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4-6-Le son et l’audition au quotidien
décembre 2006 – étude réalisée par Écoute ! Écoute ! et l’institut QualiQuanti
Cette étude interroge en 50 questions les Français sur leurs perceptions et usages du son au quotidien, leur
connaissance de l’audition et ses influences comportementales, afin de mesurer l’importance accordée à l’ouïe et les
comportements à risques auditifs. La méthodologie est un questionnaire semi-ouvert auto-administré en ligne auprès
d’un échantillon représentatif de la population française (15 ans et plus) de 1000 internautes, issus du panel
d’internautes TestConso.fr, panel on-line de 100 000 inscrits.
Les principaux enseignements de cette étude:
Les Français apprécient le volume sonore, sauf quand il vient des autres : ils montent le volume sonore
pour s’isoler du bruit ou apprécier le son. Certains bruits sont tolérés, jusqu’au moment où ils gênent le calme et la
tranquillité, dénotent un manque de civisme, entraînent des conséquences physiologiques.
Les Français ignorent, parfois volontairement, les risques pour leur qualité d’écoute : plus de la moitié de la population
se sent rarement exposée aux risques. Si les jeunes reconnaissent écouter à un niveau sonore élevé la musique ou la
télévision, connaissent les risques, 15,9% évitent les situations dangereuses. La moitié des Français pense que les
traumatismes sonores sont réversibles.
Les 12-18 ans ont le sentiment d’être les principaux exposés aux risques mais ne savent pas comment se protéger ou
trouvent cela trop contraignant. Les Français ne se sentent pas suffisamment informés sur les problèmes liés à la perte
de l’audition.
Les Français n’ignorent pas l’impact des sons et d’une bonne audition sur la qualité de vie : ils considèrent qu’une
bonne audition est importante pour la mémoire, la vitalité intellectuelle, la vigilance, l’équilibre, le sommeil et
l’humeur. Ils aimeraient un meilleur environnement sonore, une maîtrise des nuisances certes, mais aussi du confort et
du plaisir, comme de la musique dans les lieux d’attentes.
L’audition est un problème de santé publique et le son une vraie richesse négligée du quotidien des
français. L’ouïe n’apparaît qu’en 2ème position du sens le plus indispensable, avec un score très faible (6,6%). Les
attentes des français ne demandent qu’à s’exprimer sur un sujet encore tabou et rattaché au handicap plutôt qu’au sens
en lui-même.
4-7-Réponse cérébrale volontaire chez une patiente en stade aigu avec un locked-in syndrome
total.
C. Schnakers, BM, M. Schabus, PhD, F.Perrin, PhD, R. Hustincx, MD, S. Majerus, PhD, G. Moonen, MD PhD, M.
Boly, MD, S. Laureys, MD PhD
Centre de Recherche du Cyclotron (Mlle Schnakers, Dr Laureys, Dr Boly, et Mr Schabus), Département de Médecine
Nucléaire (Pr Hustincx), Département de Psychopathologie Cognitive (Dr Majerus), Neurologie (Dr Laureys, Dr Boly
et Pr Moonen), Université de Liège, Belgique; et le laboratoire de Neuroscience, Université Claude Bernard Lyon,
France (Dr Perrin)
Le locked-in syndrome (ou syndrome de verrouillage) suit habituellement une lésion ventropontine et se caractérise
principalement par une anarthrie et une tétraplégie quasi totale. Ces patients sont totalement conscients et peuvent
classiquement communiquer avec les mouvements oculaires verticaux et les clignements. Cependant, en cas de lockedin
syndrome total, le patient ne peut pas non plus bouger les yeux. Confondre ces patients avec des patients comateux
n'est alors pas surprenant. Détecter des processus cognitifs conscients devient vital. Les enregistrements
électroencéphalographiques (EEG) peuvent constituer une aide précieuse lors du diagnostic.
Nous présentons ici les données EEG d'une patiente avec un locked-in syndrome total en stade aigu (49 jours après
lésion cérébrale), sur lesquelles ont été réalisées des analyses en potentiels évoqués et en temps-fréquence. Un
paradigme actif, où la patiente devait compter son prénom parmi une liste d’autres prénoms, était comparé à une
condition passive (contenant aussi le propre prénom). L'amplitude de la composante P3 au propre prénom était
significativement plus importante en condition active qu'en condition passive, et cela pour les électrodes Fz, Cz et Pz
(p