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360°
www.echo62.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 –
Jan. - Fév. 2011 - n o114
ISSN 1254-5171
Quand
ches feulles
sont queutes,
in vouot ches nids
p. 12
Photo Christian Defrance
Le manège
hivernal
Alexy attend
Chiara
Gandolfi
p. 21
Photo Philippe Vincent-Chaissac
Arques :
les gymnastes à la barre
p. 22
Photo D.R.
Captivants « Ciné »
de l’Université d’Artois
Photo J. Pouille
DOSSIER en pages 16 et 17

2
L’Écho du Pas-de-Calais n 360°
o 114 – Janvier-Février 2011
e x p r e s s
Deux phares
« mis en lumière »
Pendant que trois candidats
piquaient un fard de déception,
deux autres s’éclairaient
de joie ! Deux phares
du Pas-de-Calais ont été
classés monuments historiques
par le ministère de la
Culture : Calais et Le
Touquet. En revanche, les
phares d’Audinghen, du
Portel et de Berck-sur-Mer
n’ont pas été retenus... Tour
octogonale blanche (et noire
en haut), le phare de Calais
a été allumé le 1 er octobre
1848, automatisé en 1987.
Le phare de la Canche au
Touquet, œuvre de Louis
Quételard avec ses 274
marches, fut allumé en septembre
1951, automatisé en
2001.
En France, au total, quatorze
phares - sur les 130
que compte le pays - ont été
élevés au rang de monument
historique.
Les tubes
n’ont pas la Haisnes
Photo Stéphane Bednarek
Les Échos du Pas-de-Calais
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La girafe est le seul mammifère capable de toucher ses oreilles avec sa propre langue! La Compagnie 2L – Anne Lepla, Guick Yansen,
Benjamin Delvallé – s’est envolée sur cette particularité de l’ongulé ruminant… pour toucher nos oreilles avec sa propre langue. Dans
leur spectacle My life is a jukebox, ces trois comédiens-musiciens-chanteurs (du 62!) ont enfilé une tête de girafe, pour tordre le cou à
la mauvaise réputation de la chanson populaire. Et nous convaincre en une heure, fulgurante, « que des paroles et des musiques nous
hantent et engendrent la chair de nos souvenirs ». Ce spectacle est un va-et-vient entre les trois artistes présents sur scène et des voix
enregistrées lors d’ateliers où des gens ont livré leurs tubes et mélodies préférés. My life is a jukebox sera présenté en mars à Haisnes
où la Compagnie 2L (les trois girafes travaillent ensemble autour de divers projets, théâtraux ou musicaux: ils ont formé le groupe
Luna Lost, entre le Velvet et Nick Cave, qui prépare un nouvel album) et l’association Animation dans la Cité vont également préparer
un juke-box géant… retenu dans la programmation de Béthune 2011, capitale régionale de la Culture. Une soixantaine de personnes
participeront durant quelques mois à une récolte de témoignages sonores, de chansons, de sons, de sensations, de sentiments… Les
girafes tendront le cou et entendront les tubes le 3 juin 2011 à Haisnes.
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et n’engagent en aucun cas
L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 623 738 exemplaires
Impression IPS, Fouilloy
Le spectacle
a commencé à Bapaume
Dieu seul sait si ce 28 avril 1180, la voix de Chimène Badi aurait
enchanté Isabelle de Hainaut et Philippe Auguste réunis avec
leur entourage au château de Bapaume, après leur mariage à
l’abbaye d’Arrouaise ? En revanche, une chose est sûre,
Chimène a ravi les spectateurs venus assister à son concert marquant
l’ouverture de la saison du tout nouvel Espace culturel
Isabelle-de-Hainaut à Bapaume. Une salle de 800 places et 1 670
mètres carrés qui était très attendue… Sa construction aura
duré deux ans et demi à l’entrée de la ville, pas très loin de l’autoroute
A1. Une situation privilégiée pour cet espace, juste à
côté d’Arras, tout près de Lille, aux portes de la région parisienne.
C’est d’ailleurs le directeur nordiste du très parisien
Olympia, Arnaud Delbarre, qui a inauguré la salle en compagnie
du maire de Bapaume et nouveau président du Conseil économique,
social et environnemental, Jean-Paul Delevoye, et de
Dominique Dupilet, président du conseil général, Daniel
Percheron, président du conseil régional. Un équipement
remarquable (chaque spectateur bénéficiant du même son, du
premier au dernier rang !), une belle salle de spectacle où se produiront
dans les mois qui viennent Calogero (le 1 er février),
Serge Lama (le 11 février), Bernard Lavilliers (le 25 février),
les chœurs et ballets de l’Armée rouge (le 9 mars), Celtic
Legends (le 8 avril), Nicolas Canteloup (le 11 mai), Marc
Lavoine (le 25 mai)... Sans oublier des spectacles pour le jeune
public.
Rens. 03 21 25 20 00
Sucré. Dans les cours
d’école il y a de cela vingt
ans et dans les bus, presque
tous les garçons jouaient au
« pot ». Des cartes et un
peu d’argent. Vous vous
souvenez de « la file » et de
« l’atout » ? Il ne fallait pas
se faire pincer par les
pions... Aujourd’hui, dans
des collèges - à Norrent-
Fontes et à Aire-sur-la-Lys,
et de manière très officielle,
on joue au bridge ! Le jeu
cher à Omar Sharif s’est
démocratisé faisant une
entrée très remarquée dans
les établissements scolaires.
Trois joueurs norrent-fontois
et audomarois, Julien
Bernard, François Beugin,
Ivan Cailliau ont rejoint
l’équipe de France des
moins de vingt ans. Des
matheux et des bridgeurs.
Salé. Ils voulaient tous leur
homme de l’année 2010 ! Ils
n’avaient que ça en tête. Des
fixettes quasi hystériques.
Justin Bieber, Mark
Zuckerberg, François Fillon...
Des femmes aussi.
Lady Gaga ou Liliane
Bettencourt parce qu’elle le
vaut bien ! Et c’était très
énervant. Cette espèce de
hit-parade est une sacralisation
tellement dangereuse de
la puissance médiatique. Les
anonymes et les sans-grade
n’ont pourtant pas démérité
en 2010. Les hommes et
femmes de l’année ne sontils
pas tous ceux qui ont
manifesté contre la réforme
des retraites ? L’homme de
l’année 2010 est peut-être
mon voisin qui a enfin fini de
rénover sa maison…
Chr. D.

360°
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 3
114, Neige en hiver, soleil en été !
La neige a fait son bonhomme
de chemin dans les médias au
cours des dernières semaines !
Naufragés de la route, circulation
paralysée… On avait
presque oublié que la neige
c’est collant, que le verglas ça
glisse et que l’Homme ne maîtrise
pas totalement la Nature.
S’il ne la maîtrise pas totalement,
il peut rester aux aguets,
à l’image de la Direction des
routes du conseil général qui
passe au rouge quand les
Il suffisait de voir les habitants se
presser autour de la projection vidéo
illustrant la sortie du livre le
10 décembre dernier pour être certain
que Histoire d’un village du
Boulonnais: Wierre-Effroy suscitait
la curiosité. Le défilé à l’écran des
172 illustrations a permis à la plupart
des invités de retrouver un
membre de leur famille, un épisode
de leur vie, une partie de leur passé,
une image marquante de leur chère
commune. Initié par Daniel
Leunens, auteur de moult travaux
sur les communes de la Terre des Deux Caps
avec l’Association pour la mémoire
d’Audresselles-Ambleteuse (l’AMA, dissoute
depuis l’été 2009), le nouvel ouvrage
a finalement été édité par Histopale, association
présidée par Philippe Marmin.
chaussées blanchissent (notre
dossier, pages 16 et 17). La
météo est désormais incontournable
dans notre vie quotidienne.
Et chacun analyse
cartes, bulletin et prévisions
avant de mettre le nez dehors
pour aller faire un tour à la
Gare d’eau à Béthune (page 11)
ou sur la Voie verte entre
Saulty et Dainville (page 15).
Chacun se demande aussi comment
se portera cette nouvelle
année 2011, météorologiquement
parlant bien entendu!
Quelques-uns ont déjà jeté un
œil sur les années passées…
1911 tiens ! Il y a cent ans
(année de la mort d’Auguste
Angellier, lire page 4), les mois
de juillet et août furent parmi
les plus chauds de l’histoire.
Bon, rien ne prouve que 2011
connaîtra le même sort. Nous
souhaitons simplement que le
soleil n’oublie pas de rejoindre
le festival des associations de
jeunesse (page 18) et surtout de
Le n° 115 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 7 au 11 mars.
Wierre-Effroy s’offre son histoire
Trois années de recherches, de recoupements
et de coordination ont été nécessaires
au collectif d’auteurs pour compiler
en 220 pages une mine d’informations sur
le village. Les origines du nom de la commune,
le territoire avec les nombreux
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
remplir la vie du petit Alexy qui
attend une greffe de foie
(page 12).
hameaux, le culte à sainte
Godeleine, la vie et le patrimoine
religieux, les châteaux, les seigneurs,
les maires successifs, la
vie communale, les écoles, le
monde agricole… tout y est
évoqué avec la précision des historiens
dont le travail a été salué
par le maire Jean-Pierre Louvet,
le conseiller général Martial
Herbert et le président du conseil
régional, Daniel Percheron, de
passage dans le secteur.
Histoire d’un village du Boulonnais :
Wierre-Effroy disponible à la mairie de
Wierre-Effroy, à l’Office de tourisme
Terre des Deux Caps, auprès de
Histopale, 89 rue Roger-Salengro à
Rinxent. Prix 30 €.
e x p r e s s
CPAM de l’Artois
750 000 assurés titulaires de la
Carte Vitale et 900 000 bénéficiaires,
900 salariés, 540 communes
concernées, deux milliards
deux cents millions de
remboursements ! La CPAM
de l’Artois est née de la
fusion, en janvier 2010, des
caisses primaires d’assurance
maladie de Lens et
Arras. Un an plus tard, elle
consacre ses efforts à l’amélioration
de ses conditions
d’accueil. Sur ses dix sites,
neuf recevront le public du
lundi au vendredi à partir du
10 janvier 2011 ; et les sites
de Lens, Arras, Béthune et
Liévin seront ouverts de 8 h à
17 h sans interruption.
Arras et Versailles
Les carrosses et autres
moyens de locomotion dans
les cours royales françaises
aux XVII e , XVIII e et XIX e siècles.
Tel sera le thème de la
première des expositions, au
cours du dernier trimestre
2011, concrétisant le partenariat
de longue durée entre
le Château de Versailles et la
ville d’Arras et son musée
des Beaux-Arts, avec le soutien
de la Région. Une collaboration
qui permettra de
découvrir des œuvres et des
objets conservés dans les collections
du musée des châteaux
de Versailles et de
Trianon.
De l’eau de la Lys à Lens
Une bonne
et respectueuse
Respectueuse et généreuse… telle sera l’année
2011. C’est évident comme une année préélectorale
! Aucune fausse promesse ne sera faite, aucune
tentative de récupération ne sera essayée. Les discours
et les petites phrases ne stigmatiseront ni les
uns ni les autres. On ne se résoudra à aucune compromission
pour ratisser quelques extrêmes voix !
Et qui plus est, on ressortira du placard à poussière
quelques vrais mots : laïcité, morale, éthique,
respect, partage… voilà bien de solides souhaits
pour commencer une année !
Donneur de leçons ? Un peu certes, c’est tellement
tentant pour celui qui tient la plume, mais surtout
la ferme conviction qu’à défaut de changer le
monde, chacun peut gagner en humanité !
Bonne et respectueuse année à tous.
J.-Y. Vincent
Depuis quarante ans, l’usine de production d’eau
potable de Moulin-le-Comte, un hameau d’Airesur-la-Lys,
alimente - “aleaumente” devrait-on
dire - en grande partie l’agglomération lilloise.
Chaque année, seize millions de mètres cubes
d’eau sont pompés dans la Haute Lys puis stockés
dans un bassin de 100 000 mètres cubes,
décantés, filtrés, traités, contrôlés... avant de
filer vers les robinets via une soixantaine de kilomètres
de tuyaux. Cette usine fait la fierté du
Smael - Syndicat mixte d’adduction des eaux de
la Lys - créé en 2003, syndicat qui a confié par
contrat d'affermage l'exploitation de ses installations
à Veolia Eau. Après la Communauté
urbaine de Lille, les villes d’Aire-sur-la-Lys,
Saint-Venant, Laventie et Lestrem, le Smael
compte un nouvel abonné : la CommunAupole,
communauté d’agglomération de Lens-Lévin. Le
24 décembre 2010, Jean-Claude Dissaux, président
du Smael, et Jean-Pierre Kucheida, président
de la CommunAupole ont assisté au démarrage
officiel de l’approvisonnement de
l’agglomération de Lens-Liévin en eau potable
venant de la Lys, du côté de la station de surpression
de Beuvry. À côté de cette station, le long
de la route départementale 72, deux réservoirs de
stockage d’une capacité de 2 500 mètres cubes ont
été construits avec « une intégration optimale
dans le paysage ». Plusieurs centaines d’arbres
d’essences régionales seront plantés autour du
site, dont un alignement de saules têtards.
Par convention, le Smael s’est engagé à produire
quatre millions de mètres cubes par an au profit
de la communauté d’agglomération de Lens-
Liévin. L’eau potable est « piquée » à Lestrem sur
la canalisation qui relie l’usine airoise à la métropole
lilloise. Dix kilomètres de tuyaux ont été
posés entre le « piquage » et Beuvry, puis un kilomètre
et demi entre la station de relèvement et
une canalisation existante qui rejoint Grenay.
Pour le Smael, cette opération s’inscrit « dans
une volonté d’interconnexion des territoires dans
le domaine de l’approvisionnement en eau
potable ». La CommunAupole va pouvoir disposer
d’une eau de surface en complément de
l’eau provenant de ses forages. Il va donc se
mettre en place une « gestion dynamique » de la
ressource, l’eau provenant de la rivière étant sollicitée
en périodes de hautes eaux, ce qui permet
de recharger la nappe phréatique qui peut donc
être pompée davantage en période d’étiage de la
rivière.

4 L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
Auguste Angellier
Des remparts à la rue Beaurepaire
Éminent universitaire,
critique, formateur,
poète « de haute classe »,
Auguste Angellier s’est éteint le
28 février 1911, il y a cent ans.
Aujourd’hui, outre le département
d’anglais de l’université,
une rue lilloise porte son nom,
ainsi qu’un lycée dunkerquois,
une rue (depuis le 4 juin 1921)
et un collège boulonnais.
Boulogne-sur-Mer où son buste
orne une fontaine dans le
jardin Valentine-Hugo derrière
la bibliothèque. « Je ne quitte
jamais Boulogne sans un
grand serrement de cœur »,
Photo service patrimoine ville de Boulogne
Boulogne
•
Boulogne-sur-Mer
AUGUSTES personnages du panthéon
boulonnais. Auguste Mariette, le
Pacha, figure emblématique de
l’égyptologie ; Auguste Angellier, « le fier
Boulonnais au teint olivâtre de cheik
arabe », professeur et poète. Si Mariette a
franchi le cap de l’anonymat, Angellier navigue
dans le calme plat de la notoriété. En revanche, les
familiers de l’université de Lille 3 connaissent bien
ce nom! Bibliothèque Angellier, UFR Angellier sont
les lieux de passage obligés des anglicistes. « Il est
presque complètement oublié par les Boulonnais »,
soupire Michèle Mouret-Rougier qui l’a côtoyé
intimement en décodant plus de deux mille lettres
échangées avec une muse secrète…
La tombe d’Angellier
écrivait-il à sa mère en 1869,
alors qu’il était interne au
lycée Louis-le-Grand à Paris.
S’il vit le jour à Dunkerque le
1 er juillet 1848, Auguste suivit
sa mère, Louisa Lacour, malheureuse
en ménage, à
Boulogne sa ville natale où elle
revint après la naissance d’un
second enfant en 1853. Louisa,
Auguste et Marie logèrent dans
une petite maison au pied des
remparts de la haute ville, rue
Dumont-de-Courset, une
artère que le jeune Auguste
« dégringolait, courant sur les
remparts, se livrant à un
Boulogne gai, remuant,
bariolé d’étrangers ». Au collège
de Boulogne dès 1858, il
fut un bon élève mais certainement
pas un élève modèle. «La
discipline l’irritait, il inquiétait
et en même temps enchantait
ceux qui s’intéressaient à lui »
révélait Floris Delattre, un de
ses disciples et biographes.
Langue déliée
En 1865, Angellier partit pour
la capitale et le lycée Louis-le-
Grand avec la ferme intention
de préparer l’École Normale
supérieure. Toutes ses
vacances se passaient à
Boulogne à qui il vouait « un
amour filial » et dans la campagne
environnante. La « ville
blanche », les falaises
d’Équihen, le Gris-Nez, la baie
d’Étaples « ont formé le berceau
de sa pensée et empli son
âme de poète de visions qui ne
devaient jamais s’affaiblir ».
Ses premiers vers furent
publiés dans La Gazette des
Bains en vente sur la côte
durant l’été. À 21 ans, catalogué
« forte tête », Angellier
fut renvoyé de Louis-Le-Grand
et éliminé de l’École Normale.
« Prenant son courage à deux
mains », il renonça aux lettres
anciennes pour se tourner vers
les langues vivantes. Engagé
volontaire en 1870, l’étudiant
se retrouva à Lyon, Bordeaux
et à l’hôpital, victime d’une
broncho-pneumonie ! Retour à
Paris où il débarqua en pleine
Commune. Séduit un temps
par le journalisme – publiant
des articles politiques signés
Hamlet dans La France du
Nord -, Angellier continua
néanmoins son parcours vers
l’agrégation d’anglais, obtenue
en octobre 1876. Parcours au
cours duquel il se mua en répétiteur
à Louis-Le-Grand et près
de Londres, ou en professeur
au lycée Charlemagne,
« besogne utilitaire ». À Paris,
ses camarades boulonnais s’appellaient
Douglas Aigre ou
Louis Ovion, interne à l’Hôtel-
Dieu. Grand voyageur, « il
bougeait tout le temps » dit
Michèle Mouret-Rougier. Fin
connaisseur des universités
anglaises, Angellier l’agrégé fut
maître de conférences d’anglais
à la faculté des lettres à
Douai en 1881 puis à Lille
après le transfert en 1887. Il se
passionna corps et âme pour sa
tâche. En 1893, ses thèses sur
Robert Burns (poète écossais)
et John Keats avec une
approche esthétique des
auteurs secouèrent le cocotier
universitaire. Professeur puis
doyen de la faculté, Auguste
Angellier ouvrit « une voie
nouvelle » à plusieurs générations
d’anglicistes. Cet homme
parfois étrange, très cultivé,
aimant la nature et l’humour,
qui noua durant un quart de
siècle une histoire d’amour
extraordinaire,
cachée, passionnée
et platonique
avec une
Douaisienne,
vécut
entre Lille - une maison étroite
et sombre envahie d’objets
d’art, boulevard Vauban -, et
Boulogne-sur-Mer - le
numéro 20 de la rue
Beaurepaire (une rue où
séjourna Dickens, où se dresse
aujourd’hui la grande façade
du « bahut », le lycée
Mariette). Dans cette grande et
vaste maison léguée par un
oncle, Auguste Angellier,
frappé d’une paralysie de la
langue, s’éteignit à l’âge de 63
ans. Ses obsèques eurent lieu le
4 mars 1911 en l’église paroissiale
Saint-Michel. Le poète
repose au cimetière de l’Est.
« S’il avait encore vécu, il
aurait été élu à l’Académie
française » comme Sainte-
Beuve, auguste Boulonnais
lui aussi.
Christian Defrance
Sources : « La personnalité
d’Auguste Angellier
» de Floris Delattre ;
« Angellier et l’Amie
perdue » de Michèle
Mouret-Rougier.
Inauguré le 12 juillet 1914 près de
la Porte Gayolle, le monument
d’Auguste Angellier (payé et remis à
la ville par le docteur Ovion, son ami
de toujours) fut déplacé en 1939 vers
le Couvent des Annonciades -
aujourd’hui Bibliothèque des
Annonciades, place de la Résistance.
Son nez fut « cassé » durant la
seconde guerre mondiale.
La poésie d’Auguste Angellier est belle, lyrique, passionnée, mélancolique,
classique… L’habitude, Le faisan doré, La caresse des
yeux, Sonnet, figurent dans de nombreuses anthologies. En 1903,
Angellier publiait Le chemin des saisons: 110 poèmes qui, un siècle
plus tard, ont encore de la chair, du caractère, comme Les malheureux
par exemple: Le sol est gelé, le vent souffle! Avant de
sortir, le marchand met à chaque main une mouffle, et dans son
manteau s’emmitouffle, puis s’en va tout en se mouchant. Le sol est
gelé, le vent souffle! Les toits blancs ont des pendeloques; aux
carrefours, le coude au corps, les pauvres diables, tout en loques,
tremblent, bleuis, sous leurs défroques, pliés en deux, à demimorts.
Les toits blancs ont des pendeloques…

L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 5
Jannat, une passion partagée au naturel
Zutkerque
•
Calais
JANNAT, en
arabe, ça
veut dire
jardin. C’est
le nom qu’ont
donné à leur
association, deux
passionnés de jardinage
de la région
calaisienne, Stéphane
Devillers et Alexandre
Dumont, avec pour
objectif de « mettre
en place des projets
qui permettent de
créer ou recréer des coins de
nature là où la biodiversité a
reculé à cause de l’urbanisation,
de l’agriculture intensive
et plus simplement des
activités de l’homme » précisent-ils.
Juste avant les vacances de Noël, Stéphane et Alex, l’homme au chapeau vert, sont allés installer des nichoirs à l’école de Polincove. Les enfants étaient ravis!
Photo B. Queste
Photo Jannat
Petit-fils d’agriculteurs, originaire
de la Somme, au contact
de la nature depuis son plus
jeune âge, Stéphane Devillers
a quitté voici quelques années
le domaine de la communication
où il travaillait pour se
consacrer à l’environnement,
notamment auprès d’une association
nordiste qui développait
le concept des jardins au
naturel. Il est ensuite venu
semer la bonne parole écologique
depuis Zutkerque dans
le Calaisis. Alexandre
Dumont, enraciné à Guînes, a
quant à lui laissé tomber la
chimie pour s’intéresser à la
Ligue de protection des
oiseaux (LPO), réalisant des
comptages, des aménagements,
des nichoirs. Les deux
jeunes hommes se sont justement
rencontrés à l’occasion
de la création d’un refuge
LPO à la Maison de la flore
(de la nature désormais), à
Ardres. Depuis, ils font
équipe, tous deux faisant le
même constat, d’une forte
demande des écoles, des collectivités
locales et même des
associations pour des animations
autour du jardin et de la
biodiversité. « C’est pourquoi,
travaillant tous les deux sur
des missions dans le domaine
de l’environnement, nous
avons décidé
de créer une
association,
avec en ligne
de mire la
création d’un
emploi fixe dès
2012 », disentils,
certains
que le terreau
est fertile.
Les premières plantations à l’automne dans le jardin de l’école de Polincove.
Des enfants conquis
Depuis son lancement il y a
presque deux ans, Jannat a
déjà beaucoup fait parler
d’elle dans le Calaisis grâce à
des actions marquantes. La
première a été la création d’un
jardin-école au groupe primaire
Stephenson de Calais
« où la cour était entourée de
béton et de murs en briques
sans aucun espace de verdure.
En accord avec la
mairie, aidés par les enseignants
et les enfants, nous y
avons créé notre premier
jardin-école à partir de
vieilles palettes, d’une bâche
géotextile et de divers matériaux.
Des plantes aromatiques,
des nichoirs, des
refuges pour la faune, un
treillis avec des plantes grimpantes…
y ont été installés.
Dans quelques mois, on va
voir le résultat. Déjà des
enfants ont été émerveillés en
voyant une coccinelle pour la
première fois ». Un petit
détour par l’école publique de
Polincove pour l’accrochage
des nichoirs juste avant les
vacances de Noël, suffisait à
comprendre l’enthousiasme
des enfants pour ces leçons de
choses grandeur nature qui
avaient débuté à l’automne
par la plantation d’arbustes
aromatiques, de petits fruitiers,
de bulbes… « Pour les
enfants, c’est magique car ils
créent la vie. Notre mission
c’est de leur faire comprendre
le rôle des abeilles dans la pollinisation,
celui des vers de
terre dans le compost, le principe
du cycle de la vie… »
insistent les deux amis de la
nature.
Ces derniers mois leurs pérégrinations
les ont conduits à
pratiquer du land’art à l’école
de Tournehem, tenir un stand
« musique
verte » au village
écocitoyen
de
Saint-Étienneau-Mont,
participer
à la
Fête du jeu de
Calais, etc.
Mais deux projets
d’importance
figurent aussi sur leur
agenda : la création d’un coin
de nature dans le cadre du
projet d’Éco-parc de
Marquise (réaménagement
complet du parc municipal en
zone écologique) mené sur
trois ans et, à Guînes, la mise
en place de l’Agenda 21 dès
janvier 2011 avec pour commencer
la réalisation de jardins
pédagogiques dans les
écoles.
Pour tous les publics
Jannat, à travers ses activités,
s’adresse en particulier aux
écoles, villes et villages ainsi
qu’aux institutions publiques,
associations, centres de loisirs,
maisons des jeunes et de
la culture, jardins d’insertion.
« Ceci grâce à une approche
ludique et pédagogique, la
création de jardin au naturel
permet, même dans un petit
espace, de favoriser la présence
de la biodiversité »
expliquent ses créateurs qui
prônent surtout des aménagements
naturels à petite échelle
que sont un potager, une
mare, un verger, une haie
champêtre, des abris pour la
faune et même la végétalisation
d’un toit ou d’un mur.
Cela passe logiquement par
des animations en lien avec ce
type d’aménagements, notamment
auprès des écoles. Parmi
les thèmes abordés on
retrouve le rôle des plantes
dans un jardin au naturel, la
découverte d’une chaîne alimentaire
et de son importance
avec par exemple la création
en classe d’un lombric-compost.
On peut aussi imaginer,
dans le cadre de la découverte
de la pratique de l’art dans un
jardin, la réalisation d’épouvantails
avec des objets recyclés
ou des éléments naturels.
Ou alors des jeux sur les outils
du jardinier et même un atelier
de musique à partir des
légumes… Pour les scolaires,
ces animations se déroulent en
deux groupes, à raison d’une
demi-heure en salle de classe
et une demi-heure au jardin.
Basée à Zutkerque, l’association
Jannat intervient dans
une zone englobant le Calaisis,
l’Audomarois et le Boulonnais.
Bernard Queste
Association Jannat, 685 rue de
l’Hermitage, 62 370 Zutkerque
Tél. 03 21 85 57 82
ou 06 89 48 63 26
associationjannat@live.fr,
blog:http://associationjannat.blog
spot.com

•Aix-en-
6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
Photo M. P. Griffon
Thérèse Bocquet
et la méthode Trager
Douceur et légèreté
Montreuil
Ergny
SOIGNEUSEMENT, silencieusement, Thérèse déplie sa table. André qui
souffre de la maladie de Parkinson et d’une anomalie posturale,
attend. Il vient de répondre à quelques-unes de ses questions, a
indiqué les parties de son corps trop sensibles pour être touchées, et
sourit. Il va recevoir sa première séance de Trager. Facile d’être en confiance
avec une dame si douce et détendue. Facile de se « relâcher » sur la table.
Relâcher est le maître-mot de cette méthode étonnante qui permet de se
sentir mieux au quotidien. Qui participe à alléger le corps et l’esprit, qui aide
– parfois en complément d’autres thérapies - à diminuer les tensions et les
crispations du corps, donc indirectement à combattre le stress, le mal de dos,
les troubles du sommeil, le mal-être physique, psychologique…
Créée par le docteur Milton
Trager (1908-1997), la méthode
semble aussi étrange que souveraine.
Pour les personnes rencontrées
et l’expérience vécue, elle est
« efficace ». Parfois deux
« séances » de Trager suffisent
pour aller mieux. Parfois il en faut
davantage. Marie qui souffrait du
dos, a eu besoin d’une séance par
semaine pendant plus de deux
mois; elle n’a plus mal depuis près
d’un an. André n’a eu besoin que
d’une séance pour ressentir qu'il
peut se redresser. Certes, sa posture
n'est pas tout à fait revenue à
la normale, mais quel progrès! Et
quelle joie! Le lendemain son kiné
l’a trouvé « plus droit ».
Les Mentastiques,
c’est fantastique
La personne qui reçoit la
séance de Trager, allongée sur
la table comme son corps le lui
permet, a la singulière impression
que la praticienne ne fait
rien ou si peu… « Les mouvements
sont particulièrement
doux, » insiste Thérèse
Bocquet. « J’expérimente dans
mon propre corps le relâchement
pour le faire ressentir à
l’autre, comme par contagion.
Par le toucher, par les mouvements,
je m’adresse à l’inconscient
qui emmagasine les informations
afin de déjouer les
anciens réflexes. » Il s’agit de
réapprendre la légèreté et la
souplesse perdues. « Je donne
au corps des mouvements
ondulatoires, rythmés. J’utilise
des pressions, des élongations,
des balancements. » Sans faire
d’effort, sans fatigue. Sans
huile non plus. La personne
peut garder ses vêtements. À la
fin de la séance, le receveur,
debout, apprend quelques
Mentastiques (pour mentalgymnastique).
Ce sont des mouvements
simples qui permettent
de prolonger, sans le vouloir,
dans la vie quotidienne, les sensations
de légèreté. Les résultats
sont surprenants, mais
attention, la praticienne n’est
pas une guérisseuse ni une
« soignante », comme on l’entend.
Tout se tient dans l'apprentissage
à ressentir son
corps autrement, à mieux
gérer ses postures, à percevoir
les tensions qui peuvent survenir
et à les déjouer. En
quelque sorte, la personne
devient son propre thérapeute.
La méthode ne traite pas, ne
diagnostique pas. Elle ne remplace
en aucun cas un traitement
médical.
« En faire
mon métier »
Thérèse Bocquet a découvert le
Trager, grâce à une amie, il y a 7
ans. « Quand j’ai reçu ma première
séance, ça a été un déclic
dans ma vie. J'ai découvert mes
mains sous un nouveau jour » Il
faut dire qu’un jour, alors
qu’une hernie discale la clouait
depuis six semaines sur un
canapé, le Trager – en complément
d’autres médecines douces
- l’a mise debout. « Tout de suite
j’ai découvert que je pouvais
aussi « donner », se souvientelle…
« J’ai décidé d’en faire
mon métier. J’ai arrêté de travailler
pour pouvoir faire la formation
». Trois stages de
niveaux, de longues périodes
intermédiaires de pratique sur
des proches pour enrichir son
expérience, des supervisions, un
mémoire et chaque année une
formation permanente avec un
contrôle sur sa pratique. « Au
début, j’avais des difficultés à
faire ressentir comment lâcher
une tension. Aujourd’hui, j’ai
acquis les outils. » Depuis, dans
sa charmante maison d’Aix-en-
Ergny ou à domicile chez les
gens, Thérèse Bocquet dispense
son envie d’aider les fatigués et
les stressés, les brisés par la vie,
les timorés, les handicapés…
Tous ceux qui ont besoin de
retrouver un peu de ce corps
souple et léger qu’ils ont eu un
jour.
Marie-Pierre Griffon
Thérèse Bocquet,
03 21 06 97 48 ou 06 82 35 65 76
theresebocquet@hotmail.com
Pour plus d’information :
www.tragerfrance.com
Faites comme Oiso
à Inxent
En 2011, le centre régional de soins et de sauvegarde
de la faune sauvage sera opérationnel à Inxent. Des
volières et des locaux que Nathalie Labaeye attendaient
impatiemment ; un nouvel envol pour l’association
Oiso – Observation, initiation, soins aux
oiseaux. Soutenu par la Région, le Département, la
fondation Nature et Découverte, ce centre est l’aboutissement
de l’incroyable parcours de Nathalie
Labaeye. Dès 1995, sa maison à Montcavrel était
devenue un centre de soins improvisé où se retrouvaient
les rapaces blessés, piégés par les barbelés, les
plombs, les fils électriques, le froid… En
2003, son centre de soins décrocha le
certificat de capacité à accueillir les
oiseaux de la faune sauvage. Il n’a
jamais désempli surtout lorsque
le centre de soins de Villeneuved’Ascq
a fermé ses grilles.
Passionnée, persuasive,
Nathalie poursuivit sa « mission
», se formant, soignant
sans relâche, bien entourée par
© Paty Cullen Wingrove
des vétérinaires et notamment Jacques Bonvoisin,
aujourd’hui président de Oiso, association créée au
début de l’année 2007 pour faire de la pédagogie, de
la sensibilisation.
En 2009, deux emplois ont été créés, le réseau s’est
étoffé avec des bénévoles aux sensibilités « variées »
(chasseurs, randonneurs, etc.). Des permanences ont
été mises en place pour que jamais un oiseau blessé ne
reste sans soins; un site Internet a été mis en ligne. Au
total, pour cette année 2009, 287 oiseaux ont été
accueillis, 184 relâchés, 84 broches ont été posées! Et
Oiso est intervenue une vingtaine de fois dans les écoles,
les associations. Du bon boulot. 2010 a été une année
charnière avec la construction des volières afin de pallier
la saturation constatée chez Nathalie Labaeye.
Autour de ce nouveau centre régional, l’association
renforce sa communication pour
mieux se faire connaître, faire acquérir
le réflexe « Oiso ». Attention au bec
du héron, aux serres des rapaces…
Pour Nathalie Labaeye, Jacques
Bonvoisin, Oiso, l’objectif essentiel
reste bien « guérir et relâcher
».
http://www.oiso.eu
06 99 36 18 01
Allez au musée
du Touquet
Le Musée du Touquet (inauguré en juillet 1932), devenu
« Musée de France » en 2003, a rouvert ses portes avant
les vacances de Noël. Après l’exposition de cet été, il avait
pris ses quartiers d’hiver pour se refaire une beauté.
Rénovation du « sol au plafond », nouvelles surfaces
d’accrochage, ce lifting redonne aux œuvres l’écrin
qu’elles méritaient. Une signalétique en extérieur permet
également de situer le musée dans son environnement et
par une accroche artistique de lui donner une véritable
identité visuelle. L’accrochage proposé permet de découvrir
de nouvelles œuvres de grande qualité encore jamais
présentées au public. Acquisitions ou prêts, elles s’intègrent
dans une muséographie thématique qui met en
valeur cette collection exceptionnelle représentative de
l’École d’Étaples et des plus grands courants d’art
moderne de la deuxième moitié du 19 e siècle.
Le musée du Touquet est ouvert tous les jours sauf
le mardi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h (samedi
et dimanche de 10 h à 12 h et de 14h30 à 18 h).
Tarif adulte: 3,50 €, tarif réduit: 2 €
Gratuit pour les moins de 18 ans
et chaque premier dimanche du mois.

L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 7
Montreuil
•
Marconne
RD 939
LANCÉE en 2009
par le conseil
général, la mise
à deux fois deux
voies de la route
départementale 939
(l’ancienne route nationale
39) entre Hesdin et
Montreuil-sur-Mer est « un
chantier colossal ». Colossal
et nécessaire au vu de la
circulation sur cette artère
essentielle du Pas-de-Calais
puisqu’elle relie l’Arrageois
et le Ternois à la Côte d’Opale : 12
000 véhicules par jour dans les deux
sens, et 20 000 durant l’été.
5 000 nouveaux mètres
Photos en deux fois deux voies
J. Pouille
Le 13 juillet dernier, la première partie
des travaux était inaugurée: le doublement
des routes entre l’échangeur de
Lambus et le créneau de Marconnelle,
soit 3,5 kilomètres pour un coût de
7,3 millions d’euros entièrement supporté
par le Département. Après la mise en service,
les élus s’étaient donné rendez-vous
avant la fin de l’année pour l’arrivée de la
deuxième tranche: 5 kilomètres entre
Marconnelle et Hesdin, au niveau de la
RD 349.
Les délais ont été respectés et le
16 décembre, Dominique Dupilet a
ouvert symboliquement ces 5000 nouveaux
mètres en deux fois deux voies.
Pour ce tronçon neuf, l’ardoise est de
10,3 millions d’euros. « On a pratiquement
doublé 10 kilomètres et cela s’est
chiffré à près de 20 millions d’euros, a
souligné Dominique Dupilet. Il reste
encore une vingtaine de kilomètres à
traiter de la même manière entre Hesdin
et Montreuil. Quand ce sera terminé, le
Département aura déboursé pas moins
de 60 millions d’euros. Chacun comprendra
qu’on ne peut pas tout faire la
même année! » Le doublement entre
Campagne-lès-Hesdin et Gouy-Saint-
André a démarré en 2010 et à partir de
mars 2011, des travaux de terrassement
sont programmés sur la vingtaine de kilomètres
restants. « Difficile de se prononcer
sur les délais de fin de travaux, le
budget du Département sera examiné en
février prochain et comme toutes les collectivités
territoriales, le Département du
Pas-de-Calais, vu le contexte, aura des
choix à faire » a rappelé D. Dupilet.

8 L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
À Renty, Marie-Noëlle et Vincent Bachelet ont le sens de l’accueil
Une salle pour randonneurs et enfants
Renty
•
Saint-Omer
JUSTE en face du Moulin de Renty,
magnifique témoignage du passé sur
l’Aa, Marie-Noëlle et Vincent Bachelet
veillent sur leur exploitation agricole et
ferme pédagogique « Au Moulin des
sources ». Un endroit où, à longueur d’année,
ils accueillent petits (et grands à l’occasion) pour
leur faire découvrir le monde agricole et rural avec
une passion rarement rencontrée. Depuis son
installation en 1998, au cœur du village de Renty, le
couple s’est engagé dans ce qu’on appelle
aujourd’hui l’agriculture raisonnée.
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
Au milieu du canton de
Fauquembergues, Marie-Noëlle
et Vincent gèrent donc depuis
un peu plus de douze ans une
exploitation de 90 hectares de
polyculture et 25 hectares de
prairies auxquels s’ajoute un
atelier d’une quarantaine de
vaches laitières. Ils ont aussi
rejoint la CUMA des Templiers
d’Ergny pour la mise en
commun de matériel agricole et
diverses structures telles que
Bienvenue à la ferme pour l’accueil
d’enfants pendant les
vacances.
Un parcours
raisonné
Au fil des ans, l’exploitation a
connu diverses évolutions
comme en 2003 la mise aux
normes et l’inscription dans le
réseau Bienvenue à la ferme,
puis en 2004 la signature d’un
contrat d’agriculture durable
(CAT), la plantation de 700
mètres de haies, l’installation
d’un local phytosanitaire et une
nouvelle mise aux normes, pour
l’atelier laitier cette fois, avec la
réalisation d’une logette, d’une
fumière… L’année suivante a
vu le Moulin des sources
devenir véritablement une
ferme pédagogique et rejoindre
le réseau Savoir Vert qui
compte aujourd’hui 108 fermes
dans le Nord – Pas-de-Calais,
en proposant des animations
sur le lait (les enfants apprennent
notamment à traire), le
potager (pour faire découvrir
les différentes variétés de
légumes), l’environnement
(avec le cycle de l’eau sur l’exploitation).
Cette même année
2005, comme une dizaine d’autres
exploitations dans le Pasde-Calais,
la ferme s’est
convertie, avec une aide de
l’Agence de l’Eau et du conseil
général du Pas-de-Calais, au
semis direct sous couvert
(végétal), c’est-à-dire sans
labour, en se dotant
d’un semoir permettant
d’ensemencer
un hectare en une
heure au lieu de
quatre et d’économiser
du gasoil en
passant de 80 à 20
litres par hectare.
Puis est venue en
2006 la qualification
officielle en agriculture
raisonnée et en 2007 la
mise en place d’une MIA
(maîtrise de l’information agricole)
permettant notamment
une meilleure traçabilité. En
2009, c’est le plan végétal environnement
(PVE) qui a été
concrétisé avec la création sur
l’exploitation d’une aire de
remplissage, d’une poterne, la
plantation d’arbres fruitiers…
Besoin d’une salle
Mais ce qui a décidé Marie-
Noëlle et Vincent à se doter
d’une salle
dédiée aux randonneurs
de
passage et à
l’accueil d’enfants,
c’est l’organisation,
depuis 2008, de
goûters d’anniversaire
à la
ferme. « On en a
eu marre de
déménager les lits
et les meubles des
chambres (pour les
vacances à la
ferme) à chaque
fois qu’on devait
organiser une animation.
Il nous fallait
un local pour les goûters et
les anniversaires » expliquentils
en précisant que la salle,
ouverte depuis le printemps
dernier, sert également à
accueillir les randonneurs qui
sillonnent les sentiers du secteur.
« On travaille avec l’office
Photo © Andris Daugovich
d e
t o u -
risme du canton de
Fauquembergues. Les groupes
de marcheurs qu’il nous envoie
peuvent s’y reposer et goûter
aux produits de la ferme dans
une ambiance familiale, se renseigner
sur la région… avant
de reprendre leur randonnée ».
Guide du randonneur et nombreux
dépliants sont en effet
mis à la disposition des visiteurs
Fêter l’anniversaire de
vos enfants à la ferme,
c’est tendance! Quoi de
plus amusant que de
déguster un gâteau au
cœur même d’une
ferme et d’en découvrir
l’activité, les animaux,
les produits.
Voici la liste des
autres bonnes
adresses du Pas-de-
Calais.
Laurence Codron,
ferme de La Haie tondue à Guemps, tél. 03 21
36 47 54 ou 06 64 82 03 95,
codronlolo@orange.fr.Emmanuelle Duchateau,
hameau de Blecquenecques à Marquise, tél. 03 21
87 30 56, fermeduchateau@nordnet.fr. Aurélie
Mionet, 60 hameau de Bainghen à Leubringhen, tél.
03 21 92 97 21, fermedebainghen@wanadoo.fr.
Nathalie Verlingue, 1461 rue d’Épitre à
Beuvrequen, tél. 03 21 92 72 81,
Marie-Noëlle et Vincent Bachelet ont aménagé une salle pour y accueillir les
randonneurs de passage et les enfants dans le cadre des anniversaires à la
ferme.
qui apprécient la qualité de
l’accueil développé avec simplicité
et sincérité par le
couple et ses enfants.
Au départ, le bâtiment demandait
énormément de travail. Il a
été rénové et aménagé pour un
montant de 40000 € avec une
aide de 12000 € de la communauté
de communes de
Fauquembergues et une autre
de 8000 € du conseil général du
Pas-de-Calais. Lors de la visite
inaugurale effectuée fin
novembre dernier, en présence
du président de l’assemblée
départementale, chacun a
apprécié la phrase choisie par
Marie-Noëlle pour conclure la
présentation de la ferme: « On
ne se développe pas parce qu’on
est poussé par derrière mais
parce qu’on est aspiré par
devant ». Aller de l’avant, c’est
bien la philosophie que l’on cultive
au Moulin des sources à
Renty, chez les Bachelet. Un
couple que l’on retrouvera
bientôt sur l’emballage de
yaourts d’une célèbre marque
de produits laitiers.
Bernard Queste
Le Moulin des sources :
3 rue du Givas à Renty
Tél. 03 21 39 20 40
moulin.sources.renty@nordnet.fr
Anniversaire à la ferme
Les bonnes adresses du 62
verlingue.sarl@orange.fr. Nadine Bétrancourt, 48
route Nationale à Noeux-les-Mines, tél. 03 21 26 37
52, nadbethug@wanadoo.fr. Brigitte Facon, 36 rue
d’Arras à Gouy-Servins, tél. 06 79 61 98 33,
david.facon0488@orange.fr. Catherine
Vandenbussche, 564 avenue des Anciens combattants
à Fouquières-les-Béthune, tél. 03 21 68 12 51
ou 06 18 05 60 14, catvdb@hotmail.fr. Nadine
Choquet-Théry, 14 rue de Bienvillers à Souastre,
tél. 03 21 22 69 87, choquetjm@wanadoo.fr.
Véronique Duforest, 23 rue d’Angoulême à Achietle-Petit,
tél. 03 21 23 69 14, pascal.duforest@
wanadoo.fr. Guylaine Hannebique, 24 rue
d’Houdain à la Comté, tél. 03 21 41 55 02,
pierre.hannebique@orange.fr. Isabelle Decourcelle,
4 rue Dubrulle à Douriez, tél. 03 21 06 07 01,
dec.isa@orange.fr. Édith Dufour, 8 rue de Caumont
à Caumont, tél. 03 21 86 85 11, plaine.dhauteville@orange.fr.
La ferme du Milou, GAEC Capelle,
24 impasse du Milou à Tatinghem, tél. 03 21 38 47
12, gaec.capelle596@orange.fr
Contact à la Chambre d’Agriculture :
Valérie Louchez, conseillère en diversification,

L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 9
Emmanuelle Jourdant
La pension du bonheur
Photos Ch. Defrance
Febvin-Palfart
•
Saint-Omer
PENSIONNÉE ? Elle est bien trop jeune
pour la retraite ! Pensionnaire alors ?
Elle a du bagout certes mais pas au
point de rejoindre la Comédie française…
Emmanuelle Jourdant est pensionneur. Un
néologisme qui n’a pas encore trouvé son
féminin. Pensionneur : responsable d’une pension
pour chiens et chats. Un métier taillé sur mesure
pour Emmanuelle, originaire d’Aire-sur-la-Lys,
« élevée à la ferme » du côté d’Estrée-Blanche et
qui a « toujours voulu travailler auprès des
animaux ».
Elle s’est naturellement
dirigée vers des
études agricoles : Bac STAE
(sciences et technologies agronomie
et environnement) à
Aire, puis BTS production animale
à l’Institut de Genech.
Déjà à l’époque, notre pensionneur
avait failli foncer vers le
toilettage canin après son Bac,
avant d’opter finalement pour
un BTS et de se retrouver dans
une maternité porcine en
Bretagne, entre Dinard et
Dinan. Le toilettage a vite refait
surface en moussant
quand la
p e t i t e
famille
Jourdant a
retrouvé le
Pas-de-Calais
en 2001.
Nettoyer,
observer
Installation dans
une grande maison
à Palfart, hameau
de Febvin-Palfart,
avec « du grand pour
des chevaux » et formation
de toiletteur
canin au CFA d’Arras.
Diplômée, Emmanuelle
a créé son salon. Un vrai
défi. « Toiletteur ? Il faut être
fait pour ça. Nous sommes trop
nombreux dans la région »,
souffle-t-elle aujourd’hui. Plus
de 150 dans le Pas-de-Calais !
Heureusement pour elle, le
bouche-à-oreille ou « truffe à
oreille » a bien fonctionné. La
clientèle a grossi, en même
temps que l’envie d’aller plus
loin et d’ouvrir une pension.
Vacances sans le compagnon à
quatre pattes, déplacements
professionnels ou familiaux,
hospitalisation: la pension est
presque obligatoire pour bon
nombre de propriétaires d’animaux
familiers. Profitant du
relatif isolement de sa propriété
– pas de voisin à moins
de cent mètres -, Emmanuel
Jourdant a investi dans une
construction respectant à la
lettre les normes de la DSV,
direction des services vétérinaires.
« J’ai conçu cette pension
comme si je devais y
mettre mes propres
chiens ! ».
Aujourd’hui pensionneur et toiletteuse, Emmanuelle a toujours su qu’elle travaillerait dans l’univers
cynophile.
Sols
carrelés et en pente,
box sûrs et confortables, parcs
sécurisés à l’extérieur. Un gros
investissement pour neuf
places, avant d’en rajouter
seize : « je refusais toujours du
monde l’été ». « Aux bonheurs
des chiens » - pension ouverte
en mai 2008 - a rapidement
trouvé ses marques et son
régime de croisière ; notre pensionneur
n’a pas chômé, armée
de son balai car on ne lésine pas
sur la chasse aux microbes et
d’un grand sens de l’observation.
Très à l’aise avec tous les
chiens, les mignons les grognons,
les fortes têtes,
Emmanuelle ne les quitte pour
ainsi dire jamais des yeux. Pas
de vacances quand on facilite
celles des autres.
Déjà les Romains…
Pour une nuit, une semaine, un
mois voire beaucoup plus (deux
chiens appartenant à des
Anglais sont restés huit mois et
« elle a brai quand ils sont
partis »), les chiens sont
logés, nourris, soignés, se
sentant comme chez eux ou
presque. La maîtresse des
lieux n’oublie jamais de
rassurer « ceux qui sont
au bout de la laisse »!
Tout bon pensionneur
doit avoir le sens de
l’accueil et de la convivialité.
Emmanuelle
conseillant d’ailleurs
à tous ceux qui
pourraient avoir
recours à une pension
d’effectuer
d’abord une
visite… La sociabilité
spontanée
devrait diriger
la vie des hommes et des
bêtes, comme elle domine le
caractère de cette jeune femme
qui donne un coup de parfum
« au malabar » à Pearl qui vient
de passer à la tonte. Et histoire
de casser le mythe du toutou à sa
mémère, Emmanuelle rappelle
que les Romains tondaient leurs
chiens et que les bords de la
Seine à Paris ou du Rhône à
Lyon « grouillaient » de tondeurs
au XIX e siècle! L’hiver est rude,
Emmanuelle n’hésite pourtant
pas à faire prendre l’air à ses
pensionnaires. Une dizaine en ce
moment mais l’été sera chargé.
Pour un séjour agréable « Aux
bonheurs des chiens », il faut
réserver dès maintenant. Dix
euros la nuit en moyenne.
Christian Defrance
« Aux bonheurs des chiens » :
5 rue d’Hesdin à Febvin-Palfart
03 21 88 37 29
www.pension-chien-62.fr
Les chiots
Du Relais Perrine à Busnes à la
SNAC à Marconne en passant par
Alloanimaux (un réseau de
familles d’accueil) à Bruay-la-
Buissière, les bonnes adresses de
pensions pour chiens et chats ne
manquent pas dans le 62.
à la maternelle
Vous verriez d’un mauvais œil la rentrée de votre petit garçon
ou de votre petite fille, à trois ou quatre ans par exemple, dans
une classe de grands ados! Une idée inconcevable. Et vous
ne songeriez même pas à faire entrer directement le petit dernier,
la petite dernière en terminale alors qu’il ou elle ne sait ni
lire ni écrire. Même si la comparaison paraît osée, il en va de
même chez les chiens. Pourtant, la grande majorité des clubs
d’éducation canine et d’agility ne prend que les chiens âgés au
moins d’un an, parfois six mois… Et beaucoup de maîtres ne
font appel à l’éducation canine que lorsque leur compagnon
dérape. « C’est tellement logique de commencer l’éducation
avec les chiots… », lance René Rauwel, président du Sport
canin wittois. Un club où une école des chiots agréée par la
Société centrale canine, ouvre ses portes tous les samedis à
partir de 14h30. Une démarche à laquelle adhèrent déjà de
nombreux vétérinaires. À peine sorti du giron maternel, à deux
mois et demi, le chiot peut aller à l’école où une « méthode
naturelle » basée « sur l’abandon de tout ce qui est négatif
(on ne rouspète pas) pour aller vers le positif (et les récompenses)
». Cette école a pour but « d'éveiller le chiot, de lui
ouvrir l'esprit, de lui apprendre à supporter les stress qu'il
subira dans son existence, de répondre correctement à
quelques ordres simples de manière très ludique ». Des chiots
bien élevés, à la maison comme dans la rue, dans la cité;
René Rauwel n’hésitant pas à mettre en avant la notion de
civisme, aussi bien chez les maîtres que chez les chiens. À
Wittes, quatre moniteurs veillent sur cette maternelle à quatre
pattes, développant une nouvelle pédagogie canine où
l’homme s’amuse beaucoup avec l’animal, sans contrainte, où
le maître apprend « comment mettre en place une hiérarchie
et comment réagir en cas de comportements inadaptés ».
Pour passer en CP !
Chr. D.
Rens. 03 21 39 13 26

10 L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
Des assises pour
que l’histoire locale
tienne debout
© Photo Anhees
FAIRE de l’histoire locale aujourd’hui. La Commission d’histoire et
d’archéologie du Pas-de-Calais invite amateurs et professionnels à
venir dialoguer à Arras autour de ce thème le 9 avril 2011 à
l’Université d’Artois. Dotée depuis sa création en 1846 d’une vocation
« départementale », la Commission d’histoire et d’archéologie du Pas-de-
Calais n’a pas seulement pour but de faire avancer la connaissance sur le
passé des territoires ayant formé le département. Elle s’est également
assigné comme mission de servir d’interface entre le monde des
« professionnels » de la recherche et celui, extrêmement vivant dans le Pasde-Calais,
des amateurs locaux d’histoire et d’archéologie.
La floraison actuelle d’associations
vouées à ce que, par commodité, on
appelle « l’histoire locale » – expression
qui recouvre en fait un éventail large
d’activités qui englobe aussi l’archéologie,
l’onomastique, l’héraldique, la
sigillographie, la numismatique ou
encore la généalogie – témoigne d’un
intérêt largement partagé pour les questions
historiques. L’histoire locale se
pratique à des échelles multiples (la
commune, le canton, l‘arrondissement,
mais aussi, et de plus en plus fréquemment
le « pays »), et sous des formes
associatives très diverses, qui vont de la
société dite « savante » au club d’histoire
locale en passant par les associations
d’éducation populaire, publiant
ou non des revues.
Histoire locale et dialogue
La Commission se propose donc d’organiser,
le 9 avril 2011, dans les locaux de
l’Université d’Artois, une journée
consacrée à une réflexion sur les pratiques
actuelles de l’histoire locale, leur
sens dans la société d’aujourd’hui, les
problèmes concrets qu’elles posent.
L’objectif est de faire se rencontrer et
dialoguer tous ceux qui, en amateurs ou
en professionnels, consacrent leurs
recherches et travaillent à la diffusion
du goût pour l’histoire locale dans le
département du Pas-de-Calais. Cette
journée s’adresse aussi bien aux très
nombreux animateurs des sociétés d’histoire
locale, qu’aux enseignants-chercheurs
et aux étudiants en histoire, en
passant par le relais essentiel que constituent
les enseignants du premier et du
second degré.
La matinée sera consacrée à des tables
rondes qui réuniront amateurs et professionnels
autour de cinq thèmes :
« Histoire locale et attachement à un
territoire » (les échelles d’inscription de
l’histoire locale, les rapports des associations
avec les collectivités territoriales
et les institutionnels, histoire
locale et défense des identités, histoire
locale et « devoir de mémoire »);
« Écrire, transmettre et diffuser l’histoire
locale aujourd’hui » (collecter des
matériaux et des témoignages, types
d’écriture, problèmes liés à la publication,
l’ordinateur a-t-il modifié les
modalités de la production et de la diffusion
de la connaissance en histoire
locale, la place des expositions dans le
travail de production et de diffusion de
l’histoire locale); « Les échanges amateurs/professionnels
» (comment fonctionnent
les échanges entre amateurs et
professionnels ? Comment les améliorer?
La place des professionnels dans
le milieu associatif; y a-t-il encore place
pour une pratique de type amateur de
l’archéologie ? Le rôle des collectionneurs
et de la collection, principalement
dans la connaissance des épisodes
locaux des deux guerres mondiales);
« Animer une association d’histoire
locale aujourd’hui: aspects matériels »
(recrutement et fidélisation des membres,
la mobilisation des jeunes, animation
interne et actions vers le public,
répondre aux demandes et sollicitations
des autorités locales); « L’histoire locale
à l’école et au collège » (quelle place
pour l’histoire et les patrimoines locaux
dans l’enseignement de l’histoire à
l’école et dans le secondaire? Le rôle des
services éducatifs, l’histoire locale estelle
un moyen pour faire aimer l’histoire
aux élèves ? Le rôle des professeurs
d’histoire dans les associations d’histoire
locale).
L’après-midi sera consacrée à une synthèse
des travaux des différents ateliers.
L’objectif de ces assises est
d’améliorer le dialogue entre tous ceux
qui, à des niveaux divers, travaillent
au progrès de l’histoire locale dans le
département et de réfléchir aux moyens
de pérenniser ces liens, en créant des
outils (informatiques par exemple) qui
permettraient aux divers acteurs de
mieux faire connaitre leurs activités et
leurs productions, voire de travailler en
lien autour de projets communs.
La commission souhaite que tous les responsables
d’associations ou clubs d’histoire
locale, enseignants et chercheurs
qui seraient intéressés par cette rencontre
se fassent connaître en communiquant
par courriel de préférence,
leurs coordonnées au secrétariat de la
CDHA à l’adresse suivante : mbcdha62@orange.fr
avant le 15 janvier
2011. Toutes les indications utiles
concernant l’organisation précise de la
journée leur seront ensuite adressées.

L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 11
Prendre son billet de « nature préservée »
à la Gare d’eau
Photo Jérôme Pouille
Béthune
Béthune
•
SI tu ne viens pas à la Gare d’eau, la Gare
d’eau ira à toi! Stéphane Saint-André, le
premier magistrat béthunois, pourrait
aisément s’approprier la fameuse phrase de
Paul Féval en zappant Lagardère, tant il fait
preuve de conviction et de persuasion quand il
évoque cet « endroit emblématique de Béthune ».
Hier symbole de la puissance fluviale de la cité de
Buridan, la Gare d’eau est aujourd’hui « un lieu de
nature préservée » où se pressent, respirent, courent,
patientent les pêcheurs, les promeneurs, les joggeurs.
Demain, après un lifting programmé sur « un
mandat », la Gare d’eau serait « une chance
touristique pour la ville » à deux pas du centre.
Dès le Moyen Âge, Béthune a
grandi grâce à la voie d’eau.
Quand la Lawe devint une
rivière navigable, le commerce
du grain, le commerce des
draps contribuèrent à la prospérité
de la ville. Quelques siècles
plus tard, le charbon lui
permit de vivre une « explosion
particulière » avec une intense
circulation de péniches - chargées
sur les quais de Bruay et de
Marles - qui fit de Béthune le
premier port fluvial de France
comptant plus de dix mille
péniches… Un titre conservé
jusqu’à la fin des années cinquante.
Un poumon vert
« Ce passé est aussi du présent
», assure Stéphane Saint-
André. En effet, Béthune a toujours
son port fluvial (l’un des
tout premiers de la région en
tonnage), un port de plaisance
« trop longtemps laissé à
l’abandon et qui mérite d’être
mis en valeur ». Sans oublier et
ce n’est pas un hasard, la présence
du siège national de VNF,
Voies navigables de France.
Dans ce tableau fluvial, la Gare
d’eau et sa vingtaine d’hectares
de superficie occupent une
place de choix. C’est là que les
bateliers faisaient une pause
entre deux voyages. Du temps
de sa splendeur, ce bassin divisé
par des îlots de terre, pouvait
héberger jusqu’à deux cents
péniches! Les cartes postales
anciennes sont de précieux
témoignages permettant de
mesurer la taille et la vitalité de
ce parking flottant. La pause
était alors salutaire pour les
embarcations, nettoyées de
fond en comble avec éventuellement
un coup de goudron pour
assurer l’étanchéité ou une
grosse réparation dans les chantiers
dressés sur place; et salutaire
pour leurs occupants qui
trouvaient à proximité une épicerie,
une boucherie, des estaminets
où l’on pouvait s’amuser
et danser, comme la célèbre
maison Georges Donnez. Puis
un beau jour, le charbon et les
péniches ont largué les amarres
et tourné le dos à Béthune. La
Gare d’eau a égrené ses souvenirs
avec nostalgie avant d’être
remodelée (à la fin des années
soixante-dix) et de conquérir
une nouvelle notoriété basée sur
la pêche, le bol d’air! « C’est le
poumon vert de Béthune » clament
les élus. Eté comme hiver,
sept jours sur sept, il y a toujours
du peuple à la Gare
d’eau. Un sondage effectué
auprès de mille usagers - 47 %
de Béthunois - a mis en évidence
une fréquentation très régulière
du site (une à deux fois par
semaine). Il faut une petite
heure pour en faire le tour en
marchant sereinement tout en
appréciant les jeux des canards
et des oies ou en devinant qui se
cache sous les ronds dans l’eau:
carpe, perche ou gardon?
Un parc bien caché
Ce cadre très verdoyant, au
cœur d’une zone industrielle
entre les frites de Mc Cain et les
bardages métalliques de
Tolartois, cet espace très reposant
« a beaucoup souffert par
manque d’entretien » et la municipalité
souhaite lui redonner
une nouvelle jeunesse. Un projet
découpé en phases, des aménagements
envisagés en concertation
avec les « utilisateurs » et
notamment les pêcheurs de la
grosse association Les Percots
béthunois. « Nous avons commencé
par des coupes de peupliers,
par la réhabilitation de
pontons avec des accès pour les
handicapés ». Les cheminements
seront refaits en sable de
Marquise, le parking près de
l’hôtel des ventes serait revu et
corrigé; la pose de lampadaires
indépendants et photovoltaïques
devrait mettre fin au vandalisme.
Refaire les berges, améliorer
la qualité de l’eau, créer
un parcours santé, installer des
sanitaires et des jeux pour
enfants, mettre en place un lien
avec le port de plaisance…: le
« lifting » est total, le maire
avançant la somme de
400000 euros et une liste de priorités
effectuée avant 2013.
Et alors que « Béthune 2011,
capitale régionale de la culture »
sera bientôt sur les rails (fête
d’ouverture le 2 avril), l’idée est
de ne surtout pas laisser de côté
cet « atout » parc de la Gare
d’eau, à cinq minutes à pied du
Beffroi. « La Gare d’eau, les
Béthunois savent ce que c’est,
mais nous devons trouver un
terme générique, améliorer la
signalétique pour attirer des
visiteurs de l’extérieur sur ce bel
endroit, surprenant et caché »,
ajoute Stéphane Saint-André.
Sur les plans et les cartes, la
Gare d’eau forme une espèce de
machette verte, indispensable
pour défricher le chemin qui
mène au développement touristique,
histoire de ne pas rater le
train du Louvre-Lens.
Chr. Defrance
Pour trouver la Gare d’eau, à
partir de Béthune, suivre la direction
d’Armentières.

12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
Alexy attend
une greffe de foie
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
Estevelles
Lens
•
ALEXY, dix-sept mois, joue avec le
portable de sa maman. Ce téléphone
dont elle ne se sépare jamais,
attendant LE coup de fil providentiel, celui
qui va changer la vie de son petit garçon.
Changer la vie de toute la famille. Sandrine et
Teddy Vermessen, Rémy le grand frère espèrent de
tout cœur que « le cadeau » arrivera très vite et
qu’Alexy pourra « renaître ». Car la transplantation
hépatique - une greffe de foie - est bel et bien
synonyme de renaissance pour ce bébé qui souffre
d’une AVB. Atrésie des voies biliaires, seule maladie
hépatique d’origine inconnue ; une affection
caractérisée par une obstruction des voies biliaires
survenant en période périnatale. Non traitée, l'AVB évolue
rapidement vers une cirrhose biliaire mortelle. 40 cas par
an en France. Et Alexy à Estevelles.
Un cadeau
pour une renaissance
Hormis quelques coups de blues, Sandrine et Teddy déploient une admirable énergie autour d’Alexy.
Sandrine et Teddy n’oublieront
jamais ces quelques
secondes durant lesquelles ils
sont restés bouche bée devant
un médecin leur annonçant
« AVB, opération de Kasai, un
enfant sur deux greffé avant
ses trois ans ». Le choc puis la
réaction immédiate avec son
flot de questions au spécialiste,
et la certitude qu’Alexy
sera leur « priorité ».
La liste d’attente
Il est né le 23 juillet 2009. « Il
était très jaune, il ne prenait
pas de poids », les Vermessen
n’ont pas paniqué. Deux mois
plus tard, Alexy se retrouvait
aux urgences de l’hôpital
Jeanne-de-Flandre à Lille où
les examens ne laissèrent
planer aucun doute… AVB.
Vésicule et voies biliaires
détruites, foie cirrhosé. Le
22 septembre 2009, le petit
bout de chou se retrouvait sur
la table d’opération pour un
Kasai, une intervention destinée
à tenter de rétablir le
flux biliaire vers l’intestin, en
« collant » un morceau d’intestin
sur le foie. Une dérivation
vitale pour le petit Alexy.
Et un traitement lourd, quatre
médicaments par jour, deux
piqûres de vitamines tous les
mois. L’opération de Kasai n’a
malheureusement pas suffi et
le bébé dut supporter la pose
d’une sonde avec nutrition
latérale. « Alors il a pris du
poids, ses cheveux ont poussé,
ses ongles aussi » explique
Sandrine. Mais l’échec de
l’opération signifiait que l’on
se dirigeait vers « une greffe
tranquille ». Nouvelle batterie
d’examens, au Kremlin-
Bicêtre à Paris cette fois, pour
qu’Alexy puisse rejoindre la
liste d’attente. Il y est depuis le
mois de novembre dernier.
« Nous ne devons jamais être à
plus de trois heures de route de
Paris et nous gardons le téléphone
à portée de main
24 heures sur 24. » Pour
Sandrine qui a prolongé son
congé parental et pour Teddy
actuellement demandeur d’emploi,
la vie quotidienne a pris
une autre dimension. « Nous lui
expliquons tout ce qui se passe,
que son petit foie est malade et
que nous attendons le cadeau.
Nous parlons aussi au grand
frère de quatre ans et demi que
nous emmenons toujours avec
nous à l’hôpital. »
Chirurgie lourde
Sans aucun tabou, avec lucidité,
les Vermessen parlent du
don d’organes « qui fait partie
de la maladie ». Don cadavérique
et « avec la moitié du
petit lobe d’un foie adulte, on
sauve trois personnes, deux
enfants et un adulte » précise
Teddy ; ou don vivant: « nous
sommes tous les deux compatibles
et au cours des premières
semaines de janvier, les médecins
de l’hôpital Saint-Antoine
à Paris décideront lequel de
nous deux est le donneur ».
Deux longues opérations, la
transplantation hépatique c’est
encore de la chirurgie très
lourde. En France, 40 % des
greffes concernent le foie, et la
moitié pour l’AVB… « La
greffe ? Il n’y a aucune certitude
que ça prenne. » Le rejet
est une véritable épée de
Damoclès durant toute une vie.
Sandrine et Teddy préfèrent se
focaliser sur les 90 % d’espérance
de vie pour un
enfant après une greffe.
Alexy est donc leur priorité,
la sensibilisation au
don d’organes une évidence
pour eux. « Il y a beaucoup
moins de dons, et beaucoup
plus d’enfants sur les listes
d’attente », regrette
Sandrine, bénévole au sein
de l’Adot 62 - Association
pour le don d’organes et de
tissus humains du Pas-de-
Calais. Elle apporte son expérience
de maman. Naguère
secrétaire dans un lycée,
Sandrine a contacté une quarantaine
d’établissements scolaires
où l’association souhaite
intervenir « non pas pour dire
aux plus jeunes “il faut
donner” mais pour leur donner
une base de réflexion ». Pour
véhiculer les bonnes informations,
arrêter les idées reçues.
Pour revenir sur le rôle de
l’Agence de la biomédecine qui
coordonne les prélèvements,
gère la liste des refus, la liste
d’attente et rappelle l’importance
de communiquer à ses
proches sa décision: « Don
d’organes. Pour sauver des
vies, il faut l’avoir dit ».
Sandrine ira dans les collèges et
dans les lycées en compagnie
d’Alexy « parce qu’il n’y a que
le vécu qui peut toucher les
gens ». Elle répètera sans doute
ce que lui confiait un grand
médecin parisien : « Il y a
trente ans, nous accompagnions
les parents pour aller
au décès.
Aujourd’hui, nous les accompagnons
vers la renaissance
». Alexy attend sa date
de renaissance.
Christian Defrance
http://www.france-adot.org/
« Ça nous aide d’aider les autres. »
C’est en naviguant sur Internet que
Sandrine et Teddy ont découvert l’asprehp
: association de soutien aux
parents et à la recherche en hépatologie
pédiatrique. Une association
d’intérêt général créée en
octobre 2009 par une pharmacienne
de Malakoff. L’hépatologie regroupe
plus de 200 maladies rares, dont la rareté entraîne l’isolement,
la précarité des familles, les lenteurs administratives,
le manque de moyens pour la recherche. « La priorité
est d’aider financièrement les familles en collectant
des fonds, résume Sandrine. Les soins ne sont pas toujours
remboursés, l’hospitalisation d’un enfant entraîne
de nombreux frais supplémentaires. Les prestations de
compensation sont inadaptées au regard des besoins en
aide humaine. On ne peut pas laisser des parents et des
enfants seuls à l’hôpital. »
L’asprehp donne des repères aux familles sur les maladies
(77 familles se retrouvent très régulièrement sur un
forum de discussion) ; elle a créé un fonds de recherche ;
elle mène une action nationale de dépistage précoce des
cholestases néonatales, quand la bile fabriquée par le
foie n’arrive plus ou mal dans les intestins et colore les
selles… Aujourd’hui, les cholestases (1 enfant sur 2 500)
sont repérées trop tard et l’association milite pour sensibiliser
les parents et le corps médical sur le suivi des
selles comme le faisaient nos grands-parents. Sandrine
Vermessen a également lu une étude américaine mettant
en cause les pesticides dans l’apparition de l’AVB… et
elle regrette d’avoir pris des bains de soleil juste avant la
naissance d’Alexy alors que l’on desherbait dans les
champs voisins.
Rens. : sandvermessen@aol.com

L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 13
Photo B. Queste
Julien Lebesque et Samuel Prête préparent l’enregistrement d’un DVD en public pour cette année 2011.
Le Métaphone à Oignies,
futur temple des musiques actuelles
Le projet Métaphone, on en parle
depuis plusieurs années avec enthousiasme
dans l’agglomération d’Hénin-
Carvin. Il mobilise de nombreuses
énergies autour du site des fosses
9/9bis d’Oignies où il ouvrira ses
portes d’ici moins de deux ans. Le
21 décembre dernier, à l’occasion des
manifestations organisées dans le
cadre du vingtième anniversaire de la
fin de l’exploitation minière dans le
bassin minier Nord - Pas-de-Calais,
on y a aussi célébré sa naissance.
Celle d’une salle de musiques actuelles
dont la première pierre a été posée en
grandes pompes.
Dans une partition orchestrée par la
communauté d’agglomération, la
Région Nord-Pas-de-Calais et le
Département du Pas-de-Calais, le
chantier est prévu sur une durée de
dix-huit mois.
Au terme des travaux, Métaphone
Ténor lyrique et pianiste accompagnateur
Julien Lebesque et Samuel Prête
sur la bonne voie
sera à coup sûr un lieu unique en son
genre dans la région. Entre un hall
d’entrée en auvent conçu en forme
d’instrument géant pouvant reproduire
des mélodies les plus inattendues
(en fait trente-deux instruments
originaux constitués de panneaux produisant
des sons par résonance), le
café-musique aménagé dans la salle
des socles, ou l’ancienne salle des
pendus (où les mineurs accrochaient
leurs vêtements) transformée en scène
et espaces de répétition, le Métaphone
sera entièrement dédié à la musique,
au son et à leur diffusion. Sur
1 940 m², ce sera à la fois un instrument
de musique urbain et une salle
de concerts.
Vivement qu’on puisse y monter le
son !
Métaphone, sur le site du 9/9bis,
rue du Tordoir à Oignies.
Libercourt
Hénin-Beaumont
•
TÉNOR lyrique, ainsi se qualifie Julien Lebesque, bien
connu des amateurs de bel canto de la région.
Avec son complice pianiste Samuel Prête, il a sorti
un premier album en 2010, « Sogno d’Italia », et
s’apprête à enregistrer un nouvel opus, en public,
toujours avec le même accompagnateur, dans les
prochains mois. Rencontre avec deux artistes qui n’en forment
qu’un, tant il est vrai qu’ils se complètent sur scène.
Julien Lebesque et Samuel
Prête sillonnent les salles
de la région depuis une
dizaine d’années lors de
récitals où ils unissent leurs talents,
après avoir fait connaissance par
l’intermédiaire d’un ami commun,
lui aussi musicien. La formule qui a
conquis depuis des milliers de spectateurs-auditeurs
dans la région.
Chacun a auparavant mené sa carrière
de son côté, particulièrement
Julien Lebesque, plus âgé que son
comparse.
Né en 1964 à Avion dans une famille
de musiciens et chanteurs, bercé
par la chanson napolitaine (son
arrière-grand-mère a même été cantatrice
à Boulogne-sur-Mer), Julien
Lebesque a pris son envol de ténor
lyrique en 1985 lorsqu’il a rejoint la
classe de chant de Jean Capocci au
conservatoire d’Arras. Titulaire de
plusieurs premiers prix, dont celui
du concours international de la
Fondation Bellan à Paris, il a travaillé
avec l’Orchestre national de
Lille pour la « Cenerentola » de
Rossini et a enregistré son premier
disque en 1996, « Arias », en poursuivant
une carrière auprès des
chœurs et orchestres d’harmonie de
la région et en participant à plusieurs
CD comme celui de la
Fédération musicale du Nord – Pasde-Calais
ou encore avec l’harmonie
d’Avion. Julien Lebesque,
par ailleurs professeur de chant au
sein des écoles de musique d’Avion,
Noyelles-sous-Lens et Oignies, est
aussi très fier de s’être produit avec
l’harmonie d’Avion le 1 er mai 2004
à Zgorzelec à l’occasion de l’entrée
de la Pologne dans la Communauté
européenne. « Depuis 2006, je participe
aussi au festival de musique
classique de Haute-Savoie auprès
d’André Lagache à l’orgue, à
Boëge, Taninges… On a même participé
au 150 e anniversaire du rattachement
de la Savoie à la France
l’été dernier » raconte Julien
Lebesque avant d’enchaîner sur son
travail avec Samuel Prête, né en
Savoie en 1981 justement, dans une
famille de musiciens, arrivé chez
nous très jeune. Après de solides
études musicales aux conservatoires
de Lille et d’Arras, il est
aujourd’hui titulaire d’une
médaille d’or de piano et d’accompagnement.
Professeur de piano au
sein des écoles de musique de
Libercourt et Oignies, il accompagne
la classe de chant de Julien
Lebesque à Noyelles-sous-Lens.
Un DVD en vue
L’aventure musicale entre les deux
artistes a donc débuté il y a une
dizaine d’années. Désormais inséparables,
Julien et Samuel se produisent
un peu partout dans la
région. Leur complicité n’échappe
d’ailleurs pas aux auditeurs qui
saluent l’évidente harmonie régnant
entre eux. « Nous répétons le plus
souvent possible, notamment
chaque vendredi matin pendant
une heure et demie, entre deux
cours à l’école de musique de
Noyelles-sous-Lens », disent-ils en
précisant qu’ils s’exercent aussi
chacun de leur côté, dès qu’ils ont
un instant de libre. C’est le fruit de
tout ce travail que l’on découvre
sur scène pendant des récitals d’environ
une heure et demie « mais ça
peut être beaucoup plus comme
récemment avec trois rappels successifs
».
Côté enregistrement, après « Sogno
d’Italia » début 2010, l’année 2011
devrait être marquée par un enregistrement
en public. « C’est en
train de se concrétiser. Ce sera à la
salle des concerts d’Arras ou à
l’église d’Oignies avec de l’opéra,
de la variété, des airs classiques
que les gens ont dans la tête… »
précise Julien Lebesque. « Et on
voudrait faire d’une pierre deux
coups en proposant à la cellule
audiovisuelle de l’IUT de Béthune,
où j’ai fait mes études, de participer
à la conception d’un DVD à
cette occasion » poursuit le ténor.
Bernard Queste
Les CD, dont « Sogno d’Italia » sont
en vente auprès de Julien Lebesque,
Tél. : 06 63 05 51 25
julien.lebesque@laposte.net

14 L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
La Halte Farbusienne
Vive les commerces
de proximité !
Farbus
LES hyper et supermarchés vous fatiguent ? Vous ne
supportez plus les tentations dans les rayons, les achats
compulsifs, les queues aux caisses, les caisses sans
hôtesses? Alors préférez les commerces de proximité.
Souvent moins chers, de bonne qualité et d’une grande
convivialité. À Farbus (532 habitants), dans le même pâté de
maisons, trois points de vente affichent des sourires francs. La jolie
ferme Saint-Ranulphe de Bénédicte et Georges Widehem, celle de
Roland Sergeant, et la Halte Farbusienne dont on sort en riant.
Arras
•
Bénédicte et Georges Widehem, rue du
11-Novembre, ont un accueil aussi gentil
qu’intelligent. Ils vendent le lait de leur
élevage, les œufs de leurs poules, les
légumes de leur production, et actuellement
six délicieuses variétés de pommes.
Roland Sergeant, rue du 8-Mai, lui, vend
ses pommes de terre, ses carottes, la production
de son potager et d’autres fruits
et légumes de dépannage, moins locaux.
Entre les deux, la Halte Farbusienne,
rue du 19-Mars, propose des produits de
qualité pour la plupart du secteur, des
produits régionaux, des fromages à
tomber par terre et surtout une viande
excellente. La responsable, Ludivine
Debaillieul, 26 ans, a suivi des études
agricoles, une formation commerciale et
a obtenu un CAP de boucher. Enfin… de
bouchère. Faute de pouvoir être agricultrice,
« comme papa », elle a décidé de
vendre les produits de l’élevage familial.
La viande, elle adore. Mais pour les
proches et surtout pour les banquiers, ça
ne suffisait pas pour ouvrir un magasin
de proximité. « Pensez-donc, rit
Ludivine, une femme de 26 ans, sans
expérience, qui veut créer une boucherie
en zone rurale… c’est beaucoup d’obstacles
pour les organismes financiers! » Six
banques plus tard, Ludivine a fini par
trouver son prêt. « Quand j’ai une idée
en tête, je ne la lâche pas. J’emprunte
n’importe quel chemin pour essayer d’y
arriver. »
Dans la grange, les légumes de Roland et
d’autres, de dépannage.
Heureux
Éclats de rire dans la boutique. Alain
Decobert, le boucher, a la bonne humeur
accrochée à la blouse. En retraite et ami
de Ludivine, il lui avait proposé un coup
de main épisodique le temps du démarrage.
Il est aujourd’hui à plein-temps. Et
heureux. Comme ses clients.
Plaisanteries entre une côte de veau et un
gigot. La jeune femme explique que «les
bêtes viennent du Nord - Pas-de-Calais
et si possible de chez mon papa. Je sais
comment elles sont élevées ». La charcuterie
est aussi de la région, comme ses
fromages, yaourts et autres laitages, ses
limonades ou son café… Les primeurs
sont issues d’une agriculture raisonnée.
« On a toujours
beaucoup travaillé »
Ludivine Debaillieul a remporté le
concours départemental, régional et
national de la création d’entreprise.
« Nous étions 1600 au départ, 12 à l’arrivée
». Dossier puis présentation orale à
Paris: « Quand on tient à cœur son
projet, c’est facile de le défendre. Ça va
tout seul! » Les prix lui ont permis de ne
pas faire un nouveau prêt. Pour l’heure,
elle loue ses locaux. Ludivine est
radieuse, même si elle ne s’autorise pas
un seul jour de repos, même si les journées
sont démesurées, même si elle doit
gérer son entreprise et une équipe de
trois à quatre employés. « Dans la
Prenez pot au lait, boîte à œufs et allez
rencontrer le sourire de Bénédicte.
À côté de l’espace boucherie, le rayon crémerie. Des fromages, des yaourts de la
région, exquis.
famille, on a toujours beaucoup travaillé,
alors ça ne me dérange pas… » La
besogne se fait dans le plaisir et la gaieté
est communicative. « Ce qui me fait
chaud au cœur, c’est la complicité avec
les clients. Ils nous appellent par nos
prénoms, ils nous font la bise… » Quand
on parle avenir, la jeune femme sourit.
« Avoir mon propre magasin et continuer
à satisfaire nos clients… » L’objectif sera
Seuls pour le moment dans la région à le posséder
sûrement atteint. « Déjà, glisse la chef
d’entreprise, mon papa est fier de moi! »
Marie-Pierre Griffon
Rens : 06 13 14 63 82 -
ouvert le dimanche matin.
www.lahaltefarbusienne.fr
Distributeur automatique
de pommes de terre : le bon sillon?
L’idée a germé une année
durant, le temps pour un
constructeur alsacien (Filbing
distribution) de fabriquer ce
que les époux Plancke attendaient
: un distributeur automatique
de pommes de terre
capable de délivrer aux clients
des sacs de 25 kg. Un pari sur
la modernité qui porte d’ores
et déjà ses fruits.
À Neuville-Vitasse, sur la route départementale reliant Arras à Croisilles,
Christian Plancke cultive la pomme de terre depuis 1981. Seul sur son exploitation,
il s’avérait difficile, pour ne pas dire impossible, pour cet agriculteur
de 53 ans, d’œuvrer aux champs et au comptoir : « Les clients pouvaient venir
quatre ou cinq fois dans la journée sans jamais me trouver, il fallait remédier
à cela. Un reportage sur TF1 m’a mis la puce à l’oreille. Il était question de
distributeurs de maroilles et d’asperges… juste ce qu’il me fallait ». Le dossier
se monte rapidement en compagnie de la chambre régionale d’agriculture afin
d’obtenir les aides nécessaires à un investissement qui sera très vite rentabilisé,
(10 000 euros au total financés à hauteur de 30 % par le Conseil général du Pasde-Calais
et le fonds européen Feder, 15 % chacun). Depuis le 5 octobre, les
ventes ont progressivement augmenté, puis elles se sont diversifiées. Alertés
par l’écho médiatique de « l’affaire », des producteurs locaux se sont manifestés,
et aujourd’hui, les 28 cases de la machine contiennent différentes
variétés de pommes de terre avec chacune leur spécificité,
mais aussi œufs fermiers, navets, pommes, poires,
carottes, céleri, poireaux… des fruits et légumes de
qualité, à proximité, de 8 h à 20 h, 7 jours sur 7 en libreservice,
c’est ce qui s’appelle innover. A. Top

L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 15
Bailleulval
Porté par le conseil
général du Pas-de-Calais en
tant que maître d’ouvrage, ce
projet initié à partir d’une
réflexion menée de longue date
par la communauté de communes
des Vertes Vallées sur
la thématique des chemins
doux reliant les communes,
fait aussi intervenir la communauté
de communes des Deux
Sources (ex Pas-en-Artois) et
la communauté urbaine
d’Arras dans le cadre des
contrats territoriaux de développement
durable.
Valeur d’exemple
La concrétisation de la voie
verte entre Saulty et Dainville
se traduit ainsi par l’aménagement
d’une ancienne ligne de
chemin de fer afin d’en faire
une voie de communication
accessible aux piétons,
cyclistes, pratiquants du
roller et à toute personne victime
d’un handicap qu’il soit
moteur, cérébral ou visuel.
Une véritable liaison vers l’agglomération
arrageoise que les
usagers pourront rejoindre à
pied ou à vélo, une connexion
entre les itinéraires ruraux et
urbains, un élément d’un
vaste réseau régional, national
et même européen qui se met
en place petit à petit.
Certes, ce ne sont que dix-huit
kilomètres (dont une première
tranche de douze en
cours de travaux),
mais
ils ont valeur
De Saulty à Dainville, sur l’ancienne ligne de chemin de fer
Une voie verte de dix-huit kilomètres
LES basses températures d’un jeudi
matin du mois de décembre n’avaient
en rien refroidi l’enthousiasme des
représentants du conseil général du Pasde-Calais,
élus et techniciens, chargés de
présenter le projet de voie verte entre Saulty
et Dainville. Après une rapide réunion technique
au siège de la communauté de communes des
Vertes Vallées, c’est sur le terrain que ça se passait,
au lieudit Bac-du-Sud, là où les premiers
aménagements sont visibles, à l’emplacement d’un
futur point de repos.
Arras
•
d’exemple
pour des
tronçons
futurs en
d’autres secteurs
du
département.
Car
ici, tout est
prévu pour le
bien-être et la cohabitation
harmonieuse des utilisateurs
puisque la bande cycliste
de trois mètres de large et les
bandes enherbées de part et
d’autre seront interdites aux
cavaliers et aux véhicules
motorisés, dont évidemment
les quads (des barrières et
plots en bois empêcheront leur
passage).
Des aménagements
spécifiques
Sur les douze kilomètres de la
première tranche, qui devrait
être opérationnelle au printemps
entre Bailleulval et
Wailly et au second semestre
2011 pour le reste (les travaux
sont actuellement interrompus
à cause des intempéries hivernales),
sont prévus des parkings
à Saulty, Bailleulval, Beaumetzlès-Loges,
Wailly ainsi que des
aires de repos à La Herlière,
Basseux et Wailly.
Sur le parcours, les randonneurs
pédestres ou cyclistes
trouveront des tables de piquenique,
des bases de stationnement
de vélos, des poubelles
pour le tri sélectif, des panneaux
d’informations en français,
anglais et en braille, des
points d’eau, des abris en
bois… Un travail a également
été mené avec l’Association des
paralysés de France pour certains
aménagements spécifiques
tels que des points intermédiaires
de repos tous les
600 m (également
utiles
pour les personnes
âgées,
enfants…) et
un fil d’Ariane
(bordure
continue)
pour les handicapés
visuels.
La voie verte
n’étant pas
prioritaire, un
Photo B. Queste
À Bailleulval, on peut déjà découvrir les premiers aménagements d’une aire de stationnement et de repos sur le tracé de
la voie verte.
gros effort de signalisation sera
consenti à chaque intersection
avec le réseau routier, sécurité
oblige.
Pour ce premier tronçon
(Saulty – Wailly), le montant
des travaux est estimé à 2,5 millions
d’euros alors que le secteur
encore à l’étude, du fait
notamment d’un site classé
Seveso sur la zone de Dainville,
coûtera 2 millions d’euros. Soit
une enveloppe totale de 4,5 millions
et demi d’euros à la
charge du conseil général avec
une aide de 1,5 million d’euros
du conseil régional Nord – Pasde-Calais
au titre du financement
des véloroutes et voies
vertes. Sachant aussi que les
trois intercommunalités concernées
accompagneront le projet
notamment en valorisant leur
patrimoine et leurs équipements
touristiques, notamment
les cimetières militaires, très
nombreux le long de la voie et
dans la région. Il est vrai qu’on
est ici sur la voie de la mémoire.
Parmi les acteurs du territoire,
plusieurs projets seraient aussi
sur les rails comme par exemple
la location de vélos ou pourquoi
pas de rosalies (voitures à
pédales).
Signe encourageant, le weekend,
déjà de nombreux sportifs
et des familles empruntent cet
itinéraire, avant même son
aménagement.
Bernard Queste

Photo J. Pouille
16 L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
Dossier réalisé par Bernard Queste
Dossier
Gros coup
et petits
UN paquet d’automobilistes,
notamment dans l’Arrageois ou
le Béthunois, se souviendront
longtemps du week-end du 17 au 20 décembre
2010 et de son paquet de neige ! Après un
premier épisode - moins sévère toutefois qu’en
région parisienne - dix jours plus tôt, le
« feuilleton » neigeux a cloué sur place le Pasde-Calais
juste avant Noël. Des giratoires
transformés en patinoires le vendredi soir ;
puis vingt centimètres de neige grasse et
collante le dimanche après-midi donnant une
triste mine aux marchés de Noël. Saleuses et
chasse-neige au boulot, râleurs et philosophes
aux commentaires… Et cette évidence, l’hiver
est loin d’être fini! Les mois de janvier et février
verront peut-être la suite du feuilleton. Nous
nous poserons encore les mêmes questions. Estce
bien raisonnable de sortir ? Peut-on circuler en
voiture ? Qui doit déblayer le trottoir ou dégager
la chaussée ? Mieux vaut parfois être bien
informé pour ne pas commettre d’erreur, ni
d’imprudence.
Histoire de positiver et ne pas connaître
de coups de blues quand un gros coup
d’blanc tombe sur le département, il est
recommandé de s’adonner à quelques
loisirs de plein air. Les enfants sont toujours
les premiers à vouloir laisser leurs
traces sur le blanc manteau avant de se
livrer à une belle bagarre de boules de
neige. Plus sportive est à n’en pas douter
la pratique de la luge sur les coteaux de
l’Artois ou les pentes du Boulonnais.
Même chose pour le ski de fond, discipline
plutôt prisée par les adultes. Peutêtre
moins pratiquée ces dernières
années, elle a connu son heure de gloire
quand le parc départemental d’Olhain
revendiquait son statut de station de ski
la plus basse de France. On s’y ruait
pour s’adonner à la glisse dans la forêt
domaniale, au point que des centaines
de paires de ski et de chaussures étaient
en location. Selon les années, ça pouvait
durer deux ou trois jours. Ce temps-là
est révolu mais aujourd’hui encore, aux
premiers flocons, les fondeurs les plus
accros se retrouvent à Olhain. Pour le
ski alpin, il faut aller sur le terril du
stade de glisse de Loisinord à Nœux-les-
Mines pour dévaler la piste blanche…
toute l’année.
La neige, c’est aussi l’occasion de découvrir
la région sous un autre aspect. Les
paysages deviennent féériques,
magiques, déroutants parfois. À découvrir,
pourquoi pas, lors d’une randonnée
pédestre… Ce n’est pas plus mal
de laisser la voiture au garage, de ne pas
redouter glissades et galères et de voir le
feuilleton neigeux se terminer en happy
end.
Conduire coûte que coûte
Bon à savoir
Conduire sur neige
n’est pas chose aisée.
Certains adorent,
d’autres sont stressés
rien qu’à l’évocation
de quelques flocons.
La moindre erreur, il
est vrai, peut avoir des
suites fâcheuses. Une
conduite apaisée, tout
en souplesse, s’impose
pour éviter des glissades
inopinées.
De la douceur, la conduite sur neige demande
beaucoup de douceur. Oubliez les démarrages
intempestifs sous peine de patinage et préférez
une accélération progressive. Remisez au placard
le moindre coup de volant ou freinage
brusque, ne vous arrêtez pas au milieu de la
chaussée. Si nécessaire, rejoignez le bas-côté et
allumez vos feux de détresse.
Dans une descente, utilisez le frein moteur et respectez
les distances de sécurité pour mieux pouvoir
ralentir si besoin. Laissez toujours la priorité
aux engins de salage (signalés par des feux à
éclat), avant de rouler dans leurs traces. C’est
encore le meilleur moyen de garder le bon cap.
Et surtout, anticipez ! Pas seulement au niveau
de la conduite d’ailleurs. Pensez à vérifier en
temps utile le bon état de vos essuie-glaces et à
faire le plein de lave-glace d’hiver.
Anticiper c’est aussi prévoir de partir un peu
plus tôt que de coutume quand des intempéries
sont annoncées et ne pas compter uniquement
Photo B. Queste
sur le salage et le
déneigement qui, de
toute façon, ne peuvent
être réalisés
partout en même
temps. D’autant plus
qu’entre le conseil
général ou la société
d’autoroute avec
leurs impressionnants
dispositifs et
certaines petites collectivités
rurales, les moyens en présence ne sont
guère comparables.
Pneus hiver dès 7°
Il ne faut pas attendre que la température
approche de 0° pour adopter les pneus neige. Dès
que le thermomètre passe sous les 7°, il est temps
d’y songer, car la gomme devient plus dure, avec
pour conséquence directe une perte d’adhérence
significative, un allongement des distances
d’arrêt et donc un risque accru. Précision utile
de plusieurs fabricants sur leur site internet, «il
faut équiper les quatre roues car avec des pneus
hiver sur les seules deux roues motrices, le véhicule
a tendance à partir plus facilement en têteà-queue
». À l’inverse, les pneus hiver perdent
beaucoup de leur efficacité quand la température
remonte aux environs de 11/12° selon les
marques. Les lamelles deviennent en effet plus
souples et l’usure de la bande de roulement plus
intense, avec pour conséquence une adhérence
moins efficace.
Déblaiement • Si les
communes ont obligation
d’assurer la sûreté, la sécurité et
la commodité du passage dans les
rues ainsi que sur les chemins
dont ils ont la charge, aux riverains
des voies publiques il incombe de
racler et balayer la neige, de saler ou de
sabler en cas de verglas, leur partie de
trottoir ou de chaussée au droit de la propriété, ou sinon de
dégager un espace d’une largeur correspondant au passage des
piétons. À défaut, une commune peut décider de réaliser
l’opération aux frais des propriétaires ou locataires, selon un
tarif arrêté par le conseil municipal. Mieux vaut se renseigner!
Grand froid • En cas de déclenchement du niveau grand froid,
quand les températures sont comprises entre -5° et -10°, 1122
places sont mobilisées dans les différents centres d’accueil du Pasde-Calais.
Le département compte cinq équipes permanentes
réparties sur les arrondissements d’Arras, Béthune, Boulognesur-Mer,
Calais et Lens, et deux équipes d’hiver créées en
2009/2010 reconduites cette année sur l’arrondissement de Saint-
Omer et le territoire d’Hénin-Carvin. En cas de découverte de
personnes en situation fragile sur la voie publique, il faut composer
le 115.
On peut chasser • Les chasseurs ont eux aussi des obligations
par temps de neige, c’est-à-dire « lorsqu’une couche de neige
recouvre le sol, y compris si cette couche n’est pas uniforme »
précise le site de la Fédération départementale de chasse. Dans
ce cas, la chasse est interdite, sauf pour le gibier d’eau dans les
marais non asséchés, sur les lacs, étangs, fleuves, rivières,
canaux et réservoirs ainsi que sur le domaine maritime; pour la
mise en œuvre du plan chasse ; pour la chasse à courre
lorsqu’elle a débuté hors d’un temps de neige; pour la chasse du
sanglier, du renard, du lapin et du pigeon ramier.
Photo
J. Pouille

Dossier La neige
d’blanc
coups d’blues
RELATIVEMENT sereins. À la Direction des routes du conseil
général du Pas-de-Calais, le chef de service Pierre Nicole
et l’un de ses adjoints, Jean-Jacques Pene, particulièrement
chargé de la viabilité hivernale, le restent contre vents, marées et
flocons. « Nous avons dans le Pas-de-Calais un niveau de sécurité
des routes en hiver envié par de nombreux autres départements »
assènent-ils d’emblée, avant de détailler tout le dispositif mis en
place sur le département en cas de verglas ou de neige, comme
durant la deuxième quinzaine de décembre.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 17
Neige ou verglas sur les 6 157 km de routes
gérés par le conseil général
Le Département met
son grain de sel
Photo J. Pouille
La viabilité hivernale, dans le
jargon administratif des collectivités
tel le conseil général, cela
veut dire que sur les neuf territoires
du Pas-de-Calais (pendant
une période allant cette année
du 12 novembre au 25 mars), les
routes départementales doivent
être praticables à 92 % du
réseau (soit les 2957 km de
routes classées A et les 2705 classées
B) pour 8 h au plus tard.
Une vraie prouesse qui demande
en amont un gros travail de
concertation et de coordination.
C’est tout l’objectif du DOVH
(dossier d’organisation de la viabilité
hivernale), décliné sur le
Pas-de-Calais en neuf PIV
(plans d’intervention de viabilité)
par chacune des neuf MDI
(maisons du département infrastructures
et centres d’entretien
routier).
Anticipation
et coordination
Pour cela, bien avant le
12 novembre (date de début du
plan hivernal pour 2010/2011),
il a fallu planifier les astreintes
des agents jusqu’au 25 mars,
prévoir le stock de sel pour la
saison par un appel d’offres,
en général entre 15 000 et
20 000 tonnes pour l’année
(l’hiver long et rigoureux de
2009/2010 en a nécessité 27 000
tonnes), et le répartir dans
chacun des centres d’entretien
routier. La coordination c’est
aussi celle avec les départements
limitrophes, avec les
sociétés d’autoroute (la Sanef
en l’occurrence), avec la
Direction régionale des routes,
et avec les autres collectivités
locales (communes, communautés
de communes…) qui
interviennent aussi sur certaines
portions de routes.
Inutile en effet d’effectuer
deux fois le travail sur un
même tronçon. Ce serait du
temps et de l’argent perdus.
Lorsque les conditions météo le demandent, les équipes de déneigement et de salage du conseil général sont sur le terrain dès 3 h du matin.
Concrètement, au niveau des
services du conseil général, en
cas de mauvais temps annoncé,
soixante-treize unités de salage
(deux agents et un camion
équipé d’une lame et d’un épandeur
de sel) sont sur la brèche,
prêts à intervenir dès 3 h du
matin pour rendre les routes
praticables. « Et si d’aventure,
en cas d’importantes chutes de
neige, le matériel départemental
ne suffit pas, on fait appel à des
entreprises agricoles ou de travaux
publics pour intervenir
dans certains secteurs mais là
aussi tout a été prévu depuis
plusieurs mois. Chacun sait
exactement le secteur qu’il a en
charge » précise Pierre Nicole.
Huit stations météo
Avant d’en arriver là, la direction
des routes épluche les prévisions
de Météo France à la
loupe. Des informations lui
remontent en permanence de la
part des huit contrôleurs et
vingt patrouilleurs qui, chaque
jour à partir de 16 h, surveillent
l’apparition de verglas ou
de phénomènes glissants, relèvent
la température du point de
rosée (à laquelle l’air commence
à se condenser), la température
de surface de la chaussée…
Huit stations météorologiques
automatiques* leur apportent
également des informations
complémentaires et précieuses
en vue d’une prise de décision.
Ces huit stations réparties sur le
territoire mesurent les mêmes
paramètres toutes les six
minutes et permettent ainsi de
dégager une tendance fiable
avant salage ou déneigement.
Dans un souci d’efficacité,
selon l’intensité du gel ou du
verglas, le dosage en sel n’est
pas le même. Dans le Pas-de-
Calais, les saleuses sont ainsi
préréglées avant la période
La question est souvent
posée par les
usagers: à quoi sert
le sel répandu sur la
chaussée? La
réponse est assez
simple. En fondant
sous l’effet de l’humidité,
le sel fait
baisser la température
à laquelle l’eau
va geler et empêche
ainsi la formation de
verglas jusqu’à environ -8°. Les spécialistes
conseillent donc son utilisation avant la formation
dudit verglas, juste après des chutes de
neige.
En France, selon la rigueur de l’hiver, il se
consomme environ 700000 tonnes de sel de
déneigement. Ce qui ne représente, en moyenne,
que quelques grammes par m². Ce produit reste,
d’après les spécialistes, le moins cher et le plus
efficace pour lutter contre le verglas, avec un
prix très variable selon les régions en raison des
distances de transport, mais qui ne dépasse que
très rarement pour le vrac les 10/15 centimes
d’euros par kg.
Produit naturel, le sel n’est pas nuisible pour
hivernale. Une fois au volant de
leur engin, les agents n’ont plus
alors qu’à choisir le bon dosage
avant d’activer le salage. Sur
les enrobés drainants, qui
absorbent l’eau, on déverse
plutôt de la saumure (mélange
d’eau et de sel) qui s’évacue
plus facilement à travers la
chaussée.
*Les huit stations météo
automatiques sont situées
en bord de routes départementales,
sur les communes
de Gavrelle, Saint-
Pol-sur-Ternoise,
Lottinghem, Tingry, Racquinghem,
Campagne-lès-
Hesdin, Beaulencourt,
Licques.
Salage : où, quand, comment ?
l’environnement
pourvu qu’il soit
utilisé à bonne dose,
c’est-à-dire 15 à
30 g/m² en épandage.
Lorsqu’il
arrive dans les
cours d’eau, il est
donc très dilué. Le
stockage sous abri
(hangar) est recommandé
pour éviter
toute pollution des
cours d’eau et nappes phréatiques.
Photo B. Queste
Sel ou sable, quelle différence ?
Le commun des mortels confond souvent salage
et sablage, ce dernier terme désignant l’épandage
de sable ou d’abrasifs (gravillons, pouzzolanes…)
qui ne provoquent pas la fonte de la
glace mais améliorent l’adhérence du pneumatique
sur la neige. L’utilisation des gravillons
tend cependant à disparaître. D’une part en
raison d’une efficacité moindre par rapport au
sel et surtout parce qu’il faut ensuite les
ramasser par balayage. Ils peuvent aussi être
source de bris de pare-brise… peu apprécié des
automobilistes et des assureurs.

18
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
Identité
Les 11, 12 et 13 juin 2011
Le festival des associations de jeunesse
est de retour à Olhain
FESTIVAL pluvieux,
association heureuse ! Si
le 14 juin 2009, le
festival des associations de
jeunesse avait été « trempé
comme une soupe », cela
n’avait en rien entamé la
détermination des
organisateurs, des bénévoles
réunis sous la bannière de
l’AAE 62, Association d’action
éducative du Pas-de-Calais
qui fêtait ses 50 ans avec le
soutien du conseil général.
Quinquagénaire très alerte,
l’AAE n’a pas arrêté une
minute depuis cet été 2009.
Aujourd’hui, 600 associations
agréées, à travers tout le département,
comptent sur l’AAE –
comme sur une « grande sœur »
- pour monter des projets,
suivre des formations dans les
domaines les plus divers (de la
poterie à la comptabilité),
remotiver les troupes, redynamiser
les bureaux… L’AAE,
partenaire à part entière du
conseil général du Pas-de-
Calais, est devenue un très efficace
pôle de ressources de la vie
associative. Mérites largement
connus et reconnus, notamment
par la nouvelle direction
départementale de la cohésion
sociale (service de l’État qui
regroupe l’ancienne direction
de la jeunesse et sports, le pôle
social de la DDASS, une partie
de la DDE…).
Lors de la signature du cahier des charges.
La « force bleue » : une équipe de bénévoles prépare le festival depuis septembre 2010.
Un Raivad…
Le 1 er janvier dernier, l’AAE
est entrée dans une cour beaucoup
plus grande en devenant
Raivad: Réseau d’animation et
d’information de la vie associative
départementale. « En clair,
explique Mickaël Delannoy le
coordinateur départemental,
n’importe quelle association du
Pas-de-Calais pourra adhérer
à l’AAE alors que nous nous
tournions jusqu’à maintenant
vers les associations de jeunes
de moins de 25 ans. On va
passer de 600 à 2 000 voire
3 000 associations d’ici 2013 ! »
Il faut savoir par exemple que
le département compte 5 000
clubs sportifs, « la moitié ayant
besoin de notre aide, continue
Mickaël. Une aide pédagogique,
une aide technique
(pour les salaires par
exemple) ». Avec ses référents
bénévoles, répartis dans les territoires,
l’AAE a de solides
points d’appui qui lui permettrait
d’animer tous les Pava :
Points d’appui à la vie associative.
Une dynamique nouvelle
marquée par l’arrivée de trois
salariés, de quatre volontaires
du Service civique ; par une
installation dans des bureaux
de la Maison des sports à
Angres… Une nouvelle dimension
saluée par le conseil d’administration
de l’association et
par le président Hervé
Jurczyk, très engagé depuis
quarante ans au service de l’action
éducative.
Un festival durable
2011 verra également la tenue
d’un nouveau festival des associations
de jeunesse, les 11, 12
et 13 juin au parc départemental
d’Olhain. Le samedi
voyant l’arrivée de 1500 jeunes
campeurs, alors que le
dimanche – ouvert à tous –
15 000 à 20 000 personnes sont
attendues pour découvrir les
250 activités proposées. Le
lundi, deux cents jeunes participeront
à un nettoyage complet
du parc en compagnie des
écogardes. L’AAE place en effet
cette année sous le signe de
l’environnement avec des
actions tous les mercredis et
tous les samedis dans tout le
département, et un forum de
l’environnement les 14, 15 et
16 octobre toujours au parc
d’Olhain.
Le 11 décembre 2010, l’AAE et
le parc d’Olhain ont signé le
cahier des charges, marquant
le « vrai départ » du festival
des associations de jeunesse. Le
président du parc et vice-président
du conseil général, Michel
Dagbert, soulignant « la vraie
richesse d’avoir un monde
associatif aussi divers et
impliqué ». Face aux
contraintes règlementaires,
législatives, Michel Dagbert a
insisté sur la réflexion menée
par le conseil général quant à la
« sécurisation du parcours des
responsables associatifs ». Il
est ensuite revenu sur la
réforme territoriale et la disparition
de la clause générale de
compétence en 2015 : « le
Département pourra uniquement
subventionner les manifestations
qu’il organisera! »
Un sale coup porté au monde
associatif… « Mais les bénévoles
sont capables de monter
au créneau », a renchéri Hervé
Jurczyk avant de souligner que
le parc d’Olhain et l’AAE touchent
des publics identiques,
donnant un caractère social à
leurs activités : « au bon sens
du terme, utile à la société ».
Une chose est sûre, le comité
d’organisation du festival « est
prêt à beaucoup de choses pour
les jeunes ». Le festival à peine
achevé, l’AAE devra travailler
d’arrache-pied sur sa « chaîne
humaine », organisée avec le
conseil général en avril 2012
dans le cadre des Jeux olympiques
de Londres. 190 000
personnes se donneront la main
durant une demi-heure, de
l’hôtel du Département à
Boulogne en passant par la
chaussée Brunehaut et
Montreuil, et formeront une
flèche de 160 kilomètres pour
indiquer « la route de
Londres ».
Chr. D.
AAE 62 – 03 21 68 72 81
06 85 54 59 54
www.aae62.fr
Charles Dickens
et le Pas-de-Calais
Le château d’Hardelot - Centre culturel de l’Entente
Cordiale - accueillera de juin à octobre 2011, une exposition
consacrée à Charles Dickens, écrivain majeur de la littérature
britannique et mondiale, né en 1812 et décédé en
1870. Cette exposition présentera par le biais d’objets, de
manuscrits, Dickens et son époque, l’écrivain à sa table de
travail et Dickens « citoyen: notre ami presque français ».
Dickens entretint en effet des liens très étroits avec la
France et notamment avec la Côte d’Opale de 1853 à 1856.
L’année 2012 sera marquée par le bicentenaire de sa naissance
et le conseil général du Pas-de-Calais s’est attaché
les services de Christine Huguet, maître de conférences en
littérature britannique à l’université de Lille 3 pour réaliser
une étude scientifique sur le thème de « Charles Dickens:
l’écrivain et le Pas-de-Calais ».

Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 19
Gâteau
aux noisettes et caramel
D’siré et la minute de jardinage
Jardiner c’est prévoir
D’après le Manuel de cuisine populaire
Préparation : 20 mn • Cuisson : 30 mn • Coût : € • Difficulté :
LE Manuel de cuisine populaire publié récemment n’est pas un livre de
recettes... « C’est beaucoup plus que cela, écrit Jérôme Bonaldi dans
sa préface. Car, plus que de savoir faire à manger, la cuisine est le
terreau fertile des relations humaines. En cuisinant pour les autres, en
partageant son repas, on discute (beaucoup), on échange (surtout), on rit
(souvent), on pleure (parfois)... bref, on vit. » Conçu par Éric Roux sous
l’égide de l’Association nationale de développement des épiceries
solidaires, l’ouvrage, à travers six chapitres : la soupe, la cuisson au pot,
le rôti, le braisé tendre, les tartes et les gâteaux au pot, détaille les
techniques et les modèles de base à décliner ensuite à l’infini.
Nous avons sélectionné une recette de gâteau au pot, avec le pot de
yaourt comme étalon.
Ingrédients
• 1 pot de yaourt nature
• farine
• poudre de noisettes
• sucre semoule
• 2 œufs
• crème liquide
• levure chimique
• beurre
Préparation du gâteau
Faites préchauffer le four à 180° C (thermostat 6/7).
Dans un saladier, mettre le contenu de 1 pot de yaourt nature, 2 pots de farine,
1 pot de poudre de noisettes, 2 pots de sucre, 2 œufs et 1 pot de crème liquide.
Ajoutez une cuillère à café de levure chimique et
mélangez avec une fourchette ou un fouet jusqu’à
l’obtention d’une pâte bien lisse.
Beurrez généreusement un moule et recouvrez le
beurre de farine. Enlevez l’excès de farine en tapotant
sur votre moule retourné. Remplissez de votre
pâte et mettez au four.
Photos © Menu Fretin
Le compost
peut être
domestique
La rotation des cultures de légumes d’une parcelle à une autre se justifie par
trois raisons. Cultiver toujours le même légume au même endroit provoque un
appauvrissement du sol en éléments nutritifs absorbés par la culture permanente;
les parasites et toutes les maladies spécifiques à cette culture s’installent
durablement sur cette terre favorable; enfin, l’amendement du sol serait invariant,
la même parcelle recevant toujours l’or brun et d’autres ne recevant rien.
Il faut éviter de faire se succéder des légumes de la même famille, et ceux qui
développent les mêmes organes (les légumes racines sont différents des légumes
feuilles). Les familles de légumes sont: les crucifères (chou, radis, navet), les
ombellifères (carotte, céleri, panais, persil), les liliacées (poireau, ail, oignon,
échalote), les légumineuses (fève, haricot, pois), les solanacées (pomme de terre,
tomate, aubergine), les chénopodacées (betterave, épinard, poirée), les cucurbitacées
(courge, courgette, concombre, cornichon, potiron, melon).
Il n’y a pas d’ordre à respecter dans la rotation des cultures. Toutefois, les
besoins en compost des différentes cultures, guident le jardinier dans ses choix.
Après des pommes de terre et des courgettes on plante des légumineuses qui
vivent sur le compost de l’année précédente et qui fixent l’azote dans
le sol. Pas de compost pour les liliacées, les carottes, les panais, qui
peuvent succéder aux choux. Les crucifères suivent les légumineuses
avec un apport complémentaire de compost.
…
30 mn plus tard, si le gâteau
commence à dorer, plantez
un couteau pointu au milieu de la pâte. S’il est bien
sec en ressortant, le gâteau est cuit.
Sortez-le du four et patientez 15 mn avant de
démouler.
Réalisation du caramel
Pendant ce temps, faites fondre 200 grammes de
sucre dans une casserole. Surveillez la fonte du sucre et l’apparition du
caramel pour ne rien brûler. Ne tournez pas avec une cuillière mais faites
plutôt un mouvement circulaire avec la casserole tout au long de la transformation.
Dès l’apparition d’une belle couleur caramel, ajoutez doucement et
hors du feu 25 cl de crème liquide. Attention aux projections.
Remettez sur le feu pour bien mélanger crème et caramel en effectuant toujours
ce mouvement circulaire.
Phase finale
Découpez le gâteau dans l’épaisseur et soulevez doucement
le chapeau. Versez le caramel chaud sur la tranche
du dessous et replacer le chapeau. Bon appétit !
Le Manuel de cuisine populaire est une approche ludique, pédagogique
et libre de la cuisine. Éric Roux a travaillé comme journaliste et présentateur
(Canal +, Radio France), il mène aujourd’hui des travaux de
conseils et de recherches pour des entreprises, des collectivités locales
ou des associations.
L’ANDES, Association nationale de développement
des épiceries solidaires, née en 2001, est un réseau
dynamique et innovant qui encourage et accompagne
le succès des épiceries solidaires.
Édité par Menu Fretin, 10 € (1 € reversé à l’ANDES).
ISBN 978-2-917008-15-7 - www.epiceries-solidaires.org

20
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
6 e édition de l’Enduropale
du Touquet – Pas-de-Calais
NOUVELLE date, nouveau tracé, l’Enduropale du Touquet Pas-de-Calais
connait quelques changements pour cette édition 2011. Plus sûr, plus
spectaculaire, et coup d’accélérateur en faveur de l’Enduropale
jeunes, 2000 concurrents au total, des milliers de spectateurs : on peut
encore s’attendre à une grande fête populaire dans la cité balnéaire.
Avancée les 29 et 30 janvier,
l’épreuve concoctée par l’organisation
s’est dotée d’un circuit plus sûr,
les prises de risques et donc les accidents
devraient être limités. Pas de
chambardement, juste des améliorations.
Côté motos, le sens du circuit a
été inversé (comme pour les quads
d’ailleurs), pour dit-on, « davantage
de sécurité et toujours plus de spectacle
» et la ligne droite de retour
Merlimont – Le Touquet entrecoupée
de trois « S ». Le traditionnel
« holeshot » aura bien lieu, toujours
à Merlimont, le départ se fera au
même endroit sur la plage de la cité
balnéaire et le patio sur le front de
mer du Touquet est reconduit. Le parcours,
tracé exclusivement sur la
plage et long de 17,8 km, réserve aux
1000 concurrents trois zones d’obstacles
au niveau du Touquet-Paris-
Plage, de Stella et de Merlimont. Celui
qui apparait comme « un événement
majeur du patrimoine sportif français
» aux yeux de Jacques Bolle, président
de la Fédération française de
motocyclisme, devrait donc tenir
toutes ses promesses.
Plus de jeunes
et une affiche de choix
« Le plateau » annoncé va dans ce
sens : face à la star Mickaël Pichon,
tenante du titre, on s’attend à un Yves
Deudon revanchard, un jeune talent
en quête d’une première victoire,
Adrien Van Beveren, premier podium
en 2010, le local Jean-Claude Moussé
et enfin, le retour aux affaires
d’Arnaud Demeester, septuple vainqueur
de l’épreuve ! Côté quaduro, le
samedi, la lutte s’annonce tout aussi
serrée entre les trois hommes de tête
de la 5 e édition Jérémie Warnia,
Romain Couprie et Mathieu
Ternynck, qui auront fort à faire face
Des dates à noter sur votre agenda
Dimanche 30 janvier: canoë-kayak à
Saint-Laurent-Blangy, régate du Pasde-Calais
Mardi 8 février: athlétisme au stade
couvert régional à Liévin, meeting du
Pas-de-Calais
Vendredi 4 et samedi 5 mars: lutte au
stade couvert régional à Liévin, coupe
du monde féminine
Dimanche 6 mars: cyclisme à Lillers,
grand prix international Bruno-Comini
Adrien
Van Beveren
à la « meute » étrangère, composée en
autres de l’Américain Josh
Fredericks, du Polonais Gregor
Brzozoxski, du jeune Allemand
Stephan Schreiber, ou encore de
l’Anglais Paul Winrow.
À noter enfin le souhait des organisateurs
de mettre en lumière
l’Enduropale « jeunes » en donnant
désormais la possibilité à 250 jeunes
pilotes de 13 à 17 ans de s’exprimer
sur la plage du Touquet sur un circuit
de 5 km. La grande fête de l’enduro
dans le Pas-de-Calais débutera dès le
vendredi soir, avec la présentation
officielle des pilotes devant le Palais
des Congrès.
A. Top
Départ de l’Enduropale jeunes le
samedi 29 janvier à 9 h 30.
Départ du Quaduro le samedi
29 janvier à 13 h.
Départ de l’Enduropale le
dimanche 30 janvier à 13 h.
Jeudi 10 mars: handball au stade couvert
régional à Liévin, France – Serbie
masculin
Vendredi 18 et samedi 19 mars: automobile,
51 e rallye du Touquet – Pas-de-
Calais
Vendredi 1 er , samedi 2 et dimanche
3 avril: cyclisme, Boucle de l’Artois
Vendredi 20, samedi 21 et dimanche
22 mai : tennis de table à Arras, championnats
de France.
Photo J. Pouille
Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac
)))
Sports
Après avoir créé la sensation en éliminant la demi-finaliste de Wimbledon, la Russe
Vesna Manasieva (6-4 6-4), puis la Bulgare Tsvetana Pironkova (6-1 3-6 6-4) numéro
143 mondiale, la jeune Française Amandine Hesse s’est inclinée en finale de l’open
international du Touquet – Pas-de-Calais, contre la Slovène Polona Hercog, numéro
43 mondiale, victorieuse de Mathilde Johansson (numéro 100) en demi-finale.
Face à une joueuse un peu plus âgée qu’elle, Amandine Hesse (17 ans) a néanmoins
joué un bon tennis et fait preuve de beaucoup de combativité, sauf à la fin du premier
set (perdu 6-4) où le moral a fait un peu défaut. Dans le deuxième set, Amandine Hesse
se faisait « breaker » d’entrée, mais elle répondait aussitôt en prenant elle-aussi le
service de son adversaire. Un moment l’on crut qu’elle avait pris physiquement l’ascendant
sur la Slovène mais, celle-ci, plus expérimentée réussissait à faire courir la
jeune française qui disputait toutes les balles et marquait quelques jolis points. Pas
suffisant cependant pour rester au contact. Finalement elle laissait le gain du second
set (6-3) et la partie, à Polona Hercog. Une déception sans doute, mais elle se montrait
néanmoins rayonnante au moment de la remise des prix. Après tout elle a réalisé une
très belle semaine qui laisse augurer d’un avenir prometteur.
L’équipe du mois )))) janvier-février 2011
3 e de la ligue féminine au terme de la saison 2009-2010, les filles du
Arras – Pays d’Artois ont obtenu le droit de disputer l’Eurocoupe.
Dans une poule où elles étaient opposées aux équipes de Venise et
Namur, en matches aller-retour, elles ont enregistré une défaite (en
Italie) et trois victoires. Premières de leur groupe, elles ont eu le
droit de disputer les 16 e de finale. Opposées à Saarlouis, elles ont
gagné par trente points d’écart (92-62) lors du match aller en Allemagne
se mettant ainsi a priori à l’abri d’une mauvaise surprise avant le match
retour du mercredi 22 décembre (résultat sur echo62.com). Les matches
des 8 e de finale sont programmés les 13 et 20 janvier. En ligue féminine,
Arras est encore dans la course aux play-offs après 11 journées… Le mois
de janvier sera déterminant avec trois déplacements successifs à Bourges,
Toulouse et Challes-les-Eaux, avant de recevoir Aix-en-Provence le 23 janvier
à 15 h 30. Tout cela fait qu’aujourd’hui, le basket féminin est devenu
la discipline phare du sport arrageois d’autant que le public répond massivement
pour supporter ces demoiselles au sein desquelles il faut souligner
la présence de deux internationales : Johanne Gomis, et Marielle
Amant qui devrait revenir rapidement après une blessure qui l’a éloignée
des parquets durant tout l’automne.
Basket
Amandine Hesse :
on en reparlera
Arras vainqueur de Venise.
Amandine
Hesse
Arras - Pays d’Artois
Equipe de l’Eurocoupe 2010-2011
Polona Hercog
Photo Ph. Vincent-Chaissac

Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 21
Rink hockey :
écueils catalans pour Saint-Omer
Le Scra, Skating de
la région audomaroise,
a débuté sa
campagne européenne.
Dans une
poule de Ligue des
champions particu-
Le Scra est entré dans la compétition en accueillant Barcelone.
lièrement relevée,
les Audomarois ont
perdu leurs deux
premières rencontres…
Deux défaites
certes mais qui laissent
encore entrevoir
une possible qualification. En effet, la défaite à domicile contre Barcelone
lors de la première journée était pour ainsi dire programmée face à une formation
considérée comme la meilleure au monde. Score final : 5-0. Les
Catalans étant considérés comme intouchables, le Scra lorgne donc sur la
deuxième place qualificative du groupe. En se déplaçant à Blanes, autre club
catalan, les hommes de Fabien Savreux s’attendaient là aussi à une partie très
difficile tout en se disant qu’un match nul était envisageable. Jouant crânement
sa chance, le Scra s’est hissé au niveau de son adversaire menant par
deux fois (1-0 puis 2-1) grâce à des buts de Dolce et Henry, pour finalement
s’incliner en deuxième période (3-2). Les observateurs s’accordent à dire que
Saint-Omer méritait mieux d’où un certain optimisme, mais très raisonné,
quant à la suite de la compétition. Pour entretenir le rêve il faudra battre les
Italiens de Follonica le 22 janvier.
Le calendrier européen de Saint-Omer: 22 janvier, Scra – Follonica. 19 février,
Barcelone – Scra. 19 mars, Scra – Blanes. 9 avril, Follonica – Scra. En cas de qualification:
phase finale avec huit clubs mi-mai.
Les grands du Pas-de-Calais
Édouard Rowlandson
Né le 20 juillet 1988 à Luxembourg
Domicilié à Sète
Profession: volleyeur professionnel
tout en suivant des études de commerce (master)
Profession: libéro
Père anglais, mère française, né à Luxembourg, Touquettois à
partir de 4 ans et aujourd’hui Héraultais. Citant Hubert Henno
et Stéphane Antiga comme ses modèles, Édouard Rowlandson
marche depuis 2008 dans les pas de ses idoles qui ont eu le bonheur
de décrocher l’argent européen et le bronze mondial au
début des années 2000. Pas encore 22 ans et pas encore vraiment
de palmarès en club, Édouard Rowlandson peut néanmoins se targuer
d’être vice-champion d’Europe.
Ancien tennisman, il a découvert le volley avec une bande de
copains et très vite, il s’est pris au jeu et a rejoint le club du
Touquet où il a été formé avant d’intégrer le centre national du
volley-ball à Montpellier pour se consacrer pleinement à son
sport. Joueur de l’Arago de Sète avec lequel il a terminé 2 e de la
saison régulière en 2009-2010, il a rapidement séduit Philippe
Blain, l’entraîneur de l’équipe de France, par sa polyvalence
puisqu’il peut tout aussi bien évoluer comme libéro ou réceptionneur-attaquant.
Édouard Rowlandson a connu sa première sélection
en 2008 contre le Vénézuela à l’occasion d’un match de la
Ligue mondiale, et visiblement, il n’est pas prêt à la quitter
puisqu’il compte déjà plus de 40 sélections et faisait partie du
groupe lors des récents championnats du monde où la France s’est
classée 11 e .
Janvier-février 2011
Sous le vaisseau du complexe gymnique d’Arques tout
juste inauguré, la Russe Tatiana Nabieva (notre
photo) est la grande gagnante du 15 e tournoi international
féminin du Pas-de-Calais organisé début
décembre. Dans un premier temps, elle a dominé
toutes ses adversaires au saut, aux barres asymétriques
et au sol, mais pas à la poutre où la Chinoise Yelinzi Zhang est venue la priver
d’un grand chelem. Autres filles à s’être mises en évidence, les juniors Terry
Grand’Ry (Belgique) et Chiara Gandolfi (Italie) qui sont à quelques dixièmes de
points de leurs aînées et ont pris les premières places de leur catégorie.
Dans les finales par agrès, Tatiana Nabieva confirmait sa supériorité au sol, et surtout
aux barres asymétriques avec des lâchers de barre impressionnants. En
revanche, elle passait complètement à côté de son concours au saut remporté par
Yelinzi Zhang devant Julia Rumbutis (Suède) et Chiara Gondolfi (Italie), et terminait
3 e à la poutre, derrière les Chinoises Yelinzi et Qing Zhang.
Parallèlement au tournoi junior/senior, il y avait également une compétition réservée
aux plus jeunes, les espoirs, et là c’est une Britannique qui s’est imposée: Ellie Downie.
Cholet à Liévin
C’est un véritable match de gala qui
attend les amateurs de basket le mardi
18 janvier (20h) à Liévin. Encore
qualifié en 16 e de finale de la coupe de
France, le club local qui évolue en N1,
recevra en effet l’équipe de Cholet,
l’un des ténors de la Pro A. En cas de
victoire, des larmes (de joie) sont à
prévoir. Sortez vos mouchoirs.
Barras à l’honneur
Nabieva, figure de proue
du nouveau vaisseau
CADEAU
Le magazine
Prolongation 2010 (98 pages) offert
pour l’achat
d’un livre de Patrice Bergues
Le Calaisien Romain Barras, champion
d’Europe de décathlon cet été à
Barcelone, a été désigné sportif régional
de l’année pour la région Nord – Pasde-Calais
– Picardie par les journalistes
de sport de l’UJSF. Ce choix est motivé
par la performance sportive mais aussi
le comportement et les relations entretenues
avec les médias.
Bronze et argent pour Leprêtre
Le Béthunois Xavier Leprêtre a remporté
la médaille de bronze du 1500 m
nage libre, aux championnats de
France de natation en petit bassin
(25 m) qui ont eu lieu à Chartres. Il a
terminé en 15’05’’61. Puis il est monté
sur la deuxième marche du podium du
800 m avec un temps de 7’52’’78.
Patrice
Bergues
Préface Gérard Houllier
L’entraîneur
que tous les “footeux”
connaissent…
Également en vente en librairie
Je commande …… exemplaire(s) de l’ouvrage
Patrice Bergues - Mes Rencontres
au prix de 12 € TTC + 4 € (par livre commandé) de participation aux frais d’envoi.
Pour plusieurs exemplaires, contacter Elisabeth au 03 21 54 35 75 - frais de port dégressifs
Chèque et bon de commande à renvoyer à :
Éditions Les Échos du Pas-de-Calais - 5, place Jean-Jaurès – 62190 Lillers
Nom : Prénom :
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
Arts&spectacles
Luc Brévart
&
le Quai de la Batterie
À deux petits pas du Portugal contemporain
LA Chine, la Suisse… encore deux petits pas et voici le Portugal. Luc Brévart
du Quai de la Batterie (atelier galerie d’art contemporain) promène les
Arrageois autour du monde et fait se rencontrer les peuples. Tous les deux
ans il propose une saison thématique autour d’un pays, de ses artistes
contemporains et de leurs œuvres. Pas de celles qui déferlent sur le marché de
l’art, ni les régionalistes et encore moins les formes clichés. Non, ce sont les
travaux émergeants. Ceux qui expliquent comment est le Portugal aujourd’hui.
Photo © Gérard Georgel
Vasco de Gama, Magellan… Le Portugal
est un pays de navigateurs, d’explorateurs.
Pas étonnant que Luc Brévart qui
a toujours travaillé sur la cartographie,
soit tombé amoureux du sujet. Il a suffi
d’une rencontre d’artistes pour que se
profile l’idée de la saison. « Nous nous
sommes adressés à l’ambassade, se souvient
Luc. Nous avons eu un accueil
extraordinaire! » Un accueil et une rencontre
avec Pierre Léglise-Costa, historien
de l'art, linguiste, universitaire, critique
et traducteur qui a ouvert toutes les
portes. Ainsi l’automne portugais a enveloppé
Arras et a permis de présenter le
travail des artistes contemporains, audacieux
mais singulièrement méconnus.
Expositions, création, film, ciné-concert,
causeries… Désormais le public a la
chance de
connaître la
créativité
originale,
féconde et
actuelle du
Portugal. Les
partenaires
du « Quai » se
sont enthousiasmés.
L’association
Plan séquence
organisatrice
du Festival
international
du film d’Arras
a programmé en
novembre dernier
deux
œuvres importantes:
Capitaines d’Avril de Maria de
Medeiros et Maria do Mar de José Leitao
de Barros; l’Université pour tous a créé
un cycle « Portugal » de six conférences
essentielles; l’Université d’Artois a
accueilli des artistes et une exposition de
gravures de Francisco Tropa, tandis que
fin décembre, l’Hôtel de Guînes a reçu le
Laboratoire de la voie lactée.
Chez l’un, chez l’autre
L’amitié des artistes diffuse. Mieux se
connaître entre Français et Portugais,
découvrir les talents réciproques, sortir
des stéréotypes, vivre chez l’un, chez
l’autre… est une véritable chance pour
les Arrageois. Les étudiants en master de
la Faculté des Beaux-arts de Porto vont
venir quatre par quatre dans le Pas-de-
Calais, ils seront accueillis notamment
par l’Université d’Artois et mèneront un
projet artistique. Leur travail sera présenté
là-bas et ici (du 13 mai au 10 juin).
Le 21 janvier, une exposition produite à
Lisbonne par le Centre portugais de sérigraphie
sera inaugurée à Arras. Cette
structure fête ses 25 ans et le Quai de la
Batterie entend célébrer l’événement en
présentant quarante estampes importantes
créées par les artistes du centre.
Films d’animation
Trois grands temps forts marqueront
encore la belle saison. Du 14 au
18 février, une sélec-
Photo CPS de Lisbonne
tion du Festival
international du
film d’animation de
Lisbonne sera proposée
par son créateur
Fernando
Galrito. Cinq à dix
films projetés dans
la salle bleue donneront
un panorama
de différentes
techniques
d’animation, de
la classique à
celle qui utilise
les nouvelles
technologies. À
ne pas rater.
Les écoles iront
la journée, les
adultes sont invités le soir. Avec le soutien
efficace de l’Université d’Artois, l’artiste
donnera un workshop à Béthune et à
Arras et dévoilera un spectacle ultrasophistiqué.
Un danseur couvert de capteurs
évoluera derrière une projection.
L’artiste tourne actuellement à Säo
Paulo, à Budapest… Enfin, notez sur vos
agendas le 27 mars, Luc Brévart donnera
carte blanche à Graciela Machado. Ce
professeur de gravure de la Faculté des
Beaux-arts de Porto présentera une
sélection d’œuvres de trois artistes et
montrera une exposition sur la réalité
multiple en art contemporain. « Elle travaille
comme nous, dit Luc Brévart, sur
les techniques d’impression sous forme
artistique. » Ces techniques semblables
Le travail de Maria Loura Estevao.
au-delà des frontières, au-delà des singularités
sont emblématiques de la volonté
du directeur du « Quai ». Il entend réunir
les diversités pour qu’elles découvrent
leurs points communs et qu’elles s’enrichissent
mutuellement. Le Quai de la
Batterie qui aide à la création, accueille
en résidence, diffuse les travaux, accompagne
le public, donne aussi la chance
d’aimer nos lointains voisins.
Marie-Pierre Griffon
Le Quai de la Batterie - Hôtel de Guînes,
2 rue des Jongleurs, Arras
Tél. 03 21 23 43 11
www.quaidelabatterie.com
Pour ceux qui n’aiment pas lire,
ceux qui aiment, et les autres
Entre les lignes du Channel
les lignes » est une nouvelle manifestation « culturelle,
littéraire, festive et populaire » comme sait les mitonner Le
«Entre
Channel, la chaleureuse Scène-nationale de Calais. Entre ces
lignes-là s’adresse à « ceux qui lisent un peu, beaucoup, passionnément, à la
folie et même pas du tout ». Autant à ceux qui détestent la lecture qu’à ceux
qui l’aiment… « À tous les autres aussi »! Il y aura, le temps d’un week-end,
des images, des mots, des musiques de mots et des musique de phrases… Il y
aura de la peinture et de la lecture, mais surtout des rencontres inattendues,
des partages au bord des textes, entre les lettres, entre les lignes…
Du ven. 21 au dim. 23 janvier, ardeur et plénitude. Une fresque réalisée le long
du week-end par Laurent Corvaisier; un espace cocon pour se lover et lire, et
puis, moment après moment, des « Conversations » avec d’attachants auteurs,
des universitaires, des romanciers, des scénaristes, des musiciens, et François
Morel, un atelier de philosophie pour enfants, un atelier de mots, des lectures
mais aussi des lectures dans le noir avec des romans noirs, du théâtre, des adaptation
de contes… le programme est foisonnant de bonnes idées et vibrant à plus
d’un titre. Évidemment, il faudra réserver au plus tôt.
Ouverture de la billetterie, lun. 10 janvier.
Entrée libre, dans la limite des places disponible.
Billetterie: au Channel, 173 boulevard Gambetta à Calais.
Du lun. au ven. de 14 h à 19 h et le sam. 15 jan. à partir de 16 h.
Par téléphone: à partir du mar. 11 janvier de 14 h à 19 h au 03 21 46 77 00
(pas de réservation sur répondeur).
Par courriel: obligatoirement sur la fiche de réservation à télécharger dès
mardi 11 janvier 2011 à 11h sur www.lechannel.org
et à renvoyer à billetterie@lechannel.org

Arts&spectacles
Les captivants
« Ciné »
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011 23
de l’Université d’Artois
JE ne sais pas vous, mais moi,
j’adore! Les « Ciné-droit » proposés
par l’Université d’Artois sont
fascinants. Les films et leurs débats
programmés pour le premier semestre
ont attiré des passionnés au cinéma
Paul-Desmarets de Douai. À Arras, le
Ciné-littérature proposé au
Cinémovida, voit à chaque fois près de
cent vingt spectateurs occuper la salle.
Le ciné-environnement projeté aux
Étoiles de Bruay-la-Buissière est le
dernier arrivé. Créé en partenariat avec
le cinéma, il s’adresse aux étudiants de
Béthune qui consacrent leurs études à
l’environnement et bien sûr à tous les
publics intéressés par le sujet.
L’initiative est sans doute unique en
France. Elle est née de la rencontre du
service culturel de l’Université d’Artois
et de l’association arrageoise Planséquence.
« Nous cherchions un projet
qui puisse intéresser le tout public et les
étudiants, se souvient Éric Miot, délégué
général. Notre partenariat avec le
Majestic de Lille était alors concluant,
nous voulions expérimenter de nouveaux
projets. » L’Université d’Artois s’est
révélée sensible à l’idée et depuis plus de
13 ans, le Ciné-droit émeut les spectateurs.
Les thèmes abordés ces trois derniers
mois étaient captivants et les débats
menés de main de maître. Béatrice Sy,
réalisatrice de « Les Mains libres », s’est
attardée sur l’incarcération et a raconté
sa propre histoire: son coup de foudre
pour un détenu de longue peine, alors
qu’elle tournait un film en prison. Elle s’y
est mariée! Le Bâtonnier de l’ordre des
avocats du Barreau de Douai a interpellé
le public en évoquant la possible disparition
des juges d’instruction, après qu’ait
été projeté le superbe Chabrol:
« L’ivresse du pouvoir ». Le dernier film
Ciné-Environnement,
Bruay-la-Buissière
Mar. 18 janvier à 20h30: Water Makes
Money de Leslie Franke et Herdolor
Lorenz (Doc., Allemagne-France)
En présence de l’association eausecours
62. Projection suivie d’un débat animé
par O. Petit, professeur en économie.
Ciné-Droit, Douai
Mar. 25 janvier à 20h30: La prima
linea de Renato De Maria (Italie).
Projection suivie d’un débat animé par
Éric Debruyn, professeur agrégé d'histoire-géographie.
Mar. 15 mars à 20h30: Boy A de John
Crowley (GB). Projection suivie d’un
débat animé par Dorothée Bourgault et
Corinne Robaczewski, maîtres de conférences
en droit privé à l’Université
d’Artois.
Programme
« Cleveland contre Wall Street » a traité
des saisies immobilières américaines qui
ont déclenché la crise mondiale. Le débat
a été conduit par Denis Voinot, professeur
de Droit privé. Passionnant. À
chaque fois, une grande chance et une
aide précieuse pour mieux comprendre
notre société, notre histoire et notre politique.
C’est l’envie de Plan
séquence. « Une formation
des publics sur
le long terme » sont les
mots d’Éric Miot.
Éduquer
Laurence Buthod, responsable
du service culturel
de l’université, a le
même objectif. « Les dispositifs,
pose-t-elle, sont
un plus pour l’éducation
des étudiants ». Ainsi le
programme « Littérature
et cinéma » qui draine un
monde fou fou fou. «On y
baigne dans la langue anglaise, »
assure-t-elle. L’action, menée par
Guillaume Winter, professeur agrégé
d’anglais - « un passionné qui aime partager
son amour du cinéma » - est suivie
par les étudiants et un public cinéphile.
On y compare l’œuvre écrite et son
adaptation, « le verbe et l’image sont ici
associés pour le plus grand plaisir du
spectateur. » Éducation encore avec le
dernier-né, « Ciné environnement ». Le
dernier semestre a donné à voir
« Plastic Planet ». Un documentaire édifiant.
On y apprend que des substances
dangereuses pour la santé entrent dans
la composition du plastique. Elles
entraînent des cancers, des maladies
cardiaques, l’autisme… Le BPA
(Bisphénol A) a été pointé du doigt, il est
très utilisé pour les emballages alimentaires,
comme les phtalates employés
Mar. 12 avril à 20h30: Le silence de
Lorna de Jean-Pierre et Luc Dardenne
(Belgique). Projection suivie d’un débat
animé par Dorothée Bourgault et Fanny
Vasseur, maîtres de conférences en droit
privé à l’Université d’Artois.
Littérature et Cinéma au Cinémovida,
Arras
Mar. 8 février à 20 h: Dracula de
Francis Ford Coppola (USA).
Mar. 15 mars à 20 h: Hamlet de
Laurence Olivier (GB). Oscar 1949 du
meilleur film.
Mar. 12 avril à 20 h: Le Grand sommeil
d’Howard Hawks (USA).
Tarifs entre 3 € et 4, 30 €.
Gratuit pour les étudiants.
Rens. 03 21 60 49 49
culture@univ-artois.fr
pour rendre le
plastique
flexible et qui
entrent directement
dans le
sang. « Il est
temps de dire non au plastique autant
que possible » assène le réalisateur. En
début d’année, un autre sujet captivant
a été choisi par le cinéma Les Étoiles:
« Water makes money ». Là aussi, éclairage
et information sont au programme.
Fictions, documentaires, enquêtes, investigations,
débats avec des professionnels,
les « Cinés » de l’Université d’Artois
aident à comprendre le monde…
M.-P. G.
Rens. 03 21 60 49 49
Bruno Agati et Bruno Collinet à Douvrin
Mener la danse « en bonheur »
Bruno Agati et Bruno Collinet, les deux danseurs internationaux, appréciés,
estimés et prisés, poseront leurs chaussons de danse à Douvrin du
26 février au 4 mars. Ils animeront un stage de Modern Jazz. Déjà les
connaisseurs frémissent de plaisir et les élèves de Musidanse, l’association qui
réunit deux cents danseurs – pas moins, préparent leurs chaussons. Pour Annie
Szymczak, directrice de l’école, recevoir ces « stars » ces grands professeurs
de jazz est « une joie, un événement rare et une grande richesse pour mes
élèves ». La jeune femme sourit. La regarder évoquer l’arrivée des professeurs
- et parler de la danse en général, c’est comprendre ce que signifie visage
illuminé. M me Szymczak est une passionnée…
Bruno Collinet a été soliste dans nombre de
compagnies classique, moderne, contemporaine,
de jazz et de jazz d’avant-garde.
Avant d’être chorégraphe de la nouvelle
vague, il a été assistant de grands chorégraphes
et de metteurs en scène. Il construit
son travail sur des éléments simples, le
poids du corps, le relâché articulaire. Pour
lui, « il existe une intelligence du corps, une
logique articulaire et musculaire qui permettent
une progression rapide et efficace
». L’écoute musicale est importante;
un son est aussi un mouvement très précis.
Aujourd’hui presque toujours en Italie, il
se déplace tous les ans depuis onze ans à
Douvrin pour partager avec les stagiaires
son talent et son savoir. « Il est très à
l’écoute des danseurs, il apporte à chaque
personne sa correction. Il est très joyeux,
affirme Annie Szymczak, il mène la danse
en bonheur… »
« De très beaux danseurs »
Bruno Agati partage « du vivant, du
vécu, du ressenti. » Il vient à Douvrin,
entre après Venise et avant Florence.
Quand on évoque le travail du danseur,
ce sont les mots « langage, élégance,
énergie et humour » qui reviennent. Il a
défini sa propre gestuelle. De formation
classique, contemporaine, Modern Jazz
et flamenco, l’homme s’est formé au
théâtre, au Cours Simon, au mime et à
l’acrobatie au Carré Sylvia-Montfort.
« Aujourd’hui, explique Annie Szymczak,
même s’il aime la danse, il est de plus en
plus attiré vers la mise en scène. » Pour la
directrice, Bruno Collinet et Bruno Agati
sont « de très beaux danseurs et de
grands pédagogues. C’est une chance de
travailler avec eux! »
Les cours pourront être pris à l’unité ou
avec un forfait week-end, l’essentiel
n’étant pas « de faire de l’argent mais
que tout le monde soit satisfait. » À l’évidence,
comme chaque année, « tout le
monde » le sera! M.-P. G.
Rens. Annie Szymczak, 06 20 88 15 74
Stage de Modern Jazz du 26 fév. au 4 mars.
Photos D.R.

24
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
Écoute-voir
Livres…
MORIN ET MELLONI
Œil de fouine
Il faut lire le théâtre!
Adolescence niée, trafic de
drogue, immigration: à partir
d’une chronique judiciaire, les
auteurs évoquent des thèmes
brûlants. Bruno, un policier;
Nelson, un jeune délinquant et
entre les deux une complicité de
peur et d’angoisse et un latent
rapport père-fils: inéluctable
destin qui condamne ces deux
différents! Le texte a été traduit
de l’italien par Toni Cecchinato
et Nicole Colchat.
La Fontaine Éditions, prix 10 €
ISSN 978-2-35361-028-0
MICHEL QUINT
Nord’
Le n° 55 de la revue de critique
et de création littéraires du
Nord/Pas-de-Calais est consacré
à Michel Quint. Interview,
témoignages… et préface de
Martine Aubry. Vic Nachtergaele
présente l’œuvre;
Claudine Maes cherche les
traces de la métropole lilloise
dans les romans; Paul Renard
évoque Effroyables jardins et
l’adaptation cinématographique
qu’en a faite Jean Becker;
Claude Gillet étudie Max,
roman historique centré sur
l’action de Jean Moulin dans la
Résistance; Janine Hache suit
l’auteur sur les pas de Jacques
Brel et Dominique Sarrazin
évoque son amour de la scène…
De Billard à l’étage à
Effroyables Jardins qui a été
traduit en 25 langues,
jusqu’aux bonnes feuilles du
futur roman, la rencontre est
un vrai plaisir. Trente ans
d’écriture, de passion et une
vraie humanité… D’une page à
l’autre, Michel Quint a
construit une œuvre.
www.revue-nord.com
SLN, Yves Ledun,
39 rue Nicolas Leblanc 59000 Lille
prix 15 € + 2 € port
JOSÉ HERBERT
La messe bleue
Lola est née porteuse de la
maladie de Hirschsprung !
Voilà c’est ainsi et ce livre,
journal de sa première année
de vie, est un hymne porté par
un grand-père pour sa petitefille,
un hymne à la vie
justement. L’auteur nous offre
une écriture sensible, tendre,
drôle parfois pour évoquer les
difficultés ressenties par des
parents confrontés à la
nutrition artificielle des
enfants atteints de maladie ou
de malformation digestive.
Editions Atria, prix 19 €
ISBN 978-2-918078-10-4
GUILLAUME SUZANNE
Les poubelles
pleurent aussi
Ca y est, le contact tant espéré
a eu lieu. Les Nods ont
débarqué apportant avec eux
la dernière génération des
poubelles organiques dans le
but d’aider les terriens à
garder leur planète propre.
Omnipotents les Nods mais
jusqu’où ? Tandis que le
président de la République
apprend ses discours sur des
fiches cartonnées, et
qu’Arnold Sextan se fait
verbaliser pour stationnement
de maison non
autorisé, les GPS se mettent à
perdre le nord et les gens la
tête.
Griffe d’encre éditions, prix 8 €
ISBN 978-2-917718-01-8
Les poubelles
pleurent toujours
Si vous avez perdu toute
autorité sur vos poubelles, si
vous êtes prêts à signer la
pétition pour la sauvegarde de
l’humanité, si les hommes
trouvent vaguement grâce à vos
yeux, si vous aimeriez, comme
les chronautes, remonter le
temps, alors rendez-vous à la
fin des Poubelles pleurent
toujours.
Griffe d’encre éditions, prix 9 €
ISBN 978-2-917718-22-3
ALEXIS RAGOUGNEAU
Frankenstein
Victor est le produit d’une
longue lignée, un clone aux
vertus et à l’éducation sans
cesse affinées. Les héritiers
Frankenstein se doivent en effet
à chaque génération d’être un
peu plus beaux, un peu plus
brillants que leurs parents,
c’est ainsi que dans une
décharge perdue non loin de
l’université est née une bien
étrange créature.
La Fontaine éditions, prix 9 €
ISSN 978-2-35361-026-6
MICHAËL MOSLONKA
À minuit, les chiens
cessent d’aboyer
ANNE DE LESELEUC
Commios roi
des Atrébates
Cela fait six hivers que les légions
de César occupent le pays et la
Gaule pleure son indépendance.
Commios règne sur ce qui sera un
jour l’Artois. C’est un rusé bonhomme
: d’abord ami de César,
il sera son ambassadeur en
Britannia avant de devenir l’ennemi
juré du Romain ! Il y a de
l’Astérix dans ce héros et le
voilà, général de l’armée de secours de Vercingétorix ;
puis après la défaite, chevauchant vers Nemetocenna
(Arras) pour délivrer sa douce Gwydda ; puis se vengeant
du perfide Volusénus avant de se réfugier sur la grande
île. Il y créera la ville de Calleva Atrebatum qui deviendra
la cité des teinturiers. Commios mourra vieux et comblé.
Mi-roman d’aventure, mi-livre d’histoire, un glossaire
explique les mots de l’époque. On apprend ainsi que l’expression
« retourner sa veste » remonte à la bataille de
Gergovie ! L’ouvrage est signé par une écrivaine qui est
docteur en histoire et civilisations de l’Antiquité !
Editions du Sagittaire, ISBN 978-2-917202-17-3, prix 12 €
Un nazillon assassiné, des
lettres tatouées sur le corps et
langue coupée ! Cela sur un
parking de MacDo du côté
d’Auchel ! Attention polard !
Le flic s’appelle David Blacke
et le regard qu’il porte sur ses
contemporains est aussi noir
que son nom ; la lieutenante
intègre s’appelle Amélie
Laribi et elle n’aura de cesse
d’innocenter le « coupable
désigné » en retrouvant le
vrai tueur.
Riffle Noir,
prix 10 €
ISBN 978-2-916225-08-1
PHILIPPE BIALEK
La créature
des 7 Vallées
Un village tourneboulé par
des événements mystérieux,
une créature tapie au fond
d’un étang, les médias qui
s’en mêlent, des clans qui
s’affrontent, une femme dans
la nuit, et un jeune
cantonnier qui essaie de
garder la tête froide…
Editions Nord Avril,
prix 14 €
ISBN 978-2-915800-42-5
ANDRÉ SOLEAU
Le carnaval
des petites âmes
Dix portraits, dix courts récits
de vie découpés à la pointe fine,
petites âmes, esprits méchants,
et pourtant on s’attache à ces
héros et à leur vie tailladée.
C’est bien écrit et bien vu ce
carnaval des petites âmes. Nous
en faisons partie.
Le Riffle, prix 15 €
ISBN 978-2-916204-51-2
GÉRARD BACQUET
Les Lettres de la Vallée
Chantre du Val d’Authie,
d’Auxi-le-Château, G. Bacquet
change de partition pour son 11 e
ouvrage en proposant vingt-six
nouvelles où comme dans la vie,
se mêlent les larmes et les rires.
Si l’auteur chante les charmes de
la vallée de l’Authie, il évoque
aussi les hommes – des héros –
qui ont donné leur vie pour que
nous soyons libres. Gérard
Bacquet a enfin semé des souvenirs
d’école, quand il fut élève et
quand il devint professeur.
Prix 20 €, chez l’auteur 2B Petite
rue de Nœux 62390 Auxi-le-
Château, ou dans les librairies.
ISBN 978-2-902130-07-8

Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 25
Pour l’Agenda de L’Écho n o 115 de mars
(manifestations du 9 mars au 27 avril)
envoyez vos infos avant le 17 février.
expos, salons…
Ablain-Saint-Nazaire
S. 26 fév (9 h-19 h) et D. 27
fév (9 h-17 h), salle J.-
Masquelin, exposition avicole.
600 animaux de basse-cour.
Arques
Du 27 jan au 25 fév, centre
Balavoine, Venise/Mascarade de
Sébastien Naert (bande dessinée).
Du lun au ven 10 h-12 h
et 14 h-18 h.
Rens. 03 21 88 94 80
Arras
V. 21 jan (15 h-19 h). S. 22 et
D. 23 (10 h-19 h), Artois expo,
salon du mariage. Défilés les 22
et 23 jan à 11 h, 15 h et 17 h.
Nombreuses animations.
Site : www.salonmariagearras.com
Du 28 jan au 27 fév, Cité
nature, L’eau vue du ciel de
Philippe Frutier.
Rens. 03 21 21 59 59
Brebières
Les 19 et 20 fév, 10 h-18 h,
salles du Châtelet, salon des arts
et curiosités + expo « Meccanopassion
1901-2011 ». Présentation
de maquettes de trains
Hornby et les marques des
jouets Nikko et Dinky-Toys.
Rens. 03 27 96 28 68
Calais
Jusqu’au 27 fév, musée des
Beaux-Arts, Quand je serai
petite, œuvres récentes de
Françoise Petrovitch, Anthony
Freestone, Marie Hendriks,
Laura Henno et Muriel
Rodolosse. Du mar au sam 10 h-
12 h et 14 h-17 h, dim 14 h-17 h
(fermé jours fériés). J. 13 jan,
rencontre avec l’artiste Marie
Hendriks. J. 27 jan, Henry
Darger par Savine Faupin.
Rens. 03 21 46 48 40
Du 16 jan au 30 avril, Cité
internationale de la dentelle et
de la mode, Du plancher au
podium, Backstage lace, photographies
de Philippe
Schlienger.
Rens. 03 21 00 42 30
Étaples-sur-Mer
Jusqu’au 28 fév, centre
Maréis, exposition interactive
72 % avec vue sur mer. Quelles
relations l’homme entretient-il Aire-sur-la-lys
avec la mer ?
S. 22 jan, 20 h 15, espace Area,
l’Orchestre symphonique La
Rens. 03 21 09 56 94
Folia. Au programme Brahms,
Strauss, Piazzola,… S. 19 fév,
Haisnes-lès-La Bassée
20 h 15, Musiques actuelles,
S. 29 jan (13 h-21 h) et D. 30
tremplin Area.
jan (10 h-19 h), salle O.-
Rens. 03 21 39 78 78
Dancoisne, foire de la pêche.
Lens
Du 3 au 29 jan, médiathèque
R.-Cousin, Frédéric Chopin :
musicien de jazz ? Du 5 au 29
jan, Nausicaa Glénat. Du 7 au
26 fév, Fantasy et fantastique
et Darwinisme et biodiversité.
Rens. 03 21 69 08 30
Du 2 au 17 fév, le Colisée, Very
Important Population par
Sébastien Hamidèche. Les 26 et
27 fév, fête du Timbre.
La Couture
Les 12 et 13 fév, 10 h-19 h,
salle polyvalente, salon du livre
et de la BD + animations pour
enfants, conférence, expositions,
concours,… invité d’honneur
Clarke.
Lewarde
Du 1 er fév au 5 juin, centre
historique minier, Mineurs d’ici
et d’ailleurs. Les 5 et 6 fév,
portes ouvertes.
Rens. 03 27 95 82 82
Liévin
S. 15 jan, 10 h-19 h, centre Arcen-ciel,
marché aux Livres.
Livres anciens, d’occasion ou
neufs à tous les prix, auteurs,
dédicaces, débats, animations…
Rens. 03 21 45 83 90
Noyelles-Godault
D. 20 fév, complexe J.-Bouin,
bourse toutes collections.
Insc. jusqu’au 12 fév à Marc Baudoux
03 21 77 01 15 et 03 61 93 04 47
Saint-Omer
Du 8 jan au 20 fév, Le
Cabaret, Au Passé et au Présent
de l’Objectif, photographies de
Louis Berteloot. Les jeu, ven,
sam et dim dès 11 h (expo
également visible au laboratoire
d’analyses médicales de
Longuenesse).
D. 16 jan, 9 h-17 h, salle
Vauban, bourse multicollections.
Saint-Pol-sur-Ternoise
Du 26 jan au 24 fév, musée B.-
Danvin, œuvres de l’artistepeintre
Yves Cendre.
Wimereux
S. 15 (14 h-18 h) et D. 16 jan
(10 h-12 h et 14 h-18 h), salons
de la baie Saint-Jean, Art’Wim,
exposition d’artistes locaux.
Thème : Les quatre saisons.
Rens. 03 21 99 14 95
Wizernes
D. 6 fév, 8 h-17 h, salle des
sports (rue du Chocquet),
bourse toutes collections.
Rens. 03 21 93 48 09
musique
Arques
S. 5 fév, 20 h 30, centre
Balavoine, le chœur de l’Opéra
de Lille. Au programme George
Gershwin, John Kander,
Léonard Bernstein
Rens. 03 21 88 94 80
« Musicalement vôtre » : V. 28
jan, 19h, église Saint-Martin,
trompettes et orgue avec
Frédéric Broucke, Christian
Poirier, André Dubois. V. 25
fév.
17
AN 2010
Date
limite:
fév, 19 h, école de musique,
Samuel Ternoy (piano). Concerts
suivis d’un repas.
Rés. 03 21 12 62 30
Arras
S. 15 jan (20 h 30), D. 16 jan
(16 h), Casino, Phi-Phi, opérette,
par la Cie Les Brigands. D. 23
jan, 11 h, théâtre, concert apéritif
avec Nicolas Stavy (piano).
Au programme Chopin,
Schumann. D. 6 fév, 11 h,
théâtre, Nicolas Stavy. Au programme
Brahms. J. 17 fév, 21 h,
théâtre, soirée club afro-jazzdance
avec DJ Caroll (Are you
jazz tonight). S. 19 fév, 20 h 30,
théâtre, Swara-Laya : voyage
musical avec Ravi Prasad.
Rés. 03 21 71 66 16
J. 20 jan, 20 h, Maison de l’étudiant,
1 er tremplin Musikampus.
Rens. musikampus@hotmail.com
S. 29 jan, 20 h 30, Casino, « Les
transformistes » (au profit de
l’association du bloc opératoire
du CH d’Arras du personnel
paramédical pour l’amélioration
des soins).
Rés. BS Music 03 21 55 32 61
Avion
S. 22 jan, 20 h 30, salle L.-
Aragon, Emballage d’origine
par Karimouche.
Rens./rés. 03 21 79 44 89
Berck-sur-Mer
V. 28 jan, 20 h 30, hôtel de ville,
Odile Faniard. Au programme :
extraits de Carmen. S. 19 fév,
20 h 30, salle Fiolet, tremplin
Rock en stock.
Rens. OMCB 03 21 89 90 15
Béthune
V. 21 jan, 20 h 45, Le Poche,
Louis-Ronan Choisy + Tony
Melvil. V. 28 jan, 20 h 45,
Andréas et Nicolas. V. 4 fév,
20 h 45, Benjamin Paulin +
Cactus in love. V. 11 fév,
20 h 45, David Tétard solo +
Fergessen.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
S. 29 jan, 20 h 30, théâtre municipal,
Jacques Higelin. S. 5 fév,
20 h 30. D. 6 fév, 18 h, Les
Blaireaux + Pat Bol.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
Boubers-sur-Canche
V. 11 fév, 20 h, salle communale,
le groupe Sicuani,
musique des Andes.
Rens. www.framecourt.monclocher.com
(rubrique Sillons de Culture)
Boulogne-sur-Mer
S. 15 jan, 20 h 30, rollmops
théâtre, Mon violon s’appelle
Raymond de Kordian. J. 17 fév
(19 h 30). Les 18 et 19 fév
(20 h 30), Quartendo (concert à
capella).
Rens. 03 21 31 06 34
V. 28 jan, 20 h 30, théâtre
Monsigny, Le Convenienze ed
inconvenienze Teatrali, opéra
making of. Musique et livret
Gaetano Donizetti. D. 13 fév,
15 h 30, théâtre Monsigny, La
route fleurie, opérette de R.
Vincy. Me. 16 fév, 21 h, espace
Faïencerie, Thomas Fersen.
Rens. 03 21 87 37 15
On y va?
Coquelles, salon de la musique et des artistes
D. 6 (journée tout public) et L. 7 fév (journée professionnelle),
10 h-19 h, Festimusique. Chanteurs, producteurs, animateurs,
artistes, clowns, magiciens, événementiels, cabarets,
sonorisateurs, instruments de musique, disques, CD etc.
Rens./insc. sur www.festimusique.fr

26
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
agenda
Bully-les-Mines
S. 8 jan, 20 h 30, espace F.-
Mitterrand, Les Tistics. S. 15
jan, 20 h 30, Alain Chamfort. D.
23 jan, 16 h, l’Orchestre
national de Douai fête Barber
et Mahler.
Rens. 03 21 44 18 00
Calais
V. 21 jan, 20 h, auditorium D.-
Lockwood, l’Orchestre national
de Douai fête Barber et Mahler.
Rens. 03 21 19 56 40
Lens
V. 14 jan, 20 h 30, Le Colisée,
l’Orchestre national de Lille. Au
programme Ravel, Bizet,
Berlioz. Ma. 8 fév, 20 h 30,
l’Harmonie municipale de Lens.
Ma. 15 fév, 20 h 30, l’Orchestre
de Picardie. Au programme
Mozart et Beethoven.
Rens./rés. 03 21 28 37 41
V. 21 jan, 20 h 30, médiathèque
R.-Cousin, Musica Nuda. V. 4
fév, 20 h 30, François Corbier et
William Schotte.
Rens./rés. 03 21 28 37 41
Liévin
J. 13 jan, 20 h 30, centre Arc-enciel,
Pascal Mathieu +
Sunnyjazzie. S. 5 fév, 20 h 30,
Richard Desjardins + Clément
Bertrand.
Rens. 03 21 44 85 10
Marck
S. 12 fév, 20 h 30, complexe
municipal des sports et des loisirs,
Le Variété Jazz du Calaisis,
accompagné de chœurs et des
ballets du Groupe artistique des
cheminots de Calais.
Rens. 03 21 46 22 07/08
Mazingarbe
S. 29 jan, 20 h 30, salle
Watrelot, cité 7, Festiv’cités # 3,
concert rock avec Zoë. En 1 ère
partie Orange Buzz, Sweet
Filibuster.
Rens. 03 21 72 78 00
Merlimont
Les 18 jan et 1 er fév, 15 h-16 h
30, salle des associations, les
mardis de la musique classique
par Oswald Roux. Les 11 jan et
8 fév, les mardis qui chantent
par Albert Sergent. Écouter,
comprendre et partager.
Séances gratuites et ouvertes à
tous.
Rens. 03 21 94 21 48 (Annie Parrain)
Nœux-les-Mines
D. 30 jan, 16 h, église Saint-
Martin, concert gospel Nouvelle
Alliance.
Rens/rés. 03 21 65 95 14
Rebreuve-sur-Canche
V. 21 jan, 20 h, salle communale,
hommage à Jean Ferrat
par Daniel Offe. En 1 ère partie le
quartet de clarinettes de l’harmonie
de Frévent.
Rens. www.framecourt.monclocher.com
(rubrique Sillons de Culture)
Saint-Omer
V. 21 jan, 20 h, auditorium, La
vida es un pasahe/Kantes
djudeo espanyoles par La Roza
Enflorese. Ma. 15 fév, 20 h,
Tango et rythmes espagnols par
les professeurs du conservatoire.
Rens. 03 21 38 55 24
D. 30 jan, 15 h 30, auditorium
du Conservatoire à rayonnement
départemental, l’Orchestre
de la Morinie.
Site : http://odlm.site.voila.fr
Tournehem-sur-la-Hem
S. 15 jan, 20 h, complexe culturel
de la Hem, l’Orchestre
national de Lille. Au programme
Ravel, Bizet, Berlioz.
Rens. 03 21 35 17 46
théâtre
Arques
V. 28 jan, 20 h 30, centre
Balavoine, Une odyssée par la
Cie Irina Brook.
Rens. 03 21 88 94 80
Arras
Les 18 et 20 jan (20 h), V. 21
jan (20 h 30), théâtre, La serre
par la Cie Plastilina. Les 26 et
27 jan, 20 h, La course, écriture
et mise en scène Colette Alexis
Varini. Ma. 1 er fév, 20 h, P’tite
mère, par la Cie Viesàvies. Les 9
et 10 fév, 20 h, L’opéra du
dragon de Heiner Müller, par le
Théâtre de Romette.
Rés. 03 21 71 66 16
Berck-sur-Mer
S. 12 fév, 20 h 30, le Familia,
Vendeurs de mots par le
Rollmops Théâtre.
Rens. 03 21 89 90 15
Béthune
Du 5 au 7 jan, 20 h, le Palace,
La panne de Friedrich
Dürrenmatt. Du 25 au 28 jan,
les 13 et 14 avril, 20 h, Oh les
beaux jours de Samuel Beckett.
Du 31 jan au 4 fév, 20 h,
Erwan et les oiseaux par la Cie
chat borgne théâtre.
Du 15 au 17 fév, 20 h, Studio
Théâtre, Passé – je ne sais où,
qui revient de Lazare.
Rens./rés. 03 21 63 29 19
Boulogne-sur-Mer
Les 21 et 22 jan, 20 h 30, rollmops
théâtre, Les Romain
Michel, Leur petite maison dans
votre prairie par la Cie Trompe
l’œil. Ma. 8 fév, 20 h 30, Volte
Face de et avec Benoît
Dendeviel et Sébastien Ricard.
Rens. 03 21 31 06 34
D. 6 fév, 17 h, théâtre
Monsigny, Le roi se meurt de
Ionesco, avec Michel Bouquet.
V. 18 fév, 21 h, Les Pipots, Une
Bérénice… d’après Jean Racine,
Marguerite Duras… - Ana Cie.
Rens./rés. 03 21 87 37 15
Bully-les-Mines
D. 13 fév, 16 h, espace F.-
Mitterrand, Le clan des divorcées.
Rens. 03 21 44 18 00
Calais
S. 29 jan, 19 h 30, Le Channel,
Sin sangre, Alessandro Baricco,
Cie Teatrocinema. Spectacle surtitré
en français. V. 4 fév
(20 h 30) et S. 5 fév (19 h 30),
Nour par le GdRA.
Rés. 03 21 46 77 00
Carvin
Ma. 15 fév, 10 h 30, 15 h et 17 h,
centre Effel, Alice (d’après
Lewis Caroll) par la Cie TDC.
Infos sur www.compagnie-tdc.org
Grenay
J. 27 et V. 28 jan, 20 h 30,
espace R.-Coutteure, Shitz de
Hanokh Levin par la Cie Sens
Ascensionnels. Ma. 1 er fév, 19 h,
Cent voix pour le dire avec le
théâtre de l’Aventure, le chœur
des Cent Voix de Grenay, la Cie
Tapis Noir (entrée libre sur rés.).
V. 4 fév, 20 h 30, Naz par la Cie
Sens Ascensionnels. V. 18 fév,
20 h 30, Mordicus par la Cie Les
Estropiés.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Hénin-Beaumont
Ma. 25 jan, 20 h, l’Escapade,
Les Triconteuses avec Émilie
Debard et Lisa Lefort.
Rens. 03 21 49 21 21
Marck
V. 28 jan, 20 h 30, complexe
municipal des sports et des loisirs,
Tout baigne par la Cie Les
Thibautins.
Rens. 03 21 46 22 07/08
Outreau
S. 15 jan, 20 h 30, centre
Phénix, Tout baigne par la Cie
Trail bullygeois des Poilus
15 mars 2011
au départ de Bully-les-Mines
31 ou 55 km en courant à travers les collines de l’Artois
Venez participer à cette
course pédestre nature
organisée par l’association
Jogging Cross
Bully en partenariat
avec l’Amicale laïque et
la ville de Bully-les-
Mines. Le parcours
empruntera chemins, pâtures, sous-bois, forêts et
sentiers dans le cadre verdoyant des collines de
l’Artois. Huit communes seront traversées : Bully-les-
Mines, Aix-Noulette, Bouvigny-Boyeffles, Hersin-
Coupigny, Fresnicourt-le-Dolmen, Servins, Gouy-
Servins et Ablain-Saint-Nazaire.
Les moments forts du parcours : une longue traversée
de la forêt domaniale d’Olhain et un passage
sur le site historique de Notre-Dame de Lorette.
Épreuve limitée à 600 coureurs, inscrivez-vous vite
et venez découvrir les richesses de ce parcours.
les Thibautins. S. 29 jan,
20 h 30, Les enfants par la Cie
Viesàvies.
Rens./rés. 03 21 80 49 53
Saint-Martin-Boulogne
V. 18 fév, 20 h 30, espace G.-
Brassens, El Nino de et avec
Stéphanie Constantin et Fanny
Chevallier.
Rens./rés. 03 21 10 04 90
Saint-Omer
V. 14 jan, 20 h, salle Vauban,
Saïd el Feliz de et par Thomas
Germaine. Ma. 18 jan, 20 h,
Émile et Angèle, correspondance
par la Manivelle Théâtre.
V. 11 fév, 20 h, La Barbe bleue
par la Cie Jean-Michel Rabeux.
Rens. 03 21 38 55 24
Sallaumines
Les 4 et 5 fév (20 h 15), 7 fév
(10 h), Maison de l’art et de la
communication, Une antigone
de papier par la Cie les Anges
au plafond.
Rens. 03 21 67 00 67
humour
Arques
S. 15 jan, 20 h 30, salle du
Cosec, Pierre Palmade.
Rés. 03 21 12 62 30
billetterie@ville-arques.fr
Avion
V. 18 fév, 20 h 30, salle L.-
Aragon, Comment réussir un
bon petit couscous de Fellag,
par Bruno Ricci.
Rens./rés. 03 21 79 44 89
Béthune
Me. 9 fév, 20 h 30, théâtre
municipal, Thé à la menthe ou
Renseignements : 06 07 56 22 30
ou http://www.joggingcrossbully.fr
t’es citron de Danielle Navarro-
Haudecoeur et Patrick Haudecoeur.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
Grenay
D. 9 jan, 17 h, espace R.-
Coutteure, Les monstrueuses
actualités par Christophe
Alévèque. Les 12 et 13 fév,
« Festironny », festival d’humour
: S. 12 fév, 18 h, Du
plomb dans la tête par Sophie
Aram. À 20 h 30, J’ai l’impression
que je vous plais par
Chantal Ladesou. D. 13 fév, 16 h,
Agnès Soral aimerait bien vous
y voir par Agnès Soral.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Lens
S. 12 fév, 20 h 30, le Colisée,
Jean-Luc Lemoine.
Rens. 03 21 28 37 41
Rang-du-Fliers
S. 15 jan, 20 h 30, salle le Fliers,
Ô Mage, en hommage à l’humoriste
Pierre Dac par la Cie
l’Embardée.
Rés. mairie 03 21 84 23 65
Vente le soir du spectacle
Tatinghem
S. 15 jan (20 h) et D. 16 jan
(15 h 30), salle polyvalente,
T’emballe pas comédie de
Christian Rossignol avec la
troupe Les Têtes à Claque du
TALC.
danse
Arques
Ma. 22 fév, 20 h 30, centre
Balavoine, Asphalte par la Cie
Dernière Minute (danse hip
hop).
Rens. 03 21 88 94 80

Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 27
Arras
J. 3 fév, 20 h, théâtre, T-Wall, chorégraphie
et scénographie Emmanuel
Eggermont. Ma. 15 fév, 20 h, Pavane /
Objekt II, Barbara Mavro Thalassitis /
Roberta Dance Cie.
Rés. 03 21 71 66 16
Avion
V. 4 fév, 20 h 30, salle L.-Aragon, L’étoile
d’Alger par la Cie Farid’O (danse hip
hop).
Rens./rés. 03 21 79 44 89
Béthune
S. 22 jan, 20 h 30, théâtre municipal,
« Short Stories » : Li, Mandala, Giotto par
le CCN Roubaix - Carolyn Carlson. Ma.
15 fév, 20 h 30, Histoire d’Argan le
visionnaire par le CCN de Nantes -
Claude Brumachon - Benjamin
Lamarche.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
Boulogne-sur-Mer
V. 4 fév, 21 h, théâtre Monsigny, Sai –Les
4 saisons et le cycle de la vie par la Cie
Forest beats.
Rens./rés. 03 21 87 37 15
Calais
Me. 9 fév (16 h). S. 12 et D. 13 (17 h),
Le Channel, Et maintenant par Laika et
Inti (danse contemporaine). S. 19 fév,
19 h 30, Correria et Agwa par la Cie
Käfig, Mourad Merzouki.
Rés. 03 21 46 77 00
Lens
S. 29 jan, 20 h 30, le Colisée, L’homme à
tête de chou, chorégraphie Jean-Claude
Gallotta.
Rens. 03 21 28 37 41
patois
Nœux-les-Mines
D. 13 fév, 16 h, espace G.-Brassens, Sins
l’dire par Christiane Calonne et Jacques
Dupuich, la Cie du Reste ici.
Rés. 03 21 26 34 64
Saint-Josse-sur-Mer
S. 12 fév, 20 h 30, salle Carpentier, soirée
patoisante avec l’association berckoise
D’Antan et d’Asteur.
Insc. 03 21 94 96 80
cirque
Arques
Ma. 18 jan, 19 h, centre Balavoine, A corps
illimité par Fabien Milet (numéro de mât
chinois). Me. 2 mars, 16 h, T’es où t’es là
par la Cie Méli-Mélo. S. 5 mars, 20h30, Ivre
d’équilibre par la Cie Cirque Baroque.
Rens. 03 21 88 94 80
Carvin
Ma. 25 jan (20 h) et Me. 26 jan (19 h),
salle des fêtes, Sur la route par les
Colporteurs.
Rés. 03 21 14 25 55
jeune public
Arques
Du 5 au 26 fév, festival petite enfance,
médiathèque municipale à 11 h et
15h30: S. 5, L’ours caméléon par la Cie
Les Guilidoux (2-6 ans). Me. 9, Détours au
cabaret magique par la Cie Le monde de
Félix (2-6 ans). S. 12, Méli mômes, le mini
concert par la Cie Méli Mélodie (3-6 ans).
Me. 16, Monsieur Boum par la Cie
Tamburo (6 mois-4 ans). S. 19 fév, Qui dit
gris ? par la Cie Jardins insolites (8 mois-4
ans). Me. 23 fév, Rumba sur la lune par la
Cie Marizibill (2-6 ans). S. 26 à 15 h 30,
salle des fêtes, Les crapauds sonneurs : le
balomôme par la Cie Tourtan, bal pour
enfants (1-6 ans et +).
Rés. 03 21 12 62 30
Avion
Me. 16 fév, 15 h, salle L.-Aragon,
Mange-moi par le Théâtre de l’Embellie.
Rens./rés. 03 21 79 44 89
Boulogne-sur-Mer
S. 29 jan, 16 h 30, espace Faïencerie, La
mer en pointillés par la Cie Bouffou
Théâtre. Dès 4 ans.
Rens./rés. 03 21 87 37 15
Bully-les-Mines
D. 20 fév, 15 h, espace F.-Mitterrand, Les
bavards muets avec Nathalie Vervoitte
(harpe), Sylvain Berthe (flûtes à bec). Dès
7 ans. Me. 23 fév, 15 h, Ozo, fresque
comique d’Agnès Delbarre, par la Cie
Théâtre d’ici et d’ailleurs. Dès 4 ans.
Rens. 03 21 44 18 00
Calais
Me. 26 (16 h) et S. 29 jan (17 h), Le
Channel, Braquage par la Cie Bakélite.
Théâtre d’objets. Dès 7 ans.
Rés. 03 21 46 77 00
Lens
Du 5 au 27 jan, Colisée, médiathèque
R.-Cousin, centres Dumas et Vachala, le
mois de la marionnette. Animations,
expos, démonstrations et spectacle
autour de la marionnette.
Infos sur www.villedelens.fr
Outreau
Me. 9 fév, 16 h, centre Phénix, Petit
bout d’homme de et avec Les Danglefou.
Dès 3 ans.
Rens./rés. 03 21 80 49 53
Saint-Martin-Boulogne
Me. 19 jan, 18 h 30, espace G.-Brassens,
Moitié de coq par la Cie Biskotos et
Pierre Delhye. Dès 6 ans. S. 12 fév,
15 h 30 et 18 h 30, Ploum par la Cie
Théâtre en Flammes. Dès 18 mois.
Rens./rés. 03 21 10 04 90
Saint-Omer
Me. 16 fév, 17 h, salle Vauban, Les pieds
dans l’plat par Pascal Parisot. Dès 5 ans.
Rens. 03 21 38 55 24
nature,
randonnées
Découverte du patrimoine du Pas-de-Calais
par ses chemins de randonnée avec l’association
Bon pied Bon œil.
http://bonpiedbonoeil.free.fr
L’association Les Pas de Souchez propose
des sorties hebdomadaires, à la journée,
des séjours en moyenne montagne l’été.
Rens. 03 21 45 00 31. lespasdesouchez.voila.net
Angres
D. 20 fév, marche des Bruyères, randonnée
pédestre. Parcours fléchés de 4,
9 et 12 km. Insc. entre 8 h 30 et 9 h 30 au
plan d’eau communal.
Rens. 06 13 47 29 99
Fillièvres
D. 16 jan, randonnée pédestre. Insc. à
partir de 8 h 15, salle des fêtes. Deux parcours
9,5 km encadré (départ 9 h 15) ou
16,5 km libre fléché (départ 8 h 45).
conférences,
rencontres
Arras
Me. 12 jan, 14 h 30, maison des Sociétés,
De Van Eyck à Dürer par Huguette
Laillard. Me. 26 jan, 18 h 30, Mondrian
par Marie Castelain.
Rens. 03 21 48 33 05
Calais
L. 10 jan, 14 h 30 l’Ulco (rue F.-Buisson),
Victoria et l’Empire britannique par
Charles Giry-Deloison. L. 31 jan, La subtile
légèreté de Françoise Sagan par
Claudine Maes. L. 14 fév, La guerre
sous-marine dans le Pas-de-Calais pendant
la guerre 1914-1918 par Alain
Richard.
Rens. 03 21 96 02 83
D. 30 jan, 17 h, Le Channel, dimanche
polar, lecture-spectacle La cinquième
femme de Henning Mankell, par
Christophe Piret.
J. 10 fév, 20h30, hôtel Kyriad (693 digue
G.-Berthe), à l’occasion de la sortie des
deux romans de Bernard Montaud César
et le Maître des hirondelles et César et le
Magicien d’hommes, conférence-rencontre
sur le thème Une vie spirituelle
aujourd’hui, pour quoi faire?
Rens. 06 76 44 05 57
Dainville
Me. 19 jan, 18 h, Archives départementales,
Les archives historiques du diocèse
d’Arras : organisation, contenu, contribution
à la recherche par Michel
Beirnaert. Me. 16 fév, 18 h, Le trésor du
chapitre de Sainte Aldegonde à
Maubeuge par Nicole Cartier.
Grenay
Me. 2 fév, 19 h, espace R.-Coutteure,
projection-débat Liquidation totale de
Hélène Desplanques, sur le thème « fermeture/délocalisation
usines » avec la
réalisatrice. Entrée libre sur rés.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Lens
J. 10 fév, 18h30, salle Richart, conférence-débat
sur les « peines et la prison ».
Rens. www.ldh-lens.org/
Saint-Omer
S. 29 jan, 14 h 30, musée de l’hôtel
Sandelin, rencontre autour d’une œuvre
« Sainte Godeleine ». S. 26 fév, 14 h 30,
« Nature morte à l’artichaut ».
Rens. 03 21 38 00 94
sports
Lapugnoy
S. 29 janv, La Boussole punéenne.
Animation tir à l’arc, course d’orientation
de nuit par équipe de 2 ou randonnée
pédestre (accompagnée ou
Offre
spéciale
sur le livre
de Patrice
Bergues
en page 21…
non). Inscriptions limitées.
Infos et insc. sur
http://monsite.orange.fr/laboussolepuneenne
Lestrem
S. 29 jan, 18 h, centre sportif Val de Lawe,
La nuit des arts martiaux et des sports de
combats. Démonstration: boxe thaï/kick
boxing, taekwondo, boxe française, boxe
anglaise, kung fu…
Rens. 03 21 25 12 19; 06 28 53 06 46
concours
Concours de poésie. Poésie libre et classique.
Thème l’environnement eau, terre,
mer. Thème: le Louvre-Lens au bassin
minier. Clôture le 30 avril.
Ecrire contre env. timbrée à :
le Bleuet, A. Debarge 34 rue du Silo, 62400 Essars
Concours-photo du lycée J.-Durand à Saint-
Omer. Ouvert aux amateurs et individuels,
scolaires, à l’exception des professionnels. Les
photos devront être parvenues au secrétariat
du lycée professionnel J.-Durand, 9 rue
Monsigny, 62500 Saint-Omer, avant le mer
16 mars (12 h date limite impérative).
Rens. lycée J. -Durand 03 21 98 22 24
ateliers
Ardres
Les 18, 19 et 20 janvier, stages de décor à
main levée et patines sur meubles et objets.
Rens. Françoise Roger, 1530 rue de Saint-Quentin.
Tél. 03 21 85 97 78
divers
Calais
Les 21, 22 et 23 jan, Le Channel, Entre les
lignes (1 ère édition). Manifestation littéraire,
festive et populaire. Une invitation
adressée à ceux qui lisent un peu, beaucoup,
passionnément, à la folie ou même
pas du tout.
Rens. 03 21 46 77 10. Ouverture de la billetterie 10 jan
Merck-Saint-Liévin et Coyecques
V. 18 mars, de 15 h à 18 h, circuit de visites
Bois-énergie: visite d’une maison Basse
Consommation en énergie (BBC) et visite
d’un poêle-chaudière aux granulés en remplacement
d’une chaudière fioul.
Rens. A Petits PAS 03 21 41 70 07. equipe@apetitspas.net
Outreau
Du 17 au 21 jan, la Semaine du jeu et du
21 au 22 jan, la Nuit du jeu, centre J.-Brel.
Début des jeux à 20 h.
Insc./rés. 03 21 80 27 82

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L’Écho du Pas-de-Calais n o 114 – Janvier-Février 2011
à découvrir
le château de Saulty
Paysage
Photo Philippe Vincent-Chaissac
Le château de Saulty dans lequel quatre chambres d’hôtes ont été aménagées.
UN château fort a vraisemblablement
existé à
Saulty, à une centaine
de mètres du magnifique château
actuel élevé sur une terre
dont l’histoire est intimement
liée à celle du sucre.
Acheté par Louis Crespel à la
marquise d’Anglade, le
domaine a été le lieu d’expérimentation
de la production de
sucre à partir de la betterave au
début des années 1800. Celle-ci
s’est considérablement développée
durant toute la première
moitié du XIX e , faisant la fortune
des Crespel-Delisse qui ont
construit le château actuel…
« Sans doute à partir de
maçonneries préexistantes, correspondant
à un bâtiment élevé
au XVII e ou XVIII e siècle », écrit
Philippe Seydoux.
La première impression qui se
dégage de cette demeure est
celle de l’austérité de la façade
qui donne sur la route. Mais ce
n’est pas la façade principale
qui s’ouvre sur le parc… richement
décorée, avec des colonnes
cannelées, ornées de chapiteaux
corinthiens qui encadrent les
trois travées centrales. Celles-ci
supportent un fronton triangulaire
doté d’une horloge et orné
de cornes d’abondance.
Autour de ce bel édifice, des
pommiers et poiriers s’étendent
sur quelque 17 hectares…
partie des 45 hectares de la
ferme du château de Saulty que
gère la famille Dalle, propriétaire
du domaine depuis 1947.
Le grand-père, Michel, a planté
les arbres fruitiers… Le fils,
Pierre, a exploité le verger avec
son épouse Françoise qui a
ouvert quatre chambres
d’hôtes dans le château… Et
aujourd’hui, le petit-fils,
Emmanuel, continue le travail
avec son épouse Sylvie, selon les
techniques de l’agriculture raisonnée.
Pour découvrir ce bel
ensemble, il faudra toutefois
attendre les Journées du patrimoine
qui ont lieu en septembre
ou occuper les chambres
d’hôtes car le château et son
parc ne se visitent pas habituellement.
Situé au centre du village, ce
peut être le point de départ
d’agréables promenades dans
la campagne. Il n’y a pas de
sentier pédestre balisé mais à
l’aide d’une bonne carte il vous
sera aisé d’en composer une
(lire notre suggestion sur
echo62.com) en vous appuyant
par exemple sur le cavalier de
l’ancienne voie de chemin de fer
qui va vers Dainville, voie verte
réhabilitée par le conseil général
du Pas-de-Calais avec la participation
des communautés de
Illustration: CPIE du Cotentin
Où l’observer ?
Zones humides,
coteaux calcaires,
carrières, friches,
voies ferrées, jardins,
...
communes concernées. Au cours
de vos promenades vous pourrez
voir un autre château, celui de
Saternault (XIX e siècle) et une
grande chapelle funéraire de
style néo-médiéval, sur la petite
route de l’Arbret.
Philippe Accart
Les Amphibiens et reptiles
du Nord de la France
En partenariat avec le CPIE du Val d'Authie - Tél. 03 21 04 05 79
Le Lézard vivipare
Quand
l’observer?
De mars à
octobre, de
préférence
en avril-mai
Le saviez-vous?
Comme tous les lézards, il peut
volontairement perdre sa queue,
qui bouge alors dans tous les sens,
pour échapper à un prédateur.