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L'énergie solaire pour les bâtiments - SCHL

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RÉSUMÉ<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong><br />

<strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Introduction à la conception de <strong>bâtiments</strong> <strong>solaire</strong>s<br />

Par Keith Robertson et Andreas Athienitis<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> livre de l’information essentielle sur la<br />

conception de <strong>bâtiments</strong> <strong>solaire</strong>s, dont le chauffage passif à l’énergie <strong>solaire</strong>,<br />

le chauffage de l’air de ventilation, le chauffage de l’eau domestique et<br />

l’ombrage. L’article propose des moyens d’intégrer la conception <strong>solaire</strong><br />

aux collectifs d’habitation et fournit des calculs et des exemp<strong>les</strong> montrant<br />

comment <strong>les</strong> décisions conceptuel<strong>les</strong> prises tôt permettent d’accroître<br />

l’énergie <strong>solaire</strong> utile.<br />

Cette « Introduction à la conception de <strong>bâtiments</strong> <strong>solaire</strong>s » fait état des<br />

notions élémentaires de conception de <strong>bâtiments</strong> <strong>solaire</strong>s, en plus des<br />

différents systèmes actifs, passifs et hybrides ainsi que des aspects <strong>solaire</strong>s<br />

des éléments conceptuels. Ceux-ci comprennent la conception des fenêtres,<br />

la réfrigération et <strong>les</strong> dispositifs de régulation, de même que le chauffage<br />

de l’eau.<br />

En prenant connaissance de l’article au complet, le lecteur saisira :<br />

1. Les avantages de l’énergie <strong>solaire</strong> dans la conception d’un bâtiment.<br />

2. La différence entre <strong>les</strong> techniques <strong>solaire</strong>s passives, actives et hybrides.<br />

3. Les possibilités qu’el<strong>les</strong> offrent <strong>pour</strong> la conception de collectifs<br />

d’habitation.<br />

PRINCIPES DE LA<br />

CONCEPTION SOLAIRE<br />

Avantages de l’énergie <strong>solaire</strong><br />

L’énergie <strong>solaire</strong> peut rehausser<br />

grandement un bâtiment, qu’il<br />

s’agisse d’une construction neuve<br />

ou de travaux de rattrapage.<br />

Voici <strong>les</strong> avantages qu’offre<br />

l’énergie <strong>solaire</strong> par rapport<br />

à l’énergie traditionnelle :<br />

■ gratuite après la récupération du<br />

coût d’immobilisation initial. Le<br />

délai de récupération peut être<br />

plutôt court;<br />

■ offerte partout et inépuisable;<br />

■ source pure, réduisant la demande<br />

à l’égard des combustib<strong>les</strong><br />

fossi<strong>les</strong> et de l’hydroélectricité<br />

et leurs inconvénients <strong>pour</strong><br />

l’environnement;<br />

■ peut s’intégrer au bâtiment de<br />

manière à réduire <strong>les</strong> besoins<br />

de distribution d’énergie.


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

La quantité d’énergie qui atteint <strong>les</strong><br />

couches supérieures de l’atmosphère de<br />

la terre équivaut à 1 350 W/m 2 , soit la<br />

constante <strong>solaire</strong>. L’atmosphère réfléchit,<br />

disperse et absorbe une partie de l’énergie.<br />

Au Canada, l’intensité <strong>solaire</strong> de pointe<br />

varie de 900 W/m 2 à 1 050 W/m 2 , selon <strong>les</strong><br />

conditions du ciel. L’intensité <strong>solaire</strong> de<br />

pointe est atteinte au midi <strong>solaire</strong>, lorsque<br />

le soleil se trouve franc sud.<br />

L’énergie du soleil atteint la terre sous forme<br />

de rayonnement direct, réfléchi ou diffus.<br />

Le rayonnement direct est le plus élevé sur<br />

une surface perpendiculaire aux rayons<br />

<strong>solaire</strong>s (angle d’incidence égal à 0 degré)<br />

et procure le plus de chaleur utile.<br />

Le rayonnement diffus traduit l’émission<br />

d’énergie <strong>solaire</strong> dispersée dans l’atmosphère<br />

par <strong>les</strong> nuages, la poussière ou la pollution<br />

et qui devient non directionnelle. Par une<br />

journée nuageuse, la totalité de l’énergie est<br />

soumise au rayonnement diffus, alors que<br />

par une journée ensoleillée, moins de<br />

20 % l’est.<br />

La quantité d’énergie <strong>solaire</strong> qui parvient à<br />

la surface de la terre dépend également de<br />

la couverture nuageuse, de la pollution de<br />

l’air, de la région géographique et de la<br />

période de l’année. La figure 1 montre<br />

l’énergie <strong>solaire</strong> que reçoivent cinq vil<strong>les</strong><br />

canadiennes à différentes périodes de l’année.<br />

La quantité d’énergie <strong>solaire</strong> atteignant<br />

un capteur incliné donne des résultats<br />

considérablement différents. En effet, la<br />

figure 2 montre la quantité d’énergie<br />

<strong>solaire</strong> que reçoit un capteur horizontal,<br />

telle une fenêtre dans le cas d’un concept<br />

<strong>solaire</strong> passif. À noter que même<br />

Yellowknife en reçoit une quantité<br />

appréciable au cours d’une partie de la<br />

saison de chauffage.<br />

2 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Techniques <strong>solaire</strong>s passives,<br />

actives ou hybrides<br />

Le bâtiment <strong>solaire</strong> fait appel à trois<br />

principes : le captage, le stockage et la<br />

distribution de l’énergie du soleil.<br />

Le bâtiment <strong>solaire</strong> passif tire le maximum des<br />

gains <strong>solaire</strong>s <strong>pour</strong> réduire la consommation<br />

d’énergie aux fins de chauffage et possiblement<br />

de climatisation. Il compte sur <strong>les</strong> mouvements<br />

d’énergie naturels qui s’effectuent à travers<br />

<strong>les</strong> matériaux, en l’occurrence par<br />

rayonnement, conduction, absorption<br />

ou convection naturelle.<br />

Le bâtiment <strong>solaire</strong> passif met l’accent<br />

sur <strong>les</strong> mouvements d’énergie passifs en<br />

chauffage et en climatisation. Il s’agit le<br />

plus souvent de gains de chauffage <strong>solaire</strong><br />

admis directement dans une pièce<br />

habitable, le système de gains directs, où <strong>les</strong><br />

fenêtres tiennent lieu de capteurs et <strong>les</strong><br />

matériaux intérieurs de moyens de stockage.<br />

Le principe peut également s’appliquer aux<br />

capteurs <strong>solaire</strong>s où l’air ou l’eau sont<br />

acheminés par convection naturelle<br />

jusqu’au thermosiphon <strong>pour</strong> stockage sans<br />

l’intervention de pompes ou de ventilateurs.<br />

kWh/m 2 /j<br />

7,00<br />

6,00<br />

5,00<br />

4,00<br />

3,00<br />

2,00<br />

1,00<br />

0,00<br />

Le système à l’énergie <strong>solaire</strong> actif exploite<br />

du matériel mécanique <strong>pour</strong> capter, stocker<br />

et distribuer la chaleur du soleil. Le système<br />

actif se compose de capteurs <strong>solaire</strong>s, d’un<br />

moyen de stockage et d’un système de<br />

distribution. Le système actif à l’énergie<br />

<strong>solaire</strong> sert couramment <strong>pour</strong> :<br />

■ le chauffage de l’eau;<br />

■ le conditionnement des locaux;<br />

■ la production d’électricité;<br />

■ le traitement de la chaleur;<br />

■ l’énergie mécanique <strong>solaire</strong>.<br />

Énergie <strong>solaire</strong> captée par une surface verticale<br />

Les systèmes d’alimentation hybrides<br />

combinent au moins deux systèmes<br />

d’énergie ou combustib<strong>les</strong> qui, une fois<br />

intégrés, surmontent <strong>les</strong> contraintes de l’autre,<br />

comme <strong>les</strong> panneaux photovoltaïques qui<br />

suppléent à l’énergie fournie par le réseau<br />

ou une génératrice diesel.<br />

Les systèmes hybrides sont <strong>les</strong> plus répandus,<br />

sauf le système de gains directs, qui est passif.<br />

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.<br />

Halifax<br />

Montreal<br />

Toronto<br />

Winnipeg<br />

Edmonton<br />

Yellowknife<br />

Vancouver<br />

Source : RETScreen 1<br />

Figure 1 – Quantité de kWh/m 2 /jour captée par une surface verticale dans<br />

certaines vil<strong>les</strong> canadiennes<br />

1 RETScreen est un logiciel gratuit qui permet d’évaluer <strong>les</strong> options d’énergie renouvelable par rapport à un bâtiment de référence. Le lecteur intéressé<br />

trouvera <strong>les</strong> modu<strong>les</strong> logiciels à l’adresse suivante http://www.retscreen.net/ang/menu.php


Glossaire<br />

Facteur d'absorption : rapport du flux<br />

d'énergie rayonnante absorbée par une<br />

surface au flux d'énergie reçue.<br />

Système à l'énergie <strong>solaire</strong> actif :<br />

installation mécanique de chauffage ou de<br />

climatisation stockant et distribuant la<br />

chaleur du soleil dans le bâtiment au<br />

moyen de moteurs, de pompes ou de<br />

valves.<br />

Cote énergétique (CE) : système de<br />

cotation permettant de comparer l’efficacité<br />

thermique des fenêtres dans des conditions<br />

hiverna<strong>les</strong> moyennes.<br />

Capteur <strong>solaire</strong> à tube sous vide : capteur<br />

<strong>solaire</strong> employant des tubes individuels<br />

scellés sous vide autour d’une plaque<br />

absorbante métallique.<br />

Capteur plan : type le plus courant de<br />

capteur <strong>solaire</strong>, vitré ou non.<br />

Système d’alimentation hybride :<br />

combinaison d’un système <strong>solaire</strong> passif<br />

et d’un système <strong>solaire</strong> actif ou utilisation<br />

de plus d’une sorte de combustible <strong>pour</strong><br />

le même dispositif.<br />

Pellicule à faible émissivité : revêtement mis<br />

en œuvre sur le verre d’une fenêtre <strong>pour</strong><br />

réduire <strong>les</strong> pertes de chaleur de l’intérieur sans<br />

toutefois réduire <strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s de l’extérieur.<br />

Système à l'énergie <strong>solaire</strong> passif :<br />

installation de chauffage ou de<br />

climatisation fonctionnant par gravité,<br />

mouvement de chaleur ou évaporation<br />

<strong>pour</strong> recueillir et transférer l’énergie <strong>solaire</strong>.<br />

Chaleur latente : aussi appelée chaleur de<br />

transformation, c'est l'énergie calorifique<br />

absorbée ou libérée par une substance lors<br />

d'un changement d'état, p. ex. la glace qui<br />

se change en eau et l'eau qui se transforme<br />

en vapeur.<br />

kWh/m 2 /j<br />

7,00<br />

6,00<br />

5,00<br />

4,00<br />

3,00<br />

2,00<br />

1,00<br />

0,00<br />

Système de panneaux photovoltaïques<br />

(PV) : système convertissant l’énergie<br />

<strong>solaire</strong> en électricité. Peut s’utiliser de façon<br />

autonome ou avec une autre source<br />

d’énergie. (Peut se raccorder au principal<br />

réseau d’alimentation).<br />

Résistance thermique ( R - mesure anglaise;<br />

RSI – mesure métrique) : mesure établissant<br />

la résistance au mouvement de la chaleur<br />

traversant un matériau ou un assemblage<br />

(valeur inverse de la valeur U).<br />

Solarium : balcon fermé tenant lieu de<br />

capteur <strong>solaire</strong>.<br />

Constante <strong>solaire</strong> (1 350 W/m 2 ) :<br />

quantité moyenne d’énergie <strong>solaire</strong><br />

atteignant <strong>les</strong> couches supérieures de<br />

l’atmosphère de la terre.<br />

Chauffe-eau domestique <strong>solaire</strong> : appareil<br />

d’appoint au chauffe-eau domestique<br />

traditionnel. L’appareil le plus répandu<br />

comporte des capteurs plans vitrés dans un<br />

système contenant du glycol circulant dans<br />

un circuit de chauffage fermé.<br />

Coefficient d’apport par rayonnement<br />

<strong>solaire</strong> (CARS) : égal à la quantité<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Énergie <strong>solaire</strong> captée par une surface horizontale<br />

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.<br />

d’énergie <strong>solaire</strong> traversant une fenêtre<br />

divisée par la quantité totale d’énergie<br />

<strong>solaire</strong> disponible à sa surface extérieure.<br />

Sud <strong>solaire</strong> : direction à 180 degrés du<br />

nord géographique (et non du nord<br />

magnétique).<br />

Solarwall ® : système exclusif employant<br />

des panneaux de métal perforés <strong>pour</strong><br />

préchauffer l’air de ventilation.<br />

Verre adaptatif : vitrage dont <strong>les</strong> propriétés<br />

optiques ou de transmission de la lumière<br />

<strong>solaire</strong> peuvent varier sous l’effet de la<br />

lumière (photochrome), de la chaleur<br />

(thermochrome) ou d’un courant électrique<br />

(électrochrome).<br />

Capteur <strong>solaire</strong> à thermosiphon : système<br />

raccordé à une boucle de circulation<br />

naturelle de l’eau chaude.<br />

Valeur U : mesure (W/m 2 /°C) du<br />

mouvement de chaleur à travers un<br />

matériau ou un assemblage.<br />

Intercalaire isolant : coupure thermique<br />

ou matériau à faible conductivité séparant<br />

<strong>les</strong> couches de vitrage d’une fenêtre.<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Halifax<br />

Montréal<br />

Toronto<br />

Winnipeg<br />

Edmonton<br />

Yellowknife<br />

Vancouver<br />

Source : RETScreen<br />

Figure 2 – Quantité d’énergie en kWh/m 2 /j captée par une surface horizontale<br />

orientée au sud, <strong>pour</strong> cinq vil<strong>les</strong> canadiennes.<br />

3


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Façade<br />

<strong>solaire</strong><br />

Conception de bâtiment<br />

La conception attentive d’un bâtiment<br />

<strong>solaire</strong> permet :<br />

Gains<br />

directs<br />

■ de maximaliser la transmission de l’énergie<br />

<strong>solaire</strong> et son absorption en hiver <strong>pour</strong><br />

ainsi diminuer, voire réduire à zéro, la<br />

consommation d’énergie de chauffage<br />

tout en préventant la surchauffe;<br />

■ d’utiliser <strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s reçus <strong>pour</strong> <strong>les</strong><br />

besoins de chauffage instantané et de<br />

stocker le reste sous forme de masse<br />

thermique intrinsèque ou de dispositifs<br />

de stockage expressément conçus à<br />

cette fin;<br />

■ de réduire <strong>les</strong> déperditions de chaleur grâce<br />

à de l’isolant et à des fenêtres autorisant<br />

des gains élevés de chaleur <strong>solaire</strong>;<br />

■ de faire usage de dispositifs d’ombrage<br />

ou de planter des arbres à feuil<strong>les</strong><br />

caduques de façon stratégique <strong>pour</strong><br />

exclure <strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s en été qui<br />

autrement ajouteraient à la charge<br />

de climatisation;<br />

■ de recourir à la ventilation naturelle<br />

<strong>pour</strong> transmettre la chaleur des zones<br />

Mur capteuraccumulateur<br />

Figure 3 – Deux importantes options de masse thermique dans un bâtiment<br />

<strong>solaire</strong> passif : gains directs et mur Trombe ou mur capteur-accumulateur<br />

4 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

chaudes aux zones froides en hiver et<br />

assurer le refroidissement naturel en<br />

été, de faire usage d’une installation<br />

géothermique <strong>pour</strong> assurer le chauffage<br />

ou la climatisation en transférant<br />

l’énergie du sol à température plus ou<br />

moins constante, et d’avoir recours au<br />

rafraîchissement par évaporation;<br />

■ d’intégrer à l’enveloppe du bâtiment<br />

des dispositifs tels que fenêtres qui<br />

comportent des panneaux photovoltaïques<br />

comme dispositifs d’ombrage, ou une<br />

couverture avec des bardeaux<br />

photovoltaïques; leur double fonction,<br />

c’est-à-dire produire de l’électricité et<br />

exclure <strong>les</strong> gains thermiques, accroît le<br />

rapport coût-efficacité;<br />

■ d’exploiter le rayonnement <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong><br />

l’éclairage naturel 2 , ce qui requiert une<br />

distribution efficace dans <strong>les</strong> pièces ou<br />

sur <strong>les</strong> plans de travail, tout en évitant<br />

l’effet d’éblouissement;<br />

■ d’intégrer des systèmes <strong>solaire</strong>s passifs à<br />

des systèmes actifs de chauffage et de<br />

climatisation/systèmes de climatisation<br />

tant sur le plan de la conception que<br />

sur celui de l’exploitation.<br />

En quoi consiste<br />

l’intégration<br />

conceptuelle?<br />

2 Voir le Guide sur l’éclairage naturel des <strong>bâtiments</strong> à l’adresse http://www.cmhc.ca/en/inpr/bude/himu/coedar_001.cfm<br />

3 Voir le Guide sur le processus de conception intégré au http://www.cmhc.ca/fr/prin/coco/toenha/peinar/peinar_002.cfm<br />

Réussir à bien concevoir un bâtiment<br />

<strong>solaire</strong> repose avant tout sur le principe<br />

primordial de l’intégration. En effet, ce<br />

concept ne vise pas uniquement à s’allier la<br />

collaboration d’experts du domaine de la<br />

conception au départ, mais aussi celle des<br />

responsab<strong>les</strong> du fonctionnement des<br />

systèmes. Cette occasion de synergie est<br />

habituellement négligée parce que <strong>les</strong><br />

architectes et <strong>les</strong> ingénieurs n’examinent<br />

généralement pas suffisamment de près<br />

<strong>les</strong> concepts <strong>pour</strong> vraiment intégrer <strong>les</strong><br />

systèmes, sans compter qu’ils débattent<br />

rarement de nouveaux concepts en<br />

compagnie des gestionnaires immobiliers,<br />

sauf lorsqu’il est question de vérifier la<br />

défaillance d’un bâtiment.<br />

L’architecte peut concevoir l’enveloppe du<br />

bâtiment selon <strong>les</strong> principes de conception<br />

<strong>solaire</strong> alors que l’ingénieur conçoit le<br />

système de chauffage, de ventilation et de<br />

conditionnement d’air (CVCA) selon des<br />

températures de calcul extrêmes, faisant fi<br />

des avantages que procurent <strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s<br />

et le refroidissement naturel. Résultat : une<br />

installation surdimensionnée qui n’exploite<br />

pas le système énergétique intégré à<br />

l’enveloppe du bâtiment où <strong>les</strong> éléments<br />

sont bien appariés. Un meilleur esprit de<br />

collaboration anime <strong>les</strong> architectes et <strong>les</strong><br />

ingénieurs, mais <strong>les</strong> relations de travail<br />

classiques qui existent entre <strong>les</strong> architectes,<br />

<strong>les</strong> ingénieurs, <strong>les</strong> gestionnaires immobiliers<br />

et <strong>les</strong> autres experts ne favorisent pas une<br />

démarche conceptuelle intégrée 3 .


Il vaut mieux envisager le bâtiment et le<br />

système CVCA comme un seul système<br />

énergétique et <strong>les</strong> concevoir ensemble, en<br />

tenant compte des synergies possib<strong>les</strong><br />

misant notamment sur la production<br />

d’électricité, le stockage thermique et<br />

<strong>les</strong> mesures de régulation.<br />

Les systèmes de chauffage <strong>solaire</strong> passifs se<br />

rangent en deux grandes catégories : à gains<br />

directs et à gains indirects (voir figure 3).<br />

Le système passif à gains indirects séparé<br />

des locaux chauffés est un système isolé.<br />

Compte tenu de la zone climatique et de la<br />

fonction du bâtiment, certains systèmes de<br />

chauffage/climatisation sont davantage<br />

compatib<strong>les</strong> avec des systèmes passifs. Par<br />

exemple, la masse thermique du plancher<br />

permet de stocker des gains <strong>solaire</strong>s passifs et<br />

ainsi servir de système de chauffage par le sol.<br />

Voilà un défi à bien planifier <strong>pour</strong> offrir aux<br />

occupants un confort thermique acceptable.<br />

Les principaux aspects de la conception<br />

<strong>solaire</strong> passive reposent sur des paramètres<br />

tributaires, interreliés :<br />

■ l'implantation et l'orientation du<br />

bâtiment;<br />

■ l'aire de vitrage, le type et l'orientation<br />

des fenêtres;<br />

■ la masse thermique et <strong>les</strong><br />

caractéristiques de l'enveloppe;<br />

■ l'isolation thermique;<br />

■ <strong>les</strong> dispositifs d'ombrage : le type,<br />

l'endroit et la superficie;<br />

■ le stockage thermique effectif (isolé du<br />

milieu extérieur) ainsi que la quantité<br />

et le type;<br />

■ sensible : tel que le béton dans<br />

l'enveloppe du bâtiment avec<br />

isolant extérieur, ou<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

■ latent : matériaux à changement de<br />

phase.<br />

L’intégration conceptuelle <strong>pour</strong>suit l’objectif<br />

ultime de réduire <strong>les</strong> coûts d’énergie tout en<br />

préservant le confort intérieur. Une<br />

importante masse thermique dans un<br />

bâtiment risque de retarder sa réponse par<br />

rapport aux sources de chaleur, tels <strong>les</strong> gains<br />

<strong>solaire</strong>s, phénomène qualifié d’inertie<br />

thermique. Cette inertie thermique évite<br />

l’inconfort <strong>pour</strong>vu qu’on en tienne compte<br />

au moment de choisir la masse thermique,<br />

d’adopter <strong>les</strong> mesures de régulation tout<br />

indiquées et de déterminer la capacité du<br />

système de chauffage/de refroidissement.<br />

Source : Site Web de la <strong>SCHL</strong> à l’adresse http://www.cmhc-schl.gc.ca/en/imquaf/himu/buin_018.cfm<br />

Figure 4 – Seize des 42 logements de cet immeuble d’appartements situé à Amstelveen, aux Pays-Bas, tirent parti de<br />

l’énergie <strong>solaire</strong> emmagasinée dans l’atrium <strong>pour</strong> assurer le chauffage préalable de l’air. Les panneaux <strong>solaire</strong>s <strong>pour</strong> le<br />

chauffage de l’eau permettent d’assurer la moitié des besoins de production d’eau chaude domestique.<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

5


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Méthode de conception<br />

Les premières étapes en matière de<br />

conception <strong>solaire</strong> consistent à :<br />

1. Établir <strong>les</strong> objectifs de performance des<br />

sources d’énergie et de son utilisation.<br />

2. Diminuer <strong>les</strong> charges de chauffage et de<br />

refroidissement grâce à l’orientation, à<br />

l’effet de masse, à l’enveloppe et à<br />

l’aménagement paysager.<br />

3. Maximaliser l’énergie <strong>solaire</strong> et <strong>les</strong><br />

autres énergies renouvelab<strong>les</strong> en<br />

fonction de la charge du bâtiment, puis<br />

à concevoir un système efficace CVCA<br />

intégré autant que possible aux<br />

caractéristiques de performance<br />

de l’enveloppe du bâtiment.<br />

4. Employer, dans l’évaluation des<br />

options, des outils de simulation<br />

énergétique simp<strong>les</strong> et des simulations<br />

détaillées au début des étapes<br />

conceptuel<strong>les</strong> et plus tard <strong>pour</strong> évaluer <strong>les</strong><br />

différentes possibilités.<br />

En règle générale, <strong>les</strong> écarts allant<br />

jusqu’à ± 30º du sud géographique<br />

réduisent <strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s jusqu’à<br />

environ 12 % et sont donc acceptab<strong>les</strong><br />

en conception de <strong>bâtiments</strong> <strong>solaire</strong>s,<br />

puisqu’ils offrent beaucoup de liberté<br />

quant au choix de la forme.<br />

Orientation du bâtiment<br />

L’orientation est primordiale, puisqu’elle<br />

fait réaliser des économies au départ. Par<br />

ailleurs, le nord géographique diffère du<br />

nord magnétique. L’écart entre le nord<br />

magnétique et le nord géographique, la<br />

déclinaison magnétique, varie entre <strong>les</strong><br />

côtes est et ouest. En Nouvelle-Écosse,<br />

la boussole pointe à l’ouest du nord<br />

géographique et en Colombie-Britannique<br />

à l’est du nord géographique.<br />

6 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

La différence maximale (en <strong>pour</strong>centage)<br />

entre l’orientation au sud et l’orientation<br />

30ºE (ou O) se produit lorsque le soleil est<br />

à son plus bas niveau et que c’est la journée<br />

la plus courte (21 déc.). Si l’on envisage<br />

de disposer sur le toit ou en façade des<br />

panneaux photovoltaïques produisant de<br />

l’électricité devant être vendue au réseau<br />

aux tarifs de jour, peut-être que <strong>les</strong> tarifs<br />

dicteront de modifier l’orientation<br />

optimale si leur valeur de pointe n’est<br />

pas obtenue à midi.<br />

Pour en savoir plus au sujet de l’écart<br />

magnétique et obtenir un exemple de calcul,<br />

veuillez consulter le site Web à l’adresse<br />

http://www.geolab.nrcan.gc.ca/geomag/<br />

magdec_e.shtml<br />

En règle générale, <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> ayant un<br />

axe longitudinal est-ouest offrent davantage<br />

de possibilités de chauffage <strong>solaire</strong>. Quant<br />

aux collectifs d’habitation avec corridors<br />

bordés de logements de part et d’autre, la<br />

moitié des logements sont orientés au sud<br />

et la moitié au nord. Une solution partielle<br />

consiste à aménager un atrium central<br />

orienté au sud ou un capteur <strong>solaire</strong> qui<br />

assure le chauffage préalable de l’air avant<br />

de l’acheminer vers <strong>les</strong> logements orientés<br />

au nord.<br />

Les <strong>bâtiments</strong> ayant un axe est-ouest<br />

risquent davantage de subir <strong>les</strong> effets de<br />

la surchauffe l’été et de peu profiter de<br />

l’énergie <strong>solaire</strong> en hiver. À la figure 5, on<br />

peut voir le Foyer hongrois de Montréal<br />

dont des fenêtres, disposées en dents de<br />

scie, sont orientées au sud plutôt qu’à l’est<br />

et à l’ouest.<br />

Bâtiment<br />

Le logiciel EE4 4 de RNCan a servi à<br />

modéliser la consommation d’énergie d’un<br />

collectif d’habitation situé à Halifax; il a<br />

indiqué que l’orientation, la performance<br />

et la taille des fenêtres se traduisent par une<br />

faible réduction de la consommation<br />

d’énergie. Les réductions de consommation<br />

d’énergie attribuab<strong>les</strong> à l’orientation ont<br />

<strong>pour</strong> avantage d’être gratuites et de se<br />

<strong>pour</strong>suivre tout au cours de la durée utile<br />

du bâtiment. Il faut aussi noter que ces<br />

résultats de simulations de consommation<br />

d’énergie sont spécifiques à un<br />

emplacement particulier. L’immeuble<br />

possédait <strong>les</strong> caractéristiques suivantes :<br />

■ collectif d’habitation à ossature de bois,<br />

de quatre étages, corridors bordés de<br />

logements de part et d’autre;<br />

■ rapport fenêtres-mur : 19 % sur <strong>les</strong><br />

façades principa<strong>les</strong>;<br />

■ fenêtre de vinyle, à double vitrage avec<br />

pellicule à faible émissivité;<br />

■ isolation thermique élevée.<br />

Résultats des simulations<br />

■ Accroître le coefficient d’apport par<br />

rayonnement <strong>solaire</strong> (CARS) du vitrage<br />

a permis de réduire le coût annuel total<br />

du chauffage de 3 ou 4 %.<br />

■ Orienter le bâtiment dans l’axe<br />

longitudinal est-ouest plutôt que<br />

nord-sud a contribué à réduire le coût<br />

annuel du chauffage d’environ 1 %.<br />

■ Accroître l’aire de vitrage des<br />

appartements orientés au sud a<br />

permis de réduire le coût annuel<br />

du chauffage de moins de 1 %.<br />

■ Augmenter la masse intérieure a permis<br />

de réduire le coût annuel du chauffage<br />

d’environ 2 %.<br />

4 EE4 est un logiciel de RNCan mis au point dans le cadre du Programme d’encouragement <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> commerciaux <strong>pour</strong><br />

vérifier la conformité aux exigences du programme.


Figure 5 – Foyer hongrois à Montréal. Fenêtres en angle, orientées au sud,<br />

dans un bâtiment ayant un axe nord-sud. Les fenêtres bénéficient de dispositifs<br />

d’ombrage en été.<br />

Les différences des hypothèses et des données<br />

emmagasinées rendent certes <strong>les</strong> comparaisons<br />

diffici<strong>les</strong>, mais l’étude d’un bâtiment de<br />

Toronto a donné d’autres résultats. Le module<br />

d’énergie <strong>solaire</strong> passive RETScreen a été utilisé<br />

<strong>pour</strong> le bâtiment de Toronto. Le modèle<br />

RETScreen d’un logement de 110 m 2 (1 184 pi 2 )<br />

orienté au sud, situé à Toronto, disposant<br />

d’une aire de vitrage de 7,2 m 2 (75 pi 2 )<br />

(semblab<strong>les</strong> aux logements d’Halifax) ont<br />

donné <strong>les</strong> résultats suivants. (L’augmentation<br />

de la charge de climatisation n’a pas été<br />

calculée, puisqu’on a présumé qu’il s’agissait<br />

d’un bâtiment non conditionné).<br />

■ Faire passer le coefficient d’apport par<br />

rayonnement <strong>solaire</strong> (CARS) du vitrage<br />

de 0,45 à 0,65 a permis d’économiser<br />

entre 1 100 et 1 200 kWh d’énergie<br />

par année.<br />

■ Doubler l’aire de vitrage et accroître<br />

le CARS a entraîné une légère perte<br />

énergétique annuelle dans un bâtiment<br />

(à ossature de bois) de faible masse et<br />

une légère économie dans un bâtiment<br />

(à structure de béton) de masse élevée.<br />

■ Augmenter la valeur isolante (R) du<br />

verre et conserver un CARS élevé ont<br />

permis de réaliser des économies<br />

annuel<strong>les</strong> de 900 kWh.<br />

■ Les meilleurs résultats ont été obtenus en<br />

accroissant la valeur R, en augmentant<br />

la masse, en accroissant l’aire de vitrage<br />

et en conservant un CARS élevé.<br />

Ces résultats sont attendus de la mise en<br />

application des principes fondamentaux de<br />

la conception de <strong>bâtiments</strong> <strong>solaire</strong>s. Atténuer<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

<strong>les</strong> déperditions de chaleur des fenêtres<br />

(par du vitrage à faible émissivité) tout en<br />

admettant des gains <strong>solaire</strong>s élevés a <strong>pour</strong><br />

effet de réduire la consommation d’énergie<br />

de chauffage <strong>pour</strong>vu que le bâtiment soit<br />

bien isolé et qu’il dispose d’une masse<br />

thermique suffisante <strong>pour</strong> stocker <strong>les</strong> gains<br />

<strong>solaire</strong>s et prévenir la surchauffe. De toute<br />

évidence, la performance thermique des<br />

fenêtres ne peut pas être dissociée des gains<br />

<strong>solaire</strong>s qui ont un rapport avec la forme,<br />

l’orientation et la transmission d’énergie<br />

<strong>solaire</strong>. L’optimalisation requiert une<br />

modélisation énergétique rigoureuse et une<br />

analyse spécifique du bâtiment. L’article<br />

Sélection et mise en service des fenêtres, livre<br />

davantage de renseignements sur la<br />

conception des fenêtres et la sélection<br />

du vitrage. 5<br />

L’outil analytique choisi dépend du niveau<br />

de détail requis. Pour <strong>les</strong> mouvements<br />

énergétiques de base, l’analyse fondée sur <strong>les</strong><br />

coefficients d’apport par rayonnement <strong>solaire</strong><br />

et la conductance thermique donne une<br />

estimation de la transmission nette d’énergie<br />

à travers l’enveloppe du bâtiment.<br />

Pour déterminer <strong>les</strong> fluctuations de la<br />

température ambiante et la masse thermique<br />

consécutive, des outils de simulation<br />

davantage perfectionnés s’imposent. Par<br />

contre, même <strong>pour</strong> calculer <strong>les</strong> fluctuations<br />

de température et l’efficacité de la masse<br />

thermique, il existe des modè<strong>les</strong> simplifiés,<br />

fondés sur <strong>les</strong> calculs d’apport thermique 6 .<br />

L’admission d’énergie thermique est<br />

essentiellement une valeur U qui se calcule<br />

généralement <strong>pour</strong> un cycle quotidien.<br />

(Elle correspond à peu près à l’amplitude<br />

du mouvement de chaleur cyclique dans<br />

la masse divisée par l’amplitude ou la<br />

fluctuation de sa température superficielle.)<br />

5<br />

Voir le http://www.cmhc.ca/fr/prin/coco/toenha/peinar/upload/Article_Design_FR_Aug31.pdf<br />

6<br />

Athienitis A.K. et Santamouris M., 2002. Thermal analysis and design of passive solar buildings, James and James, London (Royaume-Uni).<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

7


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Une excellente stratégie en matière de<br />

conception consiste à orienter <strong>les</strong> fenêtres<br />

<strong>pour</strong> qu’el<strong>les</strong> laissent entrer ou bloquent<br />

l’énergie <strong>solaire</strong>. En règle générale, <strong>les</strong><br />

fenêtres orientées au sud admettent <strong>les</strong><br />

gains <strong>solaire</strong>s alors que <strong>les</strong> fenêtres orientées<br />

à l’est ou à l’ouest bloquent <strong>les</strong> gains du<br />

soleil levant ou couchant. Les stratégies<br />

conceptuel<strong>les</strong> axées sur l’orientation des<br />

fenêtres seront approfondies plus loin.<br />

Une autre démarche consiste à régir <strong>les</strong><br />

gains <strong>solaire</strong>s au moyen de stores motorisés,<br />

d’ailleurs largement utilisés dans <strong>les</strong> aéroports,<br />

<strong>les</strong> atriums et certains <strong>bâtiments</strong> commerciaux<br />

en Europe. À l’instar d’autres technologies<br />

de régulation, tels <strong>les</strong> enduits électrochromes,<br />

<strong>les</strong> stores motorisés <strong>pour</strong>raient bientôt devenir<br />

efficients. Si le contrôle de la technologie<br />

<strong>solaire</strong> active est pris en considération au<br />

moment de déterminer la capacité du<br />

système de refroidissement, des économies<br />

appréciab<strong>les</strong> <strong>pour</strong>raient découler de la<br />

baisse de consommation d’énergie et de<br />

capacité du matériel.<br />

Obstructions au rayonnement<br />

<strong>solaire</strong><br />

Les obstructions peuvent exercer un effet<br />

appréciable sur le potentiel <strong>solaire</strong>. Pour<br />

<strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> de faible ou de moyenne<br />

hauteur, <strong>les</strong> obstructions s’entendent<br />

généralement d’autres <strong>bâtiments</strong>, de la<br />

configuration du sol ou d’arbres. Quant<br />

aux immeub<strong>les</strong> de grande hauteur, <strong>les</strong><br />

obstructions proviennent surtout d’autres<br />

<strong>bâtiments</strong> imposants.<br />

Les obstructions peuvent être caractérisées<br />

au moyen du graphique des trajectoires<br />

<strong>solaire</strong>s de la figure 8. Les obstructions à<br />

l’est et à l’ouest réduisent l’exposition au<br />

soleil l’été, mais pas en hiver, alors que<br />

le soleil se lève au sud-est et se couche<br />

au sud-ouest.<br />

Techniques <strong>solaire</strong>s passives<br />

misant sur <strong>les</strong> gains directs<br />

À proprement parler, la conception <strong>solaire</strong><br />

passive tire parti directement de l’énergie<br />

<strong>solaire</strong>, sans l’intervention d’appareils<br />

mécaniques. Dans sa forme la plus simple,<br />

le soleil qui s’infiltre par la fenêtre<br />

réchauffe la pièce. La masse thermique à<br />

l’intérieur du bâtiment absorbe une partie<br />

de la chaleur et la libère le soir venu.<br />

La masse thermique interne réduit <strong>les</strong><br />

fluctuations de température à l’intérieur d’une<br />

pièce. Dans un système <strong>solaire</strong> passif bien<br />

conçu, la masse thermique absorbe l’énergie<br />

<strong>solaire</strong> pendant la journée, prévenant ainsi la<br />

surchauffe du bâtiment, puis libère l’énergie le<br />

soir. La masse thermique a le plus d’efficacité<br />

lorsqu’elle peut capter directement l’énergie<br />

<strong>solaire</strong>. Pour le chauffage <strong>solaire</strong> passif, la<br />

masse thermique idéale se caractérise par une<br />

Température de l’air<br />

8 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Période de la journée<br />

capacité calorifique élevée, une conductance<br />

modérée, une densité modérée et une<br />

émissivité élevée. Le coût supplémentaire<br />

est négligeable si le matériau remplit aussi<br />

une fonction structurale ou décorative. Le<br />

béton et la maçonnerie constituent<br />

d’excellents matériaux de masse thermique.<br />

(L’enduit au plâtre, <strong>les</strong> plaques de plâtre et<br />

<strong>les</strong> carreaux ont également une utilité sur<br />

ce plan, mais des calculs s’imposent <strong>pour</strong><br />

déterminer s’ils ont une masse suffisante,<br />

comme cela a été fait dans le cadre de<br />

l’étude d’Halifax.)<br />

Une maison individuelle <strong>solaire</strong> passive<br />

peut abaisser de 30 à 50 % son énergie de<br />

fonctionnement grâce au dimensionnement<br />

des fenêtres et au stockage de la masse<br />

thermique. Une étude récente consacrée aux<br />

collectifs d’habitation en Suède révèle que<br />

la quantité d’énergie de fonctionnement<br />

consommée dans un bâtiment massif n’est<br />

que légèrement inférieure à celle d’un<br />

bâtiment semblable, mais à ossature légère 7 .<br />

L’analyse du coût global indique que le<br />

supplément d’énergie requise <strong>pour</strong> réaliser<br />

le bâtiment massif dépasse <strong>les</strong> avantages en<br />

matière de fonctionnement.<br />

Température extérieure<br />

Bâtiment à ossature légère en bois<br />

d’œuvre<br />

Bâtiment massif <strong>pour</strong>vu d’isolant<br />

extérieur<br />

Bâtiment massif enfoui et<br />

partiellement couvert de terre<br />

Figure 6 – Effet de la masse interne sur <strong>les</strong> fluctuations de la température intérieure<br />

7 Stahl, Fredrik, The effect of thermal mass on the energy during the life cycle of a building, présenté lors du 6 e Symposium nordique sur la science du bâtiment 2.


La masse est reconnue <strong>pour</strong> être en mesure<br />

de réduire la charge de climatisation de pointe<br />

lorsque <strong>les</strong> températures nocturnes sont<br />

plus fraîches que cel<strong>les</strong> du jour. Les masses<br />

extérieures et intérieures se rafraîchissent le<br />

soir et atténuent la demande de climatisation<br />

de pointe tout en retardant également la<br />

période de gains <strong>solaire</strong>s de pointe au cours<br />

de la journée. Par contre, l’efficacité de la<br />

masse thermique est proportionnelle à la<br />

variation admissible de la température<br />

ambiante pendant une journée.<br />

Fenêtres<br />

L’orientation, l’agencement et la performance<br />

des fenêtres revêtent de l’importance dans<br />

la conception d’un bâtiment <strong>solaire</strong> passif.<br />

L’objectif consiste à prévoir l’aire de vitrage<br />

tout indiquée au bon endroit. Sans fenêtre,<br />

le mur ordinaire isolé fait obstacle au<br />

rayonnement <strong>solaire</strong>, transmettant ainsi<br />

peu d’énergie à l’intérieur.<br />

Dimensionnement des fenêtres<br />

Il existe deux façons de déterminer l’aire de<br />

vitrage orientée au sud. Elle peut se calculer<br />

en <strong>pour</strong>centage de l’aire totale du mur<br />

extérieur, méthode peu utile puisqu’elle n’a<br />

aucune incidence sur ce qui se passe audelà<br />

du mur, ou en <strong>pour</strong>centage de l’aire de<br />

plancher chauffée, qui tient compte du<br />

volume du bâtiment.<br />

Le bâtiment type bénéficiant de la technique<br />

passive de chauffage <strong>solaire</strong> peut être <strong>pour</strong>vu<br />

d’une aire de vitrage orientée au sud équivalant<br />

à 10 à 15 % de l’aire de plancher chauffée. La<br />

masse à l’intérieur doit également augmenter<br />

en fonction de l’aire de vitrage donnant au<br />

sud. Le site Web Advanced Buildings<br />

Technologies and Practices, à l’adresse<br />

http://www.advancedbuildings.org, propose<br />

un ratio fenêtres-mur extérieur (RFM) de<br />

25 à 35 %, comme <strong>pour</strong> un collectif<br />

d’habitation typique.<br />

Le RFM peut augmenter en agissant<br />

comme il se doit sur <strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s (par<br />

exemple, en prévoyant des stores motorisés)<br />

et transmettre le surplus d’énergie aux<br />

zones donnant au nord. L’aménagement<br />

d’un vaste atrium doté d’une capacité<br />

suffisante de stockage thermique <strong>pour</strong>rait<br />

amener le rapport vers <strong>les</strong> 50 %. Le recours<br />

à une double façade <strong>pour</strong>vue de stores<br />

entre <strong>les</strong> deux parois, ou de dispositifs<br />

d’ombrage extérieurs permet de réduire la<br />

charge de climatisation l’été. (Figure 4 –<br />

Villa urbaine, Amstelveen). 8<br />

Vitrage<br />

La section fait état de quelques-uns des<br />

paramètres de la plus haute importance en<br />

conception de fenêtres et de vitrage.<br />

Coefficient d’apport par rayonnement<br />

<strong>solaire</strong> (CARS)<br />

Le coefficient d’apport par rayonnement<br />

<strong>solaire</strong> (CARS) est une mesure utile de<br />

la capacité d’une fenêtre à laisser passer<br />

l’énergie <strong>solaire</strong>. Le CARS est la quantité<br />

de gains <strong>solaire</strong>s qu’autorise une fenêtre,<br />

divisée par la quantité d’énergie <strong>solaire</strong><br />

disponible sur sa paroi extérieure; il s’agit<br />

d’un chiffre se situant entre 0 (mur massif)<br />

et 1 (fenêtre ouverte).<br />

Le CARS peut se mesurer <strong>pour</strong> la fenêtre, y<br />

compris son dormant, ou l’aire de vitrage.<br />

Plus le CARS est élevé, plus la fenêtre<br />

capte l’énergie <strong>solaire</strong> avec efficacité. Si la<br />

surchauffe cause un motif d’inquiétude,<br />

l’emploi de fenêtres à faible coefficient<br />

d’apport par rayonnement <strong>solaire</strong> permettra<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

d’exclure l’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> ainsi réduire<br />

la charge de climatisation.<br />

Un seul carreau de verre transparent faisant<br />

face au soleil laisse passer la majeure partie<br />

des rayons <strong>solaire</strong>s visib<strong>les</strong>, une partie des<br />

rayons infrarouges et très peu de rayons<br />

ultraviolets, mais accusera aussi <strong>les</strong> plus<br />

importantes déperditions de chaleur de<br />

l’intérieur vers l’extérieur. Voici comment<br />

modifier <strong>les</strong> fenêtres <strong>pour</strong> en accroître<br />

la performance :<br />

■ L’ajout d’une deuxième ou d’une troisième<br />

couche de verre fait diminuer grandement<br />

la valeur U (et augmenter la valeur R)<br />

tout en conservant un important CARS.<br />

Les couches supplémentaires de verre<br />

peuvent recevoir un enduit à faible<br />

émissivité. L’enduit à faible émissivité<br />

admet toujours des gains <strong>solaire</strong>s<br />

(rayons de courtes longueurs d’ondes)<br />

et contribue à conserver la chaleur en<br />

réduisant <strong>les</strong> pertes par rayonnement<br />

infrarouge. Cette caractéristique est très<br />

avantageuse du point de vue du<br />

chauffage <strong>solaire</strong> passif.<br />

■ Il existe également des enduits<br />

réfléchissants qui bloquent l’énergie<br />

<strong>solaire</strong> indésirable (et réduisent le CARS)<br />

et ont <strong>pour</strong> effet d’abaisser <strong>les</strong> besoins<br />

de climatisation. On trouve de nombreux<br />

verres sélectifs qui bloquent certaines<br />

longueurs d’onde et qui risquent de<br />

modifier le CARS et le niveau de<br />

transmission de lumière visible.<br />

■ Les vitrages sous vide, dont la lame<br />

d’air est remplie d’un gaz inerte tel<br />

l’argon ou le krypton, ou encore d’un<br />

isolant transparent, permettent de réduire<br />

<strong>les</strong> pertes de chaleur par conduction ou<br />

par convection. Comme <strong>les</strong> lames de<br />

gaz offrent un bon rendement à peu de<br />

frais, leur emploi est recommandé dans<br />

<strong>les</strong> fenêtres comportant un enduit à<br />

faible émissivité.<br />

8 Voir l'étude de cas tirée de la série « L'innovation dans <strong>les</strong> immeub<strong>les</strong> » intitulée Atrium, protection <strong>solaire</strong> et ventilation destinés au confort des résidents –<br />

Amstelveen : http://www.cmhc.ca/fr/prin/coco/toenha/inim/loader.cfm?url=/commonspot/security/getfile.cfm&PageID=60602<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

9


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Figure 7 – Fenêtre à double vitrage à faible émissivité<br />

L’emploi de fenêtres haute performance<br />

permet d’éloigner <strong>les</strong> bouches de chaleur<br />

des murs et ainsi de réduire <strong>les</strong> longueurs<br />

de conduits ou de tuyaux.<br />

Le verre adaptatif traduit une récente<br />

technologie. En effet, il peut modifier ses<br />

caractéristiques optiques ou <strong>solaire</strong>s en<br />

fonction de la lumière (photochrome), de<br />

la chaleur (thermochrome) ou du courant<br />

électrique (électrochrome). Les premières<br />

simulations informatiques montrent que le<br />

vitrage électrochrome offre <strong>les</strong> meilleures<br />

promesses <strong>pour</strong> améliorer le confort. Il<br />

s’agit toutefois de prototypes. Selon toute<br />

probabilité, ils contribueront à réduire la<br />

charge de climatisation, à atténuer l’effet<br />

d’éblouissement et à accentuer le confort<br />

10 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Valeur U : 0,26<br />

CARS : 0,53<br />

autorisant l’admission de<br />

53 % de l’énergie <strong>solaire</strong><br />

TLV : 0,75<br />

autorisant l’admission de<br />

75 % de lumière visible<br />

visuel s’il n’est pas nécessaire de compter sur<br />

un degré élevé de transmission des rayons<br />

<strong>solaire</strong>s. Le verre adaptatif peut cependant<br />

avoir de piètres caractéristiques optiques, ce<br />

qui en fait du même coup un choix moins<br />

convenable <strong>pour</strong> le secteur résidentiel.<br />

Transmission de la lumière visible<br />

La transmission de la lumière visible (TLV)<br />

est une mesure du spectre visible traversant<br />

une fenêtre. En général, <strong>les</strong> techniques<br />

d’éclairage naturel prévoient des fenêtres<br />

à degré élevé de TLV. Il est également<br />

souhaitable d’opter <strong>pour</strong> un CARS faible<br />

lorsque <strong>les</strong> gains thermiques posent un<br />

motif de préoccupation. Pour bénéficier de<br />

l’éclairage naturel, il est recommandé de ne<br />

pas faire usage de verre réfléchissant.<br />

Le tableau 1 indique <strong>les</strong> valeurs types de<br />

transmission de la lumière et du CARS<br />

<strong>pour</strong> <strong>les</strong> verres <strong>les</strong> plus répandus.<br />

Dormants<br />

Le dormant constitue souvent le maillon<br />

thermique le plus faible de la fenêtre. Bien<br />

que le dormant (châssis et meneaux) n’occupe<br />

que de 10 à 25 % de l’aire du vitrage des<br />

<strong>bâtiments</strong> commerciaux, il peut expliquer<br />

jusqu’à la moitié des déperditions de chaleur<br />

de la fenêtre et se prêter grandement à la<br />

formation de condensation 9 .<br />

La performance thermique de la fenêtre<br />

peut être améliorée par l’insertion d’une<br />

coupure thermique à faible conductivité<br />

dans le dormant métallique ou par l’emploi<br />

d’un dormant constitué d’éléments à faible<br />

conductivité en bois, en vinyle ou en fibre<br />

de verre. En effet, <strong>les</strong> dormants de fenêtres<br />

à faible conductivité contribuent à réduire<br />

la consommation d’énergie dans tous <strong>les</strong><br />

types de <strong>bâtiments</strong>. Pour <strong>les</strong> collectifs<br />

d’habitation, le concepteur doit prendre<br />

note que <strong>les</strong> codes canadiens de prévention<br />

des incendies précisent que l’aire des fenêtres<br />

constituées d’éléments combustib<strong>les</strong> doit<br />

représenter moins de 40 % de l’aire murale<br />

du bâtiment et que <strong>les</strong> fenêtres doivent être<br />

séparées par des matériaux incombustib<strong>les</strong> 10 .<br />

Intercalaires<br />

L’intercalaire sépare <strong>les</strong> panneaux vitrés<br />

d’une fenêtre hermétique dans le but de<br />

prévenir l’infiltration et l’exfiltration d’air<br />

et d’humidité. L’intercalaire isolant, fait<br />

d’un matériau à faible conductivité plutôt<br />

que d’aluminium, réduit de façon importante<br />

<strong>les</strong> déperditions de chaleur par la fenêtre.<br />

En réduisant <strong>les</strong> risques de condensation<br />

à la surface du verre, il permet d’accentuer<br />

l’éclairage naturel. Le coût peu élevé et la<br />

bonne performance de l’intercalaire isolant<br />

rendent son utilisation souhaitable <strong>pour</strong><br />

9 Site Web : Advanced Buildings: Technologies and Practices http://www.advancedbuildings.org/_frames/fr_t_building_low_conduct_window.htm<br />

10 Site Web : Advanced Buildings: Technologies and Practices http://www.advancedbuildings.org/_frames/fr_t_building_warm_edge_windows.htm


toutes <strong>les</strong> fenêtres, voire obligatoire lorsqu’il<br />

est fait usage d’enduit à faible émissivité et<br />

de lame remplie de gaz inerte 11 .<br />

Orientation des fenêtres<br />

Quel que soit le jour de l’année, c’est à midi<br />

qu’est générée la plus importante quantité<br />

d’énergie <strong>solaire</strong>. Par contre, la plus importante<br />

quantité d’énergie qui traverse une fenêtre<br />

est lorsque le soleil est perpendiculaire à la<br />

fenêtre et à entre 30 et 35 degrés au-dessus<br />

de l’horizon. Les fenêtres orientées au sud,<br />

à l’est ou à l’ouest reçoivent sensiblement la<br />

même quantité annuelle maximale de<br />

rayonnement <strong>solaire</strong>. L’heure et la date où<br />

l’énergie reçue est au maximum dépendent<br />

de la latitude et de l’orientation du mur. La<br />

terre effectue une rotation de 15° à l’heure;<br />

lorsque la fenêtre est orientée à 30° sud-est,<br />

<strong>les</strong> gains thermiques maximaux seront obtenus<br />

deux heures avant le midi <strong>solaire</strong>. Les façades<br />

est et ouest reçoivent le rayonnement maximal<br />

annuel en été, alors que la façade sud reçoit<br />

son maximum annuel vers la fin de l’automne<br />

et de l’hiver.<br />

La figure 8 montre un graphique des<br />

trajectoires <strong>solaire</strong>s à une latitude de 44° N.<br />

Le parcours du soleil diffère selon la<br />

latitude du bâtiment. L’axe horizontal<br />

indique l’orientation du soleil et l’axe<br />

vertical l’angle du soleil par rapport à<br />

l’horizon. Les courbes montrent l’arc que<br />

décrit le soleil le 21 e jour de chaque mois.<br />

Pour leur part, <strong>les</strong> pointillés indiquent la<br />

période du jour. L’intersection de l’heure<br />

et du mois donne une indication précise<br />

de la position du soleil dans le ciel.<br />

Le graphique montre également <strong>les</strong><br />

obstructions dans le but d’indiquer à quel<br />

moment le bâtiment sera ombragé. Des<br />

graphiques décrivant la trajectoire du soleil,<br />

quelle que soit la latitude, peuvent être<br />

produits grâce à un programme offert en<br />

ligne par l’Université de l’Oregon à l’adresse<br />

http://solardat.uoregon.edu/SunChart<br />

Program.html<br />

La figure 9 donne l’intensité de l’énergie<br />

<strong>solaire</strong> qui frappe une surface verticale faisant<br />

face au soleil. La quantité maximale d’énergie<br />

entrant par une fenêtre se produit lorsque<br />

le soleil se trouve à entre 30 et 35 ° au-dessus<br />

de l’horizon et directement devant la fenêtre.<br />

Superposer la figure 9, Intensité de l’énergie<br />

<strong>solaire</strong>, sur le tableau des trajectoires du<br />

soleil montre l’effet de l’orientation de la<br />

fenêtre sur <strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s.<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Tableau 1— Transmission de la lumière visible / coefficient d’apport par rayonnement <strong>solaire</strong> (en <strong>pour</strong>centage)<br />

Vitrage (verre de 6 mm) Transparent Gris-bleu Gris Réfléchissant<br />

Simple 89–81 75–62 43–56 20–29<br />

Double 78–70 67–50 40–44 18–21<br />

Double, enduit dur à faible émissivité, argon 73–65 62–45 37–39 17–20<br />

Double, enduit mou à faible émissivité, argon 70–37 59–29 35–24 16–15<br />

Triple, enduit dur à faible émissivité, argon 64–56 55–38 32–36 15–17<br />

Triple, enduit mou à faible émissivité, argon 55–31 52–29 30–26 14–13<br />

Source : ASHRAE Fundamentals 1997,Tableau 11, page 29<br />

La figure 10 traduit l’alignement du<br />

tableau d’intensité <strong>solaire</strong> au sud sur le<br />

graphique des trajectoires du soleil. Ainsi,<br />

<strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s maximaux s’obtiennent à<br />

midi en octobre et en février.<br />

Pour indiquer <strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s d’une<br />

fenêtre orientée à l’ouest, il suffit d’aligner<br />

le tableau de l’intensité <strong>solaire</strong> sur l’ouest<br />

du tableau des trajectoires <strong>solaire</strong>s, selon la<br />

figure 11. Cela montre clairement comment<br />

l’orientation de la fenêtre influe sur <strong>les</strong><br />

gains <strong>solaire</strong>s maximaux selon le temps de<br />

la journée et la période de l’année.<br />

Les fenêtres orientées au nord fournissent un<br />

éclairage indirect constant assorti d’un gain<br />

thermique minime, mais peuvent également<br />

occasionner des déperditions de chaleur et<br />

de l’inconfort pendant la saison froide. Les<br />

fenêtres orientées au sud bénéficient d’un<br />

fort ensoleillement direct et indirect variable<br />

au cours de la journée. Limiter <strong>les</strong> gains<br />

calorifiques peut poser problème pendant<br />

la saison de climatisation. Il est facile<br />

d’ombrager ces fenêtres en <strong>les</strong> surmontant<br />

de dispositifs horizontaux correspondants.<br />

11 Site Web : Advanced Buildings: Technologies and Practices http://www.advancedbuildings.org/_frames/fr_t_building_warm_edge_windows.htm<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

11


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Les fenêtres orientées à l’est et à l’ouest<br />

entraînent davantage d’éblouissement et de<br />

gains thermiques, en plus d’être plus diffici<strong>les</strong><br />

à ombrager, car le soleil est plus près de<br />

l’horizon. Dans le nord du Canada, le soleil<br />

est bas dans le ciel durant l’hiver, alors que<br />

l’ensoleillement est important <strong>pour</strong> <strong>les</strong> besoins<br />

de chauffage. C’est <strong>pour</strong>quoi <strong>les</strong> fenêtres à<br />

claire-voie orientées au sud procurent un<br />

avantage par rapport aux lanterneaux. Par<br />

contre, le soleil occasionne également de<br />

l’éblouissement. Peut-être faudra-t-il prévoir<br />

de grands porte-à-faux au-dessus des fenêtres<br />

orientées au sud <strong>pour</strong> remédier à la situation.<br />

En outre, lorsque le soleil est bas, <strong>les</strong><br />

<strong>bâtiments</strong> et <strong>les</strong> arbres font de l’ombrage,<br />

ce qui peut être avantageux selon la saison.<br />

Instrument de calcul du rayonnement <strong>solaire</strong><br />

Surface verticale Btuh/ pi 2<br />

90˚<br />

90 ° est Azimuts ang<strong>les</strong> 90 ° ouest<br />

0˚ sud<br />

Figure 8 – Trajectoires du soleil<br />

Aligner la flèche sur la direction des surfaces vertica<strong>les</strong><br />

Figure 9 – Intensité de l’énergie <strong>solaire</strong><br />

12 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Il est important de noter que <strong>les</strong> surfaces<br />

orientées au sud reçoivent plus d’énergie<br />

l’hiver et moins l’été que <strong>les</strong> surfaces orientées<br />

à l’est ou à l’ouest. Une mesure destinée à<br />

limiter <strong>les</strong> risques de surchauffe consiste à<br />

maximiser l’aire des fenêtres orientées au sud<br />

et à minimiser celle des fenêtres donnant à<br />

l’est et à l’ouest. Pour <strong>les</strong> régions généralement<br />

nuageuses, où la surchauffe risque moins<br />

de poser problème, l’aire intérieure profite<br />

de grandes fenêtres (y compris la façade<br />

donnant au nord) qui admettent davantage<br />

de lumière dans le bâtiment. On peut en<br />

arriver à un compromis entre l’admission<br />

Adapté du guide de<br />

l’énergie <strong>solaire</strong> passive<br />

par Edward Mazria<br />

44 ° LN<br />

Ang<strong>les</strong> de l’altitude<br />

d’éclairage naturel et l’augmentation des<br />

déperditions de chaleur. Dans <strong>les</strong> régions<br />

généralement ensoleillées, l’éblouissement<br />

et <strong>les</strong> gains thermiques posent davantage de<br />

problèmes. Soumises à un ensoleillement<br />

direct, de petites fenêtres peuvent fournir<br />

un éclairage suffisant. La lumière directe<br />

peut également être reflétée et/ou diffusée<br />

par des dispositifs d’ombrage surmontant<br />

<strong>les</strong> fenêtres.<br />

44 ° LN<br />

90 ° est Azimuts ang<strong>les</strong> 90 ° ouest<br />

0˚ sud<br />

Figure 10 – Énergie parvenant à une fenêtre orientée au<br />

sud à 44° de latitude Nord<br />

44 ° LN<br />

90 ° est Azimuts ang<strong>les</strong> 90 ° ouest<br />

0˚ sud<br />

Figure 11 – Énergie atteignant une fenêtre orientée à<br />

l’ouest à 44° de latitude Nord


Performance et orientation des<br />

fenêtres<br />

L’orientation, la taille, l’agencement et la<br />

performance des fenêtres revêtent de<br />

l’importance en conception de <strong>bâtiments</strong><br />

<strong>solaire</strong>s passifs. Le choix tout indiqué du<br />

vitrage et du dormant peut accentuer<br />

l’éclairage naturel et la performance<br />

énergétique. Voici des règ<strong>les</strong> généra<strong>les</strong> à<br />

suivre <strong>pour</strong> l’orientation des fenêtres :<br />

■ déterminer la taille, la hauteur et la<br />

sorte de vitrage des fenêtres séparément<br />

<strong>pour</strong> chaque façade;<br />

■ maximiser l’exposition au sud;<br />

■ optimiser l’exposition au nord;<br />

■ minimiser l’exposition à l’ouest lorsque<br />

le soleil est au plus bas, car elle risque<br />

d’occasionner de l’éblouissement et de<br />

la surchauffe. Les fenêtres peuvent être<br />

orientées différemment du plan du<br />

mur, notamment selon un agencement<br />

en dent de scie.<br />

L’augmentation de la taille des fenêtres<br />

accroît le risque d’éblouissement et de<br />

surchauffe en été et de déperditions de<br />

chaleur en hiver. Aux endroits bénéficiant<br />

de l’ensoleillement direct, l’ombrage doit<br />

réduire la transmission jusqu’à concurrence<br />

de 10 % <strong>pour</strong> prévenir l’éblouissement.<br />

L’éblouissement survient lorsque l’intensité<br />

de la lumière admise dépasse l’intensité<br />

générale du milieu intérieur. Les fenêtres<br />

individuel<strong>les</strong> créent de forts contrastes par<br />

rapport à l’intérieur entre <strong>les</strong> fenêtres et <strong>les</strong><br />

murs. Les fenêtres en bande horizontale<br />

offrent une meilleure distribution de la<br />

lumière diurne et, souvent, une meilleure<br />

vue. L’article débattra plus tard d’autres lignes<br />

directrices en matière de design intérieur.<br />

Ombrage<br />

Les dispositifs d’ombrage peuvent être<br />

extérieurs, intérieurs, fixes, motorisés ou situés<br />

entre le vitrage extérieur et la paroi intérieure<br />

d’un système à double façade. La figure 12<br />

montre des exemp<strong>les</strong> de dispositifs d’ombrage.<br />

Un dispositif d’ombrage tout indiqué<br />

permet de réduire la quantité d’éclairage<br />

artificiel, car l’oeil a la capacité de s’adapter<br />

facilement à une large gamme d’éclairage.<br />

Les dispositifs d’ombrage extérieurs réussissent<br />

avec le plus d’efficacité à diminuer <strong>les</strong> gains<br />

<strong>solaire</strong>s. Les dispositifs d’ombrage intérieurs<br />

laissent entrer la majorité de l’énergie <strong>solaire</strong><br />

dans le bâtiment, mais également davantage<br />

de chaleur, élément d’accompagnement<br />

parfois non souhaitable. Un dispositif<br />

d’ombrage intérieur de couleur pâle réfléchit<br />

de nouveau une partie de l’énergie par la<br />

fenêtre. Par contre, au moins 20 à 30 % du<br />

rayonnement <strong>solaire</strong> incident parviendra<br />

à l’intérieur sous forme d’énergie <strong>solaire</strong><br />

transmise, ou sera absorbée ou réémise<br />

sous forme de chaleur lorsque des stores<br />

intérieurs seront utilisés. Les stores extérieurs<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

s’empoussièrent et peuvent se révéler diffici<strong>les</strong><br />

à entretenir et à nettoyer. Une solution<br />

consiste à opter <strong>pour</strong> le système à double<br />

façade en disposant des stores réfléchissants<br />

entre <strong>les</strong> deux vitrages et peut-être à assurer<br />

un mouvement d’air dans la cavité.<br />

Les fenêtres orientées au sud sont <strong>les</strong> plus<br />

faci<strong>les</strong> à ombrager. En effet, <strong>les</strong> dispositifs<br />

d’ombrage horizontaux qui bloquent le<br />

soleil en été, mais le laissent entrer en hiver<br />

s’avèrent <strong>les</strong> plus efficaces. Les dispositifs<br />

d’ombrage verticaux ont le plus d’efficacité<br />

<strong>pour</strong> <strong>les</strong> fenêtres donnant à l’est et à l’ouest,<br />

mais sont souvent plus diffici<strong>les</strong> à incorporer<br />

à un bâtiment sans limiter le champ de<br />

vision. Dans <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> de faible<br />

hauteur, des arbres à feuil<strong>les</strong> caduques<br />

judicieusement disposés à l’est et à l’ouest<br />

réduiront la surchauffe en été tout en<br />

laissant passer l’énergie <strong>solaire</strong> souhaitable<br />

en hiver. Certains spécialistes mettent à<br />

l’essai des vignes suspendues à des lattes de<br />

métal afin de réduire l’excès de chaleur. Les<br />

dispositifs d’ombrage intérieurs s’emploient<br />

avec efficacité <strong>pour</strong> réduire l’éblouissement,<br />

selon la volonté des occupants.<br />

Cote énergétique (CÉ)<br />

Les cotes énergétiques (CÉ) ont été élaborées<br />

par l’Association canadienne de<br />

normalisation et le secteur de la fabrication<br />

des fenêtres. Il permet de comparer des<br />

fenêtres en fonction de leur efficacité<br />

Surplomb Surplomb à persiennes Saillie éclairante Lames vertica<strong>les</strong><br />

Figure 12 – Types courants de dispositifs d’ombrage extérieurs<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

13


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

pendant la saison de chauffage, dans des<br />

conditions hiverna<strong>les</strong> moyennes. La cote<br />

énergétique (CÉ) désigne la valeur du gain<br />

ou de la perte énergétique, exprimée en<br />

watts par mètre carré (W/m 2 ). La valeur<br />

RSI est une mesure d’efficacité énergétique<br />

trompeuse parce qu’elle ne tient bien<br />

souvent compte que de la déperdition de<br />

chaleur que subit le centre du verre. Par<br />

contre, la CÉ prend en considération tous<br />

<strong>les</strong> mouvements d’énergie par la fenêtre, la<br />

valeur R totale du verre, la valeur R du<br />

dormant, l’infiltration d’air et <strong>les</strong> gains<br />

<strong>solaire</strong>s moyens. Les gains <strong>solaire</strong>s<br />

traduisent la moyenne des quatre<br />

orientations.<br />

Étant donné qu’elle s’en remet aux gains<br />

<strong>solaire</strong>s moyens, la CÉ ne peut pas<br />

s’employer <strong>pour</strong> comparer la véritable<br />

performance d’une fenêtre selon son<br />

orientation et ses dimensions précises.<br />

D’autres calculs servent à déterminer la cote<br />

énergétique spécifique (CÉS). Elle permet<br />

d’établir la CÉ spécifique d’une fenêtre,<br />

Figure 13 – Double façade du bâtiment résidentiel<br />

Klosterenga, à Oslo, en Norvège<br />

14 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

suivant la zone climatique d’une région<br />

géographique précise, le ratio fenêtres-aire<br />

de plancher et l’orientation des fenêtres du<br />

bâtiment.<br />

La CÉ et la CÉS font toutes deux partie<br />

intégrante de la norme CSA-A440.2,<br />

Rendement énergétique des fenêtres et autres<br />

systèmes de fenestration.<br />

Réfrigération <strong>solaire</strong><br />

La technique de réfrigération <strong>solaire</strong> passive a<br />

toujours été associée à des zones climatiques<br />

plus chaudes que cel<strong>les</strong> du Canada. En effet,<br />

au Canada, la méthode la plus efficace<br />

<strong>pour</strong> exclure <strong>les</strong> gains <strong>solaire</strong>s passe par la<br />

conception de la fenestration, le choix du<br />

vitrage et <strong>les</strong> dispositifs d’ombrage. Une<br />

autre mesure répandue consiste à exploiter<br />

la masse du bâtiment qui se rafraîchit la<br />

nuit <strong>pour</strong> atténuer <strong>les</strong> risques de surchauffe<br />

causés par l’absorption d’énergie <strong>solaire</strong><br />

pendant la journée.<br />

Contrer l’effet de tirage, soit le mouvement<br />

ascendant de l’air chaud, est possible,<br />

<strong>pour</strong>vu que le bâtiment soit conçu <strong>pour</strong><br />

capter l’énergie <strong>solaire</strong> et l’évacuer au<br />

niveau du toit. Cet air chaud peut être<br />

acheminé à l’extérieur, attirant de l’air frais<br />

puisé au niveau du sol et dans le bâtiment.<br />

Un atrium peut se comporter à l’instar<br />

d’une cheminée <strong>solaire</strong>, <strong>les</strong> fenêtres<br />

motorisées étant employées <strong>pour</strong> contrer<br />

l’effet de tirage et ainsi favoriser la<br />

ventilation naturelle. Exploiter la masse<br />

thermique de l’atrium permet de prolonger<br />

l’effet de tirage jusque tard dans la nuit<br />

<strong>pour</strong> admettre de l’air frais dans le<br />

bâtiment. En Europe, l’air frais de la nuit<br />

circule (à l’aide de ventilateur) à travers le<br />

plancher à âme creuse <strong>pour</strong> emmagasiner la<br />

fraîcheur. Le jour, l’air ambiant recircule<br />

par le plancher frais <strong>pour</strong> assurer tout à fait<br />

gratuitement le rafraîchissement.<br />

La réfrigération par absorption exige le<br />

recours à des capteurs <strong>solaire</strong>s à haute<br />

température raccordés à un refroidisseur<br />

Figure 14 – Façade <strong>solaire</strong> vitrée du bâtiment Klosterenga


par absorption fonctionnant à environ<br />

100 °C (212 °F). Le dispositif fait appel<br />

à un capteur <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> évaporer le<br />

réfrigérant sous pression du mélange<br />

absorbant-réfrigérant. Les refroidisseurs par<br />

absorption requièrent peu d’électricité <strong>pour</strong><br />

pomper le réfrigérant comparativement au<br />

compresseur d’un climatiseur ou d’un<br />

réfrigérateur. Ce système n’est toutefois pas<br />

encore assez efficace <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

classiques; il requiert, par ailleurs, un<br />

important investissement initial.<br />

La réfrigération par dessiccation se fait par<br />

un agent chimique de déshydratation qui<br />

entre en contact avec l’air à refroidir. L’air<br />

devient tellement sec qu’on peut lui<br />

injecter de l’humidité sans nuire au<br />

confort. Les gouttelettes d’humidité<br />

s’évaporent et rafraîchissent l’air. L’agent de<br />

déshydratation est régénéré par l’air chauffé<br />

par <strong>les</strong> collecteurs <strong>solaire</strong>s ou un serpentin<br />

raccordé aux capteurs en milieu liquide 12 .<br />

Le procédé de réfrigération du cycle de<br />

Rankine fait appel à un cycle de compression<br />

de la vapeur semblable à celui d’un climatiseur<br />

ordinaire. Les capteurs <strong>solaire</strong>s chauffent le<br />

liquide ayant un point de vaporisation très<br />

bas, qui fait ensuite fonctionner une<br />

installation thermique motrice conforme<br />

au cycle de Rankine. Il s’agit d’une<br />

technique expérimentale qui ne s’emploie<br />

pas souvent parce qu’elle requiert une<br />

installation d’envergure <strong>pour</strong> apporter<br />

un refroidissement significatif 13 .<br />

Surchauffe<br />

La surchauffe provient généralement davantage<br />

des fenêtres non ombragées orientées vers<br />

l’ouest et, dans une moindre mesure, des<br />

fenêtres donnant à l’est. La fin de l’été marque<br />

souvent la période la plus déterminante de<br />

l’année. Les mesures de conception consistent<br />

à réduire l’aire de vitrage à l’est et à l’ouest,<br />

à arrêter son choix sur un vitrage ayant un<br />

faible coefficient d’apport par rayonnement<br />

<strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> exclure la chaleur et procurer de<br />

l’ombrage. La masse thermique à l’intérieur<br />

du bâtiment peut, dans certaines zones<br />

climatiques, avoir <strong>pour</strong> effet de réduire la<br />

charge de climatisation de pointe.<br />

Solariums<br />

Les solariums vitrés aménagés l’un au-dessus<br />

de l’autre peuvent se comporter tels des<br />

capteurs passifs. Ils irradient à nouveau de<br />

façon passive la chaleur ou acheminent<br />

activement l’air de ventilation au reste du<br />

logement ou à l’extérieur.<br />

Une méthode efficace consiste à encastrer<br />

le solarium dans l’enveloppe du bâtiment.<br />

Cette façon de procéder simplifie l’exécution<br />

de l’enveloppe du bâtiment et évite de<br />

devoir soutenir séparément le solarium<br />

ou de l’aménager en porte-à-faux. Les<br />

ponts thermiques à travers l’enveloppe se<br />

trouvent du même coup réduits, sauf qu’il<br />

faudra peut-être prévoir des dispositifs<br />

d’ombrage supplémentaires si la pièce doit<br />

être occupée de façon régulière ou si des<br />

fluctuations de température ne sont pas<br />

souhaitab<strong>les</strong>. Bien sûr, le solarium perd<br />

de son efficacité à titre de capteur <strong>solaire</strong><br />

puisque son orientation s’éloigne du sud.<br />

Un balcon encloisonné ou entièrement<br />

en saillie sur l’extérieur admet des gains<br />

<strong>solaire</strong>s dans le logement sans être<br />

directement exposé au sud.<br />

Dans l’étude de la <strong>SCHL</strong> consacrée à<br />

l’énergie renouvelable de l’enveloppe du<br />

bâtiment, la modélisation énergétique<br />

12 Site Web de Ressources naturel<strong>les</strong> Canada : http://www.canren.gc.ca/tech_appl/index_f.asp?CaId=5&PgId=413<br />

13 Site Web du U.S. Department of Energy : http://www.eren.doe.gov/consumerinfo/refbriefs/ac2.html<br />

14 Advanced glazed balconies: Integration of solar energy in building renovation, cabinet de consultants W/E, Pays-Bas, EuroSun'96<br />

15 http://www.cmhc-schl.gc.ca/fr/recherche/recherche_001.cfm /Sécurité incendie dans <strong>les</strong> tours d’habitation.pdf<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

d’un collectif d’habitation de six étages<br />

situé à Halifax prédisait que <strong>les</strong> solariums<br />

contribueraient à réduire la consommation<br />

d’énergie d’environ 4 %.<br />

Une étude menée en Hollande 14 a porté sur<br />

<strong>les</strong> solariums lors de la rénovation de vieux<br />

<strong>bâtiments</strong> résidentiels multifamiliaux, datant<br />

de l’après-guerre, dont l’enveloppe présentait<br />

des défauts. L’étude a révélé que <strong>les</strong> nouveaux<br />

éléments <strong>solaire</strong>s constituaient un moyen<br />

efficient d’améliorer la performance tout<br />

en réduisant la consommation d’énergie<br />

d’environ 35kWh/m 2 . Optimaliser <strong>les</strong><br />

paramètres thermiques, le vitrage et la<br />

ventilation, en plus de recourir à de simp<strong>les</strong><br />

dispositifs de ventilation et à des dispositifs<br />

d’ombrage permettait d’accroître le confort<br />

des occupants.<br />

Cour, atrium et aires communes<br />

Un atrium donnant au sud recueille l’air<br />

subissant <strong>les</strong> effets du rayonnement <strong>solaire</strong><br />

avant de circuler dans tout le bâtiment. Cette<br />

technique requiert un bâtiment étanche à<br />

l’air et un degré d’isolation thermique élevé.<br />

Pour éviter de surchauffer l’atrium, il suffit<br />

de disposer des auvents motorisés bien<br />

dimensionnés et bien situés et de compter sur<br />

un système de ventilation passif. L’architecte<br />

doit tenir compte de la question de la sécurité<br />

incendie de l’atrium et assurer la protection des<br />

occupants. Un article distinct affiché sur le<br />

site Web de la <strong>SCHL</strong>, intitulé La sécurité<br />

incendie dans <strong>les</strong> tours d’habitation 15 traite<br />

de la question. La difficulté d’assurer la<br />

protection contre la fumée et d’exploiter<br />

l’atrium <strong>pour</strong> assurer le chauffage préalable<br />

de l’air du bâtiment pose un défi.<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

15


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Dans <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> de grande ou de moyenne<br />

hauteur, il <strong>pour</strong>rait être davantage facile<br />

d’envisager à cette fin des aires communes,<br />

comme le hall d’entrée ou des ascenseurs et<br />

<strong>les</strong> cages d’escalier. Cela rend l’orientation<br />

des logements plus flexible et autorise<br />

davantage de fluctuations de température.<br />

Installations <strong>solaire</strong>s de<br />

production d’eau chaude<br />

Les installations <strong>solaire</strong>s de production d’eau<br />

chaude domestique varient en complexité, en<br />

efficacité et en coût. Les chauffe-eau <strong>solaire</strong>s<br />

modernes sont relativement faci<strong>les</strong> à entretenir,<br />

et on récupère leur coût grâce aux économies<br />

réalisées bien avant la fin de leur durée utile.<br />

Dans <strong>les</strong> collectifs d’habitation, ils peuvent<br />

préchauffer l’eau de l’installation de chauffage<br />

des locaux à l’eau chaude. Cet arrangement<br />

fonctionne bien dans <strong>les</strong> grands complexes où<br />

il se produit d’importantes déperditions de<br />

chaleur de système (lorsque l’eau de reprise est<br />

suffisamment refroidie <strong>pour</strong> que l’installation<br />

<strong>solaire</strong> puisse la chauffer de nouveau). Dans <strong>les</strong><br />

cas des chaudières qui chauffent l’eau <strong>pour</strong><br />

le chauffage des locaux en même temps<br />

que <strong>pour</strong> la production de l’eau chaude<br />

domestique, <strong>les</strong> panneaux <strong>solaire</strong>s <strong>pour</strong>raient<br />

permettre aux chaudières de s’arrêter en été<br />

et de produire de l’eau chaude domestique<br />

uniquement à partir de l’énergie <strong>solaire</strong>.<br />

16 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Un chauffe-eau <strong>solaire</strong> efficace à panneau plan<br />

peut capter environ 2 GJ/m 2 de superficie<br />

de capteur par année dans la plupart des<br />

régions méridiona<strong>les</strong> du Canada. D’autres<br />

installations offertes dans le commerce<br />

comprennent <strong>les</strong> systèmes à thermosiphons,<br />

<strong>les</strong>quels sont courants dans le sud de l’Europe,<br />

et qui éliminent le besoin d’une pompe.<br />

Dans plusieurs initiatives en cours en Europe,<br />

on s’intéresse à des prototypes de stockage<br />

saisonnier, le « Saint Graal » du monde<br />

<strong>solaire</strong>. On y utilise des champs de panneaux<br />

<strong>solaire</strong>s <strong>pour</strong> capter la chaleur en été, <strong>pour</strong><br />

ensuite la stocker dans d’immenses réservoirs<br />

souterrains, bien isolés, remplis d’eau. La<br />

chaleur est extraite de l’eau durant la<br />

prochaine période de chauffage. Pour donner<br />

une idée de la taille de tel<strong>les</strong> installations :<br />

el<strong>les</strong> font appel à environ 10 à 20 m 2 (107 pi 2<br />

à 215 pi 2 ) de surface de capteur et à 20 à<br />

40 m 3 ( 706 pi 3 à 1 412 pi 3 ) d’eau de<br />

stockage <strong>pour</strong> chaque logement ou maison.<br />

Les projections quant à la performance<br />

indiquent qu’el<strong>les</strong> <strong>pour</strong>raient fournir de<br />

30 à 60 % de l’énergie requise par le bâtiment.<br />

Sortie<br />

Plaque absorbante<br />

Nota : Pour obtenir davantage de<br />

renseignements sur la conception et<br />

la performance du capteur, veuillez<br />

consulter le devis du fabricant.<br />

Figure 15 – Capteur <strong>solaire</strong> plan vitré<br />

Isolant<br />

Lors de l’étape de planification d’un projet<br />

de démonstration de 100 logements en<br />

Bavière, on a évalué des installations<br />

capab<strong>les</strong> de fournir de 60 à 90 % des<br />

besoins de chauffage à l’aide du stockage<br />

<strong>solaire</strong> saisonnier. L’ensemble comporte<br />

100 logements fort bien isolés d’une aire<br />

habitable chauffée de 140 m 2 , un champ de<br />

panneaux collecteurs (900 à 1 500 m 2 ) et<br />

un réservoir souterrain isolé de stockage de<br />

l’eau (1 600 à 6 300 m 3 ) [56 503 pi 3 à<br />

222 482 pi 3 ] 16 .<br />

À Hambourg, un aménagement de 24 maisons<br />

individuel<strong>les</strong> est doté de 3 000 m 2 de surface<br />

de capteurs et d’un réservoir souterrain<br />

isolé <strong>pour</strong> le stockage l’eau de 4 500 m 3 .<br />

Une initiative jumelle à Friedrichschafen<br />

fait appel à une surface de 5 600 m 2<br />

(60 277 pi 2 )de capteur jumelé à 12 000 m 3<br />

(423 776 pi 3 ) de stockage desservant 570<br />

logements répartis dans huit <strong>bâtiments</strong>.<br />

Pour chacun des ensemb<strong>les</strong>, on estime que<br />

l’énergie <strong>solaire</strong> couvrira 50 % des besoins<br />

en chauffage et en eau chaude domestique 17 .<br />

Vitrage<br />

16 D. Lindenberger et coll., Optimization of solar district heating systems: seasonal storage, heat pumps and cogeneration, mai 1999.<br />

17 B. Mahler et coll. Central solar heat plants with seasonal storage in Hamburg and Friedrichschafen.<br />

Le concept illustré est un exemple<br />

typique de capteur refroidi à<br />

l’aide d’un liquide caloporteur.<br />

La conception des capteurs<br />

Cadre refroidis à l’air variera<br />

en conséquence.<br />

Tube<br />

Plaque de fond<br />

Collecteur<br />

d’entrée<br />

Entrée


Dans de grandes parties du Canada, <strong>les</strong><br />

hivers sont froids et ensoleillés et sous ces<br />

conditions, une quantité considérable d’énergie<br />

<strong>solaire</strong> est disponible selon <strong>les</strong> besoins, de sorte<br />

que le stockage à court terme (1 à 2 jours) est<br />

plus avantageux sur le plan des coûts. La vallée<br />

du bas Fraser de la Colombie-Britannique<br />

est l’une des régions au Canada dont <strong>les</strong><br />

conditions climatiques sont semblab<strong>les</strong> à<br />

cel<strong>les</strong> de ces exemp<strong>les</strong> d’Europe.<br />

Les capteurs plans sans vitrage sont <strong>les</strong> plus<br />

courants en Amérique du Nord, selon la<br />

surface installée par année. On <strong>les</strong> utilise<br />

surtout <strong>pour</strong> réchauffer l’eau des piscines<br />

intérieures et extérieures jusqu’à une<br />

température de 30 °C (86 °F).<br />

Ce sont des systèmes simp<strong>les</strong> et peu coûteux,<br />

en mesure de fournir tous <strong>les</strong> besoins de<br />

chauffage d’une piscine résidentielle extérieure,<br />

éliminant du coup la consommation d’énergie<br />

fossile et <strong>les</strong> coûts en immobilisation de<br />

l’équipement classique de chauffage de<br />

l’eau. Ils sont faci<strong>les</strong> à installer et, en<br />

règle générale, affichent une période de<br />

récupération de trois à six ans 18 . Au Canada,<br />

leur emploi est limité à la saison estivale.<br />

De simp<strong>les</strong> calculs RETScreen montrent que<br />

<strong>les</strong> capteurs non vitrés produisent environ<br />

de 2 à 2,4 kWh/m 2 /jour en été. Les piscines<br />

extérieures sont habituellement de nature<br />

saisonnière et pendant <strong>les</strong> mois plus chauds,<br />

une toile <strong>solaire</strong> peut être employée, ou des<br />

capteurs <strong>solaire</strong>s et une pompe peuvent<br />

chauffer l’eau de la piscine directement.<br />

Dans le cas des piscines intérieures au<br />

niveau du sol, ou plus bas que ce dernier,<br />

<strong>les</strong> capteurs sur <strong>les</strong> toits sont peu pratiques<br />

s’il s’agit d’une tour d’habitation. Pour<br />

éviter <strong>les</strong> pertes de transport, un capteur au<br />

glycol desservi par un réseau bien isolé peut<br />

être utilisé près de la piscine. Des vitrages<br />

orientés au sud ou des vitrages au plafond<br />

peuvent fournir de l’énergie <strong>solaire</strong> directe<br />

et réduire <strong>les</strong> frais d’éclairage. L’énergie<br />

<strong>solaire</strong> peut fournir de 30 à 100 % de la<br />

chaleur requise, selon certaines variab<strong>les</strong>,<br />

dont l’emplacement, l’angle du capteur et<br />

son orientation, la température souhaitée<br />

de l’eau, la taille de la piscine et l’emploi<br />

d’une toile <strong>solaire</strong>.<br />

Les capteurs à tube sous vide sont composés<br />

de tubes sous vide scellés individuellement<br />

autour d’une plaque absorbante métallique.<br />

Le vide réduit au minimum <strong>les</strong> pertes de<br />

chaleur par conduction, comme une bouteille<br />

thermos. Ils s’utilisent couramment en région<br />

froide. Les capteurs à tube sous vide chauffent<br />

l’eau à une température plus élevée, mais ils<br />

sont également plus coûteux, et s’accompagnent<br />

donc d’une période de récupération plus<br />

longue. Des calculs à l’aide de RETScreen<br />

indiquent qu’un capteur à tube sous vide est<br />

en mesure de produire 1,2 kWh/m 2 /jour en<br />

hiver et jusqu’à 2,9 kWh/m 2 /jour en juin.<br />

Figure 16 – Capteur <strong>solaire</strong> plan non vitré<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Chauffage <strong>solaire</strong> actif<br />

Installation de production d’eau<br />

chaude domestique (ECD) <strong>solaire</strong><br />

Les installations de production d’eau chaude<br />

domestique (ECD) <strong>solaire</strong>s agissent en<br />

supplément des chauffe-eau classiques. Les<br />

systèmes <strong>les</strong> plus courants utilisent <strong>les</strong> capteurs<br />

plans vitrés sur circuit fermé de glycol. Un<br />

échangeur de chaleur transfère l’énergie du<br />

glycol à un ou plusieurs réservoirs de stockage<br />

<strong>solaire</strong>. Ces derniers sont habituellement<br />

raccordés en série au chauffe-eau classique.<br />

Celui-ci démarre <strong>pour</strong> maintenir l’eau à la<br />

température de consigne si l’énergie <strong>solaire</strong><br />

ne suffit pas.<br />

La production d’énergie varie suivant <strong>les</strong><br />

saisons, et en fonction de l’emplacement, de<br />

l’efficacité du capteur, de l’angle et de<br />

l’orientation du capteur, dans une plage<br />

d’environ 0,6 à 1,0 kWh/m 2 /jour en hiver<br />

et environ 2,4 kWh/m 2 /jour en été. Il est<br />

aisé de capter 50 % de l’énergie requise du<br />

soleil <strong>pour</strong> la production de l’eau chaude<br />

Ressources naturel<strong>les</strong> Canada<br />

18<br />

Sheltair Group, Les tours d'habitation saines : guide <strong>pour</strong> la conception et la construction innovatrices d'immeub<strong>les</strong> résidentiels de grande hauteur,<br />

(Canada : <strong>SCHL</strong>, 1996), p. 49.<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

17


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

domestique. Une cible raisonnable de<br />

substitution de combustible fossile est de<br />

l’ordre de 30 à 40 %, ce qui permet aux<br />

capteurs de fonctionner à une température<br />

optimale. Ces installations sont faci<strong>les</strong> à<br />

intégrer aux chauffe-eau courants et<br />

présentent une période de récupération de<br />

l’ordre de 10 ans. Au Canada, celle-ci varie<br />

considérablement, selon la disponibilité des<br />

incitatifs financiers et le coût du combustible.<br />

Coupe du tube<br />

sous vide Tube vitré extérieur<br />

Tube vitré intérieur<br />

Tube caloporteur<br />

Feuille de cuivre<br />

Espace sous vide<br />

Chauffage <strong>solaire</strong> de l’air<br />

Le résumé ci-dessous est fondé sur le manuel<br />

intitulé Solar Air Systems: A Design Handbook,<br />

édité par S. Robert Hastings et Ove Mørck,<br />

<strong>les</strong>quels passent en revue des applications<br />

européennes et nord-américaines. Les<br />

analyses de coût sont en dollars canadiens,<br />

à moins d’indication contraire.<br />

Voici une analyse de six installations de<br />

chauffage <strong>solaire</strong> de l’air. Toutes sont<br />

<strong>pour</strong>vues des éléments suivants, sous une<br />

forme ou une autre : capteur, réseau de<br />

distribution (conduits), module de<br />

stockage et système de commande.<br />

Une installation complète peut comprendre<br />

toute combinaison de quatre différents<br />

composants.<br />

18 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Vitrage<br />

Tube sous vide<br />

Figure 17a – Capteur à tube sous vide<br />

Sortie<br />

Entrée<br />

Source : Ressources naturel<strong>les</strong> Canada<br />

Figure 17b – Capteur à tube sous vide<br />

Source : Ressources naturel<strong>les</strong> Canada<br />

Figure 17c – Toit avec capteur à tube sous vide<br />

Source : Architectural Graphic Standards


Capteurs<br />

<strong>solaire</strong>s<br />

Tableau 2 – Coûts et avantages des capteurs <strong>solaire</strong>s<br />

Capteur<br />

Usages<br />

typiques<br />

Non vitré Piscines<br />

Vitré<br />

À tube sous<br />

vide<br />

Pompe<br />

Régulateur<br />

de la pompe<br />

Entrée<br />

d’eau<br />

froide<br />

Préchauffage<br />

de l’ECD<br />

Préchauffage<br />

de l’ECD<br />

Liquide caloporteur antigel<br />

Eau chaude<br />

chauffée par<br />

le soleil<br />

Échangeur<br />

de chaleur<br />

Réservoir de<br />

stockage <strong>solaire</strong><br />

Avantages Inconvénients<br />

Économique, efficace à de faib<strong>les</strong><br />

différences de température<br />

Économique<br />

Eau chaude<br />

vers <strong>les</strong><br />

appareils<br />

Chauffe-eau au gaz<br />

ou à l’électricité<br />

Figure 18 – Système <strong>solaire</strong> de production d’eau chaude<br />

domestique (ECD)<br />

Source : www.AdvanceBuilding.org<br />

Fournit de l'eau plus chaude<br />

Ne convient pas aux<br />

régions à gel<br />

Doit être protégé<br />

contre le gel avec du<br />

glycol<br />

Coûteux; doit être<br />

protégé contre le gel<br />

avec du glycol<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Coûts en<br />

immob.<br />

$/m 2<br />

150 à 350<br />

Énergie produite<br />

par année<br />

kWh/m 2<br />

210 à 250<br />

(été seulement)<br />

450 à 750 500 à 600<br />

1 100 à<br />

1 500<br />

800 à 840<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

19


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Tableau 3 – Éléments courants des installations de chauffage <strong>solaire</strong> de l’air<br />

Système de capteur Système de stockage Système de commande Distribution<br />

■ Capteur plan<br />

■ Capteur-fenêtre à débit d’air<br />

■ Capteur non vitré perforé<br />

(Solarwall ® )<br />

■ Capteur à doub<strong>les</strong> façades<br />

et à double enveloppe<br />

■ Capteur spatial (atriums,<br />

solariums, serres)<br />

Les installations analysées dans la présente<br />

étude desservaient des usages industriels,<br />

des habitations (appartements, maisons en<br />

rangée et individuel<strong>les</strong>), des bureaux, des<br />

éco<strong>les</strong>, des pavillons de sport et des piscines.<br />

Les facteurs pouvant influer sur la<br />

performance des installations sont le type<br />

et la masse du bâtiment, <strong>les</strong> niveaux<br />

d’isolation et <strong>les</strong> conditions climatiques.<br />

Processus de conception<br />

Le manuel de conception Solar Air Systems<br />

recommande de suivre <strong>les</strong> étapes ci-dessous.<br />

Pour obtenir davantage de détails techniques,<br />

consultez le manuel.<br />

■ Définir <strong>les</strong> données de base sur le<br />

bâtiment et <strong>les</strong> conditions climatiques.<br />

■ Déterminer s’il est possible de prévoir<br />

suffisamment de surface de capteur.<br />

■ Préciser le taux de ventilation à travers<br />

le capteur <strong>solaire</strong> à air.<br />

■ Déterminer s’il y a des restrictions<br />

quant à la température d’entrée dans le<br />

système de ventilation.<br />

■ Décider si un système de stockage doit<br />

être prévu.<br />

■ Définir la stratégie de commande<br />

qui convient.<br />

20 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

■ « Hypocaust » (dal<strong>les</strong> de<br />

plancher et de plafond)<br />

■ « Murocaust » (mur)<br />

■ Lits de pierre<br />

■ Eau<br />

■ Matériaux à changement<br />

de phase<br />

■ Choisir le capteur <strong>solaire</strong>.<br />

■ Découvrir si l’installation peut servir à<br />

d’autres fins.<br />

■ Calculer la surface de capteur requise.<br />

■ Déterminer la taille des conduits.<br />

■ Sélectionner un ventilateur.<br />

■ Sélectionner <strong>les</strong> diffuseurs.<br />

■ Performance continue<br />

■ Contrôle de la température<br />

■ Contrôle des cellu<strong>les</strong> <strong>solaire</strong>s<br />

■ Contrôle par minuterie<br />

À l’aide d’une formule de conception<br />

intégrée, l’équipe de conception <strong>pour</strong>ra<br />

mieux prendre en compte <strong>les</strong> objectifs de<br />

rechange des différents systèmes, ce qui<br />

<strong>pour</strong>rait réduire la période de récupération<br />

ou fournir d’autres avantages aux occupants.<br />

Système 1 : Chauffage <strong>solaire</strong> de<br />

l’air de ventilation – le Solarwall ®<br />

Ce système constitue le moyen le plus<br />

simple, et habituellement le moins coûteux<br />

<strong>pour</strong> introduire dans un bâtiment de l’air<br />

frais de ventilation chauffé par le soleil.<br />

Il utilise en majorité des composants<br />

disponib<strong>les</strong> dans le commerce. Il a comme<br />

principal inconvénient de réduire le coûtefficacité<br />

des appareils de ventilation à<br />

récupération de chaleur.<br />

Le Solarwall ® constitue un exemple d’un tel<br />

système mis au point au Canada. Un mur<br />

■ Habituellement par<br />

des conduits<br />

orienté au sud est revêtu de panneaux<br />

métalliques foncés, habituellement en<br />

acier ou en aluminium, dotés de petites<br />

perforations. Un vide est laissé entre le<br />

parement et le mur de manière à ce que<br />

l’air extérieur puisse passer à travers <strong>les</strong><br />

perforations dans le panneau capteur. L’air<br />

aspiré dans le vide d’air entre le capteur et<br />

le mur est chauffé, puis s’élève en raison de<br />

l’effet de tirage et de la zone de plus faible<br />

pression d’au-dessus, laquelle est créée par<br />

des ventilateurs qui déplacent l’air vers<br />

l’intérieur. Cet air de ventilation préchauffé<br />

est alors incorporé au réseau de distribution<br />

du bâtiment. Un volet de recirculation<br />

commande le mélange d’air provenant des<br />

capteurs et de l’intérieur du bâtiment afin<br />

de maintenir une température constante de<br />

l’air <strong>pour</strong> distribution. Le fait d’utiliser le<br />

soleil <strong>pour</strong> préchauffer l’air de ventilation<br />

constitue une formule relativement nouvelle.<br />

Depuis <strong>les</strong> 10 dernières années, environ<br />

35 000 m 2 (376 737 pi 2 ) de capteurs<br />

Solarwall ® ont été installés dans <strong>les</strong><br />

<strong>bâtiments</strong>, dont des collectifs de faible<br />

hauteur et des tours d’habitation. Les<br />

installations de préchauffage de l’air<br />

s’installent tant dans la nouvelle construction<br />

que dans l’existant (voir figure 19).


Conserval<br />

Figure 19 – Le Ouellette Manor<br />

(Windsor) utilise le Solarwall ®<br />

<strong>pour</strong> préchauffer l’air de ventilation<br />

des corridors<br />

Au début des années 1990, une partie du<br />

complexe Ouellette Manor, une résidence <strong>pour</strong><br />

personnes âgées, comportant 400 logements<br />

répartis sur 24 étages a été revêtue d’un<br />

Solarwall ® . Le nouveau Solarwall ® affichait<br />

un coût marginal d’environ 30 000 $ et <strong>les</strong><br />

économies d’énergie ont produit une période<br />

de récupération simple d'environ six ans. De<br />

plus amp<strong>les</strong> renseignements sont disponib<strong>les</strong><br />

au sujet de l’initiative Ouellette sur le site<br />

Web de la <strong>SCHL</strong> à l’adresse<br />

http://www.cmhc-schl.gc.ca/en/imquaf/<br />

himu/buin_006.cfm<br />

Tableau 4 – Chauffage <strong>solaire</strong> de l’air de ventilation<br />

Avantages Limites<br />

Moindre coût <strong>pour</strong> le chauffage de l’air<br />

de ventilation<br />

Capte de nouveau <strong>les</strong> pertes de chaleur<br />

à travers le mur<br />

Peut remplacer <strong>les</strong> parements courants<br />

(nouvelle construction)<br />

Dissimule l’ancien parement (réfection)<br />

Air de<br />

ventilation<br />

préchauffé<br />

Capteur<br />

<strong>solaire</strong><br />

Système 1<br />

Le Solarwall ® convient particulièrement aux<br />

applications qui requièrent d’importants<br />

débits d’air de ventilation le jour et il s’est<br />

avéré efficace à préchauffer l’air de ventilation<br />

dans <strong>les</strong> collectifs d’habitation. Dans le cas de<br />

la construction neuve et de la rénovation, il a<br />

l’avantage de compenser le coût du parement.<br />

Par conséquent, il peut comporter une période<br />

de récupération très courte, voire nulle.<br />

Demande une grande surface murale<br />

orientée au sud<br />

Diminue <strong>les</strong> possibilités de vitrages<br />

orientés au sud<br />

Réduit la rentabilité de la ventilation à<br />

récupération de chaleur (parce que le<br />

propriétaire dépense moins <strong>pour</strong> le<br />

chauffage de l’air frais entrant)<br />

Ne remplace pas l’installation de<br />

chauffage classique<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Figure 20 – Système 1, concept de préchauffage <strong>solaire</strong> de l’air<br />

Système 2 : Boucle de collecte<br />

ouverte avec stockage rayonnant<br />

Dans un tel système, l’air circule naturellement<br />

ou mécaniquement à travers le capteur, le<br />

réseau de distribution, <strong>les</strong> espaces chauffés<br />

puis de retour au capteur. Il se construit<br />

avec ou sans stockage, et peut demander<br />

une installation de ventilation séparée.<br />

Système 3 : Systèmes à double<br />

enveloppe (façade)<br />

Dans un système de capteur <strong>solaire</strong> à air à<br />

double enveloppe ou à double façade, l’air<br />

chauffé par le soleil circule dans <strong>les</strong> cavités<br />

de l’enveloppe du bâtiment, emmitouflant<br />

ainsi le bâtiment d’une couche d’air chaud.<br />

Il en résulte une zone tampon qui réduit la<br />

charge de chauffage et de climatisation du<br />

bâtiment. Le confort intérieur est amélioré<br />

parce que la paroi intérieure du mur<br />

extérieur est plus chaude. L’enveloppe<br />

extérieure peut être composée de matériaux<br />

opaques (revêtements extérieurs classiques<br />

jumelés à un vide d’air) ou de vitrages.<br />

L’ensemble Klosterenga à Oslo en Norvège<br />

fait usage de l’espace entre deux couches de<br />

vitrages orientées au sud <strong>pour</strong> préchauffer<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

21


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

l’air. Les données dans le tableau 5<br />

s’appliquent à des installations en vitrages.<br />

Il reste à résoudre <strong>les</strong> questions de<br />

nettoyage et d’entretien de ce genre<br />

d’installation.<br />

Ce système est souple et s’intègre à la plupart<br />

des installations existantes de chauffage,<br />

mais il est habituellement beaucoup plus<br />

coûteux que d’autres systèmes. En<br />

Amérique du Nord, <strong>les</strong> coûts peuvent<br />

atteindre quatre à cinq fois ceux des<br />

parements classiques à faible coût 19 , mais<br />

leur coût réel peut diminuer, si la double<br />

façade réduit la consommation d’énergie.<br />

On trouve de nombreux concepts de double<br />

façade. L’exemple ci-dessous montre l’effet<br />

chauffant d’un capteur <strong>solaire</strong> à chauffage<br />

de l’air doté d’un store motorisé, à titre de<br />

surface qui absorbe le rayonnement <strong>solaire</strong>.<br />

Voici <strong>les</strong> paramètres de conception principaux :<br />

l’espacement entre <strong>les</strong> deux couches de la<br />

façade, la vitesse de l’air et <strong>les</strong> propriétés du<br />

store, lequel est commandé par le système<br />

de contrôle automatique du bâtiment,<br />

<strong>pour</strong>vu d’un interrupteur de dérogation<br />

manuel et une mise à jour automatique à<br />

toutes <strong>les</strong> heures environ.<br />

Le store, même fermé, doit permettre le<br />

passage de suffisamment de lumière du jour<br />

dans <strong>les</strong> espaces. Il faut donc environ une<br />

transmittance de 20 %, selon la superficie<br />

de fenêtre. Le vitrage doit être transparent.<br />

Le vitrage à écoulement d’air à double paroi<br />

a été étudié <strong>pour</strong> le projet de réutilisation<br />

adaptative du Seville à Montreal 20 . Chaque<br />

étage peut constituer un élément séparé<br />

(avec des encadrements de fenêtre) dotées<br />

de sorties et d’entrées individuel<strong>les</strong> ou<br />

raccordées <strong>les</strong> unes aux autres <strong>pour</strong> former<br />

une grande « cheminée ». La figure 23<br />

montre le double vitrage de la couche<br />

Capteur<br />

<strong>solaire</strong><br />

22 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Figure 21 – Système 2, sans stockage<br />

Capteur<br />

<strong>solaire</strong><br />

Mur doté<br />

d’une cavité<br />

19 Meyer Boake, Terry et coll., Canadian Architect, août 2003, p. 38.<br />

Chaleur par<br />

rayonnement<br />

Figure 22 – Système 3a, double façade avec stockage<br />

Circulation de l’air<br />

en boucle ouverte<br />

Système 2<br />

Système 3a<br />

20 Processus de conception intégré au projet de réaménagement du théâtre Séville, Le point en recherche de la <strong>SCHL</strong> 03-102.<br />

Air <strong>solaire</strong><br />

enveloppant<br />

le bâtiment


extérieure munie d’une pellicule à faible<br />

émissivité du côté de la cavité afin de<br />

réduire <strong>les</strong> pertes de chaleur en hiver.<br />

Toutefois, cette pellicule qui augmente la<br />

température de sortie par quelques degrés<br />

<strong>pour</strong>rait être exclue, puisqu’elle <strong>pour</strong>rait se<br />

détériorer dans le cas présent. Le vitrage<br />

intérieur <strong>pour</strong>rait être ouvrant. Les entrées<br />

et <strong>les</strong> sorties de la fenêtre à écoulement<br />

d’air doivent être soigneusement conçues.<br />

Les données ci-dessous montrent un exemple<br />

de l’augmentation de la température dans<br />

le capteur <strong>solaire</strong> en variant la distance<br />

entre <strong>les</strong> deux « façades » ou enveloppes.<br />

v = vitesse de l’air : 0,1 à 0,2 m/s<br />

w = largeur de l’espace = 3,6 m,<br />

Température de l’air extérieur à -5 ºC<br />

L= distance entre <strong>les</strong> deux parois;<br />

Vitrage extérieur, transparent double;<br />

vitrage intérieur simple<br />

Enduit à faible émissivité sur la paroi<br />

interne du vitrage extérieur (double)<br />

Absorbance <strong>solaire</strong> du store : 60 %,<br />

transmittance : 20 %.<br />

Hauteur de l’espace = 4 m<br />

Il est à noter que plus la distance entre <strong>les</strong><br />

parois est grande, plus la vitesse requise de<br />

l’air <strong>pour</strong> atteindre <strong>les</strong> débits d’air frais de<br />

conception sera faible.<br />

1. Pour L = 20 cm : si v = 0,1 m/s, la<br />

température de l’air dans le capteur<br />

grimpera à environ 15 ºC (une hausse<br />

de 20 ºC) lorsque <strong>les</strong> stores sont fermés<br />

et que l’ensoleillement incident atteint<br />

600 W/m2 .<br />

2. Pour L = 30 cm : si v = 0,2 m/s<br />

(L = 30 cm), la température de l’air<br />

dans le capteur grimpera à environ<br />

5 ºC (une hausse de 10 ºC) lorsque le<br />

store est fermé et que l’ensoleillement<br />

incident atteint 600 W/m 2 .<br />

Façade<br />

<strong>solaire</strong><br />

Système 4 : Boucle de collecte<br />

fermée et stockage thermique<br />

rayonnant<br />

Dans un tel système, le capteur d’air est<br />

raccordé à l’installation de stockage intégrée<br />

au bâtiment. L’air circule dans une boucle<br />

fermée, habituellement à l’aide d’une force<br />

de convection assistée par un ventilateur,<br />

à travers le capteur jusqu’au médium de<br />

stockage puis de retour au capteur. La paroi<br />

de stockage qui fait face à la pièce libère de la<br />

chaleur par rayonnement et par convection<br />

à la pièce. Le système de collecteurs peut<br />

faire partie de l’enveloppe du bâtiment,<br />

avec de faib<strong>les</strong> coûts supplémentaires.<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Circulation<br />

de l’air en<br />

boucle ouverte<br />

Système 3b<br />

Figure 23 – Système 3b, option de conception de double façade<br />

Système 5 : Bouc<strong>les</strong> de captage<br />

et de décharge fermées<br />

Ce système assure le confort des occupants,<br />

même dans <strong>les</strong> pièces qui affichent des<br />

gains internes et <strong>solaire</strong>s élevés et de faib<strong>les</strong><br />

pertes, parce qu’il permet de contrôler<br />

l’alimentation en énergie <strong>solaire</strong> stockée<br />

vers la pièce chauffée. Cette possibilité<br />

augmente l’efficacité de l’installation <strong>solaire</strong><br />

et réduit le risque de surchauffe. Il peut<br />

faire appel à des composants existants des<br />

<strong>bâtiments</strong> et peut aisément être jumelé aux<br />

installations existantes de CVC. Il est plus<br />

coûteux que <strong>les</strong> autres systèmes.<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

23


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Système 6 : Boucle de captage<br />

fermée avec échangeur de<br />

chaleur air-eau<br />

Le système <strong>solaire</strong> air à boucle fermée<br />

présente des avantages par rapport aux<br />

systèmes liquides, parce qu’il ne présente<br />

pas de risque de fuites, ni d’ébullition ou<br />

de gel. On le choisit en raison de son faible<br />

coût ou <strong>pour</strong> des raisons architectura<strong>les</strong>. L’eau<br />

chaude produite par chauffage <strong>solaire</strong> de l’air<br />

peut fournir l’énergie <strong>pour</strong> le chauffage des<br />

locaux, la production d’eau chaude domestique<br />

ou être utilisée <strong>pour</strong> des applications<br />

industriel<strong>les</strong>. À part le capteur, le système<br />

consiste de composants de CVC disponib<strong>les</strong><br />

dans le commerce. Ce système peut servir à<br />

produire de l’eau chaude en été. Il requiert<br />

que la température de l’air dans le système<br />

soit plus chaude que ce n’est le cas <strong>pour</strong><br />

<strong>les</strong> systèmes de préchauffage de l’air de<br />

ventilation. Il est souvent plus encombrant<br />

que <strong>les</strong> systèmes liquides.<br />

Conception des systèmes<br />

Pour obtenir de plus amp<strong>les</strong> détails<br />

techniques, voir <strong>les</strong> pages 103 et 104 du<br />

manuel Solar Air Systems: A Design Handbook.<br />

■ Étape 1 – Établissez le profil des charges<br />

■ Étape 2 – Choisissez un modèle de<br />

capteur<br />

■ Étape 3 – Calculez <strong>les</strong> débits de masse<br />

d’air<br />

■ Étape 4 – Indiquez le modèle<br />

d’échangeur de chaleur<br />

■ Étape 5 – Calculez la taille du système<br />

de stockage et <strong>les</strong> pertes de chaleur<br />

24 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Figure 24 – Préchauffage de l’air dans une double façade (Klosterenga)<br />

Capteur<br />

<strong>solaire</strong><br />

Capteur<br />

<strong>solaire</strong><br />

Chaleur par<br />

rayonnement<br />

Figure 25 – Système 4, avec stockage<br />

Masse thermique<br />

Système 4<br />

Boucle de<br />

collecte fermée


Panneaux photovoltaïques<br />

(PPV)<br />

L’effet photovoltaïque convertit l’énergie<br />

<strong>solaire</strong> directement en électricité. Lorsque<br />

<strong>les</strong> rayons du soleil frappent une cellule<br />

photovoltaïque, des électrons dans un matériau<br />

semi-conducteur se détachent de leur orbite<br />

atomique et se déplacent dans une seule<br />

direction. Ce phénomène crée de l’électricité<br />

en courant continu qui peut soit être utilisé<br />

immédiatement, être converti en courant<br />

alternatif ou être emmagasiné dans un<br />

accumulateur. Aussitôt que <strong>les</strong> rayons du<br />

soleil frappent leur surface, <strong>les</strong> cellu<strong>les</strong><br />

produisent de l’électricité. Les cellu<strong>les</strong> des<br />

PPV ont une durée utile d’au moins 20 à<br />

25 ans; toutefois, el<strong>les</strong> dureront plus longtemps<br />

si on évite la surchauffe fréquente, c’est-à-dire<br />

des températures supérieures à 70°C (158°F).<br />

Les installations PV peuvent s’employer<br />

comme source unique d’électricité d’un<br />

bâtiment ou être jumelées à d’autres<br />

sources comme une génératrice ou un<br />

raccordement au secteur.<br />

Les systèmes PV autonomes comprennent <strong>les</strong><br />

champs de cellu<strong>les</strong> PV et un matériel de<br />

conditionnement d’énergie raccordé aux<br />

charges d’électricité du bâtiment. Pour être<br />

alimenté en électricité, même en l’absence<br />

du soleil, le système doit être <strong>pour</strong>vu<br />

d’accumulateurs. La capacité de stockage<br />

des accumulateurs doit être conçue en<br />

fonction des charges prévues et de l’accès<br />

au soleil. L’une des faib<strong>les</strong>ses de ce genre de<br />

système a trait au fait que l’alimentation en<br />

énergie électrique peut être intermittente.<br />

Les systèmes PV hybrides présentent au moins<br />

une source additionnelle d’énergie, comme<br />

une génératrice alimentée au combustible<br />

ou une éolienne. Ces systèmes peuvent<br />

néanmoins être coupés du réseau public et<br />

peuvent réduire au minimum, voire éliminer<br />

le problème de l’alimentation électrique<br />

<strong>solaire</strong> intermittente.<br />

Capteur<br />

<strong>solaire</strong><br />

Capteur<br />

<strong>solaire</strong><br />

Figure 26 – Système 5, avec stockage<br />

Capteur<br />

<strong>solaire</strong><br />

Chaleur<br />

rayonnante<br />

Bien que <strong>les</strong> systèmes autonomes puissent<br />

s’avérer immédiatement rentab<strong>les</strong> en région<br />

éloignée, ils ne le seront probablement pas<br />

dans le cas de collectifs d’habitation.<br />

Masse thermique<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Système 5<br />

Échangeur de<br />

chaleur air-eau<br />

Eau préchauffée<br />

<strong>solaire</strong><br />

Système 6<br />

Figure 27 – Système 6, avec réservoir de stockage d’eau chaude<br />

Décharge<br />

à boucle<br />

ouverte<br />

Les systèmes PV raccordés au secteur<br />

éliminent le besoin de génératrices et<br />

d’accumulateurs sur place et préviennent<br />

<strong>les</strong> problèmes d’alimentation intermittents<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

25


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Tableau 4 – Comparaison de six systèmes de capteurs <strong>solaire</strong>s à l’air<br />

Économies d’énergie<br />

Performance<br />

Coûts<br />

Inconvénients<br />

Avantages<br />

Système<br />

110 à 550 kWh/m2 (ensoleillé – froid)<br />

600 à 800 kWh/m 2<br />

Solarwall ®<br />

194 $/m2 Performance moindre du dispositif de<br />

captage de la chaleur<br />

90 à 300 kWh/m2 (nuageux-tempéré)<br />

Les matériaux composant le capteur<br />

doivent être non toxiques.<br />

Simple, peu coûteux<br />

Utilise l’air à faible température<br />

Tous <strong>les</strong> capteurs sont utilisab<strong>les</strong>. Les<br />

systèmes font appels à des composants<br />

disponib<strong>les</strong> dans le commerce.<br />

1<br />

80 à 200 kWh/m2 (ensoleillé – froid)<br />

Période de récupération<br />

de 25 ans<br />

200 $/m 2<br />

Peut exiger une ventilation séparée<br />

Simple, s’utilise avec ou sans stockage<br />

2<br />

26 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

40 à 75 kWh/m2 (nuageux-tempéré)<br />

150 à 400 kWh/m2 (ensoleillé – froid)<br />

La période de<br />

récupération dépend<br />

du taux d'intégration.<br />

90 à 475 $/m 2<br />

Relativement plus dispendieux<br />

Degré élevé d'intégration possible, même<br />

dans <strong>les</strong> cas de rattrapage<br />

3<br />

100 à 225 kWh/m2 (nuageux-tempéré)<br />

100 à 425 kWh/m2 (ensoleillé – froid)<br />

80 à 240 kWh/m2 (période de chauffage)<br />

Les capteurs à vitrage peuvent surchauffer<br />

<strong>les</strong> locaux adjacents; le stockage de<br />

l’énergie dans la pierre est volumineux.<br />

50 à 200 kWh/m2 (nuageux-tempéré)<br />

Le fait d’utiliser <strong>les</strong> capteurs à titre de partie<br />

de l’enveloppe du bâtiment amenuise <strong>les</strong><br />

coûts supplémentaires liés à l’installation<br />

<strong>solaire</strong>.<br />

4<br />

30 à 150 kWh/m2 (ensoleillé – froid)<br />

250 à 650 $/m 2<br />

On doit éviter de placer <strong>les</strong> meub<strong>les</strong> contre<br />

<strong>les</strong> murs.<br />

Utilise <strong>les</strong> composants existants des<br />

<strong>bâtiments</strong><br />

10 à 100 kWh/m2 (nuageux-tempéré)<br />

Hausse du coût d’installation en raison de<br />

la double façade<br />

Se combine avec <strong>les</strong> installations de<br />

chauffage et de ventilation<br />

5<br />

300 à 400 kWh/m2 (ensoleillé – froid)<br />

175 à 375 kWh/m 2<br />

120 à 130 kWh/m2 (nuageux-tempéré)<br />

Plus encombrant que <strong>les</strong> systèmes liquides<br />

Risque de gel dans l’échangeur de chaleur<br />

Efficacité globale réduite en raison de<br />

la baisse de température à travers<br />

l’échangeur de chaleur<br />

Aucun problème de fuites, d’ébullition ou de<br />

gel dans le capteur<br />

L’équipement habituel de ventilation peut<br />

s’employer.<br />

6<br />

Il peut servir à produire de l’eau chaude en été.


en électricité. Dans nombre de régions, il<br />

est possible d’alimenter le secteur à l’aide de<br />

l’électricité <strong>solaire</strong> excédentaire et de recevoir<br />

une compensation financière du fournisseur.<br />

Le coût de la technologie PV est à l’heure<br />

actuelle de beaucoup supérieur à celui de<br />

l’électricité produite de manière traditionnelle,<br />

et la période de récupération est très longue.<br />

Ressources naturel<strong>les</strong> Canada a évalué le seuil<br />

de rentabilité des produits PV au Canada<br />

en utilisant <strong>les</strong> données des 25 dernières<br />

années. En fonction d’une croissance<br />

annuelle de 20 % (la croissance approche<br />

plutôt <strong>les</strong> 30 % par an depuis <strong>les</strong> six<br />

dernières années), le seuil de rentabilité par<br />

rapport au mode de production classique<br />

d’électricité se produira entre 2020 et 2030 21 .<br />

Cette prévision est fondée sur de faib<strong>les</strong><br />

coûts de production prévus découlant<br />

d’avancées technologiques considérab<strong>les</strong><br />

ou des avantages consentis en raison de<br />

réductions des gaz à effet de serre produits.<br />

Systèmes PV intégrés au<br />

bâtiment (PVIB)<br />

Une tendance plus récente à trait au<br />

développement de systèmes PV intégrés aux<br />

<strong>bâtiments</strong> (PVIB) : le champ de cellu<strong>les</strong> PV<br />

est intégré à un élément du bâtiment. On se<br />

penche à l’heure actuelle sur <strong>les</strong> toitures en<br />

PPV, <strong>les</strong> éléments d’ombre en PPV (voir la<br />

figure 28) et <strong>les</strong> parements ou <strong>les</strong> composants<br />

de mur-rideau semi-transparents en PPV<br />

(voir la figure 29). Dans le cas des parements<br />

en PPV, il vaut mieux prévoir un vide d’air<br />

derrière <strong>les</strong> panneaux de manière à ce qu’ils<br />

fonctionnent à une plus faible température.<br />

En suivant une telle formule de construction,<br />

le concepteur se trouve à élaborer un système<br />

pare-air efficace qui fait obstacle à la<br />

pénétration de la pluie. Les toitures en PPV<br />

s’installent en grande partie de la même<br />

manière que <strong>les</strong> couvertures traditionnel<strong>les</strong><br />

et sont disponib<strong>les</strong> en bardeaux, en tui<strong>les</strong> et<br />

en couverture métallique à joints debout<br />

(voir la figure 30). Les dispositifs d’ombre<br />

par PPV peuvent s’avérer efficaces comme<br />

élément d’ombre <strong>pour</strong> une fenêtre, un<br />

auvent d’entrée ou un trottoir. Les PPV<br />

opaques peuvent être employés là ou aucune<br />

transmission de lumière n’est requise, tandis<br />

que <strong>les</strong> PPV semi-transparents s’utilisent<br />

dans <strong>les</strong> endroits où l’on veut un éclairage,<br />

comme <strong>les</strong> atriums ou <strong>les</strong> lanterneaux, mais<br />

il faut des dispositifs d’ombre <strong>pour</strong> réduire<br />

<strong>les</strong> charges de climatisation.<br />

Jusqu’à ce que l’utilisation des SPVIB devienne<br />

plus courante, certains obstac<strong>les</strong> devront être<br />

franchis. Les entreprises canadiennes de<br />

services publics ne sont pas au fait des petites<br />

installations décentralisées de production<br />

d’énergie. Par conséquent, le manque<br />

d’interconnexion entre <strong>les</strong> SPVIB et <strong>les</strong><br />

services publics constitue un obstacle à leur<br />

utilisation. Autres obstac<strong>les</strong> : l’absence de<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

normes techniques et de codes d’installation.<br />

Les obstac<strong>les</strong> non techniques comprennent<br />

le manque d’expérience des constructeurs<br />

et des inspecteurs en électricité; la pénurie<br />

de financement à l’égard des installations<br />

qui présentent d’importants coûts en<br />

immobilisations; <strong>les</strong> permis, <strong>les</strong> assurances<br />

et <strong>les</strong> frais d’inspections additionnels <strong>pour</strong><br />

<strong>les</strong> systèmes de mesure de la consommation<br />

nette; la méconnaissance des possibilités et<br />

<strong>les</strong> avantages à long terme des intégrateurs<br />

de système 22 .<br />

Système de chauffage<br />

photovoltaïque hybride<br />

(PPV thermique)<br />

Un panneau PV de silicone cristalline présente<br />

une efficience de 10 à 15 % et produit quatre<br />

fois plus de chaleur que d'électricité. Cette<br />

chaleur est habituellement perdue dans<br />

l’environnement. Une cellule PV peut<br />

atteindre une température de stagnation de<br />

50 °C (122 °F) au-dessus de la température<br />

ambiante, si l’excès de chaleur n’est pas éliminé.<br />

Plus <strong>les</strong> cellu<strong>les</strong> PV sont froides, plus el<strong>les</strong> sont<br />

efficaces. Le capteur <strong>solaire</strong> à air présente une<br />

efficacité thermique de 40 à 70 %. Le fait<br />

de faire circuler de l’air extérieur derrière<br />

<strong>les</strong> panneaux a <strong>pour</strong> effet de préchauffer<br />

l’air d’alimentation d’une installation de<br />

CVC et augmente aussi l’efficience du PPV<br />

parce que ce dernier s’en trouve refroidi.<br />

La combinaison de ces deux systèmes produit<br />

tant de la chaleur que de l’électricité (cela<br />

équivaut à une installation de cogénération).<br />

Les résultats d’essais montrent que l’utilisation<br />

de PPV <strong>pour</strong> produire de l’électricité et de<br />

la chaleur utile améliore l’efficacité globale<br />

(électrique et thermique). La période de<br />

récupération d’un système PV raccordé au<br />

secteur se calculait en décennies. Dès 2004,<br />

le coût des panneaux était tombé à 4,50 $ par<br />

21 Ayoub, J., Dignard-Bailey, L. et Filion, A., Photovoltaics for Buildings: Opportunities for Canada: A Discussion Paper, rapport nº CEDRL-2000-72 (TR),<br />

CANMET Energy Diversification Research Laboratory, Ressources naturel<strong>les</strong> Canada, Varennes, Québec, novembre 2000.<br />

22 Ayoub, J., Dignard-Bailey, L. et Filion, A., Ibid.<br />

Figure 28 – PPV comme élément<br />

d’ombre d’une fenêtre (surplomb)<br />

à l’Université Queen’s, à Kingston<br />

Source : Kawneer<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

27


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

kW de pointe (1 kW de pointe équivaut à<br />

l’électricité produite sous des conditions de<br />

1 000 W/m 2 d’ensoleillement incident). En<br />

règle générale, la production annuelle d’énergie<br />

électrique se situe dans une fourchette de 70 à<br />

200 kWh/m 2 , selon <strong>les</strong> conditions climatiques.<br />

Examinons une analyse simplifiée d’un<br />

système PV thermique — un panneau PV<br />

doté d’une circulation d’air à l’arrière (voir<br />

la figure 10, page 12).<br />

Posons comme hypothèse que 1 000 W/m 2<br />

d’ensoleillement incident frappent le<br />

panneau, lequel en convertit 10 % en<br />

électricité <strong>pour</strong> produire 100 W d’électricité<br />

par mètre carré de panneau (un panneau<br />

coûte environ 450 $ pièce, selon <strong>les</strong> prix de<br />

mi-année 2004).<br />

Environ 5 à 10 % de l’ensoleillement incident<br />

est réfléchi, mais le reste se transforme en<br />

chaleur. Si de l’air frais est introduit par un<br />

orifice au bas <strong>pour</strong> le faire passer derrière le<br />

panneau, l’air est chauffé de la même manière<br />

que dans un système Solarwall ® . Plus le<br />

débit d’air est rapide, plus la quantité de<br />

chaleur transférée à l’air est importante et<br />

moins la chaleur est dissipée à l’extérieur.<br />

28 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Figure 29 – PPV intégré aux<br />

éléments du mur-rideau de<br />

la bibliothèque Mataró, Mataró,<br />

Catalogne, en Espagne (la façade<br />

sert également à préchauffer<br />

l’air frais)<br />

Figure 30 – PVIB en toiture métallique à joints debout, Toronto<br />

Sol Source Engineering


On détermine la largeur de la cavité et la<br />

vitesse de l’air optima<strong>les</strong> en tenant compte<br />

de l’énergie du ventilateur, de la température<br />

de sortie requise et des besoins en air frais.<br />

Le PPV peut se prolonger sur de nombreux<br />

étages, et être doté d’entrées multip<strong>les</strong>. De<br />

toute manière, si le coefficient de transfert<br />

de chaleur intérieur hi est égal au coefficient<br />

de transfert de chaleur du film extérieur ho<br />

(environ 12 W/m 2 <strong>pour</strong> l’air immobile), l’air en<br />

mouvement <strong>pour</strong>rait capter environ 400 W/m 2<br />

de puissance thermique. Le bilan énergétique<br />

des panneaux PV est décrit plus haut.<br />

Le tableau ci-dessus indique qu’il se produit<br />

quatre fois plus d’énergie thermique<br />

qu’électrique. L’efficacité électrique est de<br />

10 %, tandis que l’efficacité thermique<br />

est de 40 %, ce qui donne une efficacité<br />

globale de 50 %. Si l’énergie thermique<br />

vaut la moitié de l’énergie électrique, on<br />

en conclut que le système produit environ<br />

trois fois plus de revenus qu’un simple<br />

système PV en façade.<br />

Cette analyse simplifiée illustre <strong>pour</strong>quoi<br />

<strong>les</strong> PPV thermiques constituent la clé d’une<br />

utilisation hâtive et rentable des PPV.<br />

Intégration dans <strong>les</strong> collectifs<br />

d’habitation<br />

Dans <strong>les</strong> cas des collectifs d’habitation, <strong>les</strong><br />

façades présentent <strong>les</strong> plus grandes possibilités<br />

en ce qui a trait aux SPVIB. En façade, ils<br />

peuvent aisément produire de l’énergie<br />

thermique. Les panneaux semi-transparents<br />

peuvent également fournir de l’éclairage<br />

naturel. Deux options sont possib<strong>les</strong> quant<br />

à l’utilisation de l’air chaud. Comme le<br />

système Solarwall ® , le système PV peut<br />

s’appliquer en bandes vertica<strong>les</strong>, alors qu’un<br />

ventilateur aspire l’air dans l’installation de<br />

CVC. Une solution de rechange consiste à<br />

<strong>les</strong> installer dans des fenêtres à débit d’air<br />

de type à encadrement. S’ils sont posés en<br />

saillie de la façade, ils doivent comporter<br />

une structure de soutien séparée, ce qui en<br />

augmente le coût d’installation.<br />

Ces applications vont de faib<strong>les</strong> saillies à de<br />

grandes façades continues. Dans l’exemple<br />

à la page 30 figure un système PV à double<br />

façade en saillie, à Freiburg, latitude 48° N.<br />

Résumé<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> passive convient le mieux<br />

aux <strong>bâtiments</strong> qui affichent de faib<strong>les</strong> gains<br />

thermiques internes et dans <strong>les</strong>quels <strong>les</strong> gains<br />

<strong>solaire</strong>s directs sont stockés dans la masse<br />

thermique absorbante. Les intervenants<br />

du marché du logement d’aujourd’hui<br />

<strong>pour</strong>raient s’opposer à l’utilisation de<br />

surfaces dures de plancher <strong>pour</strong> des raisons<br />

de confort et de bruit d’impact, bien<br />

qu’une épaisseur accrue de plaques de<br />

plâtre et des plafonds en béton <strong>pour</strong>raient<br />

fournir la masse thermique requise. Le<br />

stockage dans la masse est plus efficace s’il<br />

reçoit le rayonnement <strong>solaire</strong> directement,<br />

c’est-à-dire sur le plancher. Toutefois, si<br />

cela s’avère impossible, un plafond en<br />

béton absorbera beaucoup d’énergie de<br />

l’air chauffé par le plancher, puisque cet air<br />

s’élèvera en raison de sa densité plus faible.<br />

En règle générale, il suffit que le béton ou<br />

un produit équivalent ait une épaisseur<br />

d’environ 5 à 10 cm sur le plancher <strong>pour</strong><br />

que la masse soit appropriée.<br />

■ Le coût du <strong>solaire</strong> passif est minime,<br />

mais il faut en tenir compte dès <strong>les</strong><br />

étapes de conception initia<strong>les</strong>.<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Analyse simplifiée<br />

Ensoleillement<br />

incident<br />

Réfléchi + électricité+<br />

chaleur transférée<br />

à l’air +<br />

chaleur perdue<br />

à l’extérieur<br />

1 000 W= 100+ 100+ 400+ 400<br />

■ L’orientation de la plupart des collectifs<br />

d’habitation présente des difficultés.<br />

Une stratégie efficace consiste à assortir<br />

le choix des vitrages selon l’orientation<br />

de chacune des façades.<br />

■ La production d’eau chaude domestique<br />

<strong>solaire</strong> peut afficher une période de<br />

récupération raisonnable et elle s’installe<br />

relativement aisément dans <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

neufs et existants.<br />

■ Le chauffage <strong>solaire</strong> de l’eau a moins<br />

de chance de convenir au chauffage<br />

des locaux, sauf dans <strong>les</strong> installations<br />

de chauffage importantes.<br />

■ Le chauffage <strong>solaire</strong> de l’eau dans le cas<br />

des piscines s’avère très efficace <strong>pour</strong> <strong>les</strong><br />

piscines utilisées l’été, et présente une<br />

courte période de récupération.<br />

■ Les systèmes de chauffage <strong>solaire</strong> de l’air<br />

servant à préchauffer l’air de ventilation<br />

peuvent afficher une période de<br />

récupération très courte, voire<br />

immédiate. Leurs inconvénients<br />

tiennent au fait qu’ils doivent être<br />

orientés franc sud et à leur aspect<br />

commercial. De tel<strong>les</strong> considérations<br />

doivent nécessairement faire partie<br />

de la conception architecturale des<br />

installations des collectifs d’habitation.<br />

■ À l’heure actuelle, <strong>les</strong> panneaux<br />

photovoltaïques constituent une façon<br />

coûteuse de fournir de l’électricité et ils<br />

sont plus efficaces s’ils sont jumelés à<br />

des installations de récupération de<br />

chaleur. Cependant, <strong>les</strong> coûts de<br />

construction des systèmes PV intégrés<br />

aux <strong>bâtiments</strong> (SPVIB) reculent à<br />

mesure que la concurrence et la part<br />

de marché augmentent.<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

29


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Tableau 6 – Description des types de capteurs<br />

Type de capteur Avantages Inconvénients Coûts d’immob. $/kW Efficacité<br />

À cristal simple Efficacité élevée Coût élevé, fragile,<br />

aspect uniforme<br />

Polycristallin Efficacité élevée Coût élevé, fragile,<br />

aspect non uniforme<br />

En couche mince<br />

amorphe<br />

Spheral Solar Power<br />

(famille des cristallins)<br />

Soup<strong>les</strong>se, s’applique sur différents<br />

types de surfaces<br />

Faible coût, soup<strong>les</strong>se, s’applique<br />

sur différents types de surfaces<br />

Figure 31 – Double façade et PPV en saillie à Freiburg,<br />

en Allemagne<br />

30 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Faible efficacité, se<br />

dégrade<br />

5 000 à 10 000 11 à 15 %<br />

5 000 à 10 000 10 à 14 %<br />

5 à 8 %<br />

Faible efficacité 4 500 9 à 10 %<br />

Tableau 7 – Fabricants de systèmes PV intégrés<br />

au bâtiment (SPVIB)<br />

Produit SPVIB Fabricant —- pays<br />

Toit en pente Atlantis Solar Systeme AG, Suisse<br />

Ecofys, Pays-Bas<br />

BMC Solar Industrie GmbH,Allemagne<br />

BP Solar, Royaume-Uni<br />

Canon Inc., Japon<br />

Lafarge Brass GmbH,Allemagne<br />

MSK Corp., Japon<br />

United Solar Corp, É.-U.<br />

Façades Atlantis Solar Systeme AG, Suisse<br />

Pilkington Solar Inter.,Allemagne<br />

Isophoton Inc., Espagne<br />

Saint-Gobain Glass Solar,Allemagne<br />

Sanyo Solar Engineering Ltd., Japon<br />

Schuco Int. KG, Royaume-Uni<br />

Ombre Ecofys, Pays-Bas<br />

Colt Solar Technology AG, Suisse<br />

Kawneer, É.-U.<br />

Toits plats Powerguard, É.-U.


Outils et ressources<br />

Société canadienne d’hypothèques<br />

et de logement<br />

www.schl.ca<br />

mot clé : L’innovation dans <strong>les</strong> immeub<strong>les</strong><br />

Technologies de <strong>bâtiments</strong> évolués<br />

de RNCan et de la <strong>SCHL</strong><br />

www.advancedbuildings.org<br />

Programme C-2000 visant<br />

<strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> commerciaux<br />

performants<br />

Il s’agit d’un programme de démonstration<br />

parrainé par Ressources naturel<strong>les</strong> Canada<br />

qui fournit une aide en matière de<br />

conception de <strong>bâtiments</strong> commerciaux<br />

éconergétiques. Le programme a <strong>pour</strong><br />

objectif de réduire la consommation<br />

d’énergie de 50 % par rapport à un<br />

bâtiment construit selon <strong>les</strong> exigences du<br />

Code modèle national de l'énergie <strong>pour</strong><br />

<strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> – Canada (CMNEBC).<br />

Programme d'encouragement<br />

<strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> commerciaux<br />

(PEBC)<br />

Le PEBC constitue probablement la plus<br />

importante initiative du gouvernement<br />

fédéral en matière d’économie d’énergie<br />

dans <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong> commerciaux. Les<br />

propriétaires de <strong>bâtiments</strong> reçoivent un<br />

incitatif financier à hauteur de trois fois le<br />

montant annuel de l’énergie économisée, si<br />

la consommation d’énergie prévue est<br />

inférieure de 25 % à celle prescrite par le<br />

CMNEB. Les simulations informatiques<br />

sont faites au moyen du logiciel EE4 de<br />

RNCan. Ce programme ne comporte<br />

aucune possibilité d’analyse des systèmes<br />

PV. L’énergie provenant de systèmes PV est<br />

toutefois calculée comme crédit à l’atteinte<br />

de la cible énergétique et contribue à<br />

l’admissibilité de la demande. Ce<br />

programme sera graduellement mis au<br />

rancart en 2007. Cependant, le logiciel<br />

EE4 et <strong>les</strong> objectifs visés par le PENSER<br />

font partie des critères de certification de la<br />

norme LEED.<br />

Programme d'encouragement<br />

aux systèmes d'énergies<br />

renouvelab<strong>les</strong> (PENSER)<br />

Ce programme est assorti d’une mesure<br />

incitative à hauteur de 25 % du coût<br />

installé des systèmes axés sur <strong>les</strong> énergies<br />

renouvelab<strong>les</strong> <strong>pour</strong> le chauffage, et la<br />

production de l’eau chaude domestique et<br />

de l’eau refroidie. Les installations<br />

admissib<strong>les</strong> comprennent :<br />

■ <strong>les</strong> systèmes actifs de production d’eau<br />

chaude;<br />

■ <strong>les</strong> systèmes actifs de chauffage <strong>solaire</strong><br />

de l’air;<br />

■ <strong>les</strong> systèmes de combustion de la<br />

biomasse hautement efficaces et à<br />

faib<strong>les</strong> émissions.<br />

Les systèmes PV n’y sont pas admissib<strong>les</strong>,<br />

mais ils peuvent faire l’objet d’un<br />

amortissement accéléré s’ils sont inclus<br />

dans la catégorie 43 aux termes de la Loi<br />

de l'impôt sur le revenu.<br />

Programme RETScreen de<br />

Ressources naturel<strong>les</strong> Canada<br />

RETScreen est un logiciel gratuit d’évaluation<br />

énergétique qui analyse <strong>les</strong> options en<br />

matière d’énergie renouvelable par rapport<br />

à un modèle de référence. RETScreen est<br />

doté de modu<strong>les</strong> particuliers <strong>pour</strong> le <strong>solaire</strong><br />

passif, le chauffage <strong>solaire</strong> de l’air et la<br />

production d’eau chaude domestique<br />

<strong>solaire</strong>. Les résultats comprennent une<br />

analyse financière, <strong>les</strong> périodes de<br />

récupération et l’énergie substituée. Les<br />

modu<strong>les</strong> sont disponib<strong>les</strong> à l’adresse Web :<br />

http://www.retscreen.net/ang/menu.php<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Références<br />

Capter le soleil : techniques <strong>solaire</strong>s passives et<br />

modè<strong>les</strong> de maisons (Canada : <strong>SCHL</strong>, 1998)<br />

Société canadienne d’hypothèques et de<br />

logement (<strong>SCHL</strong>).<br />

Ayoub, J., Dignard-Bailey, L. et Filion, A.,<br />

Photovoltaics for Buildings: Opportunities<br />

for Canada: A Discussion Paper, rapport<br />

n° CEDRL-2000-72 (TR), CANMET<br />

Energy Diversification Research Laboratory,<br />

Ressources naturel<strong>les</strong> Canada, Varennes,<br />

Québec, novembre 2000, p. 56 (et annexes).<br />

Sheltair Group, Les tours d'habitation saines :<br />

guide <strong>pour</strong> la conception et la construction<br />

innovatrices d'immeub<strong>les</strong> résidentiels de<br />

grande hauteur, (Canada : <strong>SCHL</strong>, 1996).<br />

S. Robert Hastings, Ove Mørck (éditeurs<br />

scientifiques), Solar Air Systems: A Design<br />

Handbook, James and James, 2000.<br />

Edward Mazria, The Passive Solar Energy<br />

Book, étude de cas de la série « L’innovation<br />

dans <strong>les</strong> immeub<strong>les</strong> », site Web de la <strong>SCHL</strong>.<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

31


L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

Études de cas – visiter le site Web de la <strong>SCHL</strong> <strong>pour</strong> obtenir d’autres exemp<strong>les</strong><br />

Commentaires<br />

Coût<br />

d’ensemble<br />

Coût du système<br />

Technologies utilisées, caractéristiques <strong>solaire</strong>s<br />

Description<br />

Ensemble – endroit<br />

Utilisation de l’énergie : 13 kWh/m2 <strong>pour</strong> le<br />

chauffage des locaux, 15 kWh/m2 <strong>pour</strong> l’ECD<br />

152 386<br />

$CA par<br />

logement<br />

L’atrium préchauffe l’air de ventilation, ECD <strong>solaire</strong>,<br />

ventilation à récupération de chaleur, dispositif<br />

<strong>solaire</strong> d’ombre de certains logements<br />

Collectif neuf de 42<br />

logements<br />

Amstelveen,<br />

Amsterdam, Pays-Bas<br />

5 320 GJ/m2 ;<br />

<strong>les</strong> économies d’énergie sont faib<strong>les</strong>, mais il y<br />

a d’autres retombées<br />

645 $/m 2<br />

Coût différentiel de<br />

733 $ par balcon<br />

Balcons isolés en thermique; salle de réunion en<br />

serre; dispositifs d’ombrage extérieurs<br />

Collectif de 4 étages,<br />

en construction<br />

neuve<br />

Coopérative<br />

d’habitation<br />

Conservation, Ottawa<br />

Consommation totale d’énergie : 112 kWh/ m2 ,<br />

ce qui représente 35 % de la consommation<br />

d’un collectif d’habitation typique<br />

Coût de<br />

construction de<br />

200 $US/pi2 Chauffage <strong>solaire</strong> passif; grande masse thermique;<br />

21 m2 de capteur <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> l’ECD<br />

Collectif d’habitation<br />

de 10 log., 4 étages,<br />

en construction<br />

neuve, 1997<br />

Copropriétés Uster,<br />

Suisse<br />

32 Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

Les capteurs produisent 584 kWh/m2 ;<br />

période de récupération de 6 ans; 2 000 à<br />

4 000 $CA en économies d’énergie par an<br />

Coût différentiel de<br />

90 $/m2 336 m2 de Solarwall® préchauffent l’air de<br />

ventilation<br />

400 logements sur<br />

24 étages<br />

Ouellette Manor,<br />

Windsor<br />

630 GJ/an en énergie <strong>solaire</strong>; période de<br />

récupération de 6 ans (mesures incitatives<br />

comprises)<br />

Coût total de<br />

93 000 $ (408 $/m2 )<br />

avant <strong>les</strong> incitatifs<br />

financiers<br />

Système <strong>solaire</strong> de préchauffage de l’ECD d’une<br />

surface de 228 m2 232 logements sur<br />

10 étages<br />

Quinpool Towers,<br />

Halifax<br />

46 GJ (12 800 kWh) produits à chaque<br />

année – 50 % de l’ECD et 25 % de besoins<br />

de chauffage des locaux; économies de<br />

2 660 $/an; période de récupération de<br />

10,5 ans (incitatifs financiers compris)<br />

36 700 $<br />

(772 $/m2 après <strong>les</strong><br />

incitatifs financiers<br />

Capteurs <strong>solaire</strong>s plans de 47,5 m2 <strong>pour</strong> l’ECD, avec<br />

l’excédent de chaleur stockée dans une dalle à<br />

rayonnement; 2 panneaux PV alimentent <strong>les</strong> pompes;<br />

aucun combustible fossile n’est utilisé sur place<br />

Auberge de 2 étages<br />

(9 chambres, en plus<br />

des aires communes)<br />

Chantrelle Inn, North<br />

River, Nouvelle-Écosse<br />

Diminution de 60 % de la demande<br />

énergétique des logements; réduction de<br />

90 % de la demande totale en chaleur.<br />

Modu<strong>les</strong> combinés de production de chaleur et<br />

d’électricité — la combustion de déchets de bois<br />

produit de l’électricité et chauffe <strong>les</strong> locaux par<br />

l’entremise de réservoirs de stockage centraux<br />

d’eau chaude domestique; champs de PPV <strong>pour</strong><br />

recharger <strong>les</strong> voitures.<br />

Aménagement<br />

résidentiel neutre en<br />

carbone<br />

BedZED, R.-U.<br />

11 589 euros/m 2<br />

Serre dans <strong>les</strong> espaces communs; chauffage des<br />

locaux à l’aide de capteurs <strong>solaire</strong>s sur le toit;<br />

balcons <strong>solaire</strong>s.<br />

Ensemble de<br />

logements sociaux,<br />

10 000 résidents;<br />

« rattrapage<br />

énergétique vert »<br />

d’un bâtiment des<br />

années 1970<br />

Gardsten, Gothenberg,<br />

Suède<br />

Fait partie du programme <strong>solaire</strong> IEA<br />

International Energy Agency<br />

218 m2 de capteurs <strong>solaire</strong>s sur le toit alimentant<br />

une dalle à rayonnement et préchauffage de l’ECD;<br />

façade <strong>solaire</strong> passive à doub<strong>les</strong> vitrages orientés<br />

au sud <strong>pour</strong> préchauffer l’air de ventilation; ombre<br />

en été<br />

Ensemble de<br />

démonstration<br />

écologique de 6<br />

étages comportant<br />

35 logements<br />

Klosterenga, Norvège


Questions<br />

1. Donnez trois avantages liés à<br />

l’utilisation de l’énergie <strong>solaire</strong>.<br />

2. Pour quelle raison l’énergie<br />

<strong>solaire</strong> passive constitue-t-elle un<br />

choix tout indiqué <strong>pour</strong> <strong>les</strong><br />

nouveaux collectifs d’habitation?<br />

3. Nommer <strong>les</strong> quatre technologies<br />

de fenêtre qui peuvent<br />

améliorer la performance d’une<br />

fenêtre comme capteur <strong>solaire</strong>?<br />

4. Quelle différence y a-t-il entre <strong>les</strong><br />

systèmes <strong>solaire</strong>s actifs et passifs?<br />

5. Quels sont <strong>les</strong> composants<br />

principaux d’un système<br />

photovoltaïque hybride non<br />

raccordé au secteur?<br />

6. Donnez <strong>les</strong> composants<br />

principaux d’une installation<br />

<strong>solaire</strong> typique de production<br />

d’eau chaude domestique.<br />

L’énergie <strong>solaire</strong> <strong>pour</strong> <strong>les</strong> <strong>bâtiments</strong><br />

7. Nommez trois types de capteurs<br />

<strong>solaire</strong>s actifs.<br />

8. Donnez trois avantages et trois<br />

inconvénients des systèmes de<br />

préchauffage de l’air de<br />

ventilation de type Solarwall ® .<br />

9. Décrivez deux façons d’intégrer<br />

<strong>les</strong> panneaux PV dans <strong>les</strong><br />

collectifs d’habitation et<br />

d’améliorer leur rentabilité.<br />

Société canadienne d’hypothèques et de logement<br />

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