Rapport de présentation PERI CUS Holtzheim - Préfecture de la ...
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DEPARTEMENT DU BAS-RHIN COMMUNAUTE URBAINE<br />
DE STRASBOURG<br />
HOLTZHEIM<br />
PLAN DE PREVENTION<br />
DES RISQUES INONDATION DE<br />
RAPPORT DE<br />
PRESENTATION<br />
<strong>Préfecture</strong> du Bas-Rhin<br />
Strasbourg, le 12 août 1991<br />
P. LE PREFET<br />
LE CHEF DE BUREAU<br />
signé<br />
Corinne BAECHLER<br />
SERVICE DE LA NAVIGATION<br />
Cité Administrative<br />
2, rue <strong>de</strong> l'Hôpital Militaire<br />
67084 STRASBOURG
SOMMAIRE<br />
TITRE 1<br />
PREAMBULE<br />
TITRE 2<br />
PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE GENERALE<br />
CHAPITRE 1<br />
CHAPITRE 2<br />
SITE – SITUATION<br />
ASPECTS HYDROGRAPHIQUES<br />
TITRE 3<br />
PARAMETRES PHYSIQUES DU RISQUE<br />
CHAPITRE 1<br />
CHAPITRE 2<br />
CHAPITRE 3<br />
TYPES D'INONDATION EN PRESENCE<br />
L'ETUDE DE LA SOGREAH<br />
L'ETUDE DU SGAL<br />
3.1 Modélisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe et ca<strong>la</strong>ge du modèle<br />
3.2 Délimitation <strong>de</strong>s zones sensibles<br />
CHAPITRE 4<br />
L'ETUDE DE SAGERI<br />
4.1 Recherches <strong>de</strong>s enjeux<br />
4.2 Evaluation globale <strong>de</strong>s dommages prévisibles par zone<br />
4.3 Appréciation <strong>de</strong>s vulnérabilités et délimitation du<br />
zonage<br />
TITRE 4<br />
CARACTERISTIQUES DE LA ZONE EXPOSEE
TITRE 1<br />
PREAMBULE<br />
Les P<strong>la</strong>ns d'Exposition aux Risques ont été institués par <strong>la</strong> loi du 13 juillet 1982<br />
re<strong>la</strong>tive à l'in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong>s Catastrophes Naturelles. Leur contenu et leur procédure<br />
d'é<strong>la</strong>boration sont actuellement fixés par le décret n° 93-351 du 15 mars 1993 qui a abrogé et<br />
remp<strong>la</strong>cé le décret initial n° 84-328 du 3 mai 1984.<br />
Le mécanisme d'in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong>s Catastrophes Naturelles prévu par<br />
<strong>la</strong> loi repose sur un principe <strong>de</strong> solidarité nationale: les contrats d'assurance garantissent les assurés<br />
contre les effets <strong>de</strong>s catastrophes naturelles, cette garantie étant couverte par une cotisation<br />
additionnelle à l'ensemble <strong>de</strong>s contrats d'assurance dommages et à leurs extensions couvrant les<br />
pertes d'exploitation.<br />
En contrepartie, et pour <strong>la</strong> mise en oeuvre <strong>de</strong> ces garanties, les assurés exposés à<br />
un risque doivent respecter certaines règles <strong>de</strong> prévention fixées par les P.E.R., leur non respect<br />
étant une c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> révision du contrat.<br />
Les P.E.R. sont établis par l'Etat et ont une valeur <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong> d'utilité publique,<br />
après approbation. Ils sont opposables à tout mo<strong>de</strong> d'occupation ou d'utilisation du sol. Les<br />
documents d'urbanisme doivent respecter leur disposition et les comporter en annexe (articles L.123<br />
et L.126.1).<br />
Ils traduisent l'exposition aux risques <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune dans l'état actuel et sont<br />
susceptibles d'être révisés si cette exposition <strong>de</strong>vait être sensiblement modifiée à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> travaux<br />
<strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> envergure.<br />
Conformément à l'article 4 du décret du 15 mars 1993, le présent rapport:<br />
– Enonce les caractéristiques <strong>de</strong>s risques étudiés, et en précise <strong>la</strong> localisation sur le<br />
territoire communal par référence aux documents graphiques<br />
– Justifie les zonages <strong>de</strong>s documents graphiques et les prescriptions du règlement, compte<br />
tenu, tant <strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong>s risques que <strong>de</strong>s occupations et utilisations <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong><br />
nature à les susciter, à les aggraver ou à en provoquer <strong>de</strong> nouveaux<br />
– Indique les équipements collectifs dont le fonctionnement peut-être perturbé gravement<br />
ou interrompre durablement par <strong>la</strong> survenance d'une catastrophe naturelles<br />
– Expose les mesures <strong>de</strong> prévention, <strong>de</strong> protection et <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> qui doivent être prises
par les collectivités publiques, dans le cadre <strong>de</strong> leurs compétences en matière <strong>de</strong> sécurité<br />
civile, ainsi que celle qui pourront incomber aux particuliers. Elles pourront avoir un<br />
caractère réglementaire ou <strong>de</strong> recommandation.<br />
L'é<strong>la</strong>boration du P.E.R., <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> l'Ill et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bruche, a été prescrite par<br />
arrêté préfectoral du 16 mars 1987 suite à l'avis favorable <strong>de</strong>s Conseils Municipaux.<br />
* *<br />
*
TITRE 2<br />
PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE GENERALE<br />
CHAPITRE 1<br />
SITE – SITUATION<br />
La zone d'étu<strong>de</strong> concernée par le P.E.R. se situe dans <strong>la</strong> partie Nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> P<strong>la</strong>ine<br />
d'Alsace, à l'Est du Massif Vosgien, sur <strong>la</strong> rive gauche du Rhin.<br />
Elle est délimitée à l'Est par le Rhin et à l'Ouest par les limites communales <strong>de</strong>s<br />
villes qui <strong>la</strong> constitue:<br />
STRASBOURG – ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN – BISCHHEIM – ECKBOLSHEIM –<br />
ENTZHEIM – ESCHAU – FEGERSHEIM – GEISPOLSHEIM – HOENHEIM –<br />
HOLTZHEIM – LINGOLSHEIM – OBERSCHAEFFOLSHEIM – OSTWALD –<br />
SCHILTIGHEIM – LA WANTZENAU – WOLFISHEIM<br />
( C.U.S.).<br />
Ces communes font toutes parties <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communauté Urbaine <strong>de</strong> Strasbourg,<br />
L'agglomération strasbourgeoise est le pôle régional économique <strong>de</strong> l'Alsace. Ses<br />
fonctions sont à <strong>la</strong> fois industrielles et tertiaires puisqu'elle se p<strong>la</strong>ce comme un noeud <strong>de</strong><br />
communication et d'échanges vers l'Allemagne.<br />
Les communes qui constituent <strong>la</strong> zone d'étu<strong>de</strong> se différencient selon leur<br />
localisation spatiale par rapport à <strong>la</strong> ville-centre qu'est Strasbourg.<br />
Les communes qui font partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> première couronne autour <strong>de</strong> Strasbourg et qui<br />
constituent sa banlieue, sont essentiellement urbaines.<br />
Les communes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième couronne, situées généralement à 10/15 km du<br />
centre ville <strong>de</strong> Strasbourg, sont <strong>de</strong> type périurbain, quelques-unes à dominante rurale.<br />
L'agglomération strasbourgeoise doit faire face à d'importantes contraintes <strong>de</strong> site,<br />
du fait <strong>de</strong> conditions hydro-géologiques complexes. Dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine du Rhin, le réseau<br />
hydrographique est <strong>de</strong>nse, enchevêtré, et <strong>la</strong> nappe phréatique subaffleurante. Celle-ci est constituée<br />
<strong>de</strong>s nappes el<strong>la</strong>ne et rhénane qui s'interpénètrent du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> perméabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissante formation<br />
d'alluvions dans <strong>la</strong>quelle s'étend.
CHAPITRE 2<br />
ASPECTS HYDROGRAPHIQUES<br />
Toutes les communes <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d'étu<strong>de</strong> ont une partie <strong>de</strong> leur territoire affectée<br />
par <strong>de</strong>s inondations, soit du fait <strong>de</strong> débor<strong>de</strong>ments directs <strong>de</strong>s cours d'eau, soit du fait <strong>de</strong> remontées<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe phréatique en re<strong>la</strong>tion avec ces cours d'eau.<br />
Le réseau hydrographique comprend trois cours d'eau principaux:<br />
LE RHIN:<br />
Il draine, du Sud au Nord, tout le réseau hydrographique <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine<br />
d'Alsace qui représente un bassin versant <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 100 000 km². Il<br />
prend sa source dans les Alpes suisses et son régime, à <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong><br />
Strasbourg, subit <strong>de</strong> ce fait l'influence alpine ( hautes eaux d'été et<br />
basses eaux d'hiver).<br />
Son débit moyen annuel, à <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> Strasbourg est <strong>de</strong> 1<br />
100m³/s. De Bâle en Suisse jusqu'à Strasbourg, le Rhin ne reçoit aucun<br />
affluent sur sa rive gauche. C'est à l'aval <strong>de</strong> Strasbourg (à hauteur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
chute <strong>de</strong> Gambsheim), que l'Ill conflue avec le Rhin.<br />
Dès le XIXème siècle, le cours du Rhin a fait l'objet <strong>de</strong> nombreux<br />
aménagements parmi lesquels les premiers ont eu pour but <strong>la</strong><br />
protection contre les inondations et <strong>la</strong> réunion <strong>de</strong> tous les bras du Rhin.<br />
Les ouvrages <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>risation et <strong>de</strong> canalisation du lit mineur en aval<br />
<strong>de</strong> Mulhouse ont été faits après <strong>la</strong> première guerre mondiale (mise en<br />
service <strong>de</strong> <strong>la</strong> chute <strong>de</strong> Strasbourg en 1970 et <strong>de</strong> <strong>la</strong> chute <strong>de</strong><br />
Gambsheim en 1974).<br />
Les réalisations ont eu notamment pour effet <strong>de</strong> modifier les liaisons<br />
entre <strong>la</strong> nappe phréatique et le réseau hydrographique local.<br />
La canalisation du Rhin a permis <strong>de</strong> protéger les riverains du Rhin<br />
canalisé contre <strong>la</strong> crue plus que millénaire.<br />
L'ILL:<br />
Il prend sa source dans le Jura et draine les rivières vosgiennes<br />
(Doller, Bruche, And<strong>la</strong>u) sur un bassin versant d'environ 2 300 km².<br />
Du fait <strong>de</strong> ses affluents vosgiens, l'Ill a un régime du type pluvio-nival,<br />
c'est-à-dire avec <strong>de</strong>s basses eaux en été et en automne, <strong>de</strong>s hautes eaux<br />
en hiver et au printemps.<br />
En amont <strong>de</strong> Strasbourg, l'Ill reçoit trois affluents: <strong>la</strong> Scheer, l'And<strong>la</strong>u<br />
et l'Ehn. Avant <strong>de</strong> traverser l'agglomération, l'Ill conflue avec <strong>la</strong><br />
Bruche, puis le Rhin Tortu. A l'aval <strong>de</strong> Strasbourg, l'Aar rejoint l'Ill.<br />
Les débits <strong>de</strong> crue et d'étiage <strong>de</strong> l'Ill sont contrôlés à Erstein, en amont<br />
<strong>de</strong> Strasbourg. Ce<strong>la</strong> permet <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r un débit inférieur à 27 m³/s,<br />
lorsque <strong>la</strong> Bruche est en crue.
Dans l'agglomération strasbourgeoise, où ce bassin permet également<br />
<strong>de</strong> soutenir le débit d'étiage, le débit est rendu constant.<br />
L'Ill se divise en <strong>de</strong>ux bras pour former l'Aar dans lequel se jette le<br />
canal du Fossé <strong>de</strong>s Faux Remparts qui contourne Strasbourg à l'Ouest.<br />
A l'aval <strong>de</strong> Strasbourg, l'Ill traverse le canal <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marne au Rhin. A<br />
l'aval <strong>de</strong> La Robertsau, le cours n'est plus canalisé; il décrit <strong>de</strong> grands<br />
méandres avant sa confluence avec le Rhin au niveau du seuil <strong>de</strong><br />
Gambsheim.<br />
LA BRUCHE:<br />
Elle prend sa source dans le massif vosgien et draine un bassin versant<br />
d'environ 700km².<br />
Son régime est également du type pluvionival avec <strong>de</strong>s basses eaux en<br />
été et en automne et <strong>de</strong>s hautes eaux en hiver et au printemps.<br />
Depuis Molsheim jusqu'à Strasbourg, son écoulement se fait sous<br />
forme d'un réseau complexe: elle reçoit <strong>de</strong> nombreux ruisseaux<br />
temporaires ou pérennes, et une partie <strong>de</strong> ses eaux est dérivée dans le<br />
canal <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bruche. Ce <strong>de</strong>rnier retrouve l'Ill à l'aval <strong>de</strong> <strong>la</strong> confluence<br />
entre <strong>la</strong> Bruche et l'Ill à <strong>la</strong> Montagne Verte, aux abords immédiats <strong>de</strong><br />
Strasbourg.<br />
* *<br />
*
TITRE 3<br />
PARAMETRES PHYSIQUES DU RISQUE<br />
Les différentes étu<strong>de</strong>s hydrologiques effectuées sur <strong>la</strong> partie concernée du bassin<br />
versant ont été réalisées à partir <strong>de</strong>s crues dites <strong>de</strong> référence:<br />
– La crue décennale (elle a une probabilité d'occurrence <strong>de</strong> 10 ans) dont le modèle est calé<br />
sur <strong>la</strong> crue <strong>de</strong> février 1980.<br />
– La crue centennale (elle a une probabilité d'occurrence <strong>de</strong> 100 ans) dont le modèle est<br />
calé sur <strong>la</strong> crue historique d'avril 1983.<br />
CHAPITRE 1<br />
TYPES D'INONDATION EN PRESENCE<br />
Les inondations qui se produisent dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine d'Alsace et en particulier dans <strong>la</strong><br />
zone d'étu<strong>de</strong> ont été occasionnées par trois types <strong>de</strong> crues:<br />
– Les crues strictement el<strong>la</strong>nes, d'origine vosgienne, liées à <strong>la</strong> pluviométrie<br />
– Les crues strictement rhénanes, d'origine alpine, liées à <strong>la</strong> fonte <strong>de</strong>s neiges alpines et<br />
préalpines<br />
– Les crues combinant les <strong>de</strong>ux influences, et qui sont les plus importantes<br />
d'inondations:<br />
Ces crues (augmentation <strong>de</strong>s débits) entraînent notamment <strong>de</strong>ux types<br />
– Par débor<strong>de</strong>ment direct du lit majeur; les caractéristiques en sont étudiées dans le<br />
rapport technique réalisé par <strong>la</strong> SOGREAH<br />
– Par remontée du niveau supérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe phréatique; les caractéristiques en sont<br />
étudiées dans le rapport technique fait par le SGAL<br />
Les inondations se définissent par quatre paramètres principaux:<br />
– <strong>la</strong> hauteur d'eau, cause directe <strong>de</strong>s dommages<br />
– <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> submersion , qui est un <strong>de</strong>s paramètres déterminant <strong>la</strong> gêne causée par un<br />
arrêt d'activité
– <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> l'écoulement, génératrice d'affouillement, <strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong> matériaux<br />
– <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> charges, qui peuvent provoquer <strong>de</strong>s dégâts sous forme d'obturation ou <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong>minage.<br />
* *<br />
*<br />
CHAPITRE 2<br />
L'ETUDE DE LA SOCIETE GRENOBLOISE<br />
D'EQUIPEMENT ET D'AMENAGEMENT HYDRAULIQUE<br />
(SOGREAH)<br />
La SOGREAH a réalisé, dans le cadre du P.E.R. d'inondations <strong>de</strong> l'agglomération<br />
strasbourgeoise, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s hydrauliques sur les cours <strong>de</strong> l'Ill et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bruche, procédant d'abord à<br />
une reconnaissance <strong>de</strong> terrain, puis en é<strong>la</strong>borant un modèle mathématique.<br />
Celui-ci a été étendu en amont pour <strong>la</strong> Bruche sur une longueur <strong>de</strong> 8,8 km, du pont<br />
d'Eckbolsheim au pont <strong>de</strong> Hangenbieten. Il a d'autre part été étendu du limnigraphe du Chasseur<br />
Froid situé en rive droite près <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong>s Chasseurs (quartier <strong>de</strong> La Robertsau) au confluent avec<br />
le Rhin soit sur une longueur <strong>de</strong> 19,5 km.<br />
Ainsi limité, ce modèle qui comprend 21 points <strong>de</strong> calcul a été é<strong>la</strong>boré à partir <strong>de</strong><br />
profils en travers du lit levés par le Service <strong>de</strong> <strong>la</strong> Navigation en 1981 et 1986 et <strong>de</strong> profils en long<br />
levés en 1967 par le Service du Génie Rural et <strong>de</strong>s Eaux et Forêts.<br />
Il faut donc retenir que le modèle dans sa partie centrale a sa limite amont sur <strong>la</strong><br />
Bruche en un point situé à 30 mètres en aval du pont d'Eckbolsheim et sa limite aval au limnigraphe<br />
du Chasseur Froid.<br />
Les conditions limites du modèle sont le niveau du Rhin, le débit au Chasseur<br />
Froid, le débit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Souffel et les débits dérivés par le Steingiessen, par le bras du Moulin <strong>de</strong> La<br />
Wantzenau et par le Waldrhein.<br />
A l'appui <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>présentation</strong> <strong>de</strong> l'extension et du rég<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s modèles, <strong>la</strong><br />
SOGREAH a présenté <strong>de</strong>s tableaux <strong>de</strong> débits d'eau pour <strong>de</strong>s crues décennales et centennales; puis<br />
<strong>de</strong>s profils en long permettant d'observer quelles sont les lignes d'eau avec leurs hauteurs pour <strong>de</strong>s<br />
tronçons <strong>de</strong> rivière et <strong>de</strong>s profils en travers donnant aussi les hauteurs d'eau en <strong>de</strong>s points précis.<br />
A ceci s'ajoute <strong>de</strong>s graphes <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi h/Q indiquant <strong>la</strong> hauteur d'eau sur le débit et
qui donnent <strong>de</strong>s courbes irrégulièrement croissantes d'amont en aval.<br />
Sur l'Ill amont, c'est-à-dire en remontant du Chasseur Froid jusqu'à sa confluence<br />
avec <strong>la</strong> Bruche, <strong>de</strong>s courbes <strong>de</strong> niveau d'eau par rapport au débit on été établis en 9 points<br />
d'écoulement au travers d'obstacles orifices et déversoirs ou dans un chenal uniforme. Les données<br />
topographiques ont également été prises en compte.<br />
Dans un second temps, <strong>la</strong> SOGREAH a dressé <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> zones inondables par<br />
submersion en tirant comme conclusion principale que les zones inondées pendant 48 heures par <strong>la</strong><br />
crue centennale correspon<strong>de</strong>nt approximativement aux zones <strong>de</strong> submersion lors du débit <strong>de</strong> pointe<br />
d'une crue décennale.<br />
Les limites retenues pour <strong>la</strong> cartographie sont les suivantes:<br />
– celles <strong>de</strong>s zones inondées par une crue décennale ( * )<br />
– celles <strong>de</strong>s zones inondées par une crue centennale ( ** )<br />
– celles <strong>de</strong>s zones inondées par une crue centennale pendant 24 heures<br />
– <strong>la</strong> vitesse d'écoulement en lit majeur quand il s'agit d'un courant principal<br />
* *<br />
*<br />
CHAPITRE 3<br />
L'ETUDE DU SERVICE GEOLOGIQUE D'ALSACE<br />
(SGAL)<br />
En intervenant après <strong>la</strong> SOGREAH dont il a pris les mêmes conditions <strong>de</strong> niveau<br />
<strong>de</strong>s rivières Ill et Bruche, le Service Géologique d'Alsace a conduit une étu<strong>de</strong> à caractère<br />
hydrogéologique tendant à situer en tous points les potentiels d'eau contenus dans les sous-sols.<br />
Le domaine <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> est celui <strong>de</strong> l'agglomération strasbourgeoise délimitée au<br />
Sud par Erstein et kilstett au Nord, à l'Est par le Rhin et à l'Ouest par une ligne Nord-Sud passant<br />
par les vil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> Truchtersheim, Ittenheim et Duppigheim.<br />
*<br />
Décennal: dont <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> retour est <strong>de</strong> 10 ans<br />
* *<br />
Centennal: dont <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> retour est <strong>de</strong> 100 ans
Sur le p<strong>la</strong>n géologique, on se situe ici dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine alluviale rhénane. Les<br />
alluvions rhénanes très perméables occupent l'Est et le centre du secteur d'étu<strong>de</strong> tandis qu'ils se<br />
raréfient à l'Ouest et au Nord-Ouest au profit d'alluvions vosgiennes moins perméables.<br />
L'épaisseur <strong>de</strong>s alluvions augmente d'Ouest en Est en passant <strong>de</strong> 80 mètres près<br />
d'<strong>Holtzheim</strong> à 100 mètres au niveau du Polygone soit au Sud <strong>de</strong> Strasbourg.<br />
3.1 Modélisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe et ca<strong>la</strong>ge du modèle<br />
L'approche hydrogéologique permet <strong>de</strong> constater que l'essentiel <strong>de</strong>s dommages<br />
causés par les inondations est dû aux remontées <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe phréatique.<br />
C'est pourquoi le SGAL a mis au point une modélisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe et a utilisé un<br />
modèle hydrodynamique pour en déterminer les paramètres.<br />
Les caractéristiques du modèle sont les suivantes:<br />
– Utilisation d'un mail<strong>la</strong>ge carré <strong>de</strong> 6870 mailles, chacune d'elles faisant i1 km <strong>de</strong> côté.<br />
Dans les zones sensibles, <strong>la</strong> maille est <strong>de</strong> 250 m <strong>de</strong> côté, soit 16 petites mailles au km².<br />
On trouve ainsi 6240 petites mailles.<br />
– Intégration <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux données principales qui sont:<br />
– <strong>la</strong> transmissivité qui augmente d'Ouest en Est et qui régit le débit d'eau; elle se<br />
définit par le produit du coefficient <strong>de</strong> perméabilité (m³/s) par l'épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
nappe (m), elle s'exprime en m²/s.<br />
– le coefficient d'emmagasinement: c'est-à-dire le rapport du volume d'eau<br />
emmagasiné (m³) par unité <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe (m²), exprimée en m, sur <strong>la</strong><br />
variation <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe hydraulique qui est le poids <strong>de</strong> <strong>la</strong> somme <strong>de</strong>s quantités<br />
d'eau contenues dans une succession <strong>de</strong> couches sondées en un point, exprimée<br />
en m.<br />
Le ca<strong>la</strong>ge du modèle a été effectué en régime permanent <strong>de</strong> moyennes eaux pour<br />
<strong>la</strong> situation hydrologique du mois <strong>de</strong> janvier 1980: les niveaux calculés par le modèle<br />
correspondaient à plus ou moins 20 cm aux valeurs mesurées dans 80 piézomètres répartis sur <strong>la</strong><br />
zone d'étu<strong>de</strong>.<br />
Ces résultats étant satisfaisants, le modèle a alors été calé en régime transitoire par<br />
référence à <strong>la</strong> crue <strong>de</strong> février 1980: les calculs ont montré que l'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue était bien représentée.<br />
Le modèle a ensuite été utilisé pour calculer les profon<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> nappe pour <strong>de</strong>s<br />
conditions <strong>de</strong> pluviométrie et <strong>de</strong> hauteur d'eau dans les rivières correspondant à <strong>de</strong>s fréquences<br />
décennales et centennales.
3.2 Délimitation <strong>de</strong>s zones sensibles<br />
Elle est faite par <strong>la</strong> <strong>présentation</strong> <strong>de</strong>s cartes d'égales profon<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> nappe<br />
phréatique pour les crues décennales et centennales. On y distingue trois types <strong>de</strong> zones:<br />
– une zone très sensible où l'épaisseur <strong>de</strong> terrain sec varie entre 0 et 1 mètre maximum<br />
– une zone sensible où l'épaisseur <strong>de</strong> terrain sec varie entre 1 et 3 mètres<br />
– une zone peu sensible où l'épaisseur <strong>de</strong> terrain sec est supérieure à 3 mètres.<br />
* *<br />
*<br />
CHAPITRE 4<br />
L'ETUDE DE SAGERI<br />
L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> vulnérabilité dans le P<strong>la</strong>n d'Exposition aux Risques<br />
L'approche économique <strong>de</strong>s conséquences potentielles <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalisation d'un<br />
sinistre d'origine naturelle ou technologique, donne aux services concernés un moyen <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong><br />
l'efficacité <strong>de</strong> mesure envisagées.<br />
Cette démarche d'évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> VULNERABILITE fait suite à une étu<strong>de</strong><br />
technique permettant <strong>de</strong> déterminer le niveau possible du risque en chaque point <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte<br />
concernée, ce qui peut se concrétiser par une carte <strong>de</strong> niveau <strong>de</strong> risque ou d'aléa.<br />
Ce concept a été introduit dans <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> juillet 1982 re<strong>la</strong>tive à l'in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s<br />
victimes <strong>de</strong> catastrophes naturelles.<br />
Afin <strong>de</strong> mieux responsabiliser chaque propriétaire, l'Etat a été missionné pour<br />
réaliser <strong>de</strong>s P<strong>la</strong>ns d'Exposition aux Risques.<br />
L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> vulnérabilité constitue une étape importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> démarche qui permet<br />
<strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r l'adéquation <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention et/ou <strong>de</strong> protection selon les enjeux humains,<br />
sociaux et économiques.
La méthodologie proposée pour l'étape simplifiée <strong>de</strong>s vulnérabilités, dont<br />
l'architecture est présentée dans les pages qui suivent, consiste:<br />
– A établir une évaluation globale <strong>de</strong>s dommages prévisibles, pour chaque zone homogène<br />
d'occupations et d'utilisations <strong>de</strong>s sols et pour un (ou <strong>de</strong>s) phénomène(s) d'intensité<br />
donnée pris comme référence.<br />
– Puis à apprécier les pertes <strong>de</strong> toutes natures qui pourraient être encourues en cas <strong>de</strong><br />
catastrophes en prenant en considération le contexte social et <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s biens et<br />
activités exposées dans chacune <strong>de</strong>s zones homogènes.<br />
La superposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte d'aléa(s) et <strong>de</strong>s vulnérabilités ainsi appréciées permet<br />
<strong>de</strong> déterminer les mesures <strong>de</strong> prévention les mieux adaptées et les plus opportunes et <strong>de</strong> délimiter le<br />
zonage du P.E.R.<br />
Pour ce faire, il convient <strong>de</strong> suivre les trois gran<strong>de</strong>s étapes suivantes <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
métho<strong>de</strong>:<br />
1) Recherche <strong>de</strong>s enjeux<br />
2) Evaluation globale <strong>de</strong>s dommages prévisibles par zone<br />
3) Appréciation <strong>de</strong>s vulnérabilités par zone<br />
qui passent par:<br />
– d'une part, l'évaluation du coût économique global résultant <strong>de</strong> <strong>la</strong> survenance <strong>de</strong> l'aléa<br />
et qui cumule les coûts directs <strong>de</strong> reconstruction et/ou <strong>de</strong> remise en état et les pertes <strong>de</strong><br />
production. Cette étu<strong>de</strong> doit prendre en compte <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s biens et <strong>de</strong>s activités<br />
exposées, les effets induits i<strong>de</strong>ntifiables, et s'effectue à partir <strong>de</strong> ratios<br />
d'endommagement.<br />
– d'autre part, <strong>la</strong> prise en considération <strong>de</strong> <strong>la</strong> (<strong>de</strong>s) popu<strong>la</strong>tion(s) et <strong>de</strong> l'impact social que<br />
pourrait avoir <strong>la</strong> survenance <strong>de</strong> l'aléa, compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> spécificité du contexte local.<br />
* *<br />
*
4.1 Recherche <strong>de</strong>s enjeux<br />
cette première étape est représentée sur le schéma suivant:<br />
SCHEMA 1<br />
Cartes informatives<br />
Cartes d'aléas<br />
Choix <strong>de</strong>(s) l'aléa(s) <strong>de</strong> référence<br />
Délimitation <strong>de</strong> zones homogènes<br />
d'occupations et d'utilisations <strong>de</strong>s sols<br />
Popu<strong>la</strong>tions Biens et Equipements<br />
exposées activités sensibles<br />
exposés exposés<br />
Une fois que l'on a défini <strong>de</strong>s zones homogènes au regard <strong>de</strong>s occupations et<br />
utilisations <strong>de</strong>s sols, il faut déterminer, pour chacune d'entre elles exposées à l'aléa, les trois<br />
éléments suivants:<br />
– les popu<strong>la</strong>tions<br />
– les valeurs <strong>de</strong>s biens et activités<br />
– <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s équipements sensibles<br />
* *<br />
*
4.2 Evaluation globale <strong>de</strong>s dommages prévisibles par zone<br />
Elle se schématise comme suit:<br />
SCHEMA 2<br />
Cartes informatives<br />
Cartes d'aléas<br />
Choix <strong>de</strong>(s) l'aléa(s) <strong>de</strong> référence<br />
Délimitation <strong>de</strong> zones homogènes<br />
d'occupations et d'utilisations <strong>de</strong>s sols<br />
Popu<strong>la</strong>tions Biens et Equipements<br />
exposées activités sensibles<br />
exposés exposés<br />
Ratios d'endommagement<br />
Dommages Dommages aux Dommages aux<br />
aux biens et équipements<br />
personnes activités sensibles<br />
Evaluation globale<br />
<strong>de</strong> dommages prévisibles<br />
par zone
Cette <strong>de</strong>uxième étape consiste à appliquer aux valeurs <strong>de</strong>s biens et activités<br />
précé<strong>de</strong>mment évaluées <strong>de</strong>s ratios d'endommagement correspondant au niveau <strong>de</strong> référence <strong>de</strong><br />
l'aléa. Les ratios proposées résultent d'étu<strong>de</strong>s réalisées durant <strong>la</strong> phase expérimentale d'établissement<br />
<strong>de</strong>s P.E.R. ou d'étu<strong>de</strong>s effectuées à l'étranger: en l'absence <strong>de</strong> données locales ils pourront être<br />
utilisés. Néanmoins, lorsque ce<strong>la</strong> est possible et suivant <strong>la</strong> nature du risque, ces ratios peuvent<br />
prendre en compte <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s biens et activités exposés.<br />
De plus il convient d'évaluer les conséquences indirectes que peuvent avoir les<br />
dégâts aux équipements sensibles sur les personnes, les biens et les activités. Ces équipements<br />
sensibles sont: les postes électriques, les hôpitaux, les écoles, les cimetières, les bibliothèques, les<br />
stations d'épuration, etc...<br />
On en déduit alors l'évaluation globale <strong>de</strong>s dommages prévisibles par zone.<br />
* *<br />
*<br />
4.3 Appréciation <strong>de</strong>s vulnérabilités par zone<br />
La vulnérabilité peut se définir comme l'appréciation locale <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> toutes<br />
natures encourues en cas <strong>de</strong> catastrophe, pour l'aléa pris comme référence.<br />
Après l'évaluation globale <strong>de</strong>s dommages (démarche économique( * ) ), cette<br />
appréciation doit prendre en considération le contexte social <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone pour déterminer dans le<br />
règlement les mesures <strong>de</strong> prévention les mieux adaptées. Le schéma 3 qui reprend les schémas1 et<br />
2, illustre <strong>la</strong> démarche complète.<br />
Si, dans <strong>la</strong> zone considérée, <strong>la</strong> vulnérabilité est jugée acceptable sans mesures <strong>de</strong><br />
prévention, cette zone est alors c<strong>la</strong>ssée « Zone b<strong>la</strong>nche » avec celles qui ne sont pas réputées<br />
exposées.<br />
Si, dans <strong>la</strong> zone considérée, <strong>la</strong> vulnérabilité peut être rendue acceptable par <strong>de</strong>s<br />
mesures <strong>de</strong> prévention opportunes, cette zone est alors c<strong>la</strong>ssée « Zone bleue ».<br />
Dans le cas contraire <strong>la</strong> zone est c<strong>la</strong>ssée « Zone rouge ».<br />
*<br />
La notion <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> prévention opportunes résulte <strong>de</strong> l'article 6.2 du décret n° 84.328 du 3 mai 1984 au terme<br />
duquel « les mesures <strong>de</strong> prévention en zone bleue doivent tenir compte <strong>de</strong> l'opportunité économique ».
SCHEMA 3<br />
Cartes informatives<br />
Cartes d'aléas<br />
Choix <strong>de</strong>(s) l'aléa(s) <strong>de</strong> référence<br />
Délimitation <strong>de</strong> zones homogènes<br />
d'occupations et d'utilisations <strong>de</strong>s sols<br />
Popu<strong>la</strong>tions Biens et Equipements<br />
exposées activités sensibles<br />
exposés exposés<br />
Ratios d'endommagement<br />
Dommages Dommages aux Dommages aux<br />
aux biens et équipements<br />
personnes activités sensibles<br />
Evaluation globale<br />
<strong>de</strong> dommages prévisibles<br />
par zone<br />
Evaluation globale <strong>de</strong> dommages<br />
prévisibles par zone<br />
Faible Vulnérabilité par zone Forte<br />
Acceptable sans Acceptable avec <strong>de</strong>s mesures Pas <strong>de</strong> mesures<br />
mesures <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> prévention opportunes <strong>de</strong> prévention<br />
Zone b<strong>la</strong>nche Zone bleue Zone rouge
Zone rouge ou RS (Rouge par <strong>la</strong> Submersion)<br />
Le haut niveau <strong>de</strong> risque et d'endommagement prévisible, rend cette zone<br />
impropre à <strong>la</strong> construction.<br />
Les biens et activités existants antérieurement à <strong>la</strong> publication du P.E.R. sans<br />
modifications autres que celles admises par le présent règlement, continuent <strong>de</strong> bénéficier du régime<br />
général <strong>de</strong> garantie prévue par <strong>la</strong> loi. Mais aucune construction ni aucun aménagement n'y est<br />
autorisé. Seuls sont tolérés, après étu<strong>de</strong>s préa<strong>la</strong>bles et accord du Service chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> police <strong>de</strong>s<br />
eaux:<br />
– Les travaux d'entretien et <strong>de</strong> gestion courants <strong>de</strong>s constructions et <strong>de</strong>s instal<strong>la</strong>tions<br />
imp<strong>la</strong>ntées antérieurement à <strong>la</strong> publication du p<strong>la</strong>n, notamment les aménagements<br />
intérieurs, les traitements <strong>de</strong> faça<strong>de</strong>s, <strong>la</strong> réfection <strong>de</strong>s toitures.<br />
– les travaux et instal<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>stinés à réduire les conséquences <strong>de</strong>s risques<br />
– les travaux d'infrastructure publiques à condition <strong>de</strong> ne pas aggraver les risques ou leurs<br />
effets.<br />
Zones bleues, BRN (Bleue par Remontée <strong>de</strong> Nappe) ou BS (Bleue par <strong>la</strong> Submersion)<br />
Le niveau <strong>de</strong> risque est moindre et, suite aux étu<strong>de</strong>s développées précé<strong>de</strong>mment, il<br />
a été déterminé que pour un seuil d'endommagement admissible, le niveau <strong>de</strong>s pièces habitables<br />
pourrait être imp<strong>la</strong>nté à une cote correspondant à <strong>la</strong> hauteur d'eau maximum atteinte lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> crue<br />
centennale majorée <strong>de</strong> 30 cm.<br />
Le respect <strong>de</strong>s dispositions du P.E.R. conditionne <strong>la</strong> possibilité pour l'assuré <strong>de</strong><br />
bénéficier <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s dommages matériels directement occasionnés par l'intensité anormale<br />
d'un agent naturel, lorsque l'état <strong>de</strong> catastrophe naturelle sera constaté par arrêté interministériel.<br />
Pour les biens et activités imp<strong>la</strong>ntées antérieurement à <strong>la</strong> publication ( * ) <strong>de</strong> ce p<strong>la</strong>n,<br />
le propriétaire ou l'exploitant dispose d'un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> cinq ans pour se conformer au présent règlement.<br />
Zone b<strong>la</strong>nche<br />
Sans risque prévisible, ou pour <strong>la</strong>quelle le risque est jugé acceptable, sa probabilité<br />
d'occurrence et les dommages éventuels étant négligeables.<br />
*<br />
La publication du p<strong>la</strong>n est réputée faite le 30ème jour d'affichage en mairie <strong>de</strong> l'acte d'approbation (article 9 du<br />
décret n° 84-328 du 3 mai 1984)
TITRE 4<br />
CARACTERISTIQUES DE LA ZONE EXPOSEE<br />
La commune <strong>de</strong> HOLTZHEIM se situe dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième couronne, à l'Ouest <strong>de</strong><br />
l'agglomération strasbourgeoise.<br />
Son territoire communal, (691 ha), jouxte ceux <strong>de</strong> Lingolsheim et Entzheim. De<br />
par <strong>la</strong> proximité <strong>de</strong> Strasbourg, son organisation est <strong>de</strong> type periurbain. En bordure <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie<br />
ancienne du vil<strong>la</strong>ge où se trouvent les bâtiments <strong>de</strong>s exploitations agricoles, sont construits <strong>de</strong>ux<br />
lotissements <strong>de</strong> maisons individuelles dont les habitants travaillent généralement à Strasbourg ou<br />
éventuellement à l'usine imp<strong>la</strong>ntée au Nord-Est du vil<strong>la</strong>ge. Situé au Nord-Ouest, le plus important<br />
<strong>de</strong>s lotissements est séparé du vil<strong>la</strong>ge par <strong>la</strong> Bruche.<br />
centennale.<br />
La commune compte 2 293 habitants dont environ 900 estimés exposés à <strong>la</strong> crue<br />
HYDROLOGIE<br />
La Bruche qui s'écoule Sud-Ouest / Nord-Est, traverse <strong>la</strong> commune à l'Ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
partie ancienne du vil<strong>la</strong>ge. Le profil du cours d'eau est complexe: il décrit <strong>de</strong> nombreux méandres<br />
ainsi que quelques bras divagants.<br />
TYPES DE CRUES ET ZONES CONCERNEES PAR LES INONDATIONS<br />
Le vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> HOLTZHEIM traversé par <strong>la</strong> Bruche est concerné directement par<br />
tous les types <strong>de</strong> crue.<br />
La crue décennale inon<strong>de</strong> les locaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d'activités sportives en rive droite<br />
et effleure <strong>la</strong> zone pavillonnaire en rive gauche.<br />
La crue centennale <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 24 heures ou <strong>de</strong> moyenne intensité ennoie <strong>la</strong> zone<br />
d'activités sportives dans sa totalité, l'habitat dispersé qui se situe à côté <strong>de</strong> l'usine au Nord <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
commune et une frange <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone pavillonnaire sur <strong>la</strong> rive gauche. La crue centennale <strong>de</strong> forte<br />
intensité a un impact important sur le vieux vil<strong>la</strong>ge. La moitié du bâti d'HOLTZHEIM est touché.
PARAMETRES PHYSIQUES DE L'INONDATION<br />
Le cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bruche sur le territoire décrit <strong>de</strong>s méandres peu prononcés et n'est<br />
pas barré par <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> retenue.<br />
Une partie <strong>de</strong>s eaux est dérivée en amont au niveau du vil<strong>la</strong>ge d'Avolsheim et<br />
aucun cours d'eau <strong>de</strong>puis ce point ne vient augmenter le débit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bruche avant son entrée dans<br />
HOLTZHEIM<br />
Hauteur d'eau<br />
Elle est négligeable en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue décennale où seuls les espaces sportifs sont<br />
submergés par une hauteur d'eau significative <strong>de</strong> 0,25 mètre en moyenne.<br />
En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue centennale <strong>de</strong> moyenne intensité, <strong>la</strong> zone d'activités sportives<br />
est recouverte par 0,75 mètre d'eau et <strong>la</strong> zone pavillonnaire sur <strong>la</strong> rive gauche <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bruche par 0,25<br />
mètre; il en est <strong>de</strong> même pour les maisons situées en rive droite au Nord <strong>de</strong> l'usine qui sont<br />
partiellement effleurées avec 0,20 à 0,25 mètre d'eau maximum<br />
En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue centennale <strong>de</strong> forte intensité, le niveau peut monter jusqu'à<br />
1,25 mètre dans <strong>la</strong> zone d'activités sportives et 0,75 mètre dans <strong>la</strong> zone pavillonnaire sur <strong>la</strong> rive<br />
gauche <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bruche.<br />
Quant au centre du vil<strong>la</strong>ge, il est recouvert par 0,25 mètre et les zones <strong>de</strong> pavillons<br />
sur cette même rive droite sont submergées par une hauteur d'eau équivalente.<br />
Durée <strong>de</strong> submersion<br />
Celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> crue décennale est parfois longue mais n'empêche que l'usage d'une<br />
partie <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> sport.<br />
En crue centennale <strong>de</strong> moyenne intensité, toute <strong>la</strong> zone sportive est inutilisable<br />
pendant plusieurs jours. Les pavillons <strong>de</strong> <strong>la</strong> rive gauche sont les habitations qui souffrent le plus <strong>de</strong><br />
cette crue.<br />
Et si <strong>la</strong> crue centennale <strong>de</strong> forte intensité ne dure pas, son impact est tout <strong>de</strong> même<br />
considérable pour un vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> cette dimension car 25 hectares bâtis sont concernés par<br />
l'évènement.
Vitesse du courant<br />
En aval du vil<strong>la</strong>ge, les vitesses enregistrées sont inférieures à 0,50 m/s en crue<br />
décennale comme centennale.<br />
Mais dans <strong>la</strong> traversée du vil<strong>la</strong>ge en crue décennale et centennale, <strong>la</strong> vitesse<br />
relevée entre le sta<strong>de</strong> et le pont est <strong>de</strong> 0,70 m/s. Les habitations situées <strong>de</strong> part et d'autre, pavillons<br />
sur <strong>la</strong> rive gauche et maisons diverses sur <strong>la</strong> rive droite, sont donc exposées à cet effet <strong>de</strong>structeur.<br />
REMONTEES DE LA NAPPE PHREATIQUE ET ZONES CONCERNEES<br />
En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue décennale, les remontées <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe phréatique sont sans aucune inci<strong>de</strong>nce.<br />
En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue centennale, <strong>la</strong> zone pavillonnaire en rive gauche, non touchée par <strong>la</strong> crue, est sur<br />
une épaisseur <strong>de</strong> terrain sec <strong>de</strong> 1 à 2 mètres. En rive droite, <strong>la</strong> partie non touchée par <strong>la</strong> crue est sur<br />
une épaisseur <strong>de</strong> terrain sec <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 3 mètres; il s'agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie Sud du vil<strong>la</strong>ge sur 4 à 5<br />
hectares et d'une partie <strong>de</strong> l'usine.<br />
La partie Est du centre ville étant sur 1 à 2 mètres <strong>de</strong> terre sèche sur 7 hectares environ; seule <strong>la</strong><br />
zone pavillonnaire Est <strong>de</strong> part et d'autre <strong>de</strong> <strong>la</strong> RD 222 qui conduit à Lingolsheim est sur une<br />
épaisseur <strong>de</strong> terre sèche <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 3 mètres sur 3 hectares.<br />
Le zonage<br />
La prise en compte <strong>de</strong>s paramètres physiques du risque <strong>de</strong>s différents types d'inondation en présence<br />
et l'évaluation globale <strong>de</strong>s dommages effectuée lors <strong>de</strong> l'approche économique ont permis <strong>de</strong><br />
déterminer pour chaque zone les mesures <strong>de</strong> prévention les mieux adaptées.<br />
Les zones où <strong>la</strong> vulnérabilité a été jugée acceptable sans mesures <strong>de</strong> prévention opportunes ont été<br />
c<strong>la</strong>ssées en zone b<strong>la</strong>nche avec celles qui ne sont pas réputées exposées.<br />
Les zones où <strong>la</strong> vulnérabilité peut être rendue acceptable par <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention opportunes<br />
ont été c<strong>la</strong>ssées en zone bleue. Cette zone comporte un sous-découpage en fonction <strong>de</strong>s types <strong>de</strong><br />
phénomènes auxquels elle est exposée: submersion et remontée <strong>de</strong> nappe.<br />
Dans le cas contraire, où il n'existe pas <strong>de</strong> mesures individuelles <strong>de</strong> prévention, les zones ont été<br />
c<strong>la</strong>ssées en zone rouge. Sur les communes concernées par <strong>la</strong> submersion <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bruche, les zones<br />
rouges sont délimitées par les crues <strong>de</strong>s fréquences décennales ont été étendues aux secteurs touchés<br />
par <strong>la</strong> crue <strong>de</strong> février 1990.
PRESENTATION DU ZONAGE<br />
Compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s aléas décrits ci-<strong>de</strong>ssus et <strong>de</strong> <strong>la</strong> vulnérabilité <strong>de</strong>s<br />
zones concernées, le zonage du PER <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> HOLTZHEIM comprend:<br />
– une zone rouge <strong>de</strong> submersion importante en rives droite et gauche sur tout le cours <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Bruche sur le ban <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> HOLTZHEIM<br />
– d'importantes zones bleues <strong>de</strong> submersion en rives droite et gauche sur tout le cours <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> rivière au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone rouge notamment au centre <strong>de</strong> l'agglomération<br />
– une petite zone bleue <strong>de</strong> remontée <strong>de</strong> nappe au Sud du C.D. 63 à <strong>la</strong> sortie du vil<strong>la</strong>ge en<br />
direction <strong>de</strong> Wolfisheim.