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<strong>ÉTU<strong>DE</strong></strong> <strong>URBAINE</strong><br />
<strong>PROJET</strong> <strong>DE</strong> <strong>CAHIER</strong> <strong>DE</strong>S <strong>CHARGES</strong><br />
PREAMBULE<br />
1. Le Pays Durance Provence : Un territoire qui connait ses atouts et ses handicaps<br />
Le Pays Durance Provence comprend 14 communes : CHATEAU-ARNOUX-SAINT-AUBAN, L'ESCALE,<br />
GANAGOBIE, MALIJAI, MALLEFOUGASSE AUGES, PEIPIN, PEYRUIS, VOLONNE, regroupées dans la<br />
Communauté de Communes Moyenne Durance, AUBIGNOSC, CHATEAUNEUF VAL SAINT DONNAT,<br />
MONFORT, SALIGNAC, SOURRIBES regroupées au sein de la communauté de communes Lure Vançon<br />
Durance et LES MEES.<br />
Les acteurs locaux ont pu ces dernières années s’exprimer sur les atouts et handicaps de leur territoire<br />
(élaboration du projet de territoire, ateliers thématiques…). Aujourd’hui ils partagent les éléments<br />
suivants :<br />
En termes de démographie<br />
Les communes les plus importantes (Château Arnoux Saint Auban, les Mées et Peyruis) ont une<br />
population âgée de plus de 60 ans, approchant ou atteignant 30 % de la population. Cette situation peut<br />
s’expliquer par un besoin de proximité des commerces et services. Les populations jeunes représentent<br />
au total 48 % de la population pour les moins de quarante ans et 23 % pour les moins de vingt ans<br />
Cette dualité impose de prévoir à la fois le développement de services pour les personnes âgées et pour<br />
les jeunes (crèches, périscolaire) ainsi qu’une politique de l’habitat qui devra faire face à une demande<br />
prévisible de décohabitation.<br />
La population de ce territoire s’élève à 18 000 habitants et représente 13 % de celle du département des<br />
Alpes de Haute Provence. Sa densité est de 62 habitants au kilomètre carré pour une superficie de 293<br />
km2 ce qui dépasse largement la moyenne départementale qui est de 19 hab. /km2.<br />
La population est en progression régulière ; elle a augmenté de 5 % de 1990 à 1999 et elle croit dans les<br />
mêmes proportions de 1999 à 2002 (ce qui représente une augmentation globale de 1 614 habitants).<br />
Cette croissance globale est contrastée selon les communes en particulier pour la commune de Château<br />
Arnoux dont la population n’évolue que très peu.<br />
En termes d’habitat et de foncier<br />
Une grande partie de la population réside dans les communes de Château Arnoux Saint Auban, les Mées<br />
et Peyruis, qui sont les seules à rassembler plus de 2000 habitants. Ces communes se situent en bordure<br />
de Durance et sont les plus accessibles par voie routière ou autoroutière. A elles trois, elles rassemblent<br />
quasiment 60 % de la population du territoire.<br />
Toutes les communes sont confrontées à une demande foncière forte. Faute d’une stratégie commune et<br />
de concertation, le risque est important de voir les communes d'Aubignosc, Châteauneuf Val Saint Donat,<br />
L'Escale, Malijai, Mallefougasse Auges, Montfort, Peipin, Salignac, Sourribes, Volonne se transformer en<br />
communes résidentielles “dortoir“, les activités économiques de production restant concentrées sur<br />
Château Arnoux Saint Auban, Les Mées, Peyruis, avec des populations résidentes vieillissantes.<br />
Une politique coordonnée en matière d’urbanisme (habitat, commerces et services) est en cours de mise<br />
en œuvre
Le territoire du Pays Durance Provence totalise 8587 logements dont 83,8% sont des résidences<br />
principales, 8,2% des résidences secondaires et 7,3% des logements vacants. Le nombre de résidences<br />
secondaires est faible en comparaison des données départementales où le taux dépasse les 34%.<br />
Mais la demande de résidences principales, de la part de personnes qui travaillent sur le secteur Aix-<br />
Marseille, reste soutenue. Elle s’ajoute à celle, locale, de la part de retraités souhaitant s’installer sur le<br />
secteur et de couples souhaitant devenir propriétaires.<br />
Toutes les communes sont concernées par cette pression. Cependant les capacités de réaction sont très<br />
différentes selon les ressources des communes et selon les disponibilités foncières.<br />
En outre, il existe une demande de logements sociaux ; Les communes de Château Arnoux Saint Auban,<br />
Malijai et les Mées représentent 71% du parc. Château-Arnoux Saint-Auban, en particulier, à elle seule,<br />
représente plus du tiers de ce parc.<br />
La cité ouvrière de Saint-Auban, lieu traditionnel d’habitat pour les ouvriers, employés et cadres est en<br />
cours de rénovation. De sa requalification urbaine est attendue une attractivité accrue.<br />
Les principaux enjeux, notamment le développement économique et la politique de l’habitat, reposent<br />
sur la mise en place d’une politique foncière cohérente afin de mettre en place les outils appropriés pour<br />
protéger et maîtriser les sites repérés comme stratégiques.<br />
Une réflexion globale est engagée sur l’accès à la propriété des populations endogènes (jeunes actifs<br />
notamment), le locatif social, les espaces à préserver et urbaniser, les secteurs à rénover et ou<br />
réhabiliter, les stratégies foncières qui sont inscrites dans le projet de territoire.<br />
Sur le plan de l’activité économique<br />
La Moyenne Durance regroupe les pôles industriels majeurs du département surtout en ce qui concerne<br />
la chimie. Mais la récession de l’activité d’ARKEMA ces dernières années remet largement en cause cette<br />
situation.<br />
2. Un territoire qui sait qu’il doit faire face à deux enjeux majeurs<br />
a. Réagir au désengagement d’ARKEMA par une politique volontariste en direction des entreprises<br />
existantes et renforcer la prospection pour en implanter de nouvelles en sachant que<br />
l’accompagnement du développement s’effectue par rapport à la satisfaction des besoins exprimés<br />
par les entreprises et leur personnel qui peut s’exprimer par des demandes au niveau de l’habitat,<br />
du cadre de vie, des services publics et à la personne, ainsi qu’au des besoins spécifiques propres<br />
aux entreprises afin de répondre à ces préoccupations la communauté de communes de moyenne<br />
Durance a engagé en collaboration avec la communauté de communes du pays de Forcalquier et de<br />
la montagne de Lure une démarche intitulée « Appui à l’ingénierie de projet en faveur du<br />
développement et de l’accueil d’entreprises sur le territoire communautaire » dans le cadre d’un<br />
appel à projet DIACT/CDC ; cette opération consiste à doter la communauté de commune d’une<br />
assistance pour engager des actions permettant une relance de l’activité économique et lui donner<br />
les moyens de créer ensuite les outils et structures permettant une pérennité de ce développement<br />
économique. Elle est aujourd’hui en cours d’extension au territoire du Pays.<br />
b. Renforcer l’attractivité du territoire en direction des nouvelles populations dont l’arrivée<br />
correspondrait à la fois à la dynamique économique propre au territoire et à l’accélération du<br />
mouvement de déplacement de résidents du secteur Aix/Marseille, mais aussi pour répondre à
l’évolution des besoins des résidents actuels en matière d’habitat et de services (retraités, actifs,<br />
jeunes en décohabitation notamment).<br />
Si ces éléments ne sont pas pris en compte il existe un risque que ce territoire évolue comme une zone<br />
résidentielle adjacente aux pôles méditerranéens, avec une inflation foncière comparable à celle qui<br />
existe déjà dans le secteur Manosque/Forcalquier et avec les inconvénients de vie quotidienne pour les<br />
résidents vivant et travaillant sur place et comme une zone de transit entre le pôle Alpin et le Sud, sans<br />
réelle maîtrise de son développement économique.<br />
En outre ce territoire risque de pâtir de l’impact d’une évasion de sa population en recherche d’une offre<br />
de services (publics et commerciaux) plus achalandée.<br />
3. Démarches déjà engagées pour répondre à ces enjeux<br />
Compte tenu de ces éléments le Pays à engagé une série d’études ayant comme objectif d’obtenir les<br />
éléments permettant d’engager une démarche visant à renforcer l’attractivité du territoire :<br />
Territoire numérique, système d’information géographique<br />
Convention de veille foncière/Commune de Château Arnoux Saint Auban (avec EPF PACA)<br />
Étude de stratégie foncière (avec EPF PACA)<br />
Étude diagnostic transport<br />
Étude des services sur le pays<br />
Diagnostic tourisme<br />
Agriculture durable (charte d’agriculture durable)<br />
Ces études sont maintenant à resituer dans le contexte d’une action concerté en matière d’habitat et<br />
d’urbanisme. En effet elles ont été menées comme le diagnostic préalable d’une OPAH. En outre elles ont<br />
été réalisées en anticipation d’une intégration dans un Programme d’Aménagement Solidaire avec la<br />
Région PACA.<br />
En particulier les collectivités locales (CCMD, la CCLVD et Les Mées), ont passé avec l’EPF PACA, une<br />
convention cadre d’anticipation et d’impulsion foncière qui porte sur les domaines suivants :<br />
• le logement (social ou conventionné, en locatif ou accession) avec un objectif de mixité<br />
urbaine, notamment dans les secteurs à enjeux définis dans le cadre de l’étude de<br />
stratégie foncière.<br />
• L’intervention en centres anciens en associant logements, services urbains et pôles de<br />
développement économique,<br />
• la maîtrise des développements urbains périphériques, avec un objectif d’économie<br />
d’espace,
I. Approche du territoire des treize communes du périmètre d’étude du Pays Durance<br />
Provence<br />
Le Pays se situe à la confluence de deux bassins hydrogéologiques et stratégiques : celui du Val de<br />
Durance et celui de la Bléone. Il se place donc en position de carrefour à l’échelle du département, ainsi<br />
qu’à la jonction entre Alpes et Provence à l’échelle de la région.<br />
Figure 1 : Vue d’ensemble de la vallée de la Durance traversant le Pays Durance Provence<br />
Le territoire est une zone de moins de 30 km de long, centrée autour de Château Arnoux et s’étendant le<br />
long de la Durance. Au Nord, le territoire s’arrête à la commune de Peipin, frontalière avec Sisteron. Au<br />
Sud, la limite se situe au niveau de Peyruis et des Mées, dans la zone de confluence entre la Bléone et la<br />
Durance.<br />
La carte ci-contre au 1/100 000 ème du territoire du Pays représente de manière simplifiée les différents<br />
éléments du territoire
La Durance<br />
Peipin<br />
Salignac<br />
Sourribes<br />
Aubignosc<br />
Volonne<br />
Châteauneuf<br />
Val St Donat<br />
Château Arnoux<br />
St Auban<br />
L’Escale<br />
Mallefougasse<br />
Montfort<br />
Malijai<br />
Peyruis<br />
Les Mées<br />
Figure 2 : Schéma de répartition spatiale des 13 communes du Pays autour de la Durance<br />
1. Le patrimoine naturel et bâti<br />
Le Val de Durance représente un corridor hydrographique riche, reliant une multitude de paysages et de<br />
pays divers. La Durance est en effet l’affluent le plus important du Rhône et son bassin versant<br />
représente près de la moitié de la superficie de la région Provence Alpes Côte d'Azur. En tant que voie<br />
historique de circulation des hommes et des animaux, terre agricole fertile, zone d’intervention humaine,<br />
industrielle et commerciale, réservoir d’eau et d’énergie, milieu naturel et exceptionnel, la Vallée de la<br />
Durance procure au Pays ainsi qu’à l'ensemble de la Région des atouts de développement variés. (Source :<br />
Diagnostic territorial Moyenne Durance)<br />
a. Biodiversité<br />
La rivière assure de fait un rôle fonctionnel important pour la faune et la flore : fonction de corridor<br />
(déplacement des espèces, tels que les poissons migrateurs), fonction de diversification (mélange
d'espèces montagnardes et méditerranéennes) et fonction de refuge (milieux naturels permettant la<br />
survie de nombreuses espèces). Concernant la faune, la Durance présente un intérêt particulier pour la<br />
conservation :<br />
- de diverses espèces de chauves-souris<br />
- de l'Apron du Rhône, poisson fortement menacé de disparition<br />
- de la Loche de rivière, poisson qui présente ici de belles populations.<br />
Une zone Natura 2000 dont le périmètre épouse justement le cours de la Durance en s’élargissant par<br />
endroits traverse le périmètre d’étude du Pays. Elle se nomme « La Durance » et concerne 5<br />
départements (les Alpes de Haute Provence, les Hautes Alpes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le<br />
Vaucluse). Ce zonage s’étend sur la totalité de la Moyenne Durance de Jouques à Château Arnoux et<br />
couvre une superficie de 20 008 hectares. Une deuxième zone Natura 2000, celle de la Montagne de<br />
Lure, ne touche que les communes de Mallefougasse-Augès et Châteauneuf-Val-St-Donat. Leurs DOCOB<br />
sont actuellement tous les deux en cours d’élaboration.<br />
Les inventaires du patrimoine naturel ont aussi fait ressortir une grande richesse des milieux puisque ZPS<br />
(Zone de Protection Spéciale), Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) au niveau<br />
européen et Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) au niveau régional<br />
coexistent sur le périmètre en question. Ces zonages ZICO et ZNIEFF sont destinés à mettre en évidence<br />
la richesse de la zone et donnent des recommandations pour sa préservation. Ils n’ont cependant aucun<br />
caractère réglementaire et ne s’imposent pas lors des décisions d’aménagement et d’urbanisation. On<br />
trouve par exemple parmi eux le vaste plan d’eau de l’Escale, généré par un barrage, et qui possède un<br />
niveau variable ainsi qu’une faune et une flore particulières, notamment de belles roselières.<br />
b. Diversité des paysages<br />
Localement, on peut distinguer des paysages variés majoritairement ruraux, fruit de la diversité des<br />
milieux et des différents usages de l’homme. On y retrouve entre autres certaines images traditionnelles<br />
de la Provence :<br />
- Champs de lavande et lavandin<br />
- Cultures d’oliviers, en terrasses pour certains<br />
- Anciens villages perchés sur des promontoires<br />
- Mais aussi cultures maraîchères ou fruitières dans les zones irriguées<br />
- Forêts sur les hauteurs du relief, constituées de chênes verts, pins d’Alep, chênes pubescents,<br />
pins sylvestres…<br />
- Ripisylves de fond de vallon.<br />
c. Richesse patrimoniale<br />
Le territoire de la Moyenne Durance dispose également d’une richesse patrimoniale certaine. A Château<br />
Arnoux, le château (du début du XVI ème siècle) et son parc ont été reconnus « site classé » par l’arrêté du<br />
8 juin 1951. Le château est également classé « monument historique » (28 novembre 1969). L’autre site<br />
classé est la chaîne de rochers dite des Pénitents aux Mées, s’étendant sur plus de 23 hectares. Aux<br />
abords, plusieurs bâtisses et leurs portails anciens sont classés « monument historique ». Et dans les<br />
villages alentours, les multiples châteaux médiévaux ou Renaissance, prieurés, églises, chapelles<br />
romanes, gypseries, portes sculptées, fontaines, fenêtres à meneaux et autres ouvrages d’art… sont<br />
autant d’éléments patrimoniaux remarquables. (Source : Diagnostic territorial Moyenne Durance)
2. Données démographiques<br />
En 2006, le Pays Durance-Provence représente 17598 habitants, soit 13 % de la population du<br />
département. On observe cependant des différences énormes d’une commune à l’autre, la moins<br />
peuplée étant Sourribes avec 116 habitants et la plus peuplée Château Arnoux St Auban avec 5102<br />
habitants.<br />
Les agglomérations les plus développées sont celles situées le long de la Durance, dans la vallée : celles<br />
situées sur les axes de communication en direction des pôles économiques et d’emploi, de Château<br />
Arnoux St Auban à Digne-les-Bains et de Sisteron à Marseille.<br />
Évolution démographique<br />
Sur les 24 dernières années, une augmentation de 15,7 % de la population a été enregistrée.<br />
Sur les quinze dernières années, ce taux est limité à 6,3 % ce qui est finalement légèrement plus<br />
faible que la moyenne départementale (6,6 %). Mais cette croissance est très variable d’une<br />
commune à l’autre : sur Châteauneuf Val Saint-Donat et Salignac par exemple, on assiste<br />
respectivement à des augmentations de population de 83,8 et 81,8 % depuis 1982. A l’opposé,<br />
Château-Arnoux tend à perdre de la population avec une baisse de 8,5 %.<br />
Sur les 7 dernières années, la même tendance se confirme : ce sont les communes de<br />
Mallefougasse, Châteauneuf-Val-St-Donat, Aubignosc et Peipin qui voient leur population le plus<br />
augmenter.<br />
Château-Arnoux et son bassin d’emploi constituent l’épine dorsale du périmètre d’étude du Pays, comme<br />
l’est de façon générale le Val de Durance pour l’Ouest du département. Les communes alentours<br />
subissent le phénomène de périurbanisation, non pas parce que la commune de Château-Arnoux est<br />
saturée, mais parce qu’il fut difficile d’avoir accès à la propriété pendant longtemps (une grande partie<br />
des logements sur Saint-Auban appartenaient à l’usine à l’époque). Pour pallier ce manque, les ménages<br />
sont allés voir ce que proposaient les communes alentour. Vu la taille de l’agglomération de Château<br />
Arnoux, on ne peut donc pas parler vraiment de périurbanisation même s’il est vrai que Château-Arnoux<br />
représente le « pôle urbain » de la zone.<br />
3. Structuration du territoire<br />
Le Pays Durance-Provence couvre une superficie de 293,45 km2 pour une population de 17598 habitants.<br />
La densité de population moyenne est donc d’environ 60 hab/km² avec des variations importantes allant<br />
de 278 hab/km2 (Château-Arnoux) jusqu’à peine 6 hab/km2 (Sourribes).<br />
Ce territoire peut être défini comme un ensemble de communes rurales organisées autour d’un centre<br />
urbain qu’est Château-Arnoux. Cependant des communes comme les Mées et Peyruis tendent à prendre<br />
elles aussi un caractère urbain.<br />
L’intercommunalité est représentée sur le territoire par deux communautés de communes :<br />
- La communauté de communes Lure Vançon Durance qui regroupe Sourribes, Salignac,<br />
Aubignosc, Châteauneuf Val Saint-Donat et Montfort.
- La communauté de communes Moyenne Durance qui regroupe Peipin, Volonne, L’Escale,<br />
Château-Arnoux Saint-Auban, Malijai, Peyruis et Mallefougasse-Augès.<br />
La commune des Mées reste indépendante.<br />
D’un point de vue cantonal, quatre cantons sont présents en partie ou intégralement :<br />
- Canton de Volonne avec les communes de Montfort, Château-Arnoux Saint-Auban, Peipin,<br />
Châteauneuf Val Saint-Donat, Salignac, l’Escale, Sourribes, Aubignosc et Volonne.<br />
- Canton des Mées avec les communes de Les Mées et Malijai.<br />
- Canton de Saint-Etienne les Orgues avec Mallefougasse-Augès.<br />
- Canton de Peyruis avec la commune de Peyruis.<br />
Cet ensemble de communes, véritable colonne vertébrale, fait partie du principal axe de circulation et de<br />
développement économique du département. Durance, canal EDF, route nationale, autoroute,<br />
implantation du bâti récent, etc. : les axes de tout type empruntent la vallée.<br />
CHAPITRE 1 : DISPOSITIONS TECHNIQUES<br />
ARTICLE 1. Objectifs généraux du PAS<br />
Le Programme d’Aménagement Solidaire est l’occasion de faire émerger un projet global, partagé par<br />
l’ensemble des acteurs du territoire au sein duquel, chaque commune doit pouvoir y valoriser ses<br />
spécificités dans un esprit de complémentarité intercommunale.<br />
Dans la perspective de la signature de la convention triennale de réalisation entre l’intercommunalité et<br />
la région, l’étude urbaine doit être l’occasion de produire un cadre de référence des démarches<br />
d’aménagement urbain à l’échelle du territoire intercommunal, un programme d’aménagement et<br />
l’élaboration de fiches pré-opérationnelles.<br />
Les trois principes d’intervention posés par la Région que sont l’aménagement durable, la solidarité et<br />
l’intercommunalité seront pris en compte tout au long de la démarche ainsi que des préconisations en<br />
termes de méthode (association des acteurs).<br />
Considérant les orientations stratégiques dégagées lors de l’élaboration du projet de territoire, il est<br />
identifié des enjeux à prendre en compte pour bâtir un territoire durable.<br />
Dans ce contexte, la volonté de réguler et de maîtriser le développement urbain actuel est affirmé.<br />
De façon synthétique, le projet urbain intercommunal devra s’attacher prioritairement à questionner les<br />
enjeux suivants :<br />
1. L’aménagement urbain et la maîtrise foncière (étalement urbain)<br />
2. L’habitat et les centres anciens (stationnement et circulation)<br />
3. La Mobilité (à l’échelle intercommunale)<br />
4. Les Paysages<br />
ARTICLE 2. Déroulement de la mission<br />
1.1 Attentes du maître d’ouvrage<br />
Le document remis à la collectivité devra :<br />
- constituer un outil de pilotage en matière d’aménagement urbain sur le territoire,
- être un instrument de renforcement de l’expertise de la maîtrise d’ouvrage des communes,<br />
- constituer un document pré opérationnel pour établir une convention triennale avec la Région<br />
PACA,<br />
- donner aux collectivités des outils pour gérer la convention triennale.<br />
1.2 Contenu détaillée de la mission<br />
La mission se décompose en trois phases.<br />
1. Bâtir un cadre de référence<br />
Cette première étape sera consacrée à la réflexion sur les enjeux du territoire et à la construction d'une<br />
grille de lecture partagée entre les différents acteurs du territoire.<br />
L'étude devra analyser et anticiper les modes de croissance urbaine dans un souci de préservation des<br />
coupures paysagères, de la qualité du cadre de vie et des identités villageoises. Une attention particulière<br />
sera portée à la structuration urbaine des communes des communautés entre elles et la commune des<br />
Mées en lien avec l'ensemble du bassin de vie. L'enjeu est d'utiliser les noyaux villageois pour développer<br />
des pôles structurés d'habitat et de services.<br />
Le besoin de répondre aux attentes de la population, notamment en termes d'habitat, et la nécessité de<br />
créer ou recréer des espaces centraux de qualité, en lien avec l'identité des lieux, imposent un travail<br />
approfondi sur la question foncière.<br />
L'enjeu est d'inventer, dans un secteur en évolution rapide, un nouveau mode d'urbanisme qui ne<br />
répéterait pas les erreurs du passé à travers les six axes de réflexion impulsés par le Programme<br />
d'Aménagement Solidaire :<br />
- Organisation territoriale : Comment imaginer un fonctionnement et une organisation du<br />
territoire cohérents entre les communes ? Quel est le rôle de la centralité et du maillage ?<br />
- Habitat : Existe-il une vision de l'habitat à l'échelle intercommunale ? Comment s'organise<br />
l'habitat (Type, taille, localisation) ? Quels sont les besoins recensés ?<br />
- Espace public : dans le cadre des projets d'aménagement des communes, comment se pose la<br />
question de l'espace public ? Quels sont les usages attendus et les fonctions souhaitées par<br />
rapport au fonctionnement urbain plus général ?<br />
- Paysage : à quelle(s) échelle(s) se pose la question sur le territoire ? Comment se définit la notion<br />
de paysage en tant que bien commun ?<br />
- Foncier : comment décliner la stratégie foncière territoriale à partir de la convention passée avec<br />
l’EPF?<br />
- Équipement : quels sont les besoins ? Quelle est la politique de programmation et de localisation<br />
des équipements à l'échelle intercommunale ?<br />
Le cadre de référence devra définir les priorités intercommunales en lien avec ces six questions. Il devra<br />
travailler ces questions en interdépendance afin de proposer un projet d'aménagement intégré.<br />
Il aura une visée directement opérationnelle puisqu'il servira à affiner les priorités d'aménagement sur le<br />
territoire de la communauté.<br />
Il pourra s'appuyer sur les nombreuses études réalisées sur ce territoire
2. Élaborer le programme d’action<br />
A cette phase sera élaboré le programme d'aménagement sur l'ensemble des communes, déclinaison<br />
opérationnelle du cadre de référence et qui fixera des axes d'interventions prioritaires.<br />
Ce programme d'aménagement comporte trois aspects :<br />
- la déclinaison des axes d’interventions en « groupes thématiques d’opérations » qui s’inscrivent<br />
au sein des différents volets du programme (aménagement, habitat, foncier), chaque action<br />
devant être considérée au regard d’un objectif commun et non au regard de son objectif<br />
spécifique,<br />
- la hiérarchie des opérations composant les axes d’intervention. Il peut s’agir d’une<br />
hiérarchisation au regard du caractère structurant ou prioritaire de l’opération, d’une<br />
hiérarchisation au regard de la localisation sur certains secteurs à enjeux ou d’autres types de<br />
hiérarchisation,<br />
- L'aide au choix des outils les plus adaptés.<br />
- Certaines communes ayant déjà envisagé des opérations, le programme d’action visera aussi à<br />
définir :<br />
o les conditions dans lesquelles ces opérations peuvent s’inscrire dans les axes<br />
d’intervention qui auront été définis, -<br />
o les objectifs auxquels ces opérations ne permettent pas de répondre,<br />
o les opérations qui pourraient alors compléter ces axes d’intervention.<br />
Lors de cette phase, il sera opportun de porter un regard collectif sur l’ensemble des actions portées par<br />
les Communauté de communes et la Commune des Mées, qu’elles soient encore à l’état de projet ou en<br />
phase pré-opérationnelle, afin d’évaluer leur cohérence, leur complémentarité et leur effet levier par<br />
rapport aux enjeux dégagés dans le cadre de référence.<br />
Cette phase peut également être l’occasion de réfléchir à la pertinence de la maîtrise d’ouvrage<br />
envisagée en fonction des actions (communale, intercommunale, groupement de commande) et<br />
d’évaluer les conséquences en termes de compétences et de moyens correspondants à mettre en œuvre.<br />
Le programme d’actions devra intégrer la prise en compte des différentes échelles du projet qu’il s’agit<br />
de croiser : quartier, hameaux, commune, secteur à enjeux et territoires communautaires.<br />
3. Définir les principes d’intervention pré-opérationnels<br />
Le programme d’action se décompose en opérations qui seront conduites dans le cadre d’une convention<br />
triennale conclue entre la Région et la Communauté de communes après validation par les maîtres<br />
d’ouvrage (communes et/ou intercommunalité).<br />
Chacune des opérations retenues par les décideurs politiques dans le cadre du PAS fera l’objet d’une<br />
fiche pré-opérationnelle dont l’objet sera d’en développer le contenu du point de vue :<br />
- de la programmation au regard de l’opportunité (quantification des besoins, des usages attendus, des<br />
fonctions…),<br />
- de la spatialisation (insertion dans le tissu urbain, conditions d’accessibilité),<br />
- des principes d’organisation (usages, fonctions),<br />
- des contraintes architecturales, urbanistiques, d’accessibilité et de sécurité.<br />
- des coûts (évalués au ratio),
- des financements pouvant être apportés par les différents partenaires,<br />
- des modalités de mise en œuvre des opérations (acquisitions préalables, études d’avant projet, études<br />
techniques, identification du ou des maîtres d’ouvrage en cas d’opérations complexes, autorisations<br />
administratives),<br />
- des modes de gestion et d’animation,<br />
- des retombées de l’opération sur d’autres champs de l’aménagement urbain.<br />
Au regard de la ventilation au sein des volets identifiés par le PAS et de la hiérarchisation des opérations,<br />
ces fiches devront rendre compte d’un plan de financement prévisionnel.<br />
A partir des fiches pré opérationnelles, un projet de convention triennale sera établi qui, sur la base des<br />
éléments en sa possession, prendra en compte :<br />
- la capacité d’investissement des maîtres d’ouvrage et les financements mobilisables,<br />
- le phasage opérationnel de chaque opération envisagée et les contraintes de durée du programme (3<br />
ans pour engager les opérations et 5 ans pour les réaliser).<br />
Ce projet de convention devra être validé par les Conseils Communautaires.<br />
Ce travail pré-opérationnel devra également permettre d’élaborer une fiche de suivi de l’opération :<br />
- qui sera renseignée au terme de la réalisation de chaque opération,<br />
- qui permettra de comparer les objectifs de l’opération aux résultats obtenus.<br />
Deux grilles d’analyse devront être élaborées : l’une permettant la vérification de la cohérence de l’action<br />
envisagée au sein du programme, l’autre au service du suivi et de l’évaluation de l’action, une fois<br />
réalisée.<br />
Ceci est un cadre de travail qui sera adapté tout au long de l’étude en fonction du contenu et des<br />
propositions du bureau d’étude.<br />
Article 3 Pilotage de l'étude et concertation<br />
Le candidat retenu devra proposer l'organisation et le suivi d'un comité de pilotage dès le début de son<br />
travail. Ce Comité sera constitué :<br />
- de la Région PACA et de son AMO<br />
- des communautés Communauté de Communes (élus et techniciens)<br />
- des 13 communes concernées (élus et techniciens)<br />
- du Pays Durance Provence<br />
Afin de bénéficier de l'expertise d'autres partenaires, il pourra être ouvert aux Conseil Général des AHP,<br />
et aux différents services de l'État.<br />
Le comité de pilotage pourra demander au bureau d'études de présenter le résultat de son travail à la<br />
population par l’intermédiaire du conseil de développement du Pays.<br />
Le comité de pilotage définira, dès de démarrage de l'étude, les orientations qui serviront de base de<br />
travail au bureau d'étude. Il validera le travail du bureau d'étude à chaque étape.<br />
Article 4 Compétences requises<br />
L'équipe devra réunir une double compétence.
Le programme d'aménagement solidaire est un programme opérationnel dans le domaine de<br />
l'aménagement urbain. L'équipe devra donc avoir une compétence affirmée dans le domaine de<br />
l'aménagement, de l'urbanisme, de l'architecture et des paysages, notamment pour travailler sur les<br />
opérations en termes de programmation et de spatialisation notamment.<br />
Il s'inscrit également dans une démarche de réflexion et d'action collective, conduite au niveau<br />
intercommunal. L'équipe devra donc avoir une compétence reconnue pour animer une réflexion<br />
collective, rassemblant les élus du conseil communautaire et pouvant s'ouvrir à d'autres acteurs locaux et<br />
aux professionnels de l'aménagement urbain.<br />
CHAPITRE 2 : DISPOSITIONS ADMINISTRATIVES<br />
ARTICLE 1 : Objet et caractéristiques principales de la consultation<br />
La consultation est lancée suivant la procédure adaptée visée à l'article 28 du code des marchés publics.<br />
Déroulement de la procédure<br />
Le marché est passé par procédure adaptée.<br />
1. Pièces remises aux candidats<br />
- Le Règlement de Consultation.<br />
- Le présent cahier des charges.<br />
- L'acte d'engagement.<br />
2. Critères de sélection<br />
Les critères de sélection des offres portent sur un total de 100% selon les modalités suivantes:<br />
- La valeur technique des prestations proposées - Méthodes de travail organisationnelles – 40% :<br />
o Qualité de la proposition des documents de travail.<br />
o Qualité d'animation et de suivi stratégique de l’étude urbaine.<br />
o Moyens mis en œuvre pour la réalisation de l’étude urbaine.<br />
o<br />
Qualité de préparation et outils de suivi des différentes étapes de l’élaboration de<br />
l’étude urbaine. Il est demandé, pour ces critères, une notice explicative des outils<br />
utilisés et du mode de fonctionnement.<br />
- L'expérience et les références (production de références vérifiables)- 30% :<br />
o En matière d'ingénierie de projets urbains, de suivi et d'évaluation.<br />
o En matière de connaissance de la culture de l'administration.<br />
o Circuit administratif et processus décisionnels.<br />
o<br />
Références de la culture des administrations (collectivités territoriales,locales, et<br />
autres...).<br />
o Détail de la nature des dossiers traités.<br />
- Les délais de réalisation et leur répartition par phase – 15% :<br />
o En terme de répartition du temps passé par phase, les éléments déterminant de la phase<br />
1 « bâtir un cadre de référence » étant déjà bien avancés, il est demandé au bureau<br />
d’étude de proposer des délais de réalisation des phases d’une manière cohérente.<br />
- Le coût global de l’offre – 15%
3. Date limite de réception des offres<br />
Les offres devront parvenir sous pli cacheté au plus tard le … à 12h00 à l'adresse ci dessous :<br />
Communauté de Moyenne Durance<br />
1 rue Victorin Maurel<br />
04160 Château Arnoux<br />
Pièces à fournir :<br />
- L'acte d'engagement dûment daté et signé par le candidat.<br />
- L'offre du candidat devra comprendre également :<br />
o un curriculum vitae des intervenants pressentis avec détail des disponibilités ;<br />
o un état des missions réalisées et des résultats obtenus ;<br />
o un état détaillé des missions effectuées justifiant d'une expérience réussie de conduite de<br />
projets urbains ;<br />
o<br />
un état détaillé des expériences attestant, d'une part, de la connaissance de la culture<br />
propre aux collectivités locales et de leurs rapports avec des opérateurs de terrains<br />
(associatifs, consulaires, établissements publics et autres administrations ou collectivités)<br />
et, d'autre part, de la connaissance du contexte du Val de Durance ;<br />
o un mémoire justificatif permettant d'évaluer la qualité d'animation et de suivi stratégique<br />
des projets, et présentant les outils méthodologiques envisagés pour la réalisation de la<br />
prestation.<br />
L'ensemble de ces documents devra comporter des références vérifiables.<br />
4. Dispositions relatives à la sous-traitance<br />
Les candidats peuvent lors de la remise de leur offre ou en cours d'exécution du marché proposé un soustraitant.<br />
Dans ce cas, il convient de fournir le DC13 «Acte spécial de sous-traitance», dûment daté et signé.<br />
ARTICLE 2 : Caractéristiques du marché<br />
1. Forme du marché<br />
Les prestations feront l'objet d'un marché forfaitaire.<br />
2. Délais et conditions d'exécution<br />
Le délai de réalisation de la mission (phase 1 à 3) est fixé à 6 mois à compter de la date de notification du<br />
marché. En tout état de cause, il est recommandé de proposer la restitution de la phase 1 dans un délai<br />
maximum de 1 mois suivant la date de démarrage de l’étude.<br />
Les validations par le comité de des principales étapes du projet sont comprises dans ce délai.<br />
L’étude débutera dès la notification de l’ordre de service.<br />
3. Confidentialité et propriété intellectuelle<br />
Les informations concernant l’équipe candidate seront tenues confidentielles par le prestataire. Toute<br />
autre information issue de l’étude et du présent cahier des charges, propriété de la CCMD pourront être<br />
exploitées ou donner lieu à publication.<br />
ARTICLE 3 - Prix
Forme du prix<br />
Le prix forfaitaire mentionné dans l'acte d'engagement devra être agrémenté d’un tableau détaillé des<br />
prix et temps y compris les frais de déplacements.<br />
Nature du prix : ferme pour la durée du marché.<br />
ARTICLE 4 - Modalités et délais de règlement<br />
Conformément à l'article 96 du code des marchés publics, les sommes dues au titre des prestations<br />
relatives au marché, et sur production du rapport de la mission, seront réglées par mandat administratif<br />
dans un délai global de paiement de 40 jours à compter de la réception des factures en trois exemplaires<br />
accompagnées d'un RIB.<br />
Le solde interviendra à la réception de la dernière facture présentée et sur production d'un rapport final.<br />
ARTICLE 5 Pièces contractuelles<br />
• L'acte d'engagement dûment daté et signé.<br />
• Le document de présentation de l'offre dûment daté et signé.<br />
• Le présent cahier des charges.<br />
• Le Règlement de consultation.<br />
ARTICLE 6 Dérogations au CCAG PI<br />
Les prestations concernées par la présente consultation seront soumises pour leur exécution, aux<br />
stipulations du CCAG Prestations intellectuelles.<br />
Date :<br />
Signature et cachet de la société