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et suffisante pour que L f soit un homéomorphisme <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong>s fonctions constantes sur lui-même ;le problème abor<strong>de</strong> cette équivalence dans le III-3.La recherche <strong>de</strong>s solutions bornées d’une équation différentielle est intimement reliée à la recherche <strong>de</strong>ses solutions presque-périodiques, qui sont les limites uniformes <strong>de</strong> combinaisons linéaires <strong>de</strong> fonctionscontinues périodiques <strong>de</strong> toutes pério<strong>de</strong>s. De par leur définition, les fonctions presque-périodiques sontbornées, mais pour les solutions <strong>de</strong>s équations différentielles, il y a <strong>de</strong>s réciproques (sous certaineshypothèses). Par exemple, les solutions bornées d’un système linéaire autonome Y ′ = AY en sontexactement les solutions presque-périodiques, et ces <strong>de</strong>rnières apparaissent lorsque A a <strong>de</strong>s valeurspropres imaginaires pures. L’article <strong>de</strong> V. E. Slyusarchuk établit également que la condition est uneCNS concernant les solutions presque-périodiques.Les travaux <strong>de</strong> V. E. Slyusarchuk ont été étendus par P. Cieutat, par exemple dans son article Necessaryand sufficient conditions for existence and uniqueness of boun<strong>de</strong>d or almost-periodic solutionsfor differentiel systems with convex potential, Differential and Integral Equations, vol. 18 (2005), nř4,pp. 361-378. Cet article étend tout d’abord les résultats à R N , où cette fois f est le gradient d’unefonction convexe, puis à <strong>de</strong>s équations d’ordre <strong>de</strong>ux.Suivre l’article original <strong>de</strong> Slyusarchuk aurait amené à utiliser un théorème du point fixe horsprogramme,avec <strong>de</strong>s calculs assez lourds. Il a donc été choisi <strong>de</strong> n’abor<strong>de</strong>r qu’une version allégée duthéorème, en supposant un peu plus que la stricte monotonie <strong>de</strong> f et en supposant f lipschitzienne,ce qui permet <strong>de</strong> travailler avec le théorème du point fixe <strong>de</strong>s applications contractantes.4.4.2 Commentaires générauxLe problème a été largement abordé par une bonne partie <strong>de</strong>s candidats, qui en a souvent traitésignificativement les quatre premières parties. Pour autant, la plupart <strong>de</strong>s questions, y compris lespremières, ont été traitées avec plus ou moins <strong>de</strong> bonheur et ont permis <strong>de</strong> départager les candidats.Traiter intégralement trois parties sur les cinq assurait déjà une excellente note.Globalement, les copies sont bien présentées et le jury s’en félicite. Les copies illisibles ou faisant <strong>de</strong>sallers-retours très réguliers entre les différentes parties (jusqu’à six allers retours sur une seule copiedouble) sont heureusement très rares. En revanche, il arrive que les candidats aient <strong>de</strong>s difficultésà organiser leurs raisonnements : par exemple, seule une implication au lieu d’une équivalence esttraitée, les hypothèses ne sont pas toujours vérifiées, ou les conclusions <strong>de</strong>s raisonnements sont parfoisabsentes. Nous recommandons aux futurs candidats d’être vigilants sur ces points.Même si plusieurs lacunes ont été relevées (cf. infra), le jury est satisfait <strong>de</strong> la prestation fournie parles candidats qui dépassent la barre d’admissibilité.4.4.3 Commentaires par questionI-1.a : beaucoup <strong>de</strong> candidats ont perdu <strong>de</strong>s points sur la justification du fait que f ◦y est bornée, soiten raison <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> justification, soit en raison <strong>de</strong> justifications très souvent inexactes ; ainsi,une fonction continue sur une partie fermée ou sur une partie bornée <strong>de</strong> R n’est pas nécessairementbornée (il y a <strong>de</strong>s contre-exemples élémentaires) ; on avait réellement besoin d’une partie fermée etbornée <strong>de</strong> R, qui dans R est bien un compact. Les fonctions ne sont pas nécessairement croissantesou décroissantes.I-2.a : la justification <strong>de</strong> l’existence et <strong>de</strong> la dérivabilité <strong>de</strong> T g a parfois été omise <strong>de</strong>s candidats, oubien elles ont souvent été justifiée <strong>de</strong> manière incorrecte. Il arrive que les candidats effectuent lescalculs puis justifient l’existence ex-post, constatant que l’expression finale a un sens. Indiquons quele fait que la convergence absolue <strong>de</strong> l’intégrale entraîne sa convergence est, dans le cadre <strong>de</strong> Riemannune propriété bien connue ou dans le cadre <strong>de</strong> Lebesgue une définition ; dans tous les cas, il ne peuts’agir du théorème <strong>de</strong> convergence dominée.– 21 –