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WWW.AEHEC.COM<br />
31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 VOLUME 52, NUMÉRO 07<br />
LA COOP HEC :<br />
est-ce bien géré?<br />
Dossier<br />
spécial<br />
pP. 8 à 11<br />
Les États-Unis sont-ils en récession? P.3<br />
Avantage démocrate? Pas si évident! P.14<br />
Esteban : Séduction 101 P.23
Qui êtes-vous<br />
cher inconnu ?<br />
Mirzet Kadric, 22 ans, président de l’AEHEC, étudiant en<br />
troisième année, spécialisé en marketing et déjà pro de la communication!<br />
Alexandra Coudray<br />
alexandra.coudray@hec.ca<br />
Mirzet Kadric<br />
Président de l’AEHEC<br />
Difficile pour Mirzet de faire<br />
50 mètres à HEC sans s’arrêter<br />
pour saluer 4 personnes et<br />
faire des clins d’œil à 9 autres<br />
étudiant(e)s. Le président de<br />
l’AEHEC, qui s’occupe de<br />
la gestion des associations<br />
étudiantes, entretient son solide<br />
réseau. Depuis son entrée à<br />
HEC, son intense participation<br />
au développement de la vie<br />
étudiante lui a permis de<br />
rencontrer une multitude<br />
de personnes. Il fut tour à<br />
tour président de sa classe,<br />
représentant au conseil<br />
d’administration, membre du CSL, créateur et président<br />
de l’association d’aide communautaire ABC, et il occupe<br />
aujourd’hui le rôle de président de l’AEHEC. Sa drogue : son<br />
implication dans la vie étudiante.<br />
Né en Bosnie, il déménage en Slovénie à 6 ans, émigre à Québec à 10<br />
ans, apprend le français en 3 mois, et après son cégép, arrive à Montréal.<br />
Des déménagements successifs qui lui ont appris à être flexible et qui<br />
lui ont donné la capacité de se sentir bien partout. Et surtout à HEC. « Je<br />
pourrais avoir HEC tatoué sur mon corps », blague-t-il.<br />
En vérité, Mirzet consacre la majeure partie de son temps<br />
libre à la réalisation des projets de l’AEHEC. Son investissement<br />
total dans l’asso lui permet aujourd’hui de se targuer d’exploser<br />
le record de commandite (dont un contrat avec le brasseur Labatt<br />
qui « approche des 6 chiffres »), et surtout d’avoir redynamisé une<br />
asso majeure qui avait fait scandale pour sa mauvaise gestion.<br />
En mars 2007, quand il est élu à la tête de l’AE, alors que des<br />
étudiants refusent d’intégrer l’équipe qu’il présente aux élections<br />
(« Tu comprends, je vais gâcher ma réputation», lui dit-on), il a pour<br />
objectif de recréer des liens de confiance avec la direction et de<br />
renforcer la collaboration avec les étudiants. Mission réussie : qui<br />
doute aujourd’hui de l’efficacité de l’AE?<br />
Certainement pas lui, qui pourrait vous expliquer, raconter,<br />
persuader pendant des heures le fonctionnement de l’asso, ses<br />
contributions et ses réalisations. Lorsque Mirzet parle, les mots<br />
s’enchaînent pour encenser HEC et toutes les opportunités offertes<br />
aux étudiants. Mirzet y croit, vraiment. Son parcours d’immigré<br />
0 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07<br />
« Je pourrais avoir HEC tatoué<br />
sur mon corps .»<br />
semble lui laisser une infinie reconnaissance. Envers ses parents<br />
: « Ils sont venus pour nous permettre d’étudier ». Et envers HEC,<br />
dont il parait l’ambassadeur le plus convaincu.<br />
Ta devise? Tout est éphémère.<br />
Un pays? Les pays où il existe des chameaux, le désert.<br />
Un livre? Je n’ai jamais lu de livre au complet.<br />
Un métier? Consultation. Et pourquoi pas la direction de HEC?<br />
L’asso la plus étonnante? C’est très difficile. Mais le comité<br />
CMA a innové cette année en offrant un cocktail rassemblant les<br />
trois ordres comptables.<br />
Une réalisation de l’AEHEC? La journée de Noël avec les<br />
100 enfants de l’école la plus défavorisée de Côte-des-Neiges.<br />
On pouvait voir les étincelles dans les yeux des enfants,<br />
c’était magique.<br />
Un mot? Équipe.<br />
Une matière? Communication marketing intégrée avec René Gendreau.<br />
Une soirée? Les partys de fin de session de Decelles.<br />
Un alcool? Rhum and coke. Le bon vieux classique.<br />
Combien de contacts Facebook? Dans les 300, 400.<br />
Sucré ou salé? Toujours sucré. La vie est sucrée.<br />
Dans 10 ans? Père de famille dynamique, proche de<br />
ses enfants et travaillant.<br />
Une confidence pour les lecteurs? Je suis célibataire…<br />
5002 QUEEN MARY<br />
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1<br />
SOMMAIRE<br />
AFFAIRES<br />
-La Silicon Valley de plus en plus verdoyante p.03<br />
-Les États-Unis sont-ils en récession ? p.03<br />
-Et la récession fut p.04<br />
-Entrevue avec Edward Speal p.05<br />
-Portrait des entrepreneurs de HEC p.06<br />
-SGC – Le chant des sirènes p.07<br />
DOSSIER COOP HEC<br />
-La Coop HEC : est-ce rentable ? p.08<br />
-Entrevue avec Jean-François St-Pierre p.08<br />
-La Coop HEC : est-ce trop cher ? p.09<br />
-Historique de la Coop HEC p.09<br />
-Entrevue avec Claude Simard p.10<br />
-Les coopératives : pour une égalité sociale p.11<br />
INTERNATIONAL<br />
-Avantage démocrate ? Pas si évident ! p.14<br />
-México y Chile : iguales pero diferentes p.14<br />
-Inexperienced ? p.15<br />
CHRONIQUES<br />
-Discours du fan p.21<br />
-La chronique mode p.22<br />
-La chronique séries télé p.22<br />
-Esteban : Séduction 101 p.23<br />
-Le soap HEC p.23<br />
CRÉDITS<br />
Journal L’Intérêt<br />
HEC Montréal, 3000, chemin de la Côte-Ste-Catherine<br />
Montréal (Québec) H3T 2A7<br />
Local : RJ-718 Tél. : 514 340-6105<br />
Directeur : Mark Lafrance-Fugère<br />
Rédacteur en chef : Bruno Asseo<br />
Chef de pupitre -Vie étudiante : Caroline Pailliez<br />
Chef de pupitre -Affaire : Margaux Delattre<br />
VP logistique : Sébastien Tremblay<br />
VP externe : Julien Perronneau<br />
VP Promotion : Grégoire Massy<br />
Trésorier : Marc-Antoine Dumais-Lampron<br />
Correcteurs : Mark Lafrance-Fugère, Marylie Loiselle<br />
Caricaturiste : Étienne Jensen-Fontaine<br />
Journalistes : Dominique Carrié, Vicki Marcoux, Alexandra Coudray,<br />
Antoine Nivard, Julien Dubout, Anne-Sophie Pratte<br />
Chroniqueurs : Philippe Lang, Abraham Alvarez, Jean Trudel, Camille Nantois<br />
Collaborateurs : Edward Speal, Mirzet Kadric, Karine Moquin, Claude<br />
Simard et Jean-François St-Pierre (Coop HEC), Victor de Boysson, Centre<br />
d’entrepreneurship HEC-Poly-UdeM Service de gestion de carrière, FPHEC, Esteban<br />
Graphiste : Jonathan Poirier jolabine@gmail.com<br />
Imprimeur : Hebdo Litho<br />
Distributeur : RC Graphic<br />
Agent publicitaire : Accès Média<br />
Rédaction : redaction.interet@hec.ca<br />
L’Intérêt est le journal des étudiants de HEC Montréal et il est publié par<br />
l’AEHEC. 5002 Il est QUEEN membre MARY des Presses universitaires canadiennes et du<br />
University-Wire.<br />
514•343•0•343<br />
Le contenu de ce journal est indépendant de la direction de HEC Montréal<br />
et des associations étudiantes. Les textes n’engagent que l’auteur et<br />
ne<br />
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reflètent<br />
SUR<br />
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l’opinion<br />
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de l’École, de l’AEHEC ou des autres<br />
collaborateurs du Journal. Le matériel contenu dans L’Intérêt peut être<br />
reproduit SPÉCIAUX avec POUR mention ÉTUDIANTS<br />
de la source.<br />
LIVRAISON GRATUITE<br />
TOUJOURS
Antoine Nivard<br />
antoine.nivard@hec.ca<br />
AFFAIRES//<br />
La Silicon Valley est aujourd’hui un pôle de développement majeur des technologies propres. Cet engouement<br />
rappelle par bien des aspects l’engouement des années 90 pour Internet. Solaire, biocarburants, voitures à hydrogène ou<br />
encore efficacité énergétique sont à la base d’un business qui représente plusieurs milliers de milliards de dollars.<br />
La Californie, depuis plusieurs<br />
années la Mecque du High-tech,<br />
est en passe de devenir celle<br />
du Clean-tech (énergies propres) et du Green-tech (technologies<br />
propres). L’innovation fait son œuvre en consommant le<br />
carburant de la créativité dont la Silicon Valley possède les<br />
plus importants gisements : la matière grise.<br />
Le premier défenseur de cette nouvelle économie propre est,<br />
sans hésitation, Arnold Schwarzeneger : le Terminator de l’énergie<br />
polluante qui a cette fois pour ambition de sauver le monde<br />
en faisant de la neuvième puissance mondiale un État vert. La<br />
Californie a adopté de nombreuses lois; la plus ambitieuse prévoit<br />
de réduire ses émissions pour retrouver en 2020 le niveau de 1990.<br />
Autre objectif ambitieux : il veut que l’État limite ses émissions au<br />
niveau de 2000 dès 2010 et les ramène en 2050 à 80 % de celui<br />
de 1990. Le parlement de l’État de Californie serait également en<br />
phase d’adopter une législation visant à interdire les ampoules<br />
électriques, qui deviendraient illégales aux États-Unis, pour les<br />
remplacer par des ampoules fluorescentes à consommation basse.<br />
En termes d’émissions de gaz à effet de serre, si les Californiens<br />
optaient tous pour ces ampoules, cela équivaudrait à fermer une<br />
ou deux centrales électriques au charbon ou à retirer 400 000<br />
La Silicon Valley<br />
de plus en plus verdoyante<br />
voitures des routes, selon le ministre de l’Énergie de Californie,<br />
Arthur Rosenfeld. La législation verte est de mise sous l’impulsion<br />
de nombreuses initiatives du gouverneur. D’une part, la Californie<br />
sait avoir les ambitions mais, d’autre part, elle se donne surtout les<br />
moyens de les assumer.<br />
Les startups fleurissent sous l’œil de Governor Schwarzie.<br />
Nanosolar : Start-up de Palo Alto, appuyée financièrement par les<br />
fondateurs de Google et lancée en 2001, a développé un procédé<br />
innovant de cellules photovoltaïques imprimées sur des films très<br />
minces par le même procédé que l’impression des journaux. Elles<br />
pourront être utilisées sur des panneaux flexibles, comme un film<br />
plastique aux usages infinis. La compagnie a annoncé son intention<br />
de construire la plus grande usine de production de cellules solaires<br />
au monde en Californie près de San Jose. L’objectif est de produire<br />
200 millions de cellules solaires par an soit la puissance d’une<br />
centrale nucléaire. Elle représente aujourd’hui 100 milliards de<br />
dollars de capitalisation. Solazyme : Lancée en 2003 avec 100 000<br />
dollars, Solazyme est le résultat de l’alliance d’un généticien et<br />
d’un financier. Leur trouvaille : un biocarburant nouvelle génération.<br />
L’entreprise cherche actuellement à développer le produit à grande<br />
échelle et à le rentabiliser rapidement. « On est certain d’arriver<br />
à un prix qui pourra rivaliser avec celui de l’essence classique »,<br />
jure Jonathan, le très ambitieux financier des deux. Même les plus<br />
grands emboitent le pas, alors que les toits des locaux de Google à<br />
Mountain View commencent à se recouvrir de panneaux solaires et<br />
qu’on ne compte déjà plus les Toyota Prius dans le parking, General<br />
Electric n’a jamais vendu autant de turbines pour éoliennes et le<br />
géant de la chimie Du Pont multiplie les recherches sur l’éthanol.<br />
Quant au pétrolier BP, il vient d’offrir 500 millions de dollars à<br />
l’Université de Berkeley pour créer un Energy Bioscience Institute<br />
consacré au développement de tous les biocarburants.<br />
Même Wall Street est séduite et le billet vert soutient<br />
l’engouement, tout aussi vert, de la Silicon Valley. Si l’argent coule<br />
à flots, ce n’est pas seulement parce que « Green is Good ». Selon<br />
les prévisions, la demande devrait exploser dans la prochaine<br />
décennie puisque de 55,4 milliards de dollars en 2006, le marché<br />
global des énergies propres pourrait quadrupler et représenter 220<br />
milliards de dollars en 2016, d’après le rapport de Clean Technology<br />
Trends. Selon le Wall Street Journal, le capital risque afflue dans<br />
les entreprises qui développent des technologies vertes. Elles ont<br />
englouti près d’un milliard de dollars au cours des deux dernières<br />
années. Malheureusement, les dangers d’emballement n’ont pas<br />
résisté à la crise financière de janvier 2008 qui aurait fait éclater la<br />
«bulle verte» comme on l’appelle déjà en Californie.<br />
Anne-Sophie Pratte<br />
Anne-sophie.pratte@hec.ca<br />
Les États-Unis sont-ils en récession ?<br />
Ce titre vous fait-il peur ? Vous reconnaissez-vous dans les investisseurs du monde entier qui<br />
tremblent devant cette éventualité, créant une onde de choc sur les marchés boursiers mondiaux ? On se rappellera<br />
certainement la journée du lundi 21 janvier : -4,6 % à Toronto; -6,83 % à Paris; -10,85 % à Bombay…<br />
Un mot pour qualifier les soubresauts boursiers : volatilité.<br />
En effet, le spectre d’une récession américaine agite les<br />
marchés mondiaux, allant même jusqu’à provoquer le séisme<br />
dont on a été témoin le 21 janvier. Selon les analystes, le<br />
monde de la finance n’est pas prêt de retrouver la quiétude<br />
avant plusieurs mois, au-delà d’un an, estiment certains.<br />
Pour expliquer les évènements, je vous invite à reculer jusqu’en<br />
août 2007. La crise des subprimes (prêts hypothécaires à risque).<br />
Ce mot apparait sur toutes les tribunes, et signe la fin de cinq ans<br />
de croissance boursière soutenue frôlant les 20 % . Toutefois, en<br />
août dernier, bien que quelques analystes prédisent une récession,<br />
plusieurs faits portent à croire que le pire est passé et qu’une reprise<br />
s’amorce. Erreur ! Nous constatons aujourd’hui que nous n’avons<br />
pas terminé de subir les relents de cette crise, qui nous apparait<br />
maintenant comme la pointe d’un iceberg dont on a peine à mesurer<br />
l’ampleur. Cette ampleur pourrait porter un nom : récession.<br />
En réalité, on ne peut être certain de connaitre une récession<br />
sans se projeter cette fois dans le futur. Juillet 2008 : les résultats<br />
du 2 e trimestre paraissent. Croissance positive ou négative ?<br />
Cette donnée déterminera la nature de la crise : récession ou<br />
ralentissement. Mentionnons qu’on peut se dire en récession<br />
lorsqu’on traverse deux trimestres consécutifs de croissance<br />
économique négative.<br />
Actuellement, aux États-Unis, on tente de redresser la<br />
tendance : le vendredi 18 janvier, Bush met sur pied un plan<br />
d’urgence, allégeant les Américains de 145 milliards de dollars en<br />
impôts. Toutefois, ce plan jugé vite fait par les analystes a eu peu<br />
d’impact, sinon celui d’alimenter la nervosité des investisseurs.<br />
En effet, le marché considère cette mesure comme étant de très<br />
mauvais augure quant à la situation de l’économie américaine.<br />
Des mesures plus significatives sont entreprises mardi matin,<br />
22 janvier 2008. Ben Bernanke, président de la Fed, annonce une<br />
baisse des taux d’intérêt de 75 points, une mesure sans précédent.<br />
Ce coup de barre permet aux marchés de respirer un peu, mais ne<br />
suffira certainement pas à dissiper le spectre de la récession. Il n’en<br />
reste pas moins que si cette décision envoie un message au monde<br />
entier, c’est le suivant : l’heure est grave au pays de M. Bush.<br />
Je terminerai cet éditorial sur une note positive, en soulignant<br />
que pour une fois, le Canada n’a rien à envier aux États-Unis. En<br />
effet, un marché de l’immobilier vigoureux, un taux de chômage à<br />
un creux historique et une industrie pétrolière lucrative assurent les<br />
arrières du Canada.<br />
Finalement, je m’adresse aux investisseurs de HEC Montréal :<br />
tout ce qui descend remonte, et chaque crise apporte son lot<br />
d’aubaines; il suffit de les dénicher !<br />
VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 0
AFFAIRES//<br />
Vincent Gendreau<br />
Chef de secteur conjoncture<br />
www.fphec.com<br />
Et la récession fut…<br />
J’y étais quand tout s’est mis à dégringoler. J’y étais quand le marché a<br />
commencé à réagir comme il était réellement supposé de le faire. Avec un S&P 500 perdant de plus en<br />
plus de points à chaque jour, les États-Unis s’en allaient à coup sûr en récession. Bonjour, je me nomme<br />
John Lombardi, broker à Wall Street. J’ai vécu la récession américaine de 2008.<br />
Le jour d’avant<br />
Il ne fallait pas s’en<br />
surprendre quand tout<br />
cela a commencé. Les<br />
indicateurs économiques montraient clairement dans quel<br />
sens se dirigeait l’économie : la balance commerciale<br />
était négative depuis plusieurs années , la croissance des<br />
emplois diminuait , le rêve immobilier s’atténuait, l’inflation<br />
était à son plus haut niveau en 17 ans et la confiance des<br />
consommateurs et des investisseurs se dégradait . Pour<br />
y être allé, je me souviens très bien des deux premières<br />
semaines de l’année 2008.<br />
Goldman Sachs et Merrill Lynch sont sortis dans la rue en<br />
annonçant une récession prochaine. Quelques jours plus tard, de<br />
grandes banques ont annoncé de lourdes pertes. Comment voulezvous<br />
que la confiance n’ait pas été ébranlée ? Que le gouvernement<br />
ait injecté 140 milliards dans l’économie n’a pas changé grandchose…<br />
les fondamentaux ne mentaient pas. Ce n’est pas pour rien<br />
que les indices américains ont réagi négativement à cette annonce.<br />
Le bouleversement chez les investisseurs, dernier stage avant<br />
une décroissance, avait commencé. Monsieur Bush a eu beau<br />
répéter aux Américains qu’ils devaient acheter et investir, mais le<br />
mal était déjà fait. Avec une chute de la valeur de leurs maisons, les<br />
Américains n’avaient plus la même latitude qu’en 2008. Le système<br />
bancaire à cette période permettait aux gens de dépenser plus que<br />
ce qu’ils pouvaient se permettre grâce à la valeur de leur maison.<br />
Quand l’éclatement de cette bulle est arrivé, cela a fait mal, très<br />
mal. Les prêteurs ont eu peur et ont voulu se faire rembourser…<br />
Le Jour R<br />
Dans les mois qui ont suivi, les mauvaises nouvelles se sont<br />
accumulées et la confiance des Américains en leur économie s’est<br />
estompée. Les mises en chantier étaient à leur plus faible niveau<br />
depuis la récession de 1991, le taux de chômage était en hausse et<br />
l’instabilité politique s’était installée. De même qu’au Canada, le<br />
marché a subi des répercussions. Les secteurs exportateurs ont été<br />
grandement touchés; c’est d’ailleurs à ces endroits qu’on a connu<br />
la grande partie de mises à pied.<br />
Curieusement, la récession a eu lieu dans une période<br />
d’élections, amenant chaque parti à se questionner à savoir<br />
comment relancer l’économie. Après l’endettement connu au<br />
cours de la période précédente, cela posait un problème de taille<br />
1 -Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques<br />
2 -BMO Capital Markets<br />
3 -Bureau of Economic Analysis et Desjardins, Études économiques<br />
4 -Idem<br />
5 -La Presse, Lundi noir pour les Bourses mondiales, le 21 janvier 2008<br />
pour les États-Unis. La marge de manœuvre du pays pour relancer<br />
son économie était très mince. Le gouvernement a commencé à<br />
instaurer des mesures protectionnistes et a rehaussé le sentiment<br />
de patriotisme qui semblait s’effacer depuis l’arrivée de politiques<br />
étrangères impopulaires. Évidemment, cela a causé des pertes aux<br />
pays dépendants de l’importation américaine tel le Canada.<br />
Par leur nature, les Américains se sont mobilisés et ont travaillé<br />
pour tenter de corriger la situation. Ils avaient tout de même certains<br />
secteurs encore très compétitifs comme les technologies, la recherche<br />
et les services. Vous savez, la structure des brevets aux États-Unis était<br />
très efficace et encourageait grandement l’innovation, puis le pays<br />
possédait une grande classe moyenne éduquée, ce qui a permis au pays<br />
de se repositionner. Toutefois, ce n’était pas suffisant. Le pays avait<br />
besoin d’argent pour relancer son économie, et simplement imprimer<br />
de l’argent devenait périlleux à cause de son faible taux de change.<br />
Heureusement, de l’argent, il y en<br />
avait… à l’étranger. La récession<br />
américaine a affecté l’économie<br />
mondiale comme prévu, mais<br />
dans une moindre mesure<br />
qu’auparavant avec les pays<br />
émergents assez solides pour<br />
croitre sans les Américains.<br />
Ce qui devait arriver<br />
arriva. Les capitaux étrangers<br />
envahirent le marché amé<br />
ricain. Les nouvelles puissances<br />
mondiales comme la<br />
Chine prirent davantage de<br />
pouvoir dans les industries<br />
américaines et ont su profiter<br />
des marchés sous-évalués<br />
suite à la récession. Il faut<br />
dire que la Canada n’a pas<br />
été en reste; bien que certains<br />
secteurs aient été grandement<br />
touchés par la récession,<br />
l’économie canadienne a su<br />
résister et continuer à croitre<br />
grâce notamment aux matières<br />
premières. Ainsi, les voisins du<br />
Nord ont pu eux aussi venir en<br />
aide aux Américains. Tout cela a<br />
permis de stimuler l’économie<br />
américaine et de relancer<br />
les marchés productifs pour<br />
finalement rebâtir la structure<br />
économique.<br />
Le jour d’après<br />
L’économie a finalement repris son entrain. Les secteurs non<br />
concurrentiels se sont effacés. La récession a éloigné les mauvais<br />
investisseurs et récompensé les meilleurs. Plusieurs opportunités<br />
se sont ouvertes durant cette période. Heureusement, j’ai su en<br />
profiter en ciblant ces marchés. Toutefois, il faut mentionner que<br />
le visage économique américain a été profondément modifié. La<br />
récession a permis à des entreprises étrangères de prendre la<br />
bonne position dans plusieurs secteurs comme l’automobile et le<br />
manufacturier. Les économies étrangères telles que la Chine, la<br />
Russie et l’Arabie Saoudite ont pu intensifier leurs investissements<br />
pour accroitre leur contrôle dans l’économique américaine.<br />
Voilà pourquoi, aujourd’hui en 2012, nous assistons à la<br />
croissance incroyable d’immenses entreprises chinoises, russes,<br />
indiennes et brésiliennes.<br />
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0 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07
Bruno Asseo<br />
bruno.asseo@hec.ca<br />
AFFAIRES//<br />
Entrevue avec Edward N. Speal<br />
Président-directeur général de BNP Paribas Canada<br />
Originaire de Kingston, en Ontario, j’ai étudié en administration des affaires à Queen’s University<br />
jusqu’en 1983. J’ai ensuite travaillé à New York ainsi qu’à Toronto pour la banque Chase Manhattan, qui est devenue<br />
après plusieurs fusions une partie de la banque JP Morgan Chase. J’ai finalement rejoint une équipe dont les activités<br />
étaient centrées sur les produits dérivés; il s’agissait d’un nouveau marché créé par Chase à Toronto.<br />
La banque avait choisi la<br />
ville de Toronto à cause<br />
de la réglementation plus<br />
Edward N. Speal<br />
souple dans ce secteur. Par la<br />
suite, l’équipe de Chase est revenue à New York au sein de<br />
l’ancienne banque Paribas afin de développer cette activité.<br />
Après sept ans à New York, en 1997, je suis retourné avec ma<br />
famille à Toronto pour devenir président de Paribas Canada.<br />
En mai 2000, la Banque Nationale de Paris et Paribas ont<br />
fusionné à l’échelle mondiale et, au Canada, la banque est devenue<br />
BNP Paribas (Canada). J’ai alors été nommé responsable pour<br />
les activités canadiennes des services aux grandes entreprises,<br />
financement de projets et matières premières. Il y a deux ans et<br />
demi, je suis devenu président de BNP Paribas (Canada), autrement<br />
dit chef de territoire.<br />
Je suis également membre de deux conseils d’administration :<br />
celui de la compagnie de pétrole InterOil Corporation et celui de<br />
Queen’s University. Ces autres activités sont très importantes pour<br />
moi. Elles me permettent d’avoir une autre vision des différents<br />
styles de management, de leadership et des défis auxquels les<br />
entreprises d’aujourd’hui doivent faire face.<br />
Quel est le rôle d’un chef de territoire ?<br />
Le rôle de chef de territoire est défini par les mandats de la maison<br />
mère et varient en fonction des besoins des territoires concernés. Il<br />
y a cependant plusieurs aspects qui sont essentiels à ce poste. Tout<br />
d’abord, je suis responsable de la réputation de la BNP Paribas au<br />
Canada. Si notre réputation est touchée, cela affecte l’ensemble du<br />
groupe BNP Paribas. Je dois donc protéger et améliorer la réputation<br />
de notre banque. Il s’agit de mon mandat principal.<br />
Deuxièmement, mon rôle est d’identifier les marchés où BNP<br />
Paribas (Canada) peut se démarquer. Nous sommes présents<br />
mondialement dans 85 pays avec beaucoup de stratégies<br />
différentes, mais il y a certains secteurs particuliers où nous<br />
bâtissons nos forces. Mon rôle est d’identifier ces secteurs et de<br />
les développer.<br />
Le troisième rôle d’un chef de territoire est de trouver des<br />
endroits dans le monde où nos clients peuvent avoir besoin de<br />
nos services. Il s’agit de se demander par exemple ce que nous<br />
pouvons faire pour Bombardier en Europe ou en Asie.<br />
En tant que chef de territoire, je travaille pour les actionnaires<br />
du groupe. Je suis responsable des employés de BNP Paribas<br />
(Canada) et du capital que la banque a investi. Nous avons un<br />
conseil d’administration en tant que filiale et je suis responsable<br />
devant ce conseil du respect des lois canadiennes et mondiales, de<br />
l’application d’un certain nombre de valeurs et de critères.<br />
Quels sont vos principaux domaines d’activité ?<br />
Nous ciblons des parties du marché où nous sommes forts.<br />
Nous n’avons donc pas la même visibilité que les banques de<br />
détail par exemple. Nous avons à BNP Paribas (Canada) une<br />
dizaine d’activités que nous développons et dans lesquelles nous<br />
bénéficions d’un avantage qui nous distingue. Nous centrons nos<br />
activités sur les services aux grandes entreprises qui ont des<br />
activités internationales où nous pouvons ajouter de la valeur grâce<br />
à notre groupe mondial. Nous aidons des entreprises dans certains<br />
secteurs où nous sommes forts, par exemple les secteurs pétrolier<br />
et minier. Nous sommes spécialistes des produits financiers et<br />
de l’ensemble des produits dérivés (taux d’intérêt, monnaies,<br />
matières premières, actions, dérivés de crédit, etc.) ce qui est très<br />
intéressant pour les institutions financières, les fonds de pension,<br />
les autres banques et les gouvernements.<br />
Nous sommes aussi très<br />
présents dans le commerce<br />
international. Nous possédons<br />
un vaste réseau, ce qui est<br />
très utile pour les petites<br />
et moyennes entreprises.<br />
Nous avons finalement<br />
développé une expertise sur<br />
quelques marchés ciblés dans<br />
l’immobilier et le financement<br />
par endettement où les risques<br />
sont plus élevés, mais où notre<br />
expérience et notre savoirfaire<br />
ajoutent de la valeur.<br />
Quel est votre regard<br />
concernant la crise<br />
des subprimes ?<br />
Nous ne sommes pas<br />
très actifs dans ce secteur.<br />
Le rôle de mon équipe est de<br />
conserver les liquidités de la<br />
banque et de les préserver<br />
des dangers de cette crise.<br />
Notre rôle est aussi d’aider<br />
nos clients qui ont moins de<br />
liquidités aujourd’hui à cause<br />
de cette crise, puis ensuite<br />
de trouver des solutions pour<br />
nos clients en matière de<br />
capitaux, de produits dérivés<br />
et de conseil.<br />
Un marché qui devient excessif, trop liquide par exemple, a<br />
toujours besoin de revenir à une situation normale. Le retournement<br />
du marché dépend du niveau des excès qui se sont produits.<br />
Le niveau de liquidité et la spéculation sur les marchés ont<br />
récemment causé beaucoup d’activité. En ce qui concerne la crise<br />
des subprimes, les banques ont cherché à élargir leurs univers de<br />
candidats au crédit à un tel point que cela a dépassé la mesure. Il<br />
s’agit d’une situation difficile, mais c’est aussi le rôle du marché<br />
de corriger les excès. BNP Paribas n’avait pris presque aucun<br />
risque dans ces marchés, autant au Canada qu’au niveau mondial.<br />
Une de nos forces est d’être en mesure d’assurer un contrôle des<br />
risques très efficace.<br />
Célébration des nations<br />
info :<br />
Cebl .org<br />
3 février 17h30<br />
suivie d’un souper amical<br />
Centre étudiant Benoît-Lacroix<br />
2715, chemin Côte-Sainte-Catherine<br />
514-341-4817 • info@cebl.org<br />
VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 0
AFFAIRES//<br />
Dominique Carrié<br />
dominique.carrie@hec.ca<br />
Alaric Leblanc<br />
Peut-être est-ce l’un de vos camarades de classe. Peut-être<br />
l’avez-vous déjà croisé dans les couloirs de HEC. Alaric Leblanc est<br />
encore étudiant à HEC Montréal et pourtant, il a déjà sa propre<br />
entreprise. De quoi en rendre jaloux plus d’un !<br />
Mais revenons au début de l’histoire : à l’âge de 15 ans, Alaric<br />
créait son premier longboard (un long skateboard). Fan de planche<br />
à roulettes, il commence à en construire quelques-unes avec son<br />
ami de longue date, François-Olivier Théberge, qui deviendra par la<br />
suite l’un de ses associés. Il travaille dans un atelier qu’un contact<br />
ébéniste leur permet d’utiliser sans payer de loyer. Les premiers<br />
clients sont des amis, puis viennent les amis des amis et ainsi de<br />
suite. Il rencontre d’ailleurs dans ces années-là le reste de ce qui<br />
deviendra la Restless Team (Christian Chenard-Lemire et Dither<br />
Flores). Tout ça n’est que pour le plaisir, et créer une compagnie<br />
n’est encore qu’à l’état de rêve.<br />
Après ses années de secondaire, Alaric va au cégep en<br />
administration, et ce n’est que par la suite qu’il atterrit à HEC<br />
Jean-Philippe Rondeau<br />
Voici un article qui devrait plaire à l’association HumaniTERRE<br />
et aux fervents écologistes. La chronique Portrait des entrepreneurs<br />
se devait de présenter Jean-Philippe Rondeau, gagnant du concours<br />
du Centre d’entrepreneurship HEC-Poly-UdeM en 2006 et lauréat<br />
du grand prix du Concours québécois en entrepreneuriat en 2007.<br />
Avec quoi a-t-il remporté ces prix ? Avec Econogy, son entreprise de<br />
courtage en matières résiduelles.<br />
Écologie, économie et technologie : voilà comment résumer<br />
la création de Jean-Philippe. Après un DEC en génie mécanique,<br />
un certificat en production industrielle et un certificat en gestion<br />
de la qualité, Jean Philippe Rondeau a travaillé durant sept ans<br />
dans une entreprise manufacturière de l’industrie du verre. Un jour,<br />
en discutant avec un ami, il réalise à quel point les entreprises<br />
polluent : tous les déchets qu’ils ont sont simplement jetés. Mais<br />
pourquoi ne pas leur donner une seconde vie ? Un certificat en<br />
création d’entreprise à HEC Montréal et 18 mois d’analyse plus<br />
Portrait<br />
des entrepreneurs de HEC<br />
Montréal, au certificat en création d’entreprise. Il souhaite, grâce à<br />
ce certificat, développer l’idée qu’il avait déjà en tête. Finalement, en<br />
février 2005, Restless Board est officiellement créée. Que fait cette<br />
entreprise ? Elle offre des planches personnalisées directement<br />
en ligne, à www.restlessboard.com. Vous avez envie d’avoir votre<br />
design personnel et une planche de qualité ? Demandez, et vous<br />
l’obtiendrez en seulement deux semaines ! Voilà la recette miracle<br />
de Restless : des planches personnalisées, des produits de qualité,<br />
une fabrication rapide, le tout à un prix accessible.<br />
Maintenant que l’entreprise devient sérieuse, une règle d’or<br />
est de mise: l’amitié passe avant l’entreprise ! Pas de surprises:<br />
ces quatre copains ne veulent pas de chicanes. Si leur amitié est<br />
en péril, ils arrêtent l’entreprise. De toute façon, celle-ci aurait du<br />
mal à fonctionner sans l’un d’eux, puisqu’en plus d’une amitié,<br />
une complémentarité les lie. Si Alaric s’occupe davantage de la<br />
partie business et ventes, les autres couvrent l’aspect ingénierie et<br />
informatique. Et tout va bien pour l’instant, avec un chiffre d’affaires<br />
tard, Jean-Philippe réalise cette idée. Idée qui semble très simple,<br />
à l’entendre parler : « Les entreprises me donnent un échantillon,<br />
et moi, je trouve quoi faire avec. » En moyenne, Jean-Philippe a du<br />
travailler avec 400 matières différentes. Il est spécialiste dans le<br />
procédé de transformation du verre, mais on imagine aisément qu’il<br />
ne peut connaitre toutes ces matières. Ici, réseautage est le maître<br />
mot: pas besoin de tout connaitre, il faut connaitre des personnes<br />
qui connaissent !<br />
Pourtant, ce n’est pas forcément simple de s’implanter au<br />
Québec, province qui présente un retard en matière de recyclage.<br />
Appel après appel et refus après refus, Jean-Philippe finit<br />
néanmoins par trouver des clients et met en route la machine du<br />
courtage. Ensuite, après quatre à cinq mois d’analyse, il enclenche<br />
une deuxième machine : il ouvre sa première usine de recyclage<br />
de plastique à Anjou. Depuis, il y travaille jusqu’à 16 heures par<br />
jour avec 5 employés (10 d’ici un mois). Ses clients ne sont pas que<br />
de 10 000 $ pour 2007, qu’Alaric espère tripler pour l’année qui<br />
commence. Il y a fort à parier qu’ils atteindront cet objectif, car ils<br />
ont déjà vendu 100 planches en janvier, ce qui représente la totalité<br />
des ventes de 2007 !<br />
À l’heure actuelle, Alaric et sa bande d’amis ont quelques<br />
projets. Tout d’abord, ils viennent de débuter la vente en magasins<br />
de deux gammes de produits différents. Qui dit ventes en magasins<br />
dit production de masse (fini le just-in-time et fini l’atelier gratuit).<br />
Ils ne comptent pas non plus se limiter au Québec et espèrent<br />
percer dans les magasins du reste du Canada et des États-Unis.<br />
La France aussi attire Alaric, qui admet toutefois que les coûts de<br />
transport pourraient s’avérer problématiques.<br />
Au niveau personnel, Alaric a d’abord l’intention de compléter<br />
son BAA spécialisation CMA. Puis, il se dirigera sans doute vers le<br />
conseil en entrepreneurship. La raison est simple : il voudrait aider<br />
les futurs entrepreneurs, tout comme lui a été aidé par le passé.<br />
Québécois, bien au contraire. Par exemple, il travaille également au<br />
Japon ou en France. Avec une compagnie d’envergure mondiale et<br />
un chiffre d’affaires qui, il l’espère, atteindra 1 million de dollars en<br />
2008, Jean-Philippe Rondeau semble avoir réalisé un beau projet.<br />
Les clés de son succès ? Comprendre le marché et s’adapter. Ce<br />
qu’il faut, c’est éviter de se laisser aveugler par son plan d’affaires.<br />
Bien sûr, il faut savoir où on va et comment on y va. Mais il faut<br />
avant tout déceler les opportunités et les attraper au vol, quitte<br />
à dévier de la ligne tracée au début. Il avoue d’ailleurs que son<br />
entreprise actuelle ne correspond qu’à 25 % de son plan d’affaires<br />
du début. Pas besoin donc de rechercher l’idée de génie, pensez<br />
plutôt à la façon d’articuler vos idées.<br />
Pour finir et à titre d’anecdote : sur les 30 clients de<br />
l’entreprise, un seul a recours au service d’Econogy dans une<br />
optique de développement durable. Les autres ? C’est une question<br />
économique avant tout ! De quoi faire réfléchir.<br />
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Montréal (Québec) H2Y 1s1<br />
0 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07
Annie Darveau<br />
Conseillère en gestion de carrière, SGC<br />
AFFAIRES//<br />
Le chant des sirènes<br />
Choisir une profession, une carrière, un parcours universitaire peut représenter un défi important.<br />
Certains ressentent une forme d’insécurité lorsque vient le temps de se positionner. Je les entends souvent envier<br />
ceux qui se sont déjà fixés. Pourtant, cette certitude ne leur garantit pas d’aimer ce qu’ils feront.<br />
En effet, c’est parfois plusieurs années après s’être engagés<br />
sur une voie que certains prennent conscience de l’absence<br />
d’intérêt pour la profession choisie. Ils réalisent alors que<br />
leur choix a souvent été déterminé par des bénéfices qui<br />
leur semblaient alors incontournables : être certain à 100 %<br />
d’avoir un emploi, faire beaucoup, beaucoup, beaucoup<br />
d’argent, avoir une profession reconnue et prestigieuse<br />
dans leur milieu.<br />
Loin de moi l’envie d’être moraliste. Le besoin de faire de l’argent<br />
est en soi très légitime, comme les autres besoins d’ailleurs. Par<br />
contre, se laisser entièrement guider par ce type d’appel peut nous<br />
détourner de ce qui nous motivera vraiment dans le quotidien de<br />
notre emploi. Le chant des sirènes, c’est se priver de tenir compte de<br />
nos intérêts au moment du choix. La sirène est belle, la sirène chante<br />
bien, mais n’oublions pas que la sirène est là pour nous envoûter et<br />
nous faire dévier de notre chemin. À court terme, l’assouvissement<br />
de notre besoin de sécurité ou de reconnaissance sera sans doute<br />
suffisant pour nous satisfaire mais, au fil du temps, l’ennui voire même<br />
le découragement se présenteront si nous avons choisi un métier trop<br />
éloigné de ce que nous sommes. Les besoins qui primaient au départ<br />
deviendront alors secondaires. En effet, j’ai pu entendre à maintes<br />
reprises des diplômés se dire prêts à baisser de salaire de manière<br />
considérable afin de pouvoir enfin faire ce qu’ils aiment.<br />
Je vous l’accorde : parfois un compromis peut être préférable;<br />
choisir ce qu’on aime et avoir des perspectives de placement et<br />
un salaire qui nous permettent de vivre décemment. Pour deux<br />
parcours de carrière qui nous intéressent presque autant, les<br />
besoins identifiés précédemment pourront être alors déterminants<br />
dans le choix effectué. Si l’un des parcours est moins intéressant et<br />
plus payant, il s’agira d’essayer de comprendre pourquoi ce besoin<br />
d’argent est si présent chez nous et d’identifier d’autres pistes<br />
pour le combler. En l’absence d’options qui nous semblent plus<br />
équilibrées, il s’agira d’identifier les avantages et inconvénients<br />
d’une telle décision pour faire un choix éclairé.<br />
Si tel est votre choix, n’oubliez pas que vos intérêts risquent de<br />
cogner à nouveau aux portes de votre inconscient et qu’ils peuvent<br />
devenir revendicateurs. N’oubliez pas aussi que faire ce que l’on<br />
déteste peut affecter notre motivation pour un jour finir par affecter<br />
notre performance. Moins de performance, moins de promotion;<br />
moins de promotion, mois d’argent et moins de reconnaissance.<br />
Voilà la trappe dans laquelle les sirènes peuvent vous attirer.<br />
Cependant, tout n’est pas noir ou blanc; on peut choisir un métier<br />
un peu moins aimé et arriver à être heureux. Après tout, nous<br />
nous réalisons aussi à l’extérieur de notre travail. Certains auront<br />
davantage besoin que leur travail soit une passion alors que d’autres<br />
se contenteront d’un gagne-pain. Identifiez votre type, mais soyez<br />
prudent à l’égard des domaines qui ne vous disent vraiment rien. Si<br />
vous avez besoin d’aide face à ce questionnement relatif à la place<br />
que devront occuper vos intérêts, valeurs et besoins, n’hésitez pas<br />
à faire appel à nos services de gestion de carrière.<br />
Consultez régulièrement le site Web (www.hec.ca/sgc)<br />
pour tout connaitre sur les activités organisées par le<br />
Service de gestion de carrière.<br />
En voici quelques-unes prévues pour vous aider dans votre<br />
démarche de recherche d’emploi :<br />
Janvier à avril<br />
Ateliers sur les sujets suivants : le curriculum vitae, l’entrevue,<br />
la recherche d’emploi stratégique, l’image professionnelle en<br />
affaires. Consultez l’horaire sur le site Web du Service de gestion<br />
de carrière et venez vous inscrire à l’édifice Decelles au 5.440.<br />
11 et 12 février<br />
Salon de l’emploi 2008<br />
Cet événement annuel, organisé par la SRA, vous permet de<br />
rencontrer des employeurs et de connaître leurs opportunités<br />
d’emploi (emploi d’été, stage en entreprise ou poste permanent<br />
à temps plein). Ne ratez pas cette occasion !<br />
N’oubliez pas, le Service de gestion de carrière a déménagé !<br />
Venez nous voir à l’édifice Decelles au 5.440. On vous y attend !<br />
Profitez-en, c’est pour vous !<br />
Concours Entrepreneurship & Innovation Lauréats 2007<br />
Succès Scolaire<br />
Benoit Archambault, BAA spécialisation marketing et gestion<br />
internationale, HEC Montréal<br />
Félix Morin, BAA spécialisation marketing et gestion internationale,<br />
HEC Montréal<br />
Entreprise d’aide en services éducationnels : aide aux devoirs, rattrapage<br />
scolaire, préparation aux examens d’admission pour les élèves du<br />
primaire et du secondaire.<br />
Bourses : 15 000 $<br />
Bell Canada (7 000$), BMO Groupe financier (3 000$), Développement<br />
économique Canada (3 000$),<br />
HEC Montréal (2 000$)<br />
Contact : 5173 Côte-des-Neiges, bureau 4, Montréal (QC) H3T 1Y1,<br />
(514) 504-6441 b.archambault@successcolaire.ca, f.morin@<br />
successcolaire.ca, www.successcolaire.ca<br />
Guilde culinaire (La)<br />
Jonathan Garnier, BAA spécialisation marketing et management, HEC<br />
Montréal; DUT en commercialisation,<br />
IUT Nice Sophia-Antipolis<br />
Benjamin Garnier, BAA spécialisation GRH et management, HEC<br />
Montréal; DEUG et Licence de droit, Université de Nice;<br />
Maîtrise de droit, Université de Nice<br />
Centre dédié à l’univers de la cuisine : cours, ateliers et boutique.<br />
Bourses : 7 500 $<br />
Univalor (5 000$), BMO Groupe financier (2 000$), Développement<br />
économique Canada (500$)<br />
Mention spéciale : Lafortune Cadieux S.E.N.C.R.L. (≈ 2 000$ en services)<br />
Contact : 6381 Boul. St-Laurent, Montréal (QC) H2S 3C3<br />
Jonathan : (514) 743-5553, jg@laguildeculinaire.com<br />
Benjamin : (514) 815-4020, bg@laguildeculinaire.com<br />
www.laguildeculinaire.com<br />
Flake<br />
Pascal Routhier, BAA spécialisation marketing, M.Sc. en gestion option<br />
marketing (en cours), HEC Montréal<br />
Émilie Raby-Ouellet, BAA spécialisation marketing, HEC Montréal<br />
Bar à céréales et yogourts : restaurant et traiteur.<br />
Bourses : 5 500 $<br />
Bell Canada (3 000$),<br />
Développement économique Canada (2 000$)<br />
Ancien lauréat : Solo fruit (500$)<br />
Contact : Pascal : (514) 967-1999, pascal@flakebar.com<br />
Émilie : (514) 812-7229, emilie@flakebar.com, www.flakebar.com<br />
Quincaillerie éco-expert<br />
Tristan Flanagan, BAA spécialisation management, HEC Montréal<br />
Acquisition d’une quincaillerie existante et adoption d’un<br />
positionnement écologique.<br />
Bourses : 3 500 $<br />
Développement économique Canada (2 500$),<br />
Centre d’entrepreneurship (1 000$)<br />
Contact : 280, boul. Laurier, Mont-Saint-Hilaire (QC) J3H 3N7<br />
(514) 839-3060, tristan.flanagan@hec.ca<br />
Profibec<br />
Paul Gagnon, B. Ing. génie électrique, École de technologie supérieure;<br />
MBA, HEC Montréal<br />
Services-conseils en réduction des coûts par l’aide à l’achat de matières<br />
premières et l’optimisation du design de produit.<br />
Bourses : 3 000 $<br />
Bell Canada (3 000$)<br />
Contact : 812 Des Vignobles, Lachenaie (QC) J6W 5V8<br />
(514) 462-1663, profibec@yahoo.ca , www.profibec.com<br />
Services SEBACO (Les)<br />
Nicolas Sebastiani, BAA spécialisation management, HEC Montréal<br />
Service de réparation et de pose de fenêtres, spécialisé dans le<br />
désembuage des fenêtres à haut rendement énergétique.<br />
Bourses : 3 000 $<br />
Bell Canada (2 000$), Centre d’entrepreneurship (1 000$)<br />
Contact : (514) 494-1233, info@sebacoinc.com, www.sebacoinc.com<br />
Billes en tête<br />
Jasmine Marceau Djebloun, BAA, spécialisation management (en<br />
cours), HEC Montréal<br />
Commerce dédié à la création de bijoux : vente au détail de perles et<br />
accessoires, ateliers de conception et service alimentaire de type café.<br />
Bourses : 2 000 $<br />
Développement économique Canada (2 000$)<br />
Contact : (514) 978-0919, jasmine.marceau-djebloun@hec.ca<br />
VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 0
DOSSIER COOP HEC//<br />
La Coop HEC : est-ce rentable ?<br />
Inévitable lieu de passage pour chacun des étudiants de HEC, la sacro-sainte Coop est une institution dans l’institution. Que ce soit pour les manuels universitaires, pour le stationnement de<br />
votre voiture ou bien pour les repas, un seul et unique gestionnaire : la Coop HEC, dont le modèle coopératif se veut exemplaire. Cependant, malgré le vivier de têtes pensantes au sein de notre<br />
école, cette coopérative représente-t-elle un modèle de gestion ? Saviez-vous que la coopérative de Harvard redistribue à ses membres les profits réalisés en fonction du montant des articles<br />
achetés au cours de l’exercice financier ? Pas besoin d’aller chercher bien loin des entreprises à analyser : on en a une dans l’enceinte même de HEC. Mériterait-elle de faire l’objet d’un cas que<br />
nos premières années étudieraient ? Les activités de la Coop sont-elles rentables ? Les prix sont-ils compétitifs ?<br />
Entrevue Caroline Pailliez<br />
avec Jean-François St-Pierre,<br />
caroline.pailliez@hec.ca<br />
directeur de la Coop librairie<br />
Ils sont des dizaines à fourmiller derrière les étagères, à s’activer pour satisfaire la soif de savoir des étudiants désireux de<br />
commencer la rentrée dans les meilleures conditions. Jean-François St-Pierre, style décontracté et amoureux des études, nous explique enfin<br />
ce qui se trame derrière ces feuillets.<br />
En quoi la COOP librairie se distingue-t-elle<br />
d’une autre librairie ?<br />
« La COOP est en réalité une librairie pédagogique et elle<br />
se distingue complètement des librairies quelconques que l’on<br />
pourrait retrouver sur le marché. Elle a pour vocation de fournir à<br />
l’étudiant le matériel scolaire dont il a besoin et en ce sens, elle<br />
répond directement aux attentes des professeurs. C’est pour cette<br />
raison qu’elle va offrir un double service. D’un coté, c’est l’endroit<br />
idéal pour acheter son matériel obligatoire : après une demande<br />
du professeur, nous nous devons de fournir le livre en quantité<br />
suffisante et aux meilleures dates possibles. À cette fin, nous<br />
examinons l’historique du livre et le nombre d’étudiants concernés,<br />
puis nous estimons une quantité à commander. C’est là où tout<br />
l’enjeu réside. Il faut acheter assez de livres pour éviter les ruptures<br />
de stock, au risque de les voir demeurer sur les étagères. D’un<br />
autre coté, nous fournissons un service pour le loisir, pour d’autres<br />
intérêts culturels : je parle plus ici des romans, des dictionnaires,<br />
des livres de collection, etc. C’est un peu comme deux commerces<br />
en un si vous voulez. »<br />
Souvent, les étudiants rechignent<br />
à cause du prix…<br />
« Pour ce qui est du matériel obligatoire, il est vrai que les prix<br />
sont élevés, mais c’est bien moins cher qu’aux États-Unis. Dans la<br />
même veine, nos prix se comparent avantageusement à la majorité<br />
de ceux des autres universités canadiennes. Cependant, nous ne<br />
pouvons nous permettre de faire trop varier les prix lorsque des<br />
centaines de livres attendent d’être vendus sur nos étagères. Le<br />
risque est trop grand et les couts de préparation et d’opération<br />
d’une rentrée scolaire sont énormes. Par contre, pour le matériel de<br />
loisir, je peux vous assurer que les Harry Potter et les derniers bestsellers<br />
sont les moins chers de Montréal. On peut effectivement se<br />
permettre de baisser les prix pour ce genre de matériel, car nous<br />
n’avons aucune obligation de service qui s’y rattache. »<br />
Résultats en bref de la Coop HEC MONTRÉAL<br />
2007 2006 2005<br />
Ventes 12 113 048,00 $ 12 693 539,00 $ 15 996 614,00 $<br />
Coûts des ventes 8 808 246,00 $ 9 343 965,00 $ 12 519 408,00 $<br />
Trop-perçus (déficit) (116 339,00) $ (135 465,00) $ 102 642,00 $<br />
« je peux vous assurer que les<br />
Harry Potter et les derniers<br />
best-sellers sont les moins<br />
chers de Montréal .»<br />
On suit des cours à HEC et nos livres sont écrits<br />
par des professeurs de HEC : on sent une certaine<br />
omniprésence de l’établissement. Certains<br />
pourraient même parler d’une uniformisation de<br />
la pensée. Pouvez-vous nous en dire plus ?<br />
« Il faut revenir dans une perspective historique de cet<br />
aspect. En 1975, les étudiants de HEC Montréal devaient lire les<br />
ouvrages en anglais, car le marché du livre pédagogique écrit par<br />
des auteurs québécois n’existait pas. L’apparition de la première<br />
maison d’édition d’auteurs québécois cette année-là a créé par la<br />
suite un effet de boule de neige. Tous les avantages revenaient<br />
aux étudiants : moins de difficultés de compréhension, plus de<br />
problèmes de traduction, plus la peine de faire le lien entre les<br />
réalités québécoise et américaine. Et HEC Montréal a joué un rôle<br />
important dans les années 80, ses ouvrages étant publiés dans les<br />
autres universités. C’est donc parce que les professeurs ont décidé<br />
d’écrire leurs livres qu’on a pu avoir recours à des manuels de<br />
marketing, de sociologie de l’entreprise, de ressources humaines<br />
en français. Effectivement, on est peut-être aujourd’hui tombé dans<br />
l’excès contraire avec la guerre à laquelle se livrent les universités<br />
sur le marché du livre pédagogique. Mais c’est tout de même une<br />
très grande avancée par rapport à ce qui se faisait en 75. »<br />
Comment expliquez-vous le roulement permanent<br />
des livres, propre à agacer nos étudiants ?<br />
« Nous sommes bien conscients de ce désavantage, mais cela<br />
ne provient pas de nous. Ce sont les maisons d’édition qui, pour<br />
protéger leur secteur, planifient leurs ouvrages sur de courtes<br />
périodes. Pour répondre à la demande des étudiants, nous avons<br />
décidé de racheter certains livres usagés qui avaient plus d’un an<br />
d’utilité, afin d’éviter le marché de la revente qui tue nos éditeurs.<br />
Et lorsque nous revendons ces livres, nous rajoutons toujours un<br />
certain montant qui sera remis aux maisons d’édition. Ce n’est pas<br />
seulement du papier que nous vendons, mais bien des idées. Il<br />
faut toujours pouvoir stimuler nos auteurs à faire de la recherche,<br />
et ce afin de protéger notre patrimoine québécois. Coop HEC est<br />
d’ailleurs l’organisateur du Prix du livre d’affaires, un concours qui<br />
remet chaque année plus de 15 000 $ en bourses aux meilleurs<br />
auteurs québécois. »<br />
0 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07
DOSSIER COOP HEC//<br />
La Coop HEC : est-ce cher ?<br />
Nous comparons ici les prix de plusieurs articles retrouvés à la Coop avec ceux d’Amazon, Renaud-Bray et d’autres magasins. Dans certains cas, les différences sont considérables. Comparés à<br />
Amazon, les prix offerts à la Coop sont rarement concurrentiels, tandis que par rapport à Renaud-Bray ou d’autres magasins, ils peuvent s’avérer très intéressants. HEC vous a habitué à analyser<br />
des tableaux, alors nous vous laissons en juger par vous-même…<br />
Claude Simard<br />
Directeur général de la Coop HEC<br />
claude.simard@hec.ca<br />
Historique<br />
Coop HEC Montréal a vu le jour en octobre 1944, à l’initiative d’une<br />
quinzaine d’étudiants de HEC qui désiraient faciliter l’accès au matériel<br />
pédagogique. L’initiative a été favorablement accueillie par la direction<br />
de l’École qui, à l’époque, avait à sa tête Esdras Minville, un économiste<br />
particulièrement sensible à cette forme d’organisation collective.<br />
Concentrant au départ ses activités autour de la vente du livre pédagogique, du<br />
livre d’affaires et de la papeterie, la Coopérative a par la suite étendu son offre<br />
de service. Dans les années 1970, sur la rue Decelles, elle ouvre un comptoir<br />
alimentaire, et dans les années 1980, une petite boutique informatique à même<br />
la librairie. Mais, c’est en 1996 que les choses changent considérablement pour<br />
la coopérative avec la construction du nouvel édifice sur le chemin Côte-Sainte-<br />
Catherine (CCSC). Elle se voit alors confier l’ensemble des services commerciaux<br />
de l’institution, ce qui fait d’elle l’un des services les plus importants auprès de<br />
la communauté de HEC Montréal. Pour les deux pavillons (Decelles et CCSC) de<br />
HEC Montréal, la Coopérative est responsable des opérations :<br />
• des librairies;<br />
• de la boutique informatique;<br />
• des cafétérias;<br />
• du service d’hôtellerie (traiteur);<br />
• du restaurant Le Cercle; • dans la vente des ordinateurs et du service<br />
• du stationnement et<br />
technique à l’intérieur du programme Virtuose;<br />
du quai de réception.<br />
Depuis, Coop HEC Montréal a connu une progression constante de ses activités.<br />
Son chiffre d’affaires est passé de 5 millions de dollars en 1995 à 13 millions en<br />
2007, et elle emploie plus de 80 personnes, dont une vingtaine d’étudiants de HEC<br />
Montréal, à des postes de temps partiel réguliers. Cette situation fait d’elle un des<br />
chefs de file des coopératives en milieu universitaire et collégial au Québec.<br />
Sa gouvernance<br />
La composition de son conseil d’administration devait également refléter cette<br />
nouvelle réalité et les enjeux à réaliser. Aujourd’hui, le conseil est composé de<br />
12 personnes réparties de la façon suivante : 6 étudiants (B.A.A., certificat, 2e<br />
et 3e cycle), 3 personnes de HEC Montréal (professeurs, direction de l’École et<br />
employés) et 3 externes (diplômés de HEC). Les administrateurs sont élus et<br />
nommés lors de l’assemblée générale, qui a lieu en septembre de chaque année,<br />
pour des mandats de deux ans (par alternance de 6 personnes). À cette assemblée,<br />
elle présente son rapport annuel et nomme son vérificateur.<br />
Le conseil est appuyé dans ses décisions par le comité de direction<br />
(5 personnes), composé du directeur général et des directeurs de services.<br />
QUELQUES COMPARAISONS DE PRIX<br />
COOP LIBRAIRIE Prix COOP HEC Prix amazon.ca Prix Renaud Bray<br />
Le temps des turbulences, Greenspan 33,60 $ 26,46 $ 39,95 $<br />
Éloge de la richesse, Dubuc 26,96 $ 28,45 $ 29,95 $<br />
Wikinomics 26,00 $ 20,48 $ 39,95 $<br />
Harry Potter 7, en français 30,95 $ 31,99 $ 36,99 $<br />
Harry Potter 7, en anglais 40,50 $ 22,50 $<br />
Lonely Planet NEW YORK 28,76 $ 23,95 $ 31,95 $<br />
Petit Robert 2008 52,95 $ 99,00 $ 54,99 $<br />
Le mystère des dieux, Werber 28,76 $ 27,16 $ 31,95 $<br />
Attendez que je me souvienne, Levesque 22,46 $ 24,95 $<br />
BD Asterix 13,46 $ 14,95 $ 14,95 $<br />
Cuisiner avec les aliments contre le cancer 31,46 $ 29,71 $ 34,95 $<br />
Surligneur 0,89 $ 0,99 $<br />
Feuilles mobiles, 200 1,29 $ 3,99 $<br />
Principles of Microeconomics 122,83 $ 93,95 $<br />
Fundamentals of Futures and Options markets 142,95 $ 90,06 $<br />
Principles of Marketing 114,25 $ 112,20 $<br />
Stratégique 71,71 $ 66,26 $<br />
Exploring Corporate Strategy 109,95 $ 91,32 $<br />
Fundamentals of Corporate Finance 132,43 $ 115,95 $<br />
Consumer Behaviour: Buying, Having, and Being 129,95 $ 129,95 $<br />
North American Politics: Canada, USA, and Mexico in a Comparative Perspective 68,95 $ 68,95 $<br />
COOP INFORMATIQUE<br />
Prix coop Prix marché<br />
Ordinateur :<br />
ORDINATEUR PORTATIF TOSHIBA SATELLITE A200-03V 699,00 $ 765,00 $ (infonec.com)<br />
ORDINATEUR PORTATIF TOSHIBA SATELLITE X200-LC1 2 279,00 $ 2 599,99 $ (canadacomputer)<br />
Imprimante :<br />
IMPRIMANTE HP LASERJET P1006 1200DPI 17PPM 149,00 $ 169,00 $ (future shop)<br />
Mp3 :<br />
Ipod nano apple 4 GO win mac argent 154,99 $ 154,99 $ (future shop)<br />
Ipod classic apple 80Go Noir 275,00 $ 279,99 $ (future shop)<br />
Casque d’écoute :<br />
ECOUTEURS SONY CD SERIES MDRXD200 35,00 $ 44,99 $ (future shop)<br />
Caméra :<br />
AMERA NUMERIQUE CANON POWERSHOT A570 IS 7.1MP ZOOM 4X 137,75 $ 176,95 $ (ibuydirect.ca)<br />
MEMOIRE VIVE, MEMOIRE FLASH :<br />
CARTE MEMOIRE KINGSTON 1Go SECURE DIGITAL 23,00 $ 24,99 $ (shopbot.ca)<br />
DISQUE DUR EXTERNE MOBILE 160Go LACIE USB 2.0 135,00 $ 169,00 $ (shopbot.ca)<br />
DISPOSITIF DE MEMOIRE MINI FUN USB 2.0 KINGSTON 1Go 18,00 $ 15,43 $ (TDDirectca)<br />
LECTEUR DE CARTES KINGSTON ET CARTE SD 1Go 27,50 $ 11,63 $ (cendirect.com)<br />
VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 0
DOSSIER COOP HEC//<br />
Entrevue avec Claude Simard<br />
Président général de la Coop HEC<br />
Victor de Boysson et Bruno Asseo<br />
Quelle est la mission de la Coop ?<br />
C’est de répondre aux besoins des membres. Ça, c’est une<br />
réponse simpliste. La question qu’il faut se poser est plutôt : « qui<br />
sont les membres ? » On a souvent l’impression cela se limite aux<br />
étudiants. En réalité, les membres de la Coop HEC sont composés des<br />
étudiants, des professeurs et de HEC Montréal en tant qu’institution.<br />
Ces trois membres sont placés au même niveau pour nous. L’un des<br />
besoins de l’École est le restaurant Le Cercle. Pour les étudiants,<br />
ce sont par exemple les livres scolaires. Pour les professeurs, on<br />
pourrait également nommer les livres scolaires, mais pas au même<br />
niveau évidemment.<br />
Depuis combien de temps la Coop existe-telle ?<br />
La Coop existe depuis 1944. Pouvez-vous vous imaginer tous les<br />
changements organisationnels que cela implique ? Par exemple, la<br />
Coop n’a plus rien à voir avec celle de 1988, date à laquelle j’y ai fait<br />
mon entrée. L’une des choses qui a beaucoup changé depuis mon<br />
arrivée est le bénévolat. Il y en avait beaucoup dans mon temps,<br />
alors qu’il n’y en a plus aujourd’hui.<br />
Un autre point sur lequel je voudrais insister est que la Coop est<br />
devenue le plus gros service de l’école en termes d’effectifs. On ne<br />
peut pas vraiment comparer notre chiffre d’affaires de 13 millions<br />
à celui des autres services de l’École, puisque la plupart de ces<br />
services ne génèrent pas de revenus. Mais en termes d’effectifs,<br />
nous sommes probablement le plus gros service.<br />
Je dis toujours qu’il y a deux Coop: celle d’avant 1996 et celle<br />
d’après 1996. Avant, la Coop était au pavillon Decelles et présentait<br />
alors un chiffre d’affaires de 5 millions. En la déménageant à l’édifice<br />
principal, HEC Montréal lui a confié tous les services commerciaux et<br />
notre chiffre d’affaires est passé de 5 à 13 millions.<br />
Quelles sont les principales activités des Coop<br />
librairie, informatique et restaurant ?<br />
À la librairie, nous offrons trois produits principaux : le livre<br />
obligatoire, le livre d’affaires pour les professeurs et les diplômés<br />
et la papeterie. Pour la Coop informatique, nous offrons la boutique,<br />
le service technique et le support interne. Finalement, pour la Coop<br />
alimentaire, nous avons la cafétéria, le servie d’hôtellerie (traiteur)<br />
et le service du restaurant Le Cercle.<br />
Quel est votre principal objectif pour l’année 2008 ?<br />
L’un de nos principaux objectifs est de retrouver la rentabilité.<br />
Nous avons fait un déficit l’année dernière et cette année.<br />
« On me dit souvent que je suis<br />
monopolistique ! C’est faux !<br />
Il faut que la Coop<br />
soit compétitive. »<br />
Pour analyser une entreprise, on regarde tout d’abord son bilan. Si<br />
son bilan est bon, on regarde ensuite les perspectives de l’entreprise<br />
pour continuer à avoir un bilan intéressant. Nous sommes dans une<br />
situation particulière, car notre perspective est HEC Montréal. Alors<br />
on doit se poser les questions suivantes : est-ce que HEC continue de<br />
nous faire confiance ? Est-ce qu’elle nous implique dans son propre<br />
développement ? Si on répond oui à ces questions, ça veut dire qu’on<br />
a des perspectives intéressantes. Ensuite, on peut se demander<br />
pourquoi nous avons des déficits depuis deux ans.<br />
Ce qu’il faut comprendre, c’est que le commerce de détail est de<br />
plus en plus difficile. On me dit souvent que je suis monopolistique !<br />
C’est faux ! Il faut que la Coop soit compétitive. Il faut que nos<br />
ordinateurs, nos livres et notre restaurant soient compétitifs avec<br />
le marché. Avant, nos prix étaient beaucoup plus bas parce que<br />
nous avions beaucoup de bénévolat et que la Coop était plus petite.<br />
Aujourd’hui, le commerce de détail est une industrie exigeante et le<br />
client exige des services compétents. Il y a donc une pression sur les<br />
prix, la main d’œuvre devient de plus en plus spécialisée et donc de<br />
plus en plus couteuse, et finalement, la taille de notre marché reste<br />
stable. Il y a toujours 10 000 étudiants à HEC Montréal.<br />
De plus, il faut évoluer avec les exigences de l’École. HEC<br />
Montréal a des conditions pour son développement que nous devons<br />
respecter. Un exemple clair pourrait être la nouvelle cafétéria à<br />
l’édifice Decelles. Je ne peux pas dire que cela ne me convient pas<br />
d’investir parce que les étudiants ne sont pas encore arrivés. Je dois<br />
suivre l’École et investir quand elle en a besoin. Nous ne décidons<br />
donc pas toujours à quel moment nous devons investir.<br />
Quand on regarde vos états financiers, la<br />
répartition des revenus entre vos trois activités<br />
principales n’est pas disponible. Quelle est la<br />
répartition entre ces trois activités ?<br />
Ce sont trois secteurs bien différents. En informatique, nous<br />
avons des marges brutes (ventes-coût des ventes) de l’ordre de<br />
10 % à 15 % , en librairie elles oscillent entre 22 % et 25 % et<br />
en alimentaire, c’est environ 50 % . Il s’agit des marges moyennes<br />
du marché. On peut jouer avec ça. Ajoutons aussi que notre masse<br />
salariale est beaucoup plus importante pour la Coop alimentaire.<br />
Donc, c’est toujours un arbitrage de rentabilité. En fin de compte,<br />
c’est toujours le résultat global qui importe.<br />
Est-ce que l’une des activités de la Coop est<br />
toujours déficitaire ?<br />
L’informatique est plus fragile, comme vous pouvez l’imaginer.<br />
Les marges sont petites. Le service technique coute cher. Chez Future<br />
Shop, par exemple, le service technique est-il très développé ? À la<br />
Coop HEC, nous nous devons de maintenir un service technique de<br />
qualité. Nous devons donc faire des profits plus importants dans<br />
d’autres secteurs pour compenser.<br />
Les frais de vente et d’administration sontils<br />
plus élevés à la Coop que pour le reste de<br />
l’industrie ?<br />
Oui et non. Nous sommes dans l’environnement de HEC Montréal.<br />
Les salaires des cadres de la Coop ne sont pas comparables aux<br />
salaires offerts dans l’industrie. Par contre, un plongeur va avoir un<br />
taux horaire supérieur à celui offert dans un restaurant privé. De<br />
même, un salarié de librairie sera payé un peu moins cher qu’ici.<br />
C’est une politique que l’on se donne pour garder nos employés. Par<br />
contre, nous n’avons pas de régime de retraite.<br />
Trouvez-vous que les prix offerts aux étudiants<br />
sont compétitifs ?<br />
Oui, bien sûr. Tout d’abord parce que l’on est surveillé par les<br />
étudiants. Mais cela devient de plus en plus difficile pour toutes les<br />
raisons que nous venons d’évoquer.<br />
Le site web de la Coop a-t-il contribué à augmenter<br />
les ventes ?<br />
Le site web est une dépense inévitable, surtout à HEC<br />
Montréal. Il est utilisé par les employés et les étudiants pour<br />
avoir de l’information sur les prix des livres de cours, pour avoir<br />
un rendez-vous avec le service technique informatique ou pour<br />
commander le service d’hôtellerie. Si je n’ai pas tous ces services,<br />
je suis mort. Par contre je ne dirais pas qu’on investit dans le Web<br />
pour augmenter nos ventes. On y investit parce que c’est un outil<br />
de gestion indispensable.<br />
010 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07
DOSSIER COOP HEC//<br />
Les coopératives :<br />
pour une égalité sociale<br />
Vicki Marcoux<br />
marcoux.vicki@hotmail.com<br />
Êtes-vous membres d’une coopérative ? Certainement,<br />
vous avez adhéré à la Coop HEC pour profiter des rabais sur les manuels scolaires ou<br />
peut-être êtes-vous membre chez Desjardins. Pourquoi se joindre à une Coop ? Une<br />
coopérative fonde ses actions sur les besoins de ses membres et les biens et services<br />
qu’elle peut leur apporter pour améliorer leur bien-être. Elle s’engage à participer et<br />
à soutenir le développement du milieu dans lequel elle se trouve : le milieu étudiant,<br />
comunautaire, etc.<br />
Les coopératives sont basées sur un principe de démocratie<br />
et d’égalité. Alors qu’un actionnaire peut avoir autant de voix<br />
que son nombre d’actions, un membre ne possède qu’une<br />
seule voix, qu’il soit fondateur ou simple membre-client.<br />
Donc, chaque membre est propriétaire de sa coop. Les tropperçus<br />
sont retournés aux membres selon le prorata des<br />
services utilisés et non selon le nombre d’actions détenues,<br />
puisque coop signifie égalité et équité entre les membres.<br />
Une coop est gérée par un conseil d’administration auquel<br />
peuvent assister tous les membres – ce qui les encourage<br />
à s’impliquer et à participer aux décisions afin d’obtenir un<br />
meilleur service.<br />
Un exemple de coopérative présente dans son milieu : la<br />
COOPSCO. Vous avez sans doute eu affaire à l’une d’entre elles<br />
en ce début de session. La COOPSCO représente 62 coops dans<br />
90 établissements, ce qui rejoint près de 300 000 étudiants au<br />
Québec. Elle est représentante des valeurs d’égalité, d’équité et de<br />
solidarité, parce qu’elle concentre ses actions vers ses membres en<br />
prenant soin de les informer, de les écouter et de leur permettre de<br />
prendre part aux décisions. L’individu l’emporte sur l’accumulation<br />
de capital. Le regroupement COOPSCO permet une solidarité dans le<br />
mouvement en s’assurant du lien entre les différents établissements,<br />
donc par le fait même des différentes régions. Les services offerts<br />
par les coops membres de COOPSCO comprennent les services de<br />
librairie, de papeterie, d’informatique, d’alimentation, et même<br />
d’écoles de conduite. Les coopératives en milieu scolaire favorisent<br />
le mouvement vers une éducation démocratique pour tous, à faible<br />
cout. Elles offrent une alternative aux grandes chaines de librairie<br />
qui cherchent à tirer profit de leur clientèle.<br />
Évidemment, après une journée d’école, quoi de mieux qu’une<br />
soirée au Café Campus. (Oui, oui, le Café Campus est une coop !) Et<br />
comme une coopérative doit également s’assurer de la promotion<br />
du mouvement coopératif entre ses membres et entre elle et ses<br />
membres, le Café Campus est un parfait exemple de promotion<br />
de la coopération. Parce que c’est grâce à la force de l’union des<br />
travailleurs, devenue par la suite l’Association des travailleurs et<br />
des travailleuses du Café Campus, que l’établissement parvient<br />
à se redresser de son déficit. Ils ont proposé au propriétaire<br />
fondateur, soit l’Association Générale des Étudiants de l’Université<br />
de Montréal, des solutions novatrices pour rentabiliser le Campus<br />
ce qui a donné lieu à une période de co-gestion propriétairetravailleurs.<br />
Malgré tout, les propriétaires tenaient à trouver un<br />
moyen de se débarrasser du Campus. Fait divers intéressant, c’est<br />
un étudiant de HEC membre du conseil administration du Campus<br />
qui a proposé pour se départir de cette entreprise déficitaire et de<br />
la vendre pour 1 $ aux travailleurs. C’est finalement le 17 mars<br />
1981 que le syndicat des travailleurs a trouvé le financement<br />
nécessaire à l’achat de l’établissement et qu’il en est ainsi devenu<br />
le propriétaire légitime au cout de 175 000 $. La proposition à un<br />
dollar n’a évidemment pas tenu longtemps. Mais ce n’est pas tout !<br />
Lorsque le Café Campus a reçu une menace de fermer de la part<br />
du voisinage qui réclammait la tranquilité, la nature collective<br />
et coopérative de l’établissement a réuni 1 500 personnes, soit<br />
travailleurs, amis, clients, à protester par le moyen d’une marche<br />
en silence. Puisqu’il appartient à ses membres, il se permet d’être<br />
à l’écoute de sa clientèle et d’offrir des musiques et des shows<br />
différents et originaux qui ne sont pas présentés ailleurs. Sans le<br />
Café Campus, Plume Latraverse, Diane Dufresne et Gerry Boulet<br />
n’aurait jamais la chance de percer.<br />
Parce que le groupe 7 boit toujours trop au Campus, il faut qu’il rentre<br />
en taxi à la maison. Appelez-leur donc un Taxi Co-op. Ce regroupement<br />
de travailleurs permet une meilleure gestion de la qualité côté confort,<br />
propreté et professionnalisme. Également, Taxi Co-op s’assure de la<br />
bonne formation de son personnel. L’entreprise regroupe 285 membres<br />
qui œuvrent en ayant à cœur leur coopérative.<br />
Ensuite puisqu’une soirée coute cher, il faut bien vérifier ses<br />
finances. Or il existe une banque régie selon les principes des<br />
coops qui n’essaie pas de tirer profit de notre portefeuille. Je fais<br />
évidemment référence aux caisses populaires Desjardins. Basée<br />
sur les mêmes principes de démocratie et d’équité, les caisses<br />
Desjardins sont inscrites dans le mouvement de collectivité et<br />
de communauté orienté vers la satisfaction de sa clientèle, ses<br />
membres. Elle les responsabilise en leur permettant de prendre<br />
en main leur finance et de s’impliquer dans leur collectivité.<br />
Les caisses Desjardins sont d’ailleurs de fiers partenaires de la<br />
plupart des autres mouvements coopératifs au Québec, comme les<br />
COOPSCO par exemple. Comme engagement dans sa communauté,<br />
les caisses Desjardins s’intéressent au développement des régions,<br />
à l’aide financière aux petits entrepreneurs et au dévelopement<br />
international.<br />
Parce que le mouvement coopératif encourage la coopération<br />
inter-coop, il existe depuis 1895 l’International Co-operative Alliance<br />
(ICA). C’est un organisme indépendant et non gouvernemental qui<br />
réunit et représente des organisations coopératives nationales<br />
et internationnales. Elle rejoint plus de 800 millions de membres<br />
à travers le monde dans 85 pays. ICA permet la promotion du<br />
mouvement coopératif en offrant de l’assistance au développement<br />
de coopérative dans différents milieux. Elle donne à ses membres<br />
des informations clés pour aider à leur développement.<br />
Si les valeurs d’équité, d’égalité, de solidarité et de coopération<br />
correspondent à vos propres valeurs, il existe des façons simples de<br />
participer à l’essor de ce grand mouvement, soit d’adhérer à une<br />
coopérative ou bien simplement de faire affaire à une coop lorsque<br />
c’est possible. Exemples simples, gardez en mémoire le 514 725-<br />
9885 dans votre cellulaire quand vient le temps d’appeler un taxi<br />
ou d’aller acheter le dernier best-seller à la Coop HEC plutôt que<br />
dans une autre librairie.<br />
Sources :<br />
Loi sur les coopératives :<br />
www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/<br />
telecharge.php ?type=2&file=/C_67_2/C67_2.html<br />
www.fcqms.com/coopsco/fcqms/activeservice ?value=home1<br />
www.coopquebec.coop<br />
www.cafecampus.com<br />
www.taxi-coop.com<br />
www.desjardins.com<br />
www.ica.coop<br />
VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 011
Appel de<br />
candidatures<br />
Postes de dirigeant stagiaire<br />
EMPLOYEUR :<br />
Solidement enracinée dans son milieu depuis près de soixante ans, la<br />
Caisse populaire Desjardins de Côte-des-Neiges fait non seulement partie<br />
de la première institution fi nancière au Québec, mais également du plus<br />
grand groupe fi nancier coopératif au Canada.<br />
Son actif est de 142,6 M $ dont 71,3 M en prêts aux particuliers et<br />
53,4 M en prêts aux entreprises. Au cours de la dernière année, la Caisse<br />
a remis 715 000 $ en ristournes à ses membres et a investi plus de<br />
40 000 $ dans la communauté en soutenant des projets qui favorisent le<br />
développement socio-économique du milieu. La Caisse compte<br />
31 employés et dessert 12 061 membres.<br />
LA FONCTION :<br />
La Caisse populaire Desjardins de Côte-des-Neiges désire combler deux<br />
postes d’administrateur stagiaire : un au conseil d’administration et un au<br />
conseil de surveillance.<br />
Siéger au conseil d’administration de la Caisse<br />
L’administrateur stagiaire qui siège au conseil d’administration prend part<br />
aux discussions relatives aux décisions de la Caisse, à ses orientations et<br />
au contrôle de ses activités, et ce, au nom de l’assemblée générale des<br />
membres et avec la participation des autres dirigeants.<br />
Siéger au conseil de surveillance de la Caisse<br />
L’administrateur stagiaire qui siège au conseil de surveillance veille, en<br />
collaboration avec les autres dirigeants, au bon fonctionnement de la<br />
Caisse dans les dimensions éthique, déontologique et coopérative de ses<br />
activités.<br />
Le dirigeant stagiaire n’a pas droit de vote.<br />
PROGRAMME<br />
JEUNE<br />
DIRIGEANT<br />
STAGIAIRE<br />
LES CONDITIONS :<br />
• Être disponible pour participer à toutes les rencontres du conseil.<br />
Le stagiaire bénéfi cie d’une allocation de participation aux rencontres du<br />
conseil.<br />
DURÉE DU STAGE : 1 an<br />
POSTULEZ EN LIGNE<br />
Consultez notre site www.desjardins.com/dirigeantstagiaire et<br />
sélectionnez le poste sollicité pour postuler. Les personnes intéressées<br />
à poser leur candidature doivent le faire AU PLUS TARD le<br />
29 février 2008.<br />
Toutes les candidatures seront analysées et les candidats retenus seront<br />
contactés.<br />
Pour en savoir davantage sur le<br />
Programme Jeune dirigeant stagiaire,<br />
consultez notre site<br />
www.desjardins.com/dirigeantstagiaire<br />
Le genre masculin est utilisé dans le seul but d’alléger le texte.<br />
Caisse populaire<br />
de Côte-des-Neiges<br />
desjardins.com/caissecotedesneiges<br />
Conjuguer avoirs et êtres
Sondage sur les habitudes<br />
de transport<br />
Nous avons besoin<br />
de votre opinion!<br />
Surveillez vos courriels<br />
et remplissez le sondage au<br />
www.allego.amt.qc.ca/sondages<br />
Prix à gagner :<br />
5 passes mensuelles de train, autobus<br />
et métro (TRAM)<br />
2 certificats-cadeaux de 100 $ pour ViaRail<br />
2 paires de billets de saison 2008 pour<br />
les Carabins (football)<br />
4 certificats-cadeaux de 100 $ pour les activités<br />
du CEPSUM<br />
4 chèques-cadeaux de 50 $ pour la Sépaq<br />
(Société des établissements de plein air du Québec)<br />
10 livres offerts par la librairie Coop HEC<br />
2 paniers-cadeaux Equita<br />
Merci de votre collaboration!
INTERNATIONAL//<br />
Julien Dubout<br />
julien.dubout@hec.ca<br />
AVANTAGE DÉMOCRATE ? PAS SI ÉVIDENT !<br />
Alors que les primaires américaines viennent de démarrer, deux<br />
candidats semblent avoir été choisis par les médias étrangers comme leur favori : Barack Obama et Hillary Clinton.<br />
Nombreux sont ceux qui pensent déjà que le vainqueur des primaires démocrates sera le futur président. Et la<br />
situation interne au Parti républicain pourrait leur donner raison. En effet, la politique de Bush a déçu même<br />
ses partisans les plus fideles à cause principalement de l’échec de la guerre en Irak et de la crise économique des<br />
subprimes dans laquelle on reproche au président ses erreurs de gestion.<br />
Cependant, les conséquences de l’impopularité de la politique<br />
Bush sur la campagne républicaine ne devrait pas trop se<br />
faire sentir. En effet, afin de limiter les conséquences de cette<br />
politique sur leur campagne, les candidats à l’investiture du<br />
parti se préservent de tout rapprochement avec le président et<br />
vont pour certains jusqu’à le critiquer.<br />
En second lieu, pour l’observateur étranger, les quasi-inconnus<br />
candidats républicains ne semblent pas pouvoir rivaliser face aux<br />
charismatiques Clinton et Obama. En effet, les deux principaux<br />
candidats démocrates incarnent et symbolisent parfaitement le<br />
renouveau politique : l’un est jeune, talentueux et noir; l’autre est<br />
une femme expérimentée et populaire. Ils incarnent tous les deux le<br />
rêve américain, c’est-à-dire une société où quiconque peut réussir<br />
indépendamment de son sexe et sa couleur.<br />
Or une victoire d’Obama ou de Clinton illustrerait parfaitement l’idéal<br />
américain… et les Américains aiment les contes de fées. Dès lors, le Parti<br />
républicain est-il condamné à la défaite ? Loin de là, le but de cet article<br />
étant justement de montrer que l’élection qui s’approche s’annonce des<br />
plus disputé. La situation est en réalité bien plus compliquée pour les<br />
démocrates que ce que les journaux étrangers laissent croire.<br />
D’après les sondages, un candidat républicain semble être<br />
le mieux placé actuellement pour vaincre le camp démocrate :<br />
il s’agit de l’ancien maire de New York et héros du 11 septembre,<br />
Rudolph Giuliani. Ce dernier, républicain modéré en faveur du<br />
droit à l’avortement et au mariage gai, marque une rupture avec le<br />
traditionnel conservatisme de son parti : sa position centriste est ce<br />
qui lui permet de jouir d’une forte popularité et de disposer d’une<br />
capacité à rassembler le peuple américain qui en a fait son favori<br />
coté républicain. Cependant, Giuliani est en retrait en ce début de<br />
campagne et les électeurs républicains, conservateurs, lui reprochent<br />
justement ses positions centristes qui pourtant font sa force auprès<br />
de l’ensemble de la population non partisane. Son investiture risque<br />
donc d’être difficile à obtenir bien que non impossible. Toutefois, les<br />
chances de victoire républicaine ne se concentrent pas dans le seul<br />
Giuliani. Le favori à cette investiture, John McCain, sénateur vétéran<br />
de l’Arizona, constitue un adversaire tout aussi redoutable pour<br />
Clinton et Obama. Ce militaire plait particulièrement dans les zones<br />
rurales et les États du Sud pour son courage (c’est un vétéran de la<br />
guerre du Vietnam), son conservatisme et son ingéniosité politique<br />
puisqu’il est l’investigateur de la récente politique en Irak perçue<br />
comme un succès (celle-ci ayant permis de diminuer les violences au<br />
moins provisoirement). C’est justement cet électorat qui a permis à<br />
G.W. Bush d’être réélu il y a 4 ans, que le candidat démocrate aura la<br />
difficile tâche de convaincre. Or ce peut-il qu’une certaine Amérique<br />
qui a choisi comme président G.W. Bush il y a à peine 4 ans soit<br />
prête à voter pour un démocrate qui plus est alors qu’il s’agira peutêtre<br />
d’une personne de couleur ou d’une femme ? S’il est vrai que<br />
Clinton et Obama font un ravage dans des villes comme New York<br />
et San Francisco ainsi qu’auprès des journalistes du monde entier, il<br />
existe une tout autre Amérique entre ces deux villes, beaucoup plus<br />
conservatrice et davantage ancrée à voter républicain et ce malgré<br />
les déceptions de la politique Bush.<br />
Il faut donc retenir que le favori des Américains n’est pas<br />
forcément le même que celui des médias internationaux. On ne peut<br />
se laisser entrainer par la facilité de croire que la victoire démocrate<br />
ne fait aucun doute. La situation est beaucoup plus complexe et il<br />
faudra beaucoup de dynamisme et de talent au candidat démocrate<br />
s’il veut espérer remporter ces élections. Élections par ailleurs qui<br />
risquent d’être aussi passionnantes que disputées, tellement il parait<br />
périlleux de se prononcer pour un favori !<br />
Abraham Alvarez Coronado<br />
Gerente de Mercadotecnia de<br />
Producto Lealtad de Marca<br />
Santander Bank México<br />
Los países de Latinoamérica<br />
hoy en día comparten más que<br />
ABRAHAM ALVAREZ un idioma o religión, hoy estos<br />
países comparten modelos<br />
económicos, formas de vida, retos y metas. Sin embargo es<br />
necesario ir un poco más allá para entender la esencia de un país<br />
latino. Yo como joven profesionista estoy orgulloso de ser mexicano<br />
y estoy aún más orgulloso de ser un ciudadano internacional. Mi<br />
país esta caminando y sus habitantes están evolucionando. En<br />
éste articulo me pidieron que ilustrara mi percepción de haber<br />
experimentado la cultura chilena “on site” en función de mi cultura<br />
y mis experiencias.<br />
Trataré de resumir en 500 palabras 8 meses de experiencias,<br />
aprendizajes y crecimiento como persona. A nivel cultural existen<br />
México y Chile : Iguales pero Diferentes<br />
diferencias en aspectos del día a día, un gran número de mexicanos<br />
no cuenta con un sentido de respeto a la infraestructura pública como<br />
transporte, salud y servicios en generales; siendo que los chilenos<br />
cuidan y pagan por mantener dichos bienes que al final del día son<br />
para su propio beneficio. Pero no todo es malo en México, las nuevas<br />
generaciones de mexicanos contamos con una amplia sensibilidad<br />
cultural, es decir estamos abiertos a tratar con otras culturas, esto a<br />
razón de mi experiencia como estudiante en Santiago de Chile, son<br />
pocos los chilenos que se abren a convivir al 100 % con extranjeros.<br />
En lo personal sentí un estilo de vida isleño o aislado, me refiero a<br />
que no siempre se tenia una conexión con personas originaras del<br />
país. En su lugar se respiraba respeto, seriedad y hasta un poco de<br />
desconfianza hacia un grupo de estudiantes multinacionalidades.<br />
Debo decir que Chile y México tenemos diferencias en acento<br />
y slang cotidiano, es difícil entender las conjugaciones de algunos<br />
verbos y el significado de slang pronunciado con rapidez y cortado.<br />
Lo especial de Chile para un mexicano como yo es el sistema<br />
de trabajo, visión de organización y modelos económicos. El tamaño<br />
relativamente pequeño del mercado financiero y monetario ha dado<br />
pauta a este país a diseñar, ejecutar y monitorear una estrategia de<br />
negocio sólida y efectiva. En pocas palabras es más sencillo entender<br />
el modelo económico mundial desde una visión chilena.<br />
Como en todos los países hay problemas de discriminación<br />
racial, diferencia en niveles socioeconómicos y de migración, en este<br />
último caso de Bolivia y Perú. Así como problemas de abastecimiento<br />
y fuentes de energía agudizados por conflictos socio políticos con<br />
Argentina. Pero en general es un país digno de admirar y agrupa<br />
maravillas naturales que quitan el aliento. Además de ocupar un<br />
trozo del corazón de muchos ciudadanos internacionales que deciden<br />
aventurarse en sus tierras. Me gustaría terminar diciendo que todos<br />
los países y todas las culturas son libros de conocimientos y llenos<br />
de experiencias. En lo personal no he tenido oportunidad de conocer<br />
Canadá pero aún así es una parte importante de mi vida y no sería el<br />
mismo mexicano que soy hoy sin ninguno de estos países y su gente.<br />
Saludos desde México.<br />
014 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07
INTERNATIONAL//<br />
Margaux Delattre<br />
margaux.delattre@hec.ca<br />
Inexperienced ?<br />
Caricatures : Étienne J.-Fontaine<br />
Barack Hussein Obama, American presidential<br />
candidate, has triggered in the past few months<br />
a strong enthusiasm in the American electorate.<br />
In fact, many people appear to be infatuated with<br />
this unusual public figure.<br />
Born to a Kenyan father and an American mother, Barack<br />
represents a breeze of fresh air in the Democratic Party.<br />
He is young, courageous, charismatic, handsome… and in<br />
the past two years he has been able to demarcate himself<br />
from all the other leaders in the Party. His speeches are<br />
thrilling, and he proposes a fresh perspective on the<br />
current American issues. The man has understood the<br />
American hunger for a different kind of politics.<br />
However, as the presidential race has actively begun,<br />
Barack Obama is a leading intellectual. He studied<br />
at the prestigious Columbia University in New York City,<br />
where he majored in political science. After receiving his<br />
degree, Obama started working at Business International<br />
Corporation before moving to Chicago where he now lives.<br />
In Chicago, he worked as a community organizer, helping<br />
people in disadvantaged suburbs, and proved very early<br />
his strong desire to become a political leader. However,<br />
he first started as a lawyer as he entered Harvard Law<br />
School in 1988. Than in 1990 he became the first black<br />
president of the prominent Harvard Law Review.<br />
Obama once said that “being a constitutional leader<br />
has prepared him to learn the intricacies and nuances of<br />
what the federal government is all about.” Consequently,<br />
he might have not been a politician leader for long; the<br />
Barack Obama faces today strong criticisms from<br />
his contestants. The major one: his “presumed”<br />
inexperience.<br />
The “big question mark” is: is he really too young<br />
to become the next American president ?<br />
If he is designated by the Democratic Party, Barack<br />
Obama will not be the youngest presidential nominee,<br />
nor the least qualified. William Jennings Bryan was<br />
36 when he first became a Democratic nominee. John<br />
Fitzgerald Kennedy was only 43 when he was elected.<br />
Not to mention that Theodore Roosevelt was 42 when<br />
he was sworn in after the murder of William McKinley.<br />
Bush had been Texas’s governor for less than six years<br />
before becoming president in 2001. And Woodrow<br />
Wilson was the governor of New Jersey for two years<br />
when he was elected in 1912.<br />
Therefore, his young age “for politics” is not a deal<br />
stopper inevitably. Nevertheless, the fact that Barack<br />
Obama only served two years in the American Senate<br />
seems to be the candidate’s major weak point. And<br />
his big challenge today is to provide the evidence that<br />
he can overcome easily his inexperience, like the other<br />
candidates that once were in the same position.<br />
fact that he was a lawyer will considerably help him<br />
if he becomes the next American president. Not to<br />
forget that compared to the other possible Democratic<br />
candidates, he has always publicly condemned, and<br />
since the beginning, the war in Iraq. This clearly<br />
states his ability to make right decisions, as many<br />
American are today convinced that the war in Iraq was<br />
a calamitous mistake.<br />
He lived for a few years in Indonesia, a Muslim<br />
country. He has traveled to the Middle East, Africa<br />
and Iraq. And therefore, he is well aware of foreign<br />
policies. He knows the difference between a “Sunni”<br />
and a “Shiite” and is definitely more experienced than<br />
anyone else in the White House presidential race<br />
concerning the strategy to lead in the Middle East.<br />
At the end of the day, there is not doubt that 40 years<br />
of experience is better that 20. However, leading<br />
politicians and intellectuals such as Barack Hussein<br />
Obama must be given a chance as a lot of potential<br />
seems to emerge from the new political generation in<br />
the United States of America.<br />
VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 015
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L’université de l’administration publique<br />
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13 000 emplois<br />
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016 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07
VIE ÉTUDIANTE//<br />
CALENDRIER DES ACTIVITÉS<br />
FÉVRIER<br />
LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI SAMEDI DIMANCHE<br />
1<br />
Résolution 21<br />
2<br />
Résolution 21<br />
Soirée Nuit blanche à Bromont<br />
(Vida)<br />
3<br />
Résolution 21<br />
4<br />
Soirée Poker “All in the Ice”<br />
(Promo)<br />
Semaine éthique et<br />
leadership<br />
(HumaniTERRE)<br />
Semaine marketing<br />
5<br />
Concours de talents de HEC<br />
« Eclectik » (expression)<br />
Semaine éthique et<br />
leadership<br />
(HumaniTERRE)<br />
Semaine marketing<br />
6<br />
Diner conference:<br />
Comment devenir plus riche ?<br />
(JET)<br />
Semaine éthique et<br />
leadership<br />
(HumaniTERRE)<br />
Semaine marketing<br />
7<br />
Semaine éthique et<br />
leadership<br />
(HumaniTERRE)<br />
Semaine marketing<br />
8<br />
Festival du film (CSL)<br />
Nuit du cinéma (SRA)<br />
Semaine éthique et<br />
leadership<br />
(HumaniTERRE)<br />
Semaine marketing<br />
OMNIUM FINANCIER<br />
9<br />
OMNIUM FINANCIER<br />
10<br />
Voyage à Ottawa<br />
(Horizon)<br />
OMNIUM FINANCIER<br />
11<br />
Salon de l’emploi (SRA)<br />
12<br />
Salon de l’emploi (SRA)<br />
13<br />
14<br />
Taste test (Marketing)<br />
15<br />
16 17<br />
Semaine commerce<br />
equitable (HumaniTERRE)<br />
Semaine commerce<br />
equitable (HumaniTERRE)<br />
Semaine commerce<br />
equitable (HumaniTERRE)<br />
Semaine commerce<br />
equitable (HumaniTERRE)<br />
Semaine commerce<br />
equitable (HumaniTERRE)<br />
VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 017
VIE ÉTUDIANTE//<br />
JOURNÉE DE NOËL<br />
DES ENFANTS<br />
Karine Moquin<br />
Organisatrice de la journée de Noël des enfants de l’AEHEC<br />
Vice-présidente aux affaires académiques de l’AEHEC<br />
Karine Moquin<br />
Le 21 décembre dernier, HEC Montréal a eu l’opportunité d’accueillir les enfants du premier<br />
cycle de l’école Bedford à l’occasion d’une journée organisée en leur honneur. On peut<br />
dire que cette initiative de la part de l’AEHEC constitue une première dans les archives de<br />
l’école en ce qui a trait à ce genre d’activités.<br />
« la journée d’une vie »<br />
pour des enfants qui n’ont,<br />
dans certains cas, aucun<br />
cadeau sous le sapin.<br />
Étant une équipe consciente de la<br />
réalité, nous avions comme projet de<br />
faire vivre une journée inoubliable à des<br />
enfants qui ont parfois un peu moins<br />
de chance. Lors de cet évènement, tout<br />
était mis en place pour faire rêver ces<br />
bouts de choux, et même l’enfant caché<br />
en chacun de nous. Qu’il s’agisse du<br />
spectacle de magie avec animaux, du<br />
clown et ses ballons, de l’immense jeu<br />
gonflable, de l’arrivée du père Noël et<br />
ses lutins et même, de la distribution des<br />
cadeaux, la journée était programmée<br />
au quart de tour afin d’éblouir les regards de chacun. Je peux vous dire que cette journée a été,<br />
selon les dires de certaines enseignantes de cette école, « la journée d’une vie » pour des enfants<br />
qui n’ont, dans certains cas, aucun cadeau qui les attend sous le sapin. Mais je dois avouer en tant<br />
qu’organisatrice de l’évènement que ceux qui ont le<br />
étudiants de HEC qui ont participé de près ou de<br />
plus reçu lors de cette journée, ce sont les<br />
loin à l’évènement.<br />
Nous avons tous eu, sans exception, une<br />
larme à l’œil, un frisson, et que dire de cette<br />
prise de conscience en les regardant<br />
découvrir les yeux pétillants<br />
chaque activité ! Aucun mot au<br />
monde ne pourrait vous décrire<br />
à quel point nous étions fiers et<br />
privilégiés de partager de tels<br />
moments avec des enfants aussi<br />
enjoués. Je peux dire que cette<br />
journée a été un succès à tous les<br />
égards, et ce, grâce au merveilleux<br />
travail des membres de mon équipe<br />
et notamment à Nicole Laboursodière, qui a su<br />
m’aider à rendre cette activité inoubliable. De plus, je tiens<br />
à remercier le CSL et les étudiants de première année qui ont amassé,<br />
pas le biais de leur activité, des fonds qui ont permis d’acheter des cadeaux<br />
incroyables aux enfants.<br />
Finalement, je remercie toutes les personnes qui nous ont aidés lors de cette journée et surtout,<br />
les gars qui ont su mettre de côté leur orgueil afin d’enfiler des collants de lutin. En espérant que cette<br />
première édition devienne, dans les années à venir, une tradition dans la vie étudiante de HEC, car ce<br />
qui est certain, c’est que cette journée restera gravée à jamais dans nos mémoires.<br />
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2008, vous pourrez<br />
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• Économie financière appliquée<br />
• Finance<br />
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018 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07
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un sketch en se basant sur un mot lancé par l’arbitremaître<br />
de cérémonie. « Amour d’été », impose l’arbitre, et<br />
l’actrice simule un coït avec son partenaire. Les acteurs<br />
de la Ligue d’Improvisation de Montréal n’ont peur<br />
d’absolument rien, et surtout pas du ridicule. Au grand<br />
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Discours<br />
de couloir<br />
1<br />
Une rumeur circule et inquiète les étudiants : nous<br />
n’aurions bientôt plus de cours au pavillon principal.<br />
Tout serait à Décelles, comme au bon vieux temps !<br />
HEC, décidémment toujours d’avant-garde !<br />
2Un sosie de Jude Law se promène actuellement dans<br />
les culoirs de HEC : à vous de le pister mesdemoiselles !<br />
Pour l’instant, son identité est toujours secrète.<br />
3Le burger poulet de la Coop ne serait pas une<br />
nouveauté, d’après nos dires, mais serait le fruit<br />
d’une lutte acharnée d’un étudiant de HEC au conseil<br />
d’administration de la Coop, non satisfait de sa<br />
suppression antérieure. Après maints débats, le CA<br />
aurait accepté de le réintroduire dans les vitrines de<br />
nos chères cantines.<br />
4SCOOP : sous la pression des membres, le patron<br />
de la SRA aurait démissionné depuis peu de temps.<br />
Comme quoi il n’y a pas que des gagnants à la<br />
simulation OMC !<br />
5Avis aux amateurs de bière du jeudi soir : ne pas oublier<br />
de présenter sa carte d’étudiant ! Plus la peine d’essayer<br />
d’influencer les petites jeunettes de Brébeuf, elles<br />
seront interdites d’entrée. De quoi inquiéter certaines<br />
associations quant aux recettes escomptées.<br />
020 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07
CHRONIQUE//<br />
JT UTAH<br />
jean.trudel@hec.ca<br />
LE DISCOURS DU FAN<br />
Crosby cause sa malchance<br />
Cette semaine, j’ai décidé de vous présenter un article de l’un des mes blogueurs sur jtutah.com. Il s’agit de Manwhore,<br />
un excellent analyste de la « game » en général. Il a écrit une super chronique sur la blessurede Sydney Crosby. La voici :<br />
« Le 18 janvier dernier, lors du match opposant les Penguins<br />
aux Lightnings, Sidney Crosby a encaissé une vilaine chute qui lui a<br />
causé une blessure à la cheville droite. Cette élongation musculaire<br />
devrait le tenir hors du jeu pour une période de 6 à 8 semaines.<br />
Une absence qui pourrait mettre en péril la participation aux séries<br />
pour son équipe. Et le pire dans tout cela est que le capitaine des<br />
Penguins aurait pu éviter cette blessure avec un peu de prudence.<br />
En effet, lorsque “Sid the kid” a amorcé sa chute derrière le<br />
filet du Lightning, il n’a tenté en aucune façon de protéger son<br />
corps. Crosby nous a habitué à des buts spectaculaires au cours des<br />
dernières années alors qu’il n’hésitait pas à sacrifier son corps en<br />
se jetant tête première sur la glace afin de compléter des jeux. Le<br />
87 frappait ensuite la rampe violemment. Jusqu’à vendredi dernier,<br />
aucune conséquence fâcheuse ne lui était arrivée. Ce qui est le<br />
plus triste pour les fans des Penguins est que la glissade de Crosby<br />
était inoffensive. Lors de sa chute, il aurait dû regarder devant lui<br />
pour bien absorber le choc et éviter que sa cheville se coince dans<br />
la bande, mais Sydney a préféré jeter un coup d’oeil à l’officiel<br />
pour s’assurer que ce dernier allait bien appeler une pénalité au<br />
défenseur du Lightning. Sidney est un jeune homme très fort du bas<br />
du corps et il devrait avoir une convalescence rapide et complète,<br />
mais ce genre de blessure ne guérit pas rapidement. Son gardien,<br />
Marc-André Fleury, est hors de l’alignement depuis déjà 8 semaines<br />
suite à une blessure identique et il ne devrait pas revenir au jeu<br />
pour au moins 6 semaines.<br />
Les Penguins sont en pleine course pour le titre de la division<br />
Atlantique de la conférence de l’Est avec les Flyers et les Devils, et<br />
cette absence prolongée de leur<br />
meilleur joueur pourrait causer<br />
une chute assez dramatique<br />
des Penguins au classement.<br />
En passant, la victoire aux<br />
mains du CH le 19 janvier était<br />
le premier gain réglementaire<br />
pour les Pens sans le 87,<br />
depuis qu’il les a joints il y a<br />
trois ans. Seulement 11 points<br />
séparent Pittsburgh du 14e<br />
rang (au moment d’écrire cet<br />
article) dans l’Est et les Penguins<br />
pourraient bien se battre pour leur<br />
vie plus tôt qu’ils ne le pensent. Mais<br />
bon, si cela peut aider nos Canadiens à<br />
finir au 4e rang et avoir l’avantage de<br />
la glace pour la première fois en tant d’années, pourquoi pas ? Ah !<br />
Ah ! ne rêvons pas trop rapidement. »<br />
Un gros blop blop à Manwhore pour sa collaboration spéciale !<br />
Eau secours<br />
environnement !<br />
Les petits vers ont repris du poile de la bête ces dernières<br />
semaines à HEC. C’est donc sur l’environnement qu’ils ont<br />
voulu nous sensibiliser au moyen de diverses conférences, de<br />
projections de documentaires et de tables rondes. « L’évènement<br />
passe trop souvent inaperçu et c’est vraiment dommage, déplore<br />
Cléophée, une jeune étudiante très impliquée dans l’association.<br />
J’ai particulièrement apprécié les deux projections qui étaient<br />
à l’affiche, notamment Eau-Discours, un court-métrage “en<br />
dix-cours”. Ce film met en évidence le conflit qui oppose les<br />
autochtones mexicains revendiquant leur droit à l’accès à l’eau<br />
de source et les entreprises occidentales, opportunistes, qui<br />
préconisent la privatisation des<br />
ressources hydrauliques “pour le bien<br />
de tous”. Nous avons par ailleurs eu<br />
la chance de pouvoir débattre avec<br />
les réalisateurs et ainsi approfondir<br />
notre réflexion ». Une semaine très<br />
complète qui précède une semaine<br />
éthique tout aussi enrichissante<br />
(du 4 au 8 février).<br />
VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 021
CHRONIQUE//<br />
Camille Nantois<br />
La chronique mode<br />
Quand elles sont prises<br />
la main dans le sac<br />
Adieu les sacs à dos : depuis plusieurs années les sacs sont<br />
devenus les stars incontestées de la mode et on y adhère.<br />
Plébiscités par la jet-set et les femmes élégantes, ils font<br />
chavirer le cœur des inconditionnelles de la mode chaque<br />
semestre, au moment des nouvelles collections.<br />
Le phénomène des « it-bags » prend de plus en plus d’ampleur.<br />
Cette saison, il y en a pour tous les gouts : rétro chic ou fleuri,<br />
croco ou vinyle, métallisé ou à facettes, en python ou en autruche.<br />
Plusieurs tendances arrivent en force. C’est le retour du « sac qui<br />
se tient », bien parti pour détrôner les XXL, ces sacs à malices dont<br />
on commençait à se lasser à force de toujours tout perdre dedans<br />
– enfoui sous notre maquillage, nos clés, nos pastilles à la menthe,<br />
notre plan de métro et notre baume pour les lèvres, notre téléphone<br />
avait beau sonner, il restait introuvable. Autre lame de fond, les<br />
sacs en bandoulière, on les vénère pour leur côté très pratique et<br />
on les adopte pour leur esprit urbain. Pour les plus excentriques, il<br />
est désormais possible de porter son sac à la cheville grâce à Karl<br />
Lagerfeld, le couturier de Chanel. La citadine branchée aura donc le<br />
choix en ce début d’année !<br />
La valse des « it-bags » nous fait tourner la tête<br />
Cette expression, qui existe depuis les années 90, désigne un sac<br />
fashion, lancé par une grande marque, arboré par une célébrité, et à<br />
avoir absolument dans son dressing. Quelques « it-bags » connus :<br />
le Paddington de Chloé, le Spy de Fendi, le Downtown d’Yves Saint<br />
Laurent, le 2.55 de Chanel, le Legend de Longchamp. Véritable bagatelle,<br />
le prix d’un « it-bag » varie de 1 000 € à 42 000 € (valeur du dernier<br />
sac Louis Vuitton créé par Marc Jacobs), mais ça ne nous empêche<br />
pas d’être accros. Ce phénomène qui sacralise des sacs griffés à prix<br />
élevés a pris une ampleur considérable ces dernières saisons. Quel<br />
sac faut-il porter pour avoir l’air fashion ? C’est LA question que pose<br />
toute fille qui veut entrer dans la course à la silhouette la plus mode.<br />
Avant, on se contentait de trainer son basique cabas sur plusieurs<br />
mois. Aujourd’hui, ces sacs emblématiques se succèdent à vitesse<br />
grand V. En cinq ans, les ventes des sacs ont explosé de 146 % . Elles<br />
représentent maintenant environ 20 % des ventes du luxe. Au pays<br />
du luxe, la rivalité est forte : toutes les griffes se disputent la première<br />
place au hit-parade des « it bags ».<br />
Comment un sac devient un objet de culte<br />
Un tel phénomène n’est pas arrivé par hasard. Les maisons procèdent<br />
en quatre étapes pour stariser leurs sacs : presse, publicité, people, et<br />
prix élevé. Pour finaliser l’image du modèle et le personnifier, elles lui<br />
donnent un nom et l’associent à une célébrité. Cette tradition a déjà fait<br />
ses preuves : le « Birkin » d’Hermès, ça vous dit forcément quelque chose.<br />
Bien appliquée, la formule fait des ravages sur la planète des fashionistas<br />
et l’affaire est dans le sac !<br />
Philippe Lang<br />
Philippe.lang@hec.ca<br />
Terminator est de retour, mais cette fois sur nos petits<br />
écrans ! Mais est-ce vraiment un retour ? Sans les mythiques<br />
Arnold Schwarzenegger et Linda Hamilton, situés après<br />
T2 mais sans rapport avec T3, la série se démarque assez<br />
singulièrement de l’univers original, ce qui lui vaut de ne<br />
pas obtenir le soutien de James Cameron, créateur du mythe.<br />
Cette série mérite-t-elle alors son excellent démarrage au<br />
niveau des audiences ou son niveau correct actuel ?<br />
De prime abord, retrouver les androïdes qui ont imprégné toute une<br />
génération de spectateurs m’enchantait. Et là, les images du décevant T3<br />
me sont revenues... J’ai hésité… Mais, après une semaine marquée par les<br />
« strike final » de la plupart des séries n’ayant plus de scénarios, je n’étais<br />
guère enjoué à la vue de l’envahissement des cases horaires habituelles des<br />
séries par American Idol. J’espérais alors qu’une petite nouveauté avant le<br />
retour prochain de Lost le 31 janvier saurait me faire patienter…<br />
Le premier épisode est pour le moins prometteur, voyant des androïdes<br />
pour le moins réalistes, et des acteurs crédibles dans leurs rôles de proie.<br />
C’est aussi très rythmé et accrocheur, mais sans surcharge d’effets spéciaux,<br />
et le contexte de la série nous est enfin dévoilé. Nous voici donc en 1999, soit<br />
théoriquement 2 ans après T2 – Le Jugement Dernier, qui a vu John échapper<br />
Séries Télé<br />
Sarah Connor’s Chronicles,<br />
le mythe Terminator revisité<br />
au T1000 envoyé par Skynet pour l’assassiner. À présent, on trouve un John<br />
Connor adolescent convaincu de son rôle futur de chef de la résistance face<br />
aux machines et sa mère Sarah dévouée à sa protection.<br />
Un nouveau Terminator a été envoyé et après avoir goûté un peu à la<br />
quiétude, la course-poursuite va reprendre. Cette présence indiquant que<br />
Skynet n’a pas été détruit lors du Jugement dernier, Sarah Connor commence<br />
alors à adhérer à la formule « la meilleure défense c’est l’attaque » et se met<br />
en tête de trouver Skynet. Pour cela, elle va recevoir l’aide d’un androïde<br />
envoyé par John depuis le futur. Cette dernière est beaucoup plus évoluée que<br />
les modèles précédents et paraît plus humaine dans la plupart de ses actions<br />
et paroles ce qui apporte réellement une nouvelle dimension à la série.<br />
Un des points que l’on pourrait reprocher à cette adaptation, c’est d’avoir<br />
rompu le lien chronologique avec T3. Pourtant, du souvenir que m’a laissé T3,<br />
je dirais que s’en éloigner est finalement une bonne chose, avec un retour<br />
aux sources du mythe. Enfin, il y a l’aspect visuel, qui ne présente rien de<br />
transcendant par rapport aux révolutions qu’ont pu constituer T1 et T2 en leur<br />
temps, mais cela se révèle assez logique compte tenu du budget restreint des<br />
séries. Verdict : un bon moyen d’occuper son lundi soir !<br />
L’équipe organisatrice<br />
RÉSOLUTION 21<br />
Sautez à<br />
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par l’ensemble des participants et transmises par la suite à l’ONU, par<br />
l’intermédiaire de l’Ambassadeur de la mission du Canada.<br />
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022 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | VOLUME 52, NUMÉRO 07
CHRONIQUE//<br />
alexandra coudray<br />
alexandra.coudray@hec.ca<br />
Le soap HEC : 5 e épisode<br />
La danse de Brandy<br />
Brandy s’était rendue soule à la Maisonnée pour oublier son célibat, mais avec l’objectif<br />
défini de choper. Elle avait repéré le serveur sexy du bar et lui avait lancé : « Bah quoi, je suis<br />
donc pas sexy ? ! » quand il s’était obstiné à l’ignorer.<br />
Un valeureux lecteur, qui refuse la grève des scénaristes du<br />
soap HEC, pense que Brandy devrait définitivement faire un<br />
striptease…<br />
Brandy rapprocha ses deux coudes posés au comptoir le long<br />
de sa poitrine pour lui donner du volume. Encore. Encore. C’est<br />
correct, pensa-t-elle, l’illusion doit fonctionner. En effet, le serveur<br />
derrière le bar lui sourit de plus belle. Excellent, pensa-t-elle, il<br />
craque devant ma jolie paire de nibards. Elle le fixa et lui annonça,<br />
toute gaie : « Tu m’offres à boire, et ce soir je te fais un lap dance,<br />
rien que pour toi… ». Il la reluqua de haut en bas, laissant son<br />
regard peser lourdement sur son décolleté, puis explosa de rire :<br />
« Répètes-tu donc un peu ? » Il se tourna vers le commis et lui cria<br />
à travers la salle de la Maisonnée : « La grognasse veut me faire<br />
un lap dance, y crois-tu, toi ? ». Et il recommença à pouffer, en<br />
secouant la tête.<br />
Brandy ouvrit la bouche, interloquée, puis se ressaisit et lui cria :<br />
« Non mais… Tu crois que t’es qui toi ? REGARDE UN PEU MEC ! ».<br />
Elle réajusta rapidement son string, s’humidifia les lèvres et se dirigea,<br />
sûre d’elle, vers une table vide au centre du bar. Ce soir, je suis pas<br />
venue pour rien, se promit-elle. Brandy regarda autour d’elle, elle<br />
sentait les regards des curieux qui s’accumulaient. Elle grimpa sur la<br />
table, vacillant un instant à cause de ses hauts talons, puis commença<br />
à se trémousser sur la musique qui hurlait : « I’m a bitch, I’m a mother,<br />
I’m a sinner, I’m a.. ». Sentant qu’elle devenait l’attraction du bar, elle<br />
redoubla d’efforts pour danser le plus langoureusement possible. Elle<br />
articulait les paroles gratifiantes en souriant dans le vide, ressentant<br />
agréablement les effets de l’alcool qui l’abrutissaient doucement.<br />
Elle regarda le serveur qui l’avait rejetée quelques instants plus<br />
tôt, et annonça à la petite assemblée qui s’impatientait de la voir<br />
se vautrer sur le sol : « Ce soir, les mecs, je fais un petit… » Elle<br />
s’arrêta, savourant la foule qui la dévorait des yeux. « Ce soir, repritelle,<br />
euh… STRIP TEEEAAASE ! ». On la regarda de plus belle,<br />
et désormais on lui tendait des verres de vodka, l’encourageant à<br />
poursuivre sur sa lancée. Reconnaissante, elle buvait goulument et<br />
gémissait : « STRIP TEEAASE,… STRIP ! TEEAASE ! »<br />
À cet instant précis, la porte du bar s’ouvrit et sa best Pam, qui<br />
l’avait tour à tour trahie en sortant avec Brandon, le garçon qu’elle<br />
convoitait, puis abandonné quand elle était en pleine action avec<br />
son livreur de Wonderbra, apparut dans l’entrée du bar.<br />
À vous chers lecteurs de choisir la suite du Soap HEC :<br />
1. Brandy se met à chialer car elle aperçoit le serveur qui avait<br />
refusé ses avances roulant sauvagement une pelle au commis.<br />
2. Brandy se fait voler la vedette par sa best Pam, qui parvient à<br />
faire un sensuel lap dance au serveur.<br />
3. Brandy, complètement soule, tente lamentablement de faire<br />
un striptease mais se fait jeter par le videur du bar, lorsqu’elle<br />
montre son sein droit. (Le gauche est plus petit…)<br />
Décidez comment Brandy va finir la soirée en envoyant votre suite<br />
favorite à rédaction.interet@hec.ca !<br />
Séduction 101 :<br />
La règle de l’ascenseur<br />
La chronique d’Esteban<br />
Je sais que je vous avais promis<br />
ESTEBAN<br />
une chronique sur comment<br />
trouver une sugar lady, mais<br />
une amie m’a envoyé un courriel de panique et je voulais vous<br />
en faire part. Sa situation est un excellent exemple de règle<br />
de base des débuts de relation. Voici un résumé du message :<br />
« Estaban, je capote ! J’ai rencontré Bobinette (nom fictif) durant le<br />
temps des Fêtes et j’ai passé la plus belle des soirées en sa compagnie.<br />
Nous avons marché main dans la main en forêt sous un ciel étoilé et<br />
nous avons eu des conversations tellement profondes. Bobinette a été<br />
super sweet avec moi et on avait même planifié d’aller faire du snow<br />
ensemble. Malheureusement, je lui ai téléphoné et il n’a pas retourné<br />
mon appel. Je lui ai aussi envoyé un message sur Facebook, mais<br />
aucun signe de vie de sa part. Que dois-je faire ? Je pense que je vais le<br />
rappeler demain pour l’inviter à aller prendre un café. »<br />
La situation de mon amie démontre très bien la « règle de<br />
l’ascenseur ». D’ailleurs, cette règle s’applique autant aux femmes<br />
qu’aux hommes. En effet, après une première rencontre, il ne sert à<br />
rien de contacter à plusieurs reprises votre prospect. S’il est intéressé,<br />
il va rappeler. S’il ne le fait pas, oubliez-le. C’est la même chose qu’un<br />
ascenseur : il ne sert à rien d’appuyer 20 000 fois sur le petit bouton<br />
orange pour que l’ascenseur arrive plus vite. Une seule fois suffit !<br />
De plus, si votre prospect ne vous retourne pas la balle, il ne<br />
faut absolument pas devenir acharné ! Il n’est peut-être pas intéressé<br />
à avoir une relation avec vous, mais il veut surement rester en bon<br />
terme avec vous. Il a peut-être un ami super cool à vous présenter.<br />
D’ailleurs, Estaban encourage fortement toutes formes de relations<br />
d’amitié hommes-femmes; je vous expliquerai ce concept dans une<br />
future chronique. Donc, il ne sert à rien de lui laisser 12 messages<br />
dans sa boite vocale ni de mettre votre numéro privé quand vous lui<br />
téléphonez. Vous risquez de vous ridiculiser. Aussi, évitez toute forme<br />
de « cruisage » public sur Facebook. Cela sera très mauvais pour votre<br />
image, car votre prospect va pouvoir montrer à tout le monde que<br />
vous êtes une acharnée. Évitez tout message sur le wall de votre<br />
prospect, du genre « Hé, merci pour la belle soirée de l’autre soir.<br />
Appelle-moi si tu veux faire de quoi, xxx ». Si vous écrivez un message<br />
de ce type, vous risquez d’avoir un ami Facebook de moins quelques<br />
heures plus tard.<br />
Enfin, les preuves d’intérêt qu’un homme ou une femme<br />
démontrent sont trop évidentes pour s’embarquer avec une personne<br />
qui ne renvoie pas la balle. L’important dans un début de relation est<br />
de manifester son intérêt, d’être patient et d’écouter la réponse. Ça<br />
ne sert à rien de peser deux fois sur le « piton » : c’est ça, la règle de<br />
l’ascenseur.<br />
VOLUME 52, NUMÉRO 07 | 31 JANVIER AU 14 FÉVRIER 2008 | 023