07.03.2015 Views

Parution 10 - L'Intérêt

Parution 10 - L'Intérêt

Parution 10 - L'Intérêt

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong><br />

www.journalinteret.com<br />

L’INTÉRÊT - HEC MONTRÉAL<br />

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL<br />

À L’ÈRE DE LA<br />

TECHNOLOGIE<br />

PowerPoint nous rend stupides! p.04 // ENTREVUES p.05 // Facebook p.06-07 // Wal-Mart et la technologie p.08<br />

L’Intérêt étudiant// p.13<br />

Élections à l’AEHEC// pP.20-21<br />

L’Intérêt international// p.22<br />

Montréal-San Francisco en autostop<br />

Deux étudiants de HEC à la redécouverte de l’Amérique.<br />

Élections à l’AEHEC C’est le temps d’élire les<br />

prochaines équipes de l’AEHEC, du CSL et de Promo!<br />

Les différentes équipes se présentent.<br />

La gouvernance européenne<br />

De l’émergence du projet aux prémices de sa réalisation<br />

concrète.


Édito//<br />

Pourquoi les traders aiment<br />

les combats en Lybie<br />

Alors que les derniers feuillets<br />

Cyprien Grau de la simulation boursière<br />

cyprien.grau@hec.ca interuniversitaire retombent<br />

sur le parquet de la Caisse de<br />

dépôt et placement du Québec, les vrais traders, eux, n’ont<br />

pas fini de spéculer sur le cours du pétrole.<br />

Ils ont d’ailleurs commencé à parier sur la hausse des titres reliés<br />

au pétrole à partir de la révolution tunisienne en janvier, puis,<br />

lorsque l’Égypte s’est enflammée, le cours du baril a fait de même.<br />

Lorsque le « printemps arabe » a atteint la Lybie, les indicateurs du<br />

marché se sont tout simplement affolés : 25 % d’augmentation du<br />

prix du baril en moins d’un mois.<br />

Le problème dans tout ça? La production tunisienne d’or noir<br />

est anecdotique, l’Égypte est importatrice de pétrole, et la Lybie<br />

représente moins de 2 % de la production mondiale. Pire encore,<br />

même si la production libyenne a massivement chuté dans les<br />

derniers jours, certains pays de l’OPEP se sont immédiatement<br />

engagés à ouvrir leurs vannes pour combler ce manque, jusqu’à<br />

dépasser les quotas journaliers antérieurs aux révolutions. Il n’y<br />

a donc aucun lien entre la réalité des faits et celle reflétée par le<br />

marché pétrolier.<br />

Le nom de ce phénomène? La spéculation, qui est responsable<br />

de cette envolée du baril au-dessus des <strong>10</strong>5 $ US. Et ce sont les<br />

compagnies énergétiques qui se frottent les mains à la bourse de<br />

Pl ylist<br />

Avec son nouveau design, le blog La Détente<br />

Générale continue de vous faire découvrir de<br />

nouveaux horizons musicaux! Venez faire un<br />

tour pour plus de sérénité!<br />

Sugar Man / Sixto Rodriguez<br />

Un titre que l’on a l’impression d’avoir toujours connu sans pouvoir pour autant<br />

mettre un nom dessus. On le retrouve aussi dans la BO de quelques films. Une<br />

ballade magique et psychée dans un désert lointain…<br />

Tiger Love / Pussy Cocaine<br />

Tiger love ou la nouvelle sensation électro rock londonienne. Ce trio formé<br />

de 2 frangins accompagnés d’un minot à la batterie va faire parler de lui à<br />

coup sûr… LDG s’attardera sur eux plus longuement, en attendant voilà le duo<br />

gagnant : pussy et cocaine, dans un clip tout droit sorti des années 80.<br />

Prince / Controversy<br />

Prince à son meilleur. Comme Jackson avec son Black or White, Prince joue sur<br />

les controverses qui l’entourent et envoie tout valser dans cette chanson. “Life<br />

is just a game, we’re all just the same, don’t you wanna play…”<br />

02 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong><br />

New York : leur valeur<br />

a grimpé de plus de<br />

30 % en 6 mois! Il est<br />

toujours très amusant<br />

de constater comment<br />

des évènements qui<br />

auraient dû avoir des<br />

incidences anodines sur les valeurs boursières servent finalement<br />

d’excuses aux opérateurs pour augmenter la volatilité des<br />

titres. Ils se justifient maintenant en citant le risque que l’Iran<br />

soit aussi touché par la vague de révolutions, ce qui affecterait<br />

un peu plus la production mondiale, l’Iran ayant deux fois plus<br />

de poids que la Lybie en termes d’exportations pétrolières. Il<br />

faut donc considérer dans le prix du baril actuel une sorte de<br />

« prime de risque ». Petit rappel financier : plus le risque est<br />

élevé, plus le rendement demandé est élevé, et donc plus les<br />

investisseurs vont être « greedy » en observant les évènements<br />

dans les pays arabes. « Greed is good », disait notre vieil ami à<br />

chemise bicolore.<br />

Ainsi, sur le court terme, parier à la hausse sur le pétrole alors<br />

que les combats font rage en Lybie relève du bon sens : plusieurs<br />

centres de production ont déjà été touchés par des missiles,<br />

d’où une chute des exportations, découlant immanquablement<br />

sur une augmentation du prix du brut à l’échelle mondiale.<br />

Cependant, en considérant le moyen terme, la réalité est toute<br />

autre : advenant que quelques dictatures de pays de l’OPEP<br />

s’écroulent, les nouveaux gouvernements auront tout intérêt à<br />

garder ouverts les robinets afin de ne pas tuer dans l’œuf les<br />

nouvelles aspirations politiques et économiques de ces pays!<br />

Une fois de plus, la vision de l’ultra-court terme domine.<br />

Bottin / Sage Oil<br />

Alors oui, l’originale est déjà parue dans une de nos playlists… mais Bottin<br />

redonne une deuxième vie à un titre qui n’a pas à rougir de sa force!<br />

Javelin / Radio<br />

Javelin, petite bombe de Brooklyn… eh bien devinez quoi? Il se serait fait<br />

pomper quelques-uns de ses beats par N.E.R.D ou encore Kanye West. Bref,<br />

à écouter dans toutes les largeurs!<br />

The Players Association / Turn The Music Up!<br />

Pour le coup, à part dire que ce son est un mélange de tous les cris d’oiseaux<br />

d’Amérique du sud et d’un générique à la “sacrée soirée”… euh? Plus<br />

sérieusement, c’est une bonne balade musicale pour doux rêveurs^^<br />

Anis / Beubeu<br />

Alors ça c’est pour les nostalgiques! On se morfond en pensant aux anciens<br />

disparus… Anis montre que la langue française a encore de belles paroles<br />

à chanter et de beaux hommages à constituer!<br />

Queen / Don’t stop me now<br />

On a souvent eu le reproche de nous approvisionner uniquement dans les<br />

tiroirs de nos parents quinquagénaires. Certes, mais observez attentivement<br />

les premières secondes de cet incroyable clip. Freddie Mercury jouant,<br />

debout, puis… l’explosion visuelle façon ’80s. Mythique.<br />

The Cults / Oh my god<br />

Go Outside s’est répandu dans tous nos iPod et jusque dans les RitaMitch<br />

sauce LDG. Mais The Cults n’a pas que ça à nous offrir, la preuve en image.<br />

Écoutez ces playlists et bien plus encore sur le site de L’Intérêt<br />

ou directement sur www.ladetentegenerale.com.<br />

SOMMAIRE<br />

L’INTÉRÊT AFFAIREs p.09<br />

L’INTÉRÊT CULTUREL<br />

-L’agenda / Il était une fois... / De Guerre Lasse p.<strong>10</strong><br />

-L’Expo de la parution / Phil Hansen p.11<br />

L’INTÉRÊT ÉTUDIANT<br />

-SAM p.12<br />

-Montréal-San Francisco p.13<br />

-Manger sensé p.14<br />

-Esteban / Les petits ronds surfent sur la toile p.15<br />

-Une réponse honnête / Les roquettes... p.16<br />

-HEC Connexion p.17<br />

L’INTÉRÊT POLITIQUE p.19<br />

ÉLECTIONS AEHEC<br />

CRÉDITS<br />

Journal L’Intérêt<br />

HEC Montréal<br />

3000, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, Local RJ-718<br />

Montréal, (Québec), H3T 2A7<br />

tél. : 514 340-6<strong>10</strong>5<br />

p.20-21<br />

L’INTÉRÊT INTERNATIONAL p.22<br />

L’INTÉRÊT SPORTIF p.23<br />

Président-directeur : Mark Lafrance-Fugère<br />

Rédacteur en chef : Cyprien Grau<br />

VP Communications : Matthieu Mauss<br />

VP Interne : Maude Fréchette<br />

VP Externe : Anthony Rahib<br />

VP Commandites : Annabelle Gauriat<br />

Chef de pupitre-Affaires : Jean Raphaël Gosselin<br />

Chef de pupitre-Culture : Mathilde Mur<br />

Chef de pupitre-Politique : Daye Diallo<br />

Chef de pupitre-Vie étudiante : Emna Braham<br />

Correcteur : Mark Lafrance-Fugère<br />

Webmestre : Charles Laferrière<br />

Illustrateur : Melki Melgarejo<br />

Photographe : Kévin Fournier<br />

Graphistes : Marie-Ève Bissonnette C., Darie Moisan<br />

Journalistes : Fatema Belasri, Elyes Ben M’Rad, Thomas Binet, Elsa<br />

Blanchard de la Brosse, Anne Chabert, Sabrina Chaigneau, Marouchka<br />

Franjulien, Maude Fréchette, Annabelle Gauriat, Mongi Kooli, Kyle Krawchuk,<br />

Mayeul Lourde, Pauline Mollard, François Pinsac, Anthony Rahib, Martin<br />

Reyre, Steven Roth, Antoine Stioui, Vassil Topouzanov, Stéphanie Villafuerte<br />

Santana, Ludmilla Wierzbinski<br />

Contributeurs : Lucile Benoit, Lamia Boucheneb, Éloi Charpentier, Émilie<br />

Dubuc, Edgar Dutreil, Sarah Hamjah, Camille Nantois, Marie Tardif-Drolet<br />

Imprimeur : Hebdo Litho<br />

Distributeur : Chad Ronalds<br />

Pour la publicité ou la rédaction : redaction.interet@hec.ca<br />

L’Intérêt est le journal des étudiants de HEC Montréal et il est publié par l’AEHEC.<br />

Il est membre de la Presse universitaire canadienne et du University-Wire.<br />

L’Intérêt est un journal d’opinion et, à ce titre, n’est pas tenu de présenter des articles neutres<br />

et impartiaux. Le contenu de ce journal est indépendant de la direction de HEC Montréal et<br />

des associations étudiantes. Les textes n’engagent que l’auteur et ne reflètent en aucun cas<br />

l’opinion de l’École, de l’AEHEC ou des autres collaborateurs du journal. Le matériel contenu<br />

dans L’Intérêt peut être reproduit avec mention de la source.<br />

Nous avons adopté dans ces pages la majeure partie des rectifications orthographiques<br />

recommandées par l’Académie française.<br />

Vous voulez réagir à un article?<br />

Écrivez nous à redaction.interet@hec.ca ou réagissez directement<br />

à chaque article sur notre site internet www.journalinteret.com!


VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 03


DOSSIER// À L’ÈRE DE LA TECHNOLOGIE<br />

Steven Roth<br />

steven.roth@hec.ca<br />

Pourquoi une telle mesure a-telle<br />

été prise au sein de l’organisation la plus puissante au monde? La<br />

raison invoquée par le chef des Marines James N. Matis est directe :<br />

« PowerPoint nous rend stupides! ».<br />

« PowerPoint nous rend stupides! »<br />

Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais depuis quelques mois, un petit quelque chose a changé au sein des procédures<br />

de l’armée américaine. Le brigadier-général H. R. McMaster a fait interdire à plusieurs niveaux hiérarchiques l’usage<br />

d’un logiciel que nous connaissons bien, ici à HEC – et pour cause, puisque nous l’utilisons tous les jours –, il s’agit de<br />

PowerPoint. La mesure a été radicale : interdiction stricte à tous les officiers d’utiliser le logiciel de présentation lors des<br />

réunions d’équipes, de préparation aux combats ou de formations.<br />

nous faisant croire que les flèches et les liens indiqués sur l’acétate<br />

sont aussi effectifs dans la réalité qu’ils le sont sur le dessin. L’image<br />

abstraite visible déconnecte le spectateur de la réalité. PowerPoint<br />

est donc une zone de confort trompeuse!<br />

efficace qu’un discours pour pratiquer l’esbroufe et ne pas aborder<br />

de vrais sujets? Ainsi, PowerPoint est un excellent moyen pour<br />

dissimuler les chiffres des résultats financiers, ou pour masquer les<br />

faiblesses d’un projet.<br />

Accusé PowerPoint, puisque aujourd’hui vous êtes l’origine de la<br />

polémique, levez-vous! Vous êtes né en 1987 et vous êtes utilisé<br />

en 2011 dans presque toutes les entreprises du monde. Avec 500<br />

millions d’adeptes tout autour de la planète (autant que notre ami<br />

Facebook), on peut affirmer sans se tromper que vous faites partie de<br />

ces principaux outils qui forgent la mondialisation d’aujourd’hui.<br />

En trois bulletpoints, que reproche-t-on au logiciel de présentation?<br />

D’être une zone de confort trompeuse, d’être un outil de manipulation,<br />

et enfin d’être un obstacle à l’émergence<br />

d’une pensée alternative.<br />

Une fausse zone de confort<br />

La façon imagée et bulletisée dont nous<br />

sont présentées les idées grâce au logiciel<br />

est trompeuse et entraîne un dangereux<br />

sentiment de confort pour le spectateur.<br />

Pourquoi dangereux? Tout simplement<br />

parce qu’une simple acétate est souvent<br />

insuffisante pour pouvoir à elle-seule faire<br />

un contour exhaustif d’un problème. Afin<br />

d’illustrer cette idée, prenons l’exemple de<br />

la slide ci-contre : ce « plat de spaghetti »<br />

est censé représenter toute la complexité<br />

des enjeux de la guerre en Afghanistan. En<br />

voyant cette slide, le général McChrystal,<br />

commandant en chef des Forces américaines<br />

en Afghanistan, aurait déclaré : « Quand nous<br />

aurons compris cette slide, nous aurons gagné la guerre! ».<br />

Quelle déclaration naïve de la part de ce général haut gradé! La<br />

complexité de la guerre peut-elle réellement se résumer à ce simple<br />

plat de pâtes? Peut-on réellement synthétiser la situation afghane<br />

par ce dessin en représentant par de simples flèches les facteurs<br />

ethniques, religieux, etc. Bref, tous les facteurs humains qui sont<br />

pourtant bien réels et dont il est absurde de résumer l’existence par<br />

un simple trait sur un dessin?<br />

Nous pouvons tirer de cet exemple une conclusion très simple :<br />

PowerPoint donne une fausse idée de contrôle et de compréhension<br />

du problème. Il nous procure un trompeur sentiment de confiance en<br />

PowerPoint est donc<br />

une tyrannie de<br />

l’émotion sur la raison!<br />

Une animation, un slogan et<br />

un discours manipulateur<br />

PowerPoint est d’abord un outil d’animation avant d’être un outil de<br />

réflexion. Il faut comprendre par là que le logiciel de présentation<br />

est avant tout un produit issu du marketing. L’aspect subliminal des<br />

diapositives relève plus d’un pouvoir de vente que d’une aptitude à<br />

la démonstration rationnelle. Il privilégie l’image et l’animation, au<br />

détriment du raisonnement et du calcul. Ainsi, il préfère l’image sur le<br />

mot. PowerPoint est donc une tyrannie de l’émotion sur la raison!<br />

Et quoi de plus manipulateur et de plus tyrannique qu’une émotion?<br />

Puisque PowerPoint est un outil au service du discours, quoi de plus<br />

Les militaires le reconnaissent avec complaisance : le grand intérêt<br />

du logiciel est de ne pas vraiment fournir d’informations lors des<br />

conférences de presse… Il est sûr qu’on peut trafiquer comme on veut<br />

les graphiques, en jouant sur les échelles. PowerPoint est aussi très<br />

utilisé pour présenter les résultats financiers. Les mauvais chiffres<br />

ne sautent plus aux yeux. Les aspects erronés sont occultés par<br />

l’animation. On se souviendra ainsi de l’exemple de Colin Powell, qui<br />

a « vendu » la guerre en Irak en 2003 à la tribune de l’ONU en diffusant<br />

des photos de (soi-disantes?) armes de destruction massive… sur<br />

PowerPoint!<br />

Un obstacle à l’émergence<br />

d’une pensée alternative<br />

Le logiciel est enfin un excellent moyen d’aplatir toutes velléités<br />

de pensée corrective ou subversive. En charcutant une partie des<br />

données et en s’obligeant à les réduire à de simples mots et à de<br />

simples bulletpoints, les idées ne trouvent qu’une harmonie dans le<br />

discours de celui qui a le pouvoir de zapper les acétates. La disparition<br />

de toutes démonstrations scientifiques, de tout raisonnement<br />

rationnel, entraîne un flou qui endigue la réaction du spectateur, son<br />

débat, sa révolte et même sa simple correction! Il subit totalement<br />

une rhétorique qui fait figure d’autorité, il s’agenouille alors et attend<br />

que le temps coule, en s’endormant tranquillement sur sa chaise,<br />

complétement anesthésié.<br />

Qui n’a pas vu nos professeurs hurler de désespoir pour obtenir un tant<br />

soit peu de participation en classe? Comment expliquer que certains<br />

soient de véritables Power (Point) Rangers, totalement gnangnan pour<br />

produire une critique un tant soi peu constructive face à l’actualité du<br />

monde? La NASA a elle-même reconnu que l’utilisation du logiciel<br />

était très certainement ce qui avait fait passer ses experts à côté<br />

d’éléments essentiels, entraînant par négligence l’accident de la<br />

navette Columbia en 2003. Peut-on apercevoir avec facilité la toute<br />

petite erreur de la vis mal engoncée dans la 544 e slide?<br />

Au terme de cette analyse, le doute semble s’être évaporé : PowerPoint<br />

nous rend stupides! Et les défenseurs du logiciel qui arguent que c’est<br />

la compétence de l’utilisateur à se servir de l’outil qui est la cause de<br />

tout. Je les laisse méditer sur le volte-face de l’armée américaine : Qui<br />

est le plus à même de donner des leçons d’intelligence stratégique si<br />

ce n’est la première organisation au monde?<br />

04 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong>


Cyprien Grau<br />

cyprien.grau@hec.ca<br />

Q<br />

DOSSIER// À L’ÈRE DE LA TECHNOLOGIE<br />

La TI : le point de vue d’un prof…<br />

L’Intérêt met Derick Lyle, an IT professor at HEC. Originally from<br />

Australia, he worked in the IT industry in the USA for eight years before<br />

coming here to do an MBA in Technology Management.<br />

What is the point of studying IT in a business school?<br />

That’s a common misconception. A lot of students think that if<br />

R<br />

they do an IT specialization, they will be technicians. So why<br />

do that in a business school? But what people don’t think about is<br />

that the technicians don’t have the capabilities to understand how<br />

business works and what business needs. And on the other way, the<br />

business people don’t have the skills either to express their needs in<br />

very technical terms. So what is missing is people who are able to<br />

have a conversation between both sides, to facilitate the coordination<br />

between the needs of business and the technicians who will actually<br />

install the system and make it work. This is an incredibly important<br />

skillset! To install a system is not everything, what is important is<br />

figuring out how to use it properly and how to adapt it to business.<br />

This is what we call business process reengineering: the IT specialist<br />

has to look at the way the business currently operates, understand<br />

what key processes are essential to the organization, identify the<br />

problems and determine what has to be changed, to be improved.<br />

So here at HEC, the IT specialization focuses more on understanding<br />

what the technology can do for the business, than in actually<br />

teaching how to install a system.<br />

Q<br />

Do you think that the IT specialization is a real<br />

opportunity for HEC students?<br />

The big value added is that IT is a service function: it serves<br />

R<br />

the needs of the business, and by nature, it is a generalist<br />

profession! So in order to be a great IT specialist, you’ll have to be<br />

adaptable, to learn any part of the business and understand all the<br />

fundamental principles of marketing, logistic, accountancy,… So, IT<br />

is great if you are interested in business in general because you get<br />

involved in all parts of the business process.<br />

Considering the job security, the understanding of the business<br />

overall and the huge exposure you get at the early part of your<br />

career, IT offers a great springboard to get a lot of experience. The<br />

career is all about leading a business and transforming the way this<br />

business works through technology.<br />

Q<br />

Is it a good idea to combine IT and another<br />

specialization?<br />

Generally speaking, if you spread up, you will end up knowing<br />

R<br />

a little bit of this and that, but not being very useful. But from<br />

an IT standpoint, because IT is such a generalist service function,<br />

IT+anything is more valuable than IT by itself: you will be able to<br />

understand better how the business work, and so, be able to perform<br />

that conversation between the technicians and the business people.<br />

To get the whole interview in audio version,<br />

please send an email at cyprien.grau@hec.ca.<br />

Cyprien Grau<br />

cyprien.grau@hec.ca<br />

… et d’un élève<br />

Alexis Gagnon est présentement en quatrième<br />

année de spécialisation TI. Il est également<br />

président de l’Association TI.<br />

Q<br />

Pourquoi as-tu choisi la spécialisation TI?<br />

Tout d’abord, je suis venu à HEC car le département de TI<br />

R<br />

est l’un des plus reconnus au Québec, notamment grâce à<br />

son laboratoire. Ensuite, j’ai toujours été quelqu’un de passionné<br />

par les technologies et par l’informatique. En venant à HEC, je ne<br />

voulais pas devenir un développeur, mais quelqu’un qui comprend<br />

les technologies tout en ayant un langage d’affaires, qui est capable<br />

en entreprise d’être le lien entre les « techi guys » et les autres<br />

départements.<br />

La TI, il faut la concevoir comme un challenge : il s’agit de régler<br />

les problèmes des organisations. Il faut donc être autonome et<br />

autodidacte pour rester à jour dans ce domaine qui évolue rapidement,<br />

mais en même temps être capable de travailler en équipe, car c’est<br />

ainsi que naissent les meilleures solutions.<br />

Q<br />

Que penses-tu de la spécialisation TI à HEC?<br />

Le problème, c’est que le domaine des TI est tellement vaste<br />

R<br />

qu’en tant que gestionnaires, nous passons beaucoup de<br />

temps sur des cours où l’on ne touche qu’en surface des outils comme<br />

SAP (qui détient d’ailleurs un monopole à HEC), plutôt que sur des<br />

cours plus théoriques sur l’utilité des TI dans les organisations, ou<br />

encore sur des cours sur le web et le commerce électronique, alors<br />

que c’est une branche en pleine expansion. Il y a cependant certains<br />

très bon cours comme celui de Gestion des TI : on tente par exemple<br />

de comprendre pourquoi environ 70 % des projets TI en entreprise ne<br />

finissent pas dans les temps et dans les coûts. Le programme est en<br />

cours de refonte : par exemple, le premier cours de TI va devenir plus<br />

concret, notamment à l’aide d’une simulation, pour faire comprendre<br />

aux étudiants à quoi servent exactement les TI. Nous devons<br />

apprendre à bien nous servir de ces technologies à la base : il faut<br />

les utiliser efficacement afin de donner un avantage concurrentiel.<br />

Elles ne sont pas supposées être un coût, mais quelque chose qui<br />

concourt au développement de l’entreprise.<br />

dans les années futures,<br />

le marché va être<br />

cruellement en manque<br />

de spécialistes TI.<br />

Q<br />

Comment vois-tu présentement le marché de l’emploi<br />

dans les TI?<br />

Le taux de placement des finissants avoisine les <strong>10</strong>0 %; il<br />

R<br />

n’y a donc aucun problème à se trouver un emploi. D’ailleurs,<br />

dans les années futures, le marché va être cruellement en manque<br />

de spécialistes TI, c’est donc vraiment le bon moment pour partir<br />

étudier dans cette voie! Pourtant, nous ne sommes que 20 finissants<br />

en TI, 60 en comptant les options mixtes, et le pire, c’est que ce<br />

nombre diminue année après année, alors que la demande du<br />

marché augmente!<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 05


DOSSIER// À L’ÈRE DE LA TECHNOLOGIE<br />

Facebook ou essai de démythification<br />

d’une religion planétaire<br />

Edgar Dutreil<br />

edgar.dutreil@hec.ca<br />

Les vérités et contre-vérités<br />

de Goffman n’auront<br />

jamais été aussi criantes<br />

qu’aujourd’hui. Pensez.<br />

À l’époque où parait La représentation de soi,<br />

les mœurs se tiennent tranquilles. Le quidam<br />

mis à l’index par notre sociologue n’est alors<br />

qu’à mi-chemin de contrôler idéalement<br />

l’image de lui-même qu’il projette en société.<br />

Examen rétrospectif! Aujourd’hui, à l’heure<br />

du tout-facebook, le quidam a, sous les traits<br />

préalablement et soigneusement esquissés de<br />

son double virtuel, réussi le pari d’une projection<br />

idéalisée de soi. Mais avant de déchiffrer plus,<br />

avant : défrichons.<br />

Facebook, plateforme sociale, est omniprésent. Présent dans les<br />

foyers, comme interface entre un internaute avide de partager un<br />

moment d’intimité (ou d’extimité plutôt, ahah!) avec des proches<br />

triés sur le volet, quels qu’en soient les critères de sélection (nous<br />

y reviendrons). Présent en entreprise, comme tremplin marketing<br />

vers une promotion du produit personnalisée. Force est de constater<br />

que le scepticisme à l’égard du fabernovel consulting (un bien grand<br />

mot pour une tendance qui hier encore n’était que prototypale) a fait<br />

place à une frénésie d’un genre nouveau.<br />

Chacun veut faire son nid : de McDonald’s qui vous demande de<br />

but en blanc comment vous trouvez (dégueu) sa dernière formule,<br />

à Heineken qui va jusqu’à remercier ses suiveurs pour ses like, en<br />

passant par le désopilant Miracle Whip qui vous fait comprendre à<br />

grand renfort de spots publicitaires que si vous ne l’aimez pas, eh<br />

bien, fuck off! Des goûts et des couleurs… les grands noms de la<br />

distribution cèdent un à un devant ce credo si populaire aujourd’hui<br />

sur la toile, et qui pourrait figurer parmi les mantras de Facebook.<br />

Un autre de ces mantras, lisible en filigrane et contre-pied cocasse du<br />

slogan McDonald’s, c’est bien sûr le «Venez comme vous souhaitez<br />

paraitre». Nous y voilà : 500 millions de<br />

profils comme autant de persona ou, comme<br />

écrivait bien avant l’heure notre Goffman,<br />

faces, pour les 500 millions d’utilisateurs désireux de réseauter à<br />

loisir, sans crainte du qu’en dira-t-on. Le voilà notre double Je (merci<br />

Christophe), le voilà notre je ou jeu de masques à travers et derrière<br />

lequel vit, palpite et pianote le Facebooker moyen.<br />

Véritable support d’expression autobiographique, champ de<br />

«construction identitaire», commente Nina Testut dans Facebook : Et<br />

moi! Et moi! Et moi!, le bébé de Zuckerberg fait désormais partie<br />

de la famille. Il en est l’extension virtuelle. Dove siamo? Who are<br />

my siblings? Ich mag Rammstein und Weisswurst. Chacun compose<br />

sa petite popote, filtrant un flux ininterrompu d’informations, n’en<br />

retenant et n’en publiant que ce qui mérite de l’être, le tout selon une<br />

recette personnelle, sinon personnalisée, informant sommairement à<br />

coups de like et de dislike sur ses préférences, diffusant ici un parfum<br />

de glamour, là une flagrance équivoque entre des compilations de<br />

photos passées au crible du détagage. Nulle règle, le tout est de<br />

composer avec un panel réduit d’outils une image préconçue.<br />

Il va sans dire qu’un tel phénomène, comparable dans l’attrait qu’il<br />

suscite et dans les passions qu’il déchaine à une véritable religion,<br />

soulève son lot obligé d’infidèles. Détracteurs de toutes confessions<br />

et de toutes professions décrient l’appauvrissement des échanges<br />

supportés par un protolangage anémié, conspuent la dépréciation<br />

des valeurs («amis» est devenu un mot fourre-tout – c’est le hold-up<br />

sémantique dont parle Testut), s’insurgent contre les malversations<br />

(vidéos malveillantes, phishing).<br />

Il en est qui vont jusqu’à<br />

prophétiser une aliénation<br />

des masses, confiant à titre<br />

d’anecdote l’histoire de Robert,<br />

52 ans, on l’applaudit, pris dans<br />

les rets pervers de Facebook. Ce<br />

Toulousain révolté avait annoncé<br />

sa mort virtuelle, avec mise en<br />

scène mélodramatique à l’appui<br />

(compte à rebours : J-20, J-<strong>10</strong>...).<br />

Étonnamment, c’est un Robert<br />

bien moins démonstratif que<br />

l’on retrouve à… J+30, toujours<br />

sur la toile et toujours bon pied bon œil, parlant désormais comme<br />

les siens, likant et dislikant comme les siens, postant à qui mieux<br />

mieux comme les siens dans l’alacrité et l’insouciance générale.<br />

L’agora du XXI e siècle<br />

monopolise l’attention,<br />

faisant et défaisant les<br />

relations par le jeu du<br />

«je t’aime moi non plus».<br />

Que répondre à ces insurgés sinon qu’ils sont bien mignons<br />

(Beigbeder, casse-dédi) de vilipender ainsi Facebook… sur leur<br />

page Facebook. Bien plus que partie intégrante du paysage virtuel,<br />

Facebook en est à plus d’un titre le géniteur. L’agora du XXI e siècle<br />

monopolise l’attention, faisant et défaisant les relations par le jeu du<br />

«je t’aime moi non plus», complexifiant à l’infini les interactions en<br />

les simplifiant jusqu’à ce qu’elles forment un agrégat de «ressources<br />

utiles», au prorata des desiderata, ce que Testut qualifiera de «capital<br />

social». Do me a favor, like this!<br />

06 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong>


DOSSIER// À L’ÈRE DE LA TECHNOLOGIE<br />

De réseau social<br />

à réseau d’embauche<br />

Éloi Charpentier<br />

eloi.charpentier@hec.ca<br />

Facebook, en peu de temps, est devenu un véritable phénomène. Il compte aujourd’hui plus de 500 millions d’utilisateurs,<br />

c’est-à-dire qu’en termes de chiffres, ce serait le troisième pays le plus peuplé du monde. Vous-mêmes, lecteurs, vous avez tous<br />

un compte Facebook avec en moyenne 300 amis dans votre liste de contacts. Mais soyons francs, combien d’amis avez-vous<br />

dans la vraie vie et avec qui vous passez la plupart de votre temps? Une dizaine? Une quinzaine tout au plus? Pourquoi donc a-t-on autant de soidisant<br />

« amis » sur Facebook? Selon moi, la réponse est simple : c’est devenu un véritable monde à part.<br />

Sans contredit, les réseaux sociaux sont un moyen<br />

de s’exprimer, de révéler notre état d’esprit, notre<br />

humeur, nos goûts, nos critiques, et j’en passe.<br />

Notre page principale est, en quelque sorte, une<br />

scène sur laquelle nous sommes les propres acteurs<br />

et créateurs de nos contenus, attendant d’être lus<br />

et acclamés par notre public. À vrai dire, on se sent<br />

un peu comme une star ou une idole qui contient<br />

son fanclub!<br />

En criant haut et fort tout ce qui nous passe par la<br />

tête, et ce à n’importe quel moment de la journée,<br />

on veut sentir qu’on existe et qu’on nous écoute,<br />

car on ne le sent peut-être pas dans la vie réelle. Il<br />

se crée alors une sorte de séparation entre monde<br />

virtuel et monde réel et on commence à mener une<br />

double vie, une deuxième identité. Dans le monde<br />

réel on est timide, réservé et plutôt discret sur notre<br />

vie privée, alors que dans le monde virtuel on parle<br />

sans cesse de notre vie personnelle et montre nos<br />

photos à qui veut!<br />

Mais qu’est-ce que tout ceci veut dire sur le plan<br />

marketing? Ça veut tout simplement dire que les<br />

réseaux sociaux sont une véritable mine d’or pour les entreprises<br />

désireuses d’améliorer leur visibilité ou de se faire connaître, mais<br />

avant tout, c’est une source interminable d’informations sur les<br />

consommateurs. Sur une page Facebook, on peut être capable de<br />

connaître le nom, l’âge, les goûts musicaux, les goûts artistiques,<br />

les goûts vestimentaires, les intérêts, les passe-temps, le nom du<br />

conjoint, les amis, les humeurs, le niveau d’éducation… bref, à peu<br />

près tout!<br />

Avec toutes ces données disponibles sur le web et cette nouvelle<br />

facilité d’interaction avec les consommateurs, l’avenir de la<br />

recherche et du marketing relationnel se trouve sur les réseaux<br />

sociaux, ce qui veut dire que beaucoup de débouchés professionnels<br />

viendront très bientôt frapper à notre porte (si ce n’est pas déjà fait!).<br />

D’ailleurs, le poste de community managers (ou comme je préfère<br />

les nommer : Facebookeurs professionnels!) est en développement<br />

au sein des entreprises, leur permettant d’embaucher des employés<br />

dédiés spécialement à ce réseau afin de garder un contact serré et<br />

très personnalisé avec la clientèle.<br />

Mais quel profil faut-il avoir? S’ils veulent profiter au maximum<br />

du réseau, les community managers doivent avoir des habiletés<br />

en communication, en écriture, en informatique, en service à la<br />

clientèle, en recherche d’informations ainsi qu’en marketing direct<br />

et relationnel. Vous possédez probablement ces compétences, mais<br />

sûrement pas de manière équitable. Il n’est pas rare de rencontrer<br />

un très bon informaticien avoir des difficultés en rédaction. Ou<br />

même un excellent relationniste ne sachant pas adéquatement où,<br />

quand et comment chercher les données dont l’entreprise a besoin,<br />

faisant en sorte que cet énorme bassin d’informations pertinente est<br />

mal utilisé.<br />

Ainsi, comme dans toute autre profession, travailler dans les réseaux<br />

sociaux demande d’avoir un ensemble de compétences liées entre<br />

elles, et non une seule. Selon Sylvie Bédard, la blogueuse de « La vie<br />

– 2.0 » et présidente de la firme marketing Mind Drop : « Le danger<br />

est de confier une tâche aussi importante à quelqu’un qui n’a pas les<br />

compétences ni la vue d’ensemble nécessaire pour faire un usage<br />

optimal de cette source précieuse d’informations. »<br />

Il serait donc intéressant d’orienter davantage les étudiants vers<br />

cette « spécialisation », en leur proposant un ensemble de cours<br />

permettant de répondre le mieux possible aux exigences du poste.<br />

Après tout, ce que l’on veut lorsqu’on obtient notre diplôme c’est être<br />

spécialisé, et donc, un bon professionnel.<br />

En fin de compte, qu’on le veuille ou non, les réseaux sociaux sont<br />

ici pour rester. Ce nouvel univers est bien présent dans nos vies et,<br />

mélangé au marketing, les débouchés professionnels sont grands.<br />

Je pense d’ailleurs que l’on est tous devenus des Facebookeurs<br />

professionnels, et avec un peu d’orientation, la voie est libre pour<br />

mettre nos talents en pratique. Il faut cependant faire attention à la<br />

manipulation de l’information sur les réseaux, car « On ne peut pas<br />

avoir 500 millions d’amis, sans se faire quelques ennemis »!<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 07


DOSSIER// À L’ÈRE DE LA TECHNOLOGIE<br />

Maude Fréchette<br />

maude.frechette@hec.ca<br />

Walmart<br />

et la technologie<br />

Un géant canadien?<br />

Le 31 janvier, Wal-Mart comptait 325 succursales à son actif au Canada, dont 124 « super centres » qui combinent supermarché et magasin de<br />

grande surface sous un même toit. La stratégie de croissance de Wal-Mart au Canada et au Québec est axée sur l’ouverture d’autres fameux<br />

« super centres ».<br />

De plus, à l’instar de quelques gros détaillants,<br />

Wal-Mart Canada compte bientôt se doter de sa<br />

propre filiale bancaire. Cette entreprise, guidée<br />

par le slogan de son fondateur « Save money.<br />

Live better. », se réinvente chaque jour sur le<br />

plan technologique pour réduire tous ses coûts.<br />

Innovations signées<br />

Wal-Mart<br />

Wal-Mart a été l’une des premières entreprises<br />

à utiliser un système de radio-identification sur<br />

sa marchandise. Ce système est une méthode<br />

pour stocker et récupérer des données à<br />

distance en utilisant des marqueurs appelés<br />

« radioétiquettes ». Ces puces électroniques<br />

contiennent un identifiant de type EPC (electronic<br />

product code). 1 Ce sont des dispositifs passifs, ne<br />

nécessitant aucune source d’énergie en dehors<br />

de celle fournie par les lecteurs au moment de<br />

leur interrogation.<br />

Grâce à ces puces, Wal-Mart est en mesure de<br />

savoir, à distance, tout ce qui entre et sort tant<br />

de ses entrepôts que de ses magasins. Bien que<br />

cette puce permette des économies de temps<br />

et de coûts, elle comporte deux inconvénients<br />

majeurs. Tout d’abord, la désactivation de la<br />

puce n’est actuellement pas possible (on peut donc retracer que vous<br />

avez le produit, tant qu’il porte ladite étiquette). Ensuite, la production<br />

de la puce et du système qui doit l’accompagner génère des coûts<br />

importants.<br />

Cependant, Wal-Mart, pour sa part, encourage ses fournisseurs<br />

à adopter cette nouvelle technologie de gestion des stocks, qui<br />

doit éventuellement remplacer le système de code-barres. D’après<br />

l’entreprise, cette technologie entraînera une réduction des coûts de<br />

main-d’oeuvre dans les entrepôts des fournisseurs d’au moins 7,5 %,<br />

représentant la perte de milliers d’emplois.<br />

À l’ère de la technologie<br />

Wal-Mart a aussi l’intention de se passer de caissières grâce à des<br />

caisses électroniques. Le client n’a qu’à faire passer son panier devant<br />

cette fameuse caisse pour scanner tous les produits qu’il désire<br />

acheter. Un système électronique lui permet alors de payer le montant<br />

calculé par la machine qui correspond à la valeur de tous les articles<br />

qui sont dans son panier. On retrouve déjà nombre de ces caisses<br />

dans des Wal-Mart un peu partout dans le monde. Cependant, dans<br />

beaucoup de magasins au Canada, même si le scannage du panier est<br />

fait toujours automatiquement, une caissière vous fait encore payer.<br />

La technologie exige que nous travaillions<br />

différemment. De plus, elle fait en sorte<br />

d’augmenter la productivité pour un même<br />

nombre d’heures de travail… Pour un<br />

niveau de production égal, il y aura donc<br />

moins d’employés nécessaires.<br />

Bernard Fortin, professeur d’économie à<br />

l’Université Laval, est de ceux qui croient<br />

que l’arrivée de nouvelles technologies ne<br />

signifie pas qu’il y a moins d’emplois pour<br />

autant. « Il y a toujours un effet d’équilibre<br />

général qui se crée. Ce qui change, c’est<br />

la structure des emplois. » Pour composer<br />

avec les nouvelles technologies, ça prend<br />

des employés plus scolarisés, dit-il. Par<br />

conséquent, l’écart salarial augmente<br />

entre les travailleurs hautement qualifiés<br />

et les travailleurs faiblement scolarisés.<br />

« La bonne nouvelle est que jamais les<br />

Québécois n’auront été aussi qualifiés qu’à<br />

l’heure actuelle », ajoute M. Fortin.<br />

Cependant, Jean-Sébastien Trudel,<br />

chroniqueur d’Isarta, n’est pas si optimiste.<br />

Les détenteurs d’un DES ou moins doivent<br />

s’attendre à des périodes de chômage<br />

plus fréquentes et plus longues de même qu’à un salaire au bas de<br />

l’échelle, pense-t-il.<br />

En conclusion, s’il est vrai que les besoins des hommes sont illimités,<br />

on aura toujours de l’emploi pour les personnes très qualifiées… Mais<br />

les besoins de l’homme sont-ils réellement illimités?<br />

1 Vous trouverez plus de détails sur ce système dans vos notes de cours de GOL.<br />

08 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong>


L’INTÉRÊT AFFAIRES//<br />

Le « prestige »<br />

de la finance<br />

Bernard Piché<br />

Chronique du FPHEC<br />

New York fait partie des villes<br />

qui ont un magnétisme particulier<br />

lorsqu’il s’agit d’attirer, année après<br />

année, les jeunes professionnels par<br />

milliers. Vivre à New York demeure la consécration du rêve<br />

américain : évènements culturels pour tous les goûts y côtoient<br />

les restaurants à sushi, pleins à craquer, où le coût du repas<br />

dépasse les 500 $. L’opulence qu’on y retrouve découle en<br />

grande partie de son statut de capitale financière occidentale.<br />

En effet, aux États-Unis, le secteur des valeurs mobilières<br />

distribue un salaire moyen de 2<strong>10</strong> 000 $ à ses employés alors<br />

qu’un travailleur en santé reçoit 66 000 $ et que l’Américain<br />

moyen se contente de 57 000 $. Facile de profiter de la vie<br />

avec une telle aisance! Mais quelle est cette contribution<br />

économique qui justifie une rémunération presque quatre fois<br />

supérieure à la moyenne?<br />

Le rôle de la finance est d’améliorer l’efficacité de l’allocation de<br />

capital. En quelque sorte, l’industrie agit tel un planificateur : les<br />

multiples analyses individuelles font ressortir un cours d’action qui<br />

maximise la création de valeur. Sans la haute finance, il serait difficile<br />

d’imaginer que le bien-être individuel puisse atteindre son potentiel.<br />

Pourquoi alors la critiquer? Supposez un instant que vous passez<br />

chaque lundi (au complet) à minutieusement planifier ce que vous<br />

allez faire lors des quatre jours suivants. Permettez-moi de douter qu’il<br />

s’agisse du meilleur moyen pour augmenter la quantité de travail que<br />

vous accomplissez. Pourtant, on retrouve la situation analogue aux<br />

États-Unis, où 21,5 % du PIB est généré par l’industrie financière. En<br />

d’autres mots, il en coûte 1 $ en planification pour chaque 5 $ générés<br />

par l’économie, et ce coût augmente constamment depuis <strong>10</strong> ans.<br />

Il n’en a pas toujours été ainsi. Pendant longtemps, le secteur financier<br />

s’est contenté de servir d’intermédiaire entre les riches individus ou<br />

compagnies et les industries où l’investissement de capital pouvait<br />

générer des bénéfices importants pour le consommateur. Les<br />

salaires étaient généralement peu attrayants et le prestige limité. Le<br />

changement s’est amorcé au cours des années 1970 : en réponse à<br />

l’inflation, de plus en plus d’investisseurs individuels ont diversifié<br />

leurs placements. L’apparition de nouveaux méga-fonds de placements<br />

privés ou en actions a concentré le contrôle du capital auprès de<br />

l’industrie financière. Ajoutez à cela la vague de déréglementation<br />

sous le gouvernement Reagan et vous obtenez un secteur financier<br />

aux contrôles économiques et politiques largement dilués.<br />

On dit que le pouvoir corrompt presque inconsciemment. Avec tout<br />

le pouvoir du capital à sa disposition, le secteur financier ne s’est<br />

certainement pas gêné pour favoriser les intérêts de l’industrie.<br />

Depuis 1980, les barrières compétitives se sont multipliées sous forme<br />

de concentration de l’industrie en oligopole et complexification des<br />

produits financiers. Au fil du temps, les défaillances du marché ont<br />

pris le dessus. L’asymétrie d’information, les externalités (on peut<br />

penser ici aux « bailouts ») et la compétition imparfaite sont devenues<br />

déterminantes dans les interactions de l’industrie financière avec ses<br />

fournisseurs (investisseurs) et utilisateurs de capital. Quelle ironie<br />

que l’on retrouve également parmi les financiers certains des plus<br />

farouches défenseurs du néolibéralisme!<br />

Appliquez les concepts de Porter à l’industrie financière et c’est sans<br />

surprise qu’on y retrouve les emplois les mieux rémunérés chez nos<br />

voisins du sud. Si l’ignorance financière de la population est telle<br />

qu’elle a besoin d’un conseiller pour calculer le rendement reçu sur<br />

ses placements, comment peut-elle juger de la valeur d’un poste en<br />

finance ou des limites à lui imposer? Certains produits financiers sont<br />

tellement complexes que les experts d’une firme peinent à comprendre<br />

ceux offerts par leurs compétiteurs. Difficile dans ces circonstances de<br />

savoir où commencer des réformes. Bref, le monde de la haute finance<br />

a profité pendant 30 ans d’un laissez-faire involontaire pour lentement<br />

s’étendre et gagner en richesse.<br />

Aujourd’hui, une grande partie du capital demeure contrôlé par un<br />

groupe d’individus relativement petit, mais la récession de 2009 a<br />

fait la lumière sur l’importance du secteur financier. Confronté à une<br />

Un allié pour<br />

vos études<br />

Le Club de Consultation<br />

en Management<br />

ccmhec@gmail.com<br />

Que vous soyez attiré par l’industrie du conseil<br />

ou non, l’un de ses plus prestigieux cabinets<br />

édite un magazine qui, à l’instar de la Harvard<br />

Business Review ou plus chauvinement de<br />

la revue Gestion, peut s’avérer essentiel<br />

pour votre culture du milieu des affaires et<br />

vos devoirs. Je parle bien sûr du McKinsey<br />

Quarterly.<br />

Le magazine trimestriel était en premier lieu réservé aux clients<br />

de la firme, puis s’est popularisé. Il offre des articles, sondages<br />

ou études rédigés par les consultants de la firme. La variété des<br />

sujets n’a d’égale que la qualité avec laquelle ils sont traités. Les<br />

publications sont organisées par domaine (marketing, finance,<br />

TI, économie, GOP, développement durable…), par industrie<br />

(automobile, agroalimentaire, bancaire, informatique…), ou<br />

par continent. Il est vrai qu’avec plus de 50 bureaux partout à<br />

travers le monde, The Firm peut se targuer d’avoir un réseau de<br />

« correspondants » digne d’une agence de presse.<br />

le secteur des valeurs<br />

mobilières distribue un salaire<br />

moyen de 2<strong>10</strong> 000 $ à ses employés<br />

alors qu’un travailleur en<br />

santé reçoit 66 000 $.<br />

tolérance réduite, le secteur deviendra plus compétitif et mieux régulé.<br />

Enfin, allier le capitalisme à la démocratie, c’est aussi empêcher<br />

une minorité de s’approprier un trop grand pouvoir économique.<br />

Une combinaison qui a, par ailleurs, fait ses preuves : depuis les<br />

révolutions américaines et françaises, on estime que le PIB par capita<br />

mondial s’est multiplié par <strong>10</strong> (contre un infime +50 % au cours des<br />

deux millénaires précédents).<br />

Je ne m’aventurerai pas à prédire quelles mesures précises prendront<br />

les régulateurs, je ne saurais d’ailleurs comment m’y prendre. Le<br />

but de cet article est tout autre : constater un possible déséquilibre<br />

et souligner la nature changeante de l’industrie financière. Vous<br />

pensez vous diriger en finance? Assurez-vous d’apprécier la nature et<br />

l’objectif de la tâche, et n’accordez pas trop d’importance à un prestige<br />

éphémère.<br />

En plus du contenu écrit classique, la magazine propose<br />

également du contenu multimédias : podcasts, vidéos<br />

et présentations interactives. Doté de plus de 150<br />

millions de dollars pour la recherche économique, ce<br />

qui représenterait plus que les budgets de Wharton,<br />

Harvard et Stanford réunis, le Quarterly attire et<br />

compte aujourd’hui plus de un million et demi de<br />

lecteurs en ligne.<br />

Mais n’y a-t-il pas un coût pour accéder à un tel<br />

contenu? Pas pour nous, internautes et étudiants<br />

de HEC. Il est possible de s’enregistrer et d’accéder<br />

gratuitement à des articles, des podcasts ou des<br />

vidéos via le site internet (www.mckinseyquarterly.<br />

com) qui s’avère fort généreux en contenu. Cependant,<br />

certains articles peuvent être réservés aux abonnés<br />

mais sachez que la bibliothèque permet d’y accéder grâce à la<br />

rubrique « périodiques électroniques ».<br />

Dans le cas où vous souhaiteriez que la McKinsey Quarterly prenne<br />

place sur votre table de chevet, vous pouvez vous procurer un<br />

numéro pour une somme allant de 17 $ à 30 $. Surnommée « l’usine<br />

à PDG », McKinsey & Company a compté parmi ses consultants et<br />

rédacteurs les dirigeants de Boeing, Volkswagen, Vodafone, HSBC,<br />

UBS, Kraft Food ou encore Pepsico, et nul doute que les auteurs des<br />

articles d’aujourd’hui seront les CEO de demain.<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 09


L’INTÉRÊT CULTUREL//<br />

Mathilde Mur<br />

mathilde.mur@journalinteret.com<br />

du 17 au 31 mars 2011<br />

L’AGENDA CULTUREL<br />

DE L’INTÉRÊT<br />

Photographies<br />

Françaises du<br />

XIX ème siècle<br />

Parce que<br />

c’est lui<br />

François PINSAC<br />

francois.pinsac@hec.ca<br />

IL ÉTAIT UNE FOIS L’URSS<br />

Le fantastique raid automobile de deux jeunes couples français sur les<br />

routes interdites du pays des soviets.<br />

Nos programmes d’Histoire nous<br />

le rabâchent, nos documentaires<br />

télévisés n’ont jamais peur de<br />

nous en lasser… Nos jours<br />

fériés, nos mémoriaux, nos<br />

cinémas, nos bibliothèques,<br />

nos ayatollah du politiquement<br />

correct et nos starlettes de<br />

foire… nos tabous… Il est un<br />

sujet qui n’est plus à découvrir :<br />

l’Allemagne Nazie. La vie de<br />

son dictateur, du coup d’État au<br />

suicide en passant par sa vie<br />

sexuelle et artistique, est connue<br />

par cœur par le moindre élève un<br />

minimum curieux.<br />

- Et puis… Je sais quelques trucs, bredouillera-t-on, euh, Marx a<br />

écrit le Manifeste du Parti et euh… Lénine a pris le pouvoir lors des<br />

révolutions de 1917... Et…<br />

Tais-toi et lis cette passionnante chronique : c’est le véridique<br />

témoignage de deux journalistes pour Paris Match qui arrivent à passer<br />

le rideau de fer en… se faisant inviter par Khrouchtev lui-même! Lors<br />

d’un raid périlleux de plusieurs milliers de kilomètres à bord de leur<br />

mythique Trabant, et grâce à ce sympathique guide soigneusement<br />

sélectionné par le parti, ils découvriront avec nous ce mystérieux pays<br />

interdit des Soviets dans des dimensions qui vont au-delà de l’histoire<br />

politique. C’est la rencontre avec une société meurtrie et endoctrinée<br />

dans toutes ses complexités. C’est aussi l’étonnante réunion de la<br />

liberté occidentale d’expression et du dictateur communiste. Ferrus de<br />

récits d’épopées, d’automobile, d’amitiés, d’Histoire, grands et petits<br />

lecteurs, ce livre au style journalistique dynamique est écrit pour tous!<br />

Hamlet<br />

À quelques kilomètres de là, à la frontière, l’histoire d’un autre<br />

moustachu un peu plus grand et à l’air un peu plus avenant passerait<br />

presque inaperçue : Lossif Vissarionovitch Djougachvili, allias Joseph<br />

Staline, «petit père des peuples» bénéficiant encore malheureusement<br />

dans l’inconscient collectif occidental du statut reconnaissant de<br />

libérateur du nazisme.<br />

Mais pourquoi comparer l’incomparable? Après tout, ses goulags n’ont<br />

fait «que» 5 fois plus de morts et son «mandat» n’a duré que 2,5 fois<br />

plus longtemps…<br />

Enfin ci-dessous une petite liste d’œuvres poignantes à découvrir<br />

sur le sujet. Ça évitera de faire passer Stalingrad de Jean-Jacques<br />

Annaud pour une archive...<br />

Films : La vie des Autres, de Florian Henckel (césar, baftar, oscar) / Est Ouest, de Régis<br />

Wargnier (césar, oscar) / Farewell, de Christian Carion / Soleil de nuit, de Taylor Hackford /<br />

Good bye Lenin, de Wolfgang Becker (neuf fois lauréat du Deutschen Filmpreis) / Exécution<br />

ordinaire, de Marc Dugain // Livres : Une Exécution Ordinaire, de Marc Dugain (Grand Prix<br />

RTL-Lire 2007) / Le Livre Noir Du Communisme, de collectif d’universitaires / L’Archipel Du<br />

Goulag, de Alexandre Soljenitsyne<br />

EXPOSITIONS :<br />

Musée des beaux-arts :<br />

- La Terre est bleue comme une orange (jusqu’au 27 mars 2011)<br />

- L’Opéra de Montréal loge au musée (jusqu’au 1 er mai 2011)<br />

- Photographies Françaises du XIX ème siècle (jusqu’au 20 mars)<br />

- L’empereur guerrier de Chine et son armée de terre cuite<br />

(11 février au 26 juin)<br />

Marché Bonsecours :<br />

- Parce que c’est lui, exposition des œuvres de Gilles Carle<br />

(jusqu’au 1 er avril)<br />

Musée d’art contemporain :<br />

- Bleu-Actes de présence (jusqu’au 27 mars)<br />

Musée Mc Cord :<br />

- Yousuf Karsh, Edward Steichen : L’art du portrait de célébrité<br />

(jusqu’au 25 avril)<br />

THÉATRE :<br />

TNM : Hamlet (jusqu’au 2 avril)<br />

FESTIVALS :<br />

Festival international du film sur l’art (du 17 au 27 mars)<br />

0<strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong><br />

De Guerre Lasse<br />

Un livre de Françoise Sagan<br />

Marouchka Franjulien<br />

marouchka.franjulien@hec.ca<br />

De Sagan on retient<br />

surtout une mélancolie<br />

morose et léthargique,<br />

pesante comme un<br />

couvercle grège. Avant De Guerre Lasse, il y a eu Bonjour<br />

Tristesse pour assoir le style général. Car le style Sagan, c’est<br />

avant tout cette tristesse, tristesse d’ennui ou d’amour que l’on<br />

dénonce par un sourire. Ce roman-là ne fait pas exception, et<br />

comme prévu on oscille entre Baudelaire et Kundera, le spleen<br />

ou l’insoutenable légèreté, dans une lutte incessante.<br />

Seconde Guerre mondiale. Alice et Jérôme débarquent chez Charles<br />

dans sa demeure paisible en zone libre, loin de Paris, loin de la peur<br />

oppressante, des bottes qui claquent et du rationnement. Meilleurs<br />

amis, Charles et Jérôme s’opposent pourtant à bien des niveaux.<br />

Quand l’un vit une vie facile et débridée, l’autre fait de la résistance.<br />

Mais lorsque le beau, le charmant Charles Sambrat s’éprend d’amour<br />

fou pour Alice, la donne change. C’est une passion pesante et<br />

dévorante qui le tient en haleine, transforme le libertin en amoureux<br />

transi. Car quand la guerre change les<br />

uns, l’amour bouleverse les autres et<br />

l’Histoire s’occupe du reste.<br />

Dans une passion libératrice ou<br />

cruelle, les amants se déchirent pour<br />

retrouver d’autres amants; Casanova<br />

se morfond pour une Alice tremblante<br />

d’amour, et Jérôme délaissé connaît<br />

cette tristesse maladive qui trouble<br />

les âmes en peine. Et l’Histoire aurait<br />

pu s’arrêter là si elle n’était prétexte<br />

à décrire l’engagement, engagement<br />

du cœur ou de l’esprit, irrémédiable.<br />

Jérôme combat le nazisme pour ses<br />

idéaux, tandis qu’Alice essaye d’oublier pour un temps sa déprime<br />

ambiante.<br />

Quand à Charles, le si léger Charles Sambrat, il s’engagera de guerre<br />

lasse, comme on le fait par nostalgie ou désappointement.<br />

Le voilà le style Sagan, l’amour passionnel, la tristesse apathique et<br />

ce mal de vivre insatiable.


L’INTÉRÊT CULTUREL//<br />

Anthony Rahib<br />

anthony.rahib@hec.ca<br />

L’expo de la parution<br />

L’empereur<br />

guerrier de Chine<br />

Et son armée de terre cuite<br />

Plus de <strong>10</strong> 000 km nous séparent de Montréal et Beijing, la capitale de la<br />

Chine… Beaucoup, non? Mais le pays vous intéresse et les dames du BAEI<br />

ne vous ont pas permis de faire votre échange là-bas? Dans ce cas, il ne<br />

vous reste plus qu’à vous diriger au Musée des beaux-arts. Depuis le 11<br />

février, vous pouvez en effet découvrir le premier empereur de ce pays ainsi que son histoire, avec<br />

l’exposition L’empereur guerrier de Chine et son armée de terre cuite.<br />

Mais de quoi s’agitil<br />

exactement? Pour<br />

le comprendre, il faut<br />

remonter plusieurs années<br />

en arrière. Plusieurs<br />

siècles même… En 259<br />

avant J.-C., la Chine voit<br />

la naissance de Ying<br />

Zheng, qui deviendra, 13<br />

ans plus tard, le dirigeant<br />

de la Chine de la dynastie<br />

Qin. Après de nombreuses<br />

conquêtes au sein du pays,<br />

il deviendra, en 221 avant<br />

J.-C., le Premier Empereur de Chine, et sera alors Qin Shihuangdi. Ce<br />

que l’on découvre de lui dans l’exposition? Sa vie, autant sur terre que<br />

dans l’au-delà, ainsi que tout ce qu’il a apporté à la Chine actuelle, tant<br />

sur le plan politique que culturel.<br />

L’exposition présente plus de 200 objets, tous différents les uns des<br />

autres. Leur lien avec l’empereur? Il s’agit d’un ensemble funéraire de<br />

ce dernier, découvert en 1974 dans la province de Shaanxi, en Chine.<br />

Mais ce n’est qu’une minime partie de la totalité de la composition<br />

du tombeau de cet homme. Car ce dernier accordait une importance<br />

tellement grande à l’au-delà qu’il s’était créé une vie complète sous<br />

terre. Ainsi, même une fois mort, il pouvait toujours s’abreuver dans de<br />

nombreux vases à vin, couverts de dragons, de tigres, ou autres figures<br />

emblématiques de la Chine. Il pouvait aussi se défendre, avec une<br />

multitude d’épées et de boucliers en bronze, au cas où ses ennemis le<br />

poursuivraient dans l’au-delà.<br />

Mais l’empereur ne voulait pas s’arrêter à cet ensemble de vases, d’armes<br />

et de bijoux. Car même si ce type de « mobilier funéraire » permettait<br />

de refléter son rang royal et ainsi maintenir son statut dans l’au-delà,<br />

il ne voulait pas partir seul pour ce long voyage. Ainsi, pour être sûr<br />

d’être accompagné une fois sa mort venue, l’empereur a fait construire<br />

des statues de terre cuite (et non des statuettes…) représentant les<br />

gens qui l’entouraient. Fonctionnaires, acrobates, musiciens, guerriers,<br />

chevaux : un ensemble complet de compagnons pour ne jamais<br />

s’ennuyer, car le temps est long dans l’au-delà. Une dizaine de ces<br />

sculptures sont visibles au musée, mais il en existe une quantité bien<br />

du visage. Un travail prodigieux!<br />

plus importante.<br />

On parle d’une<br />

véritable armée de<br />

terre cuite. Mais il<br />

n’en faut pas plus<br />

de <strong>10</strong> pour être<br />

impressionné.<br />

Aucunes ne se<br />

ressemblent, que<br />

ce soit au niveau<br />

de la coiffe, des<br />

vêtements, de la<br />

position du corps<br />

ou de l’expression<br />

Mais l’empereur est allé encore plus loin. Selon une vidéo présentée<br />

lors de l’exposition, on apprend qu’il a créé dans une salle de ces<br />

souterrains un véritable jardin aquatique, dans lequel une multitude<br />

d’oiseaux de cuivre s’abreuvait. L’eau qui s’écoulait dans ce jardin<br />

aurait été animée par une machine spéciale pour donner une<br />

impression plus… vivante! Qui plus est, des pierres précieuses<br />

auraient été incrustées dans le plafond de cette salle pour représenter<br />

le ciel, et l’empereur aurait pu vouloir remplacer l’eau de cette salle<br />

par du mercure… Vérité? À la vue de ce que présente l’exposition de<br />

ce Premier Empereur, rien ne lui paraissait impossible...<br />

Néanmoins, l’exposition ne présente pas seulement cet empereur et<br />

son armée de terre cuite. Il est en effet possible de voir des objets<br />

provenant de la dynastie qui a suivi celle des Qin au pouvoir, la<br />

dynastie des Han. Des objets certes moins impressionnants, mais<br />

tout aussi intéressants, et d’une certaine manière très similaires<br />

à la composition du tombeau du Premier Empereur, mais dans des<br />

dimensions plus… raisonnables.<br />

Au final, une exposition à ne vraiment pas manquer, que l’on soit<br />

fanatique de la culture chinoise ou tout simplement curieux. Plus<br />

qu’une découverte, un voyage à l’autre bout du monde, à une époque<br />

bien lointaine à la notre. Convaincus? Mais alors, que faites-vous<br />

encore là? Allez, direction le musée!<br />

Décalé :<br />

Phil Hansen, artiste<br />

nouvelle génération<br />

Mathilde Mur<br />

mathilde.mur@hec.ca<br />

Prétentieux, insolent,<br />

populiste, sans aucun<br />

autre talent que celui<br />

de la reproduction,<br />

les critiques ne<br />

cessent pas lorsqu’on<br />

évoque, dans les<br />

milieux artistiques,<br />

Phil Hansen et ses<br />

prestations hors du<br />

commun. En effet,<br />

l’homme compte à son actif<br />

plusieurs dizaines de vidéos<br />

sur le net le montrant<br />

en train de réaliser des<br />

portraits à l’aide d’objets<br />

ou dans des positions<br />

plutôt inhabituelles… Une<br />

Joconde en graisse de<br />

hamburgers, un Bruce Lee<br />

dessiné uniquement avec la<br />

tranche de ses mains ou le<br />

visage de George W. Bush<br />

construit avec les noms de<br />

tous les soldats morts en Irak…<br />

On peut dire que Phil Hansen ne manque pas d’imagination et que<br />

ses performances tiennent plus du « show » que de l’innovation<br />

totale. En réalité, le spectacle est l’essence même du courant<br />

artistique qu’il a conçu : le GoodBye Art, et qui consiste à détruire<br />

l’œuvre juste après avoir terminé sa conception. Un courant<br />

artistique qui se veut dénonciateur de la société de consommation<br />

et qui s’engage pour rendre l’art ludique et accessible à tous à<br />

travers la toile. À surveiller!<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 011


L’INTÉRÊT ÉTUDIANT//<br />

LE BON PLAN DE SAM<br />

Le Nacho Libre<br />

Vous êtes nostalgiques de votre semaine de relâche au Mexique?<br />

Vous vous êtes acheté un sombrero sans savoir quand vous aurez<br />

l’occasion de le porter? Ou encore n’avez-vous pas eu la chance<br />

d’aller redorer votre teint sous les tropiques du cancer pendant le<br />

Spring break?<br />

Sachez que cette semaine le Bon Plan de SAM tient à vous faire découvrir un petit coin du Mexique<br />

situé dans le quartier de la Petite Patrie à Montréal : le bar à tacos le Nacho Libre. Bien plus qu’un<br />

bar à tacos, il concilie la chaleur humaine d’un bar et celle de la lutte mexicaine. Au Mexique, la lutte<br />

ou plutôt lucha libre est un sport populaire qui fait parfois figure de religion. À la différence de la lutte<br />

américaine, la lutte mexicaine est plus aérienne et les lutteurs sont plus « dodus » (devrions-nous<br />

accuser les tacos et la tequila?).<br />

Les luchadores sont également plus mystérieux : comme des superhéros, ils ne dévoilent jamais leurs<br />

visages toujours cachés sous un masque. C’est cet aspect kitch et coloré, théâtral et festif qui est<br />

repris dans la déco du Nacho Libre. Les murs sont couverts d’affiches des figures importantes du catch<br />

mexicain. Des figurines de lutteurs masqués décorent le bar, et vous trouverez des banquettes ou des<br />

balançoires! La carte manque de fantaisie, elle est comparable à ce que l’on retrouve dans les autres<br />

bars montréalais. Il est donc fortement suggéré, question de rester dans la thématique, de prendre<br />

une Margarita, un Daiquiri aux fraises, une Sangria ou une Tequila.<br />

Enfin, le Nacho Libre est également un endroit pour assister aux évènements<br />

sportifs, que ce soit la lutte mexicaine, le football, le soccer ou encore un<br />

match des Habs! Ouvert depuis deux ans, le Nacho Libre attire une clientèle<br />

cosmopolite : gens du quartier, clientèle de bureau venue pour un 5à7 on<br />

ne peut plus festif, des étudiants et bon nombre de curieux qui au fil des<br />

chupitos de tequila deviendront tous amigos et amigas!<br />

Le Nacho Libre<br />

913 Beaubien Est | 514-273-6222 | Réservation de groupe : 514-268-3790 |<br />

www.nacho-libre.com<br />

Guy Concordia | n°30, arrêt De Châteaubriand/Beaubien<br />

012 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong>


François Pinsac<br />

francois.pinsac@hec.ca<br />

Un matin, le cœur battant d’un frénétique<br />

appel de la route, nous voilà postés à<br />

l’entrée de l’autoroute 720, agitant dans<br />

le froid de l’aube un pouce et une jolie<br />

pancarte : « TORONTO». Nous étions partis<br />

pour les 5 000 km qui nous séparaient de<br />

San Francisco!<br />

Jusqu’à Toronto, sans grandes surprises,<br />

un vieux couple sympathique, une folâtre<br />

québécoise, une mère-poule inquiète et sa fille,<br />

un dealer quarantenaire taré. On nous prend<br />

pour des fous et on aime ça. Sur l’autoroute,<br />

nous n’eûmes pas de grande peine à trouver un<br />

premier camionneur pour Toronto : un Pakistanais<br />

avenant et silencieux, trônant tel un fakir derrière<br />

son volant, la tête emmitouflée dans un ruban.<br />

Toronto : CHECK!<br />

L’INTÉRÊT ÉTUDIANT//<br />

Montréal-San Francisco en autostop?<br />

Ça se pourrait…<br />

La redécouverte de l’Amérique par deux étudiants de HEC<br />

Un paragraphe seul ne contiendrait pas la folle<br />

générosité de ce couple que nous surnommerons<br />

« American mom and dad ». Sur un petit trajet quotidien, ils décident de finalement nous dropper… À<br />

DÉTROIT! Ils nous invitent au restau et nous attendent patiemment 1h45 lors du contrôle très suspicieux<br />

des douaniers. Nous nous réveillons sans trop comprendre pourquoi à trois heures du mat’ nous sommes<br />

toujours dans leur voiture : ils refusaient de nous déposer à un endroit peu favorable au stop.<br />

Il était important de s’attarder sur les délices de cette rivière suave de miel car nous attendait une violente<br />

cascade : le sens hospitalier des Américains. En arrivant dans le pays du tout-possible, je m’attendais à<br />

la facilité. Ô idéalisme candide!<br />

Je garde une certaine amertume quant à l’échec de notre projet : le mépris (ou la peur) nationale des<br />

autostoppeurs, de surcroit Français, nous a contraint à baisser notre pouce au bout de 1 723 km. Le quatrième<br />

contrôle policier sous dénonciation a été décisif. Je revois en riant l’air idiot de ces Ray Ban sur tête de con :<br />

-HANDS UP! DON’T QUESTION MY AUTHORITY! WOULD YOU PREFER TO GO IN JAIL? UH?<br />

Il est intéressant de voir par quelle radicalité les Américains placent leur morale dans le « légal». Je dis<br />

ça sans dédain car c’est culturel. C’est tout de même intrigant : ce qui me dérange dans ce contexte aurait<br />

sûrement été le fondement de mes mœurs si j’étais né américain… « Times have changed, people are<br />

afraid », nous expliquent certains, faisant référence aux attentats de 2001.<br />

Nous continuâmes notre chemin en autobus, après 64 heures de hitchhiking…<br />

Dans le bus où nous passerons 48 heures de voyage, nous arpentons une route sinueuse dans un Far West<br />

hollywoodien. Un ciel immense vient bruler chaque soir d’un feu rouge flamboyant sur un horizon à 360°:<br />

Un désert de neige qu’on n’a pas de mal à imaginer au temps de Blueberry! On croise des troupeaux de<br />

taureaux velus. Des pick-up conduits par de fiers ventripotents aux larges chapeaux soulèvent de touffus<br />

nuages de poussière. On dépasse aussi dans notre conquête de l’Ouest d’impressionnants Trucks comme<br />

ils savent bien les faire au pays des choppers.<br />

J’aime comparer ce voyage<br />

à une pièce de théâtre car<br />

les personnages sont<br />

dignes d’un Vaudeville.<br />

Au bout de 40 heures je ne me lasse pas<br />

de m’émerveiller de ce désert. Après<br />

Salt Lake City, l’infinie ligne épaisse et<br />

circulaire avait été remplacée par une<br />

longue chaine de collines saupoudrées<br />

de neige. L’horloge de mon ordinateur<br />

montréalais affichait 9h19 alors que la lune<br />

venait seulement de disparaitre, laissant un<br />

ciel embrumé s’éclaircir grâce à ce faible<br />

mais vaste foyer de lumière, derrière les<br />

montagnes. C’est... Beau. Je relis alors le Petit Prince, qui voudrait avancer sur sa planète afin de voir se<br />

lever le soleil un milliard de fois. On a tout à apprendre de ce petit gars.<br />

J’aimerais avoir le trait de crayon pour traduire mieux que la photo la puissance de ces ciels, ces paysages,<br />

de ces visages. Celui de ce puissant hirsute dont la barbe grise et rassurante couvre un sourire simple et<br />

accueillant. Celui de « Peacefull Kate », de Nicole la généreuse serveuse, « Wo-okay » le jeune black hilare,<br />

nous avançant de quelques kilomètres sous une tempête de neige… Aux autres figurants de cette pièce<br />

dont l’acte suivant n’est jamais écrit.<br />

J’aime comparer ce voyage à une pièce de théâtre<br />

car les personnages sont dignes d’un Vaudeville. Il y<br />

a les gentils et les méchants, aux traits de caractères<br />

appuyés : rien n’est sous-entendu, murmuré. Les drôles<br />

sont à mourir de rire, les moches sont ignobles, les<br />

riches opulents, les pauvres miséreux, les campagnards<br />

ont le rire rauque et la chique à la bouche, le chauffeur<br />

voyant mes pieds sur un siège me menace d’avoir « the<br />

FBI ON YOU! »… Bref, un très bon casting!<br />

Accueilli comme des rois à Mountain View par un<br />

étudiant, nous infiltrons le milieu stanfordien. C’est<br />

euphorique! Son architecture aux airs monastiques,<br />

son opulence, ses mythiques fraternités, ses<br />

soirées… Nous sommes dans la ville de la Silicon<br />

Valley et des géniaux étudiants. La ville de Facebook,<br />

Google, Hewlett-Packard, Apple… Dans les garages<br />

voisins, qui sait si la prochaine révolution informatique<br />

n’est pas en train d’être concoctée? Ne prenez pas<br />

trop de haut ces étudiants à l’air étrange que vous<br />

croiserez sur le campus : peut-être sont-ils les futurs<br />

Zuckerberg, Gates, Cerf, Hoover ou Jobs…<br />

J’écris cet article à la terrasse ensoleillée du Dodge,<br />

café dans lequel les lanceurs de start-up rencontrent<br />

les « business angels »… L’iPad dans une main,<br />

le café dans l’autre, on discute, on rit, murmure et<br />

conclut des affaires. J’entends un cinquantenaire à<br />

lunettes glisser à l’oreille d’un jeune : « We’ll keep<br />

this confidential, right? »<br />

DES MÉTHODES DE<br />

RELAXATION<br />

POUR T’AIDER DANS L’ATTEINTE DE TES<br />

OBJECTIFS<br />

Pour la 1 ère fois à HEC Montréal et pour 2 jours seulement, le<br />

Carrefour Détente-Vitalité t’offre tout à fait gratuitement*, un local<br />

de relaxation en cette période surchargée.<br />

Offre-toi une pause dans une ambiance zen pour recharger tes<br />

batteries et en apprendre davantage sur les moyens pouvant te<br />

permettre de te revigorer et t’aider dans l’atteinte de vos objectifs!<br />

VIENS EN FAIRE L’EXPÉRIENCE<br />

ET EN APPRENDRE DAVANTAGE SUR LES MÉTHODES DE RELAXATION AU<br />

DETENTE<br />

CARREFOUR<br />

VITALITE<br />

QUAND ? Les 31 mars et 1 er avril 2011 OÙ ? Salle TATA , Côte Sainte-Catherine<br />

Seulement à :<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 013


avec<br />

les pros de l’impôt<br />

J’AI TOUT CE<br />

QUE JE VEUX<br />

L’INTÉRÊT ÉTUDIANT//<br />

Ras-le-bol du manger santé?<br />

Ce mois-ci on mange sensé!<br />

L’Intérêt a rencontré Isabelle Marcoux,<br />

responsable du volet nutrition de Ma Santé<br />

au sommet, pour en savoir un peu plus sur sa<br />

nouvelle campagne Manger sensé.<br />

Q<br />

Qu’est ce que Ma santé au sommet?<br />

Emna Braham<br />

emna.braham@hec.ca<br />

R<br />

C’est un groupe qui fait la promotion de la santé sur<br />

le campus de l’UdeM. Son action s’articule autours de<br />

trois axes. D’abord elle tente d’agir sur les environnements<br />

en développant des partenariats afin d’améliorer la qualité<br />

de l’offre de services à l’université. Deuxièmement, Ma Santé<br />

au sommet facilite l’adoption de saines habitudes de vie (alimentation,<br />

activités physiques) auprès des étudiants. Enfin, le groupe favorise<br />

le transfert de connaissances dans le domaine du bien-être en<br />

organisant des campagnes de communication telle que Manger<br />

sensé en cours jusqu’à la mi-mars.<br />

Q<br />

En quoi consiste le programme<br />

Manger Sensé?<br />

Les pros de l’impôt H&R Block nous offrent, à nous<br />

les étudiants, un tarif super avantageux.<br />

Et un remboursement moyen d’environ 1 000 $!<br />

Moi, j’en profite à chaque année.<br />

Préparation de déclaration<br />

AU TARIF ÉTUDIANT<br />

29 95 $<br />

Incluant une carte SPC GRATUITE*<br />

hrblock.ca | 800-HRBLOCK<br />

© 2011 H&R Block Canada, Inc. *L’offre à 29,95$ s’applique à la préparation de déclarations ordinaires pour étudiants seulement. Comprend<br />

l’option de Remboursement Instantané. Pour profiter de l’offre aux étudiants, tout étudiant doit présenter soit (i) le formulaire T2202a<br />

attestant la fréquentation d’un établissement collégial ou universitaire à temps plein pendant 4 mois ou plus en 20<strong>10</strong>, ou (ii) une carte<br />

d’identité d’école secondaire valide. L’offre prend fin le 31 décembre 2011. Valable seulement aux succursales H&R Block participantes au<br />

Canada. L’offre de la Carte SPC est valide du 01/08/<strong>10</strong> jusqu’au 31/07/11 aux bureaux participants au Canada seulement. Pour les détenteurs<br />

de carte seulement. Les offres peuvent varier et des restrictions peuvent s’appliquer. L’usage peut être limité si la carte est utilisée avec une<br />

autre offre ou carte de fidélité du détaillant. Ne peut pas être utilisée pour l’achat de cartes cadeaux ou certificats.<br />

Il s’agit d’une campagne de<br />

R<br />

sensibilisation qui tranche<br />

avec le « manger santé » utilisé<br />

à outrance. Manger sensé, c’est<br />

manger à sa faim et utiliser son<br />

jugement pour composer ses repas<br />

et collations. Ainsi, lorsque vous<br />

avez besoin d’énergie rapidement<br />

entre deux cours, le mieux est de<br />

croquer une barre de céréales, riche<br />

NEWSPAPERS:<br />

en glucides. À l’heure du dîner, mieux vaut ne pas grignoter quelque chose en vitesse mais s’asseoir<br />

et manger un repas complet composé d’un tiers de céréales, un tiers de viande ou substitut et un<br />

tiers de légumes.<br />

DOCKET/AD#: <strong>10</strong>-HRB-062-BW-QC-BF-24<br />

L’Interet<br />

La campagne Manger sensé s’articule autour de trois activités. Premièrement, un concours photo<br />

où l’on vous propose d’être pris en photo avec un trio santé acheté sur le campus, vous permettant<br />

ainsi de faire l’expérience assiette santé et de la faire partager. Deuxièmement, nous offrons<br />

des kiosques de dégustation de collations sur le campus. Enfin, nous avons mis en ligne un jeu<br />

questionnaire avec des mises en situation permettant ainsi d’informer les étudiants de façon<br />

plus ludique.<br />

Q<br />

JOB NAME: TS ‘11 YOUNG ADULT NEWSPAPER - FRENCH<br />

LIVE AREA: –<br />

TYPE SAFETY: –<br />

TRIM: 5.1" X <strong>10</strong>.7"<br />

BLEED: –<br />

BW<br />

DATE STARTED: Jan 17<br />

ARTIST: ID<br />

REV#:<br />

LASER %:<br />

DISKED:<br />

ART DIRECTOR COPY WRITER CREATIVE DIR. PRINT PROD. STUDIO MGR. ACCT. MGMT.<br />

L’offre alimentaire à l’université est-elle sensée?<br />

R<br />

Ma Santé au sommet est en train de mener une étude afin de pouvoir offrir ses<br />

recommandations aux cafétérias et aux fournisseurs des machines distributrices. Ainsi le<br />

cabaret de la Coop HEC et les distributrices ne répondent pas encore aux critères du programme.<br />

On ne veut bien sûr pas bannir tous les produits considérés comme non-santé mais bien coller au<br />

mieux aux besoins des étudiants; vous pouvez d’ailleurs répondre à notre sondage sur notre site<br />

internet au www.masanteausommet.com.<br />

Q<br />

R<br />

Quand est-ce que Manger sensé sera à HEC?<br />

Manger sensé, c’est manger<br />

à sa faim et utiliser son<br />

jugement pour composer<br />

ses repas et collations.<br />

Nous serons à Decelles le 23 mars de 12h à 14h30 et le 31 mars à Côte-Sainte-Catherine de<br />

12h à 14h30.<br />

014 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong>


Esteban<br />

Fondé en 1998, le projet Esteban a été créé par une poignée d’étudiants issus de l’École<br />

Polytechnique de Montréal. Passionnés par l’innovation technologique et l’énergie<br />

renouvelable, ces derniers décidèrent de s’investir dans l’énergie solaire.<br />

Sarah Hamjah<br />

sarah.hamjah@hec.ca<br />

Les objectifs de l’équipe d’Esteban VI sont de concevoir, développer et<br />

financer un nouveau prototype de voiture solaire, ainsi que de concourir<br />

avec ce dernier à l’American Solar Challenge 2012, la plus exigeante<br />

compétition de ce genre de véhicules au monde. Nous nous lançons<br />

présentement dans cette épopée, propulsés par la passion de plusieurs dizaines d’étudiants d’ingénierie de<br />

Polytechnique, en visant à honorer une fois de plus la réputation de notre voiture solaire. Afin de relever ce<br />

défi, des innovations significatives en termes de conception et de fabrication sont de mise et pour ce faire,<br />

le support de commanditaires généreux et enthousiastes est important pour l’essor de notre prototype.<br />

Avec des concurrents possédant parfois des budgets de plus de dix fois le nôtre, notre persévérance<br />

et notre confiance en notre produit nous ont permis d’atteindre des résultats remarquables, l’équipe<br />

s’étant placée au 21 e rang au Global Green Challenge en Australie en 2009. Par la suite, nous avons été<br />

reconnus comme le projet s’étant le plus démarqué dans la catégorie Environnement au concours Forces<br />

Avenir 20<strong>10</strong>. De plus, le prototype a été exposé au<br />

Musée des sciences et technologies du Canada<br />

à Ottawa en 20<strong>10</strong> à tire d’exemple d’innovation<br />

technologique.<br />

L’INTÉRÊT ÉTUDIANT//<br />

Au sein de l’équipe d’Esteban, nous croyons que<br />

les plus brillants étudiants en ingénierie et leurs<br />

commanditaires peuvent contribuer à construire un<br />

avenir plus vert, une voiture solaire à la fois. Pour<br />

fonctionner, le projet a besoin d’un financement<br />

important, totalisant près de 260 000 $. Face à ce<br />

défi monétaire, l’équipe actuelle a eu l’idée de s’associer à HEC afin de recruter des étudiants de marketing<br />

et de finance pour trouver des commanditaires au projet. Il s’agit d’effectuer des levées de fonds, créer des<br />

évènements pour rechercher des commanditaires ou les remercier, et faire des demandes de commandites<br />

directement à des compagnies. Le nombre de places est limité et les étudiants acceptés seront rémunérés<br />

par <strong>10</strong> % du montant des commandites qu’ils trouveront.<br />

Pour vous engager et vivre l’enthousiasme de cette aventure en relevant avec nous un des plus grands<br />

défis d’ingénierie de ce siècle, contactez-nous par mail sur cette adresse : sarah.hamjah@gmail.com<br />

Emna Braham<br />

emna.braham@hec.ca<br />

Depuis l’automne dernier, HEC Montréal<br />

nous propose de compléter l’évaluation<br />

de l’enseignement en ligne et ce, uniquement pour les cours du<br />

programme de B.A.A. C’est donc l’occasion de rappeler l’importance<br />

des petits ronds que nous remplissons assidument à l’avant-dernier<br />

cours de la session. L’Intérêt est allé à la rencontre de Federico Pasin,<br />

directeur par intérim du B.A.A.<br />

Q<br />

R<br />

Depuis quand et pourquoi l’évaluation de<br />

l’enseignement se fait-elle en ligne?<br />

Nous avons lancé pour la première fois l’évaluation en<br />

ligne au B.A.A. l’automne dernier. L’implantation aura lieu<br />

progressivement pour les autres programmes, en respectant les<br />

particularités de chacun et en tenant compte des différentes clientèles<br />

étudiantes. Cette session, nous relançons l’opération en redoublant<br />

d’effort côté sensibilisation avec la campagne « J’évalue, j’y gagne ».<br />

Cette décision répond aux demandes répétées des étudiants qui y<br />

voient un moyen de promouvoir le développement durable. Du côté<br />

de l’administration de l’École, cette méthode permet une compilation<br />

plus rapide et efficace.<br />

Q<br />

R<br />

Les petits ronds surfent sur la toile<br />

Que vise la campagne de sensibilisation<br />

« J’évalue, j’y gagne »?<br />

Notre objectif est d’augmenter le taux de participation, qui est<br />

un facteur crucial au succès de notre processus d’évaluation<br />

de l’enseignement. Premièrement, un taux trop faible ne donne pas<br />

la crédibilité nécessaire à l’évaluation aux yeux des professeurs.<br />

Deuxièmement, pour que les retours des étudiants soient significatifs,<br />

il est nécessaire qu’une majorité d’entre eux y participe. Au-delà<br />

d’augmenter le taux de participation, cette campagne vise à sensibiliser<br />

les étudiants à l’importance de l’évaluation de l’enseignement. En effet,<br />

c’est grâce à cette rétroaction que nos professeurs peuvent pousser plus<br />

loin la qualité et la pertinence de leur enseignement. L’évaluation par les<br />

étudiants est essentielle à l’École parce que le volet pédagogique est au<br />

cœur de ses préoccupations.<br />

Que se passe-t-il après que les étudiants ont déposé<br />

Q<br />

leurs évaluations?<br />

Les professeurs ont accès aux réponses des étudiants de<br />

R<br />

façon anonyme, après la correction des examens, la remise<br />

des copies corrigées au registrariat et la publication de la note<br />

finale du cours dans HEC en ligne. Il est important de rappeler<br />

que les résultats resteront confidentiels comme ils l’ont toujours<br />

été. Quand les notes de tous les cours de la session sont publiées<br />

dans HEC en ligne, les directeurs de services d’enseignement et<br />

le directeur du programme ont accès à un rapport synthétique des<br />

questions. Ils étudient alors les résultats afin de pouvoir avoir un<br />

bon mot pour les professeurs ayant des niveaux de satisfaction<br />

élevés et de discuter avec ceux qui s’en sont moins bien sortis.<br />

Les coordonnateurs de cours, les professeurs et les directeurs<br />

de services tentent ensuite de trouver les moyens d’améliorer la<br />

dynamique et la qualité du cours.<br />

Toutes les questions pèsent-elles le même poids<br />

Q<br />

dans votre analyse?<br />

Non, souvent les professeurs et l’administration regardent<br />

R<br />

tout d’abord les questions 23 et 24 soit « Je suis satisfait<br />

des apprentissages faits dans ce cours » et « De façon générale, je<br />

recommande ce professeur aux étudiants ». En effet, les réponses<br />

à ces deux questions permettent d’évaluer la satisfaction<br />

générale des étudiants et leur appréciation du professeur. Par la<br />

suite, on tente de trouver les causes de ces réponses dans celles<br />

des questions précédentes, plus pointues, plus techniques. Par<br />

ailleurs, les professeurs portent une attention toute particulière<br />

aux commentaires en fin de questionnaire.<br />

Q<br />

R<br />

Un dernier mot?<br />

N’oubliez pas de participer à l’évaluation de l’enseignement,<br />

tout le monde qui y gagne!<br />

Personne admissibles:<br />

Revenu maximum de 20 000 $ par personne<br />

Revenu maximum de 26 000 $ pour un couple<br />

Enfant à charge 2 000 $<br />

Vendredi 25 mars : 12h à 17h<br />

Samedi 26 mars : 9h à 17h<br />

Dimanche 27 mars : 9h à 17h<br />

Déclaration gratuite<br />

et sans rendez-vous !<br />

demersbeaulne<br />

www.srahec.qc.ca<br />

Gestion. Relations. Passion.<br />

25<br />

ans<br />

Conception : Léopold Bur<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 015


L’INTÉRÊT ÉTUDIANT//<br />

Emna Braham<br />

emna.braham@hec.ca<br />

Une réponse honnête<br />

L’Université de Montréal a projeté le 15 mars<br />

dernier le documentaire Normand Cornett,<br />

depuis quand différencie-t-on la bonne<br />

réponse d’une réponse honnête?, portrait d’un<br />

professeur pas comme les autres. Historien de<br />

formation, il a animé durant plus de quinze<br />

ans des cours de théologie, d’histoire et de<br />

sciences humaines à McGill avant d’être<br />

renvoyé du jour au lendemain sans aucune<br />

explication.<br />

Celui qui jouait An other brick in the wall le premier jour de cours<br />

et qui présentait Paul Martin et Alanis Obomsawin à ses étudiants<br />

a développé une approche pédagogique nouvelle, basée sur le<br />

dialogue et la création d’un espace d’apprentissage sécurisant.<br />

Depuis son renvoi de McGill, M. Cornett ne cesse de tenter de<br />

comprendre les raisons de ce licenciement et de promouvoir ses<br />

méthodes pédagogiques en animant des ateliers.<br />

Q<br />

Le documentaire Normand Cornett est sorti en 2009,<br />

que s’est-il passé dans votre vie depuis?<br />

Légalement, McGill a l’obligation de donner une raison<br />

R<br />

« juste et raisonnable » de mon renvoi. Or, jusqu’à aujourd’hui<br />

elle a refusé tout commentaire sur le sujet. Lorsque j’ai engagé les<br />

procédures légales, l’école m’a offert une compensation financière à la<br />

condition que je signe une clause de confidentialité. J’en ai beaucoup<br />

discuté avec ma famille et nous avons convenu que ce n’était pas<br />

pour cela que je me battais. Ma priorité est la liberté d’expression,<br />

et cela n’a pas de prix. Un ami, juge à la Cour suprême du Canada,<br />

m’avait alors dit : si vous cherchez le légalisme, acceptez l’argent; si<br />

vous cherchez la justice, le chemin est encore long et ardu.<br />

Dans le documentaire, nous vous voyons animer<br />

Q<br />

des cours pas comme les autres, où les étudiants<br />

apprennent en discutant avec des invités provenant de tous<br />

les domaines. Croyez-vous que votre approche dialogique<br />

peut devenir une alternative à l’enseignement traditionnel?<br />

Oui, je crois que c’est une approche qui pourrait se<br />

R<br />

développer. Cependant, il est important de préciser que ce<br />

que vous voyez dans le documentaire n’est que le bout de l’iceberg.<br />

Mes étudiants avaient beaucoup de travail avant de se présenter<br />

devant les invités. Ils devaient beaucoup lire, connaître le sujet en<br />

profondeur. Par exemple lorsque Lucien Bouchard est venu à mon<br />

cours, mes étudiants connaissaient déjà bien le manifeste Pour un<br />

Québec lucide. Ces discussions permettaient aux étudiants d’être<br />

en contact direct avec les pères des idées que nous étudiions et de<br />

se sentir valorisés en participant à un tel dialogue.<br />

Depuis son renvoi<br />

de McGill, M. Cornett ne cesse<br />

de tenter de comprendre les<br />

raisons de ce licenciement.<br />

Q<br />

Que visez-vous à travers cette approche?<br />

Je désire que mes étudiants soient conscients de leur<br />

R<br />

monde. Socrate disait que la vie irréfléchie ne valait pas la<br />

peine d’être vécue. Du point de vue de l’enseignement, demander<br />

aux étudiants d’apprendre par coeur revient à leur demander de ne<br />

pas réfléchir.<br />

Les arts, et plus particulièrement la musique, jouaient<br />

Q<br />

un rôle primordial dans vos cours, qu’est ce que cela<br />

apportait?<br />

La musique et les arts plastiques sont des disciplines à part<br />

R<br />

entière que nous pouvons étudier. Mais elles constituent<br />

également un moyen de voir le monde autrement, de changer de<br />

point de vue. Je voulais offrir à mes étudiants la possibilité d’avoir<br />

une vision large sur toutes les questions qu’ils peuvent se poser.<br />

Vous étiez un professeur plus conventionnel distribuant<br />

Q<br />

intra et finaux... avant de voir un de vos étudiants<br />

s’effondrer sous le stress des études. Croyez-vous que les<br />

étudiants universitaires sont soumis à un stress excessif?<br />

Je ne sais pas ce qui en est à HEC ni même dans les autres<br />

R<br />

cours de McGill. Seulement, lorsque j’ai vu cet étudiant<br />

s’effondrer je me suis dit que j’avais une responsabilité envers mes<br />

étudiants. Il est essentiel de créer un environnement non menaçant<br />

dans les salles de cours.<br />

LES ROQUETTES<br />

DU RAID RAQUETTES<br />

… ne sont pas des<br />

mauviettes!<br />

François PINSAC<br />

francois.pinsac@hec.ca<br />

La neige tout juste<br />

tombée avait laissé<br />

une franche couche<br />

de poudreuse à notre<br />

disposition. Le beau<br />

mont Royal ainsi<br />

nappé d’opulence<br />

et de pureté ne<br />

demandait qu’à être<br />

dépucelé.<br />

Fidèle au rendez-vous lancé par l’association Challenges<br />

Européens, une quarantaine de joyeux sportifs se sont réunis<br />

sur les berges du mythique Lac aux Castors pour une course de<br />

raquette. Le vent fort et glacial avait beau souffler, l’ambiance<br />

demeurait chaude et électrique! Grâce aux bouteilles cachées<br />

sous les manteaux et au gras barbecue? Peut-être…<br />

Officiellement ce raid-raquette n’était qu’un prétexte pour faire<br />

du sport, bien rigoler et éventuellement « draguer comme une<br />

roquette». Il marquait en fait l’ouverture de l’entrainement intensif<br />

des membres fraichement sélectionnés du Trophée Terre (TT). On<br />

notera au passage qu’à l’arrivée, les trois premiers étaient des<br />

membres du trophée…<br />

Le TT est une étape de la plus grande compétition sportive<br />

étudiante d’Europe : La Course Croisière de l’EDHEC, où 6000<br />

étudiants de 20 nationalités viennent représenter leur école<br />

dans une lutte acharnée lors d’une régate et d’un décathlon.<br />

HEC Montréal est chaque année fièrement représentée. Cela<br />

permettra, M. le directeur de HEC Paris, de « jouer dans la<br />

même cour»…<br />

016 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong>


L’INTÉRÊT ÉTUDIANT//<br />

HEC CONNEXION :<br />

PORTRAITS DE DIPLOMÉS, PARCOURS DE RÉUSSITES<br />

DOMINIQUE DÉCARIE : CHASSEUR DE TÊTES OU L’HISTOIRE D’UNE VIE<br />

Annabelle Gauriat<br />

annabelle.gauriat@hec.ca<br />

UNE JEUNESSE BOHÈME, LIBRE ET AUTONOME<br />

Montréalaise d’origine et passionnée de langues, Dominique Décarie<br />

commence à 18 ans le cégep en lettres et traduction. Mais très vite,<br />

ses besoins d’autonomie et de liberté font qu’elle quitte le cégep<br />

prématurément. Elle enchaîne alors les petits boulots dans le but de<br />

gagner de l’argent puis voyage plusieurs fois en Europe pour y faire du<br />

cyclotourisme. Jusqu’au jour où, à 25 ans, lors d’un voyage en Espagne,<br />

elle tombe en amour avec Madrid. Elle s’y installe et trouve un travail<br />

temporaire. Stimulée par la vie, elle écrit, se laisse inspirer par l’ambiance<br />

espagnole, prend le temps de philosopher sur les relations humaines et<br />

dévore l’œuvre littéraire de Simone de Beauvoir.<br />

Mais au bout de deux ans, Montréal lui manque trop, elle en vient même<br />

à s’ennuyer de l’hiver québécois… C’est alors qu’à 27 ans, elle quitte<br />

Madrid pour reprendre ses études à l’Université du Québec à Montréal<br />

en sociologie, tout en travaillant chez Bourbonnais Groupe Conseil,<br />

recherche de cadres, où elle remplace la secrétaire du président.<br />

Quatre ans plus tard, elle est promue et devient conseillère à plein<br />

temps. Cependant, excellente étudiante, elle décide de faire une<br />

maîtrise de traduction à l’Université de Montréal sans pour autant<br />

quitter Bourbonnais. En effet, elle aime cet univers où elle peut côtoyer<br />

des personnes d’une grande richesse intellectuelle, qui ont toujours su<br />

l’apprécier et la mettre en valeur.<br />

LE TOURNANT D’UNE VIE : MBA À HEC MONTRÉAL<br />

Un an plus tard, un associé de l’entreprise lui propose le poste de<br />

conseillère senior et offre de lui payer des études au MBA de HEC<br />

Montréal. Une opportunité qu’elle ne peut refuser.<br />

Le MBA en action consiste à prendre deux cours le soir par semaine<br />

tout en travaillant à côté à temps plein. Grâce à cet apprentissage, D.<br />

Décarie peut faire le lien entre la pratique de son métier et la théorie<br />

de l’enseignement qu’elle reçoit. Jusqu’à présent elle comprenait et<br />

maîtrisait les mécanismes de sa profession, désormais elle peut les<br />

nommer et les conceptualiser.<br />

Ce MBA à HEC Montréal est<br />

l’une des plus grandes<br />

réalisations de ma vie»,<br />

confie Dominique Décarie.<br />

Certes le rythme d’études est soutenu et exige de performer<br />

individuellement, en équipe, à l’oral et à l’écrit mais D. Décarie retient<br />

surtout la saine émulation et la solidarité qui se dégage de sa promotion.<br />

« Ce MBA à HEC Montréal est l’une des plus grandes réalisations de<br />

ma vie », confie-t-elle. Une expérience qui lui permet de rencontrer des<br />

hommes et des femmes aux profils variés – dentiste, scientifique, avocat,<br />

ingénieur, etc. – et avec qui elle tisse de forts liens d’amitiés.<br />

C’est pourquoi D. Décarie reste aujourd’hui encore très reconnaissante<br />

envers HEC Montréal et est devenue une ambassadrice de l’école très<br />

impliquée au sein du comité Entre-vues Réseau HEC.<br />

Après son MBA, elle ne cesse de progresser dans son domaine en<br />

passant de conseillère principale à associée, l’ultime échelon d’un<br />

cabinet de recrutement.<br />

Au début de l’année 20<strong>10</strong>, elle décide de fonder sa propre firme de<br />

recherche de cadres en association avec M. Borreman, un ancien<br />

collègue de Bourbonnais. L’avantage de ce cabinet à taille humaine est<br />

qu’il est tenu par deux grands experts en recrutement qui s’appuient<br />

sur les meilleures pratiques, un vaste réseau de contacts nationaux et<br />

internationaux tout en étant plus accessible, disponible et flexible. Les<br />

associés, aidés par deux recherchistes, peuvent prendre le temps de<br />

s’investir pleinement dans leurs mandats.<br />

UNE HEURE TRENTE D’ENTREVUE<br />

AVEC UN CHASSEUR DE TÊTE<br />

Les chasseurs de têtes doivent sans cesse être à l’affut de l’évolution<br />

du leadership dans le temps. Du point de vue de D. Décarie, « un bon<br />

leader est, aujourd’hui, celui qui est capable d’influencer et d’inspirer<br />

les autres. Pour cela il doit maximiser les échanges, accepter les<br />

différences de points de vue, s’ouvrir sur les réalités du monde. En<br />

d’autres termes, désormais le savoir-être prime sur le savoir-faire. »<br />

Bien évidemment, chaque chasseur à son style d’entrevue. Pour<br />

D. Décarie, le jugement ne s’apprend pas dans des livres mais se<br />

développe sur le tas de manière presque instinctive. Pour de meilleures<br />

comparaisons et une plus grande objectivité, elle a pris l’habitude<br />

d’utiliser, pour une série d’entretien, le même canevas de questions.<br />

Essentiellement, elle cherche à savoir chez la personne qu’elle interroge<br />

quelles sont ses motivations intrinsèques, quelles valeurs ce cadre va<br />

pouvoir apporter à l’entreprise. Mais pour elle « la plus grande qualité<br />

d’un leader est de connaître ses faiblesses et d’avoir l’humilité de les<br />

assumer pour pouvoir s’entourer des bonnes personnes. L’arrogance<br />

est la pire chose que l’on puisse découvrir chez un candidat. »<br />

Quel parcours académique suivre lorsque l’on souhaite faire ce<br />

métier? « La réalité est que c’est une profession qui nous choisit et<br />

non l’inverse », rétorque D. Décarie. Soit on part du bas et on gravit<br />

les échelons, soit on est appelé à être chasseur de têtes dans un<br />

cabinet parce qu’on est une personnalité reconnue dans un domaine<br />

de pointe. Cependant, s’il y avait une voie à conseiller, ce serait un BAA<br />

spécialisation finance et une M.Sc management à HEC Montréal. En<br />

tout cas, dans le recrutement de cadres, peu de gens ont une formation<br />

en ressources humaines.<br />

En conclusion, chasseur de tête est une réelle vocation, d’où<br />

l’expression : you fall into search.<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 017


L’achat de cigarettes de contrebande coûte plus cher qu’on le pense : il alimente d’autres activités criminelles comme le trafic d’armes et de drogues.<br />

Les individus pris en possession de cigarettes de contrebande s’exposent à de graves conséquences, allant de l’amende jusqu’à l’emprisonnement.<br />

consequencesdelacontrebande.gc.ca<br />

Buying contraband cigarettes costs more than you think. It fuels other criminal activities, such as the trafficking of drugs and guns. Individuals caught<br />

in possession of contraband cigarettes face serious consequences ranging from a fine to jail time.<br />

contrabandconsequences.gc.ca<br />

018 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong><br />

CRA-3934-BF-58.indd 1 11-02-01 <strong>10</strong>:08


L’INTÉRÊT POLITIQUE//<br />

ILS SE SONT FAIT REMARQUER<br />

CES DERNIERS JOURS<br />

Alpha Daye Diallo<br />

alpha-daye.diallo@hec.ca<br />

5 e<br />

4 e<br />

3 e 2 e<br />

1 e<br />

ROBERT MUGABE<br />

5 e<br />

Despotique, tyrannique, populiste, les adjectifs ne manquent pas pour<br />

qualifier le très controversé personnage à la tête du Zimbabwe depuis<br />

maintenant plus de deux décennies. Venant il y a quelques jours de fêter son<br />

87 e anniversaire dont plus d’une vingtaine au sommet de l’État zimbabwéen,<br />

État qui fut un jour le grenier de l’Afrique australe et transformé aujourd’hui<br />

en zone de famine, Robert Mugabe a appelé à la fin du système de partage du pouvoir qui<br />

prévaut actuellement dans son pays. Sachant qu’il est le principal responsable du désastre<br />

que vit actuellement le Zimbabwe, il serait mal venu pour ses compatriotes de lui redonner<br />

tous les pouvoirs.<br />

STEPHEN HESSEL<br />

2 e<br />

Il a 93 ans, il n’est pas politicien, mais il mérite grandement sa place dans<br />

notre classement cette semaine. Cela fait déjà quelques mois que son<br />

manifeste Indignez vous est devenu un best seller dans le monde. Comme<br />

son nom l’indique, l’auteur, Stephen Hessel, ancien résistant français passé<br />

par les camps de concentration nazis, appelle dans son petit livre les gens<br />

à s’indigner face aux injustices sociales, à la haine, aux guerres et au mercantilisme qui<br />

caractérisent nos sociétés modernes. Nos politiciens feraient bien de s’inspirer de la fraicheur<br />

d’esprit et de jugement de ce vieux monsieur. Quant à moi, je lui tire mon chapeau.<br />

MIKHAÏL GORBATCHEV<br />

4 e<br />

Un autre personnage aussi différent que le précédent vient de fêter son 80 ème<br />

anniversaire. Mikhaïl Gorbatchev, ancien dirigeant de l’union soviétique,<br />

principal fossoyeur du communisme dans son pays, ne s’est pas privé de<br />

remettre en question l’actuel duo au pouvoir en Russie. Pour lui, Vladimir<br />

Poutine « l’arrogant » et Dimitri Medvedev « le soumis » constituent un tandem<br />

autocratique, antidémocratique et qui risque de conduire le pays à sa perte. Il est à parier que<br />

ses remarques ont surement dû tomber dans les oreilles de sourds vu le peu d’estime que<br />

lui accordent les actuels occupants du Kremlin ainsi que de nombreux russes.<br />

JACQUES CHIRAC<br />

3 e<br />

Entre la montée du front national – parti d’extrême droite -, la morosité<br />

économique et les déboires avec la justice de l’ancien président Jacques<br />

Chirac, nos amis français ont bien de quoi avoir l’humeur maussade ces<br />

derniers jours. Pour en revenir à monsieur Chirac, il est accusé d’avoir eu<br />

recours à des malversations financières dans les années 90 pour engraisser<br />

son parti politique. Mais, favoritisme ou pas, son procès vient une fois de plus d’être ajourné<br />

pour question de procédure. N’en déplaise aux journalistes du Maclean’s, les scandales de<br />

corruption ne sont pas le seul apanage du Québec.<br />

MOUAMMAR KADHAFI<br />

1 e<br />

On le savait mégalomane, hypocondriaque, pathétique. On pensait qu’il s’était<br />

repenti de son passage des années 80 et 90 où il était un chef terroriste.<br />

On ne pouvait pas savoir qu’il se transformerait ainsi en boucher pour son<br />

propre peuple en envoyant l’armée et les avions de guerre décimer ce dernier.<br />

Mouammar Kadhafi, guide de la jamaria libyenne et d’une révolution qui a<br />

déjà mangé ses fils et continue à le faire, se retrouve aux abois dans sa capitale Tripoli. Mis<br />

au banc par la communauté<br />

internationale, acculé par le<br />

mouvement révolutionnaire,<br />

son pouvoir ne tient plus<br />

qu’à un fil. Fou de son<br />

état, il est triste de le voir<br />

s’accrocher et mener son<br />

pays à la guerre civile.<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 019


ÉLECTIONS AEHEC//<br />

Chère étudiante, Cher étudiant,<br />

Mars arrivé, il est maintenant temps de procéder à l’élection de vos comités de l’AEHEC pour l’année<br />

prochaine. C’est le moment pour vous prononcer quant à vos préférences, vos goûts, vos envies, puisque<br />

les différents comités en candidature seront présents mardi et mercredi prochain à l’entrée Louis-Colin.<br />

Venez voir ce qu’ils ont mis de l’avant pour l’année prochaine et leurs idées quant aux activités qui vous<br />

seront proposées dès l’automne prochain!<br />

Les comités en élections seront :<br />

Le Conseil Exécutif de l’AEHEC, Le Comité Promotion, Le Comité Sports et Loisirs<br />

Notez que tous les étudiants du B.A.A. seront appelés à voter pour l’AEHEC, tandis que les étudiants de<br />

première année voteront pour le CSL et les étudiants de deuxième année voteront pour Promo.<br />

Prononcez-vous, c’est le moment pour vous de faire connaître votre opinion!<br />

La Commission Électorale 2011<br />

Jonathan Lalonde<br />

Chers électeurs,<br />

Cette année, comme l’an passé, je me présente aux<br />

élections de l’AEHEC, au poste de trésorier. À quelques<br />

différences près. D’abord, j’ai un an d’expérience au sein de<br />

l’exécutif de l’AEHEC. Ensuite, j’ai une plateforme complète<br />

à vous proposer pour l’an prochain. Et finalement… je suis<br />

indépendant.<br />

Si l’an passé j’ai eu la chance de faire partie de l’équipe<br />

extraordinaire de l’AEHEC Élément, aujourd’hui, je suis seul.<br />

Concours de circonstances. Décisions politiques. Mauvais timing.<br />

Appelez ça comme vous le désirez, dans tous les cas, ça fait en sorte<br />

qu’aujourd’hui, je me présente comme candidat indépendant, mais<br />

pas pour le moins plus faible. Au contraire, pendant la campagne,<br />

je ne vous cacherai pas que je miserai sur mon expérience pour<br />

vous convaincre. Parce que je ne sais peut-être pas si j’ai été le<br />

meilleur trésorier de l’AEHEC à ce jour, mais je sais toutefois que<br />

je peux le devenir en corrigeant les défauts que j’ai pu avoir dans<br />

mon actuel mandat.<br />

Je vous demande donc votre confiance, encore une fois, au scrutin.<br />

Pour informations, allez visiter mon blogue pendant la campagne,<br />

au www.JoLalo.com.<br />

J’ai fait ma marque. Maintenant à votre tour de laisser la vôtre.<br />

Jonathan ‘JoLalo’ Lalonde<br />

020 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong><br />

AEHEC DYNAMO<br />

« La réussite appartient à tout le monde. C’est au travail<br />

d’équipe qu’en revient le mérite. »<br />

L’année 2011-2012 s’annonce encore une fois haute en couleurs pour<br />

les étudiants de HEC Montréal et c’est avec beaucoup d’enthousiasme<br />

que nous aspirons à être votre référence pour les prochains défis<br />

de la vie étudiante. Forte d’une grande expérience au sein de la vie<br />

associative, l’AEHEC dynamo voit la vie étudiante comme le moteur de<br />

votre motivation et c’est pourquoi nous en ferons notre motus vivendi.<br />

Nos priorités seront de faire entendre votre voix et vos intérêts,<br />

d’encadrer adéquatement nos différents comités et de leur procurer les<br />

meilleurs outils et ressources possibles afin qu’ils puissent arriver à vous<br />

stimuler avec une tonne d’activités. Au-delà de tout ceci, nous voulons<br />

partager avec vous notre vision de la vie étudiante pour que l’on puisse<br />

tous ensemble la forger, la modeler à l’image des étudiants, à l’image de<br />

ce que nous sommes aujourd’hui, de ce que nous seront demain. Après<br />

tout, nous partageons ensemble la même réalité, nous fréquentons les<br />

mêmes salles de classe et… les mêmes 4@7! Comme vous, nous vivons<br />

au rythme de HEC Montréal; c’est pourquoi nous avons la conviction<br />

d’avoir en notre possession tout le nécessaire pour pouvoir relever le défi<br />

avec brio. Pour ce faire, nous avons bâti une équipe de gens motivés, de<br />

gens compétents, capable de mener à bien le projet et apte à toujours<br />

chercher les solutions qui combleront le mieux vos attentes.<br />

Dynamisme, intégrité, transparence, efficacité, plaisir et créativité<br />

sont les mots d’ordre au sein de notre équipe. Que ce soit sur le plan<br />

des comités, de leurs activités, de l’image socio-responsable, des<br />

relations avec la direction ou encore de la représentativité à l’externe,<br />

l’AEHEC dynamo saura livrer la marchandise. D’ailleurs, depuis de<br />

nombreuses années, l’AEHEC représente un modèle pour plusieurs<br />

autres universités et nous comptons revêtir une fois de plus le chapeau.<br />

C’est donc avec fierté que l’AEHEC Dynamo compte faire de l’année qui<br />

arrive un souvenir ineffaçable!<br />

L’AEHEC Dynamo, une équipe dynamique, une équipe unie, une équipe<br />

à votre service!<br />

Promo ID<br />

Le lien qui existe entre tous les étudiants à HEC Montréal est<br />

omniprésent et très important. L’équipe Promo ID cherche à<br />

intégrer tous les étudiants en allant chercher leurs intérêts<br />

dans le but qu’ils s’identifient à nos activités et deviennent<br />

membres à part entière de la grande famille ID. Cela ne peut<br />

qu’être bénéfique à notre mission principale : Mettre en place,<br />

tout au long de l’année, les activités et les moyens qui serviront<br />

à financer un bal des finissants grandiose!<br />

On ne se le cachera pas, les étudiants de HEC Montréal sont reconnus à<br />

travers toutes les universités pour leur vie parascolaire diversifiée et active.<br />

Cette ébullition de la vie étudiante donne lieu à une foule d’évènements<br />

tous plus fous les uns que les autres : Des intégrations dont la renommée<br />

n’est plus à faire, des Jeudis HEC incontournables, des partys « sold-out »<br />

dans une ambiance incroyable, etc. Et nous en sommes fiers!<br />

Et quelle mission que d’assurer la continuité de cette image, de cette<br />

IDENTITÉ! Le projet de l’équipe Promo ID se trouve dans la nature même<br />

de ce mot. Avec nos idées et les projets que nous mettrons en branle, nous<br />

comptons non seulement assurer la pérennité de cette IDENTITÉ, mais<br />

aussi la solidifier et l’élever à un autre niveau! Une tâche ambitieuse que<br />

l’on ne pourra réaliser sans... VOUS! VOUS êtes l’identité HEC depuis vos<br />

premiers pas dans cette école! Chacun de vous formez les centaines de<br />

personnes présentes aux réputés 4@7, au bar officiel, etc…<br />

Chaque étudiant/e de HEC Montréal pose son empreinte afin de<br />

contribuer, à sa façon, à former l’identité HEC.<br />

Nous cherchons à repenser et adapter les activités pour les faire<br />

correspondre à l’image de ceux qui en font un vibrant succès : VOUS!<br />

Cette vision guidera notre prise de décisions tout au long de l’année<br />

et l’équipe que nous avons formée pour le faire est compétente,<br />

dynamique, diversifiée, mais elle est surtout composée de membres<br />

qui ont fait leurs preuves depuis leur entrée à HEC Montréal et c’est ce<br />

qui, nous croyons, fera toute la différence.<br />

L’équipe Promo ID vous attend très bientôt pour une année 2011-2012<br />

de rêve!


CSL Big Bang :<br />

Une expérience explosive<br />

CSL All In<br />

ÉLECTIONS AEHEC//<br />

The « Big Bang » concept<br />

Nous avons choisi la métaphore du Big Bang parce qu’elle décrit parfaitement l’expérience de chacun<br />

de nous lors de la première année à HEC : quand on arrive en septembre, on ne sait pas trop où on<br />

atterrit, on ne connait personne, tout est entièrement nouveau. L’entrée à HEC, c’est le basculement<br />

d’un univers à un autre, une grosse claque en pleine figure! Tel un cocktail explosif, les intégrations,<br />

les activités et les soirées s’enchainent à un rythme hallucinant pour marquer le début d’une aventure<br />

unique. Et petit à petit, sans trop comprendre ce qui nous arrive, les expériences inoubliables<br />

s’accumulent, les belles rencontres se multiplient et des liens de plus en plus forts se créent… Un<br />

nouvel univers est né! Notre Big Bang à nous, c’est cette accumulation de moments formidables que<br />

nous avons vécus au cours de cette première année à HEC, et qui auront une influence immense sur<br />

toute notre vie! Avec une première année aussi malade, les prochaines le seront d’autant plus!<br />

Plus d’activités pour plus de fun<br />

En plus des grands classiques du CSL – intégrations, chalet, maisonnée, springbreak, etc. – le CSL<br />

Big Bang vous promet une panoplie de nouvelles activités innovantes totalement incroyables! Pour<br />

n’en citer qu’une, évoquons la grande chasse à l’homme organisée dans le cadre de la course au<br />

GRA, dans tout le HEC et aux alentours. Côté sport, on innove aussi! Les rookies, leurs intégrateurs,<br />

et tous les autres auront la possibilité de s’affronter autour de nouvelles disciplines telles que le<br />

handball, le frisbee extrême, ou encore le flag football! Nous souhaitons également multiplier les<br />

activités hors-compétition afin que les étudiants de HEC puissent avoir du fun tous ensemble, sans<br />

qu’ils soient forcément intégrateurs ou rookies. Par ailleurs, nous pensons que les intégrateurs jouent<br />

un rôle fondamental dans l’aventure CSL. C’est pourquoi nous ferons tout pour leur offrir des moments<br />

incroyables afin qu’ils transmettent aux rookies leur envie de gagner le GRA.<br />

Une gang explosive!<br />

Le CSL Big Bang, c’est une équipe dynamique, soudée, organisée et efficace, dont la richesse réside<br />

dans la simplicité. Notre seul mot d’ordre, c’est « avoir du fun »! Avec nous, tout ne sera qu’amitié, party<br />

et volupté. Chaque membre de l’exécutif se démènera pour vous offrir les souvenirs les plus fous tout au<br />

long de l’année. Nous prendrons notre mission très à cœur tout en restant le plus accessible possible.<br />

Nous sommes convaincus qu’un membre du Comité des Sports et Loisirs n’est qu’un étudiant comme<br />

les autres, avec un peu plus de responsabilités. Bien plus qu’un titre, le CSL représente pour nous une<br />

aventure humaine extraordinaire visant à faire vivre aux rookies l’année la plus folle de leur vie!<br />

CSL… BOMBA<br />

Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas… Sauf quand Vegas débarque aux portes de HEC.<br />

La « capitale mondiale du divertissement » pourrait être recréée, innovée et améliorée ici,<br />

au sein même de notre établissement.<br />

Oui, juste oui. Acquiescez de la tête. Puisqu’on vous dit que c’est possible.<br />

Comprenez-nous. Ceci n’est pas prétention. Ce n’est qu’idée.<br />

L’idée d’une équipe solide, d’une équipe préparée, d’une équipe motivée, passionnée, DÉVOUÉE<br />

et prête à transmettre son amour pour la vie étudiante.<br />

L’idée qui permettra d’instaurer une ambiance sans pareille à HEC, qui donnera le goût de participer,<br />

de s’intégrer, de socialiser, de s’amuser.<br />

Sous le concept du casino, le CSL ALL IN est prêt à vous épater, à vous éblouir plus fort que les néons<br />

de la Strip. Jouer ses mains stratégiquement et même les miser, accumuler la plus grosse cagnotte de<br />

jetons, gagner le GRA Gambler Cup sont les grandes lignes de notre grand projet. Vous connaissez le<br />

principe, c’est maintenant à nous tous de jouer.<br />

L’équipe All In peut s’avouer très présente dans la vie étudiante du HEC. Nous avons participé et nous<br />

nous sommes dépassés. Maintenant, nous sommes prêts à mettre temps et efforts pour offrir une<br />

année inoubliable où réussite, esprit d’équipe et gros fun iront de pair. Et de l’amusement, il y en aura!<br />

Bref aperçu : une compétition culinaire, une semaine All in Love, un encan silencieux pour une bonne<br />

cause et, bien sûr, plusieurs activités déjà connues de l’année passée auxquelles nous ajouterons<br />

notre touche un peu glam, un peu hip, beaucoup All In.<br />

Ce qui nous distingue des autres, c’est lorsqu’on additionne les <strong>10</strong> membres, nous n’obtenons pas<br />

<strong>10</strong> individus. Nous obtenons UNE équipe. Une équipe unie et forte. C’est ça, le CSL All In… On<br />

pourrait même dire All In Together.<br />

Dix personnalités issues de huit groupes, toutes réunies sous la même bannière. Complétant les<br />

forces et faiblesses de chacun, capable de créativité, capable de rire, de mener, d’aider, d’organiser,<br />

de donner, l’équipe All In c’est nous!<br />

Nous, Tristan Blass-Lalumière, Valérie Froment, Benjamin Goldfarb, Catherine Laverdure Galvani,<br />

François Laverdure Galvani, Karine Legault Mallette, Catherine Leroux, Simon Lespérance, Maxime<br />

Proulx et Gabriel de Varennes<br />

sommes<br />

CSL ALL IN POUR L’INTÉGRATION DES NOUVEAUX ÉTUDIANTS,<br />

CSL ALL IN POUR UNE ANNÉE LÉGENDAIRE,<br />

CSL ALL IN POUR VOUS!<br />

S’agissait d’oser. Nous sommes prêts. Full de prêts. CSL… JACKPOT !<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 021


L’INTÉRÊT INTERNATIONAL//<br />

La gouvernance européenne<br />

De l’émergence du projet aux prémices de sa réalisation concrète<br />

Pauline Mollard<br />

pauline.mollard@hec.ca<br />

Officiellement proclamée<br />

en 1992, mais ses origines<br />

sont bien plus anciennes,<br />

l’Union européenne rassemble<br />

aujourd’hui 27 États, soit 492 millions d’habitants. Si elle apparait<br />

comme la plus grande puissance économique mondiale, elle<br />

n’est pas pour autant un ensemble politique et encore moins<br />

militaire. En effet, à bien des égards, ces États demeurent<br />

indépendants : c’est surtout pour la liberté des échanges qu’ils<br />

sont associés, favorisée par le fait que 17 d’entre eux ont une<br />

monnaie commune, l’euro. L’inexistence d’une Communauté<br />

européenne de défense est la preuve que cet ensemble<br />

économique d’envergure mondiale qu’est l’Union européenne<br />

n’est pas encore un ensemble géopolitique majeur. Il s’agit<br />

surtout d’une zone de libre-échange économique et de libre<br />

circulation des personnes relevant des États qui en font partie.<br />

Au plan mondial, l’Union européenne offre l’exemple d’une grande<br />

réussite économique qui s’explique par une certaine coopération<br />

entre ses membres, en dépit de leurs inégalités, et surtout en raison<br />

du développement de leurs échanges. Il apparait cependant que cette<br />

union ne puisse devenir une réelle puissance économique qu’à condition<br />

de former d’abord une union politique cohérente d’où l’émergence de<br />

l’idée de créer une gouvernance économique européenne. L’Union<br />

européenne manque de cohérence et le socle d’une véritable stratégie<br />

économique européenne reste incomplet, comme l’a montré l’échec de<br />

la « stratégie de Lisbonne ».<br />

Le renforcement d’une<br />

gouvernance économique<br />

européenne est une<br />

nécessité impérieuse.<br />

Il est certain que la mise en<br />

place d’une monnaie unique<br />

est aujourd’hui le symbole<br />

le plus évident d’une réussite commune de l’Union, et pour les<br />

Européens un signe concret d’appartenance à une communauté. Il<br />

fait également disparaître les risques de fluctuation des monnaies,<br />

renforce l’interdépendance entre les États et n’est donc pas seulement<br />

un symbole mais un créateur de puissance économique. Toutefois,<br />

l’euro subit encore son hégémonie et ne s’est pas imposé dans les<br />

échanges internationaux. En somme, certains pays membres refusent<br />

d’abandonner leur monnaie, c’est notamment le cas d’un des États<br />

fondateurs, la Grande Bretagne. La crise de l’euro n’a pas constitué une<br />

véritable surprise car elle a mis en exergue certaines incohérences de<br />

la zone euro. En instituant un fonds de soutien de 440 milliards d’euros,<br />

la gouvernance européenne s’appuie pour l’instant sur la solidarité<br />

financière directe entre les pays membres de l’Union monétaire.<br />

La crise économique des années 2007 et 2008 et la crise de la<br />

dette souveraine de la Grèce ont mis en lumière les faiblesses de la<br />

gouvernance économique et monétaire de l’Union européenne. Le<br />

renforcement d’une gouvernance économique européenne est une<br />

nécessité impérieuse car, en l’absence d’un choix explicite sur la<br />

nature de l’Union à construire, la construction européenne apparait<br />

comme un facteur supplémentaire d’incertitude. L’Union européenne<br />

devrait profiter de la crise grecque pour réparer les défauts structurels<br />

de l’Union économique car cette crise a créé un contexte favorable à<br />

l’approfondissement de la gouvernance économique en Europe.<br />

Celle-ci doit permettre d’utiliser à plein le potentiel de croissance<br />

disponible et renvoie au désir d’augmenter la légitimité et l’efficacité<br />

de cette organisation. En somme, elle serait à même de régler<br />

deux problèmes majeurs : l’endettement privé et l’évolution de la<br />

compétitivité relative des États membres. La gouvernance économique<br />

de la zone euro devrait s’orienter vers plusieurs champs d’action tels que<br />

l’inflation des prix à la consommation, qui est de la responsabilité de la<br />

Banque centrale européenne (BCE), les finances publiques, encadrées<br />

par le Pacte de stabilité et de croissance sous la responsabilité de la<br />

Commission et la politique budgétaire.<br />

À terme, l’objectif est de fonder un discours européen audible et<br />

mobilisateur afin de stimuler l’action politique. Seulement par cette<br />

voie l’Union européenne pourra s’imposer comme une grande puissance<br />

à même de rivaliser avec les États-Unis et en mesure de défendre ses<br />

idées sur la scène internationale.<br />

Stefanie Villafuerte<br />

Santana<br />

stefanie.villafuerte-santana@hec.ca<br />

La diva québécoise a su remonter en surface toute l’émotion<br />

du Titanic. Maintenant elle se voit confier la mission de<br />

sauver la Sin City avant qu’elle ne coule dans la mer du<br />

désespoir économique.<br />

Céline Dion à la<br />

rescousse de Las Vegas<br />

resserrer leurs budgets, les Américains ainsi que les touristes ont<br />

dû couper leurs dépenses en loisir ce qui a laissé la Sin City avec<br />

des chambres d’hôtel à moitié vides, des travailleurs ainsi que des<br />

prostitués au chômage et de majestueux projets remis à plus tard.<br />

Céline est de retour au Colosseum du Caesar Palace de Vegas.Celui-ci<br />

avait été spécialement construit pour son ancien spectacle A new day<br />

au coût de 95 millions de dollars. Par contre, les revenus ont récompensé<br />

l’investissement : en cinq ans, le spectacle a été représenté 700 fois<br />

devant 3 millions de personnes rapportant ainsi 400 millions de dollars.<br />

Par pure coïncidence, la crise économique frappa au plus fort Sin city<br />

juste après que Céline mette le point final à ses présentations.<br />

Las Vegas connait sa pire crise économique depuis sa création<br />

dans les années 1940. La ville, qui échappait toujours avec brio aux<br />

ralentissements de l’économie par le passé, connait aujourd’hui un<br />

déclin, surtout au niveau de l’immobilier et des jeux de hasard. Devant<br />

Le pire, c’est qu’en étant le cœur du Nevada, la chute économique<br />

de Vegas entraine avec elle l’État au complet. Pour ces raisons, le<br />

retour de Céline est perçu comme une bénédiction. Il n’est donc pas<br />

étonnant qu’elle et sa famille soient accueillies très chaleureusement<br />

par les habitants et les dirigeants de Vegas. Ils s’attendent à ce que<br />

la chanteuse puisse attirer encore les touristes et rapporter quelques<br />

centaines de millions de dollars. Il y a même une nouvelle gare en<br />

cours de construction à l’aéroport de la ville car on prévoit l’arrivée de<br />

plus en plus de visiteurs. Espérons ainsi que le retour de la diva, qui<br />

est maintenant comparée à des stars de Vegas tels que Elvis Presley<br />

et Frank Sinatra, sera le miraculeux remède que la ville espère tant.<br />

022 // 17 au 31 mars 2011 // VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong>


L’INTÉRÊT SPORTIF//<br />

La NBA<br />

n’est pas mieux<br />

que la LNH<br />

Le basketball professionnel pouvait sembler bien prospère en sol américain<br />

avant 2008. Aujourd’hui, cette affirmation ne tient plus. Pas la peine de mettre<br />

la faute sur la crise économique, la LNH et la NFL ont augmenté leurs revenus<br />

et assistances de 2009 à 20<strong>10</strong>. Peut-être justement est-ce au détriment du<br />

premier circuit de basketball au monde. Quoi qu’il en soit, les pertes de 20<strong>10</strong><br />

sont considérables et inquiétantes. L’avenir de ce sport est compromis.<br />

L’image que la LNH est<br />

l’enfant pauvre de l’empire<br />

du sport professionnel<br />

américain n’est plus.<br />

professionnel, la suprématie du sport américain. Les Raptors de<br />

Toronto ont une valeur aux livres de 400 millions $, c’est 75 millions<br />

$ de plus que les Blue Jays de la MLB et <strong>10</strong>0 millions $ de moins que<br />

les Maple Leafs de la LNH.<br />

Jean Raphaël Gosselin<br />

jean-raphael.gosselin@hec.ca<br />

L’image que la LNH est<br />

l’enfant pauvre de l’empire<br />

du sport professionnel<br />

américain n’est plus. Les<br />

résultats très décevants<br />

et la perte de popularité<br />

du basketball, combinés à<br />

la hausse des revenus de<br />

la LNH font qu’en 20<strong>10</strong>,<br />

les deux circuits affichent<br />

des résultats d’opération<br />

similaires. Le nombre de<br />

billets vendus moyen par<br />

match à travers la NBA est de 17 <strong>10</strong>8 et dans la LNH de 16 946. C’est<br />

162 billets de plus pour un sport qui peut en vendre un peu plus par<br />

match, vu la plus petite taille de l’espace de jeu. En somme, 89 % des<br />

billets disponibles dans la NBA ont trouvé preneur contre 92 % pour<br />

la LNH. Ce qui est plus alarmant, c’est que la NBA est le seul sport à<br />

afficher une baisse des assistances aussi prononcée, soit de 700 en<br />

moyenne par match, en seulement deux ans.<br />

Des 30 équipes de la ligue, 17 ont encouru des pertes<br />

d’exploitation totalisant<br />

150 millions $, ce<br />

qui représente une<br />

perte moyenne de<br />

9 millions $ par équipe.<br />

Parmi celles-ci, on<br />

constate notamment<br />

des pertes chez cinq<br />

formations qui n’avaient<br />

jamais été déficitaires<br />

depuis les 5 derniers<br />

exercices. En 2009,<br />

12 formations étaient<br />

déficitaires, alors que les<br />

États-Unis étaient dans<br />

le pire de la récession.<br />

Notamment, on retrouve<br />

des équipes qui avaient toujours paru très prospères comme le Heat<br />

de Miami, et les Spurs de San Antonio.<br />

La seule ville canadienne à jouer au basketball professionnel, Toronto,<br />

a vu sa formation s’apprécier de 25 millions $ US. La Ville reine<br />

continue année après année à prouver sa capacité à héberger le<br />

sport professionnel américain, elle qui est également la seule<br />

au pays à avoir une franchise de<br />

baseball<br />

L’équipe la plus profitable du circuit américain est les Knicks de<br />

New York avec un résultat opérationnel de 64 millions $, suivie<br />

par les Bulls de Chicago avec 53 millions $. Parmi les plus grand<br />

perdants, le Magic d’Orlando affiche une perte de 23 millions $ et<br />

les Bobcats de Charlotte en Caroline qui ont perdu 20 millions $<br />

en 20<strong>10</strong>. Toutes les équipes réunies affichent un bénéfice total de<br />

183 millions $. À titre comparatif, les équipes de la LNH réunies<br />

ont un bénéfice total de 160 millions $ et 16 d’entre elles sont en<br />

situation de déficit.<br />

Il existe même des villes où une équipe de hockey et une de basket<br />

se partagent le terrain, et où la rondelle est devenue plus profitable<br />

que le ballon. C’est<br />

le cas de Dallas,<br />

Denver, Philadelphie,<br />

Toronto et Newark.<br />

Quoiqu’il en soit,<br />

les formations<br />

déficitaires des deux<br />

circuits peuvent<br />

compter sur le<br />

système de partage<br />

des revenus qui leur<br />

permet de survivre et<br />

de continuer à brûler<br />

de l’argent, année<br />

après année au grand<br />

désarroi des grands<br />

marchés comme New<br />

York, Montréal, Los<br />

Angeles et Toronto.<br />

ANNONCE<br />

SPÉCIALE<br />

ATTENTION:<br />

Étudiants étrangers<br />

ÊTES-VOUS SUR LE POINT<br />

DE GRADUER?<br />

SAISISSEZ L’OCCASION<br />

ULTIME POUR DEVENIR<br />

RÉSIDANT PERMANENT<br />

DU CANADA À TRAVERS<br />

LE TOUT NOUVEAU<br />

PROGRAMME DE<br />

L’EXPÉRIENCE QUÉBÉCOISE.<br />

SANS PLUS TARDEZ<br />

COMPOSEZ LE<br />

514 499-8082<br />

Conseil d’Immigration Canadien<br />

400, rue St-Jacques O., bureau 500,<br />

Montréal, H2Y 1S1<br />

www.immigrationcouncil.com<br />

VOLUME 55, NUMÉRO <strong>10</strong> // 17 au 31 mars 2011 // 023


Découvrez vos privilèges financiers<br />

En tant qu’étudiant de HEC Montréal 1 , nous vous offrons un programme financier 1 avec de nombreux avantages:<br />

Un compte Chèques sans frais avec transactions électroniques illimitées<br />

Un Fonds de roulement 2 étudiant, offert sous forme de marge de crédit, à taux avantageux<br />

Une carte de crédit Or OVATION MasterCard MD, MD1, 2 avec un programme de récompenses exclusives<br />

Adhérez à votre programme à votre succursale la plus proche :<br />

5355, Côte-des-Neiges (à côté du métro)<br />

514 340-9550<br />

bnc.ca/etudiantshec<br />

1. Certaines conditions s’appliquent. Ce programme constitue un avantage offert aux étudiants de HEC Montréal. Vous devez être citoyen canadien ou résident permanent du Canada. Pour vous prévaloir du programme, vous devez<br />

fournir une preuve de votre statut étudiant de HEC Montréal à temps plein. 2. Sous réserve de l’approbation de crédit de la Banque Nationale. MD Or OVATION est une marque déposée de Banque Nationale du Canada. MD1 MasterCard<br />

est une marque déposée de MasterCard International Inc. Usager autorisé : Banque Nationale du Canada.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!