12Photo MONUSCO/Jésus NzambiA la fin de leur formation, les journalisteset agents de la DIvision de l’Informationpublique ont appris toutes les voies detransmission du VIH et les moyens de l’éviterà mettre en oeuvre des programmes deprévention du VIH/sida et de sensibilisationen la matière à l’intention des missions desNations Unies. Ils prient également le Secrétairegénéral de poursuivre en la renforçantl’action qu’il mène en vue d’appliquer lapolitique de tolérance zéro de toutes formesd’exploitation ou d’atteinte sexuelles dansles missions des Nations Unies.Rôle capitalIl y a quatorze ans, dans sa Résolution1308 adoptée le 17 juillet 2000, le Conseilde sécurité des Nations Unies a reconnupour la première fois que l’épidémie deVIH/SIDA menaçait la paix et la sécuritéinternationales.Depuis lors, chaque fois que les NationsUnies ont abordé la question du SIDA, ellesont souligné les terribles conséquences sociales,humaines, mais aussi économiques,de la maladie. Le Conseil de sécurité a misen lumière le handicap que cette pandémiereprésente pour les pays qui tentent de serelever après un conflit, notamment parcequ’elle touche principalement les femmeset les filles, dont le rôle est primordial dansla structure et la reconstruction de toute société.La résolution 1308 a permis la mise enplace de plusieurs instruments internationaux,en particulier dans le cadre du systèmeonusien, notamment l’ONUSIDA, le Fondsmondial contre le SIDA, la tuberculose et lepaludisme.Onze ans après, dans sa Résolution 1983(2011) adoptée à sa 6547e séance, le 7 juin2011, le Conseil de sécurité constatait queles opérations de maintien de la paix des NationsUnies peuvent apporter une contributionimportante à une intervention intégréeface au VIH et au sida. Le Conseil s’est félicitéque la sensibilisation au VIH soit incorporéedans les activités confiées aux missions etdans les projets de proximité destinés auxcommunautés vulnérables. Il encourage àpoursuivre ces activités.Il importe que les dirigeants civils etmilitaires des missions des Nations Uniesappuient vigoureusement les actions deprévention, de traitement, de prestation desoins et de soutien liées au VIH et au sida, cequi contribuerait à atténuer l’opprobre et ladiscrimination suscitées par le VIH et le sida.Le Conseil encourage à faire une place,selon qu’il conviendrait, à la prévention,au traitement, aux soins et au soutien enmatière de VIH, y compris les programmesvolontaires et confidentiels de conseils etde tests dans l’exécution des tâches confiéesaux opérations de maintien de la paix,y compris l’assistance aux institutions nationales,à la réforme du secteur de la sécuritéet aux processus de désarmement,de démobilisation et de réintégration; et lanécessaire poursuite de la prévention, dutraitement, des soins et du soutien de cegenre durant et après le passage à d’autresconfigurations de la présence des NationsUnies.VIH/Sida MONUSCO joue un rôle capitald’<strong>org</strong>ane de sensibilisation et de formationdu personnel.Depuis sa mise en œuvre, cette unitésubstantive et ses animateurs ont su sedévelopper à la mesure de l’augmentationdes besoins d’information et de formationdu personnel de la Mission. Outre lavulgarisation des mesures de dépistage etde conseil volontaires et confidentiels desprogrammes des Nations Unies pour sonpersonnel civil en prévision de son déploiement,l’Unité VIH/Sida MONUSCO <strong>org</strong>aniseune formation adéquate du personnel à lalutte contre le VIH. A l’issue d’une sessionobligatoire de VIH/Sida, le personnel de laMission devra être capable, par exemple,de connaître les voies de contamination etles moyens de prévention ; de comprendrela situation générale de l’épidémie du VIH/Sida dans le monde et en RDC ; de connaîtreles risques et, par le fait même, d’informerles autres. •Echos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014
Alertesur EBOLAPhoto MONUSCO/Jésus NzambiSanté13Un plan d’urgence de la MONUSCO pour sensibilisersur la maladie à virus Ebola affectant actuellement unnombre de pays du nord-ouest de l’AfriqueA Lokolia, Boende,Province de l’Equateur,RD Congo, un laboratinexplique la méthodeutilisée pour dépister levirus à EbolaLa Division de soutien à la Mission,en collaboration avec la Divisiondes Services Médicaux des NationsUnies a élaboré un pland’urgence pour faire face à la crisede la Maladie à virus Ebola, qui affecte actuellementun nombre de pays du nord-ouest del’Afrique, y compris la RD Congo dans le territoirede Boende de la province nord-ouest del’Equateur.Un Groupe de travail d’urgence a étéformé sous la direction du Chef de Service Intégréd’Appui, M. Mike Dora, avec le MédecinDirecteur Adjoint, Dr. Imran Khan, comme SecrétaireExécutif. Ce groupe de travail est forméde représentants de toutes les composantesde la Mission et travaille depuis quelquetemps sur la diffusion des informations sur laMaladie à virus Ebola, le suivi et le dépistagedes membres du personnel en partance versou en provenance des régions affectées, etdes mesures de précaution à prendre pour ladétection de la Maladie à virus Ebola en RDC.En RDC, dans la province de l’Equateur, laMONUSCO continue à suivre l’évolution dela maladie et assure aux autorités médicalescongolaises un appui logistique important.Les questions principales (qui sont poséespendant les campagnes de sensibilisation)sont : Qu’est-ce que la maladie à virus Ebola?Quels sont les signes et symptômes typiquesde l’infection? Comment l’être humain est-ilinfecté par le virus? Que puis-je faire? Peut-onéviter cette maladie?Qu’est-ce que la maladie à virus Ebola?La souche Ebola en question dans le foyer Guinéenest la plus létale des cinq souches connuesdu virus. Elle est appelée Ebola Zaïre etpeut tuer jusqu’à 9 personnes infectées sur 10.Le taux de létalité présent dans cette flambéeest d’environ 60%. La gravité de l’épidémieactuelle est le résultat de la faiblesse des systèmesde santé nationaux, ainsi que la peur,la résistance et la stigmatisation au sein descommunautés, de l’utilisation inappropriéedes équipements de protection individuelleet les pratiques funéraires à risques. Au coursde la flambée actuelle, la majorité des cas depropagation sont dues à une transmission interhumaine.Quels sont les signes et symptômestypiques de l’infection?La période d’incubation, c’est-à-dire le tempsécoulé entre l’infection et l’apparition dessymptômes, va de 2 à 21 jours. L’apparitionbrutale de fièvre, une faiblesse intense,des douleurs musculaires, des céphaléeset l’irritation de la g<strong>org</strong>e sont des signes etsymptômes typiques. On observe ensuite desvomissements, une diarrhée, une éruptioncutanée, des troubles de la fonction rénale ethépatique et, dans certains cas, des hémorragiesinternes et externes.Après guérison de la maladie, les hommespeuvent néanmoins continuer à transmettrele virus par le sperme à leur partenaire pendantune période allant jusqu’à 7 semaines.Pour cette raison, il est important qu’ils évitentles rapports sexuels pendant au moins ces 7semaines après la guérison ou qu’ils utilisentdes préservatifs au cours de cette période.Les corps des personnes décédées de lamaladie à virus Ebola peuvent rester contagieuxpendant plusieurs jours après le décès.Par conséquent, les dépouilles ne doivent pasêtre touchées ou embrassées afin d’éviter lapropagation de la maladie.Comment peut-on éviter cette maladie?Le virus est fragile et facilement détruit parcontact avec du savon, de l’eau de Javel, de lalumière du soleil ou du séchage. Le lavage desmains avec de l’eau et du savon est très efficaceet devrait être pratiqué autant que possible.Une solution à base d’alcool peut êtreconsidérée comme une alternative efficace.L’eau de Javel ordinaire (1%) est égalementtrès efficace pour désinfecter les surfacespotentiellement infectés par des sécrétions/liquides biologiques.Écoutez et suivez les instructions émisespar le Ministère de la Santé Publique/autoritéssanitaires de votre pays ou les Médecins desNations Unies. Lors de la visite des patients àl’hôpital ou la prise en charge à domicile, le lavagedes mains avec de l’eau et du savon estrecommandé après avoir touché un patient,être en contact avec leurs sécrétions, liquidesbiologiques ou zones adjacentes.Les dépouilles de personnes décédéesde la maladie à virus Ebola doiventêtre manipulés en portant des vêtements etdes gants assurant une bonne protection etinhumés immédiatement. Les ménages peuventenvisager des précautions supplémentairesen se procurant une paire de gants etdes masques à utiliser dans le cas de figureoù un membre de la famille tombe malade.Le maintien d’un thermomètre à la maisonpour surveiller la température est égalementrecommandé.Il est important de comprendre la naturede la maladie, les voies de transmission et laprévention de sa propagation. (Pour plusd’informations, Prière consulter la foire auxquestions de l’OMS disponible à http://who.int/csr/disease/ebola/faq-ebola/en/ ). •Source : MONUSCO, OMSEchos de la MONUSCO N°<strong>37</strong> - Août 2014