Le pont de Miribel, un des maillonsdu shunt du nœud des IlesSécuriser l’itinéraire le long du canal de MiribelL’Anneau bleu, un projet qui fait sens pour les communesJalonnement incitant au transit par le Grand Parc22 I Grand Parc Miribel Jonage, vision métropolitaine
L’idée d’une passerelle à Thil est alorsavancée. Cette nouvelle connexion favoriseraitsans doute une plus grande fréquentationdu parc. Toutefois, il a étéplusieurs fois souligné que les habitantsde l’Ain n’ont pas les mêmes besoinsque ceux de l’agglomération lyonnaise« Ici, il y a 95 % de pavillonnaire. Lesgens ont tous un jardin et ont doncmoins besoin de sortir. On ne connaîtpas cette sensation ». L’habitat est majoritairementpavillonnaire et la Dombesoffre des espaces de promenade trèsappréciés. Néanmoins, les habitants dela Côtière bénéficient du paysage offertpar cet espace reconquis par la nature.La mauvaise connexion du GrandParc aux territoires de proximité a souventété mise en avant pour expliquerune appropriation jugée insuffisante.A ce titre, la perspective des aménagementsengagés dans le cadre de l’Anneaubleu est vécue très positivement.Mais ce n’est qu’un premier pas. Il estnécessaire de multiplier les aménagementsmodes doux, qui donneront l’occasionde relier les territoires au GrandParc. « Ce parc doit vivre en dehors deses limites, en dehors des cheminementsactuels. Pour cela il faut que lescommunes riveraines puissent avoird’autres accès que le pont de Miribelpar exemple. Il faut que les modes douxpuissent passer facilement d’une riveà l’autre pour se connecter ensuite àl’Anneau bleu par exemple. Il faut unensemble d’actions en dehors du parcpour mieux le mailler aux territoires voisins.» La future passerelle de Thil est ence sens hautement symbolique, un pontentre deux rives, « une passerelle entrel’Ain et le Rhône ».Ouvrir, rendre visibleOutre l’accessibilité de proximité pourles loisirs, la question de l’utilisationdu Grand Parc comme support pédagogiquepour l’éducation au respect del’environnement est soulevée. En effet,les publics scolaires, lorsqu’ils fréquententcet espace, semblent surtout l’utiliserpour des activités sportives. Or lesscolaires représentent un enjeu majeurpour valoriser le Grand Parc autrementque comme espace de loisirs. Le rôle duGrand Parc comme outil d’éducation àl’environnement fait l’unanimité parmiles acteurs rencontrés. « Il faut offrir cetespace de respiration à tous et surtoutaux couches populaires […], il ne fautpas rechercher qu’une fréquentation parles intellectuels. Mais en même tempsc’est vrai, il faut que cela s’accompagnepar une éducation sur les comporte-ments, par des réflexions sur nos comportementsindividuels et collectifs auregard des enjeux de préservation dusite. Le Grand Parc doit jouer un rôleéducatif, de prise de conscience. »Le projet du centre de pédagogieeau et nature des Allivoz va dansce sens mais il faudra veiller à ce quel’équipement soit connu et reconnu.Les enseignants et tous les relais enmatière de pédagogie à l’environnement(notamment associatifs) doiventdonc être informés de l’existence decette offre, le Grand Parc devant faire saplace sur ces sujets à l’échelle métropolitaine.Le Grand Parc travaille d’ores etdéjà avec l’Education nationale à la coconstructionde ce projet pédagogique.Cela passe également par l’améliorationde son accessibilité pour les établissementsscolaires. En effet la question ducoût de l’affrètement d’un autocar pourrejoindre le Grand Parc, est identifiéecomme un frein potentiel pour les établissementsscolaires.Au-delà des communes comprisesdans le Grand Parc, les liens avec lereste de la métropole sont rapidementrompus, les habitants des communesplus éloignées fréquentant très peu oupas le Grand Parc Miribel Jonage. Desélus de l’Ouest lyonnais ont soulignéce déficit d’appropriation. « Ici, noussommes un peu loin du Grand Parc.Cela reflète la méconnaissance importantede cet espace par les GrandsLyonnais. Les habitants ont du mal àconceptualiser le parc, c’est un lieu malapproprié. C’est encore pire pour Saint-Etienne. Peut-être un peu moins pourla Capi. Et cela malgré le succès de safréquentation régionale de ceux qui yviennent pour le golf où les activités del’espace multisports. Les gens ont dumal à imaginer qu’ils ont une pépite àcôté de chez eux. La surface du GrandParc Miribel Jonage ne parle pas ». Ledéveloppement d’évènements culturelsou sportifs d’envergure aurait vocationà rapprocher l’agglomération dans sonensemble et le Grand Parc. Les continuitésphysiques retrouvées, par les aménagementsmodes doux des canaux etdes berges du Rhône, seront un facteurcomplémentaire d’appropriation de cetespace ; « le Rhône, en tant que continuitén’est pas assez exploité ».Grand Parc Miribel Jonage, vision métropolitaine I 23