Mise en page 1 - Amiens

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Les
Week-ends
de la
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LES JEUNES AMIÉNOIS
À LA DÉCOUVERTE DE L’EUROPE, VIA
LES WEEK-ENDS DE LA MOBILITÉ
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Interview de Lucien Fontaine
adjoint au maire d’Amiens, en charge de la Jeunesse,
de l’Education populaire et des Centres de loisirs, à l’initiative du projet.
Quels sont les enjeux des Week-ends de
la mobilité ?
Nous voulons encourager les rencontres avec nos
voisins européens, ouvrir les jeunes à ce qui se passe
ailleurs, leur permettre de traverser les frontières
au-delà de leur ville et de leur pays, afin qu’ils
Chaque
destination
est mise en lien
avec Amiens,
on compare
les cultures,
le patrimoine,
la géographie.
s’intéressent aux autres et
partagent avec eux… Depuis
2010, un week-end tous les
deux mois, vingt-cinq jeunes
Amiénois, encadrés par cinq
accompagnateurs, visitent une
capitale européenne ou une
ville fortement imprégnée en
termes de patrimoine, de
culture et de tradition.
L’occasion leur est offerte de
voyager à moindre coût, mais
c’est surtout un prétexte pour
les amener à découvrir d’autres façons de vivre, les
ouvrir aux différences, tout en les sensibilisant à
l’Europe, un sujet qui ne les passionne pas
particulièrement…
Comment sont-ils mis en œuvre ?
Nous nous entourons de deux partenaires qui
apportent de la cohérence au projet et accompagnent
sa bonne marche : Amiens Ville d’art et d’histoire
(le service Patrimoine et Tourisme d’Amiens
Métropole), et l’association Info-Point Europe en
Picardie, centre d’information basé à Amiens, qui fait
partie du réseau Europe Direct, et tient le rôle
d’intermédiaire entre l’Union européenne et les
citoyens au niveau local. Nous préparons ensemble
les visites, déterminons quels sont les endroits à ne
pas manquer. Avant chaque départ, nous remettons
un petit fascicule à tous les participants, précisant les
bonnes adresses et quelques mots du vocabulaire de
base dans la langue du pays d’accueil. Chaque
destination est mise en lien avec Amiens, on compare
les cultures, le patrimoine, la géographie. Après le
séjour, nous recueillons les impressions des jeunes
grâce à un questionnaire, afin de savoir ce qu’ils ont
aimé et retenu. Les membres d’Info-Point Europe en
Picardie, originaires de différents pays, partagent leur
connaissance du terrain, nous mettent en contact
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avec leurs homologues dans les villes visitées, et
communiquent aux jeunes les différents dispositifs
qui permettent de partir étudier, se former ou
travailler sur le territoire européen, tels que
Erasmus, le programme Leonardo, ou le Service
volontaire européen.
Quel est l’impact sur les jeunes ?
Entre 2010 et 2012, nous avons organisé au total
douze week-ends. Le premier d’entre eux s’est
déroulé à Paris, ville symbolique, la capitale la plus
proche de nous. Et pourtant, certains jeunes
prenaient le métro pour la première fois… Parfois,
nous déplorons des désistements, ce qui reflète une
certaine peur de la nouveauté… Pourtant, les voyages
forment la jeunesse ! Chaque week-end invite donc
à découvrir une ville différente. Cependant, en
septembre 2013, nous organisons un second séjour
à Marseille, capitale européenne de la culture. Nous
nous efforçons de proposer des destinations de choix
qui comportent un réel intérêt, comme lors de ce type
d’événements. C’est ainsi que nous avons emmené
les jeunes à Istanbul en octobre 2012, alors capitale
européenne du sport. En contrepartie, tous
s’engagent à réaliser un carnet de voyage sur la ville
visitée, réalisé en lien avec le service patrimoine et
tourisme d’Amiens Métropole. Ils le remplissent à
leur guise, de textes, de photos… les résultats sont
très différents. L’idée est de les inciter à faire part de
leur expérience, et pourquoi pas, à présenter leurs
réalisations à d’autres jeunes pour les intéresser à
leur tour. Ces carnets ont été recueillis par
l’association amiénoise Samurai, spécialisée dans les
arts graphiques et urbains
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La mobilité des jeunes sous toutes ses
formes, enjeu de la Ville d’Amiens
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Les Week-ends de la mobilité sont une illustration de
la politique Education et Jeunesse entreprise depuis
2008 par la Ville d’Amiens et dont les grands
principes, tels que la mobilité, ont été inscrits par les
élus dans un “Projet Educatif Global”. Validé en
conseil municipal le 15 octobre 2009, ce dernier
soutient des valeurs comme la mobilité et la lutte
contre les discriminations. C’est sur ces bases que
les Week-ends de la mobilité, marque déposée par
la ville d’Amiens, se sont développés. « Il faut prendre
la notion de mobilité au sens le plus large, souligne
Maryse Petit, chef du service Jeunesse de la Ville
d’Amiens. Il s’agit de mobilité spatiale et
géographique, mais aussi intellectuelle. Cela veut
dire inciter la jeunesse à se déplacer pour fréquenter
des lieux qu’ils ne connaissent pas forcément, et
découvrir d’autres façons de faire, de vivre, de penser.
C’est cela, la mobilité intellectuelle. Se rencontrer,
échanger, partager avec des personnes de cultures
différentes. Pour se construire, il est important que
la jeunesse bouge, s’intéresse aux autres, soit
curieuse du monde et de la diversité de ses cultures,
voie plus loin pour ses projets ».
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Concrètement,
comment ça marche ?
A qui s’adressent les Week-ends de la mobilité ?
De quelle manière le service Jeunesse de la Ville
d’Amiens les prépare-t-il ? Sur place, comment se
déroulent-ils ? Quel tarif est-il demandé aux jeunes ?
“Les Week-ends de la mobilité sont destinés aux Amiénois de 18
à 25 ans, les majeurs étant plus autonomes. Ils sont libres de
leurs déplacements ; toutefois, un ou deux rendez-vous leur sont
imposés : rencontre avec les populations, visites du patrimoine…
Ils s’engagent à consacrer 25% de leur temps à la vie en
collectivité et à la création de leur carnet de voyage. Les 75%
restants, c’est quartier libre !“, présente Ahmed Fellah,
développeur de projets au sein du Service jeunesse de la Ville
d’Amiens. Les demandes d’inscriptions se font via une fiche à
découper dans la plaquette de présentation disponible partout
en ville. Les intéressés peuvent également se renseigner auprès
de l’association Info-point Europe ainsi que dans les quatre Points
Info Jeunesse de la ville. Les inscriptions sont ensuite validées
par tirage au sort afin de laisser sa chance à chacun. La liste
définitive doit respecter la parité filles/garçons et la mixité sociale
et géographique. Jeunes étudiants, travailleurs ou sans emploi,
qui ne se connaissent pas forcément, se rencontrent donc lors
des Week-ends de la mobilité. Enfin, un jeune déjà parti sur un
précédent séjour n’est pas prioritaire.
75% du temps,
c’est quartier libre !
12 Week-ends
entre 2010 et 2012
2010
Paris (France)
Brighton (Angleterre)
Bruxelles (Belgique)
Marseille (France)
Dortmund (Allemagne)
2011
La Valette (Malte)
Barcelone (Espagne)
Turku (Finlande)
Rome (Italie)
2012
Braga (Portugal)
Budapest (Hongrie)
Istanbul (Turquie)
2013
Copenhague (Danemark)
Malmö (Suède)
Berlin (Allemagne)
Prague (République tchèque)
Marseille (France)
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Le tarif ? « Il est passé de 10 à 15€, afin que les jeunes se
sentent davantage impliqués et éviter ainsi les désistements »,
argumente Ahmed Fellah. Une somme qui reste symbolique,
et qui comprend le transport, l’hébergement et le petitdéjeuner.
15 euros
transport, hébergement
et petit-déjeuner !
Côté organisation, le service Jeunesse s’appuie sur les
compétences d’Amiens Ville d’art et d’histoire, le service
Patrimoine et Tourisme d’Amiens Métropole. « Nous
accompagnons les Week-ends de la mobilité sur le volet
patrimoine », résume Céline Csore, chargée des actions
éducatives. Interventions en amont auprès des animateurs
jeunesse, participation à la conception du carnet de voyage,
contribution à la réalisation du petit guide pratique pour
chaque ville visitée… autant de moyens mis au service du
dispositif. D’autre part, les Week-ends sont l’occasion de faire
un parallèle entre la ville visitée et Amiens. Pour le voyage à
Budapest, par exemple, les organisateurs ont travaillé sur le
thème de l’Unesco. En effet, « à Amiens, la cathédrale et le
beffroi sont inscrits à son patrimoine mondial, tout comme
l’ensemble du quartier de cœur de ville de Budapest, explique
Céline Csore. Et tandis que cette dernière est située de part
et d’autre du Danube, Amiens est construite, elle, des deux
côtés de la Somme »… Pour les participants de l’année 2012,
un rallye de découverte du patrimoine amiénois a même été
organisé, dévoilant la Cathédrale, la Maison de Jules Verne,
le Musée de Picardie ou la bibliothèque Louis Aragon.
284 jeunes
ont déjà bénéficié du dispositif
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LE PARTENAIRE EUROPÉEN DES "WEEK-ENDS"
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Hédia Nasraoui, directrice de
l’association Info-Point Europe de
Picardie / Réseau Europe direct,
explique comment et pourquoi elle
accompagne le service Jeunesse à
la mise en place des Week-ends de
la mobilité.
« L’association Info-Point Europe de Picardie,
centre d’information sur l’Union européenne
labellisé par la commission européenne, a ouvert
ses portes au public en mai 2000. Elle s’est donné
pour but premier d’informer le grand public sur la
construction européenne. Sur les Week-ends de la
mobilité, notre rôle est multiple. Il nous appartient
de choisir avec le service Jeunesse des
destinations liées à l’actualité européenne, qui
parlent aux jeunes et attirent leur attention.
Nous préparons et planifions donc ensemble le
programme des voyages, réunissons les
participants en amont pour les informer et
répondre à leurs questions. Par ailleurs, nous
contribuons à la rédaction du petit fascicule
destiné à guider les Amiénois dans la ville
étrangère, comprenant un petit historique de la
ville, le nombre d’habitants, les lieux typiques, les
numéros de téléphone utiles, le climat, la
monnaie, ou comment dire "bonjour", "merci", et
trouver son chemin dans la langue locale. Nous
profitons de notre réseau pour établir des
partenariats avec nos collègues de la ville visitée.
L’occasion pour les Amiénois d’entendre leur
opinion, d’observer la façon dont ils s’impliquent
dans la vie publique, d’échanger et de comparer
avec leur propre situation.
Un autre aspect de notre partenariat, consiste à
communiquer sur la mobilité des jeunes en Europe.
Un de nos membres, au moins, accompagne chaque
voyage. Cela facilite les échanges dans la langue du
pays et la découverte du patrimoine. Mais c’est aussi
l’occasion d’informer les Amiénois, par petits
groupes, sur les différents dispositifs existants,
financés par l’Union européenne. Le plus connu reste
Erasmus, programme d’échanges d’étudiants d’une
année sur le territoire européen, popularisé par le
film L’Auberge espagnole. Mais d’autres existent, tel
que le service volontaire européen, que nous
conseillons aux jeunes au chômage ou à la recherche
d’un emploi. Plutôt que d’attendre un travail qui
n’arrive pas aussi vite qu’ils le souhaitent, ils peuvent
intégrer ce dispositif qui leur permet de revenir avec
une expérience et représente un "plus" à mettre dans
leur CV. Les activités peuvent être très variées, dans
des domaines culturels ou de services à la personne,
par exemple, auprès de structures, d’associations ou
de collectivités. Enfin, le programme Leonardo
s’adresse, lui, aux jeunes en apprentissage. Tous ces
dispositifs répondent à des situations diverses. Mais
tous possèdent le même avantage. En s’immergeant
ainsi dans un pays étranger, on revient plus riche de
sa culture et de sa langue. Il faut permettre une prise
de conscience de ces possibilités et donner aux jeunes
l’envie de repartir dans une nouvelle aventure. Nous
sommes ravis d’accompagner cette initiative
amiénoise, d’autant que le public jeune ne vient pas
facilement nous voir dans notre local à Amiens, car il
ne nous connait pas ou n’ose pas franchir le pas. Les
Week-ends de la mobilité offrent une possibilité
d’évasion et de découverte d’une ville européenne : à
nous d’initier la jeunesse à la mobilité »
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CE QU’EN PENSE...
Gilles Pargneaux, député européen de la grande
circonscription Nord-Ouest (regroupant la Normandie,
la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais), et parrain du projet.
« J’ai eu connaissance de ce dispositif par le biais de
Lucien Fontaine. En plus d’être l’élu d’Amiens à la
jeunesse, il est membre du Conseil d’administration
de l’Association nationale des conseils d’enfants et
de jeunes, dont je suis le président. Dans le cadre de
ces délégations, il m’a présenté le dispositif Weekends
de la mobilité, que j’accueille avec beaucoup de
satisfaction, car ils favorisent les déplacements des
jeunes sur le territoire européen, et popularisent
l’Union et la construction européenne. En effet, les
jeunes ne sont pas suffisamment concernés par
l’Europe. Les statistiques révèlent que parmi les pays
de la zone euro, les Français sont les moins mobiles.
Les raisons restent inexplicables, mais ce constat
m’oblige à faire en sorte que les français puissent
aller voir ailleurs ce qui se passe, qu’ils cessent de
rester uniquement entre eux. Les Week-ends de la
mobilité représentent une valeur ajoutée qui va dans
ce sens. Actuellement, je me bats avec mes
collègues du parlement européen afin de développer
Erasmus, programme d’échange d’étudiants sur le
territoire européen. Car malheureusement, les États
membres de la constitution européenne ont dû
restreindre les crédits accordés à ce dispositif. Des
baisses de crédits non dépensés, et qui avaient
pourtant été engagés par Monsieur Sarkozy et
Madame Merkel…
Je souhaite retrouver à nouveau ces financements
perdus pour les jeunes français et européens. Je
pense que plus ils ont de contacts avec les autres,
mieux ils pourront contribuer à la construction
européenne. D’autant que nous vivons actuellement
une période marquée par le sentiment
identitaire, le repli sur soi… Les nationalismes sont
malheureusement de plus en plus forts en Europe.
On se doit d’engager une politique levier qui permette
de sortir de la crise, ce qui n’est pas le cas avec le
budget établi les 7 et 8 février 2013, très insuffisants,
et qui ne permettent pas des investissements
pouvant réellement changer l’Europe. Pour ces
raisons, j’approuve toute politique de mobilité qui
incite les jeunes à prendre part à la construction
européenne. En tant que parrain des Week-ends de
la mobilité, j’accompagne et je soutiens ce projet, à
Amiens, ou devant le parlement européen, afin de lui
permettre de se développer
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CE QU’EN PENSENT LES JEUNES...
Que retiennent les premiers concernés de
leur Week-end de la mobilité ?
Six d’entre en témoignent, souvenirs à l’appui.
RETOUR SUR…
LE WEEK-END DE
Abdelhakim,
à Marseille en juin 2010
“Ce voyage, rendu possible grâce au service Jeunesse
de la Ville d’Amiens, est une très bonne expérience.
Tout d’abord, il y avait une super entente entre les
jeunes. Le soir, on s’organisait des sorties ensemble.
J’ai même gardé contact avec certains amiénois
rencontrés à cette occasion. Personnellement, c’était
la première fois que j’allais à Marseille. L’atmosphère
méditerranéenne n’a rien à voir avec ce qu’on connait
à Amiens. Pendant notre quartier libre, nous avons
profité du Festival Africa fête Marseille. Et à la même
période, c’était la Coupe du monde de football. Autant
dire que l’ambiance était festive ! Nous étions logés à
l’auberge de jeunesse dans le quartier du Prado, au
sud de Marseille. Les plages y sont magnifiques, il y a
plein de petits cafés avec une bonne ambiance. Le
samedi, nous sommes allés au Vieux Port, dans le
quartier typique du Panier, ou encore à la basilique
Notre-Dame de la Garde, située dans les hauteurs de
Marseille. La vue y est imprenable sur la ville et ses
alentours. J’ai aussi eu la chance de voir Bougainville,
un quartier comme nulle part ailleurs, magnifique, où
on retrouve la culture, la chaleur, les commerces et
les saveurs du Maghreb. On est en plein dans le bassin
méditerranéen ! Je ne regrette pas d’être parti, je vais
même essayer de me réinscrire pour un prochain
voyage, on verra si je suis pris…”
LE WEEK-END DE
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Jean-Baptiste,
à Turku en mai 2011
“Je garde un très bon souvenir de ce voyage à Turku,
une ville mignonne, pas très grande et pleine de vie.
Je me rappelle bien de la visite de la bibliothèque, un
des monuments les plus anciens de la ville. Un soir,
l’équipe a gagné la coupe nationale de Hockey, il y avait
la fête partout ! Pour communiquer avec les gens, on
utilisait un mélange d’anglais, de français, de finnois.
C’était d’ailleurs impressionnant de voir comme tous
les habitants parlaient bien anglais, bien mieux que
nous, les Français… On devait remplir un carnet de
voyage, c’était sympa à faire, j’ai collé des tickets de
caisse, des photos, j’ai dessiné. Ce séjour m’a donné
envie de découvrir d’autres pays de l’est et du nord de
l’Europe, comme l’Estonie. C’est vrai que j’ai tendance,
comme beaucoup de gens, à choisir des destinations
plus chaudes. Le dispositif de la Ville d’Amiens permet
de s’intéresser à beaucoup de cultures différentes,
c’est pour ça que je le trouve intéressant, en plus du
fait que le prix soit attrayant. C’est évidemment ce qui
m’avait attiré au départ, ainsi que l’ami qui s’était
inscrit avec moi”.
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RETOUR SUR… LE WEEK-END DE
LE WEEK-END DE
Hakim,
à Rome en juin 2011
“J’ai connu les Week-ends de la mobilité en tombant
sur un flyer. Je ne connaissais pas du tout Rome, ni
l’Italie. J’ai particulièrement apprécié la visite du
Colisée, c’était énorme ! A l’intérieur, on se sent tout
petit. Partout dans la ville, on tombait sur des statues
des dieux de l’antiquité. Tout ça se mélange avec la
modernité d’aujourd’hui, les centres commerciaux. Je
ne parle pas italien, mais j’ai toujours trouvé un moyen
pour communiquer, avec quelques mots d’espagnol
et d’anglais ! On a pu goûter les vraies pâtes et pizzas
italiennes, qui n’ont rien à voir avec ce qu’on mange
chez nous… un délice ! J’aimerais bien avoir d’autres
occasions de visiter ce pays, plus longtemps. C’était
un week-end vraiment super, l’ambiance était bonne
et tout le monde s’est bien entendu dans le groupe”.
Myriam,
à Malte en septembre 2011
“Quand j’ai vu des affiches sur mon lieu de travail, je
me suis décidée à m’inscrire tout de suite et profiter
de ce tarif dérisoire. C’était un week-end de quatre
jours, ce qui nous a laissé le temps de bien découvrir
Malte, que je ne connaissais pas. C’était un bon
groupe, on a fait beaucoup de sorties ensemble, et
tous appris à se connaître. Nous nous sommes
baladés dans de magnifiques paysages. Il a fait très
beau et chaud. Beaucoup d’entre nous se sont offert
des activités et des excursions, à leurs frais, que ce
soit du bateau sur l’eau bleue turquoise de la
Méditerranée, de la plongée, du jet-ski. En se
débrouillant bien, on arrivait à négocier des tarifs de
groupe ! La langue est spécifique là-bas, c’est un
mélange d’anglais, d’arabe et d’italien, mais on a
quand même réussi à se faire comprendre. Je me
souviens aussi d’une belle visite dans le village de
pêcheurs, Marsaxlokk, son port, ses péniches, ses
petits bateaux colorés… Il y avait également un petit
marché typique ce jour-là. Au final, c’était un excellent
voyage. Je me suis d’ailleurs inscrite l’année d’après,
mais je n’ai pas été retenue, car il faut laisser leur
chance à ceux qui ne sont jamais partis… et je trouve
ça normal”.
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RETOUR SUR…
LE WEEK-END DE
Justine,
à Budapest en juin 2012
« J’ai découvert une ville que je n’aurais pas pensé
visiter seule. Mon meilleur souvenir, ce sont les
thermes. Nous avons profité du très beau temps pour
tester les bassins en extérieur et en intérieur d’eau
douce, chaude ou glacée. En tant qu’étudiante en
histoire de l’art à l’Université de Picardie Jules Verne,
j’ai adoré visiter le musée des Beaux arts. Dans le
métro, avec sa signalétique en hongrois, nous nous
sommes bien débrouillés et jamais perdus. J’ai été
surprise de me rendre compte à quel point cette ville
est dynamique et vivante. Il y a tout le temps plein de
jeunes dans les parcs, des concerts le soir… Le soleil
se lève et se couche tôt, c’était un autre rythme…
Une anecdote qui m’a beaucoup amusée : j’ai acheté
un chausson à la charcuterie en le prenant pour un
pain au chocolat ! La culture m’a beaucoup
intéressée et ça m’a donné envie de visiter d’autres
villes d’Europe. Je suis déjà allée à Venise lors d’un
voyage de classe, et j’aimerais beaucoup voir Vienne,
ses monuments, ses paysages. Aujourd’hui, on
trouve des billets peu chers, qui rendent accessible
toute Europe. A la rentrée prochaine, je retourne en
Italie, puisque je suis inscrite au programme
Erasmus. Je pars pour un an à Naples suivre mes
études en histoire de l’art, à l’Ecole Suor Orsola
Benincasa. J’en profiterai pour aller voir les trésors
archéologiques et antiques de Pompéi, sans oublier
ceux de la Grèce, non loin de là ».
LE WEEK-END DE
Imène,
à Bruxelles en décembre
2010, et à Istanbul en
octobre 2012
« Je connaissais un peu Bruxelles, j’y allais
régulièrement avec mes parents, mais plutôt pour
faire les boutiques… Cette fois, j’ai découvert des
choses vraiment intéressantes. J’ai bien aimé, par
exemple, le Musée de la Bande dessinée. C’était aussi
l’occasion de découvrir des monuments historiques,
dans lesquels je n’étais jamais rentrée. Il y avait aussi
le marché de Noël, que je n’avais jamais vu. Deux ans
plus tard, je partais à Istanbul. Une ville franchement
très belle, entre Orient et Occident. J’ai visité pas mal
de mosquées, dont la fameuse mosquée bleue, ou
encore Sainte-Sophie. On a pris le temps d’aller au
Palais Topkapı : tout était impressionnant, de
l’architecture magnifique aux décorations sur les
murs. Les gens à Istanbul sont chaleureux… Je parle
arabe, donc de ce côté-là ça s’est bien passé. Ils
étaient contents de rencontrer des touristes français,
ils nous ont posé plein de questions sur notre venue,
notre groupe et les Week-ends de la mobilité.
Evidemment, ils ont trouvé ça génial ! Bref, c’était une
bonne expérience, qui m’a donné envie de voir
d’autres endroits en Europe, la façon dont vivent les
gens et leur culture ».
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