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FÉDÉRATION ROYALE DES CORPS DE SAPEURS-POMPIERS DE ...

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Bureau de dépôt: EUPEN 1<br />

BELGIQUE · BELGIË<br />

P.P.<br />

4700 EUPEN 1<br />

9/348<br />

FÉDÉRATION <strong>ROYALE</strong> <strong><strong>DE</strong>S</strong> <strong>CORPS</strong> <strong>DE</strong><br />

<strong>SAPEURS</strong>-<strong>POMPIERS</strong> <strong>DE</strong> BELGIQUE<br />

AILE FRANCOPHONE–GERMANOPHONE a.s.b.l.<br />

PÉRIODIQUE TRIMESTRIEL – N° 3/2008


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 3<br />

Sommaire<br />

ÉDITORIAL ...................................................................................................................... 4<br />

LA VIE <strong>DE</strong> LA FÉDÉRATION<br />

Saint-Hubert, le 22 septembre 2008 :<br />

Assemblée Générale de la Royale Nationale Caisse d’Entraide ... 5<br />

Eghezée, le 21 mai 2008 :<br />

Réunion du Conseil d’Administration ............................................................... 7<br />

84 e année<br />

N° 3 – 2008<br />

Site web :<br />

www.frcspb.be<br />

Siège Administratif<br />

Rédacteur en Chef<br />

Philippe Staquet<br />

Rue du Fiefvet 106 • 7181 Familleureux<br />

Tél. (0499) 99 45 52 • E-mail : phil.staquet@skynet.be<br />

Rédacteur adjoint :<br />

Michel MÉAN<br />

Secrétariat de rédaction :<br />

Isabelle SAUSSEZ<br />

Éditeur responsable :<br />

Marc GILBERT<br />

Rue des Vignes 2<br />

5060 Sambreville<br />

Publicité<br />

D. REQUETTE<br />

Chaussée de Namur 28 · 5310 Éghezée<br />

Tél. (081) 81 18 14 · Fax (081) 81 14 58<br />

Abonnement : 15 €<br />

au compte n° 001-2349927-81<br />

de Sapeur-Pompier Belge<br />

chaussée de Namur 28 · 5310 Éghezée<br />

Imprimé par<br />

Imprimerie KLIEMO s.a.<br />

Hütte 53 · 4700 Eupen<br />

Tél. (087) 59 50 00 · Fax (087) 55 57 81<br />

E-mail dépt. pré-press : prepress@kliemo.be<br />

E-mail direction : info@kliemo.be<br />

Tous les articles de cette édition n’engagent que<br />

la responsabilité de leurs auteurs.<br />

IN MEMORIAM ........................................................................................................... 10<br />

INTERVENTIONS INTÉRESSANTES<br />

Châtelet, le 3 août 2008 : Incendie dans un<br />

centre de traitement de déchets métalliques ........................................... 13<br />

Wavre : La série des effondrements continue… .................................... 19<br />

LA VIE <strong><strong>DE</strong>S</strong> UNIONS<br />

Aujourd’hui 251 services d’incendie,<br />

demain 32 zones de secours ............................................................................. 21<br />

AU SERVICE DU SAPEUR<br />

Une formation « Seveso » ..................................................................................... 25<br />

Séminaire sur l’accident du travail .................................................................. 28<br />

RELATIONS INTERNATIONALES<br />

L’équipe GRIMP de Huy dans les Bouches-du-Rhône ..................... 30<br />

À L’ÉTRANGER<br />

Saint-Marin, un État-forteresse au cœur de l’Italie .............................. 32<br />

INFOS<br />

Les pompiers ont la cote, pas les hommes politiques ....................... 40<br />

Livre : « La lutte contre le feu à Warneton… » ......................................... 40<br />

Financement casernes ........................................................................................... 41<br />

MISCELLANÉES ...................................................................................................... 41<br />

REVUE <strong>DE</strong> PRESSE .............................................................................................. 42<br />

Changement d’adresse –<br />

Adresse incorrecte<br />

Prière de renvoyer l’étiquette<br />

de la présente revue corrigée à :<br />

Mme Catherine HORNICK<br />

Trésorière Adjointe de la FRCSPB<br />

Centre 73 à B - 6637 Fauvillers<br />

Tél. (063) 58 35 58 - Fax (063) 58 35 59<br />

e-mail: tresorier-adjoint@frcspb.be<br />

soit directement,<br />

soit par l’intermédiaire du chef de service.<br />

Notre couverture:<br />

Un gigantesque incendie a ravagé la Société<br />

« Comet Sambre » à Châtelet (photo R. Dekock).


4<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

Éditorial<br />

Chers Collègues,<br />

Chers Amis,<br />

L’été se termine et nos chères têtes blondes<br />

ont repris le chemin de l’école… J’espère sincèrement<br />

que vos vacances vous ont permis<br />

de bénéficier de moments de repos et de détente<br />

en famille ou entre amis.<br />

Et pourtant, la période estivale n’a jamais<br />

empêché la survenance d’accidents ou d’incidents<br />

nécessitant l’intervention – parfois musclée<br />

– de nos services de secours et toujours<br />

dans des conditions plus que « limite ». Les récents<br />

incendies qui se sont produits à Châtelet<br />

et à Fleurus ont obligé les parties intervenantes<br />

à appeler du renfort de services voisins,<br />

limitrophes, voire carrément éloignés<br />

(service d’Anvers ainsi que les hélicoptères de<br />

la police fédérale). Et là, il est heureux de<br />

constater, Mesdames et Messieurs les politiciens,<br />

qu’entre responsables et acteurs de terrain<br />

en charge de secours et d’assistance à la<br />

population, la solidarité n’est pas un vain mot<br />

et il n’est plus question de frontière linguistique,<br />

il est bon de le souligner.<br />

Ces incendies ont à nouveau démontré le<br />

manque criant de personnel dont disposent les<br />

services de secours. Si la tendance est aujourd’hui<br />

à 1/3 de professionnels pour 2/3 de volontaires,<br />

il est urgent de faire en sorte d’inverser<br />

ces chiffres. Les volontaires ont de plus en<br />

plus de difficultés à être « libérés » par leur employeur<br />

et s’ils sont appelés en dehors de leur<br />

temps de travail, comment exiger d’eux d’être<br />

dans une forme et une condition physique optimales<br />

alors qu’ils viennent de prester leur<br />

journée, et ce parfois dans une situation de pénibilité<br />

reconnue ? En outre, où est la logique<br />

et le sens du volontariat, s’agissant donc de<br />

prestations supplémentaires, venant s’ajouter<br />

à une journée de travail normale, quand on<br />

connaît l’existence de la Loi de 2000 sur la limitation<br />

de la durée du temps de travail dans<br />

le secteur public (disposition européenne dont<br />

le respect est strictement d’application) ?<br />

Cette situation aberrante n’est vécue que<br />

dans nos services, alors que nous côtoyons et<br />

frôlons le danger et mettons notre vie en jeu<br />

sur presque chaque intervention. On ne trouve<br />

aucun volontaire au sein de la police ou de l’armée.<br />

La professionnalisation de notre métier<br />

n’est plus un souhait, c’est une exigence.<br />

La Loi du 15 mai 2007 relative à notre réforme<br />

vient d’être modifiée ce 24 juillet dernier,<br />

ce qui va nous permettre de rendre opérationnelles<br />

au plus tôt les zones de secours, à<br />

présent définies et délimitées territorialement<br />

parlant. Cette mise en place va constituer un<br />

sérieux tournant dans notre mode de fonctionnement,<br />

et je suis très heureux de pouvoir<br />

vous l’annoncer. Ceci constitue LE changement<br />

que nous attendions tous, afin d’organiser<br />

des services de secours enfin adaptés au<br />

monde qui nous entoure et aux risques qu’il<br />

présente, en optimisant les conditions de sécurité<br />

à la fois pour les citoyens et pour le personnel<br />

intervenant. Cependant, soyons clairs :<br />

ces objectifs seront irréalisables si le politique<br />

ne nous en donne pas les moyens !<br />

Qu’on ne vienne pas prétendre que le fédéral<br />

ne dispose pas du budget nécessaire pour<br />

financer la réalisation de notre réforme, quand<br />

on apprend qu’une opération militaire en<br />

Afghanistan vient d’être décidée pour un montant<br />

de ±22 millions d’euros !<br />

Il est grand temps de faire entendre nos voix<br />

et de manifester notre impatience devant le<br />

grand public auprès duquel nous bénéficions<br />

d’un taux de confiance de 97 %, soit le niveau<br />

le plus élevé dans notre pays toutes professions<br />

confondues.<br />

Une dernière solution pourrait aussi être la<br />

création d’un parti politique des pompiers…<br />

Je reste à votre écoute et vous remercie de<br />

votre confiance.<br />

COMMUNIQUÉ<br />

LE PRÉSI<strong>DE</strong>NT<br />

Rendons hommage et célébrons<br />

la mémoire de nos Collègues disparus<br />

en mission ce 31 août dernier :<br />

Patrick Batselier, Sergent<br />

et<br />

Alain Tacquenière, Caporal.<br />

Nous présentons à leurs chères familles<br />

nos plus sincères condoléances.<br />

Nous souhaitons également<br />

beaucoup de courage à Anne Wibin<br />

tout au long de sa convalescence.<br />

Marc GILBERT,<br />

Président de la Fédération Royale<br />

des corps de sapeurs-pompiers belges,<br />

aile francophone et germanophone


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 5<br />

La vie de la Fédération<br />

Saint-Hubert, le 13 septembre 2008<br />

Assemblée Générale de la<br />

Royale Nationale Caisse d’Entraide<br />

Ce samedi 13 septembre se tenait, à Saint-Hubert<br />

l’assemblée générale de la royale nationale caisse<br />

d’entraide. La RNCE regroupe l’ensemble des membres<br />

des deux fédérations, tant la BVV néerlandophone que la<br />

FRCSPB aile francophone et germanophone. Cette unité<br />

nationale, tous les pompiers du royaume y tiennent.<br />

Le discours<br />

de bienvenue<br />

du lieutenant<br />

Claude Burgraff<br />

Traditionnellement l’AG se tient<br />

une année en Flandre et la suivante<br />

en Wallonie. C’est ainsi<br />

qu’elle avait lieu cette année en<br />

région wallonne et plus précisément<br />

à Saint Hubert, charmante<br />

localité ardennaise.<br />

Les administrateurs étaient<br />

conviés à rejoindre la caserne,<br />

où une collation de bienvenue<br />

leur était offerte. Le Lieutenant<br />

Claude Burgraff, chef de corps<br />

de Saint-Hubert, a prononcé un<br />

bref, mais sympathique discours<br />

de bienvenue et cela en français<br />

et en néerlandais. Il a ensuite invité<br />

ses collègues à rejoindre le<br />

palais abbatial pour la tenue de<br />

l’assemblée pendant que les<br />

épouses en profitaient pour découvrir<br />

tous les charmes touristiques<br />

de la région.<br />

C’est dans une merveilleuse<br />

salle du palais abbatial, classé<br />

parmi le Patrimoine exceptionnel<br />

de Wallonie, que l’administrateur<br />

général, Pol Lowagie, a<br />

ouvert la séance en remerciant<br />

le service d’incendie de Saint-<br />

Hubert, et plus particulièrement<br />

son commandant, pour l’accueil<br />

reçu. Il a également remercié<br />

les administrateurs pour leur<br />

présence fidèle et indéfectible<br />

ainsi que pour leur dévouement<br />

tout le long de l’année. Le président<br />

à également salué la présence<br />

des anciens à qui l’on doit<br />

la pérennité de l’association. Pol<br />

Lowagie a par ailleurs rappelé<br />

son attachement à la province<br />

de Luxembourg où il a passé<br />

quatre années de sa jeunesse,<br />

sur les bancs de l’école normale.<br />

Rapport du vérificateur aux comptes,<br />

Lt-Cpt José-Pierre Ninane<br />

Dans ses paroles, Pol Lowagie a<br />

rappelé les durs moments que<br />

l’on vient de vivre, il y a quelques<br />

jours seulement, avec la perte<br />

tragique de nos deux collègues<br />

de Bruxelles, Alain Tacquenière<br />

et Patrick Batselier, tous deux<br />

membres de notre association.<br />

L’administrateur général a retracé<br />

le parcours professionnel<br />

de nos deux collègues super entrainés<br />

et faisant partie du plus<br />

grands service incendie de notre<br />

pays. « Ils savaient, comme tous<br />

les pompiers, que des risques<br />

étaient liés à leur mission et que<br />

la mort parfois les guette ». Une<br />

pensée allait également vers<br />

notre collègue de Bauraing,<br />

Théo Moiny, tué dans un accident<br />

de roulage alors qu’il se<br />

rendait à la caserne. En leur mémoire<br />

et celle de tous les collègues<br />

morts en service commandé,<br />

une minute de silence a<br />

été respectée.<br />

Après ce recueillement, Pol<br />

Lowagie a rappelé que le pilier


6<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

La vie de la Fédération<br />

de notre association est la solidarité<br />

et que sans elle nous ne<br />

pourrions pas venir en aide à<br />

nos collègues éprouvés ou à<br />

leurs familles. Familles qui<br />

considèrent toutes que les pompiers<br />

forment également une famille,<br />

comme le rappelaient le<br />

discours du ministre et l’homélie<br />

du prête à la basilique de<br />

Koekelberg l’autre samedi.<br />

Ensuite, l’administrateur général<br />

a également évoqué la problématique<br />

de la réforme de la sécurité<br />

civile. Il s’est dit persuadé<br />

que la bonne volonté et l’esprit<br />

de tolérance viendront à bout de<br />

ces écueils.<br />

Venait ensuite la lecture du<br />

rapport du secrétaire-trésorier.<br />

L’excellent travail fourni par Dirk<br />

Cauwelier et Fernand Veranneman<br />

a été relevé dans le rapport<br />

des vérificateurs aux comptes. Il<br />

est vrai que la gestion quotidienne<br />

de la Caisse Nationale<br />

d’Entraide constitue un travail<br />

important représentant des dizaines<br />

d’heures d’activité. Pol<br />

Lowagie a félicité les deux collègues<br />

pour le dévouement, la<br />

compétence et le professionnalisme<br />

dont ils font preuve dans<br />

l’exercice de leur mandat.<br />

Le vérificateur aux comptes<br />

francophone ayant terminé son<br />

mandat, appel à candidature a<br />

été lancé à l’assemblée. Le capitaine<br />

Francis Bodart, chef du<br />

service incendie de Rochefort,<br />

Le Président de la RCNE, Pol Lowagie<br />

s’est porté candidat et a immédiatement<br />

été accepté par l’assemblée.<br />

Après deux modifications mineures<br />

apportées au statut, l’administrateur<br />

général a demandé<br />

aux responsables des services<br />

d’incendie de se préparer aux<br />

changements que ne manquera<br />

pas d’entraîner la réforme de<br />

la sécurité civile. « En ce qui<br />

concerne la RCNE, il sera nécessaire<br />

que tous les responsables<br />

des services d’incendie,<br />

les présidents provinciaux en<br />

premier lieu, soient attentifs à<br />

intégrer dans les futurs budgets<br />

la cotisation à la fédération des<br />

pompiers dont on dépend. Il en<br />

va de la survie de la RCNE. »<br />

À l’issue de la séance académique,<br />

un vin d’honneur a été<br />

servi, dans une salle annexe du<br />

palais abbatial, avant de se diriger<br />

vers le restaurant où étaient<br />

attendus les collègues ayant réservé<br />

pour le banquet.<br />

LIEUTENANT MICHEL MÉAN<br />

Interventions de la Caisse d’Entraide<br />

Pour l’année 2007, la Royale National Caisse d’Entraide<br />

est intervenue pour:<br />

Interventions pour accidents mortels 17.600,00 €<br />

Rentes pour invalidités permanentes 11.170,04 €<br />

Interventions pour incapacités temporaires de travail 10.744,00 €<br />

L’assemblée


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 7<br />

La vie de la Fédération<br />

Éghezée, le 16 mai 2008<br />

Réunion du Conseil d’Administration<br />

1. Accueil par le Président<br />

Le Président Gilbert accueille<br />

les participants et ouvre la<br />

séance à 14 h.<br />

2. Appel des Administrateurs<br />

Présents :<br />

• GILBERT Marc, Président<br />

(Namur)<br />

• REQUETTE Daniel, Trésorier<br />

Administrateur (Namur)<br />

• BODART Francis,<br />

Administrateur (Namur)<br />

• VOS <strong>DE</strong> WAEL Philippe,<br />

Administrateur<br />

(Brabant wallon)<br />

• GIBSON Alain, Administrateur<br />

(Brabant Wallon)<br />

• FILLEUL Philippe,<br />

Administrateur<br />

(Brabant Wallon)<br />

• LOWAGIE Pol,<br />

Vice-Président (Hainaut)<br />

• STAQUET Philippe,<br />

Administrateur (Hainaut) –<br />

Rédacteur en chef de la revue<br />

• SERSON Christian,<br />

Vice-Président (Luxembourg)<br />

• EVEN Joël, Administrateur<br />

(Luxembourg)<br />

• MÉAN Michel, Revue<br />

• HORNICK Catherine,<br />

Secrétaire,<br />

Trésorière-adjointe<br />

Excusés :<br />

• <strong>DE</strong> MEYER Yves,<br />

Administrateur (Hainaut)<br />

• HUET Thierry, Administrateur<br />

(Luxembourg)<br />

• GUISLAIN Olivier,<br />

Vice-Président (Liège)<br />

• MARGREVE Franz-Joseph,<br />

Administrateur (Liège)<br />

• LAMY Renaud, Administrateur<br />

(Liège)<br />

• VALEMBERG Marceline,<br />

Secrétaire de rédaction<br />

de la revue<br />

Nombre de votants : 10/15.<br />

3. Le Président félicite au nom<br />

de tous les membres, les deux<br />

personnes du CA pour leur promotion<br />

à savoir A. Gibson qui a<br />

été promu au grade de Major et<br />

M. Méan Lieutenant.<br />

4. Fireforum<br />

Le Président fait savoir qu’une<br />

réunion avec la firme et la BVV<br />

aura lieu prochainement. En effet,<br />

il ressort qu’actuellement les<br />

revues ne sont pas distribuées<br />

régulièrement en Wallonie. Pour<br />

rappel, il avait été décidé que<br />

les Présidents des Unions les<br />

collationneraient et les distribueraient<br />

dans les services. Étant<br />

donné que cette manière de distribuer<br />

n’est pas la plus judicieuse,<br />

le Président tiendra le<br />

CA au courant de l’évolution de<br />

la réunion et demandera comment<br />

la BVV fait avec ses<br />

membres ainsi que le coût.<br />

5. Comité Consultatif<br />

J. Even membre du comité<br />

consultatif, présent à ce CA, n’a<br />

pu se rendre au comité consultatif<br />

le 15 avril dernier.<br />

Le Président donne alors lecture<br />

de l’ordre du jour :<br />

1. Uniformisation des tenues<br />

(d’intervention et de service)<br />

Pour les tenues d’intervention :<br />

– Officiers : orange (veste et<br />

pantalon)<br />

– Les S/Officiers : pantalon bleu<br />

et veste bicolore (avec épaule<br />

orange)<br />

– Les Caporaux et Sapeurs :<br />

bleu (veste et pantalon)<br />

Pour les tenues de service :<br />

La Présidente du comité consultatif<br />

souhaite que ce projet soit<br />

discuté au sein de la commission<br />

matériel (vue globale).<br />

2. Rapport d’intervention<br />

et statistiques<br />

Le but du projet du nouveau rapport<br />

d’intervention qui sera<br />

considéré comme annexe 1 est<br />

que tous les services ainsi que<br />

l’administration puissent posséder<br />

des statistiques fiables avec<br />

des catégories bien précises<br />

afin de pouvoir les exploiter<br />

d’une manière optimale. (Ce qui<br />

n’est pas le cas actuellement<br />

notamment par le fait qu’une catégorie<br />

s’intitule « autres »).<br />

L’annexe 2 portera sur des données<br />

générales, relatives au<br />

personnel, à la formation, au<br />

matériel roulant et non roulant et<br />

aux missions de prévention.<br />

Un programme informatique devrait<br />

être mis au point à ce sujet.<br />

L’objection retenue est de<br />

mettre en place ce système au<br />

1 er janvier 2009.<br />

3. Modification du code<br />

de la route – compétence<br />

de police de la circulation<br />

routière accordée aux<br />

pompiers<br />

Suite à l’adaptation de la réglementation<br />

qui accordera aux<br />

pompiers une protection juridique<br />

lorsque les circonstances<br />

les amènent à devoir régler la<br />

circulation dans les faits, une<br />

formation sera dispensée dans<br />

le courant du mois de septembre<br />

ou d’octobre et durera<br />

une demi-journée, sur la base<br />

du principe « train the trainer ».<br />

4. Chenilles processionnaires<br />

Suite à l’ampleur prise par ce<br />

phénomène l’année passée, le<br />

Ministre de l’Intérieur interpellé<br />

par certains Gouverneurs avait<br />

fait intervenir les pompiers et la<br />

protection civile. Afin qu’une<br />

procédure d’intervention claire<br />

et précise soit mise en place, la


8<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

La vie de la Fédération<br />

Présidente du Comité Consultatif<br />

propose la rédaction d’une<br />

circulaire qui reprendrait les<br />

principes et les procédures d’intervention.<br />

6. Workshop Seveso<br />

Le Président demande aux<br />

membres présents lequel serait<br />

intéressé à participer aux prochains<br />

workshops (le 26 mai – le<br />

16 juin et le 08 septembre) étant<br />

donné que A. Gibson ne pourra<br />

participer à tous. Ph. Filleul<br />

marque son intérêt pour le workshop<br />

du 26 mai, il reçoit l’accord<br />

unanime pour s’y rendre. En ce<br />

qui concerne les autres, personne<br />

ne s’est encore porté volontaire.<br />

7. Astrid<br />

Suite au mail reprenant la dernière<br />

situation des nouveaux<br />

sites ASTRID, des membres<br />

font savoir que cette liste n’est<br />

pas complète notamment<br />

Braine-le-Comte et Eghezée.<br />

De plus Ph. Staquet attire l’attention<br />

des membres car<br />

d’après ce qu’il a appris Astrid<br />

n’aurait plus les moyens financiers<br />

nécessaires après le bloc<br />

III (dernière liste) pour continuer<br />

! La secrétaire contactera<br />

J-P Charlier à ce sujet.<br />

8. Réunion médecinpompier<br />

du 12/04/2008<br />

Suite au document envoyé aux<br />

membres du CA concernant les<br />

propositions des « médecinspompiers,<br />

il ressort que les modules<br />

prévus soient au nombre<br />

de 6 soit 3 modules de formation<br />

spécifique pompier (1° formation<br />

incendie ; 2° formation aux<br />

techniques de désincarcération<br />

et de dégagement ; 3° formation<br />

toxicologique) et 3 modules plus<br />

généraux (1° module de formation<br />

psychologique et d’aide aux<br />

intervenants et victimes ; 2° module<br />

de formation pédagogique ;<br />

3° module d’urgence et de soutien<br />

sanitaire (en remplacement<br />

du module médical d’intervention<br />

extra-hospitalière initialement<br />

prévu et du BMA actuellement<br />

disparu sous cette forme),<br />

celui-ci inclurait la formation<br />

d’instructeur <strong>DE</strong>A aux normes<br />

ERC. D’autres modules seraient<br />

proposés en fonction de l’orientation<br />

de carrière (cellule technique<br />

ou opérationnelle) en particulier<br />

pour les interventions en<br />

milieux particuliers (module<br />

GRIMP, module plongée, spéléo…)<br />

La commission à créer<br />

dans le cadre des mesures transitoires<br />

examinera l’équivalence<br />

des titres et formation afin d’accorder<br />

dispense pour tout ou<br />

partie de l’un ou l’autre module<br />

en fonction des formations déjà<br />

suivies par le passé dans ces<br />

différents domaines (psychologie,<br />

pédagogie, urgence, techniques<br />

spécifiques…).<br />

Les membres du CA se demandent<br />

pourquoi les médecins ne<br />

suivraient pas la formation d’officier<br />

prévue comme pour la filière<br />

rouge ?<br />

Certains proposent que les médecins<br />

aient une fonction et non<br />

un grade lié à la fonction.<br />

Le Président tiendra les<br />

membres du CA au courant des<br />

suites des autres réunions prévues.<br />

9. Formation Camhie<br />

Le Président explique qu’une<br />

demande lui a été adressée par<br />

le Cpt Henry (ne pouvant dispenser<br />

les cours) afin de<br />

connaître le nom de candidats<br />

potentiels pour dispenser la formation<br />

Camhie. Il propose deux<br />

noms ressortent, à savoir le Lt<br />

Ninane et le Lt Prévost, suivant<br />

leurs disponibilités.<br />

10. Comité Provincial<br />

de secours<br />

pour le Luxembourg<br />

Le Président, résume l’ordre du<br />

jour de la réunion du 04 avril<br />

2008 à laquelle Monsieur le<br />

Gouverneur Caprasse l’avait<br />

convié.<br />

1. Formation des zones – unanimité<br />

et avis favorable pour une<br />

seule zone en province de<br />

Luxembourg.<br />

2. Gestion et développement du<br />

volet « formation » – le but recherché<br />

est de structurer au<br />

mieux ce volet afin d’atteindre<br />

dans la province de Luxembourg<br />

les minima requis. Amélioration<br />

également de la formation<br />

Flash-over & Backdraft,…<br />

De ceci il ressort qu’une implantation<br />

d’un centre provincial<br />

adapté est requise, Monsieur<br />

Ringlet a proposé aux Bourgmestres<br />

la nomination à temps<br />

plein du Cpt Leboutte suite à<br />

son expérience en la matière.<br />

3. Communication du Collège<br />

Provincial.<br />

Explication des efforts financiers<br />

fournis par la Province pour l’acquisition<br />

de matériels et souhait<br />

du Collège Provincial de maintenir<br />

cette intervention.<br />

Explication du dossier (toujours<br />

en document de travail) AMU lié<br />

au plan médical hospitalier.<br />

(Problème spécifiques PIT –<br />

pompiers affectés aux hôpitaux<br />

d’où surcoût financier important<br />

– rencontre indispensable avec<br />

le SPF Santé Publique – organisation<br />

générale de l’AMU qui<br />

doit s’impliquer dans la structure<br />

de la zone – différence entre le<br />

sud et le nord de la province,<br />

problématique du vecteur héliporté…<br />

11. Flash-over et<br />

backdraft à Jurbise<br />

Le Président donne lecture de<br />

la lettre transmise à Madame la<br />

Directrice Générale de la Sécurité<br />

Civile et dont il a reçu copie<br />

par les membres de la commission<br />

des achats (Th. Huet et F.<br />

Bodart), concernant la formation<br />

« Flash over et Backdraft » dispensée<br />

à Jurbise. De celle-ci il<br />

ressort qu’ils ne sont pas tout<br />

à fait d’accord avec la méthodologie<br />

enseignée par Monsieur<br />

Lamballais. En effet, ce dernier<br />

est français et possède donc


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 9<br />

La vie de la Fédération<br />

des méthodes différentes des<br />

nôtres.<br />

Ph. Staquet déplore le fait qu’il<br />

n’a jamais été contacté à ce sujet<br />

par les membres de la commission<br />

achats alors qu’il est à<br />

la base de cette formation ; de<br />

plus, il regrette le fond de ce<br />

courrier principalement sur les<br />

données émises au niveau technique.<br />

Suite à ceci, il souhaite proposer<br />

une journée avec Monsieur<br />

Lamballais et quelques responsables<br />

afin de trouver un terrain<br />

d’entente. Cette démonstration<br />

pourrait se dérouler dans le service<br />

du Président à Sambreville.<br />

Le Président ainsi que Fr. Bodart<br />

précisent que cette lettre a été<br />

envoyée uniquement dans un<br />

but constructif.<br />

12. Rémunération<br />

de la Secrétaire<br />

La secrétaire quitte la séance.<br />

Le Président lui demande de<br />

prendre note de la décision des<br />

membres du CA.<br />

À savoir : 22 chèques de 6 € par<br />

mois et une augmentation salariale<br />

à partir du 01 juin de 5 % à<br />

revoir chaque année au mois<br />

d’avril.<br />

13. Approbation des PV<br />

Ph. Vos de Wael a fait parvenir<br />

une modification au niveau de<br />

son intervention – la modification<br />

a déjà été apportée.<br />

P. Lowagie attire l’attention que<br />

pour le § 6 du PV du 18/04/08<br />

concernant la réforme. C’est<br />

une remarque collégiale et non<br />

personnelle. Il faut donc lire :<br />

« Le CA attire l’attention sur le<br />

fait que beaucoup de Chefs de<br />

Corps souhaitent obtenir le<br />

poste de Chef de zone, et qu’ils<br />

ne donnent probablement pas<br />

tous les arguments positifs<br />

d’une seule zone à leur Bourgmestre<br />

et ce, en vue de pourvoir<br />

éventuellement ce poste. »<br />

Avec les remarques les PV sont<br />

approuvés à l’unanimité.<br />

14. Réforme<br />

• Le Président explique que le<br />

comité de pilotage comme le<br />

dit son nom pilotera le centre<br />

de connaissance qui lui travaillera<br />

en collaboration étroite<br />

avec l’administration.<br />

• Concernant les zones :<br />

Brabant Wallon : 1<br />

Luxembourg : 1<br />

Hainaut : 3<br />

Namur : 1<br />

Liège : 6<br />

Bruxelles Capitale.<br />

• Une réunion va se dérouler<br />

pendant plusieurs jours avec<br />

la BVV et Beprobel afin d’étudier<br />

le cadre, les statuts et les<br />

fonctions.<br />

Certains membres du CA demandent<br />

au Président de défendre<br />

le principe du grade de<br />

Chef de zone par rapport au<br />

nombre d’habitants des risques<br />

présents au sein de la<br />

zone, de la superficie ainsi que<br />

la densité de population. Les<br />

paramètres doivent encore<br />

être définis et discutés.<br />

15. Divers<br />

• Une étude sur la réforme des<br />

polices a été effectuée par<br />

<strong>DE</strong>XIA, la moyenne qui en<br />

ressort est de 209 € / habitant.<br />

Le Président demande à Ph.<br />

Staquet de mettre ce dépliant<br />

dans la revue du SP Belge.<br />

• Étant donné que pour les services<br />

d’incendie, il n’y a pas<br />

de moyen, les membres du<br />

CA demandent à l’unanimité<br />

au Président d’organiser une<br />

conférence de presse vers le<br />

15 juin et ce dans toutes les<br />

provinces, afin de pouvoir expliquer<br />

à la population le peu<br />

de moyens que nous avons.<br />

Le Président en parlera au<br />

Ministre avant.<br />

• Ph. Vos de Wael :<br />

1. Signale que le Lt Storder est<br />

candidat pour le groupe 2<br />

“dispatching”.<br />

2. Il souhaite également savoir<br />

dans le cadre de l’aide adéquate<br />

la plus rapide donc en<br />

cas d’intervention de plusieurs<br />

services, qui<br />

finance ? Un accord devra<br />

être pris entre les différents<br />

intervenants.<br />

3. Faut-il remplir un rapport<br />

spécial d’intervention lorsque<br />

les différents services<br />

interviennent ? La réponse<br />

est positive.<br />

La séance est levée à 17 h 15.<br />

16. Prochaine réunion<br />

La prochaine réunion du C.A.<br />

aura lieu le vendredi 13 juin à<br />

14 heures à Eghezée.<br />

LE PRÉSI<strong>DE</strong>NT,<br />

CPT-CDT LIC. MARC GILBERT<br />

LA SECRÉTAIRE, C. HORNICK


10<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

In Memoriam<br />

À nos collègues morts au feu<br />

En ce samedi matin 6 septembre à Bruxelles, ensoleillé<br />

et venteux, deux cérémonies eurent lieu, l’une à la<br />

caserne E.M. «Héliport» de Bruxelles, la seconde dans<br />

la basilique de Koekelberg, en hommage à nos deux<br />

collègues morts en service commandé, Patrick Batselier<br />

(caporal) et Alain Tacquenière (sergent).<br />

Tous les collègues, très nombreux,<br />

n’ont pas pu prendre place<br />

(assises) car cette basilique, si<br />

grande, ne permet pas de contenir<br />

une foule aussi nombreuse<br />

pour des événements de cette<br />

ampleur. Ce fut d’ailleurs pareil<br />

lors de l’attentat des CCC le<br />

1er mai 1985 à Bruxelles, dans lequel<br />

deux de nos collègues périrent.<br />

Tout au long de cette cérémonie,<br />

très longue, empreinte de tristesse<br />

et d’une profonde émotion,<br />

le silence fut ponctué de musiques<br />

jouées à l’orgue et des paroles<br />

religieuses et oraison.<br />

Plusieurs personnes ont pris la<br />

parole pour exprimer les sentiments<br />

de douleur, de tristesse et<br />

des mots d’amour des enfants et<br />

épouses de nos deux collègues.<br />

Cela dans une forte émotion ressentie<br />

par l’ensemble des personnes<br />

présentes.<br />

Notre Colonel Charles Desnijder<br />

a également pris la parole, ainsi<br />

que le Ministre Benoît Cerexhe.<br />

Tous deux exprimèrent des sentiments<br />

profonds face au destin tragique<br />

de nos deux collègues.<br />

La première fût silencieuse dans<br />

une caserne qui d’habitude est<br />

bouillante d’activité, ou les sonneries<br />

retentissent régulièrement et<br />

les annonces au micro, de jour<br />

comme de nuit, résonnent partout.<br />

Les personnels du SIAMU<br />

de garde ou descendant de garde<br />

et même les Cadets étaient présents<br />

pour saluer les deux cercueils<br />

déposés dans le garage,<br />

entourés de très nombreuses<br />

gerbes et couronnes de fleurs.<br />

Les anciens, les amis et membres<br />

des familles et sympathisants leur<br />

ont également rendu hommage.<br />

Une longue colonne s’est formée<br />

de délégations de collègues venus<br />

des quatre coins du pays<br />

pour saluer les deux cercueils.<br />

Ensuite pour rejoindre la basilique<br />

de Koekelberg, une navette avait<br />

été organisée avec des nouveaux<br />

bus articulés de la Société des<br />

Transports en Intercommunaux<br />

Bruxellois (STIB).<br />

Après une longue attente devant<br />

la basilique, tous se pressèrent<br />

sur le parvis lorsque les corbillards<br />

arrivèrent, précédés par<br />

les autoéchelles portant les très<br />

nombreuses couronnes et gerbes<br />

de fleurs. Dès ce moment, le silence<br />

s’est installé. Une haie<br />

d’honneur fut formée par le personnel<br />

du SIAMU en tenue<br />

d’exercice et les deux cercueils<br />

furent transportés dans le chœur<br />

de la basilique par deux groupes<br />

de six hommes en tenue d’exercice<br />

et casqués. Chaque cercueil<br />

était précédé par un pompier portant<br />

le képi de chacun de nos<br />

2 collègues.<br />

La cérémonie religieuse fut présidée<br />

par notre aumônier, l’abbé<br />

Kennes, secondé en sa tâche par<br />

d’autres prêtres et diacres.<br />

Monsieur Benoît CEREXHE,<br />

Ministre Bruxellois en charge du<br />

Service d’Incendie et de l’Aide<br />

Médicale Urgente, s’est exprimé<br />

par ces mots :<br />

« Il y a des moments qui ne devraient<br />

pas être. Durs. Très durs.<br />

Des moments de douleur.<br />

Profonde. Intense.<br />

Aucun mot, aucun discours ne<br />

sont en mesure ni de traduire<br />

cette douleur, ni de la compenser.<br />

Il y a de la douleur dans les deux<br />

familles : celle d'Alain et celle de<br />

Patrick. Il y a cette même douleur<br />

dans cette troisième famille, celle<br />

des pompiers.<br />

Patrick Batselier et Alain<br />

Tacquenière étaient deux pompiers.<br />

Deux hommes, mari et père, qui<br />

ont fait – comme chaque pompier<br />

– le choix – difficile, mais remarquable<br />

– de mettre tous les jours,


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 11<br />

In Memoriam<br />

Sa Majesté le Roi Albert II se recueille devant les<br />

cercueils. (photo Robert Dekock)<br />

Sa Majesté le Roi Albert II salue l’état major de<br />

l’Héliport. (photo Robert Dekock)<br />

Le Roi s’entretient avec le Lt A.WIBIN (rescapée et<br />

qui fut brûlée lors de l’incendie).<br />

(photo Robert Dekock)<br />

chaque matin, leur vie au service<br />

de la collectivité.<br />

Pas seulement leur énergie, leur<br />

intelligence ou leur expérience,<br />

mais bien leur propre existence<br />

pour sauver d'autres gens et permettre,<br />

au péril de leur propre vie,<br />

à des personnes, inconnues, de<br />

continuer à vivre.<br />

Ce don de soi, l’acceptation<br />

quotidienne du sacrifice, font<br />

du métier de pompier, de ce<br />

métier qu’exerçaient avec passion<br />

et professionnalisme Patrick<br />

Batselier et Alain Tacquenière, un<br />

métier de la plus haute valeur.<br />

Une profession non seulement à<br />

risque, mais une profession<br />

noble, exemplaire, que notre société<br />

se doit de reconnaître<br />

comme telle.<br />

Comme il en faut des valeurs exceptionnelles<br />

à ces hommes et<br />

ces femmes, qui, en quittant le<br />

domicile familial pour se rendre<br />

aux casernes, laissent derrière<br />

eux une femme, un mari, des parents,<br />

des enfants !<br />

Laisser derrière soi une famille,<br />

en sachant qu'on court le risque,<br />

au détour d'un incident comme il<br />

en existe des centaines – mais<br />

qui ce jour-là ne se passera malheureusement<br />

pas comme les<br />

autres –, de ne plus pouvoir<br />

jamais serrer les siens dans ses<br />

bras.<br />

Deux hommes ont payé de leur<br />

vie cet engagement, extraordinaire,<br />

au service de la collectivité.<br />

Au service de nous tous.<br />

Je voudrais rendre hommage, au<br />

nom du Gouvernement bruxellois,<br />

à leur courage, leur abnégation,<br />

leur sens du devoir, leur professionnalisme.<br />

Comme ceux de<br />

l'officier blessé lors des événements.<br />

Comme ceux de tous les<br />

pompiers qui tous les jours partent<br />

au feu.<br />

Je voudrais aussi m'adresser directement<br />

aux familles.<br />

Je vous ai rencontrés au lendemain<br />

du drame. Je sais toute la<br />

souffrance qui est la vôtre depuis<br />

une semaine. Vous avez perdu<br />

un fils, un mari, un père. Rien ne<br />

les ramènera à côté de vous, je le<br />

sais.<br />

Mais il est une chose dont vous<br />

ne pourrez jamais, jamais, perdre<br />

de vue : vous pouvez, vous devez<br />

être fiers, très fiers, de votre mari,<br />

de votre papa, de votre fils. »<br />

Ensuite, notre Colonel, Charles<br />

De Snyder, s’est également exprimé<br />

avec une profonde émotion<br />

en ces termes :<br />

« Mesdames, Messieurs, chers<br />

collègues et amis,<br />

Nous sommes réunis ici pour<br />

rendre un dernier hommage à nos<br />

pompiers Alain et Patrick.<br />

Ils nous ont quittés bien trop tôt,<br />

dans des circonstances malheureuses<br />

au moment qu'on s'y attendait<br />

le moins.<br />

Partis ce samedi ensoleillé du<br />

trente août à quinze heures pour<br />

un incendie à première vue banal,<br />

l'intervention routinière vire au<br />

drame quand nos deux collègues<br />

sont surpris par une violente déflagration<br />

en reconnaissant les<br />

lieux à la recherche de personnes<br />

en détresse.<br />

Hélas, ils sont eux-mêmes victimes<br />

de leur devoir et des<br />

flammes traîtresses.<br />

Était-ce nécessaire ?<br />

C'est une question que les pompiers,<br />

dans le feu de l'action, ne<br />

se posent pas.<br />

La reconnaissance fait partie de<br />

la procédure standard.<br />

Patrick et Alain, comme tout pompier<br />

qui se respecte, n'auraient eu<br />

leurs apaisements qu'au moment<br />

de savoir avec certitude que plus<br />

personne n'était en danger. »<br />

Ces paroles furent aussi suivies<br />

de quelques mots en néerlandais.<br />

Que dire après cela ? Que nous<br />

sommes vulnérables malgré nos<br />

connaissances, nos techniques et<br />

nos équipements. Nous ne pouvons<br />

prévoir l’imprévisible et les<br />

circonstances tragiques qui furent<br />

celles que connurent nos deux<br />

collègues ne peuvent être impliqués<br />

à une faute professionnelle<br />

ni à de l’imprudence, Sinon comment<br />

pourrions-nous encore exercer<br />

ce métier si nous devions systématiquement<br />

rester en retrait et<br />

ne pas tenter de sauver ?<br />

JACQUES URBAIN


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 13<br />

Interventions intéressantes<br />

Châtelet, le 3 août 2008<br />

Incendie dans un centre de<br />

traitement de déchets métalliques<br />

L’usine<br />

«Comet Sambre»<br />

Centre de traitement de déchets<br />

métalliques.<br />

Les déchets (voitures électroménager<br />

et autres) sont broyés<br />

et séparés suivant leur composition.<br />

L’usine occupe 25 personnes.<br />

Un service de gardiennage est<br />

en place la nuit.<br />

Le jour de l’intervention, le stockage<br />

à traiter ne représente pas<br />

loin d’1 million de mètre cube.<br />

L’intervention<br />

Dans les établissements de<br />

« Comet Sambre », le service de<br />

sécurité constate que la foudre<br />

est tombée sur un grand tas de<br />

ferraille et a provoqué un début<br />

d’incendie.<br />

L’agent de sécurité va s’employer<br />

à essayer de contacter<br />

des responsables de l’entreprise<br />

et, plus tard, à prévenir les<br />

sapeurs- pompiers<br />

22h42<br />

Nous sommes demandés pour<br />

un feu de déchets à Châtelet.<br />

Il s’agit en fait d’une usine qui<br />

traite et récupère des matières<br />

métalliques de toutes sortes.<br />

22h43<br />

Le départ incendie (A.P, A.E,<br />

Citerne et voiture de commandement)<br />

quitte la caserne.<br />

22h49<br />

Nous sommes sur les lieux et<br />

apprenons, du chef de chantier,<br />

que la foudre est tombée sur le<br />

sommet d’un immense tas de<br />

ferrailles ± 500.000 m 3 . (Pt. 1) et<br />

a provoqué un incendie.<br />

Il jouxte un autre tas de<br />

± 400.000 m 3<br />

Une première reconnaissance<br />

se fait sous une pluie battante et<br />

nous nous rendons compte que<br />

des ouvriers sont occupés, à<br />

l’aide d’une grue, (Pt. 2) à déplacer<br />

le sommet du tas en feu et à<br />

déposer les parties en feu sur le<br />

seul passage resté libre. (Pt. 3)<br />

Nous nous trouvons, à ce moment,<br />

confrontés à 2 foyers : un<br />

sur le sommet du tas de ferrailles<br />

et un autre à la base du<br />

tas (± 200 m 3 ).<br />

Avec l’A.P de Charleroi, le chef<br />

de départ, fait établir un refoulement<br />

en 70 et un 45 (Pt. 4). Les<br />

pompiers sont confrontés à un


14<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

Interventions intéressantes<br />

vent de face et subissent de<br />

plein fouet les fumées et le<br />

rayonnement des ferrailles, en<br />

feu, qui ont été déplacées.<br />

L’alimentation se fait sur deux<br />

hydrants de 80 mm les plus<br />

proches.<br />

Nous demandons aux ouvriers<br />

d’utiliser leurs bulldozers et<br />

autres moyens pour nous dégager<br />

l’accès principal à la Sambre<br />

(Pt.3) afin de pouvoir encercler<br />

le foyer. (Pt. 6)<br />

Les ferrailles sont enlevées<br />

dans un premier temps et repoussées<br />

au pied du tas.<br />

23h10<br />

Demande de renfort :<br />

Du poste avancé de Jumet avec<br />

une A.P.<br />

De la caserne centrale de<br />

Charleroi pour le véhicule « gros<br />

débit » afin que celui-ci puisse<br />

se mettre en aspiration sur la<br />

Sambre et alimenter les moyens<br />

lourds à mettre en œuvre (canons).<br />

Devant la difficulté d’opérer<br />

dans le vent et face à l’extension<br />

rapide du foyer, activé par les<br />

vents violents, nous effectuons<br />

une nouvelle reconnaissance<br />

afin de trouver un chemin pour<br />

contourner le foyer (Pt. 5) ; cela<br />

se fait en compagnie d’un ouvrier<br />

qui, équipé d’un engin<br />

lourd, nous permet d’accéder à<br />

un point sous le vent.<br />

Le trajet est long, plus de 300 m.<br />

Ce chemin permettra aux renforts<br />

du poste avancé de rejoindre<br />

son point de travail<br />

(Pt. 6) avec son A.P et le véhicule<br />

« gros débit ».<br />

Les vents violents activent le feu<br />

et très vite nous nous rendons<br />

compte de l’accélération d’extension<br />

du foyer principal.<br />

23h12<br />

Le second Officier arrive sur<br />

place et le Commandant de semaine<br />

est informé de la situation<br />

par le Capitaine Renier.


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 15<br />

Interventions intéressantes<br />

À l'arriveé les flammes culminaient à 30m<br />

(© Fred Dubois)<br />

Énormément de bouteilles de gaz (© R. Dekock)<br />

L’étendue du brasier est énorme (© R. Dekock)<br />

La chaleur était intense (© R. Dekock)<br />

Information de classe 1 au Chef<br />

de corps.<br />

Devant la difficulté d’atteindre le<br />

foyer principal qui s’étend sous<br />

la force du vent, des moyens<br />

lourds (canons-pompes) supplémentaires<br />

sont demandés<br />

afin de renforcer les établissements<br />

déjà installés.<br />

Contact avec la protection civile<br />

de Ghlin.<br />

Nous apprenons qu’elle est déjà<br />

engagée dans de nombreuses<br />

missions pour les violents<br />

orages qui s’abattent sur la province,<br />

la protection civile ne peut<br />

que nous envoyer, dans un premier<br />

temps, un camion et un canon<br />

pour nous aider.<br />

Le Cdt de semaine établit un PC<br />

Ops dans les bureaux de l’usine<br />

et le Bourgmestre de Châtelet<br />

est requis sur place (planification<br />

d’urgence).<br />

La discipline 3 prend ses dispositions<br />

afin de gérer les accès à<br />

l’usine.<br />

Les responsables de l’entreprise<br />

mettent en priorité la nécessité<br />

d’éviter l’extension vers<br />

le broyeur qui est l’outil principal<br />

de l’usine (coût estimé de l’outil<br />

: 8 millions d’euros).<br />

Le C.T.A. rappelle du personnel<br />

et contacte les différents S.I.<br />

afin de connaître les possibilités<br />

de renfort en moyens lourds<br />

disponibles.<br />

23h15<br />

Rappel de personnel pour la caserne<br />

centrale.<br />

23h20<br />

Le renfort de Jumet est sur<br />

place et va se positionner sur le<br />

point (Pt. 6). Il établit un refoulement<br />

en 45 et en 70 et installe<br />

l’aspiration gros débit pour alimenter<br />

son canon.<br />

La chaleur rayonnante est des<br />

plus importante : entre 7 et<br />

10 kW/m 2 .<br />

Une protection sur le tas voisin<br />

(± 400.000 m 3 de ferrailles<br />

propres) et de la presse hydraulique<br />

(Pt. 7) est effective.<br />

Les hommes du poste avancé<br />

de Jumet progressent sur le tas<br />

de ferrailles et vont placer des<br />

lances de 45 et 70 sur la tourelle<br />

de la grue à ± 20 m (Pt. 2). Ils<br />

placent, avec de gros effort, un<br />

canon, ce qui leur permet d’atteindre<br />

efficacement le sommet<br />

du foyer.<br />

Malheureusement, le feu s’étend<br />

non seulement avec le vent mais<br />

aussi et surtout par écoulement.<br />

Les matières combustibles en<br />

feu s’écoulent à la base du tas,<br />

le feu progresse dans la masse<br />

et revient au niveau du sol.<br />

Les pompiers avec leur S/Off se<br />

rendent compte du fait que le<br />

feu vient couper la retraite prévue<br />

et c’est dans la précipitation<br />

qu’ils doivent abandonner le<br />

matériel d’extinction et, une fois<br />

de plus, reculer en face du foyer.<br />

Le matériel est perdu et nous<br />

assistons impuissant à l’attaque<br />

du foyer sur la grue (Pt. 2) qui<br />

haute de ses 40 m et de ses<br />

20 tonnes s’écroulera un peu<br />

plus tard.<br />

Nous devons reculer vers la<br />

Sambre et nous constatons que<br />

les camions sont trop exposés.<br />

Les hommes, déjà fatigués par<br />

les installations lourdes, doivent<br />

démonter l’aspiration gros débit,<br />

reculer les refoulements et dégager<br />

avec l’A.P vers le point 6.<br />

Nous perdons un point d’aspiration<br />

sur la Sambre et l’alimentation<br />

de nos installations de refoulements.<br />

Sous le vent, il en est de même<br />

et les pompiers du premier départ<br />

(4) attaqués de tout front<br />

par les fumées et les flammes<br />

doivent également reculer.<br />

Les chauffeurs arrosent leur véhicule<br />

et là aussi il est décidé de<br />

faire reculer les intervenants<br />

vers le point 4.<br />

00h12<br />

Départ du renfort de Ghlin.


16<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

Interventions intéressantes<br />

La PC était en force… (© R. Dekock)<br />

… et avec du matériel lourd (© R. Dekock)<br />

Les moyens lourds d’Anvers…<br />

… et de la PC<br />

00h15<br />

Renfort en personnel sur le site.<br />

Demande assistance de la Croix<br />

Rouge.<br />

00h30<br />

L’incendie échappe à tout<br />

contrôle.<br />

Devant l’extension du foyer, le<br />

PC-Ops est déplacé et un<br />

centre de crise est installé dans<br />

une maison de repos sur la<br />

chaussée de Couillet.<br />

Le centre de traitement d’alerte<br />

continue son inventaire de<br />

moyens lourds possibles<br />

Un courant de convection s’installe<br />

au niveau du brasier, ce qui<br />

diminue le danger lié aux fumées<br />

mais expose les pompiers<br />

et le matériel installé à un rayonnement<br />

intensif.<br />

Les refoulements au départ du<br />

premier départ de Charleroi<br />

(Pt. 4) sont utilisés pour refroidir<br />

les bâtiments administratifs et<br />

un stock de bouteilles de gaz.<br />

(Pts. 8 et 9)<br />

Les pompiers se trouvant devant<br />

le point 9 (dépôt d’huiles)<br />

subissent de plein fouet le<br />

rayonnement et sont obligés de<br />

s’arroser pour éviter la propagation<br />

de l’incendie vers le bâtiment.<br />

Les parois chauffent, le<br />

double vitrage se fend, le travail<br />

est pénible.<br />

01h00<br />

La Croix Rouge est sur place,<br />

les hommes peuvent se reposer<br />

et se désaltérer.<br />

01h30 - 02h30<br />

La protection civile de Ghlin<br />

nous annonce le départ d’un second<br />

véhicule aspiration-refoulement<br />

et de canons.<br />

Le premier véhicule de Ghlin est<br />

placé avec l’AP de Charleroi sur<br />

le point 6, nous dégageons<br />

notre gros débit et les hommes<br />

du poste avancé installent une<br />

ligne de refoulement sur le<br />

broyeur en essayant de contenir<br />

un des côtés du foyer qui progresse<br />

vers l’outil principal de<br />

l’entreprise.<br />

Un canon de la PC est également<br />

mis en batterie à l’entrée<br />

du site mais la distance est tellement<br />

importante que les pertes<br />

de charges rendent son travail<br />

peu efficace.<br />

Une double aspiration est effectuée<br />

et le rendement du canon<br />

devient bon.<br />

02h40<br />

L’A.P. lourde de Mons quitte sa<br />

caserne et vient en renfort.<br />

Après concertation des Officiers<br />

sur place, il est décidé de limiter<br />

les renforts aux seules casernes<br />

pouvant nous donner du matériel<br />

lourd.<br />

En effet, le remplacement des<br />

hommes des premiers départs<br />

peut maintenant être envisagé.<br />

02h50<br />

Bruxelles nous envoie une A.P<br />

lourde et 3 canons.<br />

Il est décidé de créer un chemin<br />

d’accès (Pt. 11) vers le seul<br />

point d’aspiration disponible et<br />

les ouvriers de l’usine sont sollici-tés<br />

pour déplacer les grues<br />

qui encombrent ce chemin d’accès<br />

(Pt. 12).<br />

Le canon de la PC se trouvant à<br />

l’entrée de l’usine est utilisé<br />

pour créer un écran d’eau afin<br />

de permettre à l’A.P lourde de<br />

Bruxelles de passer près du<br />

foyer afin d’aller rejoindre le<br />

point 12 pour la mise en œuvre<br />

de ses moyens.<br />

Mons arrive sur place. Dans un<br />

premier temps, il participe à la<br />

mise en œuvre de l’aspiration<br />

du véhicule de Bruxelles et de<br />

ses canons. Ensuite ils vont renforcer<br />

le dispositif, trop léger,<br />

des ouvriers de l’usine afin d’enrayer<br />

la propagation du foyer<br />

vers le bâtiment (Pt. 10).<br />

Ils installent un canon sur remorque<br />

et l’alimentent.<br />

Ce canon (Pt. 13) sera une<br />

pièce maîtresse dans l’encerclement<br />

du foyer.


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 17<br />

Interventions intéressantes<br />

03h40<br />

Les pompiers de Gembloux sont<br />

sur place et renforcent les pompiers<br />

déjà en place,<br />

03h45<br />

La PC de Crisnée est sur place.<br />

Ils vont s’installer sur le point 6<br />

et y placer également une<br />

double aspiration qui refoule<br />

vers le canon sur remorque qui<br />

se trouve au pied du broyeur,<br />

vers les pompiers du départ de<br />

Jumet se trouvant sur le broyeur<br />

et vers l’entrée principale pour<br />

épauler les installations de refoulement<br />

(pompes en relais).<br />

3h47<br />

Le centre de crise est opérationnel.<br />

Les ouvriers ne sont pas en<br />

reste et retirent, avec leurs<br />

bulldozers et autres moyens,<br />

des containers de bouteilles<br />

de gaz, déplacent des grues<br />

et évacuent ce qu’ils jugent le<br />

plus dangereux et le plus précieux.<br />

4h00 - 09h00<br />

Les équipes de pompiers se relaient<br />

pour travailler, le foyer est<br />

maintenant au sommet de sa<br />

température. Le métal, au cœur<br />

du tas, est en fusion.<br />

06h30<br />

Le jour se lève et on mesure<br />

l’ampleur des fumées qui<br />

s’échappent du foyer.<br />

Des mesures sont prises pour la<br />

population (confinement et évacuation).<br />

L’hélicoptère de la police fédérale<br />

fait son apparition dans le<br />

ciel enfumé du site. Il renseigne<br />

les Capitaines Vandenplas et<br />

Renier au centre de crise sur la<br />

situation d’ensemble.<br />

Matériel utilisé<br />

Anvers<br />

– 1 Kuykenpomp<br />

– 1 Containerpomp<br />

– 1 Wuillamkanon<br />

– Personnel : 4 pompiers en<br />

roulement pendant 3 jours<br />

U.P.C. BRASSCHAAT<br />

– Pompe de marque KUIKEN<br />

type Twin-Comi 22 000 litres<br />

minutes à 14 bars<br />

– Tuyaux : 4 x 200 mètres.<br />

Distance max : 1 500 mètres<br />

– Canon : Wolf<br />

– Personnel : 1 Officier – 1 S/Off –<br />

5 agents. En roulement pendant<br />

3 jours<br />

Bruxelles<br />

– 1 A.P. (P17)<br />

– 3 Canons<br />

– Personnel : 4 pompiers<br />

(S/Off et sapeurs) en roulement<br />

pendant 1 journée<br />

Charleroi<br />

– A.P. Charleroi<br />

– Canon<br />

– Citerne Charleroi<br />

– A.E. Charleroi<br />

– Pompe gros débit<br />

– Canon gros débit<br />

– Canon Charleroi<br />

– A.P. Jumet<br />

– Canon<br />

– Citerne Jumet<br />

– Transport personnel<br />

– Unimog Charleroi<br />

– A.R.I.<br />

– Personnel : interventions et<br />

surveillance<br />

– Intervention directe : ± 20<br />

– Remplacement nuit :<br />

20 personnes en roulement<br />

– Remplacement et surveillance :<br />

20pompiers en roulement pendant<br />

5 jours<br />

U.P.C. Crisnée<br />

– Pompe extra lourde (APEZ)<br />

– Lances canon (1304)<br />

– Lance Monitor.<br />

– Container (dévidoir)<br />

– Personnel : 8 personnes en<br />

roulement pendant 3 jours<br />

Gembloux<br />

– A.P. Renault. Longueurs de 110.<br />

– Lance monitor ARKON<br />

3 800 Litres/min.<br />

– Personnel : 3 pompiers<br />

pendant 12 heures<br />

U.P.C. Ghlin<br />

– 5435 : Pompe extra lourde (APEZ)<br />

– 3111 : Lances canon (1304)<br />

– 4404 : Container (dévidoir)<br />

– Personnel : 10 agents en<br />

roulement pendant 5 jours<br />

La Louvière<br />

– A.P Mercedes : 2 400 l<br />

– Personnel : 2 pompiers<br />

Sambreville<br />

– 1 A.P. 4028<br />

– Personnel : 7 agents pendant<br />

12 heures<br />

Mons<br />

– A.P. Lourde Renault 3.800litres à<br />

10 bars<br />

– Lance monitor sur remorque : 4 500<br />

litres à 7 bars<br />

– 1 Ivéco GTM-144<br />

– Personnel : 8 pompiers pendant<br />

12 heures<br />

Hélicoptère : Police fédérale<br />

– M.D.900 1 h 30 d’autonomie en<br />

largage et 2 h 30 sans<br />

– 1 Bambi-Bucket de 900 litres<br />

– Caméra infra-rouge<br />

+ caméra de jour<br />

– 130 rotations (extinction)<br />

– Rotations de reconnaissance<br />

et surveillance<br />

– Personnel :<br />

Officier de liaison. 2 pilotes.<br />

2 opérateurs observateur.<br />

2 treuillistes (largage)<br />

Croix-Rouge<br />

– Repas – boissons<br />

– Personnel : 14 personnes en<br />

roulement sur les 4 jours


18<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

Interventions intéressantes<br />

09h00<br />

Pour les pompiers, la progression<br />

continue.<br />

Vue éloignée sur Châtelet (© R. Dekock)<br />

Vue éloignée (© R. Dekock)<br />

09h30<br />

Nous parvenons, avec l’équipe<br />

qui se trouve sur le broyeur, à<br />

faire la jonction avec le canon<br />

de Mons. Nous pouvons, enfin,<br />

entrevoir un bénéfice du travail<br />

harassant des pompiers engagés<br />

et des ouvriers de l’usine.<br />

Au centre de crise, l’inventaire<br />

des moyens à mettre en œuvre<br />

continue et des contacts sont<br />

pris avec les pompiers d’Anvers<br />

et la P.C. de Brasschaat qui disposent<br />

de moyens encore plus<br />

efficaces (pompes de 22.000<br />

litres minutes à 14 bars).<br />

Les investigations continuent et<br />

la pollution de la fumée est<br />

quantifiée et située par rapport<br />

aux communes avoisinantes.<br />

Des mesures sont prises pour la<br />

population. Le centre de crise<br />

entrevoit l’opportunité de faire<br />

venir les moyens lourds<br />

d’Anvers et de Brasschaat. Les<br />

formalités sont remplies par le<br />

Capitaine Henry à la caserne<br />

centrale. Le Capitaine Vandenplas<br />

survole le site en l’hélicoptère<br />

et il est envisagé de déverser<br />

de l’eau à raison d’une tonne<br />

par passage sur les points de<br />

progression du foyer.<br />

10h00<br />

Les pompiers de Sambreville<br />

sont sur place, mais leur matériel<br />

ne peut être utilisé par manque<br />

de place pour effectuer une aspiration,<br />

il en sera de même avec<br />

le véhicule de La Louvière.<br />

Les hommes sont utilisés pour<br />

remplacer les intervenants par<br />

du personnel plus frais<br />

11h00<br />

L’hélicoptère est maintenant<br />

opérationnel et en coordination<br />

avec le Cdt de semaine il va,<br />

après dégagement du site, faire<br />

ses premiers largages. Le capitaine<br />

gère la sécurité du site<br />

pendant les largages.<br />

Très vite, nous nous rendons<br />

compte des limites des déversements<br />

sur le fait de contenir le<br />

foyer.<br />

Mais son utilité, sur le refroidissement<br />

des points inaccessibles<br />

à nos canons, est précieuse.<br />

L’hélicoptère réalisera 130 largages<br />

entre 11 et 22 heures.<br />

13h00<br />

Nous pouvons envisager l’aboutissement<br />

de notre travail, le<br />

commandant Bodson reprend<br />

les commandes. Il travaillera en<br />

collaboration avec les lieutenants<br />

pour la mise en œuvre<br />

des moyens lourds d’Anvers et<br />

de Brasschaat. Ils seront utilisés<br />

pendant 3 jours pour enfin terrasser<br />

le foyer.<br />

Les différentes compagnies de<br />

Charleroi avec leurs Officiers et<br />

S/Officiers prendront une part<br />

active à ce feu pour le moins exceptionnelle<br />

dans les moyens<br />

mis en œuvre.<br />

Je ne peux, en mon nom et aux<br />

noms de tous les Officiers, que<br />

féliciter les Pompiers pour l’engagement<br />

et le professionnalisme<br />

qu’ils ont démontrés pendant<br />

cette intervention. Cela a été un<br />

plaisir de travailler avec vous.<br />

Une impressionnante fumée se dégageait de l’incendie (© R. Dekock)<br />

S/LT C. COPPENS<br />

(PHOTOS : R. <strong>DE</strong>KOCK)


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 19<br />

Interventions intéressantes<br />

À Wavre, la série<br />

des effondrements continue....


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 21<br />

La vie des Unions<br />

Aujourd’hui 251 services d’incendie,<br />

demain 32 zones de secours<br />

Le 31 juillet 2007 était publiée la loi du 15 mai 2007<br />

relative à la sécurité civile, une étape importante<br />

certes mais pas qui restera le début d’un parcours qui<br />

s’annonçait encore long et captivant...<br />

Une autre étape attendue et fondamentale<br />

devait être la détermination<br />

des futures zones de<br />

secours. La question qui allait<br />

soulever de nombreux débats<br />

passionnés était de savoir combien<br />

de combien de zones serait<br />

composé le nouveau visage la<br />

sécurité civile. Et surtout comment<br />

ce découpage allait être<br />

fixé dans les provinces. En effet,<br />

on se souviendra que deux<br />

écoles se sont affrontées durant<br />

les travaux de la commission<br />

Paulus. La première, essentiellement<br />

portée par les membres<br />

des services de secours, prônait<br />

une seule zone par province, la<br />

seconde essentiellement portée<br />

par les représentants des bourgmestres,<br />

proposait un nombre<br />

plus important de zones.<br />

Retour vers le passé<br />

C’est le titre 3 de la loi du 15 mai<br />

qui introduit la notion de zone de<br />

secours.<br />

Son article 14 précise que «le<br />

territoire du Royaume est divisé<br />

en zones de secours, ci-après<br />

dénommées zones. Chaque<br />

province comprend au moins<br />

une zone et chaque commune<br />

appartient à une seule zone. »<br />

Pour réaliser ce découpage de<br />

manière démocratique, la loi définit<br />

la procédure qui devra<br />

conduire à la détermination numéraire<br />

et géographique des<br />

zones. Il y est notamment stipulé<br />

que c’est « le Roi qui détermine,<br />

après avis du comité<br />

consultatif national des zones<br />

visé à l’article 15, par arrêté délibéré<br />

en Conseil des ministres,<br />

la délimitation territoriale<br />

des zones. »<br />

En plus du comité consultatif national<br />

cité ci-dessus, un comité<br />

consultatif provincial devra remettre<br />

un premier avis obtenu<br />

au sein de chaque province.<br />

Enfin, la loi précise encore, en<br />

son article 15, que :<br />

Art. 15. § 1 er. Un comité consultatif<br />

provincial des zones, ciaprès<br />

dénommé comité consultatif<br />

provincial, est constitué<br />

dans chaque province. Le comité<br />

consultatif provincial est<br />

mis en place pour la durée de<br />

sa mission.<br />

Le comité consultatif provincial<br />

est composé des bourgmestres<br />

de toutes les communes de la<br />

province et présidé par le gouverneur.<br />

Le comité consultatif provincial<br />

recueille l’avis des autorités des<br />

différentes communes de la<br />

province et formule, sur cette<br />

base, un avis uniforme au comité<br />

consultatif national.<br />

§ 2. Un comité consultatif national<br />

des zones, ci-après dénommé<br />

comité consultatif national,<br />

est constitué. Le comité<br />

consultatif national est composé<br />

des gouverneurs de province,<br />

d’un représentant désigné par<br />

l’« Union des Villes et Communes<br />

de Wallonie » et un représentant<br />

désigné par la « Vereniging<br />

van Vlaamse Steden en<br />

Gemeenten » et d’une délégation<br />

du parlement fédéral. Il est<br />

présidé par le gouverneur de<br />

province disposant de la plus<br />

grande ancienneté en tant que<br />

gouverneur.<br />

Le comité consultatif national<br />

recueille les avis des différents<br />

comités consultatifs provinciaux<br />

pour la répartition territoriale<br />

des zones et formule une proposition<br />

au Roi.<br />

§ 3. Le Roi peut arrêter des dispositions<br />

complémentaires visant<br />

la composition et le fonctionnement<br />

du comité consultatif<br />

national et des comités<br />

consultatifs provinciaux.<br />

Comme indiqué par cette dernière<br />

phrase, le Roi pouvait arrêter<br />

des dispositions complémentaires.<br />

Une donnée importante,<br />

pour réguler au mieux<br />

cette étape primordiale, était<br />

de fixer les délais raisonnables<br />

à accorder aux comités provinciaux<br />

et au comité national.<br />

Ce sera chose faite par l’arrêté<br />

royal du 4 mars 2008, publié le<br />

21 du même mois.<br />

Nous n’entrerons pas dans le<br />

détail de cet arrêté, mais signalons<br />

quand même les éléments<br />

suivants :<br />

a) le comité provincial devait<br />

être convoqué dans les 15<br />

jours après la publication de<br />

l’arrêté royal et disposait de<br />

60 jours pour rendre son avis<br />

au comité national ;<br />

b) pour délibérer, il devait y avoir<br />

au moins la moitié des<br />

membres convoqués (les<br />

bourgmestres) ;<br />

c) à défaut d’avoir obtenu le<br />

nombre minimal de ses<br />

membres ou d’avoir obtenu<br />

un avis uniforme sur la proposition<br />

formulée par le président<br />

(le Gouverneur), une seconde<br />

réunion doit être tenue<br />

dans les 15 jours<br />

d) en finalité, le comité pouvait<br />

délibérer quel que soit le


<strong>DE</strong> PANNE<br />

KOKSIJ<strong>DE</strong><br />

VEURNE<br />

VLETEREN<br />

ALVERINGEM<br />

POPERINGE<br />

NIEUWPOORT<br />

MID<strong>DE</strong>LKERKE<br />

IEPER<br />

HEUVELLAND<br />

MESEN<br />

COMINES-<br />

W ARNETON<br />

DIKSMUI<strong>DE</strong><br />

HOUTHULST<br />

LO-RENINGE<br />

OOSTEN<strong>DE</strong><br />

GISTEL<br />

LANGEMARK-<br />

POELKAPELLE<br />

KOEKELARE<br />

KORTEMARK<br />

ICHTEGEM<br />

<strong>DE</strong> HAAN<br />

BRE<strong>DE</strong>NE<br />

OU<strong>DE</strong>NBURG<br />

WERVIK<br />

ZONNEBEKE<br />

MOORSLE<strong>DE</strong><br />

HOOGLE<strong>DE</strong><br />

STA<strong>DE</strong>N<br />

ZUIENKERKE<br />

BLANKENBERGE<br />

JABBEKE<br />

TORHOUT<br />

ZE<strong>DE</strong>LGEM<br />

LICHTERVEL<strong>DE</strong><br />

MENEN<br />

ROESELARE<br />

LE<strong>DE</strong>GEM<br />

BRUGGE<br />

IZEGEM<br />

LEN<strong>DE</strong>LE<strong>DE</strong><br />

WEVELGEM<br />

OOSTKAMP<br />

ARDOOIE<br />

MOUSCRON<br />

ESTAIMPUIS<br />

WINGENE<br />

KUURNE<br />

HARELBEKE<br />

KORTRIJK<br />

MEULEBEKE<br />

PITTEM<br />

INGEL-<br />

MUNSTER<br />

KNOKKE-HEIST<br />

DAMME<br />

CELLES<br />

PECQ<br />

MONT-<strong>DE</strong>-<br />

L'ENCLUS<br />

SINT-LAUREINS<br />

RUMES<br />

ANTOING<br />

TOURNAI<br />

BRUNEHAUT<br />

PÉRUWELZ<br />

OU<strong>DE</strong>NAAR<strong>DE</strong><br />

RONSE<br />

MAARKEDAL<br />

FRASNES-LEZ-ANVAING<br />

BERNISSART<br />

BELOEIL<br />

LEUZE-EN-HAINAUT<br />

QUIÉVRAIN<br />

HENSIES<br />

HONNELLES<br />

BRAKEL<br />

ELLEZELLES<br />

FLOBECQ<br />

ATH<br />

CHIÈVRES<br />

BOUSSU<br />

DOUR<br />

SAINT-GHISLAIN<br />

LESSINES<br />

LIER<strong>DE</strong><br />

COLFONTAINE<br />

BRUGELETTE<br />

JURBISE<br />

LENS<br />

MONS<br />

FRAMERIES<br />

QUAREGNON<br />

QUÉVY<br />

SILLY<br />

BEVER<br />

SPIERE-<br />

HELKIJN<br />

WAREGEM<br />

ZWEVEGEM<br />

<strong>DE</strong>ERLIJK<br />

OOST-<br />

ROZEBEKE<br />

WIELSBEKE<br />

RUISELE<strong>DE</strong><br />

MAL<strong>DE</strong>GEM<br />

AALTER<br />

BEERNEM<br />

KNESSELARE<br />

<strong>DE</strong>INZE<br />

<strong>DE</strong>NTERGEM<br />

TIELT<br />

ZULTE<br />

KRUISHOUTEM<br />

ANZEGEM<br />

AVELGEM<br />

KLUISBERGEN<br />

WORTEGEM-<br />

PETEGEM<br />

EEKLO<br />

KAPRIJKE<br />

LOVEN<strong>DE</strong>GEM<br />

NEVELE<br />

W AARSCHOOT<br />

ZOMERGEM<br />

GENT<br />

<strong>DE</strong> PINTE<br />

NAZARETH<br />

SINT-MARTENS-<br />

LATEM<br />

ZINGEM<br />

GAVERE<br />

HOREBEKE<br />

ZWALM<br />

ASSENE<strong>DE</strong><br />

EVERGEM<br />

MERELBEKE<br />

MELLE<br />

<strong><strong>DE</strong>S</strong>TELBERGEN<br />

OOSTERZELE<br />

ZOTTEGEM<br />

HERZELE<br />

ZELZATE<br />

LOKEREN<br />

LOCHRISTI<br />

WACHTEBEKE<br />

WETTEREN<br />

LE<strong>DE</strong><br />

SINT-LIEVENS-<br />

HOUTEM<br />

LAARNE<br />

BERLARE<br />

WICHELEN<br />

GERAARDSBERGEN<br />

MOERBEKE<br />

ERPE-MERE<br />

NINOVE<br />

HAALTERT<br />

ENGHIEN<br />

GALMAAR<strong>DE</strong>N<br />

HERNE<br />

STEKENE<br />

SINT-NIKLAAS<br />

ZELE<br />

HAMME<br />

WAASMUNSTER<br />

AALST<br />

AFFLIGEM<br />

<strong>DE</strong>N<strong>DE</strong>RLEEUW<br />

LIE<strong>DE</strong>KERKE<br />

GOOIK<br />

ROOSDAAL<br />

<strong>DE</strong>N<strong>DE</strong>RMON<strong>DE</strong><br />

LEBBEKE<br />

PEPINGEN<br />

REBECQ<br />

TEMSE<br />

SINT-<br />

GILLIS-<br />

WAAS<br />

LENNIK<br />

TERNAT<br />

SOIGNIES<br />

BINCHE<br />

ERQUELINNES<br />

ESTINNES<br />

BRAINE-LE-COMTE<br />

LA LOUVIÈRE<br />

LE ROEULX<br />

LOBBES<br />

MERBES-LE-<br />

CHÂTEAU<br />

ITTRE<br />

SENEFFE<br />

ECAUSSINNES<br />

CHIMAY<br />

MOMIGNIES<br />

SIVRY-RANCE<br />

BEAUMONT<br />

THUIN<br />

MANAGE<br />

AN<strong>DE</strong>RLUES<br />

MORLANWELZ<br />

CHAPELLE-LEZ-<br />

HERLAIMONT<br />

FONTAINE-<br />

L'EVÊQUE<br />

FROIDCHAPELLE<br />

ASSE<br />

OPWIJK<br />

BUGGENHOUT<br />

HALLE<br />

TUBIZE<br />

BEERSEL<br />

BRAINE-LE-<br />

CHÂTEAU<br />

LON<strong>DE</strong>RZEEL<br />

SINT-AMANDS<br />

MERCHTEM<br />

BEVEREN<br />

BORNEM<br />

KRUIBEKE<br />

DILBEEK<br />

SINT-PIETERS-<br />

LEEUW<br />

DROGENBOS<br />

PUURS<br />

MEISE<br />

WEMMEL<br />

HEMIKSEM<br />

NIEL<br />

SCHELLE<br />

ZWIJNDRECHT<br />

GRIMBERGEN<br />

KAPELLE-OP-<br />

<strong>DE</strong>N-BOS<br />

AARTSELAAR<br />

KONTICH<br />

RUMST<br />

BORSB<br />

HOVE<br />

MORTSEL<br />

DU<br />

BRUSSEL<br />

BRUXELLES<br />

VILVOOR<strong>DE</strong><br />

MACHELEN<br />

ZEMST<br />

ZAVEN<br />

KRAAINEM<br />

WEZEM<br />

OP<br />

BOOM<br />

WILLEBROEK<br />

ANTWERPEN<br />

ESSEN<br />

KAPELLEN<br />

STABROEK<br />

E<strong>DE</strong>GEM<br />

MECHELEN<br />

BRASSC<br />

KALMTHOUT<br />

SC<br />

BRAINE-<br />

L'ALLEUD<br />

NIVELLES<br />

COURCELLES<br />

MONTIGNY-LE-<br />

TILLEUL<br />

PONT-À-CELLES<br />

LINKEBEEK<br />

SINT-GENESIUS-<br />

RO<strong>DE</strong><br />

WATERLOO<br />

HAM-SUR-HEURE-<br />

NALINNES<br />

CERFONTAINE<br />

WALCOURT<br />

CHARLEROI<br />

LES BONS<br />

VILLERS<br />

HOEILAART<br />

LA HULPE<br />

LASNE<br />

GENAPPE<br />

VI<br />

COUVIN<br />

La vie des Unions<br />

22<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008


EEK<br />

LINT<br />

FFEL<br />

SINT-<br />

KATELIJNE-<br />

WAVER<br />

WIJNEGEM<br />

BOECHOUT<br />

WOMMELGEM<br />

TEM<br />

BEEK-<br />

PEM<br />

TERVUREN<br />

KAMPENHOUT<br />

STEENOKKERZEEL<br />

OVERIJSE<br />

HUL<strong>DE</strong>NBERG<br />

KORTENBERG<br />

BOORTMEERBEEK<br />

BERTEM<br />

HAACHT<br />

HERENT<br />

LEUVEN<br />

OUD-HEVERLEE<br />

TREMELO<br />

ROTSELAAR<br />

AARSCHOT<br />

HOLSBEEK<br />

LUBBEEK<br />

BIERBEEK<br />

BOUTERSEM<br />

BEAUVECHAIN<br />

HAAT<br />

HOTEN<br />

LIER<br />

RANST<br />

WUUSTWEZEL<br />

BRECHT<br />

SCHIL<strong>DE</strong><br />

BONHEI<strong>DE</strong>N<br />

PUTTE<br />

KEERBERGEN<br />

BERLAAR<br />

NIJLEN<br />

ZANDHOVEN<br />

ZOERSEL<br />

MALLE<br />

HOOGSTRATEN<br />

RIJKEVORSEL<br />

GROBBENDONK<br />

HERENTHOUT<br />

VORSELAAR<br />

HEIST-OP-<br />

<strong>DE</strong>N-BERG<br />

HULSHOUT<br />

BEGIJNENDIJK<br />

HERENTALS<br />

BEERSE<br />

LILLE<br />

WESTERLO<br />

RIXENSART<br />

LLERS-LA-VILLE<br />

PHILIPPEVILLE<br />

CHÂTELET<br />

FARCIENNES<br />

FLEURUS<br />

GERPINNES<br />

WAVRE<br />

COURT-<br />

SAINT-<br />

ETIENNE<br />

MONT-<br />

SAINT-<br />

GUIBERT<br />

CHASTRE<br />

OTTIGNIES-<br />

LOUVAIN-<br />

LA-NEUVE<br />

SAMBREVILLE<br />

AISEAU-<br />

PRESLES<br />

SOMBREFFE<br />

FLORENNES<br />

METTET<br />

DOISCHE<br />

VIROINVAL<br />

GREZ-DOICEAU<br />

CHAUMONT-<br />

GISTOUX<br />

WALHAIN<br />

JEMEPPE-SUR-<br />

SAMBRE<br />

GEMBLOUX<br />

FOSSES-LA-VILLE<br />

FLOREFFE<br />

NAMUR<br />

LA BRUYÈRE<br />

HASTIÈRE<br />

ONHAYE<br />

ANHÉE<br />

PROFON<strong>DE</strong>VILLE<br />

INCOURT<br />

PERWEZ<br />

RAMILLIES<br />

HERSELT<br />

TIENEN<br />

JODOIGNE<br />

HOEGAAR<strong>DE</strong>N<br />

TURNHOUT<br />

BAARLE-HERTOG<br />

MERKSPLAS<br />

VOSSELAAR<br />

TIELT-WINGE<br />

GLABBEEK<br />

KASTERLEE<br />

GEEL<br />

OLEN<br />

SCHERPENHEUVEL-<br />

ZICHEM<br />

LAN<strong>DE</strong>N<br />

LINTER<br />

OUD-<br />

TURNHOUT<br />

RAVELS<br />

LAAKDAL<br />

DIEST<br />

BEKKEVOORT<br />

KORTENAKEN<br />

MOL<br />

MEERHOUT<br />

TESSEN<strong>DE</strong>RLO<br />

ARENDONK<br />

<strong><strong>DE</strong>S</strong>SEL<br />

RETIE<br />

GEETBETS<br />

ZOUTLEEUW<br />

HALEN<br />

HERK-<strong>DE</strong>-STAD<br />

BALEN<br />

BERINGEN<br />

LUMMEN<br />

HAM<br />

SINT-TRUI<strong>DE</strong>N<br />

NIEUWERKERKEN<br />

LEOPOLDSBURG<br />

GEDINNE<br />

VRESSE-<br />

SUR-<br />

SEMOIS<br />

DINANT<br />

YVOIR<br />

ASSESSE<br />

EGHEZÉE<br />

WASSEIGES<br />

FERNELMONT<br />

HÉLÉCINE<br />

ORP-JAUCHE<br />

LINCENT<br />

HOUYET<br />

DAVERDISSE<br />

BEAURAING<br />

WELLIN<br />

CINEY<br />

AN<strong>DE</strong>NNE<br />

GESVES<br />

BOUILLON<br />

PALISEUL<br />

BIÈVRE<br />

HÉRON<br />

BURDINNE<br />

HANNUT<br />

BRAIVES<br />

HAMOIS<br />

OHEY<br />

VILLERS-<br />

LE-<br />

BOUILLET<br />

BERLOZ<br />

GEER<br />

GINGELOM<br />

WANZE<br />

ROCHEFORT<br />

FAIMES<br />

DONCEEL<br />

OREYE<br />

REMICOURT<br />

SAINT-<br />

GEORGES-<br />

SUR-MEUSE<br />

HEERS<br />

CRISNÉE<br />

FLÉMALLE<br />

FEXHE-LE-<br />

HAUT-CLOCHER<br />

HERSTAPPE<br />

WAREMME<br />

BORGLOON<br />

ALKEN<br />

WELLEN<br />

LOMMEL<br />

HEUS<strong>DE</strong>N-ZOL<strong>DE</strong>R<br />

HECHTEL-EKSEL<br />

AMAY<br />

VERLAINE<br />

ENGIS<br />

HASSELT<br />

ZONHOVEN<br />

OVERPELT<br />

HOUTHALEN-<br />

HELCHTEREN<br />

DIEPENBEEK<br />

KORTESSEM<br />

NEERPELT<br />

PEER<br />

GRÂCE-<br />

HOLLOGNE<br />

TONGEREN<br />

AW ANS<br />

SERAING<br />

NEUPRÉ<br />

HOESELT<br />

BILZEN<br />

ANS<br />

SAINT-<br />

NICOLAS<br />

HAMONT-ACHEL<br />

BOCHOLT<br />

GENK<br />

ZUTENDAAL<br />

JUPRELLE<br />

OPGLABBEEK<br />

AS<br />

MEEUWEN-<br />

GRUITRO<strong>DE</strong><br />

HERSTAL<br />

LIÈGE<br />

OUPEYE<br />

BASSENGE<br />

RIEMST<br />

ESNEUX<br />

FLÉRON<br />

BEYNE-<br />

HEUSAY<br />

CHAUDFONTAINE<br />

MAASMECHELEN<br />

LANAKEN<br />

BREE<br />

MAASEIK<br />

KINROOI<br />

DILSEN-STOKKEM<br />

SOUMAGNE<br />

TROOZ<br />

OLNE<br />

DALHEM<br />

VISÉ<br />

BLÉGNY<br />

SAINT-HUBERT<br />

NASSOGNE<br />

LIBIN<br />

TELLIN<br />

MARCHE-EN-<br />

FAMENNE<br />

HAVELANGE<br />

SOMME-<br />

LEUZE<br />

BERTRIX<br />

NEUFCHÂTEAU<br />

HERBEUMONT<br />

LIBRAMONT-<br />

CHEVIGNY<br />

CHINY<br />

FLORENVILLE<br />

MARCHIN<br />

HUY<br />

CLAVIER<br />

MODAVE<br />

NANDRIN<br />

TINLOT<br />

MEIX-<br />

<strong>DE</strong>VANT-<br />

VIRTON<br />

ROUVROY<br />

LÉGLISE<br />

TINTIGNY<br />

TENNEVILLE<br />

SAINTE-O<strong>DE</strong><br />

HAMOIR<br />

OUFFET<br />

ANTHISNES<br />

DURBUY<br />

EREZÉE<br />

HOTTON<br />

REN<strong>DE</strong>UX<br />

MANHAY<br />

VAUX-SUR-SÛRE<br />

HABAY<br />

ETALLE<br />

VIRTON<br />

LA ROCHE-EN-<br />

AR<strong>DE</strong>NNE<br />

BERTOGNE<br />

AYW AILLE<br />

FERRIÈRES<br />

COMBLAIN<br />

-AU-PONT<br />

SPRIMONT<br />

MUSSON<br />

SAINT-<br />

LÉGER<br />

ATTERT<br />

MARTE-<br />

LANGE<br />

FAUVILLERS<br />

BASTOGNE<br />

HOUFFALIZE<br />

AUBANGE<br />

ARLON<br />

MESSANCY<br />

THEUX<br />

SPA<br />

STOUMONT<br />

TROIS-PONTS<br />

LIERNEUX<br />

GOUVY<br />

MALMEDY<br />

STAVELOT<br />

VIELSALM<br />

SAINT-VITH<br />

BURG-REULAND<br />

BULLANGE/<br />

BÜLLINGEN<br />

AMBLÈVE/AMEL<br />

BUTGENBACH<br />

WAIMES<br />

AUBEL<br />

VOEREN<br />

PEPINSTER<br />

VERVIERS<br />

HERVE<br />

DISON<br />

THIMISTER-<br />

CLERMONT<br />

JALHAY<br />

LIMBOURG<br />

PLOMBIÈRES<br />

LONTZEN<br />

WELKENRAEDT<br />

EUPEN<br />

BAELEN<br />

LA<br />

CALAMINE<br />

RAEREN<br />

La vie des Unions<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 23


24<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

La vie des Unions<br />

nombre de membres présents<br />

et la majorité simple devenait<br />

la règle pour la décision<br />

finale, la voix du président<br />

étant prépondérante ;<br />

e) éventuellement, des notes de<br />

minorité pouvaient être déposées.<br />

Pour le comité national, composition<br />

était augmentée comme<br />

suit :<br />

– un représentant de la « Brandweervereniging<br />

Vlaanderen » ;<br />

– un représentant de la « Fédération<br />

royale des corps de sapeurs-pompiers<br />

de Belgique –<br />

aile francophone et germanophone<br />

» ;<br />

– un représentant de l’« Association<br />

des Officiers Sapeurspompiers<br />

professionnels de<br />

Belgique ASBL » ;<br />

– une délégation du parlement<br />

fédéral<br />

Après cette introduction technique,<br />

voyons maintenant les<br />

propositions qui sont maintenant<br />

entre les mains du Roi et<br />

du Conseil des ministres.<br />

32 zones de secours,<br />

le nouveau visage des<br />

services d’incendie?<br />

12 zones pour la Région Wallonne<br />

et 20 zones pour la Région<br />

Flamande. Loin sans doute<br />

des 10 zones que nous espérions,<br />

voilà donc les contours de<br />

la nouvelle organisation des services<br />

incendie de notre pays.<br />

Pour rappel, la Région Bruxelles-Capitale<br />

n’était pas concernée<br />

par ce nouveau découpage<br />

en zones de secours.<br />

Ci-contre, un tableau reprenant,<br />

pour chaque zone, le nombre de<br />

population des communes qui<br />

composent la zone, le nombre<br />

de pompiers professionnels et le<br />

nombre de pompiers volontaires.<br />

Il est évident que ces<br />

chiffres ne sont pas exacts à<br />

l’unité près, mais sont ceux obtenus<br />

au moment des travaux<br />

des commissions provinciales.<br />

Province / Zone Habitants Pompiers Pompiers<br />

professionnels volontaires<br />

Hainaut (3)<br />

Ouest 432.356 362 196<br />

Centre 556.035 288 395<br />

Est 301.518 94 681<br />

Liège (6)<br />

1 67.111 5 77<br />

2 540.620 521 38<br />

3 97.952 70 53<br />

4 218.614 93 325<br />

5 45.332 3 184<br />

6 77.785 1 328<br />

Namur (1) 450.395 177 608<br />

Brabant Wallon (1) 358.012 134 207<br />

Luxembourg (1) 252.295 107 495<br />

Anvers (5)<br />

Rand 419.009 61 618<br />

Anvers 484.555 759 0<br />

Mechelen 373.791 129 613<br />

Turnhout 179.632 53 382<br />

Geel 243.583 61 301<br />

Flandre Orientale (6)<br />

1 203.315 43 379<br />

2 171.414 3 407<br />

3 269.018 113 413<br />

4 484.265 207 420<br />

5 108.689 1 339<br />

6 161.552 9 414<br />

Flandre Occidentale (4)<br />

Brugge 442.362 301 493<br />

Ieper 193.402 7 894<br />

Courtrai 287.162 70 844<br />

Roeselare 222.952 27 668<br />

Brabant Flamand (2)<br />

Oost 472.060 156 228<br />

West 580.407 165 278<br />

Limbourg (3)<br />

Genk 290.318 61 254<br />

Hasselt 362.822 83 319<br />

Bree 137.132 19 171<br />

Dans une prochaine revue, et dès que l’arrêté royal aura été publié,<br />

nous vous communiquerons les noms des communes qui composent<br />

chaque zone de secours ainsi déterminée.<br />

La carte nationale des zones de secours est imprimée<br />

dans la page centrale de la revue.


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 25<br />

Au service du sapeur<br />

Une formation «SEVESO» intéressante –<br />

Retour d’expérience<br />

En janvier et février derniers, j’ai pu assister à<br />

une formation organisée par la Région Wallonne<br />

en association avec la cellule Risques des<br />

accidents majeurs de la Faculté Polytechnique<br />

de Mons. Le contenu de cette formation, de<br />

5 jours, avait pour objet l’analyse des risques<br />

dans les établissements classés SEVESO.<br />

L’assemblée nombreuse était essentiellement<br />

composée de représentants du monde industriel<br />

directement concernés par la matière. On pouvait<br />

évidemment regretter l’absence des représentants<br />

des services d’incendie bien qu’ils n’étaient<br />

pas directement visés par cette formation.<br />

Cette formation déclinée sur 5 mardis se décomposait<br />

comme suit :<br />

– Le cadre légal, les évolutions de la législation<br />

SEVESO, la structure des études de sûreté à<br />

rentrer par l’industriel auprès de la RW (cellule<br />

RAM), les différents événements redoutés à<br />

considérer. Les différentes substances à<br />

prendre en compte et les quantités respectives<br />

et la problématique future du nouvel étiquetage<br />

des substances dangereuses (GHS : Globally<br />

Harmonized System).<br />

– La seconde journée a été consacrée à la typologie<br />

des différents événements redoutés et leurs<br />

conséquences possibles. Explosion de poussières,<br />

BLEVE, UVCE, risques toxicologiques,<br />

etc… ont été présentés à partir d’incidents qui<br />

se sont réellement produits. Lors de cette journée,<br />

de nombreux sites de banques de données<br />

diverses ont été communiqués.<br />

– La troisième journée, plus ardue, a été consacrée<br />

à l’évaluation des risques et aux exigences<br />

à prendre en compte pour la réalisation des<br />

études de sûreté/sécurité. Plusieurs logiciels de<br />

dispersion ainsi que les conséquences des effets<br />

ont été présentés : toxicologiques, thermiques,<br />

surpression, etc… C’est la partie analytique<br />

de l’étude de sûreté.<br />

– La quatrième journée abordait les calculs de<br />

probabilité et de défaillances des installations<br />

prises en compte dans l’étude de sûreté. À partir<br />

de l’arbre « papillon », comment quantifier une<br />

barrière de sécurité qui constitue une barrière<br />

préventive sur l’installation ? Comment évaluer<br />

que ces barrières sont suffisantes ? Cela revient<br />

à quantifier l’événement critique redouté. Cet<br />

aspect a été abordé au travers d’exemples<br />

concrets.<br />

– Toujours à partir de l’arbre « papillon », la dernière<br />

journée a été consacrée à l’arbre des événements<br />

: feu de flaque, BLEVE, toxicité, boil<br />

over, etc… comment éviter (ou limiter) un événement<br />

redouté et comment évaluer les conséquences<br />

possibles ? Cet aspect important pour<br />

notre profession s’identifie aux aspects préventifs<br />

tant dans la protection incendie que dans le<br />

volet planification d’urgence. Lors de cette journée,<br />

la problématique de l’aménagement du territoire<br />

autour des sites SEVESO a été largement<br />

abordée.<br />

Il y a énormément à dire sur cette formation particulièrement<br />

intéressante qui était dispensée par<br />

des orateurs de qualité que je remercie tout particulièrement<br />

: le Professeur Ch. Delvosalle, Cécile<br />

Fiévez, F. Ben Jelloun et E. Lheureux.<br />

D’abord, la matière est assez complexe. Et pour la<br />

bonne compréhension des études de sûreté/sécurité,<br />

nous nous devons de nous former à cette matière<br />

au risque de ne pouvoir évaluer correctement<br />

la qualité du PUI de l’entreprise et les conséquences<br />

possibles auxquelles nous pourrions être<br />

confrontés.<br />

Dans cet esprit, une démarche a été envisagée<br />

auprès de Monsieur Claude Durieux, Gouverneur<br />

de la province de Hainaut. Après quelques réunions<br />

de travail et dans des fonds SEVESO provinciaux,<br />

celui-ci a accepté notre projet et l’a déposé<br />

auprès de la Direction générale de la<br />

Sécurité civile.<br />

Je peux maintenant vous annoncer qu’une<br />

première session de trois jours sera organisée<br />

aux dates suivantes : 18 novembre, 25 novembre,<br />

1 er décembre.<br />

Les cours auront lieu à la Faculté polytechnique<br />

de Mons mais également au sein d’un établissement<br />

classé SEVESO. Le nombre de place étant<br />

limité à 20, les candidats intéressés sont invités à<br />

prendre rapidement contact avec les services de<br />

Monsieur le Gouverneur du Hainaut.<br />

CPT JEAN-PAUL RENIER


26<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

Au service du sapeur<br />

Formation «SEVESO»<br />

pour les services d’incendie<br />

PROJET <strong>DE</strong> PROGRAMME<br />

FORMATION EN 3 JOURS<br />

à l'intention des officiers des<br />

services d'incendie concernés<br />

par les entreprises Seveso.<br />

Objectifs<br />

• savoir lire le rapport de sécurité ou la notice<br />

d'identification des dangers d'une entreprise<br />

Seveso<br />

• connaître les différents types d'accidents chimiques<br />

majeurs et leurs conséquences potentielles<br />

• avoir un regard critique sur ces documents et<br />

pouvoir demander les informations complémentaires<br />

pertinentes à l'industriel<br />

• être capable de retirer les informations nécessaires<br />

pour le plan d'urgence d'interne et le plan<br />

particulier d'intervention<br />

• avoir un œil critique sur le plan d'urgence interne<br />

élaboré par l'industriel<br />

• prendre connaissance de divers systèmes de<br />

sécurité susceptibles de réduire les effets d'un<br />

accident majeur<br />

Formateurs<br />

• Cécile Fiévez, Faculté Polytechnique de Mons,<br />

Major Risk Research Centre<br />

• Jean-Paul Renier, Service d'Incendie de La<br />

Louvière<br />

Programme<br />

Jour 1: Cadre général des entreprises<br />

Seveso et des accidents chimiques majeurs<br />

• Cadre légal : la directive Seveso et sa transposition<br />

en Belgique, les services compétents, les<br />

exigences de la directive, notamment le rapport<br />

de sécurité, le plan d'urgence, les missions<br />

d'évaluation de ces rapports<br />

• Le rapport de sécurité et la notice d'identification<br />

des dangers : contenu de ces documents ; où<br />

trouver l'information nécessaire aux services<br />

d'incendie ?<br />

• Les substances dangereuses : types de substances<br />

dangereuses couvertes par la directive<br />

Seveso, classement Seveso d'une entreprise,<br />

Seveso seuil bas et seuil haut, bases de données<br />

de substances dangereuses<br />

• Typologie des accidents : grands types d’accidents<br />

rencontrés en industrie chimique en fonction<br />

des propriétés des substances dangereuses.<br />

Accidents de type « toxique » (dispersion toxique,<br />

fumées d'incendie toxiques, liquides éco-toxiques)<br />

; accidents de type « explosion » (BLEVE,<br />

VCE, …) ; accidents de type « incendie » (flashfire,<br />

jetfire, poolfire, fireball, …). Explication des<br />

phénomènes impliqués dans ces accidents et<br />

illustration par cas réels, supports photos et vidéos.<br />

Bases de données d'accidents.<br />

Jour 2: Les conséquences des accidents<br />

chimiques majeurs<br />

• Principes du calcul des conséquences d'accidents<br />

: dispersion atmosphérique de produits<br />

toxiques et de gaz/vapeurs inflammables,<br />

BLEVE, VCE, Flashfire, poolfire, …<br />

• Approche théorique (principes physiques et modèles<br />

de calcul) et pratique (utilisation de logiciels<br />

de calcul de conséquences)<br />

Jour 3: Les systèmes de sécurité –<br />

la sécurité externe et les plans d'urgence<br />

• Les systèmes de sécurité : Prise de connaissance<br />

des systèmes de sécurité pouvant limiter<br />

l'étendue des conséquences d'un accident majeur<br />

; prise en compte des systèmes de sécurité<br />

dans l'évaluation des conséquences d'accidents<br />

• La sécurité externe : aperçu des contraintes liées<br />

à l'aménagement du territoire et liens possibles<br />

avec le plan d'urgence externe (notamment les<br />

seuils d'effet)<br />

• Planification d'urgence (JP Renier) : plan d'urgence<br />

interne (œil critique sur le plan d'urgence<br />

interne rédigé par l'industriel, exigences à formuler<br />

par le service d'incendie, quels éléments retirer<br />

du rapport de sécurité pour alimenter le plan<br />

d'urgence). Plan particulier d'intervention. Eléments<br />

de gestion décisionnelle en intervention.


«Agressions et violence.<br />

Nouveaux risques<br />

professionnels»<br />

Séminaire<br />

sur l’accident du travail organisé<br />

par le Comité Provincial du Hainaut<br />

pour la Promotion du Travail<br />

Droit des travailleurs au bien-être.<br />

Quand l'agression devient la règle.<br />

Quand la violence se déclenche.<br />

Comment réagit l'être humain ?<br />

Mal-être au travail.<br />

Que peut faire l'employeur ?<br />

Quelle réponse le Service public<br />

peut-il donner pour empêcher la violence,<br />

pour soutenir et accompagner ses agents marqués<br />

par la violence ?<br />

Des questions, des solutions, des réactions,<br />

des échanges face à ce nouveau risque professionnel.<br />

Président de la journée :<br />

Monsieur Jean-Claude BODSON,<br />

Juge au tribunal du travail de Mons<br />

Professeur à l'ULB et Maître de conférence à la Faculté<br />

polytechnique de Mons<br />

Public cible :<br />

Médecins, Médecins du travail (accréditation demandée)<br />

Conseillers en prévention<br />

Administrations publiques (Services de Police, Services<br />

d’incendie, Transports en commun, CPAS, Prisons, etc...)<br />

Directions d'écoles<br />

Assureurs<br />

Employeurs<br />

Organisations syndicales<br />

Programme<br />

08h30 : Accueil des participants ;<br />

09h00 : Allocution de bienvenue par M. le Député provincial R. WILLAME, Vice- Président du Comité du Hainaut pour la<br />

Promotion du Travail ;<br />

09h10 : Introduction et présentation par le Président de la journée, J.C. BODSON ;<br />

09h30 : «L'impact de l'agression sur le travailleur» par Christian MORMONT, Docteur en Psychologie, Professeur honoraire<br />

à l'ULg ;<br />

09h50 : «L'intervention de l'assureur : Effets multiplicateurs ou salvateurs» par Dominique COUNASSE,<br />

Responsable-Adjoint de département Sinistres IARD Collectivités d'Ethias et Maud THOMMESSEN, Psychologue<br />

10h30 : Pause café ;<br />

Expériences diverses de gestion globale du stress consécutif à des agressions. Point de vue à divers niveaux<br />

10h50 : «Au niveau de la Police» par Pascale VAN<strong>DE</strong>NDRIESSCHE, Assistante du Directeur des Ressources Humaines<br />

de la Police de Liège, Dirigeante du service Qualité de vie au Travail;<br />

11h10 : «Au niveau du TEC » par Jean-Paul MAZY, Conseiller en prévention TEC Charleroi ;<br />

11h30 : «Au niveau des Services d'incendie» par Frédéric DAUBECHIES, Doctorant en psychologie, Directeur service<br />

d'appui psychologique aux intervenants (API), IPF Hainaut ;<br />

11h50 : «Dans le Monde carcéral» par Séverine <strong>DE</strong>LCOMMINETTE, Coordinatrice en justice réparatrice au SPF Justice ;<br />

12h10 : «Questions /Réponses» ;<br />

12h30 : Lunch ;<br />

14H00 : «Au niveau d'un CPAS » par Gerlinde BREMHORST, CPAS de Bruxelles. Département du Personnel.<br />

Cellule Bien-être au travail ;<br />

14H20 : «Au groupe SNCB» par Benoît JOLY, Conseiller en prévention - Psychologue pour le groupe SNCB ;<br />

14h40 : «Dans l'Enseignement» par Catherine MERTENS, Psychologue, Responsable de service d'aide psychologique et<br />

d'humanisation de la Direction des Ressources Humaines de la Province du Hainaut ;<br />

15h00 : Débat entre Jacqueline <strong>DE</strong> BAETS, Administrateur général-adjoint au Fonds des Accidents du Travail,<br />

Ing. M. ROCCARO-LUCZAK Conseiller en Prévention. Détermination du Risque et Prévention Fonds des<br />

Maladies professionnelles et Dominique COUNASSE Responsable-Adjoint de département Sinistre IARD<br />

Collectivités d'Ethias ;<br />

15H40 : Synthèse par le Président du séminaire.


Bulletin<br />

d’inscription<br />

A renvoyer, à faxer ou par E-mail<br />

au plus tard pour le 07 novembre 2008.<br />

Fax : 065/36.03.70.<br />

E-mail : severine.vanden_berghe@hainaut.be<br />

Nom ………………………………………………….<br />

Prénom ……………………………………………….<br />

Fonction ……………………………………………...<br />

Organisme …………………………………………...<br />

Adresse professionnelle ……………………………...<br />

…….................................................................<br />

Tél ………………………………………………….....<br />

Fax …………………………………………………....<br />

E-mail ………………………………………………....<br />

Participera au séminaire organisé le vendredi<br />

14 novembre 2008 à Chièvres et verse la somme<br />

de 25 € au compte 068-2046495-16 du centre hennuyer<br />

promotion du travail à 7000 Mons, en mentionnant<br />

clairement sur le bulletin de versement<br />

«séminaire du 14/11/08 + le nom du participant»<br />

Un formulaire par personne,<br />

en lettres capitales svp<br />

Le prix pour les membres<br />

des services d’incendie est<br />

de 15 € (réduction de 10 €<br />

accordée par le Gouverneur,<br />

Monsieur Claude Durieux)<br />

Réalisation : Cédric Roland<br />

Plan d’accés<br />

LE MOULIN <strong>DE</strong> LA HUNELLE<br />

Rue d’Ath, 90<br />

7950 CHIEVRES<br />

Adresse du jour :<br />

Secrétaire adjoint : Séverine Vanden Berghe<br />

Tél. 065/39.64.42.<br />

Fax 065/36.03.70.<br />

severine.vanden_berghe@hainaut.be<br />

Comité provincial du Hainaut<br />

pour la Promotion du travail<br />

Rue Verte, 13 à 7000 MONS<br />

Adresse d’inscription :<br />

Renseignements<br />

Député provincial<br />

Richard d WILLAME<br />

Vice-Président :<br />

Gouverneur du<br />

Hainaut<br />

Claude DURIEUX<br />

Service public fédéral Emploi,<br />

Travail & Concertation Sociale<br />

Comité Provincial du Hainaut<br />

pour la promotion du travail<br />

Président :<br />

Le vendredi 14 novembre 2008<br />

Moulin de la Hunelle<br />

à Chièvres<br />

Agression et violence.<br />

Nouveaux risques<br />

professionnels<br />

Séminaire<br />

sur l’accident du travail


30<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

Relations internationales<br />

L’équipe GRIMP de Huy<br />

dans les Bouches-du-Rhône<br />

Répondant à l'invitation du SDIS 13 – Bouches-du-Rhône,<br />

une équipe GRIMP du Service Régional d'Incendie de HUY<br />

placée sous la conduite de Maurice LEVAUX, formateur<br />

à l’école du feu et conseiller technique G.R.I.M.P de la<br />

Province de Liège s'est rendue dans le département des<br />

services d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône<br />

du 23 au 28 septembre.<br />

L’équipe GRIMP (Groupe de<br />

Reconnaissance et d’Intervention<br />

en Milieu Périlleux) du SRI<br />

de Huy démarre le 23 septembre<br />

de nuit vers le France<br />

pour effectuer leur stage annuel<br />

de consolidation et de perfectionnement.<br />

Le G.R.I.M.P. intervient là où les<br />

moyens traditionnels des sapeurs-pompiers<br />

sont inadaptés,<br />

insuffisants ou dont l’emploi<br />

s’avère dangereux en raison de<br />

la hauteur ou de la profondeur et<br />

des risques divers liés au cheminement.<br />

En France, cette discipline comprend<br />

4 niveaux de formation :<br />

• I.M.P 1 (intervention en milieu<br />

périlleux) est la formation initiale<br />

visant à l’autonomie en<br />

matière de progression de l’individu,<br />

• I.M.P 2, le second niveau prépare<br />

aux techniques de sauvetage,<br />

• I.M.P 3, le troisième permet<br />

d’accéder aux fonctions de<br />

chef d’unité,<br />

• CT, le dernier et quatrième degré<br />

prépare aux missions de<br />

conseiller technique.<br />

Cette spécialité existe depuis<br />

1994 et a vu le jour dans les années<br />

soixante. Dénommée successivement<br />

« secours en montagne<br />

», « secours en milieu<br />

vertical » elle a évolué au fil du<br />

temps avec les progrès du matériel<br />

et de la formation. Aujourd’hui,<br />

chaque groupe s’entraîne<br />

60 heures par an et par zone y<br />

compris la nuit. Au niveau des<br />

Bouches-du-Rhône, le S.D.I.S.<br />

13 compte 3 groupements<br />

G.R.I.M.P : la Sainte Victoire,<br />

les Alpilles, la Côte Bleue / les<br />

Calanques. La mission et la formation<br />

de chaque unité sont<br />

adaptées à la zone de couvertures<br />

des risques.<br />

Notre détachement G.R.I.M.P.<br />

belge s’est rendu au S.D.I.S.<br />

13 pour se mesurer aux sites<br />

naturels rocheux et aux terrains<br />

accidentés du département.<br />

À cette occasion, le jeudi 24<br />

septembre en matinée, les<br />

sapeurs-pompiers du groupement<br />

de la Sainte Victoire issus<br />

des centres de secours d’Aix,<br />

Allauch et Gardanne ont organisé<br />

un exercice bâti sur un scénario<br />

de recherche à personne.<br />

Il est environ 10 heures, les secours<br />

belges et français s’équipent<br />

du matériel pour accéder à<br />

la victime et lui porter secours.<br />

Deux secteurs d’intervention<br />

sont mis en œuvre : la sécurisation<br />

du site par l’équipe du<br />

SDIS13, quant à notre équipe<br />

belge, elle est chargée de la sécurisation<br />

en paroi de la victime<br />

et de l’évacuation du blessé.<br />

Le capitaine Jean Marc Barre et<br />

le sergent Daniel Canton tous<br />

deux conseillers techniques<br />

G.R.I.M.P au SDIS 13 ont suivi<br />

avec beaucoup d’attention nos<br />

techniques de sauvetage : utilisation<br />

du piguillem (brancard),<br />

méthodes de secours, mise en


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 31<br />

Relations internationales<br />

sécurité par le sauveteur et évacuation<br />

par le bas de la victime.<br />

Bien que nous sommes surtout<br />

spécialisés sur des sites structurels<br />

comme la centrale nucléaire<br />

de Tihange ou les sites industriels,<br />

nos procédures et techniques<br />

sont identiques, ce qui facilite<br />

grandement les opérations<br />

de secours. L’équipe GRIMP<br />

française a pu notamment nous<br />

faire découvrir des techniques<br />

opérationnelles spécifiques à<br />

leur environnement qui seront<br />

exploitables dans notre région.<br />

Ce séjour représente un triple intérêt<br />

pour nos sapeurs-pompiers.<br />

• Acquérir un niveau technique<br />

élevé sur des sites difficiles par<br />

l’intermédiaire de personnel<br />

expérimenté et qualifié sous la<br />

conduite d’une structure organisationnelle<br />

qui a déjà porté<br />

ses fruits.<br />

• Assurer la préparation de deux<br />

candidats au niveau chef<br />

d’équipe par des exercices de<br />

longues durées et l’expertise<br />

des différents Conseillers techniques<br />

présents sur le terrain.<br />

• Créer un esprit d’équipe fort et<br />

motiver les équipiers pour garder<br />

un niveau opérationnel et<br />

pérenniser une spécialité qui<br />

est très exigeante et exigée et<br />

peu valorisée.<br />

Espérons que notre réforme de<br />

la sécurité civile portera ses<br />

fruits dans l’ère de l’harmonisation<br />

des moyens.<br />

« Aujourd’hui une centaine de<br />

sapeurs-pompiers sont formés<br />

via l’École du Feu de la Province<br />

de Liège malgré l’attente<br />

d’un règlement. Toutefois, nous<br />

sommes opérationnels et prêts<br />

à intervenir si besoin » raconte<br />

Maurice Levaux. Un échange<br />

enrichissant pour les deux régions<br />

et les participants dont<br />

on peut facilement imaginer la<br />

suite ! À ce titre, la présence<br />

d'une section GRIMP du SDIS<br />

13 lors d'une session de formation<br />

GRIMP de l'École du Feu<br />

de la Province de Liège peut<br />

aussi être envisagée.<br />

PHOTOS : PIX-FIRE<br />

CÉDRIC MEUNIER


32<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

À l’étranger<br />

Saint-Marin, un État-forteresse au cœur de l’Italie<br />

Une femme à la tête de la protection civile<br />

Territoire montagneux enclavé dans l’Est de la péninsule<br />

italienne, la République de Saint-Marin est l’un des plus<br />

petits États d’Europe. La proximité de Rimini et des<br />

autres stations balnéaires de l’Adriatique lui assure une<br />

importante fréquentation touristique.<br />

Autopompe 4x2 IVECO – Magirus avec citerne de<br />

2000 litres.<br />

Autopompe 4x4 pour feux de forêts IVECO/OM/FIAT<br />

– Baribbi avec citerne de 3000 litres.<br />

Camionnette IVECO Daily de désincarcération et<br />

de secours à personnes.<br />

Entre les Apennins et<br />

la Riviera italienne<br />

À une vingtaine de kilomètres<br />

de la mer, entre les régions<br />

d’Emilie-Romagne et des Marches,<br />

Saint-Marin a été épargnée<br />

par les guerres et les<br />

conquêtes ; privilège qu’elle doit<br />

à sa situation géographique.<br />

Saint-Marin est nichée entre les<br />

vallées de la Marecchia et de la<br />

Conca, au pied des versants et<br />

de la chaîne des Apennins.<br />

La moitié sud du territoire, au<br />

relief d’altitude moyenne, est<br />

dominée par le mont Titan, promontoire<br />

difficilement accessible,<br />

sur lequel ont été érigées<br />

les fortifications de la République,<br />

depuis lesquelles on embrasse<br />

un panorama unique<br />

sur la Romagne et la côte<br />

Adriatique. Dans le Nord-Est, la<br />

prédominance des plaines a<br />

conduit au développement de<br />

l’agriculture. En effet, Saint-<br />

Marin exporte ses vins, son bétail<br />

et son fromage. N’oublions<br />

pas que l’exploitation des carrières<br />

de pierres du mont Titan<br />

représente également une<br />

source traditionnelle de revenu<br />

non négligeable pour l’état.<br />

Cependant, les paysans de<br />

Saint-Marin se sont, pour la plupart,<br />

reconvertis dans les activités<br />

liées au tourisme, à l’artisanat<br />

et ou vers diverses organisations<br />

de services (hôtels,<br />

restaurants, etc…). Chaque année,<br />

plus de trois millions de<br />

visiteurs arpentent le territoire à<br />

la recherche de curiosités insolites,<br />

historiques et hors du commun.<br />

Le secteur touristique concentre<br />

à lui seul la moitié de l’activité<br />

économique de la République.<br />

Avec ses nombreux magasins<br />

hors taxe, le pays regorge de<br />

possibilités pour réaliser de<br />

bonnes affaires. La vente de<br />

timbres-poste ainsi que de monnaies<br />

de collection représentant<br />

les paysages et les armoiries de<br />

la « Sérénissime République »<br />

procure également une source<br />

de revenus important pour la<br />

trésorerie de la République, qui<br />

de ce fait peut se classer<br />

comme une des régions d’Italie<br />

la plus prospère.<br />

Le plus ancien État<br />

indépendant du monde<br />

Fondé au IV e siècle, constitué<br />

en République indépendante<br />

au XIII e siècle, Saint-Marin surprend<br />

par la pérennité de ses<br />

institutions et de son système<br />

politique, hérité du Moyen Âge.<br />

C’est un ermite venu de Dalmatie<br />

qui aurait donné son nom<br />

à la République. Saint-Marin aurait<br />

en effet trouvé refuge sur les<br />

hauteurs du mont Titan pour<br />

échapper aux persécutions antichrétiennes<br />

de l’empereur romain<br />

Dioclétien.<br />

Constitué en république au XIII e<br />

siècle, le territoire résiste aux<br />

assauts des seigneuries voisines<br />

grâce à sa situation géographique,<br />

en surplomb, et à un<br />

système de défense exceptionnel,<br />

formé de trois rangées de<br />

fortifications. Les seigneurs de<br />

Rimini, parmi lesquels figurent<br />

les puissantes familles Malatesta<br />

et Borgia, ne parviennent<br />

pas à s’approprier Saint-Marin,


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 33<br />

À l’étranger<br />

Ambulance 1 er départ du 118, FIAT Ducatto de<br />

l’hôpital général.<br />

Ambulance 2 e départ du 118, VW T5 de l’hôpital<br />

général.<br />

Ambulance de transferts du 118, VW T4 de<br />

l’hôpital général.<br />

Véhicule médecin (SMUR) du 118 pour les secours<br />

médicalisés.<br />

pas plus d’ailleurs que les envahisseurs<br />

normands, sarrasins<br />

ou hongrois.<br />

Depuis le XV e siècle, la République<br />

est gouvernée par un<br />

Grand Conseil (Parlement) élu<br />

tous les cinq ans au suffrage<br />

universel. Celui-ci désigne tous<br />

les six mois deux capitaines-régents<br />

qui se partagent le pouvoir.<br />

L’indépendance du territoire est<br />

définitivement consacrée lors<br />

du congrès de Vienne, en juin<br />

1815. En 1862, par contre,<br />

la République de Saint-Marin<br />

signe cependant un accord par<br />

lequel le Royaume d’Italie lui assure<br />

sa complète et indivisible<br />

protection.<br />

Durant le Risorgimento, période<br />

de renaissance du sentiment<br />

national italien, qui précède<br />

l’unification de l’Italie, Saint-<br />

Marin se transforme en terre<br />

d’asile pour les révolutionnaires.<br />

Le territoire servira également<br />

de refuge aux anti-fascistes lors<br />

de la Seconde guerre mondiale.<br />

On parle de plus de 100 000 réfugiés.<br />

Aujourd’hui, Saint-Marin,<br />

indépendante, démocratique et<br />

neutre continue de vivre fidèle<br />

aux anciennes traditions et de<br />

plus en plus sensible aux exigences<br />

du progrès.<br />

Une organisation politique et<br />

administrative particulière<br />

L’ancienne institution de l’« Arengo<br />

» délégua par la suite son<br />

pouvoir au Conseil Grand et<br />

Général, aujourd’hui toujours<br />

appelé Arengo, et synonyme de<br />

corps électoral. Au cours des<br />

séances de l’Arengo, qui est<br />

convoqué deux fois par an, les<br />

citoyens de Saint-Marin ont la<br />

possibilité de présenter des propositions<br />

et des demandes d’intérêt<br />

public au Conseil Grand et<br />

Général.<br />

Le pouvoir législatif est exercé<br />

par le Conseil Grand et Général<br />

et est composé de 60 membres<br />

élus par le peuple tous les cinq<br />

ans. Parmi de nombreuses<br />

fonctions, celui-ci approuve les<br />

bilans de fonctionnement des<br />

organes de l’état et nomme les<br />

deux Capitaines Régents, chefs<br />

de l’état et de l’exécutif qui exercent<br />

leur charge pour six mois,<br />

(les cérémonies d’investitures<br />

ont lieu les 1 er avril et 1 er octobre<br />

de chaque année).<br />

Le pouvoir exécutif est exercé<br />

par le Congrès d’État, composé<br />

de Secrétaires, (Ministres) et<br />

traite de la gestion journalière<br />

de l’état. De plus, c’est ce pouvoir-là<br />

qui propose les lois au<br />

Conseil Grand et Général.<br />

Le pouvoir judiciaire est assuré<br />

par le Conseil des Douze, élu<br />

par le Conseil Grand et Général<br />

pour la durée de la législature.<br />

Ce Conseil des Douze est l’organe<br />

judiciaire général, ainsi<br />

que l’organe de justice administrative<br />

qui agit également<br />

comme tribunal de troisième<br />

instance. Les deux premières<br />

instances étant assurées par<br />

des magistrats professionnels<br />

nommés par le gouvernement.<br />

Le territoire de la République<br />

de Saint-Marin est divisé en<br />

neuf communes, appelées<br />

« Castello » (château), qui correspondent<br />

aux anciennes circonscriptions<br />

paroissiales réparties<br />

sur le territoire du pays.<br />

Chaque Castello est présidé par<br />

un maire (Capitano) élu également<br />

tous les cinq ans.<br />

Pour une superficie de 61 km 2 ,<br />

un PIB par habitant de<br />

25 900 euros, la République de<br />

Saint-Marin compte une population<br />

totale de 32 600 habitants,<br />

dont 5 000 pour la seule ville<br />

(Castello) de Saint-Marin.<br />

Une organisation militaire et<br />

policière hors du commun<br />

La République de Saint-Marin,<br />

tout en étant un état neutre,<br />

dispose de divers Corps militaires<br />

uniformisés et volontaires.<br />

Le service militaire obligatoire<br />

n’existe pas à Saint-Marin, mais<br />

chaque citoyen de 16 à 55 ans


34<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

À l’étranger<br />

Camion catastrophe, PC et commissariat mobile<br />

FIAT Ducatto 4x2.<br />

Jeep Land-Rover 4x4 pour l’intervention incendie<br />

dans le centre historique et pour les feux de forêts.<br />

Voiture de commandement SUBARU 4x4 pour<br />

l’officier ou le sous-officier de garde à domicile.<br />

Voiture de liaison et logistique FIAT Panda 4x4.<br />

peut être enrôlé lors de circonstances<br />

particulières pour<br />

défendre la nation. Les corps<br />

militaires sont représentatifs de<br />

l’indépendance de l’état et se<br />

composent de cinq départements<br />

autonomes et complémentaires,<br />

à savoir :<br />

• La Compagnie Uniformisée<br />

des Milices, qui participe aux<br />

cérémonies officielles et collabore<br />

au service d’ordre lors<br />

d’occasions particulières ;<br />

• La Garde d’Honneur, appelée<br />

également « Garde Noble » escorte<br />

et assure la sécurité des<br />

Capitaines Régents et du<br />

Conseil Grand et Général ;<br />

• La Garde de Forteresse est<br />

dotée d’artillerie et de matériel<br />

d’intervention militaire. Celle-ci<br />

prête assistance aux services<br />

du Palais et aux fonctionnaires<br />

des postes frontières ;<br />

• La Gendarmerie est le corps<br />

de police qui a pour tâche de<br />

veiller au maintien de l’ordre<br />

en matière pénale, ainsi qu’au<br />

contrôle des personnes dans<br />

le pays. Son statut est comparable<br />

aux « Carabinieri » italiens.<br />

• La Police Civile, uniquement<br />

composée de Saint-Marinais,<br />

a pour tâche de contrôler, de<br />

surveiller, de prévenir et d’intervenir<br />

pour tous les éventuels<br />

problèmes dans les matières<br />

commerciales, touristiques,<br />

de circulation routière,<br />

de ravitaillement et de protection<br />

civile.<br />

Des policiers-pompiers<br />

au service de la population<br />

Composé d’un peu plus de 80<br />

hommes et femmes et dirigé par<br />

une main féminine ferme mais<br />

néanmoins de velours, le corps<br />

de police civile (Polizia Civile)<br />

de la République de Saint-Marin<br />

assure toutes les fonctions dévolues<br />

à la protection civile. De<br />

ce fait, ce sont des policierspompiers<br />

qui sont les acteurs de<br />

la prévention, de l’organisation<br />

et de l’intervention pour les accidents<br />

et les incendies survenant<br />

dans les limites du territoire de<br />

la République.<br />

Organisée selon le type pyramidal,<br />

la police civile dispose de<br />

différentes sections, à savoir :<br />

une section financière, une section<br />

judiciaire, une section recherche,<br />

une section circulation,<br />

une section information, une<br />

section touristique, une section<br />

logistique, une section communication<br />

et une section anti-incendie<br />

(sezione anti-incendio).<br />

Cette section anti-incendie est<br />

dirigée par un officier et plusieurs<br />

sous-officiers qui se relayent<br />

selon un rôle de garde<br />

défini 24 heures sur 24, pendant<br />

toute l’année afin de permettre<br />

un encadrement lors d’une<br />

éventuelle intervention.<br />

Bien entendu, tous les policiers<br />

faisant partie des sections différentes<br />

ne sont pas nécessairement<br />

pompiers. Mais sur la totalité<br />

de l’effectif du corps de la<br />

police, toutes les unités susceptibles<br />

d’effectuer des patrouilles<br />

en véhicules font d’office partie<br />

des équipes d’intervention pour<br />

la section anti-incendie ; cette<br />

contrainte est inscrite dans la<br />

description de fonction et est<br />

indissociable. Donc, plus de la<br />

moitié du corps de police compose<br />

l’effectif pompier pour<br />

Saint-Marin.<br />

Chaque jour, à l’état-major de la<br />

police, où se situe également la<br />

caserne des pompiers, au minimum<br />

deux policiers chauffeurs<br />

doivent être présents.<br />

La garde s’effectue en 4 tranches<br />

distinctes par 24 heures.<br />

En effet, la première équipe<br />

travaille de 6 à 13 heures, la<br />

seconde de 13 à 19 heures, la<br />

première reprend de 19 à 24<br />

heures et la deuxième de 24 à<br />

6 heures.<br />

Ce régime horaire s’effectue durant<br />

7 jours d’affilée, (équipes 1<br />

et 2), puis est suivi de 7 jours<br />

complets de repos. Les gardes<br />

sont assurées alors par les<br />

équipes 3 et 4 pendant 7 jours.


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 35<br />

À l’étranger<br />

Policier-pompier<br />

en uniforme<br />

de service<br />

lors de la garde<br />

en caserne.<br />

Vue du garage<br />

de la caserne<br />

des pompiers.<br />

Vue, en façade, de la caserne<br />

des policiers-pompiers et du<br />

commissariat central.<br />

Au final, chaque policier-pompier<br />

aura effectué 12 heures de<br />

garde par jour pendant une période<br />

de 7 jours, la seule particularité<br />

est que chaque garde de<br />

12 heures est coupée en deux<br />

pour chaque période de 24<br />

heures.<br />

Le ou les chauffeurs présents à<br />

la caserne se chargent chaque<br />

jour de l’entretien, des réparations<br />

et du nettoyage du matériel<br />

d’intervention, tandis que les<br />

3 patrouilles quotidiennes traitent<br />

des matières de police pure<br />

(circulation, constats, assistance,<br />

vols, etc…).<br />

Lorsqu’un appel à l’aide parvient<br />

au central d’appel unifié 115 de<br />

la police, le ou les chauffeurs<br />

quittent la caserne avec les engins,<br />

alors que simultanément<br />

une, deux ou les trois patrouilles<br />

(selon l’importance et la disponibilité)<br />

sont dépêchées sur les<br />

lieux du sinistre.<br />

Une technique de rendez-vous,<br />

peut-être unique pour des pompiers,<br />

mais usuelle pour les secours<br />

sanitaires dans le monde<br />

entier.<br />

Les policiers veilleront d’ailleurs,<br />

lors de la prise de garde, à<br />

mettre leur tenue de feu dans le<br />

camion de 1er départ, de sorte à<br />

pouvoir en disposer sur les lieux<br />

de l’intervention.<br />

Lorsqu’un incendie ou un accident<br />

nécessite des renforts en<br />

personnel ou en matériel tels<br />

que l’assistance d’une autoéchelle,<br />

d’un engin de levage,<br />

d’un camion-citerne ou de matériel<br />

particulier, appel est alors effectué<br />

aux pompiers de la ville<br />

balnéaire voisine de Rimini.<br />

Située à une vingtaine de minutes<br />

seulement, la République<br />

de Saint-Marin a signé une<br />

convention avec le Ministère de<br />

l’intérieur italien de sorte que le<br />

Corps national des sapeurspompiers,<br />

et plus particulièrement<br />

la caserne de Rimini,<br />

puisse envoyer les secours nécessaires<br />

en cas de besoin. Via<br />

une large 4 bandes, la circulation<br />

y est aisée et les renforts<br />

sont généralement rapidement<br />

sur place. De plus, vu que le territoire<br />

de la République est petit,<br />

les pompiers de Rimini ont une<br />

connaissance parfaite du territoire,<br />

ce qui fait également<br />

gagner du temps d’intervention.<br />

Toutefois, si une assistance<br />

pour le guidage est nécessaire,<br />

un véhicule de police est dépêché<br />

à la frontière de sorte à pouvoir<br />

escorter les secours à destination<br />

des lieux de l’accident ou<br />

de l’incendie.<br />

Comme pour les entraînements<br />

au tir, ainsi que pour toutes les<br />

formations spécifiques à la fonction<br />

de police, les policiers-pom-


36<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

À l’étranger<br />

piers bénéficient, dans le cadre<br />

de la convention qui lie l’Italie<br />

à Saint-Marin, de diverses<br />

séances d’instruction et d’exercices<br />

dévolues aux diverses<br />

techniques spécifiques du métier<br />

de sapeur-pompier.<br />

Ces formations sont assurées<br />

par un ou plusieurs instructeurs,<br />

tous pompiers professionnels,<br />

du Corps national des sapeurspompiers<br />

italien basé à Rimini.<br />

Un programme très complet est<br />

envisagé, par l’autorité dirigeante,<br />

de sorte à obliger<br />

chaque policier-pompier à effectuer<br />

un certain nombre d’heures<br />

de formation sur base annuelle.<br />

Un des grands soucis invoqués<br />

par les instructeurs, et à juste<br />

titre d’ailleurs, défendus par<br />

l’officier dirigeant la section antiincendie,<br />

est de permettre aux<br />

policiers-pompiers de conserver<br />

leurs réflexes face aux diverses<br />

situations d’urgences qu’ils peuvent<br />

être amenés à rencontrer<br />

pendant l’accomplissement de<br />

leur travail.<br />

En effet, vu qu’il n’y a pas<br />

beaucoup d’interventions par<br />

an, moins de 100, il est absolument<br />

nécessaire que les réflexes<br />

soient rappelés durant<br />

toute l’année, à l’aide de nombreux<br />

exercices, soit sur le terrain,<br />

soit dans les locaux de<br />

l’école du feu de Rimini.<br />

Cette manière de concevoir les<br />

formations permet d’éviter les accidents<br />

ainsi que les prises de<br />

risques trop importantes. Une<br />

analyse de la situation et une<br />

prise d’initiative devra toujours<br />

être accompagnée d’une mûre<br />

réflexion avant d’intervenir. En effet,<br />

vu que bien souvent l’encadrement<br />

n’arrive pas toujours<br />

avant le premier départ, les premiers<br />

intervenants sont souvent<br />

voués à eux- mêmes pendant<br />

plusieurs minutes avant l’arrivée<br />

de l’officier ou d’un sous- officier,<br />

ce qui peut parfois engendrer des<br />

prises de décisions fâcheuses<br />

pour la sécurité même des policiers-pompiers<br />

en intervention.<br />

Emblème de la police civile de<br />

Saint-Marin.<br />

Un matériel moderne et une<br />

station d’incendie mixte<br />

Décentrée par rapport à la ville<br />

de Saint-Marin elle-même, la<br />

caserne des pompiers et le<br />

commissariat central de la police<br />

civile est très moderne et<br />

de construction récente.<br />

Exposée en plein Sud et fermant<br />

la circonférence d’une<br />

énorme plate-forme dévolue au<br />

garage et à l’entretien des autobus<br />

de la République, à l’entreposage<br />

des engins de voirie et<br />

au stockage de matériaux divers<br />

pour les travaux publics, le bâtiment<br />

des policiers-pompiers<br />

comporte un très vaste garage<br />

renfermant dans sa première<br />

partie tous les véhicules utilisés<br />

uniquement pour les interventions<br />

et les missions de police,<br />

tandis qu’un deuxième garage,<br />

très spacieux lui aussi, renferme<br />

uniquement les engins dévolus<br />

à la section anti-incendie.<br />

Les garages occupent l’espace<br />

des deux premiers niveaux (rezde-chaussée<br />

et 1 er ) du bâtiment,<br />

alors que les bureaux administratifs<br />

du corps de la police civile<br />

se retrouvent aux deuxième et<br />

troisième étages.<br />

Toutes les différentes sections y<br />

sont abritées ainsi que le central<br />

d’appel unifié 115, deux salles<br />

de cours, un réfectoire, des bureaux<br />

d’audition, le bureau du<br />

chef de corps ainsi que le magasin<br />

logistique.<br />

Une grande réserve de matériel<br />

pour la section anti-incendie et<br />

la protection civile trouve place<br />

au sous-sol du bâtiment.<br />

Vu le petit territoire à protéger,<br />

les faibles risques industriels<br />

ainsi que la petite quantité<br />

d’interventions, le charroi de la<br />

section anti-incendie de la police<br />

civile de la République de<br />

Saint-Marin est réduit à sa juste<br />

nécessité. Celui-ci se ventile<br />

comme suit :<br />

• Une auto-pompe 4x2 de 1993,<br />

IVECO carrossée par la firme<br />

Mezzi Speciali, (actuellement<br />

devenue Magirus - incendie),<br />

avec une citerne de deux<br />

milles litres d’eau et une<br />

pompe haute et basse pression<br />

Magirus ;<br />

• Un camion 4x4 pour les feux<br />

de forêts IVECO/OM/FIAT de<br />

1992, carrossé par la société<br />

Baribbi Brescica, (actuellement<br />

devenue BAI), avec une<br />

citerne de 3 000 litres et une<br />

pompe haute et basse pression<br />

;<br />

• Une camionnette 4x2 IVECO<br />

Daily de désincarcération et de<br />

secours à personnes équipée<br />

par les mécaniciens du corps<br />

en 1990 ;<br />

• Un camion catastrophe, PC<br />

et commissariat mobile FIAT<br />

Ducatto 4x2 de 2002, équipé<br />

de matériel de mesure (caméra<br />

thermique, etc…),<br />

d’éclairage, de balisage et médical<br />

;<br />

• Une Land-Rover (2001) 4x4<br />

destinée aux interventions<br />

dans le centre historique<br />

de Saint-Marin, (Rues très<br />

étroites). Cette jeep transporte<br />

un petit matériel d’intervention<br />

incendie et peut tracter une remorque<br />

équipée d’une motopompe<br />

TS 8/8, utilisée soit<br />

pour les feux d’habitations, soit<br />

pour les feux de forêts ;<br />

• Une voiture de commandement<br />

SUBARU 4x4 de 2005<br />

pour le transport de l’officier ou<br />

du sous-officier de garde ;


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 37<br />

À l’étranger<br />

Ambulance VW T3 de la Croix-Rouge de Saint-Marin<br />

en service dans le centre historique de la ville.<br />

• Une voiture FIAT Panda 4x4<br />

pour le transport de personnel<br />

et pour la logistique (2007).<br />

Au court de l’année 2009, un<br />

projet de remplacement de véhicules<br />

est envisagé par la police<br />

civile. Une nouvelle auto-pompe<br />

sur châssis MAN 4x4 à empattement<br />

court équipé par la firme<br />

BAI et une jeep Nissan, elle<br />

aussi 4x4, équipée pour l’intervention<br />

dans le centre historique<br />

viendront compléter le matériel<br />

actuel.<br />

En vue de parfaire l’équipement<br />

des services de secours saintmarinais,<br />

l’hôpital central de la<br />

ville abrite le service d’urgence<br />

de secours ambulance du 118.<br />

Pas moins de cinq véhicules,<br />

tous très récents, équipent ce<br />

service. Calqués sur les normes<br />

italiennes, ces ambulances sur<br />

châssis FIAT et VW (T4, T5)<br />

ainsi que le véhicule médecin<br />

FIAT sont tous équipés par des<br />

constructeurs locaux.<br />

Vu l’étroitesse des rues du<br />

centre historique de Saint-<br />

Marin, un poste avancé est situé<br />

sur les hauteurs des fortifications.<br />

Ce poste est équipé d’une<br />

infirmerie et d’une ambulance<br />

VW de type T3. En effet, vu les<br />

énormes problèmes de circulation,<br />

aucune ambulance de<br />

construction récente ne peut entrer<br />

dans le centre historique,<br />

car elles sont toutes trop larges.<br />

Donc seule un modèle T3 est<br />

capable d’évoluer dans les petites<br />

rues de l’ancienne ville. Ce<br />

dispositif est surtout mis en<br />

place, non pas seulement pour<br />

les habitants, mais bien pour assister,<br />

si nécessaire, les innombrables<br />

touristes qui arpentent<br />

la ville à la découverte de ce fabuleux<br />

joyau.<br />

TEXTE ET PHOTOS : SERGE<br />

AMORES Y MARTINEZ AMORÉ<br />

Remerciements<br />

• Madame le Commissaire-Chef<br />

de corps de la police civile de<br />

Saint-Marin.<br />

• Monsieur Fabio Dattillo, Officier-chef<br />

de la section anti-incendie<br />

de la police civile.<br />

• Monsieur Luca Mondini, policier-pompier<br />

chauffeur à la<br />

police civile.


40<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

Infos<br />

Document Belga<br />

Les pompiers ont la cote,<br />

pas les hommes politiques<br />

08/08/2008, 11h09<br />

Le citoyen lambda fait confiance aux pompiers, à<br />

son facteur et aux enseignants et se méfie comme<br />

de la peste des hommes politiques, des publicitaires<br />

et des chefs d’entreprise, selon une étude<br />

internationale réalisée par la société de services<br />

marketing GFK.<br />

Ce sont les pompiers qui recueillent le niveau<br />

de confiance le plus élevé (89 %) – avec des<br />

scores record en Suède (99 %) et en Belgique<br />

(97 %) –, juste devant les postiers (82 %) et les enseignants<br />

(81 %). En Belgique, les postiers ont un<br />

peu moins la cote (75 %) et sont devancés par les<br />

enseignants (88 %). Le médecin reste une figure<br />

populaire dans l’imaginaire collectif, avec 78 %<br />

des personnes interrogées dans le monde qui lui<br />

font confiance, suivi de près par l’armée (77 %).<br />

Le clergé inspire la confiance de 62 % des personnes<br />

interrogées. En Europe de l’Ouest et en<br />

particulier en Belgique, il fait l’objet d’un plus<br />

grand scepticisme. La police réalise par ailleurs<br />

un meilleur score en Europe de l’Ouest qu’ailleurs.<br />

En Belgique, le policier est populaire et se place<br />

en cinquième position de ce hit-parade de la<br />

confiance. Avec respectivement 54 % et 52 %<br />

d’opinions favorables, les spécialistes en marketing<br />

et les fonctionnaires obtiennent encore la<br />

moyenne. Sont recalés : les avocats (46 %), les<br />

banquiers, les syndicalistes et les journalistes<br />

(41 %). Les responsables du marketing ne recueillent<br />

que 36 % d’opinions favorables, devant<br />

les chefs d’entreprises (28 %) et les publicitaires<br />

(27 %). Mais ce sont les hommes politiques qui<br />

inspirent le plus de méfiance. Seuls 17 % des personnes<br />

interrogées dans le cadre de cette étude<br />

leur font confiance.<br />

En Belgique, une personne sur cinq accorde sa<br />

confiance aux hommes et femmes politiques,<br />

avec une nette différence entre la Wallonie (14 %)<br />

et la Flandre (24 %). (CYA)<br />

La Société d’Histoire de Comines-Warneton et de la Région et la Ville de Comines-Warneton<br />

ont l’honneur de vous informer de la parution du livre :<br />

«La lutte contre le feu à Warneton.<br />

Huit siècles d’histoire»<br />

L’ouvrage sera disponible à partir du samedi 28 juin au prix de 12 euros.<br />

Cet ouvrage est cosigné par : MM Willy Riem, ancien commandant des pompiers de Warneton,<br />

Jean-Philippe Lahouste, professeur à la Haute École Provinciale du Hainaut Occidental, Jean-<br />

Claude Walle, secrétaire de rédaction adjoint de la Société d’Histoire et Marcel Bouckhuyt, secrétaire<br />

de la Société d’Histoire.<br />

Le livre sera disponible au Centre de Documentation (Hôtel de Ville Warneton), les Hôtels de Ville<br />

de Comines et Ploegsteert, et chez les auteurs (Willy Riem, chée de Lille 8, Warneton – Jean-<br />

Claude Walle, rue de plgst 110, Ploegsteert – Marcel Bouckhuyt, rue Romaine 87, Comines).<br />

Pour souscrire par correspondance<br />

Belgique : Virer la somme de 18 euros au compte 068-096050-97 de la Société d’Histoire de<br />

Comines-Warneton, Place de l’Abbaye, 7784 Warneton. Communication : Etdoc T12.<br />

France : Adresser un chèque de 20 euros à la Société d’Histoire de Comines-Warneton, Place de<br />

l’Abbaye, B-7784 Warneton. Communication : Etdoc T12.


Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008 41<br />

Infos<br />

De l’argent pour la construction et la<br />

rénovation des casernes en région wallonne<br />

Partant du constat que les crédits budgétaires annuels destinés à financer les plans triennaux des communes<br />

sont largement insuffisants pour assurer l’entretien et la rénovation du patrimoine bâti existant<br />

ainsi que pour envisager de nouvelles constructions, en particulier les bâtiments d’accueil de l’enfance<br />

et les bâtiments des zones de police et des services régionaux d’incendie, le Gouvernement<br />

wallon a mis en place un financement alternatif de ces infrastructures pour un montant de 111 000 000 euros,<br />

soit 25 000 000 euros pour les crèches et maisons communales d’accueil de l’enfance et<br />

86 000 000 euros pour les bâtiments des zones de police et des services régionaux d’incendie.<br />

On sait aujourd’hui que 11 projets pour la construction ou la rénovation de casernes ont été retenus.<br />

Le montant total pour ces 11 projets est de 29 000 000 euros.<br />

Namur, Charleroi (7 millions chacune), mais aussi Thuin, Chimay, Erezée, Sambreville, Chèvres et<br />

4 autres casernes dont je n’ai pu trouver les noms sont les heureuses élues.<br />

Nous reviendrons, dans les prochains numéros, sur les projets retenus, les montants alloués et, dans la<br />

mesure du possible, nous vous montrerons les croquis des nouvelles casernes.<br />

Miscellanées<br />

Un ancien commandant centenaire<br />

Le 28 mars dernier, Paul Walle, qui<br />

commanda le Corps des Sapeurs-<br />

Pompiers de Ploegsteert de 1967 à<br />

1972 a fêté ses cent ans. C’est bon<br />

pied, bon œil, que le centenaire reçut<br />

sa famille, les autorités et les<br />

pompiers qu’il a connu au cours<br />

d’une cérémonie durant laquelle son<br />

successeur le commandant Jean-<br />

Claude Hovine proposa au bourgmestre<br />

de la ville de Comines-<br />

Warneton d’appeler le nouvel arsenal<br />

qui doit bientôt se construire:<br />

caserne Paul Walle. Peintre-artisan<br />

de son métier, le vaillant centenaire entra chez les pompiers le 4 septembre<br />

1939. Sa profession l’avait préparé aux interventions à l’échelle<br />

(à nonante ans, il montait encore sur son toit vérifier l’état de ses corniches!).<br />

Il fut nommé sergent en 1951 et devait prendre sa retraite le<br />

31 décembre 1968 atteint par la limite d’âge mais on lui demanda de<br />

poursuivre ses fonctions jusqu’à ce qu’un nouveau commandant soit<br />

promu. C’était l’époque où pour accéder à ce poste, il était devenu nécessaire<br />

de suivre des cours.<br />

Paul Walle a gardé de très bons souvenirs de cette vie consacrée à lutter<br />

contre le feu. En ces temps-là, il n’était pas encore question d’intervenir<br />

pour d’autres calamités. L’esprit de Corps, le travail en équipe, la<br />

camaraderie sont les valeurs qu’il en a gardé. Durant sa carrière de<br />

pompier, il ne connut de grandes catastrophes, tout au plus eut-il affaire<br />

à de nombreux feux de cheminées, d’incendies de meules, de<br />

paille, de hangars de ferme, des feux de broussailles.<br />

Sur le revers de son veston, il exhibe toujours le casque et les deux<br />

haches croisées.<br />

Naissances<br />

Grande est notre joie<br />

de vous annoncer la naissance de:<br />

m Jolien chez M. et Mme ZANZEN Alain,<br />

du S.I. d’Amblève<br />

Mariages<br />

Tous nos vœux de bonheur<br />

et de prospérité accompagnent:<br />

m Monsieur et Mme Cyrille STASSEN,<br />

du SRI de Plombières<br />

Promotions<br />

Nous félicitons vivement:<br />

m Monsieur Robert SCHMITZ,<br />

du SRI de Plombières,<br />

promu au grade de sous-lieutenant<br />

m Monsieur Christian ERNST,<br />

du SRI de Plombières,<br />

promu au grade de de 1 er sergent<br />

m Monsieur Frédéric LEX,<br />

du SRI de Plombières,<br />

promu au grade de sergent


42<br />

Le Sapeur-Pompier Belge<br />

n° 3/2008<br />

Revue de presse<br />

Le journal des sapeurs-pompiers<br />

suisses (7/08)<br />

Au sommaire de ce mois de juillet :<br />

– Important incendie dans un home médicalisé du<br />

Landeron : 38 personnes dont de nombreuses à<br />

mobilité réduite évacuées<br />

– Adoption des dispositions communes régissant<br />

la collaboration entre la Fédération suisse des<br />

sapeurs pompiers et la coordination suisse des<br />

sapeurs-pompiers<br />

– Statistiques 2007 : le nombre des organisations<br />

de sapeurs-pompiers et celui des sapeurs-pompiers<br />

a diminué<br />

– Des étudiants en conservation du patrimoine de<br />

la Haute école Arc de Chaux-de-Fonds formés à<br />

la gestion d’un incendie dans leur milieu professionnel.<br />

– Concours des jeunes sapeurs-pompiers à<br />

Montreux : la relève est là et bien là.<br />

Le journal des<br />

sapeurs-pompiers<br />

suisses (6/08)<br />

Au sommaire<br />

de ce mois de juin :<br />

– Le point sur la législation en<br />

matière de permis de conduire<br />

des véhicules du feu<br />

– Bilan 2007 de l’organisme de<br />

sauvetage Rega qui enregistre<br />

une hausse globale de<br />

ses interventions de 4,3 %<br />

– Les véhicules à carburants alternatifs<br />

n’ont plus de secret<br />

pour une septantaine de pompiers<br />

suisses<br />

Le magazine<br />

FireForum (4/08)<br />

Au sommaire de ce numéro :<br />

– Visite « détonante » et instructive<br />

au Service d’Enlèvement<br />

et de destruction d’engins explosifs<br />

– La réglementation Seveso en<br />

Belgique (deuxième partie :<br />

l’implémentation des directives<br />

européennes)<br />

– Le Bureau de normalisation<br />

(NBN) reconnaît Sirris-Agoria<br />

comme opérateur sectoriel de<br />

normalisation<br />

– Coup d’œil sur les systèmes<br />

de peintures ignifuges : une directive<br />

de qualité pour redorer<br />

leur image

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