AJJ numéro zéro-20-07 - Site officiel de la ville d'Aubagne en ...

LE MAGZOOM13© M.M.La mixité d’âges, est source d’entraide et d’empathie.INTERGÉNÉRATIONUne sociétépour tous les âgesmaison2 QUESTIONS À…Liliane Boudia, adjointe au Maire, déléguée à l’actionsociale et à la solidaritéQuel sera le rôle de l’atelier Cantou partagé ?Celui de rassembler autour de ce projet non seulement desélus et des spécialistes – urbanistes, professionnels de lasanté, etc. –, mais également des citoyens. En effet, sur lesite et à proximité, vont cohabiter des personnes âgéesdépendantes, les locataires des nouveaux logementssociaux, les habitants du quartier. Diverses questions liéesà la vie collective se posent, tout comme le choix del’équipement public. Que faut-il envisager ? Une maison dequartier ? Une ludothèque ? La réflexion est ouverte.Quelles seront les premiers points abordés ?Présenter notre projet dans le quartier de la Tourtelle, dontles habitants sont les premiers concernés. Puis organiserune visite du site, entre la résidence des Bartavelles et levallon des Gavots. La suite de l’atelier, nous la construironstous ensemble.Voir la vidéo surwww.les grandsrdvdaubagne.comDeux impératifs président à la mise en œuvre, à Aubagne, du projet decantou partagé : changer le regard sur les personnes âgées dépendantes etpréserver leur intégration à la vie de la cité. Le choix du site s’avère doncimportant : il ne doit pas se situer à l’écart de la ville, mais permettre aucontraire de renforcer le lien social. Car «la survenue d’une maladied’Alzheimer ou d’une pathologie voisine peut provoquer incompréhension,culpabilisation et, dans un même mouvement, isolement ou rejet »,explique le Pr Montiès.De même, le projet se veut mixte, car la mixité, qu’elle soit d’âges, d’usagesou de cultures, est source d’entraide et d’empathie. Ainsi l’aménagementd’un cantou partagé sera-t-il lié à la construction de logements sociaux etd’un lieu collectif, ouvert à tous, ludothèque ou maison de quartier…Depuis 2002, une expérience de ce type est menée à Saint-Apollinaire, unvillage bourguignon de 7 000 habitants. Sur un terrain d’une quarantained’hectares cohabitent multi-accueil, ludothèque, salle de quartier, restaurantscolaire, logements sociaux proposés pour moitié à des retraités, pourmoitié à de jeunes couples ayant un enfant de moins de cinq ans. LaFédération dijonnaise des œuvres de soutien à domicile (FEDOSAD) y aégalement installé deux petites unités de vie pour personnes dépendantes(soit 20 places, dont six sont destinées à des personnes atteintes par lamaladie d’Alzheimer), ainsi qu’un accueil de jour adapté à ce type depathologie. Ces structures sont reliées entre elles par un lieu d’animation,d’écoute et de coordination, creuset de manifestations intergénérationnelles.« Notre philosophie : la rencontre des générations ! Le complexe,ouvert sur l’extérieur, insuffle une dynamique et rayonne sur toute lacommune », peut-on lire sur le site de la Ville.Cette démarche est encore inédite en France, mais pas en Suède, aux Pays-Bas ou en Belgique, où de nombreux établissements d’hébergement collectifont été remplacés par de petites unités de vie situées en pleine ville.L’atelier Cantou partagé, déjà novateur en soi par sa manière d’associer lescitoyens à l’élaboration du projet, pourra s’inspirer de ces « bonnes pratiques» bourguignonnes ou nord-européennes.A consulter : agevillage.com, un site très complet sur l’accompagnement despersonnes âgées dépendantes et les démarches novatrices.Voir l’interview de Pierre-HenriDaure, directeur de la Fedosad surwww.aubagne.fr/ajjM. ML’AJJ n o 691 : du vendredi 2 au jeudi 15 juillet 2010