et ont travaillé<br />

pour tenter de corriger la situation. Ils avaient tout de même certains<br />

secteurs encore très compétitifs comme les technologies, la recherche<br />

et les services. Vous savez, la structure des brevets aux États-Unis était<br />

très efficace et encourageait grandement l’innovation, puis le pays<br />

possédait une grande classe moyenne éduquée, ce qui a permis au pays<br />

de se repositionner. Toutefois, ce n’était pas suffisant. Le pays avait<br />

besoin d’argent pour relancer son économie, et simplement imprimer<br />

de l’argent devenait périlleux à cause de son faible taux de change.<br />

Heureusement, de l’argent, il y en<br />

avait… à l’étranger. La récession<br />

américaine a affecté l’économie<br />

mondiale comme prévu, mais<br />

dans une moindre mesure<br />

qu’auparavant avec les pays<br />

émergents assez solides pour<br />

croitre sans les Américains.<br />

Ce qui devait arriver<br />

arriva. Les capitaux étrangers<br />

envahirent le marché amé<br />

ricain. Les nouvelles puissances<br />

mondiales comme la<br />

Chine prirent davantage de<br />

pouvoir dans les industries<br />

américaines et ont su profiter<br />

des marchés sous-évalués<br />

suite à la récession. Il faut<br />

dire que la Canada n’a pas<br />

été en reste; bien que certains<br />

secteurs aient été grandement<br />

touchés par la récession,<br />

l’économie canadienne a su<br />

résister et continuer à croitre<br />

grâce notamment aux matières<br />

premières. Ainsi, les voisins du<br />

Nord ont pu eux aussi venir en<br />

aide aux Américains. Tout cela a<br />

permis de stimuler l’économie<br />

américaine et de relancer<br />

les marchés productifs pour<br />

finalement rebâtir la structure<br />

économique.<br />

Le jour d’après<br />

L’économie a finalement repris son entrain. Les secteurs non<br />

concurrentiels se sont effacés. La récession a éloigné les mauvais<br />

investisseurs et récompensé les meilleurs. Plusieurs opportunités<br />

se sont ouvertes durant cette période. Heureusement, j’ai su en<br />

profiter en ciblant ces marchés. Toutefois, il faut mentionner que<br />

le visage économique américain a été profondément modifié. La<br />

récession a permis à des entreprises étrangères de prendre la<br />

bonne position dans plusieurs secteurs comme l’automobile et le<br />

manufacturier. Les économies étrangères telles que la Chine, la<br />

Russie et l’Arabie Saoudite ont pu intensifier leurs investissements<br />

pour accroitre leur contrôle dans l’économique américaine.<br />

Voilà pourquoi, aujourd’hui en 2012, nous assistons à la<br />

croissance incroyable d’immenses entreprises chinoises, russes,<br />

indiennes et brésiliennes.<br />

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0 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07


Bruno Asseo<br />

bruno.asseo@hec.ca<br />

AFFAIRES//<br />

Entrevue avec Edward N. Speal<br />

Président-directeur général de BNP Paribas Canada<br />

Originaire de Kingston, en Ontario, j’ai étudié en administration des affaires à Queen’s University<br />

jusqu’en 1983. J’ai ensuite travaillé à New York ainsi qu’à Toronto pour la banque Chase Manhattan, qui est devenue<br />

après plusieurs fusions une partie de la banque JP Morgan Chase. J’ai finalement rejoint une équipe dont les activités<br />

étaient centrées sur les produits dérivés; il s’agissait d’un nouveau marché créé par Chase à Toronto.<br />

La banque avait choisi la<br />

ville de Toronto à cause<br />

de la réglementation plus<br />

Edward N. Speal<br />

souple dans ce secteur. Par la<br />

suite, l’équipe de Chase est revenue à New York au sein de<br />

l’ancienne banque Paribas afin de développer cette activité.<br />

Après sept ans à New York, en 1997, je suis retourné avec ma<br />

famille à Toronto pour devenir président de Paribas Canada.<br />

En mai 2000, la Banque Nationale de Paris et Paribas ont<br />

fusionné à l’échelle mondiale et, au Canada, la banque est devenue<br />

BNP Paribas (Canada). J’ai alors été nommé responsable pour<br />

les activités canadiennes des services aux grandes entreprises,<br />

financement de projets et matières premières. Il y a deux ans et<br />

demi, je suis devenu président de BNP Paribas (Canada), autrement<br />

dit chef de territoire.<br />

Je suis également membre de deux conseils d’administration :<br />

celui de la compagnie de pétrole InterOil Corporation et celui de<br />

Queen’s University. Ces autres activités sont très importantes pour<br />

moi. Elles me permettent d’avoir une autre vision des différents<br />

styles de management, de leadership et des défis auxquels les<br />

entreprises d’aujourd’hui doivent faire face.<br />

Quel est le rôle d’un chef de territoire ?<br />

Le rôle de chef de territoire est défini par les mandats de la maison<br />

mère et varient en fonction des besoins des territoires concernés. Il<br />

y a cependant plusieurs aspects qui sont essentiels à ce poste. Tout<br />

d’abord, je suis responsable de la réputation de la BNP Paribas au<br />

Canada. Si notre réputation est touchée, cela affecte l’ensemble du<br />

groupe BNP Paribas. Je dois donc protéger et améliorer la réputation<br />

de notre banque. Il s’agit de mon mandat principal.<br />

Deuxièmement, mon rôle est d’identifier les marchés où BNP<br />

Paribas (Canada) peut se démarquer. Nous sommes présents<br />

mondialement dans 85 pays avec beaucoup de stratégies<br />

différentes, mais il y a certains secteurs particuliers où nous<br />

bâtissons nos forces. Mon rôle est d’identifier ces secteurs et de<br />

les développer.<br />

Le troisième rôle d’un chef de territoire est de trouver des<br />

endroits dans le monde où nos clients peuvent avoir besoin de<br />

nos services. Il s’agit de se demander par exemple ce que nous<br />

pouvons faire pour Bombardier en Europe ou en Asie.<br />

En tant que chef de territoire, je travaille pour les actionnaires<br />

du groupe. Je suis responsable des employés de BNP Paribas<br />

(Canada) et du capital que la banque a investi. Nous avons un<br />

conseil d’administration en tant que filiale et je suis responsable<br />

devant ce conseil du respect des lois canadiennes et mondiales, de<br />

l’application d’un certain nombre de valeurs et de critères.<br />

Quels sont vos principaux domaines d’activité ?<br />

Nous ciblons des parties du marché où nous sommes forts.<br />

Nous n’avons donc pas la même visibilité que les banques de<br />

détail par exemple. Nous avons à BNP Paribas (Canada) une<br />

dizaine d’activités que nous développons et dans lesquelles nous<br />

bénéficions d’un avantage qui nous distingue. Nous centrons nos<br />

activités sur les services aux grandes entreprises qui ont des<br />

activités internationales où nous pouvons ajouter de la valeur grâce<br />

à notre groupe mondial. Nous aidons des entreprises dans certains<br />

secteurs où nous sommes forts, par exemple les secteurs pétrolier<br />

et minier. Nous sommes spécialistes des produits financiers et<br />

de l’ensemble des produits dérivés (taux d’intérêt, monnaies,<br />

matières premières, actions, dérivés de crédit, etc.) ce qui est très<br />

intéressant pour les institutions financières, les fonds de pension,<br />

les autres banques et les gouvernements.<br />

Nous sommes aussi très<br />

présents dans le commerce<br />

international. Nous possédons<br />

un vaste réseau, ce qui est<br />

très utile pour les petites<br />

et moyennes entreprises.<br />

Nous avons finalement<br />

développé une expertise sur<br />

quelques marchés ciblés dans<br />

l’immobilier et le financement<br />

par endettement où les risques<br />

sont plus élevés, mais où notre<br />

expérience et notre savoirfaire<br />

ajoutent de la valeur.<br />

Quel est votre regard<br />

concernant la crise<br />

des subprimes ?<br />

Nous ne sommes pas<br />

très actifs dans ce secteur.<br />

Le rôle de mon équipe est de<br />

conserver les liquidités de la<br />

banque et de les préserver<br />

des dangers de cette crise.<br />

Notre rôle est aussi d’aider<br />

nos clients qui ont moins de<br />

liquidités aujourd’hui à cause<br />

de cette crise, puis ensuite<br />

de trouver des solutions pour<br />

nos clients en matière de<br />

capitaux, de produits dérivés<br />

et de conseil.<br />

Un marché qui devient excessif, trop liquide par exemple, a<br />

toujours besoin de revenir à une situation normale. Le retournement<br />

du marché dépend du niveau des excès qui se sont produits.<br />

Le niveau de liquidité et la spéculation sur les marchés ont<br />

récemment causé beaucoup d’activité. En ce qui concerne la crise<br />

des subprimes, les banques ont cherché à élargir leurs univers de<br />

candidats au crédit à un tel point que cela a dépassé la mesure. Il<br />

s’agit d’une situation difficile, mais c’est aussi le rôle du marché<br />

de corriger les excès. BNP Paribas n’avait pris presque aucun<br />

risque dans ces marchés, autant au Canada qu’au niveau mondial.<br />

Une de nos forces est d’être en mesure d’assurer un contrôle des<br />

risques très efficace.<br />

Célébration des nations<br />

info :<br />

Cebl .org<br />

3 février 17h30<br />

suivie d’un souper amical<br />

Centre étudiant Benoît-Lacroix<br />

2715, chemin Côte-Sainte-Catherine<br />

514-341-4817 • info@cebl.org<br />

VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 0


AFFAIRES//<br />

Dominique Carrié<br />

dominique.carrie@hec.ca<br />

Alaric Leblanc<br />

Peut-être est-ce l’un de vos camarades de classe. Peut-être<br />

l’avez-vous déjà croisé dans les couloirs de HEC. Alaric Leblanc est<br />

encore étudiant à HEC Montréal et pourtant, il a déjà sa propre<br />

entreprise. De quoi en rendre jaloux plus d’un !<br />

Mais revenons au début de l’histoire : à l’âge de 15 ans, Alaric<br />

créait son premier longboard (un long skateboard). Fan de planche<br />

à roulettes, il commence à en construire quelques-unes avec son<br />

ami de longue date, François-Olivier Théberge, qui deviendra par la<br />

suite l’un de ses associés. Il travaille dans un atelier qu’un contact<br />

ébéniste leur permet d’utiliser sans payer de loyer. Les premiers<br />

clients sont des amis, puis viennent les amis des amis et ainsi de<br />

suite. Il rencontre d’ailleurs dans ces années-là le reste de ce qui<br />

deviendra la Restless Team (Christian Chenard-Lemire et Dither<br />

Flores). Tout ça n’est que pour le plaisir, et créer une compagnie<br />

n’est encore qu’à l’état de rêve.<br />

Après ses années de secondaire, Alaric va au cégep en<br />

administration, et ce n’est que par la suite qu’il atterrit à HEC<br />

Jean-Philippe Rondeau<br />

Voici un article qui devrait plaire à l’association HumaniTERRE<br />

et aux fervents écologistes. La chronique Portrait des entrepreneurs<br />

se devait de présenter Jean-Philippe Rondeau, gagnant du concours<br />

du Centre d’entrepreneurship HEC-Poly-UdeM en 2006 et lauréat<br />

du grand prix du Concours québécois en entrepreneuriat en 2007.<br />

Avec quoi a-t-il remporté ces prix ? Avec Econogy, son entreprise de<br />

courtage en matières résiduelles.<br />

Écologie, économie et technologie : voilà comment résumer<br />

la création de Jean-Philippe. Après un DEC en génie mécanique,<br />

un certificat en production industrielle et un certificat en gestion<br />

de la qualité, Jean Philippe Rondeau a travaillé durant sept ans<br />

dans une entreprise manufacturière de l’industrie du verre. Un jour,<br />

en discutant avec un ami, il réalise à quel point les entreprises<br />

polluent : tous les déchets qu’ils ont sont simplement jetés. Mais<br />

pourquoi ne pas leur donner une seconde vie ? Un certificat en<br />

création d’entreprise à HEC Montréal et 18 mois d’analyse plus<br />

Portrait<br />

des entrepreneurs de HEC<br />

Montréal, au certificat en création d’entreprise. Il souhaite, grâce à<br />

ce certificat, développer l’idée qu’il avait déjà en tête. Finalement, en<br />

février 2005, Restless Board est officiellement créée. Que fait cette<br />

entreprise ? Elle offre des planches personnalisées directement<br />

en ligne, à www.restlessboard.com. Vous avez envie d’avoir votre<br />

design personnel et une planche de qualité ? Demandez, et vous<br />

l’obtiendrez en seulement deux semaines ! Voilà la recette miracle<br />

de Restless : des planches personnalisées, des produits de qualité,<br />

une fabrication rapide, le tout à un prix accessible.<br />

Maintenant que l’entreprise devient sérieuse, une règle d’or<br />

est de mise: l’amitié passe avant l’entreprise ! Pas de surprises:<br />

ces quatre copains ne veulent pas de chicanes. Si leur amitié est<br />

en péril, ils arrêtent l’entreprise. De toute façon, celle-ci aurait du<br />

mal à fonctionner sans l’un d’eux, puisqu’en plus d’une amitié,<br />

une complémentarité les lie. Si Alaric s’occupe davantage de la<br />

partie business et ventes, les autres couvrent l’aspect ingénierie et<br />

informatique. Et tout va bien pour l’instant, avec un chiffre d’affaires<br />

tard, Jean-Philippe réalise cette idée. Idée qui semble très simple,<br />

à l’entendre parler : « Les entreprises me donnent un échantillon,<br />

et moi, je trouve quoi faire avec. » En moyenne, Jean-Philippe a du<br />

travailler avec 400 matières différentes. Il est spécialiste dans le<br />

procédé de transformation du verre, mais on imagine aisément qu’il<br />

ne peut connaitre toutes ces matières. Ici, réseautage est le maître<br />

mot: pas besoin de tout connaitre, il faut connaitre des personnes<br />

qui connaissent !<br />

Pourtant, ce n’est pas forcément simple de s’implanter au<br />

Québec, province qui présente un retard en matière de recyclage.<br />

Appel après appel et refus après refus, Jean-Philippe finit<br />

néanmoins par trouver des clients et met en route la machine du<br />

courtage. Ensuite, après quatre à cinq mois d’analyse, il enclenche<br />

une deuxième machine : il ouvre sa première usine de recyclage<br />

de plastique à Anjou. Depuis, il y travaille jusqu’à 16 heures par<br />

jour avec 5 employés (10 d’ici un mois). Ses clients ne sont pas que<br />

de 10 000 $ pour 2007, qu’Alaric espère tripler pour l’année qui<br />

commence. Il y a fort à parier qu’ils atteindront cet objectif, car ils<br />

ont déjà vendu 100 planches en janvier, ce qui représente la totalité<br />

des ventes de 2007 !<br />

À l’heure actuelle, Alaric et sa bande d’amis ont quelques<br />

projets. Tout d’abord, ils viennent de débuter la vente en magasins<br />

de deux gammes de produits différents. Qui dit ventes en magasins<br />

dit production de masse (fini le just-in-time et fini l’atelier gratuit).<br />

Ils ne comptent pas non plus se limiter au Québec et espèrent<br />

percer dans les magasins du reste du Canada et des États-Unis.<br />

La France aussi attire Alaric, qui admet toutefois que les coûts de<br />

transport pourraient s’avérer problématiques.<br />

Au niveau personnel, Alaric a d’abord l’intention de compléter<br />

son BAA spécialisation CMA. Puis, il se dirigera sans doute vers le<br />

conseil en entrepreneurship. La raison est simple : il voudrait aider<br />

les futurs entrepreneurs, tout comme lui a été aidé par le passé.<br />

Québécois, bien au contraire. Par exemple, il travaille également au<br />

Japon ou en France. Avec une compagnie d’envergure mondiale et<br />

un chiffre d’affaires qui, il l’espère, atteindra 1 million de dollars en<br />

2008, Jean-Philippe Rondeau semble avoir réalisé un beau projet.<br />

Les clés de son succès ? Comprendre le marché et s’adapter. Ce<br />

qu’il faut, c’est éviter de se laisser aveugler par son plan d’affaires.<br />

Bien sûr, il faut savoir où on va et comment on y va. Mais il faut<br />

avant tout déceler les opportunités et les attraper au vol, quitte<br />

à dévier de la ligne tracée au début. Il avoue d’ailleurs que son<br />

entreprise actuelle ne correspond qu’à 25 % de son plan d’affaires<br />

du début. Pas besoin donc de rechercher l’idée de génie, pensez<br />

plutôt à la façon d’articuler vos idées.<br />

Pour finir et à titre d’anecdote : sur les 30 clients de<br />

l’entreprise, un seul a recours au service d’Econogy dans une<br />

optique de développement durable. Les autres ? C’est une question<br />

économique avant tout ! De quoi faire réfléchir.<br />

Annonce<br />

spéciAle<br />

Attention : étudiants étrangers<br />

?<br />

Avez-vous un permis de séjour étudiant?<br />

Voulez-vous devenir résident permanent canadien?<br />

Quelle que soit votre situation, nos professionnels en<br />

immigration peuvent vous aider!<br />

Résidence permanente - Parrainage - investisseurs -<br />

Citoyenneté - Réfugiés/humanitaire - Aides familiales -<br />

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www.immigrationcouncil.com<br />

400, rue saint-Jacques ouest, bureau 500<br />

Montréal (Québec) H2Y 1s1<br />

0 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07


Annie Darveau<br />

Conseillère en gestion de carrière, SGC<br />

AFFAIRES//<br />

Le chant des sirènes<br />

Choisir une profession, une carrière, un parcours universitaire peut représenter un défi important.<br />

Certains ressentent une forme d’insécurité lorsque vient le temps de se positionner. Je les entends souvent envier<br />

ceux qui se sont déjà fixés. Pourtant, cette certitude ne leur garantit pas d’aimer ce qu’ils feront.<br />

En effet, c’est parfois plusieurs années après s’être engagés<br />

sur une voie que certains prennent conscience de l’absence<br />

d’intérêt pour la profession choisie. Ils réalisent alors que<br />

leur choix a souvent été déterminé par des bénéfices qui<br />

leur semblaient alors incontournables : être certain à 100 %<br />

d’avoir un emploi, faire beaucoup, beaucoup, beaucoup<br />

d’argent, avoir une profession reconnue et prestigieuse<br />

dans leur milieu.<br />

Loin de moi l’envie d’être moraliste. Le besoin de faire de l’argent<br />

est en soi très légitime, comme les autres besoins d’ailleurs. Par<br />

contre, se laisser entièrement guider par ce type d’appel peut nous<br />

détourner de ce qui nous motivera vraiment dans le quotidien de<br />

notre emploi. Le chant des sirènes, c’est se priver de tenir compte de<br />

nos intérêts au moment du choix. La sirène est belle, la sirène chante<br />

bien, mais n’oublions pas que la sirène est là pour nous envoûter et<br />

nous faire dévier de notre chemin. À court terme, l’assouvissement<br />

de notre besoin de sécurité ou de reconnaissance sera sans doute<br />

suffisant pour nous satisfaire mais, au fil du temps, l’ennui voire même<br />

le découragement se présenteront si nous avons choisi un métier trop<br />

éloigné de ce que nous sommes. Les besoins qui primaient au départ<br />

deviendront alors secondaires. En effet, j’ai pu entendre à maintes<br />

reprises des diplômés se dire prêts à baisser de salaire de manière<br />

considérable afin de pouvoir enfin faire ce qu’ils aiment.<br />

Je vous l’accorde : parfois un compromis peut être préférable;<br />

choisir ce qu’on aime et avoir des perspectives de placement et<br />

un salaire qui nous permettent de vivre décemment. Pour deux<br />

parcours de carrière qui nous intéressent presque autant, les<br />

besoins identifiés précédemment pourront être alors déterminants<br />

dans le choix effectué. Si l’un des parcours est moins intéressant et<br />

plus payant, il s’agira d’essayer de comprendre pourquoi ce besoin<br />

d’argent est si présent chez nous et d’identifier d’autres pistes<br />

pour le combler. En l’absence d’options qui nous semblent plus<br />

équilibrées, il s’agira d’identifier les avantages et inconvénients<br />

d’une telle décision pour faire un choix éclairé.<br />

Si tel est votre choix, n’oubliez pas que vos intérêts risquent de<br />

cogner à nouveau aux portes de votre inconscient et qu’ils peuvent<br />

devenir revendicateurs. N’oubliez pas aussi que faire ce que l’on<br />

déteste peut affecter notre motivation pour un jour finir par affecter<br />

notre performance. Moins de performance, moins de promotion;<br />

moins de promotion, mois d’argent et moins de reconnaissance.<br />

Voilà la trappe dans laquelle les sirènes peuvent vous attirer.<br />

Cependant, tout n’est pas noir ou blanc; on peut choisir un métier<br />

un peu moins aimé et arriver à être heureux. Après tout, nous<br />

nous réalisons aussi à l’extérieur de notre travail. Certains auront<br />

davantage besoin que leur travail soit une passion alors que d’autres<br />

se contenteront d’un gagne-pain. Identifiez votre type, mais soyez<br />

prudent à l’égard des domaines qui ne vous disent vraiment rien. Si<br />

vous avez besoin d’aide face à ce questionnement relatif à la place<br />

que devront occuper vos intérêts, valeurs et besoins, n’hésitez pas<br />

à faire appel à nos services de gestion de carrière.<br />

Consultez régulièrement le site Web (www.hec.ca/sgc)<br />

pour tout connaitre sur les activités organisées par le<br />

Service de gestion de carrière.<br />

En voici quelques-unes prévues pour vous aider dans votre<br />

démarche de recherche d’emploi :<br />

Janvier à avril<br />

Ateliers sur les sujets suivants : le curriculum vitae, l’entrevue,<br />

la recherche d’emploi stratégique, l’image professionnelle en<br />

affaires. Consultez l’horaire sur le site Web du Service de gestion<br />

de carrière et venez vous inscrire à l’édifice Decelles au 5.440.<br />

11 et 12 février<br />

Salon de l’emploi 2008<br />

Cet événement annuel, organisé par la SRA, vous permet de<br />

rencontrer des employeurs et de connaître leurs opportunités<br />

d’emploi (emploi d’été, stage en entreprise ou poste permanent<br />

à temps plein). Ne ratez pas cette occasion !<br />

N’oubliez pas, le Service de gestion de carrière a déménagé !<br />

Venez nous voir à l’édifice Decelles au 5.440. On vous y attend !<br />

Profitez-en, c’est pour vous !<br />

Concours Entrepreneurship & Innovation Lauréats 2007<br />

Succès Scolaire<br />

Benoit Archambault, BAA spécialisation marketing et gestion<br />

internationale, HEC Montréal<br />

Félix Morin, BAA spécialisation marketing et gestion internationale,<br />

HEC Montréal<br />

Entreprise d’aide en services éducationnels : aide aux devoirs, rattrapage<br />

scolaire, préparation aux examens d’admission pour les élèves du<br />

primaire et du secondaire.<br />

Bourses : 15 000 $<br />

Bell Canada (7 000$), BMO Groupe financier (3 000$), Développement<br />

économique Canada (3 000$),<br />

HEC Montréal (2 000$)<br />

Contact : 5173 Côte-des-Neiges, bureau 4, Montréal (QC) H3T 1Y1,<br />

(514) 504-6441 b.archambault@successcolaire.ca, f.morin@<br />

successcolaire.ca, www.successcolaire.ca<br />

Guilde culinaire (La)<br />

Jonathan Garnier, BAA spécialisation marketing et management, HEC<br />

Montréal; DUT en commercialisation,<br />

IUT Nice Sophia-Antipolis<br />

Benjamin Garnier, BAA spécialisation GRH et management, HEC<br />

Montréal; DEUG et Licence de droit, Université de Nice;<br />

Maîtrise de droit, Université de Nice<br />

Centre dédié à l’univers de la cuisine : cours, ateliers et boutique.<br />

Bourses : 7 500 $<br />

Univalor (5 000$), BMO Groupe financier (2 000$), Développement<br />

économique Canada (500$)<br />

Mention spéciale : Lafortune Cadieux S.E.N.C.R.L. (≈ 2 000$ en services)<br />

Contact : 6381 Boul. St-Laurent, Montréal (QC) H2S 3C3<br />

Jonathan : (514) 743-5553, jg@laguildeculinaire.com<br />

Benjamin : (514) 815-4020, bg@laguildeculinaire.com<br />

www.laguildeculinaire.com<br />

Flake<br />

Pascal Routhier, BAA spécialisation marketing, M.Sc. en gestion option<br />

marketing (en cours), HEC Montréal<br />

Émilie Raby-Ouellet, BAA spécialisation marketing, HEC Montréal<br />

Bar à céréales et yogourts : restaurant et traiteur.<br />

Bourses : 5 500 $<br />

Bell Canada (3 000$),<br />

Développement économique Canada (2 000$)<br />

Ancien lauréat : Solo fruit (500$)<br />

Contact : Pascal : (514) 967-1999, pascal@flakebar.com<br />

Émilie : (514) 812-7229, emilie@flakebar.com, www.flakebar.com<br />

Quincaillerie éco-expert<br />

Tristan Flanagan, BAA spécialisation management, HEC Montréal<br />

Acquisition d’une quincaillerie existante et adoption d’un<br />

positionnement écologique.<br />

Bourses : 3 500 $<br />

Développement économique Canada (2 500$),<br />

Centre d’entrepreneurship (1 000$)<br />

Contact : 280, boul. Laurier, Mont-Saint-Hilaire (QC) J3H 3N7<br />

(514) 839-3060, tristan.flanagan@hec.ca<br />

Profibec<br />

Paul Gagnon, B. Ing. génie électrique, École de technologie supérieure;<br />

MBA, HEC Montréal<br />

Services-conseils en réduction des coûts par l’aide à l’achat de matières<br />

premières et l’optimisation du design de produit.<br />

Bourses : 3 000 $<br />

Bell Canada (3 000$)<br />

Contact : 812 Des Vignobles, Lachenaie (QC) J6W 5V8<br />

(514) 462-1663, profibec@yahoo.ca , www.profibec.com<br />

Services SEBACO (Les)<br />

Nicolas Sebastiani, BAA spécialisation management, HEC Montréal<br />

Service de réparation et de pose de fenêtres, spécialisé dans le<br />

désembuage des fenêtres à haut rendement énergétique.<br />

Bourses : 3 000 $<br />

Bell Canada (2 000$), Centre d’entrepreneurship (1 000$)<br />

Contact : (514) 494-1233, info@sebacoinc.com, www.sebacoinc.com<br />

Billes en tête<br />

Jasmine Marceau Djebloun, BAA, spécialisation management (en<br />

cours), HEC Montréal<br />

Commerce dédié à la création de bijoux : vente au détail de perles et<br />

accessoires, ateliers de conception et service alimentaire de type café.<br />

Bourses : 2 000 $<br />

Développement économique Canada (2 000$)<br />

Contact : (514) 978-0919, jasmine.marceau-djebloun@hec.ca<br />

VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 0


DOSSIER COOP HEC//<br />

La Coop HEC : est-ce rentable ?<br />

Inévitable lieu de passage pour chacun des étudiants de HEC, la sacro-sainte Coop est une institution dans l’institution. Que ce soit pour les manuels universitaires, pour le stationnement de<br />

votre voiture ou bien pour les repas, un seul et unique gestionnaire : la Coop HEC, dont le modèle coopératif se veut exemplaire. Cependant, malgré le vivier de têtes pensantes au sein de notre<br />

école, cette coopérative représente-t-elle un modèle de gestion ? Saviez-vous que la coopérative de Harvard redistribue à ses membres les profits réalisés en fonction du montant des articles<br />

achetés au cours de l’exercice financier ? Pas besoin d’aller chercher bien loin des entreprises à analyser : on en a une dans l’enceinte même de HEC. Mériterait-elle de faire l’objet d’un cas que<br />

nos premières années étudieraient ? Les activités de la Coop sont-elles rentables ? Les prix sont-ils compétitifs ?<br />

Entrevue Caroline Pailliez<br />

avec Jean-François St-Pierre,<br />

caroline.pailliez@hec.ca<br />

directeur de la Coop librairie<br />

Ils sont des dizaines à fourmiller derrière les étagères, à s’activer pour satisfaire la soif de savoir des étudiants désireux de<br />

commencer la rentrée dans les meilleures conditions. Jean-François St-Pierre, style décontracté et amoureux des études, nous explique enfin<br />

ce qui se trame derrière ces feuillets.<br />

En quoi la COOP librairie se distingue-t-elle<br />

d’une autre librairie ?<br />

« La COOP est en réalité une librairie pédagogique et elle<br />

se distingue complètement des librairies quelconques que l’on<br />

pourrait retrouver sur le marché. Elle a pour vocation de fournir à<br />

l’étudiant le matériel scolaire dont il a besoin et en ce sens, elle<br />

répond directement aux attentes des professeurs. C’est pour cette<br />

raison qu’elle va offrir un double service. D’un coté, c’est l’endroit<br />

idéal pour acheter son matériel obligatoire : après une demande<br />

du professeur, nous nous devons de fournir le livre en quantité<br />

suffisante et aux meilleures dates possibles. À cette fin, nous<br />

examinons l’historique du livre et le nombre d’étudiants concernés,<br />

puis nous estimons une quantité à commander. C’est là où tout<br />

l’enjeu réside. Il faut acheter assez de livres pour éviter les ruptures<br />

de stock, au risque de les voir demeurer sur les étagères. D’un<br />

autre coté, nous fournissons un service pour le loisir, pour d’autres<br />

intérêts culturels : je parle plus ici des romans, des dictionnaires,<br />

des livres de collection, etc. C’est un peu comme deux commerces<br />

en un si vous voulez. »<br />

Souvent, les étudiants rechignent<br />

à cause du prix…<br />

« Pour ce qui est du matériel obligatoire, il est vrai que les prix<br />

sont élevés, mais c’est bien moins cher qu’aux États-Unis. Dans la<br />

même veine, nos prix se comparent avantageusement à la majorité<br />

de ceux des autres universités canadiennes. Cependant, nous ne<br />

pouvons nous permettre de faire trop varier les prix lorsque des<br />

centaines de livres attendent d’être vendus sur nos étagères. Le<br />

risque est trop grand et les couts de préparation et d’opération<br />

d’une rentrée scolaire sont énormes. Par contre, pour le matériel de<br />

loisir, je peux vous assurer que les Harry Potter et les derniers bestsellers<br />

sont les moins chers de Montréal. On peut effectivement se<br />

permettre de baisser les prix pour ce genre de matériel, car nous<br />

n’avons aucune obligation de service qui s’y rattache. »<br />

Résultats en bref de la Coop HEC MONTRÉAL<br />

2007 2006 2005<br />

Ventes 12 113 048,00 $ 12 693 539,00 $ 15 996 614,00 $<br />

Coûts des ventes 8 808 246,00 $ 9 343 965,00 $ 12 519 408,00 $<br />

Trop-perçus (déficit) (116 339,00) $ (135 465,00) $ 102 642,00 $<br />

« je peux vous assurer que les<br />

Harry Potter et les derniers<br />

best-sellers sont les moins<br />

chers de Montréal .»<br />

On suit des cours à HEC et nos livres sont écrits<br />

par des professeurs de HEC : on sent une certaine<br />

omniprésence de l’établissement. Certains<br />

pourraient même parler d’une uniformisation de<br />

la pensée. Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />

« Il faut revenir dans une perspective historique de cet<br />

aspect. En 1975, les étudiants de HEC Montréal devaient lire les<br />

ouvrages en anglais, car le marché du livre pédagogique écrit par<br />

des auteurs québécois n’existait pas. L’apparition de la première<br />

maison d’édition d’auteurs québécois cette année-là a créé par la<br />

suite un effet de boule de neige. Tous les avantages revenaient<br />

aux étudiants : moins de difficultés de compréhension, plus de<br />

problèmes de traduction, plus la peine de faire le lien entre les<br />

réalités québécoise et américaine. Et HEC Montréal a joué un rôle<br />

important dans les années 80, ses ouvrages étant publiés dans les<br />

autres universités. C’est donc parce que les professeurs ont décidé<br />

d’écrire leurs livres qu’on a pu avoir recours à des manuels de<br />

marketing, de sociologie de l’entreprise, de ressources humaines<br />

en français. Effectivement, on est peut-être aujourd’hui tombé dans<br />

l’excès contraire avec la guerre à laquelle se livrent les universités<br />

sur le marché du livre pédagogique. Mais c’est tout de même une<br />

très grande avancée par rapport à ce qui se faisait en 75. »<br />

Comment expliquez-vous le roulement permanent<br />

des livres, propre à agacer nos étudiants ?<br />

« Nous sommes bien conscients de ce désavantage, mais cela<br />

ne provient pas de nous. Ce sont les maisons d’édition qui, pour<br />

protéger leur secteur, planifient leurs ouvrages sur de courtes<br />

périodes. Pour répondre à la demande des étudiants, nous avons<br />

décidé de racheter certains livres usagés qui avaient plus d’un an<br />

d’utilité, afin d’éviter le marché de la revente qui tue nos éditeurs.<br />

Et lorsque nous revendons ces livres, nous rajoutons toujours un<br />

certain montant qui sera remis aux maisons d’édition. Ce n’est pas<br />

seulement du papier que nous vendons, mais bien des idées. Il<br />

faut toujours pouvoir stimuler nos auteurs à faire de la recherche,<br />

et ce afin de protéger notre patrimoine québécois. Coop HEC est<br />

d’ailleurs l’organisateur du Prix du livre d’affaires, un concours qui<br />

remet chaque année plus de 15 000 $ en bourses aux meilleurs<br />

auteurs québécois. »<br />

0 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07


DOSSIER COOP HEC//<br />

La Coop HEC : est-ce cher ?<br />

Nous comparons ici les prix de plusieurs articles retrouvés à la Coop avec ceux d’Amazon, Renaud-Bray et d’autres magasins. Dans certains cas, les différences sont considérables. Comparés à<br />

Amazon, les prix offerts à la Coop sont rarement concurrentiels, tandis que par rapport à Renaud-Bray ou d’autres magasins, ils peuvent s’avérer très intéressants. HEC vous a habitué à analyser<br />

des tableaux, alors nous vous laissons en juger par vous-même…<br />

Claude Simard<br />

Directeur général de la Coop HEC<br />

claude.simard@hec.ca<br />

Historique<br />

Coop HEC Montréal a vu le jour en octobre 1944, à l’initiative d’une<br />

quinzaine d’étudiants de HEC qui désiraient faciliter l’accès au matériel<br />

pédagogique. L’initiative a été favorablement accueillie par la direction<br />

de l’École qui, à l’époque, avait à sa tête Esdras Minville, un économiste<br />

particulièrement sensible à cette forme d’organisation collective.<br />

Concentrant au départ ses activités autour de la vente du livre pédagogique, du<br />

livre d’affaires et de la papeterie, la Coopérative a par la suite étendu son offre<br />

de service. Dans les années 1970, sur la rue Decelles, elle ouvre un comptoir<br />

alimentaire, et dans les années 1980, une petite boutique informatique à même<br />

la librairie. Mais, c’est en 1996 que les choses changent considérablement pour<br />

la coopérative avec la construction du nouvel édifice sur le chemin Côte-Sainte-<br />

Catherine (CCSC). Elle se voit alors confier l’ensemble des services commerciaux<br />

de l’institution, ce qui fait d’elle l’un des services les plus importants auprès de<br />

la communauté de HEC Montréal. Pour les deux pavillons (Decelles et CCSC) de<br />

HEC Montréal, la Coopérative est responsable des opérations :<br />

• des librairies;<br />

• de la boutique informatique;<br />

• des cafétérias;<br />

• du service d’hôtellerie (traiteur);<br />

• du restaurant Le Cercle; • dans la vente des ordinateurs et du service<br />

• du stationnement et<br />

technique à l’intérieur du programme Virtuose;<br />

du quai de réception.<br />

Depuis, Coop HEC Montréal a connu une progression constante de ses activités.<br />

Son chiffre d’affaires est passé de 5 millions de dollars en 1995 à 13 millions en<br />

2007, et elle emploie plus de 80 personnes, dont une vingtaine d’étudiants de HEC<br />

Montréal, à des postes de temps partiel réguliers. Cette situation fait d’elle un des<br />

chefs de file des coopératives en milieu universitaire et collégial au Québec.<br />

Sa gouvernance<br />

La composition de son conseil d’administration devait également refléter cette<br />

nouvelle réalité et les enjeux à réaliser. Aujourd’hui, le conseil est composé de<br />

12 personnes réparties de la façon suivante : 6 étudiants (B.A.A., certificat, 2e<br />

et 3e cycle), 3 personnes de HEC Montréal (professeurs, direction de l’École et<br />

employés) et 3 externes (diplômés de HEC). Les administrateurs sont élus et<br />

nommés lors de l’assemblée générale, qui a lieu en septembre de chaque année,<br />

pour des mandats de deux ans (par alternance de 6 personnes). À cette assemblée,<br />

elle présente son rapport annuel et nomme son vérificateur.<br />

Le conseil est appuyé dans ses décisions par le comité de direction<br />

(5 personnes), composé du directeur général et des directeurs de services.<br />

QUELQUES COMPARAISONS DE PRIX<br />

COOP LIBRAIRIE Prix COOP HEC Prix amazon.ca Prix Renaud Bray<br />

Le temps des turbulences, Greenspan 33,60 $ 26,46 $ 39,95 $<br />

Éloge de la richesse, Dubuc 26,96 $ 28,45 $ 29,95 $<br />

Wikinomics 26,00 $ 20,48 $ 39,95 $<br />

Harry Potter 7, en français 30,95 $ 31,99 $ 36,99 $<br />

Harry Potter 7, en anglais 40,50 $ 22,50 $<br />

Lonely Planet NEW YORK 28,76 $ 23,95 $ 31,95 $<br />

Petit Robert 2008 52,95 $ 99,00 $ 54,99 $<br />

Le mystère des dieux, Werber 28,76 $ 27,16 $ 31,95 $<br />

Attendez que je me souvienne, Levesque 22,46 $ 24,95 $<br />

BD Asterix 13,46 $ 14,95 $ 14,95 $<br />

Cuisiner avec les aliments contre le cancer 31,46 $ 29,71 $ 34,95 $<br />

Surligneur 0,89 $ 0,99 $<br />

Feuilles mobiles, 200 1,29 $ 3,99 $<br />

Principles of Microeconomics 122,83 $ 93,95 $<br />

Fundamentals of Futures and Options markets 142,95 $ 90,06 $<br />

Principles of Marketing 114,25 $ 112,20 $<br />

Stratégique 71,71 $ 66,26 $<br />

Exploring Corporate Strategy 109,95 $ 91,32 $<br />

Fundamentals of Corporate Finance 132,43 $ 115,95 $<br />

Consumer Behaviour: Buying, Having, and Being 129,95 $ 129,95 $<br />

North American Politics: Canada, USA, and Mexico in a Comparative Perspective 68,95 $ 68,95 $<br />

COOP INFORMATIQUE<br />

Prix coop Prix marché<br />

Ordinateur :<br />

ORDINATEUR PORTATIF TOSHIBA SATELLITE A200-03V 699,00 $ 765,00 $ (infonec.com)<br />

ORDINATEUR PORTATIF TOSHIBA SATELLITE X200-LC1 2 279,00 $ 2 599,99 $ (canadacomputer)<br />

Imprimante :<br />

IMPRIMANTE HP LASERJET P1006 1200DPI 17PPM 149,00 $ 169,00 $ (future shop)<br />

Mp3 :<br />

Ipod nano apple 4 GO win mac argent 154,99 $ 154,99 $ (future shop)<br />

Ipod classic apple 80Go Noir 275,00 $ 279,99 $ (future shop)<br />

Casque d’écoute :<br />

ECOUTEURS SONY CD SERIES MDRXD200 35,00 $ 44,99 $ (future shop)<br />

Caméra :<br />

AMERA NUMERIQUE CANON POWERSHOT A570 IS 7.1MP ZOOM 4X 137,75 $ 176,95 $ (ibuydirect.ca)<br />

MEMOIRE VIVE, MEMOIRE FLASH :<br />

CARTE MEMOIRE KINGSTON 1Go SECURE DIGITAL 23,00 $ 24,99 $ (shopbot.ca)<br />

DISQUE DUR EXTERNE MOBILE 160Go LACIE USB 2.0 135,00 $ 169,00 $ (shopbot.ca)<br />

DISPOSITIF DE MEMOIRE MINI FUN USB 2.0 KINGSTON 1Go 18,00 $ 15,43 $ (TDDirectca)<br />

LECTEUR DE CARTES KINGSTON ET CARTE SD 1Go 27,50 $ 11,63 $ (cendirect.com)<br />

VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 0


DOSSIER COOP HEC//<br />

Entrevue avec Claude Simard<br />

Président général de la Coop HEC<br />

Victor de Boysson et Bruno Asseo<br />

Quelle est la mission de la Coop ?<br />

C’est de répondre aux besoins des membres. Ça, c’est une<br />

réponse simpliste. La question qu’il faut se poser est plutôt : « qui<br />

sont les membres ? » On a souvent l’impression cela se limite aux<br />

étudiants. En réalité, les membres de la Coop HEC sont composés des<br />

étudiants, des professeurs et de HEC Montréal en tant qu’institution.<br />

Ces trois membres sont placés au même niveau pour nous. L’un des<br />

besoins de l’École est le restaurant Le Cercle. Pour les étudiants,<br />

ce sont par exemple les livres scolaires. Pour les professeurs, on<br />

pourrait également nommer les livres scolaires, mais pas au même<br />

niveau évidemment.<br />

Depuis combien de temps la Coop existe-telle ?<br />

La Coop existe depuis 1944. Pouvez-vous vous imaginer tous les<br />

changements organisationnels que cela implique ? Par exemple, la<br />

Coop n’a plus rien à voir avec celle de 1988, date à laquelle j’y ai fait<br />

mon entrée. L’une des choses qui a beaucoup changé depuis mon<br />

arrivée est le bénévolat. Il y en avait beaucoup dans mon temps,<br />

alors qu’il n’y en a plus aujourd’hui.<br />

Un autre point sur lequel je voudrais insister est que la Coop est<br />

devenue le plus gros service de l’école en termes d’effectifs. On ne<br />

peut pas vraiment comparer notre chiffre d’affaires de 13 millions<br />

à celui des autres services de l’École, puisque la plupart de ces<br />

services ne génèrent pas de revenus. Mais en termes d’effectifs,<br />

nous sommes probablement le plus gros service.<br />

Je dis toujours qu’il y a deux Coop: celle d’avant 1996 et celle<br />

d’après 1996. Avant, la Coop était au pavillon Decelles et présentait<br />

alors un chiffre d’affaires de 5 millions. En la déménageant à l’édifice<br />

principal, HEC Montréal lui a confié tous les services commerciaux et<br />

notre chiffre d’affaires est passé de 5 à 13 millions.<br />

Quelles sont les principales activités des Coop<br />

librairie, informatique et restaurant ?<br />

À la librairie, nous offrons trois produits principaux : le livre<br />

obligatoire, le livre d’affaires pour les professeurs et les diplômés<br />

et la papeterie. Pour la Coop informatique, nous offrons la boutique,<br />

le service technique et le support interne. Finalement, pour la Coop<br />

alimentaire, nous avons la cafétéria, le servie d’hôtellerie (traiteur)<br />

et le service du restaurant Le Cercle.<br />

Quel est votre principal objectif pour l’année 2008 ?<br />

L’un de nos principaux objectifs est de retrouver la rentabilité.<br />

Nous avons fait un déficit l’année dernière et cette année.<br />

« On me dit souvent que je suis<br />

monopolistique ! C’est faux !<br />

Il faut que la Coop<br />

soit compétitive. »<br />

Pour analyser une entreprise, on regarde tout d’abord son bilan. Si<br />

son bilan est bon, on regarde ensuite les perspectives de l’entreprise<br />

pour continuer à avoir un bilan intéressant. Nous sommes dans une<br />

situation particulière, car notre perspective est HEC Montréal. Alors<br />

on doit se poser les questions suivantes : est-ce que HEC continue de<br />

nous faire confiance ? Est-ce qu’elle nous implique dans son propre<br />

développement ? Si on répond oui à ces questions, ça veut dire qu’on<br />

a des perspectives intéressantes. Ensuite, on peut se demander<br />

pourquoi nous avons des déficits depuis deux ans.<br />

Ce qu’il faut comprendre, c’est que le commerce de détail est de<br />

plus en plus difficile. On me dit souvent que je suis monopolistique !<br />

C’est faux ! Il faut que la Coop soit compétitive. Il faut que nos<br />

ordinateurs, nos livres et notre restaurant soient compétitifs avec<br />

le marché. Avant, nos prix étaient beaucoup plus bas parce que<br />

nous avions beaucoup de bénévolat et que la Coop était plus petite.<br />

Aujourd’hui, le commerce de détail est une industrie exigeante et le<br />

client exige des services compétents. Il y a donc une pression sur les<br />

prix, la main d’œuvre devient de plus en plus spécialisée et donc de<br />

plus en plus couteuse, et finalement, la taille de notre marché reste<br />

stable. Il y a toujours 10 000 étudiants à HEC Montréal.<br />

De plus, il faut évoluer avec les exigences de l’École. HEC<br />

Montréal a des conditions pour son développement que nous devons<br />

respecter. Un exemple clair pourrait être la nouvelle cafétéria à<br />

l’édifice Decelles. Je ne peux pas dire que cela ne me convient pas<br />

d’investir parce que les étudiants ne sont pas encore arrivés. Je dois<br />

suivre l’École et investir quand elle en a besoin. Nous ne décidons<br />

donc pas toujours à quel moment nous devons investir.<br />

Quand on regarde vos états financiers, la<br />

répartition des revenus entre vos trois activités<br />

principales n’est pas disponible. Quelle est la<br />

répartition entre ces trois activités ?<br />

Ce sont trois secteurs bien différents. En informatique, nous<br />

avons des marges brutes (ventes-coût des ventes) de l’ordre de<br />

10 % à 15 % , en librairie elles oscillent entre 22 % et 25 % et<br />

en alimentaire, c’est environ 50 % . Il s’agit des marges moyennes<br />

du marché. On peut jouer avec ça. Ajoutons aussi que notre masse<br />

salariale est beaucoup plus importante pour la Coop alimentaire.<br />

Donc, c’est toujours un arbitrage de rentabilité. En fin de compte,<br />

c’est toujours le résultat global qui importe.<br />

Est-ce que l’une des activités de la Coop est<br />

toujours déficitaire ?<br />

L’informatique est plus fragile, comme vous pouvez l’imaginer.<br />

Les marges sont petites. Le service technique coute cher. Chez Future<br />

Shop, par exemple, le service technique est-il très développé ? À la<br />

Coop HEC, nous nous devons de maintenir un service technique de<br />

qualité. Nous devons donc faire des profits plus importants dans<br />

d’autres secteurs pour compenser.<br />

Les frais de vente et d’administration sontils<br />

plus élevés à la Coop que pour le reste de<br />

l’industrie ?<br />

Oui et non. Nous sommes dans l’environnement de HEC Montréal.<br />

Les salaires des cadres de la Coop ne sont pas comparables aux<br />

salaires offerts dans l’industrie. Par contre, un plongeur va avoir un<br />

taux horaire supérieur à celui offert dans un restaurant privé. De<br />

même, un salarié de librairie sera payé un peu moins cher qu’ici.<br />

C’est une politique que l’on se donne pour garder nos employés. Par<br />

contre, nous n’avons pas de régime de retraite.<br />

Trouvez-vous que les prix offerts aux étudiants<br />

sont compétitifs ?<br />

Oui, bien sûr. Tout d’abord parce que l’on est surveillé par les<br />

étudiants. Mais cela devient de plus en plus difficile pour toutes les<br />

raisons que nous venons d’évoquer.<br />

Le site web de la Coop a-t-il contribué à augmenter<br />

les ventes ?<br />

Le site web est une dépense inévitable, surtout à HEC<br />

Montréal. Il est utilisé par les employés et les étudiants pour<br />

avoir de l’information sur les prix des livres de cours, pour avoir<br />

un rendez-vous avec le service technique informatique ou pour<br />

commander le service d’hôtellerie. Si je n’ai pas tous ces services,<br />

je suis mort. Par contre je ne dirais pas qu’on investit dans le Web<br />

pour augmenter nos ventes. On y investit parce que c’est un outil<br />

de gestion indispensable.<br />

010 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07


DOSSIER COOP HEC//<br />

Les coopératives :<br />

pour une égalité sociale<br />

Vicki Marcoux<br />

marcoux.vicki@hotmail.com<br />

Êtes-vous membres d’une coopérative ? Certainement,<br />

vous avez adhéré à la Coop HEC pour profiter des rabais sur les manuels scolaires ou<br />

peut-être êtes-vous membre chez Desjardins. Pourquoi se joindre à une Coop ? Une<br />

coopérative fonde ses actions sur les besoins de ses membres et les biens et services<br />

qu’elle peut leur apporter pour améliorer leur bien-être. Elle s’engage à participer et<br />

à soutenir le développement du milieu dans lequel elle se trouve : le milieu étudiant,<br />

comunautaire, etc.<br />

Les coopératives sont basées sur un principe de démocratie<br />

et d’égalité. Alors qu’un actionnaire peut avoir autant de voix<br />

que son nombre d’actions, un membre ne possède qu’une<br />

seule voix, qu’il soit fondateur ou simple membre-client.<br />

Donc, chaque membre est propriétaire de sa coop. Les tropperçus<br />

sont retournés aux membres selon le prorata des<br />

services utilisés et non selon le nombre d’actions détenues,<br />

puisque coop signifie égalité et équité entre les membres.<br />

Une coop est gérée par un conseil d’administration auquel<br />

peuvent assister tous les membres – ce qui les encourage<br />

à s’impliquer et à participer aux décisions afin d’obtenir un<br />

meilleur service.<br />

Un exemple de coopérative présente dans son milieu : la<br />

COOPSCO. Vous avez sans doute eu affaire à l’une d’entre elles<br />

en ce début de session. La COOPSCO représente 62 coops dans<br />

90 établissements, ce qui rejoint près de 300 000 étudiants au<br />

Québec. Elle est représentante des valeurs d’égalité, d’équité et de<br />

solidarité, parce qu’elle concentre ses actions vers ses membres en<br />

prenant soin de les informer, de les écouter et de leur permettre de<br />

prendre part aux décisions. L’individu l’emporte sur l’accumulation<br />

de capital. Le regroupement COOPSCO permet une solidarité dans le<br />

mouvement en s’assurant du lien entre les différents établissements,<br />

donc par le fait même des différentes régions. Les services offerts<br />

par les coops membres de COOPSCO comprennent les services de<br />

librairie, de papeterie, d’informatique, d’alimentation, et même<br />

d’écoles de conduite. Les coopératives en milieu scolaire favorisent<br />

le mouvement vers une éducation démocratique pour tous, à faible<br />

cout. Elles offrent une alternative aux grandes chaines de librairie<br />

qui cherchent à tirer profit de leur clientèle.<br />

Évidemment, après une journée d’école, quoi de mieux qu’une<br />

soirée au Café Campus. (Oui, oui, le Café Campus est une coop !) Et<br />

comme une coopérative doit également s’assurer de la promotion<br />

du mouvement coopératif entre ses membres et entre elle et ses<br />

membres, le Café Campus est un parfait exemple de promotion<br />

de la coopération. Parce que c’est grâce à la force de l’union des<br />

travailleurs, devenue par la suite l’Association des travailleurs et<br />

des travailleuses du Café Campus, que l’établissement parvient<br />

à se redresser de son déficit. Ils ont proposé au propriétaire<br />

fondateur, soit l’Association Générale des Étudiants de l’Université<br />

de Montréal, des solutions novatrices pour rentabiliser le Campus<br />

ce qui a donné lieu à une période de co-gestion propriétairetravailleurs.<br />

Malgré tout, les propriétaires tenaient à trouver un<br />

moyen de se débarrasser du Campus. Fait divers intéressant, c’est<br />

un étudiant de HEC membre du conseil administration du Campus<br />

qui a proposé pour se départir de cette entreprise déficitaire et de<br />

la vendre pour 1 $ aux travailleurs. C’est finalement le 17 mars<br />

1981 que le syndicat des travailleurs a trouvé le financement<br />

nécessaire à l’achat de l’établissement et qu’il en est ainsi devenu<br />

le propriétaire légitime au cout de 175 000 $. La proposition à un<br />

dollar n’a évidemment pas tenu longtemps. Mais ce n’est pas tout !<br />

Lorsque le Café Campus a reçu une menace de fermer de la part<br />

du voisinage qui réclammait la tranquilité, la nature collective<br />

et coopérative de l’établissement a réuni 1 500 personnes, soit<br />

travailleurs, amis, clients, à protester par le moyen d’une marche<br />

en silence. Puisqu’il appartient à ses membres, il se permet d’être<br />

à l’écoute de sa clientèle et d’offrir des musiques et des shows<br />

différents et originaux qui ne sont pas présentés ailleurs. Sans le<br />

Café Campus, Plume Latraverse, Diane Dufresne et Gerry Boulet<br />

n’aurait jamais la chance de percer.<br />

Parce que le groupe 7 boit toujours trop au Campus, il faut qu’il rentre<br />

en taxi à la maison. Appelez-leur donc un Taxi Co-op. Ce regroupement<br />

de travailleurs permet une meilleure gestion de la qualité côté confort,<br />

propreté et professionnalisme. Également, Taxi Co-op s’assure de la<br />

bonne formation de son personnel. L’entreprise regroupe 285 membres<br />

qui œuvrent en ayant à cœur leur coopérative.<br />

Ensuite puisqu’une soirée coute cher, il faut bien vérifier ses<br />

finances. Or il existe une banque régie selon les principes des<br />

coops qui n’essaie pas de tirer profit de notre portefeuille. Je fais<br />

évidemment référence aux caisses populaires Desjardins. Basée<br />

sur les mêmes principes de démocratie et d’équité, les caisses<br />

Desjardins sont inscrites dans le mouvement de collectivité et<br />

de communauté orienté vers la satisfaction de sa clientèle, ses<br />

membres. Elle les responsabilise en leur permettant de prendre<br />

en main leur finance et de s’impliquer dans leur collectivité.<br />

Les caisses Desjardins sont d’ailleurs de fiers partenaires de la<br />

plupart des autres mouvements coopératifs au Québec, comme les<br />

COOPSCO par exemple. Comme engagement dans sa communauté,<br />

les caisses Desjardins s’intéressent au développement des régions,<br />

à l’aide financière aux petits entrepreneurs et au dévelopement<br />

international.<br />

Parce que le mouvement coopératif encourage la coopération<br />

inter-coop, il existe depuis 1895 l’International Co-operative Alliance<br />

(ICA). C’est un organisme indépendant et non gouvernemental qui<br />

réunit et représente des organisations coopératives nationales<br />

et internationnales. Elle rejoint plus de 800 millions de membres<br />

à travers le monde dans 85 pays. ICA permet la promotion du<br />

mouvement coopératif en offrant de l’assistance au développement<br />

de coopérative dans différents milieux. Elle donne à ses membres<br />

des informations clés pour aider à leur développement.<br />

Si les valeurs d’équité, d’égalité, de solidarité et de coopération<br />

correspondent à vos propres valeurs, il existe des façons simples de<br />

participer à l’essor de ce grand mouvement, soit d’adhérer à une<br />

coopérative ou bien simplement de faire affaire à une coop lorsque<br />

c’est possible. Exemples simples, gardez en mémoire le 514 725-<br />

9885 dans votre cellulaire quand vient le temps d’appeler un taxi<br />

ou d’aller acheter le dernier best-seller à la Coop HEC plutôt que<br />

dans une autre librairie.<br />

Sources :<br />

Loi sur les coopératives :<br />

www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/<br />

telecharge.php ?type=2&file=/C_67_2/C67_2.html<br />

www.fcqms.com/coopsco/fcqms/activeservice ?value=home1<br />

www.coopquebec.coop<br />

www.cafecampus.com<br />

www.taxi-coop.com<br />

www.desjardins.com<br />

www.ica.coop<br />

VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 011


Appel de<br />

candidatures<br />

Postes de dirigeant stagiaire<br />

EMPLOYEUR :<br />

Solidement enracinée dans son milieu depuis près de soixante ans, la<br />

Caisse populaire Desjardins de Côte-des-Neiges fait non seulement partie<br />

de la première institution fi nancière au Québec, mais également du plus<br />

grand groupe fi nancier coopératif au Canada.<br />

Son actif est de 142,6 M $ dont 71,3 M en prêts aux particuliers et<br />

53,4 M en prêts aux entreprises. Au cours de la dernière année, la Caisse<br />

a remis 715 000 $ en ristournes à ses membres et a investi plus de<br />

40 000 $ dans la communauté en soutenant des projets qui favorisent le<br />

développement socio-économique du milieu. La Caisse compte<br />

31 employés et dessert 12 061 membres.<br />

LA FONCTION :<br />

La Caisse populaire Desjardins de Côte-des-Neiges désire combler deux<br />

postes d’administrateur stagiaire : un au conseil d’administration et un au<br />

conseil de surveillance.<br />

Siéger au conseil d’administration de la Caisse<br />

L’administrateur stagiaire qui siège au conseil d’administration prend part<br />

aux discussions relatives aux décisions de la Caisse, à ses orientations et<br />

au contrôle de ses activités, et ce, au nom de l’assemblée générale des<br />

membres et avec la participation des autres dirigeants.<br />

Siéger au conseil de surveillance de la Caisse<br />

L’administrateur stagiaire qui siège au conseil de surveillance veille, en<br />

collaboration avec les autres dirigeants, au bon fonctionnement de la<br />

Caisse dans les dimensions éthique, déontologique et coopérative de ses<br />

activités.<br />

Le dirigeant stagiaire n’a pas droit de vote.<br />

PROGRAMME<br />

JEUNE<br />

DIRIGEANT<br />

STAGIAIRE<br />

LES CONDITIONS :<br />

• Être disponible pour participer à toutes les rencontres du conseil.<br />

Le stagiaire bénéfi cie d’une allocation de participation aux rencontres du<br />

conseil.<br />

DURÉE DU STAGE : 1 an<br />

POSTULEZ EN LIGNE<br />

Consultez notre site www.desjardins.com/dirigeantstagiaire et<br />

sélectionnez le poste sollicité pour postuler. Les personnes intéressées<br />

à poser leur candidature doivent le faire AU PLUS TARD le<br />

29 février 2008.<br />

Toutes les candidatures seront analysées et les candidats retenus seront<br />

contactés.<br />

Pour en savoir davantage sur le<br />

Programme Jeune dirigeant stagiaire,<br />

consultez notre site<br />

www.desjardins.com/dirigeantstagiaire<br />

Le genre masculin est utilisé dans le seul but d’alléger le texte.<br />

Caisse populaire<br />

de Côte-des-Neiges<br />

desjardins.com/caissecotedesneiges<br />

Conjuguer avoirs et êtres


Sondage sur les habitudes<br />

de transport<br />

Nous avons besoin<br />

de votre opinion!<br />

Surveillez vos courriels<br />

et remplissez le sondage au<br />

www.allego.amt.qc.ca/sondages<br />

Prix à gagner :<br />

5 passes mensuelles de train, autobus<br />

et métro (TRAM)<br />

2 certificats-cadeaux de 100 $ pour ViaRail<br />

2 paires de billets de saison 2008 pour<br />

les Carabins (football)<br />

4 certificats-cadeaux de 100 $ pour les activités<br />

du CEPSUM<br />

4 chèques-cadeaux de 50 $ pour la Sépaq<br />

(Société des établissements de plein air du Québec)<br />

10 livres offerts par la librairie Coop HEC<br />

2 paniers-cadeaux Equita<br />

Merci de votre collaboration!


INTERNATIONAL//<br />

Julien Dubout<br />

julien.dubout@hec.ca<br />

AVANTAGE DÉMOCRATE ? PAS SI ÉVIDENT !<br />

Alors que les primaires américaines viennent de démarrer, deux<br />

candidats semblent avoir été choisis par les médias étrangers comme leur favori : Barack Obama et Hillary Clinton.<br />

Nombreux sont ceux qui pensent déjà que le vainqueur des primaires démocrates sera le futur président. Et la<br />

situation interne au Parti républicain pourrait leur donner raison. En effet, la politique de Bush a déçu même<br />

ses partisans les plus fideles à cause principalement de l’échec de la guerre en Irak et de la crise économique des<br />

subprimes dans laquelle on reproche au président ses erreurs de gestion.<br />

Cependant, les conséquences de l’impopularité de la politique<br />

Bush sur la campagne républicaine ne devrait pas trop se<br />

faire sentir. En effet, afin de limiter les conséquences de cette<br />

politique sur leur campagne, les candidats à l’investiture du<br />

parti se préservent de tout rapprochement avec le président et<br />

vont pour certains jusqu’à le critiquer.<br />

En second lieu, pour l’observateur étranger, les quasi-inconnus<br />

candidats républicains ne semblent pas pouvoir rivaliser face aux<br />

charismatiques Clinton et Obama. En effet, les deux principaux<br />

candidats démocrates incarnent et symbolisent parfaitement le<br />

renouveau politique : l’un est jeune, talentueux et noir; l’autre est<br />

une femme expérimentée et populaire. Ils incarnent tous les deux le<br />

rêve américain, c’est-à-dire une société où quiconque peut réussir<br />

indépendamment de son sexe et sa couleur.<br />

Or une victoire d’Obama ou de Clinton illustrerait parfaitement l’idéal<br />

américain… et les Américains aiment les contes de fées. Dès lors, le Parti<br />

républicain est-il condamné à la défaite ? Loin de là, le but de cet article<br />

étant justement de montrer que l’élection qui s’approche s’annonce des<br />

plus disputé. La situation est en réalité bien plus compliquée pour les<br />

démocrates que ce que les journaux étrangers laissent croire.<br />

D’après les sondages, un candidat républicain semble être<br />

le mieux placé actuellement pour vaincre le camp démocrate :<br />

il s’agit de l’ancien maire de New York et héros du 11 septembre,<br />

Rudolph Giuliani. Ce dernier, républicain modéré en faveur du<br />

droit à l’avortement et au mariage gai, marque une rupture avec le<br />

traditionnel conservatisme de son parti : sa position centriste est ce<br />

qui lui permet de jouir d’une forte popularité et de disposer d’une<br />

capacité à rassembler le peuple américain qui en a fait son favori<br />

coté républicain. Cependant, Giuliani est en retrait en ce début de<br />

campagne et les électeurs républicains, conservateurs, lui reprochent<br />

justement ses positions centristes qui pourtant font sa force auprès<br />

de l’ensemble de la population non partisane. Son investiture risque<br />

donc d’être difficile à obtenir bien que non impossible. Toutefois, les<br />

chances de victoire républicaine ne se concentrent pas dans le seul<br />

Giuliani. Le favori à cette investiture, John McCain, sénateur vétéran<br />

de l’Arizona, constitue un adversaire tout aussi redoutable pour<br />

Clinton et Obama. Ce militaire plait particulièrement dans les zones<br />

rurales et les États du Sud pour son courage (c’est un vétéran de la<br />

guerre du Vietnam), son conservatisme et son ingéniosité politique<br />

puisqu’il est l’investigateur de la récente politique en Irak perçue<br />

comme un succès (celle-ci ayant permis de diminuer les violences au<br />

moins provisoirement). C’est justement cet électorat qui a permis à<br />

G.W. Bush d’être réélu il y a 4 ans, que le candidat démocrate aura la<br />

difficile tâche de convaincre. Or ce peut-il qu’une certaine Amérique<br />

qui a choisi comme président G.W. Bush il y a à peine 4 ans soit<br />

prête à voter pour un démocrate qui plus est alors qu’il s’agira peutêtre<br />

d’une personne de couleur ou d’une femme ? S’il est vrai que<br />

Clinton et Obama font un ravage dans des villes comme New York<br />

et San Francisco ainsi qu’auprès des journalistes du monde entier, il<br />

existe une tout autre Amérique entre ces deux villes, beaucoup plus<br />

conservatrice et davantage ancrée à voter républicain et ce malgré<br />

les déceptions de la politique Bush.<br />

Il faut donc retenir que le favori des Américains n’est pas<br />

forcément le même que celui des médias internationaux. On ne peut<br />

se laisser entrainer par la facilité de croire que la victoire démocrate<br />

ne fait aucun doute. La situation est beaucoup plus complexe et il<br />

faudra beaucoup de dynamisme et de talent au candidat démocrate<br />

s’il veut espérer remporter ces élections. Élections par ailleurs qui<br />

risquent d’être aussi passionnantes que disputées, tellement il parait<br />

périlleux de se prononcer pour un favori !<br />

Abraham Alvarez Coronado<br />

Gerente de Mercadotecnia de<br />

Producto Lealtad de Marca<br />

Santander Bank México<br />

Los países de Latinoamérica<br />

hoy en día comparten más que<br />

ABRAHAM ALVAREZ un idioma o religión, hoy estos<br />

países comparten modelos<br />

económicos, formas de vida, retos y metas. Sin embargo es<br />

necesario ir un poco más allá para entender la esencia de un país<br />

latino. Yo como joven profesionista estoy orgulloso de ser mexicano<br />

y estoy aún más orgulloso de ser un ciudadano internacional. Mi<br />

país esta caminando y sus habitantes están evolucionando. En<br />

éste articulo me pidieron que ilustrara mi percepción de haber<br />

experimentado la cultura chilena “on site” en función de mi cultura<br />

y mis experiencias.<br />

Trataré de resumir en 500 palabras 8 meses de experiencias,<br />

aprendizajes y crecimiento como persona. A nivel cultural existen<br />

México y Chile : Iguales pero Diferentes<br />

diferencias en aspectos del día a día, un gran número de mexicanos<br />

no cuenta con un sentido de respeto a la infraestructura pública como<br />

transporte, salud y servicios en generales; siendo que los chilenos<br />

cuidan y pagan por mantener dichos bienes que al final del día son<br />

para su propio beneficio. Pero no todo es malo en México, las nuevas<br />

generaciones de mexicanos contamos con una amplia sensibilidad<br />

cultural, es decir estamos abiertos a tratar con otras culturas, esto a<br />

razón de mi experiencia como estudiante en Santiago de Chile, son<br />

pocos los chilenos que se abren a convivir al 100 % con extranjeros.<br />

En lo personal sentí un estilo de vida isleño o aislado, me refiero a<br />

que no siempre se tenia una conexión con personas originaras del<br />

país. En su lugar se respiraba respeto, seriedad y hasta un poco de<br />

desconfianza hacia un grupo de estudiantes multinacionalidades.<br />

Debo decir que Chile y México tenemos diferencias en acento<br />

y slang cotidiano, es difícil entender las conjugaciones de algunos<br />

verbos y el significado de slang pronunciado con rapidez y cortado.<br />

Lo especial de Chile para un mexicano como yo es el sistema<br />

de trabajo, visión de organización y modelos económicos. El tamaño<br />

relativamente pequeño del mercado financiero y monetario ha dado<br />

pauta a este país a diseñar, ejecutar y monitorear una estrategia de<br />

negocio sólida y efectiva. En pocas palabras es más sencillo entender<br />

el modelo económico mundial desde una visión chilena.<br />

Como en todos los países hay problemas de discriminación<br />

racial, diferencia en niveles socioeconómicos y de migración, en este<br />

último caso de Bolivia y Perú. Así como problemas de abastecimiento<br />

y fuentes de energía agudizados por conflictos socio políticos con<br />

Argentina. Pero en general es un país digno de admirar y agrupa<br />

maravillas naturales que quitan el aliento. Además de ocupar un<br />

trozo del corazón de muchos ciudadanos internacionales que deciden<br />

aventurarse en sus tierras. Me gustaría terminar diciendo que todos<br />

los países y todas las culturas son libros de conocimientos y llenos<br />

de experiencias. En lo personal no he tenido oportunidad de conocer<br />

Canadá pero aún así es una parte importante de mi vida y no sería el<br />

mismo mexicano que soy hoy sin ninguno de estos países y su gente.<br />

Saludos desde México.<br />

014 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07


INTERNATIONAL//<br />

Margaux Delattre<br />

margaux.delattre@hec.ca<br />

Inexperienced ?<br />

Caricatures : Étienne J.-Fontaine<br />

Barack Hussein Obama, American presidential<br />

candidate, has triggered in the past few months<br />

a strong enthusiasm in the American electorate.<br />

In fact, many people appear to be infatuated with<br />

this unusual public figure.<br />

Born to a Kenyan father and an American mother, Barack<br />

represents a breeze of fresh air in the Democratic Party.<br />

He is young, courageous, charismatic, handsome… and in<br />

the past two years he has been able to demarcate himself<br />

from all the other leaders in the Party. His speeches are<br />

thrilling, and he proposes a fresh perspective on the<br />

current American issues. The man has understood the<br />

American hunger for a different kind of politics.<br />

However, as the presidential race has actively begun,<br />

Barack Obama is a leading intellectual. He studied<br />

at the prestigious Columbia University in New York City,<br />

where he majored in political science. After receiving his<br />

degree, Obama started working at Business International<br />

Corporation before moving to Chicago where he now lives.<br />

In Chicago, he worked as a community organizer, helping<br />

people in disadvantaged suburbs, and proved very early<br />

his strong desire to become a political leader. However,<br />

he first started as a lawyer as he entered Harvard Law<br />

School in 1988. Than in 1990 he became the first black<br />

president of the prominent Harvard Law Review.<br />

Obama once said that “being a constitutional leader<br />

has prepared him to learn the intricacies and nuances of<br />

what the federal government is all about.” Consequently,<br />

he might have not been a politician leader for long; the<br />

Barack Obama faces today strong criticisms from<br />

his contestants. The major one: his “presumed”<br />

inexperience.<br />

The “big question mark” is: is he really too young<br />

to become the next American president ?<br />

If he is designated by the Democratic Party, Barack<br />

Obama will not be the youngest presidential nominee,<br />

nor the least qualified. William Jennings Bryan was<br />

36 when he first became a Democratic nominee. John<br />

Fitzgerald Kennedy was only 43 when he was elected.<br />

Not to mention that Theodore Roosevelt was 42 when<br />

he was sworn in after the murder of William McKinley.<br />

Bush had been Texas’s governor for less than six years<br />

before becoming president in 2001. And Woodrow<br />

Wilson was the governor of New Jersey for two years<br />

when he was elected in 1912.<br />

Therefore, his young age “for politics” is not a deal<br />

stopper inevitably. Nevertheless, the fact that Barack<br />

Obama only served two years in the American Senate<br />

seems to be the candidate’s major weak point. And<br />

his big challenge today is to provide the evidence that<br />

he can overcome easily his inexperience, like the other<br />

candidates that once were in the same position.<br />

fact that he was a lawyer will considerably help him<br />

if he becomes the next American president. Not to<br />

forget that compared to the other possible Democratic<br />

candidates, he has always publicly condemned, and<br />

since the beginning, the war in Iraq. This clearly<br />

states his ability to make right decisions, as many<br />

American are today convinced that the war in Iraq was<br />

a calamitous mistake.<br />

He lived for a few years in Indonesia, a Muslim<br />

country. He has traveled to the Middle East, Africa<br />

and Iraq. And therefore, he is well aware of foreign<br />

policies. He knows the difference between a “Sunni”<br />

and a “Shiite” and is definitely more experienced than<br />

anyone else in the White House presidential race<br />

concerning the strategy to lead in the Middle East.<br />

At the end of the day, there is not doubt that 40 years<br />

of experience is better that 20. However, leading<br />

politicians and intellectuals such as Barack Hussein<br />

Obama must be given a chance as a lot of potential<br />

seems to emerge from the new political generation in<br />

the United States of America.<br />

VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 015


Publireportage<br />

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L’université de l’administration publique<br />

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016 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07


VIE ÉTUDIANTE//<br />

CALENDRIER DES ACTIVITÉS<br />

FÉVRIER<br />

LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI SAMEDI DIMANCHE<br />

1<br />

Résolution 21<br />

2<br />

Résolution 21<br />

Soirée Nuit blanche à Bromont<br />

(Vida)<br />

3<br />

Résolution 21<br />

4<br />

Soirée Poker “All in the Ice”<br />

(Promo)<br />

Semaine éthique et<br />

leadership<br />

(HumaniTERRE)<br />

Semaine marketing<br />

5<br />

Concours de talents de HEC<br />

« Eclectik » (expression)<br />

Semaine éthique et<br />

leadership<br />

(HumaniTERRE)<br />

Semaine marketing<br />

6<br />

Diner conference:<br />

Comment devenir plus riche ?<br />

(JET)<br />

Semaine éthique et<br />

leadership<br />

(HumaniTERRE)<br />

Semaine marketing<br />

7<br />

Semaine éthique et<br />

leadership<br />

(HumaniTERRE)<br />

Semaine marketing<br />

8<br />

Festival du film (CSL)<br />

Nuit du cinéma (SRA)<br />

Semaine éthique et<br />

leadership<br />

(HumaniTERRE)<br />

Semaine marketing<br />

OMNIUM FINANCIER<br />

9<br />

OMNIUM FINANCIER<br />

10<br />

Voyage à Ottawa<br />

(Horizon)<br />

OMNIUM FINANCIER<br />

11<br />

Salon de l’emploi (SRA)<br />

12<br />

Salon de l’emploi (SRA)<br />

13<br />

14<br />

Taste test (Marketing)<br />

15<br />

16 17<br />

Semaine commerce<br />

equitable (HumaniTERRE)<br />

Semaine commerce<br />

equitable (HumaniTERRE)<br />

Semaine commerce<br />

equitable (HumaniTERRE)<br />

Semaine commerce<br />

equitable (HumaniTERRE)<br />

Semaine commerce<br />

equitable (HumaniTERRE)<br />

VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 017


VIE ÉTUDIANTE//<br />

JOURNÉE DE NOËL<br />

DES ENFANTS<br />

Karine Moquin<br />

Organisatrice de la journée de Noël des enfants de l’AEHEC<br />

Vice-présidente aux affaires académiques de l’AEHEC<br />

Karine Moquin<br />

Le 21 décembre dernier, HEC Montréal a eu l’opportunité d’accueillir les enfants du premier<br />

cycle de l’école Bedford à l’occasion d’une journée organisée en leur honneur. On peut<br />

dire que cette initiative de la part de l’AEHEC constitue une première dans les archives de<br />

l’école en ce qui a trait à ce genre d’activités.<br />

« la journée d’une vie »<br />

pour des enfants qui n’ont,<br />

dans certains cas, aucun<br />

cadeau sous le sapin.<br />

Étant une équipe consciente de la<br />

réalité, nous avions comme projet de<br />

faire vivre une journée inoubliable à des<br />

enfants qui ont parfois un peu moins<br />

de chance. Lors de cet évènement, tout<br />

était mis en place pour faire rêver ces<br />

bouts de choux, et même l’enfant caché<br />

en chacun de nous. Qu’il s’agisse du<br />

spectacle de magie avec animaux, du<br />

clown et ses ballons, de l’immense jeu<br />

gonflable, de l’arrivée du père Noël et<br />

ses lutins et même, de la distribution des<br />

cadeaux, la journée était programmée<br />

au quart de tour afin d’éblouir les regards de chacun. Je peux vous dire que cette journée a été,<br />

selon les dires de certaines enseignantes de cette école, « la journée d’une vie » pour des enfants<br />

qui n’ont, dans certains cas, aucun cadeau qui les attend sous le sapin. Mais je dois avouer en tant<br />

qu’organisatrice de l’évènement que ceux qui ont le<br />

étudiants de HEC qui ont participé de près ou de<br />

plus reçu lors de cette journée, ce sont les<br />

loin à l’évènement.<br />

Nous avons tous eu, sans exception, une<br />

larme à l’œil, un frisson, et que dire de cette<br />

prise de conscience en les regardant<br />

découvrir les yeux pétillants<br />

chaque activité ! Aucun mot au<br />

monde ne pourrait vous décrire<br />

à quel point nous étions fiers et<br />

privilégiés de partager de tels<br />

moments avec des enfants aussi<br />

enjoués. Je peux dire que cette<br />

journée a été un succès à tous les<br />

égards, et ce, grâce au merveilleux<br />

travail des membres de mon équipe<br />

et notamment à Nicole Laboursodière, qui a su<br />

m’aider à rendre cette activité inoubliable. De plus, je tiens<br />

à remercier le CSL et les étudiants de première année qui ont amassé,<br />

pas le biais de leur activité, des fonds qui ont permis d’acheter des cadeaux<br />

incroyables aux enfants.<br />

Finalement, je remercie toutes les personnes qui nous ont aidés lors de cette journée et surtout,<br />

les gars qui ont su mettre de côté leur orgueil afin d’enfiler des collants de lutin. En espérant que cette<br />

première édition devienne, dans les années à venir, une tradition dans la vie étudiante de HEC, car ce<br />

qui est certain, c’est que cette journée restera gravée à jamais dans nos mémoires.<br />

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018 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07


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de cérémonie. « Amour d’été », impose l’arbitre, et<br />

l’actrice simule un coït avec son partenaire. Les acteurs<br />

de la Ligue d’Improvisation de Montréal n’ont peur<br />

d’absolument rien, et surtout pas du ridicule. Au grand<br />

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Discours<br />

de couloir<br />

1<br />

Une rumeur circule et inquiète les étudiants : nous<br />

n’aurions bientôt plus de cours au pavillon principal.<br />

Tout serait à Décelles, comme au bon vieux temps !<br />

HEC, décidémment toujours d’avant-garde !<br />

2Un sosie de Jude Law se promène actuellement dans<br />

les culoirs de HEC : à vous de le pister mesdemoiselles !<br />

Pour l’instant, son identité est toujours secrète.<br />

3Le burger poulet de la Coop ne serait pas une<br />

nouveauté, d’après nos dires, mais serait le fruit<br />

d’une lutte acharnée d’un étudiant de HEC au conseil<br />

d’administration de la Coop, non satisfait de sa<br />

suppression antérieure. Après maints débats, le CA<br />

aurait accepté de le réintroduire dans les vitrines de<br />

nos chères cantines.<br />

4SCOOP : sous la pression des membres, le patron<br />

de la SRA aurait démissionné depuis peu de temps.<br />

Comme quoi il n’y a pas que des gagnants à la<br />

simulation OMC !<br />

5Avis aux amateurs de bière du jeudi soir : ne pas oublier<br />

de présenter sa carte d’étudiant ! Plus la peine d’essayer<br />

d’influencer les petites jeunettes de Brébeuf, elles<br />

seront interdites d’entrée. De quoi inquiéter certaines<br />

associations quant aux recettes escomptées.<br />

020 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07


CHRONIQUE//<br />

JT UTAH<br />

jean.trudel@hec.ca<br />

LE DISCOURS DU FAN<br />

Crosby cause sa malchance<br />

Cette semaine, j’ai décidé de vous présenter un article de l’un des mes blogueurs sur jtutah.com. Il s’agit de Manwhore,<br />

un excellent analyste de la « game » en général. Il a écrit une super chronique sur la blessurede Sydney Crosby. La voici :<br />

« Le 18 janvier dernier, lors du match opposant les Penguins<br />

aux Lightnings, Sidney Crosby a encaissé une vilaine chute qui lui a<br />

causé une blessure à la cheville droite. Cette élongation musculaire<br />

devrait le tenir hors du jeu pour une période de 6 à 8 semaines.<br />

Une absence qui pourrait mettre en péril la participation aux séries<br />

pour son équipe. Et le pire dans tout cela est que le capitaine des<br />

Penguins aurait pu éviter cette blessure avec un peu de prudence.<br />

En effet, lorsque “Sid the kid” a amorcé sa chute derrière le<br />

filet du Lightning, il n’a tenté en aucune façon de protéger son<br />

corps. Crosby nous a habitué à des buts spectaculaires au cours des<br />

dernières années alors qu’il n’hésitait pas à sacrifier son corps en<br />

se jetant tête première sur la glace afin de compléter des jeux. Le<br />

87 frappait ensuite la rampe violemment. Jusqu’à vendredi dernier,<br />

aucune conséquence fâcheuse ne lui était arrivée. Ce qui est le<br />

plus triste pour les fans des Penguins est que la glissade de Crosby<br />

était inoffensive. Lors de sa chute, il aurait dû regarder devant lui<br />

pour bien absorber le choc et éviter que sa cheville se coince dans<br />

la bande, mais Sydney a préféré jeter un coup d’oeil à l’officiel<br />

pour s’assurer que ce dernier allait bien appeler une pénalité au<br />

défenseur du Lightning. Sidney est un jeune homme très fort du bas<br />

du corps et il devrait avoir une convalescence rapide et complète,<br />

mais ce genre de blessure ne guérit pas rapidement. Son gardien,<br />

Marc-André Fleury, est hors de l’alignement depuis déjà 8 semaines<br />

suite à une blessure identique et il ne devrait pas revenir au jeu<br />

pour au moins 6 semaines.<br />

Les Penguins sont en pleine course pour le titre de la division<br />

Atlantique de la conférence de l’Est avec les Flyers et les Devils, et<br />

cette absence prolongée de leur<br />

meilleur joueur pourrait causer<br />

une chute assez dramatique<br />

des Penguins au classement.<br />

En passant, la victoire aux<br />

mains du CH le 19 janvier était<br />

le premier gain réglementaire<br />

pour les Pens sans le 87,<br />

depuis qu’il les a joints il y a<br />

trois ans. Seulement 11 points<br />

séparent Pittsburgh du 14e<br />

rang (au moment d’écrire cet<br />

article) dans l’Est et les Penguins<br />

pourraient bien se battre pour leur<br />

vie plus tôt qu’ils ne le pensent. Mais<br />

bon, si cela peut aider nos Canadiens à<br />

finir au 4e rang et avoir l’avantage de<br />

la glace pour la première fois en tant d’années, pourquoi pas ? Ah !<br />

Ah ! ne rêvons pas trop rapidement. »<br />

Un gros blop blop à Manwhore pour sa collaboration spéciale !<br />

Eau secours<br />

environnement !<br />

Les petits vers ont repris du poile de la bête ces dernières<br />

semaines à HEC. C’est donc sur l’environnement qu’ils ont<br />

voulu nous sensibiliser au moyen de diverses conférences, de<br />

projections de documentaires et de tables rondes. « L’évènement<br />

passe trop souvent inaperçu et c’est vraiment dommage, déplore<br />

Cléophée, une jeune étudiante très impliquée dans l’association.<br />

J’ai particulièrement apprécié les deux projections qui étaient<br />

à l’affiche, notamment Eau-Discours, un court-métrage “en<br />

dix-cours”. Ce film met en évidence le conflit qui oppose les<br />

autochtones mexicains revendiquant leur droit à l’accès à l’eau<br />

de source et les entreprises occidentales, opportunistes, qui<br />

préconisent la privatisation des<br />

ressources hydrauliques “pour le bien<br />

de tous”. Nous avons par ailleurs eu<br />

la chance de pouvoir débattre avec<br />

les réalisateurs et ainsi approfondir<br />

notre réflexion ». Une semaine très<br />

complète qui précède une semaine<br />

éthique tout aussi enrichissante<br />

(du 4 au 8 février).<br />

VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 021


CHRONIQUE//<br />

Camille Nantois<br />

La chronique mode<br />

Quand elles sont prises<br />

la main dans le sac<br />

Adieu les sacs à dos : depuis plusieurs années les sacs sont<br />

devenus les stars incontestées de la mode et on y adhère.<br />

Plébiscités par la jet-set et les femmes élégantes, ils font<br />

chavirer le cœur des inconditionnelles de la mode chaque<br />

semestre, au moment des nouvelles collections.<br />

Le phénomène des « it-bags » prend de plus en plus d’ampleur.<br />

Cette saison, il y en a pour tous les gouts : rétro chic ou fleuri,<br />

croco ou vinyle, métallisé ou à facettes, en python ou en autruche.<br />

Plusieurs tendances arrivent en force. C’est le retour du « sac qui<br />

se tient », bien parti pour détrôner les XXL, ces sacs à malices dont<br />

on commençait à se lasser à force de toujours tout perdre dedans<br />

– enfoui sous notre maquillage, nos clés, nos pastilles à la menthe,<br />

notre plan de métro et notre baume pour les lèvres, notre téléphone<br />

avait beau sonner, il restait introuvable. Autre lame de fond, les<br />

sacs en bandoulière, on les vénère pour leur côté très pratique et<br />

on les adopte pour leur esprit urbain. Pour les plus excentriques, il<br />

est désormais possible de porter son sac à la cheville grâce à Karl<br />

Lagerfeld, le couturier de Chanel. La citadine branchée aura donc le<br />

choix en ce début d’année !<br />

La valse des « it-bags » nous fait tourner la tête<br />

Cette expression, qui existe depuis les années 90, désigne un sac<br />

fashion, lancé par une grande marque, arboré par une célébrité, et à<br />

avoir absolument dans son dressing. Quelques « it-bags » connus :<br />

le Paddington de Chloé, le Spy de Fendi, le Downtown d’Yves Saint<br />

Laurent, le 2.55 de Chanel, le Legend de Longchamp. Véritable bagatelle,<br />

le prix d’un « it-bag » varie de 1 000 € à 42 000 € (valeur du dernier<br />

sac Louis Vuitton créé par Marc Jacobs), mais ça ne nous empêche<br />

pas d’être accros. Ce phénomène qui sacralise des sacs griffés à prix<br />

élevés a pris une ampleur considérable ces dernières saisons. Quel<br />

sac faut-il porter pour avoir l’air fashion ? C’est LA question que pose<br />

toute fille qui veut entrer dans la course à la silhouette la plus mode.<br />

Avant, on se contentait de trainer son basique cabas sur plusieurs<br />

mois. Aujourd’hui, ces sacs emblématiques se succèdent à vitesse<br />

grand V. En cinq ans, les ventes des sacs ont explosé de 146 % . Elles<br />

représentent maintenant environ 20 % des ventes du luxe. Au pays<br />

du luxe, la rivalité est forte : toutes les griffes se disputent la première<br />

place au hit-parade des « it bags ».<br />

Comment un sac devient un objet de culte<br />

Un tel phénomène n’est pas arrivé par hasard. Les maisons procèdent<br />

en quatre étapes pour stariser leurs sacs : presse, publicité, people, et<br />

prix élevé. Pour finaliser l’image du modèle et le personnifier, elles lui<br />

donnent un nom et l’associent à une célébrité. Cette tradition a déjà fait<br />

ses preuves : le « Birkin » d’Hermès, ça vous dit forcément quelque chose.<br />

Bien appliquée, la formule fait des ravages sur la planète des fashionistas<br />

et l’affaire est dans le sac !<br />

Philippe Lang<br />

Philippe.lang@hec.ca<br />

Terminator est de retour, mais cette fois sur nos petits<br />

écrans ! Mais est-ce vraiment un retour ? Sans les mythiques<br />

Arnold Schwarzenegger et Linda Hamilton, situés après<br />

T2 mais sans rapport avec T3, la série se démarque assez<br />

singulièrement de l’univers original, ce qui lui vaut de ne<br />

pas obtenir le soutien de James Cameron, créateur du mythe.<br />

Cette série mérite-t-elle alors son excellent démarrage au<br />

niveau des audiences ou son niveau correct actuel ?<br />

De prime abord, retrouver les androïdes qui ont imprégné toute une<br />

génération de spectateurs m’enchantait. Et là, les images du décevant T3<br />

me sont revenues... J’ai hésité… Mais, après une semaine marquée par les<br />

« strike final » de la plupart des séries n’ayant plus de scénarios, je n’étais<br />

guère enjoué à la vue de l’envahissement des cases horaires habituelles des<br />

séries par American Idol. J’espérais alors qu’une petite nouveauté avant le<br />

retour prochain de Lost le 31 janvier saurait me faire patienter…<br />

Le premier épisode est pour le moins prometteur, voyant des androïdes<br />

pour le moins réalistes, et des acteurs crédibles dans leurs rôles de proie.<br />

C’est aussi très rythmé et accrocheur, mais sans surcharge d’effets spéciaux,<br />

et le contexte de la série nous est enfin dévoilé. Nous voici donc en 1999, soit<br />

théoriquement 2 ans après T2 – Le Jugement Dernier, qui a vu John échapper<br />

Séries Télé<br />

Sarah Connor’s Chronicles,<br />

le mythe Terminator revisité<br />

au T1000 envoyé par Skynet pour l’assassiner. À présent, on trouve un John<br />

Connor adolescent convaincu de son rôle futur de chef de la résistance face<br />

aux machines et sa mère Sarah dévouée à sa protection.<br />

Un nouveau Terminator a été envoyé et après avoir goûté un peu à la<br />

quiétude, la course-poursuite va reprendre. Cette présence indiquant que<br />

Skynet n’a pas été détruit lors du Jugement dernier, Sarah Connor commence<br />

alors à adhérer à la formule « la meilleure défense c’est l’attaque » et se met<br />

en tête de trouver Skynet. Pour cela, elle va recevoir l’aide d’un androïde<br />

envoyé par John depuis le futur. Cette dernière est beaucoup plus évoluée que<br />

les modèles précédents et paraît plus humaine dans la plupart de ses actions<br />

et paroles ce qui apporte réellement une nouvelle dimension à la série.<br />

Un des points que l’on pourrait reprocher à cette adaptation, c’est d’avoir<br />

rompu le lien chronologique avec T3. Pourtant, du souvenir que m’a laissé T3,<br />

je dirais que s’en éloigner est finalement une bonne chose, avec un retour<br />

aux sources du mythe. Enfin, il y a l’aspect visuel, qui ne présente rien de<br />

transcendant par rapport aux révolutions qu’ont pu constituer T1 et T2 en leur<br />

temps, mais cela se révèle assez logique compte tenu du budget restreint des<br />

séries. Verdict : un bon moyen d’occuper son lundi soir !<br />

L’équipe organisatrice<br />

RÉSOLUTION 21<br />

Sautez à<br />

pieds joints<br />

dans le<br />

21 e siècle !<br />

Tu souhaites rencontrer des étudiants des différentes<br />

universités montréalaises ? Tu désires participer aux<br />

grandes décisions de demain dès aujourd’hui ?<br />

Viens participer à Résolution 21 les 1, 2 et 3 février prochain à HEC.<br />

Dix commissions, dix thèmes sur les enjeux sociaux, économiques,<br />

environnementaux, politiques ou encore technologiques, trois jours de<br />

débats mais aussi de soirées ! Les résolutions sont votées le dernier jour<br />

par l’ensemble des participants et transmises par la suite à l’ONU, par<br />

l’intermédiaire de l’Ambassadeur de la mission du Canada.<br />

Si toi aussi tu veux laisser tes empreintes dans le 21 e siècle, visite<br />

http://resolution21.wordpress.com et passe nous voir au kiosque Louis-Colin !<br />

022 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07


CHRONIQUE//<br />

alexandra coudray<br />

alexandra.coudray@hec.ca<br />

Le soap HEC : 5 e épisode<br />

La danse de Brandy<br />

Brandy s’était rendue soule à la Maisonnée pour oublier son célibat, mais avec l’objectif<br />

défini de choper. Elle avait repéré le serveur sexy du bar et lui avait lancé : « Bah quoi, je suis<br />

donc pas sexy ? ! » quand il s’était obstiné à l’ignorer.<br />

Un valeureux lecteur, qui refuse la grève des scénaristes du<br />

soap HEC, pense que Brandy devrait définitivement faire un<br />

striptease…<br />

Brandy rapprocha ses deux coudes posés au comptoir le long<br />

de sa poitrine pour lui donner du volume. Encore. Encore. C’est<br />

correct, pensa-t-elle, l’illusion doit fonctionner. En effet, le serveur<br />

derrière le bar lui sourit de plus belle. Excellent, pensa-t-elle, il<br />

craque devant ma jolie paire de nibards. Elle le fixa et lui annonça,<br />

toute gaie : « Tu m’offres à boire, et ce soir je te fais un lap dance,<br />

rien que pour toi… ». Il la reluqua de haut en bas, laissant son<br />

regard peser lourdement sur son décolleté, puis explosa de rire :<br />

« Répètes-tu donc un peu ? » Il se tourna vers le commis et lui cria<br />

à travers la salle de la Maisonnée : « La grognasse veut me faire<br />

un lap dance, y crois-tu, toi ? ». Et il recommença à pouffer, en<br />

secouant la tête.<br />

Brandy ouvrit la bouche, interloquée, puis se ressaisit et lui cria :<br />

« Non mais… Tu crois que t’es qui toi ? REGARDE UN PEU MEC ! ».<br />

Elle réajusta rapidement son string, s’humidifia les lèvres et se dirigea,<br />

sûre d’elle, vers une table vide au centre du bar. Ce soir, je suis pas<br />

venue pour rien, se promit-elle. Brandy regarda autour d’elle, elle<br />

sentait les regards des curieux qui s’accumulaient. Elle grimpa sur la<br />

table, vacillant un instant à cause de ses hauts talons, puis commença<br />

à se trémousser sur la musique qui hurlait : « I’m a bitch, I’m a mother,<br />

I’m a sinner, I’m a.. ». Sentant qu’elle devenait l’attraction du bar, elle<br />

redoubla d’efforts pour danser le plus langoureusement possible. Elle<br />

articulait les paroles gratifiantes en souriant dans le vide, ressentant<br />

agréablement les effets de l’alcool qui l’abrutissaient doucement.<br />

Elle regarda le serveur qui l’avait rejetée quelques instants plus<br />

tôt, et annonça à la petite assemblée qui s’impatientait de la voir<br />

se vautrer sur le sol : « Ce soir, les mecs, je fais un petit… » Elle<br />

s’arrêta, savourant la foule qui la dévorait des yeux. « Ce soir, repritelle,<br />

euh… STRIP TEEEAAASE ! ». On la regarda de plus belle,<br />

et désormais on lui tendait des verres de vodka, l’encourageant à<br />

poursuivre sur sa lancée. Reconnaissante, elle buvait goulument et<br />

gémissait : « STRIP TEEAASE,… STRIP ! TEEAASE ! »<br />

À cet instant précis, la porte du bar s’ouvrit et sa best Pam, qui<br />

l’avait tour à tour trahie en sortant avec Brandon, le garçon qu’elle<br />

convoitait, puis abandonné quand elle était en pleine action avec<br />

son livreur de Wonderbra, apparut dans l’entrée du bar.<br />

À vous chers lecteurs de choisir la suite du Soap HEC :<br />

1. Brandy se met à chialer car elle aperçoit le serveur qui avait<br />

refusé ses avances roulant sauvagement une pelle au commis.<br />

2. Brandy se fait voler la vedette par sa best Pam, qui parvient à<br />

faire un sensuel lap dance au serveur.<br />

3. Brandy, complètement soule, tente lamentablement de faire<br />

un striptease mais se fait jeter par le videur du bar, lorsqu’elle<br />

montre son sein droit. (Le gauche est plus petit…)<br />

Décidez comment Brandy va finir la soirée en envoyant votre suite<br />

favorite à rédaction.interet@hec.ca !<br />

Séduction 101 :<br />

La règle de l’ascenseur<br />

La chronique d’Esteban<br />

Je sais que je vous avais promis<br />

ESTEBAN<br />

une chronique sur comment<br />

trouver une sugar lady, mais<br />

une amie m’a envoyé un courriel de panique et je voulais vous<br />

en faire part. Sa situation est un excellent exemple de règle<br />

de base des débuts de relation. Voici un résumé du message :<br />

« Estaban, je capote ! J’ai rencontré Bobinette (nom fictif) durant le<br />

temps des Fêtes et j’ai passé la plus belle des soirées en sa compagnie.<br />

Nous avons marché main dans la main en forêt sous un ciel étoilé et<br />

nous avons eu des conversations tellement profondes. Bobinette a été<br />

super sweet avec moi et on avait même planifié d’aller faire du snow<br />

ensemble. Malheureusement, je lui ai téléphoné et il n’a pas retourné<br />

mon appel. Je lui ai aussi envoyé un message sur Facebook, mais<br />

aucun signe de vie de sa part. Que dois-je faire ? Je pense que je vais le<br />

rappeler demain pour l’inviter à aller prendre un café. »<br />

La situation de mon amie démontre très bien la « règle de<br />

l’ascenseur ». D’ailleurs, cette règle s’applique autant aux femmes<br />

qu’aux hommes. En effet, après une première rencontre, il ne sert à<br />

rien de contacter à plusieurs reprises votre prospect. S’il est intéressé,<br />

il va rappeler. S’il ne le fait pas, oubliez-le. C’est la même chose qu’un<br />

ascenseur : il ne sert à rien d’appuyer 20 000 fois sur le petit bouton<br />

orange pour que l’ascenseur arrive plus vite. Une seule fois suffit !<br />

De plus, si votre prospect ne vous retourne pas la balle, il ne<br />

faut absolument pas devenir acharné ! Il n’est peut-être pas intéressé<br />

à avoir une relation avec vous, mais il veut surement rester en bon<br />

terme avec vous. Il a peut-être un ami super cool à vous présenter.<br />

D’ailleurs, Estaban encourage fortement toutes formes de relations<br />

d’amitié hommes-femmes; je vous expliquerai ce concept dans une<br />

future chronique. Donc, il ne sert à rien de lui laisser 12 messages<br />

dans sa boite vocale ni de mettre votre numéro privé quand vous lui<br />

téléphonez. Vous risquez de vous ridiculiser. Aussi, évitez toute forme<br />

de « cruisage » public sur Facebook. Cela sera très mauvais pour votre<br />

image, car votre prospect va pouvoir montrer à tout le monde que<br />

vous êtes une acharnée. Évitez tout message sur le wall de votre<br />

prospect, du genre « Hé, merci pour la belle soirée de l’autre soir.<br />

Appelle-moi si tu veux faire de quoi, xxx ». Si vous écrivez un message<br />

de ce type, vous risquez d’avoir un ami Facebook de moins quelques<br />

heures plus tard.<br />

Enfin, les preuves d’intérêt qu’un homme ou une femme<br />

démontrent sont trop évidentes pour s’embarquer avec une personne<br />

qui ne renvoie pas la balle. L’important dans un début de relation est<br />

de manifester son intérêt, d’être patient et d’écouter la réponse. Ça<br />

ne sert à rien de peser deux fois sur le « piton » : c’est ça, la règle de<br />

l’ascenseur.<br />

VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 023

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