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CONTRÔLE ET ÉVALUATION DU<br />
PROJET MAROANAKA / I.P.N.R.<br />
À MAROVOAY (MAHAJANGA)<br />
par<br />
M. Joachin RANAIVOARILALA<br />
Chef de service de la gestion des Ouvrages stratégiques<br />
(Ancien Directeur de Projet et<br />
Directeur Régional de l'Agriculture)<br />
AOUT 2001
2<br />
CONTRÔLE ET ÉVALUATION DU<br />
PROJET MAROANAKA / I.P.N.R.<br />
À MAROVOAY (MAHAJANGA)<br />
Liste des abréviations ............................................................................................................... 3<br />
1. Présentation ........................................................................................................................ 4<br />
1.1. Circonstances et objet de la mission .............................................................................. 4<br />
1.2. Buts du Projet MAROANAKA........................................................................................... 4<br />
2. Contrô<strong>le</strong> des superficies ....................................................................................................... 5<br />
2.1. Assiette du contrô<strong>le</strong>....................................................................................................... 5<br />
2.2. Méthodologie du Projet pour <strong>le</strong> calcul des surfaces ......................................................... 7<br />
2.3. Vérifications effectuées par la mission ............................................................................ 8<br />
3. Qualité des cultures ............................................................................................................. 9<br />
3.1. Observations de terrains................................................................................................ 9<br />
3.2. Opinion des riziculteurs ............................................................................................... 11<br />
3.3. Opinion du chef de Projet ............................................................................................ 13<br />
3.4. Impressions de la mission............................................................................................ 13<br />
4. Conclusions ....................................................................................................................... 14<br />
4.1. Synthèses des observations ........................................................................................ 14<br />
4.2. Recommandations ...................................................................................................... 14<br />
Annexe 1. Termes de Référence de la mission ........................................................................ 16<br />
Annexe 2. Intensification dans la période 1997-2001................................................................. 18<br />
Annexe 3. Sondages de rendement 1998-2000 ........................................................................ 19
3<br />
Liste des abréviations<br />
AHT. – AHT International Gmbh. L'ingénieur-conseil al<strong>le</strong>mand auprès du FIFABE pour<br />
l'exécution du P.R.B.<br />
FIFABE. – L'administration décentralisée des 13 secteurs hydroagrico<strong>le</strong>s de la plaine de<br />
Marovoay.<br />
I.P.N.R. – Institut de Promotion de la Nouvel<strong>le</strong> Riziculture.<br />
KfW – Banque pour la reconstruction al<strong>le</strong>mande, bail<strong>le</strong>ur de fonds du P.R.B.<br />
ONG. – Organisation non gouvernementa<strong>le</strong>.<br />
P.R.B. – Projet rizico<strong>le</strong> Betsiboka.<br />
S.R.I. – Système de riziculture intensive.
4<br />
1. Présentation<br />
1.1. Circonstances et objet de la mission<br />
Le Projet MAROANAKA / I.P.N.R. à Marovoay nous a été présenté au cours de missions<br />
que nos responsabilités professionnel<strong>le</strong>s nous ont conduit à mener à Marovoay dans <strong>le</strong>s<br />
dernières années. En effet, ce Projet est sous-traitant du P.R.B. (FIFABE / AHT / KfW).<br />
Récemment il nous a été donné d'entrevoir que l'action conduite par I.P.N.R. auprès des<br />
riziculteurs de la plaine de Marovoay pouvait, éventuel<strong>le</strong>ment :<br />
a) avoir déjà réussi une percée unique dans <strong>le</strong> pays<br />
b) et une percée susceptib<strong>le</strong> d'être transformée en un événement de grande portée<br />
pour <strong>le</strong> développement du pays tout entier.<br />
Ces aspects nous ont conduit à accepter la mission d'évaluation qui nous était demandée<br />
par I.P.N.R. et <strong>le</strong> présent rapport doit être lu dans cette perspective.<br />
La faib<strong>le</strong>sse des rendements rizico<strong>le</strong>s constitue l'un des problèmes économiques majeurs<br />
à <strong>Madagascar</strong>. De nombreuses actions ont été entreprises pour son amélioration mais, en<br />
général, <strong>le</strong> problème reste toujours entier. Et, dans ce contexte, <strong>le</strong>s faits et aspects<br />
ci-après du Projet méritent d'être soulignés :<br />
• C'est u projet d'intensification conduit par une ONG.<br />
• L'action de vulgarisation agrico<strong>le</strong> ne fait plus partie des fonctions pérennes de l'État.<br />
• Le Projet se concentre sur un Grand Périmètre Irrigué qu'il a choisi pour servir de<br />
périmètre pilote pour <strong>le</strong> déblocage du problème des rendements rizico<strong>le</strong>s sur tout <strong>le</strong><br />
territoire national.<br />
Objet de la mission<br />
C'est une mission de contrô<strong>le</strong> externe du Projet appelée à vérifier la véracité des résultats<br />
obtenus par ce dernier.<br />
Pour ce faire, il lui est demandé de procéder à :<br />
– La vérification des surfaces d'un nombre significatif de rizières intensifiées.<br />
– L'interview d'un certain nombre de riziculteurs bénéficiaires de formations pour<br />
l'évaluation de <strong>le</strong>ur motivation et de <strong>le</strong>ur satisfaction.<br />
Les termes de référence de la mission sont portés en annexe.<br />
1.2. Buts du Projet MAROANAKA<br />
Ce projet est piloté par I.P.N.R., ONG de droit malgache créée en 1994. Il est actif depuis<br />
1997 à Marovoay et a bénéficié d'un appui logistique du P.R.B./ FIFABE dès 1998. Depuis<br />
janvier 2000, il sous-traite pour <strong>le</strong> P.R.B. <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t intensification rizico<strong>le</strong>.<br />
Le Projet Maroanaka présente deux facettes.<br />
• Concrètement, il dispense des formations sur rizières aux agriculteurs demandeurs de<br />
la plaine de Marovoay, avec pour objectif <strong>le</strong> doub<strong>le</strong>ment des rendements ou une<br />
augmentation de 2 tonnes supplémentaires par hectare.
5<br />
Ces formations ont la particularité d'être effectuées par des riziculteurs déjà expérimentés,<br />
ou paysans multiplicateurs, qui sont proches des réalités de terrain.<br />
La méthode enseignée est <strong>le</strong> S.R.I., défini par <strong>le</strong> feu p. Henri de Laulanié. C'est une<br />
intensification basée, non sur <strong>le</strong>s intrants (qui n'ont jamais eu de succès à Marovoay),<br />
mais sur <strong>le</strong>s façons cultura<strong>le</strong>s qui favorisent <strong>le</strong> tallage de la plante (Maroanaka signifie<br />
beaucoup de tiges). Complémentairement à la méthode S.R.I. stricte, <strong>le</strong> Projet admet<br />
des pratiques dites adaptées, afin d'élargir <strong>le</strong> champ de la vulgarisation 1 .<br />
• D'autre part ce Projet de terrain décou<strong>le</strong> d'un concept ambitieux d'économie pratique 2 .<br />
Il vise à faire bascu<strong>le</strong>r à l'intensification la riziculture d'une grande plaine du pays et, de<br />
là, par l'exemp<strong>le</strong>, toucher <strong>le</strong>s autres régions de <strong>Madagascar</strong>.<br />
Il repose sur <strong>le</strong> fait que <strong>le</strong> doub<strong>le</strong>ment des petits rendements est faci<strong>le</strong>, et sur l'idée<br />
que <strong>le</strong> blocage constaté à <strong>Madagascar</strong> n'est pas naturel mais irrationnel. Par conséquent,<br />
il est possib<strong>le</strong> d'orchestrer <strong>le</strong> dépassement de ce blocage (break through).<br />
De ce point de vue, <strong>le</strong> Projet va très au-delà de l'aspect technique qui est son objet<br />
premier (vulgarisation, intensification). Il entame un processus.<br />
Cette deuxième facette du Projet Maroanaka / I.P.N.R. est ambitieuse, mais il appartient à<br />
la présente mission d'évaluer si, à partir des résultats déjà obtenus, une réussite de cet<br />
ordre est; soit possib<strong>le</strong>, soit irréaliste.<br />
2. Contrô<strong>le</strong> des superficies<br />
2.1. Assiette du contrô<strong>le</strong><br />
Actuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> Projet MAROANAKA, suivant <strong>le</strong>s données qu'il relève, fait état :<br />
• Depuis 1997, en surfaces cumulées, de 643 hectares de rizicultures intensifiées.<br />
• Au cours de l'année 2001, de 260 hectares de cultures intensifiées 3 .<br />
Cette superficie de l'année 2001 correspond à trois types de rizières :<br />
a) Rizières intensifiées et directement suivies par <strong>le</strong>s formateurs du Projet durant la<br />
saison des pluies (Asara, décembre-avril).<br />
b) Rizières intensifiées et directement suivies par <strong>le</strong>s formateurs du Projet durant la<br />
saison sèche (Atriatra et Jeby, avril-octobre), qui est la saison principa<strong>le</strong>.<br />
c) Rizières intensifiées mais non recensées par <strong>le</strong>s statistiques du Projet : soit par<br />
initiatives autonomes (à l'imitation de voisins ou à l'aide des documents distribués),<br />
soit par des riziculteurs formés <strong>le</strong>s années précédents que <strong>le</strong>s formateurs n'ont pas<br />
suivis.<br />
Les rizières a) et b) sont décrites par des fiches de suivi, reprises dans des fichiers<br />
informatiques. Les rizières c) sont évaluées forfaitairement à 20% des surfaces suivies de<br />
l'année (depuis 2000 seu<strong>le</strong>ment).<br />
Dans <strong>le</strong> cadre de cette mission, <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> porte sur <strong>le</strong>s rizières de la catégorie b) 2001.<br />
––––––––––––<br />
1. I.P.N.R., 1998, Rapport sur <strong>le</strong>s adaptations du S.R.I., étude pour AHT/KfW.<br />
2. VALLOIS, Patrick, 1994, Discours de la méthode du riz, dernier chapitre : « Économie politique ».<br />
3. Pour <strong>le</strong>s surfaces cumulées, voir Annexe 2. Intensification dans la période 1997-2001. Pour Jeby 2001, page suivante.
6<br />
.<br />
Campagne Jeby 2001 – Résultats au 24 juil<strong>le</strong>t 2001<br />
Surface intensifiée<br />
directement suivie par <strong>le</strong> projet 154,7 ha<br />
dont : - mesuré à ce jour 49% 75,7 ha<br />
- évalué * 51% 79,0 ha<br />
- zone Fifabe 91% 140,5 ha<br />
Rive droite 28% 39,5 ha<br />
Rive gauche 72% 101,0 ha<br />
Nombre d'exploitants 240<br />
Nombre de villages 30<br />
Surface intensifiée<br />
moyenne par exploitant<br />
<strong>Mo</strong>yenne généra<strong>le</strong> par exploitant … … 64,4 are<br />
Records en ha : 7,2 – 3,6 – 2,9 – 2,7 – 2,7 – 2,4 – 2,3 – 2,0 – 1,9<br />
<strong>Mo</strong>itiée supérieure … … … … … … … 77,3 ha 50%<br />
Nombre d'exploitants 50<br />
Surface individuel<strong>le</strong> moyenne 1,55 ha<br />
mini 0,88 are - maxi 7,20 ha<br />
95% supérieur … … … … … … … … 147,5 ha 95%<br />
Nombre d'exploitants 190<br />
Surface individuel<strong>le</strong> moyenne 77,6 are<br />
mini 25,0 are - maxi 7,2 ha<br />
5% inférieur … … … … … … … … … 7,2 ha 5%<br />
Nombre d'exploitants 50<br />
Surface individuel<strong>le</strong> moyenne 14,4 are<br />
mini 0,0 are - maxi 24,0 are<br />
Technique cultura<strong>le</strong><br />
Age des plants 8-13 jours 30%<br />
14-17 jours 47%<br />
18-20 jours 16%<br />
21-24 jours 6%<br />
Age moyen pondéré par la surface 15,8 jours<br />
Ecartement inférieur à 30cm 22% en carré…………85%<br />
de 30 à 35 cm ** 70% en ligne…………15%<br />
supérieur à 35cm 8%<br />
* Evaluation du formateur après abattement (selon sa précision constatée lors des mesures)<br />
** Après abattement de 20% supposé sur-estimé
7<br />
La mission s'est déroulée du 28 au 31 juil<strong>le</strong>t, à une époque où la campagne Jeby n'était<br />
pas encore achevée. Des superficies restaient attendues, notamment des secondes<br />
cultures annuel<strong>le</strong>s sur rizières déjà précédemment cultivées cette année.<br />
D'autre part, <strong>le</strong> Projet annonçait cette année un fait nouveau important : des superficies<br />
é<strong>le</strong>vée pour <strong>Madagascar</strong> (surtout en S.R.I.) dépassant 1,5 ha par exploitant sur une<br />
moitié des surfaces suivies en Jeby.<br />
Ne pouvant pas tout vérifier dans <strong>le</strong> cadre d'une mission de courte durée, il a été décidé<br />
de retenir pour <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> cette moitié supérieure des surfaces par exploitant. Ces rizières<br />
sont en effet <strong>le</strong>s plus significatives pour évaluer l'avenir du Projet.<br />
La vérification de la mission a ainsi porté sur l'échantillon déclaré suivant :<br />
– A fin juil<strong>le</strong>t, 77,3 hectares de rizières, situées tant en Rive Gauche qu'en Rive Droite de<br />
la plaine de Marovoay, exploitées par 50 riziculteurs et faisant une moyenne de<br />
1,55 ha par exploitant.<br />
Le contrô<strong>le</strong> s'est déroulée selon <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier suivant :<br />
• Premier jour, matin : analyse des statistiques du Projet.<br />
• Premier jour, après-midi : vérifications sur rizières en rive droite ; interview de deux<br />
exploitants, un métayer et un médecin propriétaire.<br />
• Second et troisième jours : vérifications sur rizières en rive gauche, entretiens avec des<br />
formateurs du Projet et interview de 13 exploitants.<br />
• Quatrième jour : analyse des mesures de contrô<strong>le</strong>, complément de vérification à partir<br />
des statistiques du Projet, et entretien avec <strong>le</strong> maire de Marovoay.<br />
2.2. Méthodologie du Projet pour <strong>le</strong> calcul des surfaces<br />
Nous avons d'abord étudié <strong>le</strong>s fichiers de suivi des rizières intensifiés. Leur analyse fait<br />
apparaître de façon très manifeste que <strong>le</strong> Projet attache une grande importance à la<br />
précision des évaluations de surface.<br />
D'une part, <strong>le</strong>s formateurs sont rémunérés au prorata de la dimension des rizières qu'ils<br />
contribuent à intensifier et par conséquent il y a nécessité de vérifier <strong>le</strong>urs déclarations.<br />
D'autre part, <strong>le</strong> chef de Projet considère la précision de ces mesures comme l'un des<br />
outils principaux pour <strong>le</strong> pilotage du Projet.<br />
Les traits saillants de ces suivis et contrô<strong>le</strong>s de superficies sont <strong>le</strong>s suivants.<br />
• Les fiches de suivi apportées par <strong>le</strong>s formateurs sont informatisées dans un fichier qui<br />
documente, pour chaque fiche, 35 informations (13 données et 22 paramètres<br />
calculés) dont 7 concernent <strong>le</strong>s superficies (7 / 35 = 19% des informations).<br />
• Pour la seu<strong>le</strong> saison Jeby 2001, près de trois cents fiches sont traitées.<br />
• Les évaluations des formateurs sont automatiquement compensées par un coefficient<br />
correcteur, dit de précision de chaque formateur (rapport entre ses évaluations et <strong>le</strong>s<br />
superficies effectivement mesurées par <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>urs du Projet).<br />
• Sur l'échantillon analysé, 67% des superficies avait été effectivement vérifiées par <strong>le</strong>s<br />
contrô<strong>le</strong>urs du Projet.<br />
• Les surfaces diffici<strong>le</strong>s à rapporter à des figures simp<strong>le</strong>s (rectang<strong>le</strong> ou triang<strong>le</strong>) sont<br />
mesurées par <strong>le</strong> système de coordonnées polaires, qui suit la forme géométrique des<br />
parcel<strong>le</strong>s.
8<br />
• Toutes <strong>le</strong>s superficies mesurées par coordonnées polaires sont contrôlées par un<br />
logiciel original de calcul et dessin de surfaces, spécia<strong>le</strong>ment développé par <strong>le</strong> Projet.<br />
Les superficies ainsi dessinées sont archivées pour servir aux années suivantes.<br />
• Sur l'échantillon analysé, deux tiers environ des superficies contrôlées avait été<br />
mesurées par coordonnées polaires et, pour la présente mission, 25 dessins de<br />
parcel<strong>le</strong>s nous avait été communiqués.<br />
L'ensemb<strong>le</strong> représente une quantité de travail impressionnante, <strong>le</strong>s déplacements étant<br />
souvent longs et parfois diffici<strong>le</strong>s (traversée de canaux ou rivières, marche en équilibre<br />
sur des diguettes). Nous témoignons que pour la seu<strong>le</strong> mesure par coordonnées polaires<br />
d'un hectare de rizières peu excentrées, à seu<strong>le</strong>ment 200 m de la route, il nous a fallu<br />
environ une heure, sans compter <strong>le</strong> traitement informatique qui a suivi.<br />
2.3. Vérifications effectuées par la mission<br />
Durant trois jours successifs, la mission a procédé à la visite des rizières classées<br />
supérieures (plus d'un hectare et demi par exploitant) et choisies par el<strong>le</strong>-même afin de lui<br />
permettre de contrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s superficies retenues par <strong>le</strong> Projet durant cette campagne Jeby<br />
2001. Par l'occasion on a pu éga<strong>le</strong>ment apprécier la qualité des cultures (voir ci-dessous).<br />
Onze parcel<strong>le</strong>s ou blocs de rizières représentant 24,4 ha (31% de l'échantillon) ont ainsi<br />
été visités : 6 ont fait l'objet de mesure de contrô<strong>le</strong> (par longueur et largueur moyennes, et<br />
dans un cas par <strong>le</strong> système de coordonnées polaires) et 5 autres ont été appréciés à vue,<br />
selon <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au ci-après.<br />
n° Riziculteur Type<br />
Superficie (ha)<br />
Différence<br />
avancé mesuré are %<br />
Mesure<br />
01 Jean Louis bloc 1,2 - - - à vue: ok<br />
02 Dr Dédé parcel<strong>le</strong> 1,6 1,7 +10 6,25% Directe<br />
03 Horavaka parcel<strong>le</strong> 1,15 1,2 +5 4,3% Directe<br />
04 Ralaisidy Joé bloc 0,9 - - -<br />
à vue<br />
(appareil bloqué)<br />
05 <strong>Mo</strong>ussa bloc 2,6 2,6 0 0% Directe<br />
06 Samba parcel<strong>le</strong> 1 0,98 -2 2% Directe<br />
07 Ramanantsiresy parcel<strong>le</strong> 1,43 1,35 -8 5,6% Directe<br />
08 Rakotomalala Th. parcel<strong>le</strong> 1 1,035 +3,5 3,5% Coord. polaires<br />
09<br />
10<br />
⎨ Barthélémy<br />
⎨ Jean Florent<br />
⎨ Paul Zoky<br />
⎨ Jean Philibert<br />
bloc 1,6 - - - à vue: ok<br />
bloc 3,4 - - - à vue: ok<br />
11 Famil<strong>le</strong> Tsivery bloc 9,53 - - - à vue: ss-évalué<br />
TOTAL 25,41 +8,5
9<br />
En outre, bon nombre de nos contrô<strong>le</strong>s ont été confrontés aux déclarations des<br />
exploitants que nous avons rencontrés.<br />
De l'ensemb<strong>le</strong> des constatations résultent <strong>le</strong>s évidences suivantes :<br />
• Surtout en Rive Gauche, de nombreux blocs de grande dimension, parfois paraissant<br />
sans fin, diffici<strong>le</strong>s à cerner tant ils sont grands (n° 10 et 11 notamment).<br />
• Quand, en plus de la grande dimension des rizières, la culture est réussie, on éprouve<br />
une impression de réussite marquante : nul<strong>le</strong> part sans doute dans <strong>le</strong> pays ne se<br />
trouve en un même lieu autant de rizières intensifiées et de rizières si grandes.<br />
• En aucun cas nous n'avons constaté de manque, c'est-à-dire des rizières ou blocs<br />
mentionnés mais ne correspondant à aucune intensification sur <strong>le</strong> terrain. Le Projet<br />
semb<strong>le</strong> assez contrô<strong>le</strong>r ses formateurs pour éviter de tels manquements. L'intensification<br />
est toujours manifeste, bien visib<strong>le</strong> puisqu'el<strong>le</strong> se traduit par un repiquage en<br />
carré ou parfois en ligne, alors que <strong>le</strong>s rizières a<strong>le</strong>ntour sont repiquées en fou<strong>le</strong>.<br />
• Des conversations que nous avons eu avec <strong>le</strong>s riziculteurs, il est ressorti :<br />
– Surévaluation de 70 ares de la somme des rizières du riziculteur n° 2 : deux autres<br />
rizières intensifiées mesurées en 1999 avait été comptées alors que, cette année,<br />
el<strong>le</strong>s avait été exploitées par une tierce personne.<br />
– Nette sous-évaluation des rizières n° 11, comparé au parcellaire fourni par l'exploitant<br />
et à l'opinion unanime de ses amis (« Tu as bien plus de 10 hectares ! ») 4 .<br />
– Un exploitant, Jean Philibert, avait intensifié une troisième rizière dont <strong>le</strong> Projet<br />
n'avait pas connaissance (ce qui est naturel, puisqu'il n'a vocation qu'à donner <strong>le</strong>s<br />
premières formations).<br />
– Au cours de l'entretien une personne est venu nous poser une question : il s'est<br />
avéré qu'el<strong>le</strong> aussi avait intensifié une rizière sans que <strong>le</strong> Projet ne <strong>le</strong> sache (intensification<br />
sans formateur, mais avec un manuel d' I.P.N.R.).<br />
– Dans <strong>le</strong> cas de la plus grande surface annoncée : 7,2 ha, nous n'avons pas pu al<strong>le</strong>r<br />
sur place quoique nous l'aurions bien voulu (trop loin, à Bemaharivo, hors périmètre<br />
FIFABE), mais l'exploitant présent lors des entretiens a confirmé <strong>le</strong> fait, et on a <strong>le</strong>s<br />
re<strong>le</strong>vés effectués par coordonnées polaires de l'an passé : 7,53 ha.<br />
En conclusion, on peut retenir l'absence manifeste d'exagération sur <strong>le</strong>s chiffres annoncés<br />
par <strong>le</strong> Projet. Ce qui confirme d'ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> sérieux et la précision des mesures que laisse<br />
entrevoir la méthodologie.<br />
3. Qualité des cultures<br />
3.1. Observations de terrains<br />
Mises à part <strong>le</strong>s bel<strong>le</strong>s rizières de M. Ralaisidy et de la famil<strong>le</strong> Tsivery, on peut dire que<br />
<strong>le</strong>s cultures que nous avons vues paraissent souvent médiocres relativement à ce qu'on<br />
peut attendre de rizières en S.R.I., mais qu'el<strong>le</strong>s sont néanmoins nettement supérieures<br />
aux rizières environnantes non intensifiées (repiquées en fou<strong>le</strong>).<br />
––––––––––––<br />
4. En outre, dans <strong>le</strong> calcul de la moyenne par exploitant, ces 9,53 ha sont répartis entre 6 exploitants (<strong>le</strong> propriétaire et ses<br />
enfants).
10<br />
Cela est dû :<br />
– D'abord au parti pris d'intensifier des grandes surfaces, où <strong>le</strong> travail doit se faire<br />
rapidement, et où il est diffici<strong>le</strong>, par exemp<strong>le</strong>, de sarc<strong>le</strong>r deux ou trois fois.<br />
– Au refus de beaucoup de riziculteurs d'investir ne serait-ce que 55.000 fmg dans une<br />
sarc<strong>le</strong>use mécanique.<br />
– A des terres souvent fatiguées car la plupart des riziculteurs ne fertilisent pas la terre à<br />
Marovoay.<br />
– A des problèmes d'eau ou de tour d'eau qui provoquent la sécheresse pendant une<br />
période excessive.<br />
Il se trouve alors que <strong>le</strong>s cultures sur <strong>le</strong>s rizières visitées présentent toujours des<br />
imperfections car :<br />
– Très souvent <strong>le</strong> sarclage n'est pas du tout fait ou fait mais un peu tard.<br />
– Les écartements ont tendance à se réduire même s'ils restent toujours supérieurs à 25 cm.<br />
Ce qui fait que <strong>le</strong> tallage est souvent décevant car dans la plupart des rizières <strong>le</strong>s pieds<br />
ont environ 20 tal<strong>le</strong>s pour des cultures de 70 à 90 jours et dans quelques cas, <strong>le</strong> tallage<br />
descend jusqu'à 12 tal<strong>le</strong>s pour des cultures à maturité.<br />
Cependant il y a de bel<strong>le</strong>s rizières, tenues bien propres, dont l'écartement en carré de<br />
40 cm est bien respecté, et qui sont impressionnantes par <strong>le</strong>urs superficies. Il s'agit<br />
notamment de cel<strong>le</strong>s de M. Ralaisidy et de la famil<strong>le</strong> Tsivery, où l'on trouve des pieds de<br />
53 à 68 tal<strong>le</strong>s ferti<strong>le</strong>s pour des cultures à maturité.<br />
Chez ces derniers, deux sondages de rendement, pris en notre présence, ont donné plus<br />
de 8 T/ha avant séchage du paddy, et 7,68 T/ha et 7,26 T/ha après séchage, respectivement<br />
pour des variétés X398 et Boina 1329.<br />
Mais généra<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> rendement paraît oscil<strong>le</strong>r autour de 4 T/ha 5 .<br />
Le tab<strong>le</strong>au ci-après donne un aperçu général de l'état des cultures.<br />
Rizières<br />
Variété<br />
Nb. de<br />
jours<br />
Ecartement<br />
(cm)<br />
Nb. de<br />
sarclage<br />
Etat<br />
Nb. de<br />
tal<strong>le</strong>s<br />
Problèmes<br />
Jean Louis Xbe 96 30 x 30 1 moyen 20 drainage<br />
Dr Dédé 1329 118 25 x 25 1 enherbé 12<br />
Horavaka 1329 89 25 x 25 1 enherbé 12<br />
Ralaisidy Joé<br />
inconnue<br />
à<br />
maturité<br />
eau, qualité<br />
du sol<br />
eau, qualité<br />
du sol<br />
40 x 40 inconnu propre 53 néant<br />
<strong>Mo</strong>ussa IR 38 60 30 x 30 1 moyen 14 néant<br />
Samba X 360 76 30 x 30 1 moyen 10<br />
Ramanatsiresy Zamam 118 25 x 25 1 moyen 12<br />
Rakotomalala<br />
Thomas<br />
eau, planage,<br />
qual. sol<br />
eau, planage,<br />
qual. sol<br />
1329 71 30 x 30 0 enherbé 24 drainage<br />
––––––––––––<br />
5. Voir en Annexe 3 <strong>le</strong>s sondages de rendement effectués par <strong>le</strong> Projet entre 1998 et 2000.
11<br />
Barthélémy<br />
& Jean Florent<br />
Paul Zoky<br />
& Jean Philibert<br />
inconnue<br />
à<br />
maturité<br />
25 en<br />
ligne<br />
inconnu propre 18 néant<br />
1329 103 30 x 30 1 enherbé 18 néant<br />
Famil<strong>le</strong> Tsivery<br />
⎧ 1329<br />
⎨<br />
⎩ X360<br />
70<br />
145<br />
40 X 40<br />
40 X 40<br />
2<br />
2<br />
propre<br />
propre<br />
40<br />
68<br />
⎧ drainage<br />
⎨ sol<br />
⎩ profond<br />
3.2. Opinion des riziculteurs<br />
Treize agriculteurs ayant bénéficié des formations du Projet ont été interviewés<br />
individuel<strong>le</strong>ment par la mission, afin de connaître :<br />
– <strong>le</strong>urs motivations pour l'intensification,<br />
– <strong>le</strong>s problèmes rencontrés dans la pratique,<br />
– <strong>le</strong>urs avis sur la qualité de l'assistance du Projet,<br />
– <strong>le</strong>ur détermination à poursuivre l'intensification, et,<br />
– <strong>le</strong>urs désiderata pour <strong>le</strong> futur.<br />
La liste de ces 13 agriculteurs est donnée ci-après :<br />
n° Nom Localisation des rizières Lieu de rencontre<br />
01<br />
Augustin SOFARAMILA<br />
(métayer de Jean Louis)<br />
Jirama / Marovoay<br />
Mangabe<br />
02 Dr Dédé RAZANADRALAHATRA Amboromalandy Amboromalandy<br />
03 MOUSSA Antanimasaka Antanimasaka<br />
04 RASALAMA Ampijoroa Ampijoroa<br />
05 Dr Clovis Antanimasaka Antanimasaka<br />
06 Famil<strong>le</strong> TSIVERY Antanambao / Manaratsandry Manaratsandry<br />
07 Jean Chrisostome Manaratsandry -"-<br />
08 Jean Philibert -"- -"-<br />
09 RAKOTOVAO Jean Louis -"- -"-<br />
10 FANOMEZANA Sébastien -"- -"-<br />
11 Gilbert RAKOTOZANDRY -"- -"-<br />
12 SOLAY -"- -"-<br />
13 BAZY Bemaharivo -"-<br />
Les motivations pour l'intensification<br />
Quatre grands facteurs ont été évoqués comme facteurs d'incitation à la pratique de la<br />
méthode :<br />
– L'information-sensibilisation faites par <strong>le</strong> Projet, du fait des formateurs ou par <strong>le</strong> biais<br />
de la radio et des documents distribués. Huit agriculteurs ont déclaré avoir été attirés<br />
de la sorte (Dédé - Rasalama - Clovis - Bazy - Jean Philibert - Rakotovao -
12<br />
Fanomezana - Gilbert).<br />
– Le constat des résultats obtenus par des voisins (mentionné par trois agriculteurs :<br />
Augustin, <strong>Mo</strong>ussa, Fanomezana).<br />
– Le besoin d'améliorer la pratique cultura<strong>le</strong> en vue de l'augmentation de la production<br />
(éga<strong>le</strong>ment trois agriculteurs : Augustin, Dédé, Fanomezana).<br />
– L'amour du travail bien fait, comme <strong>le</strong>s pieds de riz alignés sur des rizières propres<br />
(deux agriculteurs : Tsivery, Solay).<br />
Les difficultés rencontrées<br />
Les problèmes évoqués dans la pratique du Maroanaka se rapportent aux cinq points<br />
suivants :<br />
– Augmentation des dépenses occasionnées par <strong>le</strong>s coûts de la main d'œuvre pour <strong>le</strong><br />
repiquage et <strong>le</strong> sarclage comme l'affirment Augustin, <strong>Mo</strong>ussa, Rasalama, Tsivery, Jean<br />
Chris, Jean Phil, et Gilbert.<br />
– Manque de mains d'œuvre spécialisés (d'après Tsivery et Solay).<br />
– Nécessité de la maîtrise de l'eau (selon Bazy, Rakotovao, Tsivery, Fanomezana et<br />
Gilbert).<br />
– Nécessité d'un bon planage (selon Tsivery et Fanomezana).<br />
– Enfin, besoin de disponibilité en temps pour <strong>le</strong> suivi de la culture (Dédé et <strong>Mo</strong>ussa).<br />
Néanmoins, <strong>le</strong> Dr Clovis déclare que la pratique du Maroanaka est sans problème<br />
majeurs, et qu'el<strong>le</strong> est plutôt avantageuse du fait que tout est rapide et économique : <strong>le</strong><br />
semis, <strong>le</strong> repiquage et <strong>le</strong> sarclage. Selon lui, ce n'est qu'une question d'habitude.<br />
C'est aussi l'opinion du chef de Projet MAROANAKA et de son responsab<strong>le</strong> des<br />
formations, qui estiment que la difficulté est <strong>le</strong> plus souvent très exagérée ou provient du<br />
manque d'habitude.<br />
Qualité de l'assistance<br />
Tous <strong>le</strong>s agriculteurs interviewés déclarent être satisfaits de l'assistance du Projet<br />
Maroanaka qui se fait par <strong>le</strong> biais des formateurs qui,<br />
– <strong>le</strong>s forment et <strong>le</strong>s assistent aux travaux de semis, d'arrachage, de repiquage, de<br />
sarclage et d'assecs,<br />
– <strong>le</strong>s aident à obtenir des semences et à acquérir des sarc<strong>le</strong>uses, et<br />
– <strong>le</strong>ur fournissent toutes <strong>le</strong>s informations uti<strong>le</strong>s pour la réussite des cultures.<br />
La détermination à poursuivre<br />
Presque tous <strong>le</strong>s agriculteurs ont déclaré être prêts à continuer et à faire plus de surfaces<br />
en Maroanaka malgré <strong>le</strong>s difficultés rencontrés.<br />
Ils disent tous être convaincus de l'efficacité et de la rentabilité de la méthode qui se<br />
concrétisent par :<br />
• L'économie notab<strong>le</strong> de semences dont la quantité utilisée est réduite généra<strong>le</strong>ment au<br />
dixième par rapport à la méthode traditionnel<strong>le</strong> (8 kg en Maroanaka contre 80 kg en<br />
traditionnel<strong>le</strong>).<br />
• L'augmentation incontestab<strong>le</strong> de la production qui, selon <strong>le</strong>urs déclarations, se trouve<br />
en moyenne améliorée de 60% à 75% (35, 80, 250 sacs en Maroanaka contre
13<br />
respectivement 20, 50 et 150 sacs en traditionnel<strong>le</strong>), voire de 100 % (Bazy).<br />
Un seul agriculteur, M. Gilbert, envisage d'arrêter, à cause de la salinité de ses rizières,<br />
qu'il dit nécessaire de mettre en boue avant l'arrivée des premiers tours d'eau.<br />
Les desiderata<br />
Dans <strong>le</strong> cadre de la poursuite de la pratique de la méthode et <strong>le</strong> souci de mieux faire, <strong>le</strong>s<br />
agriculteurs souhaitent voir :<br />
• Leur encadrement et <strong>le</strong>ur équipement en matériels se renforcer.<br />
• Les réseaux hydroagrico<strong>le</strong>s s'améliorer.<br />
• Un système de financement se mettre en place.<br />
3.3. Opinion du chef de Projet<br />
M. Vallois, 53 ans, économiste, spécialisé dans <strong>le</strong> S.R.I. depuis 1993, directement formé<br />
par H. de Laulanié 6 , insiste sur trois points :<br />
• Le doub<strong>le</strong>ment des petits rendements est extrêmement faci<strong>le</strong> à obtenir.<br />
• Les nombreux défauts des façons cultura<strong>le</strong>s constatés par la mission constituent la<br />
preuve de cette extrême facilité, puisque ces rizières "fautives" n'en produisent pas<br />
moins, généra<strong>le</strong>ment, deux tonnes supplémentaires par hectare 7 .<br />
• Enfin cette facilité objective du doub<strong>le</strong>ment des rendements révè<strong>le</strong>, négativement, un<br />
énorme blocage subjectif dans la tête des élites malgaches, blocage extrêmement<br />
irrationnel mais qui influence <strong>le</strong>s agriculteurs.<br />
L'essentiel pour M. Vallois est d'abandonner ce qu'il appel<strong>le</strong> « <strong>le</strong> postulat des accessoires<br />
d'abord » (ie. amélioration du réseau hydroagrico<strong>le</strong>, système de financement, équipement<br />
en matériel et en intrants… tous présentés comme des préalab<strong>le</strong>s) et de mettre en place<br />
immédiatement l'amélioration systématique des façons cultura<strong>le</strong>s.<br />
Il se dit persuadé que, si peu d'hommes déterminés voulaient appuyer fortement <strong>le</strong> fait du<br />
doub<strong>le</strong>ment des rendements dans la plaine de Marovoay, alors, en peu d'années, la<br />
province de Majunga deviendrait un phare pour tout <strong>le</strong> reste du pays.<br />
3.4. Impressions de la mission<br />
D'abord, déception quant aux rendements de beaucoup de rizières, car nous étions<br />
habitués à voir des rizières en S.R.I. produisant plus de 8 T/ha.<br />
Ensuite, un vif plaisir de voir tant de si grandes rizières repiquées en carré.<br />
Enfin, lors de nos conversations, nous avons été impressionné par <strong>le</strong> nombre de<br />
personnes de qualité parmi <strong>le</strong>s riziculteurs rencontrés, qui ont adopté la technique<br />
Maroanaka : un délégué, un dentiste, trois docteurs, un instituteur et de grands propriétaires.<br />
––––––––––––<br />
6. Le p. de Laulanié avait adhéré à I.P.N.R., en 1995, en qualité de membre d'honneur.<br />
7. Selon M. Vallois, <strong>le</strong>s potentialités du S.R.I. à <strong>Madagascar</strong> ont été exagérées en se fondant sur des records obtenus sur<br />
des parcel<strong>le</strong>s très petites et parfois arrangés. Il souligne qu'au séminaire annuel de H. de Laulanié à Mahitsy, <strong>le</strong>s<br />
participants faisaient état de rendements qui, en moyenne pondérée par la surface, atteignaient seu<strong>le</strong>ment 4,68 T/ha (voir<br />
dans Discours de la méthode du riz, Annexe 3, l'analyse du rapport de Tefy Saina).
14<br />
4. Conclusions<br />
4.1. Synthèses des observations<br />
« Véracité des résultats obtenus par <strong>le</strong> projet sur <strong>le</strong> terrain. »<br />
Manifestement évidente. C'est un projet dont on voit <strong>le</strong>s résultats.<br />
« Degré de précision des statistiques du projet (surface surtout). »<br />
La méthodologie pour <strong>le</strong> calcul des surfaces est remarquab<strong>le</strong>. Le Projet MAROANAKA est<br />
certainement parmi <strong>le</strong>s projets de vulgarisation agrico<strong>le</strong> qui attachent <strong>le</strong> plus d'importance<br />
à l'exactitude des superficies et qui atteignent la plus grande précision, en dépit de la<br />
difficulté à apprécier la superficie de grandes parcel<strong>le</strong>s aux formes rarement régulières.<br />
Les surfaces avancées par ce Projet sont exactes, à peu d'erreur près (moins de 3%).<br />
« Intensifications sur grande surface (plus de 1,4 ha par exploitant), peut-être unique dans<br />
<strong>le</strong> pays (en milieu paysan non encadrés par des sociétés). »<br />
La mission confirme qu'en fin juil<strong>le</strong>t 2001, sur une moitié des superficies intensifiées par <strong>le</strong><br />
Projet durant la campagne Jeby, c'est-à-dire sur environ 80 hectares, la surface par<br />
exploitant était d'au moins un hectare et demi (150 ares).<br />
L'expérience que nous avons des périmètres irrigués nous conduit à penser qu'autant de<br />
grandes rizières intensifiées dans une même plaine est effectivement un résultat unique<br />
actuel<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> pays. En effet il est rare de rencontrer des pratiques tel<strong>le</strong>s que cel<strong>le</strong>s<br />
de la plaine de Marovoay. Nous ajoutons qu'on éprouve une grande satisfaction à voir des<br />
rizières si grandes cultivées de cette façon.<br />
« Pertinence d'une poursuite du projet durant <strong>le</strong>s années à venir. »<br />
Les agriculteurs rencontrés sont nettement demandeurs.<br />
D'autre part, <strong>le</strong> phénomène d'intensification sur grande surface, qui est unique et n'a<br />
jamais encore été observé en milieu paysan malgache, peut rendre irréversib<strong>le</strong> <strong>le</strong> fait du<br />
doub<strong>le</strong>ment du rendement par la méthode Maroanaka.<br />
Le courant passe entre ce Projet et <strong>le</strong>s riziculteurs de la plaine de Marovoay. Un essai<br />
remarquab<strong>le</strong> a été marqué et il faudrait <strong>le</strong> transformer.<br />
4.2. Recommandations<br />
Vu <strong>le</strong>s résultats obtenus, la mission recommande :<br />
• De soutenir la motivation des adoptants actuels par<br />
– <strong>le</strong> renforcement de l'encadrement des agriculteurs pour un meil<strong>le</strong>ur respect de la<br />
technique cultura<strong>le</strong>, en vue de l'obtention de meil<strong>le</strong>urs rendements ;<br />
– de renforcer l'aide aux agriculteurs pour <strong>le</strong>ur équipement en matériels (sarc<strong>le</strong>uses) ;<br />
– d'organiser des formations de main d'œuvre en matière de semis, de repiquage et<br />
de sarclage, en vue de faciliter <strong>le</strong>ur disponibilité.<br />
• De trouver <strong>le</strong>s moyens de développer rapidement l'application de la méthode, afin que<br />
l'extension du doub<strong>le</strong>ment du rendement touche une large partie de la plaine de<br />
Marovoay. En effet, <strong>le</strong>s riziculteurs voient actuel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>urs charges s'accroîtrent par
15<br />
l'entretien et la maintenance des réseaux hydro-agrico<strong>le</strong>s.<br />
• Pour parvenir à cette extension rapide, il y a lieu :<br />
– De développer la sensibilisation via <strong>le</strong>s médias, radio de proximité, etc., et par la<br />
création d'évènements propres à influencer l'opinion dans <strong>le</strong>s villages.<br />
– De mettre en place une collaboration avec <strong>le</strong>s autorités loca<strong>le</strong>s, notamment <strong>le</strong>s<br />
communes rura<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s fokontany.<br />
(30 août 2001)<br />
––––––––––––
16<br />
Annexe 1. Termes de Référence de la mission<br />
TERMES DE REFERENCE<br />
D'UNE MISSION DE COURTE DUREE POUR<br />
POUR LE CONTRÔLE ET L'EVALUATION DES FORMATIONS<br />
DISPENSEES PAR LE PROJET MAROANAKA / I.P.N.R.<br />
Durée : 5 jours<br />
JUSTIFICATION<br />
Depuis 1997 <strong>le</strong> Projet MAROANAKA / I.P.N.R. (programme de promotion d'une riziculture<br />
appropriée) dispense des formations pour l'augmentation du rendement aux riziculteurs qui <strong>le</strong>s<br />
demandent dans la plaine de Marovoay par l'intermédiaire d'un groupe de paysans multiplicateurs<br />
(agriculteurs ayant bénéficié de formations et expérimentés).<br />
Durant la campagne Jeby 2001 (saison sèche, saison principa<strong>le</strong>), ces formations connaissent un<br />
succès manifeste en rive gauche du f<strong>le</strong>uve Betsiboka (RG), qui se traduit par des intensifications<br />
sur grande surface (au 14 juin, résultat provisoire sur la moitié supérieure des surfaces recensées<br />
en RG : minimum 0,9 ha par exploitant, moyenne 1,4 ha).<br />
Ce résultat est remarquab<strong>le</strong>, peut-être unique dans <strong>le</strong> pays (du moins en milieu paysan non<br />
encadrés par des col<strong>le</strong>cteurs).<br />
Cependant <strong>le</strong>s données décou<strong>le</strong>nt des statistiques du projet lui-même et de ses contrô<strong>le</strong>s internes.<br />
La présente mission a pour but d'en apprécier la réalité, la précision et la portée.<br />
OBJECTIF SPECIFIQUE DE LA MISSION<br />
La mission est un contrô<strong>le</strong> externe pour vérifier la véracité des résultats obtenus par <strong>le</strong> projet sur <strong>le</strong><br />
terrain, particulièrement <strong>le</strong>s intensifications sur grandes surfaces. El<strong>le</strong> effectuera aussi une<br />
évaluation de la motivation et de la satisfaction des agriculteurs bénéficiaires de formations.<br />
Résultats attendus de la mission<br />
Au terme de cette mission, il est essentiel que <strong>le</strong>s résultats suivants soient obtenus:<br />
1. Un nombre significatif de rizières de grande tail<strong>le</strong>, intensifiées par <strong>le</strong> projet, a été vérifié ; un<br />
degré de précision des statistiques du projet en est déduit (surface surtout).<br />
2. Les observations de terrain et <strong>le</strong>s avis recueillis permettent de documenter la pertinence d'une<br />
poursuite du projet durant <strong>le</strong>s années à venir.<br />
METHODOLOGIE ET ACTIVITES<br />
La mission travail<strong>le</strong>ra à partir des données informatisées recueillies à la date de son expertise, en<br />
étroite coordination avec <strong>le</strong> personnel du projet et avec <strong>le</strong>s agriculteurs bénéficiaires des<br />
formations.<br />
Le contrô<strong>le</strong> de la mission portera essentiel<strong>le</strong>ment sur la mesure des surfaces, accessoirement sur<br />
la qualité des cultures, et concernera principa<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s surfaces unitaires par exploitant<br />
supérieures (au dessus de 80 ares).<br />
L'évaluation portera sur la motivation des agriculteurs et <strong>le</strong>ur degré de satisfaction, ainsi que sur <strong>le</strong><br />
degré de réussite du projet par rapport à ce qui est généra<strong>le</strong>ment obtenu ail<strong>le</strong>urs dans <strong>le</strong> pays en<br />
milieu paysan non encadré par des col<strong>le</strong>cteurs.
17<br />
Les activités<br />
Concernant <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong>, la mission devra :<br />
1. Prendre en considération <strong>le</strong>s statistiques du projet, qui reprennent <strong>le</strong>s fiches de suivi remplies<br />
par <strong>le</strong>s formateurs et qui intègrent <strong>le</strong>s contrô<strong>le</strong>s de surface effectués.<br />
2. Parcourir la Rive Gauche entre Antanimasaka et Manaratsandry pendant deux jours.<br />
En Rive Droite, contrô<strong>le</strong>s ponctuels : un jour.<br />
3. Sur <strong>le</strong> terrain, choisir un nombre significatifs de rizières à contrô<strong>le</strong>r, en privilégiant <strong>le</strong>s plus<br />
grandes et sans qu'ils soient nécessaires de rechercher <strong>le</strong>s plus éloignées.<br />
4. In situ, contrô<strong>le</strong>r la surface en effectuant un nombre significatifs de mesures avec l'aide du<br />
personnel du projet.<br />
5. In situ, apprécier la qualité de la culture par <strong>le</strong>s critères suivants :<br />
• Origine des semences.<br />
• Repiquage en carrés réguliers.<br />
• Faib<strong>le</strong> densité des plants (écartement 25x25 cm ⇒ 16 /m², 33x33 cm ⇒ 9 /m²).<br />
• Sarclage.<br />
• Tallage (culture ordinaire : 10-12 tal<strong>le</strong>s par pied ; bonne culture Maroanaka : supérieur à 20<br />
tal<strong>le</strong>s par pied).<br />
• Durant <strong>le</strong> tallage, assecs manifestes (quand drainage possib<strong>le</strong>).<br />
6. D'une façon généra<strong>le</strong>, tout ce qui pourra contribuer à vérifier <strong>le</strong>s résultats du projet (carrés de<br />
rendement éventuel<strong>le</strong>ment, si champ à maturité et accord de l'exploitant, mais cette activité<br />
serait accessoire pour la mission).<br />
Pour l'évaluation de la motivation et de la satisfaction des agriculteurs, la mission devra :<br />
1. Rencontrer et interviewer un nombre significatif de riziculteurs, particulièrement parmi ceux qui<br />
ont amélioré <strong>le</strong>ur culture sur <strong>le</strong>s plus grandes surfaces.<br />
2. Recueillir <strong>le</strong>ur avis sur l'efficacité des formations dispensées.<br />
3. Recueillir <strong>le</strong>ur avis sur la difficulté de l'intensification et <strong>le</strong> coût supplémentaire.<br />
4. Tâcher de pénétrer <strong>le</strong>ur motivation pour l'intensification, ce qui a déterminé <strong>le</strong> passage à l'acte,<br />
et la durabilité de cette détermination.<br />
5. D'une façon généra<strong>le</strong>, tout ce qui pourra documenter la pertinence d'une poursuite du projet<br />
durant <strong>le</strong>s années à venir.<br />
REALISATION DE LA MISSION<br />
La mission sera composée d'un expert national expérimenté en matière de Développement Rural.<br />
La durée de la mission sera de 5 jours, durant <strong>le</strong> mois de juil<strong>le</strong>t.<br />
–––––––––––
18<br />
Annexe 2. Intensification dans la période 1997-2001<br />
INTENSIFICATION DE LA RIZICULTURE A MADAGASCAR<br />
PROJET MAROANAKA / I.P.N.R. DANS LA PLAINE DE MAROVOAY (MAJUNGA)<br />
AVEC LE CONCOURS DE FIFABE & A.H.T. INTERNATIONAL GmbH<br />
SAISON SECHE "JEBY" 1997<br />
surface<br />
10,01 ha<br />
TOTAL 1997 10,01 ha 1<br />
SAISON DES PLUIES "ASARA" 1998<br />
11,18 ha<br />
SAISON SECHE "JEBY" 1998<br />
37,21 ha<br />
TOTAL 1998 48,39 ha +383%<br />
SAISON DES PLUIES "ASARA" 1999<br />
29,65 ha<br />
SAISON SECHE "JEBY" 1999<br />
82,52 ha<br />
TOTAL 1999 112,17 ha +132%<br />
SAISON DES PLUIES "ASARA" 2000<br />
31,20 ha<br />
SAISON SECHE "JEBY" 2000<br />
181,32 ha<br />
TOTAL 2000 212,52 ha +89%<br />
SAISON DES PLUIES "ASARA" 2001<br />
56,40 ha<br />
SAISON SECHE "JEBY" 2001<br />
204,00 ha prévisionnel<br />
TOTAL 2001 260,40 ha +23%<br />
TOTAL 1997-2001<br />
643,48 ha<br />
SURFACE PAR EXPLOITANT (en saison sèche)<br />
MOYENNE 2001<br />
TOUS EXPLOITANTS<br />
0,66 ha<br />
SUR 95% DE LA SURFACE<br />
0,78 ha<br />
SUR 50% DE LA SURFACE<br />
1,51 ha<br />
SUR LES 5% INFERIEUR<br />
17 are<br />
METHODES CULTURALES<br />
repiquage<br />
S.R.I. STRICT (plants de 2-3 feuil<strong>le</strong>s) 8 à 13 jours 28%<br />
VERGARA (plants de 3-4 feuil<strong>le</strong>s) 14 à 17 jours 47%<br />
S.R.A. + + 18 à 20 jours 19%<br />
S.R.A. 1 21 à 24 jours 6%<br />
en carré………………….. 79%<br />
en ligne………………….. 21%<br />
Toutes nos formations incluent l'enseignement<br />
de la technique d'irrigation FUJIOKA (économie de l'eau) .<br />
Note. Le progrès de 1999 a été obtenu en dépit du fléau des criquets.
Annexe 3. Sondages de rendement 1998-2000<br />
19<br />
T/ha<br />
9<br />
I.P.N.R. – RENDEMENTS S.R.I. – JEBY 1998<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
moyenne réduite des extrêmes + 20%<br />
MOYENNE RÉDUITE : 4,65 T/HA<br />
- 20%<br />
3<br />
2<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25<br />
Donnée 1. 2,54 T/ha. Grave défaut de drainage. Riziculteur se dit "très" content (paraît avoir doublé par rapport à l'an passé). –<br />
Semis 5 mai, repiquage 20 j., 45 ares, 3 carrés. Antanimora (sud, au milieu de la plaine).<br />
Donnée 2.<br />
Donnée 3.<br />
Donnée 4.<br />
2,75 T/ha. Repiquage 2x15x30 et défaut de sarclage. Riziculteur ayant fait 2,4 ha en <strong>SRI</strong> et obtenu al<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur<br />
rendement. – Semis 1° mai, X372, repiquage 20 j., 48 ares, 3 carrés. Bemangakoa (Tsararano).<br />
3,29 T/ha. Rizières accidentées par infectation d'une mauvaise herbe au moment de la décrue (plus d'un mois de travail<br />
pour nettoyer avant repiquage). – Semis 16 juin, X372, repiquage 17 j., 38 ares, 3 carrés. Bemangakoa<br />
Ambatomasajy.<br />
3,49 T/ha. Riz rasé par <strong>le</strong>s criquets à 25 j. puis repoussé. – Semis 28 juin, X360, repiquage 8 j., 20 ares, 2 carrés.<br />
Manakana.<br />
Donnée 5. 3,58 T/ha. Riziculteur dit : "Pas bien contrôlé l'eau, sarclage insuffisant, n'ai eu que 1,5 T/ha supplémentaire". – Semis 11<br />
avril, X360, repiquage 20 j., 82 ares, 2 carrés. Ambolomoty.<br />
Donnée 6.<br />
Donnée 7.<br />
Donnée 8.<br />
Donnée 9.<br />
3,58 T/ha. Terre salée et défaut d'iirigation (SP 1), riz tallant peu et espacement 2x35x35 . – Semis 14 mai, jasmin,<br />
repiquage 16 j., 30 ares, pesée de toute la récolte. Ambohibary.<br />
3,90 T/ha. Sur CMS, écartement 2x15x30. – Semis 30 mai, X360, repiquage 18 j., 100 ares, 2 carrés. Tsararano.<br />
4,02 T/ha. Semis 24 mars, IR38 et 1811, repiquage 20 j., 97 ares, 2 carrés. Ambolomoty.<br />
4,09 T/ha. Riz rasé par <strong>le</strong>s criquets à 25 j. puis repoussé. X360, repiquage 8 j., 1 are, 2 carrés. Manakana.<br />
Donnée 10. 4,27 T/ha. Semis 26 avril, X415, repiquage 10 j., 20 ares, 2 carrés. Jirama Antokomamy.<br />
Donnée 11. 4,43 T/ha. Semis 26 avril, X372, repiquage 14 j., 70 ares, 2 carrés. Tsararano.<br />
Donnée 12. 4,44 T/ha. Rizières infectées d'herbes, sarclage insuffisant. – Semis 26 avril, 6 variétés, 25x25, 33x33 et 40x40 cm,<br />
repiquage 10 j., 34 ares, 4 carrés (sur <strong>le</strong>s parties <strong>le</strong>s moins affectées par <strong>le</strong>s défauts de la culture). Tsararano.<br />
Donnée 13. 4,55 T/ha. Semis 7 mai, Zamantsilaitra, repiquage 7 j., 64 ares, 3 carrés. Tsararano.<br />
Donnée 14. 4,68 T/ha. Semis 24 mai, Tsipala, repiquage 16 j., 60 ares, 1 carré. Ambolomoty .<br />
Donnée 15. 4,84 T/ha. Parcel<strong>le</strong> de démonstration "fifabe". – Semis 6 juin, 1329, repiquage 20 j., 11 ares, 2 carrés. Ambolomoty.<br />
Donnée 16. 4,88 T/ha. Sur CMS, écartement 2x15x30. – Semis 27 juin, X372, repiquage 18 j., 64 ares, 2 carrés. Tsararano.<br />
Donnée 17. 4,94 T/ha. Sur CMS, écartement 2x15x30. – Semis 30 mai, X360, repiquage 18 j., 100 ares, 2 carrés. Tsararano.<br />
Donnée 18. 5,08 T/ha. Semis 29 mai, andramota, repiquage 14 j., 19 ares, 2 carrés. Maintimaso.<br />
Donnée 19. 5,31 T/ha. Semis 27 juin, X360, repiquage 7 j., 24 ares, 2 carrés. Manakana.<br />
Donnée 20. 5,60 T/ha. Parcel<strong>le</strong> de démonstration "fifabe". – Semis 6 juin, 1329, repiquage 11 j., 22 ares, 6 carrés. Ambolomoty.<br />
Donnée 21. 5,81 T/ha. Semis 31 mai, X372, repiquage 15 j., 12 ares, 2 carrés. Tsararano.<br />
Donnée 22. 6,08 T/ha. Sur CMS, écartement 2x15x30. – Semis 25 mai, 1329, repiquage 18 j., 97 ares, 2 carrés. Tsararano.<br />
Donnée 23. 6,79 T/ha. Plants de plus de 25 jours repiqués immédiatement. – Semis 11 mai, X372, repiquage 26 j. à 2 brins en ligne,<br />
57 ares, 2 carrés. Amboronazy.<br />
Donnée 24. 6,94 T/ha. Sur CMS, écartement 2x30x30. – Semis 16 mai, zamantsilaitre, repiquage 16 j., 28 ares, 2 carrés. Tsararano.<br />
1410 grains p<strong>le</strong>ins sur 10 tiges (à côté: repiquage en fou<strong>le</strong>, 4,92 T/ha, 930 grains sur 10 tiges).<br />
Donnée 25. 8,99 T/ha. Meil<strong>le</strong>ure parcel<strong>le</strong> (0,67 ares) d'un bloc de 20 ares. Pesée de la récolte entière. – Semis 15 juin, X372,<br />
repiquage à 10 j. Tsararano. – Sur cette parcel<strong>le</strong> et une voisine, 3/4 des pieds avaient plus de 60 tal<strong>le</strong>s et<br />
11 pieds avaient plus de 100 tal<strong>le</strong>s.
Jeby 1999 - Analyse de 11 prélèvements<br />
20<br />
Rendement moyen 4,24 T/ha<br />
mini<br />
2,10 T/ha<br />
maxi<br />
7,64 T/ha<br />
écart-type<br />
2,76 T/ha<br />
supérieur à 6 T/ha 36% des données<br />
** inférieur à 3 T/ha 27% des données<br />
moyennes<br />
Age des plants<br />
15,5 jours<br />
Ecartement déclaré 29,5 x 29,5 cm<br />
Ecartement réel 26,7 x 26,7 cm **<br />
Durée du cyc<strong>le</strong><br />
124 jours<br />
Panicu<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines /pied 17,4 **<br />
% de panicu<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines 96 %<br />
Panicu<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines par m ² 229 /m²<br />
Nb de grains par panicu<strong>le</strong> 68,2 **<br />
Nb de grains par m² 15 873 /m²<br />
Nb de grains par pied 1 252<br />
Poids au mil<strong>le</strong> grains 26,5 g<br />
8<br />
6<br />
4<br />
2<br />
0<br />
T/ha<br />
Distribution des rendements<br />
Les prélèvements ont été effectués chez 8 riziculteurs encadrés par un même formateur autour<br />
d'Ampijoroa, en rive droite. Le rendement a été calculé après séchage et vannage des grains.<br />
Trois cultures ont souffert de très mauvaises conditions (deux terres extrêmement salées, l'autre<br />
sans sarclage ni surveillance) et dans l'ensemb<strong>le</strong> la technique était plutôt médiocre (** écartement<br />
trop faib<strong>le</strong> et inférieur aux déclarations, moins de 18 panicu<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines par pied, 68 grains<br />
seu<strong>le</strong>ment par panicu<strong>le</strong>).<br />
Pourtant <strong>le</strong> rendement moyen dépasse 4 T/ha, et on a 96% de panicu<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines avec plus de<br />
1200 grains par pied (alors que moins de 8 kg de semences par hectare ont été utilisés).<br />
––––––––––<br />
Jeby 2000 – 15 sondages (moyennes)<br />
Age des plants<br />
16,6 jours<br />
Ecartement déclaré<br />
30,6 x 30,6 cm<br />
Densité théorique 10,7<br />
Nb de carrés de rendement 2,4<br />
Surface pré<strong>le</strong>vée 4,7 m²<br />
Nb de pieds prélévés 58,8<br />
Densité de plants individuels 14,9 / m²<br />
Ecartement moyen réel 25,9 x 25,9 cm<br />
Panicu<strong>le</strong>s vides 46,7<br />
Panicu<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines 1001<br />
Panicu<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines : pour cent 95,3%<br />
Panicu<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines : densité 169,7 / m²<br />
Panicu<strong>le</strong>s p<strong>le</strong>ines : par pied 19<br />
Poids des grains<br />
Rendement au m²<br />
Rendement moyen<br />
Prélèvements 1à 4<br />
Hors prélèvements 1à 4<br />
2 246 g<br />
477 g<br />
4,77 T/ha<br />
6,22 T/ha<br />
4,24 T/ha<br />
Poids au mil<strong>le</strong> grains<br />
24,5 g<br />
Nb de grains par m² 19 349 / m²<br />
Nb de grains/panicu<strong>le</strong> 80<br />
Nb de grains par pied 1 405<br />
Nb de grains par graine 1106<br />
Villages L.D.I. (2000)<br />
Lieu Riziculteur T / ha<br />
surface<br />
are<br />
Ambanjabe Hélène 4,80 45<br />
Bekalila Randria 3,29 25<br />
Bekalila Mahazo 3,64 39<br />
Bekalila Arsène (1) 3,91 35<br />
Bekalila<br />
Tsiasesy<br />
Arsène (2)<br />
Thomas<br />
4,22<br />
5,27<br />
30<br />
37<br />
Total 211<br />
<strong>Mo</strong>yenne pondérée par la surface 4,26 T/ha<br />
Parcel<strong>le</strong>s témoin<br />
Ambanjabe fou<strong>le</strong> Hélène 1,93<br />
Ambanjabe fou<strong>le</strong> Robert 2,27<br />
<strong>Mo</strong>yenne<br />
2,10 T/ha