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LE MAGAZINE DES ENTREPRISES<br />

MENSUEL N° 03<br />

MARS 2015<br />

ÉDITION LIÈGE -<br />

magVERVIERS - NAMUR<br />

L’INVITÉ<br />

Pierre Hamblenne<br />

(J&Joy)<br />

RÊVER L’IMPOSSIBLE<br />

Dossier<br />

UN BON SITE INTERNET EN 2015 :<br />

OPÉRATION SÉDUCTION<br />

www.ccimag.be<br />

ÉD. RESPONSABLE : THIERRY STREEL - LIEGE AIRPORT - BÂTIMENT B50 - 4460 GRÂCE-HOLLOGNE • CE MAGAZINE PARAÎT TOUS LES MOIS SAUF EN JUILLET ET EN AOÛT. N° D’AGRÉMENT : P705014


Édito<br />

Y’a d’la JOY !<br />

Dans le monde actuel des affaires, ne peuvent survivre que celles et ceux qui<br />

parviennent à naviguer dans l’ère du renouvellement continu.<br />

Yves Pigneur, professeur de management à l’université de Lausanne, l’a très<br />

bien compris et parfaitement expliqué dans son ouvrage « Business Model<br />

Generation » écoulé à plus d’un million d’exemplaires. Nos membres ont<br />

d’ailleurs eu la chance de pouvoir l’écouter, l’an dernier, à Namur et à Liège, à<br />

l’occasion d’événements organisés par la CCI.<br />

Il est encore<br />

possible de faire du<br />

business à condition<br />

de construire le<br />

“bon modèle. »<br />

Siège de Liège<br />

Liege Airport<br />

Bâtiment B50 (1 er étage) - 4460 Grâce-Hollogne<br />

Tél. : 04/341.91.91 - Fax : 04/343.92.67<br />

Siège de Namur<br />

Chaussée de Marche 935A - 5100 Namur<br />

Tél. : 081/32.05.50 - Fax : 081/32.05.59<br />

info@ccilvn.be - www.ccilvn.be<br />

Président<br />

Alexandre Grosjean<br />

Vice-Présidente<br />

Anne-Catherine Trinon<br />

Lors de ses multiples interventions, le professeur Pigneur ne manque pas de faire<br />

référence à Nespresso, Zalando ou encore Apple. Mais, il y a fort à parier qu’il<br />

pourrait tout aussi bien mentionner J&Joy, parmi les success stories à épingler.<br />

En effet, cette marque belge de vêtements colorés et dont le chiffre d’affaires<br />

double chaque année depuis sa création a décroché, excusez du peu, un<br />

contrat de distribution avec le Club Med. L’an dernier, lors de la coupe du<br />

monde, J&Joy s’était également distinguée en développant une gamme de<br />

vêtements exclusive aux couleurs d’une dizaine de pays participants. Un sacré<br />

buzz ! Bien vu !<br />

Pierre Hamblenne, son fondateur, a seulement 27 ans. Il a fondé J&Joy alors<br />

qu’il avait à peine 20 ans. À la tête de son entreprise de Waremme au chiffre<br />

d’affaires de plus de 6 millions d’euros, cet entrepreneur né a vraiment de quoi<br />

se réjouir et nous, de quoi méditer qu’il est encore possible de faire du business<br />

à condition de construire le bon modèle.<br />

ALEXANDRE GROSJEAN, PRÉSIDENT DE LA CCI LIÈGE-VERVIERS-NAMUR<br />

ANNE-CATHERINE TRINON, VICE-PRÉSIDENTE DE LA CCI LIÈGE-VERVIERS-NAMUR<br />

mag<br />

Le magazine des Entreprises<br />

ISSN-0776-3344<br />

www.ccimag.be<br />

Éditeur responsable<br />

Thierry Streel<br />

Liege Airport - Bâtiment B50 - 4460 Grâce-Hollogne<br />

Flashez ce code<br />

sur votre Smartphone<br />

Chef d’édition<br />

Céline LÉONARD<br />

Tél. 04/341.91.64 - cl@ccilvn.be<br />

Publicité<br />

Solange NYS<br />

Tél. 04/341.91.67 - solange@ccimag.be<br />

Journalistes<br />

Stéphanie HEFFINCK, Céline LEONARD,<br />

Bob MONARD, Jacqueline REMITS, VDA.<br />

Dossiers<br />

Stéphanie HEFFINCK & Céline LEONARD<br />

Abonnements<br />

Françoise BONMARIAGE<br />

Tél. 04/341.91.72 - fb@ccilvn.be<br />

Collaborations CCI<br />

Alexandre GROSJEAN, Sonia HENKINET<br />

Photos<br />

Yves GOETHALS, Stephan KERFF, Samuel SZEPETIUK<br />

Impression<br />

AZ Print<br />

Maquette et mise en page<br />

Mwp Communication - www.mwp.be<br />

Toute reproduction totale ou partielle<br />

est strictement réservée à l’éditeur<br />

© CCImag’<br />

et accédez à nos<br />

dernières news<br />

sur ccimag.be<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 1


2<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


… en 2 minutes<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 3


PIERRE HAMBLENNE ( J&Joy)<br />

RÊVER L’IMPOSSIBLE


L’INVITÉ<br />

DU MOIS<br />

À 27 ans seulement, Pierre Hamblenne s’est déjà fait un nom dans l’univers de la<br />

mode. Colorée, sa ligne de vêtements J&Joy a su séduire les consommateurs, jeunes<br />

et moins jeunes, à travers l’Europe. Retour sur le parcours de cet entrepreneur qui<br />

a osé rêver l’impossible.<br />

CÉLINE LÉONARD - © STEPHAN KERFF<br />

Lorsque les fées se sont penchées sur le<br />

berceau de Pierre Hamblenne, elles l’ont<br />

couvé de qualités rares : une juste dose<br />

d’audace, un talent d’organisateur, une<br />

capacité à détecter les produits qui raviront le<br />

marché. Des qualités dont ce jeune waremmien<br />

n’a pas tardé à user…<br />

« À l’âge de 12 ans, j’étais un véritable mordu<br />

de jeux vidéo, se souvient-il. Pour améliorer<br />

mes performances, j’ai eu l’idée d’apposer<br />

des petits morceaux de téfl on aux 4 coins de<br />

ma souris d’ordinateur. Tout heureux de ma<br />

découverte, j’ai décidé d’importer des petits<br />

œillets en téfl on que j’ai commercialisé auprès<br />

de la communauté des joueurs. » Une vraie<br />

graine d’entrepreneur.<br />

À 17 ans, Pierre Hamblenne multiplie les initiatives<br />

pour fi nancer le voyage de fi n d’études de<br />

sa classe. « Nous avons, notamment, organisé<br />

une soirée qui a réuni pas moins de 3.000<br />

personnes. » Les fonds nécessaires sont rassemblés<br />

; un nouveau succès à la clé.<br />

Ses humanités achevées, notre homme s’imagine<br />

volontiers à la tête de sa propre société. C’est<br />

donc naturellement qu’il prend le chemin d’HEC.<br />

« Je n’étais pas le plus assidu des élèves. Un jour,<br />

en parcourant le journal, je suis tombé sur un<br />

article expliquant que tous les ménages belges<br />

allaient devoir se doter de détecteurs incendie.<br />

J’ai contacté le bourgmestre de ma commune<br />

pour lui dire qu’il serait opportun qu’il en offre<br />

un à chaque foyer. Il a été convaincu et je me<br />

suis chargé de trouver, en Suède, un fournisseur<br />

proposant des prix très compétitifs. Je me<br />

suis rétribué en m’attribuant une commission<br />

de quelques centimes sur chaque appareil.<br />

Bonne surprise : les habitants des communes<br />

voisines ont à leur tour demandé un détecteur<br />

à leur bourgmestre. » Au fi nal, pas moins de<br />

180.000 pièces vont ainsi s’écouler permettant<br />

à Pierre Hamblenne de se constituer un capital<br />

de 30.000 €.<br />

« J’aurais pu m’acheter une belle voiture mais<br />

j’ai préféré donner vie à un produit que j’avais<br />

imaginé dans le cadre d’un cours : une gamme<br />

de polos originaux et colorés. Les produire en<br />

Belgique était impayable. J’avais certains freins<br />

vis-à-vis de l’Asie ; je ne voulais pas que mes<br />

vêtements soient fabriqués par des enfants.<br />

J’ai fi nalement trouvé au Sri Lanka une usine<br />

respectant la charte ILO (International Labor<br />

Organisation). Cela me garantissait, entre autres,<br />

qu’elle n’employait pas de travailleurs de moins<br />

de 16 ans. J’ai débarqué dans ce pays très<br />

naïvement, avec mes petits croquis. Plutôt que<br />

de m’éconduire, les responsables de la fi rme<br />

m’ont aidé à concrétiser mon projet en mettant<br />

une styliste à ma disposition. De retour en<br />

Belgique, j’ai fébrilement attendu ma première<br />

collection. Avant mon voyage, j’avais non sans<br />

mal convaincu une vingtaine de boutiques<br />

d’accueillir mes créations. » Mais au moment<br />

de recevoir la commande, la machine s’enraye :<br />

« J’ai été livré avec 3 mois de retard ! » Sur les<br />

4.000 pièces livrées, 1.000 seront fi nalement<br />

vendues. « Peut mieux faire… » Quelques mois<br />

plus tard, une 2 e collection, plus aboutie, est<br />

livrée. Cette fois, 3.000 vêtements s’écoulent.<br />

Nous sommes en 2008. La machine J&Joy se<br />

met en marche. Parallèlement à la collection<br />

hommes, une gamme dédiée aux femmes et<br />

aux enfants est dessinée. Face à l’ampleur de<br />

l’activité, Pierre Hamblenne met un terme à<br />

ses études et s’entoure des bonnes personnes.<br />

Très vite, le marché belge devient trop exigu : la<br />

France, l’Allemagne, l’Autriche, le Royaume-Uni<br />

voient à leur tour la marque au double « J »<br />

déferler. Dès 2013, des magasins entièrement<br />

dédiés à la marque font leur apparition. Rassasié<br />

notre jeune entrepreneur ? Pas encore. « Le<br />

monde est grand », conclut-il.<br />

J&JOY C’EST :<br />

Une ligne de vêtements<br />

belge s’adressant aux<br />

adultes et aux enfants<br />

70 collaborateurs<br />

350.000 pièces<br />

écoulées en 2014<br />

Un chiffre d’affaires de<br />

6 millions € en 2014<br />

Une présence dans<br />

500 points de vente<br />

9 flagship stores (en Belgique,<br />

en France et à Taiwan)<br />

Une présence dans toutes les<br />

boutiques du Club Med (un<br />

privilège partagé avec Ralph<br />

Lauren et Tommy Hilfiger)<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 5


L’INVITÉ<br />

DU MOIS<br />

BIO EXPRESS<br />

Né le 19 avril 1987 à Liège<br />

2005 : décroche son diplôme d’humanités<br />

générales à l’Athénée Royal de Waremme<br />

2005 : entame des études à HEC-ULg avec<br />

la volonté de devenir entrepreneur<br />

2006 : imagine le concept de la marque de vêtements J&Joy<br />

2007 : lance la production de la première collection J&Joy<br />

2009 : étend sa gamme en créant une<br />

collection dédiée aux enfants<br />

2009 : met un terme à ses études pour se<br />

consacrer entièrement à J&Joy<br />

2012 : se tourne vers l’international (la France et le<br />

Grand-duché du Luxembourg pour commencer).<br />

2013 : inaugure son premier fl agship<br />

store en plein cœur de Liège<br />

Coup de génie<br />

« Je pense aux prémisses réussies de notre développement international.<br />

C’est un réel travail d’équipe. En dépit d’une moyenne d’âge<br />

assez jeune (25 ans), nous arrivons à tirer notre épingle du jeu et<br />

nos premiers pas à l’international sont un succès. »<br />

Coup de cœur<br />

« Je voudrais évoquer ici l’association J&Joy. Produire en Belgique<br />

étant fi nancièrement impossible, je me suis tourné vers l’Inde. Si le<br />

Sud de ce pays est riche, le Nord est pauvre. Dès que nous avons<br />

dégagé les premiers bénéfi ces, j’ai tenu à restituer à l’Inde une partie<br />

de notre réussite. Je craignais, toutefois, de confi er notre argent à<br />

une association où je n’aurais pas eu une vision exacte de ce à quoi il<br />

allait être affecté. J’ai fi nalement décidé de créer notre propre fonds<br />

philanthropique, reconnu et géré entièrement par la Fondation Roi<br />

Baudouin. Nous sommes la seule PME dans ce cas et j’en suis fi er. Par<br />

ce biais, nous fi nançons une série de projets : des puits d’eau potable,<br />

notamment, ainsi qu’une école mobile qui se rend dans les villages les<br />

plus éloignés afi n d’apprendre aux enfants à lire, écrire et calculer. »<br />

Coup de gueule<br />

« Je suis agacé par le manque de soutien concret du gouvernement<br />

vis-à-vis des jeunes entrepreneurs ! Des initiatives telles que le<br />

VentureLab (ndlr : le premier incubateur, en Belgique francophone,<br />

de projets entrepreneuriaux pour étudiants et jeunes diplômés initié<br />

par HEC-ULg) sont des exemples à suivre ! »<br />

DU TAC AU TAC<br />

Quelle est votre plus grande qualité ?<br />

Imaginer et voir les choses différemment. Ce, à tous les niveaux.<br />

Votre plus gros défaut ?<br />

Tant en affaires que dans ma vie privée, j’ai tendance à être trop<br />

gentil. Un point de ma personnalité que je n’ai somme toute pas<br />

envie de changer.<br />

Votre devise<br />

« Rien n’est impossible » et « Il n’y a pas de problème, il n’y a que<br />

des solutions ».<br />

Si c’était à refaire…<br />

Je ne changerais pas grand-chose. Avant de me<br />

lancer, j’ai rencontré ntré quelques professionnels<br />

du secteur textile. J’ai décidé d’arrêter de les<br />

consulter car ils ne me parlaient que des blèmes qu’ils rencontraient. J’ai finalement<br />

foncé, sans me poser trop de questions, en<br />

faisant les choses s à ma manière. Une approche<br />

assez naïve qui aurait pu me conduire dans le<br />

mur. Aujourd’hui, je n’ai que 27 ans mais je<br />

pro-<br />

m’interroge davantage qu’à l’époque. Trop<br />

réfl échir est mauvais ais pour l’entrepreneuriat.<br />

J’ai eu la chance d’entreprendre à 20 ans,<br />

un âge où je n’avais ais pas d’engagements et<br />

seulement quelques ues économies à perdre.<br />

Je crois que plus on avance en âge et plus il<br />

est diffi cile de se lancer dans le grand bain.<br />

J&JOY<br />

Avenue Edmond Leburton n°9 à 4300 Waremme<br />

Tél. : 019/30.25.82 – www.jn-joy.com<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 7


[ Entomofood ]<br />

PORTRAIT<br />

Vous reprendrez bien<br />

un peu de vers de farine ?<br />

Issue de l’unité d’entomologie de Gembloux Agro-Bio Tech de l’ULg, la spin-off Entomofood<br />

a vu le jour en ce début d’année 2015. Première unité de production d’insectes<br />

en Belgique, elle produira 50 tonnes par an de vers de farine et de grillons valorisés<br />

pour l’alimentation humaine.<br />

JACQUELINE REMITS<br />

Êtes-vous prêts à manger des insectes ?<br />

« Selon notre étude, deux-tiers des<br />

personnes à qui nous avons proposé<br />

de manger des insectes l’ont fait »,<br />

commence le professeur Frédéric Francis, responsable<br />

de l’unité d’entomologie de Gembloux<br />

Agro-Bio Tech de l’ULg. Créée voici plusieurs<br />

dizaines d’années, l’unité d’entomologie avait au<br />

départ pour mission de mener des recherches<br />

sur des insectes ravageurs de denrées de<br />

céréales stockées. Puis, nous avons développé<br />

des collaborations internationales, notamment<br />

au Congo, en Chine et au Vietnam. Lors de ces<br />

missions, nous mangions souvent des insectes.<br />

Ainsi, nous nous sommes rendu compte que<br />

certains d’entre eux, que nous étudiions comme<br />

ravageurs, étaient comestibles et pouvaient<br />

constituer une ressource alimentaire alternative. »<br />

Dégustateurs d’insectes<br />

Depuis une quinzaine d’années, dans le cadre<br />

de festivals de l’insecte et dans un souci de<br />

sensibilisation, l’unité d’entomologie de Gembloux<br />

organise des séances de dégustation. « Nous y<br />

accueillons plusieurs centaines de personnes attirées<br />

par la découverte. Si certaines les avalent en<br />

entier, d’autres sont plus réservées. » Pour plaire<br />

aux consommateurs, ces insectes devaient-ils<br />

être présentés en entier ou broyés ? « Nous avons<br />

développé des recherches multidisciplinaires et<br />

réalisé du cracking (fractionnement). On sépare<br />

les protéines, les lipides, afin de les utiliser<br />

dans diverses applications. Nous travaillons en<br />

collaboration avec l’unité de science des aliments<br />

et formulation de Gembloux, ainsi qu’avec nos<br />

partenaires à l’étranger. Nous réalisons aussi<br />

la promotion des insectes comme alternative<br />

alimentaire. Ces deux dernières années, les<br />

mentalités ont bien évolué en ce sens. Nous<br />

sensibilisons aussi les pouvoirs publics susceptibles<br />

de fi nancer les recherches. »<br />

Voici deux ans et demi, l’unité d’entomologie<br />

de Gembloux dépose un projet de recherche<br />

à la Région wallonne dans le cadre de l’aide<br />

First Spin-off. « L’objectif était de fi naliser une<br />

recherche universitaire pour, in fi ne, pouvoir<br />

développer une société de production d’insectes<br />

à grande échelle. Un chercheur a été engagé<br />

avec, pour mission, de réaliser le passage de<br />

la recherche vers le développement industriel.<br />

Nous avons développé une maîtrise de la<br />

production d’insectes, en particulier le vers de<br />

farine et le grillon. »<br />

© Mignon Jacques<br />

50 tonnes par an<br />

En phase de fi nalisation, la spin-off Entomofood<br />

a vu le jour début 2015 « La société produira<br />

50 tonnes d’insectes par an, des vers de farine<br />

et des grillons. Elle sera installée en province<br />

de Namur ou de Liège pour rester proche des<br />

sites universitaires. Les insectes seront élevés<br />

sur plusieurs étages, dans des cages d’élevage<br />

pour les grillons et des bacs superposés<br />

d’un demi-mètre cube pour les vers de farine.<br />

Cette première unité est fi nancée à hauteur de<br />

1 million d’euros par un investisseur privé. »<br />

Au départ, elle était destinée à produire des<br />

insectes pour l’alimentation animale. Mais<br />

en décembre 2013, l’Agence fédérale pour<br />

la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a<br />

autorisé la commercialisation, pour l’alimentation<br />

humaine, de 10 espèces d’insectes dont des<br />

vers de farine et des grillons. « Ces espèces<br />

ont divers avantages, elles peuvent être élevées<br />

en grandes quantités et être nourries avec<br />

des résidus de l’agroalimentaire. Ces insectes<br />

seront valorisés entiers, séchés et en poudre,<br />

Frédéric Francis,<br />

responsable de<br />

l’unité d’entomologie<br />

de Gembloux<br />

Agro-Bio Tech (ULg)<br />

susceptibles d’être utilisés dans des formulations<br />

alimentaires, ou encore sous forme de<br />

brisures. » La grande distribution se montre<br />

intéressée. « Notre objectif est de produire<br />

ces vers de farine et ces grillons valorisés<br />

pour les distribuer en Wallonie d’abord, puis en<br />

Belgique, dans la philosophie du circuit court et<br />

du développement durable », conclut Frédéric<br />

Francis. Encore quelques mois de patience et<br />

vous pourrez mettre au menu grillons frits et<br />

boulettes aux vers de farine<br />

Parmentier de grillons<br />

Choco-croques de Grillons<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 9


[ Travel Gallery ]<br />

PORTRAIT<br />

LE VOYAGE EST UN ART,<br />

L’ART EST UN VOYAGE<br />

Passionné de voyages, Alain Degen est également amateur d’art. Voici quelques semaines,<br />

il inaugurait, à Liège, la Travel Gallery, un espace totalement innovant faisant<br />

la part belle à ses deux passions. L’homme nous emmène à la découverte de ce point<br />

de rencontre entre l’art et le voyage.<br />

CÉLINE LÉONARD<br />

Alain Degen<br />

(Administrateur)<br />

“<br />

C’est d’une<br />

démarche<br />

de passionné<br />

qu’émane la<br />

Travel Gallery. »<br />

La Travel Gallery, le point de rencontre entre l’art et le voyage<br />

En pénétrant au sein de la Travel Gallery,<br />

le visiteur ne peut être que séduit par<br />

l’esthétique des lieux. À la fois sobre<br />

et élégant, cet écrin de 450 m² voit<br />

son relief lisse rehaussé par diverses photographies<br />

et sculptures. Jouxtant l’entrée, bureaux<br />

et catalogues de voyages nous rappellent la<br />

seconde attribution de cet espace. Sommesnous<br />

au cœur d’une galerie d’art ou d’une<br />

agence de voyages ? « Nous sommes, avant<br />

tout, au cœur d’un concept, souligne Alain<br />

Degen, Administrateur. Un lieu inédit que vous<br />

ne trouverez nulle part ailleurs en Belgique, ni<br />

même à l’étranger. Cet emplacement se dédie<br />

à l’art de vivre. Le voyage en est un, la sculpture<br />

et la photographie en sont d’autres. »<br />

Un rêve concrétisé<br />

Depuis l’adolescence, Alain Degen se passionne<br />

pour l’univers de la photo. Depuis plus de 20<br />

ans, il dirige également aux côtés de son épouse<br />

Degen Travel, une agence de voyages bien connue<br />

des Verviétois. C’est donc d’une démarche de<br />

passionné qu’émane la Travel Gallery. « Ce projet<br />

couve en moi depuis des années. Lorsque nous<br />

avons inauguré notre première agence, à Heusy,<br />

nous avions déjà habillé les murs de mes photographies.<br />

Nous avons, parallèlement, toujours<br />

veillé à soigner la décoration de nos points de<br />

vente. Le voyage est un rêve et celui-ci doit<br />

commencer dès le premier contact. »<br />

Art et Business<br />

Une opportunité immobilière sera fi nalement<br />

l’élément déclencheur. « Lorsque j’ai découvert<br />

cet espace qui abritait un commerce de tapis<br />

d’Orient, j’ai immédiatement su que j’avais<br />

trouvé le lieu pour abriter mon rêve. »<br />

Basé Boulevard d’Avroy, au cœur de la cité<br />

ardente, son implémentation a aussi séduit :<br />

« Au travers d’écoles, de musées ou d’autres<br />

initiatives, l’art bouillonne à Liège. La région<br />

compte également nombre d’industries, de PME<br />

susceptibles d’être intéressées par l’art mais<br />

aussi par les voyages d’affaires ; un créneau<br />

que nous avons bien l’intention de développer.<br />

Ces sociétés pourraient, par ailleurs, être intéressées<br />

par la location de cet espace à l’occasion<br />

d’une réception. Bref ! Nous avons la conviction<br />

que voyage, art et business peuvent faire bon<br />

ménage. »<br />

Quatre vernissages par an<br />

La Travel Gallery accueille actuellement les<br />

œuvres du sculpteur Laurent Maero et les<br />

photographies (prises sur des plages de Bali) de<br />

Patrick Richard. Dès le printemps, ces artistes<br />

français cèderont la place à d’autres. « Nous<br />

projetons d’organiser quatre vernissages par<br />

an, poursuit Alain Degen. Le choix des artistes<br />

reposera, avant tout, sur des coups de cœur.<br />

Bien que les lieux soient encore très récents, de<br />

nombreuses propositions sont déjà parvenues<br />

sur mon bureau. Nous avons, par ailleurs, initié<br />

une collaboration avec la galerie Young de<br />

Bruxelles. Un partenariat nous promettant le<br />

passage d’artistes de grande qualité. »<br />

Présent lors de l’inauguration des lieux, le directeur<br />

du Club Med a salué l’initiative de la Travel<br />

Gallery. Souhaitons à son concepteur de voir<br />

son audace couronnée de succès.<br />

TRAVEL GALLERY<br />

Boulevard d’Avroy n°32 à 4000 Liège<br />

Tél. : 04/332.80.00 - www.travelgallery.be<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 11


12<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


PORTRAIT<br />

[ Phasya ]<br />

Les lunettes<br />

QUI SAUVENT<br />

DES VIES<br />

Les lunettes sont équipées d’une caméra infrarouge enregistrant<br />

les mouvements de l’œil au rythme de 120 images/seconde.<br />

Phasya est la dernière-née des spin-offs de l’Université de<br />

Liège. Créée en décembre 2014, la jeune société a mis au<br />

point des lunettes capables de détecter la somnolence. Une<br />

innovation technologique qui pourrait ravir les conducteurs<br />

mais aussi bon nombre d’autres utilisateurs. Les<br />

explications de Jérôme Wertz, CEO et co-fondateur.<br />

Àpeine née, la société Phasya a<br />

déjà fait beaucoup parler d’elle.<br />

Et pour cause ! La solution qu’elle<br />

lance aujourd’hui sur le marché est<br />

totalement innovante. « Nous avons développé<br />

un logiciel capable d’évaluer l’état de somnolence<br />

d’une personne sur base de paramètres<br />

oculaires, commence Jérôme Wertz, CEO et cofondateur.<br />

Ce produit est le fruit de recherches<br />

menées, depuis 2007, à l’Université de Liège<br />

par l’équipe du Professeur Jacques Verly. »<br />

120 images par seconde<br />

Au cours des dernières années, d’autres technologies<br />

de quantifi cation de la somnolence avaient<br />

déjà vu le jour. La fi rme liégeoise se distingue,<br />

toutefois, de la concurrence par ses analyses<br />

beaucoup plus poussées en la matière. « Nous<br />

avons également couplé notre logiciel à une paire<br />

de lunettes fi lmant l’œil de manière à offrir une<br />

solution complète à l’utilisateur. Concrètement, les<br />

lunettes que nous avons conçues sont équipées<br />

d’une caméra infrarouge prenant des images de<br />

l’œil à haute vitesse (120 images/seconde). Ces<br />

images sont analysées automatiquement et en<br />

temps réel par notre logiciel pour déterminer l’état<br />

de somnolence de la personne. Celui-ci oscille,<br />

sur une échelle de 0 à 10, entre « très éveillé »<br />

et « endormissement ». De manière simplifi ée, si<br />

l’œil se ferme trop souvent et trop longuement,<br />

l’alerte est donnée. ». Actuellement utilisé avec<br />

la paire de lunettes développée par Phasya, le<br />

logiciel présente l’avantage d’être adaptable à<br />

d’autres plateformes fournissant des images de<br />

l’œil ou des paramètres oculaires (par ex., une<br />

caméra intégrée à un tableau de bord).<br />

CÉLINE LÉONARD<br />

Priorité au monde de la recherche<br />

Piquant régulièrement du nez au volant, vous<br />

souhaitez jeter votre dévolu sur cette innovation<br />

liégeoise ? Il vous faudra faire montre d’encore<br />

un peu de patience. « À ce stade, le produit<br />

utilisant les lunettes est uniquement proposé<br />

aux acteurs de la recherche : des centres spécialisés<br />

en narcolepsie, par exemple, ou des<br />

pharmacologues souhaitant étudier les effets<br />

secondaires de certains médicaments. En fonction<br />

des demandes que nous recevrons, nous<br />

déterminerons les secteurs dans lesquels notre<br />

technologie, sera commercialisée dès l’année<br />

prochaine. Au vu de l’intérêt, la sécurité routière<br />

en fera assurément partie. Il faut savoir que la<br />

somnolence est la première cause de mortalité<br />

sur nos routes. Elle est à l’origine de 20 à 30 %<br />

des accidents. Les lunettes de Phasya pourraient<br />

donc sauver bien des vies. »<br />

Le secteur du transport dans son ensemble tout<br />

comme celui de l’industrie constituent d’autres<br />

cibles probables. La somnolence y est également<br />

à l’origine d’accidents de travail. En particulier<br />

la nuit, entre 2h et 4h, lorsque les aptitudes<br />

psychomotrices, les perceptions sensorielles<br />

et la vigilance s’émoussent.<br />

Actuellement hébergée au sein des infrastructures<br />

du WSL, Phasya aborde l’avenir avec<br />

ambition : « Nous sommes convaincus d’avoir<br />

entre les mains une technologie dotée d’un fort<br />

potentiel. Les demandes que nous avons reçues<br />

émanant des États-Unis, d’Europe ou d’Asie nous<br />

confortent dans cette idée. À moyen terme, nous<br />

avons également la volonté d’exploiter notre<br />

logiciel dans d’autres domaines que celui de la<br />

somnolence », conclut Jérôme Wertz.<br />

Au cours des prochains mois, Phasya participera<br />

à différents salons internationaux afi n de clôturer<br />

son exploration du marché. Elle devrait ensuite<br />

procéder à une levée de fonds pour soutenir<br />

son développement.<br />

Aux commandes de Phasya, une jeune équipe<br />

composée de Thomas Hoyoux, Clémentine François,<br />

Jérôme Wertz, Jacques Verly et Thomas Langohr.<br />

PHASYA<br />

Rue des Chasseurs ardennais n°3 à 4031 Angleur - www.phasya.com<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 13


14<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


Dossier<br />

Un bon site internet en 2015 :<br />

OPÉRATION SÉDUCTION<br />

L’an dernier, le nombre de sites internet a dépassé le milliard dans le monde.<br />

Chaque jour, 123.000 noms de domaine sont enregistrés. Étourdissant, non ?<br />

Plongé au cœur de cet océan web, comment le site internet de votre entreprise<br />

peut-il se distinguer ? Quel que soit votre plan de bataille, le hasard ne peut être<br />

de mise. Toute politique initiée en vue d’« alpaguer » l’internaute doit faire l’objet<br />

d’une réflexion à 360°. Pour éviter certains faux pas, des experts nous apportent<br />

leurs lumières. Ils nous expliquent également comment se trouver dans les<br />

bonnes grâces des moteurs de recherche à l’heure où les règles en matière de<br />

référencement ont changé.<br />

Le cadeau est important mais l’emballage l’est tout autant. Avant de clôturer ce<br />

dossier, nous irons faire un tour du côté des tendances web design. Un univers<br />

où la simplicité s’est désormais imposée…<br />

CÉLINE LÉONARD ET STÉPHANIE HEFFINCK<br />

© fotorince<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 15


Une réflexion à 360°<br />

Réaliser un site internet demande une réflexion complète, en amont. Sur la communication<br />

de sa société et sa stratégie, en général et les besoins auxquels répondra le site,<br />

en particulier. Consultants Rentic agréés, Laurent Van Duyse et Marina Aubert nous<br />

apportent leurs lumières.<br />

Quel ROI ?<br />

CCI mag’ : « Avant de se lancer dans la<br />

réalisation d’un site internet, quelles questions<br />

convient-il de se poser » ?<br />

LVD : « Bien entendu, il faut d’abord défi nir sa stratégie. Tout d’abord, savoir<br />

à qui l’on veut s’adresser, en d’autres termes, identifi er sa cible. Connaître<br />

ses besoins et ses objectifs aussi. Veut-on vendre ? Rassurer son client ?<br />

Renforcer sa notoriété ? Différents cas de fi gure se présentent. Et un site<br />

« carte de visite » avec des références sous une forme très classique, peut<br />

fonctionner. Mais si vous recherchez par là une solution pour recruter des<br />

clients, ce n’est pas la meilleure option car ce genre de site « vit peu », ne<br />

présentant que peu de mises à jour.<br />

Dès le départ, il faut évaluer le « ROI ». Considérer davantage votre site<br />

comme un investissement et non comme une dépense. Et ne pas surinvestir<br />

là où cela n’est pas nécessaire ».<br />

CCI mag’ : « On commencera par un audit<br />

des besoins… »<br />

LVD : « Oui. Qui sont les clients ? Des particuliers ou des professionnels ?<br />

En avez-vous potentiellement beaucoup ou pas ? Dans ce dernier cas, le<br />

site basique est suffi sant. Si vous avez des produits/services répandus,<br />

vous voulez tout simplement séduire. Si vous êtes hautement spécialisé<br />

dans un domaine, c’est cette spécifi cité que vous voudrez mettre en avant<br />

pour rassurer votre client ».<br />

CCI mag’ : « Et donc, vous définiriez<br />

un site efficace… »<br />

LVD : « … d’abord comme un site répondant aux attentes des internautes<br />

qui s’y rendent, tout simplement. Si vous allez sur le site d’un bureau<br />

d’architectes, par exemple, vous espérez évidemment y trouver des photos<br />

de constructions, de réalisations variées. Un site n’a pas toujours besoin<br />

de grands développements pour être effi cace ».<br />

CCI mag’ : « De quoi se nourrira encore<br />

la réflexion à 360° » ?<br />

LVD : « Chacun aura intérêt à fi xer comment il gardera le contact, une fois<br />

le site internet réalisé. L’achat de mots-clés ? Facebook ? La newsletter ?<br />

Oui, mais pour qui et sur quoi communiquer ? Tout est lié et la réfl exion<br />

sera globale. De la même manière, si l’on veut réduire les coûts, peut-on<br />

purement et simplement éliminer le « mobile » ? Certes, l’intégrer coûtera<br />

de 10 à 20 % de plus pour l’entreprise. Mais reprenons ce constat : 93 %<br />

des membres Facebook se rendent au moins une fois par jour sur ce réseau<br />

au départ de leur mobile. Dès la création du site, intégrons le mobile et, je<br />

le répète, voyons d’abord l’aspect rentabilité.<br />

Autre exemple d’aspect à prendre en considération : le premier moteur de<br />

recherche est Google, le deuxième You Tube. La conclusion s’impose d’ellemême<br />

: il est intéressant d’annexer des vidéos au site internet.<br />

Enfi n, je conseillerais aussi de nommer dès le départ, en leur fi xant des<br />

objectifs clairs, les responsables du site, pour le développement et la<br />

maintenance ».<br />

« Soyez cohérent, avec une<br />

approche structurée. Faites preuve<br />

d’empathie et de bon sens pour<br />

l’élaboration de votre site internet<br />

et sa maintenance ».<br />

Laurent Van Duyse, consultant Rentic.<br />

© CUKMEN<br />

Votre site n’est-il qu’un beau fruit, mais qui refroidit l’internaute ? Pensez à l’apparence, mais également au contenu, orienté “cible” !<br />

16<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


Dossier<br />

Du bon sens<br />

Des outils complémentaires intégrés dans<br />

une stratégie globale<br />

« Il faut penser « écosystème », insiste Marina Aubert, experte en<br />

communication web. Et le défi nir avant toute chose. Penser plus<br />

largement que « site internet » seul. Et utiliser les outils de manière<br />

pratique et adaptée dans la communication et la collaboration avec<br />

les<br />

publics divers ».<br />

Va-t-on se diriger vers les réseaux sociaux et lesquels ? N’est-il<br />

pas intéressant de disposer d’un extranet pour les fournisseurs ?<br />

Les différents outils numériques, greffés sur le site ou pas,<br />

permettent notamment d’entretenir une veille technologique,<br />

Marina Aubert,<br />

consultante Rentic de recruter des talents, de récolter du feed-back des consommateurs<br />

pour améliorer le produit, de fi déliser la clientèle.<br />

« Aujourd’hui, tous ces canaux favorisent un aller-retour de l’information et<br />

l’entreprise trouve un grand intérêt à les utiliser, surtout si son organisation<br />

est plus complexe. Elle profi te de ces outils qui n’existaient pas avant pour<br />

tisser des liens ! »<br />

Bref, elle favorise l’interaction, grâce aux blogs, newsletters… tout en<br />

segmentant. Pour parvenir à parler à tout le monde et établir des interactions<br />

particulières avec certains. Pour enrichir aussi sa base de contacts.<br />

Un cercle vertueux !<br />

« Tout est une question de bon sens. Prenons Facebook : il est surévalué, si<br />

l’on considère qu’en ne faisant que de l’image, ça peut marcher et sousévalué,<br />

si on ne parcourt que la moitié du chemin, que l’on ne tisse pas<br />

des liens avec ses publics, et donc que l’on n’en retire pas suffi samment<br />

d’informations ».<br />

« Les outils numériques nous procurent des sources d’informations à grande<br />

valeur car une fois que l’on a commencé à « parler » avec les gens, on peut<br />

alors leur poser des questions via les newsletters, Pinterest, Twitter, etc.<br />

et en retirer une base de données et d’informations qualifi ées », appuie<br />

notre interlocutrice.<br />

E-réputation<br />

« Prendre conscience que la réputation en ligne existe et en voir les ressorts<br />

est une attitude sage, tant pour les marques, les entreprises, que les<br />

personnes privées. Et la professionnaliser en découlera. Une précaution à<br />

adopter est de jouer sur les 4 types de sphères dans lesquelles sont placées<br />

des informations spécifi ques : la sphère publique, ce que l’on met en<br />

« façade », pour le tout-venant ; la sphère personnelle, la sphère privée, la<br />

sphère intime. Pour les individus, la sphère personnelle englobe un groupe<br />

de personnes que l’on connaît relativement bien, des collègues de bureau,<br />

par exemple. Le contenu qu’il leur est dévoilé n’est pas aussi personnel<br />

que celui qu’on peut délivrer dans une sphère privée, par exemple des<br />

amis ou intimes, comme la famille.<br />

L’entreprise, elle aussi, va choisir son niveau d’opacité en fonction des<br />

destinataires concernés. Elle affi chera pour tous des éléments publics,<br />

mais elle rentrera dans le domaine de la sphère personnelle, voire privée<br />

avec certains clients et partenaires.<br />

« Un bon site internet pour Sébastien<br />

Goffe (Vium.be) : un site qu’on peut<br />

mettre à jour facilement et évolutif. Un<br />

site bien référencé. Un site où l’aspect<br />

ergonomie, navigation est bien pensé ».<br />

Voici les conseils que je donnerais pour les supports de communication<br />

numériques : tout d’abord, les règles de bon sens qui valent pour la vie<br />

privée valent aussi pour la vie professionnelle, comme le respect élémentaire,<br />

le fait de rester courtois et agréable, même si vous voulez exprimer<br />

un « coup de gueule ».<br />

Faites-vous des alliés de ceux qui formulent des remarques. Montrer qu’on<br />

les prend en considération, qu’on va remédier à la situation est la meilleure<br />

défense. Certains sites reprennent les commentaires d’internautes, positifs<br />

comme négatifs. Ils les affi chent eux-mêmes, en apportant une réponse<br />

constructive. De toute manière, ils ne pourraient empêcher leur diffusion…<br />

Gardez à l’esprit que l’e-réputation se travaille chaque jour et que plus<br />

on s’exprime, moins sera cuisant le fouet des attaques. Donc, occupez<br />

votre territoire ! »<br />

Quelques bonnes pratiques et<br />

erreurs fréquemment commises :<br />

Bonnes pratiques<br />

• Respecter 4 règles fondamentales : qualité du contenu, facilité d’utilisation,<br />

fréquence de mise à jour, rapidité de téléchargement<br />

• Travailler son référencement (naturel, payant, par sites référents)<br />

• Faire preuve d’empathie et de bon sens. « Si vous étiez à la place de<br />

votre internaute, que voudriez-vous voir sur votre site ? C’est la première<br />

question à se poser ! » (Laurent Van Duyse)<br />

• Sobriété ! Autant dans le propos que dans le design, la présentation<br />

épurée. « Supprimez les musiques ou animations superfl ues. Tout ce qui<br />

a tendance à agacer et déranger, par exemple la personne qui viendrait<br />

chercher de l’information et importunerait ses collègues avec votre<br />

musique de présentation » (Laurent Van Duyse)<br />

• Surfer sur les sites internet des concurrents pour voir ce qu’ils font<br />

précisément, comment ils le font et comment ils le présentent<br />

• Évaluer en profondeur, minimum une fois par an, si son site internet est<br />

toujours bien à jour, tant pour le contenu que la présentation<br />

• Envisager un site internet en plusieurs langues. « Une société dont le<br />

site est uniquement en français a peu de chances de capter un client<br />

néerlandophone. L’inverse est vrai également ». (Laurent Van Duyse)<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 17


Dossier<br />

• Analyser le comportement de ses clients, personnaliser le contenu et<br />

l’adapter aux cibles (surtout pour les sites plus « massifs »)<br />

• Éviter le nombre de clics trop important<br />

• Tenir compte du fait que le premier moyen d’arriver vers un site est… le<br />

moteur de recherches ➡ être très bien référencé !<br />

• Générer du « bruit » permanent.<br />

• Communiquer sur ce qui est intéressant<br />

• Présenter des références, dans une rubrique précise, sur une « home page »<br />

• Avoir son propre nom de domaine relié à la société (idem pour les adresses<br />

mail) et le communiquer sur tous ses supports de communication.<br />

• Placer en ligne des vidéos, pas trop lourdes<br />

• Intégrer les tendances de demain : mobile, médias sociaux…<br />

• Se faire accompagner par un spécialiste, avec une approche com’ et<br />

marketing, pour déterminer avec vous la stratégie digitale à mettre en<br />

place et établir ensemble le cahier de charges. Pour vous aider à choisir<br />

le prestataire répondant le mieux à vos besoins spécifi ques<br />

• Proscrire le bricolage et l’amateurisme : on peut faire « simple et pro » !<br />

• Conseils pour l’écriture web :<br />

- clarté pour que l’internaute comprenne tout de suite ce que fait la<br />

société. « Nous sommes dans une société de zapping ; soyez convaincant<br />

immédiatement ! » (Laurent Van Duyse)<br />

- richesse et structuration claire de l’information<br />

- ton rédactionnel en lien avec l’image de l’entreprise<br />

- interactivité ! : par exemple, via un « call to action » : inciter à contacter,<br />

télécharger, s’inscrire, acheter…<br />

- dose « digeste » d’informations par page : 1.500 à 2.000 signes<br />

- schémas avec légendes pour faciliter la compréhension<br />

- vocabulaire compréhensible : l’utilisation intensive du jargon éloignera<br />

certaines cibles potentielles<br />

• Humaniser : « Apporter de la ‘granularité’ en faisant passer des valeurs<br />

propres, de manière très visible et concrète. Mettre une couche de vie sur<br />

un support froid, par des histoires, témoignages, anecdotes, reportages<br />

photos… L’âme fi délise ! » (M. Aubert)<br />

• Mettre les liens toujours en fi n d’article « Dans le cas de mail aussi,<br />

sinon les gens ne lisent pas votre contenu et vont directement sur ce<br />

lien » (M. Aubert)<br />

• Être attentif à son e-réputation ; mettre en place une alerte « Google »,<br />

par exemple, pour être informé de ce que l’on dit de vous.<br />

• Flexibilité, évolutivité : travailler avec des produits permettant d’évoluer<br />

au fi l du temps ; concevoir un site « web responsive design » capable de<br />

s’adapter à tout support<br />

PENSEZ ERGONOMIE !<br />

Un bon site web est celui dont l’ergonomie est<br />

bien pensée : sobriété, lisibilité (texte aéré et bien<br />

structuré, informations hiérarchisées) ; facilité<br />

d’utilisation (règle des 3 clics, retour à la page<br />

d’accueil aisé au départ de n’importe quelle<br />

autre), informations « qualifiées », avec date de<br />

mise à jour, rapidité (temps de chargement),<br />

interactivité (liens hypertextes, échanges avec<br />

les visiteurs), adaptabilité, accessibilité (au plus<br />

grand nombre, sur tous supports…)<br />

• Penser « taux de conversion » dès la conception du site !<br />

• Effectuer des mises à jour régulières pour la sécurité<br />

• Référencement :<br />

- s’atteler, en premier lieu, au référencement naturel : via la sémantique<br />

du site (mots-clés…) et son architecture avec des balises html qui<br />

dirigeront Google vers le site.<br />

En créant de la qualité, vous augmentez les possibilités de faire remonter<br />

votre site : « Faites quelque chose d’original, d’intéressant. Ne copiez pas<br />

ce que fait le voisin, Google le verra ! N’hésitez pas à utiliser diverses<br />

polices ». (S. Goffe)<br />

- privilégier et multiplier les liens-retours de qualité. Un « backlink » publié<br />

sur un site connu, de qualité, pointant vers votre page web, est appréciable.<br />

Quelques erreurs<br />

• Sous-estimer le fait que le site internet soit une vraie vitrine et même<br />

l’image la plus visible de la société<br />

• Sous-estimer que la plus grosse partie du budget du site… passera dans<br />

sa maintenance, sa mise à jour<br />

• Rechercher la complexité. « Mieux vaut être pragmatique et y aller pas<br />

à pas » (L. Van Duyse)<br />

• Faire l’impasse d’un cahier de charges pour le prestataire<br />

• Ne pas mettre à jour son site, les pages en « construction », les « nouveautés<br />

» datant de plusieurs… années !<br />

• Utiliser des photos achetées sur les banques d’images. « Ça n’est pas<br />

réel ! Ça ne vous différencie pas ! » (M. Aubert)<br />

Un audit du site internet<br />

« Quand les systèmes sont vétustes, qu’il faut reprendre le travail pour tout<br />

‘détricoter et retricoter, ça risque parfois de coûter plus cher que de tout<br />

reprendre à zéro » met en garde Sébastien Goffe (Vium.be).<br />

Pas toujours nécessaire d’en arriver à ces pires extrémités ; ce qui l’est,<br />

par contre, c’est de faire « scanner » votre site internet, de bout en bout :<br />

présentation, ergonomie, référencement, fréquentation. En cette matière<br />

existent des outils relevant non seulement des statistiques, mais aussi<br />

mettant en lumière la manière de naviguer des internautes, ce qui les<br />

intéresse ou pas. « À l’issue de cela, on peut imaginer un « rafraîchissement<br />

» ou une campagne de référencement naturel, prendre la décision de<br />

conserver un contenu, mais revoir l’architecture, relève Sébastien Goffe.<br />

Repartir sur un autre CMS s’il n’est pas adapté à une base de données<br />

de plusieurs milliers de références, ajouter des moyens d’indexation de<br />

contenus, par exemple… Soyez bien conscient aussi qu’il est inutile d’avoir<br />

un superbe site internet si ce dernier est trop lent à charger. Dotez-vous<br />

d’outils pratiques ! »<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 19


Dossier<br />

Un exemple de page stratégique : la FAQ<br />

© Brad Pict<br />

Et elle invite à prendre du recul par rapport au site, à sa communication<br />

et, plus largement,<br />

à son offre : pourquoi a-t-on posé cette question ?<br />

La réponse n’apparaît-elle pas assez clairement dans la structure ou le<br />

contenu du site ? Mes produits répondent-ils bien aux attentes des clients ?<br />

Bref, c’est un superbe outil d’analyse !<br />

Comment concevoir une FAQ ?<br />

La « Foire aux questions » reprend, sur une page, les<br />

questions ou, dans le cas de « FAQ » dynamique, comporte<br />

une barre de recherche pour y placer la question avec une<br />

page de réponse dédiée.<br />

Tous les moyens sont bons pour récolter les questions<br />

à introduire sur la « FAQ » : la page de « contacts »<br />

de votre site internet, les questions qui sont posées,<br />

sur le terrain ou au téléphone à vos collaborateurs/<br />

commerciaux, une démarche proactive visant à en<br />

glaner sur les forums, blogs… traitant de vos produits<br />

et services. Utilisez un maximum d’outils afi n d’évaluer<br />

les requêtes les plus fréquentes et commencez par<br />

répondre à celles-ci de façon très complète. Cette<br />

priorisation et ce traitement de faveur vous donnent<br />

aussi toutes les chances de mieux apparaître dans les<br />

moteurs de recherche. Et pensez à enrichir constamment<br />

votre « Foire aux questions ».<br />

Les intérêts d’une FAQ<br />

Comme pour l’ensemble de votre site internet, la page des FAQ sera élaborée<br />

en vous mettant dans la peau de votre internaute. Quelles questions<br />

pourrait-il se poser ? Avant d’aller chercher midi à 14 heures et de rentrer<br />

dans des détails et des sous-questions, prenez le temps de réfl échir à des<br />

questions essentielles dont les réponses vous semblent peut-être évidentes…<br />

à vous, pas à votre prospect. Après tout, comme son nom l’indique, la page<br />

« Frequently Asked Question » traite des questions les plus fréquemment<br />

posées, en y répondant de façon claire et précise.<br />

La « FAQ », liste de questions-réponses sur vos produits et services, est<br />

d’une importance déterminante et peut véritablement vous donner des<br />

avantages stratégiques par rapport à la concurrence.<br />

Une seule bonne raison de ne pas la négliger serait l’amorce de dialogue<br />

qu’elle permet avec votre prospect. S’il s’y rend, c’est qu’il s’intéresse de<br />

plus près à ce que vous proposez. À moins qu’il n’ait pas trouvé ailleurs,<br />

sur votre site, l’information souhaitée. Vous pouvez alors le « repêcher »<br />

par cette page, ce qui en démontre à nouveau toute l’utilité. Autre intérêt<br />

de la « FAQ » : alléger le travail de vos collaborateurs qui perdront moins de<br />

temps à fournir à un prospect des réponses récurrentes… à des questions<br />

mille fois posées. Pouvant faire l’impasse du stade des généralités, ils<br />

apporteront alors davantage d’informations personnalisées.<br />

La « Foire aux questions » est aussi susceptible d’améliorer votre référencement<br />

naturel. Les termes employés/recherchés régulièrement par votre public<br />

cible s’y trouvent et donc, ce dernier « atterrira » facilement sur votre site.<br />

« Une page FAQ va vous servir à<br />

plusieurs égards : vous interroger<br />

sur les besoins de vos clients ;<br />

remettre en question la pertinence<br />

de votre communication Web ;<br />

rassurer vos clients ».<br />

(« Écrire et Manager sa communication Web » - Edipro)<br />

Un « call to action », en fi n de réponse, est pertinent pour rediriger les<br />

internautes vers vos produits/services, surtout s’ils sont arrivés par le canal<br />

des moteurs de recherche et n’ont pas encore découvert votre société.<br />

Bien conscientisé au fait qu’une FAQ n’est pas anodine, renvoyez-y vos<br />

prospects, non seulement par le biais de l’onglet dédié, mais aussi dans<br />

d’autres pages, par des hyperliens… sans en abuser.<br />

Afi n que l’internaute ne prenne pas la fuite, découragé par la longueur<br />

de la « FAQ », rangez les questions sous des thématiques précises et<br />

structurez-la constamment.<br />

Pensez à apporter de la convivialité à votre FAQ. Prenons l’exemple du<br />

site www.infotec.be.<br />

Sous le titre général « Mon titre de transport » - Quel titre de transport choisir<br />

?, l’approche se fait à la première personne, en se mettant à la place du<br />

voyageur confronté à différentes options : parfois : j’opte pour le ticket unitaire ;<br />

souvent : j’opte pour la carte multifl ex ; beaucoup : j’opte pour l’abonnement.<br />

Le tout, avec l’ensemble des possibilités TEC déclinées.<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 21


© Dmitry<br />

Comment attirer des visiteurs sur<br />

son site Internet ?<br />

Olivier De Doncker, consultant<br />

en stratégie digitale.<br />

Interview -<br />

Olivier De Doncker<br />

Le Web, Olivier De Doncker connait. Consultant<br />

en stratégie digitale, il travaille essentiellement<br />

pour les institutions européennes<br />

et de grandes entreprises pour lesquelles il<br />

effectue des missions de conseil stratégique<br />

sur l’usage des médias interactifs. Il est<br />

également le fondateur de fullmedia.be,<br />

une agence spécialisée dans le Content<br />

Marketing avec un focus sur la performance.<br />

Il nous expose les grandes tendances à<br />

observer pour attirer des visiteurs sur son site Internet.<br />

« Les moteurs de recherche demeurent la source principale pour capter<br />

des visiteurs sur vos pages, commence-t-il. L’effet de mode qui a entouré<br />

les réseaux sociaux tend aujourd’hui à s’essouffl er. Si ceux-ci fonctionnent<br />

très bien pour des produits de grande consommation, ils se montrent moins<br />

pertinents dans le cadre d’une PME. Ainsi, s’ils peuvent constituer un<br />

bon outil de fi délisation, les réseaux sociaux ne sont pas nécessairement<br />

un moyen pour attirer des visiteurs qualifi és. Et pour cause. Lorsqu’un<br />

internaute consulte un moteur de recherche, c’est pour y exprimer un<br />

besoin déterminé en formulant une requête. Il est donc dans un contexte<br />

favorable à la réception de messages commerciaux. Ce n’est pas le cas<br />

quand il se connecte à un réseau social. Il y va dans une optique de partage<br />

qu’il est malvenue d’interrompre par de la publicité. Pour une PME, il est<br />

donc beaucoup plus rentable d’optimiser sa présence sur les moteurs de<br />

recherche avant de s’activer sur les réseaux sociaux, même si ces derniers<br />

peuvent jouer un rôle. »<br />

Mais comment trouver grâce aux yeux de Google, le moteur de recherche<br />

roi ? « Aujourd’hui, 50 % du trafi c web est généré par les tablettes et<br />

smartphones. Disposer d’un site mobile friendly est donc une priorité<br />

pour séduire Google. » Dans cette optique responsive, est-il judicieux de<br />

concevoir une application mobile pour son entreprise ? « Je ne le crois<br />

pas. Une app’ fonctionne généralement à partir du moment où les gens<br />

connaissent déjà bien la société et ses produits (ex. les applications développées<br />

par les banques). Les PME qui se sont risquées à en développer<br />

une se sont souvent heurtées à un nombre d’utilisateurs relativement<br />

faible si l’application n’a pas un usage quotidien. Les applications ne<br />

sont par ailleurs pas indexables par les moteurs de recherche. Mieux<br />

vaut donc concentrer ses efforts sur un site web compatible avec les<br />

différentes interfaces. »<br />

La localisation géographique est un autre élément important : « Google<br />

essaye de fournir à l’internaute des résultats toujours plus précis. Votre<br />

site doit donc être optimisé pour les requêtes géolocalisées. Dans ce cadre,<br />

Google a développé Google My Business. En créant une page par ce biais,<br />

les informations concernant votre PME peuvent fi gurer dans les résultats<br />

de recherche Google, sur Google Maps et d’autres sites de cette entreprise.<br />

En outre, elle bénéfi cie d’une page Google+ lui permettant d’entrer en<br />

contact avec ses clients. »<br />

Autre recommandation : avoir un site riche en contenu. « Qu’elles le veuillent<br />

ou non, les entreprises sont aujourd’hui devenues des éditrices de contenu.<br />

En la matière, un bon site est celui qui identifi era d’abord les besoins de<br />

l’internaute avant de proposer ses produits. » Dernier conseil : « Veillez<br />

autant que possible à délivrer la meilleure expérience client possible car<br />

Google évalue désormais des éléments tels que la durée de la visite, le<br />

nombre de pages vues, le taux de rebond, le taux de conversion… Placer<br />

des mots-clés aux bons endroits ne suffi t plus. »<br />

22<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


Dossier<br />

Référencement : ce qui a changé<br />

Interview - Fred Colantonio<br />

Criminologue spécialisé dans les nouvelles technologies et l’attitude gagnante,<br />

Fred Colantonio s’illustre désormais en tant que conférencier, consultant et<br />

auteur. Cinq années après la parution de son livre Référencement : e-marketing<br />

et visibilité web – 30 pratiques pour décideurs et webmasters, il publie, en<br />

collaboration avec Julien Geets, une nouvelle version de ce guide pratique.<br />

Dans cette mouture 2015, la volonté est restée la même : démystifi er le<br />

référencement et donner au lecteur l’assise nécessaire pour agir. Mais le<br />

secteur a évolué. En dépit de certains éléments immuables, les pratiques<br />

ont changé. Fred Colantonio évoque trois principes fondamentaux à prendre<br />

en compte, aujourd’hui, en matière de référencement.<br />

1. Les technologies : « Pour espérer un bon référencement, il est primordial<br />

que le code source des pages soit facile à lire et interpréter<br />

par le robot d’indexation. Sans cette base, toute politique d’indexation<br />

s’avèrera infructueuse. Actuellement, c’est le langage XHTML, associé à<br />

CSS (pour la mise en page) et à JavaScript (notamment pour les Apps),<br />

qui fait autorité en la matière. Cela n’a pas toujours été le cas. Mais, au<br />

cours des dernières années, l’évolution du nomadisme a naturellement<br />

engendré une adaptation des langages informatiques. Ainsi, la technologie<br />

Flash qui, il y a cinq ans encore, faisait débat est désormais considérée<br />

comme morte. »<br />

2. Le travail des mots-clés : « Comme par le passé, les mots-clés sont<br />

au cœur du travail de référencement. Avec le temps, les moteurs de<br />

recherche sont, toutefois, devenus plus exigeants. Désormais, plus que le<br />

mot-clé en lui-même, l’emplacement où vous allez le loger va se révéler<br />

capital. Ainsi, plutôt que de glisser 10 fois un même mot-clé dans le<br />

texte de votre page d’accueil, veillez à ce qu’on le retrouve une fois dans<br />

votre adresse URL, une fois dans le titre et une fois dans un nom de<br />

fi chier (photo, vidéo, PDF…) Attention : en matière d’URL, la présence de<br />

mots-clés dans le nom de domaine a longtemps été un élément favorable<br />

en matière de référencement. Certains en ont malheureusement abusé.<br />

Google a décidé de sévir en diminuant l’importance des mots-clés dans<br />

les noms de domaine et en sanctionnant même les Exact Match Domain<br />

(= nom correspondant à une requête formulée par les internautes.<br />

Ex : www.vente-de-bouton-de-manchette.com)<br />

Pour rappel, tous les mots-clés ne sont pas égaux. Ils se classent en<br />

trois catégories : stratégiques (= mots et expressions en lien direct<br />

avec votre activité devant faire l’objet d’une optimalisation maximale.<br />

Ex : restaurant, avocat) ; importants (= mots et expressions qui seuls ne<br />

sont pas importants mais deviennent intéressants couplés aux mots-clés<br />

stratégiques. Ex : « Liège » seul a peu de valeur mais « avocat Liège »<br />

devient pertinent) et standard (mots et expressions singuliers tels que<br />

votre nom ou celui de votre entreprise).<br />

Une fois ces catégories à l’esprit, arrêtez une liste de 10 mots-clés. Pour<br />

vous assurer de leur pertinence, référez-vous à différentes sources : vous<br />

(gare à l’usage d’un jargon et à la subjectivité), vos clients (la lecture de<br />

forums, de sites d’avis d’utilisateurs ou de médias sociaux est souvent<br />

très instructive), la concurrence, les statistiques d’utilisation de vos pages<br />

web (quels sont les mots-clés qui ont amené les internautes à visiter<br />

vos pages) et les générateurs de mots-clés tels que Wordtracker.com<br />

ou Adwords Keyword Planner de Google. »<br />

3. La déferlante SoLoMo : « Derrière ces trois syllabes se cachent les<br />

termes Social, Local et Mobile. Autrement dit, vous devez intégrer dans<br />

votre site web une logique sociale en assurant sa présence sur les<br />

médias sociaux. Attention : il ne suffi t pas d’avoir des liens entrants sur<br />

votre page. Google va désormais s’assurer que ceux-ci sont bien actifs<br />

pour améliorer votre référencement. Soyez, ensuite, local au travers d’un<br />

contenu et d’outils établissant une proximité entre l’utilisateur et votre<br />

entreprise. Exploitez, enfi n, la logique mobile en rendant, notamment,<br />

votre site accessible aux différents terminaux nomades et en optimisant<br />

le temps de chargement. »<br />

Fred Colantonio<br />

publie la 2 e édition<br />

de Référencement :<br />

e-marketing et visibilité<br />

web – 30 pratiques<br />

pour décideurs et<br />

webmasters.<br />

Fred Colantonio livre un quatrième principe relatif à l’optimalisation des<br />

documents : « Google va, aujourd’hui, chercher des informations de plus<br />

en plus en loin pour indexer les sites. Soyez particulièrement attentif au<br />

référencement des documents que vous mettez en ligne. Oubliez les noms<br />

de fi chiers tels que « image1.jpg ». Privilégiez un nom décrivant ce que l’on<br />

y voit (de manière explicite mais brève). Faites de même avec vos vidéos :<br />

attribuez-leur des noms précis contenant des mots–clés. Pensez aussi<br />

à glisser l’un ou l’autre mot-clé dans son titre ou son descriptif. Même<br />

recommandation pour vos fi chiers PDF, Excel ou Word. »<br />

Et Fred Colantonio de conclure : « Deux grandes tendances vont régir notre<br />

rapport à Internet au cours des prochains mois et années. Tout d’abord, la<br />

simple popularité (= fait d’être massivement vu) ne sera plus déterminante<br />

pour espérer un bon référencement. Elle sera dépassée par la notion d’autorité<br />

(= fait d’être considéré comme une référence). Autrement dit, en 2015, la<br />

qualité primera sur la quantité, plus encore qu’auparavant. Nous évoluons,<br />

ensuite, vers un web sémantique. Google ne veut plus être un simple moteur<br />

de recherche fournissant une liste de résultats à une requête. Il veut luimême<br />

fournir des réponses à des questions concrètes en se substituant<br />

aux sites proposant cette information. La nuance peut paraître mince. Elle<br />

traduit pourtant un bouleversement. Celui d’une véritable compréhension<br />

sémantique des moteurs de recherche. Pour exister sur le web, il faudra<br />

donc optimiser plus encore nos contenus. »<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 23


Dossier<br />

10 tendances web design<br />

Le Responsive Design<br />

Storytelling<br />

© bagiuiani<br />

Le recours aux procédés narratifs n’est pas une nouveauté. Mais le long<br />

scrolling offre, aujourd’hui, au storytelling la possibilité de se réinventer.<br />

On parle désormais de « scrollitelling », contraction de scroll et de tell.<br />

Une page web s’offre à l’entreprise pour raconter une histoire : la sienne, celle<br />

de son dirigeant, un produit, un évènement lui tenant à cœur… Qu’importe.<br />

Les notions publicitaires se font ici oublier. Seul prime le lien entre l’histoire<br />

et l’internaute. La narration stimule d’autres canaux de communication. Elle<br />

aide à la compréhension, facilite l’adhésion, titille le lien affectif.<br />

Une fois le récit fi celé, il faut l’agrémenter de photos, de vidéos, d’archives…<br />

Des éléments qui s’animeront au fur et à mesure du défi lement. L’exercice<br />

est délicat. Trop d’intrusions peuvent rompre la magie de l’histoire.<br />

Exemples : www.atlassian.com/time-wasting-at-work-infographic -<br />

www.thesearethings.com<br />

Plus qu’une tendance, le responsive design est devenu une nécessité<br />

imposée par la multiplication des appareils mobiles. Tout site internet doit<br />

désormais être conçu selon cette logique visant à offrir une expérience de<br />

lecture et de navigation optimales pour l’utilisateur, quel que soit son support<br />

(ordinateur de bureau, tablette, smartphone, télévision connectée…) Par ce<br />

biais, en fonction de la taille de l’écran et de sa résolution, le contenu des<br />

pages se redimensionne et se déplace automatiquement. Jonglant d’une<br />

interface à une autre, l’internaute conserve ses repères.<br />

Comparativement à la conception de sites distincts, le responsive design<br />

offre plusieurs avantages : des économies d’échelles dans la conception, un<br />

temps de maintenance réduit, un contenu unique, une adresse URL unique<br />

(un plus en matière de référencement et de communication externe). Mais<br />

chaque médaille a son revers. Cette technologie impose également une<br />

phase de conception plus ardue, des développements plus longs, un temps<br />

de téléchargement plus long ainsi que des coûts de conception plus élevés<br />

comparativement à un site classique.<br />

Vous souhaitez tester le rendu de votre site sur tablette et smartphone ?<br />

Introduisez votre adresse sur le lien suivant : http://app.pikock.fr/piresponsive<br />

Le résultat est, parfois, étonnant.<br />

Exemples : https://lejournal.cnrs.fr - http://3200tigres.wwf.fr<br />

Long scrolling<br />

Sur les écrans tactiles de nos smartphones et tablettes, nos doigts ne<br />

cliquent plus sur des menus. Inlassablement, ils font défi ler le contenu<br />

des pages de haut en bas. Pour s’adapter à ce nouveau mode de consultation,<br />

les sites internet version 2015 font la part belle au long scrolling.<br />

Onglets et autres sous-menus sont ainsi laissés de côté au profi t de<br />

longues mono-pages.<br />

Pour rythmer la lecture de l’internaute, les webdesigners freinent sa lancée<br />

en intégrant stratégiquement des images et vidéos, des textes animés ou<br />

des effets de parallaxe. Des ancres (= liens permettant de se rendre à<br />

un endroit précis du site sans devoir recourir au défi lement) optimisent<br />

également l’expérience utilisateur. Exemple d’ancre : Haut de page.<br />

Au rang des principaux avantages de ces sites one-page, on recense leur<br />

aspect esthétique, leur ergonomie, une meilleure maitrise du parcours<br />

emprunté par l’internaute et, par conséquent, un taux de conversion plus<br />

élevé. Côté inconvénients, on pointe un temps de téléchargement plus<br />

long et un impact négatif sur le référencement naturel (le site n’existe que<br />

via une seule URL).<br />

Exemples : www.reverenddanger.com<br />

Flat design / Material design<br />

Le « fl at design », que l’on peut littéralement traduire par « design à plat »,<br />

est une autre tendance. Minimaliste, ce style exclut tout détail superfl u ainsi<br />

que tous les éléments visant à imiter la réalité (textures, effet bombé sur<br />

un bouton…) Il privilégie les formes géométriques simples et les blocs de<br />

couleurs vives. « Less is more », telle est sa devise.<br />

Plus qu’un effet de mode, le fl at design correspond aux actuelles exigences<br />

du Web : temps de téléchargement réduit, adaptabilité à une grande variété<br />

d’écrans, utilisation intuitive…<br />

Le fl at design, une tendance initiée par Microsoft (Windows 8)<br />

Pour donner à un site des allures de fl at design, voici quelques conseils<br />

à observer : un arrière-plan simple ; des icônes monochromes ; des tons<br />

clairs et lumineux ; une suppression des éléments graphiques tendant à<br />

donner du relief, du volume ou du mouvement ; une navigation simplifi ée<br />

(on oublie les menus à niveaux).<br />

Le fl at design n’a plus de secret pour vous ? On passe alors à la vitesse<br />

supérieure avec le material design qui intègre et complète le fl at design.<br />

Tout en observant des principes similaires (responsive design, optimalisation<br />

de la lisibilité des textes…), le material design réintroduit du mouvement<br />

sur nos écrans et met en avant un espace graphique unifi é, quel que soit<br />

le support utilisé. Une tendance lancée, en juillet dernier, par Google et<br />

popularisée depuis lors.<br />

Exemples de flat design : http://stashfl aticons.com - www.microsoft.com<br />

Exemples de material design : www.google.co.uk<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 25


© bottega romana<br />

Typographie<br />

En 2015, les polices de caractères se font audacieuses. Les écrans haute<br />

défi nition de nos tablettes et smartphones le lui permettent. Participant<br />

pleinement au design du site web, la typographie prend du galon. Elle<br />

devient aussi importante que l’image ou le contenu pour apporter de la<br />

personnalité à une interface épurée. On range au placard les classiques<br />

Times New Roman, Arial ou Helvetica sans pour autant adopter des polices<br />

de caractère complexes. La simplicité reste de mise mais on n’hésite pas<br />

à s’amuser avec les contrastes, les couleurs ou la taille. Comme souvent,<br />

le trop est l’ennemi du bien. Gare donc au mixage de typographies trop<br />

disparates qui pourraient nuire à la cohérence et à la lisibilité du site (pas<br />

plus de trois polices différentes sur un même site).<br />

Pour observer le rendu de certaines polices sur votre site web, Google met<br />

à votre disposition Google Web Fonts : www.google.com/fonts. Autre site<br />

proposant des typographies libres de droit : www.fontsquirrel.com.<br />

Exemples : www.ridebarstow.com - www.dreamingwithjeff.com<br />

Place à l’image<br />

Une vidéo en background<br />

Une belle image de fond a un impact positif sur l’internaute. Une vidéo<br />

d’ambiance plus encore. Capable d’immerger le visiteur dans votre univers,<br />

elle lui apporte une expérience sensorielle plus forte qui éveillera plus<br />

facilement ses émotions, marquera davantage sa mémoire. Exit donc le<br />

carrousel d’images.<br />

La vidéo est à privilégier sur les sites minimalistes. Sur le plan visuel, la<br />

tendance est aux fi lms affi chant de larges espaces de même couleur sur<br />

lesquelles une police utilisant une couleur contrastante vient se démarquer.<br />

Niveau contenu, l’imagination est reine. Libre à vous de proposer une plongée<br />

dans l’ambiance de vos bureaux, de raconter l’histoire d’un produit,<br />

de mettre en scène un utilisateur…<br />

Exemples : www.globulebleu.com - www.quechua.com<br />

Le grid<br />

« Les polices de caractères<br />

sont grandes ; les images aussi.<br />

On investit dans des visuels<br />

esthétiques et qualitatifs que l’on<br />

utilise en mode plein écran ».<br />

© pepsi<br />

Les polices de caractères sont grandes ; les images aussi. On investit dans<br />

des visuels esthétiques et qualitatifs que l’on utilise en mode plein écran.<br />

Pour séduire l’internaute, on bannit les images éculées issues de certaines<br />

banques d’images. On mise sur des illustrations professionnelles, fortes,<br />

authentiques, porteuses de valeurs. Si le site compte plusieurs pages, on<br />

n’hésite pas à changer d’image de fond pour chacune d’entre elles.<br />

Cette importance des visuels n’est pas neuve. Face à la multiplication des<br />

petits écrans où les textes constituent des contenus moins attractifs, elle<br />

est devenue impérative.<br />

En termes d’esthétique, on recense cinq grandes tendances : les images<br />

monochromes (une couleur dominante associée, le plus souvent, au noir<br />

et au blanc) ; les infographies ; les photographies réalistes (avec des gens<br />

réels dans des situations concrètes) ; les photos retouchées (par un fi ltre<br />

leur donnant un côté rétro, vintage, délavé, brûlé par le soleil…) ; les images<br />

vectorielles (= créées à partir de formes géométriques).<br />

Exemples : www.lattrapereve.fr - www.squarespace.com<br />

Présenter son site sous forme de mosaïque : un style qui perdure, y compris<br />

en 2015. Économisant de nombreux efforts de mise en page, le grid (=<br />

grille) permet de présenter son menu ou d’illustrer ses produits en quelques<br />

clichés. Structurant l’information, la mosaïque offre de l’harmonie au regard<br />

humain qui en est friand.<br />

La clarté du design associée à des textes courts facilite la circulation de<br />

l’internaute qui, en un rapide coup d’œil, a un aperçu des services proposés<br />

par l’entreprise.<br />

Exemples : www.viktoriaklein.de - http://middlemojo.com<br />

26<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


Dossier<br />

Ghost buttons<br />

Data design<br />

© bilder<br />

© Food and Agriculture organization<br />

Avec les ghost buttons (ou boutons fantômes), on est en plein dans la<br />

tendance minimaliste dictée par le fl at design. Finis les boutons en 3D pour<br />

inciter l’internaute à cliquer. Cette année, les boutons se font discrets –<br />

transparents même – et changent d’apparence lorsque le doigt ou la souris<br />

de l’utilisateur les effl eurent. Ils sont particulièrement utilisés sur les sites<br />

présentant une grande photo en arrière-plan (où l’on apprécie le fait qu’ils<br />

n’empiètent pas sur l’image).<br />

Quelques caractéristiques des ghost buttons : une forme de base plate (carré,<br />

rectangle, cercle…), un contour simple, un fond transparent, une police<br />

blanche ou noire et un emplacement stratégique (ex. centre de l’écran).<br />

Exemples : www.nizuka.fr - www.unionroom.com<br />

Saviez-vous que 90 % des données recensées dans le monde ont été<br />

produites au cours des deux dernières années ? Une prolifération des<br />

informations qui a dessiné une voie royale au data design. Pas totalement<br />

neuf mais en pleine phase de modernisation, ce concept permet de rendre<br />

visuelles des données (qu’elles soient chiffrées ou non) en les restituant<br />

sous forme de graphiques.<br />

Si la tendance vaut pour les entreprises, elle séduit également le particulier<br />

qui peut se l’approprier au travers d’applications toujours plus nombreuses<br />

récoltant des données le concernant. Par exemple, l’app’ Health d’Apple<br />

qui affi che un tableau de bord des données concernant la santé et la forme<br />

physique de l’utilisateur (poids, fréquence cardiaque, calories dépensées,<br />

tension artérielle…)<br />

Retenons que le data design a pour vocation de faire ressortir certaines<br />

informations. Il est donc à utiliser avec parcimonie au risque sinon de ne<br />

plus rien mettre en valeur.<br />

Exemples : www.yearlightcalendar.com - http://hint.fm/wind/<br />

Faites-vous aider<br />

Le consultant Rentic<br />

Dans votre stratégie touchant à tout ce qui concerne les « Nouvelles Technologies<br />

de l’Information et de la Communication » (ndlr et non pour faire<br />

réaliser votre site web), vous pouvez faire appel à un consultant Rentic.<br />

Donc, par exemple, pour la mise en place d’une base de données, d’un<br />

CRM, d’un site internet. « Il faut qu’il y ait une dimension e-business dans<br />

votre projet, même si cela ne se limite pas à de la vente en ligne, précise<br />

Renaud Delhaye, expert de l’Agence du Numérique. Pour les PME intéressées,<br />

la Région wallonne prend en charge 80 % du coût des interventions<br />

du consultant, avec un plafond de 60.000 euros ». Lors de la réalisation<br />

effective d’un site par une agence web, la Région wallonne pourra rembourser<br />

jusqu’à 50 % de l’intervention (maximum 15.000 euros).<br />

Les aides de l’AWEX<br />

ReHGIS, département d’Intelligence<br />

Stratégique de la CCIH<br />

ReHGIS, le département d’Intelligence Stratégique de la CCIH accompagne<br />

les entrepreneurs, souvent individuellement, pour les coacher sur la « veille<br />

sur internet », pour la recherche d’informations sur internet, l’analyse d’un<br />

secteur d’activités sur internet, un audit d’identité numérique sur Internet.<br />

Conditions d’éligibilité et informations :<br />

Nuria TORREGROSA<br />

Tél. : 071/53.28.76 - E-mail : nuria.torregrosa@ccih.be<br />

Gaëtan DI GRAVIO<br />

Tél. : 071/53.28.79 - E-mail : gaetan.digravio@ccih.be - www.ccih.be<br />

Avec le soutien de :<br />

En 2015, l’AWEX propose un incitant unique pour couvrir les coûts de<br />

réalisation de supports promotionnels à destination de la prospection de<br />

marchés étrangers. Sont éligibles tant les brochures que les sites web, par<br />

exemple. Les subsides couvrent, au maximum, 50 % des coûts HTVA avec<br />

un plafond de 10.000 euros pour l’enveloppe multimédia.<br />

Infos : www.awex.be<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 27


LEADERSHIP à la<br />

des dirigeants du<br />

Les entrepreneurs et les managers d’entreprise peuvent beaucoup apprendre du<br />

sport comme principes et valeurs de management : capacité à fixer et à atteindre<br />

des objectifs, à mobiliser des équipes, à se remettre en cause, à gérer les crises.<br />

S’il ne traite pas de ce sujet en tant que tel dans “Les Grands Dirigeants du Sport”,<br />

Emmanuel Bayle, professeur en gestion du sport à l’Institut des Sciences du Sport de<br />

l’Université de Lausanne nous présente quelques figures marquantes. Des hommes<br />

au leadership important, à la faculté de résilience, qui se sont hissés là où ils sont à<br />

la force du poignet. À l’instar de nos chefs d’entreprise…<br />

PROPOS RECUEILLIS PAR S. HEFFINCK<br />

CCI mag’ : « Vous vous êtes intéressé<br />

de plus près aux « Grands<br />

Dirigeants du Sport », dans l’un<br />

de vos derniers ouvrages… Quelle<br />

vision entrepreneuriale partagent<br />

les 23 noms illustres que vous<br />

citez » ?<br />

E.B. : « Il y a des entrepreneuriats très différents<br />

car le monde du sport comporte des contextes et<br />

des organisations aux statuts juridiques, rôles et<br />

fi nalités différents : des ligues et clubs professionnels,<br />

des fédérations sportives nationales et internationales,<br />

des organisateurs d’évènements. Les<br />

fédérations sportives nationales et internationales,<br />

mais aussi le Comité International Olympique<br />

sont des associations avec des présidents élus<br />

sur un mode démocratique. C’est très différent<br />

comme logique de fonctionnement des clubs<br />

professionnels organisés sous forme de société<br />

anonyme avec des systèmes de gouvernance à<br />

géométrie variable : des actionnaires propriétaires<br />

présidents (cas de Jean-Michel Aulas à l’Olympique<br />

Lyonnais) ou des actionnaires déléguant<br />

la gestion à des présidents (cas de l’Olympique<br />

de Marseille). Selon le système de gouvernance,<br />

la légitimité des dirigeants est très différente. La<br />

vision entrepreneuriale d’un Jean-Michel Aulas<br />

est très forte et il considère son club comme un<br />

centre de profi t potentiel ; il a essayé de créer<br />

les conditions pour ce faire : nouveau modèle<br />

économique autour du Grand stade, professionnalisation<br />

très intense du club depuis ces vingt<br />

dernières années, levée de près de 100 millions<br />

d’euros en bourse (…). Il essaye de dupliquer les<br />

« bonnes » pratiques des grands clubs européens<br />

tout en appliquant les méthodes de management<br />

mises en place dans l’entreprise qu’il a créée,<br />

la CEGID, avec un fort pouvoir de décision et<br />

de contrôle qui implique une omniprésence du<br />

personnage. Cette forme d’entrepreneuriat est<br />

donc assez proche de l’entrepreneuriat classique<br />

alors que la direction des fédérations sportives,<br />

dont le rôle est d’organiser et de développer<br />

le sport, correspond théoriquement plus à de<br />

l’entrepeuneuriat social (vivre mieux en société<br />

grâce au sport et à ses valeurs) ».<br />

CCI mag’ : « Qu’est-ce qui les<br />

distingue, néanmoins, dans leur<br />

approche » ?<br />

E.B. : « Les époques n’exigent pas forcément les<br />

mêmes compétences, les mêmes qualités et ne<br />

font pas émerger les mêmes profi ls de dirigeants ;<br />

c’est comme pour les entreprises où les ingénieurs,<br />

puis les marketers et les fi nanciers se sont succédé<br />

à la tête des grandes entreprises.<br />

Il y a un temps d’innovation très fort porté, à la fi n<br />

du 19 e et au début du 20 e siècle notamment par<br />

les Anglais et les Français qui vont institutionnaliser<br />

le sport international. […] Il y a une période de<br />

relatif conformisme voire de conservatisme…<br />

Puis un temps d’adaptation au marketing et aux<br />

demandes des télévisions et l’explosion du nombre<br />

de compétitions et de sports professionnels. Il y a<br />

une grande différence entre le sport professionnel<br />

et les fédérations sportives au sein desquelles les<br />

dirigeants ne sont pas choisis sur base de leurs<br />

compétences et les besoins en compétences<br />

des fédérations sportives, mais sur la dimension<br />

politique et leur capacité à préserver des équilibres<br />

et des intérêts ».<br />

CCI mag’ : « Quelles qualités font<br />

les grands dirigeants de sport » ?<br />

E.B. : « Incontestablement : premièrement, comme<br />

en politique, « être un animal politique » pour<br />

l’accès et la conservation du pouvoir. Deuxièmement,<br />

la passion. Troisièmement, savoir<br />

bien s’entourer pour créer les conditions de la<br />

réussite : c’est vrai pour les clubs professionnels<br />

et les fédérations sportives comme pour toute<br />

entreprise ».<br />

“<br />

Le monde du sport<br />

comme le monde<br />

de l’entrepreneuriat<br />

est un monde de<br />

passion et de fortes<br />

incertitudes ».<br />

28<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


BOÎTE À<br />

OUTILS<br />

sauce<br />

sport …<br />

CCI mag’ : « Lequel a-t-il affirmé<br />

son leadership de la façon la plus<br />

remarquable et comment » ?<br />

E.B. : « Je pense que tous les dirigeants dans<br />

l’ouvrage ont un leadership important, même s’il<br />

s’exprime différemment, souvent à travers une<br />

certaine forme d’autocratisme. Bernie Eclesstone<br />

a réussi à imposer sa vision d’un nouveau marketing<br />

de la Formule 1 et à en faire un produit<br />

mondialisé très prisé ».<br />

CCImag’ : « Lequel vous bluffe-til<br />

par sa stratégie de management ?<br />

Quelle est-elle et comment l’a-t-il<br />

mise en place » ?<br />

E.B. : « Incontestablement Philippe Chatrier,<br />

Président de la Fédération internationale de tennis<br />

pendant 15 ans et de la Fédération française de<br />

tennis pendant 20 ans (1972-1992) qui a réussi<br />

à porter une vraie vision entrepreneuriale dans le<br />

tennis français et international.<br />

En France, il a réussi à démocratiser la pratique<br />

du tennis, à professionnaliser l’organisation du<br />

tennis français et à créer un modèle économique<br />

et médiatique, grâce à la réussite de Roland<br />

Garros, qui est à l’origine des résultats du tennis<br />

français (10 à 15 joueurs et joueuses dans le Top<br />

100 mondial depuis ces 10 dernières années et<br />

des victoires en Coupe Davis et en fed cup). La<br />

plupart des grands joueurs et joueuses depuis<br />

Yannick Noah sont des produits du « système<br />

Chatrier ».<br />

CCI mag’ : « Ces hommes ont<br />

eu du flair ; leur hyper réactivité,<br />

leur pro-activité les ont conduits<br />

là où ils sont/étaient. Pouvez-vous<br />

illustrer ceci par 2 figures qui l’ont<br />

prouvé » ?<br />

E.B. : « Bernie Ecclestone est parti de rien (pas<br />

de diplôme, pas de réseau…) en commençant<br />

comme vendeur de mobylettes pour devenir<br />

le grand argentier de la F1. Serge Blanco, qui<br />

commence par travailler à la chaine chez Dassault<br />

et deviendra homme d’affaires après sa carrière<br />

de joueur, va diriger la ligue professionnelle de<br />

rugby et en faire une des ligues de référence en<br />

termes de professionnalisation et d’innovations. À<br />

l’issue de sa présidence, le championnat français<br />

est aujourd’hui le plus fort économiquement au<br />

niveau mondial.<br />

CCI mag’ : « Face à l’adversité,<br />

ces hommes ont été capables de<br />

rebondir. Deux, trois anecdotes à<br />

nous raconter à ce sujet » ?<br />

E.B. : « Le sport, c’est le domaine de l’incertitude,<br />

notamment dans le sport professionnel et de haut<br />

niveau. Jean-Michel Aulas croit dur comme fer<br />

à son modèle de Grand stade privé qui verra le<br />

jour en 2016 grâce, fi nalement, au soutien public<br />

et à l’organisation de l’Euro 2016 en France qui<br />

a bien débloqué la situation d’un projet qu’il a<br />

mis 10 ans à imposer.<br />

Joseph Blatter est certainement le roi du rebond<br />

et du dribble à près de 80 ans, alors qu’il n’a<br />

jamais été un grand footballeur… il va briguer<br />

en 2015 un 5 e mandat à la FIFA ».<br />

CCI mag’ : « Il n’y a qu’une<br />

femme dans cet ouvrage ! Le monde<br />

du sport est-il si misogyne » ?<br />

E.B. : « La pratique du sport s’est grandement<br />

féminisée (près de 40% des pratiquants sont<br />

des femmes), mais pas vraiment pour sa gouvernance.<br />

L’accès des femmes à la présidence<br />

des fédérations et des clubs professionnels est<br />

très rare. Le management d’Annie Courtade<br />

à la tête du grand club féminin de volley de<br />

Cannes est très remarquable… Les acteurs du<br />

volley sont venus la chercher pour son parcours<br />

exceptionnel de réussite et d’engagements dans<br />

le monde professionnel et associatif ».<br />

CCI mag’ : « Votre mot de la fin et<br />

vos conclusions pour notre lectorat<br />

d’entrepreneurs… »<br />

E.B. : « Le monde du sport comme le monde de<br />

l’entrepreneuriat est un monde de passion et aussi<br />

de fortes incertitudes. Entreprendre dans le sport ou<br />

par le sport n’est donc pas un long fl euve tranquille<br />

et dans un tel contexte, diriger une organisation<br />

sportive (club professionnel ou fédération sportive)<br />

demande un engagement total ».<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 29


À Wavre, Conceptexpo, actif depuis<br />

une vingtaine d’années est, tout à<br />

la fois, un concepteur et ensemblier<br />

de la communication…<br />

Dans ses beaux locaux de l’Avenue<br />

Edison se côtoient donc divers<br />

métiers, les uns pensant le design<br />

ou l’architecture, les autres élaborant,<br />

décorant, assemblant les éléments<br />

des structures, les derniers<br />

les installant.<br />

CONCEPTEXPO,<br />

ARCHITECTE DE LA COM<br />

30<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


L’ÉCONOMIE<br />

EN IMAGES<br />

MUNICATION<br />

S. HEFFINCK - © PHOTOS : TL - REPORTERS<br />

Le premier business de la société est orienté vers<br />

les foires et salons, pour lesquels Conceptexpo<br />

réalise des stands. Une large majorité des exposants<br />

de « Batibouw » lui fait d’ailleurs confiance<br />

depuis de nombreuses années. Pour le « Salon<br />

de l’Auto », la société est chaque année en pleine<br />

effervescence.<br />

Son second axe gravite autour du « retail ». Elle renforce<br />

l’identité visuelle des marques et enseignes,<br />

portant la communication dans les magasins,<br />

showrooms, espaces de réception et bureaux. Elle<br />

a, tout particulièrement, acquis une grande expertise<br />

dans l’aménagement de pharmacies.<br />

De façon plus marginale, pour le secteur de la<br />

muséologie, ses architectes d’intérieur et infographistes<br />

mettent en valeur les expositions ou<br />

galeries comme celles de la biodiversité et des<br />

dinosaures du Museum des Sciences naturelles<br />

de Bruxelles.<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 31


Les dossiers des clients passent entre diverses<br />

mains avant la réalisation du projet.<br />

Celles du commercial pour le premier contact<br />

client jusqu’au briefing, du bureau d’études<br />

en interne, des développeurs techniques évaluant<br />

la faisabilité technique des projets, du<br />

« chiffreur » sollicité en amont et en aval de<br />

la vente, des infographistes…<br />

Entre les différents départements, une<br />

communication constante est entretenue.<br />

Un ERP intégré apporte à tout moment une<br />

visibilité à 360° du dossier par l’ensemble<br />

des intervenants.<br />

L’« éco-responsabilité » de la société transparaît au quotidien<br />

et n’est pas « qu’un argument commercial, mais une<br />

vraie priorité ! » (sic) : encres écologiques, panneaux photovoltaïques,<br />

peintures à base aqueuse, récupération et valorisation<br />

des déchets en acier. Mais aussi de petits gestes et<br />

mesures simples : les panneaux, par exemple, sont équipés<br />

de bandes velcro pour une réutilisation aisée.<br />

32<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


L’ÉCONOMIE<br />

EN IMAGES<br />

Sur les 10.000 m 2 de superficie globale, les stocks et<br />

ateliers en occupent 6.000. L’un des stocks est destiné<br />

à des éléments déjà fabriqués et/ou assemblés,<br />

réutilisables.<br />

Pour les marchandises, des zones de réception et de<br />

départ de marchandises ont été prévues, afin que les<br />

flux ne se croisent pas.<br />

Dans l’atelier de peinture, on peint<br />

encore à la main, au rouleau. La<br />

société dispose aussi de cabines de<br />

peinture pour des rendus laqués.<br />

Au sein du groupe coexistent diverses sociétés, dont « ADC »<br />

(www.ateliersdeceuster.be), active dans le domaine architectural et<br />

industriel, pour la fabrication et le traitement de pièces métalliques.<br />

Pour la découpe à la poinçonneuse numérique ou au laser, l’outillage<br />

belge est privilégié.<br />

Acier, acier inoxydable, aluminium, laiton sont principalement<br />

travaillés ici. Le prototypage à forte valeur ajoutée est un atout<br />

d’ADC qui fabrique ainsi, par exemple, les prototypes de pièces<br />

de turbines et réacteurs ou des pièces à usages très spécifiques<br />

comme pour les machines de jeux.<br />

Du croquis, à la pièce finie : ADC opère aussi le traitement de<br />

surface (brossage, satinage, mise en peinture, galvanisation…)<br />

CONCEPTEXPO<br />

EN CHIFFRES :<br />

] environ 450 projets/an<br />

] des projets de 2000 euros à plusieurs<br />

millions d’euros<br />

] 48 collaborateurs<br />

] 3.000 panneaux photovoltaïques sur<br />

les toits du bâtiment de Wavre<br />

] 10.000 m 2 de superficie<br />

] gamme de 3 produits pour les<br />

stands : smart (standard) ; system<br />

middle (« moyen/haut de gamme ») ;<br />

project premium<br />

CONCEPTEXPO<br />

Avenue Edison, 6 à 1300 Wavre<br />

Tél. : 010/23.94.60 - www.conceptexpo.com<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015<br />

33


La durée du trajet domiciletravail<br />

a augmenté<br />

© Photographee.eu<br />

Saisie sur salaire :<br />

plafonds pour 2015<br />

Afi n de garantir un minimum de revenus au travailleur, seule une partie<br />

de sa rémunération nette peut être saisie ou cédée ; c’est la quotité<br />

cessible ou saisissable. Il est prévu des tranches de rémunération au<br />

sein de chacune desquelles est déterminé le montant pouvant être saisi<br />

ou cédé. En 2015, pour des revenus du travail allant jusqu’à 1.069 €<br />

de rémunération mensuelle, aucun montant ne peut être cédé ou saisi.<br />

De 1.069,01 € à 1.148 € par mois : 20 % de la somme comprise entre<br />

ces deux montants peuvent l’être. De 1.148,01 € à 1.267 € : 30 % de la<br />

somme comprise entre ces deux montants. De 1.267,01 € à 1.386 € :<br />

40 % de la somme comprise entre ces deux montants. Et au-delà de<br />

1.386,01 €, tout peut être saisi ou cédé. Attention, tous ces montants<br />

peuvent être augmentés de 66 € par enfant à charge.<br />

Depuis 2012, la durée moyenne du trajet domicile-travail a augmenté de<br />

25 % pour 9 personnes sur 10 qui travaillent à Bruxelles selon l’enquête<br />

mobilité réalisée en 2015 par Agoria. Et cela a un impact majeur sur son<br />

attractivité économique : deux entreprises sur trois ont des diffi cultés à<br />

recruter ou à conserver du personnel, et 60 % pensent que ce problème<br />

peut les inciter à quitter Bruxelles. Alors, pour faire face à ces diffi cultés,<br />

elles prennent des mesures individuelles comme le télétravail. Mais elles<br />

attendent autre chose. La gestion dynamique du trafi c est leur première<br />

priorité, suivie de l’offre de transport public.<br />

U2ES, le certificat<br />

De l’université vers<br />

l’entreprise et la société<br />

L’Université de Namur lance le nouveau programme de formation certifi<br />

ant en horaire décalé U2ES : University to Enterprise and Society pour<br />

les chercheurs, doctorants et diplômés de master souhaitant acquérir<br />

et renforcer leurs compétences transversales (soft skills) : travail en<br />

équipe, capacité à évaluer la pertinence de leurs recherches et leur<br />

impact sur l’environnement, gestion de projet, communication… En<br />

six mois de temps ou sur deux ou trois ans, il s’agit de les préparer à<br />

leurs futures responsabilités d’encadrement ainsi que de leur offrir un<br />

tremplin pour leur future carrière professionnelle – Tel : 081/72.55.31<br />

- pro-doc@unamur.be<br />

Nouveaux montants<br />

pour publier les actes<br />

au Moniteur belge<br />

Depuis le 1 er mars 2015, les frais de publications des actes des personnes<br />

morales dans les annexes du Moniteur belge sont fi xés pour<br />

les entreprises (hors TVA) à 216,70 € pour un acte constitutif déposé<br />

sur papier ; 175 € pour un acte déposé électroniquement et 127,10 €<br />

pour un acte modifi catif. Quant aux ASBL, associations internationales<br />

sans but lucratif (AISBL), fondations…, il sera demandé, hors TVA,<br />

150 € pour un acte constitutif déposé sur papier ; 108,40 € pour un<br />

acte déposé électroniquement et 101,70 € pour un acte modifi catif.<br />

L’industrie automobile<br />

recherche 300 collaborateurs<br />

Une enquête réalisée par Agoria à l’occasion du Salon de l’Auto montre<br />

qu’une trentaine d’entreprises de l’industrie automobile dont Van Hool,<br />

Punch Powertrain, AW Europe et Audi Brussels désirent recruter 300<br />

nouveaux ouvriers et employés. Postes proposés à la rubrique emploi sur<br />

le site www.beautomotive.be Sont ainsi recherchés des électroniciens,<br />

ingénieurs, informaticiens, collaborateurs de production, comptables,<br />

chefs de projets…<br />

Comment prévenir<br />

l’absentéisme au travail ?<br />

Selon Attentia, afin de déterminer le pourquoi de l’absentéisme<br />

d’un collaborateur, un employeur doit avant tout être attentif aux<br />

changements de comportement de ses travailleurs. De même, il doit<br />

faire en sorte que chacun bénéfi cie d’une personne de confi ance et<br />

prévoir un entretien avec un coach d’une entreprise externe. Certains<br />

obstacles peuvent parfois être mis à jour lors de ces entretiens et<br />

être approfondis. Un membre de l’équipe peut également prendre<br />

conscience des actions qu’il peut prendre lui-même. Dans les cas<br />

les plus graves, le coach externe pourra conseiller de se tourner<br />

vers un médecin ou psychologue. Enfi n, l’employeur doit analyser<br />

les problèmes de manière structurelle.<br />

© Gina Sanders<br />

34<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


EN BREF<br />

111 entreprises ont<br />

annoncé une intention de<br />

procéder à un licenciement<br />

collectif en 2014<br />

Les restructurations d’entreprises, telles les licenciements collectifs,<br />

et leurs effets sur l’emploi font l’objet d’une attention des instances<br />

européennes. Voilà pourquoi, le service public fédéral (SPF) Emploi<br />

centralise des données permettant de connaître ces types de licenciements.<br />

Entre janvier et décembre 2014, 111 entreprises ont débuté<br />

une procédure d’information et de consultation et ont annoncé une<br />

intention de procéder à un licenciement collectif ; cela a concerné<br />

10.682 travailleurs : 3.488 étaient occupés à Bruxelles, 4.515 en<br />

Flandre et 2.679 en Wallonie, surtout la province du Hainaut (1.802<br />

travailleurs). En ce qui concerne le nombre de travailleurs concernés<br />

par une annonce d’intention de procéder à un licenciement, le secteur<br />

de la transformation du métal, le secteur auxiliaire et celui de la<br />

distribution ont été les plus touchés.<br />

Prix européens de la<br />

promotion de l’esprit<br />

d’entreprise : candidature<br />

avant le 4 mai<br />

Sécurité au travail :<br />

des nouveautés<br />

Le rapport annuel du service interne de prévention et de protection au<br />

travail devra dorénavant contenir plus de renseignements relatifs à la<br />

prévention des risques psychosociaux au travail. Au plus tard pour le<br />

1 er mars 2015, l’employeur devait insérer dans le règlement de travail<br />

un certain nombre de données supplémentaires, ainsi que les procédures<br />

élargies en matière de prévention des risques psychosociaux.<br />

De même, dès le 1 er juin 2015, les anciennes directives relatives aux<br />

substances et préparations dangereuses seront abrogées et tous les<br />

mélanges devront être classés et étiquetés suivant les règles CLP.<br />

Enfi n, les bombes aérosols devront être étiquetées conformément aux<br />

prescriptions internationales. De nouvelles prescriptions entreront en<br />

vigueur le 1 er juin 2015 pour les aérosols contenant des mélanges.<br />

Métiers de la pierre :<br />

nouveau centre de formation<br />

La construction du Pôle des métiers de la pierre à Soignies vient d’être<br />

lancée. Les travaux, dont la première phase durera 18 mois, visent à<br />

créer le premier Centre de formation spécifi que qui ouvrira ses portes<br />

aux premiers stagiaires à la rentrée académique 2016-2017. Ce projet<br />

ambitionne aussi d’entretenir le savoir-faire indispensable à la restauration<br />

du bâtiment ancien ainsi que de redonner un avenir à la Grande<br />

Carrière Wincqz.<br />

© olly<br />

Les autorités publiques nationales, régionales ainsi que les partenariats<br />

public-privé peuvent participer jusqu’au lundi 4 mai 2015 au<br />

concours des Prix européens de la promotion de l’esprit d’entreprise<br />

organisé par la Commission européenne. Celui-ci récompense des<br />

politiques publiques ou mixtes (publiques/privées) soutenant l’esprit<br />

d’entreprise au niveau local, régional (investissement dans les compétences<br />

entrepreneuriales, amélioration des conditions de marché, soutien<br />

au développement des marchés verts…) - Tél. : 02/ 277.82.52 -<br />

info : EEPA@economie.fgov.be.<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 35


COMMUNICATION<br />

PROFESSIONNELLE<br />

Le seul salon professionnel de Wallonie entièrement dédié<br />

AU TRANSPORT ET À LA LOGISTIQUE<br />

Après une introduction réussie en 2013, Transport & Logistics Liège est devenu le salon où<br />

quantité de fournisseurs de services, chargeurs et fournisseurs de technologies des deux<br />

parties du pays se rencontrent. Avec cette deuxième édition, Easyfairs continue sur sa lancée.<br />

Easyfairs considère le salon comme l’un des piliers essentiels de<br />

la plate-forme pour le secteur logistique au Benelux, avec les éditions<br />

d’Anvers, de Bruxelles et de Rotterdam. Chaque salon a des<br />

spécificités géographiques, ainsi Transport & Logistics Liège met<br />

l’accent sur la Wallonie, comme levier économique de l’Eurégio.<br />

Liège, une formidable région européenne en pleine expansion :<br />

• offre une ligne navigable intérieure directe vers les 4 grands<br />

ports maritimes<br />

• se situe au carrefour central des 4 plus importantes lignes de<br />

chemin de fer<br />

• fait office de plaque tournante principale pour le transport<br />

aérien cargo du pays<br />

Vous souhaitez participer ?<br />

Enregistrez-vous sur www.easyfairs.com/transport-liege avec<br />

code 709 pour un accès gratuit au salon.<br />

Informations pratiques<br />

Transport & Logistics Liège<br />

Halles des Foires de Liège, Palais 1<br />

Mercredi 29 avril : 10.00 – 20.00<br />

Jeudi 30 avril : 10.00 – 18.00<br />

En outre, la construction de Trilogiport va venir renforcer le port<br />

intérieur de Liège. Durant le salon, une visite y sera d’ailleurs<br />

organisée. En collaboration avec son partenaire stratégique,<br />

Logistics in Wallonia, Easyfairs met tout en œuvre pour promouvoir<br />

la région comme un pôle logistique.<br />

Plus d’informations : www.easyfairs.com/transport-liege<br />

Cet article n’engage pas la rédaction.<br />

36<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


AUTOMOBILE<br />

LES PRÉFÉRÉES<br />

DES CADRES<br />

Lease Plan a récemment établi le hit-parade des voitures plébiscitées par les<br />

cadres, sur base des véhicules commandés en 2013 à ce loueur.<br />

La Mercedes C arrive en tête devant la BMW 3 et l’Audi A 3. Suivent la<br />

Mercedes E, la BMW 1, l’Audi A4, la VW Golf, la BMW 5, la VW Passat et la<br />

Renault Scenic. À la 11e place, on trouve l’Opel Astra qui précède l’Audi A6,<br />

la Skoda Octavia, la Renault Megane, la Volvo V40, la Renault Clio, la Volvo<br />

V60, la Mercedes CLA et la VW Touran. La Mercedes A se classe vingtième<br />

et est suivie par la Volvo XC 60, la Renault Kangoo Express, la Citroën C4<br />

Picasso, la Mercedes B et l’Opel Insignia.<br />

Mercedes classe C<br />

ET DES SOCIÉTÉS<br />

Selon une étude UCM, tous modèles confondus et additionnés, c’est VW qui<br />

l’emporte avec 17,1 % du « parc sociétés ». Suivent Audi avec 12,2 %, BMW<br />

(10,8 %), Renault (8,3 %), Volvo et Mercedes (7,4 %). Complètent le top 10:<br />

Ford avec 7,2 %, Peugeot avec 6,6 % et Opel avec 6 %.<br />

Mazda 2<br />

À MOINS DE 15.000 EUROS ?…<br />

Sûr que la Rolls-Royce Phantom à 493.135 euros n’est pas à la portée de toutes les bourses.<br />

D’autant qu’il se trouve 58 véhicules neufs de 24 marques affi chés sous la barre des 15.000 euros. CCI mag’ les a répertoriés.<br />

ALFA ROMEO (Mito)<br />

CITROEN (C1, C3, C3 Picasso, C4 Cactus, Nemo)<br />

DACIA (Logan, Logan MCV, Sandero, Sandero<br />

Stepway, Dokker, Lodgy, Duster)<br />

FIAT (500, Panda, Punto, Qubo)<br />

FORD (Ka, Fiesta)<br />

HONDA (Jazz)<br />

HYUNDAI (I 10, I 20)<br />

KIA (Picanto, Rio, Venga)<br />

LADA (Kalina, Priora, Niva)<br />

LANCIA (Ypsilon)<br />

LANDWIND (CV9)<br />

MAZDA (2)<br />

MITSUBSHI (Space Star)<br />

NISSAN (Micra, Note)<br />

OPEL (Agila, Corsa)<br />

PEUGEOT (108, 207, 208)<br />

RENAULT (Twizy, Twingo, Clio, Kangoo)<br />

SEAT (Mii, Ibiza, Toledo)<br />

SKODA (Citigo, Fabia)<br />

SMART (Fortwo, Forfour)<br />

SUBARU (Trezia)<br />

SUZUKI (Alto, Splash, Swift, Jimny)<br />

TOYOTA (Aygo, Yaris)<br />

VW (Up, Polo)<br />

ENTRETENIR ET RÉPARER<br />

À MOINDRE COÛT ?<br />

En le faisant vous-même !… Chez Point S BIEVRE, en province de Namur.<br />

Un concept unique importé de France : le garage en libre-service ou self garage.<br />

Le principe ? Le client répare ou entretient lui-même, pour 30 euros de l’heure,<br />

sa voiture via la location d’espace et de matériel adapté.<br />

Idéal pour faire des économies importantes en main-d’œuvre, matériel et<br />

outillage puisque les pièces détachées sont au meilleur prix ! On s’en doute :<br />

un professionnel est à disposition pour différents conseils pratiques.<br />

De la vidange aux fi ltres à air/huile/pollen, des balais d’essuie-glaces au<br />

changement de plaquettes de freins, disques, échappement, de la suspension<br />

au démarreur et alternateur, des cardans aux rotules… tout vous sera<br />

désormais familier. Sans oublier un diagnostic de véhicule et des réparations<br />

mécaniques d’envergure réalisés par un pro ainsi que des jantes et des pneus<br />

pour autos et camions sagement facturés.<br />

BOB MONARD<br />

Prêt pour<br />

l’apprentissage<br />

des métiers<br />

de l’auto ?…<br />

Point S Bièvre:<br />

Rue de Bouillon, 148/5B<br />

Zoning Baillamont<br />

5555 Bièvre<br />

www.points-bievre.be.<br />

fotolia - © ThamKC<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 37


LE CONSEIL DE<br />

DELOITTE FIDUCIAIRE<br />

La réserve de liquidation est-elle<br />

À APPLIQUER SANS RÉSERVE ?<br />

Votre PME réalise annuellement des bénéfices, vous n’avez pas besoin de<br />

remonter l’entièreté de dividendes à court-terme et vous souhaitez minimiser<br />

la pression fiscale lors de la liquidation de votre société, réfléchissez<br />

dès à présent à réserver vos bénéfices dans la réserve de liquidation.<br />

Petit rappel théorique : lorsqu’une société<br />

est liquidée, un précompte mobilier (une<br />

taxe à la sortie) est dû sur les bénéfi ces<br />

accumulés mis en réserve qui n’avaient<br />

pas encore été distribués. Depuis 1er octobre<br />

2014, le précompte mobilier applicable en cas<br />

de boni de liquidation augmente de 10 à 25 %.<br />

Dans son accord de gouvernement, l’exécutif<br />

belge déclarait fi n de l’année dernière vouloir<br />

soutenir les PME. C’est chose faite depuis ce<br />

début d’année avec la « réserve de liquidation »<br />

nouvelle mouture.<br />

RAPIDE TOUR D’HORIZON DE LA<br />

DISPOSITION FISCALE<br />

En résumé, la mesure permet d’affecter tout ou<br />

partie des bénéfi ces annuels d’une PME à une<br />

réserve de liquidation sur laquelle s’applique un<br />

précompte mobilier réduit en cas de distribution<br />

d’un boni de liquidation ou en cas de distribution<br />

de dividendes après 5 ans.<br />

Seules les PME - défi nies comme telles par l’art.<br />

15 Cod. Soc. - peuvent bénéfi cier de cette mesure.<br />

Dès que la PME devient « grande », elle perd de<br />

facto la possibilité d’alimenter annuellement sa<br />

réserve de liquidation.<br />

La PME doit affecter (tout ou partie) du bénéfi<br />

ce comptable à une réserve spéciale appelée<br />

« réserve de liquidation » qui doit être maintenue<br />

au passif du bilan. Cette réserve ne peut pas faire<br />

l’objet d’une attribution autre que la distribution<br />

d’un dividende. C’est au moment de la mise en<br />

réserve que cette cotisation distincte de 10 %<br />

est due par la société.<br />

Précisons que seul le bénéfi ce comptable de<br />

l’année, après impôt, peut être affecté à cette<br />

réserve de liquidation indépendamment des<br />

réserves antérieurement constituées de la société<br />

(on ne vise pas les réserves du passé).<br />

Si la PME distribue cette réserve de liquidation<br />

lors de sa liquidation, plus aucun impôt ne sera<br />

dû. La constitution de la réserve de liquidation<br />

revient donc à cadenasser aujourd’hui à 10 %<br />

l’impôt de 25 % qui serait en principe du si les<br />

bénéfi ces réservés de la société étaient distribués<br />

lors de la liquidation de celle-ci (sans application<br />

de la mesure réserve de liquidation).<br />

Si la PME décide de distribuer cette réserve<br />

sous forme de dividende avant la liquidation, un<br />

précompte mobilier complémentaire sera dû. Ce<br />

précompte s’élève à 15 % du montant mis en<br />

réserve si la distribution intervient dans les 5 ans<br />

de la constitution de la réserve de liquidation,<br />

ou à 5 % si la distribution intervient après la<br />

période de 5 ans (mais avant la liquidation de<br />

la société). En pratique, la constitution de cette<br />

réserve de liquidation permet donc à la PME de<br />

distribuer des réserves à 15 % si l’on attend au<br />

moins 5 ans (c.-à-d. 10 % lors de la constitution<br />

de la réserve et 5 % complémentaires lors de<br />

la distribution).<br />

Ce régime défi nitif pour PME est applicable à<br />

partir de l’exercice d’imposition 2015. Autrement<br />

dit, cela signifi e qu’une PME clôturant par année<br />

civile peut alimenter une première fois la réserve<br />

de liquidation dans ses comptes clôturés au<br />

31 décembre 2014.<br />

ALORS, QUE FAIRE ?<br />

Tout dépend de nombreux paramètres tels que la<br />

structuration de votre PME, le risque lié au marché<br />

dans lequel votre PME évolue, de votre confi ance<br />

dans la stabilité du système fi scal belge…<br />

QUELQUES RÉFLEXIONS PRATIQUES :<br />

• Si votre PME est détenue par d’autres sociétés,<br />

rien ne sert de constituer la réserve de liquidation<br />

car la distribution de dividendes entre<br />

sociétés est exonérée de précompte mobilier<br />

(sous conditions) ;<br />

• Si vous pensez céder à court ou moyen terme<br />

votre PME, il sera peut-être plus judicieux de<br />

ne pas payer ces 10 % en tablant sur le fait<br />

que les plus-values sur participations sont,<br />

aujourd’hui, exonérées fi scalement ;<br />

• L’impôt anticipé sur la liquidation à terme est un<br />

pari que l’activité continuera à être fl orissante<br />

jusqu’à la liquidation et que le boni liquidation<br />

sera au moins égal à la réserve de liquidation<br />

constituée ;<br />

Vincent Trevisan, Partner – Deloitte Fiduciaire<br />

• Enfi n, cela dépend aussi de votre profi l d’investisseur<br />

et de la confi ance que vous avez dans<br />

la pérennité du nouveau système « réserve<br />

de liquidation »… Payer les 10 % d’impôt<br />

aujourd’hui, c’est parier que notre gouvernement<br />

ne fera jamais marche arrière sur la<br />

mesure fi scale…<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 39


COMMUNICATION<br />

PROFESSIONNELLE<br />

RECRUTEMENT D’INGÉNIEURS<br />

par un ingénieur<br />

Quand un ingénieur recrute des ingénieurs, alliant sciences exactes et<br />

sciences humaines, tous les atouts sont réunis pour dénicher l’ingénieur idéal<br />

pour une fonction spécifique. C’est l’expertise d’Ingenium RH.<br />

Ingénieur de formation, Bernadette<br />

Bertemes, fondatrice de la société<br />

Ingenium RH, présente un background<br />

intéressant. Elle allie, en effet, douze<br />

ans d’expérience en tant qu’ingénieur<br />

industriel et huit ans d’expertise en<br />

recrutement, sélection et évaluation<br />

de profils, principalement techniques.<br />

Avant de créer sa société, elle suit<br />

un parcours professionnel varié et<br />

atypique. Titulaire d’un diplôme<br />

d’ingénieur industriel à l’ISI Gramme<br />

en 1995, elle exerce, durant les douze<br />

premières années de sa carrière, le métier d’ingénieur dans le monde<br />

industriel liégeois. « J’ai eu la chance d’y découvrir des fonctions, des domaines<br />

d’activité et des types d’organisations très diversifiés, commence-t-elle. En<br />

2007, désireuse de donner à mon parcours un sens plus humain, j’ai rejoint un<br />

bureau de recrutement en région liégeoise. J’ai eu la satisfaction d’y réaliser<br />

le recrutement, la sélection et l’évaluation de nombreux ingénieurs actifs à<br />

tous niveaux de fonction, dans des domaines très divers. »<br />

Réseaux sociaux et approche directe<br />

En 2013, elle crée la société Ingenium RH spécialisée dans le recrutement,<br />

la sélection et l’évaluation d’ingénieurs civils et industriels. « Je souhaitais<br />

lui donner un cadre et une approche différents de ce que j’avais toujours vu<br />

jusque-là. D’une part, j’ai choisi de me focaliser sur des métiers que je connais<br />

et que j’apprécie particulièrement, les métiers de l’ingénieur. D’autre part, je<br />

suis partie du constat que l’approche classique de publications d’annonces<br />

et de consultations de CV’s sur des jobs boards habituels était insuffisante et<br />

moins adaptée à ce type de profils. C’est pourquoi Ingenium RH propose une<br />

méthodologie basée principalement sur l’utilisation intensive des réseaux<br />

sociaux spécifiques et l’approche directe, systématique. »<br />

Vivier d’ingénieurs<br />

Ingenium RH avance plusieurs spécificités. « J’ai un background d’ingénieur,<br />

une connaissance des métiers de l’ingénieur et du tissu industriel wallon.<br />

En termes de recherche de candidats, Ingenium RH base son activité sur<br />

l’élaboration, la mise à jour et l’accroissement continuel d’un vivier de plusieurs<br />

milliers d’ingénieurs, principalement liégeois ou à tout le moins wallons. Il<br />

s’agit d’un réseau de personnes développé notamment grâce à une présence<br />

accrue et une utilisation intensive du réseau social LinkedIn. J’y entreprends<br />

des recherches ciblées, suivies de contacts personnalisés auprès des candidats<br />

potentiels. Ingenium RH est donc spécialisée dans l’approche directe (chasse<br />

de tête), mandatée par les entreprises. Cette démarche spécifique a pour but<br />

de se rapprocher au plus près du profil que le client recherche. »<br />

Processus complet de sélection et d’évaluation<br />

Ingenium RH poursuit sa démarche de recrutement par un processus<br />

complet et rigoureux de sélection et d’évaluation des candidats.<br />

« Ingenium RH propose aux candidats une rencontre « biographique et<br />

motivationnelle » en face-to-face suivie s’il y a lieu, d’entrevues chez le client. Dès<br />

le moment où tout ce parcours a été concluant, le ou les candidats « finalistes »<br />

reviennent chez Ingenium RH pour un assessment center, une évaluation plus<br />

complète, plus globale, de leur mode de fonctionnement. »<br />

Qu’il s’agisse d’ingénieurs civils ou industriels, juniors ou cadres dirigeants,<br />

généralistes ou experts, Ingenium RH propose des solutions spécifiques<br />

adaptées aux besoins du client et à la fonction à pourvoir.<br />

LES 5 SPÉCIFICITÉS D’INGENIUM RH<br />

Background d’ingénieur et 8 ans d’expertise en recrutement d’ingénieurs<br />

Connaissance des métiers de l’ingénieur et du tissu industriel<br />

Vivier de plusieurs milliers d’ingénieurs principalement liégeois<br />

Prédilection pour l’utilisation des réseaux sociaux et les méthodes d’approche directe<br />

Possibilité d’assessment center (avec mises en situation axées sur les métiers de l’ingénieur)<br />

Ingenium RH sprl<br />

0474 48 46 96 - b.bertemes@ingeniumrh.be<br />

www.ingeniumrh.be<br />

Page Entreprise LinkedIn<br />

www.linkedin.com/company/ingenium-rh<br />

Cet article n’engage pas la rédaction.<br />

40<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


PORTRAIT<br />

[ Reacty Bag ]<br />

LE SAC POUBELLE<br />

AUX HUILES ESSENTIELLES<br />

Le Reacty Bag est un sac poubelle innovant doté d’un répulsif à base d’huiles essentielles<br />

naturelles pour éloigner chiens, chats, mouches… Conçu par deux inventeurs wallons,<br />

il est fabriqué chez Murapack, société de Gembloux spécialisée dans les sacs plastiques,<br />

tandis que le cocktail aromatique a été concocté chez Doucy à Fernelmont.<br />

JACQUELINE REMITS<br />

Par l’odeur alléchés chiens et<br />

chats peuvent rapidement mettre<br />

à sac… un sac poubelle. Une fois<br />

les déchets à l’air, bonjour les<br />

mouches ! Pour éviter ces nuisances, deux<br />

inventeurs, Alain Masters, pompier à Namur,<br />

spécialiste des nuisibles et référent pour les<br />

NAC (nouveaux animaux de compagnie), et<br />

Dany Gérard, responsable technique d’une<br />

société de nettoyage, ont mis au point le<br />

Reacty Bag. « Après avoir compulsé la<br />

littérature traitant de l’aromathérapie et de<br />

l’entomologie et pris des infos auprès d’un<br />

vétérinaire, nous avons constaté que nous<br />

disposions du nécessaire dans la nature<br />

pour résoudre le problème, commence Alain<br />

Masters. Pendant deux ans, mon associé,<br />

l’entreprise Murapack et moi-même, avons<br />

travaillé sur ce projet. Certaines huiles<br />

essentielles font fuir les chiens, chats,<br />

mouches, moustiques, pies, goélands, corneilles…<br />

Les chiens et les chats notamment<br />

ont un système olfactif plus développé que le<br />

nôtre et sont donc plus sensibles aux odeurs. »<br />

Une vingtaine d’animaux, dont des insectes,<br />

seraient susceptibles de se désintéresser de<br />

sacs poubelles répulsifs. « Notre solution peut<br />

s’appliquer au plastique, une invention que<br />

nous avons fait breveter. »<br />

52 huiles essentielles pour<br />

un sac 2 en 1<br />

Cette idée séduit la société Murapack, une<br />

entreprise familiale de Gembloux spécialisée<br />

dans la fabrication de sacs et de sachets en<br />

plastique pour les entreprises, les communes<br />

et les particuliers. « Notre technique associe le<br />

sac poubelle et le répulsif. Celui-ci se compose<br />

d’un antifongique et de 52 huiles essentielles<br />

répulsives pour chiens, chats, mouches, pies,<br />

corneilles, renards… Elles sont incorporées au<br />

processus de fabrication d’un sac classique en<br />

polyéthylène. Celui-ci n’est pas nocif pour l’être<br />

humain. La rémanence est de six semaines par<br />

Dany Gérard et Alain Masters, les concepteurs du Reacty Bag<br />

sac et par tous les temps (pluie, neige…) »<br />

Pour Alain De Pape, responsable commercial<br />

de Murapack, « cette solution, testée dans<br />

plus de 50 endroits différents, est à présent<br />

effi cace. La demande dépasse nos espérances,<br />

y compris en dehors de nos frontières ». Selon<br />

les inventeurs, « il n’existe nulle part ailleurs<br />

un produit qui ressemble de près ou de loin<br />

au Reacty Bag. Avec ce sac poubelle deux en<br />

un, il ne sera plus nécessaire de pulvériser un<br />

produit dont on ignore la rémanence à court et<br />

à long termes et les effets secondaires sur les<br />

gens et la nature. »<br />

Autre partenaire du projet, les Établissements<br />

Doucy, à Fernelmont, spécialisés dans le négoce<br />

des matières premières aromatiques, des<br />

aromates et des huiles essentielles destinées<br />

à l’alimentation et à la parfumerie, ont concocté<br />

la formule. « Au-delà de l’effet répulsif, les<br />

différentes huiles essentielles qui entrent dans<br />

la composition de la formule mise au point<br />

par notre laboratoire partenaire, ont des effets<br />

antiseptiques, fongicides, désodorisants », ajoute<br />

Alain Masters. Au fi l des saisons, des formules<br />

variées pourront voir le jour comme, pourquoi<br />

pas, un parfum épicé et chaleureux durant<br />

la période de Noël !<br />

100 % made in Belgium<br />

Ce produit 100 % belge est issu en partie<br />

du recyclage du polyéthylène, un produit<br />

chimique recyclable à vie. « Un sac peut être<br />

prévu pour fabriquer le suivant. » Si le sac<br />

poubelle classique est d’une épaisseur de<br />

33 microns, un éventail de sacs de 10 à 180<br />

microns et de 10 à 240 litres est disponible<br />

pour professionnels et particuliers. « Sachant<br />

qu’un habitant utilise en moyenne 6 rouleaux<br />

par an, il lui en coûtera 1,20 euro en plus par<br />

an par rapport au sac classique. » Actuellement,<br />

une vingtaine de clients potentiels<br />

seraient intéressés en Belgique parmi la<br />

grande distribution, les collectivités locales<br />

et, bien entendu, les communes. « La ville de<br />

Namur devrait nous signer un bon de commande<br />

de 10.000 sacs pour un essai », se réjouissent les<br />

inventeurs. Huit pays d’Afrique, dont le Cameroun,<br />

seraient également preneurs pour lutter contre la<br />

prolifération de mouches et de moustiques. Le<br />

mariage du polyéthylène et des huiles essentielles<br />

a de beaux jours devant lui.<br />

AMSGER GROUP<br />

(Dany Gérard et Alain Masters) :<br />

amsger@ootlook.com<br />

www.amsgergroup.com<br />

MURAPACK :<br />

Rue du Stordoir, n°52 -<br />

parc industriel de la Sauvenière à<br />

5030 Gembloux – Tél. : 081/61. 35.06 -<br />

www.murapack.com<br />

DOUCY :<br />

Rue Georges Cosse, n° 24 - parc<br />

industriel de Noville-les-Bois à 5380<br />

Fernelmont – Tél. : 081/ 22.23.81 -<br />

www.doucy-aromes.be<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 41


PORTRAIT<br />

[ IPEP ]<br />

SE RÉALISER EN RÉALISANT<br />

Voici 10 ans, Francis Collet reprenait les rênes d’IPEP. Alors en perte de vitesse, cette boite<br />

de com’ connait, aujourd’hui, une nouvelle jeunesse. Affichant à son palmarès la production<br />

d’émissions télévisées telles que Les Belges du Bout du Monde, Le Beau Vélo de RAVeL et<br />

Le Printemps Grandeur Nature, elle est également active auprès des PME pour la réalisation<br />

de films d’entreprise. Retour sur le parcours de l’homme qui lui a rendu des couleurs.<br />

CÉLINE LÉONARD<br />

Réaliser, construire, donner forme à un<br />

matériau ou une idée : voilà sans doute<br />

ce qui, depuis toujours, guide les pas<br />

de Francis Collet. Élève doué, il préféra,<br />

contre tous conseils, l’école technique à l’enseignement<br />

général. « Créer c’était d’abord donner forme<br />

à la matière. J’ai cependant très vite compris que<br />

ce caprice de gosse bricoleur ne ferait pas mon<br />

bonheur. Mon intérêt pour les cours généraux a<br />

en effet vite pris le pas sur les cours techniques.<br />

Au terme de mes A2 en électronique, j’ai passé<br />

un jury central pour accéder à l’université. C’est<br />

ainsi que j’ai quitté ma campagne arlonaise pour la<br />

bouillonnante ville de Liège. Issu d’une famille de 7<br />

enfants, j’étais heureux de goûter pour la première<br />

fois à l’indépendance. » Après des candidatures en<br />

sciences économique et sociales, Francis Collet<br />

se dirige vers la fraichement créée » huitième<br />

section », arts et sciences de la communication.<br />

« De belles années durant lesquelles j’ai senti que<br />

je ferai des médias mon métier. »<br />

Premiers pas<br />

À 23 ans, c’est le grand saut dans le monde du<br />

travail. En 1980, en guise de premier job, il se<br />

voit proposer le poste d’attaché de presse de<br />

l’association Millénaire de la Principauté de Liège.<br />

Un projet derrière lequel se mobilisent toutes les<br />

forces vives de la région. « J’ai côtoyé quantité<br />

de personnes infl uentes sans avoir réellement<br />

conscience des opportunités que j’aurais pu saisir.<br />

Je n’ai jamais été carriériste. J’étais probablement<br />

un peu naïf et/ou idéaliste pensant que les<br />

choses devaient se faire naturellement… » Notre<br />

homme mène, ensuite, différentes missions en<br />

communication et en journalisme.<br />

À 47 ans, un virage<br />

Approchant la trentaine, devenu papa, Francis<br />

Collet aspire à plus de stabilité. Il rejoint alors<br />

un groupe industriel où il endosse, sans grande<br />

conviction, une fonction de technico-commercial. Il<br />

y passera près de 20 ans, évoluant vers différentes<br />

fonctions de direction de vente et marketing, depuis<br />

Bruxelles et Paris. En 2003, des changements<br />

Francis Collet (IPEP) en tournage…<br />

organisationnels l’invitent à quitter le navire.<br />

« J’avais 47 ans, l’occasion de revenir à mes<br />

premiers amours, la communication. Et pourquoi<br />

pas sur Liège ». L’entreprise de communication<br />

IPEP est alors en perte de vitesse et a un besoin<br />

urgent de retrouver un nouveau souffl e. Le projet de<br />

reprise portait sur un recentrage des activités dans<br />

l’audiovisuel exclusivement. Son développement<br />

passait par la création d’activités récurrentes. Les<br />

émissions télé étaient susceptibles de satisfaire<br />

à cet objectif économique.<br />

10 années de succès<br />

« J’ai démarché la RTBF avec de nouveaux projets.<br />

Parmi eux, une émission sur les loisirs actifs qui<br />

n’existait pas dans la grille. Après une longue période<br />

de gestation, le projet d’un magazine télé intitulé<br />

« Allure Libre, sur le Beau Vélo de RAVeL » a été<br />

accepté pour voir le jour en 2006. Ma satisfaction<br />

est d’autant plus grande que nous avons réussi de<br />

cette façon la première opération cross media à<br />

la RTBF. Le courant étant très bien passé avec le<br />

présentateur, Adrien Joveneau, je lui ai proposé<br />

de décliner « Les Belges du Bout du Monde » en<br />

télé. Idem avec « Le Printemps Grandeur Nature ».<br />

Deux émissions à l’antenne depuis 2009.<br />

Et demain ? « De nouvelles émissions télé, d’autres<br />

documentaires et pourquoi pas tenter une fi ction…<br />

Mais nous tenons aussi à rester un partenaire<br />

audiovisuel pour les entreprises » précise-t-il.<br />

« C’est notre expertise de la première heure… »<br />

Aux commandes d’IPEP, Francis Collet a le sentiment<br />

de se réaliser. « Je concilie tout ce que j’aime<br />

et tout ce que j’ai appris à faire : le relationnel, le<br />

commercial, la création… Grâce aux « Belges<br />

du Bout du Monde », j’ai la chance de découvrir,<br />

chaque mois, un nouveau pays. J’en reviens à<br />

chaque fois grandi avec de nouvelles idées pour<br />

demain… Un rêve pour moi qui aurait voulu<br />

travailler à l’étranger. Est-ce que je signe pour 10<br />

nouvelles années ? Évidemment ! La retraite à 65<br />

ans, c’est trop tôt pour moi. »<br />

...et dans les rues de Liège.<br />

IPEP<br />

Quai Edouard Van Beneden n°11A<br />

(bte 22) à 4020 Liège<br />

Tél. : 04/361.10.61 – www.ipep.be<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 43


ALTER EGO<br />

PARTAGE D’EXPÉRIENCE :<br />

au cœur d’un groupe<br />

de n°1 d’entreprise<br />

Depuis plus de 20 ans, la CCI mise sur le partage d’expérience.<br />

Au travers de cette rubrique mensuelle, la Chambre<br />

de Commerce entend illustrer l’intérêt de cette pratique<br />

en donnant la parole aux acteurs de terrain.<br />

CAS PRATIQUE<br />

Voici maintenant six ans que Marie-<br />

Hélène Dobbelaere anime des groupes<br />

de n°1 d’entreprise dans le cadre du<br />

programme Alter Ego. Elle nous relate<br />

un cas survenu lors d’une récente réunion. « En<br />

début de séance, j’invite toujours les participants<br />

à évoquer une situation pour ltaquelle ils souhaiteraient<br />

bénéfi cier de l’aide du groupe. Ce jour-là,<br />

un dirigeant a raconté les problèmes à répétition<br />

qu’il rencontrait avec un sous-traitant. Il misait<br />

très fort sur cette alliance pour développer son<br />

activité. Il ne savait pas s’il devait poursuivre ou<br />

stopper la relation. »<br />

Pour aborder ce genre de cas, la méthodologie<br />

observée s’articule en cinq grandes étapes :<br />

• Le contexte : « Au travers de questions,<br />

tout le groupe participe à la compréhension<br />

du problème : quels sont les écarts commis<br />

par ce sous-traitant, quels sont les échos<br />

des clients… »<br />

• Les enjeux : « Il s’agit de comprendre le problème<br />

sous ses différents aspects : Qu’est-ce<br />

qui se joue sur le plan personnel, relationnel ?<br />

Qu’est-ce que l’entreprise a à gagner ou à<br />

perdre dans cette situation ?<br />

• Les besoins : « Quel est le besoin le plus<br />

important pour le participant mis à mal par<br />

la situation ? Comprendre que la colère et<br />

la déception font partie du processus de<br />

CÉLINE LÉONARD<br />

deuil : son sous-traitant n’est pas parfait,<br />

même s’il « y a tellement cru ? » Comprendre<br />

qu’à force d’accumuler les frustrations, son<br />

comportement a pu changer vis-à-vis de son<br />

sous-traitant ? »<br />

• Le processus : « À ce stade, le participant<br />

a souvent déjà une bonne idée de comment<br />

aborder le problème différemment, qu’attend-il<br />

encore du groupe ? Un éclairage théorique,<br />

un « moi à ta place » (on demande aux autres<br />

membres du groupe comment ils agiraient en<br />

pareille situation)… »<br />

• La conclusion : « En tant que coach, je veille<br />

à ce que la personne reparte toujours avec<br />

plusieurs pistes de solution. Ici, elle nous confi e<br />

qu’elle veut trouver un terrain d’entente avec son<br />

sous-traitant, et qu’elle abordera différemment,<br />

plus sereinement la discussion avec lui. Elle<br />

est également consciente que la recherche<br />

d’autres partenaires est stratégique »<br />

Qu’apporte ce type de séances aux membres<br />

du groupe ? Interrogés à ce sujet, les n°1 coachés<br />

par Marie-Hélène Dobbelaere ont dit avoir<br />

appris à mieux se connaitre eux-mêmes, à se<br />

poser les bonnes questions, à ouvrir le champ<br />

des possibles. Parallèlement à l’écoute et au<br />

soutien qu’ils ont trouvé au sein du groupe,<br />

ils ont développé leur confi ance en eux, leur<br />

sérénité. Ils savent désormais mieux prioriser,<br />

prendre du recul et plus facilement décider.<br />

UN ANIMATEUR<br />

SE PRÉSENTE :<br />

Marie-Hélènee<br />

DOBBELAERE<br />

Qui je suis :<br />

« Ingénieur commercial de formation, j’ai débuté<br />

ma carrière chez KPMG avant de prendre les<br />

rênes de l’entreprise familiale. Depuis 2006, je<br />

suis coach et formatrice en entreprise. J’interviens<br />

dans le cadre de coachings individuels<br />

et d’équipe, de formations et de régulation de<br />

confl its. Ce qui m’anime ? Réconcilier l’homme<br />

et son travail ! Permettre que plus de sens, de<br />

plaisir, de confi ance et de coopération circulent<br />

dans nos entreprises. Je suis certifi ée de l’école<br />

de coaching CT, formée e. a. à l’Analyse Transactionnelle<br />

qui me donne une lecture pertinente du<br />

fonctionnement des personnes et des groupes. »<br />

Ma valeur ajoutée :<br />

« Que ce soit en termes d’effectif ou de secteurs<br />

d’activité, j’ai toujours été confrontée à une grande<br />

diversité d’entreprises. Je pense que cela m’ouvre<br />

des perspectives que je peux offrir à mes clients.<br />

J’ai également géré durant 10 ans une PME. Les<br />

situations que rencontrent les participants ne<br />

me sont donc pas étrangères. Notre rapport à<br />

nous-mêmes, au temps, à la prise de décision,<br />

notre manière d’appréhender les relations au<br />

travail, le management, les réunions d’équipe ou<br />

la vision d’entreprise, tout est matière à réfl exion<br />

au sein de mes groupes Alter Ego. »<br />

Plus d’infos :<br />

mh.dobbelaere@irigo.be<br />

www.irigo.be<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 45


COCKTAIL ANNUEL<br />

des Membres de l’Arrondissement<br />

DEBRY COVERPAINT (Petit-Rechain)<br />

26 Janvier 2015<br />

1<br />

Inaugurant une nouvelle année évènementielle, le Cocktail Annuel des Membres de<br />

l’Arrondissement de Verviers est une soirée incontournable pour les entrepreneurs de<br />

l’Est de la province.<br />

À l’occasion de cette édition 2015, c’est la société familiale Debry Coverpaint qui a ouvert<br />

les portes de son établissement aux participants.<br />

Face aux récents soubresauts rencontrés par la ville de Verviers, Alexandre Grosjean (Président<br />

de la CCILVN) a rappelé le rôle, plus que jamais essentiel, que les entreprises ont à jouer pour<br />

redorer l’image de la région. Un discours salué par l’assemblée.<br />

C.L. © SAMUEL SZEPETIUK<br />

LÉGENDE :<br />

1 & 2 Plus de 200 participants réunis chez Debry Coverpaint lors de ce drink annuel.<br />

3 Les Vœux d’Alexandre GROSJEAN – Président de la CCI Liège Verviers Namur<br />

4 Les Vœux de Charles PHILIPPART – Gérant de Debry Coverpaint<br />

5 Colas NAWAY (Equip’) – Thierry LESENFANTS (Habeas)<br />

6 Dennis BEBRONNE (Magetra International) – Nicolas SCHMITZ (ING Belgique)<br />

7 Benjamin CUPERS (Investsud) – Tristan DEWAEL (Westlease) –<br />

Henri SCHOENENBERG (Cicaf1)<br />

8 Jean-Marie COLS (Didi Automobiles) – Ghislain DORTHU (Marché Couvert<br />

de Battice)<br />

9 Xavier ETIENNE (Detry) – Dominique PETTA (4M Europe)<br />

10 Philippe LAGASSE DE LOCHT (Les Châssis Ernst) –<br />

Pascal FRANCOIS (La Boîte à Com)<br />

11 Daniel KRAUTH (CBC Banque & Assurance) – Christophe DROEVEN (THG Verviers)<br />

12 Charles Sr PHILIPPART (Debry Coverpaint) – Sabine RIGA (Puilaetco Dewaay) –<br />

Alain SEQUARIS (Cabinet Sequaris)<br />

13 Joël FILOT (Pauly Andrianne) – Pascal LAMBERT (Troxquet – Lambert &<br />

Partenaires) – Alexandre GROSJEAN (Président CCI LVN)<br />

14 Thierry LEPAGE (ING Belgique) – Olivier COLLE (Moustic) –<br />

Olivier CHENOT (Centre des Abrasifs) – André ERNST (ING Belgique)<br />

5<br />

9<br />

12<br />

10<br />

46<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


EVENT<br />

de Verviers<br />

2 3 4<br />

7 8<br />

6<br />

11<br />

14<br />

13<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 47


COCKTAIL ANNUEL<br />

des Membres Na<br />

ELECTRABEL - 29 janvier 2015<br />

Exclusivement réservé aux entreprises namuroises, le traditionnel<br />

Cocktail Annuel a inauguré une nouvelle année<br />

de rencontres business.<br />

Pour cette édition 2015, près de 200 participants s’étaient<br />

donné rendez-vous au sein de l’antenne namuroise d’Electrabel.<br />

L’occasion pour chacun de partager un moment de convivialité<br />

entre « patrons » namurois.<br />

© YVES GOETHALS<br />

1<br />

LÉGENDE :<br />

1 Près de 200 personnes étaient réunies lors de ce drink<br />

annuel des membres namurois chez Electrabel<br />

2 Anne-Catherine Trinon, Vice-Présidente CCI LVN présent<br />

ses vœux 2015<br />

3 Jean-Yves ECHEVIN (Electrabel)<br />

4 Philippe OUTMANNS (CCI LVN) – Ernest LAMBERT<br />

(Expert-Comptable) – Etienne EVERAERT (Colorisprint)<br />

5 Bertrand PERET ( Ordalis Avocats Namur) –<br />

Olivier RAIMOND (Stratex Consulting)<br />

6 Christian KINOT (Davin) – Alain DE PAPE (Murapack)<br />

7 Valérie GOFFART (Mirena) – Laurence BECHOUX (Clip<br />

Display Services) – Marc HENRY (Come & Wash)<br />

8 Barbara HEDIGER & Camille DELSAUX (Hediger sprl)<br />

9 Olivier BOUCHE & Christophe YERNAUX (Azimut) –<br />

Jean-Paul SERVAIS (Puilaetco Dewaay Privat Bankers)<br />

10 Françoise DEUSSEN & Danielle GOYENS (Ferme du<br />

Château de Laneffe) autour de Patrick LARBIERE (Ordalis<br />

Avocats Namur)<br />

11 Nathalie HENRY (Cobelba) – Aubry LEFEBVRE (Thomas &<br />

Piron Bâtiments) – Alexandre GROSJEAN (Président CCI<br />

LVN) – Grégory SCHOORMAN (Business Center Wallonie)<br />

– François-Xavier JORDENS (Thomas & Piron Bâtiments)<br />

6<br />

9<br />

7<br />

10<br />

48<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


EVENT<br />

murois<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

8<br />

11<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 49


1<br />

2 FÉVRIER 2015 – TDS OFFICE DESIGN C.L. - © STEPHAN KERFF<br />

Pour le plus grand nombre d’entre nous, Sclessin évoque avant tout le Standard de Liège et l’incessant<br />

bouillonnement de son chaudron. Mais la commune ne se réduit pas à l’antre des « Rouches ».<br />

Son fl amboyant passé sidérurgique derrière elle, l’entité s’inscrit, aujourd’hui, sur la voie du<br />

redéploiement économique. Si l’activité y est dominée par le secteur manufacturier, le commerce<br />

de gros et les services marchands, des entreprises de pointe y ont également établis leurs quartiers. Parmi<br />

celles-ci, l’agro-alimentaire et les centres de recherches prennent une place grandissante et augurent<br />

d’un avenir fl orissant.<br />

C’est aussi à Sclessin que, dès 2016, les premières entreprises ainsi que la Cité des Métiers de Liège<br />

s’installeront au sein du site fraichement rénové du Val-Benoît. Avec près de 30.000 m² dédiés aux acteurs<br />

économiques, l’ancien site universitaire présentera une alternative effi cace et durable aux parcs d’activités<br />

installés en périphérie.<br />

Ce potentiel fl orissant, la CCI a décidé de le mettre à l’honneur à l’occasion de sa première soirée MADE IN<br />

de l’année 2015. Un évènement qui s’est tenu au sein d’une des plus emblématiques sociétés de Sclessin :<br />

le concepteur et fabricant de mobilier de bureau, TDS Offi ce Design.<br />

4<br />

8<br />

SCLESSIN : LES CHIFFRES CLÉS<br />

) Nombre d’habitants : 4.700 habitants<br />

(4 % de la population liégeoise)<br />

) Nombre d’habitants/km² : 1.717<br />

) Taux de chômage : 20 %<br />

) Nombre d’entreprises : 132<br />

LÉGENDE :<br />

1 Pascal DELHALLE (Directeur Général TDS Office Design)<br />

12<br />

2 - 3 Découverte du nouveau Showroom de TDS Office Design<br />

4 - 6 Visite des ateliers de fabrication<br />

7 François BODEN (Parallaxe) – Patrick THONART (SPI)<br />

8 Dominique RETERRE (Securex) – Christophe NAA (Equip’Source Humaine)<br />

9 Michaël RAMIREZ (Sweet-Watt) – Renaud BRENDEL (Quasys Consult) –<br />

Gaëtan GOTTSCHALK (Matexi)<br />

10 Olivier VAN LANGENACKER (Issol) – Laurent DEKEMPENER (Petercam)<br />

11 Grégory KESIKIDIS et Nicolas LEROY (CELLMADE)<br />

12 Alexis MOTTARD (Proselect) – Sabine DUBUISSON (Deloitte Accountancy) –<br />

Didier ZOVI (Euro Fides) – Patrice CLEMENT (Jumatt)<br />

13 Michel TENHAAF (Proximus) – Georges NIKOLAIDIS (Technifutur)<br />

50<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015


EVENT<br />

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11<br />

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RETROUVEZ LES VIDÉO-REPORTAGES<br />

CONSACRÉS À 5 FABRICANTS DE SCLESSIN SUR<br />

www.youtube.com/madeincciconnect<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015 51


LE LIVRE DU MOIS<br />

WEB : cessez d’être un chercheur,<br />

DEVENEZ UN TROUVEUR !<br />

Le Web est, aujourd’hui, incontournable. Toute recherche d’information passe nécessairement par lui.<br />

Pour Pierre-yves Debliquy, la quête d’informations est pourtant loin d’être une compétence maîtrisée.<br />

Il nous propose un livre qui ne se contente pas d’expliquer comment utiliser Google mais qui nous<br />

montre comment utiliser le Web pour trouver ce dont on a besoin.<br />

CÉLINE LÉONARD<br />

Vous vous intéressez, depuis de<br />

longues années, à la recherche<br />

d’information sur le Web.<br />

Cet ouvrage est le témoin de votre<br />

expérience ?<br />

P-y. D. : « Ce livre est en effet le fruit de plus<br />

de 15 années de réflexions, d’interrogations,<br />

d’essais-erreurs. J’ai rapidement compris que<br />

le Web n’était pas une masse informe mais un<br />

ensemble de communautés différentes qui publient<br />

des informations. Tous les intervenants ne publient<br />

pas avec les mêmes intentions. Pour qui, pourquoi,<br />

comment: autant de questions qui m’ont animé<br />

pour comprendre la sociologie du Web. Mon<br />

passage chez un éditeur de moteurs de recherche<br />

m’a, dans ce cadre, grandement éclairé. »<br />

Votre livre entend montrer<br />

comment trouver ce dont on a<br />

besoin sur le net. Peut-il se résumer<br />

à un mode d’emploi de Google ?<br />

P-y. D. : « L’objectif n’est pas là. D’autres l’ont<br />

fait avant moi, je n’aurais donc aucune valeurajoutée.<br />

J’aspire ici à donner de l’ambition aux<br />

personnes qui cherchent de l’information. Je<br />

veux leur dire : sachez que vous pouvez trouver<br />

plus. Il existe d’autres outils que les moteurs de<br />

recherche et plusieurs stratégies de recherche<br />

sont possibles. Une fois l’information trouvée, il<br />

existe aussi des moyens pour l’organiser et ainsi<br />

faire émerger d’autres résultats. »<br />

Au quotidien, nous recherchons<br />

quasi tous des informations<br />

sur le Web. On pourrait<br />

donc croire qu’il s’agit d’une<br />

compétence maîtrisée…<br />

P-y. D. : « Pas totalement ! Nombre de personnes<br />

cherchent en exprimant des requêtes<br />

simples appelant des réponses simples, non<br />

équivoques : quel est le prix de ce billet d’avion ;<br />

comment s’appelle le Ministre de la Justice ; qui est<br />

le patron de telle entreprise… Elles se contentent<br />

des résultats trouvés et ignorent les autres infos<br />

qu’elles pourraient puiser. Rares sont ceux<br />

qui se lancent dans des questions complexes<br />

trouvant leur réponse dans un assemblage<br />

d’éléments d’information. Par exemple, quelle<br />

est la stratégie de telle entreprise. »<br />

Vous invitez le lecteur à<br />

abandonner sa casquette de<br />

chercheur pour devenir un<br />

trouveur. Qu’est-ce qui les<br />

différencie ?<br />

P-y. D.: « Le chercheur est focalisé sur les outils<br />

de recherche. Il est dans une optique question/<br />

réponse. Il se limite à quelques outils et se<br />

concentre sur les éléments de réponse qu’il espère<br />

trouver. Le trouveur se focalise sur l’information<br />

qui devrait l’aider. Il cible des informations plus<br />

pointues, voire confi dentielles, lui permettant de<br />

répondre à des questions précises et stratégiques.<br />

Il exploite mieux les moteurs de recherche car il<br />

connaît leur fonctionnement. »<br />

Le contenu du livre est<br />

volontairement peu technique…<br />

P-y. D. : « On n’y retrouve pas (ou peu) de technique<br />

spécifique aux moteurs de recherche<br />

pour qu’il soit accessible au plus grand nombre.<br />

D’autant que la qualité des informations retenues<br />

dépend surtout de la qualité des stratégies mises<br />

en œuvre pour identifi er les bonnes questions<br />

et pour chercher les réponses. Je l’ai plus particulièrement<br />

rédigé en pensant aux dirigeants<br />

de PME. Les étudiants, les chercheurs ou les<br />

professionnels de tout bord pourraient aussi y<br />

trouver leur compte. Il s’adresse in fi ne à tous<br />

ceux pour qui l’information compte. »<br />

Que peut-il apporter aux<br />

dirigeants de PME ?<br />

P-y. D.: « Il peut les rendre plus forts. Je rencontre,<br />

régulièrement, des chefs d’entreprise qui<br />

connaissent peu leur environnement. Bien sûr, ils<br />

ont une bonne appréhension de leur environnement<br />

direct. Ils ont des intuitions, souvent justes,<br />

nourries par des informations de proximité. Mais<br />

quand il s’agit de prendre un peu de hauteur<br />

(quelle est la stratégie de ce concurrent, quelles<br />

sont les attentes de ce partenaire) ils sont un peu<br />

perdus. Tout simplement parce qu’ils ne disposent<br />

pas de l’information ou parce que celle-ci est<br />

mal rangée. Je veux leur donner les outils pour<br />

la trouver, la structurer et l’analyser. »<br />

Pour conclure…<br />

P-y. D.: « Trois idées à retenir de mon propos :<br />

Arrêtez de poser des questions, donnez des<br />

réponses ! Question simple, requête complexequestion<br />

complexe, requête simple et Détournez<br />

les outils. »<br />

L’AUTEUR<br />

Dès 1995, Pierre-Yves<br />

Debliquy se passionne<br />

pour la recherche d’information<br />

sur le Web.<br />

Il mène, rapidement,<br />

ses premières activités<br />

de veille avant de<br />

fonder Euresis (2000),<br />

un projet dédié à l’Intelligence Stratégique,<br />

Économique ou Territoriale. En 2006, il crée<br />

Brainsfeed, premier bureau belge focalisé sur<br />

le secteur de l’Intelligence Stratégique pour<br />

les PME. Depuis 2012, il travaille en tant que<br />

conseiller en Intelligence Stratégique au sein<br />

de la SPI. Plus d’infos : blog.euresis.com<br />

CHERCHER N’EST PAS TROUVER<br />

Debliquy P-y., Liège, Edipro, 2015, p.325 (29€)<br />

www.edipro.eu<br />

52<br />

CCIMAG’ N° 03 – MARS 2015

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