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SOMMAIRE<br />

est édité par le <strong>Centre</strong> d’action laïque,<br />

asbl et ses régionales du Brabant<br />

wallon, de Bruxelles, Charleroi, liège,<br />

luxembourg, Namur et Picardie.<br />

20<br />

10<br />

33<br />

DOSSIER<br />

L’engagement :<br />

un soft activism ?<br />

6 La société civile comme baromètre de l’engagement. — Un entretien<br />

avec Philippe laurent - Propos recueillis par Pierre Schonbrodt<br />

8 Le citoyen n’est pas qu’électeur, il est aussi volontaire —<br />

Michel Kesteman<br />

10 Sous le bénévolat, c’est l’inconscient qui s’active. — l’entretien<br />

d’isabelle Philippon avec dominique lippens<br />

12 Jeunes et engagement citoyen — Edwin de Boeve<br />

14 Une souris comme arme de résistance — Pierre Schonbrodt<br />

16 L’engagement : bien plus qu’une simple « disponibilité » —<br />

Fatima Bourarach<br />

18 Exercices admiratifs d’engagements — Jean Cornil<br />

ÉDITORIAL<br />

3 L’engagement comme refus de la résignation — Pierre Galand<br />

LAÏCITÉ<br />

19 Le recensement des âmes — Jean de Brueker<br />

ÉDUCATION<br />

20 Découvrir les vraies leçons de Pisa — Frédéric Soumois<br />

MONDE<br />

22 Une Marine (de guerre) met le cap sur la présidence — Pascal Martin<br />

24 L’avortement en Irlande - Un pas en avant, deux pas en arrière —<br />

Pierre-arnaud Perrouty<br />

25 BRÈVES<br />

ÉPOQUE<br />

26 Osons ! — Jean Sloover<br />

28 Tous bipos ? — olivier Swingedau<br />

RÉFLEXIONS<br />

30 La sagesse d’Épicure — Michel Grodent<br />

31 Les contrevérités du professeur Axel Kahn — Marc Englert<br />

CULTURE<br />

32 Liège - Un théâtre d’ambition internationale — Christian Jade<br />

33 Inéluctable mort — Ben durant<br />

34 AGENDA<br />

Éditrice responsable : Éliane deproost<br />

rédaction, administration et publicité<br />

rédactrice en chef (+ iconographie) : Michèle Michiels - Secrétariat de rédaction : amélie dogot<br />

Production, administration et publicité : Fabienne Sergoynne<br />

directeur de la communication caL : Yves Kengen<br />

documentation : anne Cugnon. Maquette : Grab it - impression : Kliemo<br />

Fondateur : Jean Schouters<br />

iSSN 0775-2768<br />

Membre de l’association des revues Scientifiques et Culturelles (arSC)<br />

avec l’appui de l’administration générale de la recherche scientifique - Service général du pilotage du système éducatif -<br />

Ministère de la Communauté française.<br />

Conformément à la loi du 8 décembre 1992 en matière de protection de la vie privée, le <strong>Centre</strong> d’action laïque est maître<br />

du fichier d’adresses qu’il utilise. Vous pouvez obtenir auprès du Cal vos données personnelles et les faire rectifier.<br />

En couverture : © cost.<br />

abonnement :<br />

11 numéros<br />

Belgique : 20€, Étranger : 32€<br />

par virement au compte du Cal :<br />

iBaN : BE16 2100 6247 9974<br />

BiC : GEdaBEBB<br />

tVa : BE (0) 409 110 069<br />

<strong>Centre</strong> d’action laïque :<br />

Campus de la Plaine UlB, CP 236,<br />

avenue arnaud Fraiteur, 1050 Bruxelles.<br />

tél : 02 627 68 68 - Fax : 02 627 68 01<br />

E-mail : espace@cal.ulb.ac.be<br />

le magazine Espace de Libertés est<br />

disponible dans quelques unes des<br />

bonnes librairies de la Communauté<br />

française. Cette liste est disponible sur<br />

notre site www.laicite.be<br />

L’engagement comme<br />

refus de la résignation<br />

PiErrE GaLand<br />

Président du <strong>Centre</strong> d’Action <strong>Laïque</strong><br />

Dans Temps des crises 1 , Michel Serres nous explique les motifs<br />

qui nous conduisent à l’action politique et citoyenne :<br />

une prise de conscience, l’amour de la justice et de la vérité…<br />

Les engagements qui motivèrent deux ou trois générations<br />

de militantes et de militants dans la résistance et la<br />

lutte antifasciste, dans le mouvement anticolonial, dans<br />

le mouvement féministe, dans le mouvement antiguerre<br />

sont inscrits dans l’histoire du XX e siècle. Ce siècle qui véhicula<br />

aussi toute l’horreur de deux guerres mondiales et<br />

de l’exploitation la plus éhontée<br />

des peuples de la planète. Face<br />

à ces carnages, des hommes et<br />

des femmes refusèrent d’accepter<br />

de telles ignominies, organisèrent<br />

des résistances et des<br />

luttes qui, toutes, avaient en<br />

commun de restaurer la dignité<br />

des humains et l’État de droit.<br />

Par ces actes, elles et ils travaillèrent<br />

à la reconstruction de<br />

l’Europe, d’autres, dans le Sud<br />

permirent aussi l’accès à l’indépendance<br />

des pays d’Afrique<br />

et d’Asie. Engagés, ils poursuivaient,<br />

chacun à leur manière, l’édification d’un monde<br />

plus égalitaire, plus libre, plus solidaire. L’idéal d’une communauté<br />

de nations plus démocratiques et socialement<br />

avancées motivait leurs engagements.<br />

Né au cœur même de ce siècle, il me fut donné, comme<br />

à beaucoup d’autres, d’être interpellé par la Deuxième<br />

Guerre mondiale, la guerre froide, les guerres de décolonisation<br />

au Vietnam et en Algérie, la misère omniprésente<br />

sur notre planète, les grandes grèves ouvrières et<br />

paysannes, les luttes féministes… Ayant reçu une « bonne<br />

éducation », j’ai pu faire un choix : celui de tenter de renforcer<br />

le camp de celles et ceux qui organisaient les luttes<br />

pour cette dignité de tous les humains dans le respect de<br />

leur diversité. Une forme d’engagement pour lequel opta<br />

à l’époque un nombre important de jeunes, ralliant ainsi<br />

les luttes qui correspondaient à une vision d’un monde en<br />

progrès pour l’ensemble de l’humanité.<br />

Ma génération n’a donc rien inventé, elle s’est inscrite<br />

dans ces espaces de démocratie avancée lui permettant<br />

il y a urgenCe<br />

Car nous savons auJourd’hui<br />

que, malgré l’immensité de<br />

nos déCouvertes et de Ce que<br />

nous allons enCore déCouvrir<br />

notamment grÂCe auX<br />

nanoteChnologies,<br />

nous avons failli.<br />

de consolider des solidarités tant au plan local qu’au plan<br />

international. S’engager faisait sens et était gratifiant car<br />

les combats pour l’égalité, les droits des femmes, le progrès<br />

social, l’indépendance des peuples, la fin des guerres,<br />

la chute des dictatures, la fin de l’apartheid, la chute du<br />

Mur, étaient au rendez-vous. Nous fûmes certes confrontés<br />

à un certain nombre d’échecs, notamment celui relatif<br />

au nucléaire militaire et civil (Tchernobyl, voici 25 ans),<br />

et les dérives démocratiques sur de nombreux continents,<br />

avec comme événement le plus marquant la mort de Salvator<br />

Allende au Chili. Jusqu’à<br />

l’aube des années 80, il était<br />

permis d’espérer que les valeurs<br />

républicaines et l’État démocratique<br />

constituaient les références<br />

partagées par la toute<br />

grande majorité des forces<br />

politiques et des citoyens, du<br />

moins en Europe.<br />

Depuis trois décennies, la réalité<br />

Monde s’est sérieusement<br />

modifiée suite à l’émergence du<br />

projet labellisé « globalisation ».<br />

Pour autant, dire que ce passé des luttes serait dès lors<br />

dépassé constituerait une grave erreur. Aujourd’hui, nous<br />

sommes confrontés à un double défi. Le premier, celui de<br />

la résistance pour la défense des nombreux acquis sociaux<br />

et droits démocratiques, en particulier ceux relatifs<br />

à la défense des plus faibles. Cette défense ou résistance<br />

contre les régressions auxquelles nous assistons dans la<br />

protection des droits acquis nécessite, et c’est le deuxième<br />

défi, une mobilisation pour la sauvegarde de nos démocraties<br />

sociales et pour empêcher que la vague économique<br />

ultralibérale ne submerge l’ensemble du champ social<br />

et culturel. Comme l’explique fort bien Michel Serres,<br />

la résistance de première ligne et de sauvegarde ne peut<br />

gagner que si elle s’inscrit dans un projet qui doit luimême<br />

être global et innovateur.<br />

Sommes-nous capables, comme les résistants au sortir<br />

de la Deuxième Guerre mondiale, d’élaborer un modèle<br />

socio-économique capable de permettre non l’enrichissement<br />

d’une minorité mais la coexistence et le bien-être de<br />

7, 10, voire 12 milliards d’humains durant ce XXI e siècle ?<br />

<br />

Éditorial<br />

1 Michel Serres, Temps des crises,<br />

Paris, Le Pommier, coll. « Manifestes<br />

», 2009, 84 pages.<br />

| Espace de libertés 394 | février 2011 3

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