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4. Les mineurs délinquants face à la loi FICHE PROFESSEUR<br />
En 2003, la législation de vingt-cinq États des États-Unis rendait possible la condamnation de<br />
mineurs à la peine de mort, y compris ceux qui étaient atteints de maladies mentales reconnues.<br />
De 1990 à 2005, dix-neuf des trente-neuf mineurs délinquants exécutés dans le monde le<br />
furent aux États-Unis (voir http://www.amnesty.intern.org.fr). Et si la Cour suprême des États-<br />
Unis a, depuis le 1 er mars 2005, déclaré inconstitutionnelle la peine de mort pour les personnes<br />
mineures au moment de la commission des faits, nombre d’États condamnent encore des<br />
mineurs à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle (life imprisonement<br />
without possibility of parole). Dans l’État du Vermont, l’âge requis pour être jugé comme un<br />
adulte est de 10 ans ! Le principe est « Old enough to do the crime, old enough to do the<br />
time » (Assez âgé pour commettre le crime, assez âgé pour subir la peine). D’où la situation<br />
présentée dans Arizona Max, et qui n’a rien d’exceptionnel aux États-Unis. Ajoutons qu’il y<br />
existe bon nombre de prisons privées et que des juges ont été convaincus de corruption<br />
pour y avoir envoyé abusivement des mineurs (à l’instar du pédopsychiatre évoqué dans<br />
le roman).<br />
En France, le système est très différent : l’âge au moment de l’infraction est un facteur<br />
déterminant. Des poursuites peuvent être engagées dès l’âge de 10 ans, et des mesures de<br />
placement éducatif prises, mais aucune peine de prison ne peut être prononcée avant 13 ans.<br />
De 13 à 16 ans, les peines encourues sont inférieures de moitié à celles d’un adulte : c’est<br />
l’excuse de minorité. Aucun mineur ne peut être condamné sans possibilité de réduction de<br />
peine, ce concept étant limité dans le temps en cas de condamnation à une peine de sûreté.<br />
La situation est donc très différente, même s’il faut se garder de faire preuve d’angélisme en la<br />
matière : la justice des mineurs en France et leurs conditions de détention sont loin d’être<br />
exemptes de critique.<br />
La présentation et l’analyse de ces données, complexes et souvent ignorées des élèves,<br />
pourront se faire en interdisciplinarité avec le professeur d’éducation civique, au travers<br />
de l’étude de cas présentés dans la presse, par exemple, ou via une recherche sur Internet<br />
(voir en particulier le site d’Amnesty International cité supra, ou l’excellent article que nous<br />
avons utilisé pour la rédaction de cette fiche).<br />
(http://m2bde.u.paris10.fr/blogs/rdidi/index.php/post/2009/04/06)<br />
ARIZONA MAX<br />
casterman<br />
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