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Éric Doligé - Les panneaux autoroutiers français

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AGRICULTURE<br />

Leréaménagementfoncierencours<br />

■Unedesneuf<br />

commissionsestbien<br />

avancée:lesagriculteurs<br />

pourraientprendre<br />

possessiondeleursterres<br />

àlarentrée.<strong>Les</strong>dernières<br />

répartitionsdevraientse<br />

termineràl’horizon<br />

2012.<br />

L’ouverture de l’autoroute s’accompagne<br />

d’un énorme travail<br />

de redistribution des terres<br />

de part et d’autre, pendant<br />

quatre ans. Ces opérations<br />

d’aménagement foncier (que<br />

l’on appelait auparavant<br />

remembrement) sont supervisées<br />

par le service aménagement<br />

du conseil général,<br />

dirigé par Christophe Perdereau.<br />

Elles ne finiront pas<br />

avant 2012.<br />

L’A 19 a nécessité 1.300 hectares<br />

de terre agricole, sur un<br />

total de 1.458.<br />

Le but est que les agriculteurs<br />

affectés retrouvent, après<br />

l’aménagement foncier, la<br />

même surface (en quantité ou<br />

en qualité) de terre et qu’ils<br />

puissent l’exploiter dans de<br />

bonnes conditions, avec des<br />

parcelles cohérentes, d’un seul<br />

côté de l’autoroute.<br />

Lepassagedel’autoroutesurdenombreusesterresagricolesanécessitéunréaménagementfoncier.<br />

65communes<br />

concernées<br />

Une perte maximale de 5 %<br />

est toutefois possible, mais le<br />

conseil général essaie de faire<br />

en sorte qu’elle soit nulle. Des<br />

réserves foncières de 700 ha<br />

avaient été constituées depuis<br />

1996 et gérées par la Safer.<br />

Elles permettent de procéder<br />

aux échanges. Quand ce n’est<br />

pas possible, les agriculteurs<br />

reçoivent des compensations<br />

financières.<br />

L’aménagement foncier<br />

concerne 65 communes,<br />

340 exploitations appartenant<br />

à 3.500 propriétaires,<br />

40.270 hectares dont 24.436<br />

sont directement perturbés<br />

par l’A 19. Le perturbé est pris<br />

en charge par Arcour pour<br />

5 millions et les 15.834 hectares<br />

complémentaires par le<br />

conseil général pour 4 millions<br />

d’euros.<br />

La redistribution et la redéfinition<br />

des parcelles se font grâce<br />

à cinq cabinets de géomètresremembreurs,<br />

dont trois du<br />

département. Il se traduit, physiquement,<br />

par la pose de<br />

jalons jaunes puis de bornes<br />

rouges.<br />

Une étude préalable a été<br />

menée par le conseil général<br />

en 2003. Il s’agissait de faire<br />

un état des lieux environnemental.<br />

<strong>Les</strong> neuf commissions<br />

ont été constituées dès 2006.<br />

Celle de Corquilleroy/Cepoy,<br />

arrivée au stade de l’enquête<br />

publique, a déjà quasiment<br />

fini son travail et les agriculteurs<br />

pourront prendre possession<br />

de leurs nouvelles terres à<br />

UnnouvelÉtablissementpublicfoncierlocal<br />

Au cours du dernier trimestre<br />

2007 avait été lancée une<br />

étude sur le thème de<br />

l'impact socio-économique<br />

de l'A 19 sur le département.<br />

Pour anticiper sur un développement<br />

économique<br />

induit à long terme par<br />

l'A 19, le conseil général du<br />

Loiret met en place l'Établissement<br />

public foncier local<br />

(EPFL), dont les statuts ont<br />

été adoptés par l'assemblée<br />

départementale en octobre.<br />

Uneréservefoncière<br />

Cette structure permet de<br />

constituer une réserve foncière<br />

afin d'aider les collectivités<br />

à acquérir des biens fonciers<br />

ou immobiliers pour<br />

monter leurs projets.<br />

La vocation de l'EPFL est<br />

unique : le portage foncier<br />

qui intervient en soutien<br />

opérationnel et financier<br />

auprès des collectivités locales<br />

adhérentes. Cette plateforme<br />

d'ingénierie foncière<br />

constitue une véritable puissance<br />

juridique qui sert<br />

d'intermédiaire entre la collectivité<br />

et ses habitants. Ses<br />

atouts financiers sont importants.<br />

Ils permettent une<br />

mutualisation et une pérennisation<br />

des moyens. Une<br />

convention est passée entre<br />

l'EPFL et la collectivité<br />

demanderesse afin de formaliser<br />

les modalités de portage.<br />

À terme, la rétrocession<br />

du bien se fait au prix<br />

d'achat pour les communes<br />

avec frais de portage bonifiés<br />

quelle que soit l'évolution du<br />

marché.<br />

<strong>Les</strong> principales ressources de<br />

l'EPFL seront, d'une part, la<br />

perception d'une taxe spéciale<br />

d'équipement, taxe<br />

additionnelle aux trois taxes<br />

locales (foncières, habitation<br />

et professionnelle) située<br />

dans une fourchette de 3 à<br />

5 ¤ par habitant, d'autre part<br />

la souscription d'emprunts.<br />

L'EPFL devrait sortir son premier<br />

programme prévisionnel<br />

d’investissements en juin<br />

prochain.<br />

D.B.<br />

partir de septembre.<br />

D’autres sont plus lentes, pour<br />

des raisons diverses, et n’achèveront<br />

leur tâche qu’à l’horizon<br />

2012. La commission de<br />

Beaune-la-Rolande (et des<br />

sept communes voisines)<br />

QUESTION À<br />

MichelGrillon<br />

Conseillergénéral,membrededeux<br />

commissionsàBeauneetBoynes.<br />

Commentsepasseletravail<br />

descommissionsderéaménagementfoncier<br />

?<br />

Le travail a commencé il y a<br />

au moins trois ans. Sur<br />

Beaune, le recours d’un agriculteur<br />

a stoppé le travail<br />

pendant quelques mois puis<br />

la commission s’est remise à<br />

travailler. Il s’agit de regrouper<br />

les terres, dans un cadre<br />

intercommunal, ce qui permet,<br />

grâce à des échanges<br />

entre propriétaires, de dessiner<br />

des parcelles plus grandes,<br />

plus favorables à l’agriculture,<br />

plus proches des exploitations.<br />

<strong>Les</strong> propriétaires<br />

retrouvent une surface identique<br />

ou, si elle est moindre,<br />

une qualité de terre supérieure.<br />

Le dernier remembrement<br />

datait de 50 ans, du<br />

subit ainsi un retard prévisionnel<br />

de neuf mois à cause d’un<br />

recours déposé par un agriculteur<br />

de Corbeilles-en-Gâtinais,<br />

à qui le tribunal avait donné<br />

raison dans un premier temps.<br />

La cour administrative de Nantes<br />

a été saisie.<br />

temps des chevaux : les parcelles<br />

étaient petites. <strong>Les</strong> agriculteurs<br />

attendaient ce<br />

remembrement depuis longtemps.<br />

Il était bloqué dans<br />

l’attente de l’autoroute. Le<br />

conseil général a décidé de<br />

profiter de l’occasion pour<br />

remembrer l’ensemble des<br />

communes concernées, pas<br />

uniquement celles traversées<br />

par l’A 19.<br />

Le réaménagement devrait<br />

être fini à Boynes à la Toussaint<br />

2009 et à Beaune à la<br />

Toussaint 2010.<br />

18 -TH4-LARÉPUBLIQUEDUCENTRE-MARDI5MAI2009

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