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Cee rencontre de Kinshasa s’est tenue<br />
dans un contexte de crise latente<br />
entre les deux pays. Des observateurs<br />
avisés soutiennent l’existence des<br />
faits inamicaux dont se rend souvent<br />
coupable la partie angolaise. Jusquedossier<br />
Dossier<br />
9<br />
L’Angola et la RDC s’engagent à arrêter<br />
les expulsions de leurs citoyens respectifs<br />
* Concertations préalables, respect des droits humains et des accords existants prônés<br />
Offiiels angolais et congolais<br />
(Ph. Radio Okapi)<br />
Il a vraiment fallu que la République<br />
Démocratique du Congo<br />
(RDC) applique le principe diplomatique<br />
de la réciprocité, et encore<br />
à petite dose soutiennent des<br />
analystes, pour que l’Angola comprenne<br />
la nécessité d’humaniser les<br />
expulsions des immigrés illégaux.<br />
Ainsi, une délégation gouvernementale<br />
multisectorielle de la République<br />
d’Angola, conduite par le Vice-<br />
Ministre des Relations Extérieures,<br />
Georges Rebelo Pinto Chikoti, a effectué<br />
une visite de travail du 12 au<br />
13 octobre 2009 à Kinshasa. C’était<br />
à l’initiative de deux Chefs d’Etat<br />
et « dans le cadre de bonnes relations<br />
existant entre les deux pays et<br />
leurs peuples respectifs », souligne<br />
le communiqué conjoint ayant sanctionné<br />
cee rencontre.<br />
Préoccupé par la situation créée par<br />
les expulsions, le Président Kabila<br />
a invité la délégation angolaise à<br />
rencontrer sans délai un groupe de<br />
travail ad hoc de la RDC. Les deux<br />
délégations se sont alors réunies<br />
mardi 13 octobre au Ministère des<br />
Affaires Etrangères. Elles ont regretté<br />
les récents incidents migratoires<br />
survenus entre les deux pays. Dans<br />
ce contexte, les questions d’intérêt<br />
commun ont été abordées, avec une<br />
particulière aention sur les problèmes<br />
liés aux expulsions, poursuit le<br />
communiqué.<br />
« Ainsi, les délégations de la<br />
RDC et de la République de<br />
l’Angola ont pris l’engagement<br />
d’arrêter immédiatement les expulsions<br />
des citoyens de leurs<br />
Etats respectifs », indique le document.<br />
« Le processus d’expulsion<br />
des immigrés illégaux devra<br />
désormais se faire sur base<br />
des concertations préalables,<br />
du respect des droits humains<br />
et conformément aux accords<br />
qui existent être les deux pays et<br />
autres instruments relatifs aux<br />
questions migratoires », précise<br />
le communiqué.<br />
Les deux parties s’engagent également<br />
à apporter aux refoulés protection<br />
et sécurité, y compris celles de<br />
leurs biens. En guise d’évaluation,<br />
elles ont fixé à la deuxième quinzaine<br />
de novembre 2009 la réunion de<br />
la Grande Commission Mixte Bilatérale<br />
qui se tiendra à Luanda.<br />
D’aucuns espèrent que la RDC saisira<br />
cee occasion pour aborder et<br />
trouver des solutions durables aux<br />
problèmes d’incursions répétées des<br />
forces angolaises, et de l’exploitation<br />
des Zones d’intérêt commun.<br />
Appel au calme lancé aux populations<br />
Après avoir loué l’esprit élevé de<br />
deux Chefs d’Etat de voir leurs peuples<br />
vivre en éternelle fraternité, les<br />
deux délégations ont lancé un appel<br />
pressant à leurs populations respectives<br />
pour maintenir le calme et<br />
l’esprit de fraternité qui a toujours<br />
caractérisé les relations entre la RDC<br />
et l’Angola.<br />
Crise latente ?<br />
là, la partie congolaise s’est contentée<br />
soit de démentir difficilement<br />
des évidences choquantes, soit de<br />
ne rien faire, jusqu’à cee opération<br />
d’expulsion des citoyens angolais en<br />
situation irrégulière en RDC.<br />
Et même là, l’opinion considère que<br />
c’est la réaction de la population du<br />
Bas-Congo qui aurait poussé le Gouvernement<br />
à réagir.<br />
Parmi les griefs contre l’Angola, l’on<br />
cite des incursions répétées de ses<br />
forces, fussent-elles des policiers,<br />
dans les localités frontalières du Bas-<br />
Congo et du Bandundu; les refoulements<br />
des Congolais, même ceux<br />
porteurs des cartes de résident, et<br />
cela, dans des conditions inhumaines,<br />
et l’exploitation par l’Angola<br />
des Zones d’Intérêt Commun sur la<br />
côte Atlantique.<br />
A ce propos, l’Angola n’aurait pas<br />
bien apprécié la «Loi portant délimitation<br />
des espaces maritimes<br />
de la République démocratique du<br />
Congo », par laquelle le Législateur<br />
congolais entend récupérer 200<br />
milles marins sur l’espace maritime<br />
partagé avec le pays de Dos Santos.<br />
«Le gouvernement de la République<br />
d’Angola rejee cet acte visant la délimitation<br />
unilatérale de toutes les<br />
zones maritimes, y compris le plateau<br />
continental… », a écrit l’ambassadeur<br />
d’Angola aux Nations Unies<br />
dans une lere datée 31 juillet 2009,<br />
cité par Le Potentiel.<br />
Pour rappel, c’est en août 2007 que<br />
les deux pays ont signé à Luanda,<br />
trois accords de coopération en présence<br />
des Présidents Joseph Kabila<br />
et José Eduardo Dos Santos. Ils ont<br />
porté sur le pétrole, les mines et la<br />
culture. L’accord sur le pétrole concerne<br />
l’exploration-production de la<br />
Zone d’Intérêt Commun (ZIC) pour<br />
l’exploitation du pétrole sur la plateforme<br />
pétrolière entre Cabinda et<br />
Soyo de l’espace côtier du départ de<br />
l’embouchure du fleuve Congo.<br />
(suite à la page 11)<br />
Lève-toi et marche<br />
n°015-016 Mai - Octobre 2009