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Bibliothèques et handicaps - Arald

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GUIDE PRATIQUEBIBLIOTHÈQUESET HANDICAPSACCUEILLIR TOUS LES PUBLICSAgence Rhône-Alpespour le livre <strong>et</strong>la documentation


<strong>Bibliothèques</strong> <strong>et</strong> <strong>handicaps</strong>Accueillir tous les publics© 2010, Agence Rhône-Alpespour le livre <strong>et</strong> ladocumentation1, rue Jean-Jaurès74000 AnnecyTél. : 04 50 51 64 63www.arald.orgISBN : 2-913384-25-0


GUIDE PRATIQUEBIBLIOTHÈQUESET HANDICAPSACCUEILLIR TOUS LES PUBLICSAgence Rhône-Alpespour le livre <strong>et</strong>la documentation


TABLE DESMATIÈRESPRÉAMBULE . . . . . . . . . 4INTRODUCTION . . . . . . 5REPÈRES ETPARTENAIRES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8LES DIFFÉRENTSHANDICAPS . . . . . . . . . . . 9Le handicap visuel . . . . . . . . . . . . 9Le handicap auditif . . . . . . . . . . . 10Le handicap mental . . . . . . . . . . 11Le handicap psychique . . . . . . . . 11Le handicap moteur . . . . . . . . . . 12Les <strong>handicaps</strong> invisibles . . . . . . . 13LES PARTENAIRES . . . . . 14Les Maisons départementalesdes personnes handicapées . . . . 14Les associations représentantles personnes handicapées . . . . . 15Les structures spécialisées d’accueildes personnes handicapées . . . . 16Le ministère de la Culture<strong>et</strong> de la Communication . . . . . . . 17Les autres partenaires. . . . . . . . . 18BÂTIMENTSET ESPACESDE L’EXTÉRIEUR VERSL’INTÉRIEUR : LA CHAÎNEDE L’ACCESSIBILITÉ. . . . . . . . . . . . . . . . . . 20LE CADRE LÉGISLATIFET RÉGLEMENTAIRE . . . . 21La loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21Le diagnostic des conditionsd’accessibilité des établissementsrecevant du public . . . . . . . . . . . 22VENIRÀ LA BIBLIOTHÈQUE. . . . 24Les transports en commun<strong>et</strong> le stationnement. . . . . . . . . . . 25Un cheminement accessible . . . . 26Un itinéraire balisé . . . . . . . . . . . 27L’entrée <strong>et</strong> la sortie. . . . . . . . . . . 28AMÉNAGERLA BIBLIOTHÈQUE . . . . . 29La circulationdans la bibliothèque . . . . . . . . . . 29La signalétique . . . . . . . . . . . . . . 30L’aménagement des espaces . . . . 32L’accueil. . . . . . . . . . . . . . . . . 32Le mobilier. . . . . . . . . . . . . . . 33L’informatique. . . . . . . . . . . . 34Les adaptations techniques . . . . 36La qualité acoustique . . . . . . 36L’éclairage . . . . . . . . . . . . . . . 36La sécurité . . . . . . . . . . . . . . . 37


INFORMER,ACCUEILLIR ETACCOMPAGNER. . . . . . . . . . . . . . . . . . 38INFORMER . . . . . . . . . . . 39La loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39Information <strong>et</strong> communicationde la bibliothèque . . . . . . . . . . . . 42ACCUEILLIR ETACCOMPAGNER . . . . . . . 43Accueillir les personnes présentantun handicap visuel . . . . . . . . . . . 45Les moyens <strong>et</strong> outils pour l’accèsaux textes <strong>et</strong> à l’information . . . . 46Accueillir les personnes présentantun handicap auditif. . . . . . . . . . . 49Les moyens de communication . . 49L’accès aux animations . . . . . . . . 51Accueillir les personnes présentantun handicap mental . . . . . . . . . . 52Faciliter la communication . . . . . 52Accueillir les personnes présentantun handicap psychique . . . . . . . . 54Accueillir les personnes présentantun handicap moteur . . . . . . . . . . 54Faciliter la lecture . . . . . . . . . . . . 54Ce dessin signale unrenvoi aux textes deloi qui développent les notionsabordées dans le guide <strong>et</strong> définissentla démarche <strong>et</strong> les normesà appliquer.Les sites Intern<strong>et</strong> cités ont été consultésle 15 octobre 2010.COLLECTIONSET ANIMATIONS. . . . . . . . . . . . . . . . . . 56LES COLLECTIONS . . . . . 57Les collections tout public . . . . . 57Les collections adaptées . . . . . . . 59Les livres <strong>et</strong> revuesen gros caractères . . . . . . . . . . . . 59Les livres sonores . . . . . . . . . . . . . 60Les livres tactiles ou en relief . . . 63Les livres en braille . . . . . . . . . . . 63Les DVD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64Les livres traduits en languedes signes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64Les documents réservésaux personnes handicapées . . . . 66MÉDIATIONET ANIMATION. . . . . . . . . 69Exemples d’animations . . . . . . . . 71Quelques structures ressourcesen Rhône-Alpes . . . . . . . . . . . . . . 75Quelques structures ressourceshors Rhône-Alpes . . . . . . . . . . . . 76ANNEXES. . . . . . . . . . . . . . . . . 78Abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . 79Partenaires institutionnels . . . . . 81Éditeurs, fournisseurs<strong>et</strong> structures ressources . . . . . . . 84Indications bibliographiques. . . . 98• • • • • • • • • • • • • • • •Ce symbole indique les conseils desrédacteurs du guide.• • • • • • • • • • • • • • • •


4PRÉAMBULELe comité de rédactionEn 2009, les bibliothèques départementales des huit départementsde la région, la Direction régionale des affaires culturelles (DRACRhône-Alpes) <strong>et</strong> l’Agence Rhône-Alpes pour le livre <strong>et</strong> la documentation(ARALD) décidaient de mener une réflexion sur la thématiquede l’accueil de tous les publics dans les bibliothèques, en vue demener des proj<strong>et</strong>s communs.C<strong>et</strong>te réflexion, influencée par les échéances prochaines liées àla loi « pour l’égalité des droits <strong>et</strong> des chances, la participation <strong>et</strong>la citoyenn<strong>et</strong>é des personnes handicapées », s’est concrétisée parl’organisation, en décembre 2009, d’une journée régionale desensibilisation* <strong>et</strong> par l’édition de ce guide pratique.C<strong>et</strong> ouvrage aborde différents aspects, notamment l’accessibilité desbâtiments, des collections, de l’information <strong>et</strong> des animations, l’accueildes publics… À côté du rappel des obligations légales à respecterdans ce domaine, il apporte des repères pour aborder le « monde »du handicap <strong>et</strong> donne des idées <strong>et</strong> des suggestions qui perm<strong>et</strong>trontaux bibliothécaires de mieux conduire la démarche de mise en accessibilitéde leur établissement.En Rhône-Alpes, les équipes de nombreuses bibliothèques portentdéjà une attention particulière aux personnes handicapées. Certainsprofessionnels ont été sollicités pour apporter ici un témoignageconcr<strong>et</strong> sur les dispositions prises dans leur bibliothèque pour mieuxtenir compte de ces publics.Le cadre légal oblige les établissements qui reçoivent du public àconsidérer l’accueil de façon différente. Mais c<strong>et</strong>te contrainte peutêtre une opportunité <strong>et</strong> l’occasion pour les bibliothèques d’interrogerleurs habitudes, de revoir leurs pratiques <strong>et</strong> de trouver des solutionsqui amélioreront le confort de l’ensemble de leurs usagers.La version électronique de ce guide est accessible sur le site del’ARALD (www.arald.org) <strong>et</strong> sur les sites des bibliothèques départementalesde Rhône-Alpes.* C<strong>et</strong>te journée, intitulée « Bibliothèque <strong>et</strong> Handicap : de l’accessibilité des bâtiments à l’accèsaux services, comment appliquer concrètement la loi du 11 février 2005 ? », a eu lieu le11 décembre 2009 à Lyon (Musée des Beaux-Arts).


5INTRODUCTIONEn France, la question du handicap est encadrée principalement par deux grandeslois : la loi d’orientation en faveur des handicapés du 30 juin 1975 <strong>et</strong> celle du11 février 2005 « pour l’égalité des droits <strong>et</strong> des chances, la participation <strong>et</strong> la citoyenn<strong>et</strong>édes personnes handicapées ».La loi du 11 février 2005 apporte des évolutions fondamentales dans la prise en compte<strong>et</strong> le traitement du handicap : désormais ce n’est plus à la personne handicapée des’adapter à la société mais à la société d’adapter l’environnement pour perm<strong>et</strong>treson intégration. Les situations de handicap doivent donc être compensées.Politiquement <strong>et</strong> juridiquement, c<strong>et</strong>te loi implique une mobilisation importante dela société française <strong>et</strong> de ses institutions pour favoriser l’intégration des personneshandicapées.Qu’est-ce que le handicap ?L’article 2 de la loi du 11 février 2005 précise que « constitue un handicap, au sens dela présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en sociétésubie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle,durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales,cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou trouble de santé invalidant ».« Les établissementsexistants recevant dupublic doivent être tels que toutepersonne handicapée puisse yaccéder, y circuler, y recevoir lesinformations qui y sont diffuséesdans les parties ouvertes aupublic. L’information destinée aupublic doit être diffusée par desmoyens adaptés aux différents<strong>handicaps</strong> […] » (Loi du 11 février2005, article 41).Qu’est-ce que l’accessibilité ?L’accessibilité est « la réduction de la discordanceentre, d’une part, les possibilités,les compétences <strong>et</strong> les capacités d’une personne<strong>et</strong>, d’autre part, les ressources de sonenvironnement lui perm<strong>et</strong>tant de façon autonomede participer à la vie de la cité » (définitionadoptée en 2006 par la Délégationinterministérielle aux personnes handicapées,devenue Comité interministériel duhandicap en novembre 2009).


6 INTRODUCTION<strong>Bibliothèques</strong> <strong>et</strong> accessibilitéLes conditions d’accessibilité d’un équipement culturel ne relèvent pas seulementdu cadre bâti, mais aussi de la politique d’information <strong>et</strong> de communication, ainsique de l’offre culturelle proposée. L’enjeu est de penser d’une manière globale lefonctionnement de l’établissement plutôt que de travailler sur des impossibilitésponctuelles.« Il s’agit de se poser les questions essentielles à l’usage <strong>et</strong> à la compréhension deslieux <strong>et</strong> de prendre en compte un certain nombre d’actions inhérentes à la logiquede déplacement <strong>et</strong> de participation : se déplacer d’un point à un autre ; se repérer,s’orienter, comprendre l’espace ; accéder aux bâtiments <strong>et</strong> locaux ; accéder à l’offre<strong>et</strong> utiliser les équipements proposés par l’établissement ; communiquer <strong>et</strong> participer ;se reposer ; être <strong>et</strong> se sentir en sécurité ; utiliser <strong>et</strong> jouir des locaux dans des conditionsde commodité <strong>et</strong> de confort adaptées à leur finalité ».www.culture.gouv.fr/handicap/equipements.htmlL’application <strong>et</strong> le respect de la loi du 11 février 2005 se traduisent pour les bibliothèquespar des mesures à prendre pour la mise en accessibilité de l’établissementdans son ensemble : abords, circulations extérieures <strong>et</strong> intérieures, aménagements<strong>et</strong> équipements, information, communication <strong>et</strong> accueil, collections, animations,actions de médiation…La loi apporte un cadre précis pour la mise en accessibilité des bâtiments <strong>et</strong> desservices de communication en ligne. Elle donne également un esprit général àrespecter pour le fonctionnement des équipements (perm<strong>et</strong>tre l’autonomie despersonnes handicapées, assurer leur sécurité, garantir l’accès égal aux services...)sans systématiquement y associer des normes.Pour être conseillée dans c<strong>et</strong>te démarche, la bibliothèque pourra se rapprocher desinstitutions éducatives, médicales, médico-sociales <strong>et</strong> des associations du mondedu handicap présentes sur le territoire. Les échanges avec ces structures sont essentielspour mieux connaître les personnes handicapées, les informer des ressourcesdisponibles <strong>et</strong> des services de la bibliothèque, <strong>et</strong> leur proposer des animations.Les solutions mises en place pour répondre aux besoins des personnes en situationde handicap bénéficieront également à l’ensemble des publics.


8REPÈRES ETPARTENAIRES


Les différents <strong>handicaps</strong> 9LES DIFFÉRENTS HANDICAPSLe « monde du handicap » n’est ni uniforme ni distinct de la société dans laquellenous vivons. Il recouvre une diversité de déficiences qui varient en nature <strong>et</strong> enintensité. Les personnes handicapées ont donc des attentes <strong>et</strong> des besoins spécifiquesauxquels les bibliothèques peuvent répondre pour réduire les inégalitésd’accès à l’information, au savoir <strong>et</strong> à la culture.En France, selon l’étude « Handicap, incapacité <strong>et</strong> dépendances » (HID) réalisée parl’INSEE entre 1998 <strong>et</strong> 2001, près de 12 millions de personnes (soit 26,4% des Français)vivent avec une incapacité, une limitation d’activité ou avec un ou plusieurs <strong>handicaps</strong>.Si ce chiffre ne répond pas précisément à la question du nombre de personneshandicapées qui vivent en France, il révèle le nombre important (<strong>et</strong> sans cessecroissant compte tenu du vieillissement de la population) de personnes concernéespar la question de l’accessibilité.Le handicap visuelOn distingue :• la malvoyance : acuité visuelle comprise entre 1/20 <strong>et</strong> 4/10pour le meilleur œil, après correction,• la cécité : acuité visuelle inférieure à 1/20 pour le meilleurœil, après correction.De la malvoyance à la cécité, le handicap visuel recouvre desdéficiences très diverses : perte d’acuité visuelle, difficulté à percevoirles couleurs, photophobie, dégénérescence maculaire chezles personnes âgées, absence totale de vision…La personne aveugle appréhende le monde principalement parles sens du toucher, de l’ouïe <strong>et</strong> de l’odorat, <strong>et</strong> par le mouvement ;même si elle ne voit pas, elle entend <strong>et</strong> sent une présence.La personne malvoyante est une personne voyante qui a des besoinsspécifiques, notamment se rapprocher des gens <strong>et</strong> des obj<strong>et</strong>s.Selon l’étude HID, 1,7 million de personnes en France ont unedéficience visuelle ; 30% des déficients visuels souffrent d’unpolyhandicap ; 61% des déficients visuels sont des personnesâgées de plus de 60 ans.


10 REPÈRES ET PARTENAIRESLe handicap auditifOn distingue :• la surdité sévère <strong>et</strong> profonde, souvent de naissance(sourd profond),• la surdité moyenne ou légère (malentendant).La surdité provoque chez les enfants des difficultés pourapprendre la langue orale <strong>et</strong>, par la suite, la langue écrite,avec pour conséquence des r<strong>et</strong>ards d’apprentissage desconnaissances. On estime que 80% de la populationsourde de naissance serait ill<strong>et</strong>trée <strong>et</strong> que seulement 5%des sourds profonds accèdent à l’enseignement supérieur.Selon l’étude HID, près de 5,2 millions de personnessouffrent d’une déficience auditive, dont 1,43 milliond’une déficience auditive moyenne à sévère <strong>et</strong> 303 000personnes d’une déficience auditive profonde ou totale.Quatre déficients auditifs sur cinq déclarent une ouplusieurs autres déficiences, le plus fréquemment d’ordremoteur (44%).


Les différents <strong>handicaps</strong> 11Le handicap mentalLe handicap mental se traduit par une déficience intellectuelle stable, durable,irréversible. Il est lié à des origines diverses.Le handicap mental se traduit par des difficultés plus ou moins importantes deréflexion, de conceptualisation, de communication <strong>et</strong> de décision. Les personnesqui en souffrent éprouvent des difficultés pour fixer leur attention, mémoriser lesinformations <strong>et</strong> estimer leur importance, évaluer l’écoulement du temps, se repérerdans l’espace, apprécier la valeur de l’argent, mobiliser ou remobiliser leur énergie,connaître l’environnement immédiat ou élargi, les conventions tacites qui régissentl’échange d’informations, les modes d’utilisation des appareillages, dispositifs <strong>et</strong>automates mis à disposition, les règles de communication <strong>et</strong> de vocabulaire…Le handicap psychique(reconnu par la loi de 2005 <strong>et</strong> auparavant nommé maladie mentale)Attention !Il y a souvent confusionentre handicap mental<strong>et</strong> handicap psychique.Ces deux types dehandicap ont des origines<strong>et</strong> des caractéristiquesdifférentes, mais ilspeuvent avoir pourpoint commun descomportements quimodifient la relationà l’autre.Les personnes ayant un handicap psychique sontatteintes de troubles d’origine psychique (névroses,psychoses…) ou physiologique amputant, limitantou déformant, de façon plus ou moins passagère <strong>et</strong>à des degrés divers, le contrôle de leur activité mentale,affective ou physique. Les capacités mentales,cognitives <strong>et</strong> intellectuelles de ces personnes restentintactes, mais peuvent se trouver perturbées parles symptômes (les manifestations) de ces maladies.Ces maladies peuvent être soignées <strong>et</strong> les personnesguéries ou leur état stabilisé.


12 REPÈRES ET PARTENAIRESLe handicap moteurUne déficience motrice est une atteinte de la capacité du corps ou d’une partie ducorps à se mouvoir. C<strong>et</strong>te capacité peut concerner, entre autres : le déplacement, laposture, l’action sur le monde extérieur, la communication, la perception du mondeextérieur, l’alimentation. La déficience peut avoir des répercussions sur tout oupartie de ces activités, <strong>et</strong> dans des proportions plus ou moins grandes.La motricité s’appuie sur un schéma corporel complexe : le système nerveux, lamoelle épinière, les muscles, les nerfs, les articulations… La déficience touchel’un ou plusieurs de ces éléments ; on r<strong>et</strong>rouve sous le terme de « handicapmoteur » des affections ou altérations très diverses, qu’elles soient en lien directavec la déficience ou qu’elles constituent des difficultés associées : paraplégieou tétraplégie, infirmité motrice cérébrale, scléroses, amputations, mais aussiscolioses, polyarthrites, nanisme…La déficience motrice peut s’accompagner d<strong>et</strong>roubles associés, notamment en cas de traumatismecrânien ou dans le cas d’infirmité motricecérébrale, tels que des troubles dans la maîtrisedes gestes (tremblements, maladresse), de lavision, du langage (difficulté à articuler), de lamémoire <strong>et</strong> de l’attention. Elle peut entraîner unmanque de contrôle émotionnel, un sentimentd’insécurité, de l’agitation…Attention !Le handicap moteurne se réduit passeulement à l’imaged’une personne enfauteuil roulant.Il ne doit pas êtreconfondu avec unedéficience intellectuelle.Par exemple, certainespersonnes ont desdifficultés d’élocutionmais leurs capacitésintellectuelles ne sontabsolument pas affectées.


Les différents <strong>handicaps</strong> 13Cyberespacede l’établissementd’hébergementpour personnes âgéesdépendantes« La Résidenceheureuse », Annecy (74).Les <strong>handicaps</strong> invisiblesLe handicap invisible se définit par la diminutionde l’usage d’une ou de plusieurs fonctions,ou par une grande fatigabilité. Lesfonctions le plus souvent concernées sont lalocomotion, la vue, l’audition, la parole ainsique le comportement général.Sont concernés les personnes âgées, lesfemmes enceintes, les convalescents, lesmalades (souffrant de cardiopathie, de diabète,de lombalgie, de maladies rares) <strong>et</strong> lespersonnes ayant subi des lésions cérébrales.EN SAVOIR PLUS +++++++++++++++++++++++++++++• Culture <strong>et</strong> handicap. Guide pratique de l’accessibilité (2007). Définitiondes <strong>handicaps</strong> (p. 76-89) : www.culture.gouv.fr/handicap/pdf/guide76-89.pdf• Culture <strong>et</strong> handicap. Équipements culturels <strong>et</strong> handicap mental (2010).Reconnaître le handicap mental (p. 16-23) :www.culture.gouv.fr/handicap/pdf/handicapmental2010-p1-39.pdf• Handipole, site d’information (sur les dispositifs emploi, formation insertion<strong>et</strong> handicap en Ile-de-France), propose des repères pour la compréhensiondes différents <strong>handicaps</strong> : www.handipole.org/spip.php?rubrique24


14 REPÈRES ET PARTENAIRESLES PARTENAIRESL’application de la loi de 2005 est une opportunité donnée aux bibliothèques derepérer les institutions, associations ou structures travaillant dans le secteur du handicapdans leur territoire, afin de mieux connaître <strong>et</strong> évaluer les besoins des personneshandicapées <strong>et</strong> de proposer des actions cohérentes en partenariat.Un partenariat local sera nécessaire pour la bibliothèque <strong>et</strong> très utile dans de nombreusesactions :• l’aménagement des locaux, l’équipement en matériel spécifique, la signalétique,• l’information <strong>et</strong> la sensibilisation du personnel,• la communication à l’intention des personnes handicapées (aide à la conceptionde documents adaptés, travail de veille pour l’accessibilité du site Intern<strong>et</strong>),• la constitution de collections spécialisées,• la mise en place d’animations accueillant des personnes handicapées,• la sensibilisation du grand public.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •La connaissance du monde du handicap peut aussi perm<strong>et</strong>tre de m<strong>et</strong>tre en place ou de développerd’autres types de partenariats, notamment avec les entreprises <strong>et</strong> services d’aide par l<strong>et</strong>ravail, par exemple pour la sous-traitance de l’équipement des documents de la bibliothèque.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Les Maisons départementales des personneshandicapées (MDPH)Voir coordonnées en annexeLa loi du 11 février 2005 instaure le principe d’un guich<strong>et</strong> unique destiné à faciliterles démarches des personnes handicapées <strong>et</strong> à leur perm<strong>et</strong>tre l’accès aux droits.Dans chaque département, une Maison départementale des personnes handicapéesa ainsi été créée (avec, le cas échéant, plusieurs antennes), offrant un accès unifiéaux droits <strong>et</strong> prestations prévus pour les personnes handicapées.Les Maisons départementales des personnes handicapées exercent « une mission d’accueil,d’information, d’accompagnement <strong>et</strong> de conseil des personnes handicapées <strong>et</strong> de leurs famillesainsi que de sensibilisation de tous les citoyens aux <strong>handicaps</strong> ». Elles prennent la plupartdes décisions relatives aux personnes handicapées : reconnaissance du statut de personnehandicapée, allocations, orientations vers des établissements ou services spécialisés…


Les partenaires 15Maison départementale despersonnes handicapées deHaute-Savoie, Annecy (74).Les MDPH sont des groupements d’intérêt public, soustutelle administrative <strong>et</strong> financière des Départements,qui associent l’État, les représentants des organismeslocaux d’assurance maladie <strong>et</strong> d’allocations familiales <strong>et</strong>des adhérents volontaires. Des représentants des personneshandicapées sont associés à leur fonctionnement.Les MDPH sont des lieux ressources indispensables <strong>et</strong>des partenaires à impliquer, notamment pour relayer lacommunication sur l’offre des bibliothèques auprès despersonnes handicapées <strong>et</strong> de leur famille.Les associations représentantles personnes handicapéesIl existe à l’échelle locale mais aussi départementale, régionale <strong>et</strong> nationale de nombreusesassociations intervenant dans tous les domaines du handicap. En France,ces associations jouent un rôle important dans la vie des personnes handicapéespour leur représentation, leur défense, leur accompagnement dans leur vie sociale,professionnelle <strong>et</strong> culturelle. Les plus importantes d’entre elles sont considéréespar les pouvoirs publics comme des interlocuteurs privilégiés dans le cadre de lapréparation <strong>et</strong> de la mise en application des textes de loi.Au niveau local, certains représentants des personnes handicapées sont impliquésdans les différentes commissions de contrôle créées ou renforcées dans le cadrede la loi du 11 février 2005, telles que la Commission consultative départementalede sécurité <strong>et</strong> d’accessibilité (CCDSA) ou la commission intercommunale pour l’accessibilité(obligatoire dans chaque commune ou intercommunalité de plus de5 000 habitants). Ces représentants sont des partenaires à rencontrer pour aider labibliothèque dans sa démarche de mise en accessibilité <strong>et</strong> pour mieux connaîtreles associations locales <strong>et</strong> les personnes handicapées.Dans plusieurs départements, ces associations ont constitué des collectifsdépartementaux afin de coordonner leurs réflexions <strong>et</strong> leurs actions, <strong>et</strong> deproposer un interlocuteur unique aux institutions.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Contacter les Maisons départementales des personnes handicapées pour connaîtreles associations locales ou nationales.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •


16 REPÈRES ET PARTENAIRESFoyer de vie« Le Goéland »,Meyth<strong>et</strong> (74).Les structures spécialisées d’accueildes personnes handicapéesLes établissements sanitaires : Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP),Centre médico-psycho-pédagogique (CMPP), centre de rééducation <strong>et</strong> de réadaptationfonctionnelles, hôpital de jour.Les structures d’hébergement (pour adultes) : foyer d’hébergement, foyer occupationnelou foyer de vie, service d’accueil de jour (SAJ), centre d’insertion par le travail<strong>et</strong> les loisirs, Foyer d’accueil médicalisé (FAM) ou Maison d’accueil spécialisée (MAS).Les établissements de travail protégé : Établissement <strong>et</strong> service d’aide par le travail(ESAT, anciennement Centre d’aide par le travail – CAT), Entreprise adaptée (EA).Les institutions spécialisées de scolarisation <strong>et</strong> de formation (pour enfants) :Institut médico-éducatif (IME), Institut médico-pédagogique (IMP), Institutmédico-professionnel (IMPro), Institut d’éducation motrice (IEM).Les dispositifs scolaires : Classe pour l’inclusion scolaire (CLIS, anciennement Classed’intégration scolaire), Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS, anciennementUnité pédagogique d’intégration – UPI), École régionale d’enseignement adapté(EREA, anciennement École nationale de perfectionnement – ENP).


Les partenaires 17Les professionnels qui travaillent avecles personnes handicapées sont issusde différents corps de métiers. L’équipede la bibliothèque aura pour interlocuteursdes travailleurs sociaux (aidesmédico-psychologiques, éducateurs dejeunes enfants, éducateurs spécialisés,éducateurs techniques spécialisés, moniteurs-éducateurs); des professionnels dusecteur paramédical (ergothérapeutes,psychomotriciens), ou dépendant del’Éducation nationale (auxiliaires de viescolaire, enseignants spécialisés).EN SAVOIR PLUS +++++++++La liste des établissements spécialisésde la région Rhône-Alpes estdisponible dans l’annuaireen ligne de l’action socialewww.action-sociale.orgou dans celui du Carrefourdes acteurs de l’action sociale<strong>et</strong> médico-sociale Rhône-Alpes(CREAI – Centre régionalpour l’enfance <strong>et</strong> l’adolescenceinadaptée) www.creai-ra.orgLe ministère de la Culture<strong>et</strong> de la CommunicationLe ministère de la Culture <strong>et</strong> de la Communication porte une attention particulièreaux personnes en situation de handicap <strong>et</strong> inscrit son action dans le cadre de la loidu 11 février 2005. Le plan d’action, élaboré avec les associations représentativesdes personnes handicapées <strong>et</strong> les autres ministères concernés, est mis en œuvre àtravers des conventions nationales interministérielles, des journées de rencontresnationales <strong>et</strong> régionales, une collection de guides « Culture <strong>et</strong> handicap », le pilotagede la commission nationale Culture <strong>et</strong> handicap. Un dossier thématique est accessiblesur le site www.culture.gouv.fr/handicap.La commission nationale Culture <strong>et</strong> handicap a été créée en 2001 ; elle est l’instancede dialogue <strong>et</strong> de concertation entre les ministères concernés, les associations représentativesdes personnes handicapées <strong>et</strong> le milieu culturel <strong>et</strong> artistique.Le Service du livre <strong>et</strong> de la lecture (ministère de la Culture <strong>et</strong> de la Communication,Direction générale des médias <strong>et</strong> des industries culturelles – DGMIC) coordonne lespolitiques de développement de la lecture en direction des différents publics.


18 REPÈRES ET PARTENAIRESLa Bibliothèque publique d’information (BPI) pilote la mission « Lecture-handicap »<strong>et</strong> coopère avec les bibliothèques développant des services adaptés aux personneshandicapées. Elle anime le site collaboratif ALPHABib (Améliorer l’accueil des personneshandicapées en bibliothèques), assure une veille professionnelle <strong>et</strong> diffusel’information, contribue à la formation des professionnels sur ce thème, relaie lesbesoins des bibliothèques au sein de la commission nationale Culture <strong>et</strong> handicap.www.alphabib.frEn Rhône-Alpes, la Direction régionale des affaires culturelles participe auprogramme Culture <strong>et</strong> handicap, qui s’articule autour de trois axes : améliorerl’accessibilité des lieux culturels, développer l’offre culturelle pour les personnesen situation de handicap, encourager les pratiques artistiques <strong>et</strong> soutenir les initiativesartistiques autour du handicap. De son côté, le Service livre <strong>et</strong> lecture soutient lesbibliothèques <strong>et</strong> aide au développement de l’offre de lecture afin que soientinstallées les conditions perm<strong>et</strong>tant à chacun d’être mis en contact avec le livre.www.culture.gouv.fr/rhone-alpes/service/drac.htmLes autres partenairesUn label national « Tourisme & handicap » a été créé pour signaler les lieuxd’hébergement, d’activités de loisirs <strong>et</strong> culturelles accessibles. En cohérence avec lesactions ministérielles menées au niveau national, la Mission d’ingénierie touristiqueRhône-Alpes (MITRA) travaille avec les collectivités territoriales <strong>et</strong> les lieux d’accueilpour développer <strong>et</strong> signaler les activités touristiques accessibles.http://pro.rhonealpes-tourisme.com, rubrique « Ingénierie/Observatoire, tourisme<strong>et</strong> <strong>handicaps</strong>.Sur un même territoire, d’autres structures ou acteurs culturels (musées, théâtres,compagnies de danse, orchestres…) mènent des actions innovantes intégrant différentspublics. La bibliothèque peut se rapprocher de ces acteurs pour échangersur les pratiques <strong>et</strong> éventuellement développer des actions en partenariat pour lespersonnes handicapées, dans un esprit de pluridisciplinarité.


Les partenaires19Montbrison (Loire)LA BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALEFACE AU HANDICAPCréée il y a plus de trente ans, la bibliothèquede Montbrison ne possède commeaménagement spécifique qu’un seul planincliné, situé à l’entrée principale de l’établissement; à l’intérieur, deux obstacles :un premier escalier pour accéder à la sallede lecture, un deuxième pour atteindre lasection jeunesse située à l’étage.Il y a vingt-cinq ans, nous avons été confrontésà la demande d’un éducateur encadrantun groupe d’adultes handicapés psychomoteursqui souhaitait que nous leur présentionsdes ouvrages sur l’éducation sexuelle.Pris au dépourvu face à c<strong>et</strong>te problématiquequasi insoluble (une équipe non préparée auhandicap, des locaux mal adaptés, une appréhensionlégitime face à ce type d’animation),nous avons dû décliner c<strong>et</strong>te premièredemande. Mais elle nous a permis de démarrerune réflexion <strong>et</strong> nous avons décidé denous j<strong>et</strong>er à l’eau, avec nos faibles moyens,mais notre volonté de bien faire…Après avoir établi des contacts avec deséducateurs, des psychologues <strong>et</strong> un pédopsychiatre,j’ai ainsi pu organiser, pour mescollaboratrices, de p<strong>et</strong>its stages de sensibilisation<strong>et</strong> de formation qui ont permisde dédramatiser <strong>et</strong> de démystifier le handicap,afin que chaque membre de l’équipepuisse avoir une approche sereine de lapersonne handicapée.Nous avons alors commencé à recevoir desgroupes d’enfants de l’ADAPEI, à qui nousavons proposé des présentations de livres,des lectures de contes ou des ateliers créatifs.Ces premières expériences connurentun succès certain <strong>et</strong> furent une grandesatisfaction pour tous les membres del’équipe. Depuis lors, nous avons reçu deplus en plus de demandes d’accueil de différentsgroupes.Bibliothèque municipale5, place de l’Hôtel de Ville - 42600 MontbrisonTél. : 04 77 96 39 30 - www.ville-montbrison.frDepuis une quinzaine d’années, nous recevonsnotamment des groupes de cinq à dixenfants du centre pédopsychiatrique deMontbrison (enfants soignés en hôpital dejour), des enfants autistes (expériencerécente <strong>et</strong> ô combien enrichissante, dansle cadre des « Mercredis du conte ») ; deplus, six groupes de l’ADAPEI viennentrégulièrement au cours de l’année.Finalement, sans espace aménagé <strong>et</strong> avec peude moyens financiers, nous sommes arrivés àm<strong>et</strong>tre en place des actions simples : lecturesà voix haute, ateliers créatifs, jeux, chansons,comptines, interventions de conteurs… Et ce,à partir des collections existantes, enrichiesau fil des années, <strong>et</strong> en partenariat avec différentesassociations ou institutions en chargede personnes handicapées. Parfois, nous avonsdû faire appel aux services techniques pourpouvoir transporter un fauteuil roulant, parexemple. Mais surtout, il nous semble que c<strong>et</strong>ype d’animation nécessite une attention <strong>et</strong>une vigilance de chaque instant, face à d’éventuelstroubles du comportement, ou à des difficultésémotionnelles.Il est important de souligner qu’une professionnalisationdu personnel est indispensable<strong>et</strong> que les bibliothèques doiventcollaborer entre elles, mutualiser leursinformations sur l’accueil de ce public <strong>et</strong>sur les actions à mener, enrichies des expériencesde tous.De notre côté, nous allons continuer à développerces actions en attendant l’ouvertured’une médiathèque tête de réseau (en2013), dont les aménagements prendronten compte ce public.Aurelia Duplan


20BÂTIMENTS ET ESPACESDE L’EXTÉRIEUR VERS L’INTÉRIEUR :LA CHAÎNE DE L’ACCESSIBILITÉ


Le cadre législatif <strong>et</strong> réglementaire 21La loi du 11 février 2005 oblige les établissements recevant du public (ERP) àêtre accessibles à tout type de public au plus tard le 1 er janvier 2015. Plusieursétapes sont prévues pour aider les collectivités ou administrations propriétairesde ces établissements à s’engager dans une démarche de mise en conformité.Le diagnostic d’accessibilité, véritable état des lieux, donne des indications surles travaux à engager <strong>et</strong> sur les budg<strong>et</strong>s à prévoir pour la mise en conformitédes bâtiments au regard de la loi.LE CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRELa loiLa loi de 2005 a été complétée par de nombreux arrêtés <strong>et</strong> décr<strong>et</strong>s d’application ;les arrêtés du 17 mai 2006 <strong>et</strong> 1 er août 2006 (complétés <strong>et</strong> modifiés par l’arrêté du30 novembre 2007) précisent les caractéristiques techniques relatives à l’accessibilitédu cadre bâti, à m<strong>et</strong>tre en œuvre avant le 1 er janvier 2015.Au sein des collectivités, le proj<strong>et</strong> de mise en accessibilité d’un bâtiment doit êtreconçu en lien étroit avec deux autres documents de programmation :• le schéma directeur d’accessibilité des services des transports publics, élaborépar les autorités compétentes pour l’organisation du transport public, prend encompte les difficultés, les contraintes, les besoins locaux, <strong>et</strong> établit un programmede mise en accessibilité à échéance de 2015 (Loi du 11 février 2005, article 45).• le plan de mise en accessibilité de la voirie <strong>et</strong> des aménagements des espacespublics, établi dans chaque commune à l’initiative du maire ou, le cas échéant, du présidentde l’établissement public de coopération intercommunale, fait partie intégrantedu plan de déplacements urbains quand il existe (Loi du 11 février 2005, article 45).Pour accompagner la mise en œuvre de ce processus, les communes ou intercommunalitésde 5 000 habitants ou plus ont l’obligation de créer des commissionscommunales ou intercommunales d’accessibilité. « C<strong>et</strong>te commission dresse le constatde l’état de l’accessibilité du cadre bâti existant, de la voirie, des espaces publics <strong>et</strong>des transports. Elle établit un rapport annuel présenté en conseil municipal <strong>et</strong> faittoutes propositions utiles de nature à améliorer la mise en accessibilité de l’existant »(Loi du 11 février 2005, article 46).


22 BÂTIMENTS ET ESPACESLa Commission consultative départementale de sécurité <strong>et</strong> d’accessibilité est consultéepar le préf<strong>et</strong> de département sur la sécurité, sur l’accessibilité aux personneshandicapées des établissements recevant du public <strong>et</strong> en cas de demande de dérogationaux règles d’accessibilité. Elle ém<strong>et</strong> un avis sur les demandes d’autorisationou de dérogation. Les associations de personnes handicapées sont représentées ausein de la commission par quatre membres.Le diagnostic des conditions d’accessibilitédes établissements recevant du publicLe décr<strong>et</strong> n°2009-500 du 30 avril 2009 fixe les échéances pour la réalisation dudiagnostic des conditions d’accessibilité des ERP. Le diagnostic comprend un étatdes lieux de l’existant, des préconisations pour la mise aux normes ainsi qu’uneestimation du montant des travaux à réaliser.Les ERP sont classés suivant leur activité (ou « type » désigné par une l<strong>et</strong>tre définiepar le règlement de sécurité incendie) <strong>et</strong> leur capacité (ou « catégorie » définie parle Code de la construction <strong>et</strong> de l’habitation). Pour les ERP du premier groupe (catégorie1 à 4), le nombre de personnes pris en compte pour la détermination de lacatégorie comprend le public <strong>et</strong> le personnel n’occupant pas des locaux indépendantsqui posséderaient leurs propres dégagements. Pour les ERP du deuxièmegroupe (catégorie 5), seul le public (<strong>et</strong> non le personnel) est pris en compte.Les ERP de 5 e catégorie n’appartenant pas à l’État ne sont pas dans l’obligation deréaliser un diagnostic. Toutefois, ils devront être en conformité avec la loi de 2005au plus tard le 1 er janvier 2015 ; la réalisation d’un diagnostic peut donc s’avérerpertinente <strong>et</strong> leur perm<strong>et</strong>tre, en fonction des résultats de l’état des lieux, de revoirl’organisation interne <strong>et</strong> le fonctionnement du bâtiment.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Pour aider les propriétaires <strong>et</strong> responsables des ERP à choisir un prestataire ayantles compétences spécifiques requises parmi les nombreuses entreprises proposantla réalisation de diagnostics, le ministère de la Culture <strong>et</strong> de la Communicationa élaboré un cahier des charges type pour l’appel d’offres au diagnostic.www.culture.gouv.fr/handicap/outils.html, rubrique « Rappel réglementaire ».• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •


Le cadre législatif <strong>et</strong> réglementaire 231 er groupecatégorie 11 er groupecatégorie 21 er groupecatégorie 31 er groupecatégorie 42 e groupecatégorie 5Effectif(Code de la construction<strong>et</strong> de l’habitation,articles R 123-14 R 123-19)Plus de1 500de 701 à1 500de 301 à700moins de300Effectif du publicinférieur au minimumfixé par le règlementde sécuritéÉchéance pourle diagnostic31/12/0931/12/09(s’ils appartiennent à l’État)31/12/10(dans les autres cas)Pas d’obligationde diagnostic, saufs’ils appartiennentà l’État (31/12/10)Échéance pour lamise en conformitédes lieuxPour tous les établissements, au plus tard le 01/01/2015Échéances pour la réalisation du diagnostic des conditions d’accessibilité desétablissements recevant du public <strong>et</strong> pour la mise en conformité des lieux.Des dérogations peuvent exceptionnellement être accordées après avis conformede la CCDSA, après démonstration soit d’une impossibilité technique, soit de l’existencede contraintes liées à la préservation du patrimoine architectural, soit d’unedisproportion manifeste entre les améliorations apportées <strong>et</strong> leurs conséquences ;l’argument financier sans autre justification est irrecevable. Les dérogations sonttoujours accompagnées de mesures de substitution compensatrices pour une qualitéd’usage équivalente (dispositifs technologiques, accompagnement humain…).EN SAVOIR PLUS +++++++++++++++++++++++++++++Tous les textes de loi :• www.culture.gouv.fr/handicap, le site du ministère de la Culture <strong>et</strong> de laCommunication recense l’ensemble des textes contractuels <strong>et</strong> réglementaires.• www.handicap.fr, média indépendant pour l’information de toutes les personnesconcernées par le handicap, comporte une rubrique consacrée au droit, avec untravail de veille sur les décr<strong>et</strong>s d’application de la loi du 11 février 2005 :http://informations.handicap.fr/decr<strong>et</strong>s-loi-handicap-fevrier-2005.php• L’annexe 8 de la circulaire interministérielle n°DGUHC 2007-53 du 30 novembre2007 relative à l’accessibilité des établissements recevant du public, des installationsouvertes au public <strong>et</strong> des bâtiments d’habitation (les textes réglementaires sontcomplétés par des recommandations <strong>et</strong> illustrés par de nombreux schémas).


24 BÂTIMENTS ET ESPACESVENIR À LA BIBLIOTHÈQUEDes abords de la bibliothèque jusqu’à l’intérieur de l’équipement, un certain nombrede règles <strong>et</strong> de normes sont définies par la loi. L’aménagement <strong>et</strong> la constructionsont à envisager dans une logique de déplacement <strong>et</strong> de participation de l’usager.L’enjeu est de perm<strong>et</strong>tre à toute personne d’être autonome, de pouvoir se repérer,de comprendre l’espace, d’accéder <strong>et</strong> de sortir en toute sécurité des bâtiments ;à tout moment l’usager doit savoir où il se trouve.« La chaîne du déplacement,qui comprendle cadre bâti, la voirie, les aménagementsdes espaces publics, lessystèmes de transport <strong>et</strong> leurintermodalité, est organisée pourperm<strong>et</strong>tre son accessibilité danssa totalité aux personnes handicapéesou à mobilité réduite »(Loi du 11 février 2005, article 45-1).L’image d’une « chaîne de l’accessibilité »représente parfaitement les objectifs àatteindre en terme de fluidité, de continuité,de cohérence <strong>et</strong> de sécurité.(d’après Dominique Ferté, L’Accessibilité en pratique, Éditions Le Moniteur)


Venir à la bibliothèque 25Les transports en commun <strong>et</strong> le stationnementDispositions relativesau stationnementautomobile :« Tout parc de stationnementautomobile intérieur ou extérieurà l’usage du public <strong>et</strong> dépendantd’un établissement recevant dupublic ou d’une installation ouverteau public doit comporter une ouplusieurs places de stationnementadaptées pour les personneshandicapées <strong>et</strong> réservées à leurusage. » […] « Ces places adaptéessont localisées à proximitéde l’entrée, du hall d’accueil oude l’ascenseur <strong>et</strong> reliées à ceux-cipar un cheminement accessible »(Arrêté du 1 er août 2006, article 3).Un travail de concertation du responsablede la bibliothèque avec les services chargésdes transports urbains est nécessairepour éviter toute rupture dans la chaînede déplacement, du domicile de la personnehandicapée à la bibliothèque. Unarrêt à proximité de la bibliothèque favorisel’autonomie <strong>et</strong> bénéficie de fait àtoute personne non motorisée (enfants,personnes âgées, <strong>et</strong>c.).Les normes concernant le nombre deplaces de stationnement, leurs repérages,dimensions, atteintes <strong>et</strong> usages sontdétaillées précisément dans l’article 3 del’arrêté du 1 er août 2006.Parc de stationnement <strong>et</strong>cheminement accessible.Foyer de vie « Le Goéland »,Meyth<strong>et</strong> (74).


26 BÂTIMENTS ET ESPACESUn cheminement accessibleLe cheminement accessible doit perm<strong>et</strong>tre l’autonomie, la sécurité <strong>et</strong> faciliter lesdéplacements des usagers. Chaque obligation <strong>et</strong> chaque interdiction sont moduléespar des normes à m<strong>et</strong>tre en œuvre en cas d’impossibilités techniques.Le principe est d’éviter au maximum les différences de niveau (normes à respecterpour les pentes <strong>et</strong> les ressauts s’ils sont inévitables). Une personne en fauteuil roulantdoit pouvoir manœuvrer <strong>et</strong> faire demi-tour à chaque point où un choix d’itinérairelui est donné <strong>et</strong> deux personnes en fauteuil roulant se croiser (ou, a minima, unepersonne en fauteuil roulant <strong>et</strong> un piéton doivent pouvoir se croiser).Le cheminement doit pouvoir s’effectuerDispositions relativesaux cheminementsextérieurs : « Un cheminementaccessible doit perm<strong>et</strong>tre d’accéderà l’entrée principale, ou à unedes entrées principales, des bâtimentsdepuis l’accès au terrain. Lechoix <strong>et</strong> l’aménagement de cecheminement sont tels qu’ils facilitentla continuité de la chaîne dudéplacement » […] « Le cheminementaccessible […] perm<strong>et</strong> de selocaliser, s’orienter <strong>et</strong> atteindre lebâtiment en sécurité ». (Arrêté du1 er août 2006, article 2, partie I).Les caractéristiques techniquessont précisées dans la partie II dumême article.sur un sol stable, sans obstacles (au sol <strong>et</strong>en hauteur) ou, à défaut, ceux-ci doiventêtre correctement signalés.


Venir à la bibliothèque 27Un itinéraire baliséAfin de guider l’usager, une signalétiqueclaire <strong>et</strong> repérable informera, orientera<strong>et</strong> jalonnera le parcours de la personne.Le cheminement accessible doit se distinguerde son environnement par uncontraste visuel <strong>et</strong> tactile, ou à défautapporter un repère continu à la fois tactile<strong>et</strong> visuel pour les personnes aveugles<strong>et</strong> malvoyantes.Sur la façade extérieure du bâtiment, lafonction « bibliothèque » sera clairementidentifiée, ainsi que ses horaires d’ouverture.Ces informations seront parfaitementlisibles <strong>et</strong> traduites en braille, ousignalées par une borne sonore.Information <strong>et</strong> signalisation(Arrêté du 1 er août2006, annexe 3)Dispositions relatives aux cheminementsextérieurs – Repérage<strong>et</strong> guidage : « Une signalisationadaptée doit être mise en place àl’entrée du terrain de l’opération,à proximité des places de stationnementpour le public, ainsi qu’enchaque point du cheminementaccessible où un choix d’itinéraireest donné à l’usager » (Arrêté du1 er août 2006, article 2, partie II).Dispositions relatives à l’éclairage:« La qualité de l’éclairage, artificielou naturel, des circulations intérieures<strong>et</strong> extérieures doit être telleque l’ensemble du cheminement esttraité sans créer de gêne visuelle. Lesparties du cheminement qui peuventêtre source de perte d’équilibrepour les personnes handicapées, lesdispositifs d’accès <strong>et</strong> les informationsfournies par la signalétiquefont l’obj<strong>et</strong> d’une qualité d’éclairagerenforcée » (Arrêté du 1 er août 2006,modifié <strong>et</strong> complété par l’arrêté du30 novembre 2007, article 14).Bandes de guidagepodotactiles à laMédiathèque Jean-JacquesRousseau, Chambéry (73).


28 BÂTIMENTS ET ESPACESL’entrée <strong>et</strong> la sortieUne seule entrée sera prévue pour l’ensemble des usagers. Cependant, en cas d’impossibilité,une autre entrée pourra être aménagée pour les personnes handicapées.Les systèmes de communication entre le public <strong>et</strong> le personnel (interphone, boutond’appel) doivent être facilement repérables.L’ouverture des portes ne devra pas exiger un effort trop important ni une manœuvr<strong>et</strong>rop difficile. Les portes vitrées seront signalées par des bandes horizontales de couleursituées à plusieurs hauteurs (enfants <strong>et</strong> adultes).Dispositions relatives auxcheminements extérieurs(Arrêté du 1 er août 2006, modifié<strong>et</strong> complété par l’arrêté du 30 novembre2007, article 2).Dispositions relatives aux accès à l’établissementou l’installation (ibid., article 4).Dispositions relatives aux portes, portiques<strong>et</strong> sas : « Les poignées de porte doiventêtre facilement préhensibles <strong>et</strong> manœuvrablesen position “debout” comme “assis”,ainsi que par une personne ayant des difficultésà saisir <strong>et</strong> à faire un geste de rotationdu poign<strong>et</strong>. » (ibid, article 10).Dispositions relatives aux locaux ouvertsau public, aux équipements <strong>et</strong> dispositifsde commande : « Les usagers handicapésdoivent pouvoir accéder à l’ensemble deslocaux ouverts au public <strong>et</strong> en ressortir demanière autonome » (ibid, article 11).Dispositions relatives aux sorties (ibid,article 13).


Aménager la bibliothèque29AMÉNAGER LA BIBLIOTHÈQUEL’aménagement de la bibliothèque est déterminant pour le confort, l’autonomie <strong>et</strong>le plaisir de tous les usagers. Des adaptations seront nécessaires pour l’accueil despersonnes handicapées.Il n’existe pas toujours de normes précises, ni de mode d’emploi pour régler tousles détails d’agencement. Le dialogue avec les associations, institutions <strong>et</strong> personneshandicapées perm<strong>et</strong>tra de définir plus concrètement quelles actions m<strong>et</strong>tre enœuvre pour apporter confort <strong>et</strong> autonomie aux différents usagers de la bibliothèque.La circulation dansla bibliothèqueIl est recommandé de traiter lesespaces entre les rayonnagescomme des circulations intérieureshorizontales, respectant1,40 m minimum afin de faciliterle croisement entre une personneen fauteuil <strong>et</strong> un piéton (Arrêtédu 1 er août 2006, article 6).De larges travées perm<strong>et</strong>tent unmeilleur confort d’usage pourtous : il est ainsi plus facile de passerentre les rayonnages avec unchariot, de fouiller dans les bacs…Les circulations intérieuresverticales (Arrêté du 1 er août2006, article 7)Escaliers : « Les escaliers doivent pouvoirêtre utilisés en sécurité par les personneshandicapées y compris lorsqu’une aideappropriée est nécessaire. La sécurité despersonnes doit être assurée par des aménagementsou équipements facilitantnotamment le repérage des obstacles <strong>et</strong>l’équilibre tout au long des escaliers » […]« L’escalier, quelle que soit sa conception,doit comporter une main courante dechaque côté » (ibid., article 7.1).Ascenseurs : « Un ascenseur est obligatoire :1/ si l’effectif admis aux étages supérieurs ouinférieurs atteint ou dépasse cinquante personnes; 2/ lorsque l’effectif admis auxétages supérieurs ou inférieurs n’atteintpas cinquante personnes <strong>et</strong> que certainesprestations ne peuvent être offertes au rezde-chaussée.» […] « Lorsque le bâtimentcomporte un ascenseur, tous les étages comportantdes locaux ouverts au public doiventêtre desservis » (ibid., modifié <strong>et</strong> complétépar l’arrêté du 30 novembre 2007, article 7.2).


30 BÂTIMENTS ET ESPACESLa signalétiqueLa signalétique s’appuiera sur différents types d’information (visuelle, sonore, tactile)<strong>et</strong> comprendra des dispositifs d’identification (étiqu<strong>et</strong>tes placées directement surles étagères), de localisation (panneaux présentant les différents espaces) <strong>et</strong> d’autresinformations (plans d’information).• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• Prévoir deux indications de signalisation à deux hauteurs différentes (au maximum à1,80 m du sol <strong>et</strong> au minimum à 1 m du sol). Attention aux obstacles qui pourraiententraver la lecture des panneaux !• Les polices de caractères de type Arial ou Helv<strong>et</strong>ica, corps 18, gras ou semi-grassont à privilégier. La taille des l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> l’épaisseur du trait dépendront de la distance delecture.• Éviter les supports transparents ou brillants. Rechercher les contrastes entre le support<strong>et</strong> l’écrit : fonds de couleur/encres. L’association la plus efficace est la suivante :l<strong>et</strong>tres noires sur fond jaune.• Associer textes <strong>et</strong> images pour aider à la compréhension de l’information. Privilégierl’usage de pictogrammes homologués (produits par l’AFNOR).• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Plan tactile<strong>et</strong> sonore,Carré Curial,Chambéry (73).


Aménager la bibliothèque31Savigneux (Loire)UNE BIBLIOTHÈQUE ACCESSIBLEMédiathèque municipale17, allée des Mésanges42600 SavigneuxTél. : 04 77 58 50 84www.savigneux.frLa municipalité de Savigneux a saisi l’occasiond’un programme de logementssociaux, dont 75% devaient être adaptéspour recevoir des personnes handicapées,pour proposer l’implantation de la médiathèqueau rez-de-chaussée de l’immeuble.L’opportunité pour la bibliothèque depasser de 40 à 227 m² !Sachant que nous allions intégrer de telslocaux, il semblait naturel <strong>et</strong> absolumentnécessaire de suivre les mêmes orientationsque l’immeuble <strong>et</strong> de réfléchir à unebibliothèque accessible.Nous avons été attentifs, lors de l’implantationdu mobilier, à ménager des espacessuffisants entre les éléments pour perm<strong>et</strong>treà des fauteuils roulants de passer. Nousavons au sein de notre équipe de bénévolesdeux personnes en fauteuil qui nous ontaidés à disposer les nouveaux mobilierspour garantir une bonne accessibilité.Nous avons également porté une attentionparticulière au matériel informatique, enchoisissant des écrans plats, des claviersavec des touches de raccourci (Intern<strong>et</strong>,messagerie…). Nous avons remplacé lasouris traditionnelle par une « trackball »qui demande moins de mobilité de lamain. L’un de nos postes de consultationest également équipé d’un logiciel« Zoomtext » qui perm<strong>et</strong> de grossir lescaractères à l’écran, quelle que soit l’applicationutilisée.Laurence Romestein


32 BÂTIMENTS ET ESPACESL’aménagement des espacesLa bibliothèque doit être aménagée afin de limiter les obstacles. L’implantation dela bibliothèque sur un seul niveau au rez-de-chaussée est idéale. Une implantationsur deux niveaux reste possible mais elle implique un aménagement (ascenseur)ou, si une dérogation est accordée, une organisation différente pour que tous lesservices soient aussi accessibles au rez-de-chaussée.Dispositions relatives àl’accueil du public :« Les banques d’accueildoivent être utilisables par une personneen position “debout” commeen position “assis” <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre lacommunication visuelle entre les usagers<strong>et</strong> le personnel. » (Arrêté du1 er août 2006, article 5).Dispositions relatives aux locauxouverts au public, aux équipements<strong>et</strong> dispositifs de commande (ibid.,article 11).Dispositions relatives aux sanitaires: « Chaque niveau accessible,lorsque des sanitaires y sont prévuspour le public, doit comporter aumoins un cabin<strong>et</strong> d’aisances aménagépour les personnes circulant enfauteuil roulant <strong>et</strong> comportant unlavabo accessible. » (ibid., modifié <strong>et</strong>complété par l’arrêté du 30 novembre2007, article 12).L’accueilL’accueil est un moment privilégiépour informer <strong>et</strong> accompagner l’ensembledes usagers de la bibliothèque.Certaines bibliothèques ont un espacedédié à l’accueil, d’autres non. S’ilexiste, il doit répondre à des normestrès précises quant à la hauteur dela banque d’accueil, l’éclairage, ladiversité des systèmes d’information(visuelle, sonore), <strong>et</strong>c.Banque de prêt à la Bibliothèquede Saint-Pierre-en-Faucigny (74).


Aménager la bibliothèque 33Le mobilierDispositions relativesaux locaux ouverts aupublic, aux équipements <strong>et</strong> dispositifsde commande (Arrêtédu 1 er août 2006, article 11).Il est nécessaire de penser à la hauteur, à la profondeur du mobilier pour que lescollections soient librement accessibles aux usagers en position assise commedebout. Le déplacement en fauteuil roulant implique une approche visuelle <strong>et</strong> gestuelledifférente de celle de l’adulte debout, mais proche de celle de l’enfant valide debout.Les rayonnages ne doivent être ni trop haut ni trop bas, <strong>et</strong> les étagères aérées.Sont recommandés : une hauteur maximale de 1,50 m ainsi qu’une limite minimalede 0,80 m, <strong>et</strong> un espacement entre les rayonnages de 1,40 m (norme pourles circulations intérieures).En dessous des bacs, un espace vide, au minimum de 0,70 m de hauteur, de 0,30 mde profondeur <strong>et</strong> de 0,60 m de largeur, est obligatoire pour perm<strong>et</strong>tre le passagedes pieds <strong>et</strong> des genoux d’une personne en fauteuil roulant.Les tables obéissent aux mêmes critères <strong>et</strong> auront obligatoirement une hauteur maximalede 0,80 m. Il existe des tables dont la hauteur de plateau est modulable (réglageélectrique perm<strong>et</strong>tant une hauteur au-dessus ou en dessous des valeurs habituelles).Des sièges seront disposés dans la bibliothèque; ils augmenteront le confort de tousles usagers.


34 BÂTIMENTS ET ESPACESL’informatiqueAu moins un des postes informatiques sera accessible auxpersonnes en fauteuil roulant <strong>et</strong> aux jeunes lecteurs. Si labibliothèque possède un espace informatique <strong>et</strong> multimédia,un ou plusieurs postes seront adaptés aux personnes handicapées.Ils seront équipés d’écrans, claviers, souris, imprimantes,scanners <strong>et</strong> logiciels spécifiques.EN SAVOIR PLUS +++++++++++++++++++++• Voir p.46-55 « Informer, accueillir <strong>et</strong> accompagner » pourdes exemples de matériel adapté.• Certaines Maisons départementales des personnes handicapéespeuvent apporter des conseils sur les équipements.• www.alphabib.fr, la rubrique « Aides techniques » apportedes repères sur le matériel spécifique pouvant être utiliséen bibliothèque.


Aménager la bibliothèque 37• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• Privilégier la lumière naturelle. Éviter les lumières ambiantes excessives, sources deperturbations pour les personnes déficientes visuelles <strong>et</strong> auditives.• Éviter les grandes différences de luminosité d’une pièce à l’autre. Proscrire les eff<strong>et</strong>sd’éblouissement <strong>et</strong> de refl<strong>et</strong> (vitrines, glaces, surfaces brillantes).• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •La sécuritéLes signaux d’alarme seront sonores <strong>et</strong> visuels. Un usager malentendant doitpouvoir voir l’alarme, soit directement soit indirectement (refl<strong>et</strong>s sur les murs :flashes, gyrophares).Une attention particulière doit être accordée aux endroits où la personne sourdepeut être seule (toil<strong>et</strong>tes, ascenseur, salles de lecture).Dispositions relatives auxportes, sas <strong>et</strong> portiques(Arrêté du 1 er août 2006,article 10).Dispositions relatives aux sorties (ibid.,article 13).Décr<strong>et</strong> n°2009-1119 du 16 septembre2009 « relatif aux conditions d’évacuationdans les établissements recevant dupublic <strong>et</strong> aux dispositions de sécurité relativesaux immeubles de grande hauteur »modifie le code de la construction <strong>et</strong> del’habitation.


38INFORMER, ACCUEILLIRET ACCOMPAGNER


Informer 39INFORMERTous les supports d’information <strong>et</strong> de communication de la bibliothèque méritentune attention particulière dans leur conception pour être accessibles aux différentspublics. La loi du 11 février 2005 s’intéresse spécialement aux services de communicationen ligne.La loiLe décr<strong>et</strong> du 14 mai 2009 crée un référentiel d’accessibilité des services de communicationpublique en ligne. Il fixe les dates butoirs pour l’accessibilité des contenusnumériques des services concernés :• à compter du 14 mai 2011, pour les servicesde communication de l’État <strong>et</strong> desétablissements publics qui en dépendent ;• à compter du 14 mai 2012, pour les servicesde communication des collectivitésterritoriales <strong>et</strong> des établissements publicsqui en dépendent.Le document concernant c<strong>et</strong>te obligationest disponible sur Intern<strong>et</strong> depuis octobre2009 sous le nom de Référentielgénéral d’accessibilité pour les administrations(RGAA).www.references.modernisation.gouv.fr« Les services decommunicationen ligne des services de l’État, descollectivités territoriales <strong>et</strong> desétablissements publics qui endépendent, doivent être accessiblesaux personnes handicapées.L’accessibilité des services decommunication publique en ligneconcerne l’accès à tout type d’informationsous forme numériquequels que soient le moyen d’accès,les contenus <strong>et</strong> le mode deconsultation. Les recommandationsinternationales pour l’accessibilitéde l’Intern<strong>et</strong> doivent être appliquéespour les services de communicationpublique en ligne. »(Loi du 11 février 2005, article 47).


40 INFORMER, ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNERUn site Intern<strong>et</strong> nécessite un travail rigoureux <strong>et</strong> un suivi régulier afin de garantirl’accessibilité de ses contenus. Les points importants pour concevoir un site Intern<strong>et</strong>accessible sont les suivants : pour être utilisé, chaque élément doit être identifié,décrit <strong>et</strong> compréhensible (exemple : menus, moteurs de recherche, liens internesou externes…). Le site doit être structuré en plusieurs zones, avec des titres annonçantles contenus. La navigation doit être possible quel que soit le périphériqueutilisé (avec souris <strong>et</strong> sans clavier, avecEN SAVOIR PLUS ++++++++++• Le Consortium international du Web,World Wide Web Consortium (W3C),œuvre pour que le Web soit accessibleà tous <strong>et</strong> en particulier aux personneshandicapées. L’association françaiseBrailleN<strong>et</strong>, fondée initialement pourencourager l’utilisation d’Intern<strong>et</strong>comme support pour l’éducationscolaire, universitaire <strong>et</strong> la formationprofessionnelle des personneshandicapées visuelles, travaille depuisplus de dix ans avec W3C <strong>et</strong> estdevenue l’un de ses membres depuismars 2010. www.braillen<strong>et</strong>.org• Le guide <strong>et</strong> les critères du labelAccessiWeb, réalisés par BrailleN<strong>et</strong> àpartir des recommandationsinternationales du W3C (WCAG2.0 –Web Content Accessibility Guidelines)sont disponibles sur Intern<strong>et</strong>.www.accessiweb.org• ALPHABib consacre une rubrique àl’accessibilité du web <strong>et</strong> des documentsnumériques. www.alphabib.frclavier <strong>et</strong> sans souris). Le site doit pouvoirêtre lu par une synthèse vocale.Les éléments visuels sont décrits,nommés <strong>et</strong> activables par le clavier.Les éléments sonores <strong>et</strong> audiovisuelsdoivent être sous-titrés.Différentes sociétés <strong>et</strong> associationsréalisent des audits <strong>et</strong> proposent desformations pour la conception de sitesIntern<strong>et</strong> accessibles.


Informer41Bourg-en-Bresse (Ain)LE PORTAIL BOURGENDOC.FRLorsque nous avons réinformatisé notrebibliothèque, nous nous sommes interrogéssur la façon de faciliter l’accessibilité aux ressourcesdocumentaires de notre ville. Nousavons décidé, dans le cadre d’une mutualisationdes services de la Direction desaffaires culturelles, de m<strong>et</strong>tre en place unaccès commun à la bibliothèque, au musée<strong>et</strong> aux archives, sous la forme d’un portailIntern<strong>et</strong> : bourgendoc.fr.Dès la constitution du cahier des charges,nous avons pris en compte c<strong>et</strong>te préoccupationde l’accessibilité, afin que le fournisseurde logiciel nous perm<strong>et</strong>te d’être en conformitéavec les normes en vigueur. Nous noussommes entourés des conseils des autresservices de notre collectivité (service communication,service chargé du handicap, serviceinformatique), <strong>et</strong> avons choisi un niveaud’accessibilité que nous pensions être capablesde m<strong>et</strong>tre en œuvre, <strong>et</strong> compatible avecla lisibilité pour tous : à l’époque, le niveaubronze.Nous avons travaillé en conséquence l’ergonomieglobale du portail, soucieux de la lisibilitéde la mise en page, du vocabulaireemployé pour désigner les rubriques, de lagestion des images en intégrant des balisestextuelles, <strong>et</strong>c. Nous avons conçu le portailafin de pouvoir le faire évoluer, au fur <strong>et</strong> àmesure des créations de nouveaux contenus.Quel bilan tirer de c<strong>et</strong>te expérience ? M<strong>et</strong>treen œuvre un portail Intern<strong>et</strong> améliore l’accessibilitédes ressources de la bibliothèque<strong>et</strong> des services documentaires culturels deBourg-en-Bresse. C’est un nouveau serviceoffert aux utilisateurs. Il perm<strong>et</strong> à l’ensembledes personnes, y compris celles atteintes deRéseau de lecture publique1, rue du Moulin-de-Brou01000 Bourg-en-BresseTél. : 04 74 45 06 07www.bourgendoc.fr<strong>handicaps</strong>, de limiter leurs déplacementsgrâce aux services en ligne (catalogues, réservation,prolongation, actualités, agenda desmanifestations culturelles…). Mais il donneégalement accès à des ressources hors de labibliothèque : la numérisation du patrimoine<strong>et</strong> sa publication sont parmi les exemplesles plus significatifs.Ceci n’est cependant pas suffisant, <strong>et</strong>nécessite pour les professionnels de réfléchirà l’accessibilité <strong>et</strong> d’en garantir leniveau dans le temps :• penser l’organisation de l’information dansle portail, les chemins d’accès qu’on luidonne. Les choix éditoriaux sont déterminants.Avoir un professionnel qui administrele portail <strong>et</strong> en assure une mise à jour trèsrégulière est également une nécessité.• publier des ressources implique de réfléchirpréalablement à leur qualité technique : parexemple, la publication de documents patrimoniauxnécessite de prévoir une numérisationde grande qualité en termes de lisibilitépour m<strong>et</strong>tre en place un zoom puissant.• penser dès la première mise en ligne auxévolutions à m<strong>et</strong>tre en œuvre, évaluer celleci<strong>et</strong> savoir se rem<strong>et</strong>tre en question, entendreles critiques de manière positive.Au final, une aventure passionnante !Camille Chochois


42 INFORMER, ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNERProgramme de L’Heurede la découverte pourles enfants, Bibliothèquemunicipale de Lyon (69).Information <strong>et</strong> communicationde la bibliothèqueL’utilisation d’Intern<strong>et</strong> est désormais incontournablepour informer <strong>et</strong> communiquer en direction de tousles publics. Pour les personnes handicapées, le siteIntern<strong>et</strong> de la bibliothèque constitue un outil d’informationessentiel pour :• envisager <strong>et</strong> préparer une visite en donnant desinformations pratiques (moyens de transport, parcoursà privilégier en fauteuil roulant, parking réservé, accessibilitéaux bâtiments <strong>et</strong> circulation à l’intérieur deceux-ci, horaires d’ouverture, modalités d’inscription,coordonnées électroniques des référents pour échangeravant une visite, <strong>et</strong>c.).• connaître les moyens techniques mis à disposition(loupes, postes informatiques adaptés, bouclesmagnétiques, <strong>et</strong>c.).• accéder au catalogue, au programme des animations,aux documents numériques en ligne, <strong>et</strong>c.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• Adapter les documents de présentation <strong>et</strong> de communicationde la bibliothèque sous différentes formes : groscaractères, braille, enregistrements sonores ou vidéo.Rédiger les textes en termes simples, faciles à comprendre.Ces documents pourront être réalisés avec le concours des associations de personneshandicapées, afin de vérifier leur pertinence.• Signaler les ressources adaptées de la bibliothèque (livres en braille, livres tactiles, livressonores, livres traduits en langue des signes, livres numériques, bases de données, listede sites web) pour faciliter leur recherche <strong>et</strong> leur accès.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •


Accueillir <strong>et</strong> accompagner 43L’envoi de SMS ou de l<strong>et</strong>tres d’information électroniques, outils simples à construire,perm<strong>et</strong> d’informer régulièrement les personnes handicapées <strong>et</strong> leurs partenairesdes actions <strong>et</strong> animations mises en place par la bibliothèque.Des informations complémentaires peuvent être apportées sur les documents decommunication habituels, sous forme de pictogrammes apposés sur les tracts,programmes, affiches…, signalant les animations accessibles.Les Maisons départementales des personnes handicapées, les institutions <strong>et</strong> leslieux de vie, les professionnels <strong>et</strong> les bénévoles des associations seront d’excellentsrelais d’information.ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNERPour être en mesure d’accueillir les personnes handicapées dans de bonnes conditions,l’ensemble du personnel de la bibliothèque doit être sensibilisé aux questionsdu handicap. Il s’agit de ne pas montrer de réticence, de se sentir à l’aise, d’êtrecapable d’aller vers les personnes <strong>et</strong> de s’adapter aux demandes sans être surprisni dérouté.Afin d’échanger <strong>et</strong> d’approfondir les connaissances <strong>et</strong> les « savoirs être », il est essentielde nouer des partenariats avec les associations <strong>et</strong> institutions spécialisées locales.La bibliothèque peut m<strong>et</strong>tre à disposition du matériel <strong>et</strong> des outils adaptés pourfaciliter l’accès au catalogue, aux collections <strong>et</strong> aux animations. Avant d’engagertout investissement, il est conseillé de se rapprocher de structures utilisant ces matériels(bibliothèques, associations, structures spécialisées, MDPH), afin de vérifier lapertinence du choix à effectuer.Si la bibliothèque possède un équipement adapté, l’ensemble du personnel encontact avec le public recevra une formation à l’utilisation de ces outils.


44INFORMER, ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNERGrenoble (Isère)L’ESPACE HIBOU’X DE LA BIBLIOTHÈQUEKATEB YACINEL’espace Hibou’x de la BibliothèqueKateb Yacine, Grenoble (38).Le réseau des bibliothèques de Grenobleœuvre, de longue date, à la prise en comptedes besoins de lecture des personnes handicapéesvisuelles.La Bibliothèque Kateb Yacine dispose d’unservice de lecture dédié aux publics aveugles<strong>et</strong> amblyopes. Au sein de son espacemultimédia, une configuration informatiquespécifique <strong>et</strong> du matériel électroniquedonnent accès aux ressources numériques<strong>et</strong> aux documents imprimés de labibliothèque. C<strong>et</strong> espace a été inaugurécourant 2006 <strong>et</strong> baptisé Espace Hibou’x. Ilest ouvert à toutes les personnes présentantune acuité visuelle réduite ou inexistante.Ces personnes sont reçues sur rendez-vous,formées au maniement deslogiciels spécifiques <strong>et</strong> accompagnées dansleurs recherches documentaires. Elles ontégalement la possibilité d’utiliser ce serviceen toute autonomie. Le positionnement dece matériel en un lieu ouvert est un choixdélibéré, visant le croisement <strong>et</strong> l’interactiondes publics. Outre la mise à dispositionde ce matériel, le réseau des bibliothèquesde Grenoble propose aux usagers handicapésvisuels des collections accessiblesdisponibles dans les bibliothèques ou àdistance (livres numériques).Si nous pouvons affirmer que les collectionsspécifiques sont bel <strong>et</strong> bien utiliséespar les personnes handicapées visuelles, iln’en est pas de même pour le matérielinformatique, qui, malgré plusieurs campagnesde communication, demeure sousutilisé.M<strong>et</strong>tre du matériel spécifique à ladisposition de ce public ne suffit donc paspour le fidéliser. D’autres stratégies s’imposentpour susciter son désir de venir àla bibliothèque. Il nous semble qu’il fautBibliothèque Kateb Yacine202, Grand’Place - 38100 GrenobleTél. : 04 38 12 46 20 - www.bm-grenoble.fraussi privilégier le champ de l’animationaccessible. Cependant, l’animation spécifiqueest à proscrire car elle enferme <strong>et</strong>prive ces usagers de l’appropriation d’unespace commun. Nous nous positionnonsplutôt sur un travail de mise en accessibilitéde l’existant, c’est-à-dire des animationsproposées par la bibliothèque <strong>et</strong> le réseau.Penser <strong>et</strong> construire des animations accessiblesnécessite l’appui des associations auservice des publics déficients visuels. Il estdonc important de tisser des partenariatssolides avec les associations car, sans elles,il est difficile de toucher ces personnes.Mais l’accessibilité, c’est aussi un travailde sensibilisation du personnel des bibliothèquesà l’accueil des personnes handicapées.C’est, selon nous, une conditionessentielle pour que progresse la prise encompte des besoins de ces publics.Soumia Houama


Accueillir <strong>et</strong> accompagner 45Accueillir les personnes présentantun handicap visuelLa parole est le véhicule d’information par excellence : il estimportant de communiquer de façon explicite <strong>et</strong> d’éviter lestermes flous.De façon générale, il convient de s’adresser directement à la personne, même si elleest accompagnée, de se présenter <strong>et</strong> de présenter les différents interlocuteurs aveclesquels elle sera en rapport, sans oublier de la renseigner sur son environnement(description des lieux, points de repères). Dans tous les cas, il est important d’êtrenaturel, de ne pas hausser la voix, de ne pas modifier son comportement, ni sonlangage <strong>et</strong> de veiller seulement à être précis. Par ailleurs, il s’agira toujours deproposer de l’aide sans l’imposer.Selon le type de déficience visuelle, la manière d’appréhender l’environnement <strong>et</strong>les besoins de la personne diffèrent. Certaines personnes lisent des textes imprimésmais ne peuvent se déplacer seules ; d’autres se déplacent sans aide mais ne peuventpas lire sans adaptation.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Guider une personne présentant un handicap visuel• Si elle le souhaite, guidez la personne en lui proposant votre bras. Elle le saisit au niveaudu coude <strong>et</strong> se tient légèrement en r<strong>et</strong>rait, ainsi vous la précédez <strong>et</strong> pouvez anticiper lesobstacles éventuels.• Donnez des informations claires <strong>et</strong> précises comme « en face de vous », « à votre gauche ».Évitez les termes flous comme « là-bas », « plus loin ».• Indiquez les obstacles qui échapperaient au balayage de la canne (obj<strong>et</strong>s aérienspar exemple).• Si la personne peut monter ou descendre seule un escalier, placez sa main sur la rampeau début des marches. Si vous l’accompagnez, précédez la personne d’un demi-pas, pourlui perm<strong>et</strong>tre d’évaluer la forme des marches. Il convient de marquer un temps d’arrêtaprès avoir franchi la dernière marche.• Pour lui indiquer un siège, placez sa main sur son dossier ou sur son accoudoir ; ayantcompris la position du siège, elle saura alors s’asseoir toute seule.• Avertissez-la quand vous quittez une pièce <strong>et</strong> lorsque vous êtes de r<strong>et</strong>our.• En cas de personne accompagnée d’un chien-guide, avancez devant le chien sans l<strong>et</strong>oucher. La personne aveugle suit, guidée par le chien.• http://technique-guide.ideance.n<strong>et</strong>, un film court sur la technique pour guider.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •


46 INFORMER, ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNERLes moyens <strong>et</strong> outils adaptéspour l’accès aux textes <strong>et</strong> àl’informationCertains outils destinés aux personnes déficientesvisuelles peuvent également conveniraux personnes souffrant de troublesspécifiques du langage <strong>et</strong> de l’apprentissage(dyslexie, dysphasie…), <strong>et</strong> aux personnesâgées. Les personnes aveugles ou malvoyantespeuvent posséder certains matérielsou fréquenter des associations ouinstitutions qui en sont équipées. Une formationest parfois nécessaire pour apprendreà utiliser certains équipements <strong>et</strong> logiciels.Attention !Si la bibliothèque m<strong>et</strong> àdisposition de ses usagersun dispositif (machine à lire,scanner associé à un logicielde synthèse vocale…) leurperm<strong>et</strong>tant d’obtenir uneadaptation sonore ounumérique à partir d’un livreimprimé <strong>et</strong> d’en conserverune copie, c<strong>et</strong> établissementdoit impérativementdemander l’agrément(agrément simple) pourbénéficier de l’exception audroit d’auteur en faveur despersonnes handicapées(voir page 67 du guide).Matériels divers : des loupes, des pupitresréglables, des lampes adaptées améliorentle confort de lecture.Le matériel d’agrandissement de vision :les télé-agrandisseurs ou vidéo-agrandisseurs(loupes électroniques) sont desappareils électro-optiques perm<strong>et</strong>tant delire sur écran l’image grossie d’un texteimprimé, manuscrit ou bien de visionnerdes photographies ou des illustrations. Ilspeuvent être au format de poche <strong>et</strong> reliésà un ordinateur.Loupe électroniqueà la MédiathèqueJean-Jacques Rousseau,Chambéry (73).


Accueillir <strong>et</strong> accompagner47Guilherand-Granges (Ardèche)UN TÉLÉ-AGRANDISSEURÀ LA MÉDIATHÈQUEAyant le désir de rendre le fonds de lamédiathèque plus accessible au public âgé<strong>et</strong> malvoyant, nous avons décidé de regrouperau rez-de-chaussée, dans l’espace lecture,les collections de livres imprimés en groscaractères <strong>et</strong> les CD audio de textes lus.Nous avons également demandé à laBibliothèque départementale de l’Ardèchede bénéficier du prêt d’un télé-agrandisseurafin de faciliter la lecture des documents,<strong>et</strong> de la presse en particulier, pourtoutes les personnes ayant une déficiencevisuelle. Avec un écran de 43 cm, il offreun réel confort de lecture car n’importequel texte peut être agrandi jusqu’à 40 fois.Installé depuis peu de temps, c<strong>et</strong> appareild’un usage très simple (il suffit de presserun bouton) n’est pas encore souvent utilisé,certaines personnes préférant toujoursvenir à la médiathèque avec une loupedans la poche !Nous pensons donc qu’en plus d’une signalisationvisible, il est important d’accompagnerpersonnellement les lecteurs dansl’utilisation de ce télé-agrandisseur.Médiathèque municipale90, rue Christophe-Colomb07503 Guilherand-GrangesTél. : 04 75 44 03 33http://mediatheque.villeguilherand-granges.fr


Accueillir <strong>et</strong> accompagner 49Accueillir les personnes présentantun handicap auditifLes personnes sourdes ou malentendantes pratiquent souventun mélange d’audition partielle, de lecture labiale, devocabulaire de la langue des signes <strong>et</strong> d’écriture ; certainess’expriment également oralement.Les moyens de communicationLa lecture labiale consiste à lire non seulement sur les lèvres, mais aussi surl’ensemble du visage.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Communiquer avec la lecture labialePratiquée <strong>et</strong> en général bien maîtrisée par les personnes sourdes de naissance, la lecturelabiale est plus complexe à acquérir pour les personnes devenues sourdes. La lecturelabiale perm<strong>et</strong> de recevoir moins de 30% de l’information parlée.• Placez-vous à la lumière, évitez la pénombre <strong>et</strong> les contre-jours.• Regardez la personne en face, les expressions du visage sont importantes pour lacompréhension.• Essayez de parler un peu plus fort (sans crier), en articulant (sans exagération).• Si un mot n’est pas compris, répétez-le de la même manière, sans hausser le ton. Écrivezle mot incompris <strong>et</strong> répétez-le, la personne pourra ainsi mémoriser l’image labiale du mot.• Préférez des phrases courtes <strong>et</strong> un vocabulaire simple mais pas infantilisant.• Un appareil auditif amplifie tous les sons, aussi bien la voix que les bruits de fond.Veillez à ce qu’il y ait un minimum de bruits parasites, n’hésitez pas à fermer la fenêtre,vous éloigner ou éteindre les appareils bruyants.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •


50 INFORMER, ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNERLe Langage parlé complété (LPC) ou Langue française parlée complétée est uneméthode de codage visant à faciliter la lecture sur les lèvres car elle perm<strong>et</strong> de différencierles mots qui se ressemblent. Le principe consiste à associer à chaque sonprononcé (phonème) un geste de la main placée près du visage. La LPC est adaptéeaux personnes ayant encore un peu d’audition, les adultes sourds lui préfèrent lalangue des signes.La langue des signes est une langue vivante <strong>et</strong> complexe. Elle possède sa propregrammaire, sa syntaxe, son vocabulaire <strong>et</strong> implique le corps, le visage <strong>et</strong> les mains.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •La langue des signes n’est pas universelle, chaque pays possède sa propre languedes signes. En France, la langue des signes française (LSF) est reconnue commeune langue à part entière. Depuis la loi du 11 février 2005, c’est une des languesde France. La LSF est un pilier de la culture sourde.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •La dactylologie : il s’agit d’un alphab<strong>et</strong> gestuel où chaque l<strong>et</strong>tre de l’alphab<strong>et</strong> estreprésentée par une position différente de la main. La dactylologie est utilisée pourtransm<strong>et</strong>tre des noms propres, des chiffres ou encore des termes techniques sanséquivalence dans la langue des signes.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •L’accueil des personnes sourdes ou malentendantes peut également être préparé viaIntern<strong>et</strong> avec, par exemple, une visite filmée <strong>et</strong> signée de la bibliothèque mise en lignesur le site de l’établissement (voir notamment le clip de présentation de la Bibliothèquefrancophone de Limoges : www.bm-limoges.fr/lsf.html).• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •


Accueillir <strong>et</strong> accompagner 51L’accès aux animationsLa boucle magnétique : destinée aux personnes appareillées d’une prothèse auditive,elle est un système d’aide à l’écoute. Elle capte les sons émis par la sourcesonore (un orateur équipé d’un micro, par exemple, un spectacle sonorisé, un téléviseur…)<strong>et</strong> les transm<strong>et</strong> directement à l’appareil auditif. Une boucle magnétiquepeut être louée. Elle est utile dans la zone d’accueil <strong>et</strong> dans l’espace d’animation.Les casques ou amplificateurs d’écoute peuvent être proposés aux participants.La vélotypie perm<strong>et</strong> la transcription de la parole grâce à un sous-titrage télétexteen temps réel.Le surtitrage, individuel ou collectif, est une transcription de la parole <strong>et</strong> de l’ambiancesonore. Il facilite la compréhension <strong>et</strong> le suivi d’animations, de représentationsthéâtrales…La traduction par des interprètes, traduction du français en langue des signes française(LSF) ou en langage parlé complété (LPC). Elle peut se faire en temps réel ouen décalé, sur place ou à distance en vidéo-transmission.EN SAVOIR PLUS +++++++++++• www.websourd.org, l’entreprisedéveloppe notamment des services devisio-interprétation <strong>et</strong> visio-communication.• http://bibliosignes.blogspot.com,blog d’information sur le mondedes bibliothèques en LSF, recense lesbibliothèques proposant un accueil<strong>et</strong> des animations en langue des signes.• www.alphabib.fr, rubrique « Aidestechniques, handicap auditif ».


52 INFORMER, ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNERAccueillir les personnes présentantun handicap mentalL’accueil de ces publics nécessite une disponibilité particulière du personnel(accompagnement, aide à la recherche, présentation d’ouvrages) <strong>et</strong> des locauxcalmes, bien éclairés, sécurisés. En eff<strong>et</strong>, ces personnes ont besoin de repères <strong>et</strong> dese sentir en sécurité.L’accompagnement peut être individuel ou collectif ; l’accueil en groupe est le plusadéquat car il perm<strong>et</strong> de travailler en amont avec les équipes d’encadrement desstructures spécialisées. Ces équipes sont prescriptrices <strong>et</strong> responsables des sortiesculturelles. Elles ont un rôle essentiel pour construire un véritable proj<strong>et</strong>. L’accueilcollectif perm<strong>et</strong> aux bibliothécaires de s’appuyer sur le personnel spécialisé <strong>et</strong> sacapacité à encadrer le groupe. Ce travail en partenariat perm<strong>et</strong>tra de connaître legroupe, de préparer le déroulement des animations <strong>et</strong> de choisir les documents.Faciliter la communicationLes pictogrammes facilitent la communication <strong>et</strong> aident à se repérer. Il existe aussides systèmes de communication visuelle qui utilisent les pictogrammes, commecelui développé par Pictomédia.Le système B.A BAR perm<strong>et</strong> d’associer des mots <strong>et</strong> des obj<strong>et</strong>s par l’intermédiaired’un code-barre <strong>et</strong> d’un contenu sonore numérisé.Les postes informatiques adaptés sont équipés de claviers interactifs <strong>et</strong> ludiquesqui remplacent les modes d’accès traditionnels (claviers <strong>et</strong> souris) par un seul clavier,<strong>et</strong> de logiciels conçus pour être utilisés par des personnes handicapées mentales(par exemple, ceux créés <strong>et</strong> diffusés par l’association Informatique diffusion pourl’éducation <strong>et</strong> l’enseignement – IDÉE –, association d’enseignants spécialisés).EN SAVOIR PLUS +++++++++++++++++++++++++++++• Guide Équipements culturels <strong>et</strong> handicap mental de la mission Culture <strong>et</strong>handicap (juill<strong>et</strong> 2010) www.culture.gouv.fr/handicap/guide-intro.html.• www.pictomedia.com (sur Pictomédia, lire aussi l’article paru dans le Bull<strong>et</strong>indes bibliothèques de France 2009, n°5 – http://bbf.enssib.fr/sommaire/2009/5).• www.idee-association.org diffuse des logiciels non commerciaux pour sesadhérents.• www.alphabib.fr, rubrique « Aides techniques, handicap mental ».


Accueillir <strong>et</strong> accompagner53Cruseilles (Haute-Savoie)L’ACCUEIL DE PERSONNESHANDICAPÉES MENTALESÀ LA BIBLIOTHÈQUEDes éducatrices fréquentant à titre personnella bibliothèque nous ont sollicités pouraccueillir des résidants de deux établissementsspécialisés : le centre Arthur Lavy deThorens-Glières <strong>et</strong> l’ESAT de Copponex.Sans formation ni expérience, nous avonsrépondu favorablement à c<strong>et</strong>te demande.Les personnes handicapées sont accueilliesle plus souvent hors des heures d’ouvertureau public, afin de bénéficier d’un accueiladapté <strong>et</strong> confortable ; mais elles sont accueilliesaussi lorsque la bibliothèque est ouverte.Pour ces personnes handicapées, commepour tous les lecteurs, venir à la bibliothèque,c’est découvrir un lieu nouveau,partager un temps de rencontre <strong>et</strong>d’échange <strong>et</strong> se familiariser avec les livres.Nous laissons certaines personnes s’approprierles lieux <strong>et</strong> choisir des ouvrages, avecune lecture libre <strong>et</strong> une sélection de livresà emporter ; nous accompagnons d’autrespersonnes dans des recherches sur desthèmes choisis par les éducateurs.La relation n’est pas facile avec les personnesayant un handicap lourd mais, p<strong>et</strong>ità p<strong>et</strong>it, des signes de reconnaissance <strong>et</strong> defamiliarisation avec le personnel <strong>et</strong> avecles lieux se manifestent. Pour les personnesdont le handicap est plus léger, des échanges,des conseils s’engagent plus spontanément.La relation avec les éducateurs est en généralplaisante <strong>et</strong> constructive, car le but communest que chaque personne, malgré son handicap,puisse utiliser au mieux les ressourcesde la bibliothèque.Par ailleurs, nous souhaitons donner auxlecteurs habituels de la bibliothèque, au-delàBibliothèque intercommunaleAndré Dussollier44, rue des Grands-Champs74350 CruseillesTél. : 04 50 44 22 85www.biblioccpayscruseilles.n<strong>et</strong>de l’eff<strong>et</strong> de surprise que nous percevons, lesigne de l’ouverture des lieux publics auxpersonnes handicapées, dans un soucid’acceptation des uns <strong>et</strong> des autres.Le partenariat avec ces deux établissementsnous a demandé de nous adapteren permanence <strong>et</strong> nous constatons qu’avecle temps, nous proposons des animationsde plus en plus pertinentes <strong>et</strong> en adéquationavec les besoins <strong>et</strong> les souhaits despersonnes accueillies. Cependant, la relation<strong>et</strong> les propositions pour les personneslourdement handicapées restent difficiles.Si l’appréhension diminue au fil des séances,elle réapparaît avec un nouveau groupequ’il faudra apprendre à connaître.Au cours de ces expériences, nous avonseu des difficultés pour entrer en contactavec les personnes handicapées, les comprendre,établir le lien, accepter notrefaçon de réagir face à leur comportement.Sur ce point, nous regr<strong>et</strong>tons notremanque de formation pour mieux accueillirce public. Mais nous constatons aussiles difficultés matérielles rencontrées parles personnels de ces établissements, entermes de transport ou de disponibilité,pour assurer la préparation <strong>et</strong> l’organisationde ces rencontres.


54 INFORMER, ACCUEILLIR ET ACCOMPAGNERAccueillir les personnes présentantun handicap psychiqueLa prise en compte de ce handicap implique surtout de veillerà limiter l’agressivité de l’environnement <strong>et</strong> nécessite de sensibiliserle personnel de la bibliothèque, la difficulté étant dedéceler les besoins individuels de ces personnes.Accueillir les personnes présentantun handicap moteurL’accompagnement humain est complémentaire des mesures mises en œuvre pourcompenser les difficultés liées au handicap moteur <strong>et</strong> pallier les défauts de l’aménagementde la bibliothèque.Faciliter la lectureLe pupitre de lecture aide à tenir le livre <strong>et</strong> maintient les pages ouvertes. Il peutêtre posé sur les genoux ou monté sur pied réglable.Le tourne-pages s’utilise lorsque la force musculaire des membres supérieurs estfaible ou inexistante. Plusieurs types de tourne-pages sont disponibles : ceux quise coincent dans la bouche, ceux qui s’utilisent comme une rallonge <strong>et</strong> font appelaux restes moteurs de la main <strong>et</strong> du bras.


Accueillir <strong>et</strong> accompagner ss titre 55Le Bocal, espace Intern<strong>et</strong> de la Médiathèque Simone de Beauvoir, Romans-sur-Isère (26).Le poste informatique adapté :• clavier ergonomique : mini-clavier, clavier à une seule main, clavier au pied, clavierà bouche…• dispositif de pointage : « trackball » ou souris à boule inversée, souris à touches,souris au doigt, <strong>et</strong>c. peuvent remplacer la souris traditionnelle pour les personnesayant des difficultés à la manipuler.• logiciel de prédiction de mots : quelques frappessuffisent pour que le logiciel devine le reste dumot. Il perm<strong>et</strong> également de copier du texte plusrapidement.• logiciel pour saisir du texte en pointant : destinéaux personnes privées de parole, ayant unecapacité réduite de mouvements du corps, ouencore pour qui la parole est source de grandefatigue. Le logiciel libre « Dasher » proposec<strong>et</strong>te écriture intuitive par pointage.EN SAVOIR PLUS ++++• www.idee-association.orgl’association diffuse deslogiciels adaptés noncommerciaux pour sesadhérents.• www.alphabib.frrubrique « Aides techniques,handicap moteur ».


56COLLECTIONS ETANIMATIONS


Les collections 57La bibliothèque s’efforcera de proposer des collections répondant aux besoinsde tous les usagers. La politique de valorisation des collections <strong>et</strong> d’animationculturelle devra toujours intégrer la notion d’accessibilité pour tous <strong>et</strong> tendraà favoriser la mixité des publics.LES COLLECTIONSLes collections tout publicAccueillir des publics handicapés ne signifie pasleur proposer exclusivement des collections spécifiquesou adaptées ; les collections habituelles dela bibliothèque peuvent être pour eux particulièrementintéressantes. Elles répondent égalementaux besoins des personnes en apprentissage dela lecture, jeunes ou adultes, Français ou étrangers.Il n’y a de règle que la créativité dans la proposition<strong>et</strong> la médiation. Par exemple, il est possibled’utiliser des :• albums (attention à ne pas infantiliser lesadultes handicapés mentaux. Il existe des albumspour adultes),• comptines écrites <strong>et</strong>/ou enregistrées,• bandes dessinées,• imagiers,• ouvrages fondés sur une approche sensorielle :livres à toucher, livres odorants, livres animés…,Ressources en ligne (textes,images, documents sonores…)accessibles à tout public :Association des bibliophilesuniversels (ABU), Bibliothecalatina lugdununensis,Bibliothèque électroniquede Lisieux, Bibliothèque en lignede l’agence universitairede la francophonie,<strong>Bibliothèques</strong> virtuelleshumanistes, Collection d<strong>et</strong>extes, Europeana, Gallica,Gutenberg.org, Livresélectroniques gratuits, Livrespour tous, Philotecte, RadioFrance, Théâtre classique,Thèses en ligne, Websourd,Wikisource.Les références des ressources <strong>et</strong>des éditeurs mentionnés dansc<strong>et</strong>te partie se trouvent en annexeà la fin du guide.• livres de pouce ou flip-books (p<strong>et</strong>its livres à feuill<strong>et</strong>er rapidement du pouce),• documentaires illustrés : reproductions de peintures, de photographies, de sculptures…,• documents multimédias : textes lus, théâtre radiophonique, DVD…,• recueils de contes,• premières lectures,• jeux : jeux d’exercice, jeux symboliques, jeux d’assemblage, jeux de règles, jeux en ligne,• livres numériques <strong>et</strong> autres documents accessibles sur Intern<strong>et</strong>, sous réserve queles sites <strong>et</strong> documents respectent réellement les critères d’accessibilité.Par ailleurs, il s’avère que de nombreuses personnes handicapées ne maîtrisent pasla lecture. Il est donc nécessaire d’enrichir le fonds d’apprentissage de la lecture.


58COLLECTIONS ET ANIMATIONSDortan (Ain)LE BESOIN DE COLLECTIONSADAPTÉES : LE TÉMOIGNAGEDE LA BIBLIOTHÈQUEDortan est une commune de 2 000 habitantsqui a confié le fonctionnement de sabibliothèque municipale à une associationde bénévoles. Je dirige c<strong>et</strong>te associationparallèlement à mon travail de monitriceéducatrice auprès d’adultes déficientsintellectuels <strong>et</strong>/ou mentaux. C’est donc trèsnaturellement que j’ai proposé à l’équipeéducative d’un service d’accueil de jour desenvirons de la recevoir dans nos murs. Uneprécédente expérience dans une autrebibliothèque s’était soldée par un échec :le groupe, un peu bruyant, avait eu lesentiment de déranger.Un groupe de cinq ou six personnes estvenu une fois par mois, accompagné d’unéducateur. Le proj<strong>et</strong> initial de l’équipe éducativeétait de perm<strong>et</strong>tre à ces personnesde passer un moment au milieu des livres,de les manipuler, de les découvrir, d’en parler<strong>et</strong> d’en choisir une vingtaine pour lesemporter dans leur service. C<strong>et</strong> accueils’est poursuivi pendant trois ans, avant des’arrêter en septembre 2009. Les raisonsde c<strong>et</strong> arrêt sont multiples : disponibilitéde l’équipe éducative, renouvellement ouévolution des proj<strong>et</strong>s éducatifs, <strong>et</strong>c.Une des raisons – majeure, à mon avis –reste l’absence de documents adaptés à cepublic, qu’il s’agisse de fictions ou de documentaires.Un adulte déficient intellectuelest avant tout un adulte. Qu’il sache lireou non, ses préoccupations sont celles d’unadulte : actualité, sport, travail, amour, amitié,vie de couple, sexualité, éducation desenfants… Car bon nombre d’entre eux travaillent<strong>et</strong> ont une vie de famille avecBibliothèque municipale2, rue des Écoles01590 DortanTél. : 04 74 75 68 65http://bibliothequedortan.comconjoint <strong>et</strong> enfants. Or, dans mon travailcomme à la bibliothèque, je me suis souventtrouvée confrontée à une évidence : lesdocuments suffisamment simples pourêtre compris sont destinés aux jeunesenfants, mais la forme n’est pas du toutadaptée : tutoiement, vocabulaire <strong>et</strong> dessinsenfantins…Un gros effort a été fait pour rendre l’écritaccessible aux déficients sensoriels (livresen gros caractères, en braille…), mais ilreste à faire de même pour les déficientsintellectuels. J’attends avec impatience le« livre idéal » : un texte pas trop long, desphrases courtes à la structure simple, auvocabulaire clair <strong>et</strong> précis ; une mise enpage aérée, avec une police lisible <strong>et</strong> suffisammentgrande ; plusieurs niveaux de lecturepour répondre aux différents degrésde handicap ; des illustrations attractivesqui aident à comprendre, mais ne sont pasinfantilisantes… Ce qui n’exclut nullementl’aspect artistique de l’ouvrage !Mais il ne s’agit là que d’une amorce deréflexion. J’espère que les éditeurs m’entendront<strong>et</strong> se pencheront sur ce vastechantier.Catherine Venneri


Les collections 59Les collections adaptéesL’édition pour les déficients visuels est beaucoup plus développée que celle concernantles autres <strong>handicaps</strong>. Elle est également la plus connue <strong>et</strong> la mieux implantéedans les bibliothèques de lecture publique.La Banque de données de l’édition adaptée (BDEA) est gérée par l’Institut nationaldes jeunes aveugles (INJA). Elle est chargée de recenser au niveau national l’ensemblede la production éditoriale adaptée <strong>et</strong> de la diffuser grâce à un catalogue collectifqui perm<strong>et</strong> une recherche suivant les différents types d’adaptation : braille, groscaractères, relief, enregistrement sonore, livre électronique. Ce moteur de rechercheest simple d’utilisation <strong>et</strong> efficace pour repérer un document adapté, ou en coursd’adaptation, <strong>et</strong> savoir où l’ach<strong>et</strong>er, l’emprunter ou le demander gratuitement.La BDEA fournit également des répertoires d’adresses électroniques <strong>et</strong> lescontacts des éditeurs, des bibliothèques, des centres transcripteurs de textesen braille, des associations <strong>et</strong> des établissements d’enseignement spécialisédans chaque département <strong>et</strong> à l’étranger.Enfin, l’équipe de l’INJA apporte conseil <strong>et</strong> expertise pour orienter les lecteurs <strong>et</strong>les bibliothécaires dans leurs recherches d’informations.www.inja.fr/bdeaLes livres <strong>et</strong> revues en gros caractèresL’ergonomie de ces livres facilite la lecture despersonnes malvoyantes par la taille agrandie descaractères utilisés (de type corps 16 à 20), unemise en page aérée <strong>et</strong> un papier anti-refl<strong>et</strong>.Destinés aux personnes malvoyantes, ces livrespeuvent également être utilisés par des personnesqui ont d’autres difficultés (apprentissagede la lecture, dyslexie, <strong>et</strong>c.).L’offre s’est considérablement élargie ces dernièresannées <strong>et</strong> les éditeurs (sociétés commercialesou associations) proposent des titresrécents <strong>et</strong> variés.Éditeurs : L’Agrandi, Associationbibliothèque braille enfantine(ABBE), À vue d’œil, BenjaminsMédia, Éditions Corps 16,Les Doigts qui rêvent, Dossiersd’Aquitaine, L’Écriteau éditions,Feryane, Éditions Findakly,Largevision éditions, Largevisionmagazine, Libra Diffusio,Éditions de la Loupe, Mieux voirmagazine, Regards d’enfants,Éditions VDB.


60 COLLECTIONS ET ANIMATIONSLes livres sonoresLes livres enregistrés sont indispensables pour les aveugles ou les déficients visuels ;ils constituent une offre complémentaire aux documents en braille. Très pratiquespour des personnes fatiguées, âgées ou hospitalisées, les livres audio sont aussi unesolution pour les personnes ill<strong>et</strong>trées, dyslexiques, ou encore pour les étrangers quiveulent perfectionner leur français. On peut les écouter seul ou à plusieurs, dansdes circonstances où il n’est pas facile de lire. Les éditeurs de livres sonores proposentde plus en plus des versions téléchargeables de leurs documents sur Intern<strong>et</strong>.Les enregistrements de textes lus sont disponiblesactuellement sous la forme de CD audio classiques,CD de type MPEG (MP3...) ou de fichiers numériques.Ils peuvent être accompagnés de la version écrite.Différents formats d’enregistrement existent, notammentle format Daisy (Digital Accessible InformationSystem), créé <strong>et</strong> géré par le consortium Daisy. C’estun format ouvert <strong>et</strong> librement utilisable par tous,encadré par la norme NISO Z39.86. En France, leslivres Daisy sont pour l’instant principalement deslivres sonores sans texte numérique. Mais il existeégalement des livres numériques « Daisy texte » ainsique des livres Daisy présentant à la fois du textenumérique <strong>et</strong> des enregistrements sonores.


Les collections 61Associée à un lecteur Daisy (matériels ou logiciels), c<strong>et</strong>te nouvellegénération de livres sonores adaptés apporte un confort<strong>et</strong> une souplesse d’utilisation supérieurs. Elle offre aussi unaccès direct <strong>et</strong> précis à l’information recherchée. Les utilisateurspeuvent en eff<strong>et</strong> consulter la table des matières, naviguerfacilement d’une section à une autre, m<strong>et</strong>tre un sign<strong>et</strong>pour r<strong>et</strong>rouver l’endroit où ils se sont arrêtés, reprendre lalecture même après avoir éteint le lecteur.Ce format est aujourd’hui principalement diffusé dans lescircuits réservés aux personnes handicapées dans le cadre del’exception aux droits d’auteur (voir page 66), mais un formatprésentant de fortes ressemblances (e-pub) se développedans l’édition tout public.Éditeurs <strong>et</strong> lieux ressources :Adonis, À lire <strong>et</strong> à entendre,Anthologie sonore de poésiefrançaise, Audiolib, Autrement dit,Benjamins Média, Bibliothèquenationale de France (« Archivesde la parole »), De vive voix,Éditions des Femmes,Des oreilles pour lire, Écoledes loisirs, Enfance <strong>et</strong> musique,Flammarion (« Le livre lu »),Frémeaux associés, Gallimard(« Écoutez lire »), Institut desarchives sonores, Largevision,Éditions Libellius, Libra Diffusio,Librairie Mots <strong>et</strong> merveilles,Livraphone, Le livre qui parle,Livrior, Oui’Dire Éditions,Le Sablier Éditions, Thélème,Éditions Thierry Magnier(« Signes »), Éditions VDB.


62COLLECTIONS ET ANIMATIONSSaint-Vallier (Drôme)LE FONDS DE LIVRES AUDIO DELA MÉDIATHÈQUE DÉPARTEMENTALEDE LA DRÔME DES COLLINESLa Médiathèque départementale de laDrôme des collines, située à Saint-Vallier,est une médiathèque qui assure les fonctionstraditionnelles d’une annexe debibliothèque départementale pour 34 communesdu nord de la Drôme ainsi que lesmissions d’une médiathèque ouverte àtous les publics.Notre collection de livres audio a été complètementrenouvelée <strong>et</strong> l’intégralité dufonds est désormais sur CD (format classiqueou MP3). Une partie du public utiliseles livres audio en voiture ou pour agrémenterses occupations ménagères. Maisun second usage, plus fréquent, est fait pardes personnes qui empruntent ces documentspour un parent âgé atteint de troublesde la vision ou devenu complètementaveugle. Pour ces personnes, les collectionsde la médiathèque sont souvent le complémentd’une offre spécialisée assurée par leréseau des bibliothèques sonores ou parl’Association Valentin Haüy.Les personnes préfèrent écouter des texteslus par des comédiens. Nous proposonsessentiellement des romans, des policiers,quelques documentaires (des témoignagesessentiellement) <strong>et</strong> de la poésie. À notregrande surprise, la poésie est un genre quiest très apprécié par ce type de public.Médiathèque départementalede la Drôme des collines4, rue des Terrasses - 26240 Saint-VallierTél. : 04 75 23 32 02http://mediatheque.ladrome.fr/saintvallierNous prêtons aussi ces livres audio auxbibliothèques communales du réseau, quiont elles aussi ce public de personnesâgées mal ou non-voyantes, qui apprécientce genre de document.Nous travaillons en partenariat avec lesCentres locaux d’information <strong>et</strong> de coordinationgérontologique (CLIC) du Conseilgénéral, lieux de coordination des acteursgérontologiques locaux <strong>et</strong> lieux de recensementdes besoins <strong>et</strong> d’organisation desréponses. Nous leur avons notamment présentéles documents spécifiques que nouspossédons (guides des aides techniquespour les malvoyants, livres en gros caractères,livres audio). Ainsi se crée un réseaude lecteurs bénévoles auprès de personnesisolées ou aveugles, <strong>et</strong> le CLIC envisaged’ach<strong>et</strong>er un lecteur Victor en format Daisypour le prêter à des personnes âgées afinqu’elles puissent plus aisément écouternos livres audio.


63Les livres tactiles ou en reliefL’objectif des éditeurs est de proposer aux personnes déficientesvisuelles des livres illustrés. Les illustrations sontconçues <strong>et</strong> réalisées avec des impressions en relief <strong>et</strong> différentestextures ; elles sont associées ou non àdu texte en braille. Le lecteur découvre <strong>et</strong> litavec les doigts. Ces livres tactiles s’adressentaussi bien à de jeunes enfants qu’à des personnesadultes. Ce type d’ouvrage est aussi particulièrementapprécié par les personnesdéficientes intellectuelles.Ce secteur éditorial est très peu développé <strong>et</strong> lesdocuments assez onéreux en raison de conditionsde fabrication quasi artisanales <strong>et</strong> d’un travail derecherche des matériaux les plus appropriés.Les livres en brailleCes livres peuvent être ach<strong>et</strong>és directementauprès des éditeurs <strong>et</strong> centres de transcriptionspécialisés. Ils sont édités en braille intégral ouabrégé <strong>et</strong> sont très volumineux.Des bibliothèques ou des associations prêtent<strong>et</strong>/ou vendent des livres en braille aux particuliers<strong>et</strong> parfois aux bibliothèques publiques.Livre tactile, Au paysd’Amandine... dine,dine, de P. Claud<strong>et</strong><strong>et</strong> D. Dufresne, auxÉditions Les Doigtsqui rêvent.Éditeurs <strong>et</strong> centres ressources :Association bibliothèque brailleenfantine (ABBE), Cité dessciences <strong>et</strong> de l’industrie(département édition), Les Doigtsqui rêvent, Musée du Louvre(« Un autre regard »), Éditionsdu Patrimoine (« Sensitinéraires »),Les Trois Ourses.Éditeurs <strong>et</strong> centres ressources :Association bibliothèque brailleenfantine (ABBE), BenjaminsMédia, Centre régional dedocumentation pédagogiquede Lille, Centre technique régionalpour la déficience visuelle deVilleurbanne (CTRDV), Citédes sciences <strong>et</strong> de l’industrie(département édition), Les Doigtsqui rêvent, Institut national desjeunes aveugles (INJA), Muséedu Louvre (« Un autre regard »),Les Trois Ourses.


64 COLLECTIONS ET ANIMATIONSLes DVDIl existe des DVD adaptés pour les personnes déficientesvisuelles ou auditives.L’audio-description perm<strong>et</strong> de décrire les images pourles personnes non-voyantes.Les surtitrages restituent les textes <strong>et</strong> les ambiancessonores pour les personnes malentendantes. Une traductionen langue des signes peut être intégrée dansÉditeurs <strong>et</strong> diffuseurs :2 mains, ADAV,Association Valentin Haüy,Cinésourds, Cité dessciences <strong>et</strong> de l’industrie(département édition),Colaco, Conte sur tes doigts,CVS, IVT, Éditions MonicaCompanys, VisuCom.un coin de l’image. Comme pour tous les DVD mis à disposition du public, il convientde s’assurer que les droits acquis avec les supports conviennent à l’usage que labibliothèque en fera : prêt <strong>et</strong>/ou consultation sur place.Les rares collections existantes sont référencées dans les catalogues des fournisseurshabituels (ADAV, Colaco, CVS).• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •L’association Valentin Haüy produit des DVD en audio-description destinés aux personnesaveugles ou malvoyantes. Ils sont intégralement adaptés <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent ainsi aux personnesconcernées de les visionner de manière autonome. L’association peut prêter aux bibliothèquesdes DVD pour deux usages :• le prêt individuel aux personnes handicapées (la bibliothèque doit recueillir la preuvedu handicap),• la projection publique <strong>et</strong> gratuite.L’association peut aussi faire un dépôt de DVD à l’occasion d’une animation organiséepar la bibliothèque, ou de façon régulière.www.avh.asso.fr• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Les livres traduits en langue des signesIl existe des collections d’ouvrages bilingues traduitsen LSF (dictionnaires, bandes dessinées, romans,documentaires, albums) <strong>et</strong> des périodiques adaptés.Ces livres sont une passerelle entre la langue dessignes <strong>et</strong> la langue écrite.Éditeurs : 2 mains, Contesur tes doigts, IVT, ÉditionsMonica Companys,Éditions Tertium, ÉditionsThierry Magnier, VisuCom.


Les collections65Haute-Rivoire (Rhône)UN FONDS THÉMATIQUESUR LE HANDICAPÀ LA BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALEEn 1995, un établissement pour adultesaveugles handicapés s’est installé à Haute-Rivoire, commune rurale de 1 300 habitants.Quelques résidants ont pris l’habitude defréquenter régulièrement la bibliothèque,empruntant essentiellement des textes lus,des CD de contes pour enfants, de musiquedu monde ou de chansons françaises. Notrefonds audio étant exclusivement alimentépar la Médiathèque départementale duRhône, le choix était restreint. L’idée a doncgermé de créer un fonds spécifique pour lepublic des handicapés visuels.Haute-Rivoire appartient à la Communautéde communes de Saint-Laurent-de-Chamouss<strong>et</strong> qui a la compétence culturelle; la commission culturelle fédèr<strong>et</strong>outes les bibliothèques du canton quifonctionnent comme un véritable réseauavec des actions communes <strong>et</strong> une coordinatricesalariée à mi-temps.Le proj<strong>et</strong> a été porté par c<strong>et</strong>te structure <strong>et</strong>les documents ach<strong>et</strong>és avec l’aide d’une subventiondu Centre national du livre. Les documentssont en dépôt à la Bibliothèque deHaute-Rivoire, mais peuvent circuler danstoutes les bibliothèques du réseau. Ce fondsthématique s’adresse à un public ayant unedéficience visuelle ou auditive, mais aussi àtous les publics, ce qui perm<strong>et</strong> de sensibiliserles lecteurs au handicap. La sélection r<strong>et</strong>enuecomprend environ 120 documents, installéssur une étagère dédiée : des livres pouradultes <strong>et</strong> enfants (fiction, documentaires <strong>et</strong>témoignages), des livres lus, des livres tactiles<strong>et</strong> en braille, des DVD. Un catalogue a étéréalisé par la coordinatrice, mis sur CD <strong>et</strong> distribuéaux bibliothèques du réseau.Bibliothèque municipaleImpasse de la Mairie69610 Haute-RivoireTél. : 04 74 26 31 61Pour accompagner c<strong>et</strong>te création, deux animatricesde la Bibliothèque de Haute-Rivoire ont suivi en 2009 une formation d<strong>et</strong>rois jours sur l’accueil du public handicapé.Dans le même esprit, en 2008, lors d’unaccueil de classes primaires <strong>et</strong> maternelles,une intervenante spécialisée est venue présenteraux enfants la LSF (Langue dessignes française) <strong>et</strong> un conte « signé ». Uneanimation « Lecture <strong>et</strong> Aiguilles » a égalementété mise en place en direction de personneshandicapées <strong>et</strong> de personnes âgées.Le p<strong>et</strong>it groupe d’adultes aveugles handicapésvient toujours régulièrement à labibliothèque, accompagné par des éducatrices.Ils ont été très heureux de trouverdes documents adaptés à leur handicap,mais nous avons toujours besoin de l’apportde la Médiathèque départementale pourleur proposer une offre nouvelle.Il nous reste du travail. Les documents quiprésentent les différents <strong>handicaps</strong> <strong>et</strong> lestémoignages ne sont pas très empruntés. Ànous de trouver comment les m<strong>et</strong>tre envaleur. Au niveau du réseau, nous n’avonspas encore de solution pour faire circulerles documents dans les autres bibliothèques.En équipe, nous réfléchissons à d’autres animationspossibles en direction de ce publichandicapé présent dans notre territoire.Brigitte Vianay


66 COLLECTIONS ET ANIMATIONSLes documents réservés aux personneshandicapéesDe nombreuses structures spécialisées proposent des ressources exclusivementréservées aux personnes justifiant d’un handicap. Elles ont négocié les droits d’adaptation<strong>et</strong> de diffusion pour chaque document. Il peut s’agir de transcriptions enbraille, en gros caractères ou d’enregistrements sonores.Ces ressources peuvent aussi être accessibles en ligne dans le cadre d’une bibliothèquenumérique spécialisée : Bibliothèque Hélènede BrailleN<strong>et</strong>, Bibliothèque numérique Sésame,Bibliothèque numérique pour le handicap (BnH), <strong>et</strong>c.Les bibliothèques publiques peuvent s’abonner à cesbibliothèques numériques.La bibliothèque aura un rôle d’information en directiondes usagers concernés ; elle pourra les accompagnerdans leur démarche s’ils rencontrent desproblèmes d’accès à ces ressources, <strong>et</strong> elle pourra lesconseiller dans leur choix.Structures d’adaptation :Association des donneursde voix, AssociationValentin Haüy,Bibliothèque Hélène,Bibliothèque numériqueSésame, Centre techniquerégional pour ladéficience visuelle deVilleurbanne (CTRDV)…La loi du 1 er août2006 relative au« droit d’auteur <strong>et</strong> aux droits voisinsdans la société de l’information» (dite loi DADVSI) institueune exception au droit desauteurs au bénéfice des personnes« atteintes d’une ou deplusieurs déficiences des fonctionsmotrices, physiques, sensorielles,mentales, cognitivesou psychiques ».La loi encadre les processus d’adaptationdes documents au profit des personneshandicapées. Les auteurs nepeuvent s’opposer à la reproduction <strong>et</strong>à la représentation de leurs œuvres pourles personnes handicapées.La reproduction des œuvres sur des supportsadaptés (gros caractères, braille,enregistrement sonore…), pour uneconsultation strictement personnelle, peutêtre librement effectuée par des organismestranscripteurs (bibliothèques, servicesd’archives, centres de documentation,établissements spécialisés...). Ces organismesdevront avoir obtenu un agrément délivrépar la commission nationale.www.exception.handicap.culture.gouv.fr


Les collections 67La loi prévoit deux niveaux d’agrément délivrés par une commission nationale :• l’agrément simple, qui perm<strong>et</strong> de reproduire des œuvres sans avoir à négocier àchaque fois les autorisations auprès des ayants droits. C<strong>et</strong> agrément ne perm<strong>et</strong>pas à l’organisme transcripteur d’avoir accès aux fichiers numériques sourcesdes œuvres à adapter.• le deuxième niveau d’agrément concerne un nombre plus restreint d’organismes.Il perm<strong>et</strong> d’obtenir les fichiers numériques ayant servi à l’impression des œuvresdont la date de dépôt légal est inférieure à deux ans.Le décr<strong>et</strong> du 6 février 2009 désigne la Bibliothèque nationale de France (BnF) commel’organisme dépositaire des fichiers numériques. La BnF a mis en service en 2010une plateforme sécurisée de dépôt <strong>et</strong> de transfert des fichiers numériques ayantservi à l’impression des œuvres (plateforme PLATON). Les fichiers seront mis à dispositiondans un format ouvert en garantissant la confidentialité des fichiers <strong>et</strong> lasécurisation d’accès.www.bnf.fr, rubrique « Accès dédiés : Éditeurs ».Avec un agrément simple, les bibliothèques ou les organisateursde manifestations littéraires peuvent égalementenregistrer sous forme audio des œuvres, par exemple pourun jury de lecteurs.Sans agrément, il est encore possible de demander directementà l’éditeur l’autorisation pour une adaptation/reproductionau bénéfice des personnes handicapées. L’éditeur restealors libre de céder ou non ses droits.La bibliothèque peut aussi conclure un partenariat avec desstructures agréées telles l’association des Donneurs de voix,le Groupement des intellectuelsaveugles ou amblyopes (GIAA) oul’association Valentin Haüy (AVH),par exemple pour développer lefonds de livres en format Daisydans les bibliothèques publiques.Attention !Les bibliothèquesdoivent demanderun agrément simplesi elles m<strong>et</strong>tent àdisposition du publicdes moyens techniquesperm<strong>et</strong>tant à unepersonne de conserverune adaptation sonoreou numérique réaliséeà partir d’un livreimprimé.


68 COLLECTIONS ET ANIMATIONS• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •L’Association Valentin Haüy (AVH) propose aux bibliothèques publiques de devenirbibliothèques partenaires de sa médiathèque. Ce partenariat se traduit par différentespropositions :• la mise à disposition de collections au format Daisy (dépôt de 30 titres, ou fonds de 100à 1 000 titres) ou l’accès à l’intégralité des collections via un serveur sécurisé,• la possibilité de faire adapter au format Daisy des livres dont la bibliothèque a besoinpour une animation,• l’accès à un fonds de livres de bibliothéconomie en formats adaptés.La médiathèque AVH propose également des formations <strong>et</strong> un accompagnement pourfaciliter la mise en place de services adaptés aux besoins des publics handicapés dansles bibliothèques (voir ces propositions dans la rubrique « Professionnels » de son site).www.avh.asso.fr/mediatheque• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •


Médiation <strong>et</strong> animation 69MÉDIATION ET ANIMATIONLes animations sont d’excellents outils de médiation car elles perm<strong>et</strong>tent de promouvoirles collections <strong>et</strong> de dynamiser l’image de la bibliothèque, de fidéliser les publics.La régularité des propositions <strong>et</strong> une communication grand public, m<strong>et</strong>tant en avantl’accessibilité des animations sur différents supports (affiches, tracts, site Intern<strong>et</strong>),accompagnée d’une communication plus ciblée (envoi de l<strong>et</strong>tres d’information, SMS,relais des partenaires) sont essentielles pour le succès des animations <strong>et</strong> afin de faireconnaître les moyens mis en œuvre par la bibliothèque pour son accessibilité.La visite adaptée de la bibliothèque, qu’elle soit individuelle, familiale ou collective,perm<strong>et</strong> au public de découvrir le lieu, l’équipe, les services, les matériels spécifiques,les collections. C’est un moyen de rendre le public autonome, de le rassurer <strong>et</strong>de le sécuriser.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Tous les types d’animations déjà organisées par la bibliothèque peuvent s’adresser àdifférents publics handicapés, à condition de les rendre accessibles en les adaptant(utilisation de ressources particulières <strong>et</strong> d’outils spécifiques).Par exemple, les expositions pourront être créées avec des adaptations tactiles <strong>et</strong> desjeux appropriés. Une séance de lecture à voix haute peut s’adresser aux malentendantssi un micro est utilisé <strong>et</strong> si la salle est équipée d’une boucle magnétique, aux sourdss’il y a un interprète en LSF… Les conditions de confort seront appréciées par tous ;elles concernent l’éclairage, l’environnement sonore <strong>et</strong> la qualité acoustique, la circulation<strong>et</strong> le confort d’assise.La mixité des publics favorise par ailleurs le dialogue <strong>et</strong> sensibilise le grand public àla question du handicap.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •La bibliothèque organisera également des temps d’accueil <strong>et</strong> d’animation spécifiquespour un type de public particulier, moments privilégiés qui seront imaginés enpartenariat avec une association spécialisée, un établissement local accueillantdes publics handicapés…Elle peut également proposer à ses partenaires des actions hors les murs, qui se déroulerontdans leurs structures, touchant ainsi les personnes qui ne peuvent se déplacer.


70COLLECTIONS ET ANIMATIONSLyon (Rhône)DES SÉANCES DE L’HEURE DE LADÉCOUVERTE EN LANGUE DES SIGNESFRANÇAISE À LA BIBLIOTHÈQUELa Bibliothèque municipale de Lyon a décidéd’ouvrir les séances de l’Heure de la découverteau public sourd au cours de la saison2009-2010. Ces séances sont des ateliersd’une heure <strong>et</strong> demie perm<strong>et</strong>tant au publicde découvrir les trésors de la bibliothèque àtravers des thématiques proposées par lesbibliothécaires.Au cours de la saison 2009-2010, six séances(sur les 120 proposées) ont été traduites enLSF sur les thèmes suivants : La collectionjésuite des Fontaines ; Le Beaujolais nouveauest arrivé ! ; Les aventuriers dans l’objectif ;Médecins bibliophiles ; Costume, coutume ;Les animaux font leur cinéma.Vingt-trois personnes sourdes ont participéà ces séances, soit une moyenne de quatrepersonnes sourdes pour des séances suiviespar quinze personnes au total. De plus, uneenseignante de grande section de maternellea organisé une Heure « à la carte » avec uninterprète, sur le thème : Les animaux fontleur cinéma.La communication autour de c<strong>et</strong>te actions’est faite sur le site web de la bibliothèque,par diffusion de programmesdans les bibliothèques du réseau, parenvoi de courriels auprès d’associationsde personnes sourdes <strong>et</strong> d’établissementsassurant une formation en LSF.La traduction a été assurée par des interprètesprofessionnels. En amont de chaqueséance, les bibliothécaires ont rencontré l’interprèteafin de préparer le déroulé, ou luiont envoyé des documents. Aucun aménagementdes espaces, ni aucun matériel n’ontété demandés par les interprètes.Le bilan, établi en juin avec les bibliothécaires,est très positif. Tous sont enthousiastes<strong>et</strong> souhaitent renouveler c<strong>et</strong>te expérience.Ils ont senti une ouverture <strong>et</strong> vécu unBibliothèque municipale de Lyon30, bd. Vivier-Merle - 69431 Lyon cedex 03www.bm-lyon.fréchange enrichissant pour l’ensemble desparticipants, une mixité qui a permis auxpersonnes non sourdes de découvrir les collectionsd’un autre point de vue. Les bibliothécairesnotent cependant plusieurspoints importants pour que la séance traduiteen LSF se déroule dans de bonnesconditions. Tout d’abord, la nécessité de lapréparer en amont avec l’interprète : lescollections présentées font appel à un vocabulaireparticulier ou utilisent des imagesnécessitant une explication préalable. Pourles bibliothécaires, il est aussi importantde tenir compte des contraintes liées à laLSF : marquer des pauses après les longstemps de parole, prendre en compte le positionnementdes documents présentés <strong>et</strong> lanécessité de garder un contact entre lepublic <strong>et</strong> l’interprète, penser à insérer dessous-titrages lorsque des images sont présentéessur écran… Ensuite, le lieu où sedéroule la séance doit perm<strong>et</strong>tre au publicde s’installer en demi-cercle, de façon à voirl’interprète mais aussi à pouvoir échangeravec les autres.Toutes ces remarques vont servir c<strong>et</strong>teannée à améliorer l’offre faite en directiondes publics sourds. Pour la saison 2010-2011, le nombre de séances est en augmentation(douze) <strong>et</strong> de nouvelles thématiquessont proposées à la fois pour les adultes <strong>et</strong>pour les enfants.Parallèlement à ces séances de l’Heure de ladécouverte en LSF, la Bibliothèque municipalede Lyon propose depuis janvier 2010 unaccueil en LSF dans l’une de ses annexes, laMédiathèque de Vaise.


Médiation <strong>et</strong> animation 71Conte bilingue en français <strong>et</strong> LSF par Patricia Mazoyer, Compagnie la Main tatouée.Exemples d’animations• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Si l’espace d’animation est équipé d’une boucle magnétique, les animations sonoriséesseront plus facilement accessibles aux personnes portant un appareil auditif.• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Contes : heure du conte en LSF, contes dans le noir, atelier de découverte de la LSF…Écoute musicale…Expositions : expositions tactiles, visites adaptées d’expositions, sensibilisationau handicap…• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •La bibliothèque peut proposer une exposition sur le handicap, par exemple à l’occasiond’une journée sur le handicap, d’un partenariat avec une structure locale…• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •Ateliers de jeux : jeux tactiles avec les yeux bandés, jeux sur Intern<strong>et</strong>, ateliersde création multimédia…Lectures, conférences, rencontres avec des auteurs, club de lecture : avectraduction en LSF ou vélotypie.


74 COLLECTIONS ET ANIMATIONSLa Tour-du-Pin (Isère)UN PARTENARIAT ENRICHISSANTEn remarquant la présence à la Médiathèquedes Vallons de la Tour d’un groupede jeunes de l’Institut médico-éducatifdes Hauts de Saint-Roch (IME), chaquesemaine pendant les heures d’ouvertureau public, je me suis demandée pourquoices adolescents ne pourraient pas bénéficierd’un accueil spécifique comme tousles autres scolaires. Après avoir eu l’accordde mes responsables, je suis allée demanderaux éducateurs s’ils souhaitaient venir à lamédiathèque durant un temps défini. C<strong>et</strong>tedémarche les a intéressés <strong>et</strong> nous avonsréfléchi ensemble aux modalités de ce partenariat(groupes concernés, animations àproposer…).La première année, en 2008, trois groupesd’enfants (répartis par âges) sont venus unefois par semaine pendant un trimestre. Lecontenu des séances a été conçu avec leséducateurs : je lis une première histoireavant de la reprendre une deuxième foisavec les enfants. Ils me racontent alors l’histoireavec leurs propres mots. Je leur listrois histoires avant de leur laisser dutemps pour qu’ils regardent d’autres livres,<strong>et</strong> en choisissent.N’ayant jamais été confrontée au handicap,j’avais peur de ne pas être à la hauteur,mais le fait qu’on ne leur ait jamais rienproposé auparavant m’a permis de dépasserc<strong>et</strong>te appréhension. Travaillant dans unlieu culturel ouvert à tous, il me semblaitimportant de ne pas les laisser de côté. Laréussite de c<strong>et</strong> accueil est aussi due à l’implicationdes éducateurs. Ils sont une aideimportante car ils connaissent les enfants<strong>et</strong> savent comment les aider à s’exprimer.Nous formons un trio où chacun a sa place.Depuis 2009, chaque groupe vient une foispar mois sur l’ensemble de l’année scolaire.Médiathèque des Vallons de la Tour2, rue Hector-Berlioz – 38110 La Tour-du-PinTél. : 04 74 83 59 00www.ccvtp.fr/-MediathequeC<strong>et</strong>te expérience a notamment modifiémon travail sur les acquisitions. Je rechercheainsi des documents qui seraient intéressantsà leur présenter, en prenant en compteleur niveau de compréhension, la qualité <strong>et</strong>les thèmes. Ce proj<strong>et</strong> a aussi modifié leregard du personnel sur ce public : le fait devoir ces enfants venir régulièrement, de lesentendre saluer <strong>et</strong> parfois d’entamer unéchange, a permis de lever certaines réticences<strong>et</strong> d’apprécier ces rencontres.Quant au public, il ne connaît pas l’existencede ce travail. C’est pourquoi nousavons choisi le handicap comme thème del’année 2011. Parmi les animations prévuesà c<strong>et</strong>te occasion, certaines se m<strong>et</strong>tent enplace avec les enfants de l’IME ; elles perm<strong>et</strong>trontde conforter ce partenariat <strong>et</strong> dele valoriser.C<strong>et</strong>te expérience est très enrichissante. Cesenfants <strong>et</strong> adolescents m’ont appris à comprendreleur différence <strong>et</strong> à les appréciertels qu’ils sont. Ce proj<strong>et</strong> m’a donné enviede mieux les connaître encore en allantassister à des formations. En début d’année,un enfant utilisait les livres pour enfaire seulement des piles. Lors de la dernièreséance, nous l’avons vu intervenirpendant l’histoire <strong>et</strong> s’asseoir ensuite pouren regarder un. On est alors conforté dansl’idée que l’on a un vrai rôle à jouer dansl’accès à la culture.Anne-Laure Anselme


Médiation <strong>et</strong> animation75Quelques structures ressourcesen Rhône-AlpesVoir coordonnées en annexe• Résonance contemporaine (Bourg-en-Bresse), structure artistique de musiquecontemporaine, est également Pôle Ressources régional Culture <strong>et</strong> handicap.L’association m<strong>et</strong> en ligne sur son site un répertoire recensant par département lesacteurs (artistes, structures culturelles, structures médicales…) impliqués dans lesproj<strong>et</strong>s Culture <strong>et</strong> handicap. L’objectif est de constituer un réseau pour perm<strong>et</strong>trel’échange <strong>et</strong> la mutualisation des différentes expériences.www.resonancecontemporaine.org• L’association Envols d’enfance (Villeurbanne) anime des ateliers artistiques (écriture,photographie, illustration) auprès d’enfants en difficulté <strong>et</strong> d’enfants handicapés.http://envolsdenfances.haut<strong>et</strong>fort.com• La compagnie Drôle d’équipage (Lyon) réalise des créations théâtrales en languedes signes.• La compagnie In-Time (Lyon) est composée d’artistes (comédiens, danseurs, musiciens,vidéastes, plasticiens, réalisateurs…) entendants, malentendants <strong>et</strong> sourds ;leurs créations sont bilingues LSF <strong>et</strong> voix.http://cieintime.over-blog.com• La compagnie la Main tatouée (Thurins) présente des spectacles bilingues français<strong>et</strong> LSF ainsi qu’une exposition de photos « Les Sens du signe » évoquant les histoiresracontées par un duo bilingue, LSF <strong>et</strong> français.www.maintatouee.org• Le Nouveau Théâtre du 8 e (Lyon) fédère le « Parcours culturel spectateurs sourds<strong>et</strong> malentendants », qui recense les spectacles accessibles présentés par les structuresculturelles du Grand Lyon : spectacles visuels, bilingues français <strong>et</strong> LSF, traduits, surtitrés…Des rendez-vous spécifiques sont également proposés : visites de théâtresbilingues, stages de pratique, rencontres ou conférences avec des équipes artistiquesmixtes, ouverture des salles au public durant les répétitions.www.parcoursculturel-sourds.fr


Médiation <strong>et</strong> animation77« Bon appétit », spectacle bilingue en français oral <strong>et</strong> LSF produit par Vice <strong>et</strong> Versa.


78ANNEXES


Abréviations 79ABRÉVIATIONSABBE : Association bibliothèque brailleenfantineABF : Association des bibliothécairesfrançaisABU : Association des bibliophilesuniverselsADAV : Ateliers diffusion audiovisuelleADIS : Association départementalepour l’insertion des sourdsAFNOR : Association françaisede normalisationALPHABib : Améliorer l’accueil despersonnes handicapées en bibliothèqueARALD : Agence Rhône-Alpes pourle livre <strong>et</strong> la documentationAVH : Association Valentin HaüyBDEA : Banque de données de l’éditionadaptéeBNF : Bibliothèque nationale de FranceBNH : Bibliothèque numérique pour lehandicapBPI : Bibliothèque publiqued’informationCAMSP : Centre d’action médico-socialeprécoceCAT : Centre d’aide par le travail(devenu ESAT)CCDSA : Commission consultativedépartementale de sécurité <strong>et</strong>d’accessibilitéCERTAM : Centre d’évaluation <strong>et</strong>de recherche sur les technologies pourles aveugles <strong>et</strong> les malvoyantsCLIC : Centre local d’information <strong>et</strong>de coordinationCLIS : Classe pour l’inclusion scolaireCMPP : Centre médico-psychopédagogiqueCORAIA : Coordination Rhône-Alpesde l’Intern<strong>et</strong> accompagnéCRDP : Centre régional dedocumentation pédagogiqueCREAI : Centre régional pour l’enfance<strong>et</strong> l’adolescence inadaptéeCRTH : Centre ressources théâtrehandicapCTRDV : Centre technique régionalpour la déficience visuelleCVS : Collectivités vidéo servicesDADVSI : [loi relative au] Droitd’auteur <strong>et</strong> aux droits voisinsdans la société de l’informationDAISY : Digital Accessible InformationSystemDEDAC : Département de l'éducation<strong>et</strong> du développement artistiques<strong>et</strong> culturelsDGMIC : Direction générale des médias<strong>et</strong> des industries culturellesDGUHC : Direction généralede l’urbanisme, de l’habitat<strong>et</strong> de la constructionDRAC : Direction régionale des affairesculturellesEA : Entreprise adaptéeEHPAD : Établissement d’hébergementpour personnes âgées dépendantesENP : École nationale deperfectionnement (devenue EREA)ENSSIB : École nationale supérieuredes sciences de l’information<strong>et</strong> des bibliothèques


80ANNEXESEPN : Espace public numériqueEREA : École régionale d’enseignementadapté (anciennement ENP)ERP : Établissement recevant du publicESAT : Établissement <strong>et</strong> service d’aidepar le travail (anciennement CAT)FAM : Foyer d’accueil médicaliséGIAA : Groupement des intellectuelsaveugles <strong>et</strong> amblyopesHID : Handicap, incapacité<strong>et</strong> dépendancesIDÉE : Informatique diffusion pourl’éducation <strong>et</strong> l’enseignementIEM : Institut d’éducation motriceIME : Institut médico-éducatifIMP : Institut médico-pédagogiqueIMPro : Institut médico-professionnelINJA : Institut national des jeunesaveuglesINSEE : Institut national de lastatistique <strong>et</strong> des études économiquesIVT : International Visual TheatreLPC : Langage parlé complétéLSF : Langue des signes françaiseMAS : Maison d’accueil spécialiséeMDA : Maison départementalepour l’autonomieMDPH : Maison départementaledes personnes handicapéesMITRA : Mission d’ingénieri<strong>et</strong>ouristique Rhône-AlpesMP3 : abréviation de MPEG -1/2 AudioLayer 3 (spécification sonoredu standard MPEG-1/MPEG-2)MPEG : Moving Picture Experts Group(norme de codage de fichiersaudiovisuels)PLATON : Plateforme de transfertdes ouvrages numériquesRGAA : Référentiel générald’accessibilité pour les administrationsSAJ : Service d’accueil de jourSAJO : Service d’accueil de jour<strong>et</strong> d’orientationSCPCI : Service de la coordination despolitiques culturelles <strong>et</strong> de l’innovationSG : Secrétariat généralULIS : Unité localisée pour l’inclusionscolaireUPI : Unité pédagogique d’intégrationW3C : World Wide Web ConsortiumWCAG : Web Content AccessibilityGuidelines


Partenaires institutionnels 81PARTENAIRESINSTITUTIONNELSMaisons départementalesdes personneshandicapées (MDPH)AinMaison départementaledes personnes handicapées10, rue du Pavé-d’Amour01000 Bourg-en-BresseTél. : 0 800 888 444Mél. : mdph@cg01.frwww.ain.frArdècheMaison Pôle Astier Froment2 bis, rue de la Recluse - B.P. 60607000 Privas cedexTél. : 0 800 07 07 00www.ardeche.frDrômeMaison départementaledes personnes handicapéesParc de Lautagne42 C, avenue des Langories - B.P. 14526905 Valence Cedex 9Tél. : 04 75 85 88 90Mél. : mdph@ladrome.frwww.ladrome.fr-> permanence d’accueil dans les centreslocaux d’information <strong>et</strong> de coordination,services départementaux répartisdans le territoireIsèreMaison départementalepour l’autonomie (MDA)Immeuble Le Pulsar15, avenue du Doyen-Weil38000 GrenobleTél. : 04.38.12.48.48Mél. : mdphi@cg38.frwww.mda38.fr-> antennes dans les maisonsdu département implantéesdans les 13 territoiresLoireMaison départementaledes personnes handicapées23, rue d’Arcole - B.P. 26442016 Saint-Étienne cedex 1Tél. : 04 77 49 91 91Mél. : info@cg42.frwww.loire.fr-> antennes à Montbrison, Roanne,Saint-ChamondRhôneMaison départementaledes personnes handicapées23, rue de la Part-Dieu69003 LyonTél. : 0 800 869 869Mél. : handicap@rhone.frwww.rhone.fr-> renseignements dans les pointsd’accueil des Maisons du Rhôneréparties dans tout le département


82 ANNEXESSavoieMaison départementaledes personnes handicapées110, rue Sainte-Rose73000 ChambéryTél. : 04 79 75 39 60Mél. : mdph@mdph73.frwww.mdph73.frHaute-SavoieMaison départementaledes personnes handicapées12, avenue de Chevêne - B.P. 2012374003 Annecy cedexTél. : 04 50 33 22 50Mél. : mdph@mdph74.frwww.mdph74.fr-> équipes territorialisées handicap(ETH) à Marignier, Thonon-les-Bains,Ville-la-GrandMinistère de la Culture<strong>et</strong> de la CommunicationMinistère de la Culture<strong>et</strong> de la CommunicationSG / SCPCI / DEDAC – Mission Culture<strong>et</strong> handicap182, rue Saint-Honoré75033 Paris cedex 01Tél. : 01 40 15 78 92Contact : Sandrine Sophys-Ver<strong>et</strong>,chargée de mission pour ledéveloppement des publicsMél. : sandrine.sophysver<strong>et</strong>@culture.gouv.frwww.culture.gouv.fr/handicapMinistère de la Culture<strong>et</strong> de la CommunicationDGMIC – Service du livre <strong>et</strong> de la lectureDépartement de la lecture182, rue Saint-Honoré75033 Paris cedex 01Tél. : 01 40 15 75 42Contact : Camille Dégez, chargée demission handicap <strong>et</strong> hôpitauxMél. : camille.degez@culture.gouv.frBibliothèque publiqued’informationCentre Georges PompidouRue Beaubourg75197 Paris cedex 04Tél. : 01 44 78 12 75Mission Lecture-handicapMél. : lecture-handicap@bpi.frwww.bpi.frDirection régionaledes affaires culturellesRhône-Alpes (DRAC)6, quai Saint-Vincent69283 Lyon cedex 01Tél. 04 72 00 44 00Service Action culturelle :Benoît GuillemontService Livre <strong>et</strong> lecture :Noëlle Drognat-Landréwww.culture.gouv.fr/rhone-alpes


Partenaires institutionnels83Autres partenairesMission d’ingénieri<strong>et</strong>ouristique Rhône-Alpes(MITRA)104, route de Paris69260 Charbonnières-les-BainsTél. : 04 72 59 21 89http://pro.rhonealpes-tourisme.comrubrique « Ingénierie/observation,tourisme <strong>et</strong> <strong>handicaps</strong> »Référentiel générald’accessibilité pourles administrations (RGAA)Direction générale de la modernisationde l’État(Ministère du Budg<strong>et</strong>, des comptespublics <strong>et</strong> de la fonction publique)www.references.modernisation.gouv.fr-> recense les documents de référencede l’administration électronique,dont le RGAA


84 ANNEXESÉDITEURS,FOURNISSEURSET STRUCTURESRESSOURCES2 mains25, rue Marie-Gausson94350 Villiers-sur-MarneFax : 01 49 41 02 99Mél. : deux-mains@tiscali.frhttp://2mains.chez-alice.fr-> livres <strong>et</strong> DVD traduits en langue dessignesAccessiWebwww.accessiweb.org-> centre de ressources <strong>et</strong> de recherchesur l’accessibilité du WebAction socialewww.action-sociale.org-> annuaire des établissementsde l’action socialeADAV (ateliersdiffusion audiovisuelle)41, avenue des Envierges75020 ParisTél. : 01 43 49 10 02Mél. : contact@adav-assoc.comwww.adav-assoc.com-> centrale d’achat de programmesaudiovisuels <strong>et</strong> multimédiasAdonis7, boulevard Flandrin75116 ParisMél. : infos@romans-de-toujours.comwww.romans-de-toujours.comL’Agrandi14, rue Soleill<strong>et</strong>75020 ParisTél. : 01 44 62 82 50Mél. : lagrandi@club-intern<strong>et</strong>.frwww.braillen<strong>et</strong>.org/voirplus/part/agrandi.htm-> revue de presse bimensuelle desprincipaux titres de la presse française,édition en gros caractèresÀ lire <strong>et</strong> à entendre7, rue Kipling22300 Lannionwww.alire<strong>et</strong>aentendre.com-> livres audioAnthologie sonorede poésie françaiseMél. : kanderso@wheatonma.eduhttp://wheatoncollege.edu/academic/academicdept/French/ViveVoix/-> textes de poésie lusAssociation bibliothèquebraille enfantine (ABBE)111, avenue Parmentier75011 ParisTél. : 01 43 38 07 96Mél. : bibli.braille.enfant@free.frhttp://bibli.braille.enfant.free.fr


Éditeurs, fournisseurs <strong>et</strong> structures ressources85-> livres en braille, gros caractères,illustrations en relief, livres numériséssur CD-ROMAssociation des bibliophilesuniversels (ABU)Mél. : abu@cnam.frhttp://abu.cnam.fr-> ressources numériques accessiblesà tout public – textes classiquesAssociation des donneursde voix21, rue Boris-Vildé92260 Fontenay-aux-RosesTél. : 01 49 73 40 53Mél. : siteweb@advbs.frwww.advbs.fr-> livres lus réservés aux personneshandicapées. <strong>Bibliothèques</strong> sonoresdans la région à Annemasse, Bellegarde,Bourg-en-Bresse, Grenoble, Lyon,Roanne, Saint-Étienne, Thonon-les-Bains, ValenceAssociationValentin Haüy (AVH)5, rue Duroc75343 Paris cedex 07Tél. : 01 44 49 27 27Mél. : avh@avh.asso.frwww.avh.asso.fr-> livres en braille, revues grand publicen braille, DVD adaptés…Audiolib31, rue de Fleurus75006 ParisTél. : 01 49 54 36 09Mél. : audiolib@audiolib.frwww.audiolib.fr-> livres audioAutrement dit2-3, place des ArchersB 7000 MonsBelgiqueTél. : 32 (0) 4 76 64 49 88Tél. : 32 (0) 65 31 73 76Mél. : autrementditeditions@yahoo.frwww.autrementdit.n<strong>et</strong>-> livres audioÀ vue d’œil25, avenue de la ConstellationB.P. 7826495800 Cergy-Pontoise cedexTél. : 01 30 36 75 69Mél. : contact@avuedoeil.frwww.avuedoeil.fr-> édition en gros caractèresBanque de donnéesde l’édition adaptée (BDEA)Institut national des jeunes aveugles56, boulevard des Invalides75007 ParisTél. : 01 44 49 35 86Mél. : bdea@inja.frwww.inja.fr/bdea-> recense au niveau national l’ensemblede la production éditoriale adaptée <strong>et</strong>la diffuse grâce à un catalogue collectif


86 ANNEXESBenjamins média778, rue de la Croix-VerteParc EuromédecineB.P. 436534196 Montpellier cedex 5Tél. : 04 67 52 98 42Mél. : contact@benjamins-media.orgwww.benjamins-media.org-> livres en braille <strong>et</strong> gros caractères,livres CD. Animations : lectures dans lenoir, sensibilisation au handicap visuelBiblioSignesMél. : bibliosignes@gmail.comhttp://bibliosignes.blogspot.com-> blog d’information culturelle surle monde des bibliothèques en LSFBibliotheca latinalugdununensisMél. : rdelord@wanadoo.frhttp://sites.univ-lyon2.fr/latin/bilalu-> ressources numériques accessiblesà tout public : textes en latinBibliothèque électroniquede LisieuxMédiathèque André MalrauxPlace de la RépubliqueB.P. 2721614107 Lisieux cedexTél. : 02 31 48 41 00Mél. : mediathèque@ville-lisieux.frwww.bmlisieux.com-> ressources numériques accessiblesà tout publicBibliothèque en lignede l’agence universitairede la francophonie4, place de la Sorbonne75005 ParisTél. : 01 44 41 18 18Mél. : édition-diffusion@auf.orgwww.bibliotheque.refer.org-> ressources numériques accessiblesà tout public : documents de niveauuniversitaireBibliothèque HélèneMél. : helene@snv.jussieu.frwww.bibliotheque-helene.org-> ressources numériques réservéesaux personnes handicapéesBibliothèque nationalede FranceArchives de la paroleQuai François-Mitterrand75706 Paris cedex 13Tél. : 01 53 79 59 59Mél. : accueil@bnf.frhttp://www.bnf.fr-> archives sonoresBibliothèque numériquepour le handicap (BNH)Bibliothèque Landowski28, avenue André-Moriz<strong>et</strong>92100 Boulogne-BillancourtTél. : 01 55 18 46 34Mél. : BnH@mairie-boulogne-billancourt.frwww.numilog.com/bibliotheque/bnhwww.n<strong>et</strong>vibes.com.bnh-> ressources numériques réservéesaux personnes handicapées


Éditeurs, fournisseurs <strong>et</strong> structures ressources87Bibliothèque numériqueSésame5, rue Maurice-de-la-Sizeranne75007 ParisTél. : 01 40 61 98 16Mél. : lesesame@free.frwww.bibliosesame.fr-> ressources numériques réservéesaux personnes handicapées<strong>Bibliothèques</strong> virtuelleshumanistesMél. : marie-luce.demon<strong>et</strong>@univ-tours.frwww.bvh.univ-tours.fr-> ressources numériques accessiblesà tout public : documents patrimoniauxBraille & Culture11, rue de la P<strong>et</strong>ite-Vitesse63260 AigueperseTél. : 04 73 64 21 04Mél. : braille<strong>et</strong>culture@wanadoo.frwww.braille-culture.com-> livres en braille, transcription,formation, adaptation de site…Braille n<strong>et</strong>UPMC B239, quai Saint-Bernard75005 ParisTél. : 01 44 27 26 25Mél. : braillen<strong>et</strong>@snv.jussieu.frwww.braillen<strong>et</strong>.orgwww.accessiweb.org-> l’association œuvrepour l’accessibilité d’Intern<strong>et</strong>aux aveugles <strong>et</strong> malvoyantsCemaforreCentre national de ressources pourl’accessibilité des loisirs <strong>et</strong> de la culture115, rue de Ménilmontant75020 ParisTél. 01 47 97 87 26Mél. : contact@cemaforre.asso.frwww.cemaforre.asso.fr-> portail de l’accessibilité des loisirs<strong>et</strong> de la cultureCentre d’évaluation <strong>et</strong> derecherche sur les technologiespour les aveugles <strong>et</strong> lesmalvoyants (CERTAM)Association Valentin Haüy (AVH)5, rue Duroc75343 Paris cedex 07Tél. : 01 44 49 27 27www.certam-avh.com-> centre expert d’évaluationdes produits de haute technologieadaptés à la déficience visuelleCentre régionalde documentationpédagogique (CRDP)du Nord-Pas-de-Calais31, rue Pierre-LegrandB.P. 3005459007 Lille cedexTél. : 03 59 03 12 60Mél. : braille.crdp@ac-lille.frhttp://crdp.ac-lille.fr-> édition en braille de livres <strong>et</strong>de documents divers pour les élèves,dont livres pour enfants <strong>et</strong> jeunes


88 ANNEXESCentre ressources théâtrehandicap (CRTH)Regard’en France Cie163, rue de Charenton75012 ParisTél. : 01 42 74 17 87Mél. : information@crth.orgwww.fondstheatralsonore.comwww.crth.org (en construction)-> textes audio : théâtre ; centreressources Théâtre <strong>et</strong> handicapCentre technique régionalpour la déficience visuelle(CTRDV)Bibliothèque158 bis, rue du 4-Août-178969100 VilleurbanneTél. : 04.37.43.38.22Mél. : pr<strong>et</strong>-ouvrage@ctrdv.frwww.ctrdv.fr/pmb/opac_css-> réalisation de documents adaptés<strong>et</strong> prêt d’ouvrages en braille <strong>et</strong> agrandispour les jeunes bénéficiant d’un serviced’aide à l’acquisition de l’autonomie<strong>et</strong> à l’intégration scolaire (SAAAIS).Ressources numériques réservéesaux personnes handicapéesCinéSourdsCentre internationalde l’audiovisuel<strong>et</strong> de la vidéo des sourds36, rue Ponsardin51100 ReimsTél. : 03 26 85 06 17Mél. : contact@cinesourds.fr-> DVD adaptésCité des sciences <strong>et</strong>de l’industrie de la Vill<strong>et</strong>teDépartement édition30, avenue Corentin-Cariou75019 ParisTél. : 01 40 05 70 00Mél. : citeservice@citesciences.frwww.cite-sciences.fr-> livres en braille <strong>et</strong> tactiles,vidéos en langue des signesColacoZAC du Paisy9, chemin des Hirondelles69570 Dardillywww.colaco.fr-> centrale d’achat de programmesaudiovisuels <strong>et</strong> multimédiasCollection de textesMinistère des Affaires étrangères<strong>et</strong> européenneshttp://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actionsfrance_830/livre-ecrit_1036/collectiontextes_5281/index.html-> ressources en ligne accessibles à toutpublic : textes <strong>et</strong> œuvres poétiquesd’auteurs français <strong>et</strong> étrangersÉditionsConte sur tes doigtsAssociation Signes de sens9/2, p<strong>et</strong>ite rue de l’Alma59000 LilleTél. : 03 20 06 00 45Mél. : contact@signesdesens.orgwww.signesdesens.org-> livres <strong>et</strong> DVD en langue des signes


Éditeurs, fournisseurs <strong>et</strong> structures ressources89Coordination Rhône-Alpesde l’Intern<strong>et</strong> accompagné(CORAIA)Mél. : contact@coraia.orgwww.coraia.org-> comporte un groupe thématiquerégional Handicap <strong>et</strong> numériqueÉditions Corps 1615, rue de la Comète75007 ParisTél. : 01 45 50 10 10Mél. : info@editionscorps16.comwww.editionscorps16.com-> édition en gros caractèresCREAI Rhône-Alpes75, cours Albert-Thomas69447 Lyon cedex 03Tél. : 04 72 77 60 60Mél. : accueil@creai-ra.orgwww.creai-ra.org-> carrefour des acteurs de l’actionsociale <strong>et</strong> médico-sociale. Répertoirerégional des organismes du secteursocial <strong>et</strong> médico-socialCultiv’Art20, boulevard des Anglais44100 NantesTél. : 02 40 76 20 93Mél. : cultivart@free.frhttp://cultivart.free.fr-> animation : contes en langue dessignes, ateliers contes, conférences,expositions… autour de la surditéCVS Médiathèques(Collectivités vidéo services)6-8, rue Gaston-Lauriau93100 Montreuil-sous-BoisTél. : 01 48 58 80 14Mél. : karim@cvs-mediatheques.comwww.cvs-mediatheques.com-> centrale d’achat de programmesaudiovisuels <strong>et</strong> multimédiasDe vive voix47, rue Meslay75003 ParisTél. : 06 80 43 98 72Mél. : info@devivevoix.frwww.devivevoix.fr-> livres audio en sciences, histoire,littératureÉditions des Femmes35, rue Jacob75006 ParisTél. : 01 42 60 93 76Mél. : librairiedesfemmes@orange.frwww.desfemmes.fr-> livres audioDes oreilles pour lireLe Bourg65560 FerrièresTél. : 09 50 27 88 01Mél. : contact@desoreillespourlire.comwww.desoreillespourlire.com-> livres audio


90 ANNEXESLes Doigts qui rêvent11, rue de NovallesB.P. 9321240 TalantTél. : 03 80 59 22 88Mél. : ldqr@wanadoo.frwww.ldqr.org-> livres tact-illustrés : écriture en groscaractères <strong>et</strong> en braille, illustrationsen relief. Animations <strong>et</strong> conférencessur les livres tactiles, le braille…Dossiers d’Aquitaine7, impasse Bardos33800 BordeauxTél. : 05 56 91 84 98Mél. : ddabordaux@gmail.comwww.ddabordeaux.com-> édition en gros caractèresCompagnie Drôle d’Équipage4, quai Saint-Antoine69002 LyonTél. : 04 78 28 24 60Mél. : droledequipage@free.frwww.histoiredesignes.com-> animation : théâtre en languedes signesÉcole des loisirsCollection « Chut ! »11, rue de Sèvres75016 ParisMél. : edl@ecoledesloisirs.comhttp://chut.ecoledesloisirs.com-> livres audioL’Écriteau éditions21, avenue de Paris« Artigues »47480 Pont-du-CasseTél. : 05 53 98 02 81Mél. : lecriteau-editions@orange.frwww.lecriteau-editions.com-> édition en gros caractèresEnfance <strong>et</strong> musiqueAu merle moqueur12, rue de la Liberté93500 PantinTél. : 01 48 10 30 00www.enfancemusique.com-> livres disques, DVDEnvols d’enfance26 A, rue Antonin-Perrin69100 VilleurbanneTél. : 04 37 69 07 04Mél. : envolsdenfances@orange.frhttp://envolsdenfances.haut<strong>et</strong>fort.com-> animation : ateliers artistiques –écriture, photo, illustration, peintureÉditions ÉponymesB.P. 5136000 ChâteaurouxTél. : 02 54 22 31 44Mél. : editions.eponymes@orange.frwww.editions-eponymes.fr-> livres audio


Éditeurs, fournisseurs <strong>et</strong> structures ressources91Europeana : la bibliothèquenumérique européenneMél.: jonathan.purday@bl.ukwww.europeana.eu/portal-> ressources en ligne accessiblesà tout publicFeryaneB.P. 8031478003 Versailles cedexTél. : 01 39 55 18 78Mél. : contact@feryane.frwww.feryane.fr-> édition en gros caractèresÉditions FindaklyCollection « Corps 16 »Moulin de Suillyzeau58150 Suilly-La-TourTél. : 03 86 26 39 78Mél. : contact@editionsfindakly.frwww.editionsfindakly.fr-> édition en gros caractèresFlammarionCollection « Le livre lu »87, quai Panhard <strong>et</strong> Levassor75647 Paris cedex 13Tél. : 01 40 51 31 54http://editions.flammarion.com/lelivrelu-> livres audioFrémeaux <strong>et</strong> associés20, rue Robert-Giraudineau94300 VincennesTél. : 01 43 74 90 24www.fremeaux.com-> livres audio, enregistrementshistoriques, cours, conférences…Gallica : bibliothèquenumérique dela Bibliothèque nationalede FranceMél. : gallica@bnf.frhttp://gallica.bnf.fr-> ressources en ligne accessiblesà tout publicGallimardCollection « Écoutez-lire »5, rue Sébastien-Bottin75328 Paris cedex 07Tél. : 01 49 54 42 00www.gallimard.fr-> livres audioÉditions Grand caractère41, rue de Richelieu75001 ParisTél. : 01 42 97 93 56 – 01 42 97 93 48Mél. : commercial@grandcaractere.comwww.grandcaractere.com-> édition en gros caractères. La maisond’édition a cessé son activité, mais leslivres en stock sont encore en venteGrinalbert Polymédia1, rue Auguste-Renoir25000 BesançonTél. : 03 81 88 45 15Mél. : contact@grinalbert.frwww.grinalbert.fr-> livres audio


92 ANNEXESGutenberg.orgwww.gutenberg.org/browse/languages/fr-> ressources numériques accessiblesà tout public : textes en français<strong>et</strong> en langues étrangèresHandicap.frwww.handicap.fr-> site d’information indépendantpour les personnes concernées parle handicap. Rubrique sur le droit<strong>et</strong> les textes législatifsHandicapmédiaMél. : handicapmedia@gmail.comhttp://technique-guide.ideance.n<strong>et</strong>-> film sur la technique pour guiderune personne déficiente visuelleHandiCapZérowww.handicapzero.org-> actualité <strong>et</strong> nouvelles technologiespour aveugles <strong>et</strong> malvoyantsHandipolewww.handipole.org-> repères sur les <strong>handicaps</strong>(rubrique « Compensation du handicap »)Association informatiquediffusion pour l’éducation<strong>et</strong> l’enseignement (IDÉE)10, rue des Sables85540 Moutiers-les-Mauxfaitswww.idee-association.org-> réalise <strong>et</strong> diffuse des logiciels noncommerciauxadaptés aux besoins depersonnes en situation de handicap.Réservés aux adhérentsInstitut des archives sonores109, boulevard Haussmann75008 ParisTél. : 01 40 06 92 22Mél. : contactias@yahoo.frwww.archisound.com-> banque de documents sonoresinternationaux, éditeur phonographiqueInstitut national des jeunesaveugles (INJA)56, boulevard des Invalides75007 ParisTél. : 01 44 49 35 35www.inja.fr-> gère la Banque de données del’édition adaptée. (Voir : Banque dedonnées de l’édition adaptée)Compagnie In-Time6, allée des Cavatines69009 LyonMél. : cieintime@yahoo.frhttp://cieintime.over-blog.com-> animation : interventions artistiquesbilingues, langue des signes <strong>et</strong> voixIVT – InternationalVisual Theatre7, cité Chaptal75009 ParisTél. : 01 53 16 18 18Mél. : contact@ivt.frwww.ivt.fr-> livres bilingues <strong>et</strong> DVD en languedes signes


Éditeurs, fournisseurs <strong>et</strong> structures ressources93Largevision66, avenue Franklin-Roosevelt11000 CarcassonneTél. : 04 68 25 54 53Mél. : largevision@orange.frwww.largevision.com-> livres en gros caractères, livres audioÉditions Libellus16, domaine des Charmilles01390 MionnayTél. : 09 54 07 30 55Mél. : contact@Editionslibellus.frwww.editionslibellus.fr-> livres audio de science-fictionÉditions Libra diffusio111, boulevard Émile-ZolaB.P. 2634172006 Le Mans cedex 1Tél. : 02 43 75 25 00Mél. : libradiffusio@yahoo.frwww.editionslibradiffusio.com-> livres en gros caractères, livres audioLibrairie Mots <strong>et</strong> merveilles63, boulevard Saint-Marcel75013 ParisTél. : 01 47 07 25 21Mél. : info@mots<strong>et</strong>merveilles.comwww.mots<strong>et</strong>merveilles.com-> librairie spécialisée en livres audio ;commande possible en ligneLire dans le noir6, rue des Pâtures75016 ParisTél. : 01 42 15 19 63Mél. : liredanslenoir@hotmail.comwww.liredanslenoir.com-> livres audio, prix “Lire dans le noir”,événementsLivraphone119-121, rue Blom<strong>et</strong>75015 ParisTél. : 01 48 28 89 19Mél. : contact@livraphone.frwww.livraphone.fr-> livres audio. Le catalogue présenteaussi tous les éditeurs de livres audio ;commande possible en ligneLe Livre qui parleB.P. 178801 Houilles cedexTél. : 09 79 54 69 15Mél. : info@lelivrequiparle.comwww.lelivrequiparle.com-> livres audioLivres électroniques gratuitsMél. : contact@ebooksgratuits.comwww.ebooksgratuits.com-> ressources en ligne accessibles à toutpublic ; attention, pour certains textesle téléchargement n’est pas autorisé


94 ANNEXESLivres pour touswww.livrespourtous.com-> ressources en ligne accessibles à toutpublic ; attention, pour certains textesle téléchargement n’est pas autoriséLivrior3, place de la Fontaine38120 Le FontanilTél. : 0 820 061 395Mél. : contact@livrior.comwww.livrior.com-> livres audioÉditions de la Loupe10, rue du Colisée75008 ParisTél. : 01 56 88 29 88Service clients :Métairie de la Lande – B.P. 2523144352 Guérande cedexTél. : 04 78 47 27 02Mél. :serviceclients@editionsdelaloupe.comwww.editionsdelaloupe.com-> édition en gros caractèresCompagnie La Main tatouéeGoyenche69510 ThurinsTél. : 04 78 29 35 02Mél. : contact@maintatouee.orgwww.maintatouee.org-> animation : spectacles bilinguesen langue des signesMieux voir magazine180, rue du Genevois73000 ChambéryTél. : 04 79 70 06 31Mél. : maryse.verhille@free.frwww.mieux-voir.fr-> magazine en gros caractèresÉditions Monica CompanysB.P. 8200449000 Angers cedexTél. : 02 53 01 79 12Mél. : monica@monica-companys.comwww.monica-companys.com-> livres, DVD <strong>et</strong> CD-ROM en languedes signesMusée du LouvreService des éditionsDirection de la production culturelle75058 Paris cedex 01http://musee.louvre.fr-> livres en braille <strong>et</strong> illustrationsen relief : livres sur l’artNouveau Théâtre du 8 e22, rue du Commandant-Pegout69008 LyonTél. : 04 78 78 33 30Mél. : communication@nth8.comwww.nth8.comwww.parcoursculturel-sourds.fr-> coordination du parcours culturelpour le public sourd dansl’agglomération lyonnaise


Éditeurs, fournisseurs <strong>et</strong> structures ressources95Oui’Dire éditions6, rue de l’Isle26000 ValenceTél. : 09 54 34 80 92Mél. : info@oui-dire-editions.comwww.oui-dire-editions.com-> disques de contes <strong>et</strong> mise en son d<strong>et</strong>extes de littératureÉditions du PatrimoineCollection « Sensitinéraires »Centre des monuments nationauxHôtel de Sully62, rue Saint-Antoine75186 Paris cedex 4Tél. : 01 44 61 21 41Mél. : handicap@monuments-nationaux.frhttp://editions.monuments-nationaux.fr-> livres tactiles, visuels <strong>et</strong> auditifs –format DaisyPhilotectesMél. : philotectes@free.frhttp://philoct<strong>et</strong>es.free.fr-> ressources en ligne accessiblesà tout publicPictomédiaMaia Interactive30, rue de la République33150 CenonMél. : contact@pictomedia.comwww.pictomedia.com-> système de communication visuellebasé sur l’usage de pictogrammespour venir en aide aux personnesayant des difficultés de lecture<strong>et</strong> de compréhensionRadio France116, avenue Président-Kennedy75220 Paris cedex 16Tél. 01 56 40 22 22www.radiofrance.fr-> livres audio : conférences,entr<strong>et</strong>iens…Regards d’enfants4 A, rue du Long-Dou<strong>et</strong>14760 Br<strong>et</strong>teville-sur-OdonTél. : 02 31 34 55 44www.regards-enfants.org-> livres pour enfants en gros caractèresRésonance contemporaine14, rue des Casernes01000 Bourg-en-BresseTél. : 04 74 45 23 04Mél. :resonance.contemporaine@wanadoo.frwww.resonancecontemporaine.org-> pôle ressources Culture <strong>et</strong> handicapen Rhône-AlpesLe Sablier éditions4, avenue de l’Observatoire04300 ForcalquierTél. : 04 92 79 40 00Mél. : contact@lesablier-editions.comwww.lesablier-editions.com-> livres audio


96 ANNEXESSignes de sens9/2, p<strong>et</strong>ite rue de l’Alma59000 LilleTél. : 03 20 06 00 45Mél. : contact@signesdesens.orgwww.signesdesens.org-> livres avec DVD (voir : Éditions Contesur tes doigts). Animation : spectacles,contes, stages, sensibilisationau handicap auditifSourds.infowww.sourds.info-> informations à l’intention des sourds<strong>et</strong> des entendants – rubrique livres,CD <strong>et</strong> DVDSourds.n<strong>et</strong>www.sourds.n<strong>et</strong>-> portail d’information pour les sourdsTertium éditionsCollection « Les livres mains »Parc d’activités Quercypole46100 CambesTél. : 05 65 100 213www.tertium-editions.fr-> livres <strong>et</strong> DVD traduits en languedes signesThélème10, rue de Pontoise75005 ParisTél. : 01 43 29 09 64Mél. : contact@editionstheleme.comwww.editionstheleme.com-> livres audioThèses en ligneCentre pour la communicationscientifique directe43, boulevard du 11-novembre-191869622 Villeurbanne cedexTél. : 04 78 93 08 80Mél. : telsupport@ccsd.cnrs.frhttp://tel.archives-ouvertes.fr-> ressources en ligne accessiblesà tout public : niveau universitaireÉditions Thierry MagnierCollection «Signes»18, rue Séguier75006 ParisTél. : 01 44 83 80 00Mél. : <strong>et</strong>m@editions-thierry-magnier.comwww.editions-thierry-magnier.com-> livres CD, livres en langue des signesThéâtre classiqueMél. : admin@theatre-classique.frwww.theatre-classique.fr-> ressources en ligne accessiblesà tout public : textes de théâtre


Éditeurs, fournisseurs <strong>et</strong> structures ressources97Les Trois Ourses2, passage Rauch75011 ParisTél. : 01 43 79 07 35Mél. : troisourses@wanadoo.frhttp://troisourses.online.fr-> livres d’artistes dont certainssont des livres tactilesÉditions VDBLes Restanques84210 La Roque-sur-PernesTél. : 04 90 66 50 03www.editionsvdb.fr-> livres en gros caractères, livres audioFestival Vice <strong>et</strong> Versa11, rue Dupont26500 Bourg-lès-ValenceTél. : 04 75 55 88 85Mél. : contact@festival-vice-versa.comwww.festival-vice-versa.com-> programmation culturelle variée :théâtre, musique, expositions, contes,marionn<strong>et</strong>tes… en direction de tous lespublics, touchés ou non par le handicapVisuCom – Visualisationde la communicationen langue des signes8, rue Fort Notre-Dame13007 MarseilleTél. : 04 91 47 95 05Mél. : info@visucom.frwww.visucom.fr-> DVD, CD-ROM traduits en langue dessignes. Recense les ouvrages spécialiséssur le monde de la déficience auditiveWebsourdwww.websourd.org-> portail national d’informationen langue des signesWikisourcehttp://fr.wikisource.org-> ressources en ligne accessibles à toutpublic ; attention, pour certains textesle téléchargement n’est pas autoriséYanouswww.yanous.com-> magazine francophone du handicap


98 ANNEXESINDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUESLes ouvrages mentionnés ont étéutilisés pour la rédaction de ce guide.Une bibliographie, régulièrement miseà jour, est également consultable surALPHAbib : www.alphabib.frÉquipements culturels <strong>et</strong> handicapmental. Ministère de la Culture<strong>et</strong> de la Communication, 2010.Consultable en ligne :www.culture.gouv.fr/handicapL’Accès des bibliothèques pour tous.Bibliothèque départementalede l’Isère, 2005.Accessibilité <strong>et</strong> spectacle vivant.Guide pratique. Ministère de la Culture<strong>et</strong> de la Communication, 2008.Consultable en ligne :www.culture.gouv.fr/handicapAccueillir les publics handicapésà la bibliothèque. Bibliothèquedépartementale de la Sarthe, 2008.Consultable en ligne :www.bds.cg72.frCulture <strong>et</strong> handicap : guide pratiquede l’accessibilité. Ministère de la Culture<strong>et</strong> de la Communication, 2007.Consultable en ligne :www.culture.gouv.fr/handicapDe l’accès à l’accessibilité [dossier].Bull<strong>et</strong>in des bibliothèques de France,2009 (t. 54, n°5).Consultable en ligne :http://bbf.enssib.fr/sommaire/2009/5Marie-Noëlle ANDISSAC(sous la direction de). Handicap<strong>et</strong> bibliothèque. 2 e édition revue<strong>et</strong> augmentée. ABF, collection« Médiathèmes », 2009.Claire BONELLO. Accessibilité<strong>et</strong> handicap en bibliothèque.ENSSIB, 2009. (Mémoire d’études).Consultable en ligne :www.enssib.fr/bibliothequenumerique/document-2041Philippe CAZENEUVE. L’Accessibilitépour tous aux TIC : l’accueil adapté depersonnes handicapées dans un espacepublic multimédia. CREaTIF, « Cahierde partage d’expérience », 2001.Consultable en ligne :www.creatif-public.n<strong>et</strong>Dominique FERTÉ. L’Accessibilitéen pratique. Le Moniteur, 2008.


100Comité de rédactionClaire Burghgraeve, Conseil généralde la Haute-Savoie (Savoie-Biblio) ;Catherine Chassot, Conseil général de laDrôme (Médiathèque départementale) ;Laurence Dupland <strong>et</strong> Pierr<strong>et</strong>te Gogu<strong>et</strong>,Conseil général de l’Isère (Bibliothèquedépartementale) ; Odile Cramard<strong>et</strong> La<strong>et</strong>itia Mendez (ARALD).Ont également participé à c<strong>et</strong>tepublication : Laurent Bonzon <strong>et</strong>Geneviève Dalbin (ARALD).RemerciementsÀ l’équipe de la Bibliothèquedépartementale de la Sarthe, qui nousa permis d’utiliser comme base d<strong>et</strong>ravail le guide Accueillir les publicshandicapés à la bibliothèque (2008).Aux professionnels qui nous ontaccompagnés à travers leurs conseils<strong>et</strong> leurs relectures attentives : NoëlleDrognat-Landré <strong>et</strong> Benoît Guillemont(Ministère de la Culture <strong>et</strong> de laCommunication, DRAC Rhône-Alpes),Camille Dégez (Ministère de la Culture<strong>et</strong> de la Communication, Service dulivre <strong>et</strong> de la lecture), Benoît Flaud(élève conservateur ENSSIB), AnnieCurtelin (Maison départementale despersonnes handicapées de la Savoie),Bernard Haegel (Conseil général dela Drôme, Direction des solidarités).Aux bibliothécaires de la région,qui ont bien voulu apporter un éclairageconcr<strong>et</strong> par leur témoignage.Aux photographes, pour leurscontributions.Crédits photosp.13, 15, 16, 25 : © CG74 /Laurent Gu<strong>et</strong>tep.27, 46 : © <strong>Bibliothèques</strong>municipales de Chambéryp.30, 63, 68, 72 : © DRACRhône-Alpes / Jean-Marie Refflép.32 : © Bibliothèque deSaint-Pierre-en-Faucignyp.42 : © Bibliothèquemunicipale de Lyonp.44 : © Bibliothèque municipalede Grenoble / Soumia Houamap.55 : © Jacques Sarratp.71 : © Audrey Chappazp.77 : © Vice <strong>et</strong> VersaConception graphiqueAtelier Perlu<strong>et</strong>te, Lyon.Carole Perr<strong>et</strong> (illustrations)Achevé d’imprimer surles presses de l’imprimerieVasti-Dumas sur du papier100% recyclé.Dépôt légal : 2010La publication de ce document a reçule soutien de la Direction régionaledes Affaires culturelles Rhône-Alpes<strong>et</strong> des Conseils généraux de l’Ain,de l’Ardèche, de la Drôme, de l’Isère,de la Loire, du Rhône, ainsi quede l’Assemblée des Pays de Savoie.L’Agence Rhône-Alpes pour le livre<strong>et</strong> la documentation est une associationfinancée par la Région Rhône-Alpes<strong>et</strong> par le ministère de la Culture <strong>et</strong> dela Communication, DRAC Rhône-Alpes.


<strong>Bibliothèques</strong> <strong>et</strong> <strong>handicaps</strong> est un guide pratique à l’intentiondes professionnels <strong>et</strong> des bénévoles des bibliothèques. Ce guideaborde l’accessibilité des bâtiments, des collections, de l’information<strong>et</strong> des animations, dans le contexte des prochaineséchéances liées à la loi du 11 février 2005 « pour l’égalitédes droits <strong>et</strong> des chances, la participation <strong>et</strong> la citoyenn<strong>et</strong>édes personnes handicapées ». Il donne des repères <strong>et</strong> desidées pour que la bibliothèque soit un lieu ouvert à tous.Issu d’une réflexion sur l’accueil de tous les publics dans lesbibliothèques, initiée en 2009 par l’Agence Rhône-Alpes pourle livre <strong>et</strong> la documentation <strong>et</strong> la Direction régionale des affairesculturelles de Rhône-Alpes, <strong>Bibliothèques</strong> <strong>et</strong> <strong>handicaps</strong> a étéréalisé en partenariat avec les bibliothèques départementalesde la région Rhône-Alpes.ISBN : 2-913384-25-0 / Prix : 12 €

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