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Rue Saint Louis n°30 à 42 - le site du Val d'Argent

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DIAGNOSTIC DES SITES DU PATRIMOINE INDUSTRIEL DU VAL D'ARGENT – CRESAT/UHA – 2007 31SITE : indiennage Frères L'HuillierLOCALISATION : 30 à <strong>42</strong>, rue <strong>Saint</strong>-<strong>Louis</strong>DATATION, FONCTIONS ET RAISONS SOCIALES SUCCESSIVES, HISTORIQUEindiennage L'HuillierBourgeois & Joly (renouvelé en 1882)1889 Bourgeois, Dietsch & Cie1896 Caquelin, Vogel & Kirmse, fabrique de tissus pour habil<strong>le</strong>ment dames1905 Caquelin & Vogel1912 tissage Char<strong>le</strong>s Kling1912 Kling & CieGrimm & Cie1971 NormaluLes parties anciennes de l'usine figurent comme fabrique sur <strong>le</strong> plan de Vautrinot de 1813,ainsi que sa carte détaillée de <strong>Saint</strong>e-Marie-aux-Mines (v. 1800). Avant la démolition en1998 <strong>du</strong> segment <strong>le</strong> plus occidental, c'était un ensemb<strong>le</strong> de 116 m de longueur. Il se peutque <strong>le</strong>s parties orienta<strong>le</strong>s, remplacées par l'usine moderne, aient appartenu à l'origine àd'autres fabricants.A l'époque de Caquelin, Vogel & Kirmse, <strong>le</strong> directeur était M. Diedonné. M. Mül<strong>le</strong>r luisuccède en 1905. A cette époque, l'usine emploie 44 hommes et 9 femmes. Descen<strong>du</strong> à 14en 1910, l'effectif remonte à 37 en 1914.ICONOGRAPHIEdessin « Ancien établissement d'impressions des Frères L'Huillier, aujourd'hui fabriqueBourgeois et Joly », album Lesslin, bibliothèque SICplan sommaire de 1896, AMSM FIII-5diverses cartes posta<strong>le</strong>sSOURCESAMSM FIII-5, FIII-45


DIAGNOSTIC DES SITES DU PATRIMOINE INDUSTRIEL DU VAL D'ARGENT – CRESAT/UHA – 2007 32TYPOLOGIE, DESCRIPTIFL'essentiel de l'établissement, connu sous <strong>le</strong> nom de «usine Grimm», est de constructionrécente (et une grande partie d'ail<strong>le</strong>urs de l'usine moderne empiète sur la Liepvrette). Lesseu<strong>le</strong>s parties anciennes étaient <strong>le</strong>s deux segments occidentaux.Le segment <strong>le</strong> plus occidental a été démoli en 1998. C'était une usine-bloc à trois niveaux,plus un aménagement plus récent en attique de toiture. Ses fenêtres à linteau délardéétaient de facture XVIIIe sièc<strong>le</strong>, probab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> bâtiment fut-il édifié à la charnière desXVIIIe et XIXe sièc<strong>le</strong>s. A la fin <strong>du</strong> XIXe sièc<strong>le</strong>, il ne servait plus que de bureaux et logement.Il reste de ce bâtiment la portion de mur qui regardait ce qui était alors une petite cour de3 m de largeur, qui indentait la barre des usines, côté rue. Cette portion de mur (incluse àprésent dans <strong>le</strong> pignon <strong>du</strong> bâtiment subsistant) offre en particulier au premier étage unefenêtre qui donnait vers cette cour, surmontée d'un arc de décharge en briques et d'unsecond, plus fruste, en grosses pierres, dans une maçonnerie d'ensemb<strong>le</strong> à structure trèschaotique et empruntant des matériaux variés.Il reste à présent un unique bâtiment ancien, à deux niveaux plus un niveau en attique detoiture, mais qui a été très sévèrement modifié. Sa partie droite (sur un tiers de lalongueur <strong>du</strong> bâtiment) conserve encore sous son crépi des maçonneries d'origine, on yremarque en particulier la forte chaîne d'ang<strong>le</strong> harpée en grès des Vosges. Le reste estfait de moellons. La façade dans ses deux tiers occidentaux a été avancée ultérieurement(sans doute en 1929), el<strong>le</strong> était initia<strong>le</strong>ment en retrait derrière la petite cour précitée, quila séparait de la route. Le pignon ouest, écorché, révè<strong>le</strong>, aux deux tiers de sa largeur àcompter de la rivière, <strong>le</strong>s vestiges de l'ancienne chaîne d'ang<strong>le</strong> de cette partie renfoncée.Le coin sud-ouest (côté rivière) offre éga<strong>le</strong>ment une bel<strong>le</strong> chaîne d'ang<strong>le</strong> harpée engrosses pierres.ENERGIESIl s'est agi longtemps d'une authentique manufacture, un tissage à bras encore en p<strong>le</strong>inXXe sièc<strong>le</strong>, un réel anachronisme (la fabrique est indiquée, encore dans un document de1914, comme « handgetrieben »)CONCLUSIONS. La démolition en 1998 de la partie la plus ancienne est l'une des pluslourdes pertes que <strong>Saint</strong>e-MarieMarie-auxaux-Mines ait subi ces dernières années en rapport avecson patrimoine. Néanmoins, l'ensemb<strong>le</strong> restant tout en longueur, composé <strong>du</strong> segmentancien subsistant et de l'usine moderne, ne manque pas d'allure, tant <strong>du</strong> côté de la rueque de celui de la rivière. Il est à souhaiter qu'une reconversion soit trouvée pour mettreen va<strong>le</strong>ur cette usine (sans trop la cloisonner : pourquoi pas des PME ?), la plus


DIAGNOSTIC DES SITES DU PATRIMOINE INDUSTRIEL DU VAL D'ARGENT – CRESAT/UHA – 2007 33importante qui subsiste au centre-vil<strong>le</strong>. On notera enfin, pour <strong>le</strong>s férus de l'archéologiein<strong>du</strong>striel<strong>le</strong>, que <strong>le</strong> mur de séparation entre <strong>le</strong> segment élagué et <strong>le</strong>s suivants,actuel<strong>le</strong>ment écorché, offre un bon exercice de déchiffrage des architectures.PIECES JOINTES :dessin de l'album Lesslinphotographies : vues depuis la colline de la Fouchel<strong>le</strong>


Indiennage Frères L’HuillierDessin album Lesslin, Bibliothèque SIC


Indiennage Frères L’HuillierVues depuis la Fouchel<strong>le</strong> ; <strong>le</strong> bâtiment <strong>le</strong> plus ancien est à g. (photos P. FLUCK 09.2007)

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