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Fr-24-08-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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Tribulations alimenta<br />

L’algérien<br />

12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Depuis au moins une décennie,<br />

clairement sur le terrain,<br />

l’alimentation que les<br />

<strong>Algérie</strong>ns achètent n’a plus le<br />

goût ni les caractéristiques<br />

nutritionnelles qui la définissent, souvent<br />

même, pour les fruits et les légumes, son<br />

anatomie ne possède pas les aspects en<br />

rapport avec l’espèce. Pour l’exemple anodin,<br />

d’aucuns remarquent la belle tomate à<br />

la pelure écarlate mais toute lactescente et<br />

rugueuse à l’intérieur, impossible de cuisiner<br />

avec, ni en mettre en salade ; la pomme<br />

de terre lisse et compacte, avec sa belle<br />

couleur, ocre pâle ou brun sable, donne<br />

envie d’en prendre par billot mais dès le<br />

premier coup de lame sur la texture la<br />

pique surgit en plusieurs endroits de la<br />

bande épluchée. Jadis on sentait le parfum<br />

du fruit d’assez loin avant d’arriver sur le<br />

marché, vers le maraîcher ou le véhicule<br />

itinérant ; aujourd’hui, il faut prendre le<br />

légume ou le fruit – enfin ce qui ressemble<br />

un peu à cela – le mettre contre la narine<br />

et l’inspirer jusqu’aux plus infimes bronchioles<br />

afin de saisir quelque ressemblant<br />

olfactif, quant à la possible contrepartie<br />

gustative, c’est du pareil au même, sinon<br />

pire, on veut relever une recette par l’ajout<br />

d’un légume précieux, cher sur le marché,<br />

mais le plat dans l’assiette ne pèsera pas<br />

spécialement sur les papilles.<br />

La qualité nutritive fait<br />

défaut<br />

Bref, la denrée naturelle, cultivée, c’està-dire,<br />

semée et récoltée, arrive à la<br />

consommation démunie de toutes les propriétés<br />

censées justifier au moins son prix,<br />

quant au produit manufacturé, depuis le<br />

végétal ou l’animal, à travers les fruits et<br />

les légumes, le lait ou les viandes, le client<br />

consommateur se retrouve quatre fois sur<br />

cinq en train d’acheter un aliment capable<br />

de lui faire courir des risques sur sa santé,<br />

d’abord en l’induisant dans le leurre de la<br />

fausse nutrition, ensuite il va mettre en<br />

danger son organisme dans le cadre même<br />

de son absorption, qui peut agir sur le<br />

métabolisme des substances importantes<br />

régulant la fonction des organes, et enfin il<br />

lui donne beaucoup de chance de contracter<br />

des germes indésirables à travers des<br />

réseaux de contamination d’origine frauduleuse<br />

sur les principes minima de l’hygiène,<br />

sur les normes du stockage et du<br />

déplacement – nul ressortissant du<br />

monde, sain d’esprit, ne peut concevoir un<br />

pays qui a accepté la décimation de sa<br />

population pour lutter jusqu’au bout<br />

contre l’oppression, dont le Trésor public,<br />

aujourd’hui, thésaurise de colossaux capitaux<br />

en devises fortes et dont des commis<br />

de l’Etat escamotent des fortunes par<br />

raflées, en dollars et en euros, que les responsables<br />

décideurs acceptent sans broncher,<br />

que les citoyens, la majorité qui ne<br />

possède que les revenus sur le misérable<br />

salaire, retraite ou pension, aillent se ravitailler<br />

en lait vers de terribles amoncellements<br />

à ciel ouvert sur la place publique,<br />

sous le regard du « li yeswa ouelli mayeswach<br />

» (à comprendre dans tous les sens<br />

de l’idée de « valeur » dans la traduction),<br />

car le lecteur devine que ce ne sont pas les<br />

contribuables probes et respectables qui<br />

font envoyer en voiture luxueuse prendre<br />

dans les fermes de banlieue leur lait de<br />

vache, de brebis ou de chèvre, au prix qui<br />

intéresse le producteur, qui s’en fichent<br />

d’acheter la patate à 140 dinars, le poisson<br />

blanc et les viandes rouges à<br />

quelle somme.<br />

Mais donc on ne peut pas «<br />

une carotte du plus belle orange<br />

vron bien vert, dodu, brillant et<br />

goûter » une fraise, qui donne s<br />

ce ton parmi les plus nobles d<br />

onctueuse, bien ramassée autou<br />

pépins - qu’on appelle les akèn<br />

sont, dans la réalité biologique de<br />

dation, eux-mêmes les fruits (W<br />

– ou la chair du cantaloup, orang<br />

leuse, qui évite de trop rapideme<br />

son jus pour donner le plein pr<br />

sapidité dans la bouche, et cetera<br />

cier », in fine, dans les mervei<br />

nourriture terrestre, parce que to<br />

cuit de saloperies de cupidité, de<br />

tise – parfois réellement d’ignora<br />

mais de mépris de soi et de l’a<br />

tout, est déployé dans la circula<br />

bouffe en <strong>Algérie</strong>, depuis le chèq<br />

pour l’achat des semences – qui<br />

beaucoup de brigands de l’im<br />

que nous ne réussiront jamais à<br />

quer - jusqu’au minable petit<br />

salaire qui paye l’emplette dan<br />

tructible sachet noir fabriqué<br />

produits contenant du poison<br />

pour boucler la boucle. Le volet d<br />

chandise alimentaire importée, so<br />

médicaments aussi, est pire si on<br />

ALGERIE NEWS Samedi <strong>24</strong> août <strong>2013</strong>

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